Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Tu imagines bien trop facilement les pulsions de haine qui crisperaient le visage de Rodolphus s'il venait à te croiser dans un lieu pareil et tu t'estimes soudainement heureux qu'il soit absent de l'Angleterre pour le moment. Tu ne sais pas ou il s'est rendu mais à ton plus grand soulagement, tu es au courant qu'il est parti seul. Lazare en a profité pour convaincre ton père de t'accorder de passer la nuit sur Londres en profitant de son appartement. Tu as sauté sur l'occasion, connaissant trop peu le Londres moldu pour ne pas sauter sur l'occasion et en profitant pour envoyer une missive par hibou à une de des rares connaissances positives de Poudlard dont le père moldu lui permets d'avoir un pied dans les deux mondes et de pouvoir t'aiguiller au mieux. Tu as bien évidemment gardé ce fait sous silence, ne tenant pas à trop tirer sur la corde en annonçant cela de but en blanc, malgré le fait que ton ami possède un père sorcier, malgré le fait que l'amitié entre William et Rabastan aurait pu être inspirante. C'est la raison pour laquelle tu es actuellement dans une boutique de vêtements moldus immense, Uniqli ou Uniqla, quelque chose dans le style. Heureusement que Lazare est passé à Gringotts pour monnayer des livres sterling, parce que la virée shopping n'est pas des plus économes. Avant de t'emmener ici, ton camarade de Serdaigle t'as traîné à Adidas en insistant pour que tu y achètes des Stan Smith, qui se révèlent apparemment être les chaussures les plus en vogues pour les adolescents moldus. Ton regard a percuté chaque enseigne lumineuse défilant sur ton passage, tu as tenté au mieux d'en retenir les noms pour ne pas faire de gaffes – et à ce propos, tu te rappelles soudainement que le nom du magasin est Uniqlo, avec un O. Tu cherches un moyens mnémotechnique de te souvenir de cette voyelle finale, avant d'abandonner parce que le seul nom qui te vient en tête est celui de ton oncle paternel. Ne tenant pas à associer cette boutique à un cauchemar ambulant, tu chasses cette idée de ton esprit, oubliant Uniqlo comme Rodolphus pour le moment. ❝ Et c'est donc là qu'on revient au début du rp, là ou tu songeais qu'il t'expédierait jusque dans l'espace à coup de pieds au cul s'il venait à te choper dans un endroit pareil. ❞ ❝ Mais sérieux, tu me suis jusqu'ici… Lâches-moi la grappe, je suis dans une cabine d'essayage. ❞ ❝ J'avais remarqué en voyant ta flétrissure. ❞ Tu détournes le regard et t'empresses d'enfiler le tee-shirt choisi dans les rayons, pour camoufler la marque gravée à la chute de tes omoplates. Merlin soit loué, elle n'était pas présente lorsque tu as enfilé le short en denim – encore un mot à retenir – chopé au vol par un Adriel déclarant qu'il valait mieux prendre cela au vu de la chaleur estivale et en dépit du fait que tu aurais volontiers craqué pour un pantalon, peu désireux d'exposer trop de peau au regard des autres. Tu t'étais rendu à la raison cependant, il valait mieux que tu évites de crever de chaud, en plus de potentiellement faire tâche en étant décalé des autres ados. ❝ J'adore ! Cela te va vraiment bien, tu pourrais presque vivre du côté moldu ! ❞ Un instant, tu songes que ta narratrice a repris la parole pour prononcer ces mots, mais non.
Adriel vient de soulever le rideau pour se glisser dans la cabine, levant un pouce dans ta direction pour appuyer son exclamation approbative. ❝ Par contre hm, on a un problème. Ma mère vient de poker sur messenger, elle veut que je rentre bosser donc tu vas devoir te débrouiller seul pour la suite. ❞ ❝ Oh, ok. Hm, attends trente secondes je me rhabille et je te raccompagne après qu'on soit passés en… Comment vous dites déjà, en caisson ? ❞ ❝ En caisse. Mais t'embêtes pas et restes ici, je veux pas te priver d'un super moment ! T'as le plan de métro pour rentrer et… Tu vas t'en sortir je suis sûr. Parles juste pas trop aux gens et cela va le faire. Au pire… Attends, tiens, je te passe mon smartphone. Si tu as besoin t'auras qu'à envoyer un message sur le numéro de ma mère ou mon père, je te répondrais, ils comprendront que t'as pas l'habitude et que tu risque d'être paumé. Bon tu pourrais faire sans, y a plein de jeunes qui ont des parents réac' et qui n'ont pas d'android, y en a même qui n'ont pas la télé ou de jeux vidéos, mais ce sera plus pratique pour communiquer si besoin. ❞ Il sort de la poche de son bermuda beige un objet rectangle, recouvert en surface d'une plaque de verre et clique le côté pour faire apparaître un écran lumineux qui suscite ta plus grande attention. ❝ Regardes tu as juste à cliquer ici et à faire glisser tes doigts comme cela pour le déverrouiller. Après tu vas dans les messages et tu tapes, le clavier tactile va s'afficher. Et si jamais t'as un souci et que t'as besoin de mon adresse, on est au 539 King's Road, t'auras qu'à envoyer un message si tu as besoin de l'arrêt de métro le plus proche. Allez, à toute ! ❞ Tu murmures une brève salutation en hochant la tête, trouvant cela plus facile à dompter qu'un hibou – c'est certainement plus rapide aussi mais tu n'as pas le temps de demander confirmation à ton camarade pour savoir combien de temps exactement mettra la missive pour arriver, il a déjà mis les voiles.
Ambiance. Tu es seul dans un lieu inconnu, avec un vocabulaire approximatif face à la population qui t'entoure et deux-cent livres sterling en poche mais aucune idée de si cela représente une somme suffisante. ❝ Bah t'as plus qu'à le découvrir, moi je me tire aussi. ❞ Soupir. Tu poses l'objet électronique confié par Adriel sur le petit banc de la cabine, retirant les vêtements sélectionnés pour remettre ton uniforme scolaire – le truc le plus passe-partout que tu as trouvé pour l'aller jusqu'au centre commercial – et tu files en direction des fameuses caisses, flanquant le smartphone dans un sac à dos que tu as également acheté plus tôt dans l'après-midi, un Quicksilver bleu avec quelques carreaux noirs et blancs.Tu paies tant bien que mal tes achats avant de te diriger vers les toilettes les plus proches pour te changer de nouveau en vitesse, glissant ton uniforme plié le mieux possible par dessus ta baguette magique ainsi que le téléphone prêté. Tu n'as pas oublié comment t'en servir mais tu ne penses pas en avoir la nécessité tout de suite. Tu tâches de comprendre le système pour se laver, fortement intrigué en voyant l'eau couler toute seule lorsque tu glisses tes mains au niveau du dessin et constatant avec surprise que le savon fonctionne également de cette manière – de même qu'une machine grise servant à les sécher et qui laisse échapper une bruyante bourrasque d'air. Tu poses les yeux sur un miroir pour t'observer – cela doit être un délire de moldus, de disperser des glaces un peu partout dans leurs toilettes mais au moins, c'est pratique, tu dois le reconnaître. Tu pries vaguement Merlin pour qu'il t'inspire la force de paraître convaincant en temps que moldu, quoique ne doutant pas trop puisque les conseils viennent d'un ado ayant un pied dans ce monde et tu retournes parcourir la galerie, observant tant les magasins que les gens qui circulent sur ces étranges escaliers qui montent tous seuls et qu'Adriel a décrit sous le terme es-ca-la-tors. Un magasin finit par accrocher ton attention plus que les autres, avec pas mal de jeunes à l'intérieur dont certains en train de s'amuser sur des espèces de machines en longueur à l'aide de boutons ou d'étranges manettes. Il te semble à la réflexion, en te remémorant les discussions que tu as eu depuis ton entrée à Poudlard avec des enfants ayant un pied dans ce monde, qu'il s'agit des fameux jeux-vidéos – avec un O, comme Uniqlo. Tu t'approches un peu plus de la vitrine du fameux commerce, intrigué mais n'osant pas entrer. Ce n'est pas un endroit dans lequel tu dois dépenser ton argent – les objets que l'on peut trouver à l'intérieur ne supportent pas d'interférer avec la magie et même si c'était le cas, tu ne veux pas imaginer la raclée que tu prendrais si tu venais à en ramener au Manoir et que Rodolphus venait à tomber dessus. Tu observes juste, pensif, un peu admiratif et envieux aussi.
Invité
INRP
IRL
Ven 20 Mar - 0:01
Kirby's Pinball Land
« feat Julius Lestrange »
Accoudé au comptoir, j'observe d'un air morne la foule agglutinée à l'intérieur du bar. Un rapide coup d’œil en terrasse me permet de constater qu'il y a autant de monde dehors que dedans. Un soupir de lassitude franchit mes lèvres. La journée est loin d'être terminée et pourtant, je sature déjà. Et le soleil tapageur de ce début d'été ne m'incite que davantage à aller fourrer mon nez à l'extérieur plutôt qu'à rester enfermé ici. A défaut de pouvoir me le permettre, je me sers une pression – la énième en ce début d'après-midi – histoire de faire passer le temps. Au moment où je porte la choppe à mes lèvres pour y boire une bonne rasade, la serveuse qu'on a embauché en renfort pour l'été se pointe devant moi en m'affublant d'un regard noir.
D'un geste brusque, elle pose devant moi plusieurs papiers où sont notées ses diverses commandes. Je lève un sourcil avec désinvolture et je prends le temps de finir ma bière, d'une traite mais avec une lenteur toute calculée, par pure provocation. Le verre claque sur le comptoir avec un bruit sec, tandis que je la fixe. « Détends-toi Samantha, tu seras pas mieux payée sous prétexte que tu cours dans tous les sens. » Du plat de la main, je m'essuie distraitement la bouche, tout en lui tournant le dos pour commencer à lui préparer tranquillement ses boissons. « Sabrina. Et j'aurai pas besoin de courir partout, si vous étiez au moins en état de faire le tour du comptoir ! »
Un éclat de rire s'échappe de ma gorge, à l'entende de son timbre de voix, pincé. J'ai presque la sensation de son regard brûlant sur ma nuque. Cette petite a pas mal de mordant, je l'aime bien. La réciproque n'est pas du tout de mise, partagée qu'elle est sans doute entre l'envie de m'arracher les yeux à la petite cuiller et celle de vouloir malgré tout conserver son travail, si éphémère soit-il. Et je ne peux clairement pas lui en vouloir, ce n'est pas comme si je tâchais d'y mettre un minimum de bonne volonté, après tout. Les premiers verres s'entassent sur le bar, elle les réceptionne au fur et à mesure pour les poser sur son plateau, puis elle s'éclipse sans un mot de plus.
Alors que je tâche de me servir une autre bière, j'entends Keith dévaler précipitamment les escaliers qui mènent de son bureau à la salle. Un instant plus tard, la porte située juste à côté de moi s'ouvre à la volée pour laisser apparaître la silhouette de mon colocataire, la mine déconfite. Mon regard voilé par le trop plein d'alcool accroche le sien d'un air interrogateur. « Qu'est-ce qui t'arrive ? » Il me toise de la tête aux pieds, ce qui n'a pour d'autre effet que d'accentuer davantage encore sa mauvaise humeur. Les sourcils froncés, il porte un doigt à son visage et se met à masser l'arrête de son nez, sûrement dans le but de s'inciter au calme. « On a pas été livré, je dois aller chercher de quoi assurer le service de ce soir. » Je descends l'intégralité de ma choppe en quelques longues gorgées avant de la déposer dans l'évier. Hors de question que je laisse passer une occasion d'aller faire un tour !
Je m'empare de ma veste qui était jusque là posée dans un coin et je l'enfile par dessus mon tee-shirt à manches longues, malgré la chaleur ambiante. Les multiples brûlures et cicatrices qui parcourent mon corps ne me rappellent que trop durement aux horreurs passées. Certainement plus par instinct de conservation que par réelle pudeur – quoique dans le fond, sans doute un peu des deux – je fais tout mon possible pour ne pas avoir à les afficher, sauf en cas de réelle nécessité. L'une de mes mains fouille fébrilement dans ma poche à la recherche des clés de mon véhicule, sur lesquelles mes doigts finissent par se refermer. Alors que je m’apprête à faire le tour du comptoir, Keith se décide à obstruer le passage, me stoppant net dans mon élan. « T'es complètement bourré Alex, tu bouges pas d'ici. » Je l'assassine du regard, comme pour le mettre au défi de tenter de m'en empêcher. Pour toute réponse, il croise les bras sur son torse, les deux pieds bien ancrés au sol et visiblement déterminé à camper sur ses positions, au sens propre autant qu'au figuré.
Je serre les dents, sentant la colère me gagner peu à peu. Si Keith m'a toujours été d'un infaillible soutien et tout particulièrement au cours de cette dernière année plus que merdique, je sais que mon comportement puéril ne cesse de mettre sa patience à rude épreuve. Et plutôt que d'accepter son aide et avoir le courage de regarder la réalité en face, je fais tout mon possible pour m'enterrer chaque jour un peu plus profondément. Un court instant, je ferme les yeux. Je respire à fond. Puis je me jette en avant, sans manquer de bourrer mon ami d'un brusque coup d'épaule, pour l'obliger à ma libérer l'accès. Ce dernier se retrouve un peu brutalement projeté au mur et ce n'est qu'une fois arrivé près de l'entrée que je prends la peine de passer la tête par dessus mon épaule. « T'auras qu'à m'envoyer un message pour me dire ce qu'il te faut ! » Je quitte le bar d'un pas précipité, le poids de la culpabilité commençant déjà à peser au creux de mon ventre.
Sur le chemin jusqu'à la voiture, je vide une bonne partie de ma flasque, que j'avais pourtant pris la peine de remplir le matin même. J'en profite aussi pour ficher mes lunettes de soleil sur mes mirettes, dans le but d'amoindrir un temps soit peu les dégâts visuels. Une fois à l'intérieur de mon auto, j'ouvre la boîte à gants et j'en tâtonne le contenu, à la recherche d'un petit quelque chose de bien précis. Mes doigts se referment sur un sachet plastifié que je récupère aussitôt, dans lequel se trouvent une dizaine de pastilles rondes aux couleurs diverses et aux motifs variés. J'en sors une que je laisse aussitôt fondre sur ma langue. Rien de tel qu'un peu de MDMA pour retrouver le sourire et je sais que les premiers effets ne tarderont pas à se faire ressentir. Le goût en revanche est particulièrement dégueulasse. J'enfourne plusieurs Fisherman's à la menthe directement derrière pour adoucir la désagréable saveur.
Je fais vrombir le moteur et je démarre aussitôt. Le trajet jusqu'au centre commercial se passe aussi rapidement que me le permet la vitesse à laquelle je roule, soit plus rapidement que nécessaire. Arrivé au parking souterrain, je tourne en rond un bon moment avant de finir par trouver une place où me garer. L'endroit est bondé et je m'en suis d'autant plus reconnaissant d'avoir ingéré de quoi m'isoler dans un cocon d'euphorie avant de partir. Le sourire un peu béat qui ne parvient déjà plus à quitter mon visage ne fait que me conforter davantage dans cette idée. Je me sens déjà plus léger. D'une démarche aussi énergique qu'approximative, je gagne les étages supérieurs pour rejoindre la fourmilière grouillante dont regorge la multitude de boutiques. Je récupère un caddie sur la route, en prenant la direction du supermarché.
En longeant ce côté de la galerie marchande, mon regard accroche la silhouette d'un môme émerveillé devant la vitrine d'un magasin de jeux vidéos. J'ai presque l'impression de nous revoir avec Keith, une quinzaine d'années plus tôt, à lorgner sur les jeux d'arcade du bistrot du quartier. A défaut d'avoir suffisamment de pièces en poches pour pouvoir se permettre de nous payer une partie, on se contentait de regarder les autres jouer. Je m'approche du gamin et un sourire encore plus enthousiaste me bouffe le visage, au moment où j'aperçois les imprimés sur son tee-shirt. Je lui ébouriffe les cheveux en arrivant à ses côtés. « Bah alors Sacha, on a perdu sa casquette ?! Et ton Pikachu, il est passé où ?! » Je regarde d'un côté puis de l'autre, comme si je m'attendais soudain à voir apparaître la célèbre souris électrique sur l'une de ses épaules.
D'un point de vue extérieur, je dois sûrement donner l'impression de connaître ce gosse. Pourtant, il n'en est rien. Je jette un œil à l'intérieur du magasin, en faisant la moue. « Si tu veux, je t’emmène faire un tour avec la Xandermobile et je te montre un truc encore plus cool que les jeux vidéos ! » D'un signe du menton, je lui montre l'intérieur du caddie. Inutile de préciser que mon but premier en venant ici – c'est à dire faire des courses – s'est déjà perdu au fin fond de mon esprit tout aussi embrumé que cotonneux. Et ce n'est pas le vague bruissement du vibreur de mon téléphone qui risque de me rappeler à l'ordre, puisque je n'y ai même pas fait attention. Fébrile et impatient, je commence à jouer avec les roues du chariot pour faire passer le temps, en attendant que ce môme à le bouille trop attendrissante se décide ou non à me suivre. Loin de moi l'idée de vouloir l'effrayer, alors je préfère ne pas insister et le laisser voir par lui-même. Même si entre nous, je trouve ma proposition difficilement refusable, quoi !
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