Alors checkons la liste des choses pas toujours très sympathique à faire vivre aux gens, mais qui clairement mettent de bonne humeur. Aller voir un première année et lui faire croire que le lit dans lequel il dort cette année, c’était le lit d’un gars qui s’est vidé de son sang l’année précédente, poignardé par un fantôme parce qu’il n’était pas sang pur, check. Aller, l’air de rien, informer une fille de 5ème année que son petit ami la trompe, alors qu’on en sait strictement rien et qu’avant de la voir chialer que les mecs sont tous des connards, on était même pas sûr qu’elle était en couple, check ! Franchement, c’était une bonne journée, d’accord le première année allait sûrement passer une très mauvaise nuit, ce sont des choses qui arrivent. Probablement qu’en plus, monsieur allait réveiller tout son dortoir pour peu qu’il imagine qu’un truc le frôle. Quant à la demoiselle et son ex-copain, ça allait sûrement se finir en crise existentiel et si par bonheur, le copain l’avait effectivement trompé, mais c’était encore plus drôle. Mais bien sûr que Grigori ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin, il fallait trouver quelqu’un d’autres à enquiquiner… pardon, le terme exact ce serait plutôt à qui pourrir l’existence. Non mais pour ça, c’est sûr qu’il n’avait pas eu besoin de formation, c’était naturel chez lui.

Le problème, c’est que les victimes ça se trouve facilement, certes, mais les victimes amusantes, c’est beaucoup plus compliqué. La plupart des filles – oui parce qu’étonnamment faire chier les filles c’est quand même beaucoup plus marrant – elles se mettaient à chouiner, avaient toujours cette phrase débile t’es méchant non mais qui, un jour, en ayant décidé dé-li-bé-ré-ment de pourrir l’existence d’une personne est vexé ou pire, se remet en cause, parce qu’il s’agit bien souvent de ça, faire prendre conscience de, lorsqu’on lui dit qu’il est méchant. Ou alors, Grigori n’avait pas hérité d’une très grande sensiblerie à ce sujet, voir tout court en fait. Plus par nécessité qu’autre chose à la base, il est vrai, mais au final, ça l’arrangeait bien.

C’est donc de cette manière que Grigori se lança à la recherche d’une fille à qui casser les pieds. Pour l’occasion, il refusa même de rejoindre des Serpentards qui avaient décidé de se lancer dans une espèce de combat aérien avec les Gryffondors. Alors oui, l’idée était alléchante et voler, c’était quelque chose que Grigori appréciait tout particulièrement, sauf qu’à cet instant précis, quelqu’un passa dans son champ de vision… Ohlala, quelqu’un qui ravivait en lui des souvenirs du passé. Alors là, le Quidditch n’avait plus aucune importance. Enfin, si, il appréciait toujours le Quidditch plus qu’il n’appréciait Amber, cela va de soi mais il y a des jours comme ça ou il avait juste besoin de casser les pieds à quelqu’un et ce genre de journées, il ne fallait pas les laisser filer au risque de passer, vraiment, une journée moisie. Il déclina donc l’offre, malgré les sollicitations de ses camarades qui étaient soit très hypocrite, soit vraiment sympas, nous ne débattrons pas de cela dans ce rp, mais dans tous les cas essayèrent de convaincre Grigori en disant que ça ne serait pas pareil sans lui. Sans aucune modestie, non parce que la modestie et Grigori, c’est pas trop ça, il pensait bien sûr que oui ce serait beaucoup plus difficile pour eux, sans lui mais étant donné qu’il s’était donné une mission, il ne revint pas sur ses propos.

Le problème, c’est que ses camarades avaient beau être sympathique, oui je sais, c’est fou Grigori qui trouve des gens sympathiques, mais où va le monde, ces imbéciles, ah non c’est bon, il est toujours là, lui avaient fait perdre de vue la demoiselle Towsen. Mais comment elle avait pu disparaître aussi vite, il y a des gens, ils ont des facultés spéciales, ce n’est pas possible autrement. Bien sûr, une personne un peu moins acharnée que Grigori aurait laissé tomber, non mais peu de gens s’entêtent à chercher quelqu’un qu’ils n’aiment pas en plus, pendant plus de dix minutes,  Sauf qu’on parle bien de Grigori, plus acharné, ça semble compliqué. Et finalement, il y eut cette petite porte en bois… Bon d’accord, en vrai elle n’était pas petite, plutôt impressionnante même. Une porte qui ne donnait pas envie aux gens de s’approcher, elle semblait vieille, pour peu que l’on pose ses doigts sur le bois, on en retirerait pleins d’échardes, et pourtant, c’était typiquement le genre d’endroit où pouvait traîner Amber. Non pas parce qu’elle était vieille et pleine d’écharde, quand même pas. Mais parce que c’était un endroit totalement isolé, où les gens normaux n’iraient jamais.

Il s’avança, ouvrit la porte, qui grinça comme pas permis. Ah non mais vraiment, Poudlard c’était une telle école de plouc à côté de Durmstrang. Les portes qui grincent, les fantômes comme comment qu’il s’appelait l’autre Pivèsseuh, personne n’avait jugé bon de le chasser de ces lieux… un ramassis de faible, mais c’était ici que les études supérieures se poursuivaient, pas beaucoup de choix d’école, de ce fait, il était là. Il monta les escaliers lentement, parce que ça faisait toujours plus d’effet que de courir. Un grand sourire s’installant sur son visage tandis qu’il la regardait « Toi, ici, seule ? Quelle bonne surprise, bah alors Amber, on a toujours pas d’amis et on déprime toute seule ? »Il s’avança vers elle, contempla quelques secondes le vide avant de poser de nouveau un regard sur elle. « Ou alors tu hésitais à franchir le cap ? à sauter dans le vide pour échapper à ce monde vraiment trop injuste avec toi. »Il se rapprocha d’elle « Besoin d’un coup de main, exceptionnellement, je serais ravi de t’aider ! »Est-ce qu’il devait pousser la provocation jusqu’à poser la main sur elle comme pour faire mine de la soulever, hum il hésitait… à coup sûr elle allait crier au viol cet imbécile. Non mais ça c’était un truc de filles, elles se pensaient irrésistibles au point que tous les mecs avaient envie de se les faire. Alors, il ne disait pas, bon nombre de gars étaient ainsi, mais pas lui, pour le coup, ce n’était pas son défaut… avait-il seulement des défauts d’ailleurs ?

Oh jeu dangereux que celui auquel la Serdaigle venait de rentrer. Bon, il aurait été étonnant qu’il ne se prenne pas d’insultes en retour, ça, c’était pour le moins prévisible et pas plus mal. Il n’y avait rien de plus exaspérant que d’attaquer quelqu’un, de titiller, de piquer si l’autre en retour n’accorde ne serait ce qu’un regard. Donc, Grigori s’attendait à une réplique, si elle n’avait pas été là, il aurait provoqué, un peu plus, par principe. Le truc, c’est que, là, maintenant, tout de suite, elle le poussait à aller au bout de son idée. Il la regarda, ressentant parfaitement cette tension en elle qui n’avait pas le moindre rapport avec la moindre tension sexuelle. Non, il l’agaçait, ça il s’en rendait bien compte et il devait même retenir un petit sourire d’arrogance, c’était bien ce qu’il cherchait aujourd’hui, faire chier le monde. « Si j’avais su que ma tête suffisait à te donner envie de te jeter dans le vide, je serais venu te rejoindre sur les hauteurs bien plus tôt. » Il fit un geste de la main vers le rebord « Mais vas y Amber, n’hésites plus, jette toi dans le vide. » Il s’approcha lui tendant la main faussement amical, non parce que jamais de la vie il aurait tendu sa main à quelqu’un, surtout une fille qu’il n’aimait pas particulièrement, la trouvant indigne de son propre sang, ce qui en disait long sur le mépris qu’avait Grigori pour elle. A quoi ça servait d’avoir le sang le plus pur qu’il soit si on se mettait à dos sa famille pour des… euh… stop pause. Est-ce que son frère avait pas légèrement fait la même chose, disant merde à sa famille parce que leurs idéaux, parfait d’ailleurs. Grigori secoua la tête deux secondes, ça n’avait rien à voir, Amber restait dans sa famille, acceptant le confort des sangs purs, sans pour autant suivre les règles établies. C’était purement hypocrite comme comportement, elle était totalement indigne de son sang, de son patronyme.

Autre chose à faire demandait-elle ? En réalité, des tas, elle n’imaginait même pas, il y avait cet exercice qu’il n’avait pas terminé parce qu’il y avait une notion qu’il n’était pas certain d’avoir parfaitement bien comprise. Il y avait aussi ce petit truc, qui lui prenait beaucoup de temps, la fiancée… Non parce que Sélénya, cette pauvre cloche de Sélénya, franchement, avait dit non, sans raison, il avait l’impression qu’il avait fait un tableau plutôt sympathique du mariage mais non elle avait quelqu’un… super bah c’était pas flagrant.  Hestia, bah il semblerait qu’être forcée… ça va ça arrive à tout le monde de demander aux parents directement, ça ne lui plaisait pas non plus. Il n’allait pas s’encrouter dans un mariage pourri avec une fille qui lui en voulait pour de la merde… pour sûr qu’elle allait trouver le moyen de jamais avoir de gosses, oui l’enfer pour Grigori clairement. Il allait perdre sa compétition – qu’il menait seul en plus – à l’héritier parce qu’il avait mal choisi ? Hors de question, il se débrouillerait autrement, lui il s’en contrefoutait des affronts, il avait même l’impression d’en subir très franchement des affronts hein. Alors si Grigori avait beaucoup de choses à faire. Sauf qu’il n’avait pas songé à la partie Quidditch. Non mais elle aussi, elle en rajoutait une couche, parlons du Quidditch, bien sûr que si c’était une angoisse ce truc. Comme tous les ans, des joueurs bons partaient qu’il fallait bien évidemment remplacer par des nouveaux, pas expérimentés mais ça c’était ignoble à vivre pour Grigori. Déjà les entraînements avant les sélections, il fallait donner les bases à tout le monde et ça ce n’était pas une mince affaire. Ensuite les sélections, se réunir pour choisir l’équipe, sans parler de zieuter les équipes des autres maisons parce que non, la réussite ne réside pas seulement en la qualité d’une seule équipe, faut voir les trois autres et ça faisait quelques années que Grigori trouvait quand même que les autres équipes étaient bonnes aussi… ce qui ne l’empêchait pas d’être certain que Serpentard pouvait triompher de tout. Donc oui, Grigori avait beaucoup de choses à faire en réalité. « Si, mais rien n’est plus intéressant que de te regarder faire une chute de quelques dizaines de mètres et de t’écraser au sol, ce qui mettra un terme à ta misérable existence. » Voilà, au moins c’était dit, c’était clair, non, il n’avait pas l’intention de bouger d’ici, bon sauf quand il serait lassé de son petit jeu prénommé faisonschierAmber, un jeu passionnant bien que les règles soient un peu floues. « Quant au Quidditch, si je devrais aller en faire. Je peux savoir ce qui te déplait dans le fait que mes camarades me lèchent le cul ? T’es jalouse parce que personne ne lèche le tien ? C’est quand même pas de ma faute si t’es pas assez intéressante et que personne n’a envie de passer du temps avec toi. »

Alors est ce que le terme avoir besoin lorsqu’on parlait de lèche cul n’était pas un peu fort ? Mais complètement que si. Grigori n’avait pas besoin d’eux, cependant, il est vrai qu’il serait totalement hypocrite de dire qu’il n’appréciait pas cela. Non mais c’est vrai, qui dans ce bas monde ne serait pas plein d’orgueil et de fierté si des gens gravitaient autour de lui tel des mouches autour d’un pot de miel. Il haussa les épaules avec dédain lorsqu’elle disait ne pas en avoir besoin, c’est surtout que vu son comportement, elle ne l’avait jamais expérimenté voilà tout. Il ne s’enlevait donc pas de la tête que c’était une grosse jalouse. Preuve en est, elle essayait d’en savoir plus sur ce que ça pouvait apporter. Il lui fit un sourire, se complaisant dans le portrait édifiant qu’elle faisait de lui. « Un peu des deux à vrai dire, ça fait du bien à mon ego je dois bien l’admettre. Quant au fait d’être un véritable connard… oh voyons Amber, je pense que toi, comme moi nous savons que je n’ai absolument pas besoin d’avoir un public applaudissant à la moindre de mes actions pour être un connard, c’est naturel, tout simplement. » Comme s’il changeait de comportement lorsqu’il avait des gens prêts à le soutenir, absolument pas il était entier qu’il soit en position de force ou non… on ne pouvait pas lui enlever cela tout de même.

Ah ça y est, il l’avait agacé et à l’instar d’Alcyone, la technique de défense de la demoiselle Serdaigle, c’était d’attaquer. Il la regarda, avec une envie de lui en retourner une histoire de la mettre dans l’ambiance mais se retint, non pas que taper une femme le dérangeait, ah ça tout le monde pouvait attester que ça lui passait carrément au-dessus. Néanmoins, étant quelqu’un de très poli, et adorant rétorquer quand on l’embêtait, il se fit un devoir de répondre à chaque point. « Alors, je vais remettre les choses dans leur contexte, je ne me comporte pas mal avec les femmes. Je leur rappelle juste quelle est leur place. C’est totalement différent, est ce ma faute à moi si votre place est au même niveau que les elfes ? Non pas du tout, ce n’est pas moi qui fais les règles, moi je les applique voilà tout. » Parler de sa mère, oulah c’était beaucoup plus compliqué, parce que bon sang, ce qu’elle tapait juste et rester maître de la situation et bien ça demandait beaucoup de sang-froid, parce qu’il avait envie de la réduire au silence, de la frapper jusqu’à ce qu’elle ne soit plus jamais en mesure de prononcer le mot maman. « Non en effet, elle ne m’a jamais félicité pour mes dessins. Peut être parce que petit, j’avais d’autres choses à faire que des dessins ringards. » Pour l’attention qu’il voulait avoir, ah bah là, en effet. Il n’avait pas le moindre argument, la défendre paraissait essentiel mais en était-il seulement capable de mentir à ce sujet. « C’est l’histoire de tous les enfants en fratrie ça, de vouloir être le centre du monde de ses parents et de ne pas pouvoir l’être puisqu’il y en a d’autres aussi pour briller. Mais je pense ne rien t’apprendre, tu fais partie d’une fratrie. » Après c’ était bien leur seul point commun, Grigori se refusait à en voir d’autres et il trouvait la façon de faire de la demoiselle lamentable, mais elle semblait le juger de la même façon donc ça n’était pas tant un problème.

Est-ce qu’il aimait les hommes. En réalité, il ne s’était jamais posé la question et pour une fois, il pouvait répondre avec franchise, une franchise totale à cette question, ça n’apporterait rien à Amber de le savoir. « Qu’est ce que ça changerait que je le sois en réalité ? De la même façon que si je tombais amoureux d’une sang impur. » encore faudrait il tomber amoureux mais c’est une autre histoire « Je la délaisserais, voir même je la tuerais histoire d’être bien sûr que je ne puisse pas fauter, parce que je dois faire honneur à ma famille. Si je venais à tomber amoureux d’un homme, et bien je crains que sa vie soit rapidement écourtée puisqu’il ne serait pas foutu de me donner des enfants. » Et alors ne parlons même pas du combo sang impur plus mec parce que là on perdrait totalement Grigori qui remettrait toute son existence en question. Non parce que là, quand même, ce serait trop gros. Mais bon, pour le moment, qu’Amber ne s’inquiète pas trop d’avoir un meurtrier en face de lui, en dehors d’un hibou qu’il avait plus ou moins fait tuer, Grigori avait les mains propres… enfin ça dépend est ce que taper Alcyone ça comptait ? Oh non, certainement pas, ça c’était normal de la remettre à sa place, tout le monde devait faire ça. « Mais je suis ravi d’apprendre que tu t’intéresses à ma vie sexuelle, tu veux qu’on s’intéresse à la tienne ? Alors est ce que mademoiselle est tellement la honte de sa famille qu’elle fricote avec sangs impurs, ou ça va c’est la seule chose qu’elle respecte ? »

Spoiler: