« How jealous i am of the rain that gets to touch your skin »

Alcyone avait décidé qu’il était temps pour Pandore de sortir ce soir, de lui changer les idées. Elle avait donc décrété qu’elles iraient à l’une de ses fêtes clandestines au sein du château. Est-ce que Pandore était certaine que ce soit une bonne idée ? Pas si sûr… En revanche, elle avait vraiment besoin d’oublier tout ce qui était garçon pour une seule nuit. Pas qu’il y en ait beaucoup des garçons, non juste un slave qu’elle aimerait pouvoir oublier ne serait-ce que cinq petites minutes dans sa vie… C’était pour cela que finalement la Greengrass avait réussi à la convaincre de la suivre. Pandore n’avait pas mis les pieds dans une fête de ce genre depuis la mort de son jumeau, c’était lui en général qui l’entrainait dans ces soirées parce qu’il estimait important que sa sœur s’amuse elle aussi ! Mais depuis qu’il n’était plus là, la lionne n’avait plus tellement eu envie de s’amuser… C’était Andreï qui avait réveillé en elle cette envie de vivre, mais il avait également réussi à la briser de nouveau… Chaque fois qu’elle pense à lui, c’était comme si elle pouvait sentir son cœur se comprimer… Et le manque est toujours aussi intense malgré le temps qui passe… Pourtant elle ne demande que cela la Shafiq, de pouvoir passer à autre chose, d’apprendre à vivre dans une vie où il ne serait pas là, de surmonter cette douleur qui ressemblait à un étau tout autour de sa poitrine… Etait-ce possible de se sentir détruite à ce point ? Qu’avait-elle donc fait pour ne plus mérité son attention ? Pour ne plus mérité son amour ? Pourquoi s’était-il détourné d’elle si soudainement qu’elle avait failli manqué d’air… Elle se regarde un instant dans son miroir, dans cette robe qu’elle avait mise pour l’occasion tout en sachant très bien que s’il la voyait dans cette tenue cela le rendrait fou. Etait-ce pour cela qu’elle était décidée à la mettre ? Pour attirer son attention ? Pourtant elle le déteste… Elle le hait pour ce qu’il lui fait subir depuis des mois, ou en tout cas elle tente de s’en convaincre… Chaque fois qu'elle le savait dans les parages, elle ne pouvait pas s'empêcher de le regarder à la dérober, détournant le regard dès qu'il tournait ses prunelles vers elle, si bien que parfois leurs yeux se croisent l''espaces de quelques secondes et chaque fois Pandore avait cette sensation si électrisante comme s'il l'avait touchée... Il envahissait ses pensées, l'obsédait presque. Elle avait du mal à penser à autre chose, voilà pourquoi cette soirée était autant la bienvenue. La robe est rouge, marquante, piquante, elle attirera les regards et Pandore le sait… Elle est courte aussi, bon il y avait pire, mais elle lui arrivait tout de même au-dessus du genou et n’avait pas de bretelle. Le genre de robe qu’elle n’aurait jamais portée dans une soirée comme celle-ci et pourtant… Son regard est plongé dans le sien dans le reflet du miroir. Regardes-moi bien Dimitrov, je fais ce que je veux, quand je le veux. Elle était plutôt crédible la tout de suite devant son miroir, en vrai, si elle le croisait, elle savait que ce serait probablement tout autre chose…

Lex’ tu ne devrais pas porter cette robe… Tu sentais bien que ton frère prenait des gants en prenant la parole dans ton esprit, même lui sait bien que le sujet est ultrasensible et sans doute qu’il serait le premier ravi que je tienne tête à Andreï, mais pas au point de mettre n’importe quoi sur mon dos apparemment. « Heureusement que je ne te demande pas ton avis alors. » Répondait-elle sur un ton un peu plus sec qu’elle n’aurait voulu, elle adoucit alors ses propos avec un doux sourire. Keith rend évidemment les armes, il sait qu’il ne gagnerait pas ce soir même si cela ne lui plait pas. L’inconvénient à n’avoir qu’un seul corps pour deux était qu’il n’était pas au commande et ne pouvait rien faire pour retenir sa sœur ni la faire changer d’avis. Une fois prête, les cheveux détachés, elle cachait sa robe sous sa cape de sorcier avant d’aller retrouver Alcyone. Un sourire étirait alors ses lèvres lorsqu'elle s'arrêtait devant cette dernière qui était sublime comme d'habitude. « Impatiente ? » Lui lançait alors son amie. « Plus ou moins. » Répondait alors Pandore un peu moins enjouée que la Greengrass, se demandant toujours si c’était une bonne idée de la suivre à cette fête. Elles ne mirent que quelques minutes à rejoindre la fête, Pandore défaisait alors sa cape et si au début elle ne semble pas très à l'aise, après quelques petits verres d'alcool elle commence doucement alors à se trémousser sur la piste de danse embarquant l'étoile avec elle ! Finalement peut-être que cette soirée se passerait bien et qu’elle arriverait réellement à oublier l’objet de ses pensées ? Il était rare pour Pandore de boire, elle se souvenait bien de la dernière fois en compagnie de quelques amis, ils avaient fini sur le terrain de quidditch en pleine nuit ! Cela datait déjà de quelques mois. Cette fois elle ne ferait aucune folie de ce genre n'est-ce pas ? Le but était simplement de danser. Une grimace déforma cependant ses traits après un énième verre dont elle ignore probablement le contenu, mais elle n'est pas certaine d'aimer. « C’est quoi ça ? » Demande-t-elle alors à la Shafiq. Cette dernière haussa simplement les épaules tout sourire en lui répondant « Vodka » Ah… Les russes… Elle finissait tout de même son verre tandis que l'espace d'un instant le monde autour d'elle semble tourner légèrement. Lorsqu'elle se retourne quelques instants plus tard vers Alcyone, elle ne la voit plus. Elle se retournait vivement en sentant des mains sur ses hanches, découvrant alors un garçon à la place de son amie. Tandis qu’elle continue de chercher Alcyone du regard, ce dernier semble bien décider à danser avec elle. Pandore recule alors un instant n'étant pas certaine de vouloir danser avec qui que ce soit d'autre, mais son esprit semble bien trop embrumé pour arriver à totalement le repousser. Son regard cherche alors désespérément Alcyone... Mais où est-ce qu'elle était partie ? Un sourire s'agrandit lorsqu'elle l'aperçoit un peu plus loin sur la piste de danse... La rejoindre en revanche semblait plus compliqué que prévu...

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Bon sang Pandore, mais bouges-toi ! Laisse pas ce type te toucher comme ça. Keith était hors de lui, sans doute que s’il avait eu un corps la tout de suite, il se serait déjà glissé entre le mec qui était en train de la coller et elle. Sauf que l’alcool avait engourdis ses réflexes, elle avait beaucoup vouloir lui échapper, elle n’avait pas l’air d’y mettre assez de conviction, le type avait l’air de penser que ce n’était que de la coquetterie et avait l’air de vouloir convaincre Pandore de danser avec lui… Au premier abord elle n'y voyait pas forcément d'inconvénient, sauf qu'elle ne désirait pas vraiment danser d'une manière aussi collé/serrée... Elle s'était alors reculée et elle tentait de mettre une distance entre elle et lui et pourtant elle avait l'impression d'empirer la situation. Ses lèvres, sa gorge était sèche, elle n'arrivait pas à dire non. La pièce commençait à tourner, elle suffoquait, elle allait commencer à se sentir mal… Du moins jusqu’à ce que l’expression de son visage ne change en une fraction de seconde qui que d’autres mains s’emparent d’elle brusquement. Pandore n’a même pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agit, elle reconnaitrait ce corps entre mille, sa façon de la toucher… Cette électricité qui passait de l’un à l’autre… Elle déteste alors ce soulagement qu’elle ressent en sachant pertinemment dans les bras de qui, elle se trouvait… Pourquoi y trouvait-elle du réconfort ? Au lieu de fuir, Pandore sent déjà son corps s'appuyer sur lui, se réfugier malgré elle dans ses bras qu'elle ne connaissait que trop bien. Comme s'il avait senti sa détresse, même si elle supposait que c'était autre chose qui avait dû le motiver à venir s'interposer... La possessivité ? Le fait qu’il ne supportait pas qu’un autre type la touche alors que lui-même ne veut plus d’elle ? Alors quoi ? Elle n’était pas assez bien pour lui, elle était donc assez bien pour personne ? Elle se retourne vers lui tandis qu’une phrase fuse entre ses lippes. Elle le savait n’est-ce pas ? Qu’il n’aimerait pas cette robe, ou qu’au contraire, il ne l’aimait que trop bien… Sauf qu’elle n’était pas censé ne plus lui faire d’effet ? S’il ne voulait plus d’elle, qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire comment elle était habillée ?

« Ah oui ? Tu préfères que je l’enlève peut-être ? » Genre la maintenant, tout de suite, devant tout le monde. Sa voix était piquante, provoquante, son regard était empli de défis, bon le ferait-elle vraiment ? Ça c’était une autre histoire…  Mais Pandore est quasiment persuadée que l'idée qu'elle puisse se trouver nue au milieu de tout le monde ne lui plairait pas. Il ne prendrait pas le risque que cela puisse arriver n'est-ce pas ?  Elle mettait tout de même un point d’honneur à lui tenir tête, elle était bien décidée à lui faire comprendre qu’il n’avait pas à lui dire ce qu’elle devait faire… Alors qu’il la rapproche contre lui, elle en veut à son corps trop faible qui ne lui montre aucune résistance, même que ses courbes répondent à son invitation à danser qui s’arrêtait bien vite.  « Lâche-moi. » Tentait-elle alors de se défaire de sa poigne, mais comme pour l’autre gars, elle n’arrivait pas à s’en défaire, son corps appréciant que trop bien son contact et l’alcool n’aidant pas non plus, ce qu’il ne tardait pas à souligner. Elle le fusille alors du regard. « Et alors ? En quoi ça te concerne ? » Répondait-elle sur un ton qu’elle voulait hargneux. Pourquoi était-il là hein ? Pour savourer l’état dans lequel il était en train de la mettre ? « Quand bien même je ne tiens pas l’alcool, je n’ai pas peur de vider toutes les bouteilles si cela me permet de t’oublier ! » Lâchait-elle tandis que ses yeux exprimaient toute la colère qu’elle ressentait à son égard, oh elle n’essayait même pas de le convaincre qu’elle ne pensait pas à lui… Ce serait le prendre pour un idiot ce qu’il n’était pas, enfin sauf quand il avait rompu avec elle n’est-ce pas… Mais elle se mentirait à elle-même et ça elle ne pouvait pas. Elle l’avait dans la peau, elle l’avait toujours assumé.

« D’ailleurs tu sais quoi, ça fonctionnait plutôt bien avant que toi et tes gros bras se ramènent. Il est parti, c’était gentil, tu peux repartir. » Après tout, l’autre ne se serait jamais intéressé à elle, il ne serait pas ici n’est-ce pas ? Nouvelle tentative de se défaire de sa poigne. « Est-ce que tu peux me lâcher maintenant ? » Demandait-elle agacée tandis qu’elle savait que ce n’était qu’une question de temps avant que ses tentatives pour rester digne et garder la tête haute ne s’effondrent… « Tu me fais mal. » Disait-elle dans l’espoir que cela ait une quelconque réaction chez lui si tenté qu’elle représentait encore quelque chose pour lui et qu’il en avait quelque chose à faire bien sur…

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Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Bien sûr qu’elle ne gagnerait pas au jeu de la provocation avec Andreï et si elle avait pensé ne serait-ce qu’un seul instant qu’il ne la pousserait pas à retirer cette robe, elle s’était mis le doigt dans l’œil… Voilà même qu’elle se retrouvait presque collée à lui en sentant ses doigts remonter sur sa colonne vertébrale, elle ne peut pas s’empêcher de frissonner à ce contact tandis que pendant quelques instants elle à cette sensation de le retrouver comme avant… Avant de finalement sentir sa fermeture éclair descendre. Elle le fusille du regard, elle ne comprend pas à quel jeu il joue au final, un mec t’approche, il rapplique, il n’aime pas cette robe mais en revanche, il veut bien te l’enlever là maintenant ? Tout est contradictoire, c’est comme si elle apprenait une nouvelle danse dont elle ne connait pas encore les pas… Et danser avec Andreï se révélait être assez compliqué… Si elle pouvait le haïr totalement, ne pas ressentir tout ce qu’elle ressentait quand elle était dans ses bras comme en cet instant, ce serait tellement plus simple… Il lui suffirait de simplement lui jeter sa haine au visage, sauf que là elle ne pouvait pas, tout lui rappelait avant… Tout lui rappelait ses sentiments, elle l’avait dans la peau et bon sang, elle se détestait pour ça…

« En quoi est-ce ton problème que je passe pour une trainée Andreï ? Tu as eu ce que tu voulais n’est-ce pas ? » Il ne lui avait pas fallu longtemps d’ailleurs pour tomber dans ses filets, ne la voyait-il pas déjà comme une trainée de toute façon ? Elle tente de se défaire de ses bras, en vain jusqu’à finalement lui dire qu’il lui faisait mal, ce qui n’était absolument pas vrai, il n’était pas tendre, mais il ne lui faisait pas mal, elle jouait une carte, elle espérait que ce serait la bonne et elle respire lorsqu’enfin il la lâche même s’il ne recule pas. « Je suis encore capable de me déshabiller toute seule. » Rétorquait-elle avec agacement. Oh elle le savait qu’il la cherchait, qu’il la titillait et oui ça fonctionnait bien, plus que bien même… Pendant quelques instants le regard du slave semble se perdre et elle ne peut pas s’empêcher de se demander à quoi il pense. Sauf que ses pensées ne lui appartiennent plus désormais et quelque part peut-être que c’était pire de savoir ? En revanche, quand il semble reprendre ses esprits, elle n’aime pas le regard qu’il pose sur elle, la regardant comme si elle était un objet qu’il convoitise, bordel, mais qu’est-ce qu’il voulait ? N’était-ce pas lui qui l’avait jetée comme si elle n’était rien ? Juste un divertissement de plus, comme toutes les autres… Il n’avait pas le droit de la regarder ainsi, alors qu’il l’avait traitée comme de la merde…

Alors qu’il finit par dire qu’elle avait raison et qu’il s’en foutait, elle avait envie de lui répondre menteur il n’y avait qu’à voir son regard en cet instant sur son corps et pourquoi aurait-il agit si c’était effectivement le cas ? Et peut-être qu’elle aurait dû lui répondre, car si elle, elle avait des scrupules, lui n’en avait aucun… Et dans la seconde d’après il s’attaquait sans doute à la seule chose à laquelle il n’avait pas le droit. Elle sent une boule se former dans sa gorge, ses yeux devenir humide, c’était un coup bas, très bas… Jamais elle ne s’était servie de ses secrets contre lui et c’était sans doute idiot quand on connaissait Andreï, mais elle avait espéré que ce soit une limite qu’il ne dépasserait pas… Elle pouvait sentir la colère de Keith se mélanger à la sienne, si bien que son poing se fermait malgré elle… Son jumeau aurait eu un corps à cet instant, il se serait sans doute jeter sur Andreï pour lui faire ravaler ses mots, peu importe qu’il fasse le poids ou non. Pandore elle, elle en était incapable. Une gifle, une seule, c’était tout ce dont elle avait été capable, un jour où sa colère s’était exprimée et elle l’avait regrettée tout de suite. Elle est bien plus faible que lui autant physiquement que mentalement et ils le savent tous les deux, il en joue et elle se demande ce qu’elle a bien pu lui faire pour mériter qu’il s’acharne ainsi sur elle… Il l’avait voulu, il l’avait eu, il l’avait jetée, humiliée et il n’y avait sans doute pas une seule insulte qu’il lui avait épargnée… Alors que sans doute sa seule erreur à elle avait été de l’avoir aimé, sincèrement… Elle ne se démonte pas pour autant et si elle avait déjà commis l’erreur de pleurer devant lui, aujourd’hui elle ne lui ferait clairement pas ce plaisir.

« Si tu veux tout savoir ce qui le rend dingue là, c’est de ne pas pouvoir t’en coller une. » Disait-elle d’une voix dure. Elle pourrait bien ajouter que de toute façon elle faisait ce qu’elle voulait quand elle le voulait, mais elle sentait bien que de toute façon elle s’adressait à un mur. L’indifférence était sans doute le meilleur des mépris n’est-ce pas ? « Bonne soirée Andreï. » Répondait-elle alors sans cacher son agacement avant de chercher à s’éloigner de lui en restant digne et gardant la tête haute. En vérité, elle tremblait, elle n’était pas loin de craquer et elle voulait pouvoir le faire à l’abri des regards, loin de lui pour ne pas lui montrer à quel point ses paroles l’avaient touchées…