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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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A nos voeux sacrés [Euryus] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 18 Déc - 21:50



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Si on pouvait user un parquet en faisant les cent pas dessus, alors le nôtre serait déjà poncé jusqu’à la moelle. Les bras croisés sur ma poitrine, je jetais de temps à autre un coup d’oeil à l’horloge immonde qui trônait sur le mur du salon. Marius avait des goûts détestables en décoration, c’était abject, à croire que personne ne lui avait jamais appris le mariage des couleurs ou… juste à ne pas accrocher une tête d’élan dans sa chambre, mais je le soupçonnais surtout de choisir volontairement les pires objets de déco du monde juste pour me faire bisquer. A force de le pratiquer, je commençais à le connaître comme si je l’avais fait.

En attendant, outre de fautes de goût notable et dommageables pour mes yeux, il était surtout coupable d’être en retard.

- Putain Marius, c’est quand même pas compliqué ! Quand on dit 18H, c’est 18H. Pas 18H11. Bordel de tête de noeud… S’il me dit qu’il n’a pas vu passer l’heure parce qu’il était au bar, je te jure je lui enfonce la bouteille de vodka dans la gorge jusqu’à ce que ça ne fasse exploser son oesophage et son intestin grêle de l’intérieur !

Si je parlais toute seule ou un absent ? Mais non ! Vous me prenez pour une barj ou quoi ? Faudrait avoir un grain pour faire ça. Non non, je parlais à Marius. Pas mon coloc en retard, mon gecko. Il me dévisagea avec un oeil neutre, il n’avait pas l’air aussi offusqué que moi du comportement de son homonyme. J’étais seule dans ce combat, seule ! Le complot des Marius quoi. Pourtant Marius le gecko devrait savoir depuis le temps que la main nourricière, c’était moi. Marius-humain, lorsqu’il daignait lui filer à bouffer, c’était en général pour se débarrasser des trucs périmés du frigo.

Continuant mes aller-et-retours frénétiques, je continuai de pester et de grommeler, alternant entre mains sur les bras, mains dans la poche centrale du sweat, mains dans les poches, mains dans les cheveux...oh… Oh ! J’avais oublié ça : histoire de ne pas risquer de me faire démasquer, j’avais joué de mon don de métamorphomagie pour altérer un peu mon physique. J’avais opté pour un look de petite blondinette aux cheveux très très très courts. Et là, ça me faisait bien chier de pas avoir de bouclettes à tripoter pour passer mes nerfs. Me concentrant un peu, je fis en sorte que la chevelure blonde s’allonge jusqu’à atteindre mes omoplates. Voilà, c’était déjà mieux, maintenant je pouvais tirer dessus comme une dératée pour canaliser ma mauvaise humeur.

Et enfin, j’entendis le bruit d’une clef dans la porte.

- Ah !

M’exclamai-je, ne cachant pas une seule seconde mon agacement. Je levais les mains en l’air, comme pour acclamer le messie, mais mes gestes exagérés ne dissimulaient en aucun cas le cynisme qui se cachait derrière ce geste.

- Quand même !

Ajoutai-je, juste histoire d’être bien sûre qu’il ait compris mon impatience. A quoi bon, d’ailleurs ? Il le savait très bien, que j’étais sur les nerfs, il ne me connaissait que trop bien. A tous les coups, il avait fait exprès d’être en retard. C’était tout lui ça.

- C’est bon, t’as trouvé le 3eme larron ?

‘J’ai une personne de confiance parfaite pour ça !” qu’il m’avait dit, quand on avait évoqué les petites contraintes qui s’imposaient à nous. Personne de confiance mes fesses, oui. Ca n’existait pas, ces machins là. A part Marius, évidemment. Allez savoir pourquoi, mais la seule personne à qui je confierais ma vie sur cette fichue terre, c’était cet espèce de taré homicidal. Ne me demandez surtout pas d’explication, je ne saurais vous en donner. C’était mon instinct, et il me trompait rarement. N’empêche que “personne de confiance” ou pas, j’avais quand même changé mon apparence, et je comptais bien l’oublietter à la fin du processus. Principe de précaution. Idéalement, je l’aurais même directement buté, mais ni Marius ni moi ne savions réellement quelles seraient les répercussions si l’enchaîneur venait à périr. Dans le doute… On allait faire autrement.

- On s’y met ?

Ajoutai-je, le ton pressant. Je voulais en finir avec cette histoire. J’avais confiance en Marius, il était pour moi inconcevable qu’il me trahisse ou me fasse du mal, mais pour une raison qui m’échappait, j’avais tout de même besoin de sceller cette confiance. Le serment serait une garantie incontournable, une promesse qui vaudrait bien plus que toutes celles qu’on avait déjà pu se faire. Je n’arrivais pas tout à fait saisir pourquoi, mais j’en avais besoin. Vitalement besoin. Cette simple anticipation me déclencha un long frisson, heureusement dissimulé par mon gros sweat noir.
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Sam 21 Déc - 22:55



A nos voeux sacrés

Au lien qui nous tient. Que feras-tu pour effacer ma peine? A nos vœux sacrés, au mal qui nous tient. Soumets-toi et je serai ton arme, je te fais allégeance en te donnant mon âme

C’est une belle histoire que la nôtre. Une ritournelle qui n’en finit jamais de séduire mon oreille et, aujourd’hui, je vais monter le son pour qu’elle m’emplisse complètement. Je vais me lier à elle pour l’éternité et ce sera une éternité délicieusement dangereuse. Pourquoi faire ce serment alors que nous nous donnions déjà entièrement à l’autre ? Alors qu’il ne faisait aucun doute que jamais, ô grand jamais, nous nous planterons un couteau dans le dos. Mais si j’ignorais pourquoi elle, elle faisait ça, moi j’avais parfaitement confiance de mes motivations.

Cela m’amusait. C’était dangereux, imprévisible, après ce serment j’aurai une épée au dessus de ma tête prête à se planter dans mon crâne à la première écartade. A force de vivre avec l’adrénaline, les bêtises qui excitaient les autres ne me produisait plus le même effet : j’avais soif de plus, et ça c’était la promesse de ne jamais m’ennuyer.

Alors, pour fêter cet événement, je me suis mis sur mon trente et un. Je me suis même rasé ! Tout joyeux, j’ai attrapé mon manteau, mon porte monnaie et quelques pièces de monnaie moldu dans le porte-feuille d’Eury, direction la boulangerie en bas de l’appartement. Sifflotant un air à la mode, je mis une pièce dans le distributeur de ces jouets pour moldus. Eurydice se la jouait moldue, fallait m’adapter même si j’allais devoir me désinfecter les mains. Hop, j’ai le jouet - une bague en plastique avec un diamant kitch - je poussais jusqu’à la boulangère !

- Bonjour Risa !
- Bonjour Marius ! Dis donc, tu es bien beau ce matin, une occasion spéciale ?
- Très ! Je vais faire ma demande à la femme de mes rêves ! M’exclamais-je avec un sourire radieux. Pas manqué, la vieille s’émeut.
- Oooooh quelle belle nouvelle ! C’est la femme avec qui te voit parfois ? Je te mets un pain spécial ?
- Non et non, Risa. C’est une femme que nous ne connaissez pas mais qui est bien plus douce et plus gentille que la peste qui m’accompagne partout.
- Marius ça ne se dit pas…
- Mais être honnête est important. Et non car je veux des gâteaux. Beaucoup de gâteaux.

J’achetais quasiment toute sa boutique, suffisamment pour ne rien avoir à porter par moi-même. J’aurai pu l’obliger à me suivre mais la voir faire tant d’efforts pour me plaire, c’était plus plaisant qu’un bête sortilège. Elle était un peu bête, Risa. Une sorcière pas méchante mais elle avait la tête pleine de romantisme et un désir constant d’être flattée, un compliment sur sa tenue et elle vous adorait. Mais bon, c’était une femme, il y avait des gênes contre lesquelles on ne pouvait lutter.

- Vous savez avec nos elfes on aurait pu vous donner ces paquets autr..
- Au risque de se faire attraper par ces affreux ? Non, je ne vous veux aucun mal Risa ! Et puis les elfes ne sont pas précautionneux, il y a trop de paquets, il aurait fallu une armée d’elfe ! J’habite en face, ce sera plus simple qu’on s’en charge.
- Vous pensez à tout Marius, elle a de la chance votre fiancée.

Oh je vous le fait pas dire, Risa,elle a énormément de chance de m’avoir. Elle devait trépigner d’impatience, j’étais passablement en retard et l’imaginer taper du pieds et se tortiller les cheveux me tirait un sourire malicieux. Enfin nous entrâmes dans l’appartement et j’en eus le souffle coupé d’impatience, un frisson me traversant tout le corps à la perspective de ce qui allait s’accomplir.

- Chérie, je te présente Risa. Risa, ma fiancée, Morgana. Un coup d’oeil à Eurydice pour apprécier la réaction et je continue, déposant les paquets dans la cuisine. Risa pardonnez le langage de ma promise, elle est impatiente que l’on s’unisse pour la vie. Et, maintenant que nous sommes enfin tous les trois, je peux vous demander si vous accepteriez d’être notre enchaîneur ? La femme en fit tomber son dernier paquet, mince j’aurai dû attendre qu’elle finisse, ça ne se fait pas de gâcher de la nourriture. Mon wedding cake… geignais-je en sortant ma baguette pour nettoyer son bazar. Risa était stupéfaite par la demande, la bouche entrouverte, nous observant sans trop savoir quoi penser de l’étrange situation. Hm, elle serait moins bête que je le pensais ? Faudrait pas qu’elle se barre, j’ai pas très envie d’acheter des gâteaux à tous les londoniens moi. S’il vous plaît Risa, acceptez, nos familles sont contre notre union et je ne peux vivre sans la certitude que notre sera éternelle… Morgana, ma douce, toi qui est une femme si... raffinée ? Féminine ? C’est quoi ce look Eury, mon histoire de mariage tombe à l’eau là ! Fais un effort … unique, explique à mon amie l’importance de ce serment. J’en faisais trop ? Hm, oui, clairement, la boulangère semblait vouloir retourner à sa boutique et ma fiancée… bah elle avait la tête de quelqu’un qui aurait préféré se marier à son gecko qu’avec moi.
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Mer 25 Déc - 18:42



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Le moins que l’on puisse dire, c’était que Marius savait se faire désirer. Ca ne m’étonnait pas tellement de sa personnalité narcissique : plus on l’attendait, meilleur il se sentait. C’était pathologique à ce stade j’vous jure… Mais le messie finit par pointer le bout de son nez avec notre fameux enchaîneur… Ou plutôt, semblerait-il, notre fameuSE enchaîneuSE. Et un milieu de victuailles clairement issues de la boulangerie. Minute...Il avait ramené la boulangère ?! Il était sérieux là ?! Et puis… Morgana ?! C’était quoi ce nom de pouffiasse là ? Intérieurement, j’avais envie de lui balancer ses sachets de croissants ou jenesaisquoi dans la figure, mais extérieurement, Morgana lui offrit le plus doux des sourires, coulant un regard bienveillant sur cette fameuse Risa.

Avant même que je ne puisse ouvrir la bouche et m’exprimer, Marius m’excusait déjà pour mon vocabulaire peu adapté. Je lui jetai un coup d’oeil meurtrier, avant de parfaitement entrer dans le rôle de Morgana. Me mouvant avec une grâce donc moi, Eurydice, n’avait clairement jamais été dotée, je me rapprochai de notre enchaîneuse avec le sourire et le regard le plus mielleux de l’univers. Des années à endosser différents rôles avaient fait de moi le pantin parfait lorsqu’il s’agissait de changer sa façon de se mouvoir et d’être. La boulangère ne devait voir qu’une adorable blondinette à l’air aimable, chaleureux et… un tantinet excitée par ce qui allait se passer. Ca, je n’avais pas besoin de le jouer, c’était naturellement en moi.

- Vous devez être la boulangère dont il me parle tant…

Murmurai-je, d’une voix de velour, la caressant dans le sens du poil, faisant d’elle quelqu’un d’important, dont on parlait régulièrement.

- Quelle… délicieuse idée de l’avoir choisie !

Je lançai un regard appuyé dans la direction de Marius pour bien lui faire comprendre que c’était VRAIMENT une idée moisie. Mais enfin, ce qui était fait était malheureusement fait, on n’avait pas tellement le temps de trouver un autre enchaîneur. Et puis… mon idée première de l’oublietter à la seconde même où le rituel était terminé tenait toujours, plus que jamais même.

Le bruit d’un objet chutant me tira de mes considérations, et je tournai vivement ma tête vers Risa et le gâteau qu’elle venait de ruiner. Visiblement elle n’aimait pas tellement l’idée d’être une enchaîneuse… Il fallait aussi dire que Marius n’avait pas franchement soigné son entrée en matière. En attendant, elle était en train de clairement envisager de se barrer d’ici sans nous aider à quoique ce soit, et voilà que Marius me mêlait de force à la négociation. Je lui jetai un nouveau regard de tueuse : HEY, c’est toi le diplomate normalement ! Moi, je tape jusqu’à ce que les gens disent oui. Est-ce que “De toute façon soit tu nous enchaînes et on t’oubliette, soit tu refuses et on te avada kedavra direct !” comptait comme de la négociation à l’amiable ? Je lui laissai une option qui incluait sa survie, c’était plutôt commerçant comme geste non ? Une petite voix en moi me disait que non. Et si la Risa se mettait à transplaner et nous balançait, c’était la cata. Alors hop, on met son plus beau sourire, et on fait un effort surhumain pour mettre de l’eau dans son vin à l’autre croissantière là.

Mes lèvres s’étirèrent en un sourire aussi délicat que possible alors que je me rapprochais d’elle, posant une main sur son poignet, arborant un air de chien battu. Elle devait bien avoir une corde sensible cette dame, non ? J’espérais, sinon il me restait à lui balancer un impero dans sa margoulette.

- Je vous en prie Risa… On ne vous demande pas grand chose, juste d’aider deux âmes soeurs à faire vaincre l’amour. Ma famille souhaite à tout prix que je fasse un mariage d’intérêt contre mon gré. Si je suis unie par un serment inviolable à mon aimé, ils n’auront d’autre choix que de l’accepter. S’ils brisent le serment inviolable en me mariant à un autre, je devrai mourrir, et cette limite, ils ne sont pas prêts à la franchir. Mais nous avons besoin de vous, nul dans nos familles n’accepterait de nous aider, et nos amis n’oseront jamais s’opposer à eux.

Bon, j’espérais franchement qu’elle avait une grosse fibre romantique en elle, sinon, ça allait être très compliqué de la convaincre, et j’avais pas tout mon après-midi. Allez, j’allais tenter une dernière petite scène théatrale. Et si ça ne fonctionnait pas, ça serait Impero un point c’est tout. C’est bon quoi, j’avais déjà fait des efforts admirables jusque là, si tout le monde n’y mettait pas un peu de sien, on n’allait pas pouvoir avancer.
Laissant mes jambes se dérober sous moi, je me retrouvai littéralement à genoux, sur notre parquet, à m’accrocher à la main de Risa comme si elle était mon unique et dernier espoir. La serrant fort entre les miennes, je levai mon visage désespéré vers elle alors qu’une larmichette venait s’échapper du coin de mon oeil droit.

- Par pitié. Vous êtes notre dernier espoir, notre dernière chance de voir notre amour triompher des carcans de nos familles !

Dis oui, putain, je vais pas rester un siècle sur mes genoux, ça fait mal. De toute façon, “l’amour” triomphera ce soir avec ou sans son consentement. Je préfèrerais avec, car si je dois me concentrer sur mon Imperium en plus de devoir me concentrer sur les voeux, ça va devenir fatiguant, mais il triomphera coûte que coûte, alors autant aller droit au but. Risa avait encore 10 secondes pour obtempérer, et ensuite on passerait aux sortilèges impardonnables. En même temps, c’était impardonnable de ne pas céder à notre belle histoire, alors bon : aux grands maux, les grands remèdes, aux maux impardonnables, les sortilèges impardonnables. C’était d’une logique sans faille.
Fiche codée par Koschtiel
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Mer 25 Déc - 22:17



A nos voeux sacrés

Au lien qui nous tient. Que feras-tu pour effacer ma peine? A nos vœux sacrés, au mal qui nous tient. Soumets-toi et je serai ton arme, je te fais allégeance en te donnant mon âme

Etais-je mort de rire ? Intérieurement, c’était certain ! Mon visage n’était qu’espoir et amour, le coeur et les poumons se tenaient aux côtes. Merlin la tête qu’elle faisait ! C’était excellent ! Aimait-elle son doux surnom ? Morgana, c’était mignon, non ? Je ne me lassais pas de lui trouver un prénom à chacune de ses apparences, hier c’était Emily, aujourd’hui Morgana et demain ce sera Sabrina ! Quelle chance de naître métamorphe, elle avait autant de noms que de visage, alors que moi je devais partager le mien avec un gecko. Le nom, pas le visage. Quoi qu’il en soit, ma volcanique comparse fut mielleuse à souhait. C’est qu’elle serait presque bonne à marier sous ses airs de dur à cuir ! Je crus que la boulangère allait lui tomber dans les bras, lui parler régime alimentaire et en avant le shopping - une amitié de femme, en somme. Hélas, je brisais cette belle amitié naissante en révélant notre projet. Mince, pour une fois que Eury aurait pu se faire une amie, c’était si rare… d’ailleurs sauve la, ton amitié, sort nous de ce pépin. Certes, j’étais la tête et elle était les muscles mais même mon brillant esprit avait besoin de repos… et ça ne ferait pas de mal à ses cellules grises de s’entraîner un peu, pour une fois.

Pas mal. Honnêtement, si j’avais pu, j’aurai applaudi. La tirade était émouvante, j’en portais ma main au coeur c’est vous dire, l’élan pour prendre sa main et se mettre à genoux en signe de supplique, c’était fort. Très fort. Il faudrait être sans coeur pour refuser cet appel à l’aide, seul un monstre - ou nous - aurions l’audace de tourner le dos à un visage pareil ! Non, mais, regardez la, elle nous sort le grand jeu, je jurerais même de voir des larmes au coin des cils ! J’étais bluffé mais pas étonné, Eurydice aurait dû être comédienne. Ce n’était pas simplement qu’elle se transformait en quelqu’un, non, elle devenait cette personne. Son changement physique s’accompagnait de mimiques, d’une tessiture dans la voix et d’un background qui enrichissait l’interprétation. Et tout cela sans répétition, messieurs dames. Elle avait toute mon admiration mais comme le lui dire aurait fait enfler ses énormes chevilles, je préférais lui rappeler qu’elle n’était qu’une femme bonne à me faire à manger. Tiens, mon ventre avait faim. L’air de rien, je pris un morceau dans un gâteau au chocolat, espérant ne pas m’en mettre partout. Miam, il était vachement bon ce gâteau !

Ho… heu… je…

Mince. J’utilisais ma baguette pour me laver les mains - oui, l’évier était loin - et m’approchait d’une démarche souple de Risa. Elle était émue par les propos d’Eury mais elle n’était pas convaincue, or moi je la voulais enthousiasme, passionnée, en un mot : qu’elle adhère sans retenue ! Et là je voyais bien que quelque chose la chiffonnait.

Quelque chose ne va pas, Risa ?

Demandais-je de ma voix la plus douce, la main sur son épaule. Eurydice à ses pieds, moi légèrement derrière elle, la pauvre femme ne se rendait même pas compte qu’elle était encerclée.

C’est juste que… Oh Marius, c’est vraiment affreux ce qui vous arrive mais… mais votre famille…


Je la savais romantique, mais je l’ignorais couarde à ce point.

Ils ignoreront votre implication, ne vous en faite pas.

Bien, puisque la technique “sentiment” n’avait pas fonctionné, on allait essayer autre chose. Si je me doutait qu’Eurydice en avait déjà marre d’attendre son consentement, moi cela m’allait très bien qu’elle rechigne à la tache. C’était ce que j’aimais dans la suggestion : trouver le truc qui allait convaincre la personne. Madame était hermétique à la romance, okay soit… trouvons ce qui pourrait te faire vaincre ta peur, Risa.

A leur yeux vous n’êtes qu’une boulangère comme une autre mais si cela pouvait vous rassurer, nous pourrions sans problème vous aider à ouvrir une boutique - ou prendre des vacances prolongée - partout dans le monde. On a conscience de ce qu’on vous demande, on ne sera pas ingrat Risa.

Je sentais son corps se contracter, elle n’appréciait pas la proposition mais, ne répondant pas de suite, j’en conclus qu’elle l’envisageait. Pas étonnant, l’argent ralliait plus que tous les discours. Avais-je l’argent ? Absolument pas mais je connaissais un très bon sortilège pour lui faire croire que ce vieux cactus rabougris était une montagne de gallions.

C’est offensant Marius ! Tu me crois si corruptible ?

C’est une question ? Non parce que clairement : oui.

Je suis désolée trésor, vous êtes une femme magnifique et, j’en doute pas, adorable mais je ne peux pas prendre ce risque. J’ai une famille à nourrir… et votre argent je n’en veux pas, on ne fait pas la manche chez nous !


Ah bah la voilà vexée, qu’est-ce qu’elle était susceptible. Risa serra les mains d’Eurydice comme pour lui dire adieu, hm, flairant le coup j’accentuais mon emprise sur son épaule. T’as pas intérêt à te carapater avant qu’on est fini toi et moi.

Pas bouger, dis-je simplement d’un ton froid dénué de ma fausse affection d’alors qui allait avertir Eurydice qu'on changeait d'approche. Flairant le danger, Risa relâcha sa poignée de mains à Eurydice et tourna sa tête vers moi. Mauvaise idée, c’était pas de moi dont il fallait se méfier.
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Sam 28 Déc - 12:55



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Je sentais le regard appréciateur de Marius sur nous. Clairement, il était au spectacle du samedi soir, au théâtre, en train d’apprécier une bonne petite pièce vaudevillesque. Il fallait dire que je l’avais plus ou moins habitué à lui offrir des prestations régulières. Risa semblait toute aussi emportée par ma démonstration, et pourtant, je la sentais hésitante, réticente même. Marius le nota tout autant que moi, et décida d’adopter une approche plus frontale, lui demandant carrément ce qui n’allait pas, feignant une compassion dont il n’était en vérité pas capable. Mais lui aussi était plutôt bon acteur, son air peint de tracas était on ne peut plus crédible.

En attendant, j’étais toujours par terre à attendre un verdict, c’était pénible. Elle ne pouvait pas se décider au lieu de geindre ? Oh non, madame avait des soucis dont elle voulait nous faire part. C’est bon le narcissisme là ? Alors que Marius se lançait dans une des tirades dont seul lui avait le secret pour la convaincre par un moyen détourné, je me redressai. On n’allait pas passer la journée à supplier non plus. Son attention focalisée sur mon “cher et tendre”, Risa nota à peine mon changement de position. Je fis mine de balayer quelques larmes qui se seraient échappées sur mes joues, car j’avais le sens du spectacle jusqu’à ce que le rideau tombe.

Donc après la carte du romantisme, ce fut celle de l’argent que Marius tenta d’abattre. Il était vrai que la majorité des gens fonctionnait soit à l’un soit à l’autre, c’était plutôt malin. Mais Risa avait visiblement décidé d’être une alliée… difficile. Pas de chance pour elle, je n’aimais pas beaucoup les gens difficiles. La voilà qui refusait et… oh en plus elle me prenait à parti ? Trésor ? Ah non je crois pas non. Femme magnifique ? Oui, merci. Adorable ? Non tu t’es trompée de personne là ma grande.

Et là… Marius fit tomber le masque. Adieu sollicitude et douceur mielleuse, bonjour froideur meurtrière. Au moment même où Risa lâchait mes mains et se tournait vers lui, prudente, un large sourire prédateur s’empara de mes lèvres. J’adorais voir Marius comme ça. Une main à la poche de la boulangère pour attraper sa baguette, au cas où, l’autre sur la mienne de baguette, pointée directement sur sa gorge.

- Risa, Risa, Risa… Je suis très déçue. Dire que j’ai éreinté mes jolis genoux pour vous...

Fini la douceur feinte, fini “Morgana l’adorable et magnifique” : c’était le grand retour d’Eurydice, ses sourires carnassiers, le petit éclat de folie dans ses yeux sombres alors qu’elle contemplait sa future victime. Victime qui tourna à nouveau lentement son visage vers moi, ses yeux tombant sur la baguette qui la menaçait. Honnêtement, c’était plus pour la forme et pour le style, je me débrouillais très bien avec la magie sans baguette.

Déviant mon regard sur Marius, je pris un air faussement réfléchi.

- Je me tâte… Est-ce qu’on la force à le faire ou bien est-ce qu’on la tue directement ? T’as une préférence chéri ?

Ah oui le dilemme était grand, pour sûr. Les yeux écarquillés de nous voir sous ce tout autre jour, Risa nous regardait à tour de rôle avec une angoisse qui commençait à déformer légèrement son visage et sa voix.

- Morgana, vous…
- Ah non mais je m’appelle pas VRAIMENT Morgana hein. C’est malin, vous venez de me foutre en rogne !

Répliquai-je, dans un plissement de nez dédaigneux, haussant un peu la voix. Mais cela ne l’empêcha de continuer à chercher notre pitié. La pauvre, si elle savait...

- Je… c’est pour ma famille, je dois les protéger, vous pouvez comprendre non ?

J’haussai les sourcils, comme si elle venait juste de m’offenser avec sa question. J’adorais jouer avec les nerfs de mes victimes, c’était vraiment jouissif de les voir paniquer au rythme de nos dires.

- Aaaaah mais je comprends très bien oui ! D’ailleurs vous avez raison. Mon chaton, on n’a pas du tout pris le problème sous le bon angle…

Ajoutai-je, secouant un peu la tête en regardant Marius d’un air pseudo-hébété. Sans crier gare, je fis un pas vers Risa et me mis à fouiller ses poches sans lui demander son avis. Elle ouvrit la bouche pour protester mais un regard d’avertissement de ma part suffit à la remettre à sa place. Je finis par trouver ce que je voulais : un portefeuille. Et dedans, pile ce dont j’avais besoin : une magnifique photo découpée dans un journal de toute évidence où on voyait s’agiter de jolies petites frimousses qui ressemblaient étrangement à Risa. La légende titrait : Rolland et Janice Featherstone, rentrée à Poudlard. Le décor ressemblait fortement à la voie 9 ¾.

- Haaaan trop mignons votre marmaille ! Poudlard hein ? Faciles à trouver...

M’extasiai-je d’un ton exagéré. En vrai, ils avaient plutôt des têtes de neuneus, ses gosses. Mais pour les besoins de la mise en scène hein….

- Ca serait dommage qu’il leur arrive des malheurs non ? Hein chéri, ça serait vraiment dommage ?

Ajoutai-je, papillonant des yeux en direction de Marius.

- Vous n’oseriez pas !

Oh ! Serait-ce un défi ? La pauvre bougre nous connaissait bien mal pour sous-estimer nos limites. Je lui offris un sourire beaucoup trop large pour qu’il soit sincère ou bienveillant.

- Allons Risa… Un échange de bons procédés. Vous protégez votre famille, nous fondons la nôtre… Tout le monde est heureux.

Mon ton était définitif. Elle n’avait pas le choix, il n’y avait pas de place pour la négociation ou même pour le refus. Enfin… si, il y en avait, juste à côté du cadavre de ses enfants dans le petit cercueil tout mignon qu’elle devrait payer avec ses maigres économies.
Lentement, je lui tendis la baguette que je lui avais dérobée. Elle la prit, mais je ne la lâchai pas tout de suite, songeant que quelques petites règles de base s’imposaient.

- N’oubliez pas, nous sommes deux. Si vous en attaquez un, le second se fera une joie de vous le faire regretter. Et comme nous sommes plutôt rancuniers, on pourrait avoir envie de faire payer cette audace à votre famille. Vous savez : oeil pour oeil, dent pour dent, famille pour famille.

Je ponctuai ma précision d’un sourire insolent, avant de déserrer mes doigts de sa baguette.
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Dim 12 Jan - 20:04



A nos voeux sacrés

Au lien qui nous tient. Que feras-tu pour effacer ma peine? A nos vœux sacrés, au mal qui nous tient. Soumets-toi et je serai ton arme, je te fais allégeance en te donnant mon âme

Nous basculions dans l’infâme en agressant cette pauvre Risa. Je l’aimais bien, Risa, mais elle n’y mettait vraiment pas du sien. Ce n’était quand même pas compliqué de nous dire oui ? On fait notre petite affaire et on déguste un bon petit gâteau tous ensemble. Mais non ! Il a fallu qu’elle fasse du drama et, Merlin, qu’est-ce que j’aimais pas le drama… sauf quand j’en étais l’auteur, celui-ci c’était mon préféré. Ceux d’Eury n’était pas mal non plus mais je la préférais folle. Complètement folle. Comme en cet instant où j’admirais la folie de son regard, les promesses de violences qui sortait de sa bouche. Ca allait mal se passer, fallait obtempérer Risa, fallait obtempérer. Profitant que Risa soit occupé à blêmir face à Eurydice, je sortais ma baguette, au cas où.

Hmm, je connais un bon sort pour faire disparaître un corps, si on prend la deuxième option.

C’était bidon mais la peur que cela lui mit dans le regard, c’était délicieux. Tout comme l’agacement d’Eury, je ne me retins pas de ricaner pour me moquer autant de Risa que de ma complice et son prénom farfelu dont je l’avais doté. On s’amusait bien, dis donc. Famille ? Je tiquais à ce mot. Je le savais, ça avait tendance à être une faiblesse chez moi. La faute au neveu qui m’avait rendit mièvre et sensible face aux orphelins. Je n’aimais pas cet aspect-là de mon être et, pas de chance pour Risa, j’étais du genre à affronter mes peurs. Le meilleur moyen d’arrêter de pleurer les orphelins, c’était d’en créer de nouveaux. J’eus vite la chance de pouvoir découvrir la fameuse marmaille, Eury ayant pris l’initiative d’inviter la famille. Je tendis la tête pour voir la photographie, ce serait dommage de me priver de pareil vision. Oh qu’ils sont affreux ces jojos, je n’aime pas du tout leur air innocent.  

Oh, qu’ils sont mignons. Ils vous ressemblent. Un mensonge, une vérité. Je suis un mec équilibré. Oh oui très dommage ma puce, très dommage… mais nous pourrions leur faire une visite de courtoisie, ça leur ferait plaisir, y a si peu de visite à Poudlard.

Le ton mielleux répond au regard papillonnant, y a pas à dire on y croirait presque. La Risa cassait mon groove en sortant les dents, oh c’est qu’elle mord la lionne. J’approuvais la réponse d’Eurydice, comment ose t-elle s’opposer à notre bonheur maritale ? Et si je veux aussi un Rolland et Janice à nous ? Quelle égoïste !  Bon, certes on allait pas avoir d’enfants mais c’était un détail. J’observais le manège d’Eurydice tout en surveillant Risa. Lui donner sa baguette était peut-être un peu prématurée, elle n’avait toujours pas l’air convaincue. Je sentais le traquenard venir, Eury était toujours trop confiante, trop sûre d’elle. La menace était clair mais, méfiant, je me tenais prêt.

D'accord, d'accord, je vais faire ce que vous dites... laissez mes enfants en dehors de ça, je vous en supplie..
Evidemment, on est pas des monstres, osais-je lui dire après tout ce qu'on lui avait fait subir.

Risa tremblait de tous ses membres, Eurydice avait été efficace : elle était terrorisée. Espérons qu'elle ait cependant les idées assez clair pour réussir le sortilège. Satisfait, j'hochais la tête et lâchait enfin l'épaule de la boulangère pour me placer face à ma "fiancée" comme le voulait l'usage. J'étais fin prêt pour notre grand moment ! L'excitation qui me prit était incroyable, une adrénaline folle qui me donnait envie de presser Risa pour faire venir le moment. C'était de la folie mais quelle folie ! J'allais prononcer un serment qui pourrait me coûter la vie, pour qui ? Pour elle. Et je n'étais pas de ceux à dire qu'elle méritait ma vie mais, en l'occurrence, les faits y étaient : elle la méritait, de la même façon que je méritais la sienne. Les autres sont des idiots, nous, nous prouvions que notre dévotion était plus forte que de bêtes promesses d'amour ou de fidélité.

- Risa, quand tu veux...

Je lui coulais un regard lourd de menace, c'était inutile, elle allait le faire sans broncher.

[oui] Elle attaque
[non] Elle obéit

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L'Augurey
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Dim 12 Jan - 20:04
Le membre 'Marius Bulstrode' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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A nos voeux sacrés [Euryus] D12-icon
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A nos voeux sacrés [Euryus] 190111024111707007
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Sam 18 Jan - 22:58



You & Me
Au Lien qui nous Tient




C’était un vrai numéro d’acteurs qu’on proposait avec Marius, à s’extasier devant sa marmaille. On aurait dit ces amis de parents hypocrites qui s’extasient devant la beauté du bébé qui ressemble en vérité à un lombric géant. Là, pareil, sauf qu’on faisait à peine l’effort de cacher nos sous-entendus sur ce qui pourrait leur arriver si Risa déconnait un peu trop. Quoiqu’il en soit, nos menaces s’avérèrent fructueuses -encore une preuve que menacer les gens ETAIT la solution- car la boulangère finit par capituler et revenir sur ses résolutions idiotes consistant à ne pas se mêler de nos affaires louches.

- Excellent choix !

La congratulai-je, d’un ton exagérément enthousiaste. Le petit commentaire de Marius, comme quoi nous n’étions pas des monstres, me tira un rire à gorge déployé qui ressemblait sans doute un peu trop aux rires de méchant dans les dessins animés. Quel culot ! J’adorais. Il se plaça ensuite face à moi, signifiant ainsi à l’intruse qu’il était temps de mettre en application sa décision, la rappelant à l’ordre d’une invitation aux allures d’ordre. Je lisais dans les yeux de Risa une peur qui attisait une satisfaction sans pareille en moi. Elle avait l’air d’une proie, et j’adorais être la prédatrice. Mais je ne comptais pas la bouffer pour le moment, on avait trop besoin d’elle.

- Bon, on va récapituler pour vous Risa car j’imagine que vous ne devez pas faire ça tous les quatre matins…

Ah oui, le filtre était définitivement tombé maintenant, et je ne cachais plus du tout mon mépris pour elle. En même temps, sa sympathie, je m’en contrecarrais pas mal maintenant. Elle aurait pu nous aider de son plein gré, faire preuve de bienveillance, mais non, elle avait choisi d’être la méchante de l’histoire, alors elle ne méritait guère mieux que mon dédain. Mais comme je voulais tout de même que notre pacte fonctionne, j’allais devoir lui expliquer une ou deux choses.

- C’est simple. A tour de rôle, nous allons demander à l’autre ce que nous attendons comme engagement de lui. En échange, l’autre répond qu’il accepte. A ce moment là, c’est à toi de jouer en enchaînant nos mains pour formaliser le serment. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’on ait fait le tour de tout ce qu’on attend de l’autre. Compris ?

Ton sévère, presque dictatorial, histoire de lui rappeler qu’elle n’avait pas tellement le choix. Je fis signe à Marius qu’on pouvait s’installer, c’est à dire se mettre à genoux l’un en face de l’autre. De ma main libre, celle dont je n’aurais pas besoin pour le serment, je tenais toujours ma baguette, pointée vers Risa. Elle était dissuasive plus qu’autre chose, la magie sans baguette n’avait plus de secret sur moi. De toute façon, la vraie menace ne résidait pas dans cette baguette, elle résidait dans la promesse qu’on lui avait faite d’aller faire un coucou à ses enfants si elle n’était pas docile et obéissante.

Lentement, je me mis à genou, droite comme un i face à Marius. Ca y est, on y était. On allait littéralement unir nos âmes de la manière la plus dévouée qui soit pour un sorcier -et pour un humain, de manière générale. J’en sentis un frisson me secouer l’échine, mais c’était de la détermination et une certaine exaltation qui dansaient dans mes yeux marrons alors que je le fixai, l’ombre d’un sourire sur les lèvres.

- Je commence.

Annonçai-je, et ce n’était pas une question, juste une affirmation. Je tendis mon bras droit vers lui, attendant qu’il ne s’empare pour moi-même refermer mes doigts sur son avent-bras, l’emprisonnant avec moi. Il n’était plus l’heure de reculer. Il n’avait jamais été l’heure, pour nous, de toute façon. Nous avions attendu ce moment avec l’excitation d’enfants la veille de Noël. Là où certains pourraient être pétrifiés ou juste inquiets, nous étions rayonnants, pressés, impatients, brûlants.
Je marquai un temps de silence, pour souligner l’importance de cet instant, avant de reprendre la parole. Je n’avais pas besoin de réfléchir à ce que j’allais dire.

- Marius, t’engages tu à m’être toujours loyal, en toutes circonstances et envers et contre tout ?

Enonçai-je, d’un ton bien plus solennel qu’à l’accoutumée. Le serment inviolable n’était, pour sûr, pas quelque chose à prendre à la légère, alors la badinerie n’était pas de bon temps. Mon regard brûlait alors qu’il se noyait dans le sien, attendant son verdict. J’en oublierais presque Risa. Mais pas assez pour lui laisser une occasion de se soustraire au devoir qu’on avait mis sur ses épaules, oh que non. Si elle se permettait de rompre ce moment littéralement magique pour nous, ce n’était pas juste ses enfants qui allaient en payer le prix, c’était tout son entourage. Chaque individu. Jusqu’au dernier...
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Dim 1 Mar - 18:20



A nos voeux sacrés

Au lien qui nous tient. Que feras-tu pour effacer ma peine? A nos vœux sacrés, au mal qui nous tient. Soumets-toi et je serai ton arme, je te fais allégeance en te donnant mon âme

Je laissais à mon acolyte le soin de tout expliquer, ce n’était pas que je n’aurai pas été capable de ne pas le faire moi-même mais elle aimait tellement ça, expliquer des trucs, faudrait pas lui gâcher le plaisir. L’envie de profiter de cette pause explication me titilla, le canapé commençait à être sacrément accueillant. Il me tendait ses accoudoirs, mais non, focus Marius, la Risa est peut-être effrayée mais elle a toujours ses jambes, elle pourrait s’enfuir. Hmmm, est-ce que l’enchaineur avait besoin de ses jambes pour faire son sort ? On va pas risquer de salir le tapis, je vais me tenir tranquille et continuer de la surveiller.

Ah. Enfin. Enfin Eurydice avait terminé son laïus, on passait aux choses sérieuses. L’exitation me sortit de ma torpeur, la pause était finie. Un sourire, d’abord espiègle, puis tirant sur le carnassier vint illuminer mon visage. On y était ! J’étais plus impatient qu’un soir de discorde, plus euphorique que lors d’une nuit de chasse, l’adrénaline pulsait, galvanisante comme je l’aimais. C’était pour ça que je vivais, pour cette émotion brute et ce n’était que les prémisses, je n’ose imaginer l’état de plénitude à la fin du serment.

A genoux devant elle, je la laissais commencer en gentleman que je suis parfois. Alors, quelle est ta question ? Suspendus à ses lèvres, je guette chaque mot. La loyauté. Quelle question évidente, j’aurai pu la prédire… et qu’elle est superflue, ma loyauté elle t’es acquise. Et je ne parle pas de ma nature de Poufsouffle, non, si je suis né loyal avec toi je suis fou de dévotion. Tu es bien trop infernale pour que je me lasse de toi et si jamais un jour tu fatigues, comptes sur moi pour te tirer vers tes démons. Faudrait pas qu’ils te manquent.

Oui.

Lui répondis-je avec force, la voix affirmée et même fière. Envers et contre tout, avait-elle dit, or est-ce qu’un jour j’aurai des personnes à protéger du bain de sang dont elle rêve ? Un être à lui préférer ? Ces questions essentielles ne me viennent même pas à l’esprit et même si elles m’avaient effleuré, je ne les aurais pas prise en compte. Je ne dirais pas qu’un jour prochain je n’aurai pas une personne à préserver de ma chère amie, ni qu’un choix cornélien ne pourrait pas arriver mais….. mais j’adorerai que ça arrive ! Être tiraillé de la sorte, savoir que si je lui préfère un autre cela pourrait me tuer ! Ce serait intense, jouissif de douleur ! L’idée me plaît et rien que pour ça, je signerai les pires promesses.

A mon tour. La question est toute trouvée mais, alors que j’entrouve les lèvres, un doute m’assaille. A la première le prénom doit être donné, comme si ce dernier renforçait le sort…. désolé Risa mais tu ne couperas pas à une perte de mémoire.

Leandra, commençais-je avec un frisson de plaisir. Ce prénom oublié que moi seul connait… outre sa famille mais ces derniers sont certainement morts dans un fossé de leur pampa. T’engages-tu as à ne jamais me mentir en toute connaissance de cause, que ce soit pour me nuire ou pour me préserver d’une menace ?

Je l’avoue, ta loyauté aussi j’y tiens mais je te laisse un peu de répis, j’y viendrais plus tard. Pour l’heure, parlons franchise… j’adore que tu n’es pas ta langue dans ta poche, ce serait dommage de perdre ça, non ? Mais ne t’inquiète pas, on parle de mensonge nocifs ou de ces mensonges pour protéger alors qu’ils ne font qu’aggraver les situations… tes surprises ne sont pas dedans, fort heureusement.
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A nos voeux sacrés [Euryus]
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