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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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It's called jinxing [ft. Thalia] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 20 Nov - 16:40

Il m’arrivait, de temps à autre, de me mêler à la population moldue pour compléter mes armoires ou racheter simplement des choses qui me manquaient et que je ne pouvais pas trouver dans le monde sorcier.
Essayez seulement de trouver des olives grecques dans notre monde, vous allez pouvoir chercher longtemps ! Tandis qu’en allant chez Sainsbury's, je pouvais trouver toutes les spécialités de mon pays, et bien d’autres choses encore ! J’avais toujours eu un peu de mal avec le taux de change entre notre argent et l’argent moldu, mais je me débrouillais toujours à peu près pour régler mes achats.

À mes yeux, les grands magasins constituaient un monde immense dans lequel tout était fait pour qu’on se trompe de rayon, pour qu’on se perde et que cela nous amène à dépenser sans cesse plus. C’était un titanesque complot visant à encourager la consommation, voire la surconsommation. Cela entrait de plein pied dans le grand projet ultra capitaliste de la société moderne. Une société que dans l’intimité, javais pris l’habitude de surnommer « saloperie impérialiste ». Car c’était bien ça le problème… J’en avais marre de cette société axée uniquement sur l’argent… L’argent, quelle saloperie, au fond. On disait que l’argent était le nerf de la guerre, on entendait ça tout le temps… et franchement, ce monde de fric commençait sérieusement à me courir sur le système.

Armé d’une liste de commissions aussi longue que celle de mes relations féminines, je poussais un caddy depuis près d’un quart d’heure, en essayant de m’y retrouver dans les différents rayonnages. J’avais réussi à trouver le lait, je n’avais pas eu besoin de trop chercher pour trouver le vin, les packs de bière, les chips, la farine et les œufs, mais je cherchais encore et toujours les fruits et légumes. Je n’aimais pas trop les salades pré-découpées et emballées dans un sachet de plastique transparent… ni tous ces foutus emballages qu’il y avait maintenant tout partout pour tous les produits qui se vendaient… Pourquoi, par exemple, fallait-il mettre dans des emballages individuels des biscuits alors qu’ils étaient déjà emballés dans des boites de carton ?

J’errais, poussant mon caddy entre les murs du magasin, constitués d’étagères pleines à craquer de tout un tas de produits achetables et inutiles ainsi que, çà et là, de quelques trucs qui pouvaient être utiles et parfois même indispensables. C’était carrément chiant parce qu’il fallait chercher dans toutes ces étagères pour trouver LE petit truc absolument nécessaire, mais qu’on ne trouvait jamais tout de suite parce que tout était fait pour que les clients soient obligés de farfouiller un peu partout pour enfin mettre la main sur l’objet de leur désir…
Le seul avantage que l’on pouvait trouver à faire les courses dans les grands magasins, de mon point de vue, c’était le fait de tout trouver dans un seul endroit. Même s’il fallait chercher pendant des heures, parfois. Sinon, à part ça, c’était qu’on pouvait y draguer, surtout dans les rayons de lingerie, où on pouvait débarquer par mégarde feinte dans la cabine d’essayage occupée par une jolie jeune fille qui vient d’y entrer… C’était un jeu auquel j’ aimais jouer quand il m’arrivait de faire les courses avec un ami ou l’autre. J’étais sûr, par exemple, que ça ferait bien rigoler mon meilleur ami de me voir me faire virer d’une cabine à grands renforts de coups de soutien-gorge rembourré. Mais bon, ce jeu-là, tout seul, ça n’avait rien de drôle. Ça pouvait même être carrément pathétique.

Passant dans un rayon non loin des caisses, le visage aussi souriant et amène qu’une porte de prison rouillée, je cherchais désespérément à mettre la main sur mes olives grecques. Et je ne les avais vues nulle part. Bon sang, pourquoi ne distribuait-on pas des plans des lieux à l’entrée ?

Sincèrement, je commençais à perdre patience. Les moldus avaient des manières de s’organiser qui m’échappaient tout de même. Heureusement qu’ils n’étaient pas trop nazes pour créer des produits que j’appréciais, parce que je pense que sans cela, jamais je n’aurais pris la peine de venir jusqu’ici.
Les olives sont pourtant bien des fruits… Mais je ne les voyais pas. Je me sentais condamné à errer dans tout le magasin, à passer dans tous les rayons pour en trouver… sans avoir la certitude d’y arriver, c’était ça le pire.
Et si je n’étais pas en territoire moldu, j’aurais déjà sorti ma baguette depuis un bon moment pour remplir mon caddy et faire mes courses en un temps record.

Et puis, j’entendis des bruits inhabituels. Des éclats de voix, comme si une dispute avait éclaté du côté des caisses, là où les moldus récupèrent l’argent de tout le monde. Je stoppai net. Cela ne me disait rien qui vaille…

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Anonymous
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Sam 23 Nov - 16:39
It's called Jinxing
Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
J’avais toujours eu besoin d’espace, depuis que j’étais petite. J’aimais être dans mes petites affaires, par moi-même à prendre mes propres décisions. J’étais très indépendante et je dirais que je le suis encore plus depuis ma transformation. Être la seule personne de son entourage à devoir aller s’immerger une fois par mois sous peine de mourir et surtout de se métamorphoser en sirène pouvait franchement créer un clivage. J’avais été capable de quitter le camp de fortune que le ministère et l’école nous avaient construit près d’un lac rempli de truites. C’était quand même plaisant de pouvoir y nager sans avoir à me soucier des strangulots et des êtres de l’eau qui pouvaient se montrer très imprévisibles. Il n’y avait en fait pas vraiment de surprises dans ce lac. Aucun abysse, aucun calmar géant, aucun strangulot, seulement des truites, beaucoup de poissons et des algues à n’en plus finir. L’été est magnifique. J’étais célibataire et heureuse de l’être, j’étais en paix loin de mes parents, j’avais des amies et je m’étais enfin rapproché de ma sœur. Ce n’était pas encore parfait, mais nous pouvions discuter et nous avions même fait des activités ensemble. J’étais sur un nuage. La seule chose qui manquait, c’était d’enfin lui révéler ce que j’étais. Ça ne saurait tarder, j’avais tellement envie de pouvoir en parler avec elle, de l’instruire, de l’emmener un peu dans mon petit monde aquatique.

C’était un moment assez extraordinaire dans ma vie, car, malgré tout, j’étais fondamentalement bien. Je n’avais pas de problèmes importants, tout allait bien. Bon, le monde magique et tout le reste étaient en gros bordel, mais présentement, sur le moment, tout allait bien pour moi. C’est avec cette tête pleine d’idées positives et de soleil que je suis partie me promener au centre-ville de Londres. J’aimais bien faire les boutiques du côté moldu et me promener simplement parmi eux. C’est ce que j’avais fait durant une bonne partie de mes deux années loin de chez moi. J’avais découvert un paquet de trucs, dont que nager dans la mer en Grèce était dangereux. C’était bien pour ça que j’étais sirène à temps partiel. J’avais eu de la chance de tomber sur Erebos, il m’avait sauvée en fait. Autrement je serais probablement morte desséchée dans une chambre de motel miteuse. Alors, disons que j’avais un lien assez particulier avec ce pays. Ma vie y avait changé du tout au tout. Au début de lui en voulait, maintenant je le voyais de mieux en mieux. Je ne dirais pas que j’étais épanouie à 250 %, mais au moins je pouvais vivre ma vie à peu près normalement.

La seule qu’il me manquait, c’était de discuter avec ma sœur de ma situation. Mais ça, ça ne saurait tarder. Je l’espérais de toutes mes forces. Après avoir fait le tour de quelques boutiques, je suis allée chez Sainsbury’s. L’avantage de cet endroit, c’est qu’on pouvait y trouver à peu près de tout partout. On pouvait aussi facilement s’y perdre, mais avec l’habitude on y arrivait bien. J’avais ramassé de quoi grignoter et je m’en allais vers les caisses pour payer quand j’ai entendu des éclats de voix, comme si des gens se disputaient. J’ai jeté un coup d’œil en me rapprochant pour essayer de voir ce qui se passait. Il y avait un homme près des caisses avec une cagoule sur la tête et il semblait franchement en rogne. Comme une idiote, la première chose que je me suis dit c’est que je ne pouvais jamais passer une foutue journée en paix. Un peu de normalité bordel ! Jamais pour moi. « Toi le demi-poney tu me dit pas ce que j’ai à faire !» Il devait se foutre de la gueule de tout le monde à parler comme ça. On faisait quoi maintenant ? Je ne pouvais pas sortir ma baguette, si ? J’ai juré à voix basse, essayant de comprendre ce qui allait se passer.

«Putain d’idiot de moldu.»

(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
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Sam 23 Nov - 19:42
Le monde moldu avait un côté merveilleux, mais il était aussi peuplé d’imbéciles. Au moins autant que le monde sorcier, si pas plus. Il y avait d’abord les imbéciles qui n’étaient pas fichus de ranger les olives là où je les cherchais, ce qui était déjà particulièrement horripilant, mais il y avait aussi les imbéciles qui perturbaient le bon déroulement des courses des honnêtes gens.
J’étais relativement habitué à être entouré d’imbéciles, dans mon boulot, c’était vraiment mon quotidien, à croire que tous les étudiants de mes cours rivalisaient de connerie… Surtout les étudiants de la filière de médicomagie, à croire que tous ces bons à rien venaient là pour apprendre à se soigner eux-mêmes la cervelle, mais c’était, bien évidemment, peine perdue.
Je nageais chaque jour au milieu d’un ramassis de bras cassés et de mauvais en tout. Voilà ce qu’était ma vie quotidienne…

Alors, franchement, quand je prenais la peine de venir du côté moldu pour acheter des produits qui constituaient le minimum vital pour moi, je m’attendais à ce que tout aille comme sur des roulettes, vous voyez le genre : trouver les olives directement, les payer et puis rentrer. Mais non, ce n’était jamais comme cela que les choses se déroulaient. Et j’avais beau me sentir complètement démuni dans ce magasin moldu labyrinthique, les éclats de voix et les bruits ne m’échappèrent pas.

J’abandonnai mon caddy, en espérant que personne n’aurait l’idée saugrenue de me le piquer, vu le temps que j’avais passé à le remplir… et je m’étais rendu, avec d’autres, non loin des caisses où ces voix de grognards se faisaient entendre. Dans un miroir situé en hauteur, je vis distinctement un homme encagoulé, qui menaçait les gens en hurlant comme un porc qu’on saignerait à coups de surin.
Un autre homme, du même acabit, se tenait près de la porte, bloquant la sortie. Tous les deux tenaient des objets qui ne furent pas sans me rappeler les armes des moldus du Blood Circle qui avaient attaqué le Ministère, quelques mois plus tôt.

Près de moi, une jeune femme lâcha une phrase qui me fit légèrement tiquer. D’abord parce qu’elle avait raison, que j’étais entièrement en accord avec ces propos pleins de bon sens… ensuite, parce qu’elle avait prononcé le mot « moldu »… et ce, en territoire moldu.
Je me penchais doucement vers elle.
«Même si je suis tout à fait d’accord avec vous, je ne pense pas que le moment soit bien choisi… Ne restez pas là. » Avec la pression du Blood Circle, je craignais que les moldus soient tous atteints de la même rage exterminatrice vis-à-vis de notre monde, alors, je préférais passer pour un moldu, surtout dans ce genre de situation.

Je reculais d’un pas, pour sortir du champ de vision que nous offrait le miroir – qui, donc, devait offrir un champ de vision aux agresseurs moldus, par la même occasion – et pour chercher une porte de sortie ailleurs.

Je me retrouvai dans un rayon où s’empilaient des centaines et des centaines de boites cylindriques en métal, dotées d’étiquettes de toutes les couleurs. Au moins, ici, j’étais hors de leur vue et je pouvais réfléchir posément à la situation.

Si j’avais été un sorcier courageux, je pense que j’aurais pu foncer dans le tas, baguette au poing et j’aurais pu arranger les choses en quelques sortilèges… mais je n’avais jamais brillé par mon courage, j’avais même toujours été le genre de mec à réfléchir, à analyser, à peser le pour et le contre… et le temps que je passais à tout cela, quelqu’un d’autre avait toujours eu le temps d’intervenir à ma place. Je me salissais peu les mains, en ces circonstances.

Je longeais le rayon, passant – non sans une certaine rage – devant des boites de conserve et des bocaux contenant des olives préparées de diverses façons. J’en prenais une en main.
« Par Merlin, c’est là que vous vous cachiez ! »

Oui, je parlais à des olives, et alors ? Si elles se mettaient à me répondre, là, ce serait grave, mais pour l’heure, il ne fallait pas s’inquiéter pour ma santé mentale, merci.

Je cherchais un moyen de regarder les agresseurs sans me faire voir, de pouvoir trouver une porte de sortie quelque part, car il devait bien y en avoir une : il y en avait toujours une dans ce genre d’endroit… ou une porte de service…
Je quittais mon rayon des olives à contrecoeur, pour me glisser dans le suivant. En me déplaçant de la sorte, j’allais pouvoir passer inaperçu. Du moins, c’était ce que j’espérais.

Et puis je vis, au loin, l’encadrure d’une porte bien large, avec une porte blanche qui semblait bien lourde. Si c’était la sortie, il me serait difficile de l’ouvrir discrètement, mais ça valait le coup d’essayer. Je tâchais de m’en approcher, à pas de loup, sans me faire remarquer, mais je compris peu à peu, que cette porte n’était autre que celle de ce que les moldus appellent une « chambre froide ».


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Anonymous
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Dim 1 Déc - 22:40
It's called Jinxing
Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
Je me demandais franchement si parfois j’attirais le mauvais œil sur moi. Non, mais franchement, quelles sont les chances pour que je naisse dans une famille d’idiots complets qui ne comprennent absolument pas mes ambitions personnelles et que je ne m’accorde pas du tout à leurs idées, que je me fasse mordre par une sirène et que je devienne une métisse d’espèce une fois par mois et qu’en plus je me fasse coincer dans un braquage à l’épicerie, tout près du rayon des fruits et légumes. J’attirais probablement la malchance. Avec le temps, si ça continuait, j’allais finir par devenir folle. Quand j’allais être vieille, les étrangers allaient sûrement demander : « À votre avis, que s’est-il passé pour que la reine devienne givrée? » Parce que franchement, éventuellement j’allais être la reine des chieuses. Avec mon caractère, c’était écrit dans le ciel. Bref! Ma famille allait sûrement répondre un truc du genre : bah, c’est la faute à pas de chance. Avec mon manque de bol, j’allais sûrement terminer ma vie dans un aquarium tout pourri dans un cirque ou bien dans un laboratoire où des savants fous moldus, ou pas si fous, allaient m’étudier sous toutes mes coutures. Ils allaient voir une sirène et peut-être se dire que j’étais comme leur sirène de dessin animée qui chantait si bien pour charmer les hommes. Ils auraient raison, mon chant allaient les tuer si je le voulais. En fait j’allais les attirer, les noyer et me sauver…et devenir folle parce que j’aurais tué des gens. Voilà l’histoire que mes proches allaient dire dans l’Avenir. Elle a tué des moldus pour se sauver et là elle est folle. Pauvre moi.

Tout ça avait bien le temps de changer, il y aurait peut-être un miracle qui allait sauver la santé de mon cerveau. Une potion miracle ou bien aucun événement meurtrier où j’allais devoir assassiner mes geôliers. Putain je pensais beaucoup trop loin. La solution pouvait être d’aller me réfugier loin en montagne comme la reine des neiges. C’est logique, écoutez bien. Généralement les gens qui aiment vivre en montagne aiment la solitude, ce qui m’allait. Quand on est seul, il ne se passe aucune crasse. À moins que je devienne folle à force d’être seule. C’était à bien y réfléchir. . J’exagérais peut-être un peu les scénarios catastrophes, il y en avait déjà un en cours, je n’avais pas besoin d’en trouver d’autres. Je devais gérer celui-là, la suite viendrait bien assez vite. Alors que je jurais contre les idiots aux caisses qui essayaient de voler de l’argent, un monsieur m’avait entendue. Ce n’était pas une bonne chose vu l’état des relations moldu-sorcier, mais bon, j’avais eu la chance de ne pas me faire entendre par un sans-magie. «Même si je suis tout à fait d’accord avec vous, je ne pense pas que le moment soit bien choisi… Ne restez pas là. » J’étais bien d’accord avec lui, mais il voulait que je fasse quoi ? J’ai fait une grimace alors qu’il me parlait, un peu désolée de ce que je venais de faire. Mais bon, les tartempions à la caisse étaient occupés à autre chose qu’analyser ce que les clients disaient. La seule chose que je voulais, c’était m’éclipser.

«Désolé monsieur.»

Je ne le connaissais pas, mais je savais qu’il était un homme et qu’il était apparemment sorcier. Donc bon, monsieur était le mot qui convenait. Il semblait un peu inquiet et en même temps c’était comme s’il savait ce qu’il faisait. Il a jeté un œil sur le miroir qui était au plafond qui permettent aux commis de surveiller les éventuels voleurs. Dans nos cas, ça permettait aux malfrats de surveiller les gens dans les allées. Il s’est reculé pour ne pas se faire voir et je l’ai suivi. Le voulait-il ? Je n’en savais rien, mais je ne lui laissais pas le choix. Entre sorciers, il faut bien se soutenir. Je me disais qu’il avait sûrement un plan, que peut-être il allait essayer de les mettre à terre, de les vaincre et être un héros. L’espoir fait vivre non. Il se promenait avec son panier, comme s’il cherchait quelque chose. Peut-être pour leur jeter des trucs à la tête. «Par Merlin, c’est là que vous vous cachiez ! » Et il a pris une canne d’olives pour la mettre dans son panier. Je n’en revenais pas, il terminait ses courses alors que les autres idiots à l’avant faisaient un braquage. Un peu en colère, j’ai chuchoté brusquement au bonhomme. Clairement, il n’était pas le héros que j’espérais.

«Mais vous faites quoi ? Vous finissez vos courses ? On fait rien ? On a des baguettes on pourrait faire quelque chose…»

Et moi j’étais une Gryffondor. Une Gryffondor en vacances, certes, mais il restait tout de même que je devais représenter le courage et tout ce qui vient avec. J’étais à demi poisson ! J’étais rouge et or ! J’étais capable de convaincre un vieux et jouer les héros. Je lancerais des gigots s’il le fallait. Nous pouvions prouver aux moldus que les sorciers pouvaient faire le bien. On pourrait se mettre des masques ou un truc sur la tête pour ne pas nous reconnaître. J’ai regardé autour de moi et j’ai trouvé des tabliers. Ça ne faisait pas très héros, mais ça allait j’ai l’affaire. J’ai les ai taillés en triangle à la baguette pour qu’on puisse se les attacher au niveau du nez pour nous cacher le bas du visage. J’ai pris le triangle jaune recouvert d’oiseaux et j’ai filé un rose avec de petits cœurs rouges pour le héros national.

« Mettez ça et réfléchissez. Mettez-le autour de votre bouche comme moi. On leur balance des gigots sur le crâne ? On fait quoi ? On peut prouver aux moldus que les sorciers ne sont pas si cons, faut en profitez monsieur Olives.»

J’ai pris un autre tablier et je l’ai enfilé par-dessus mes vêtements. J’allais me cacher aux possibles pour qu’on ne puisse pas facilement me retracer.


(c) DΛNDELION
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Anonymous
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INRP
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Sam 7 Déc - 18:24
Dans une telle situation, un véritable héros se serait dressé face aux braqueurs, il leur aurait défoncé la figure à grands renforts de coups et de belles paroles… Mais je n’étais pas un héros, je laissais cela aux courageux et téméraires. J’étais bien trop cérébral pour me jeter à corps perdu dans une cause comme la défense des pauvres petits moldus. Ce n’était, après tout, pas une espèce en voie de disparition et je n’avais pas envie de passer pour un sauveur de l’humanité, non, franchement, très peu pour moi.

Quant à cette fille qui parlait ouvertement de moldus dans un monde où les sorciers n’étaient pas vraiment les bienvenus, même si je lui avais conseillé de ne pas rester là, je devais reconnaître que je me fichais un peu de ce qui pourrait lui advenir. J’avais fait mon job d’adulte responsable en lui donnant un conseil, libre à elle de le suivre ou non.

Et puisque, dans le rayon où je m’étais faufilé, je venais de trouver mes olives… Oui, bien sûr, elles étaient là et mon honneur était sauf. J’avais trouvé le saint Graal qui m’avait amené jusqu’ici. En soi, le reste m’importait tellement peu… Mais je ne pourrais décidément jamais avoir la paix deux minutes, ça avait dû être écrit quelques part dans les parchemins de la destinée, mais ça, ma vieille tante Agrippine s’était bien gardée d’en parler lorsqu’elle avait été consulter la Pythie de Delphes à mon sujet.


« Vous voulez intervenir ? Allez-y, franchement, je ne vous retiens pas. Peut-être même que je vous soignerai s’il vous arrivait quelque chose. » Je glissais deux bocaux d’olives décrites comme étant « Naturelles » dans mes poches. « Nous sommes chez les moldus, ici, et on n’a rien à faire là. »

Mais cette fille – typiquement le genre téméraire que j’évoquais plus tôt – avait décidé de prendre les choses en main et sans que je ne puisse rien lui dire de plus, voilà qu’elle me tendait un triangle rose en m’enjoignant de l’enfiler.

« Mademosielle, je n’ai pas l’habitude de porter des strings… et encore moins de me foutre ce genre de truc sur le visage. C’est hors de question. » Le triangle rose tomba, comme au ralenti, à la façon d’une malheureuse petite feuille morte qui venait de se détacher de sa branche. Mais clairement, je n’étais pas le genre d’homme à me travestir pour faire plaisir à une jeune fille, aussi jolie soit-elle. « Écoutez, faites ce que vous voulez, mais je ne joue pas avec la nourriture. Ce serait une aberration quand on songe aux moldus affamés dans le monde. »

Balancer des gigots sur les braqueurs… quelle drôle d’idée ! J’attrapai une grosse boite de conserve sur laquelle étaient représentés des fèves en sauce, avec de la viande que j’avais du mal à identifier, il était inscrit sur cette boite « Cassoulet ». Encore une chose que je ne connaissais pas, mais cela ne m’inspirait pas beaucoup, cela me faisait même penser à de la nourriture pour animaux. « Si vous leur lancez ça, vous aurez un meilleur résultat. Et il y en a plein, regardez… » Les moldus avaient de drôles de manies, de mettre de la nourriture dans du métal, cela devait dénaturer les saveurs…
Quant à se cacher le visage, je ne voyais pas vraiment l’intérêt. On m’avait toujours dit que j’étais plutôt bel homme, alors, je n’allais pas me cacher, certainement pas… La vieille tante Agrippine m’avait affublé du titre « Le Magnifique », ce n’était pas pour me ridiculiser en portant un string rose à petits cœurs dans une épicerie moldue. Et puis… je n’avais d’ordre à recevoir de personne, moi, je n’obéissais qu’à moi-même. Si j’avais envie de faire quelque chose, je le faisais, c’est tout.
Et à part ça… de quel droit me donnait-elle un surnom, cette fille sortie de nulle part ? Bon, ce n’était pas encore trop pourri comme surnom, mais je ne laissais pas vraiment les inconnus prendre ce genre de libertés à mon égard, bon sang, j’étais un successeur d’Herpo l’Infâme, je méritais vraiment d’être traité avec bien plus d’égards que cela. Je n’étais pas le premier venu, après tout.


« Alors, miss Intervention spéciale, qu’avez-vous en tête exactement ? Que je puisse décider si je vous regarde faire ou si je participe… » En attendant, j’ouvris une boite d’olives aux anchois pour inspecter l’aliment contenu dans le cylindre métallique. Je commençai par placer la boite sous mon nez, trouvant assez suspect que les fruits baignent dans un liquide autre que de l’huile d’olive aromatisée. Ne décelant pas d’odeur suspecte, je plongeai deux doigts, le pouce et l’index, pour sortir du pot une malheureuse olive verte dénoyautée dont l’intérieur avait été rempli par une sorte de mousse d’anchois. En tout cas, d’après ce qui était écrit sur l’étiquette, c’était des anchois, mais en réalité, j’étais bien incapable de dire si c’était bien cela ou s’il y avait une arnaque dans le produit. Je portais l’olive à ma bouche, décidant de prendre le risque et je mordis le petit fruit.
La sensation était très bizarre. Il était très difficile de dire si c’était bon ou pas, parce que le goût de l’olive ne ressortait pas vraiment… et que le goût de l’anchois n’était pas non plus très perceptible. Encore une pâle copie. Une saleté d’imitation. Je recrachais à même le sol cette soi-disant olive, et je remettais la boite métallique dans le rayon, comme si de rien n’était.
« Pouah ! quelle horreur !» Et au fond de moi, j’espérais quand même que les bocaux dans mes poches allaient être moins décevantes que cette boite contenant un substitut d’olives…
Je me demandais si les moldus mangeaient vraiment cela, alors que ça n’avait pas de saveur véritable… C’était aussi fade que la chair d’une personne trop âgée. Ce n’était pas bon, c’était à la fois sec et caoutchouteux… Comme si ce n’était pas un vrai produit, comme si tout était faux… Une vraie horreur, sincèrement, j’espérais que les moldus n’étaient pas assez cons pour se laisser avoir avec un stratagème aussi grossier.


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Anonymous
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INRP
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Ven 20 Déc - 20:26
It's called Jinxing
Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
J’étais motivée. Depuis longtemps je disais que je voulais redorer le nom de Carrow et je me disais que ça viendrait plus tard, quand je serais diplômée, quand j’allais enfin être juriste et défendre le droit des créatures magiques. Là, on m’offrait la possibilité de redorer notre nom de merde en cadeau. Bon, cadeau c’était vite dit, il y avait des braqueurs et ce n’était pas une situation qui pouvait laisser tout le monde à l’aise. Je veux dire, il faut avoir un certain courage pour jouer à ce jeu. J’étais bien chez les Gryffondors normalement, j’avais ce qu’il fallait. Par contre, j’avais l’impression que le sorcier avec qui je me cachais dans l’allée des conserves, et des olives en particulier, n’avait pas autant de couilles que moi. C’est à croire qu’être un homme n’était pas la seule condition pour arriver avec un service trois pièces. « Vous voulez intervenir ? Allez-y, franchement, je ne vous retiens pas. Peut-être même que je vous soignerai s’il vous arrivait quelque chose. Nous sommes chez les moldus, ici, et on n’a rien à faire là. » J’ai vu le sorcier glisser des pots d’olives dans ses poches et je me suis sincèrement demandé à quel point il aimait les olives. Qu’est-ce qu’il faisait pour manger tout ça. Il se faisait peut-être des martinis à tous les jours. Était-il alcoolique ? En tout cas, ce que je savais, c’était qu’il n’était pas aussi enthousiaste que moi pour aller aider les moldus coincés un peu plus loin.

«Je sais bien que nous n’avons pas notre place ici, maintenant, mais ce ne serait pas beau que nous puissions vivre tout le monde ensemble sans qu’on veuille nous tenir à distance avec des menottes qui nous empêchent d’utiliser la magie ? Ils savent que nous existons maintenant, il faut leur montrer que nous ne sommes pas seulement des fous furieux avec des baguettes à gâchette. Je trouve que l’occasion est bonne.»

J’étais motivée, courageuse et surtout j’étais très imaginative. J’avais taillé les tabliers et j’en ai tendu un au héros du jour qui ne semblait pas très enthousiaste de mon originalité. « Mademoiselle, je n’ai pas l’habitude de porter des strings… et encore moins de me foutre ce genre de truc sur le visage. C’est hors de question. » Il me prenait pour qui, ce n’était pas un string. Ce n’était pas une culotte. S’il préférait l’option du bandeau bleu avec des oiseaux pour plus de virilité, pourquoi pas. J’ai enlevé le bandeau bleu de mon visage, je me suis penché pour prendre le rose qui était maintenant au sol et je l’ai mis sur mon épaule avant de lui tendre le bleu fleuri qui était siiiii masculin. « Écoutez, faites ce que vous voulez, mais je ne joue pas avec la nourriture. Ce serait une aberration quand on songe aux moldus affamés dans le monde. » Je comprenais ce qu’il disait, ce n’était pas une si bonne idée de balancer des gigots, mais il fallait bien faire quelque chose. Je ne voulais pas rester là à ne rien faire. Je savais que je pouvais aider alors j’allais le faire, du mieux que je le pouvais en tout cas. J’allais être comme le Père Noel au réveillon. Il était attendu et quand il arrivait tout le monde était heureux. C’était l’effet que je voulais faire.

«Je comprends très bien ce que vous dites, mais je croyez-vous pas que nous serions plus efficaces à deux ? Prenez le foulard bleu si vous préférez, mais aidez-moi, je vous en prie.»

J’ai vu que le sorcier était pensif et il a fini par me tendre une canne d’haricots. Je dois avouer que j’ai sourcillé pendant quelques secondes en essayant de comprendre ce qu’il voulait. Est-ce qu’il voulait ajouter à ces pots d’olives ? Si c’était le cas, il avait franchement de drôles de goûts ce sorcier. « Si vous leur lancez ça, vous aurez un meilleur résultat. Et il y en a plein, regardez… » J’ai levé les yeux pour regarder l’allée où nous nous trouvions et j’ai effectivement constaté qu’il y avait beaucoup de cannage de nourriture. Ce n’était jamais appétissant, mais quand on est sur la route comme je l’avais été il y a de ça presque trois ans, ça pouvait dépanner, surtout que ça ne coûtait pas grand-chose. J’en ai pris une dans mes mains pour la regarder pensivement tout en écoutant mon éventuel collaborateur. « Alors, miss Intervention spéciale, qu’avez-vous en tête exactement ? Que je puisse décider si je vous regarde faire ou si je participe… »

J’étais franchement contente d’entendre le sorcier me dire ces quelques mots. Il ne rejetait pas tout de suite mon idée. Il voulait savoir ce que j’allais faire et allait y réfléchir. C’était un pas dans la bonne direction, il y avait de l’espoir. J’allais lui répondre quand il s’est mis une olive dégueulasse dans la bouche. « Pouah ! quelle horreur !» J’ai grimacé quand je l’ai vu recracher le tas machouillé. Je n’avais jamais été une fan des olives, mais là, l’odeur qui était sortie de la canne m’en avait presque fait friser les sourcils. C’était dégueulasse.

«Eh bien, mon plan c’est ce que je vous ai dit. On pourrait balancer des conserves au lieu des gigots. On assomme les méchants et ensuite basta quoi. Vous avez mieux à proposer ? Sincèrement, je suis prête pour vous écouter monsieur…c’est quoi votre nom déjà ? JE veux seulement les aider…vous savez que c’est la chose à faire. »

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Mer 8 Jan - 19:29
Moi qui n’avais rien contre les moldus, je devais tout de même reconnaître que je n’avais jamais non plus eu envie de me battre pour eux. Les seules personnes pour qui j’étais prêt à tout étaient celles de mon sang. Or, personne ici ne répondait à ce critère, alors, très sincèrement, je ne voyais aucune bonne raison d’intervenir.
Quant aux olives… j’avais déjà connu bien mieux. Les Anglais consommaient des produits de bien piètre qualité sans se poser de questions. Les imbéciles.


« Oh, vous voulez redorer l’image des sorciers auprès des moldus ? C’est une sacrée tâche que vous vous êtes assignée…» Mon ton était tellement condescendant que même le plus arriéré des idiots aurait pu comprendre que cela ne faisait toujours pas partie de mes projets. « Qu’est-ce que j’y gagne, moi, à vous aider ? »

Autant être direct. Si je n’avais rien à gagner à toute cette entreprise, je ne me lancerais tout simplement pas. Alors, oui, bien sûr, lancer des projectiles sur les braqueurs était peut-être un bon début… mais encore fallait-il pouvoir viser correctement et mettre suffisamment de force dans le lancer. A moins d’utiliser le Wingardium Leviosa, mais le choc serait sans doute moins violent pour la cible…
Que valait-il mieux faire ? Si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais essayé de déterminer lequel des braqueurs était le plus jeune, celui dont la chair serait la plus tendre, et je l’aurais dépecé dans la chambre froide, histoire que mes petites emplettes n’aient pas servi à rien… Du moldu, de moins de quarante ans, ça faisait toujours un mets très agréable, servi avec une sauce tomatée ou avec une sauce à la bière, aux pruneaux et aux raisins secs.

Mais quand une demoiselle me demandait mon nom, je ne pouvais que lui répondre, juste au cas où, car, mine de rien, elle non plus n’était pas désagréable à regarder… Je n’étais pas ici pour trouver une fille à ramener chez moi, mais si l’occasion se présentait, après tout, pourquoi pas… La jeune sorcière m’inspira alors une idée lumineuse : si nous étions, elle et moi, des héros capables de sauver tous les clients du magasin… il y aurait sans doute moyen que je finisse la journée au bras de l’une de ces malheureuses petites victimes… tant que je pouvais garder quelques kilos de viande de braqueur dans la chambre froide et revenir ensuite me servir, j’estimai qu’il y avait là de bons arguments. A manger et des femmes. De quoi pouvait-on rêver de plus ?


« Donc, on se battrait à la façon moldue… » C’était peut-être dommage de mettre de côté la magie alors que c’était clairement un atout que nous avions contre ces ennemis… « Je vais vous aider. » Je regardai les différents calibres de boites de conserve que nous avions à notre disposition.

« On ne garde que les boites de minimum 800 grammes. Avec cela, on est sûr de faire des dégâts sur les boites crâniennes de ces braqueurs… et si par mégarde, un innocent est touché, je m’occuperai de le soigner.»

Nous n’aurions certainement pas droit à un article à la une de la Gazette du Sorcier pour ces hauts faits, mais au moins, on n’allait pas s’ennuyer. Je me mis à remplir le caddy avec des boites de cassoulet, de raviolis, de couscous, etc.

«Je m’appelle Phobos. Et vous ?» Je ne portai toujours pas son foulard, bien conscient que ce genre d’accessoire n’allait pas mettre en valeur mes atouts physiques. Je savais pertinemment que les femmes aimaient mon regard havane et mon sourire, il suffisait parfois que je leur adresse juste quelques mots et c’était bon. J’avais ce charme naturellement magnétique qui ne pouvait que leur plaire.

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Lun 10 Fév - 0:13
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Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
J’avais fait mon plaidoyer, il ne me restait plus qu’à attendre une réponse de la part du sorcier avec qui je me trouvais. J’avais essayé de l’entrainer dans une mission sauvetage, mais ça ne semblait pas du tout l’intéresser à voir sa réaction au tissu que je lui avais tendu un peu plus tôt. Il n’était pas dans sa palette de couleurs, et alors?! Nous n’étions pas à la semaine de la mode de New York. On voulait sauver des moldus d’un bordel sans nom. Bon… je voulais sauver ou à tout le moins aider ces moldus. Lui, je ne savais pas trop quels étaient ses projets. Je me tenais près de lui, les yeux remplis d’espoirs. Je pouvais bien essayer de me débrouiller avec ces gens seule, mais à deux ce serait tellement plus simple. La tension me prenait le cœur et le faisait battre à tout rompre. J’avais sincèrement peur d’être déçue. Ce ne serait pas la première fois qu’un sorcier adulte me décevait. Ma famille entière était composée de ce genre de personnages désagréables. Ils valaient tellement mieux que tout le monde, ils me donnaient envie de vomir. C’est bien pour ça que je me bottais le cul pour faire mieux qu’eux. Ce n’était pas très compliqué il faut dire. « Oh, vous voulez redorer l’image des sorciers auprès des moldus ? C’est une sacrée tâche que vous vous êtes assignée…» J’ai haussé les épaules et j’ai croisé mes bras sur ma poitrine. Comme s’il semblait surpris de la tournure des événements. Il savait très bien que notre image était complètement dégueulasse auprès des moldus. J’exagérais un peu, mais disons que si nous avions eu un représentant pour nos relations publiques, il aurait du boulot pour les 15 prochaines années. Les moldus ont toujours été des gens très porter à redouter les différences. Leur histoire le prouvait. La ségrégation, les femmes, les gens ayant une orientation sexuelle différente… nous n’étions que les suivants sur une très longue liste. C’était logique pour eux, mais encore une fois, à voir leur historique, vivre en paix avec eux allait prendre des dizaines d’années…je ne voulais vivre caché aussi longtemps. Comme les autres habitants de cette liste moldue, nous n’étions pas des habitants de seconde zone, il fallait seulement le prouver.

«Oui c’est ce que je veux. Disons que ma famille doit se faire pardonner pour un paquet de trucs et je suis la seule à essayer donc bon…je fais ce que je peux quand je le peux. Mais si vous n’avez pas envie de m’aider, pas de problème. Bon, vous allez peut-être passer votre vie dans une cage à vous faire étudier par une bande de moldus tordus pour le reste de votre vie parce qu’ils pensent que nous sommes des gens tordus qui veulent leur peau…partez, je ne vous empêche pas. »

Ok. Les choses ont escaladé très rapidement. Oui j’avais le sens de l’exagération bien développé. Mais que voulez-vous ? Il fallait bien que je fasse mon point. Je ne disais pas que nous allions tous finir enfermés dans des cages de zoo demain matin. Si nos relations ne se calmaient pas c’était bien possible. C’était déjà arrivé il y a de ça plus de 70 ans. Plusieurs disent que l’histoire à tendance à se répéter et je ne comptais pas de voir si ça se confirmait ou pas. Il y avait un braquage et nous pouvions aider, c’était la moindre des choses je crois. « Qu’est-ce que j’y gagne, moi, à vous aider ? » Alors là, il y avait un paquet de réponses possibles. Je n’avais rien pour le payer, considérant que ma famille m’avait déshéritée. Je ne pouvais pas le menacer d’un retour de balancier de la part des Carrow pour la même raison encore une fois. Je n’avais rien à lui promettre à part deux choses. J’ai haussé un sourcil, un peu exaspéré.

«Je dirais que vous y gagnez de belles années dans le futur et une conscience tranquille.»

C’était tout ce que je pouvais lui donner. Je n’avais rien d’importance sur moi et même dans mes sac restés à ma «chambre», je n’avais rien à part mes bouquins pour les cours et mes vêtements. Il n’aimerait sûrement pas mes shorts et mes jupes et encore moins mes livres de cours. À voir ses cheveux poivre et sel, il y avait longtemps qu’il avait quitté les bancs d’école. Il n’avait sûrement pas besoin de jurisprudence en droit magique.  J’étais donc là, avec rien, mis à part mes bonnes intentions, espérant que cela ferait une différence sur la balance du sorcier. « Donc, on se battrait à la façon moldue… Je vais vous aider. » Je dois l’avouer, je ne m’y attendais pas du tout. Les bras m’en sont tombés et je me suis mise à sourire, fière de mon esprit de persuasion et surtout fière que le sorcier accepte de faire ce qui était juste. J’ai suivi le regard du sorcier qui semblait évaluer le matériel que nous avions pour nous défendre. C’était à ne pas prendre à la légère.

«Je vous remercie, sincèrement, monsieur. Ça va vraiment m’aider.»

Prête à agir, je me suis aussi mise à scruter les cannages qu’il y avait autour de nous et il y en avait pas mal. Des olives, des haricots, des pois, des pêches… toutes ces cannes de métal qui contenait de la nourriture qui se conservait dans un liquide étrange. Ça me faisait seulement penser aux restants humains qui se « conservaient » dans le formol et ça me dégoûtait. Pour manger, c’était dégoûtant. Par contre, comme arme, ça ne me dérangeait pas du tout de les utiliser. J’avais bien vu que c’était dégoûtant aussi pour le sorcier qui m’accompagnait. Nous avions la chance de notre côté. « On ne garde que les boites de minimum 800 grammes. Avec cela, on est sûr de faire des dégâts sur les boites crâniennes de ces braqueurs… et si par mégarde, un innocent est touché, je m’occuperai de le soigner.» J’ai hoché la tête, comprenant ce qu’il nous restait à faire. Nous allions faire des courses gratuitement. J’ai donc pris des cannes de légumes et fruits en conserve complètement dégoûtants, mais qui pouvaient se révéler létaux si nous savions bien nous en servir. «Je m’appelle Phobos. Et vous ?» Phobos. Il ne devait pas y en avoir énormément des sorciers dans la région qui portent ce nom et qui savent soigner les gens. Il ne pouvait qu’être le frère d’Erebos. La coïncidence était énorme. J’ai haussé un sourcil en le regardant, intriguée, avant de reprendre ma quête d’aliments en canne.

«Je m’appelle Thalia…Carrow.»

Il ferait des liens avec mon nom si l’envie lui en prenait. Nous avions une réputation après tout. Peut-être qu’il verrait pourquoi je tenais à sauver notre réputation auprès des moldus.  

«La coïncidence est trop grande, vous êtes le frère d’Erebos ? »

Il m’avait sauvé la vie et nous avions passé beaucoup de temps à discuter en Grèce avant que je reparte sur route, à jamais changée. J’ai regardé notre panier d’épicerie et il était assez plein. Aurions-nous besoin de toutes ces cannes ? Nous ne pouvions être trop prudents dans les circonstances. Je me suis avancée un peu plus loin et j’ai regardé à travers l’étalage pour voir où étaient les moldus armés.

«En se plaçant au bout de l’allée vous croyez que nous serions assez près des moldus pour les atteindre. On serait relativement protégés par l’étalage au cas où ils se décident de nous tirer dessus….j’imagine. Vous vous y connaissez en armes moldues ? »
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Mar 31 Mar - 12:11
Dans tous les cas, il était clair que la situation ne pouvait pas être pire. Je me retrouvais ici, au beau milieu d’un magasin moldu, affublé d’une jeune femme – jolie, certes – qui voulait sauver le monde… Dans le genre, il était difficile de faire plus délicat. Je ne tenais pas à intervenir, mais, finalement, il y avait quelque chose de drôle dans tout cela. Même si les motivations de « miss Save the World » n’avaient rien à envier à celles de n’importe quel idéaliste.
Elle évoqua son histoire familiale, des affaires que je pouvais fort bien imaginer, en réalité. Quand on porte un nom connu et reconnu, les gens attendent forcément de nous un comportement qui n’est pas toujours celui que nous, nous voudrions avoir…
Mais avais-je réellement de belles années à vivre dans l’avenir ? Comment pouvait-on être sûrs de ce genre de choses alors que nous vivions dans une bien sombre époque ? Et puis, très sincèrement, je ne pensais pas avoir encore grand-chose à attendre de cette vie. Un beau matin, je ne me réveillerais pas et tout serait fini. Point, à la ligne.

Je n’avais que faire de ses remerciements, en vérité. J’avais juste l’occasion, ici et maintenant, de vivre quelque chose d’un peu différent. J’aurais très bien pu transplaner, rentrer chez moi et manger mes olives en lisant je ne sais quel bouquin de spécialisation en médicomagie, mais il serait sans doute mieux perçu que je fasse quelque chose. J’aurais au moins une histoire sympathique à raconter à Agrios la prochaine fois que je le verrais. Peut-être même qu’on pourrait en rire ensemble, de cette situation pour le moins grotesque… Je l’entendais déjà d’ici me dire que mon addiction aux olives vertes me mettrait toujours dans des situations un peu particulières.

Nous finîmes par nous présenter. J’avais juste donné mon prénom, car je ne voyais pas vraiment l’intérêt d’en dire plus, mais la jeune femme – Thalia – me déclina son identité complète. Et entendant son nom de famille, je saisis immédiatement les sous-entendus de tout à l’heure.


« Je comprends mieux, alors… Vous êtes de la famille proche de Meredith, peut-être ? » S’il y avait bien une Carrow que je connaissais bien, c’était cette quinquagénaire de poigne, ma supérieure à l’université, en fait, qui avait ceci de particulier qu’elle était très ouverte pour moi, dans tous les sens du terme. Elle ne remplacerait jamais Belisama, mais j’appréciais sa compagnie, de temps à autre.
Quant à la demoiselle, elle évoqua mon petit frère, Erebos. Décidément, il était plus connu que le légendaire cerf blanc de nos chères histoires tirées du patrimoine culturel.
« Tout juste. Erebos est mon petit frère. Vous le connaissez bien ?»

La famille… c’était certainement le noyau dur de ma vie. Le seul, au fond, à valoir vraiment quelque chose à mes yeux. Qu’il s’agisse de mon fils ou de mon frère, il me semblait que je pouvais être prêt à tout pour eux. Et j’aurais sans doute aimé pouvoir vivre entouré de ces personnes qui m’étaient chères, plutôt que subir tant de pertes et de départ.

Alors, est-ce que je m’y connaissais en armes moldues ?
« Pas du tout. Je sais juste que si la balle ne touche pas un organe vital, il est assez facile de l’extraite et de soigner la blessure, avec nos techniques. Mais je ne suis pas très calé en technologie moldue…»

Je n’en étais pas désolé du tout, tout ce que je connaissais, c’était les téléphones, très pratiques pour recontacter quelqu’un de façon directe, sans avoir à attendre qu’un hibou vienne apporter un message et qu’un autre s’occupe de la réponse… Le seul problème avec ces objets-là, c’était qu’ils étaient inutilisables à Poudlard, notamment, et qu’il arrivait alors que des messages écrits ou oraux se perdent je ne sais où dans une immensité de néant moldu…

« Va pour cette place, nous serons sans doute plus à l’aise aussi au niveau liberté de mouvement. Ils sont trois ? ou vous en voyez plus ? » Nous n’étions que deux… alors s’ils étaient trois, il allait falloir faire preuve de rapidité et de perspicacité. Bien viser, bien évaluer la situation, ne pas se tromper de cible…
J’imaginais bien un moldu se prendre une boite de cassoulet en pleine figure, mais une fois la surprise passée, s’il n’était pas assommé, nous allions avoir un autre souci sur les bras…
« Dites-moi, avez-vous fait du quidditch ? Je n’ai pas vraiment l’habitude de lancer des objets avec force… et je ne suis pas certain de bien viser, non plus. J’ai pour habitude de régler les problèmes autrement. »

Oui, enfin, quand c’était possible, bien sûr. Je n’allais tout de même pas lancer un couteau pour trancher, en public, la gorge d’un moldu et aller ensuite me servir en viande fraiche. C’était tentant, mais il y aurait ici beaucoup trop de témoins. Ou alors, il faudrait que je me débrouille pour amener le corps de l’un de ces homme dans la chambre froide pour y faire tranquillement ce que j’avais à faire…

HRP : désolée pour ce post peu développé et pas très inspiré… j'ai du mal à jouer Phobos en ce moment :-/
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Jeu 9 Avr - 4:31
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Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
J’avais fait mon beau discours, essayant d’inspirer le sorcier avec qui j’avais des connaissances communes. Il semblait saisir ce que je voulais dire, malgré que je ne me basais sur à peu près rien pour baser mon opinion. Je me disais seulement que les gens en général devaient comprendre ce sentiment. Tout le monde avait des attentes pour les autres, surtout les parents ont des attentes. Souvent, ils les poussent à leur progéniture même. C’est la nature humaine, je crois, moldu ou sorcière, ça ne changeait rien. Il y avait des comportements que nous partagions tous. C’était ça l’humanité. Si en plus on a un nom relativement inspiré, généralement c’est pire. C’était mon cas en tout cas et je savais que la plupart des familles à noms purs, si je pouvais le dire ainsi, avaient ce même problème. Certaines progressaient et lâchaient les idées arriérées, mais ma famille était bien loin du compte. Dans le département de la connerie, elle menait dans la course. Les présentations faites, plusieurs points d’interrogation ont été comblés. Le visage du sorcier, lui aussi, sembla combler certains vides. Qu’avait-il compris? « Je comprends mieux, alors… Vous êtes de la famille proche de Meredith, peut-être ? » Eh merde, s’il savait qui était ma tante, ce n’était pas bon signe. Je devais même avouer que ça me donnait un peu froid dans le dos. Cette femme était horrible avec son air hautain et ses idées aussi coincées que le derrière d’une religieuse. J’ai essayé de ne pas trop laisser voir ce que je pensais d’elle pour ne pas froisser Phobos. S’il était froissé, il y avait des chances pour qu’il veuille me laisser seule dans cette merde et ça, je n’y arriverais pas.

« Effectivement, elle est ma tante, du côté de mon père. On ne se voit pas souvent par contre, seulement en classe étrangement.»

Alors que je lui exposais la relation de merde j’avais avec ma tante à l’allure parfaite, mais qui ne l’est pas du tout à mes yeux, le Grec confirma ce que je pensais. Il était bel et bien le frère de mon sauveur. J’ai souri en y pensant. Il y avait longtemps que je ne l’avais pas vu. Avec l’été et tout ce qui s’est passé, je n’ai plus eu besoin de ses services. « Tout juste. Erebos est mon petit frère. Vous le connaissez bien ?» Oui, je le connaissais quand même bien. Est-ce que j’allais tout dire à ce sorcier que je venais à peine de rencontrer? Pas du tout, surtout qu’il connaissait minimalement ma tante, je n’avais pas du tout envie de me retrouver dans un merdier sans fin. Il n’avait pas besoin de savoir que j’étais une sirène, que son frère m’avait sauvée et qu’il m’avait tout appris sur ce que j’étais. En plus, les guerres familiales avaient le don de me fatiguer et franchement j’avais tellement autre chose à gérer ces temps-ci. Ma sœur n’avait plus accès à ses pouvoirs, c’était pas mal plus important que mes opinions politiques.

«Oui, je le connais quand même bien. Il m’a enseignée, j’adorais son cours. La défense contre les forces du mal me parlait pas mal. Il était un excellent enseignant. Il m’a supporté quand j’ai eu des problèmes. Mais ça fait un bon moment que je ne l’ai pas vu. Il va bien ?... Désolé, clairement ce n’est pas le moment.»

De retour au sujet principal, j’ai regardé notre panier ridiculement rempli de boîtes de conserve. Pour nous battre, à la moldue, contre des armes à feu, nous n’étions pas bien équipés, si vous voulez mon avis. Je savais me battre au corps à corps, Eliael m’avait tout montré. Par contre, contre un fusil, mon corps n’étant pas en kevlar, j’étais dans la merde et l’autre aussi. À tout le moins, en nous débrouillant sans baguette nous étions dans la merde. Je n’y connaissais rien en arme moldu et j’espérais que le sorcier en savait un peu plus. « Pas du tout. Je sais juste que si la balle ne touche pas un organe vital, il est assez facile de l’extraite et de soigner la blessure, avec nos techniques. Mais je ne suis pas très calé en technologie moldue…» Considérant que nous n’avions pas d’arme à feu, le seul espoir que nous avions était de ne pas nous faire toucher du tout par une balle ou bien que ladite balle ne touche pas un organe vital. Un médecin pourrait nous aider, autrement, il n’y avait pas grand-chose à faire. Au moins, maintenant c’était clair. J’ai hoché la tête, signalant que j’avais compris. « Va pour cette place, nous serons sans doute plus à l’aise aussi au niveau liberté de mouvement. Ils sont trois ? Ou vous en voyez plus ? » J’ai repensé à ce que j’ai vu quand ils sont entrés et j’ai essayé de regarder par-dessus la rangé où nous nous cachions. J’espérais sincèrement ne pas me planter. Si c’était le cas, nous allions avoir de sérieux problèmes.

«Ouais, je crois que vous avez bien compté, je n’en ai vu que trois. Il y en a un qui surveille près de la porte et les deux autres sont à côté des caisses. Si ce n’est que ça, on devrait bien s’en sortir…je crois. Il faut être positif.»

Clairement, nous étions en infériorité numérique. Nous allions devoir être plus intelligents qu’eux et plus rapide qu’eux parce que franchement, nous n’étions pas équipés pour partir à la guerre. Des cannes de petits poids ne feraient jamais le poids contre des fusils. Il faudrait être précis, très précis. « Dites-moi, avez-vous fait du quidditch ? Je n’ai pas vraiment l’habitude de lancer des objets avec force… et je ne suis pas certain de bien viser, non plus. J’ai pour habitude de régler les problèmes autrement. » Ma seule réelle expérience de Quidditch remontait à environ une semaine de ça. J’avais été « joueur » avec Hestia et elle m’avait appris quelques ficelles. Pour le reste, je n’étais pas une championne. J’avais la trouille quand je montais sur un balai alors c’était moisi pour le Quidditch. Je savais viser, disons la gueule de quelqu’un pour le frapper, en principe. Par contre, lancer des boîtes de conserve sur des gens qui bougeaient, ça allait être une première pour moi et apparemment pour Phobos.

«Pas vraiment non. Ma sœur m’a montré quelques trucs pour le plaisir la semaine dernière, mais sinon mon expérience de Quidditch se résume seulement à ça. Je ne suis pas du tout à l'aise sur un balai...On va se débrouiller. Ce n’est pas comme si ça pouvait être pire, non ? »

Clairement, ça aurait pu être pire. Ils auraient pu être dix, ou bien ils auraient pu avoir tué des otages ou bien on aurait pu être repérés. L’ensemble des possibilités était énorme ! Rien que nous pouvions contrôler malheureusement. La seule chose qu’il nous restait c’était l’effet de surprise. Masque ridicule sur la bouche, j’ai saisi deux cannes de conserve, une pour chaque main et j’ai inspiré.

«C’est le moment monsieur Asclépiades. À mon signal, on commence le bombardement. Trois… deux… un… maintenant !»

J’ai expiré rapidement j’ai lancé ma première conserve. Elle a atteint un vilain qui se tenait près de la porte, armé. Il s’est tourné rapidement pour essayer de comprendre ce qui se passait. Je lui en ai lancé une autre et celle-là l’a atteinte en plein milieu du front. Je me suis surprise, j’avais du talent, j’aurais pu jouer au Quidditch, si ce n’était pas de ces foutus balais.

(c) DΛNDELION
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Mar 21 Avr - 23:01
Les moldus étaient tout de même très particuliers, dans leur genre. Entre ceux qui faisaient les andouilles pour faire de l’audimat dans ce qu’ils appelaient des « émission de téléréalité », ceux qui s’illustraient dans des disciplines sportives ou encore ceux qui se lançaient en politique… Ces gens aimaient qu’on parle d’eux, comme si cela les rendait plus intéressants… Et les malfrats qui étaient ici n’échappaient sans doute pas à cette règle. Ils voulaient sans doute acquérir quelque chose en prenant des innocents en otage… que ce soit de l’argent, de la renommée ou une réputation quelconque… Il n’y avait bien que chez les moldus qu’on pouvait voir ce genre de choses… Et, à vrai dire, encore heureux… C’était tellement bassement terre à terre…
Et donc, je découvrais que la jeune femme qui m’accompagnait dans cette triste situation n’était autre que la nièce de ma chère Meredith… Je ne connaissais que bien peu la famille de la vice-rectrice et je devais reconnaître que cela ne m’avait jamais dérangé, à vrai dire. Cela dit, je ne pus que déduire, de ce qu’elle me disait, que l’entente ne devait pas être la meilleure du monde entre les deux… Je n’insistais pas. A mes yeux, Meredith était une femme très bien. Nous partagions quelques points communs, elle et moi, mais je n’adhérais pas à toutes ses idées, très certainement à cause de mon vécu, très différent du sien… et quand nous couchions ensemble, nous ne parlions guère de politique, cela allait de soi.

De plus, la jeune fille m’expliquait qu’elle connaissait mon petit frère. Il semblait que nous étions, finalement, peut-être bien plus liés que nous avions pu le penser au départ… En tout cas, cela faisait une coïncidence de plus. Mais si c’était une ancienne élève d’Érebos, je n’allais pas entrer dans les détails. Cela ne la regardait pas et, à la place d’Érebos, je n’aimerais pas que l’on parle de moi à des anciens étudiants sans que je ne sois au courant. Il ne fallait pas non plus exagérer et il fallait bien conserver un peu de pudeur et d’intimité.


« Eh bien, ça va, oui… Mais si vous le connaissez bien, je suppose que vous pouvez lui envoyer un hibou, ça lui fera peut-être plaisir d’avoir de vos nouvelles… » Je préférais me montrer évasif. Parce que cela ne la regardait pas, de toute façon et, comme elle le disait si bien, ce n’était pas non plus le moment idéal pour discuter de nos familles respectives autour d’une tasse de thé. D’ailleurs, il n’y avait pas de thé ici. Ou juste en sachets, dans un rayon, et sans eau chaude, nous aurions été réduits à mâcher les sachets de thé… Je n’avais jamais essayé, mais je me doutais que je ne risquais pas d’aimer cela. Je préférais l’ouzo.

Nous avions fini par prendre place, pour attaquer comme il se devait ces malfrats moldus, pour les dégommer à coups de boites de conserve. On avait déjà vu mieux pour se défendre… mais on avait déjà vu bien pire aussi… Imaginez si nous n’avions eu que des baguettes de pain de mie… ou des jeux de cartes… On n’aurait pas eu l’air con… enfin, déjà comme cela, c’était pas mal, on aurait bien mérité notre photo à la une du Chicaneur avec comme gros titre « Brigade d’intervention spéciale » ou quelque chose comme cela…

Donc, trois ennemis moldus contre deux sorciers… qui ne pouvaient pas utiliser de magie actuellement. Nous avions donc choisi nos armes. Et donc, nous nous apprêtions à bombarder les braqueurs pour les neutraliser avec une technique que je ne maîtrisais pas mieux qu’elle, au fond… Puisque Thalia m’annonçait qu’elle n’avait pas pratiqué de quidditch et qu’elle n’y connaissait, finalement, que ce que sa sœur lui avait montré, pas plus tard que la semaine passée. Si je récapitulais, elle était sans doute aussi douée que moi pour viser avec des projectiles… une chose était sûre, ça allait être du grand art.

Le quidditch, en effet, de mon côté, se résumait à assister à l’un ou l’autre match. Je n’avais jamais été un fervent adepte de ce sport, et les quelques fois où j’en avais fait, je n’avais pas vraiment brillé. Envoyer un souafle dans un goal, ce n’était pas trop mon truc. J’agissais plutôt dans la précision, pour ma part, que ce soit dans mon métier ou dans mes activités privées.
Je me suis emparé, moi aussi, de deux boites de conserve de cassoulet d’un format assez important, puisque cela faisait environ huit cents grammes. Oui, après vérification, c’était bien cela. Je n’osais pas imaginer ce que pourrait donner la même chose mais avec des assiettes plutôt que des boites de cette spécialité culinaire française qui m’avait toujours rebuté tant par l’aspect que par l’odeur. Vous me comprenez, n’est-ce pas ? ce plat ressemblait à un plat ayant déjà été ingéré, digéré et régurgité. Une sacrée horreur.

Mais soit, puisque la jeune femme donnait le signal du départ pour le lancer de boîtes de conserve, et, prenant mon courage à deux mains – enfin, le peu de courage dont pouvait faire preuve un homme tel que moi, qui avais été prêt à m’en aller d’ici au plus vite pour éviter les ennuis – je lançais, en même temps qu’elle, une boite de conserve, qui atteignis l’un des hommes au niveau du nez. Je faillis me réjouir en levant un poing victorieux et en lançant un cri de joie, mais je me retins de justesse, car un tel cri aurait sans doute révélé notre position.
Je me préparais donc à lancer la boite suivante, immédiatement après, pour que le troisième type ne se mette pas à nous tirer dessus. Et, dans mon élan, puisque la boite volait en direction du malfrat, je jaillis en courant vers ce trio infernal, en enjoignant ma complice de faire de même :
« On y va ! »

Pas besoin d’arme quand les types se remettaient un peu du choc des boites de conserve, aussi, j’envoyais un coup de poing sous le menton du type au nez cassé. Un uppercut, comme on dit dans ces cas-là, puis j’enchainais avec un coup de genou bien placé, histoire de réduire cet homme à l’état quasiment larvaire. Je pris alors son arme pour la pointer vers le braqueur qui n’avait pas reçu de boite dans la figure.

« Donnez votre arme à mon amie. » Je montrais Thalia d’un geste de la tête. « Et vous allez gentiment attacher vos copains pour qu’ils n’embêtent plus personne. »

C’était sans doute la meilleure chose à faire pour éviter que les choses ne reprennent des proportions trop importantes. Je ne me battais généralement pas, sauf quand il me fallait obtenir vengeance. Alors, là, oui, je pouvais cogner et cogner encore, jusqu’à pouvoir assommer la personne… après cela, il suffisait de sortir quelques ustensiles pour découper ce qu’il me fallait. Un rein, un poumon, l’une ou l’autre côte, ou encore un cuissot… Après, il suffisait d’accommoder la viande et tout devenait alors un délicieux festin… Oh, la plupart du temps, je faisais en sorte de réussir à laisser la personne en vie, pour ne pas ajouter cela en plus du reste, mais j’aimais trop la fine gastronomie pour éviter d’en profiter lorsque l’occasion se présentait à moi.
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Dim 26 Avr - 14:58
It's called Jinxing
Phobos & Thalia

« Where do we go from here? Something came in with the night. Snow came in heavy, my boys and me wandering blind. Well, it's temporary darling»
Pendant mes deux années de vagabondage, j’avais rencontré des moldus dans un paquet de contextes différents. J’en avais vu en plein travail, c’était respectable. J’en avais vu qui passaient du bon temps dans des restaurants ou dans la rue, encore là c’était respectable. Cependant, j’avais rencontré le summum des moldus à la télévision. Certains moldus sont terriblement intelligents, ils ont inventé des remèdes pour des maladies incroyables, ils sont capables de faire flotter des bateaux sur l’eau, de faire voler des appareils pesant plusieurs tonnes… ils sont même allés dans l’espace par Merlin! C’était incroyable ce qu’ils pouvaient faire avec si peu de moyen. Il y avait des moldus terriblement impressionnants pour leur intelligence, mais il y en avait aussi de terriblement impressionnants pour leur idiotie. En travaillant dans un resto-bar en France, j’avais découvert… Les Marseillais. Le summum de l’idiotie moldue. On suivait des Français qui se trouvaient mignons essayer de cohabiter, mais clairement, une bande de primates lobotomisés qui habitent ensemble, ça donne du drame sensationnel. Par exemple, SCANDAL, une fille s’est fait dire qu’elle ressemblait à boustiflor des pokémons. Ça a gâché sa vie, elle ne s’en est probablement jamais remise alors qu’elle essayait de conquérir le monde des boîtes de nuit. Ce n’était pas les seuls moldus idiots. Il y en avait partout autour du monde de ces gens. Rien de trop beau pour avoir son cinq minutes de gloire. Par contre, il y avait aussi des idiots de plus petite envergure. Ce que nous avions dans cette foutue épicerie faisait partie de cette catégorie.

Nous avions quelques mecs qui voulaient faire de l’argent facilement. Sincèrement, je ne trouvais pas ça du tout logique. Il n’y a rien de facile là-dedans. La logistique du plan, choisir quand passer à l’acte, à quel endroit faire son boulot, quel est l’objectif, comment l’atteindre. Tout ça, c’était des questions importantes. Pour moi, c’était beaucoup plus simple d’aller travailler tranquillement dans quelque chose de certain. Alors que nous étions coincés près de ces idiots, Phobos et moi avions pris le temps de faire connaissance. Rien de plus logique en plein braquage non. Il faut bien connaître son partenaire. On m’avait toujours dit ça et c’était bon pour toutes les facettes de la vie ce conseil, c’est ça qui était le plus beau. « Eh bien, ça va, oui… Mais si vous le connaissez bien, je suppose que vous pouvez lui envoyer un hibou, ça lui fera peut-être plaisir d’avoir de vos nouvelles… » En écoutant ce que le sorcier me disait, je ne pus qu’être d’accord avec lui. Je pourrais très bien lui écrire, mon hibou saurait très bien le trouver, où qu’il soit durant les vacances. De toute façon, ce n’était pas bien grave si je n’avais pas de ses nouvelles durant l’été, j’allais le revoir dès l’automne à la rentrée. Je lui parlerais à ce moment-là. Sincèrement, ma question était seulement par pure politesse. Mais ça, le sorcier n’avait pas besoin de le savoir.

« Je ferai ça oui, bonne idée. »

En place pour passer à l’attaque, je me suis rendu compte à quel point j’étais ridicule à vouloir lancer des champignons en conserve, suivi de son accompagnement de petits pois et de carottes. Rien de mieux pour assumer un homme, des légumes en conserve. Avec des côtelettes de porc, ce serait un repas complet. Il y aurait bien des sachets de sauce demi-glace pas trop loin si je cherchais bien. Que je prenne quelqu’un, n’importe qui, dire qu’ils n’avaient pas ce qu’il fallait pour se débrouiller. On se débrouillait avec des conserves, qu’ils fassent mieux! « On y va ! » J’avais assommé un mec en plein front en lançant une conserve et Phobos s’était aussi mis à la tâche. Dès son premier tir, il a réussi à atteindre un vilain en plein sur le nez et à voir comment il coulait, il le lui avait probablement pété. Alors que je me préparais à lancer d’autres conserves, j’ai vu le sorcier qui m’accompagnait commencer à jouer les ninjas. Conserve à la main, j’ai suivi son élan avec une conserve de petits pois à la main. J’ai regardé le sorcier aux cheveux poivre et sel faire son truc et il se débrouillait pas mal, même. Eliael m’avait montré comment me battre, j’avais eu plusieurs leçons avec lui, mais je n’étais pas encore passé à l’acte. J’aurais pu essayer, ça pouvait être amusant. Je gardais ça en tête pour la suite des choses. Il a foutu une raclée à un des méchants et lui vola son arme. Là, j’étais franchement impressionnée. « Donnez votre arme à mon amie. Et vous allez gentiment attacher vos copains pour qu’ils n’embêtent plus personne. » Pour attacher lesdits copains, il fallait de la corde ou quelque chose du genre. Alors que Phobos menaçait le sorcier avec son arme, je partis à la course pour essayer de trouver de la corde. Clairement, je ne trouverais rien d’extraordinaire. Nous n’étions malheureusement pas dans une quincaillerie, mais dans une épicerie… ça rendait les possibilités pas mal moins grandes. Je suis revenue avec un rouleau de ficelle de coton légère, forte et résistante selon le paquet. Dans le temps que nous avions, c’est le mieux que j’ai pu faire. Alors que je tendais le rouleau au moldu, il m’a regardé comme si j’étais la dernière des imbéciles. Franchement, ce n’était pas le moment de relever le ridicule de la situation. Il s’était mis là-dedans tout seul.

« T’as compris ce qu’a dit mon ami? Tu vas attacher tes deux copains avec la corde à poulet et je veux que ce soit tellement bien fait qu’on pourrait les mettre sur le barbecue, sur la broche comme de vrais petits poulets. »

Je lui ai donné un coup de conserve de carottes sur l’épaule avant de lui refiler la ficelle. Cette idée de me regarder de travers comme ça. C’était lui l’idiot qui avait eu une idée de merde avec son braquage à la con.

« Quand ça va être fait, on va t’attacher nous-mêmes…compris ? »

Je suis retournée auprès du sorcier armé pour lui parler le plus subtilement possible pendant que le dernier braqueur conscient accomplissait sa besogne. Le regarder faire comme ça était assez agréable. Plus le temps passait, plus je me disais que nous avions réussi notre travail, qui n’était pas vraiment notre travail. J’ai jeté un coup d’œil à Phobos et je lui ai parlé à voix basse.

« Qu’est-ce qu’on fait après ? On les laisse saucissonnés et on se barre ? On demande à un moldu d’appeler la police ? »

Je ne connaissais pas du tout le protocole pour les situations du genre. Bon, il n’y avait sûrement pas de protocole pour ça, considérant que ça ne devait pas arriver tous les jours que des sorciers sauf la vie de moldus en attrapant les méchants à coup de boîte de conserve bien solides tout en finissant par saucissonner les mêmes méchants avec de la corde à poulet barbecue. Il fallait que ça m’arrive à moi ce truc. Quand j’allais raconter ça à Hestia elle ne me croirait sûrement pas. Bref, je me disais que discuter avec la police dans la situation où nous étions ne devait pas être recommandé.
(c) DΛNDELION
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Mar 28 Avr - 18:01
A la base, je n’avais rien contre les moldus, ils me semblaient être des humains intéressants sous plusieurs aspects, notamment celui de leur inventivité… Car, finalement, malgré leur manque de magie, ils cherchaient des moyens de compenser… J’avais pu voir, par exemple, des systèmes de classement bien plus pratiques que ceux de nos bibliothèques… Les moldus, eux, utilisaient des machines où il fallait inscrire ce qu’on cherchait et la machine donnait instantanément la réponse : on pouvait savoir si le livre faisait partie de la collection de la bibliothèque, puis s’il était disponible ou s’il avait été emprunté, la date de retour, etc. Pour un tas de choses, les moldus faisaient preuve de bien de l’imagination et de pas mal de créativité. Ils parvenaient ainsi à améliorer leur vie quotidienne par des moyens différents qui pouvaient leur permettre plus de confort, plus de liberté, plus de…. Plus de tout, en fait.
Et à côté de cela, la bêtise des moldus pouvait s’avérer être incommensurable. Que ce soit en politique, en télévision, en inventions débiles… En fait, c’était assez ahurissant de voir que les êtres humains étaient capables du meilleur comme du pire, que ce soit dans le monde magique ou dans le monde moldu, il y avait des gens très compétents et d’autres qui ne servaient à rien du tout. C’était surtout ces êtres inférieurs qui m’horripilaient. Entre ceux qui avilissaient notre espèce et ceux qui, à côté de cela, pouvaient améliorer le quotidien… et faisaient de leur mieux pour atteindre ce type d’objectif.

Après, évidemment, il y avait des cons partout, ce n’était pas nouveau. Je préférais éviter au maximum les personnes qui me semblaient être des poisons pour moi, ces gens qui étaient nés pour me pourrir l’existence… Ces salauds d‘aurors qui avaient pris la vie de ma femme, ces fichus mangemorts qui avaient pris celle de mon fils…
Et donc, cette fille qui connaissait mon petit frère me semblait finalement bien moins éloignée de moi que ce que je pensais au départ. Nièce de Meredith, connaissance de mon frère… et moi je me retrouvais là, avec elle, sans trop savoir comment tout cela était arrivé, nous en étions à fomenter un plan méticuleux et rondement calculé pour pouvoir réduire les malfrats à une situation où ils ne seraient plus en état de nuire.

Des boites de conserve, un peu d’habileté… Nous allions nous en sortir, c’était sûr et certain. Après tout, nous avions prévu un angle d’attaque qui allait pouvoir nous amener à maîtriser ces imbéciles de moldus et les empêcher de mener à bien leur projet malhonnête. Je n’avais jamais eu l’étoffe d’un héros, je n’avais pas non plus l’habitude de prendre les choses en main de cette façon, mais je ne pouvais pas rester sans rien faire.
C’était un peu comme le moment où vous savez que le moindre petit choix, le seul petit détail que vous pouvez laisser passer peut tout changer… Mais pas de dilemme ici, non, finalement, j’avais pris la décision de me bouger et de faire ce qu’il fallait. Je ne voulais pas être ce type qui resterait sans rien faire quand il était possible de changer les choses, d’être acteur de changement et de me montrer un minimum solidaire et responsable. Un bon citoyen, en somme… Le genre d’image que je n’avais jamais renvoyée au regard des autres tout simplement parce que je ne voulais pas qu’on ait de moi cette idée-là… Je ne me voyais pas forcément comme un type bien, mais plutôt comme un homme centré sur lui-même, sur sa propre réussite et sa propre petite vie… Une vie qui, finalement, perdrait son sens si je n’avais pas mon fils… Mais n’était-ce pas terriblement égoïste de faire reposer le sens de mon existence sur celle de mon seul fils encore en vie ?

J’aurais aimé, au fond, ne jamais avoir à vivre tout cela, j’aurais voulu que la vie de famille soit une vraie source de bonheur, le genre de choses à partager avec ses proches, à vivre à fond, comme on ressent au maximum les sensations lorsqu’on enfourche un nouveau balai et qu’on se laisse aller à en tester la vitesse au beau milieu du ciel…
Des sensations enivrantes, amenant un sentiment de liberté et de plénitude… Je voulais ressentir cela, chose que je n’avais pas ressentie depuis bien longtemps… Le bonheur, c’est bien peu de chose, au fond, et on n’est jamais tout à fait prêt pour cela. En fait, plutôt, on ne se rend pas compte qu’on est heureux… ce n’est qu’après tout, quand on a tout perdu, qu’on prend conscience que c’était là, juste là, sous nos yeux, à deux doigts de nos mains…

Je n’avais jamais été un homme très violent, je pouvais l’être, bien sûr, comme tout le monde, je pense, à mesure que je pouvais perdre le contrôle… mais je ne voulais pas ne devenir que cela. Ma raison d’être se trouvait ailleurs, bien sûr, j’étais médicomage, je consacrais ma vie à en sauver d’autres… Et quand nous avions finalement déterminé le mode opératoire de notre tactique, il n’avait plus été possible de faire marche arrière. Alors, j’avais fait ce qu’il fallait.
Une boite bien placée, puis j’y étais allée à mains nues, comme faisaient les moldus, parce que je n’aurais de toute manière pas pu sortir ma baguette magique ici ni même pu envisager de le faire, étant donné les circonstances étranges dans lesquelles nous nous trouvions. Etrange époque que la nôtre, d’ailleurs… Il était difficile de se rendre compte que les moldus avaient des armes pouvant annihiler notre magie et pourtant j’en avais moi-même fait les frais… C’était à ce moment-là que j’avais décidé de me débrouiller pour améliorer un peu ma façon de me battre sans magie. Et sans arme.

Et quand je voyais le résultat, à vrai dire, je pouvais être content de moi. J’étais plutôt bon, finalement, en tout cas, meilleur que j’aurais pu le croire à la base. Nous nous en étions plutôt bien sortis et je me trouvais plutôt content d’avoir pu agir comme cela, quand il le fallait. Bien que j’aie commencé, au départ, par me sentir un peu en dehors de l’affaire… Je n’avais pas eu très envie de porter son espèce de cochonnerie rose, mais je n’avais pas trop la tête à ce genre d’amusement, au départ.
Là, donc, après avoir coincé les malfrats, nous avions pris le dessus, nous avions attaché ces types et puis nous en étions là, à nous demander comment auraient agi des moldus lambda dans ce genre de situation… Et le fait était simple : des moldus basiques ne seraient certainement pas intervenus comme nous l’avions fait. Rien que notre démarche de vouloir agir, cela devait certainement sortir un peu des rails et des habitudes… alors, mon équipière avait eu cette question. Que devions-nous faire ? En fait, j’étais plutôt d’accord avec ce qu’elle me proposait.


« Ça me va. » Puisque les méchants malfrats étaient attachés et incapables de nous faire du mal, c’était le moment d’agir. Je m’approchait d’une moldue qui était visiblement un peu moins en état de choc que d’autres. « Vous pouvez appeler la police ? »

Et comme elle me regardait avec des yeux exorbités, j’ajoutais : « Ne vous en faites pas, on ne peut juste pas dévoiler notre identité, vous savez ce que c’est… les agents secrets… »

Heureusement pour moi, mon fils vivait en colocation avec une moldue. Cela me permettait de connaitre certaines choses dont je n’aurais jamais soupçonné l’existence sans cela ! Alors, une bonne excuse était facile à trouver et ça me semblait même tout à fait correspondre avec la mentalité des moldus.
S’ils regardaient autant de conneries à la télévision que ce que j’avais cru comprendre, c’était sans doute un très bon argument… ou une très bonne excuse. La télévision faisait croire n’importe quoi aux moldus, alors, ça pouvait tout à fait passer… enfin, je l’espérais. Peut-être bien que notre façon d’agir était assez étrange, mais nous avions comme cela réussi à maitriser les méchants et nous avions pu gérer parfaitement la chose. C’était comme si nous nous étions entrainés pour cela, non ? Nous avions géré l’affaire d’une main de maître. Comme de vrais professionnels.


« Je compte sur vous, madame. » Je lui adressais un clin d’œil, comme si cela allait me conforter dans l’idée qu’elle allait faire ce que je lui demandais. Et puis, tout simplement, je me dirigeais vers la sortie de l’épicerie et je fis signe à Thalia de me suivre.

« Allons-y, d’autres missions nous attendent, partenaire ! » Oui, c’était ridicule, mais au point où nous en étions… Cela ne changerait rien.
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