Cette histoire était pure folie. Rien n’allait dans l’esprit de Théo, il ne parvenait pas à imbriquer toutes les pièces du puzzle, c’était impensable. Tout d’abord, dans son esprit, les frères et sœurs s’entraidaient toujours, c’était sa conception de ce lien puissant. Par conséquent c’était inimaginable pour Théo de se dire qu’il y avait quand même un trou du cul, non le terme n’était pas assez fort, il n’y avait même pas assez d’insulte dans le dictionnaire pour définir cette merde, un type qui n’avait visiblement aucune morale, aucun sens de la famille et qui s’en prenait à la fiancée de son frère. Et il n’avait pas du tout envie de lui trouver l’excuse, oui relation cachée, même par principe il n’y touchait pas point barre. Déjà qu’il ne respecte pas les sentiments de son frère, c’était quelque chose qu’il acceptait difficilement mais alors qu’il tape une fille, il n’en revenait pas et si Dimka n’exagérait pas, ce dont Théo ne doutait pas, il l’avait bien démoli la fille en question. Théo grinçait des dents, on en venait donc à la fille en question, la merveilleuse sœur… pas de secrets entre nous… Visiblement, elle avait des problèmes de vocabulaires, ils ne comprenaient pas le mot secret de la même façon. Elle ne lui avait rien dit, la fille se faisait démolir le ventre, elle en gardait les traces depuis une semaine, peut être deux et elle n’était même pas venu le voir. C’était quand même dingue, si encore ils vivaient l’un et l’autre à des milliers de kilomètres – et encore le transplanage il semblerait qu’elle connaisse aussi – il pouvait entrevoir l’idée qu’elle n’ait pas envie de se déplacer pour le voir mais là, ils vivaient sous le même toit. Elle le foutait totalement en rogne, elle faisait n’importe quoi. Mais bon était-elle la seule responsable ? Il n’avait rien remarqué, actrice en puissance que cette Alcyone, elle ne disait rien et semblait très douée pour passer entre les mailles du filet. Sans oublier qu’elle ne s’était pas fait ça toute seule et le type, Théo avait envie mais envie de le tuer, en fait ce n’était même pas juste le tuer, c’était se venger qu’il voulait, lui faire mal à lui aussi jusqu’à ce que ses douleurs le terrassent… mais c’était impossible, Dimka avait été formel, intouchable et au vue de l’éclat dénué de tout amour dans les yeux sombre du Dimitrov, oh bah Théo ne doutait pas une seconde qu’il disait la vérité et qu’il ne cherchait pas à protéger son débile et insignifiant petit frère de merde. Quelle famille de merde, est ce que c’était vraiment le moment de les lier, ils auraient attendu quoi… un mois de plus un tout petit mois et il n’y aurait plus eu à les lier, il n’en serait resté qu’un.

Et tout ce ressenti, cet agacement, ça tournait en boucle depuis ce matin. Il fallait qu’il lui parle, qu’il vérifie son état. Il aurait peut-être mieux valu que Sélénya passe à la maison aujourd’hui, elle aurait probablement réussi à l’occuper afin qu’il ne ressasse pas sans arrêt et qu’il s’agace de plus en plus au fil des minutes et des heures. Clairement, il tournait en rond tel un Occamy chez leurs parents. Qu’est ce que ça avait été compliqué de ne pas transplaner directement à la boutique où bossait sa sœur… Ce n’était pas l’envie qui manquait mais il savait qu’elle ne le prendrait pas bien et contrairement à elle qui avait l’air de s’en taper royalement des états d’âme de son frère, il la respectait bien assez pour pas lui faire ça. Ce qui ne l’empêcha pas de lui foncer dessus dès qu’il vit la porte s’ouvrir et qu’il reconnut sa silhouette. « Enlève ton haut. » Bonjour ?  Oublié. Le s’il te plait ? Même combat, de toute façon, ce n’était même pas une question de si elle voulait ou non il le lui imposait. « Tu es inconsciente ! Est-ce que tu te rends seulement compte que tu aurais pu aggraver tes blessures ?! « Il s’approcha d’elle dans le but de lui forcer un peu la main. De toute façon, qu’elle ne se fasse pas d’illusions une seule seconde, il vérifierait qu’elle le veuille ou non. Et au cas où elle était un peu con ou qu’elle ne mesurait pas à quel point, il était agacé et qu’il avait, il est vrai, peur pour elle, il rajouta, se retenant difficilement de lui crier dessus « Tu fais chier Alcyone. »  Comme si ses mots résumaient à la perfection la situation. Oui il savait qu’en réalité, elle n’avait sûrement pas cherché ce qui lui arrivait, qui chercherait à se faire frapper par un débile, on se le demande. Il n’empêche que derrière, c’était bien elle qui s’était mis en tête que le mieux c’était encore de n’en parler à personne… sauf à Dimka, bah oui c’est vrai que là aussi pure logique, c’est vrai que Dimka c’était un professionnel de santé, c’est bien connu, tous les soirs il passait des heures à étudier la médicomagie… imbécile que de n’en parler qu’à lui. Après, heureusement pour elle qu’elle n’en avait pas parlé à leur mère, parce que Théo aurait littéralement péter un câble sur les deux, la première pour préférer se confier à sa mère plutôt qu’à son frère et la seconde pour ne rien lui avoir dit derrière… Comme quoi Alcyone pouvait toujours faire pire… ce qui n’arrangeait en rien son cas.

Bon, il est vrai que comme première entrée en matière, on avait fait mieux, Théo avait probablement un peu manqué de tact. Sauf que c’était bien trop tard pour faire machine arrière. Non il ne délirait pas, il était tout à fait sain d’esprit, elle en revanche, il en venait à se poser des questions quand à l’esprit d’Alcyone. En temps normal pour sûr qu’il aurait fait de l’humour en disant que non, c’était pas lui Dimka mais à cet instant, il s’en moquait totalement de l’humour, il voulait vérifier que sa sœur était en pleine forme. Le truc c’est que niveau coopération, du côté d’Alcyone, c’était zéro, elle ne voulait pas faire d’efforts, elle se contentait de reculer pour se mettre hors de portée, s’il la laissait faire c’est parce que la porte n’était pas loin et qu’à moins d’essayer désespérément de passer au travers… ce qui aggraverait encore plus ses ecchymoses. Et sa défense était minable, totalement minable, il lui lança un regard dénué de toute chaleur « Tu n’es pas idiote ?! C’est quoi que tu ne comprends pas bien dans le terme étudiante en médicomagie ! » Il avait bien accentué le mot étudiante, au cas où ce n’était pas hyper limpide que c’était ce mot là qui avait toute son importance. Elle le rendait dingue, à ne même pas se rendre compte que son comportement frisait la stupidité.

Est-ce qu’elle le faisait chier, oui. Est-ce qu’il était sérieux, encore oui. Il évita cependant de le dire, non pas qu’envenimer la situation lui pose problème mais il valait mieux ne pas répondre à la positive. Ce n’était pas elle en tant que telle qui le faisait chier – pas encore, pas encore – c’était la situation, son silence, son attitude, qui le rendait dingue. Et voilà qu’elle reprenait la parole. Et là, c’était parti. Déjà, qu’on ne s’en mente pas, qu’elle lui reproche de vouloir prendre soin d’elle, ça passait très difficilement. En fait tout dans sa manière de réagir lui déplaisait fortement, elle lui reprochait quoi au juste ? de l’aimer ?! C’en était trop « Le moindre de tes soucis ?! Non mais tu le fais exprès de pas comprendre, c’est pas possible ! Alcyone bon sang ! Tu ne t’es pas cogné le doigt de pieds dans une porte ! Quelqu’un t’a frappé ! Bien sûr que je m’inquiète espèce d’andouille t’es ma sœur ! » Une sœur qui ne comprenait rien à rien, une sœur qui était en train de piétiner son inquiétude et qui le prenait pour le débile du coin, non mais elle croyait que Dimka lui avait dit quoi au juste, qu’elle avait une toute petite griffure qui cicatrisait ? Elle le prenait pour le débile du coin là c’est pas possible. « Si je ne m’inquiète pas pour toi, qui le feras vu que même toi tu n’es pas foutu de prendre cette situation au sérieux ! » Et le meilleur était à venir, c’est que mademoiselle croyait s’en sortir avec une pseudo fatigue dû à son travail. Il avança bien plus rapidement qu’elle ne l’avait fait pour s’éloigner, l’attrapa pour l’empêcher de prendre la poudre d’escampette et dit sans hausser le ton tellement sa conviction était perceptible « Tu n’iras nulle part sans que je n’aie regardé. »

Il la faisait chier ? oh ça ne faisait qu’echo aux mots qu’il lui avait dits précédemment. « Arrête de faire l’enfant ! » Non, en effet, elle n’avait aucun compte à lui rendre et si elle trouvait un médicomage meilleur que lui – bon certes l’ego en prendrait un coup faut pas mentir – grand bien lui fasse. Sauf que le médicomage qu’elle avait choisi était nul ! Preuve en est, elle avait encore des marques s’il avait bien compris ce que lui avait dit Dimka. Elle essayait de se défaire de sa poigne… et là dans ce mouvement, inutile, Théo comprit le pourquoi du comment, avoir le dessus sur Alcyone, c’était une formalité…  Ce connard de Grigori avait dû s’en donner à cœur joie, ne trouvant qu’une faible résistance en face. Et, alors que sa sœur passait ses nerfs sur lui, il lui cria dessus « Assez ! ça suffit !  Arrête de me mentir ! » Pour lui prouver à quel point le fait qu’elle essaye de le mener en bateau était vain, il la fit reculer jusqu’au mur le plus proche, délaissa son coude pour attraper ses deux poignets dans la même main et pouvoir soulever son t-shirt, non sans lui avoir soufflé auparavant, assez sèchement « Je te déconseille fortement de te débattre, ça ne m’amuse pas du tout. » Il cligna des yeux en voyant la peau de sa sœur, sentant une vague de haine le submerger, mêlé à un sentiment d’impuissance. « Il y a plus rien à voir, tu te fous de moi ?! C’est quoi ton but, mourir de tes blessures ?! Mais t’es inconsciente ! Tu as vu l’état dans lequel tu es ?! Pourquoi t’es pas venu me voir ?! » Bon après pour ce qu’il pouvait constater à première vue c’est que ça cicatrisait quand même bien, pas rapidement parce que la sorcière ayant fait ça n’était pas une experte mais elle s’était débrouillée du mieux qu’elle pouvait, mais ça plutôt que mourir que de l’admettre. Il laissa son t-shirt retomber sur son ventre « Dorénavant, je veux ton planning placardé sur le frigo, je viendrais te chercher au travail. Tu n’as pas envie de me tenir au courant de tout et bien c’est pas grave, je vais veiller à ce qu’il ne t’arrive rien, comme ça tu n’auras rien à m’apprendre, je saurais tout en temps et en heure. » sa main libéra celles de la demoiselle tandis qu’il faisait apparaître une potion dans sa main fraichement libérée de ses otages. Il lui tendit la potion, les traits fermés « Bois ça. » Là encore, ce n’était pas une demande, de la même façon qu’il ne lui avait pas laisser le choix pour l’inspection, il ne lui laissait pas l’opportunité de refuser, cette potion, elle la boirait de gré ou de forces.

Non mais fallait l’entendre pour y croire. Elle venait de le comparer à son père là ? Genre vraiment, elle avait l’impression qu’il lui ressemblait ? Il n’avait pas frappé que le ventre le Grigori, il s’était acharné aussi sur la tête visiblement. Il se retint de l’envoyer bouler, se contentant de dire amer « C’est faux. » Ah non, ça ne lui plaisait pas du tout qu’elle dise ça, il ne rajoute pas qu’en vérité, elle aurait pu périr sous les poings du Dimitrov que la seule chose qui aurait préoccupé son père c’est qu’il n’y aurait plus d’alliances avec cette famille parce qu’il n’avait plus de pion à leur fournir. « Et toi ? Depuis quand tu fais des secrets comme lui ? » Surtout pour des choses aussi vitales que la santé. Il n’en revenait pas qu’elle agisse comme ça et qu’en plus elle lui rejette tous les torts du monde. Elle était exécrable, la voilà la vérité.

Et ça ne faisait que commencer. Elle ne comprenait rien à rien, il eut un rire sans joie, désabusé par la situation « Mais qu’est ce que je m’en tape que tu sois majeur ! Tu crois quoi au juste que l’inquiétude, elle s’envole sous prétexte que tu as dépassé les dix-sept ans ?! Bien sûr que j’en fais tout une histoire, bien sûr que je m’inquiète. Tu veux un scoop Alcyone, je vais m’inquiéter pour toi jusqu’à la fin de mes jours et tu sais pourquoi ?! Parce que je t’aime ! » En fait, le problème c’est qu’elle se moquait totalement de ses états d’âme, le fait qu’il s’inquiète, ça lui passait au-dessus. La seule chose qui l’intéressait c’était de pouvoir faire ce qu’elle voulait, quand elle le voulait. Et bien, non ça ne passait pas, oui elle était libre, il se moquait bien de la façon dont elle régentait sa vie, sauf que là ça touchait à la santé de sa sœur et ça ne passait tout simplement pas. « Tu as pas l’impression d’être hypocrite ? Quand je suis venu te voir à l’hôpital en mai, il me semble que le simple fait que l’on se soit perdu de vue t’aies inquiétée autant que ça m’a inquiété, que tu as bien vérifié dans quel état j’étais. Il ne me semble pas t’avoir fait une scène quand t’as voulu regarder mon état. » Oui bon, d’accord, il en avait fait une à Sélénya quand elle avait voulu faire la même chose, mais étant donné que ça le desservait complètement, il n’allait pas énoncer cette partie de l’histoire.

Il y avait quelque chose qu’elle avait loupé, ce n’est pas possible. Elle disait prendre la menace au sérieux, et c’était pour ça qu’elle ne lui en avait pas parlé. Non mais elle se foutait ouvertement de lui « Non mais tu te fous de moi ?! Tu la prends au sérieux ? Oh bah oui ça se voit, tu vas voir une étudiante ! Non je te ficherais pas la paix, si tu voulais que je te fiche la paix et que je l’apprenne pas, fallait aller voir quelqu’un de compétent ! » ou faire en sorte que seule la tombe Elise le sache Elle n’était pas sérieuse, lui il lui disait qu’il ne lui ficherait pas la paix, et elle, elle essayait de passer en force, mais dans quel monde vivait-elle pour ne jamais s’être aperçu que niveau tête de mule, Théo était irrécupérable, il s’occupait donc de l’empêcher de fuir comme une imbécile, se faisant au passage, un peu crier dessus et résistant comme il pouvait à l’envie de lui dire de la fermer. De toute façon, il était occupé à vouloir vérifier son état, il ne pouvait pas tout faire… évidemment, ça ne lui plaisait, de toute façon Alcyone elle avait décidé de faire chier aujourd’hui, de se comporter comme une gamine de dix ans à qui on demande de faire son devoir et qui ne veut pas.

S’il était inquiet de son côté en voyant l’état, surtout après tant de temps, elle s’en moquait éperdument et passait à l’étape au-dessus, les insultes. Il la fusilla du regard « Ah ça oui, pour m’emmerder, tu m’emmerdes ! Qu’est ce que ça peut te foutre que je veuille vérifier que tout va bien ?! » Bon, elle allait, plus ou moins. Il pouvait donc passer à l’étape deux, être sûr et certain que ça ne se reproduirait pas cette agression. Qu’il l’attriste, il en avait bien conscience mais à la rigueur, il s’en moquait éperdument qu’elle le déteste, tant qu’elle était en vie et en forme, s’il fallait en passer par là et bien, il était prêt à faire une croix sur leur entente, c’était toujours mieux que de la perdre parce qu’elle se croyait invincible. « Si j’ai une vie à gérer mais j’ai une sœur qui fout la sienne en l’air, faut bien que je revoie mes priorités. »
A la phrase suivante qu’elle prononça il la regarda les yeux brillants de colère, une véritable colère « Non voilà ! c’est vrai tu es satisfaite ?! » Et pourtant, oui, il était blessé qu’elle pense cela, qu’à ses yeux, elle le range dans la même case que ses parents alors que tout ce qu’il tentait désespérément de faire c’était de l’aider.

D’ailleurs, il restait focalisé sur cet objectif, peu importe qu’elle le gonfle et qu’il ait envie de lui en retourner une par moment.  Il se chargeait de faire apparaître une potion et il roula des yeux, agacé, lorsqu’elle lui arracha des mains, crétine, il voulait qu’elle boive, forcément qu’il allait lui donner. Il se retint de faire le moindre commentaire, elle faisait ce qu’il voulait donc il n’avait pas de raisons de l’énerver en plus. Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, qu’il n’aurait jamais cru possible en fait, c’est que cette chieuse là, elle lui balancerait le contenu au visage. Après est ce qu’elle le repoussa véritablement ou est ce que sous le choc il recula d’un pas, probablement un mix des deux. Il resta hébété quelques instants, dans l’espoir de se calmer. Elle n’arrangeait rien, en fait c’était même pire que ça elle empirait tout, elle cassa la potion…ah non mais c’est top, après elle pouvait parler de la ressemblance avec leurs parents hein, ne ressemblait-elle pas à sa mère à cet instant qui avait plus d’une fois brisé les créations d’Alcyone. Et puis il y avait ces mots qu’elle lui jetait au visage, il se tourna pour la regarder, non sans avoir essuyer son visage auparavant et alors que depuis le début, il avait toujours considéré qu’elle était chez elle, qu’il savait très bien qu’il ne fallait surtout pas rebondir là-dessus. « Et bien casse toi si t’es pas contente ! T’étais bien contente de l’avoir ton frère paranoïaque quand t’es partie de la maison ! Là, aucun problème pour me tenir au courant et me foutre dans la merde au passage ! Va te faire foutre Alcyone ! Tu penses qu’à ta gueule ! » ça allait beaucoup trop loin, mais elle lui prenait le chou, il la détestait en cet instant et lui reprochait des trucs qu’en temps normal, il ne pensait même pas, c’est bien simple à cet instant la moindre petite chose dont il pouvait se servir pour lui renvoyer le mal qu’elle lui faisait, il l’utilisait, tant pis pour les pots cassés.

Elle ne voulait pas les inquiéter ? Oh bah c’était complètement loupé, non seulement il était inquiet mais en plus il se sentait trahi par cette sœur qui n’en faisait qu’à sa tête. En quoi il réagissait mal exactement ? A quel moment c’était une mauvaise chose de vouloir qu’elle soit en pleine forme et de mal réagir si quelqu’un faisait du mal à sa sœur ? Et s’il pouvait presque comprendre qu’elle veuille gérer ça seule, le résultat était loin d’être phénoménal. « La seule chose que je comprends c’est que je ne peux même plus te faire confiance. » que pendant des jours, elle lui avait menti sur son état et que forcément, puisqu’il avait confiance en elle avant aujourd’hui, il ne s’était même pas dit qu’elle pouvait lui mentir délibérément.

Ça dégénérait totalement entre eux. Chacun campait sur ses positions et puisque à chaque minute qui passait, des mots encore plus désagréables que ceux précédemment utilisés étaient prononcés, c’était tout bonnement impossible pour Théo de voir plus loin que le bout de son nez, d’essayer de relativiser. Elle l’énervait, c’était le seul constat que son esprit arrivait à faire, même des mots qui auraient pu, en d’autres circonstances être sympathiques, ils n’étaient plus réels, ce n’était rien de plus que des mots vides de sens. Il rétorqua glacial « Et bah peut être que tu devrais arrêter alors, ça a l’air de te rendre complètement stupide d’aimer les gens. Je suis ravi d’apprendre que tu aurais réagi si ça avait empiré ! Quelle intelligence Alcyone dis donc, tu m’épates ! » Ce n’était même plus du sarcasme à ce niveau-là.

Alors qu’il essayait de lui faire voir qu’elle le prenait pour un con, elle se servit des mots qu’il utilisait contre lui et si en temps normal, ça aurait très certainement piqué et qu’il aurait culpabilisé, chose qui allait arriver bien sûr, mais bien plus tard, quand la pression serait redescendue, là il répliqua. « La tienne en réalité ! C’est toi qui t’es éloignée et qui en a payé le prix. Peut être que si tu avais fait preuve de plus de jugeotte ce jour-là, il ne te serait rien arrivé mais est ce que tu apprends de tes erreurs, non bien sûr que non, un mois après tu te fais dégommer et là encore tu me tournes le dos ! Ta façon de gérer est pitoyable, il serait peut-être temps de te remettre en question ! »

Est-ce que Théo détestait les amies d’Alcyone, mais pas du tout forcément il sort avec une de ses potes, ça aide en revanche, ce qu’il détestait c’était la façon dont elle lui sortait qu’elle l’avait soignée, elle avait totalement raison sur son orgueil blessé en revanche. A ses propos, il répondit dans la foulée, bien décidé à aller au bout de son idée « ça c’est à moi d’en juger, à moins que tu m’aies aussi caché que tu faisais des études de médicomagie ? » Et hop, une nouvelle pique, c’était gratuit. Le fait de la faire reculer jusqu’au mur et la contraindre par la force à obtempérer, c’était gratuit aussi… Ah elle avait décidé de lui pourrir sa soirée – bon en vrai sa journée vu qu’il a pensé qu’à ça – il allait lui pourrir la sienne en retour à miss cachotière. Alors qu’il tentait peut-être, le seul moment d’ailleurs, où il essayait vraiment de comprendre ses agissements, elle le rabrouait une nouvelle fois, piétinant le minuscule – vraiment minuscule – effort qu’il venait de faire. « Faut dire que ton avis, c’est clairement de la merde alors oui je m’en tape. »  C’était pas étonnant que Théo veuille pas d’enfants en fait, il était en train de se prendre la tête avec une gamine de vingt ans et n’arrivait même pas à lui faire entendre raison. Elle lui disait qu’elle ne lui avait rien demandé, il haussait les épaules « Et tu n’as pas besoin de le faire, tu fais tes choix sans me concerter, je fais les miens sans te concerter. » De toute façon, il était comme ses parents non ? Il ne se souciait que de sa gueule et du paraître, ça faisait un peu tâche d’avoir une sœur qui se faisait victimiser dans la famille, ça n’était pas du tout parce qu’il tenait à elle, n’est ce pas.

Bon déjà que se prendre une potion dans la tronche, ça n’est pas la chose la plus agréable au monde, loin de là. Voilà que ça reprenait de plus belle les attaques « Oh mais d’être la merde de la famille je t’excuse, c’est ton comportement de gamine que je n’excuse pas ! » S’il ne dit pas le moindre mot sur le fait qu’elle commençait à s’en prendre à son couple, ce n’est pas pour autant qu’il ne s’était pas raidit, qu’elle ne le cherche pas trop à ce sujet là parce qu’elle n’avait rien à lui envier.
Mais qu’est ce qu’elle faisait ? Il la regarda désabuser, elle était vraiment en train d’allumer une clope, devant lui. S’il ne réagi pas tout de suite, c’est déjà parce qu’il était choqué qu’elle fasse ça, c’était de la provocation pur et dur, et puis il y eut aussi la réponse à l’insulte de Théo. Il se demanda sérieusement pourquoi il lui avait dit d’aller se faire foutre, mais merde, mais quelle andouille. Et l’autre niaise là, bien sûr qu’elle se saisissait de la perche qu’il lui tendait. Il se crispa, n’ayant pas envie d’entendre ça, pas envie d’imaginer que sa sœur puisse faire autre chose que dormir dans un lit, elle était trop jeune pour penser à ce genre de choses. Il ouvrit la bouche pour parler mais se pris une volute de fumée dans la tronche et donna une pichnette dans la clope pour la faire tomber au sol, sans faire le moindre commentaire à ce sujet, même si dans son regard ça devait être très clair que ça ne lui plaisait pas du tout qu’elle se paye sa tronche de la sorte, qu’elle fume c’était déjà dur de ne pas péter un câble dessus mais si elle commençait la provocation en lui fumant à la tête, ça allait mal se passer – comme si avant ça se passait bien. « Peut être que tu devrais te remettre en question alors, si même ton copain préfère passer du temps avec moi qu’avec toi, c’est bien que tu merdes quelque part, que le fait que tu passes ton temps à vouloir nous cacher des choses à lui et moi, ça ne passe pas. Tu sais quoi, je le plains d’avoir une copine aussi casse couille que tu l’es ! Il a rien demandé mais alors je crois qu’il est tombé sur le gros lot ! »

Voilà ce qui se passait lorsque chacun pensait être dans son bon droit et ne voulait pas écouter les dires de l’autre. Ça crépitait dans l’air et chaque porte qu’ils pouvaient enfoncer, ils ne se privaient pas vraiment pour le faire. Est-ce que c’était la bonne méthodologie de lui dire qu’il n’avait pas confiance en elle ? Probablement pas mais il faut dire qu’elle était une enfant aussi, une enfant incapable de se défendre seule et de se soigner mais qui faisait l’andouille en décidant de garder des choses pourtant essentielles pour elle. Merde, ce n’était pas une mauvaise note à cacher aux parents, il s’agissait quand même d’un passage à tabac, elle croyait quoi la petite futée qu’il suffisait de se taire pour que ça n’existe plus voir que ça ne recommence plus jamais ? Elle avait quelques soucis de compréhensions, non mais après… il se demandait si elle n’avait pas pris un coup dans la tête qui aurait endommagé son cerveau, ça aurait expliqué bien des choses. Voilà qu’elle reprenait la parole pour lui prendre le chou, ça ne fonctionnait bien rien à dire et il répliquait aussitôt, la prenant, il est vrai, un peu pour une conne « Je ne sais pas comme t’as l’air de pas tout très bien comprendre, je me suis dit qu’il valait mieux te le préciser. »

Ressembler à ses parents, il n’en avait jamais eu envie, chose que bien évidemment la merdeuse face à lui savait. Forcément vu qu’il lui disait tout de son côté, alors ça piquait un peu plus à chaque fois qu’elle le comparait à ses parents. Il ne parvenait même pas à se dire qu’elle exagérait, chaque argument qu’elle utilisait il le prenait pour argent comptant et l’idée même qu’elle puisse le penser capable de non seulement lancer un doloris sur quelqu’un et en prime, sur elle, ça passait difficilement. Elle avait dû louper pas mal de choses dans sa vie pour l’en croire capable, ah il était bien loin le soi-disant je t’aime des phrases d’avant, quelle hypocrite cette fille.

Parler du mois de mai et de l’épisode assez traumatisant qu’ils avaient vécu, mais quelle merveilleuse idée. Il comprenait bien déjà à travers ses premiers mots qu’elle le tenait pour responsable de ce qui lui était arrivé mais au lieu de lui demander pardon de ne pas avoir été là, il avait rejeté la faute sur elle. Mal lui en pris, à peine eut-il terminé de parler qu’elle enchainait et c’était parti pour le florilège de reproches qu’il ne pouvait pas nier puisque c’était pure vérité. Oui, il avait voulu protéger leurs parents, bien sûr qu’il l’avait voulu. Comment aurait-il pu savoir que ça allait dégénérer juste derrière ? Il lui lança un regard plein d’amertume lorsqu’elle lui donnait le titre de fils à papa, pauvre cloche, il n’en avait rien à faire de son père. Ce qui était déjà pas mal comme insulte hein mais elle ne s’arrêtait pas, non elle avait décidé d’aller jusqu’au bout et son regard se chargea d’une colère sourde. « Tu voulais que je fasse quoi au juste ? Vas y éclaire moi petit génie, tu voulais que je laisse TON amie se démerder seule ? Tu es en train de me dire que tu aurais voulu que je sacrifie Sélénya pour te venir en aide ? » Il était totalement dépassé par ses dires « Et bah peut être que toi tu peux compter sur tes amis mais alors en retour visiblement, ils ne peuvent pas compter sur toi, c’est toi d’abord après les autres. Décidément, on en apprend des choses aujourd’hui comme le fait qu’il vaut mieux ne pas faire parti de ta famille ou de ton cercle d’amis. Qui ressemble le plus aux parents de nous deux alors ? »

S’il était orgueilleux, il ne l’était pas au point de se dire qu’Alcyone était incapable de vivre sans lui. Le fait qu’elle lui dise donc qu’elle était capable de s’en sortir sans lui, ça n’aurait pas dû être une grande surprise mais dans l’atmosphère actuelle, tout n’était finalement qu’une manière de casser les pieds à l’autre, quitte à briser quelque chose. « Bah forcément, maintenant que tu as bien profité de ma gentillesse, c’est facile de se tirer. De toute façon, de quoi tu ne te tapes pas, j’aimerais bien le savoir ! »

Est-ce qu’il avait vraiment envie de savoir ce que la merde lui disait ? Oh non, vraiment pas, chaque parole qui sortait de la bouche d’Alcyone était parfaitement désagréable et il s’en passait bien. Et voilà, après les reproches pour mai et la façon dont avait géré Théo, c’était la rancœur pour l’existence entière qui remontait à la surface. « Mais tu me fais chier Alcyone ! Je n’y peux rien si les parents te rabaissent ! Ecoute si t’es une gamine malheureuse parce que son papa et sa maman ne l’aiment pas, je ne suis pas responsable ! Tu veux être vue comme la fifille parfaite et bah deviens mangemort, deviens médicomage ou éleveuse d’Occamy, marie-toi avec ton sang pur et fais des bébés avec ! » Ouai voilà qu’elle devienne une poule pondeuse, là les parents seraient certainement ravis. Il rajouta quand même histoire d’enfoncer le clou « Ah et le mieux, ce serait aussi d’éviter de te faire tabasser quand tu seras enceinte, ce serait bête de perdre ton bébé et de devoir dire la vérité à tout le monde, puisque ta grande passion dans la vie c’est de mentir à tout le monde et de cacher les choses quand ça ne va pas. »

Elle le provoquait, il s’en rendait bien compte mais c’était plus fort de réagir. La cigarette eut certainement l’existence la plus courte de toutes les cigarettes, il veillait au grain. Ce qui ne l’empêchait pas de l’envoyer bouler de plaindre Dimka. Ah mais c’était beaucoup plus clair le fait qu’il ne veuille pas accepter les fiançailles lui non plus, déjà en sœur, elle donnait envie de l’étrangler, en copine ça devait être quelque chose. Parer la main d’Alcy fut plus un réflexe qu’une réelle anticipation, il la regarda les yeux ronds « Ne refais jamais ça Alcyone. » Elle avait vraiment essayé de lui en coller une là ? Il n’en revenait pas. Alors qu’il peinait à se dire qu’ils avaient franchi une nouvelle étape dans la démystification d’Alcyone, elle continuait. Est-ce qu’il était bon de continuer, non vraiment pas, est ce que ça allait l’arrêter, non plus. Bon avec la réponse à une question qu’il n’avait même pas posé sur la sexualité de Dimka, venait un nouveau fantasme de la part d’Alcyone. Non mais qu’est ce qu’elle était gavante à la fin. Et en plus il avait encore le droit au couplet du fils parfait, ça commençait à lui prendre le chou cette rancœur qui venait de nulle part. « Parce que t’es la seule qui est pas assez clair quand tu dis non peut être ? Parce que t’es la seule merdeuse qui alors qu’elle refuse des fiançailles fricote toujours avec le même mec. La seule raison pour laquelle tu fais chier avec ces fiançailles c’est parce que tu as la mort que les parents, ces gens que tu méprises, se soient rendu compte avant toi de tes sentiments et que si tu faisais un retour arrière maintenant tu passerais pour une imbécile. Mais ne t’en fais pas Alcyone, vu ton comportement tout le monde se dirait oh c’était une gamine ! » Et puis à la rigueur, si vraiment il devait se marier avec un Dimitrov… il était plus fille que mec et pour transmettre le nom, outre le fait que deux gars ensemble pour faire des bébés c’est pas ce qu’il y a de plus évident… Qui donnerait son nom de famille ? Qui ferait perpétuer sa lignée ? Elle pensait à rien la truffe.

Ce qui aurait dû prendre le dessus à cet instant, c’est de savoir qu’elle allait bien en réalité, qu’en effet, il ne lui avait pas tapé sur la tête, qu’elle était sortie d’affaire. Et pourtant, il n’y avait aucun soulagement, il n’était ni rassuré, ni enthousiaste à l’idée de le savoir, il était juste énervé, énervé par son comportement de petite fille qui faisait le dos rond et qui ne voulait rien entendre mais qui par contre voulait bien envoyer toutes les piques du monde. Il balaya son argumentaire d’un geste de la main, non elle n’en savait rien, pas une seule seconde il n’avait voulu que quelqu’un frappe sa sœur et si elle songeait cela, elle avait tort. La détrompa-t-il pour autant, pas une seule seconde, qu’elle pense ce qu’elle veuille, il s’en moquait éperdument.

Il n’aurait jamais dû lui parler. Elle était là, la vérité. Il n’avait pas envie de l’entendre dire cela. Il avait beau essayer de se débattre de toutes ses forces, ça ne servait à rien, elle avait trouvé la faille, elle l’avait toujours connu puisqu’elle le connaissait, de la même façon qu’il la connaissait. Quoi de plus cruel qu’un frère ou qu’une sœur lors des disputes, c’était sans aucun doute la personne dont il était le plus proche et donc celle qui pouvait faire le plus mal une fois qu’elle avait décidé de taper là où ça blessait. Il n’était pas en reste pour autant, faisant sûrement tout aussi mal mais à ce moment précis, il s’en moquait, il voulait le dernier mot, il voulait qu’elle la boucle et non pas qu’elle surenchérisse, imbécile de sœur qui ne sait pas se taire. Est-ce qu’il avait vraiment tort, non aurait il répondu à cette seconde, c’est elle qui avait tort, par principe. Et puis elle venait de dire qu’il était pathétique ? Mais quelle peste ce n’est pas possible. Pathétique… puis lâche, non mais elle devait parler de quelqu’un d’autres. Cependant, il y avait un point sur lequel même avec une envie de lui en retourner une, il était d’accord, non, il n’assumait pas vraiment ce qui c’était passé. Il n’oubliait pas qu’il avait failli la perdre et cette vision qu’il avait d’elle dans cette chambre n’avait de cesse de le hanter. Il la regarda estomaquer lorsqu’il comprit pourquoi elle ne lui avait rien dit et pourtant au lieu de se taire, ce qui aurait sûrement été bénéfique pour tout le monde c’est plein d’amertume qu’il rétorqua « Ce qui est sûr c’est que dorénavant tu ne pourras plus compter sur moi. Et je ne balance rien, tu es en train de me reprocher de ne pas avoir été là pour t’aider. Tu savais avec qui j’étais non ? Par conséquent tu sais que la seule façon pour laquelle j’aurais pu être à tes côtés… alors qu’en plus tu avais visiblement pas du tout besoin de moi, tu t’en es tellement bien tirée c’est vrai avec tes supers amis, pourquoi me reprocher quoi que ce soit mais bref, passons. La seule raison pour laquelle j’aurais pu être là c’est si j’avais lâché Sélénya et je lui aurais dit quoi d’ailleurs, ah je suis désolé Sely mais tu vois il y a ma sœur, je te laisse je vais la chercher, bon courage ! Je n’avais pas le choix ! J’étais obligé de rester avec ce n’est pas que je ne voulais pas t’aider, c’est que je ne pouvais pas ! Mais de toute façon tu t’en fous non, t’as les meilleurs amis du monde alors je vois pas pourquoi on en parle. » En fait non c’était même pire que ça, il ne voyait pas pourquoi ils se parlaient encore. Donc voilà, il n’était pas gentil, elle était ici parce que… non il n’avait pas de réponse à ça mais puisqu’elle lui donnait l’occasion de la tacler et bien il n’allait pas s’en priver « C’est ça, c’était calculé c’était pour fournir un alibi à Sélénya tout l’été pour qu’elle puisse venir. Oups tu t’en es aperçu quel dommage ! »

Mais qu’est ce qu’elle le gonflait ce soir à lui en mettre plein la tronche pour tout ce qu’il faisait où ne faisait pas. A quel moment était-il un fils parfait on se le demande bien, non mais elle se rendait compte quand même qu’il n’était pas vraiment le fils prodige attendu justement, qu’il menait sa vie et non pas celle que ses parents avaient choisi « Mais ça me regarde ça, ça te regarde en rien ce que je fais. Si j’ai envie de défendre maman, c’est mon choix Alcyone, je ne te demande ni de commenter, ni de juger, occupes toi de ton cul. Et je ne suis pas le fils parfait non plus, sinon tu ne serais pas là. » Sinon ils ne s’entendraient pas, mais à cet instant s’entendaient ils vraiment. Il ne le savait plus vraiment, elle l’horripilait. Elle l’énervait autant qu’elle l’attristait parce qu’il sentait bien que ce n’était pas des paroles en l’air et quelque part, au fond, très très au fond, il n’avait pas envie de la perdre.  S’il ne rétorqua rien c’est parce que moi derrière l’écran je l’arrête hein surtout c’est que cette andouille tenta de le gifler et que tout d’un coup, la chose qui lui semblait la plus importante à faire c’est d’empêcher cette main de le toucher et non plus lui dire que la porte était grande ouverte.

Et puis à quel moment elle le trouvait stupide au juste. Ah non mais bonjour la soirée des découvertes et il aurait préféré rester dans le déni, bon sauf au niveau des coups de poings qu’elle s’était pris, ça il restait catégorique, il aurait voulu qu’elle lui dise.  Elle allait beaucoup trop loin en pensant que ça l’arrangeait. « Oh non détrompe toi, je ne souhaitais pas à Dimka d’être enchainée toute sa vie à une chieuse pareil ! » c’était petit, oui bah si ça pouvait lui faire mal, il n’allait pas se priver surtout qu’elle commençait à parler couple elle aussi. Lui de son côté n’était pas spécialement pressé de voir la tête de leurs parents quant à sa relation avec la demoiselle Macmillan, donc désolé pour Alcyone mais elle ne verrait pas ça avant quelques temps. « Oh j’assume que tu me fais chier Alcyone, c’est déjà pas mal je trouve. » Il la laissa néanmoins prendre la porte. De toute façon, ils n’avaient plus rien à se dire, tout était dit. Pour le moment, il n’avait juste plus envie de la voir et puisqu’elle n’avait pas d’endroits où aller – et qu’il était un fifils à maman hein – il décida d’aller chez leurs parents, qu’elle garde la maison, il s’en moquait.