Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility
RSS
RSS



 

Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

Le Deal du moment : -29%
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 ...
Voir le deal
499.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
In Highlands (Ielena)  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 14 Nov - 2:51





Ressentir la liberté. Voilà sa quête depuis de nombreuses années. Être plus libre. Ne plus se sentir contrainte ou bloquée. Si vous saviez tout ce qu’elle aimerait faire et où elle rêvait d’aller. Les envies fusent mais la réalité la retient. Combien de fois, elle s’était surprise à se dire : « Ah si seulement je pouvais… ». En rejetant la faute sur sa condition. En se souhaitant enfin un jour d’être seule et sans attache. Comme si la liberté et la solitude étaient liées. Qu’elle ne pouvait se sentir libre qu’une fois isolée. Elle avait pris conscience au Pérou, que ce sentiment était dissocié d’autrui. Elle seule posait ses propres limites. Parce que, dans sa croyance, elle ne survivrait pas sans l’approbation de son paternel. Parce que si ses frères n’en avaient pas aussi l’envie, alors elle ne pouvait pas s’offrir tel ou tel plaisir. Et si sa liberté, elle était la seule à pouvoir se l’offrir ? Pourtant, Nastia avait une liste de valeurs. Celles qui l’animaient et celles qui lui tenaient à cœur. En haut de classement, la liberté est arrivée en tête. A égalité avec la famille. Ces valeurs sont celles auxquelles elle aspirait le plus en ce moment. Toutes les valeurs sont importantes. Mais le trio de tête représentait la clé de l’épanouissement. Sa troisième valeur ? Son cœur.

Mais quelle liberté pouvait-elle aujourd’hui s’octroyer qu’elle n’avait pas déjà ? Elle avait d’ores et déjà beaucoup à dire sur ses latitudes et ses devoirs. Elle avait la chance d’avoir une fratrie à l’écoute de ses besoins. Qui ne la jugeait pas et qui lui faisait confiance. Elle avait du temps pour elle. Et financièrement, elle était clairement à l’abri. Autonome et libre de ses choix ? On pourrait le croire. Pourtant s’il y avait des libertés qu’elle n’avait pas, elles n’étaient pas liées à elle. Elles étaient rattachées à sa condition de femme, de sœur et de fille. Au rôle qu’elle devait tenir, aux règles qu’elle devait respecter, en tant que sorcière et Karkaroff. Devait-elle alors tout quitter ? Se délester de toutes ces responsabilités ? Elle savait naturellement que la question n’était pas là. Elle avait déjà vécue une année de sa vie, éloignée de ses frères. Et son cœur en avait été asséché. Tout sentiment, où la réceptivité prédomine, est un sentiment de dépendance, tout sentiment, au contraire où la réaction l’emporte sur la passivité, doit être considéré comme un sentiment de liberté.

Sa liberté se jouait à un autre endroit. Celui  où elle osait affirmer sa personnalité. Dire non et exprimer sa singularité. A toutes ces règles et croyances. A toutes ces traditions et diktats imposés. A elle de faire jouer sa créativité. Parce que ce sentiment elle ne pourrait le ressentir, que lorsqu’elle aurait concrétisé ses désirs. Et ils étaient accessibles. Si elle mettait de côtés ses peurs et ses angoisses. Si elle commençait un peu à s’aimer elle-même, plutôt que le monde. Oui la liberté, elle y avait accès. En arrêtant de se juger. En ayant moins peur de décevoir et d’échouer. Et surtout en se donnant tout l’amour nécessaire pour s’offrir le plus cadeau qui soit. Comme elle le faisait avec ses gens. Ceux qu’elle aimait. Ceux qu’elle admirait. Parmi ces personnes, il y avait Ielena. Une de ses plus proches amies, qui séjournait actuellement au Chaudron Baveur, et qui devait sans doute l’attendre. C’est en y pensant qu’elle s’évapora. Dès son arrivée, la russe se mit à la recherche de sa comparse. « Ielena ! » Elle la reconnut aussitôt qu’elle se présenta devant elle. Elle était la seule à avoir une telle crinière. « Tu es prête à partir ? » Nastia se serait bien mise à sauter partout, mais son public était encore trop nombreux.

Voyager… Voilà un rêve qui germe dans bien des esprits, qui trotte dans bien des cervelles, mais qui ne se réalise pas, hélas. Ou bien, que pour un bien petit nombre de privilégiés. La vapeur et l’électricité, en supprimant les distances, nous ont rendus, il faut l’avouer, extrêmement curieux. On ne croit plus aujourd’hui comme au temps de Boileau : que tout finit, où finit son domaine. Non aujourd’hui nous tenons à connaître nos voisins, à nous promener chez eux, et même à se mêler un peu de leurs affaires. Puissiez-vous n’aspirer qu’à voir les plus étranges choses du monde ; ne rêver que de voyages et de courses aventures ; ne projeter que lointaines excursions ; ne plus tenir en place comme on le dit familièrement. On aimerait vous mener dans le pays le plus fantastique qu’il soit possible de parcourir ; et cela sans vous obliger à faire vos malles, ni même à prendre le train, la voiture ou le paquebot. Ne croyez pas toutefois que l’on songe à vous mettre un bâton à la main pour que vous fassiez la route en transplanant. Non ! Nous n’en voulons pas à vos jambes ; et nous vous demandons seulement de vouloir bien ouvrir les yeux. Que dis-je encore, les yeux ! Un seul est nécessaire ; vous fermerez l’autre si vous y tenez vraiment.







Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 17 Nov - 0:44
Une fin de matinée sous la pluie pour démarrer une aventure...

Le temps s’écoulait au rythme du temps estival, mélangeant le soleil et les nuages. La chaleur me procurait du réconfort, profitant des derniers instants pour sauter dans le lac ou courir à perdre haleine sous ma forme animale. Je jonglais entre mes deux formes, choisissant la plus adaptée et améliorant encore et encore mon don. J’étais loin de la maîtrise parfaite et je voulais à tout prix m’approcher de cette perfection. Je n’avais pas le droit à l’erreur, voulant garder secrètement ma métamorphose. C’était mon bouclier face à mes démons composés principalement de l’ombre de mon frère. Il me suffisait de me transformer pour ne plus être Ielena la bâtarde persécutée par sa famille, mais seulement un animal de compagnie s’aventurant bien loin de sa maîtresse. La vie semblait si simple quand j’étais sous ma forme féline, elle se composait de chasse et de repos. Ce fut lors d’un de mes repos que je fus surprise par la pluie. Rien dans l’air ne m’avait semblé annonciateur de ce déluge et pourtant, en me réveillant, j’eus cette désagréable sensation d’un pelage mouillé et collé contre ma peau. Cette pluie rafraîchissait l’environnement et redonnée un peu d’éclat aux pelouses jaunies par le soleil. Trempée, je dus rentrer et je me rendis bien vite compte que je m’étais aventurée bien loin par rapport à ma destination d’origine. Plusieurs heures passèrent avant que je puisse retrouver l’auberge où je séjournais durant tout l’été. Une ruelle avant, j’avais repris ma forme humaine pour entrer dans le Chaudron Baveur. Je ressemblais à un chien mouillé avec mes cheveux et mes vêtements collant à ma peau. J’avais froid et j’eus un éternuement. L’aubergiste vint à ma rencontre en me tendant une serviette et une lettre. Je remarquai que le cachet de cire n’avait pas été brisé. Je m’interrogeai sur le destinataire, curieuse du contenu de ce message. Je remerciai chaleureusement l’aubergiste, tout en prenant le chemin de ma chambre et en ayant entre mes doigts la précieuse lettre. Une fois à l’abri des regards, je rompis le sceau et à la vue de l’écriture soigneuse, je sus l’auteure : Anastasiya Karkaroff.

Un sourire rayonnant s’étira sur mes lippes, j’étais si heureuse d’avoir de ses nouvelles et mon attention fut entièrement reportée sur le contenu de sa lettre. Elle était de retour, dans le même pays que moi. A cette nouvelle, je tournoyais dans ma chambre comme une idiote heureuse. Cette année semblait de bon augure, je retrouvais des personnes proches et j’étais loin d’être seule face à mes problèmes. La Russe voulait qu’on se voie et surtout qu’on partage une aventure dans les lointaines contrées écossaises à la recherche d’une plante. Il n’y avait pas beaucoup d’informations à ce propos, mais je connaissais la jeune femme et j’étais sûre qu’elle avait fait de bonnes recherches. C’était une personne sérieuse et douée. J’avais confiance en ses capacités et j’espérais pouvoir l’aider à mon tour. J’avais hâte d’entendre ses péripéties lors de son voyage en Amérique latine et toutes les trouvailles qu’elle avait pu faire en termes de faunes et de flores. Je voulais un compte-rendu dans les moindres détails. Du fait de son voyage, nous ne nous étions pas revues depuis et je ne pouvais nier qu’elle m’avait énormément manqué. C’était ma plus proche amie à Durmstrang, et même depuis mon enfance. Nous partagions de nombreux centres d’intérêt et elle savait beaucoup de choses sur moi. Bien sûr, mes secrets m’appartenaient toujours, n’ayant jamais réussi à les lui livrer. Pourtant, j’étais sûre qu’elle devait avoir certains doutes et mes explications à ce sujet n’avaient jamais été très clair. Lui mentir n’avait rien d’appréciable, au contraire, je m’en voulais et je craignais le jour où elle l’apprendrait. Je n’avais aucune envie de la perdre et j’espérais qu’elle comprendrait les raisons de garder tous ces mystères pour moi. Ma vie en dépendait en quelques sortes et j’avais pris cette fâcheuse habitude à être renfermée à ce sujet. Néanmoins, Ana avait pu admirer l’œuvre des maléfices de mon frère et c’était elle qui m’avait fourni en philtre de paix durant mes plus sombres périodes. Je lui devais énormément et j’espérais pouvoir un jour lui rendre l’appareil.

Enfin, je n’avais pas de temps à perdre étant donné que le rendez-vous de la Slave était dans moins d’une petite heure. Ma balade m’avait fait perdre la notion du temps, comme d’habitude et ce mauvais temps m’avait quelque peu déstabilisé. Je pris un bain rapide, m’habillant avec des vêtements adaptés pour l’exclusion sauvage et prenant avec moi des livres et des instruments de jardinage. Tout l’équipement fut contenu dans un sac ensorcelé pour augmenter sa capacité tout en diminuant le poids transporté. C’était plutôt pratique d’avoir ce genre de sac et je n’avais pas à hésiter sur le matériel à transporter. Regardant ma montre, je fus rassurée de voir qu’il me restait une dizaine de minutes avant l’arrivée de mon amie. Sans plus attendre, je redescendis dans la salle de l’auberge et j’attendis sagement au niveau du comptoir tout en dégustant un verre de jus de citrouille. Je m’étais positionnée de manière à voir toute nouvelle personne entrant dans l’établissement. Mes yeux étaient à l’affût et c’était pour cette raison que je vis Ana arrivée. Il n’était pas difficile de la reconnaître et nos regards se croisèrent. Je ne pus contenir un sourire éblouissant et en quelques pas, je fus en face d’elle alors qu’elle s’écriait. « Ielena ! » Naturellement, je sautais dans ses bras, ignorant totalement les personnes se trouvant dans l’établissement. Je l’enlaçais quelques instants, avant de reculer tandis qu’elle me posait une question. « Tu es prête à partir ? » Je lui montrais mon équipement, tout en m’exclamant. « Toujours prête ! ». Je lançais un regard dehors et je constatais que le mauvais temps persistait. Je soupirais tout en montrant une fenêtre pour souligner mes propos. « Satanée pluie ! J’espère que le temps sera meilleur en Ecosse. Enfin, j’ai prévu au pire des cas. ». Ce n’était pas pour rien que je portais une cape encapuchonnée.

Je pris les mains de la jeune femme avec douceur. « Tu m’as manqué Ana… Alors raconte-moi tout ! Comment s'est passé ton voyage ? Puis, dis-m'en plus sur cette plante mystérieuse ! » Mes yeux la scrutèrent, avide d’entendre ses mots. C’était étrange de parler à nouveau russe et cela me plaisait. Je me sentais bien plus à l’aise dans ma langue natale, même si je me débrouillais très bien en anglais. Néanmoins, mon seul défaut était mon accent et parfois, ma prononciation était hasardeuse. Cependant, je ne comptais pas baisser les bras et j’étais sûre qu’avec le temps, je pourrais même passer pour une Anglaise lambda.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Jeu 28 Nov - 3:21





L'être. Celui qui nous compose et qui nous descend. Qui nous maltraite. Nous fait sourire. Et nous fait nous sentir au plus mal. Dans ces éléments, le psychisme est un élément primordial. La base de notre état d’esprit, de notre façon de penser,… Chez les sorciers conséquents, des arguments leur permettaient d’acquérir une existence non négligeable, et révolutionnaire. Dans cette négligence, elle nous apportait aussi la sécurité, et le confort de soi-même. Mais dans le cas de Nastia, ses deux derniers éléments allaient être mis à rude épreuve. La révélation du secret de la magie avait accentué le premier argument. Le réconfort était ce qui lui manquait. Elle le trouvait en grande partie à travers la grâce et la lumière des êtres aimés. Et le deuxième se montrait distant et conséquent à la fois. Son expérience spirituelle se composait en fonction de vagues émotionnels et de petits moments. Les petits détails faisaient la différence. Un petit détail qui avait perturbé l’avenir de la Slave. Un petit détail qui l’avait fait revenir à Londres. Près de sa famille. Elle avait été mise au courant de la fermeture de Poudlard des semaines après que cela ne soit arrivé. Sa mère avait laissé filtrer quelques informations sur les conditions de vie de ses frères ; alors qu’elle ne pouvait le savoir qu’en habitant avec eux. Cela avait forcé Nastia à se poser des questions, alors qu’elle vivait sa propre vie au fin fond de la forêt Amazonienne. Le stratagème de sa mère n’était pas passé inaperçu ; puisque aussitôt elle mettait un terme à son voyage. Anton tenait sa génitrice responsable de la rentrée d’Anastasiya. Il estimait que le retour de Nastia n’était pas une bonne. Qu’elle aurait mieux fait de se tenir éloigné de Londres encore un moment. Le russe avait raison sur un point : la jeune femme n’avait pas conscience du climat hostile qui régnait en Angleterre. La tenir éloignée aurait certainement contribué à épargner son innocence. La Slave n’en avait pas encore conscience. Elle n’avait pas été spectatrice des actions du Blood Circle, au contraire de ses frères. Rester à attendre que le ciel lui tombe sur la tête.

La terre où elle était, lui offrait bien des regards de prairies émaillées de fleurs, des aspects enchanteurs ; mais partout le mal se trouve à côté du bien. Point de jouissance pure ; partout la peine et la douleur marchent à la suite à côté du plaisir. Puis-je vois une fleur, sans me rappeler à l’instant que le péché a condamné la terre à produire à la fois les ronces et les épines ? Combien de temps cette fleur brille-t-elle à mes yeux ? A peine l’ai-je cueillie, qu’elle s’est fanée dans mes mains. Mais là, dans ce Paradis, rien il n’y rien qui altérât ses couleurs ni ses parfums ; il n’existait point encore de vents impétueux, point de feux malfaisant, point de vapeurs glacées ou humides qui les flétrissent ; mais rafraîchies sans cesses et vivifiées par une douce température, elles conservent toute la fraîcheur de la jeunesse.

Comparer la félicité de cette expérience avec ce qu’elle avait vécu jusqu’à maintenant, serait lui faire injure ; tant ce que nous voyons est loin de lui ressembler. Là, toutes ses perfections, et sans avoir passé par les lents degrés de développement ; mais parvenues, du premier jet, au plus haut développement de force et de beauté. Tout ce qui peut flatter les sens, concourrait à la fois au plaisir de la Slave. Les oiseaux, par l’éclat de leur plumage et la mélodie de leur chant ; les animaux terrestres, innocents et paisibles, étaient pour la sorcière un spectacle et une société qui charmaient ses yeux et son cœur, par la facilité d’une correspondance mutuelle. La description de ce fortuné séjour intéressait l’antre de la Russe. Ou plutôt, elle se sentait attristé par le douloureux souvenir du bien qu’elle avait perdu.

Se consoler ? La perspective des félicités, d’un ordre encore bien plus relevé, qui lui serait promise, n’était qu’une ombre à ses yeux. Pourtant, il y avait ce rayon de soleil dans sa vie qui avait le don de faire disparaître les ténèbres d’un clin d’œil. Ielena Dimitrova. Elle était la sœur qu’elle aurait aimé avoir. La Russe avait une place de privilégiée dans le cœur de Nastia. Elle ferait n’importe quoi pour elle. Et lorsqu’elle était tombée sur ses prunelles familières, elle n’avait pu s’empêcher de s’écrier. Anastasiya avait envie de lui sauter au cou, mais elle n’eut pas besoin de le faire que son amie le faisait déjà. Tant pis pour les manières, pis ce n’est pas comme-ci on la connaissait par ici. Alors à son tour, elle passa ses bras autour du cou de la Serdaigle soupirant de soulagement. « Je suis si heureuse de te revoir Ielena ! » Et elle le disait sincèrement. Aussitôt qu’elle se détacha d’elle, elle lui demanda sur un ton de défi si elle était prête. Prête à quoi ? A partir à l’aventure, les choses n’allaient pas être simple. Elles ne l’étaient jamais avec Nastia. Et lorsqu’elle partait en expédition, le niveau montait d’un cran. Evidemment, elle s’était préparée à ça, et visiblement Ielena avait anticipé le mauvais temps. Elle se mit d’ailleurs à rire quand elle évoqua l’Ecosse. « Je ne suis pas sûre que ce sera mieux là-bas ! J’ai porté plus longtemps ma cape anti-pluie depuis que je suis rentré qu’en un an à l’autre du monde ! » On aurait pu croire que cela lui avait manqué, mais pas autant que la Dimitrova. Elles allaient enfin pouvoir être elles-mêmes. Nastia avait hâte d’entendre ce que son amie avait à lui raconter. Ses dernières aventures. Son arrivée en Angleterre. Ainsi que la situation du monde magique. L’entendre dire par ses frères était une chose, l’entendre de la bouche d’une amie en était une autre. Elle, au moins, elle ne lui cacherait rien.  

Ielena engloba ses mains de sa douceur. Ce regard tendre qui lui avait manqué pendant ces longs mois. «  Tu m’as manqué aussi ! Tu n’imagines pas comment ! » Elle qui était la sœur qu’elle n’avait pas eu. Son millésime. L’un des piliers qui maintenait l’équilibre précoce de son monde. Sans elle, Nastia ne serait pas celle qu’elle était. Empathique. Tolérante. Sa moralité ne serait peut-être pas aussi exacerbée. Et sans elle, elle ne serait peut-être pas là. Maintenant, Ielena voulait qu’elle lui raconte son voyage. Elle avait beaucoup de choses à raconter, et il n’y avait pas que du glamour. « C’était véritablement incroyable ! J’ai vu tellement de choses que je ne sais pas par où commencer. Mais je crois que nous avons tout le temps pour nous raconter nos vies ! » Ah ! Ielena n’avait pas mis autant de temps que le croyait Nastia à s’intéresser à cette fameuse plante. La Russe avait été avare en informations. Et pour cause, la jeune Karkaroff savait que son amie s'imaginerait la plus fantasque des plantes. Ielena était si avide de découverte, que Nastia s’amusait de sa condition. C’est en l’imaginant suspendu à ses lèvres que la lionne lui tendit une feuille pliée en deux. Sur ce papier, la représentation de la fameuse plante. Une fleur. Rose pâle. Composée d’un androcée de 6 étamines, au filet allongé ; et de pétales arrondis en pointes, recourbés vers l’intérieur. « Il y a quelques semaines, j’ai rencontré un chaman péruvien qui m’a parlé d’une fleur rare qui se déplacerait instantanément ! Selon lui, on ne la trouverait qu’en Ecosse. » Elle n’en revenait pas de ce qu’elle était en train de dire. « En faisant des recherches, j’ai découvert qu’il pourrait s’agir d’une Porta savoral ! Ce nom est apparu dans plusieurs écrits où ont fait mention d’expériences de transfert ! Je n'ai rien trouvé de plus concret ! » Anastasiya savait par avance que Ielena serait aussi fébrile qu’elle et peu importait les résultats de leur escapade. « Tu imagines une fleur qui se téléporte ! Une expédition dans les Highlands ça te tente toujours comme cadeau de retrouvailles ? » Nastia avait hâte de partir à l’aventure.





Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
INRP
IRL
Ven 3 Jan - 20:16
Une fin de matinée sous la pluie pour démarrer une aventure...

Cette journée s’annonçait comme un bol d’air frais. Je pouvais être moi-même en compagnie d’Ana, lui dévoiler mes pensées et me sentir réconforter en sa présence. Même si mes secrets persistaient, je laissais parfois flotter dans l’air des sous-entendus. Il m’était impossible de garder tout pour moi et il faisait parfois du bien de communiquer le mal vécu. Je trouvais toujours une astuce pour le partager, faisant part d’un cauchemar paraissant réel ou d’un regard évocateur de plus de noirceur. Pourtant, la Russe ignorait que ces cauchemars étaient en fait ma réalité et qu’il ne suffisait pas de se réveiller pour évaporer tous ses souvenirs douloureux. Arrivait-elle à lire la souffrance dans mon regard ? Je n’en étais pas sûre et l’ignorance de la jeune femme était préférable. Je craignais pour ma vie, mais aussi pour la sienne, si elle avait connaissance de ma nature. Je la protégeais, comme je me protégeais moi-même et cela était une bonne excuse pour maintenir le sceau cachetant les sombres méfaits de mon père et de mon frère. J’avais conscience que mon traitement n’avait rien de normal, même si je leur trouvais des excuses. Je les pardonnai, même si ce n’était pas suffisant à leurs yeux. Mon père ne cessait de dire que j’étais une fille ingrate. L’étais-je ? Je l’ignorais et ses propos avaient le don de semer le doute dans mes pensées. Néanmoins, aujourd’hui, je n’avais pas à subir les membres de ma famille et le simple fait de croiser le regard de ma tendre amie faisait disparaître cette sombre partie de moi-même. J’étais heureuse de la retrouver et cela se voyait sur mon visage. C’était pour cette raison que je l’enlaçais et la sentir tout contre moi avait un effet du plus anxiolytique. J’avais l’impression que mon cœur me paraissait plus léger ou qu’une épine n’y était plus enfoncée. Je soupirai de soulagement à l’unisson avec Ana. « Je suis si heureuse de te revoir Ielena ! » Je hochai la tête pour toute réponse, ravie d’entendre ses paroles et souriant comme jamais à son encontre.

Je la retrouvais enfin. Cette année de séparation avait semblé longue et ennuyante à mes yeux. Je m’étais sentie seule à l’institut, étant donné qu’Ana faisait partie de mes plus proches amies. Pour autant, les études avaient occupé mon esprit une grande partie du temps et la nuit, j’étais apaisée, car une ombre n’était plus là pour me hanter. Alors que mon regard s’aventura à la fenêtre de l’auberge, je mentionnai le mauvais temps à mon amie et j’espérais qu’il soit meilleur en Ecosse. Malheureusement, Ana n’était pas annonciatrice de bonne prévision. « Je ne suis pas sûre que ce sera mieux là-bas ! J’ai porté plus longtemps ma cape anti-pluie depuis que je suis rentré qu’en un an à l’autre du monde ! » J’eus un petit rire nerveux, avant de préciser. « L’importance, c’est que tu sois là avec moi, la météo apporte peu au final ! » J’affichai un sourire sincère alors que je lui adressais mes paroles d’une voix douce. Certes, la pluie était embêtante, mais cela ne nous empêchait nullement de nous voir et de jouer aux aventurières. Je pris ses mains entre les miennes, lui déclarant qu’elle m’avait manqué et souhaitant tout savoir sur son voyage, mais aussi sur la plante mystérieuse à découvrir. J’étais littéralement accrochée à ses lèvres et j’avais hâte d’entendre toutes ses histoires. « Tu m’as manqué aussi ! Tu n’imagines pas comment ! » Je rougis légèrement à ses paroles, heureuse de les entendre. Mon regard brillait d’un éclat unique à l’égard de mon amie. Je n’avais pas l’habitude qu’on me partage ce genre de sentiments. Enfin, ce n’était pas le moment de ressasser des mauvais souvenirs et je devais me focaliser sur nos retrouvailles avant tout. Elle aborda son voyage, partageant son ressenti légèrement avant d’abréger bien trop rapidement à mon goût. En soi, la Russe avait raison, nous avions le temps de nous raconter nos vies et il ne fallait pas oublier la raison de notre escapade. Mes yeux la fixaient intensément alors qu’il raconte une drôle d’histoire avec un chaman péruvien. Une fleur rare capable de se téléporter ? Je n’en croyais pas mes oreilles, mais si c’était le cas, cela devenait une découverte exceptionnelle. J’avais beau réfléchir sur toutes les plantes que je connaissais, aucune ne vint à l’esprit avec des propriétés similaires. Ana m’avait tendu un papier à ce propos, mais j’avais beau parcourir son écriture, j’en restais toute retournée.

« Tu imagines une fleur qui se téléporte ! Une expédition dans les Highlands ça te tente toujours comme cadeau de retrouvailles ? » Je restais quelques instants silencieux, regardant la feuille où était dessinée la représentation de la plante mystérieuse. « Cela pourrait être une sacrée découverte ! » Sans m’en rendre compte, j’avais élevé la voix et les clients dans la taverne nous fixèrent étrangement toutes les deux. « Porta savoral ? Ce nom ne me dit rien de premier abord ! Mais je te fais confiance, tu as dû faire des recherches approfondies sur le sujet. » Cette fois-ci, j’avais parlé plus doucement en me rapprochant d’Ana. Sans plus attendre, je vérifiai mon équipement avant de confirmer de vive voix mon envie de participer à cette expédition hors du commun. « Partons maintenant ! J’ai hâte d’en savoir plus et j’espère de tout cœur que la chance sera de notre côté ! Je ne pouvais rêver mieux comme cadeau, tu me connais que trop bien Ana. » Sans plus attendre, je pris la main de mon amie et je sortis ma baguette. Sur le papier, elle avait indiqué une position possible et il était grand temps de changer d’air. Je m’agrippai à Ana alors que je visualisais nettement ma destination et une fraction de seconde plus tard, nous avions quitté le Chaudron baveur. En ouvrant les yeux, je découvrais un paysage unique de plaine sauvage à perte de vue. Je restais, quelques secondes, ébahie alors que la pluie se déversait littéralement sur nous. « C’est… C’est beau ! » Je m’essuyai le front d’un revers de main alors que je mis ma capuche et que je restais obnubiler par la nature autour de nous. J’avais l’impression de respirer à nouveau, et même si l’air était saturé en humidité, cela restait beaucoup plus plaisant qu’à Londres. Seule, jamais je n’aurais eu l’idée de m’aventurer aussi loin et sur le coup, cette pensée me stressa légèrement. Seulement, en reportant mon regard sur Ana, je m’apaisai quelque peu et je m’intéressai aux sujets de l’expédition. « Par où commencer ? J’ai l’impression que cela va être une vraie chasse au trésor. Peut-être que la fleur pousse près d’un cours d’eau ? Hm… Après, il ne faut pas oublier la problématique de la téléportation et quelle distance est-elle capable de parcourir ? » J’affichais une mine réfléchie alors que j’essayais de mettre mes idées au clair. Peut-être avais-je été trop vive à vouloir me rendre directement sur les lieux ? Il aurait été préférable d’élaborer un plan au chaud, au lieu d’être sous ce déluge. Ce fut pile à ce moment-là que mes yeux rencontrèrent un chêne robuste et je le montrai à Ana. « Allons nous abriter sous cet arbre ! »
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Revenir en haut Aller en bas
In Highlands (Ielena)
Sauter vers:
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Game of Blood :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs-