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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Petit elfe deviendra grand [ft. Raphaël] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 20 Nov - 22:10

Petit elfe deviendra grand
Petit elfe deviendra grand [ft. Raphaël] SpicyForsakenAzurewingedmagpie-size_restricted

Il y avait une règle qui était toujours d’application chez moi : ici, les sorciers étaient rois. Tous les autres vivants qui gravitaient autour de nous étaient des êtres inférieurs et il nous était toujours très agréable de nous faire servir par les elfes de maison, notamment.
Il n’y avait pas grand-chose à ajouter à cela.
Voici pourquoi, ma femme étant absente (oui, en ce moment, elle n’était pas souvent à la maison, mais je ne m’en inquiétais pas outre mesure, puisque notre couple était basé sur la confiance et la communication), je m’étais arrangé pour m’octroyer les services non pas d’une prostituée, mais bien d’un petit moldu mâle. Ne vous méprenez pas, il n’y avait rien de sexuel là-dedans, c’était un simple passe-temps, comme d’autres aimaient collectionner les cartes de chocogrenouilles, moi, j’aimais réduire des moldus en esclavage.

J’avais rencontré Raphaël Millet un peu par hasard, il y avait quelque temps déjà, et je m’étais toujours comporté en véritable gentleman avec lui, alors, puisque l’occasion m’en était donnée, je comptais bien jouer le rôle du requin dans cette affaire.
Je ne savais pas encore parfaitement bien ce que j’allais faire de lui, mais toujours était-il que je pouvais réaliser une sorte de rêve…
Nous avions déjà quelques elfes de maison, bien sûr, mais ces créatures m’horripilaient très rapidement. Je ne prenais aucun plaisir à me faire obéir de ces sous-êtres. Tandis qu’un jeune moldu, réduit à ce statut d’elfe, voilà qui était très différent.

Je m’étais affalé dans le canapé, avec un bouquin de psychomagie quand je me mis à appeler :


« Elfe ! » L’inconvénient des moldus esclaves, par contre, c’était qu’ils ne pouvaient pas transplaner ni utiliser la moindre magie. J’aurais pu essayer n’importe quoi, rien n’y aurait fait. Tiens, ce serait amusant de lui filer une branche et de le regarder espérer en voir jaillir un peu de magie… « Apporte-moi une bière. Pression et bien fraîche. »

C’était quelque chose de très agréable pour moi que de siroter un breuvage à base de houblon tout en lisant un ouvrage digne d’intérêt.
Mais alors, le tout en me faisant servir par un jeune éphèbe quasi à poil, c’était le must ! J’avais toujours aimé mater les jeunes hommes, mais j’avais une préférence pour les muscles saillants… ce que n’avait pas Raphaël, mais le garçon avait un petit côté presque exotique, ne fût-ce qu’avec son accent d’outre-Manche… Pour les travaux que je lui confiais, il n’était vêtu que d’une sorte de pagne, couleur corail qui était un morceau de tissu qui provenait d’un vieux drap.

Le jeune moldu se déplaçait avec une certaine aisance, bien qu’il lui ait fallu un peu de temps pour s’habituer à avoir le service trois pièces quasiment à l’air. Au début, il marchait avec la vitesse d’un phoque tétraplégique sur la banquise.
Je n’avais pas le goût du scandale, mais j’aimais beaucoup le principe et le spectacle, alors, forcément, je ne me privais pas pour profiter et pour balayer du regard ce qui pouvait l’être. Mais loin de moi l’idée d’abuser de mon statut pour copuler avec un sous-être, ce n’était pas mon genre de m’adonner à cela avec des créatures, je laissais ces écœurantes pratiques à des hommes du Ministère dont je préférais taire le nom, par acquit de conscience, même si je me serais bien volontiers oublietté moi-même pour effacer cette sombre vision de ma mémoire.


« Elfe, je veux que tu me fasses un massage des épaules. » Je n’étais pas courbaturé, mais j’aimais bien l’idée de faire en sorte d’être chouchouté. Même si c’était par un moldu.
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Raphaël Millet
Raphaël Millet
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Jeu 21 Nov - 12:53
Petit elfe deviendra grand
« Nous n’avons plus besoin de toi ! Le maitre veille sur nous à présent »


Le Maître était bon avec Raphaël. Avant Raphaël n’était qu’un moldu stupide. Ça oui très stupide, et très inutile. Mais c’était avant, maintenant que le Maître a trouvé Raphaël. Le Maître  lui a donné un sens à la vie. Raphaël n’avait pas de but avant, mais maintenant, il a la chance de pouvoir servir le Maître ! Oh, bien sûr, Raphaël n’était pas très coopératif au début, quand le Maître lui a demandé d’être son servant. Mais Raphaël est désormais un Elfe des plus attentionné. C’est un honneur, et un plaisir que de servir le Maître. Parfois, les Maître est satisfait des services de Raphaël, et il le remercie, en lui attribuant le surnom de Raphaelfe au plus grand plaisir de ce dernier, qui en glousse de joie.

Raphaël était dans son nid crasseux, composé d’objets Moldus qui lui étaient si cher dans son ancienne vie, et d’autres objets que d’autres sorciers lui donnaient. Le Maître promenait parfois son Raphaelfe, il lui faisait boire une potion pour lui donner l’apparence d’un de ses autres elfes de maisons parce que Raphaël est plus grand, et la place d’un Elfe dans la rue est aux pieds de son Maître. Il avait déjà emmené son serviteur au ministère, pour lui faire découvrir son métier, son rôle au sein de la société sorcière, mais surtout, son pouvoir et son influence ! Là bas, il avait rencontré l’abomination dont son maître lui avait déjà parlé. Cette immonde Sang-de-Bourbe lui avait même donné un badge avec écrit S.A.L.E dessus ainsi qu’une écharpe. Raphaël ne savait pas pourquoi la dame lui avait collé un étiquette pour lui souligner qu’il était sale, mais ce jour là, le Maître lui a ordonné devant elle de ne jamais refuser le cadeau d’une aussi charmante créature.

Raphaël se leva de son nid lorsque le Maître l’appela pour lui commander une bière.

Oui, Maître. Tout de suite Maître

L’Elfe était vétu d’un simple morceau de tissus couleur Corail qui lui faisait office de pagne. C’était une idée du Maître, pour que Raphaël n’ait jamais froid. Le Maître était bon, le Maître était généreux avec Raphaël. Et Raphaël le lui rendait bien. Il alla préparer la bière de son Seigneur qu’il lui apporta. En retournant à sa couche, il constata que les autres Elfes de la maison lui avaient préparé une soupe à base de poisson et de fruit de mer, un genre de Bouillabaisse. C’était probablement une délicate intention du Maître à l’égard de son Raphaelfe. Les autres Elfes n’auraient pas pris une telle liberté, ils haïssaient Raphaël parce que le Maître prenait plaisir d’utiliser ce nouveau Jouet, ce qui les laissait sans tâche.

Raphaël huma le plat. Il avait une odeur nauséabonde. La Bouillabaisse était un plat Français, certes, mais plutôt du sud de la France, et Raphaël n’y avait jamais goûté. Si ça puait, c’était parce que le poisson ne sentait pas bon voilà tout. Le goût était à la hauteur de l’odeur. Raphaël eut plusieurs haut-de-coeur et du se retenir de vomir. Mais c’était un cadeau du Maître, il ne pouvait pas refuser un tel honneur. Les aliments étaient clairement avariés, mais peut-être que le Maître et les Elfes ignoraient qu’une soupe de poisson se faisait à base de produit frais. La France était réputé pour ses nombreux Fromage, aussi délicieux que odorant après tout. Alors qu’il avait la bouche pâteuse à cause de l’immondice qu’il a mangé, une Elfe lui apporta un verre d’eau. Il ignorait le nom des autres Elfes, mais cette dernière le lui offrit en arborant un large sourire qui semblait lui dire : Vas y bois, bois. Raphaël prit le verre qu’il vida d’une traite et l’elfe disparut aussitôt. Après avoir fini son verre, il comprit que ce n’était pas seulement de l’eau dans le verre, mais qu’il y avait quelque chose d’autre en plus. Il sentit son estomac le brûler de l’intérieur.

Le Maître réclama un massage, le serviteur voulut répondre mais seul un râle d’agonie s’échappa de sa bouche. L’eau agissait avec la soupe de poisson avariée dans son estomac. Comme si elle contenait le dernier ingrédient d’un terrible poison devant mijoter dans un estomac. Coïncidence ? Ou les autres Elfes auraient essayé de le tuer ? Raphaël se tordait de douleur pour ramper jusqu’à son maître afin lui faire son massage. Il avait très chaud, ses oreilles le brûlait, alors qu’il était arrivé jusqu’à son Maître, il essaya de se lever. Il tint quelques secondes sur ses deux pieds avant de s’effondrer par terre.

Il leva le bras, impuissant.

Raphaël… Doit… Servir… Le… Maître…

Puis il perdit connaissance.

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Sam 23 Nov - 11:33
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J’avais toujours aimé avoir des animaux et avoir des serviteurs. C’était tout à fait habituel pour moi d’évoluer dans un quotidien où on m’obéissait, que ce soit chez moi ou au boulot. Et j’aimais énormément ce pouvoir que je pouvais faire valoir et utiliser tous les jours, j’essayais tout de même de ne pas en abuser trop souvent, car je savais bien comment j’étais et ce que cela pouvait avoir comme conséquences par la suite.

Chez moi, je prenais plaisir à me faire servir par Raphaël sous sa forme humaine. Il était plutôt doué pour obéir et il était doté d’une volonté de bien faire qui faisait vraiment plaisir à voir. Plus fidèle qu’un chien, plus serviable que nos autres elfes de maison…
C’était une affaire en or que d’avoir récupéré ce moldu pour en faire un esclave. Et le moldu était plus efficace que je ne l’aurais cru initialement. Je n’aurais jamais pensé, non plus, que ce jeune homme puisse avoir une telle compétence. Certes, il n’était pas doué pour tout, mais il était tout à fait capable de réaliser la plupart des tâches que je lui confiais.

Il m’apporta une bière servie avec une belle mousse, comme je les aime. Mon esclave s’améliorait de jour en jour, au tout début, il me faisait des bières plates, à présent, il semblait avoir acquis la technique pour que ma bière n’ait pas de faux col. Ce n’était pas encore parfait, mais j’appréciais les efforts qu’il fournissait. Quant à la déférence dans sa voix, elle me semblait bien réelle et non feinte, comme celle des elfes de maison.

Ma demeure était bien tenue, grâce au travail des elfes, et je gardais Raphaël pour s’occuper de tâches qui concernaient plutôt le confort et les choses agréables, même si j’étais persuadé que j’aurais pu envoyer Raphaël au fin fond des abysses pour me cueillir des anémones de mer, il y serait allé, et avec le sourire, en plus. Non, vraiment, ce garçon était vraiment d’une serviabilité à toute épreuve, me concernant.
Et bien que je lui fasse de temps à autre ingérer une potion pour lui donner l’apparence d’un véritable elfe de maison, aux oreilles décollées, je devais reconnaître que je trouvais plus agréable d’avoir un esclave de forme humaine, à la peau rosâtre et au corps un peu plus gracile.

Mon elfe disposait d’un nid relativement confortable pour sa situation. Je lui avais laissé quelques objets qui semblaient importants pour lui mais qui ne pouvaient pas fonctionner dans le manoir. Ce n’était pas tant pour lui faire plaisir que j’avais fait ce choix, mais tous les elfes collectionnent des babioles pour agrémenter leur quotidien, alors j’avais agi avec lui comme avec les autres.

Bjorn, mon chat chartreux vint s’installer sur mes genoux tandis que je dégustais ma bière. Cette boule de poils avait toujours eu le don d’être attiré par l’odeur de bière. Sans doute cela lui donnait l’impression d’une atmosphère calme, confortable et de confiance… Il se mit à ronronner, parce que c’était son truc, ça, il venait sur mes genoux, il pétrissait un peu mes cuisses, et il ronronnait. La vie de chat, en somme, avec son lot de caresses et de câlins…

Et puis, j’appelai de nouveau mon serviteur pour qu’il me fasse un massage des épaules pendant que je caressais Bjorn. Mais il se passa quelque chose d’inhabituel…
Raphael arriva, bien sûr, et je me levai d’un bond.
« Je crois qu'il essaye de nous parler, il prononce des mots. » Il était livide et de lui émanait une sale odeur de poisson avarié. Une véritable abomination olfactive, que même Bjorn ne vint pas renifler de plus près, préférant s’éloigner pour se coucher près du feu.

Mon esclave venait de s’effondrer au sol, comme une lavette usagée. Je ne souhaitais pas qu’il me vomisse dessus, vu l’odeur qu’il dégageait, je ne tenais pas à sentir la même chose. Mais il me sembla nécessaire d’intervenir, bien que je n’aie aucune envie de le faire moi-même.
J’appelais mes autres elfes :
« Hector, Marianne, venez tout de suite. »

L’elfe mâle et l’elfe femelle apparurent aussitôt, dans un CRAC sonore. Je leur montrai Raphaël avec un geste du menton. «Je ne pense pas que je souffre de perte de la mémoire courte… Je ne sais pas ce que vous lui avez fait, mais je n’ai jamais ordonné ça. Alors, vous réparez vos conneries ou bien vous allez me le payer cher. »

Mes elfes n’étaient pas spécialement désagréables, en temps normal, mais leur attitude envers Raphaël n’était pas la plus acceptable, surtout venant de serviteurs. Je leur donnais donc un ordre qu’ils devraient suivre et appliquer : « Vous devez prendre soin de lui. Il doit rester en bonne santé et en forme. »

Je repris ma bière, les regardant s’occuper de Raphaël.

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Raphaël Millet
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Ven 29 Nov - 0:01
Petit Elfe deviendra grand
«Raphaelfe gentil, gentil Raphaelfe»


Bien qu’il ait perdu connaissance, Raphaël pouvait entendre ce qu’il se passait autour de lui. C’était comme un rêve, mais chaque fois que quelqu’un parlait, ça éveillait un torrent de gerbe dans l’esprit du pauvre garçon. Et plus le Maître et ses Elfes parlaient, et plus la victime se sentait partir.

Au final, il était en plein délire. Il y avait Théodore le Centaure, son ami imaginaire quand il avait quatre ans.

«Raphaël, c’est le moment de s’en aller, grimpe sur mon dos, on va aller visiter ce tunnel, nous allons suivre la lumière !

-Toi le demi-poney tu me dis pas ce que j’ai à faire ! T’étais où depuis toutes ces années ? J’avais besoin de toi au collège, j’vais pas te suivre t’es qu’un lâcheur et puis de toutes façons, je dois servir Maître Ombrage.»

Alors qu’il s’éloigna de son ami centaure, il reprit peu à peu connaissance, ses visions devenant de plus en plus floues

«Raphaël doit servir le maître. Raphaelfe gentil, gentil Raphaelfe.»

A  son réveil, il vit Hector et Marianne auprès de lui. Ils prenaient soin de lui. Hector nettoyait le visage du jeune homme, couvert de sueur, tandis que Marianne pilonnait des ingrédients dans un mortier.

«Le Maître a dit de prendre soin de Raphaël, alors Marianne va s’assurer qu’il soit en bonne santé et en forme.» L’Elfe ajouta à voix basse «Même si Marianne n’aime pas Raphaël et qu’elle aurait préféré que Raphaël meurt.»

Le malade buva la mixture que lui tendit la petite Elfe. Au moins celle-ci n’avait pas le goût de poisson avarié. A dire vrai, ça n’avait pas de goût, si ce n’est une sensation amère dans la bouche. Il se promit de ne plus jamais manger de poisson de sa vie. Surtout qu’en plus de ça il allait se retrouver avec une haleine de phoque, et il ne voulait pas accommoder le Maître avec cette puanteur.

«Raphaël va bien maintenant, Raphaël doit faire le massage du Maître. Le Maître a beaucoup attendu le massage. Raphaël ne veut pas être puni. Le Maître va donner un vêtement à Raphaël s’il n’obéit pas.»

Raphaël ne savait pas trop pourquoi Marianne, et peut-être Hector, ne l’aimait pas et le voulait mort. Enfin si, ils étaient jaloux, mais il ignorait que c’était à ce point. En tout cas ils n’allaient plus rien lui faire car ils devaient prendre soin de lui désormais. Raphaël n’avait plus rien à craindre, il pouvait servir son maître comme il se doit. Il prit place derrière Lord Ombrage, et entreprit de lui masser les épaules. Il était encore pataud de son empoissonement*, ses gestes étaient lent, la tête lui tournait, sa respiration était forte. Mais tout ça n’était, puisque rien n’était plus important, que de servir le Maître.

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* le double s n'est pas une faute



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Ven 29 Nov - 14:03
Les elfes de maison n’étaient pas des créatures très agréables au quotidien, ils avaient généralement un caractère bien à eux. Ainsi, Marianne et Hector, s’ils formait un duo qui fonctionnait plutôt bien, mais dès qu’un autre elfe arrivait dans leur petit cercle fermé, ces deux-là devenaient de véritables plaies. Je savais bien que s’ils en avaient eu l’occasion, mes deux elfes auraient très volontiers emmené Raphaël au fin fond des abysses pour l’y abandonner à son triste sort. Par contre, je ne savais pas lequel des deux était le meneur dans cette affaire.

Donner l’ordre aux deux coupables de prendre soin de leur victime était une très bonne idée à mes yeux, puisque cela impliquait que Marianne et Hector allaient être obligés de tout faire pour qu’il aille bien, sans quoi, ils seraient forcés de s’auto-punir. Et quand ça arrivait, je trouvais ça plutôt drôle à regarder.
Grâce aux bons soins de mes deux elfes, Raphaël reprit bientôt des couleurs autres que celle du plancton desséché qu’il arborait un instant plus tôt. Il se leva et vint vers moi, bien moins chancelant qu’auparavant. Mais je vis aussi que mon moldu de compagnie n’était pas encore tout à fait retapé. En réalité, j’avais même quelques craintes qu’il puisse me vomir dessus… Dès lors, je ne préférais pas faire durer trop longtemps ce massage des épaules.


« Raphaelfe, je veux que tu te couches sur ce canapé pour le réchauffer un peu, comme ça ce sera bien confortable quand j’y reprendrai place. » Je ne pouvais pas, décemment, l’envoyer se reposer, mais je préférais qu’il soit un peu plus en forme, et pour cela, il valait mieux qu’il se repose un peu. Il me fallait utiliser un subterfuge pour cela, pour que le moldu ait une mission.
En même temps, je renvoyais les deux autres en cuisine.
« Marianne, va me préparer un potage aux légumes pour ce soir. Toi, Hector, je veux que tu termines la sculpture de l’hippocampe pour le bureau de ma femme. »

Avec sa nouvelle passion pour ces animaux, je savais que cette statuette allait lui faire plaisir. Je laissais chaque elfe vaquer à ses obligations, et je pris l’exemplaire de la Gazette du Sorcier sur la table basse. Je n’aimais pas spécialement lire les nouvelles, mais ça me semblait important d’être quand même au courant, d’abord pour analyser un peu la situation actuelle, que ce soit au point de vue politique, économique et social. Des sujets qui s’avéraient souvent assez sensibles, surtout depuis les attentats.
Je me surpris à penser à ces événements tragiques qui avaient impliqué de nombreuses pertes, à plusieurs niveaux. Mais je ne souhaitais pas m’attarder sur ces pensées. Je feuilletais le journal, sans grand intérêt, puis je le déposai sur la table. En réalité, je n’avais pas envie de lire ça.

Mais de quoi avais-je envie exactement ?
Une fille, peut-être ? Pouvais-je demander à un moldu-elfe de maison d’aller me chercher une nana pour m’amuser un peu ? Je n’en étais pas certain, mais ça valait le coup d’essayer.


« Raphaelfe, j’aimerais que tu fasses encore quelque chose pour moi. » Je vins me placer près de lui. « Je voudrais que tu me ramènes une jolie fille. Pas trop vieille, avec un joli corps. »

Les elfes étaient connus pour leur volonté de servir et de faire les choses correctement… Je m’attendais donc à ce qu’il me dégotte une vraie bombe. J’espérais qu’il en trouverait une avec un cul d’enfer et une belle poitrine, bien ferme.
Si elle me plaisait, je pourrais sans doute demander de temps à autre ce genre de petit service à mon elfe et en profiter pleinement.

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Raphaël Millet
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Sam 30 Nov - 13:05
Petit Elfe deviendra grand
«Au plus noir de la nuit, au cœur de l'horreur »


Le Maître mit un terme au massage et demanda à Raphaël de réchauffer sa place, pour qu’elle soit des plus confortable quand il viendrait s’y réinstaller. C’était un grand Honneur pour Raphaelfe que de s’occuper de cette tâche. Il s’allongea donc, comme l’exigea son Seigneur tandis que ce dernier se chargea de commanditer d’autre tâches auprès des deux Elfes. Hector devait sculpter une surprise pour Lady Ombrage. Raphaël espérait que l’elfe fasse une erreur et soit puni. Après tout lui et Marianne n’ont pas été très gentils avec lui.

Lord Ombrage lui ordonna finalement d’aller chercher une femme, pour qu’il puisse s’amuser. Raphaël ne savait pas trop comment s’y prendre ni ce que le Maître recherchait. Pas un thon, assurément, mais avec son pagne couleur Corail et à moitié nu, ça allait être difficile de trouver le consentement d’une jeune femme.

Raphaël se rendit donc dans la rue, profitant de la nuit pour se cacher et ne pas se faire repérer des passants. Il avait un sac avec des cordes, pour pouvoir ligoter sa capture. Comment allait-il ramener une femme à son Maître ? Avec un joli corps. Pas trop vieille. A aucun moment le maître n’a parlé de son intelligence ou de sa discussion. Il voulait juste quelque chose de beau. Probablement une autre surprise pour Lady Ombrage, tout comme la Sculpture dans le bureau. Mais oui, il n’avait pas besoin de la ramener vivante, seulement en bon état physiquement. La Maîtresse sera ravie quand elle rencontrera le nouvel Elfe du Maître et de voir à quel point il est serviable et obéissant !

Il était tapi dans une ruelle, à attendre une cible. De temps en temps quelqu’un passait, lui jetait un regard dédaigneux. Un groupe de trois personne s’était même amusé à le rouer de coup de pieds. Mais il n’avait pas l’autorisation de son Maître pour se plaindre. Le Maître l’avait choisi, et il ne pouvait pas le décevoir. A force de patiences, il trouva une proie. Une jeune femme, l’âge de Raphaël, entra dans la ruelle. Elle avait des fils qui sortaient de sa poche jusque dans son oreille. Il avait oublié le nom de cet objet, mais peu importe. La Fille était distraite, ce qui laissa le temps au serviteur de la jauger. Elle avait des longs cheveux sombres  et légèrement bouclés qui arrivaient jusqu’au milieu du dos. Elle ne vit pas l’Elfe quand elle arriva à sa hauteur, et lorsqu’elle le dépassa, il sortit de l’ombre pour lui sauter dessus.

Il aurait préféré ne pas devoir tuer cette fille, ni une autre d’ailleurs. Mais il devait servir son Maître. Le Maître sera si heureux de voir que son Elfe préféré a accompli la lourde tâche qu’il lui a confiée. Il s’attendait à ce que la fille se débatte, qu’il soit contraint d’abîmer son corps en la frappant. Que nenni. A peine était t’il sorti de sa cachette que la jeune femme perçut un mouvement derrière elle et se retourna. En voyant Raphaêl, à moitié nu avec son pagne, et courant vers elle avec un air menaçant, elle fit instinctivement un pas de côté tout en reculant pour l’esquiver. cependant ses pieds se prirent dans une bouteille qui trainait par terre et elle tomba en arrière, sa tête heurtant le mur.

Finalement, Raphaël n’aura pas besoin de tuer. Il couru vers son sac pour récupérer de quoi ligoter sa captive ainsi que la bâillonner. Il s'empara également de l'objets que la femme avait dans les oreilles, ça garnira son nid.Il se rendit ensuite chez le Maître, croisant peu de personnes en chemin, mais personne ne lui bloqua la route. Les gens avaient peut-être trop peur pour agir, ils ne voulaient pas être mêlés à ça ? Peu importe. Il avait fait ce que le Maître lui avait ordonné. Il n’était pas resté à faire le plancton comme les deux autres Elfes incompétents.




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Dim 1 Déc - 10:02
Une fois que mon moldu de compagnie était sorti pour aller me chercher une petite bombe, je m’étais installé à nouveau dans le canapé, tout chaud, et j’avais fini par fermer les yeux un moment.
Je m’étais laissé aller à imaginer la fille que Raphaël allait me ramener… Je la voyais jeune, moins de vingt-cinq ans… brune, blonde ou rousse, cela m’importait peu… quant à sa couleur de peau… cela ne m’importait pas plus. Tant qu’elle ne ressemblait pas à un phoque, je pouvais très bien m’en contenter… et puis, à la réflexion, une jolie métisse aux cheveux crépus aurait été parfaite, très dépaysante, exotique…

Je ne savais pas depuis combien de temps il était parti, mais je rêvais de la jeune femme, peut-être même une toute jeune vierge, qui allait m’être servie… De là à faire un rêve érotique, il n’y avait qu’un pas, que je franchis sans le moindre scrupule, laissant mon corps se laisser aller, en toute simplicité. J’avais juste hâte de la voir, pour me la faire. Voilà où j’en étais.
Des pensées torrides m’envahissaient et il me sembla illusoire d’essayer d’y résister. Et si je prenais une douche pour me remettre les idées en place ?
Sitôt pensé, sitôt fait, je me déshabillai pour aller m’asperger d’eau dans la salle de bain, me couvrir de mousse, et faire ce que j’avais à faire, bien sûr, puisque c’était la raison première de ce besoin aquatique et que mon sucre d’orge avait bien besoin d’être traité avec la douceur nécessaire en pareils moments.

Je n’avais pas vraiment la notion du temps en tête et ce fut Hector qui, ayant terminé de sculpter l’hippocampe pour Elianor, vint me chercher dans la salle de bain, tandis que j’étais en train de m’essuyer. J’avais entendu son petit grelot, je n’aimais pas trop que des créatures entrent comme ça dans une pièce aussi intime, surtout quand je m’y trouvais complètement à poil, mais bon, là, c’était vraiment pour le principe de me prévenir de manière plutôt urgente.

« Lord Ombrage, Monsieur… Raphaël a fait une bêtise. Lord Ombrage, Monsieur, il faut que vous le punissiez.»

Après la tentative de mes elfes de tout à l’heure, je ne savais pas quoi penser, alors, je me dépêchais de me sécher, je passai une robe de chambre vert émeraude que je fermais par la ceinture nouée, et je quittai la salle de bain pour venir dans le salon où mon moldu de compagnie attendait fièrement auprès d’un sac de taille impressionnante où une tache rougeâtre s’était formée.

« Raphaelfe, qu’est-ce que c’est ?» lui demandai-je en désignant le sac. Je craignais déjà d’entendre sa réponse, à vrai dire, la tache rouge ne me disant rien de bon.

Mais il avait l’air si fier de lui que je redoutais vraiment de découvrir ce que contenait ce fameux gros sac. Comme cadeau suspect, c’était vraiment pas mal… je n’avais pas idée de ce que j’allais trouver là-dedans… enfin, si, mais cela ne me ravissait guère…

Je laissais le moldu de compagnie me présenter le sac et son contenu, gardant à l’esprit les mots d’Hector.
« On m’a dit que tu avais fait une bêtise, Raphaelfe… »

Bêtise… le mot pouvait couvrir tant de choses… je savais d’ores et déjà que si le contenu de ce sac était bien ce que je pensais, non seulement j’allais avoir du mal à réaliser mon désir apparu plus tôt dans l’après-midi, mais en plus, j’allais me retrouver avec un sacré fardeau sur les bras.

Un long frisson me parcourut l’échine lorsque je vis que la tache rouge s’était étendue, maculant désormais une partie du tapis du salon.


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Raphaël Millet
Raphaël Millet
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Lun 2 Déc - 17:32
Petit Elfe Deviendra Grand
«Saint Enfant, doux agneau»


Raphaël trottinait joyeusement en traînant son butin. Il était si heureux d’apporter son cadeau au Maître. La Lune éclairant son chemin, il se prit à chanter “Douce Nuit”.

«Saint enfant, doux agneau !
Qu'il est grand ! Qu'il est beau !
Entendez résonner les pipeaux
»

Sur ces vers, la jeune fille dut probablement penser que Raphaël était fou. Ou du moins, encore plus cinglé qu’elle ne le pensait déjà. Lorsque le serviteur s’arrêta pour se remémorer la suite de la chanson, elle en profita pour se relever et s’enfuir en sautant à pied joints tout en hurlant à travers son bâillon.

«MMMMHM MHHHM»

Bien que ses gestes soient maladroits à cause du choc qu’elle a reçu contre le mur, ainsi que le fait d’être ligoté, son instinct de survie était intact, la prisonnière fit de son mieux pour échapper à son kidnappeur. Raphaël soupira.

«Oh non, le Maître va pas être content si tu t’enfuis, tu dois venir voir le Maître.»

Raphaelfe ramassa une pierre qui trainait dans la rue et pourchassa sa victime pour lui frapper le crâne avec la pierre.

«Ce n’est pas bien de partir ! Raphaelfe a promis au Maître de ramener la fille, la fille va venir avec Raphaelfe !»

Plus il frappait et plus il sentait que la résistance de la pauvre femme faiblissait.

«Il faut dormir, quand tu vas te réveiller, tu verras le Maître. Moi pour dormir je pense à des choses. Quelques fois j’ai plaisir à fermer les yeux et à imaginer la vie d’un Bonhomme de Neige en été. Ferme les yeux, et imagine le Bonhomme de Neige mourir sous la chaleur du soleil. Oui, comme ça, c’est bien. Dors.»

Lorsque sa souffre-douleur ferma les Yeux pour la dernière fois de son existence, son meurtrier lâcha sa pierre couverte de sang. Il ne pouvait plus traîner la jeune fille dans la rue au bout d’une corde. Si elle se réveillait et essayait encore de partir, il devra encore l’endormir. Le plus simple était de la mettre dans le grand sac.

En arrivant au Manoir Ombrage, Raphaël fut accueilli par Hector. Ce dernier s’empressa d’aller chercher le Maître qui demanda des explications au Moldu qui était tout fier de sa prise.

«Le Maître a demandé à son Raphaelfe de ramener une fille. Et Raphaël a ramené la fille ! Raphaël est un bon Elfe, n’est-ce pas ?»

Le Garçon se sentait comme un adorable Lutin qui avait accompli sa tâche. Il attendait à être remercié par son maître.

«Le Maître veut-t’il une autre fille ? Raphaël sait faire maintenant, je peux la ramener plus vite que celle-ci. Raphaël peut emprunter des outils ?»


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Jeu 5 Déc - 19:26
Je ne savais pas trop où ce garçon avait appris à draguer les filles, mais comme je le voyais arriver avec un tel fardeau, je devais reconnaître que je me doutais un peu qu’il n’avait jamais adressé la paroles à une nana pour autre chose que ses trucs de moldu. C’était vraiment déplorable.
D’accord, je n’étais pas un ange, mais là, même moi je devais reconnaître que c’était malsain, et pourtant, je peux vous l’assurer, il m’en fallait beaucoup pour envisager de penser comme cela. Imaginez un peu… Je m’attendais à recevoir une pure beauté, à la peau sucrée comme du pain d’épice et au charme juvénile incomparable. Je me voyais déjà la chevaucher comme un renne et m’éclater avec elle…
Mais tout cela, c’était avant de constater que Raphaël Millet m’avait apporté un cadavre, rien de plus, rien de moins. L’imbécile ne savait même pas qu’il était à côté de la plaque… Bon sang, mais pourquoi les moldus étaient toujours aussi bêtes ? Tout était fait, semblait-il, pour que je pète les plombs.

Mes yeux se posèrent sur la fille. Le pire, c’était que oui, elle était vraiment jolie… le genre de petite jeunette adorable qui se serait fait une joie d’apprendre plein de choses avec moi… Au lieu de cela, une fille morte, sans la moindre possibilité d’en faire quoi que ce soit, mis à part revendre ses organes au marché noir.


« Non merci, Raphaël Millet, je n’ai pas besoin d’une autre fille morte. Je les préfère vivantes.» S’il se mettait à tuer toutes les jolies nanas qui existaient, j’allais finir par ne plus m’en sortir. Je n’avais pas d’animaux carnivores au manoir et je ne voyais pas beaucoup de possibilités différentes pour faire disparaître un corps. « Mets celle-ci dans la baignoire. »

Le moldu était le genre à chicaner sur les mots, alors je préférais confier la tâche suivante à Marianne, après tout, elle faisait toujours les choses très proprement. Quant à Hector, je savais que je pouvais aussi compter sur lui en toutes circonstances.

« Marianne, découpe ce cadavre et fais bouillir les morceaux. Ensuite, Hector, tu brûleras les affaires de cette fille et tu iras jeter les restes de son corps dans les bois, loin d’ici. Je ne veux aucune trace, nulle part.» Il allait bien y avoir quelques bestioles affamées qui seraient bien heureuses de pouvoir se repaître de viande cuite…

« Raphaël Millet, tu vas rejoindre ton nid et tu y resteras jusqu’à nouvel ordre. » Je n’avais pas très envie de gérer un moldu de maison incompétent, j’avais déjà assez à faire à surveiller la découpe de la viande et la destruction des preuves.
Heureusement que j’étais relativement habitué aux situations de crise. Je pouvais gérer beaucoup de choses tant que je gardais simplement mon sang froid et la tête sur les épaules. C’était une question d’habitude, du moins, en partie.
Et donc je vins dans la salle de bain, vérifier que Marianne agissait bien selon mes ordres. Je dus lui repréciser la taille des morceaux à faire, pour éviter qu’ils ne soient trop petits ou trop gros. Il fallait bien calibrer tout cela pour que les renards, les rats et les furets… Bon, je savais bien que les chats et les chiens errants passeraient sans doute par là aussi, mais cela ne me gênait pas, tant qu’il ne restait rien de cette pauvre fille…

Mais par la suite, il allait falloir que je fasse le dressage et l’éducation du jeune moldu. Je ne pouvais pas tolérer qu’il commette ce genre de bêtises. J’allais aussi devoir le punir, ça allait de soi, bien évidemment, mais il fallait avant tout que je réfléchisse à la meilleure façon d’en faire un parfait petit elfe. Bien sûr, il y avait toujours l’imperium, mais il était peut-être possible de trouver un autre moyen, plus amusant.

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Sam 7 Déc - 2:13
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«Oups… »


Le Maître n’avait pas besoin de filles mortes, il en avait besoin vivante. Ah…

«Oups… Mais, elle fait juste dodo non ? Raphaël a chanté pour qu’elle dorme. Oh oui oui oui, il a raconté que j’aimais imaginer des bonhomme de neige fondre pendant l’été.»

Si Lord Ombrage avait compris un traître mot que lui racontait son Moldu de compagnie, il ne laissa rien paraître. Il beugla ses ordres à ses serviteurs. Donnant des tâches précises à Hector et Marianne et consignant Raphaël à son nid. Le pauvre garçon se roula en boule sur sa paillasse crasseuse. Il sorti l’objet subtilisé à la jeune fille, et glissa les deux morceaux de plastique dans ses oreilles. Rien ne se produisit. Il ne comprit pas, il regardait le fil en cherchant un quelconque mécanisme. Il y avait bien des boutons, mais il ne se passa rien.

«Cassé ?»

Cassé. Le substitut d’elfe jeta l’objet inutilisable dans son nid, au milieu des autres détritus moldus. Le Maître était fâché à cause de lui. Raphaël avait déçu le Maître. Il lui causait du soucis. C’était un mauvais Elfe. La pauvre créature s’assied et remonta ses genoux à sa poitrine et les enlaça de ses bras avant de balancer d’avant en arrière. Un craquement montrant la terrible souplesse de pitoyable chose se fit entendre lorsqu’il plia ses jambes. Raphaelfe voulait bien faire. Le Maître a demandé à Raphaelfe de ramener une jolie fille. Alors Raphaelfe lui a ramené une jolie fille. Mais Comment Raphaelfe aurait pu savoir que la fille devait être vivante ? Le Maître il demande à Raphaelfe de ramener une fille avec un joli corps. Il ramène un joli corps de fille. Et puis, la ramener vivante, Raphaelfe aurait dû faire comment ? Les gens regardent bizarrement Raphaelfe quand il se promène dans la rue avec son pagne corail. Des gens l’ont même frappés juste parce qu’il existait.

Lord Ombrage s’était absenté pour vérifier que les deux autres elfes suivaient scrupuleusement ses instructions. Raphaël se dit que c’était le moment de se racheter en faisant une surprise à son Maître. Oh oui le Maître allait avoir une bonne surprise, le Maître serait content ! Il alla tirer une bière pour son Maître qu’il posa sur la table basse à côté du fauteuil préféré du Maître. Il avait pris soin de poser un dessous de verre pour ne pas abîmer le meuble. Il alla ensuite chercher le chandelier sur le buffet. Le Maître était un grand romantique, il allait sûrement apprécier ce geste de la part de son Elfe favori. Et le petit massage qu’il allait lui proposer ensuite allait finir de l’apaiser. Oh oui oui oui !

Armé de son bougeoir équipé de trois bougies. Raphaël était confronté à un problème : comment l’allumer. Tout se faisait magiquement dans cette demeure. Il n’y avait aucun outil pour allumer son flambeau. La seule option qui s’offrit au serviteur était d’allumer les bougie à l’aide des torches qui éclairaient la pièce. Elles étaient en hauteur, et l’esclave fut contraint de montrer sur une chaise pour enflammer ses cierges un à un grâce celle qui illuminait l’entrée. Alors qu’il était parvenu à toutes les allumer. L’une d’entre elle se détacha. Heureusement, Raphaël eut le réflexe de lâcher le chandelier afin de rattraper la bougie fugitive. Provoquant dans un gros bruit métallique la chute du bougeoir sur le tapis ensanglanté qui commença à prendre feu.

Ouf ! Un peu plus et la bougie tombait au sol ! Raphaelfe a encore eu de la chanc…

«Oups… »

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Mer 11 Déc - 19:39
Ce soir, je ne pouvais que comprendre, avec une douloureuse intensité, pourquoi on choisissait des elfes de maison comme esclaves et non des moldus. Ces derniers, en effet, n’étaient bons à rien et j’ajouterais même qu’ils étaient mauvais en tout, en plus d’être terriblement bêtes. Il suffisait d’écouter ce que disait Millet pour se rendre compte de sa profonde bêtise… j’avais juste envie de l’attacher quelque part et de le battre, avec des objets et à mains nues, juste en laissant libre cours au besoin de violence que je sentais grandir en moi.
En moi, il y avait une voix qui, comme un lutin malicieux me dictait de le punir, de lui exploser la tête à l’aide de coups divers et variés. J’aurais bien fait une guirlande avec ses os, ensuite, pour pouvoir revisiter la décoration de certaines pièces…

En attendant, je l’avais envoyé dans son nid crasseux. Je n’avais plus envie de le voir ni de l’entendre, qu’il disparaisse, c’était mon seul souhait en cet instant précis. Je n’aimais pas que l’on abîme de jolies filles et je n’aimais pas qu’on laisse sous-entendre que j’étais assez barge pour avoir envie de tringler un cadavre. Pour moi, ce double affront était la pire connerie qu’un pseudo-elfe pouvait me faire. Je ruminais ma vengeance, tandis que je regardais Marianne et Hector nettoyer les imbécilités de Raphaël. Heureusement qu’ils étaient là, ces deux elfes de maison, ils étaient compétents, eux, au moins. Bon, ils n’avaient pas un aussi beau petit cul que l’autre andouille, mais au moins, ils étaient efficaces, et c’était tout ce qu’on leur demandait.

Théoriquement, envoyer Raphaël dans son nid jusqu’à nouvel ordre aurait dû me permettre d’avoir la paix, au moins pour quelques minutes… mais ce fut ma chouette qui s’envola brusquement de son perchoir qui attira mon attention. Ce n’était pas dans les habitudes de Juliette de se comporter de la sorte et, à vrai dire, cela n’augurait rien de bon. J’eus un profond soupir avant d’aller dans le salon… où je découvris que le tapis était en feu…


« Qu’est-ce que… ???» Et merde ! c’était un tapis de collection qui était dans la famille d’Elianor depuis des générations. Il avait été acheté au Maroc par son arrière-grand-mère, il y avait au moins un siècle… Eli y tenait autant qu’à la vie de nos enfants.

Ce n’était pas la meilleure solution pour éviter de faire plus de dégâts, mais au moins cela limiterait la casse… Je pointais ma baguette vers les flammes :
« Aguamenti. »

Le jet d’eau continu qui jaillit de ma baguette vint asperger le tapis, tout entier, éteignant les flammes l’une après l’autre et imprégnant bien le tissu d’une eau dont il se serait bien passé. Mais je n’avais pas le choix et en pareilles circonstances, n’importe qui aurait agi de la même façon. Je posais les yeux sur ce nouveau carnage, puis sur le moldu.

« Ma femme ne va pas du tout apprécier ta petite surprise, elfe. » A mon ton de voix, il ne pouvait que percevoir l’énervement que je contenais. J’essayais de rester calme, mais il y avait des limites et j’avais juste envie d’étrangler le moldu. « Descends à la cave. Marianne va venir s’occuper de toi. »

Puisque Marianne avait terminé son travail de boucherie, je pus lui demander facilement d’aller attacher Raphaël dans la dernière cave, celle où se trouvaient quelques objets que ma femme préférait ne pas voir trainer dans notre chambre. Je confiais à l’elfe femelle la mission de surveiller l’autre andouille pendant que je me préparais.

Enfin, « me préparer »… c’était une façon de parler. J’allais dans la cuisine où je me servis un whisky pur feu que j’engloutis en une fraction de seconde, puis je reviens près du tapis. Les flammes en avaient noirci bien des zones… quand elles n’avaient pas dévoré le tissu, carrément. Quant aux taches de sang qui le maculaient encore, n’en parlons même pas…
A son retour, il était clair qu’Elianor allait me demander des explications et sans doute même péter un plomb… elle me dirait certainement de me débarrasser de mon jouet s’il n’était pas fichu de faire les choses convenablement et que cet animal continuait à ne faire que des conneries.

Je m’accroupis près du tapis, j’en relevai un coin, alourdi par l’eau et, en-dessous, je trouvai un reste de sucre d’orge collé. C’était sans doute encore une bêtise de l’autre corniaud. Franchement, je ne savais pas ce que j’allais faire…
Était-il seulement possible de faire réparer un tapis séculaire pour le remettre à neuf après autant de tracas ? Je ne pouvais pas cacher un tel désastre à ma femme, il fallait qu’elle soit au courant de ce qui s’était passé… Je ne pouvais pas compter sur sa mansuétude à l’égard du moldu, car, la connaissant, elle aurait juste envie de lui arracher les yeux et la langue, voire plus, évidemment, mais il fallait qu’elle sache.

La véritable question était la suivante : valait-il mieux que je lui apprenne la chose avant son retour ou une fois qu’elle serait face à moi… et face au fait accompli ? Je réfléchis un instant, puis je finis par opter pour la première option, la meilleure, me semblait-il.
Je pris un parchemin sur lequel j’expliquais, à mots couverts, la triste vérité : il y avait eu un accident… le tapis avait souffert, mais l’incendie n’avait pas eu le temps de se propager… j’allais me renseigner pour trouver un tapissier compétent pour restaurer au mieux le tapis du salon…

Une fois ma missive terminée, je roulais le parchemin, je le cachetais et je le confiais à Juliette, la chouette la plus serviable et la plus efficace que je connaissais, puisque c’était la mienne.


« Va porter ceci à Elianor, ma belle… » Je déposai un baiser sur la tête du rapace, puis je la laissai s’envoler.

Hector ne tarda pas à revenir, il me fit le compte rendu de sa mission d’essaimage de morceaux de viande en forêt, puis, comme je l’enjoignis de rejoindre Marianne dans la cave, il s’exécuta sans demander son reste.
Mes deux elfes ne pouvaient pas tuer Raphaël, mais ils pouvaient fort bien le maintenir en bas, le temps que j’arrive. Normalement, Marianne devait avoir attaché l’autre trou de balle, ce qui allait me donner une avance confortable pour la suite...

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Mar 17 Déc - 15:08
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«Il n’y a pas besoin d’encre»


Le Maître ne mit pas longtemps à venir voir ce qu’il se passait à l’entrée. Voyant le tapis enflammé, il eut le réflexe de faire jaillir de l’eau de sa baguette pour noyer les flammes, et le tapis avec. Lord Ombrage était contrarié. Très contrarié. Vraisemblablement il devait penser que la surprise que lui préparait son Elfe dévoué consistait à incendier son Manoir. Non, c’était un regrettable accident. Raphaël ne voulait pas nuir à son Maître. Raphaël voulait simplement mettre des paillettes dans la vie du Maître.

L’esclave allait répliquer mais le sorcier ne lui en laissa pas le temps. Il lui donna un ordre direct, celui d’aller dans la cave et d’attendre. Raphaelfe se tenait à un mètre de son Maître. Il le regarda. Il avait déjà pris l’initiative de contourner un ordre, le résultat en a été un tapis calciné. Il baissa donc les yeux en signe de soumission et se rendit à la cave, le pas lourd.

Il n’était qu’un incapable. Sa maladresse l’avait sérieusement mis dans le pétrin. Le Maître le détestait. Il allait le punir, il allait le libérer et il ne serait plus rien. C’était tellement injuste ! Il avait suivi rigoureusement les consignes du Maître ! Il n’aurait pas dû être puni la première fois. Il ne pouvait pas savoir que le Maître voulait la fille vivante. Et puis, à la base il essayait de la ramener vivante, mais cette idiote bougeait trop, il devait la calmer. Si le Maître voulait une jolie fille, c’était pour la contempler ! Quel intérêt à ce qu’elle courre partout ? Ou alors… Peut-être que ce n’était pas ça le problème. Mais plutôt la tâche de sang qu’il y avait sur le tapis ! D’ailleurs, le Maître s’était également fâché en voyant le tapis enflammé. Oui, le tapis devait être important pour le Maître.

Raphaël poussa un soupir de soulagement. Il n’avait pas vraiment commis d’impair au final. Le Maître était fâché parce que le tapis était taché, et il n’a pas pu apprécier le cadeau surprise de son dévoué serviteur car il était contrarié pour la brûlure du tapis. Marianne rejoint très rapidement le serviteur déchu. Elle était toute enjouée.

«Oh, Raphaël Millet a fait une grooooosse bêtise. Maître Ombrage n’est pas content du touuuuut.»

Elle parlait d’une voix chantante tandis qu’elle força son prisonnier à prendre place devant un bureau miteux. La chaise était pourvue de menottes pour immobiliser les chevilles de sa victime que Marianne referma sans aucune délicatesse. Elle demanda ensuite, toujours en chantonnant, si Raphaël était droitier ou Gaucher.

«J’écris de la main droite.»

Elle lui fit glisser la main gauche sur l’entrave en métal fixée sur le bureau. Hector apparu avec des parchemins vierges ainsi qu’une grande plume noire et très mince qu’il posa sur le bureau. Il allait devoir écrire ?

«Tu as oublié l’encrier Hector, tu as mal fait ton travail !»

Les deux Elfes se regardèrent avant de rire sournoisement.

«Ne t’en fais pas Raphaël Millet, il n’y a pas besoin d’encre. J’espère pour toi que tu as beaucoup d’inspiration et que tu aimes la poésie. Et le chant. Surtout le chant, tu vas beaucoup chanter Raphaël Millet !»

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Sam 4 Jan - 12:51
J’ignorais bien pourquoi, mais ce fichu moldu semblait chercher à m’attirer plus d’ennuis que ce qui était humainement supportable. En un mot, ce n’était vraiment pas un cadeau et j’aurais sans doute mieux fait de me casser une jambe le jour où j’ai eu l’idée de génie de faire de ce garçon un elfe de maison. Si j’avais pu demander au Père Noël d’arranger le coup, j’aurais préféré, mais vu les circonstances, j’étais bien forcé de me rabattre sur mes elfes de maison, toujours prêts et toujours prompts à me rendre service, surtout si cela impliquait de malmener mon Raphaelfe.

Toujours est-il, donc, que Marianne et Hector avaient accompagné le moldu dans la cave, comme je le leur avais demandé. Ils étaient censés le surveiller de près, histoire qu’il ne fasse plus de connerie… Cela me laissait un peu de temps pour réfléchir à la situation délicate dans laquelle je me trouvais par sa faute.
J’avais envoyé ma chouette porter un message à ma femme, mais je n’avais pas la moindre idée de comment j’allais bien pouvoir réparer les dégâts sur le tapis de famille… je savais déjà que les simples sorts qu’on utilisait pour rafistoler les bêtises des enfants quand ils étaient petits n’allaient pas suffire. Peut-être faudrait-il trouver un bon tapissier, capable de réparer tout cela…

Cela étant, je n’avais aucune idée de ce que Marianne et Hector avaient prévu de faire dans la cave, alors que je leur avais simplement demandé une surveillance du moldu… Quand je décidais de descendre, je constatai rapidement ce qui se passait, ce n’était pas bien compliqué…
Raphaelfe était attaché, ce qui, en soi, n’était pas pour me déplaire, mais les elfes avaient tout préparé pour le type de punition que ma détestable petite cousine adorait par-dessus tout. Elle n’avait jamais été très fine d’esprit ni très originale… Je ne savais même plus que j’avais cette plume ici.


« Ah, carrément… L’idée n’est pas mauvaise… » Je passai derrière le fauteuil sur lequel était attaché Raphaël. Hector lui avait parlé de faire de la poésie et du chant, ce qui pouvait s’avérer être une idée plutôt sympathique. Je posai les mains sur les épaules du moldu avant de lui dire : « D'accord, je sais qu'il n'y a pas de musique, et il ne neige pas, mais on peut se dire qu'on vit un moment unique. »

J’étais plutôt adepte du fouet, pour ce genre de situations, mais peut-être que le fait de graver quelque chose dans sa peau allait faire comprendre à Raphaël Millet qu’il valait mieux réfléchir par deux fois avant de prendre de malheureuses initiatives… Par après, pour renforcer un peu le message, j’aimais bien ajouter un peu de fraîcheur, en enfermant la personne dans de la neige, pour faire une sorte de bonhomme de neige ensanglanté. Il n’y avait rien à faire, le sang avait toujours eu quelque chose de très plaisant pour moi, j’avais toujours aimé le faire et le voir couler… Parfois, même, j’y goûtais, selon ma victime, évidemment. Mais tout ceci est une autre histoire…

Prenant place sur le fauteuil en cuir de dragon en face de Raphaël, de l’autre côté du bureau, je m’installais confortablement pour observer la scène et donner mes ordres.


« Ma femme ne sera pas contente du tout, elfe. Il faut que tu lui écrives un poème pour lui présenter tes excuses. Elianor adore les sonnets en alexandrins et les odes en octosyllabes à rimes plates. Sois original et ne lésine pas sur les figures de style. » De l’allégorie à la métonymie, ma chère et tendre avait un goût prononcé pour les textes recherchés, ceux dans lesquels l’auteur avait fait preuve d’une véritable quête de perfection.
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Mer 29 Jan - 13:40
PETIT ELFE DEVIENDRA GRAND
«Octosyllabe, c'est comme Octobre, le 10ème mois de l'année !»


Raphaaelfe s’attendait à une terrible punition corporelle. Il savait que le Maître était un expert dans son domaine. Le Maître excellait dans de nombreux domaines, mais torturer pour obtenir des informations, ou simplement pour le plaisir, était vraiment une activité qui prenait à coeur Lord Ombrage. Il avait déjà eu l’occasion de le voir à l’oeuvre, un soir où il avait bu un peu trop de bière. Il interrogeait un immonde Cracmol au sujet du Blood Circle ; la pauvre âme ne semblait visiblement n’avoir aucune information à ce sujet mais cela n’empêcha pas le Maître de continuer sa besogne. Le jeune Elfe avait pu constater de ses yeux le plaisir que prenait l’Oubliator renommé à malmener son jouet. Ses yeux brillaient, et tout son corps tremblait d’exaltation, sa voix même avait semblait être transformée par le plaisir que lui procurait la séance. Cette fois là, c’était l’une des rares fois où Lord Ombrage avait trop bu et qu’il n’était pas en pleine possession de ses moyens, ainsi après avoir fini de jouer, il acheva sa victime d’un seul rayon vert. Il confia à son elfe qu’il en avait marre de recycler ce jouet, il s’en procurerait un nouveau. Il avoua dans un rire qu’il avait déjà récupéré ,et effacé de la mémoire, les informations sur le Blood Circle que possédait ce sous-être et que, par conséquent, il ne pouvait rien lui révélé, puisqu’il avait oublié.

Quand Hector attacha le pauvre Raphaël, il avait vraiment craint le pire, surtout après ce qu’il avait vu et entendu quelques semaines plus tôt. Assister à une séance de torture peut être divertissant, mais la subir… Quelle ne fut pas sa surprise, mais surtout son soulagement quand il comprit qu’il devrait simplement copier des lignes. Ou plutôt… Écrire un poème pour Lady Ombrage. Oh ça allait s’annoncer compliqué, il n’était pas un Elfe très instruit… Sonnet ? Ode ? Il n’avait aucune idée de ce que c’était ! Alexandrin et Octosyllabe ? Alexandrin c’est connu, ce sont des vers à 12 syllabes, mais… Octosyllabe ? Mais oui ! Ça avait la même racine que OCTObre, le dixième mois de l’année, il devait donc alterner les vers de dix et douze syllabes ! Il s'apprêtait à écrire le nom de la Maîtresse de maison, en guise de titre lorsqu’il réalisa que…

«Je n’ai toujours pas d’encre pour écrire !
Ne te soucis pas de l’encre Raphaelfe, non non non, tu n’as pas besoin d’encre. Ecris ! Oui vas-y ! Ecris ! »

Écoutant les consignes de Marianne, le prisonnier écrivit en haut du parchemin le nom de la destinataire du futur poème : Elianor.
De l’encre rouge jaillit de la plume et le jeune homme put constater que le message s’inscrivit également sur sa main dans un léger picotement avant de s'effacer.

«Oh, très bon choix de Titre, il serait judicieux d’en faire plusieurs fois mention, histoire que le nom de la personne à qui tu as fait du tort ce soir soit bien… gravé. Un petit conseil, Elianor rime avec Or, bonne chance… »

Tandis que Hector ricanait, Raphaël se demandait ce qu’il pouvait bien écrire. Il ne pouvait pas décevoir le Maître, il fallait qu’il fasse de son mieux. Ça allait être difficile de faire l’éloge d’une personne qu’il n’avait encore jamais rencontré. Il devait faire ressortir l’amour et la passion que le maître devait ressentir pour sa compagne. L’elfe ferma les yeux et essaya d’imaginer ce que lui pourrait ressentir. Les traits d’une jeune fille rousse se dessinèrent dans son esprit. Il commença à écrire.


Citation :
Elianor


Je vis une passion cousue d'or
Depuis le tout premier jour de notre rencontre.
Elianor, ces tendres mots le montrent
Mon corps, mon coeur ne sont que pour Elianor.

Comme tout homme je fais des erreurs
Et si par malheur je devais en faire encore,
Elianor, punissez moi sur l'heure
Mais n'doutez pas de mon amour, Elianor

Je suis comme une boussole qui perd le nord
Quand je ne peux pas toucher ta peau douce.
Elianor, votre coiffure rousse
Me fait comme un feu de brousse, Ô Elianor !

Raphaël relisa cette ébauche de poème. Ce n’était qu’un début bien sûr, une sorte de brouillon. Il allait devoir rajouter des passages, mais il était plutôt fier de ce qu’il avait déjà écrit. Sa main droite le brûlait. Difficile de savoir si c’était parce que le mot “Elianor” avait été écrit plus souvent que les autres, ou si la plume ensorcelée avait décelée que c’était le mot qu’il fallait graver sur la main du jeune Elfe, mais le mot commençait à se former assez distinctement sur le dos de la main du pauvre scribe.

«Tu as déjà fini ?»

Raphaël répondit à l’elfe qu’il relisait ce qu’il avait déjà commencé et qu’il était particulièrement fier de sa prestation !

«Maître, vous voulez peut-être déjà lire ce qui a été écrit, histoire que vous me donniez un avis ?»

De sa main libre, il tendit le parchemin direction du Maître.


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Ven 31 Jan - 11:24
Si j’aimais torturer les gens ? La réponse était oui… Si j’aimais maltraiter les elfes de maison ? Je devais reconnaître que cela faisait parfois du bien d’avoir un tel exutoire, mais je n’en retirais pas le même plaisir qu’avec un humain. Peut-être parce que c’était plus agréable de réduire à néant un être ayant un statut minimal…
Alors, oui, effectivement, je n’avais pas beaucoup de mansuétude, ce n’était clairement pas un trait de mon caractère et je n’allais certainement pas changer, surtout à mon âge. Après tout, il serait fort dommage de modifier ce que j’étais, mes proches étaient depuis longtemps habitués à cela, il aurait été un peu déroutant pour tout mon entourage de me voir devenir un autre homme du jour au lendemain.

Il était évident pour moi que la situation était légèrement tendue. Ce nouvel elfe de maison n’était pas des plus compétents – c’était un fameux euphémisme, en réalité – et ses erreurs et ses bêtises méritaient amplement une punition physique exemplaire… Mais détruire un elfe de maison, cela revenait à me priver d’un serviteur, n’est-ce pas ? Alors, il était obligatoire de ne pas être trop sévère, malgré l’ampleur de sa connerie.
Et puisque mes elfes dévoués et compétents – eux ! – avaient préparé la cave pour une séance d’écriture, je m’étais dit qu’un poème pourrait certainement adoucir quelque peu la fureur à venir de ma chère et tendre épouse. Elianor avait un goût prononcé pour l’art, aussi, espérais-je que l’effort de ma petite créature amoindrirait l’ampleur des dégâts. Je pensais au tapis, évidemment, car pour ce qui était du cadavre, je n’en avais pas soufflé le moindre petit mot à ma femme, car, même si elle tolérait que je puisse aller voir ailleurs plus ou moins régulièrement, je savais bien qu’il valait mieux éviter de ramener des conquêtes chez nous. Je comprenais fort bien ce principe et je ne voulais pas que mes escapades sexuelles puissent nuire à ma famille ou à mon couple.

J’avais donc laissé mes fidèles elfes, Marianne et Hector, s’occuper du petit nouveau et l’installer correctement pour cette séance de production littéraire. Pour ma part, je préférais regarder, même si le spectacle était loin d’être le plus beau que j’avais eu l’occasion de voir dans toute mon existence. Mais, à voir l’elfe fermer les yeux pour se concentrer, j’eus comme une lueur d’espoir. Il allait enfin servir à quelque chose, ce satané petit être !
Son visage concentré, puis le rythme d’écriture, cela ne laissait planer aucun doute : Raphaelfe était inspiré. Peut-être était-ce sa destinée, au fond, d’être un elfe-scribe… peut-être que c’était là le domaine dans lequel il allait pouvoir se montrer plus ou moins utile… Je le voyais écrire avec l’ardeur d’un artiste en pleine période créative, et, somme toute, cela faisait plaisir à voir… Puis, après un moment, Raphaelfe me demanda mon avis sur son poème et je me levai pour prendre le parchemin.

Je ne dis pas un mot, je n’avais pas à remercier un elfe de faire son travail, après tout, cela aurait été aussi idiot que d’applaudir un prof à la fin de son cours ou faire une haie d’honneur à un convoi d’aurors… bref, c’eût été à la fois inutile et superfétatoire.
Mon regard parcourait les lignes du texte, comptant le nombre de pieds. J’ignorais si ce nouvel elfe savait compter, mais je ne voyais pas de rythme réel dans tout cela… la logique de la structure ne semblait guère être une compétence de Rapahelfe.
S’il s’était mis à ma place pour rédiger ce texte, certains passages étaient, certes possiblement bien ciblés, mais il en était un qui me fit serrer les dents. Qu’est-ce que c’était que cette histoire de coiffure rousse ?


« Elianor n’est pas rousse, Rapahelfe… » La froideur de ma voix démontrait bien que cela m’énervait. Cette dernière strophe m’horripilait, en réalité. « Si tu lui donnes ça, elle va penser que j’ai une maîtresse rousse ! » Ce qui, en soi, n’était pas tout à fait faux… restait à savoir si le terme « maîtresse » était le terme exact pour définir ma relation avec miss Tiberius. Le fait de coucher ensemble suffisait-il pour qu’elle puisse bénéficier de ce titre ? ou bien fallait-il qu’elle remplisse d’autres conditions que je n’avais pas forcément en tête ?

Je fus fortement tenté d’arracher ce parchemin. L’idée du poème m’avait semblé être un bon compromis pour que l’elfe présentât ses excuses à mon épouse, mais un texte aussi plein d’amour ne pouvait pas fonctionner pour cela.
« Et si tu confonds poème d’amour et poème d’excuse, je vais être obligé de te trouver une autre punition, Raphaelfe… »

Jamais il ne m’avait été aussi difficile de garder mon calme et mon sang froid. Je ne comprenais pas trop comment ma détestable petite cousine pouvait supporter de regarder quelqu’un se graver dans la peau les mots qu’il couchait sur le parchemin. Au début, d’accord, c’était assez amusant de voir la tête de Raphaelfe, surpris de sentir la peau de sa main subir ce traitement… mais pour ma part, je me laissais assez rapidement du spectacle.
Je lâchai le parchemin avec un certain dédain, avant de commencer à faire les cent pas. Il m’avait pourtant semble que mes consignes étaient claires. Si mon nouvel elfe ne savait même pas suivre quelque chose d’aussi simple, à quoi diable allait-il bien pouvoir me servir, par Salazar ?
J’aurais pu passer mes nerfs sur lui, bien sûr, à l’aide d’un couteau, ou d’un morceau de fer chauffé à blanc… mais c’était tout de même le plus mignon des elfes de maison que j’avais à ma disposition, il aurait été dommage de l’abîmer…
Que faire, alors ?


« Hector, ramène-moi du whisky pur feu.» Grâce à cela, j’aurais certainement des idées lumineuses, que dis-je, des idées de génie… L’alcool annihilait les diverses inhibitions que nous avions, alors, pourquoi pas… Et si j’en faisais boire suffisamment à Raphaelfe, peut-être que cela allait l’aider à délier son imagination et sa créativité.

Mon serviteur verdâtre revint donc avec une bonne bouteille de whisky. De l’Old Fire de douze ans d’âge. Ce n’était pas mon meilleur, mais il était assez gouleyant et la saveur subtile qui restait en bouche avait tendance à échauffer les esprits. C’était exactement ce qu’il nous fallait.
Hector avait été très rapide, mais il fallait dire, aussi, que nous étions déjà dans la cave, alors, quelques secondes lui avaient suffi. Quant au verre que je me servis, l’elfe y déposa directement les deux glaçons dont il savait que j’étais friand avec ce genre de boisson. Voilà comment se comportait un bon elfe de maison, il savait quoi faire, quand le faire et comment le faire.

Je remplis un deuxième verre, un long drink cette fois, pour le poser devant Raphaelfe.


« Bois ça, ça va libérer ta créativité. Je veux que ma femme comprenne que tu t’excuses et que tu ne recommenceras plus tes conneries. Et si le poème est trop difficile, tu n’as qu’à écrire une lettre, tant pis pour l’esthétique. » De toute façon, c’était déjà mal barré pour que ma douce Elianor ait un avis positif sur mon nouvel elfe, alors, tant qu’il était à peu près sincère dans ses propos, peu importait qu’il soit ou non artiste.

J’espérais tout de même pouvoir un jour lui trouver une utilité quelconque. Je ne voulais pas que Raphaelfe ne serve à rien d’autre qu’à exciter Marianne et Hector. Je voulais lui trouver quelque chose à faire, quelque chose qu’il ferait bien. Mais là encore, ce n’était pas gagné…

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Raphaël Millet
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PETIT ELFE DEVIENDRA GRAND
«Elianor...»


Raphaelfe, assis sur sa chaise, resta droit comme un piquet, fier comme un coq tandis que le Maître lisait son chef d’oeuvre. Bien sûr, le pauvre elfe se doutait que ces vers étaient loin d’être parfaits, mais il avait mis son âme et son coeur dans ses mots : comme un véritable poète ! Il s’était mis à la place de son Maître dans les mots, mais il avait transféré sa culpabilité et ses remord dans l’essence même du texte. Enfin… Il avait essayé, et il pensait avoir réussi. Il observa les réactions de son maître, s’attendant à voir un sourire radieux illuminer son visage. Oh oui oui oui ! Le Maître allait être content de ce poè…

«Elianor n’est pas rousse Raphaelfe» Oups…

Le ton froid du Maître était catégorique : il n’était pas content, pas content du tout. Raphaelfe avait mal fait, Raphaelfe était un mauvais elfe. Il ne savait pas contenter le maître, il était un incapable. Et bientôt le Maître ne voudrait plus de Raphaelfe, il allait le libérer pour toujours. Qui voudrait d’un elfe incapable ?

Il se fit ensuite blâmer sur le thème du poème.

«Mais… » Il ne prononça aucun mot de plus. Un bon elfe n’avait pas à se trouver d’excuses quand son Maître le sermonnait sans demander d’explications.

Il pensait qu’un poème pour quelqu’un était forcément une forme d’amour. C’est pour ça qu’il s’était mis à la place du Maître dans l’écriture. Le Maître lâcha le parchemin, comme s’il salissait ses mains. Marianne s’en empara pour le lire.

«Je vais recommencer Maître. J’avais mal compris vos consignes, je ferais mieux.»

Le Maître ne répondit pas, il ordonna à Hector de ramener du Whisky que ce dernier s’empressa de servir, agrémenté de deux glaçons. Lord Ombrage servit ensuite lui-même un deuxième verre qu’il posa devant Raphaelfe. Il lui imposa de boire pour stimuler son imagination. Le poème devait être sous forme d’excuse écrite par Raphaël.

«Et ne confonds plus Octosyllabe et Décasyllabe. octo vient de huit.»

Raphaël sentit que la remarque de Marianne était plus pour que le Maître le sermonne sur ce nouveau point que pour prévenir Raphaelfe de son erreur. Mais le Maître n’en fit rien, ce qui contraria Marianne qui se posta dans un coin, sans dire un mot.

Le prisonnier but le verre d’une traite. Le breuvage ne lui fit tout d’abord aucun effet, juste un arrière goût en bouche. Puis il se mit à tousser, sa gorge lui chauffait, son ventre le brûlait.

«C’est chaud ! »

Sur ces paroles pleine de sens, il recommença à se mettre à la tâche. Le Maître lui laissait une dernière chance. Une ultime chance, il ne devait pas décevoir le Maître. Il compta sur ces doigts les syllabes. Et commença à écrire. Il pensait avoir bien compris les consignes de Lord Ombrage : des mots d’excuses. Et grâce à Marianne il avait compris ce que signifiait octosyllabe.

Citation :
A Elianor, ma maîtresse.
Je me présente sous le nom de Raphaelfe
Et je vais tenter de vous raconter en bref
Toute l'Ampleur de ma détresse.

Elianor, pardonnez cette maladresse
Et n'invoquez pas votre fureur vengeresse.
J'ai commis un terrible accident,
J'aurais du être plus prudent.

Elianor, comprenez, mes intentions
N'étaient nullement de vous nuire,
Ni vous, ni le Maître si bon.
Épargnez moi, ne cherchez pas à me punir.

Elianor, je mérite de m'faire occire
Certes, mais je suis un Elfe très dévoué
Permettez moi vous le prouver
Avant de me faire rôtir.



Raphaël était un Elfe dévoué. La douleur qui le brûlait sur le dos de la main était tellement forte qu’au bout de quelque temps, il s’y habitua. Le nom de la Maîtresse était nettement gravée sur la main du scribe. C’était pour servir le Maître. S’il fallait souffrir et se saigner pour que le Maître soit heureux, alors l’Elfe était prêt à se vider jusqu’à la dernière goutte de sang.

Pour le Maître…




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Dim 22 Mar - 19:57
Devant la fierté du sous-être, j’avais eu, limite, envie de connaître le contenu de ce fameux poème… mais la déception avait été terrible et, très franchement, j’avais eu plus qu’envie de frapper ce pâle type, lui exploser le visage et faire sauter chacune de ses dents… Cela avait été mon envie immédiate… et puis, parce que je ne voulais pas trop abîmer mon jouet, j’étais parvenu à garder mon calme.
Alors, j’avais simplement parlé de la couleur des cheveux de mon aimée, parce que la rousseur n’était pas du tout la couleur d’Elianor et que je n’avais pas très envie qu’elle soit au courant des subtilités de ma relation avec une jolie jeune rouquine du nom de Poppy… Je ne voulais pas que mon épouse puisse être jalouse ou ne serait-ce qu’envisager de penser que ma relation avec miss Tiberius était plus que purement charnelle… Or, c’était pourtant le cas… mais ça, je me gardais bien de le lui dire…

Ce mugglelf était aussi incompétent qu’il en avait l’air, au final, et je me disais de plus en plus que j’avais fait là l’acquisition d’un véritable poids mort. J’aurais été bien en peine de le laisser continuer ses conneries dans le manoir, parce que j’imaginais bien qu’il aurait été tout à fait capable de démolir ma demeure en se montrant aussi maladroit qu’incompétent… et quand je parlais de ma demeure, je savais bien qu’il était sans doute aussi capable de créer un véritable capharnaüm dans ma vie, tout simplement.

Intérieurement, je bouillonnais. Même s’il recommençait, qu’est-ce qui me prouvait qu’il n’allait pas faire encore pire ? Je n’avais plus la patience d’attendre qu’il soit au point et qu’il soit enfin capable de faire des choses intéressantes… Pas forcément utiles, non, je n’en attendrais pas tant de Raphaelfe, mais je me retenais de ne pas le trucider sur place, parce que son sang aurait souillé le lieu et que je ne voulais pas de cela pour l’instant.
Jusqu’à présent, à la réflexion, ce sale moldu avait tout fait foirer, absolument tout. Et j’étais encore en train de lui donner une dernière chance… Enfin, Marianne se chargeait de lui, car pour ma part, j’avais grand besoin de me calmer avant de continuer et je ne voyais pas d’autre moyen pour le moment que celui d’un bon verre de whisky pur feu, avec deux glaçons… Hector, au moins, savait y faire et ne me décevait pas.

Raphaelfe reprenait donc sa rédaction, après avoir avalé un peu d’alcool, lui aussi. Il n’avait pas l’air en grande forme, suite à cela, mais il se lança dans sa rédaction poétique sans demander son reste. Je finis par avaler le reste de mon whisky et je regardais les mots se graver dans la peau du moldu, sur le dos de sa main…
Je me levai pour venir lire ce qu’il écrivait cette fois, parcourant son texte par-dessus son épaule. Et cette fois, à vrai dire, c’était moins nul et moins décevant que plus tôt. Même si je me demandais bien à quoi il était prêt pour se faire pardonner par ma femme…


« Voilà qui est bien mieux ! » Une goutte de sang perlait encore sur le dos de sa main et la couleur vermeille des lettres tracées sur le parchemin se devait de sécher encore un peu. Je ne prenais donc pas le texte tout de suite, pour éviter de faire couler cela et de faire des taches partout. Il n’aurait plus manqué que ça ! « Allons, lève-toi, Raphaelfe… »

Peut-être que je pouvais lui confier une tâche plus simple, en fait… comme récurer des chaudrons ou quelque chose comme ça… Je réfléchissais un peu à quelque chose où il ne risquerait pas de faire trop de dégâts… Peut-être le donjon, en fait…

« Il y a une pièce que j’aimerais que tu voies. J’y reçois parfois des… invités… Mais il faudrait la nettoyer correctement… » Traces de sang au sol et sur les murs, parfois même incrustées dans certains éléments du mobilier… sans parler d’autres fluides corporels qui laissaient des traces qu’Hector et Marianne n’avaient jusqu’ici pas réussi à ravoir.

« Si tu arrives à ravoir les taches incrustées, sans rien abîmer dans la pièce, tu auras peut-être l’occasion de te racheter pour ta bêtise… » Oui, peut-être. Car un tapis de collection, une pièce unique, cela ne se remplaçait pas, surtout quand il s’agissait d’un objet de famille…
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Ven 17 Avr - 4:04
petit Elfe deviendra Grand
«je peux vous aider maître ?»


L’être servile s’appliqua à la tâche qui lui était confiée. C’était fastidieux, il devait faire travailler sa créativité pour contenter le Maître. L’esclave faisait de son mieux, il voulait que Lord Ombrage soit satisfait de ses services. Et avec l’aide des conseils avisés de Marianne, l’Elfe de maison, il parvenait à écrire quelque chose qu’il jugeait de satisfaisant. Après bon, cela ne prouvait rien. Le texte d’avant aussi il pensait qu’il tenait la route, mais au final, il ne valait pas un clou. Ou plutôt il était hors sujet !

La main le brûlait. Quelle magnifique invention que cette plume. Nul besoin d’encre pour écrire, l’encre c’était lui. Il pouvait écrire autant qu’il le pouvait pour le maître sans avoir besoin de se réapprovisionner en encre. Le seul soucis aurait été le papier pour écrire. Si l’encre utilisée était quasi illimitée, les parchemins par contre, c’était une autre affaire. Une fois de plus, le Maître vint jeter un œil aux écrits de son serviteur, afin de s’assurer qu’il accomplissait correctement sa besogne. Il semblait satisfait, il complimenta même Raphaelfe qui gémissait de joie de voir que ses services convinrent au Maître.

Ce dernier lui ordonna de se lever ; il allait lui confier une nouvelle mission. L’elfe se tenait prêt à écouter les consignes qui allaient lui être données. Il suivit son Maître jusqu’à la fameuse salle qu’il devait lui montrer. La pièce en question était plutôt grande et dans un état de saleté déplorable. Lord Ombrage lui ordonna de nettoyer entièrement la pièce, même les tâches les plus incrustées. S’il y parvenait, alors il aurait l’occasion de se racheter auprès de la Maîtresse.

«Bien, c’est un honneur de servir le Maître. Il en sera fait selon votre désir.»

La pitoyable créature évalua plus en détail la pièce. Ça allait prendre du temps… La pièce était vraiment très sale, sans compter les différents atelier présents Il n’avait pas commencé, et il savait qu’il n’était pas prêt de finir. Il commença par nettoyer avec de l’eau et du savon toutes de la salle. L’elfe devrait s’y prendre en plusieurs fois, il fallait affaiblir la crasse petit à petit et y aller étape par étape. Savonner, frotter, laisser sécher, gratter, balayer. Et Recommencer. Savonner, frotter, laisser  sécher, gratter, balayer.  Et Recommencer. Encore et encore. Au début il s’y prenait un peu maladroitement, mais très rapidement, il s’y prit un peu plus méthodiquement. Il savonnait et frottait une partie de la pièce, et après avoir fini de frotter, pour laisser sécher, il s’attaquait à une autre partie. Quand la deuxième partie devait sécher il retournait sur la première partie pour gratter la crasse composée des différents liquides organiques séchés puis la balayer. Et ainsi de suite. Un travail acharné et interminable que le Mugglelf entreprit de son mieux pendant quelques jours. Le mot “Ellianor” formé sur sa main commençait à cicatriser lorsque le Maître se présenta de nouveau pour constater l’étendu des travaux. Aussitôt, Raphaël arrêta sa besogne et se présenta devant le Maître prêt à proposer ses services.

«Je peux vous aider, Maître ?»



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Ven 17 Avr - 20:32
C’était la première fois de ma vie que je devais m’occuper d’un moldu... et, à fortiori, d’un mugglelf. L’idée d’asservir cette partie de l’humanité avait quelque chose de très séduisant. Je me voyais très bien avoir plusieurs mugglelfs à mon service, je les aurais triés sur le volet, selon des critères esthétiques, sans doute, vu que certains moldus n’étaient pas dépourvus d’atouts physiques. Hommes ou femmes, certains représentants de ces êtres étaient même vraiment agréables à regarder, pour ne pas dire carrément bandants. Bref, tout le contraire de nos elfes de maison qui étaient toujours des sous-êtres vraiment répugnants et très laids... serviles et obéissants, certes, mais tellement moches...
Bon, le mugglelf que j’avais pour le moment n’était qu’un prototype, je ne l’avais pas choisi pour sa beauté ni pour ses compétences... c’était plutôt l’occasion de tester sur lui un projet qui me trottait dans la tête depuis quelque temps déjà...

La dernière fois, Raphaelfe avait donc composé un poème pour Elianor, afin de lui présenter ses excuses les plus sincères et le résultat final, sans être pour autant exceptionnel, n’était tout de même pas une œuvre trop atroce... J’avais donc fini par laisser les choses en l’état, pour éviter de poursuivre le massacre. Elianor ne méritait pas qu’un moldu se permette de faire de la bouse de dragon avec des histoires d’hommages et d’excuses. Mon épouse valait tellement mieux que cela... j’avais hâte de la retrouver, en fait, et je savais d’ores et déjà que le fait de me retrouver dans ses bras allait me faire un bien fou, à plusieurs niveaux... C’était fou comme ma femme pouvait parfois me manquer... autant je pouvais me conduire comme un véritable con en batifolant à gauche et à droite, autant je ne pouvais pas vivre sans elle. L’amour de toute une vie, c’était comme cela que je pouvais résumer ce que je ressentais pour elle. Elle était la seule et l’unique, celle pour qui j’étais prêt à tout, pour le meilleur et pour le pire… je le lui avais promis, après tout, et la destruction du tapis de collection n’allait pas me faire changer d’avis… J’espérais vraiment que ma tendre n’allait pas entrer dans une rage folle en apprenant cela… mais si c’était le cas, eh bien, je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour lui rendre le sourire – sourire qu’elle avait magnifique, d’ailleurs.

L’elfe ne se fit donc pas prier pour accepter la nouvelle tâche que je lui avais confiée, bien que ce ne soit clairement pas la chose la plus agréable à faire, au moins, il allait pouvoir se rendre utile. Le donjon me servait pour recevoir des victimes et des partenaires pour toutes sortes de séances. Autant dire que certains coins de la salle étaient dans un état quelque peu sale. Mais je me doutais bien qu’avec du courage, de l’huile de coude, un bon savon et de la bonne volonté, même un mugglelf peu compétent allait pouvoir récurer correctement cela et enlever les morceaux de peau, de cuir chevelu, les ongles arrachés, les taches de sang, de larmes, de salive, de sperme et de cyprine qu’il pouvait y avoir, selon les endroits de la salle, en fonction de l’utilité que j’avais eue de ces différents lieux.

Au bout de quelques jours, je vins voir où en était mon serviteur, pour vérifier qu’il s’acquittait correctement de la tâche que je lui avais confiée, et, en arrivant, je pus constater que mon donjon sado-maso n’avait jamais été aussi propre ; enfin, pas depuis le jour de son inauguration, en tout cas. L’elfe avait fait de son mieux, apparemment. Et je sortis un cookie de ma poche pour le féliciter, comme on le fait avec un brave animal qui vous ramène le bâton que vous venez de lui lancer.


« On dirait que ce n’est pas du mauvais travail, Raphaelfe… » Je passais un doigts sur la table destinée à écarteler des victimes, afin de vérifier la propreté du meuble. C’était excellent. Mais il me fallait être avare de compliments si je voulais que mon mugglelf continue à se montrer aussi volontaire et efficace. « Tu as trouvé le moyen de ravoir certaines taches bien incrustées, on dirait ! »

Je lui donnais donc le cookie aux pépites de chocolat. Sans savoir de quoi se composait exactement l’alimentation des moldus, je savais que ce genre de petits mets sucré pouvait faire son petit effet. Et les cookies de chez Honeydukes étaient les meilleurs que j’avais pu goûter de toute ma vie. En termes de dressage, il m’avait toujours semblé que les êtres que l’on dressait – qu’ils soient humains ou animaux – étaient sensibles aux sanctions et aux récompenses. Il n’était pas possible de mener à bien une session d’apprentissage de mugglelf sans lui apporter ce renforcement, positif ou négatif. Et je me voyais mal faire en sorte que tout ce projet ne s’effondre alors qu’il s’agissait de quelque chose qui me tenait vraiment à coeur.
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Raphaël Millet
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Lun 20 Avr - 2:09
petit Elfe deviendra grand
«hey raph, viens on fait des cookies ! »


Raphaelfe mettait du cœur à l’ouvrage, le Maître lui avait confié une tâche, que même Marianne et Hector n’étaient pas parvenu à accomplir et lui comptait bien réussir là où ils avaient échoué. Il resta enfermé pendant des jours à récurer la salle de fond en comble. Goûtant de temps à autres les saletés qu’il nettoyait pour pouvoir se nourrir. Sa détermination et son dévouement pour le Maître étaient sans limites : il devait nettoyer cette salle, alors la salle sera propre.

Le résultat n’était pas parfait, la salle était encore extrêmement sale, mais le résultat était plutôt concluant, par rapport à l’état de saleté initial. Raphaël était encore loin d’avoir terminé quand le Maître vint lui rendre visite, pour s’informer de l’avancée de la besogne de l’esclave. En entendant le bruit d’ouverture de la porte, l’elfe s’est empressé de se présenter devant l’encadrement de la porte, en signe de soumission, prêt à servir son Maître. Lord Ombrage fit le tour de la pièce, en félicitant la pauvre créature de la qualité de son travail. Il finit par sortir un biscuit de sa poche qu’il offrit à son serviteur.

«Merci Maître ! Vous êtes si bon avec moi.»

Raphaël s’empara de la friandise et croqua dedans avec faim. Cet aliment n’avait absolument rien à voir avec les immondices qu’il avait lécher ces derniers jours. le biscuit avait un fort goût sucré, avec une pointe de sel. L’elfe ferma les yeux pour savourer pleinement les saveurs de sa récompense.

«Hey Raph,viens on va faire des cookies pour manger à l’heure du thé ! Ça fera une surprise pour ma maman quand elle va rentrer.»

Qui était cet enfant qu’il voyait en fermant les yeux ?

«Trop cool, j’arrive !» s'entendit-il répondre. Sa voix était plus fluette, plus aiguë, plus… Enfantine.

Il suivit le gamin jusque dans la cuisine sans le vouloir, victime de sa vision.

«Allez faut qu’on casse des morceaux de chocolat pour en faire des pépites avant de faire la pâte à cookie ! »

Encore une fois, Raphaël s’entendit acquiescer et il se vit agir contre sa volonté. De temps à autre, il prenait du chocolat dans le bol des pépites que l’autre garçon avait concassé et il le fourrait dans la bouche en rigolant.

«Bah alors Sam, t’es trop lent j’en ai fait plus que toi !»

Samuel riait aussi. Puis ils mélangèrent le sucre, la farine, les oeufs et… Du sel ?

«Bah je sais pas, c’est dans la recette, il faut en mettre un peu. »

Ils malaxèrent la pâte à tour de rôles puis la disposa en petits boudins sur une plaque qu’ils mirent au four. Ils avaient de la pâte à cookie crue plein les doigts qu’ils nettoyèrent en léchant avec gourmandise et en riant.

«Bon il faut ranger tout ce bordel, sinon ma mère va nous engueuler.»

Il se vit commencer à aider à nettoyer la table en compagnie de son meilleur ami, tandis que l'odeur des cookies chaud emplissait ses narines.

Raphaël rouvrit les yeux ; fin du flashback. Il était de retour dans le Donjon Sado-Maso d’un sorcier cinglé qui l’avait réduit en esclavage. Il savait de quoi était capable l’homme en face de lui. Parce qu’il se souvenait de tout ce qu’il s’était passé depuis qu’il a été réduit en esclavage. Mais son esprit n’était plus asservi par l’emprise de ce faux-maître. Il était Raphaël Millet, et il n’était pas un Elfe de Maison. Il aurait dû jouer la comédie, il aurait dû continuer d’être servile jusqu’à trouver une opportunité. Mais quand on est une proie face à un prédateur, l’instinct agit avant tout forme de réflexion.

La première chose qu’il vit quand il rouvrit les yeux, c’était ce sorcier malfaisant qui arborait un sourire satisfait. Le jeune homme était terrorisé, il lâchait le reste du biscuit et recula instinctivement, trébuchant maladroitement et tombant à la renverse. Même au sol, il tenta de prendre de la distance avec ce monstre. Plus que la peur de ce que l’homme pouvait lui faire, il encaissait ce qu’il avait fait pour lui, croyant bien agir. Il repensa à la pauvre fille qu’il avait traquée dans la rue, et que les circonstances l’ont poussé à tuer. Cette fille qui avait des amis, une famille et peut-être une âme sœur qui tous attendaient d’avoir des nouvelles d’elle. Des nouvelles qu’ils n’auront plus jamais. Pauvre demoiselle disparue, et dont on ne retrouvera jamais les traces.

«La… Laissez moi partir !»

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Allez petit bonus pour les commères :



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Mar 21 Avr - 0:22

Moi qui avais cru bien faire en apportant un cookie aux pépites de chocolat à mon mugglelf, je ne pensais pas que j’allais si vite me rendre compte que c’était une erreur. Était-ce un effet du sucre ou du chocolat ? Sans doute le genre d’aliments à éviter dans pareilles situations… je saurais me souvenir de ce détail, évidemment. Ne jamais donner de nourriture sucrée à des moldus. J’ignorais que cela pouvait avoir un effet annihilant sur les propriétés de l’emprise du mugglelf. C’était bon à retenir.
Toutes ces histoires de renforcement positif et de récompenses pour un comportement à encourager… putain, j’allais avoir du mal à rectifier le tir et je ne savais pas encore trop comment faire pour tout reprendre depuis le début. Car, à la réflexion, j’avais tout de même la très désagréable impression que ce moldu était revenu au point de départ et que j’allais devoir tout recommencer son initiation et son dressage. Ce n’était pas gagné.

Le moldu reculait devant moi. Alors qu’il avait semblé jusqu’ici se sentir plutôt bien dans cet environnement. Il allait falloir que je lui fasse reprendre un peu de la potion qui lui donnait l’apparence d’un elfe de maison… Car sous son apparence de moldu, avec les lambeaux qui lui servaient de vêtements, il avait surtout l’air d’un malheureux moldu sans domicile fixe. Il ne termina même pas le cookie que je lui avais offert.
Je le vis reculer, trébucher et s’éloigner le plus possible. Et pourtant, il ne me semblait pas avoir manqué de tact avec lui. Que du contraire, d’ailleurs, ce n’était pas pour rien qu’Hector et Marianne ressentaient de la jalousie à son égard…


« Raphaelfe… Qu’est-ce que tu fais ? » Il voulait que je le laisse partir… il avait l’air paniqué et, sincèrement, il aurait presque pu me faire mal au cœur, tant il était misérable, là. Et je me sentais un peu mal avec l’idée que ce moldu puisse avoir aussi peur de moi alors que je n’avais franchement pas été cruel ni dur avec lui. J’avais même été plutôt sympathique, d’après ce que j’avais pu remarquer, en prenant un peu de recul par rapport à tout cela… « Tu ne veux pas partir… »

Allais-je devoir le soumettre à l’impérium ? C’était une possibilité à envisager… Et je sortis ma baguette sans le quitter du regard. « Ce serait dommage de perdre tout ce qu’on a construit ensemble, Raphaelfe… »

Ce qu’on avait construit… à la réflexion… pas grand-chose, mais j’aimais bien avoir un regard positif sur chaque expérience possible de la vie. Ce moldu était un cobaye, comme tant d’autres… mais je pensais bien que, d’une certaine façon, j’avais vraiment envie de mener à bien cette expérience et de faire de lui un bon mugglelf… Si cela fonctionnait, alors, je pourrais prouver qu’éradiquer l’espèce moldue n’était pas la manière la plus intelligente d’agir… Nous pourrions fort bien les utiliser autrement, en leur procurant des postes pouvant leur donner une bonne raison d’exister. Je ne voulais pas d’un massacre de moldus alors que cela pouvait servir de main d’œuvre et de pions sacrifiables par la suite. En y réfléchissant bien, après tout, il n’était pas nécessaire de mener un génocide moldu… nous étions à une époque où il existait d’autres solutions, bien plus intéressantes pour l’économie du monde et pour le bien-être des sorciers.

« Je ne peux pas te libérer, Raphelfe. Tu es le seul exemplaire existant… » Flatter l’égo des humains, cela pouvait souvent permettre de leur faire prendre conscience de leur importance, aussi minime soit-elle.
Je claquais des doigts pour appeler Hector et Marianne, mes fidèles serviteurs, toujours prêts à m’apporter leur concours et leur coup de main.


« Enchaînez-le. Au plafond. » Les poignets et les chevilles immobilisées par des entraves, le jeune homme n’allait pas pouvoir me fuir, ce qui m’arrangeait plutôt bien. De cette manière, aussi, je pouvais avoir accès à toutes les parties de son corps, ce qui pouvait s’avérer très utile pour ce que j’avais en tête.

Une fois leur besogne accomplie, les deux elfes de maison attendirent la suite de mes ordres, et je poursuivis donc :
« Préparez-moi les ustensiles spéciaux. Et n’oubliez rien. Je veux que tout soit parfait. »

Jamais Hector et Marianne ne m’avaient déçu. C’était de bons elfes de maison, toujours disposés à tout faire. Des exemples à suivre, en réalité. Et si mon mugglelf avait eu la bonne idée d’en prendre de la graine, il ne m’avait pas encore prouvé grand-chose à côté des deux créatures serviles.

« Vois-tu, Raphaelfe, il y a deux façons de faire avec les moldus comme toi… Certains sorciers préfèrent vous tuer directement. Mais j’ai bien d’autres projets en tête… et tu pourrais être le premier d’une longue série ! » Non, en effet, je n’avais jamais eu en tête de lui ôter la vie. Quel intérêt à cela, franchement ? Il ne fallait pas gaspiller, après tout… Et je vins passer doucement le bout de ma baguette sur le dos de sa main attachée, là où le prénom de mon épouse s’étalait en lettres encore bien rouges. « Tu n’es pas encore tout à fait au point, mais ma femme t’appréciera quand tu seras parfait. J’en suis sûr. »
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Raphaël Millet
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Ven 8 Mai - 7:08
Petit Elfe deviendra Grand  
«C'est le bien, qui fait mal »


Le Sorcier comprit rapidement que le moldu n’était plus sous son emprise. Il essaya tout d’abord de raisonner Raphaël avec des mots, pour le convaincre de continuer à le servir. Mais ce type était complètement cinglé ? Bien sûr que Raphaël voulait partir d’ici, le plus loin et le plus vite possible, mais la seule issue était derrière cet homme… Ce qu'ils avaient construit ensemble ? Ils n’avaient rien construits du tout ! Raphaël était simplement un esclave, il était encore plus insignifiant qu’un animal de compagnie au yeux du sorcier. Non… Il était hors de question qu’il serve à nouveau le “Maître”. Kidnapper des jeunes filles, récurer des salles souillées de sang et… d’autres extraits. Plus jamais il n’écrirait de Poèmes avec une plume magique qui puise son propre sang pour en faire de l’encre… Plutôt mourir. Lord Ombrage lui annonça qu’il ne pouvait pas le laisser partir, parce qu’il était le seul exemplaire existant. Exemplaire de quoi ? Il n’était pas un objet ! Et encore moins une pièce de collection ! Raphaël serra les poings, et se préparait à passer en force lorsque l’homme ordonna à ses Elfes de maîtriser le moldu. Ce dernier n’eut pas le temps de réagir ni de se débattre qu’il se retrouvait les poignets enchaînés au plafond et les chevilles immobilisées, jambes écartées. Le Maître des lieux ordonna ensuite à ce qu’on apporte les ustensiles spéciaux… Oh merde… Il était dans une salle de torture, il savait ce qui l’attendait ! Le sorcier lui expliqua ce qu’il attendait de lui en lui avouant explicitement qu’il ne le tuera pas.

«Non ! Tuez moi ! Jamais je ne vous servirai, sale…»

Ordure ? Cinglé ? Monstre ? Raphaël avait quelques difficultés à trouver l’insulte qui convenait le mieux. Et puis, ce type était capable de le prendre comme un compliment… Le Moldu n’était pas tout à fait au point d’après lui, mais il ne le sera jamais ! Quoi qu’il lui fasse, il fera la grève de la faim et de la soif s'il le fallait. Il faudra l’alimenter de force pour qu’il survive. Raphaël eut un petit rictus : il verra bien qui va servir l’autre au final ! Les deux Elfes revinrent dans son champ de vision, en poussant un énorme objet enveloppé d’un drap. Qu’est-ce que c’est ? Une guillotine, pour sectionner ses doigts  ? Non, le Mage souhaitait le voir à son service, qu’est-ce qu’il ferait avec avec un serviteur mutilé ? Alors quoi ?

«Raphaël Millet, il est temps de présenter ton nouvel ami… » Hector s’éloigna de nouveau tandis Marianne levait le voile pour révéler un immense miroir «Le miroir de l’Iorffe ! »

Hector refit sont apparition avec deux fouets, il en lança un au deuxième Elfe.

«Contrairement au miroir du Riséd qui te montre simplement ce que tu désires au plus profond de toi, le miroir de l’Iorffe te montre quelque chose de plus… Concret… Que vois tu Raphaelfe ?»

Raphaël oublia totalement de résister, et plongea son regard dans le miroir. Au début, il n’y vit que son reflet, puis lentement une autre silhouette à la chevelure rousse apparu. Artémis. Elle vint se coller à son reflet, elle se frottait à lui, puis se déshabilla. Qu’est ce que cela signifiait ? Le jeune homme voulu interroger Lord Ombrage du regard, mais les deux Elfes lui maintenaient désormais fermement la tête pour le forcer à regarder à nouveau le reflet. Quand étaient t-ils montés ici ?

«Regarde, et dis nous ce que tu vois… »

En regardant à nouveau le miroir, une nouvelle personne était présente dans le cadre. Samuel, son meilleur ami. Celui dont le souvenir avait brisé le sortilège de servitude du sorcier. Une étrange musique résonna dans la tête de Raphaël , lorsqu'il vit son reflet disparaître pour laisser place uniquement à ses colocataires complètement nus. Le reflet de Sam le regardait droit dans les yeux avant d'embrasser Artémis à pleine bouche. Raph s'exprima

«Mais d'où vient
L'émotion étrange
Qui me fascine
Autant qu'elle me dérange»




Les deux elfes se regardèrent, puis lâchèrent la tête du Moldu pour se mettre à danser à côté de lui, faisant claquer leur fouet au sol et en chantant en chœur

«C’est le bien… »«… qui fait mal»«… quand tu aimes… »«… tout à fait normal… »«… Ta haine prend le plaisir… »«… C’est si bon de souffrir… »

Les deux elfes se fouettèrent l’un l’autre tandis que le reflet des deux amis de Raphaël se donnaient l’un à l’autre sous le regard du pauvre mortel.

«… Succombe au Charme… »

Les deux esclaves se rapprochent du Moldu avant de scander :

«… Donne tes… » «… Larmes ! »

Le moldu était hypnotisé par la scène qui se déroulait dans le miroir. Le feu lui montait au visage tandis qu’une boule brûlante se formait dans la poitrine. Il serra les poings.

«Je ressens
De violentes pulsions
Le désir devient ma prison
À en perdre la raison»


Les reflets des deux amants se décomposèrent en poussière qui s’envola vers le ciel pour laisser place à un Raphaël plus âgé, toujours enchaîné, et couvert de cicatrices. Hector et Marianne firent la roue pour échanger leur place, tout en continuant leur pas de danse, et reprirent leur refrain.

«C’est le bien… »«… qui fait mal»«… quand tu aimes… »«… tout à fait banal… »«… Ta peine les délices… »«… passent par le supplices… »

Ils fouettèrent simultanément Raphaël sur chacune de ses épaules. Les entraves s'ouvrirent dans un cliquetis.

«… baisse les armes… »

Le garçon tomba à quatre pattes par terre, les deux elfes posèrent un doigt au niveau des yeux du jeune homme.

«… Donne tes… » «… Larmes ! »

Ils cueillirent chacun une larme sur leur doigt qu’ils jetèrent au sol avant de les labourer de coup de fouets. Raphaelfe resta ainsi, immobile et servile. Le rituel était terminé. Le moldu n’était plus, il était à nouveau le Mugglelf du Maître Ombrage et il allait lui vouer une existence de servitude, ou mourir en essayant. Il resta muet dans l'attente de son premier ordre.


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Sam 9 Mai - 21:16

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Petit elfe deviendra grand [ft. Raphaël]
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