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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Are you ready to do this ? ✘ Devon :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Alcyone Greengrass
Alcyone Greengrass
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Dim 3 Nov - 18:26


❝Are you ready to do this ?❞
Devon Leroy
Dans la chambre qu’elle avait réquisitionné depuis qu’elle habitait chez son frère, Alcyone observait ses vêtements dans son armoire. Bon… Qu’est-ce qu’elle devait porter pour ce genre d’évènement ? Ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait dans une soirée mondaine. Les Greengrass étaient les rois du paraitre et de ce genre d’évènement. Mais d’habitude, elle jouait à domicile. Et puis il y avait toujours quelqu’un qu’elle connaissait pour l’accompagner. Qu’elle connaissait et qui l’appréciait. Car Devon, elle le connaissait. Quant à la partie, apprécier, c’était une autre histoire. Cela avait toujours été ainsi entre eux. Depuis qu’elle le connaissait, il s’était montré exécrable et détestable. Et elle lui rendait bien. Voila qu’à présent, ils jouaient les couples. Parce que c’était un ami de Dimka. Que lui aussi avait besoin d’une couverture auprès de ses parents. Alors c’était tombé comme une évidence sur le moment. Sauf que jouer les amoureux avec quelqu’un qu’on déteste… c’est pas la chose la plus évidente à faire.

Alors voila l’Etoile en train de chercher une tenue pour une soirée mondaine chez le Leroy pour une présentation officielle à ses parents. Au dernier repas avec ses parents, la brune avait mentionné cette soirée. Elle avait vu dans leur regard. Une pointe de déception. Les Leroy n’étaient pas des Sang Pur mais ils étaient influents et riches. Alors ils n’avaient pu critiquer cette relation… Une pseudo célébrité, de l’argent, du pouvoir. Le trio parfait pour plaire à ses géniteurs. Le reste ? Le bien être de leur fille, son bonheur ? Du superficiel…

La main d’Alcyone attrapa un cintre sur lequel reposait une robe simple, noire. Des bretelles fines aux épaules et du tissu qui arrivait légèrement au dessus du genoux. Sobre et élégante. Cela ferait l’affaire. Une légère touche de maquillage, la brune laissa les ondulations de sa chevelure brune danser librement sur ses épaules. Une petite pochette pour y glisser sa baguette et ses papiers. Elle s’observa un instant dans le miroir. Theo n’avait pas bien compris cette histoire avec Devon et son regard alors qu’elle descendait pour partir lui faisait part de toutes ses interrogations. « Je t’expliquerai… » Dit-elle à son frère lui adressant un clin d’oeil avant de sortir et de transplanner. La chaleur de l’été l’enveloppa alors qu’elle se retrouvait devant un manoir en périphérie de Londres.


Ses prunelles claires balayèrent les lieux quelques secondes avant de se décider à avancer. Heureusement que ses parents n’étaient pas là, ils seraient capable d’annuler ses fiançailles avec Dimka pour la coller à Devon devant tant d’étalage d’argent. La demeure était riche, entretenue. Elle passa la porte, son palpitant s’embrasant doucement, l’inquiétude l’assaillant petit à petit. Elle active une poignée pour cogner à la porte et un homme, un majordome vu sa tenue, lui ouvrit rapidement. « Bienvenue au Manoir Leroy Mademoiselle. Mademoiselle… ? » Prise au dépourvu, la brune fit quelques pas du haut de ses escarpins pour pénétrer dans les lieux et répondit à l’homme. « Alcyone, Alcyone Greengrass. Je suis… la petite amie de Devon Leroy. » Le majordome la fixa quelques secondes comme si elle avait dit la pire idiotie au monde. D’accord Leroy était plus réputé pour sauter un nombre incalculables de nanas que pour se poser avec. S’il croyait qu’elle l’ignorait. Déjà que se déclarer petite amie de qui que ce soit la répugnait. Alors se proclamer comme telle du Leroy, elle avait dû prendre sur elle. Le majordome claqua des doigts et un elfe apparu quelques secondes après. Des elfes, des domestiques. Mais où elle était tombée ? « Suivez moi, je vous emmène » dit l’elfe se baissant en une révérence. La brune lui emboita le pas, le suivant à travers quelques couloirs. Loin du lieu des festivités si elle croyait le bruit ambiant qui s’éloignait. L’Elfe cogna deux fois à une porte « Maitre, votre amie est là » Alcyone eu un sourire devant la mention de ‘maitre’. Ridicule, pensa-t-elle. La porte s’ouvrit légèrement alors que l’elfe disparaissait dans un pop sonore. La brune poussa la porte du bout des doigts et appuya son épaule contre la chambranle. Son regard se posa sur Devon qui terminait de se préparer. Elle détourna ses prunelles observant un instant ce qui semblait être sa chambre lorsqu'il était plus jeune.. « Il y a aussi quelqu’un dans tes toilettes pour t’aider à t’essuyer ou ça tu arrives à le faire tout seul ? » Alcyone croisa les bras en l’observant. Elle laissait les hostilités mais si elle ne s’en chargeait pas, ce serait lui qui s’en occuperait.
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Mar 5 Nov - 13:23


A nos vœux sacrés, au lien qui nous tient

Au destin brisé, à l'amour éteint


Ah, il s’en était passé des choses depuis que Dee avait débarqué chez toi, ou plutôt, chez ta belle-famille, faisant au passage voler en éclat toutes les barrières que tu avais pu ériger entre ta vie de sorcier et ta vie de moldu. Elle avait pour sûr créé un beau chaos dans ton équilibre de vie précaire, en plus de foutre en l’air votre amitié. Car oui, c’était clairement sa faute si vous en étiez arrivés là tous les deux. C’était elle qui avait déboulé sans prévenir, elle qui avait fichu les pieds dans le plat, et encore elle qui refusait de t’adresser la parole depuis. Et ça te rendait dingue. T’étais franchement à court d’idées pour essayer de recoller les morceaux -à part muter en stalker.

Heureusement, pour ainsi dire, un nouvel évènement vint rapidement occuper toutes tes pensées, t’offrant une fabuleuse alternative à ton activité favorite ces temps-ci à savoir, broyer du noir parce que ta fichue meilleure amie avait le pire caractère sur terre. Ou presque. Il y avait bien une personne pire qu’elle : cette personne s’appelait Alcyone et était justement au coeur de tes préoccupations en ce moment.

Cet accord foireux, ce “pacte”, pour ainsi dire, tu ne pouvais pas exactement dire que tu l’avais subi puisqu’il servait également tes intérêts. Disons que tu l’avais fait en partie pour Dimka, ce substitut de petit frère que tu n’avais jamais eu, et en partie pour toi, pour essayer de recoller les morceaux brisés et piétinés par Deirdre auprès de ta famille. C’était ironique de voir tout le mal que tu te donnais pour des gens que tu méprisais majoritairement. Cela pouvait sembler être du temps et de l’énergie gâché pour beaucoup, mais c’était essentiel. D’ailleurs tu ne le faisais pas pour eux, tu le faisais pour toi. Rares étaient ceux qui pouvaient comprendre, et tu n’en laissais d’ailleurs que peu l’occasion aux gens. C’était plus simple de laisser les gens dans l’incompréhension.

Cette fête de famille était parfaite pour officialiser ta fausse relation avec Alcyone, sceller le pacte, et donner un peu de grain à moudre à ta famille de tordus. Tu pouvais déjà imaginer Phèdre rager, et ses trois harpies de filles blémir de jalousie. Il fallait dire qu’outre le fait que tu serais le centre de l’attention de votre père avec cette petite mascarade, tu connaissais la superficialité dévorante de tes demie-soeurs, et tu savais que t’afficher avec une femme de toute beauté comme Alcyone leur ferait les dents longues. Si ce n’était pas ton but principal dans la vie, ça restait un bonus appréciable.

Les préparatifs battaient leur plein dans le manoir familial, et tu t’étais enfermé dans ta chambre, bien décidé à retarder le plus possible le moment où tu devrais te mêler à ce bal des hypocrites où tu détestais près de 98% des invités. Il y avait bien une ou deux personnes qui trouvaient grâce à tes yeux, des amis de la famille un peu moins arrogants, un peu plus ouverts d’esprit, mais ils faisaient clairement office d’exception. Le pire, c’était sans doute que la personne avec qui tu allais passer le plus clair de ton temps aujourd’hui ne pouvait pas te voir en peinture...et réciproquement. Enfin, plus ou moins réciproquement. Tu n’exécrais pas Alcyone autant qu’elle vis à vis de toi, mais tu t’assurais certainement d’entretenir l’aversion qu’elle avait pour toi. Ca avait commencé par instinct de protection, ça s’était poursuivi comme un jeu. Aujourd’hui, c’était presque une habitude pour toi, comme se brosser les dents le matin ou un surnom ridicule un peu trop persistant qu’on balance sans même réfléchir.

Tu étais en train d’essayer de dompter ta chevelure infernale alors qu’un elfe de maison toqua à ta chambre pour te prévenir que ton “amie” était là. Ca ne pouvait être qu’elle. Tu reposas le gel sur ta table de nuit, au milieu de ton bordel d’objets moldus, avant d’aller ouvrir la porte.

- Combien de fois est-ce que j’ai dit de ne pas m’ap…

L’elfe disparut avant même que tu ne puisses finir ta phrase. Bordel. Au moins 200 fois, sans exagérer, tu avais du leur dire au moins 200 fois de ne pas t’appeler “maitre”. C’était d’un grotesque sans limite, et ça t’écorchait les oreilles à chaque fois. Mais les elfes de cette maison n’obéissait qu’à Phèdre et ton père, et tous deux avaient été clairs sur le sujet : les elfes devaient respect à la famille, et le respect passait, selon eux, par le titre. Foutue famille, foutues règles.

Tu levas tes yeux encore dépités sur Alcyone qui te dévisageait d’un air goguenard, comme à son habitude. Tu lui offris un sourire figé alors que tu retournais finir de te préparer. Tu sentis son regard se détourner de toi pour balayer ta chambre, raisonnablement bien rangée. Il fallait dire que tu y passais si peu de temps que la grande majorité de tes affaires restait dans ton appartement en plein coeur de Londres. Ici, il n’y avait que tes vieilles affaires d’adolescent et quelques nécessités moldues dont tu ne te séparais jamais, à savoir ton téléphone portable, ton ordinateur, ta console de jeux, et quelques affaires pour ta chouette, Chouette, et ton chien, Bounty. En dehors de ces effets, le reste n’était que vieilleries auxquelles tu ne tenais pas particulièrement mais que tu gardais pour éviter d’avoir à dormir dans une chambre vide et déprimante dès que tu passais dans l’coin.

Le commentaire d’Alcyone te tira de tes préparatifs, et tu te redressas un peu, passant tes mains sous l’eau pour les débarrasser du gel superflu.

- Oh… 10 secondes et déjà une blague sous la ceinture ? Mais tu es en forme Greengrass !

Techniquement, c’était en effet sous la ceinture, même si en l’occurrence c’était plutôt du mauvais côté de la ceinture, mais tout était bon pour la charrier. Absolument tout. Croisant les bras, tu esquissas un sourire railleur alors que tu renchérissais.

- Tu sais si c’est ta façon d’essayer de m’attirer dans ton lit, il y a d’autres façons de le faire…

Même si en vérité, il était aussi clair pour elle que pour toi que c’était absolument hors de question. Parce que Dimka. Parce que Alcy. Parce que moi. Gros, énorme, gigantesque nope sur le sujet, mais tu savais que c’était le genre de remarque pour la faire bondir, et rien que pour ça, ça en vallait le coup.

- Et si tu crois que je prends mon pied à avoir une armée de gens qui courent partout autour de moi, alors tu...

… me connais mal ?  Mais est-ce que tu n’avais pas tout fait dès votre première rencontre pour qu’elle ne sache rien de toi ? Evidemment qu’elle te connaissait mal. Ce n’était pas comme si tu t’étais acharné à la tenir éloignée de toi et de toute ta vie après tout… Comme si dès le début tu avais eu peur qu’elle voit clair en toi, qu’elle te comprenne un peu trop bien. Tu t’étais donné du mal pour qu’elle ait cette image pas très juste de toi, ce n’était pas pour laisser le masque se fissurer maintenant. Déjà que tu craignais que Dim en dise un peu trop sur ton sujet parfois… C’est que tu avais une réputation de salaud à tenir face à elle !

- Non, laisse tomber

Fut ta conclusion, accompagnée d’un sourire bref qui n’appelait pas à poursuivre la discussion.
Alors que tu attachais ta montre à ton poignet, tu laissas ton regard la parcourir brièvement. Elle s’était faite élégante, ça lui allait bien, mais tu ne comptais absolument pas laisser filtrer le moindre compliment. Ce n’était pas comme ça que ça marchait entre vous.

- Ravi de voir que tu as trouvé un attirail qui ne fasse pas trop tâche étant donné les circonstances

Ce fut dit avec ton habituel sourire moqueur, celui qui ne te quittait jamais en sa compagnie. Le changement était notable chez toi aussi : d’ordinaire, tu étais adepte des tenues plutôt décontractées, là, tu n’avais eu d’autre choix que celui de dégainer la chemise noire, le pantalon de la même couleur droit et bien ajusté, et le veston. Tu étais somme toute assez moderne en comparaison de la plupart des sorciers présents ce soir qui avaient tendance à préférer les tenues d’apparat d’époque. Pas question d’avoir l’air de sortir d’une autre époque sous prétexte que les sorciers n’avaient pas encore découvert les marques de luxe moldues qui étaient nettement plus classes.

J’ajustai encore le col de ma chemise qui avait cette fichue tendance à faire un faux plis, avant de faire les quelques pas qui me séparaient encore d’Alcy, lui tendant une main révérencieuse.

- Alors, prête pour la grande mascarade ?

Il ne manquait que les masques. Oh, minute : il ne manquait que SON masque. Le tien était déjà bien calé sur ton visage. Il l’était depuis près de 10 ans maintenant.

- Je sais que je te demande la lune, mais il va falloir se montrer aimable aujourd'hui

Une petite pique gratuite au passage. Il ne fallait surtout pas perdre les bonnes habitudes.


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Alcyone Greengrass
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Dim 10 Nov - 2:23


❝Are you ready to do this ?❞
Devon Leroy
Est-ce que cela était vraiment utile dans le fond ce stratagème ? Alcyone se demandait à quoi bon surtout si c’était pour supporter cette tête blonde mal lunée. Mal baisée ouais. Pour être aussi désagréable. La jeune femme se demandait encore comment Dimka pouvait l’apprécier. Et pourquoi ce type s’évertuait à lui montrer le pire de sa personnalité à chaque fois qu’ils avaient eu à se fréquenter. Il avait toujours été exécrable et lorsqu’il a quitté Poudlard bien avant elle, il ne lui avait absolument pas manqué… Il ne fallait pas s’étonner qu’Alcyone n’apprécie guère le jeune homme et lui rende la monnaie de sa pièce dès qu’ils se retrouvaient dans la même pièce. Pourtant aujourd’hui, ils allaient devoir jouer un rôle. Celui d’un couple aussi factice que l’amour qu’ils pouvaient se porter l’un à l’autre. Ils faudraient alors convaincre toutes les personnes qu’ils croiseront. Les convaincre qu’une merveilleuse idylle était née entre eux deux. Rien que d’y penser l’Etoile se disait que c’était voué à l’échec. Ils n’avaient rien en commun. Il était futile, superficiel. Devon était ce genre de type à faire attention à ce qu’il dégageait. Il aimait plaire, sauf à l’ancienne Serpentard. Devait-on aborder le sujet de son métier ? Non. Ils n’avaient rien en commun. Et alors que la brune prenait connaissance des lieux dans lesquels ils avaient grandi, elle se disait qu’il reflétait cet univers.

Pourtant Alcyone n’était pas à plaindre. L’élevage d’Occamys était lucratif et le métier de sa mère rapportait assez de gallions pour compléter le tout. Elle n’avait pas connu le manque et avait grandi dans ce genre de famille traditionnelle de sang pur. Les sortilèges n’étaient pas rares pour éduquer. Mais surtout, en dehors de son frère pour qui elle comptait, Alcyone semblait être un enfant non désiré. Une fille tout juste bonne à marier pour tisser des liens entre familles puissantes afin d’asseoir les Greengrass toujours un peu plus. Mais parcourant le manoir des Leroy, Alcyone comprenait qu’ils avaient de l’argent. Beaucoup d’argent. Et par la même occasion… elle comprenait bien mieux pourquoi ses parents n’avaient pas protesté davantage devant le sang-mêlé de son pseudo petit ami… Sa silhouette se dessina devant elle alors que la porte de sa chambre s’ouvrait suite au départ de l’elfe.

La brune leva les yeux au ciel alors qu’il disait que sa remarque était en dessous de la ceinture. Il voyait des allusions sexuelles de façon douteuse lui. Il faudrait peut-être s’inquiéter pour son état mental ? « Tes pratiques sont douteuses Leroy… » La Greengrass l’imitait alors, croisant les bras, se figeant devant lui avec un sourire en coin. « Les mannequins qui astiquent leur balai à longueur de journée, c’est pas pour moi, merci. » Il voulait du en dessous la ceinture ? Avec une remarque dénigrante en prime sur son travail ? Voila. C’était gratuit et offert avec le plus beau sourire de la brune. Au fond d’elle, elle commençait déjà à bouillir et à regretter sa présence ici. C’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Il ne termina pas la fin de sa phrase et les prunelles claires d’Alcyone se contentèrent de le fixer, alors qu'elle restait silencieuse. Il semblait soudainement ne plus apprécier que la brune ait une image de lui de petit gosse de riche. Lorsque son regard fila sur la tenue de la jeune femme, elle plissa légèrement les yeux. « Dommage que je ne puisse pas te retourner le compliment. Mais disons que pour une blonde, t’es pas trop mal. » A dire vrai, il était élégant dans cet assortiment de noir. Ils avaient visiblement tous les deux opté pour la sobriété. Ou la couleur du deuil…

Lorsque Devon lui tendit sa main, Alcyone sentit comme une oppression dans sa poitrine. Elle n’aimait pas ce jeu qu’ils étaient obligés d’afficher. Le seul à qui elle aurait voulu prendre la main, elle devait à présent le faire en cachette. Et elle avait bien compris qu’au moindre faux pas, ils seraient certainement démasqués, le frère de Dimka semblant veiller au grain. « Tu oublies que je suis une Greengrass, j’évolue dans cette mascarade depuis ma plus tendre enfance. » Elle attrapa finalement son assassine. Dimka lui avait retiré la bague de fiançailles que Grigori l’avait forcé à remettre. Il y avait peu de chance qu’ils se croisent ici. Porter ce bijou devant la famille de Leroy n’aurait pas été judicieux. L’Etoile emboita le pas de Devon revenant sur le chemin qu’elle avait parcouru quelques minutes plus tôt avec l’elfe. Ils s’arrêtèrent un instant dans le hall, juste avant le seuil des festivités. Un sourire moqueur étira les lippes de la brune alors qu’elle s’approchait pour murmurer à son oreille. « Une chose pourrait tout faire foirer. » Elle marqua une pause cherchant ses yeux. « Je suis trop bien pour toi, ils y croiront jamais. » Alcyone lâcha un léger rire. D’un point de vue extérieur, ils semblaient se faire des confidences et plaisanteries. Comme un couple lors de moments de complicité. C’est à cet instant que le majordome fit son apparition, ouvrant l’une des doubles portes.  « Monsieur Leroy Devon et sa petite amie, Mademoiselle Greengrass Alcyone. » Il se courba légèrement pour les laisser passer. Quelques regards se tournèrent vers eux. Un couple d’âge mur se montra très intéressé. L’homme avait quelques traits communs avec Devon. Par contre la femme et les trois filles qui l'entouraient, semblaient renfermées. Alcyone assura sa prise sur la main du Leroy mêlant ses doigts aux siens. Dans la tête de l’Etoile, trois coups s’étaient fait entendre. Telle une pièce de théâtre qui commençait. Elle entrait dans ce rôle qui était le sien ce soir. Amoureuse du Leroy. Elle lui aurait enfoncé les ongles dans la peau si elle l’avait pu. Un sourire détendu s’afficha sur ses traits, son regard se montra tendre alors qu’elle le regardait. L’homme suivit de son harem s’avançait vers eux. « Trouve moi à boire rapidement, je vais pas supporter ton contact plus longtemps sinon. » Murmura-t-elle son sourire accroché aux lèvres alors que le père de Devon arrivait vers eux.
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Lun 11 Nov - 0:13


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Tu ignoras royalement son commentaire sur tes pratiques douteuses, tu étais rompu à ce genre de remarques quand Alcyone était dans le coin, tu finissais par ne presque plus les entendre, encore moins quand tu avais autre chose en tête, et pas des moindres : la réaction de ta formidable famille lorsque tu leur présenterais ta “petite amie”.

- Moi les balais, toi les bijoux de famille… J’t’assure, tu as beau te moquer, on dirait bien que nos activités se ressemblent bien plus que tu n’le voudrais

Elle avait commencé avec les suggestions graveleuses, il ne fallait pas qu’elle s’étonne si tu surenchérissais. Surtout si elle te tendait des perches de ce genre. Manche à balais, perches… pas de doute, il y avait un thème, et un thème élégant. D’un côté, il valait mieux que vous vous envoyiez ce genre de fions dans la gueule quand vous étiez tous les deux dans ta chambre, ça pourrait faire sacrément tâche au milieu des invités. Heureusement pour toi, les blagues dégradantes sur ton boulot, tu en avais l’habitude. Ce n’était pas non plus comme s’il te tenait particulièrement à coeur, alors tu faisais le dos rond plutôt que de t’offusquer ou te vexer. C’était plus simple ainsi.

Sa répartie face à ton pseudo-compliment te tira un sourire : tu n’en attendais certainement pas moins de sa part. Prenant un air faussement attendri, tu adoptas un ton particulièrement minaudant qui tranchait avec ta voix habituellement grave et chaude.

- Haaaan. Trop mignonne ma chériiie.

Mais trêve de plaisanteries et de badineries, vous aviez un spectacle à donner, et si rester enfermés loin de toutes ces vipères était tentant, ce n’était malheureusement pas envisageable. Si déjà vous aviez fait ce pacte et ravalé votre fierté pour jouer vos rôles ce soir, ce n’était pas pour se dégonfler à la dernière minute sous prétexte que c’était désagréable. Ca faisait partie du plan. D’aucun disait qu’il fallait souffrir pour être beaux, vous, vous aviez choisi de souffrir pour être libres. Relativement libres, en tout cas. Tout était toujours relatif dans des familles comme les vôtres.

Tu venais de lui demander si elle était prête, et la voilà à te répondre qu’elle ne faisait que ça, la mascarade, depuis toujours. Tu levas un sourcil moqueur, mais ta voix était presque attendrie lorsque tu la taquinas d’un :

- Mm. Tu veux une médaille pour ta peine ?

Elle finit par te donner cette fameuse main, et tu refermas tes doigts dessus à contre coeur. C’était fou de voir toutes les significations qu’il pouvait y avoir derrière deux mains qui s’enlaçaient : une trahison, un amour, un arrangement, un soutien, une emprise. Ca voulait tout et rien dire à la fois. Mais honnêtement, même si c’était celle de ta pire ennemie que tu serrais aujourd’hui, tu étais juste content de pouvoir en serrer une pour affronter tous ces regards qui allaient te juger et, pour la plupart, tu le savais déjà, te mépriser.

Ensemble, vous rejoignirent le hall d’entrée, point de passage obligatoire pour tous les invités quels qu’ils soient. Tu étais littéralement tendu comme un string, tu sentais tous tes muscles raidis par l’anticipation et la nervosité qui t’agitaient. Tu étais tellement concentré par l’enfer qui t’attendait que tu ne remarquas pas Alcyone qui s’était rapprochée de toi pour venir te murmurer à l’oreille. Sérieux comme un prêtre, tu détournas tes yeux gris vaguement inquiets mais surtout interrogateurs vers elle. Et là, elle te sortit une connerie dont seule elle était capable, et tu ne pus retenir le rire qui s’échappa de ta poitrine, expulsant un peu de nervosité au passage. Alcyone pouvait être une garce, surtout avec toi d’ailleurs, mais ses moqueries étaient honnêtement plus que bienvenues dans l’immédiat. Tu avais besoin de ces petits piques rafraîchissantes pour ne pas céder à la panique.

- Ha. Quand tu verras mon père et sa harpie, tu comprendras que personne ne s’offusquera à ce niveau là.

Répondis-tu dans un sourire amer. Ton père était un homme banal et sans charme, Phèdre une beauté froide certes vieillissante, mais toujours remarquable et attirante pour bien des hommes. Toi, tu n’éprouvais que du dégoût lorsque tes yeux se posaient sur elle, mais tu devais être une exception. Tu connaissais même de jeunes hommes de ton age qui fantasmaient sur elle. Répugnant. Et si de ton côté, tu avais plutôt hérité des gènes de ta mère pour ce qui était du physique, tu savais aussi que tu avais un physique considéré comme “particulier”. Ca ne t’avait jamais vraiment empêché de séduire, cela dit, et c’était d’ailleurs pour cela que les moqueries sur ton physique ne t’atteignaient pas : tu n’en avais rien à faire de plaire à la totalité des femmes. Tu étais en vérité moins superficiel que la grande majorité des gens ne le pensait, mais tu trouvais très amusant qu’on se fourvoie à ton sujet. Être trop facile à cerner n’était jamais un bon plan.

Enfin, on annonça votre entrée, et votre petite gueguerre passa totalement au second plan alors que tu retenais mon souffle, oubliant presque de respirer, sentant tous les regards tomber sur vous. Tu essayas de ne pas trop te décomposer et heureusement pour toi, tu étais coutumier de cela. Tu étais à peu près certain que personne ne voyait ton état de désespoir intérieur, mais Alcyone devait sentir que tes doigts étaient rigides contre les siens. Elle en profita d’ailleurs pour entremêler vos doigts ensemble, que ce soit pour se donner de l’assurance ou parce que tu lui faisais mal à me crisper de la sorte. Quoique fus la raison, tu la laissas faire.

- Pour que tu attires l’attention et me fiches la honte parce que tu ne tiens pas l’alcool ? Certainement pas.

Répondis-tu, dents serrées, juste avant que ton père, sa harpie, et ses mini-harpies, ne se retrouvent plantés devant vous comme un troupeau de touristes curieux de voir deux spécimens rares dans un zoo. Bon sang c’que tu détestais cela. Tu serras les doigts d’Alcyone dans les tiens, essayant de rassembler ton courage.
Ton père t’accorda un rapide sourire dans lequel tu fus surpris de lire une forme de fierté, phénomène suffisamment rare pour être noté, avant qu’il ne se tourne vers Alcyone, posant une main chaleureuse, presque paternelle, sur le haut de son bras.

- Alcyone, c’est bien celà ? Je dois dire que je suis ravi de voir une personne de votre acabit au bras de mon fils.

C’était, tristement, la seule notion de compliment que ton père connaissait. Au fond de toi, tu songeas qu’il aurait pu faire bien pire. Son regard glissa à nouveau sur toi, et il hocha la tête d’un air à la fois approbateur et prudent, étrange mélange.

- Devon, je suis soulagé de voir que tu t’es rappelé d’où tu venais et qui étaient les tiens. Cela me semble bien plus raisonnable que la malheureuse que tu as ramenée au manoir la dernière fois

Il avait baissé la voix pour que seuls Phèdre, Alcyone et toi-même puissiez l’entendre. Ta main se serra dans un tic nerveu sur ta comparse de supercherie alors qu’il faisait allusion à Dee. Tu détestais le fait qu’il puisse la bafouer de la sorte, encore plus devant Phèdre et devant celle qui était censée être ta petite amie, mais tu savais que ta réponse, quelle qu’elle pourrait être, ne serait pas appropriée. Tu la ravalas donc au fond fond de tes entrailles, déglutissant et serrant la mâchoire. Tu choisis le silence, et le petit attroupement finit par s’éloigner, non sans que Phèdre ne lance un regard assassin à Alcyone au passage.

- Ok, t’avais raison. Alcool. Maintenant. Reste ici, je te ramène un verre.

Et c’était non négociable. Tu avais besoin d’air, et tu n’étais pas en état d’entendre une moquerie de la part de ta partenaire de crime, pas tout de suite en tout cas. Le buffet n’était pas loin, tu ne l’abandonnerais pas longtemps, juste assez pour te vider la tête, te blinder, et être prêt à recevoir autant de piques qu’elle jugerait nécessaire pour te faire payer cette mascarade imposée.

Le trajet entre Alcyone et le bar était court, mais suffisant pour que Phèdre t’intercepte,attrapant ton bras et le serrant au point de te faire mal. Tu te retins de grimacer, tu n’avais pas envie de lui faire se plaisir. Glissant sa bouche à ton oreille, elle ne perdit guère de temps avant de cracher son venin de vipère.

- Tu te crois sans doute malin à parader avec un bel ornement à ton bras, mais n’oublie pas qui tu es Devon : un imposteur, un petit batard perdu dans un monde qui n’est pas le sien. Au lieu de perdre notre temps à tous, je te suggère de raccompagner ta traînée jusqu’à la porte et de cesser cette mascarade

Reculant ton visage loin du sien, tu plissas les yeux, regrettant que le concept de “yeux revolvers” ne soit pas une réalité. Ce que tu aurais voulu pouvoir l’achever d’un simple regard assassin.

- Désolé, je crois que ma ‘traînée’ n’aimerait pas partir sans au moins avoir goûté au buffet. Il faudra attendre un peu avant de la raccompagner

Tu dégageas ton bras d’un geste un peu brusque qui la surprit d’ailleurs. Elevant un peu la voix, tu ajoutas dans un sourire mauvais.

- Et je vous conseille de ne pas vous approcher d’elle. Nos invités risqueraient de se laisser aller à quelques comparaisons en vous voyant côte à côté et… malheureusement je crains que sa beauté ne vous fasse de l’ombre

Tu avais réagi par pur instinct : Alcy n’était pas ton amie, loin de là, mais tu étais le seul à pouvoir l’insulter à volonté ici ce soir, tu n’allais certainement pas laisser Phèdre se le permettre. Tu avais par conséquent attaqué un terrain que tu connaissais fragile chez elle : le physique. Car si les remarques sur ton apparence ne t’éraflaient même pas, tu savais à quel point cela l’obsédait, et à quel point cela pouvait la blesser. Elle se retrouva d’ailleurs bouche bée et sans aucune répartie, juste assez longtemps pour que tu puisses t’échapper. Tu passas au buffet récupérer un verre de champagne pour Alcyone, un verre de whisky un peu trop rempli par rapport aux standards, une assiette de mignardises salées, et tu vins te réfugier auprès des railleries familières et presque rassurantes de ta belle complice. Après cette entrevue avec Phèdre, tu étais prêt à encaisser n’importe quelles vacheries de la brunette. Lui tendant son verre, tu posas l’assiette sur une des petites tables hautes installées là pour l’occasion.

- Si t’as des railleries à sortir, c’est le moment Greengrass, je serai trop occupé à m’empiffrer de nourriture dans 3, 2, 1…

Et hop, un mini-sandwich dans ta bouche.
Bon, au moins la bouffe était bonne. Le whisky aussi. Un peu corsé, ton père avait du sortir le vieux millenium pour l’occasion, mais c’était ce dont tu avais besoin alors...


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Alcyone Greengrass
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Lorsqu’il fit une remarque sur leur métier respectif, Alcyone soupira, agacée. Elle avait une telle estime dans la valeur de son travail que la comparaison la vexait. Et si pour le moment elle n’était qu’une employée, elle ne manquait pas d’ambition et travaillait d’arrache pied pour créer ses propres bijoux et developper son activité. Pour le moment, elle n’avait pas suffisamment d’argent mais cela viendrait. Et plus mourir que de demander à ses parents quoi que ce soit. Elle y parviendrait seule et sans l’aider de personne. Ou presque vu que sans Théo, elle serait certainement à la rue…

Finalement, se retrouver un peu avant le grand saut, c’était pas plus mal. Ils pouvaient se chauffer avec deux ou trois piques histoire de se défouler avant de se lancer dans cette complète mascarade. Et elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel alors qu’il prenait une voix plus aiguë pour lui répondre. Pourtant dans le fond, elle aurait presque souri, amusée. Il n’était pas rare qu’Alcyone trouve le sens de la répartie du blond assez surprenante. Démontrant que dans le fond, il n’était pas aussi idiot qu’elle pouvait le penser. Mais être en permanence la cible de ces piques n’avaient pas donner envie à la brune de creuser davantage. Elle l’avait rangé dans la catégorie ‘gros cons’ et avait refermé le dossier depuis des années. Sans chercher à comprendre pourquoi Dimka l’appréciait autant.

Alors qu’elle attrapait sa main pour aller vous jeter dans la gueule du loup, il lui demanda si elle voulait une médaille. « Pour ça non, je le subis sans l’avoir choisi. Par contre pour te supporter toi sciemment, je pense que j’en mérite une. » Ses doigts serrèrent doucement leur emprise, représentant symboliquement ce pacte scellé entre eux et sa mise en place. L’oppression dans sa poitrine ne semblait pas vouloir se faire la malle. Au point qu’elle préférait faire de nouvelles joutes verbales avec Devon pour penser à autre chose. Cet univers, c’était le leur. Visiblement sa famille était en quête de pureté, d’image. La sienne n’était pas en reste. Etre obligé d’user de ce genre de stratagème pour cette pseudo liberté la rendait malade. Grigori lui avait rappelé il y a peu que cette indépendance n’était qu’une fragile illusion et qu’elle était toujours sous le joug des Dimitrov et de ses propres parents. Comment s’en sortiraient-ils ? Devon serait bien obligé un jour de dire à ses parents qu’ils n’étaient plus ensemble. Alcyone n’avait aucune envie de remplacer Dimka. Et Dimka… il était tout aussi coincé. Pourtant la brune n’avait pas envie de se soumettre à toutes ses lubies même si elle aimait Dimka. Elle n’avait pas envie de se retrouver fiancée à lui alors qu’ils ne l’avaient même pas décidé eux même… Pourtant c’était bel et bien la triste réalité.

Cette tension, elle n’était pas la seule à la vivre. C’était peut-être même pire pour lui. C’était son univers. Sa famille. Sa prison. Pour jouer un tel rôle devant eux, ils ne devaient être guère mieux que les Dimitrov ou les Greengrass. La remarque qu’elle lui fit juste avant d’entrer en scène sembla le dérider légèrement. A sa réponse, elle hocha silencieusement la tête. Elle n’avait pas vraiment le temps de répondre, déjà ils étaient annoncés et les regards se tournaient vers eux. Elle avait néanmoins retenu une chose. Aux yeux de leur famille, lui comme elle, ils ne valaient pas grand chose. Quand elle lui demanda de l’alcool et que sa réponse fusa, la brune prit sur elle pour ne pas le fusiller du regard. « Je tiens l’alcool et sûrement mieux que toi Leroy. » Elle s’avançait peut-être un peu trop là. Mais elle aimait s’amuser et boire en soirée ou à toute occasion faisant parti de ses amusements.

La pression monta alors que le père de Devon arrivait vers eux avec sa compagne et ce qui semblaient être ses filles. Lorsque le patriarche prit la parole, elle retint une remarque quelconque au sujet de son acabit… Surtout vu les paroles qui suivirent. Un sourire étira les lèvres d’Alcyone et elle se pencha légèrement vers Devon, son épaule venant rencontrer la sienne en un geste qui se voulait affectueux. « Enchantée Monsieur Leroy. Devon représente fièrement sa famille. Mes parents l’apprécient beaucoup. » Oui il ne les avait même pas rencontré. Mais ça le père Leroy n’était pas censé être au courant. Et puis la remarque n’avait pas plu à Alcyone. Autant mettre un peu en valeur cette blonde qui se dessèche dans cette famille. Surtout lorsqu’elle voyait le regard acéré de sa belle mère et de ses filles. Bien visiblement, l’Etoile ne venait pas de se faire une amie.

Alors que ce beau monde s’éloignait, en l’espace de quelques minutes, la brune se retrouva seule au milieu de ces inconnus. A défaut de crisper ses doigts autour de ceux de Devon, elle s’agrippa sa pochette dans laquelle se trouvait sa baguette. Une silhouette s’approcha d’elle, l’une des filles qui accompagnait la belle mère de Devon. Alcyone lui adressa un sourire qui se voulait aimable mais la jeune femme semblait grimacer en permanence tant elle avait l’air aimable. « Tu sors vraiment avec… Lui ? » Le ‘lui’ était presque craché. Avec une animosité qui troubla l’Etoile plus qu’elle ne l’aurait voulu. Elle n’était pas venue pour s’attendrir sur la vie de Devon. Chacun sa merde après tout. Alcyone hocha simplement de la tête. « Je vois pas ce que tu lui trouves. » Oui, il était où d’ailleurs. Cette conversation était invraisemblable. Alcyone se pencha vers la jeune fille sur le ton de la confidence. « Il est charmant. Et très doué au lit. Un vrai coup de foudre sous tous les aspects de notre relation ! » Celle qui semblait être l’ainée du trio se mit à rougir et regarda par dessus l’épaule d’Alcyone et s’éloigna en vitesse. La Greengrass se tourna et aperçu la silhouette de Devon. En cet instant, sa présence était presque rassurante.

Elle attrapa le verre qu’il lui tendit. Pour toute réponse, elle répliqua : « Il va m’en falloir plus d’un. » Elle attrapait à son tour une mignardise tout en observant autour d’elle. Une légère musique faisait guise d’ambiance, quelques couples dansaient un peu plus loin sur ces airs traditionnels. Qu’est-ce qu’elle pouvait détester ce genre de soirée mondaine. « Ta demie-soeur doit être encore vierge, je l’ai traumatisée je crois… » Elle portait finalement sa coupe à ses lèvres et en but une gorgée se délectant de la fraicheur du champagne et des bulles venant courir sur sa langue. Le père de Devon venait de rejoindre la piste avec sa compagne et lançait un regard appuyé vers eux. « Je refuse. J’ai pas assez bu pour ça. » murmura-t-elle à l’attention de Devon. Elle reprit une gorgée dans la foulée. Fumer une clope ça serait mieux. Boire et fumer. Oui c’était un bon plan. Mais pas admis dans ce genre de soirée.
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Dim 17 Nov - 13:59


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Après votre courte séparation, tout de même marquée par vos faces à faces respectifs avec Phèdre la vipère et Amaranthe la harpie, tu rejoignis Alcy avec une offrande sous la forme d’une flute de champagne histoire de l’aider à supporter cet environnement hostile. Mademoiselle trouva tout de même le moyen de manifester son insatisfaction quant à la quantité reçue.

- Fais gaffe, c’est le début de la décadence là….

Fis-tu remarquer dans un haussement de sourcil et un sourire goguenard. En attendant, vous en étiez tous les deux à faire un raid sur les petits fours. Franchement, tu crevais la dalle, et puis tu te disais que ça servirait un peu à éponger le whisky que tu étais en train de te descendre vitesse grand V. Et tu savais les effets que ce type d’alcool fort avait sur toi, alors autant se prémunir un peu…
Alcyone te tira de tes pensées en faisant un commentaire sur ta demie-soeur, Amaranthe, sans doute, et l’association de tous ces mots dans la même phrase te tira un froncement de sourcils.

- Demie-soeur, vierge, traumatisée dans la même phrase… tu veux que j’fasse des cauchemars ?

Y avait des associations d’idées à ne pas faire, et mixer Phèdre ou ses filles avec des notions d’ordre sexuelles, ce n’était VRAIMENT pas quelque chose que tu voulais imposer à ton cerveau. Déjà que t’avais failli faire des cauchemars en te lançant dans cet échange épistolaire complètement burlesque avec l’amant de Phèdre… Tu allais finir définitivement traumatisé si tu continuais dans cette voie.

Tu étais en train de grimacer en essayant de chasser les scènes horribles de ta tête lorsque Alcy te ramena une nouvelle fois sur terre avec son commentaire que tu ne compris pas immédiatement. Tu balayas d’un regard perdu la pièce pour essayer de comprendre à quoi elle faisait allusion, et tes yeux clairs finirent par tomber sur ton père, dansant avec le suppôt de satan qui lui faisait office de femme, et te jetant accessoirement des coups d’oeil appuyés pour te faire passer le message extrêmement subtile de ramener vos gambettes sur la piste de danse.

- Ha. Tu peux oublier. Je serai JAMAIS assez bourré pour ça

Répondis-tu dans un petit rire amer. La danse et toi, ça faisait deux de manière générale, mais ça faisait carrément quarante quand il s’agissait de danser dans un tel contexte. Les bals pompeux, ça pouvait sembler étrange pour des gens qui te connaissaient peu, comme Alcyone, mais c’était très loin d’être ton truc.
Alors que ton père réitérait son appel silencieux sur la piste de danse, tu pointas de la main la cheville de ta compagne avant de faire plus ou moins discrètement une croix avec tes mains, comme pour lui signaler que la belle était blessée et ne pouvait MALHEUREUSEMENT pas danser. QUEL DOMMAGE, vraiment. Il sembla comprendre et accepter avec déception cette information, car il détourna totalement son attention de vous. Tu lâchas un soupir de soulagement. Un sujet casse-souaffle de moins à gérer. Restaient… environs 50 autres sujets pénibles. C’était fou ce que ce genre de soirées pouvait t’épuiser. Tu te sentais comme un aigle dans un marécage : empétré, à essayer de te tirer de là en vain et ce malgré l’énergie déployée. Tu allais avoir besoin d’aide.

- Attends, j’ai une idée. Suis moi.

Déclaras-tu soudainement. Sans trop lui laisser le choix, tu glissas tes doigts dans ceux d’Alcyone, liant à nouveau vos mains, et tu l’entraînas à ta suite. Tu vous entraînas hors de la grande salle de réception, repassant par le hall d’entrée pour venir trouver une porte peu mise en évidence qui menait vers l’arrière-salle où, tu le savais, les elfes et le majordome gardaient toutes les réserves pour réalimenter le buffet au besoin.L’avantage d’être une fouine irrespectueuse dans ton genre, c’était que tu ne respectais que rarement les limites imposées par Phèdre, qui voulait que certaines parties du manoir ne soient fréquentées que par le personnel.

La salle était vide, la plupart des elfes étant occupés à s’affairer en cuisine ou directement dans la salle de réception, avec les invités. Sans trop hésiter, tu t’emparas d’un magnum de champagne encore non entamé ainsi que d’une vieille bouteille de scotch qui, tu le savais, venait de la collection personnelle de ton père.
Tu tendis la magnum à Alcyone, gardant l’autre pour toi.

- Tiens, cadeau. J’espère que ça saura satisfaire la soif de madame.

Déclaras-tu dans un sourire moqueur, avec une petite révérence exagérée en prime.

- Faut pas qu’on traîne ici.

Ajoutas-tu en entendant un peu de bruit derrière l’autre porte qui donnait justement sur les cuisines. Quelqu’un pouvait débouler à tout moment, et tu préférais éviter de te faire surprendre ici. Posant ta main avec délicatesse sur le coude d’Alcyone, tu l’invitas à faire demi-tour et sortir par là où vous étiez arrivés.
Une fois dans le couloir qui donnait sur l’entrée, tu esquissas un sourire amusé et lui fis signe de l’index de te suivre en silence. Naviguant dans le dédale de couloirs s’apparentant presque à un labyrinthe -rien d’étonnant à ce que Dee s’y soit perdue !- tu marchas d’un air déterminé vers ce que tu savais être le petit salon privé de Phèdre. Un endroit où tu n’étais clairement pas le bienvenu, mais tu savais qu’elle n’y serait pas alors qu’elle pouvait parader dedans ses admirateurs. Et tu savais aussi qu’il était particulièrement cosy. Ca, et le fait de lui désobéir rendait n’importe quelle action délectable.

Tu finis par ouvrir une porte qui donnait sur une pièce qui tranchait clairement avec le reste du manoir. Là où tout le bâtiment semblait décoré et aménagé avec des meubles et des fioritures vieillotes, quoique couteuses et de qualité, le petit salon de Phèdre était une pièce agencée avec beaucoup de modernité : des meubles clairs et plus aériens, des designs épurés et dynamiques… En fait on aurait dit une mise en scène Ikéa. C’était un style très différent de la plupart des vieilles maisons sorcières, signe que Phèdre avait du se renseigner un peu sur la mode actuelle, y compris peut être chez les moldus. De toutes les pièces du manoir, ironiquement, c’était celle où tu te sentais le mieux. Ca te rappelait déjà plus un univers que tu cotoyais bien plus volontiers, celui des moldus.

- On sera tranquilles ici. Pour le moment. Faudra sûrement aller parader pour leur montrer qu’on est toujours vivants tout à l’heure, mais là on peut s’faire oublier un peu…

Déclaras-tu, avant de te diriger vers un des 3 canapés blancs qui trônaient dans la pièce, venant t’y affaler dans un soupir de bien-être. Enfin tu pouvais jeter le masque. Un des masques, en tout cas, car tu gardais toujours celui que tu avais presque construit pour les beaux yeux d’Alcyone : celui de l’arrogance. Redressant un peu la tête pour l’observer, tu ajoutas dans un sourire espiègle :

- Faut qu’on en profite, après faudra de nouveau qu’on soit à moins d’un mètre l’un d’l’autre

Prenant appui sur le dossier du sofa, tu débouchas la fameuse bouteille de scotch pour en humer l’odeur. Bon sang, ça puait. Comment ton père pouvait-il prendre son pied à flairer ce machin là ? Ca t’échappait. Mais pour l’avoir déjà goûté, tu savais que c’était diablement plus efficace que du champagne. Et là, t’avais besoin d’efficacité. Tu en avalas une grande rasade avant de laisser tomber tes yeux sur Alcyone.

- Alors. Tes impressions ! La famille Leroy, sur une échelle de 1 à 10, péteux à quel niveau ?

Toi-même, tu leur donnerais un bon 8. Pas 9 ou 10, parce que franchement, tu avais vu bien pire dans certaines familles qui alliaient sang pur ET richesse. Les Leroy n’avaient que la richesse. Après, tu avais cru comprendre que la famille de ta partenaire de crime était particulière dans son genre également, alors ça ne devait pas l’impressionner plus que cela. En revanche, ça pouvait lui hérisser le poil. Toi, ça te le faisait immanquablement. Tu ne t’habituais pas.

- Et en parlant de ma « famille », accouche maintenant que j’ai assez d’alcool fort dans l’sang. C’était quoi cette histoire avec ma d’mie soeur ? Tu lui as dit quoi exactement ? Et elle te voulait quoi d’ailleurs ?

Tu étais somme toute assez surpris qu’Amaranthe ait approché Alcyone de la sorte. Amaranthe t’évoquait toujours un petit roquet : elle aboyait beaucoup, surtout quand elle pouvait se cacher derrière les jambes de son maître, en l’occurence de sa mère, mais elle se risquait rarement à mordre les autres chiens. Qu'avait-elle cherché en allant discuter avec Alcy ?



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Lun 9 Déc - 19:29


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La brune accueillie la coupe de champagne comme s’il s’agissait du messie. Frais et pétillant sur le palais, elle avait toujours adorée cet alcool luxueux. Mais oui, le terrain était hostile. Alors pour y survivre tout en restant joviale, il lui faudrait plus d’une munition. « Tu n’as encore rien vu… » Répondit-elle alors qu’il parlait de décadence. Elle piochait tranquillement dans les victuailles qu’il avait apporté. Alors qu’elle lui racontait succinctement son échange avec sa soeur, elle ne put s’empêcher de rire devant sa réaction. « Tu joues les prudes maintenant ? » Un sourire moqueur étira ses lippes. Bien qu’elle puisse comprendre. Imaginer Theo et Sélénya au lit… Merci, mais non merci.

Toutefois ses pensées furent vite coupées par le père de Devon qui lui lançait des appels silencieux. Il ne manquait plus que ça. Bien sûr, Alcyone avait été élevée dans cet univers. De paraitre, de faux semblants. L’envie de danser dans ce panier de crabes ? Absolument absente. Encore moins avec Devon comme cavalier. « Parait que les mauvais danseurs sont de mauvais… » Alcyone lui adressa un sourire ironique et ne termina pas sa phrase lui laissant la deviner la rime qui aurait pu suivre.  Quand elle comprit le manège de Devon, elle fit mine de relever légèrement la cheville. Comme si cela lui pesait de rester debout. C’était connu. Quand on avait mal à la cheville… on mettait des talons hauts de cette taille. Pourtant le patriarche abdiqua presque facilement. La brune lâcha un soupire, soulagée. Elle termina sa flute d’une traitre.

Alcyone eut tout juste le temps de poser son verre que Devon l’entrainait à sa suite. Oh. Ca allait jaser dans le parterre mondain. La demie-soeur allait s’imaginer le pire, c’était certain. La Greengrass fit mine de boitiller jusqu’à ce qu’ils disparaissent de la vue de tous. Son regard se posa sur la réserve et elle comprit rapidement l’idée du blond. « Si tu étais pas aussi exécrable, je te dirais que je t’aime en cet instant. » Elle attrapa le magnum sans sourciller. Alcyone le suivit au milieu des différents couloirs ayant l’impression d’être une enfant jouant à cache cache. Les adultes et leurs idiotes envies guidant les règles de ce petit jeu qu’ils étaient en train d’improviser. Ce qui comptait en cet instant, c’était d’échapper à cette mascarade. Et avec les munitions qu’ils avaient à présent, ce sera forcément beaucoup mieux. Devon ouvrit alors la porte sur une pièce qui tranchait avec le reste des lieux. Le regard clair de la brune se posa sur la décorer presque chaleureuse et accueillante.

Lorsqu’il reprit la parole, Alcyone hocha la tête. Elle tourna légèrement sur elle même, terminant son observation des lieux avant de s’asseoir sur le fauteuil en face de Devon. Elle posa la bouteille sur la petite table et sorti sa baguette de sa pochette. Un petit sortilège et hop la bouteille était fraiche qu’elle l’aimait. Elle rangea sa baguette puis entreprit d’ouvrir la bouteille. Le pop sonore retentit avec une note de délectation à l’oreille de l’héritière Greengrass. Pas de verre. Elle observa un instant Devon boire à la bouteille. A la guerre, comme à la guerre. Elle porta la bouteille à ses lippes et prit plusieurs gorgées. Gardant l’objet entre ses mains, elle se cala au fond du fauteuil. « Oui profitons, surtout que j’en peux plus de ton parfum. T’es tombé dans la bouteille ? » Elle lui adressa un regard moqueur. Elle n’en pensait pas un mot, mais il fallait bien qu’elle trouve une réplique… Lorsqu’il lui demanda son avis sur la famille Leroy, Alcyone fit mine de réfléchir. « Un bon huit ouais… Point bonus à ta belle mère et ses filles. Tu gagnes au moins deux points grâce à elles. » Elle but de nouveau quelques gorgées avant de poser la bouteille sur la table. « Imagine ça en version Sang Pur, et tu as une idée de ce qu’est ma famille… » Et même si elle n’en parlait pas, Sang Pur avec des idées radicales et cerise sur le gâteau, un père mangemort et quelques un de ses potes trainant dans leur hôtel particulier. Son parrain était marqué à l’avant bras…

Alcyone lâcha un petit rire à sa question. « Sa question était pertinente. Elle voulait s’assurer que j’étais vraiment en couple avec toi. » Elle marqua une pause avec un sourire en coin. « Visiblement je suis trop bien pour toi. » La brune fit glisser son doigt le long du magnum, jouait avec la perlée fraiche qui se dessinait dessus. « La réponse que je lui ai donné… soit elle était pas convaincu, soit elle est aussi prude que toi. » Elle plongea ses prunelles bleutés dans celle du mannequin. « Je lui ai dit que c’était le coup de foudre sur tous les plans. J’ai vanté tes prouesses sexuelles… Je comprends pas ce qui la perturbée. » Amusée, Alcyone s’enfonça à nouveau dans le fauteuil. « Elle doit s’imaginer le pire maintenant. »

Alcyone se leva alors et fit le tour de la pièce. « Ta famille craint autant que la mienne. » reprit-elle sur un ton plus sérieux. « Mais j’ai la chance d’avoir un frère qui est de mon côté au moins… » Elle tira sur un tiroir d’une petite commode observa ce qui se trouvait dedans. Un tas de lettres et parchemins. Elle le referma et continua son inspection. Lorsqu’elle se trouva dans le dos de Devon, elle reprit la parole. « C’est ta garçonnière ? Un peu… féminin comme planque. » dit-elle railleuse. Elle continuait d’arpenter la pièce en quête de quelque chose à faire. Une connerie bien sûr. Elle attrapa la bouteille des mains de Devon et inspira l’odeur de la liqueur et grimaça avant de la porter à ses lèvres pour gouter. Elle ferma les yeux comme lorsqu’on avale un médicament au gout amer. « C’est dégueulasse. » Elle lui rendit sa bouteille. « Alors comment tu tuais le temps quand tu habitais encore ici ? »
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Jeu 12 Déc - 21:17


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- Oh. Ma pauvre. Je ne voudrais surtout pas indisposer ton pauvre petit nez… La prochaine fois je me renverserai la bouteille de champagne dessus, comme ça ton odorat sera flatté

Répliquas-tu dans un sourire goguenard avant d’aller t’installer à ton aise sur un des canapés, comme un gros patapouf. C”est bon, t’avais fait l’effort de la soirée pour ce qui était d’être présentable, élégant, distingué et plaplaplah, maintenant tu avais droit à ton moment de lâcher prise. Evidemment, le moment en question aurait été encore plus détendu si tu avais Dee, Anji, Lee, Dim ou Ash avec toi… Bref, un ami avec qui tu n’avais pas, encore une fois, un rôle à jouer. Avec Alcyone, tu devais garder un peu ta garde… Même si tu n’étais pas certain d’en être capable une fois que tu aurais englouti une bonne partie de cette bouteille qui t’accompagnait.

Sans transition aucune, si ce n’est que “bitcher” sur ta propre famille te faisait franchement un bien fou, tu tendis une perche à ta complice pour ouvrir le bal des hostilités vis à vis des Leroy.

- Ca risque de m’arracher le palais et la langue avec mais… je suis d’accord avec toi. Phèdre a la palme. Les gamines ont l’excuse de l’age et du mauvais exemple donné par la mégère.

A chaque fois que tu ne faisais que prononcer son prénom, il était aisé de sentir l’animosité, non, la haine que tu éprouvais pour elle. Tu ne comprenais pas que des gens puissent aimer, admirer ou apprécier cette femme. Elle avait le coeur aussi noir que ses cheveux n’étaient d’or, et tu ne voyais aucune bonté en elle. Dès qu’elle laissait entrevoir un peu d’humanité en elle, elle s’assurait toujours de rectifier le tir par la suite.

Tu esquissas un sourire creux à sa comparaison avec les Greengrass. C’était une erreur communément commise : les gens qui te cotoyaient et qui savaient que tu étais un sang-mêlé, partait souvent du principe que les Leroy étaient eux aussi des sang-mêlés. Mais non. La lignée des Leroy était pure, ton père était sang pur, Phèdre, issue de la lignée des Flint, une sang pur également, et leur belle descendance, les trois filles, portaient la même pureté. Non la seule tâche sur le joli tableau, c’était toi. Toi, issu, de l’union d’une moldue et d’un sang pur, issu d’une erreur de parcours. Rien d’étonnant à ce que personne ne t’apprécie dans cette famille.

- Techniquement, ce sont tous des sang-purs. Je suis l’unique sang-mêlé, l’aberration de la famille pour ainsi dire. Donc en fait, on a à peu près les mêmes à la maison toi et moi.

Répondis-tu dans un haussement d’épaules supposé signifier que ça ne t’affectait pas plus que cela. En vérité, la pureté du sang, tu n’en avais pas grand chose à faire. Ce qui t’accablait, c’était plutôt la différence de traitement, le fait d’être moins considéré à cause de tes origines. Tu savais que ton père était plutôt libéral sur le sujet : après tout, la devise de ta famille était “Nobody is born powerful, you gain power through hard work”. Et cela, ton paternel y croyait dur comme fer. En revanche, il savait aussi qu’en business, allait à l’encontre de l’avis des puissants n’était jamais une bonne idée, il n’allait donc pas le clamer haut et fort, au contraire. Sa situation n’était pour sûr pas confortable, et tu ne lui en voulais même pas trop de te faire parfois sentir comme un paria mais… ça n’en restait pas moins un sujet qui te touchait plus que tu ne voulais l’admettre. Et l’alcool n’aidait pas franchement à dissimuler ses pensées sombres. Ca ne t’empêcha pas d’en prendre une nouvelle grande rasade.

Peu désireux de t’étendre sur le sujet, tu orientas la discussion sur la fameuse discussion entre Amaranthe et Alcyone, curieux de savoir ce qui s’était dit. Sa réponse me tira un petit rire.

- N’importe qui est trop bien pour moi à ses yeux !

Pour elle, tu devais probablement être la pire personne sur terre, ou quelque chose dans ces eaux là. Elle te voyait sans doute comme tu voyais Phèdre, tu ignorais juste pourquoi. Certes, tu n’avais jamais été spécialement sympathique avec elle, en fait tu avais même passé le plus clair de ton temps à l’ignorer… Mais de là à te voir comme une telle disgrâce, tu ne saurais en citer l’origine, et tu n’avais pas dans l’idée de le lui demander.

Ton sourire s’étira quelque peu alors qu’elle plongeait son regard dans le tien. Prude, hein ? C’était la deuxième fois qu’elle te le disait ce soir, elle allait finir par y croire, à cette invention jetée à ton visage dans le simple but de te charrier. Ce n’était pas comme si elle pouvait savoir si tu l’étais ou non, à vrai dire… Mais ça t’amusait, ces petites boutades, alors tu décidas de ne pas la relever, te contentant de soutenir son regard du tien, dans lequel dansait un éclat rieur.

- Si elle ne peut plus me regarder sans m’imaginer en plein action, les réunions de famille seront hilarantes… Je te tirerai mon chapeau pour cela.

Répliquas-tu, te redressant un peu sur le canapé. Les journées et week-end passés ici étaient ennuyants à mourir, torturer un peu tes demie-soeurs serait une occupation comme une autre. Alcyone se redressa sans prévenir, et tu la suivis des yeux, comme si tu soupçonnais les bêtises à venir. Elle pouvait bien fouiller comme bon lui semblait, ce n’était littéralement pas tes affaires. Et même si Phèdre te passait une soufflante par la suite, tu t’en moquais pas mal. Au contraire. Tu pivotas un peu sur toi-même pour la garder en ligne de mire alors qu’elle soulignait la chance qu’elle avait concernant son frère.

- Ha, on ne fait rien à moitié chez les Leroy. Alors quite à être une famille remplie de pourris, on le fait jusqu’au bout. Pas même un frère ou une soeur pour sauver l’honneur.

Pourtant, ce n’était pas faute de l’avoir longtemps désiré, ce frère ou cette soeur. Enfant, tu étais vert de jalousie quand tu voyais Dee et Sio. Tu avais toujours voulu avoir une fratrie, mais la vie t’en avait longtemps privé. Et lorsqu’enfin elle plaça 3 demie-soeurs sur ta route… Disons que c’était loin, très loin de ce dont tu avais longtemps rêvé. Avec le recul, peut être que tu aurais préféré être enfant unique, finalement. Difficile à dire. Être seul contre tous ou être seul tout court ? Autant choisir entre la peste et le choléra.

Quelques minutes d’absence, perdu dans tes pensées, suffirent à Alcyone pour se glisser derrière toi et te piquer ta précieuse bouteille.

- Hey !

Protestas-tu, tout en sachant que c’était en vain. Tu avais accompagné l’interjection d’un mouvement de bras désespéré, essayant de rattraper le scotch en plein vol, mais Alcyone avait été plus rapide. Elle huma l’alcool, grimaça et… but quand même ?

- Tu sais, les gens normalement constitués ne mettent pas dans leur bouche ce que leur nez n’approuve pas

La charrias-tu, un sourire goguenard sur les lèvres alors que tu tendais ta main vers elle, l’invitant à te rendre ton précieux. Son “c’est dégueulasse” te tira un rictus. Sans blague, elle aurait pu le deviner à l’odorat, non ? Tu récupéras la bouteille sans mot dire, en reprenant une lampée toi-même. Toi, tu aimais plutôt bien ce goût. Ou plutôt, tu le tolérais, et tu appréciais l’efficacité de la mixture. Ca anesthésiait les neurones à une vitesse folle, et tu ne demandais rien de mieux dans ce genre de soirée.

- J’ai pas beaucoup habité ici à vrai dire

Répondis-tu, sans trop chercher à filtrer les informations que tu balançais. Les vacances, tu les avais passées à Poudlard, quand c’était possible. Et les grandes vacances d’été, tu avais fui chez Dee et Siobhan autant que faire se peu. Tout pour t’éloigner de ces gens avec qui tu n’avais jamais été à l’aise. Sans parler de cette vieille bicoque qui te filait le bourdon dès que tu y mettais les pieds.

- Et quand j’étais là… ma foi, à part rendre la vie de mes soeurs insupportable, il n’y avait pas grand chose à faire. Si tu t’attendais à des anecdotes rigolotes, t’as toqué ni à la bonne baraque, ni à la bonne famille.

Ajoutas-tu, te renfrognant un peu. Tu n’aimais pas évoquer tes souvenirs. En tout cas, pas ceux-là. Tu en avais une floppée, de souvenirs heureux, du temps où tu vivais chez ta mère, mais depuis sa mort, l’horizon s’était pour sûr beaucoup obscurci, et tes pensées avec, d’ailleurs.

- Maiiiiis improvise à ta guise si tu as des idées. Ce n’est pas moi qui t’en empêcherais. Tu pourrais même faire crâmer l’habitâcle que tu me rendrais un beau service !

Oh, tu n’avais pas de penchants pyromanes, loin de là, mais franchement dit… Il y avait des choses qu’on voyait disparaître en fumée sans le moindre remord ou regret. Te redressant à ton tour du canapé, tu t’étiras longuement, comme un chat, avant de commencer à déambuler à ton tour - tu avais des fourmis dans les jambes à trop rester immobile.

- T’as l’air d’avoir du mal à finir ta bouteille… Petite nature ! Est-ce qu’il te faut un jeu à boire pour t’encourager ?

Quoi de mieux qu’un jeu pour allier l’utile - le vidage de bouteille-  à l’agréable -le jeu, et peut être, qui sait, des défis loufoques pour pimenter un peu la soirée ?


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Alcyone Greengrass
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Devon Leroy
Alcyone l’observa un instant alors qu’il propose de s’asperger de champagne la prochaine fois. L’idée aurait pu être amusante, toutefois il aurait été dommage de gaspiller un alcool si précieux pour le transformer en eau de toilette. « Je préfère le boire que de le respirer sur ta personne. » Aux paroles, la brune se saisit de la bouteille pour boire directement au goulot. Jamais elle n’aurait pensé un jour se retrouver en compagnie du Leroy. Encore moins chez lui à picoler pour tenter de survivre à sa famille. Elle n’aurait pas imaginé non plus que des fiançailles allaient lui tomber sur le coin du nez à son âge. Alors faire semblant d’en fréquenter un autre pour camoufler son histoire avec Dimka ? Elle n’était plus à ça près. L’idée que certains lui tournent autour le pensant libre comme l’air la rendait folle.

« Présentons la à ma mère… entre génitrices merdiques peut-être qu’il se passera quelque chose… » Alcyone n’avait jamais apprécié ses parents aussi loin qu’elle s’en souvienne. Elle avait toujours tenté de leur plaire. D’exceller à l’école, de se montrer polie, présentable. Respecter (plus ou moins) leurs règles, jusqu’à ce qu’elle comprenne que c’était peine perdu. Ils n’avaient d’yeux que pour son ainé, Théo. Elle aurait pu le haïr pour ça… Mais il était sa bouffée d’air frais dans cette famille complètement retardée. Leur mère ne se souciait que de lui, quant à leur père… il vaquait à ses occupations de mangemorts. Plus Alcyone y pensait plus elle se considérait comme l’erreur de ses parents. Un enfant arrivé sans qu’on le veuille. Le plus étrange la dedans, c’est d’imaginer que les deux pouvaient s’envoyer en l’air juste pour le plaisir… Leur couple semblait tellement faux et sans amour. En parlant de prouesses, la brune eut un sourire amusé alors qu’elle lui dévoilait ce qu’elle avait dit à l’une de ses demie-soeurs. « SI on y retourne, j’en rajouterai une couche si tu veux ! » Elle lui adressa un clin d’oeil amusé. Lorsqu’il rebondit sur les frères et soeurs, elle répondit : « Au moins tu ne vis plus chez eux, non ? Mon frère m’a accueillie chez lui depuis… » Elle s’arrêta dans sa phrase. Depuis… depuis qu’elle avait été fiancée de force, depuis que ses parents n’en avait eu rien à faire qu’elle ait failli mourir avec une balle dans le ventre. Elle n’allait pas raconter ça. Déjà parce qu’elle n’était pas du genre à se plaindre. Et encore moins auprès du Leroy. « Depuis la fin de Poudlard. » Elle bu une nouvelle gorgée avant de reposer la bouteille sur la table basse et se leva pour se dégourdir les jambes. Son regard fouinait partout, elle se permettait même d’ouvrir quelques tiroirs. Curiosité oblige.

« Mais je ne suis pas normalement constituée Leroy ! » Dimka pourrait sûrement lui raconter la fois où elle les avait plongé dans le lac de Poudlard par exemple… Ce dernier ne s’y était vraiment pas attendu… Alcyone lui rendit sa bouteille sans regret. Il lui expliqua alors qu’il n’avait pas beaucoup vécu ici. « Hmmm non je pensais plutôt aux conneries que tu pouvais faire pour les rendre fous. Avec mon frère, c’est notre passe temps favoris. » Elle s’installa de nouveau dans le fauteuil en face de celui de Devon et à sa remarque un éclat amusé traversa son regard et ses lippes. Elle attrapa sa bouteille et but de longues gorgées. « Je m’occupe très bien de ma bouteille. Mais allons-y pourquoi pas ! A croire que tu veux vraiment me voir finir ivre. »

Elle encercla le magnum de ses doigts et réfléchit quelques secondes en tapotant sur le verre, faisant cliqueter ses bagues. Des jeux à boire, il y en avait plusieurs bien sûr. Elle releva le visage et fixa le Leroy avant de reprendre enfin la parole. « Je n’ai jamais été blonde… »  Un classique mais après tout c’était un jeu assez simple et efficace. Surtout lorsqu’on était que deux. Cela avait le mérite de vite rendre soul son compatriote si on posait les bonnes questions. Et c’était aussi une façon habile de découvrir des choses si on voulait pousser le jeu sous des aspects plus personnels. A voir jusqu’où ils seraient en état d’aller au bout d’un certain temps. Et surtout, comment ils allaient finir s’ils devaient refaire une apparition à la réception des parents de Leroy.
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Jeu 9 Jan - 15:51


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- Les femmes. Toujours à pinailler.

Commentas-tu dans un roulement d’yeux théatral alors qu’elle te faisait remarquer qu’elle préférait le champagne dans son verre ou sa bouteille que dans ton parfum. Et puisque vous étiez sur le sujet des femmes pénibles, vos deux matronnes arrivèrent naturellement sur le tapis -façon de parler, heureusement pour vous, elles ne débarquaient pas réellement dans la pièce.

- Ah. La fameuse théorie comme quoi moins par moins, ça fait du positif ? Moi je pense surtout qu’on risque de précipiter l’apocalypse.

Répondis-tu dans un petit ricanement. Elles pourraient s’inspirer de nouvelles idées cruelles entre elles, et ça, tu t’en passais volontiers. Phèdre était déjà très imaginative toute seule dans le domaine, elle n’avait certainement pas besoin d’une aide externe.
Non à choisir, l’idée de traumatiser tes demie-soeurs plutôt que que de trouver des alliées à ta belle-mère était bien plus séduisante !

- Traumatise la autant que tu veux, c’est pas moi qui vais m’en plaindre ! Mais à choisir, plutôt la 2eme. Une vraie petite peste, elle mériterait bien de se faire prendre à son propre jeu.

Brienne était tout bonnement ingérable. Même sa mère n’en pouvait plus d’elle, et ce n’était pas peu dire. Alcyone semblait bien plus chanceuse que toi côté fratrie. Tu ne connaissais pas Théo personnellement, même si tu avais pu le croiser lors d’une sauterie entre sang purs -celles que tu évitais le plus possible, quand tu y étais convié, naturellement- mais à en croire la brunette, il était un vrai pilier pour elle. Cela réveilla un vieux gène envieux au fin fond de toi, toi qui avais toujours rêvé d’avoir un frère ou une soeur avec qui vous seriez fusionnels. Raté, de toute évidence.

- Je me suis barré d’ici dès que j’ai pu, ouais

Confirmas-tu à la question sur l’endroit où tu logeais. Et lorsqu’elle t’expliqua qu’elle était maintenant hébergée chez son frère, tu ne pus retenir un sourire taquin.

- Une vraie parasite ! C’est marrant, ça ne m’étonne pas…

Si c’était gratuit ? Oui, totalement. Comme beaucoup de choses entre vous. Il fallait dire que depuis que vous vous connaissez, soit un sacré bout de temps maintenant, tu avais toujours fait un effort particulier de vacherie à l’égard d’Alcyone, alors forcément, au fil des années, c’était presque devenu un réflexe. Même plus besoin de se concentrer, ça venait tout seul. Un peu comme Alcyone et les conneries en fait… Elle tournait en rond comme une lionne en cage cherchant une proie à déchiqueter. Elle pouvait bien tout casser, ce n’était pas toi qui allait l’arrêter. Au contraire, tu l’encouragerais même sûrement !

- C’est vrai, comment ai-je pu me fourvoyer ?

Répondis-tu dans un sourire goguenard alors qu’elle te faisait remarquer qu’elle n’était pas normalement constituée. Et bizarrement, venant de toi, c’était plutôt un compliment, en fait. Mais ça, elle ne pouvait pas le deviner, bien sûr. Quoiqu’il en soit, la bouteille te fut rendue et tu pus donc retrouver ton biberon.
Sa question te tira un petit rire.

- Sache que c’est tout l’art d’être un emmerdeur pur jus : je n’ai RIEN à faire pour les rendre fous. Ma simple présence suffit. Je mérite une médaille en fait.

Bon, tu en riais, mais en vrai, ça avait rendu tes premières années ici assez invivables. C’était une chose de ne pas s’entendre avec son entourage parce qu’on avait fauté, c’en été une autre de devenir un paria juste parce qu’on existait. Aujourdh’ui, tu préférais en rire. Enfant, ça t’avait plutôt donné envie de pleurer. Mais bon, c’était loin tout cela, et tu n’avais pas tellement envie que les souvenirs refassent surface avec l’alcool. Alors histoire d’alléger un peu l’atmosphère, tu proposas un petit jeu à boire à Alcyone. Sans surprise, la brunette semblait partante.

[color=#990033]- Tu n’imagines même pas à quel point j’adore te saouler

Répondis-tu dans un lever de sourcil amusé, t’amusant à jouer sur les mots. Tu la laissas cogiter tranquillement sur le jeu de son choix, au rythme des petits tintements de ses bagues sur le verre de la bouteille. En attendant, tu pris une autre gorgée, un peu d’avance sur le jeu.
Lorsqu’enfin la question tomba, elle te tira un sourire en coin.

[b]- Ah je vois… tu veux la jouer comme ça.


Offensive, donc. Docilement, tu pris la grande gorgée qui t’était dûe.
Puis, sortant ta baguette de la poche intérieure de ton veston -tu ne te déplaçais jamais sans ta baguette, même à une fête de famille… ou plutôt “surtout” à une fête de famille devrais-tu dire- tu la pointas vers la tête d’Alcyone avant même qu’elle n’ait eu le temps de réagir.

- Colovaria !

Pas de chance pour la demoiselle, tu avais toujours été doué en sortilège, plus particulièrement en métamorphose et en duel. Le sort fut donc un succès, et la couleur brune des longues boucles de la brunette commença à s’évaporer, laissant derrière elle un blond brillant digne d’une publicité Loréal...Mais pas sûre qu’Alcyone pige la référence si tu te mettais à réciter ce slogan si connu des moldus : Parce que je le vaux bien.
A la place, tu lui offris un grand sourire.

- Je sentais du regret dans cette phrase, j’y ai remédié.

Marquant une légère pause, tu penchas la tête sur le côté, devisageant la maintenant blondinette.

- Du coup, tu bois aussi ?

Tu aurais pu renchérir sur une affirmation facile, pour la faire boire à coup sûr… Mais non. Tu préférais aller à la pêche aux potins. Non parce que franchement, tant qu’à faire, et quite à se faire chier à mourrir dans cette horrible barraque, autant s’intéresser aux chroniques mondaines. Et puis bon, si ça te permettait de charrier gentiment Dimka ensuite, tu n’allais certainement pas t’en priver.

- Je n’ai jamais embrassé Dimka.

Déclaras-tu donc, un léger sourire au coin des lèvres. C’était perturbant de la voir en blonde, mine de rien. Comme quoi… la couleur des cheveux faisait vraiment partie intégrante de l’image qu’on se faisait d’une personne. Ca te donnait des idées, tout ça… Et si tu te faisais une coloration bleue ? La tête que ferait ta famille ! Ou plus sobre, brune peut être ? Tu ressemblerais encore plus à ton père, et un peu moins à ta stupide belle-mère. Mouais. Tu allais y réfléchir. A tête reposée, et sans scotch qui t’embrumait les neurones, pour sûr.


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Alcyone Greengrass
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Alcyone leva les yeux au ciel alors que Devon lui disait que les femmes passaient leur temps à pinailler. Une remarque purement macho, ça, non ? Mais la brune était habituée à ce genre de phrase surtout venant de la bouche de son père. Il avait bien trouvé génial que les Dimitrov aient enchanté la bague de fiançailles pour que seul un homme de leur famille puisse la retirer… A croire qu’ils étaient coutumier du fait que les femmes ne voulaient pas intégrer leur famille. Quand on voyait ce que certaines étaient devenues… Même si bien sûr, avec Dimka, c’était différent. Quant au reste de la famille, il ne valait mieux pas s’en approcher de trop près. Du moins dans les mâles. Ielena était la meilleure amie de l’Etoile même si elle sentait que quelque chose pesait autour d’elle chez les Dimitrov sans parvenir à comprendre quoi. Si Alcyone avait réalisé qu’elle aimait Dimka de toutes ses tripes, elle restait en retrait devant sa famille si étrange. La sienne ou encore celle de Devon étaient des familles qui cherchaient toujours à briller davantage, à gravir les sommets. Les Dimitrov eux avaient cette aura sombre et malsaine qui l’avaient toujours effrayée alors qu’elle n’était encore qu’une gamine. « Imagine, elles deviennent copines et nous voient déjà mariés ? C’est même plus l'apocalypse à ce niveau. » La brune porta la bouteille à ses lèvres. Deux monstres ensemble, elles seraient capable de s’encanailler. La brune esquissa un sourire à la suite de ses propos sur sa deuxième soeur. « Vendu, faudra juste que je trouve quoi lui dire. Je suis pas une bonne menteuse alors parler de tes nomrbreuses qualités d’être compliqué » La Greengrass lui adressa un sourire moqueur.

Il s’était barré dès qu’il avait pu. Elle hochait la tête alors qu’il énonçait cela. Finalement, ils avaient quelques points comment se dit-elle. Toutefois, il restait bien trop exécrable pour chercher à voir plus loin que ce qu’il voulait bien montrer. « Le parasite t’emmerde Leroy. » Elle redressa le majeur de sa main qu’elle tendit vers lui. Un beau doigt d’honneur accompagné d’un sourire ironique. Alcyone avait fait un gras pas quand elle avait décidé de quitter ses parents dès qu’elle eut terminé ses études. Elle avait eu la chance de trouver directement un travail sans l’aide de personne et pouvait ainsi vivre sa passion. Elle mettait assez d’argent de côté pour pouvoir se payer par la suite un loyer. Vivre chez Theo était un point d’atterrissage. Bientôt elle pourrait reprendre son envole. Et l’ambition, l’ancienne verte et argent n’en manquait pas. Elle voulait être créatrice de bijoux. Avoir sa propre marque, sa propre boutique.

« C’est un point commun alors puisque ma naissance semble être comme un cailloux dans les chaussures de mes parents. A se demander comment ils ont fait pour me tolérer aussi longtemps ! » Non vraiment, Alcyone s’était toujours demandée ce que ses parents avaient fichu. Un accident ? Leur mère médicomage aurait bien trouvé un moyen d’avorter. Pourquoi l’avoir gardé pour autant la rabrouer ? Elle avait tant tenter de briller à leurs yeux pour passer inaperçu derrière Théo. Mais si cela n’avait été qu’être dans l’ombre de son frère, elle aurait pu se faire une raison. Mais ses parents passaient leur temps à la faire se sentir comme une moins que rien.

Une nouvelle fois, elle leva les yeux au ciel alors qu’il indiquait aimer la souler. « A croire que ça te plait de passer pour un gros con prétentieux. » C’était exactement l’image qu’elle pouvait avoir de lui. Même si apercevoir un bout de sa famille lui faisait comprendre que sa vie n’était pas simple, elle n’avait pas envie de s’apitoyer sur lui. Elle ne le faisait même pas pour Dimka, alors pourquoi pour Devon ? Le jeu à boire commença alors et Alcyone eut un petit sourire victorieux alors qu’il se mit à boire une gorgée. Sourire qui s’estompa alors qu’il pointa sa baguette vers elle. La brune, ou du moins ce qu’elle était censée être, attrapa entre deux doigts une mèche de sa chevelure. « Oh bordel ! » On lui avait jamais appris qu’on touchait pas aux cheveux des femmes à ce décoloré ? Elle se mit à genoux dans le fauteuil et pivota pour observer son reflet dans le miroir qui se trouvait derrière elle. « Oh merde, je pourrais être ta soeur comme ça. » A présent blonde aux yeux bleus, il fallait avouer qu’à s’y méprendre on aurait pu les croire de la même famille. Elle grimaça en triturant ses cheveux. Alors qu’il lui demandait si elle buvait, elle lui adressa un nouveau doigt sans même prendre la peine de se retourner. Elle finit par se réinstaller dans le fauteuil tout en le fixant. « Je ne sortirai pas de cette pièce comme ça. » Elle comptait bien utiliser sa propre baguette si besoin pour récupérer sa couleur naturelle. Sauf si elle était trop bourrée et risquait de se faire sembler les cheveux par erreur. A son j’ai jamais, Alcyone eut un sourire amusé. « Tu me fais passer un message de façon implicite ? Tu sais Dimka aime autant les hommes que les femmes. Ca aurait pu s’arranger. » Elle lui lança un regard provocateur et but une longue gorgée de sa bouteille de champagne. Elle observa son acolyte et ajouta: « Je n’ai jamais vendu mon corps pour gagner ma vie. » Sous-entendu implicite à son métier de mannequin. Après tout, c’est bien ce qu’il faisait en prêtant son image pour une marque de balai, non ? Bien sûr, la façon dont Alcyone l’avait tourné laissait davantage penser qu’il se prostituait pour gagner sa vie. C’était bien plus amusant et dénigrant de le tourner ainsi. Elle avait un petit air amusé sur le visage alors qu’elle le fixait. Ils n’allaient pas ressortir de cette pièce en marchant droit. Ils allaient se retrouver au milieu de la famille de Devon rond comme des pelles. Quelle image pour les Greengrass elle allait renvoyer… Et pourtant, était-ce déjà l’alcool ou ce sentiment de liberté, mais pour une fois, elle en avait strictement rien à foutre.
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Jeu 20 Fév - 21:46


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Faire lever les yeux au ciel à Alcyone, c’était presque devenu un sport de haut niveau chez toi. Tu allais bientôt pouvoir lancer les paris : combien d’roulements d’yeux à l’heure. Tu te sentais au moins d’attaque pour une dizaine. Mais en attendant, votre venin vipérin était entièrement dédié à vos chères mères respectives -enfin, belle-mère dans ton cas- et à leurs plans probablement machiavéliques. L’idée de les imaginer copines faisait froid dans le dos, ça, c’était certain.

- Oh rassure toi, Phèdre ne voudrait certainement pas me fiancer à la famille de quelqu’un qu’elle apprécie. Idéalement elle préfèrerait que je finisse avec une moldue et que je disparaisse entièrement de sa vie.

Et pourtant… la seule moldue qu’elle ait rencontrée, c’était Dee, ta meilleure amie, et elle avait tout fait pour vous séparer. Les voies psychologique de Phèdre étaient vraiment impénétrables, et tu ne la comprendrais sans doute jamais. Et hop, l’air de rien, Alycone te lança une nouvelle petite pique. A croire que chez elle aussi, c’était devenu une seconde nature en ta présence. L’humain est vraiment un amas d’habitudes et de réflexes. Pavlov avait tout compris.

- Total manque d’imagination Greengrass ! Et moi qui te croyais artiste… J’t’écrirai un pense-bête si tu veux

Mais les échanges d’amabilité ne s’arrêtèrent pas là, évidemment. Maintenant, c’était au doigt d’honneur que tu avais droit. Rha ces gens qui manquaient de classe… Pourquoi recourir à des gestes vulgaires quand les mots pouvaient toucher encore plus juste ? Tu ne comprendrais jamais. Peut être était-ce l’alcool, qui lui donnait des ailes. Ou tout simplement le besoin de sortir de sa cage familiale et des carcas.

La réponse de la brunette te tira un sourire amer. Oui, tu le savais très bien, que vous aviez plusieurs points communs. C’était exactement pour cela que tu avais, dès vos premiers échanges, créer un mur invisible, sous forme de railleries et de mépris, pour être certain que vous ne vous rapprocheriez jamais. Tu connaissais un peu trop les gens comme elle, les gens comme toi : vous savez vous reconnaître, vous vous sentez. Parfois, vous compatissez, ou vous prenez pitié. Et ça, c’était hors de question. Tu préférais mille fois qu’on te déteste plutôt qu’on te prenne en pitié. Alors lorsqu’elle souligna ce fameux point commun, tu feignis l’ignorance.

- Non ! Toi et moi un point commun ? L’univers a beaucoup d’humour…

L’image du caillou dans la chaussure était très juste. Et si avec un peu d’intelligence on pourrait aisément en arriver à la conclusion qu’à se mettre à plusieurs cailloux dans la chaussure, on pourrait bien faire fuir le pied -superbe image pour dire que l’union fait la force- tu t’entêtais encore et toujours à vouloir affronter tes soucis seul. Comme si moins tu en parlais, moins ils existaient. Une illusion, c’était certain.

Tu dus à nouveau retenir un sourire acerbe lorsqu’elle émit la possibilité que tu aimes passer pour un gros con prétentieux. Décidément. Etait-ce l’alcool qui la rendait aussi perspicace ? Elle n’avait jamais formulé ce genre d’hypothèses jusque là, ou alors elle les avait gardées pour elle. Et toi, tu commençais à encaisser un peu trop de scotch pour rester bon menteur. Evitant donc de mettre les pieds dans le pas, tu haussas une épaule.

- Chacun ses hobbies, non ?

Botter en touche, c’était une stratégie sûre. Et ce qui l’était encore plus, c’était de faire diversion avec un jeu à boire. Avantage : on ne pensait plus au reste. Inconvénient : vous alliez boire encore plus, et ta capacité à ne pas trop en dire allait pour sûr en être altérée. Y avait qu’à voir comment avait fini cette soirée avec Leah… Tu avais commencé en refusant en bloc de dévoiler quoique ce soit, tu avais fini par lui déballer tout. Absolument tout. A bien y repenser, ça avait été on ne peut plus embarrassant… Même si elle s’acharnait à le nier.

Et histoire de détendre un peu l’atmosphère, tu fis un petit tour de passe-passe qui te fit beaucoup rire. Alcy en blonde… c’était hilarant. En tout cas pour toi. Elle, elle semblait dépitée. Et encore, le mot n’était sans doute pas assez fort. Tu ne pus retenir un petit rire en la voyant paniquer à moitié. Rire qui se mua en large sourire lorsqu’elle te fit remarquer qu’elle pourrait être une Leroy.

- Bienvenue dans notre merveilleuse famille !

Lui répondis-tu dans un haussement de sourcil provocateur, l’observant s’admirer -ou plutôt s’observer avec horreur. Elle te signala qu’elle ne comptait pas sortir d’ici ainsi.

- Le reste de ta vie risque d’être un peu monotone si tu restes enfermée ici tu sais…

La charrias-tu, ne cachant aucunement ton amusement. Tu devais admettre être plutôt fier de ta petite blague. Mais ce fut ton tour de rebondir sur le jeu, et à ta proposition, elle se hâta de te taquiner à son tour. En guise de réponse, tu esquissas une grimace.

- Urg… c’est limite incestueux en fait, donc clairement jamais.

Dim n’était pas ton frère, mais il était vrai qu’à le prendre sous ton aile lorsqu’il était au fond du trou, tu avais fini par le voir indirectement comme un petit frère. Alors l’idée de l’embrasser… Yirk, non. Tu fermas les yeux un instant pour chasser l’image de ta tête. Raté, c’était pire.

- Pas merci pour l’image !

Grommelas-tu. Mais elle finit par boire,  tu avais donc la réponse à ton potin -même si ça t’avait valu des images plutôt désagréables. Tu secouas un peu la tête pour virer définitivement tout ça de ta tête, au moment même où Alcyone renchérissait sur le “Je n’ai jamais”. Ah. Forcément… Elle prenait de toute évidence un malin plaisir à rabaisser ton métier. C’était au moins la deuxième fois ce soir.

- Forcément, il te manquait cette superbe chevelure blonde pour réaliser ton rêve et percer dans le mannequinat pour balais

Contrairement à ce que beaucoup pouvaient penser, t’avais conscience de l’aspect ridicule de ton métier. Mais pour être honnête, t’avais juste choisi la facilité. Ton père possédait l’entreprise, tu avais donc pris le boulot qu’on t’offrait sur un plateau d’argent. Tu ne voyais pas le mal à profiter de la facilité si elle t’était accessible. Quel était l’intérêt de se compliquer l’existence, franchement ? Il y avait suffisamment de complications dans ta vie à ton goût, tu ne comptais pas te mettre toi-même d’autres bâtons dans les roues. Et puis… tu n’faisais de mal à personne en exerçant ce job, alors y avait pas de quoi s’en cacher. Si ça en amusait certains, très bien pour eux. Tu étais susceptible, mais pas sur ce sujet.

- Je suis sûr que ta nouvelle coupe de cheveux s’accorderait à merveille avec la couleur du niveau Hoosh !

Conclus-tu dans un grand sourire, avant de prendre une grande gorgée de scotch. Et les défis s’enchaînèrent, certains débiles, d’autres plus sérieux, certains ponctués de petits sorts pour agrémenter le jeu… Les bouteilles se vidaient à vitesse grand V, à mesure que l’alcoolémie montait. Tu n’en menais plus bien large, gloussant à tout et n’importe quoi. Ta vision devenait déjà un peu trouble, et tu sentais bien que si tu te levais, ce serait pour retrouver amoureusement le tapis qui ornait la pièce. Et sans doute que ça te ferait marrer, en plus.

- J’ai jamais crashé la fiesta de ma famille avec 2 grammes d’alcool dans le sang…. Maiiiiiiiiiiiiiiis j’me dis que ce soir c’est le moment où jamais !

Et comme si tu venais de t’auto donner le feu vert, tu terminas la bouteille de scotch dans une grande lampée, la laissas tomber sur le canapé, et tentas de te relever. Une première fois, sauf que tu retombas en arrière, fesses les premières, dans le canapé, en ricanant.

- La vache. J’ai l’impression d’être sur une chaloupe.

T’agrippant au dossier du canapé, tu parvins à te remettre droit, plus ou moins. Tendant la main vers Alcyone, tu esquissas un sourire trop large pour que tu sois encore sobre.

- Allez allez ma petite boucle d’or, fais pas ta maligne à te moquer de moi le cul bien posé sur un fauteuil, et viens m’prouver si tu tiens mieux sur tes guibolles que moi !

Défi lancé. Elle ne pouvait que se jeter dessus, non ?


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Dim 22 Mar - 2:31


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Devon Leroy
Alcyone écoutait les propos du blond alors qu’il lui disait que Phèdre ne voudrait certainement pas qu’il finisse dans une famille d’une personne qu’elle apprécie. Qu’elle drôle de famille, celle là aussi. Quand elle y pensais, l’Etoile se disait que tous ces sang-pur étaient complètement détraquées. Il n’y avait qu’à voir le monde dans lequel ils évoluaient avec leurs idées décalées… Quand les moldus, ces Blood Circle venaient les agresser sur leur territoire, eux, les familles de la haute, se contentaient de répondre par mariage et arrangements en sous main. Logique quand tu nous tiens… Pourtant vu ce qu’il en disait, elle et la mère d’Alcyone auraient certainement fait la paire dans un autre monde. « Et bien pour l’instant, elle te croit au bras de la parfaite Sang Pure. C’est suffisant pour l’écoeurer. » Alcyone savait que dans ces milieux, elle était ce qui s’appelait un bon parti. C’est pour cela en parti qu’elle se retrouvait fiancée à DImka sans même l’avoir vu venir. Elle avait beau ne pas aimer ça, en cet instant, savoir que son rang pouvait agacer une telle mégère, cela lui plaisait pas si mal.

« Artiste, Leroy, pas faiseuse de miracle ! » Elle lui adressait un majeur bien dressé en guise d’accompagnement à sa réponse. La conversation dériva alors sur leurs familles respectives. Alcyone avait toujours eu le sentiment d’avoir été une erreur dans sa famille. Qu’elle n’avait pas été désirée. Que ses parents avaient un jour décidé de remettre le couvert et que sans le vouloir il avait engendré sa création. Elle était alors arrivée dans cette famille bien des années après son frère et sans réel envie de la part de ses parents. Et alors qu’elle soulevait ce point commun entre eux, Devon réfuta rapidement. Alcyone l’observa silencieuse. « T’es la merde la famille Leroy. Comme moi pour celle des Greengrass. On choisit pas. » Ses yeux clairs se plantèrent dans ceux du mannequin avec insistance. Est-ce que ça le faisait tant chier que ça qu’ils puissent avoir quelques similitudes ? La brune ne comprenait pas vraiment ce rejet. Après tout, depuis qu’ils se connaissaient il avait toujours été un connard. Elle ne comprenait même pas comment Dimka parvenait à l’apprécier. Même à présent avec quelques grammes dans le sang, il continuait à l’agacer. Elle secoua la tête alors qu’il lui répondait que c’était un hobby. Il valait boire une nouvelle gorgée plutôt que de répondre à ça.

« Merveilleuse famille ? Laquelle est la pire selon toi ? » Elle avait plongé son regard dans le sien prenant un ton beaucoup plus sérieux. Une famille qui vendait sa fille au plus offrant ou celle qui dénigrait complètement sa progéniture ? L’un dans l’autre, ce n’était pas le genre de famille qui faisait rêver. Alcyone, elle, s’accrochait toutefois à son frère, qui était sa bouée de sauvetage dans cette famille. Sa bouffée d’oxygène. « Je ne suis pas une blonde superficielle moi ! » Prendrait qui le voudrait, comme il le voudrait cette remarque. Alcyone avait toujours assumé sa chevelure brune, quand bien même les blondes avaient bien plus la cote, fut un temps. « Petit joueur… » répondit-elle alors qu’elle l’invitait clairement à se frotter à Dimka. Même s’il fallait l’avouer sa réponse était presque touchante. Cela montrait clairement l’estime qu’il pouvait porter pour le slave. Alcyone se mit à rire alors qu’il semblait ne pas apprécier l’image. « Pause chose fragile… » se moqua-t-elle.

Percer dans le mannequinat ? Non merci. Pourtant si un de ces starlettes pouvaient porter l’un de ses bijoux, cela serait clairement une bonne pub. Demander à Leroy ? Plutôt mourir que de s’abaisser à quémander ce genre de chose. « Le blond c’est fade ! » dit-elle fièrement en se redressant dans son fauteuil, la main bien accrochée à sa bouteille pour en boire à nouveau quelques gorgées. Alors qu’il disait qu’il n’avait jamais fichu en l’air une fête à cause de l’alcool, l’Etoile ne put que boire à nouveau. Elle en avait fait plusieurs des conneries, mais celle-ci, pas encore. La brune se sentait extrêmement légère, tellement que l’équilibre devait être aussi précaire que celui de son acolyte alors qu’il se redressait avec difficultés. Alcyone ne put s’empêcher de rire. Elle observa sa main tendue un instant, hésitant à la saisir. Un élan de lucidité peut-être. Elle finit par glisser sa paume dans la sienne. « T’es sûr de vouloir y retourner dans cet état ? » La brune se releva avec une certaine difficulté, gardant sa main dans la sienne. Avec cet instinct malgré tout de pas trop vouloir en faire. De sortir bourrée et surtout blonde… Elle attrapa avec une démarche peu stable son petit sac avec sa baguette et retrouva sa couleur. « Faut pas déconner quand même ! » Parce que bourrée ou non, il y avait malgré tout cette voix au fond d’elle qui disait ‘vous faites une conneries’. Elle pensait à lui, à l’image. A ce faux couple qu’ils avaient voulu présenter. Et puis une autre voix, celle que la raison n’avait pas réussi à faire taire. « Pas cap de danser là-bas ! » Alors qu’elle avait gardé sa main dans la sienne, elle se dirigea vers la sortie du petit boudoir, suivant ensuite le blond pour retrouver la foule trop rapidement à son goût. Les regards se tournaient vers eux. « C’est écrit sur notre tronche qu’on est bourré. » murmurait-elle avec toute la discrétion dont elle était capable en cet instant. Son regard clair balayait la foule. Les soeurs, la belle mère. Le père. La musique traditionnelle. Pourquoi ils étaient revenus là en fait ? Ils allaient griller leur couverture en deux minutes. Même s’ils étaient encore main dans la main, Alcyone avait l’impression que leur mascarade allait tomber à l’eau. Du haut de ses escarpins, elle chercha à avancer avec dignité. Le père du Leroy avançait vers eux avec l'intention de leur parler. « On est morts… Qu'est-ce qu'on fait ? On danse, on va bouffer ? On se cache derrière un pot de fleur ? » D'accord, ça n'avait aucun sens... Mais la brune n'était pas sur son territoire après tout...
©️ Pando



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