Le chat noir de race Bombay appelé affectueusement Chiba par sa grande amie – ou plutôt son esclave selon tous les chats évidemment – semblait suivre cette dernière partout depuis ce matin. Il s’était faufilé hors de la salle commune de Poufsouffle à la suite d’autres élèves. Ensuite, l’élégant chat à la robe de jais se promenait à pas feutrés dans les sous-sols puis, dans les cachots de Poudlard. Quelques heures plus tard, il était monté dans les étages retrouvant enfin Nymphéa Elizabeth Chang au beau milieu de l’après-midi. C’était à la sortie de son cours. Le matou s’était planté devant la porte manquant de faire tomber le premier étudiant en sortant puis, trouvant Nymphéa, venant caresser fortement sa joue contre la jambe de la jeune femme stipulant lui rappelant lui appartenir. Nah !

- Chiba, mais …

Mais incapable de résister au charme du matou, elle se pencha tout en déposant son sac en bandoulière et le caressa. Quelques étudiants regardèrent la scène, mais passèrent rapidement leur chemin. Nymphéa s’amusa de l’affection que lui portait Chiba. Il faisait toujours cela ne pouvant pas s’empêcher d’être loin d’elle plus de deux heures.

La Poufsouffle se releva, son sac en bandoulière et Chiba faisant son pacha dans ses bras. Il ne semblait faire aucun effort se laissant porter par la Poufsouffle tout au long du couloir. Il était lourd quoi … Pff, pestait-elle entre ses dents. En même temps, Chiba savait bien que son amie était préoccupée ce pourquoi il la retrouva. Les chats savaient ce genre de chose qu’à quelque part ils pourraient être dits magiques. En effet, Nymphéa s’attristait d’être incapable de contacter son ami moldu régulièrement puis, se demandant quelle branche choisir en Médiation Magique dorénavant en deuxième année. Nymphéa ne se sentait pas courageuse à défendre tout le monde, mais parfois, elle trouvait ce monde très injuste. Cette injustice s’était surtout fait sentir avec Raphaël. Comment sa mère avait vécu sa rencontre avec son père ? Comment cela s’était-il passé ? Non, c’était bien différent avec son ami. Pas du tout pareil même. Elle n’était pas amoureuse de lui : quand même ! Il était complètement à l’opposé de tous les ex de la jeune femme à commencer par le fait magie. Elle avait simplement l’impression que ce monde devenait complètement fou. Que la peur créait des injustices énormes et que celles-ci la touchaient en plus.

- Chiba, je ne sais pas si je veux continuer en droit ou en histoire. J’ai envie de changer le monde, mais … J’ai vraiment peur de faire un troll de moi. Puis, Hyacinthe va encore me dire que …

Subitement, le chat noir bondit hors des bras de la Poufsouffle la griffant involontairement au passage. Cela arracha une plainte aiguë, mais surtout agacée à celle-ci. Nous étions au deuxième étage du château de Poudlard alors que Nymphéa, ébahie, voyait le chat filler en sens inverse et se cacher.

- Chiba !!! Mais qu’est-ce qui te prends ?

Lâcha-elle frustrée et observant son avant-bras gauche dont la manche de chemise était légèrement déchirée. Elle soupira complètement blasée.

C’était au même moment qu’une grande liane commençait à apparaître au bout du couloir, loin devant et dans l’ombre parce que aucune fenêtre donnait là. Pourquoi il y a une plante là marmonna-elle incapable évidemment de le faire en silence. Trop curieuse pour son bien et laissant le sac en bandoulière sur place, Nymphéa avança touchant sa baguette magique par réflexe guerrier. Plus elle avançait et plus les tentacules le faisaient en sa propre direction.

- Mais c’est quoi ça par Merlin !

Au même moment, Nymphéa se prit les pieds dans une tentacule toute verte et trébucha maladroitement au sol dans un bruit de chute évidemment bien entendu dans les alentours du couloir.