Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Aux alentours du lac de Ullswater, en forêt, le 16 juillet, soir de pleine lune.
Mes yeux clairs observèrent avec émerveillement la pleine lune et le spectacle était splendide. Il n’y avait pas un seul nuage dans le ciel, seule la toison argentée présentait sa plus belle robe et rendait le moment féerique. Puis, ce soir, la lune arborait sa plus jolie couleur, une teinte chaude allant parfaitement avec ce mois estival. Être présent lors des pleines lunes était presque devenu un rituel, je m’attendais toujours à voir un loup familier et galoper avec lui comme c’était possible à une certaine époque. Même après son départ, j’avais continué à être là et à me laisser hypnotiser par les rayons lunaires. Mon cœur s’apaisait, mettant de côté les soucis et ne songeant qu’à l’instant présent se dessinant dans ce cadre nocturne. Durant ces soirées, je délaissais complètement ma forme humaine, pour incarner pleinement ma forme féline et jouer le rôle d’un prédateur. Je ne craignais plus être chassé par une ombre, cette fois-ci, c’était moi qui menais la danse et attrapais entre mes griffes les proies naïves. Je me souviens encore parfaitement du goût de ma première proie, difficile à comparer avec des mets humains, les sensations gustatives du chat étant bien différentes. Le sang avait quelque chose de réconfortant, j’avais l’impression de boire un chocolat chaud. C’était étrange dit comme ça, mais j’avais dû incarner le mieux possible ma chatte de compagnie, Iris et c’était une chasseuse née. De mon côté, je m’améliorais peu à peu et à force de l’observer, j’avais appris quelques astuces pour ne pas me faire repérer par ma proie et agir en toute discrétion. Améliorer mes compétences de chasseuse était loin d’être inutile, au contraire, elle me permettait de mieux me fondre dans les ombres et de laisser mon oreille traînée où bon me semble. Effectivement, je nuisais à la définition de vie privée et j’essayais de ne pas trop en abuser. Après tout, je n’étais pas devenue Animagus pour faire ma commère, le but à la base était noble et compréhensible, car être un animal me permettait de souffler et de ne plus sentir la pression familiale sur mes épaules. Je n’avais plus besoin de surveiller mes arrières, car personne n’était au courant de mon petit secret et il était hors de questions de laisser le moindre indice à ce sujet. Je n’avais aucune envie de me retrouver à la place de Minou et de sentir la dague de mon père contre ma gorge. Ne pas faire les frais d’une trahison était essentiel et ma vie en dépendait un peu. Si ce n’était pas mon père qui l’apprenait, je n’osais pas savoir comment mon frère réagirait ou la manière dont le ministère m’arrêterait. Cela ferait certainement les gros titres et de cette simple erreur, je nuirais à l’honneur de ma famille.
Alors que je m’étais tranquillement installée dans l’herbe, faisant une toilette minutieuse de mes pattes avant, une odeur me chatouilla les narines. C’était un parfum exquis et mes moustaches en frémissaient d’excitation. Ni une, ni deux, j’abandonnai mon plan carpette et je me laissais guider par mes instincts de chasseuse. J’élevai mon museau pour sentir les brises nocturnes et m’indiquer la position de ma proie. Je distinguai approximativement la distance me séparant du rongeur et d’une démarche féline, je m’y avançai en faisant attention à ne pas révéler trop tôt ma présence. A une dizaine de mètres de mon plan d’action, je me tapis dans l’herbe et j’observais le coin où se trouvait la bestiole. La pleine lune me permettait de faire confiance à mes yeux étant donné qu’elle éclairait parfaitement mon chemin et m’offrait avec générosité un repas succulent. Parmi l’étendue de graminée, je vis un léger mouvement et je sus l’origine. Je m’avançai encore plus lentement en rampant littéralement et je calculai dans ma tête la distance qu’il me faudrait pour sauter sur le rongeur. Assez proche, je pris la fameuse position du chasseur, c’est-à-dire à relever un petit peu mon bassin pour me préparer au saut, tout en restant dissimuler aux yeux de ma proie. Prête, je fis un saut majestueux et mes pattes vinrent immobiliser la souris. J’appréciais ce moment de domination, ressentant l’apeurement de ma proie et comprenant quelque peu ce que pouvait ressentir mon frère quand il me persécutait. Je me sentais puissante, il me suffisait d’une seule morsure pour éteindre cette petite vie. Il n’y avait rien de cruel dans ce procédé, il s’agissait simplement des lois de la nature. Nous étions tous destinés un jour à nourrir l’autre et j’étais admirative de ce cycle naturel. Tout avait son utilité et sa place. J’enviais leur mode de vie, la bâtardise n’avait pas sa place et seule la survie guidait leurs pas.
Je m’apprêtais à achever cette petite vie, la maintenant fermement avec mes pattes avant et approchant mes crocs de sa nuque. La détresse illuminait son regard et par respect, je lui devais une mort douce et rapide. Pourtant, je ne fis rien, mon attention fut captée par une odeur familière et reconnaissable. Je crus au début qu’il s’agissait d’une hallucination, mais ce n’était pas le cas. Sans plus attendre, je libérai ma proie et celle-ci ne comprit pas vraiment ma réaction. Elle hésita à s’enfuir, pensant que je souhaitais jouer avec elle avant de l’éliminer, mais ce n’était pas le cas. Je pris le chemin opposé, celui s’engouffrant parmi l’obscurité de la forêt et laissant peu filtrer les lumières nocturnes. Je n’étais pas vraiment rassurée, mais ma vision nocturne faisait l’affaire et je distinguais nettement les contours des arbres. J’avais abandonné l’idée d’être discrète et j’espérais que l’animal me repère avant. Effectivement, ce n’était pas recommandé de surprendre un loup, sauf si j’avais envie de sentir claquer sa mâchoire proche de ma gorge. Or, je n’étais pas encore suicidaire et la meilleure option était de montrer très clairement ma présence. Je galopais quelques minutes avant d’apercevoir au loin une ombre familière et loin d’être inquiétante. Malgré les années, son odeur était toujours la même et il était impossible de se tromper. J’avançais, en faisant exprès d’écraser des brindilles sur mon chemin pour l’alerter. Sa présence me réchauffait et les balades solitaires pouvaient cesser l’histoire d’une soirée. Si j’avais pu sourire, mes dents auraient reflété à merveille les rayons lunaires. Or, la seule manière d’exprimer mon ravissement était de me frotter à l’une de ses pattes et à ronronner fortement. Je le fis, sans plus de cérémonie nécessairement, tout en ancrant mon regard au sien. Cela faisait un moment et j’essayais de ne pas me sentir intimider par sa forte carrure. Comparé à lui, je paraissais petite et fragile, car en un coup de patte, il pouvait m’envoyer voir ailleurs. Enfin, Aidan n’avait jamais semblé être hostile à ma forme féline et c’était ainsi que je me rassurais. Je miaulai un petit peu pour signifier tout simplement : ça fait longtemps… Je lui indiquais d’un petit mouvement de la tête la forêt pour lui demander s’il voulait se dégourdir les pattes avec moi. Le rituel reprenait et annonçait une année agrémentée de ces promenades nocturnes.
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Sam 26 Oct - 15:45
Under the reddish glow of a lunar eclipse
— Ielena & Aidan
Une légère brise agita le feuillage des arbres au-dessus de toi. Il n’était question que de quelques minutes, voire même quelques secondes avant que la lune ne se décide et que ses rayons viennent frapper ta peau nue. Tu avais contenu ta nervosité et ton trop-plein d’énergie toute la journée, t’étais dépensé plus que de raison sur les activités proposées. Puis tu t’étais éclipsé. Tu avais transplané pour donner l’illusion de ton retour à Londres, mais étais réapparu plus loin dans la forêt. Rester cloisonné chez toi, attendant désespéramment que la nuit passe n’était pas dans tes habitudes et il y avait là des kilomètres de forêt à explorer. Tu avais beau détester que ce moment se présente chaque mois, tu faisais tout pour le rendre plus agréable. Ainsi tu offrais à la bête en toi, un terrain de jeu pour se dépenser, de quoi utiliser tous ses sens. Bien sûr tu pouvais la sentir frustrée de ne pas pouvoir prendre l’ascendant sur toi à cause de cette fameuse potion tue-loup que tu n’avais jamais manquée de prendre depuis ta toute première transformation enfant. Aujourd’hui, tu n’avais bien sûr pas manqué à la règle et le contenu de la fiole avait vite été ingurgité une fois que tu fus certain qu’on ne te voyait pas. Elle était comme le filet qui retenait le loup d’aller provoquer un carnage parmi les estivants du lac. En plus de finir rongé de culpabilité pour le restant de tes jours, tu ne voulais pas que le site, plutôt apprécié, ne ferme par ta faute. Tu t’étais enfoncé dans la forêt pour éviter de tomber sur des randonneurs du soir, des couples profitant de balades romantiques ou encore sur une bande d’amis se destinant à se lancer des défis nocturnes. Puis tu avais déposé ton sac et tes affaires dans le creux d’un arbre. Tapi dans l’ombre, tu attendais maintenant la métamorphose ordonnée par l’astre de la nuit.
Ta peau était déjà moite. Tu pouvais sentir ton rythme cardiaque s’accélérer et ta respiration devenir plus appuyée. En plus d’être forcée, la transformation était particulièrement douloureuse. Combien de pleine lune avais-tu subi ? Tu ne savais plus, mais il était vrai que tu avais appris à gérer ces quelques minutes de transition entre ta forme humaine et ta forme lupine. Enfin le processus s’enclencha. Ton squelette d’abord qui se modelait pour te doter de ta quadrupédie. Chacun de tes os s’allongeaient ou se raccourcissaient pour prendre leur nouvelle forme et c’était sans doute là la partie la moins agréable de la transformation, puisque tu ne sentais même pas tes organes se réorganiser autour de ton squelette lupin. Dans le même temps ta peau s’était refaçonnée et bien sûr une épaisse fourrure était venue la couvrir. De ton visage il ne restait plus aucun trait humanoïde. Rien, il ne restait rien d’Aidan. Tu n’étais plus doté de parole et aux yeux de tous tu n’étais plus que le loup, la bête sauvage. Quelque part ailleurs, ceux qui partageaient ta condition avaient subi le même sort. Ta mère, quelques connaissances et des dizaines d’autres inconnus qui acceptaient plus ou moins la malédiction. Ton regard se releva vers le ciel et ce fut là que tu daignas enfin observer cette lune certes majestueuse, mais que tu ne portais pas dans ton cœur. Pleine, elle te faisait ployer et le reste du temps sa forme incomplète n’était qu’un rappel du temps qu’il te restait avant qu’elle ne vienne de nouveau réclamer son dû. Sans doute aurais-tu supporté autrement ce rendez-vous mensuel si la société ne te percevait pas comme un monstre dangereux ou abject.
La nuit était pourtant désormais à toi et il était temps de permettre à la bête de mobiliser sa musculature à travers ces nouveaux lieux qu’il lui tardait d’explorer. Tu avais bien mémorisé ton point de départ, tu t’élanças donc à travers la sylve, les coussinets de tes pattes ayant à peine le temps de se poser sur le sol tantôt herbeux, tantôt terreux. Le loup s’enivrait des odeurs qui s’offrait à lui et bientôt tu ralentis car tu le savais, pour lui courir sans but n’était pas dans ses projets. Il lui faudrait une proie et comme tu lui refusais de piocher parmi les proies humaines, il lui faudrait se rabattre sur quelque chose de plus acceptable. Il te semblait que cette forêt ne manquerait pas de choix. Pourtant quelque chose te figea sur place, t’empêchant de partir sur la piste du gibier. Une odeur que tu n’avais pas perçue depuis plus d’un an. Ici ? Maintenant ? Était-ce possible ? L’animal n’était absolument pas discret et si c’était bien ce que tu pensais alors ta présence avait été elle aussi détectée. Tu identifias vite le félin approchant. Tu ne bougeas pas, tes yeux le scrutèrent alors qu’il approchait. Tu ne pouvais t’empêcher d’être surpris tandis que tu reconnaissais l’animal que tu avais laissé derrière toi lorsque tu avais quitté Durmstrang. Ce félin pas tout à fait comme les autres qui pendant tes dernières années, avait d’abord choisi de te pister puis de se joindre à toi lors de tes promenades nocturnes, surtout celles où tu revêtais ta forme lupine. Un animal pas comme les autres pour avoir choisi la compagnie d’un loup, alors que beaucoup de créatures te fuyaient. Ce félin vif qui était vite devenu un compagnon d’exploration et pour lequel tu avais souvent ralenti le rythme pour lui permettre de te suivre. Si ce chat était là, alors ça ne voulait dire qu’une chose. Sa maîtresse était arrivée sur le sol britannique il y a peu et il y avait fort à parier qu’en cherchant bien tu la verrais parmi les nouveaux étudiants à la rentrée. En revanche, pour s’être retrouvé sur le camp d’été à cette heure, l’animal devait avoir faussé compagnie à la jeune femme. Bien que ravi d’avoir retrouvé ta compagne d’exploration, tu te fis la réflexion qu’il te faudrait peut-être rapporter le félin à sa maîtresse au lever du jour, afin de lui éviter des inquiétudes inutiles. En attendant l’animal vint se frotter contre une de tes pattes et tu compris aisément que lui aussi t’avait parfaitement reconnu. Ton museau descendit vers la tête du chat pour à ton tour le saluer et lui manifester ton affection. Un petit coup de langue entre ses oreilles avant d’accepter la demande muette de l’animal. Vous ne croiseriez normalement pas de créatures fantastiques à observer dans cet endroit aménagé, mais il y avait toujours des proies à chasser. Il était temps de se mettre en route avec une certaine discrétion pour ne pas faire fuir la faune aux alentours.
MAY
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Ven 1 Nov - 11:36
Aux alentours du lac de Ullswater, en forêt, le 16 juillet, soir de pleine lune.
Ce parfum me rappelait des souvenirs. Je me souvenais encore, l’une de mes premières balades nocturnes où j’avais aperçu Aidan. A l’époque, je n’étais pas du tout à l’aise avec ma forme féline. Je devais m’habituer à mes nouveaux sens et à me comporter comme un animal. Sur le papier, cela pouvait paraître simple et primitif, mais en réalité, j’avais l’impression d’apprendre un tout nouveau langage et devoir le pratiquer seule, en autodidacte, sans une personne compétente pour m’orienter et m’évaluer. Il y avait un fossé entre la théorie et la pratique, je le savais bien en tant que sorcière. Ce n’était pas si différent de l’apprentissage d’un nouveau sort. Pourtant, je ne trouvais aucune aide dans les livres et ma seule source d’information était les chats. Je devais analyser leur comportement, comprendre comment il agit et savoir les imiter. Ma part humaine n’avait plus réellement sa place dans ce processus, seul l’écoute de mon instinct me servait et quelque part, au plus profond de moi, j’avais réponse à mes questions. Je l’avais expérimentée lors de ma première transformation. Tout ne s’était pas passé comme prévu, me laissant dominer par cet esprit animal et oubliant ce que j’étais réellement au fond. Tout était une question d’équilibre et je devais garder dans ma tête que j’étais d’abord humaine avant d’être un félin. Néanmoins, je ne m’attendais pas à cette époque à rencontrer des personnes similaires à mon cas. Certes, je l’avais choisie, eux non et je n’osais imaginer le fardeau d’une telle malédiction. J’avais énormément d’a priori à cette époque, jugeant cette espèce de nombreuses façons, mais mon observation m’avait semblé délusoire. Petit à petit, j’avais apprivoisé mes peurs et j’avais sauté le pas en rentrant en contact avec Aidan sous sa forme lupine. J’avais pris le risque et je ne le regrettais nullement. C’était notre secret et jamais je ne l’avais trahi. Tous les deux, nous avions beaucoup à perdre, alors je prenais garde à protéger ce savoir et à dissimuler tout indice. A ses yeux, je devais être un chat téméraire pour son espèce. Je préférais que ça reste ainsi. Je craignais de dévoiler la vérité et d’autant plus la manière dont il réagirait. Je le trompais, je lui faisais croire un mensonge alors qu’au final, nous étions tous les deux des êtres humains. Mais pouvais-je lui faire confiance ? Certainement. Or, cela revenait à prendre un risque et je n’étais pas encore prête à céder. Cette métamorphose était mon bouclier et je n’osais imaginer le moment où je l’abaisserais.
Mes yeux observèrent le loup alors que je venais de me frotter à ses pattes, une marque de tendresse à son égard. J’avais retrouvé mon compagnon de sortie et cela changeait tout. Une routine se remettait peu à peu en place et j’avais hâte de fouler les nuits de pleine lune à ses côtés. La forêt paraissait moins inquiétante avec lui et je ne craignais plus autant l’obscurité. Son museau se rapprocha de ma tête et je sentis sa langue passée entre mes oreilles. Je ronronnais une dernière fois, avant de me préparer à notre exclusion. Il était hors de question de simplement se promener parmi les arbres. La flânerie n’était pas un comportement animal et la promenade était synonyme de chasse. J’avais laissé ma proie de côté pour le rejoindre et je comptais bien ne pas laisser repasser cette chance. Puis, avec un loup, c’était plus facile de chasser et surtout s’attaquer à des proies plus dodues comme un lapin par exemple. A nous deux, nous pouvions élaborer des stratégies et amener notre proie entre l’une de nos pattes. Chasser à plusieurs avait un côté similaire à un jeu d’échec. Il suffisait de placer au bon endroit le pion, pour renverser celui de l’adversaire. Ici, c’était la même chose, l’un de nous devait se positionner de telle manière à éviter l’animal de prendre la fuite. Impossible de communiquer comme des êtres humains, on devait apprendre à lire dans le comportement de l’un pour agir d’une certaine manière. Ce n’était pas ma première chasse en compagnie du loup et on se connaissait assez bien pour se comprendre. J’étais admirative de ce mode de communication, voyant la richesse de celui-ci et permettant d’exprimer une action sans un mot.
Sans plus attendre, je me faufilais parmi les arbres, m’aidant de mon ouïe et de mon odorat pour sentir les effluves d’une proie. Au-dessus de nos têtes, les bruits de la nuit camouflaient nos pas, entre un hululement d’une chouette ou le bruissement des feuilles. C’était une mélodie reposante, agrémentée d’une brise fraîche, faisant oublier les températures estivales de la journée. Or, un parfum exquis chatouilla mes narines et en lançant un regard au loup, je compris que je n’étais pas la seule dans ce cas-là. Chacun à son poste, on s’avançait peu à peu vers notre repas. Il s’agissait d’un lapin et ce n’était pas une proie facile du fait son odorat développé. Ainsi, on devait se méfier du vent et se mettre à son encontre pour éviter qu’il apporte cette précieuse information à l’animal. Je faisais l’appât comme souvent et le loup n’était pas loin pour empêcher toute tentative de fuite. Au fur et à mesure que je me rapprochais, je rampais pour me fondre dans le décor. Assez proche, je me préparais à agir et à sauter sur la proie. Mais je dus agir hâtivement, car alors que je sautais sur elle, la proie fit un pas de côté et esquiva mon attaque. Je croisais son regard empreint de détresse et je sus qu’elle allait vite s’en aller. Je me préparais à l’offensif, souhaitant nullement laisser ce repas s’en aller. Je comptais bien me régaler et mes yeux brillaient de défi. Seulement, mon compagnon fut plus rapide que moi et j’entendis sa mâchoire claquée contre la nuque de l’animal. L’odeur ferreuse du sang émana de la scène de crime et cela ouvrait mon appétit. Je laissais l’honneur à Aidan de manger les parties de son choix, me postant non loin pour prendre moi aussi ma part du butin. Mes yeux observèrent avec envie ce corps éteint et ruisselant de chair fraîche. J’avais littéralement l’eau à la bouche, tout en ronronnant pour féliciter le loup. Mon attention était entièrement concentrée sur la proie, ignorant complètement mon environnement et des potentiels dangers rodant au sein de cette forêt…
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INRP
IRL
Dim 24 Nov - 20:52
Under the reddish glow of a lunar eclipse
— Ielena & Aidan
Sous ta forme humaine, tu savais t’entourer de nombreuses relations et jamais personne n’aurait pu te qualifier de loup solitaire. Tu ne faisais pas partie de ceux qui s’isolaient pour dissimuler leurs secrets, non toi tu jouais une autre mascarade. Pas le type le plus populaire, juste le type lambda, des amis, une vie banale. En revanche, sous ta forme lupine, tu avais pour habitude d’arpenter la nuit seul. Si lors de tes premières transformations, tu avais apprivoisé la bête sous l’oeil attentif de ta mère, tu t’étais vite passé de sa présence. Pas vraiment amateur de l’esprit de meute, tu n’avais jamais cherché la compagnie de tes congénères et la communauté des lycans n’était de toute façon pas très étendue. Évidemment tu n’avais jamais approché l’espèce humaine, ne supportant pas de lire la peur dans leurs yeux. Et même si ça n’était pas le cas, que ferait une personne normale avec toi sous cette forme ? Il vous serait impossible d’avoir une simple conversation et en plus tu devrais veiller pour elle aux dangers des forêts que tu explorais lors de ces nuits si particulières. Avec le félin, ce n’était pas pareil. C’est vrai que d’abord tu l’avais trouvé téméraire. Il ne pouvait pas savoir qu’il n’était pas question de faire d’un animal de compagnie ton festin. Ou peut-être que si ? C’était comme si ce chat savait voir à travers la bête que tu étais, qu’il avait compris que tu étais encore là malgré les apparences. Même si l’instinct animal prédominait, tu restais aux commandes et le félin avait été un compagnon plus que bienvenue lors de tes escapades. Cette nuit reprenait ce rituel mis de côté pendant un temps et tu en étais ravi.
D’abord la bête réclamait son dû. Cette pause pour retrouver ta compagne de pleine lune l’impatientait, même si au fond elle savait qu’elle y gagnerait. Tu l’avais déjà constaté, ce chat était bien plus vif d’esprit que les autres et il avait vite appris les stratégies qui s’appliquaient lorsque l’on fonctionnait en équipe. La traque en solo différait et demandait sûrement plus de patience pour venir à bout d’une proie, tandis qu’en équipe cela demandait plus de réflexion, mais il fallait avouer que c’était très efficace. Tu laissas le félin prendre les devants, laissant tes sens chercher après une cible. D’abord l’odorat… C’était l’aptitude que tu parvenais le plus facilement à inhiber sous ta forme humaine, mais une fois loup, il était bien trop important en chasse pour être ignoré. Il te permettait en plus de repérer la proie, de savoir où ton associée se faufilait pour mieux l’aider. L’audition venait préciser la position de l’animal qui finirait bientôt sous tes crocs et ta vision accrue ne manquerait pas de finaliser ton repérage. Ta compagne avait débusqué un lapin. Parfait, de toute façon il lui aurait été difficile de s’attaquer à plus corpulent, sans vouloir la dénigrer. Tu attendis sagement qu’elle lance l’attaque. Trop hâtive peut-être, le gibier réagit vivement. Tu sentis l’esprit de la bête en toi s’agiter et tu la laissas bondir pour empêcher toute fuite à la proie. La barrière entre ton esprit et celui du loup était si mince que tu pouvais en sentir les limites. Ceux qui pensaient pouvoir la contrôler sans la potion étaient fous de ne serait-ce qu'y songer.
Tu exécutas un dépeçage sommaire du gibier à l’aide de tes crocs et d’un regard, invitas le félin à se joindre à toi. Ton odorat était légèrement biaisé par le festin devant ta gueule, mais un premier craquement non loin attira ton attention. Tu avalas d’un trait ce que tu avais entre tes mâchoires et dressas l’oreille pour identifier ta nouvelle cible. Une volaille ? Un daim ? Inutile d’alerter le chat à tes côtés pour si peu, mais… Et si cette fois, il ne s’agissait pas d’une proie ? Un autre loup ? Un autre prédateur ? Tu finis par te redresser, sortant le museau des effluves du lapin éventré entre tes pattes et laissas la brise t’apporter les informations sur ces bruits à peine perceptibles que tu percevais et que tu te refusais à attribuer à la flore alentours. Une présence humaine ou même deux ? Tu t’étais pourtant arrangé pour te mettre à bonne distance du lac pour éviter de tomber sur des sorciers. Tu n’imaginais pas que certains puissent s’aventurer aussi loin. Cette forêt n’avait cependant pas la réputation de celle de Poudlard et tu dus te rendre à l’évidence. Pas de quoi s’inquiéter cependant, ces sorciers un peu aventureux auraient bien plus peur de ce que tu étais plutôt que toi d’eux. Pourtant, quelque chose te contrariait… Tu les percevais, mais tu ne pouvais t’empêcher de te demander pourquoi ils n’étaient pas plus bruyants. Tu reportas ton regard sur le félin, cherchant dans ses attitudes ce qu’il pouvait bien penser de tout ça. Peut-être fallait-il juste s’éloigner un peu ?
Soudain une déflagration retentit et tu eus juste le temps de t’aplatir au sol pour éviter l’impact d’un sort qui arracha l’écorce d’un arbre derrière toi. Ces sorciers étaient-ils complètement inconscients pour oser imaginer pouvoir faire face à un loup-garou ? Si tu le voulais, tu avais la possibilité de venir à bout d’eux. Tu en avais la force, la puissance. Sur tes gardes, tu reculas néanmoins et d’un mouvement de tête, intimas à ta compagne de se réfugier un peu plus loin derrière toi. Tes oreilles s’aplatirent vers l’arrière et un léger grondement émana du fond de ta gorge. Un avertissement pour intimer à ces imprudents de faire demi-tour. Pourtant, les sorciers restés à bonne distance ne semblaient pas prêts à s’éloigner. L’un d’eux siffla et tu perçus bientôt le bruit d’une cavalcade. Ça par contre c’était animal et tu identifias rapidement un pas lourd d’une bête de bonne taille. Une seule bête ? Pas si sûr. L’impression de capter plusieurs souffles, plusieurs aboiements et grondements ? Mais pourtant pas le déplacement d’une meute ou de plusieurs bêtes. Le loup en toi ne réagissait plus, il était inquiet et avait déjà établi comme menace ce qui vous arrivait dessus. Et soudain celle-ci apparut entre les arbres et tu découvris effaré un cerbère. Pas encore adulte non, à la taille de la bête, tu devinais qu’elle n’avait pas fini sa croissance. Ça ne la rendait pourtant pas moins menaçante et tu n’étais pas en capacité de lutter contre trois têtes aux crocs aussi acérés que les tiens. La bête à l’arrêt te fixait et tu n’attendis pas plus longtemps pour te tourner et d’un coup de museau pousser ta compagne à fuir immédiatement et à se lancer dans une course pour sa vie.
MAY
Invité
INRP
IRL
Mar 24 Déc - 13:17
Aux alentours du lac de Ullswater, en forêt, le 16 juillet, soir de pleine lune.
La chasse avait été presque une réussite. J’étais déçue de n’avoir pas pu donner le coup fatal à l’animal. Encore une fois, j’avais fait preuve d’hâtivement, au lieu d’attendre le bon moment pour agir. Ou alors, peut-être avais-je surestimé mes capacités ? Difficile de conclure exactement sur cette erreur, il y avait beaucoup trop de facteurs à mettre en jeu pour en définir un précisément. Devais-je pour autant m’apitoyer sur mon sort ? Pas vraiment, mon compagnon avait réussi à croquer la nuque de l’animal et nous allions tous les deux nous régaler d’un petit festin. Le travail d’équipe payait toujours et mon erreur avait créé une opportunité au loup. L’odeur ferreuse faisait gargouiller mon ventre et je n’avais qu’une envie, prendre mon dû. Le loup m’invita au partage alors qu’il avait dépecé au mieux la bête. Je plantais mes crocs dans la cuisse du lapin et arrachai la viande musculeuse de l’os. La chair était juteuse et encore chaude ce qui rendait le repas appétissant. Mon esprit était entièrement dédié à ce festin, ignorant complètement les alentours et laissant mes sens gustatifs guider mon esprit. Ma seule inquiétude était de remplir mon estomac jusqu’à satiété et pouvoir par la suite faire une toilette sommaire. Pourtant, je me rendis compte que le loup à côté de moi ne mangeait plus et avait les oreilles dressées. Avait-il entendu un danger ? J’avais été tellement absorbé par ce repas que je n’avais plus fait attention à notre environnement. J’avalais goulûment le reste de viandes avant d’imiter mon ami et de mettre en alerte mes sens. J’entendais vaguement des bruits de pas au loin, mais je n’étais pas sûre pour autant. S’agissait-il d’une proie ? Si c’était le cas, je n’avais pas la corpulence pour la chasser. Je lançais un regard inquiet à Aidan, me demandant bien ce qu’il pouvait percevoir au juste. Le fait qu’il ne continue pas son repas, indiquait très clairement la possibilité d’un danger imminent. Devais-je commencer à avoir peur ? Je préférais pour le moment garder mon calme, surtout que je n’étais pas seule et que le loup était parfaitement capable de nous protéger tous les deux. Pourtant, la brise nocturne apporta une effluve familière et mes yeux s’écarquillaient. Des humains ? Mes sens me trompaient peut-être. Cependant, le regard du loup semblait confirmer ma théorie et il semblait m’interroger du regard. S’éloigner était certainement la décision la plus sensée à faire. Il n’était pas bon de prendre le risque de nous faire voir.
Seulement, j’avais une mauvaise intuition à ce propos et les bruits de pas indiquaient clairement que ces personnes venaient droit vers nous en essayant au mieux de se dissimuler. Je n’eus pas le temps d’approfondir ma réflexion qu’un éclair lumineux nous frôla de peu, le loup et moi. Mon cœur eut un sursaut violent, me rappelant que trop bien de la dernière fois où j’avais été victime d’un sort lors de ma première métamorphose. Mon instinct animal me criait de partir alors que j’étais tétanisée de peur. J’avais l’impression de revoir les visages de mes agresseurs et de sentir mes anciennes blessures me brûler à nouveau. Je revivais la scène en étant incapable d’effectuer le moindre mouvement à cause du sort de pétrification. Je me sentais totalement démunie par leur attaque et seule la terreur pouvait se lire dans mes yeux. Que pouvais-je faire sous ma forme animale pour les contrer ? Je n’avais aucun pouvoir, aucune force titanesque, seulement un corps bien trop faible pour dominer un humain. Je n’arrivais plus à raisonner correctement et je faisais front à nos agresseurs alors que le loup avait reculé de quelques pas. Son grondement me sortit un peu de ma torpeur et j’espérais au plus profond de moi que ce simple bruit fasse fuir les imprudents. Aucun son de pas précipité se fit entendre, au contraire, ils restèrent et défiaient le loup par leur présence. Pourquoi ? Ces sorciers, se pensaient-ils assez malin pour affronter un loup-garou à eux seuls ? C’était de l’imprudence pure et je n’arrivais pas à comprendre leur comportement. J’avais limite l'envie de reprendre ma forme humaine et de leur expliquer de vive voix leur bêtise même si ma corpulence humaine n’avait rien d’impressionnant. L’un d’eux siffla et quelques secondes après, je perçus une présence animale. Mon instinct me fit reculer, encore et encore jusqu’à être derrière le loup. La panique se lisait sur mon visage et ma fourrure avait doublé de volume. Ce n’était pas n’importe quel animal qui nous fonçait dessus. Je connaissais bien les créatures fantastiques et mon odorat avait rapidement compris la raison du pourquoi, je sentais trois animaux pour un bruit de pas. Un cerbère était à nos trousses enfin, il s’arrêta près de ses maîtres et attendait patiemment le moment de la chasse. Chacune de ses têtes nous fixait un à un et sur le coup, j’étais légèrement hébétée par cette drôle de scène. Mais Aidan me donna un coup de museau et je sus que c’était le moment de courir pour sa vie.
J’essayais de suivre l’allure du loup, espérant bêtement pouvoir être assez vive pour échapper au cerbère. Je me berçais d’illusion, je n’avais aucune chance et j’allais certainement être la première à goûter à ses crocs contre ma nuque. Qu’est-ce que ces sorciers nous voulaient concrètement ? J’avais beau me répéter cette question, je n’arrivais pas à donner une réponse exacte. Peut-être s’agissait-il d’un défi ou d’un jeu ? Ou pire d’une chasse au loup-garou. Je doutais être la cible de leur attaque, mais cela n’était pas réellement réjouissant pour autant. Je n’allais pas abandonner Aidan à son propre sort. Seulement, sous ma forme animale, mes capacités étaient limitées et je me demandais comment je pouvais aider mon compagnon. Un autre sifflement se fit entendre au loin et cela annonçait le début de la traque. J’allais au plus vite que je pouvais, sentant mes muscles me brûler et mon souffle s’encombrait. Combien de temps pouvais-je garder cette allure ? J’espérais assez pour trouver une solution. Mon cerveau était en pleine ébullition et une idée ressortait plus qu’une autre : se séparer pour mieux œuvrer. Mais se séparer pour quoi concrètement ? Chercher de l’aide ? Éliminer des sorciers ? L’option numéro deux m’était impossible sous ma forme animale et sous ma forme humaine, je doutais en être capable. Je savais recevoir des coups, mais en donner, cela ne faisait pas partie de mon entraînement. Il ne restait que la ruse, mais comment faire ? Avions-nous une chance de les tromper ? Trouver une baguette était une autre solution aussi, mais la mienne était restée près du camp d’été, dissimulée dans un buisson. C’était trop dangereux de se rapprocher du lac, sauf si on voulait nager et faire un petit coucou aux estivaux. Un regard en arrière m’indiqua que le cerbère rattrapait peu à peu son retard et que derrière lui, les sorciers gardaient une allure raisonnable. J’avais une idée folle, je voulais savoir si le cerbère prenait en chasse moi ou Aidan. Si j’étais sa proie, cela laissait un champ libre à Aidan pour chasser les sorciers. Si par contre, le loup était sa cible, ma seule option était de retrouver mon buisson, redevenir humaine et me transplaner pour agir. Seulement, cette dernière option signifiait que je révélais d’une certaine manière mon secret à Aidan. Puis même avec une baguette, avais-je une chance de défier deux sorciers et un cerbère ? Je partageais mon idée au loup, essayant de lui faire comprendre que l’un va dans une direction et l’autre dans une autre. On distançait encore assez le cerbère pour pouvoir le tromper sur nos directions respectives. J’attendais néanmoins le feu vert d’Aidan, après tout, peut-être avait-il une meilleure idée.
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INRP
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Lun 10 Fév - 23:38
Under the reddish glow of a lunar eclipse
— Ielena & Aidan
Ce n’était pas parce qu’à la pleine lune tu devenais un prédateur que tu en perdais toute prudence. Au contraire, ton caractère avec l’aide de la potion tue-loup l’emportait sur celui sanguinaire et impulsif de la bête. C’était ainsi que tu avais empêché le loup de s’aventurer chez de plus redoutables prédateurs de la forêt interdite, en restant prudent. C’est vrai que dans cette forêt, si ce n’est éviter les êtres humains, tu ne t’attendais pas vraiment à rencontrer de danger particulier. Tu ne t’étais pourtant pas montré moins attentif, cette fois-ci. Comme d’habitude, tu avais veillé à ne pas être suivi et tu avais réalisé ta transformation bien à l’abri des regards. Sous ta forme lupine, tu avais usé de tous tes sens pour percevoir toute activité inhabituelle et c’était comme ça que tu avais repéré la compagne de tes sorties nocturnes de Durmstrang. Avais-tu été plus négligent lors de la partie de chasse ? Non puisque tu traquais une proie, tu avais d’autant plus redoublé d’attention. Alors le hasard ? La faute à pas de chance ? Ça et sans doute ton relâchement lors du festin du lapin éventré entre tes pattes imposantes. Tes sens en alerte, tu avais vite réagi pour tenter de ne pas te faire repérer. Trop tard apparemment et tu n’avais dû ton salut qu’à tes bons réflexes. Tu n’avais pas perçu la peur chez le félin, préoccupé à jauger la menace. Deux sorciers vous faisaient désormais face et tu tentas de les faire fuir par une simple mise en garde. Tu n’imaginais pas une seule seconde que ce ne serait pas suffisant. Qui serait assez fou pour se mesurer à un loup-garou ? Tu sentais que la bête avait envie de donner une bonne leçon à ces imprudents. Elle n’avait cependant pas seulement envie de les effrayer. Elle voulait enfoncer ses crocs dans leur chair et se réjouir de leurs cris de douleur. Elle te susurrait que ce serait si simple d’éliminer cette menace en cédant à tes instincts les plus primaires, mais tu la repoussas facilement, la remettant à sa place.
Cette fois pourtant l’avertissement ne suffirait pas à faire déguerpir ces sorciers. Comment ce chien à trois têtes pouvait se trouver dans cette forêt ? On ne croisait pas ce genre d’animal à tous les coins de rue. C’était d’ailleurs bien la première fois que tu te retrouvais face à cette créature, ne l’ayant aperçue que dans des ouvrages. La détention de ce genre de créature étant réglementée, il était probable que ce Cerbère fasse partie d’un trafic illégal. Tu bondis vite à la conclusion que tu n’allais pas aimer la suite et que tu faisais partie d’une petite expérience de chasse qui allait mettre tes capacités à rude épreuve. Seulement tu n’étais pas seul et il était hors de question de laisser ta compagne d’aventure derrière toi. Ce n’était peut-être qu’un félin, mais tu t’y étais beaucoup attaché. Tu ne l’avais pas retrouvée pour la voir finir sa vie sous les pattes d’une créature dangereuse. D’instinct tu sus qu’il fallait fuir dès à présent, qu’il ne fallait guère espérer une suite favorable de la part de ces sorciers. Le chat comprit vite qu’il lui fallait s’élancer à travers la sylve. La bête en toi s’était accordée à ta décision de fuite. Elle refusait de subir ce qu’elle avait un instant pensé faire subir aux sorciers. Elle voulait t’entraîner au loin, mais tu la retenais pour ne pas distancer ta compagne de pleine lune. Tu n’étais pas de taille à lutter contre la menace à trois têtes, mais tu ne pouvais te résoudre à t’enfuir lâchement en ne pensant qu’à ta propre survie. Ce n’était pas dans tes habitudes, même si cela agaçait le loup.
Tu ne savais pas comment permettre à ton amie d’aller plus vite. Impossible de lui faire comprendre de grimper sur ton dos et de toute façon la pauvre bête n’y tiendrait pas longtemps. Ou alors peut-être pouvait-elle grimper se mettre à l’abri dans les plus hautes branches d’un arbre ? Mais toi ? Tu ne pourrais pas non plus courir éternellement à attendre que la créature se lasse de te poursuivre. Si tu ne mettais pas fin à cette chasse d’une manière ou d’une autre, tu risquais d’y passer lorsque tu reprendrais ton apparence humaine au petite matin. Tu tournas ta gueule vers le félin qui de son museau sembla t’indiquer quelque chose. Une direction ? Pourtant elle s’éloigna de cette trajectoire. Ce chat était trop futé pour faire cette action sans raison. L’animal à trois têtes qui s’était depuis mis en chasse sembla tout à coup ralentir et hésiter. Le félin avait-il une idée en tête en opérant cette séparation ? Secrètement tu espérais que la créature choisisse de te poursuivre plutôt que le chat qui n’avait pas une allure aussi rapide que la tienne et qui avait bien moins de chances que toi de s’en sortir. Tandis que ton amie disparaissait de ton champ de vision, tu prêtas l’oreille pour savoir où irait votre ennemi. Pourtant celui-ci continua de ralentir avant de s’arrêter, de commencer à prendre une direction, de se raviser et d’en prendre une autre. Les grognements redoublèrent alors d’intensité. Mais que faisait-il ? C’était comme s’il n’arrivait pas à choisir… Mais oui ! Il n’arrivait pas à choisir parce qu’il n’y avait qu’un corps, mais trois têtes pour décider. Les deux compagnons avaient tout simplement dérouté l’animal. Bien joué Minette ! Tu avais maintenant deux solutions. Fuir plus loin encore, mais au risque que le monstre à trois têtes finisse par se ressaisir et reprenne la traque, ou mettre fin à cette chasse sordide et pour cela il te fallait peut-être retourner affronter les sorciers. En les traquant à ton tour, ils transplaneraient peut-être et la forêt pourrait être de nouveau paisible ? Ton plan ne tenait pas beaucoup la route, mais c’était tout ce qui te venait. Tu décidas alors de faire demi-tour, de contourner la créature et de revenir faire face aux deux organisateurs de cette traque. Surpris, ils ne s’attendaient pas à te voir débouler sur eux et pris dans ton élan tu bondis sur l’un d’eux. Il se retrouva plaqué au sol, ton museau à cinq centimètres de son visage. Son acolyte pointa alors sa baguette sur toi et tu restas immobile te demandant ce qu’il convenait désormais de faire.
MAY
Invité
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Sam 28 Mar - 1:22
Aux alentours du lac de Ullswater, en forêt, le 16 juillet, soir de pleine lune.
Courir pour survivre, voilà la pensée qui m’animait alors qu’un danger imminent se retrouvait à mes trousses. Qu’est-ce qui avait dérapé pour qu’une telle situation se produise ? C’était bien la première fois que j’étais confrontée à une créature de ce genre. Un cerbère, ce n’était pas habituel comme animal fantastique. Pourtant, c’était bien cette bête qui nous fonçait littéralement dessus et qui ne s’arrêterait aucunement tant qu’elle n’aurait pas croqué l’un de nous. Cette perspective n’avait rien pour m’enchanter, même si j’avais encore des cartes à jouer. Mais avais-je envie de tout risquer maintenant ? Ma vie en dépendait, tout comme celle d’Aidan. Il me semblait que c’étaient les conditions nécessaires pouvant faire rompre ce secret. Je n’avais aucune envie de vivre et d’avoir sur la conscience : la mort tragique du russe. Mais, peut-être qu’une solution plus simple était à porter de main. Qu’est-ce qui pourrait arrêter ce monstre sur patte ? Alors que mes muscles me brûlaient littéralement à force d’avoir une cadence élevée, je réfléchis à la question. Au bout de quelques minutes, une idée germa plus qu’une autre et elle était facile à mettre en œuvre. Ma stratégie était simple : diviser pour mieux régner. Dans notre cas, il s’agissait de nous séparer, de prendre chacun, une direction opposée et créer un conflit pour l’animal. Le risque était bien sûr qu’il continue à poursuivre l’un de nous, mais même si c’était le cas, cela donnait une opportunité à l’autre d’agir. Il n’y avait pas une seconde à perdre, j’essayais d’expliquer au mieux au loup, ma tactique avec des gestes. Sur le coup, je ne savais pas si mon plan avait été bien compris et j’étais bien la seule fautive dans l’histoire. Courir et expliquer en même temps, ce n’était pas vraiment une bonne idée, surtout quand l’utilisation de la parole n’avait aucun effet. Je doutais qu’Aidan puisse interpréter mes miaulements et je n’avais pas le temps d’expérimenter ce genre d’hypothèse. Alors que le cerbère nous rattrapait peu à peu, je pris la direction opposée au loup en ayant une boule au ventre. Ce n’était pas très rassurant de s’éloigner de la seule personne capable de me protéger face au danger. J’avais l’impression de me retrouver nu au plein milieu d’une foule, ce qui était pour le moins déconcertant. Je pris sur moi, continuant à maintenir une allure raisonnable alors que le parfum du loup s’estompait au fil des centaines de mètres nous éloignant. Néanmoins, la crainte changea rapidement en étonnement. Je humais l’air, à la recherche de l’animal à trois têtes et je perçus qu’il n’avait pas bougé depuis notre séparation. Mon plan avait marché, nous avions réussi à écarter la plus grosse menace à notre portée. Sur le moment, j’avais simplement envie de savourer cette réussite et oublier un peu notre dilemme.
Or, le risque persistait et la menace était pour le moment juste diminué. Le cerbère allait peut-être à un moment donné prendre une décision et s’attaquer à l’un de nous. Cela me donnait des frissons rien que d’y penser. Je pouvais entendre au loin les grognements du gros chient, s’évertuant à choisir l’un de nous. Fuir, c’était cette première idée qui traversait mon esprit, mettre le maximum de distance possible entre moi et ces fous furieux. Cependant, ce n’était pas la solution que choisit mon compagnon et je dus me résoudre à suivre son intuition. Je fis un détour pour continuer à tromper la bête de notre séparation. Puis, je retournais peu à peu sur les traces des deux sorciers à l’origine de l’attaque. J’arrivais au pire des moments, le loup s’était jeté sur l’un d’eux en le plaquant littéralement au sol. Son museau était près du visage de nos agresseurs, mais il était deux et son acolyte réagi en sortant et pointant sa baguette sur le loup. Que devais-je faire dans cette histoire ? Le doute m’envahit alors que le temps semblait ralentir autour de moi, dans l’attente que je prenne une décision. Fuir n’était plus une option possible et il était hors de question que j’abandonne mon coéquipier. Je venais tout juste de le retrouver et le destin semblait en vouloir autrement. Nous avions connu des balades bien plus tranquilles où notre seul problème persistait à mettre la patte sur une proie. Enfin, à deux, nous avions toujours réussi à étancher notre faim et à ne manquer de rien. Là, il s’agissait de survie, car nous étions menacés et qu’au lieu d’être le prédateur, nous avions enrôlés le rôle inverse : la proie. C’était ainsi que je me sentais face aux deux sorciers. Même si l’un était retenu de force au sol par le loup, l’autre avait toutes ses capacités physiques et intellectuelles pour réagir. Que faire ? Cette question me taraudait et je n’avais pas l’éternité pour trouver une réponse adéquate. Devais-je tout reposer sur mon instinct ? Celui-ci me criait de détourner l’attention du sorcier indemne pour laisser une opportunité au loup. C’était risqué, mais je ne trouvais rien de mieux sur le coup. Si cela tournait mal, il me suffirait de reprendre forme humaine et d’espérer égaler la force du sorcier.
Discrètement, telle une ombre, je me faufilais jusqu’à l’humain. Celui-ci était bien trop occupé à faire face à un loup-garou pour se souvenir qu’il n’était pas seul dans la partie. Toutes griffes dehors, je me jetais sur le bras tenant la baguette. Je m’y agrippais le mieux possible, plantant crocs et griffes sans vergogne dans la chair humaine. Il eut un petit cri de surprise, s’attendant certainement à voir un animal plus affreux et plus imposant. Mais je réussis néanmoins à lui faire perdre contenance et surtout le plus important à lui faire lâcher sa baguette. Le pire restait à venir dans mon cas et je connaissais déjà ce que j’allais vivre. Voyant que me secouer comme un prunier ne servait strictement à rien, il se décida à utiliser une autre méthode. Il serra son avant-bras que je tenais contre son bras et força de toutes ses forces pour m’étrangler. Ma dernière chance était d’enfoncer davantage mes griffes et mes crocs pour le faire lâcher. Malheureusement, je ne disposais pas d’assez de puissance pour gagner sur ce terrain. Petit à petit, mon regard se voilait et ma prise se relâchait. Allais-je mourir d’étranglement ? Cette pensée brilla un instant alors que je sombrais totalement dans les ténèbres de l'inconscience.
Invité
INRP
IRL
Mer 1 Avr - 16:59
Under the reddish glow of a lunar eclipse
— Ielena & Aidan
Il n’y avait pas toujours besoin de mots pour se comprendre. Chaque mois, lorsque venait le moment de prendre ta forme lupine, tu avais le temps d’apprendre le langage de la faune environnante. Depuis plus de dix ans tu savais reconnaître les signes de peur ou d’alerte chez les animaux. Tu savais aussi observer les agissements des bêtes se trouvant en haut de la chaîne alimentaire. Aussi tu avais vite compris que la créature à vos trousses ne comptait guère s’associer à vous pour une petite partie de chasse entre amis. Non tu avais vite compris qu’elle n’avait qu’une envie, vous mettre en pièces. Tu avais très vite senti que le félin cherchait à te communiquer une action qui peut-être permettrait de vous sauver la mise. La potion tue-loup te permettait de repousser tes instincts de survie les plus primaires pour laisser ton esprit réfléchir et ton corps agir. C’est ainsi que vos choix avaient fini par mettre en déroute le cerbère. Tu aurais pu en profiter pour continuer ta fuite, mais au fond ça ne te suffisait pas. Tu voulais te débarrasser de l’origine de la menace. Tu ne voulais pas passer la nuit à te cacher ou à échapper à ce prédateur. Pire encore, si la bête finissait par rejoindre les abords du lac ? Qu’est-ce qui l’empêcherait de s’en prendre aux sorciers fêtards ? Ou alors si elle continuait plus loin encore tomberait-elle sur un groupe de moldus campeurs ? Ça n’arrangerait pas votre réputation déjà bien ternie auprès de ces derniers.
Tu avais fait demi-tour, et tu avais compté sur l’effet de surprise pour repousser ces sorciers. Ils savaient que tu étais un loup-garou, il y avait des signes qui ne trompaient pas pour les sorciers. Celui que tu tenais plaqué au sol de tes pattes puissantes avait pâli. Il savait qu’un seul coup de mâchoire puissante pouvait le condamner à son tour à la malédiction lunaire, et encore s’il pouvait y survivre. Le second avait visiblement plus de cran et te menaçait de sa baguette. Tu évaluais tes chances. Tu pouvais reprendre le dessus aisément, c’était certain. Il t’aurait suffi de mettre de côté scrupules et humanité et d’achever la personne coincée sous tes pattes massives, tu aurais peut-être pris un sort ou deux, mais tu aurais fini par le réduire au silence aussi. Oui cela aurait été possible si tu n’étais pas doué de conscience et si la vie d’autrui t’importait peu. Hélas, il était pour toi inimaginable de nuire, impossible pour toi de détruire une vie aussi vile soit-elle, et tu refusais d’être le créateur d’un autre loup. Que faire alors ?
Tu vis alors une boule de poils se jeter sur le sorcier te menaçant. Toutes griffes dehors, ton amie à quatre pattes étaient intervenue, surprenant le sorcier. Tu le vis alors lâcher sa baguette, sans réfléchir tu étiras ton cou pour l’attraper au vol dans ta gueule et tu la réduisis en pièces. Cet acte t’apporta une certaine satisfaction, ne pouvant faire subir le même sort à vos ennemis. Tu remarquas alors avec horreur que le félin était en train de se faire étrangler par le sorcier. La colère t’envahit alors, mais tu rappelas à la bête qu’il lui était interdit de mordre. Tu laissas le premier sorcier et pris de l’élan pour venir percuter les membres inférieurs du type qui était en train de nuire au félin. Il relâcha l’animal, tituba sous la force que tu lui avais appliquée et toi à grand renfort de grondements et de claquement de mâchoires, tu le fis reculer. Son accolyte se releva et tu changeas immédiatement de cible. Ce dernier transplana auprès du sorcier désarmé et ils disparurent de nouveau. Tu jetas un regard aux débris de la baguette, il fallait que tu mémorises l’endroit où elle se trouvait pour donner le plus de détails possible à ta mère sur cette histoire. Avec ton témoignage et les preuves que tu pourrais lui apporter, elle pourrait peut-être mener l’enquête et retrouver ces malades, les empêcher de réutiliser leur bête sur d’autres personnes. Le cerbère ? L’avait-il récupéré avant de partir définitivement ? Peut-être allait-il falloir surveiller la forêt cette nuit ? Veiller à ce qu’elle n’approche pas des rives du lac ? La distraire pour l’éloigner d’innocents ? Tu ne pouvais rien faire d’autres sous ta forme de loup. Impossible de prévenir les secours au ministère tant que le jour ne se serait pas levé. Tu ne pensais plus seulement à toi dans cette histoire. Tu te retournas vers le félin et une lueur d’inquiétude traversa tes prunelles en voyant le corps toujours immobile au sol. Tu te précipitas alors, flairant l’animal cherchant un signe de vie quelconque. Tu poussas du museau ton amie cherchant alors à la faire réagir. Ha non, l’idée que le félin n’ait pas pu survivre à cette mauvaise rencontre t’attristait profondément. Tu ne pouvais pas croire que tu l’avais retrouvée pour la perdre comme ça. Que dirais-tu à sa maîtresse au petit matin ? Qu’un type dérangé avait mis fin à ses jours ?
HRP:
Je crois qu'on est sur la fin, là non?
MAY
Invité
INRP
IRL
Ven 10 Avr - 13:44
Aux alentours du lac de Ullswater, en forêt, le 16 juillet, soir de pleine lune.
Je revoyais encore très nettement la scène. J’avais essayé le tout pour tout, ignorant par ce biais, les conséquences possibles d’une telle attaque. La crainte avait traversé mon esprit, mais l’instinct avait surpassé cette peur. La douleur ne m’effrayait pas, j’avais appris avec le temps à m’y habituer et à ne plus vraiment faire attention. Je n’étais pas immunisée, loin de là, mais je savais ce que mon corps pouvait endurer. Ainsi, en sentant une pression au niveau de ma gorge, j’avais compris son petit plan. L’étranglement était une bonne manière de se débarrasser d’un individu de ma taille et de lui faire perdre rapidement connaissance. J’avais beau résister, planter plus profondément mes crocs et mes griffes, cela ne suffisait pas à diminuer la pression contre ma trachée. Le souffle me manquait, je sentais mes poumons me brûler tandis que mes yeux se voilaient peu à peu en discernant de moins en moins les traits du loup dominant l’un des sorciers. Aucun bruit ne sortit de ma bouche, étant dans l’incapacité de pousser un quelconque cri de détresse. Impossible aussi de reprendre forme humaine et d’avoir une chance de lutter. J’étais dans une impasse, je m’étais piégée moi-même et je ne pouvais qu’être spectatrice de ma possible mort. Or, aucun regret ne revenait obscurcir le peu de lucidité qui me restait. Je gardais en tête d’avoir pu aider mon ami le loup et cela suffisait à laisser mon esprit partir lui aussi. Pour une fois, j’avais été utile et je n’avais pas été l’œuvre d’un malheur.
Le noir s’embarrait de moi, perdant toute notion de temps et de lieu. L’inconscience s’était emparée de mon corps. Combien de temps restai-je dans cet état ? Impossible de le savoir, pourtant à mon réveil, j’eus l’impression qu’une seconde s’était écoulée. Ce fut la truffe humide du loup qui éveilla mes sens alors qu’il essayait de me secouer légèrement. Néanmoins, je ne réussis pas à émettre le moindre mouvement, sentant une faiblesse au niveau de mes muscles. Par réflexe, je me mis à tousser violemment, ayant cette mauvaise impression d’avoir les bronches obstruées. Cela dura une bonne minute, retrouvant la sensation agréable de respirer et éveillant par ce biais mes sens éteints. Mes paupières souffrirent, révélant encore la clarté de la nuit et un loup non loin. Ce n’était pas loin, pensai-je amèrement. J’y avais cru un faible instant, pensant ne plus jamais vagabonder dans ce monde. Cette simple pensée, me traversant l’esprit, me glaça un instant. J’avais risqué gros et je trouvais encore le moyen de m’en satisfaire. A force de jouer avec le feu, j’allais un jour me brûler, c’était certain.
Je hochai difficilement la tête, en termes de remerciement, tout en essayant de me remettre douloureusement sur mes pattes. La fatigue était palpable et j’avais l’impression d’être un jeune chaton apprenant tout juste à se mouvoir. Mes pattes tremblèrent sous l’effort et cela m’agaçait sur le coup. Un instant, je regardai paniquer autour de moi, prenant conscience peu à peu qu’avant de sombrer, nous avions été en danger. Mais je ne sentis aucune présence humaine. Seulement, ces deux enquiquineurs n’étaient pas venus seuls et j’interrogeai le loup à ce sujet. Est-ce que le cerbère continuait de se balader librement dans la forêt près du lac ? Nous ne pouvions laisser une telle créature avec un tel libre arbitre. Avais-je pour autant la force de jouer au chat et à la souris avec lui ? A cet instant, je ne rêvais qu’une chose : me trouver un coin tranquille et dormir tout simplement. J’étais dans l’incapacité de retourner tranquillement vers le Chaudron baveur, et même sous ma forme véritable. Je n’osais imaginer la tête que je pouvais avoir et j’allais sûrement avoir une affreuse marque sur le cou. Cet endroit me picotait encore, me souvenant de la pression exercée. Je toussai une énième fois pour évacuer cette pensée et me maintenant tant bien que mal sur mes quatre pattes. J’en profitai de ce moment pour examiner mon ami, je humai l’air et aucune odeur ferreuse ne flottait. Cela m’indiqua qu’il n’avait pas été blessé. C’était une bonne nouvelle, apparemment, mon plan foireux avait limité la casse et aucun corps nous entourait. Nous avions empêché de nuire, tout en ne franchissant pas une limite : la mort.
Je regardai le loup, l’interrogeant sur la marche à suivre alors que mon esprit fut frappé par ce que j’observais derrière lui. La nuit cessait peu à peu, la couleur du ciel prenait une couleur particulière, dévoilant ses plus belles colorations. En me réveillant, j’avais cru qu’il ne s’était passé qu’une demi-heure, pas plus, mais j’avais sous-estimé. Le loup allait reprendre sa forme et j’étais bien plus curieuse de ce qu’il avait pu faire durant tout le reste de la nuit. Peut-être avait-il fait fuir la menace du cerbère ? Peut-être avait-il simplement veillé sur ma dépouille ? Je comprenais mieux ma faiblesse, mon cerveau avait manqué d’oxygène et sa seule solution avait été de m’éteindre quelques heures pour mieux gérer la crise.
HRP:
Je pense bien qu'on approche de la fin. Un peu troublant mon rp, mais j'ai fait passer le temps pour que tu ne sois pas à court en termes de dernière réponse. Après, si tu arrives à relancer, n'hésite pas et je suis !
Invité
INRP
IRL
Mer 15 Avr - 17:38
Under the reddish glow of a lunar eclipse
— Ielena & Aidan
Il fallait avant tout te calmer. Tu ne pouvais pas faire un bon usage de tes sens sous cette forme si tu ne gardais pas ton sang-froid. La bête était tapie au fond te laissant seul avec tes inquiétudes. C’était idiot, ce n’était qu’un chat. Ce n’était même pas le tien, mais ça t’affectait. Cet animal avait accompagné beaucoup de nuits. C’était un félin courageux qui n’avait pas eu peur de toi ou de ce que tu étais. Tu t’y étais simplement attaché, et même si tu étais parti en te disant que tu ne le reverrais peut-être plus, ce n’était pas la même chose que de le voir mourir. L’animal n’avait pas remué une moustache à ton coup de museau. Tu te rapprochas plus calmement et perçus les battements du coeur de l’animal. Le pouls te semblait très faible et même si cela écartait pour le moment un destin funeste, tu n’étais pas soulagé pour autant. Le félin n’était pas encore tiré d’affaire et tu ne pouvais pas aller chercher de l’aide pour qu’il se remette plus vite. La bête ? Que devenait le cerbère ? La forêt était redevenue silencieuse. Les sorciers ne semblaient pas revenir. Le pas de la créature ne se faisait pas entendre et d’ailleurs la faune autour semblait avoir disparu.
Tu t’assis à côté du chat, réfléchissant à ce que tu devais faire. Si tu laissais ta compagne seule, elle serait à la merci de la bête ou peut-être même d’autres prédateurs. Pourtant si tu restais là, il y avait un risque que la créature se retrouve à un endroit où elle ne devait pas être et où elle serait une menace pour des vies humaines. Tu aimais bien le félin, mais la sécurité des estivants du lac était quand même plus importante. Tu devais traquer la bête, vérifier si elle se trouvait encore là. Tu allais faire des allées et venues entre le corps endormi du chat et le reste de la forêt. Sous ta forme lupine, tu pouvais parcourir la sylve très rapidement, c’était ton avantage. Tu pouvais faire les deux, veiller ton amie et veiller sur la forêt.
Tu te levas alors et bondis vers l’endroit où tu avais vu le cerbère pour la dernière fois. À mesure que tu te rapprochais, tu tendis l’oreille. Rien pas un bruit. Flairant les alentours, l’odeur de la créature semblait s’être estompée. Tu inspectas les alentours, cherchant des traces de son passage. Le sol était sec ici, et il n’y avait pas vraiment d’empreintes que tu pouvais exploiter pour essayer de savoir dans quelle direction la créature avait pu aller ou si elle avait été récupérée par les sorciers. Pas de piste. Tu revins vers le chat qui n’avait pas bougé, t’assurant que rien n’avait évolué pour lui. Et tu filas vers la plage aménagée, flairant les diverses odeurs de la sylve. Les animaux semblaient reprendre leurs activités mais détalaient en entendant tes pattes fouler le sol. Là encore tu écoutas, furetas en restant à distance. Tu établis ainsi plusieurs allers-retours dans diverses directions sans jamais rencontrer la créature. Tu commenças à peiner et à fatiguer de tes rondes à travers les arbres. Tu sentais la bête protester de ce que tu lui infligeais sans même penser un seul instant à te restaurer au passage. Tu levas les yeux vers le ciel. La nuit allait se terminer. Tu fis cette fois un détour vers l’endroit où tu avais déposé tes affaires. Tu pris entre tes mâchoires le sac à dos que tu avais dissimulé dans les buissons et repartis une nouvelle fois vers le lieu où reposait le félin. De nouveau tu vins flairer l’animal pour t’assurer qu’il vivait toujours. Cette fois tu perçus la différence et le chat remua. Tu reculas laissant de l’espace à l’animal et cette fois tu pus enfin te sentir soulagé. Le félin ne semblait vraiment pas avoir la forme, mais au moins maintenant tu en étais certain, il vivrait.
A ce moment tu sentis des fourmillements parcourir l’ensemble de ton corps. La nuit se terminait et bientôt tu reprendrais forme humaine. Tu te rapprochas de tes affaires, laissant la nuit s’effacer. Le soleil prit la place de l’astre nocturne et dans de nouvelles souffrances le loup laissa place à l’homme. Tu te redressas et en te rhabillant, tu sentis les courbatures gagner tes muscles d’avoir tant été sollicités cette nuit. Tu te retournas vers le chat qui ne semblait pas capable d’aller bien loin.
- Hey, je vais t’emmener avec moi. Si je te ramène à ta maîtresse dans cet état, elle ne va pas beaucoup aimer…
Tu attrapas le félin qui ne put pas vraiment t’opposer une résistance et tu transplanas chez toi. Tu déposas ensuite l’animal sur le comptoir de la cuisine. Affamé, tu te fis rapidement un sandwich et laissas une tranche de jambon au chat. Ta mère n’allait pas tarder à rentrer elle aussi. Tu ramènerais dans l’après-midi l’animal à la jeune Russe à qui il appartenait.
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Under the reddish glow of a lunar eclipse (Aidan)
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