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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Autant ne pas être allergique [Mephisto ] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
Invité
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Sam 4 Avr - 18:09
Ces façades m'étaient si familières. Tant de souvenirs flottaient dans l'air de Poudlard comme de doux fantômes chauds et chaleureux qui venaient me traverser le cœur, qu'importe l'endroit où je me rendais. Pourtant, aujourd'hui était l'un de ces jours où mon âme était prise de mélancolie. Ce n'était pas quelque chose que je pouvais contrôler, il y avait simplement un temps pour tout, et le temps de celui-ci était de penser à mon frère. Non pas pour décomposer une énième fois l'accident dans ma tête, car ça ne servait, hélas, à rien, mais pour faire mon deuil, encore. Ça avait été un accident. Un  bête et stupide accident. Travailler avec les créatures, et surtout les dragons, est un métier à haut risque. Il en connaissait le prix, même mieux que moi sûrement. Voilà un an et pourtant, je n'arrivais pas à me faire à la douleur, à son manque. Je pensais à lui tous les jours, des fois même, j'avais le réflexe d'attraper une plume pour écrire… jusqu'à me souvenir que Couac ne trouverait pas son destinataire et donc que je n'aurai jamais de réponse en retour.
Puisque je n'étais pas quelqu'un qui appréciait se plaindre sur son sort, je préférais dans ces moments de tristesse, déambuler simplement dans les couloirs de Poudlard, ou flâner dehors. Aujourd'hui, même adopter ma seconde forme ne me motivait pas, détail assez rare pour le mentionner. Ce qui me manquait le plus dans cette situation, c'était de ne pas avoir pu lui dire au revoir. Tout avait été soudain, et même si la mort fut rapide et presque sans douleur, j'aurais voulu lui dire encore une fois que je l'aimais, à quel point je tenais à lui. J'aurais aimé pouvoir lui dire tout ce que je n'avais pas eu le temps de dire. Tout cela me fut arraché par le destin et la vie. Cruel. Mais bien réel. Même si son corps avait été mis en terre (il aurait été affreusement ironique de l'envoyer au crématorium) et qu'il y avait eu une cérémonie, je n'avais pas pu dire au revoir à mon frère correctement. Je savais qu'il en allait de même pour mes parents, mais chacun de nous avait une manière différente de gérer la douleur.

La mienne était de marcher, d’errer sans but, qu'importe le lieu où je me trouvais. Voir du paysage me permettait tout simplement de faire échapper mes pensées. Comme si à chaque pas, à chaque détail que mon regard noisette pouvait croiser, une image que j'avais en tête, une élucubration, s'y accrochait pour évacuer mon esprit trop plein.
Toutefois je constatais avec un certain soulagement qu'agir de la sorte à Poudlard était d'autant plus bénéfique pour moi. Chaque couloir, chaque angle, chaque brique me rappelait de doux souvenirs de ma scolarité avec lui. Ho oui, Kyle me manquait énormément, mais ici tout était merveilleux, comme un tissu de soie caressant ma peau, car nous étions heureux, nous étions très complices et tout ce qui me l'évoquait, que ce soit d'autres élèves, un tableau ou un fantôme, avait été un moment de sourire et de rires.

Quoiqu'il en soit, cet état de dépression me déplaisait, et je n'aimais pas me complaire dans la tristesse, ce n'était pas mon genre. Alors, sans que je ne sache vraiment pourquoi, mes pas me menèrent à l'extérieur du château. Prendre l'air et être en contact avec les éléments de la nature était le médicament qui fonctionnait à coup sûr. Mais je ne me dirigeais pas jusqu'aux enclos des chevaux ailés, je n'avais pas envie de trop m'approcher de Sleipnir. Non pas parce que je craignais de trop l'éduquer, avec son âge il était de toute façon difficile de le rendre totalement sauvage, mais parce que je ne voulais pas que lui devienne trop dépendant de moi. L'état d'hyper attachement des animaux envers les humains n'était pas quelque chose de sain. Il engendrait énormément de stress et même des blessures lorsque la créature en venait à s'énerver. Je ne désirais pas infliger ça au poulain Sombral, même si j'avais très envie de le voir. Je lui ferai ma seconde visite quotidienne ce soir, comme d'habitude. Alors, errant jusqu'au Saule Cogneur, je m'arrêtais là, à bonne distance, avant de m'asseoir dans l'herbe et de l'observer, tout simplement. Chaudement vêtue dans ma veste brune, j'aimais sentir le vent frais secouer lentement mes cheveux lâchés tandis que mon jean s'acharnait à habiller mes cuisses et mes jambes. Accoutrée ainsi, j'avais véritablement des allures d'adolescente, comme si j'étais encore étudiante. J'avais l'habitude.
J'appréciais énormément de constater à quel point la nature pouvait trouver des moyens de défense contre les divers prédateurs, dont l'être humain. Ce végétal supportait à peine les oiseaux sur ses branches, et même si cela pouvait paraître ironique, moi, ça me semblait logique.
Haussant un sourcil à cette pensée, je sortais un carnet de l'intérieur de ma poche de pantalon avant de prendre une petite note. Au moins, je n'étais pas en manque de sujets pour mes cours.

C'est en levant le regard vers le ciel que je l'apercevais. D'ordinaire nocturnes, ces animaux semblaient pourtant bien s'habituer à la vie en communauté avec les sorciers. Sans doute en route pour rejoindre les autres volatiles de la volière, Couac fit un arc de cercle lorsqu'il me vit, avec de plonger en piquer pour venir vers moi. C'était sans compter une bourrasque qu'il reçut de pleine face, le faisant grandement dévier. Surprise, la chouette effraie dut donner de puissants coups d'aile pour retrouver son équilibre et modifier sa trajectoire. Il traça donc un second cercle avant de descendre tranquille pour essayer de me rejoindre une seconde fois.
Mais cette fois-ci ce fut le Saule qui le mit en difficulté. Il l'avait repéré et ses branches se secouaient pour tenter d'éloigner l'intrus. Couac était un oiseau très agile et d'ordinaire je n'aurai pas été inquiète de le voir dans cette posture. Mais aujourd'hui, le vent n'était pas de bonne compagnie pour lui, et l'arbre semblait particulièrement de mauvaise humeur. Ce fut alors sans attendre que je dégainais ma baguette pour la brandir dans la direction de mon fidèle compagnon avant de formuler simplement, rapidement et distinctement.

- Accio.

La chouette fut immédiatement attirée dans mes bras. Il me fixa avec ses grands yeux, l'air surpris et n'ayant apparemment pas compris tout ce qui lui était arrivé. Un peu amusée, je lui souriais avant de m'adresser à lui comme s'il s'agissait d'un être humain.

- Bah alors ? Tu t'essaies aux acrobaties ? Tu veux entrer dans un cirque ?

L'animal hulula tranquillement tout en fermant ses petites serres entre elles, rappelant un enfant qui venait de se faire légèrement grondé. Ce n'est qu'ensuite qu'il se tourna pour se redresser et venir tenir fermement mon avant-bras. Là, il se secoua la tête après l'avoir tourné plusieurs fois à 180 degré puis entama de se lisser les plumes comme si tout ce qui venait de se passer n'était rien d'extraordinaire. Il était vrai toutefois que Couac en avait vu d'autres avec moi. Nous étions souvent à l'aventure avant que je ne m'arrête à Poudlard, et les péripéties que nous avions vécues avec d'autres créatures avaient un peu mis à mal les nerfs de mon oiseau. Cela en faisait un animal très calme aujourd'hui.
Regard brun se tournant une nouvelle fois en direction du Saule, je reprenais avec douceur.

- Je me demande s'il y a un moyen de l'immobiliser autrement que celle habituelle. Qu'est-ce que tu en dis ?

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Dim 5 Avr - 16:21
L'herbe luxuriante du parc de Poudlard s’étendant à ses pieds, le Lord avançait d'un pas tranquille, profitant de sa balade pour respirer une bonne bouffée d'air frais. Bien que peu frileux, il revêtait par dessus son costume sa lourde cape en velours noir, suffisamment épaisse et chaude pour le protéger du vent et de l'humidité ambiante. Celle ci se soulevait en rythme à chacun de ses pas, virevoltant élégamment derrière lui au grès de ses mouvements. Si le Maître des Sciences occulte pouvait passer énormément de temps enfermé dans son bureau à étudier des ouvrages théoriques pour parfaire ses connaissances ou effectuer des recherches, il s'en restait pas moins un homme de terrain, un explorateur et il appréciait être en plein air, en extérieur. Par ailleurs, même s'il tirait une grande fierté de se considérer comme un sorcier ayant pratiquement tout vu et tout fait, ayant touché à toutes les formes de magie possible au cours des ses voyages et rencontré toutes sortes de créatures, Poudlard et ses secrets éveillaient encore chez lui une certaine curiosité. N'ayant pas eu l'opportunité de faire sa scolarité ici, il n'avait pas eu le loisir d'explorer le domaine de l'école magie, ni les multiples passages secrets et autres pièces dissimulées que celle ci possédait.  D'ailleurs, les bruits de couloir qui circulaient sur cette mystérieuse salle qui apparaissait lorsque l'on en avait besoin et contenait tout ce qu'il nous fallait, le fascinait tout particulièrement.

Après avoir longé les rives du Lac noir, Mephisto décida de remonter en passant par les abords de la forêt. Alors qu'il se rapprochait peu à peu du Château, il bénéficiait désormais d'une superbe vue plongeante sur l'ensemble du parc. Le domaine était impressionnant et superbe. En poursuivant sa route, le Lord passa non loin du Saule Cogneur, et aperçut une silhouette assise dans l'herbe grasse. Il reconnut sans difficulté l'une de ses collègue enseignante et Directrice de Poufsouffle, en compagnie d'une chouette qui semblait se remettre après avoir été quelque peu malmenée par les bourrasques et le Saule Cogneur. Son regard vert pénétrant s'attarda un instant sur la tenue de la jeune femme, une veste et un jean tout ce qu'il y avait de plus moldu qui lui inspirait un indéniable dédain. Par Merlin ce qu'il pouvait détester ce genre d'accoutrement. Le sorcier préféra reporter son attention sur le Saule cogneur qui secouait ses branches, comme frustré de ne pas avoir atteint l'oiseau. S'avançant doucement, le bruit de ses pas couvert par le vent et le bruissement des branches, il rejoignit sa collègue par derrière.



«Magnifique, n'est ce pas ?» Déclara le ténébreux Professeur de Défense avancée, révélant ainsi sa présence. Il désigna l'arbre d'un léger mouvement du menton dans sa direction, précisant sa pensée. «Ce saule cogneur.»

Il garda un instant de silence, le temps de laisser son interlocutrice s'acclimater à sa présence, puis reprit, faisant part à la jeune enseignante du cheminement de ses réflexions. « Ce Château date du Moyen Age et n'a quasiment pas changé depuis sa fondation, alors que cet arbre n'a été planté que très récemment en comparaison. Je doute fort que ce soit pour une question d'esthétique paysager. »

Le Lord adressa un sourire entendu à la jeune Directrice de Poufsouffle, plutôt heureux de partager avec elle le fruit de ses suppositions.
« A vrai dire, si j'en crois mon expérience de Conjureur de sort, je jurerais qu'il dissimule quelque chose.»

On pouvait sans doute considérer son intervention comme une déformation professionnelle. Mephisto avait toujours ce goût pour l'aventure, les mystères et la résolutions d'énigmes et de secret. Il était un Conjureur de sort dans l'âme, et ne cesserait jamais d'exercer. Naturellement, il n'acceptait que les missions digne d'intérêt et représentant un réel défi. Inutile de préciser qu'il ne se déplaçait pas pour aider une sorcière dans l'âge à ouvrir son coffret à bijoux qu'elle aurait verrouillé avec des sortilèges un peu trop complexes.  Oh bien sur, percer les secrets et les mystères de Poudlard s'avérait une distraction amusante et il devait bien avouer que l'école de magie arrivait encore à susciter sa curiosité.  Il se sentait un peu comme un enfant devant un nouveau jouet, un casse tête qu'il n'avait pas encore tout à fait résolu. Riche de ses années de pratique et de son savoir considérable en matière d'exploration de lieux occultes, et poussé par la force de l'habitude, le ténébreux enseignant expliqua:

« Quels que soit les maléfices et sortilèges à l'oeuvre pour protéger les lieux maudits les plus secrets, il existe toujours un élément, une clé ou une faille quelconque pour stopper les mécanismes de défense. Si j'avais eu 30 ans de moins, je m'y serais sans aucun doute frotter simplement pour le plaisir du sport mais je suis convaincu que l'enjeu n'en vaut pas l'effort. Il doit probablement camoufler un énième passage secret étroit et boueux menant à l'une des ailes du Château ou encore à Pré-au-Lard.»

Le Professeur n'avait pas la moindre envie de ramper à quatre patte et se salir simplement pour découvrir un autre passage tortueux conduisant au village sorcier d'à côté. Ceci étant, il se rendit compte que, sans le vouloir, il venait pour ainsi dire de donner un cours que sa collègue enseignante n'avait pas le moins du monde sollicité. Il espérait qu'elle ne lui en tiendrait pas trop rigueur. Il est vrai qu'en raison de sa jeunesse, il tendait à la placer au même niveau que ses propres étudiants alors qu'il n'en était rien.

«Pardonnez-moi..» minauda-t-il en esquissant un léger sourire contrit, « Je ne voulais pas vous ennuyer avec mes réflexions...»


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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Lun 6 Avr - 21:49
Je n'étais pas du genre peureuse lorsqu'il s'agissait des missions ou de créatures magiques. En revanche, lorsque j'étais en contact avec un inconnu, je perdais facilement mes moyens, et c'était pire lorsque ce dernier m'abordait pas surprise dans le dos.
Quotidiennement, mon instinct était extrêmement vif et éveillé, j'observais énormément mon entourage et je prenais garde aux moindres détails. Que ce soit sur les animaux, ou auprès de mes élèves et de mes interlocuteurs. Mes yeux passaient rapidement sur les mimiques d'autrui afin que je puisse comprendre, voire ressentir, ce qu'ils pouvaient leur passer par l'esprit. Ça n'avait rien d'un don, ce n'était que des intuitions. Des fois, je me trompais, mais ma grande sensibilité et mon empathie faisaient que j'avais cette facilité de compréhension que beaucoup ne possédaient pas. Être à ce point toujours attentive m'épuisait toutefois, et dans ces temps de relâchement comme celui que je prenais là, je m'enfermais dans ma bulle en ne prenant plus conscience de ce qui m'entourait réellement. Me surprendre pouvait donc aisé si mes animaux ne me prévenaient pas.
Ce fut de ce scénario-là dont je fus victime à cet instant.

Couac était une chouette très calme et très sociable (bien plus que moi, quelle ironie), et il préférait à ce moment se lisser les plumes plutôt que de veiller autour de moi. Car, tout à fait entre nous, ici, à Poudlard, il n'y avait pas grand-chose à craindre n'est-ce pas ? Alors, pourquoi faire le guet comme il le faisait dans les réserves ? Lui aussi avait le droit à son temps de repos. Moi, en pleine contemplation de l'arbre magique, je n'avais pas entendu les bruits de pas du sorcier qui s'était rapproché, sans compter le vent et les bruissements des branches, et quand bien même il serait arrivé à dos d'Eruptif, je ne l'aurais pas non plus remarqué tant j'étais ailleurs. Être une douce rêveuse avait cet avantage de ne pas être déconcentré facilement, mais dans ce genre de cas, c'est un fléau.
Odeur si soudaine qu'elle m'en arracha les narines. Présence si inconnue qu'elle me gela l'échine. Voix si sinistre qu'elle hérissa mes cheveux sur ma tête. Inconnu si proche que ma timidité l'emporta sur tout et dicta ma manière d'agir. Je hurlais de surprise en sursautant comme un chat qui venait de recevoir un sceau d'eau sur le museau. Durant mon vol plané, mes bras s'envolèrent, lançant littéralement ma chouette en l'air qui n'eut pas d'autres choix que de s'envoler pour sauver sa propre peau. Moi, je me retournais, les yeux écarquillés comme de larges pensines, mon teint alors soudainement devenu blafard.

- WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH !!!

D'un pas vif et extrêmement maladroit, je reculais précipitamment, manquant de m'encoubler sur mon propre pied. Ce n'était que parce que je restais une sorcière entrainée et agile (malgré tout) que je réussissais à ne pas perdre l'équilibre et à rester debout. Toutefois, toute fierté s'était envolée. Qu'importe, je n'étais pas de ce genre de personne qui se souciait de la fierté, j'estimais même ne pas spécialement en avoir. J'étais trop ouverte d'esprit et trop curieuse pour cela.

La surprise dépassée après quelques secondes, mon esprit réussit enfin à se remettre en marche, et ce ne fut qu'à cet instant qu'il m'était possible de reconnaître mon collègue. Je ne le connaissais pas très bien, pas du tout pour ainsi dire. Pourtant, je ne jugeais aucun de mes collègues, comme je ne jugeais pour ainsi dire jamais personne. Qu'importe qu'ils soient de sang-pur ou moldu. Qu'importe qu'ils soient riches ou pauvres, d'une noble famille ou non. Ces étiquettes ne faisaient pas des gens ce qu'ils étaient. Tout le moins, pas de mon point de vue naïf et innocent. J'appréciais les gens comme ils étaient, comme ils se présentaient. Authentiques, vrais, avec leurs qualités et leurs défauts.
Tant bien que mal, je reprenais ma respiration avant de sourire maladroitement, sans pour autant ni me rapprocher ni sortir la tête de mes épaules. Ainsi, je ressemblais à une petite tortue qui essayait de se cacher dans sa carapace.
Pourtant, malgré des battements de paupières incrédules, j'écoutais les réflexions du sorcier sans jamais l'interrompre. Couper la parole, ce n'est pas forcément très poli, et quand bien même, ce qu'il disait m'intéressait. Si j'avais été à l'aise, j'aurais sûrement même pu rire un peu, puisque j'avais fait ma scolarité ici, j'avais entendu bien des histoires à propos de cet arbre, et ce qu'il me racontait-là n'était donc pas une surprise pour moi. Cependant, je devais reconnaître qu'il avait une très grande intuition, surtout qu'il n'était pas originaire de cet endroit. Puisque je n'en savais rien et que je ne faisais que des suppositions, je me contentais donc de l'écouter, attentivement. Après tout, cet homme pouvait peut-être m'apporter quelque chose.
Lueur amusée illuminant discrètement mon regard, je joignais mes mains devant moi avant de me tortiller nerveusement les doigts, les pupilles fuyantes. Bien peu de fois, je semblais regarder le sorcier, pourtant, je l'avais déjà observé en détail. Mais il m'était difficile de soutenir d'autres iris, surtout lorsque je respectais l'inconnu en face de moi. C'était un peu une marque de respect, mais aussi un réflexe. Bien peu de créatures apprécient d'être fixées droit dans les yeux au premier contact.

- Vous… vous dites que l'enjeu n'en vaut pas l'effort, mais dois-je comprendre que votre curiosité n'est pas assez piquée au vif ?

Regard timide et discret dans sa direction, je le détourne bien rapidement en direction du Saule. Déglutissant ma salive comme pour me calmer et finir de retrouver mes esprits, je reprenais.

- Puis-je me permettre de vous demander ce qui mérite de susciter votre intérêt pour que ça en vaille l'effort ?

À ses excuses, je secouais légèrement la tête, mes cheveux bruns suivant silencieusement le mouvement. Une partie de ma frange vint alors se glisser devant mon œil, que je renvoyais bien vite par un mouvement irréfléchi de la main derrière mon oreille.

- Vous n'avez rien à vous faire pardonner. Je trouve vos réflexions fortes intéressantes. Sont-elles toujours de cette ampleur ?

Petit sourire en coin, l'air un peu goguenard, je n'en étais pas moins sincère. Dans le fond, je préférais que les autres me parlent d'eux que moi je doive en venir de parler de ma personne. Je n'étais pas assez à l'aise. Mais sans en perdre ma politesse, je soupirais pour me donner du courage avant de reprendre la parole de ma voix légère et aux teintes de jeune adolescente.

- Bonjour monsieur Blackcrow. Comment allez-vous ? Je… ne m'attendais pas à vous voir ici…

Pour sûr que non. Ce sorcier n'était pas de ceux qui me mettaient facilement à l'aise, avec ses airs de vampires là. Qu'on se le dise de suite, je n'avais absolument aucun grief contre les vampires, mais tant qu'ils pouvaient éviter de me mettre au menu, ça me convenait tout aussi bien. Grande brique vêtue de noir devant moi, à quoi devais-je ressembler moi dans mes frusques de jeunes adolescentes sans le sous ? Pourtant c'était ainsi que je me sentais bien, et je n'allais pas faire d'effort vestimentaire pour ce monsieur. Je prenais garde à être habillée de façon descente lors des cours, mais ça s'arrêtait là. Non pas que je me négligeais, mais il y avait des jours où j'avais envie d'être plus à l'aise. Laissant Couac revenir silencieusement vers nous, il se posa sur le sommet de ma tête, ce qui ne semblait pas me déranger. Iris brunes tournées vers le Saule, j'osais à nouveau m'exprimer.

- Au-delà de ce qu'il peut cacher comme secret, je trouve cette espèce tout à fait fascinante. Saviez-vous que la plupart des arbres peuvent communiquer entre eux par le pollen ? Ce Saule est simplement une version… plus… évoluée ?

La magie aidait bien sûr, mais mon côté sang-mêlé ne pouvait s'empêcher de sans cesse faire des comparaisons avec le monde des non-maj et nous.  

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