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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Extreme Problems Require Extreme Solutions ✘ Asclépiades  :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mer 4 Sep - 18:58
Extreme Problems Require Extreme Solutions
Erebos & Phobos
Mai 2019 La colère. La rage. L'envie de faire du mal, que je ressens pour la première fois de ma vie tout au fond de moi. L’inquiétude d'être ainsi déterminé à tuer l'ennemi afin de protéger les miens. Le nid de vipère reste toujours soudé. Le dicton de notre famille, que j'ai entendu maintes et maintes fois depuis toujours. Un dicton qui aujourd’hui fait sens et résonne en moi comme jamais au par avant. Mon fils Charon et ma femme sont parti en Grèce se mettre à l'abri ce matin. Avec un porte au loin, qui les a amenés de l'autre côté de l'Europe. Là où il fait bon vivre, plus chaud et surtout loin de tout ce merdier. La maison de mes parents se trouve sur une île sorcière incartable, inconnue des moldus. Quelques marins grecs racontent bien qu'ils ont aperçu par un jour de tempête une île qu'ils n'avaient jamais vue avant, ou bien qu'ils ont vu une sirène au fond de l'eau ou au loin sur un rocher. Mais je suis certain qu'il ne leur arrivera rien là-bas. La famille ne le permettrais pas. Bien que mes parents soient désormais âgés, mes autres aînés ne laisseraient rien arriver à leur neveu. Les plus vieux protègent les plus jeunes, il en a toujours été ainsi chez les Asclépiades.  

C'est aussi au près de nos aînés que nous allons chercher conseil. Et je sais très bien à qui m'adresser en ces temps troublés, afin de clarifier mes pensées. Phobos fera un excellent conseiller. Il a beau être mon frère aîné, le professeur de Médecine magique de l'université a tout de même dix sept années de plus que moi. Plus d'un frère, il a donc tenu un rôle de père secondaire pour moi lorsque j'étais enfant, puisque son fils et moi avions le même âge. La tragédie nous a frappé, la mort de mon neveu Charon a jeté un froid entre lui et moi. J'aurais dû le protéger et je n'ai pas pu. Pire encore, je suis persuadé encore aujourd'hui qu'il est mort par ma faute lors de la bataille de Poudlard... Je ne compte pas reproduire les mêmes erreurs. C'est terminé. Je ne suis plus un adolescent mal dans sa peau, à la magie incertaine. Ma baguette est capricieuse, avec ce foutu croc de basilic dont j'ai hérité en tant que Fourchelang de la famille Asclépiades. Mais elle a tout de même ses avantages. Les maléfices sont puissants et elle ne rechigne jamais à l'idée de faire du mal.

Du sang sur les mains. Ou tout du moins, indirectement j'imagine. Peut-être bien que certains moldus ayant attaqué le ministère n'en sont pas sortis vivant grâce -ou à cause selon le point de vue- à moi. Un mamba noir, hautement toxique qui en a mordu quelques uns sous mes ordres en Fourchelang. Un sortilège de conjuration, Serpensortia allié à ce don si particulier ayant mauvaise réputation. C'est ainsi que je suis né. C'est, j'imagine, ma destinée. J'aimerai que l'oracle de Delphes soit encore en vie, celle qui avais prédit notre avenir à mes frères et moi à feu notre vieille tante Agrippine. L'érudit. C'est assez vague finalement quand on y pense. Plein de ressources je dirais. Curieux également. Et surtout acharné à trouver des solutions. Au point d'avoir réussi à maîtriser le grec ancien, finalement assez éloigné de l’hellénique moderne. Le nez dans des vieux parchemins jusqu'à des heures tardives, à étudier les pages restantes. Il en manque certaines, mais les informations glanées ont suffit à semer le doute dans mon esprit. Ou tout du moins, à songer à une solution très radicale pour nous protéger en ces temps troublés.

La démarche rapide et assurée, je me dirige vers les bureaux de l'université. Ma longue cape noire vole dans mon sillage, et les élèves me regardent d'un air intrigué. La majorité me connaissent soit comme directeur de Serpentard, soit comme professeur de défense contre les forces du mal pour ceux ayant étudié à Poudlard. En tout cas, les frères Asclépiades sont connus des étudiants. Phobos le magnifique et érebos le terrifiant. S'ils savaient. Mon aîné est finalement peut-être pire que moi, quand il est question de vengeance. J'ignore moi-même jusqu'où il serait capable d'aller... Finalement l'érudit n'a peut-être pas envie de tout savoir, par peur de trouver quelque chose de déplaisant. Tapant à la porte du bureau de mon aîné, j'attend patiemment et poliment qu'il m'ouvre. J'ai beau être un professeur, Phobos est à mes yeux une figure d'autorité. J'ai pourtant, techniquement, plus de responsabilités que lui en tant que directeur de maison... Mais il est celui qui finalement m'a élevé comme un fils plutôt que comme un frère.

J'esquisse un sourire poli, quand le quinquagénaire charmant ouvre la porte de son bureau. Je ne l'ai pas prévenu de ma visite, si bien qu'il semble surpris de me voir débarquer ici. « J'espère que je ne te dérange pas ? Désolé, je n'ai pas prévenu de ma venue. » Je ne prend pas la peine de m'adresser à lui en Anglais. Le grec s'impose naturellement entre lui et moi, entre membres de cette même famille venue de la méditerranée. « J'ai besoin de parler avec toi. Sérieusement. En privé. Un sujet sensible, purement académique. Du moins pour le moment. » Je désigne mon sac, où se trouvent les vieux parchemins étudiés quelques jours plus tôt. Mon bars me fait encore mal, après avoir pris une balle, mais je ne suis clairement pas à plaindre comparé à certains qui ont été privé de leur magie avec un stupide bracelet...

Asclépiades, le nom n'est pas inconnu aux oreilles de ceux qui s'y connaissent en magie noire. Principalement pour nos capacités à parler le fourchelang, et donc... De contrôler les Serpents. De très gros serpents parfois, jusqu'à ce que cela devienne illégal de posséder un Basilic dans son jardin. Entrant dans le bureau de mon frère quand j'y suis autorisé, je me retourne vers la porte pour la regarder et relève les yeux vers lui en sifflant à moitié : « Tu veux bien la verrouiller sss'il te plaît ? » La langue qui fourche, sous l'angoisse. Le zozotement typique qui m'a valu tant de brimades au collège qui resurgit subitement.

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Anonymous
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Lun 9 Sep - 20:28
    Les récents événements m’avaient fait me poser la question en long et en large : devais-je, oui ou non, rentrer en Grèce ? Agrios était en voyage à l’étranger, sans doute dans les bras de je ne sais quelle jeune femme délicieuse… C’est le digne fils de son père, après tout, il a raison de profiter de ses atouts.
    Avec ce qui s’est passé au Ministère, lors de ce recensement, je suis bien content de savoir que mon seul fils était ailleurs, qu’il n’a couru aucun risque du même genre. Du moins, j’espérais de tout cœur que rien de semblable ne se soit passé là où était Agrios. De mon côté… eh bien, être coincé sans magie durant un bon moment, ça vous oblige à relativiser certaines choses. Pendant un temps, j’ai bien cru que jamais le Ministère ne trouverait de solution pour nous ôter ces fichus bracelets.
    En réalité, le seul point positif que je trouvais à tout ça, c’était le fait d’avoir pu faire la connaissance de sorcières intéressantes. Hormis cela… j’ai beaucoup ruminé. Privé de magie, que pouvais-je faire d’autre ? Il était interdit de se balader du côté moldu, je n’avais pas le choix, il me fallait faire avec. Ou plutôt sans. Pas de pouvoirs… c’était comme un bizutage interminable, où il fallait survivre en conditions réelles. A peu de choses près, on aurait pu penser qu’il s’agissait d’un entrainement pour des troupes d’élite, mais rien de tout cela. Juste une terrible poisse et un gadget moldu que tous les sorciers étaient désormais capables d’identifier et de faire enlever.

    Cette fin d’année, marquée par des attentats, n’augurait rien de bon. La mode dans ce pays était d’annuler les examens pour un oui ou pour un non, sans doute une tradition que feu Albus Dumbledore avait transmis autour de lui, puisqu’il était question, depuis quelque temps, de faire de même avec la session d’examens de cette année académique. Et merde. On allait de nouveau se retrouver avec une quantité d’étudiants parmi lesquels le tri n’aurait pas été fait. Bons ou mauvais, tout ce joli monde allait débarquer dans l’année supérieure, au milieu d’un joyeux bordel. Il allait encore falloir faire comme si c’était le pied total de donner cours à autant d’étudiants, mais, bon sang, s’il ne s’agissait que de moi, j’avais une solution toute faite et très efficace pour écrémer cette population estudiantine à temps, histoire d’éviter un peuplement excessif des auditoires et des salles de cours.

    Vous l’aurez compris, tout ceci ne m’enchantait guère. J’étais en train de passer en revue les profils de mes étudiants lorsqu’on frappa à la porte. N’ayant pas la capacité d’ouvrir la porte par magie, bracelet oblige, je me levai pour aller ouvrir… à mon petit frère. Le benjamin de ma génération.
    En une fraction de seconde, un tas de pensées se bousculèrent dans mon esprit. Erebos était mon frère, certes, mais presqu’un fils, en regard de tout le temps qu’il avait passé chez moi, depuis tout petit, en compagnie de mon fils Charon… Ces deux-là, on les prenait pour des jumeaux… personne n’aurait pu imaginer que l’impensable se produirait à Poudlard et qu’Erebos survivrait là où Charon perdrait la vie.

    Il m’a fallu beaucoup de temps, je veux dire, vraiment beaucoup, pour accepter la situation… et encore plus de temps pour pardonner à mon petit frère. En tant qu’oncle, il aurait dû protéger son neveu… mais peut-on exiger d’un jeune adolescent une attitude d’adulte en situation de crise ? J’ai perdu tant de personnes auxquelles je tenais plus qu’à la prunelle de mes yeux que les vingt-et-une années qui nous séparent de la mort de mon fils m’ont semblé ternes et vides.


    « Entre, Erebos. » Me dérangeait-il ? Pas vraiment. Que faisais-je hormis retourner mentalement cette liste d’étudiants ? Rien d’intéressant, somme toute.
    Je ne dus pas attendre bien longtemps pour que mon jeune frère lâche quelques phrases qui attisèrent ma curiosité. J’arquai un sourcil.
    « Assieds-toi. »

    A sa demande, je verrouillai la porte de mon bureau. Manuellement, bien sûr, puisque je porte encore ce stupide bracelet pour quelques heures au moins. Les mots de mon frère résonnèrent en moi. Quand on évoquait un sujet « purement académique », cala avait bien souvent signifié que ledit sujet ne resterait pas purement académique bien longtemps.

    « Désolé de ne pas mieux pouvoir te recevoir, mais… » Je lui montrai mon poignet portant encore le bracelet anti-magie. « Si tu souhaites boire quelque chose, je dois avoir de l’ouzo quelque part… » J’ai toujours préféré l’ouzo au raki et au tsípouro, personnellement, et encore aujourd’hui, je trouvai que cette boisson se prêtait plus à accompagner une conversation.

    Mon frère était venu avec un sac plein de parchemins et une mine de déterré. J’aurais volontiers bouffé les couilles de celui qui mettait un membre de ma famille dans un tel état. Même le sifflement dans sa voix était de retour, alors qu’il avait fallu pas mal de temps pour que mon frère puisse gérer cela au mieux.
    Je cherchai dans l’une ou l’autre armoire pour trouver la bouteille adéquate, pestant intérieurement sur le fait qu’un simple Accio me l’aurait apportée directement si je n’avais pas cet accessoire moldu.


    « Alors, petit frère…» J’essayai de paraître décontracté, mais quand Erebos vient voir son grand frère, je sais pertinemment que ce n’est pas pour faire une partie de cartes ou d’échecs – de toute façon, ce sont des jeux auxquels je perds toujours, surtout contre lui. « Qu’est-ce qui t’amène ? » Je versai l’ouzo dans deux verres, sachant très bien que si mon frère devait décider de ne pas en boire, je m’enfilerais les deux. Avec le sourire. « Tu peux m’ajouter un peu de glace, peut-être ? » Servir un ouzo, avec de la magie, c’est tellement plus simple… j’en suis réduit à le boire pur ou à aller chercher moi-même l’eau et les glaçons. Je pourrais faire appel à des elfes de maison, mais je n’aime pas trop voir ces bestioles dans la même pièce que moi, allez savoir pourquoi, je les trouve très désagréables à regarder.

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Anonymous
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Sam 28 Sep - 0:14
Extreme Problems Require Extreme Solutions
Erebos & Phobos
Mai 2019 Mon frère semble tout de suite comprendre que j'ai quelque chose derrière la tête. C'est plutôt évident, il me connaît finalement mieux que nos parents, puisque c'est surtout chez lui et sa défunte épouse que je passais mon temps étant gamin. Fermant donc la porte magiquement par moi-même, je secoue la tête quand il me propose un verre d'alcool :« Ssss ce n'est pas parssssce que la sssituation est difficile que j'ai commencé à boire. » L'alcool ce n'est clairement pas pour moi. J'ai été vacciné contre l'envie d'y goûter quand l'année de mes sept ans, un peu trop curieux déjà à cet âge-là, j'ai vu l'état d'un foie en pleine cirrhose dans l'un des livres d'anatomie de Phobos. Ce n'était peut-être qu'une illustration destinée à l'étude de la médecine, mais cette simple vision a suffit à l'enfant que j'étais pour décider de ne jamais boire.  Ajoutant tout de même de la glace à mon aîné -qui j'espère ne finiras pas alcoolique- je me racle la gorge et regarde encore nerveusement autour de nous.

Comme si j'avais peur d'être observé. Entendu. Compris. Si Phobos était lui aussi fourchelang, les choses seraient plus simples. Certes, les chances que quelqu'un parle le grec dans le coin sont assez minces, mais pas inexistantes. Tandis que le fouchelang... Je suis bel et bien seul au monde semblerait-il, avec ce don rare qui ici est considéré comme une malédiction à cause des méfaits d'un certain cousin éloigné dont je préfère taire le nom. Pas par peur, mais de honte d'être associé, aussi lointain que cela soit, à un abruti pareil. « Hum... Est-ce que tu sais si c'est toujours illégal de posséder certains types de serpent ?... Un très gros, j'entend. Parce que je vais devoir trouver une solution pour qu'on ne le remarque pas dans ce cas-là. » Le professeur de médecine magique est probablement assez malin pour savoir de quel type de serpent je parle. Un Basilic. Une créature crée par notre ancêtre, illustre cette fois-ci, Herpo l'infâme. J'ai toujours trouvé ce surnom peu flatteur, mais l'histoire a voulu que les sorciers expérimentant un peu trop soit qualifiés par la suite de mages noirs. Alors que pour moi, cet homme à l'origine de ma lignée n'était autre qu'un inventeur. Brillant, mais farfelu. C'est vrai ça, comment est-ce qu'il en est venu à faire couver un oeuf de poule à un crapaud ?

« Je ne peut pas être certain que la bête m'écouteras. Mais c'est comme Macabre, elle m'a rencontré à la sortie de l’œuf. Ce sera peut-être pareil pour ce serpent, aussi dangereux soit-il. Un mamba ça ne suffira pas vu ce qu'il se passe. » e grimace en repensant à celui invoqué, sous le coup de la colère au ministère de la magie. A cette bête qui a mordu quelques moldus aux mollets. J'espère qu'ils en sont morts, ces enfoirés. « C'est notre patrimoine, Phobossss. Herpo l'a fait. Nos ancêtres aussi. Alors pourquoi pas moi ? » Je renifle et me lève pour aller me chercher une tasse de café. Nerveux je regarde encore par la fenêtre mais je ne vois personne. Suspicieux, je garde ma baguette à la main et hausse un sourcil en constant que tout est calme dehors. Tout ?... Non, une branche d'arbre bouge. Ni une ni deux, je sors ma baguette et envoie un stupéfix vers la source de mouvement. On peut dire que je suis tendu, n'est-ce pas ?... Heureusement ce n'était qu'un hibou. Je déglutis en regardant l'animal tomber quelques mètres plus bas et frissonne d'horreur. Je ne suis plus moi-même dorénavant.

« Je ne le supporterai pas, s'ils faisaient du mal à Charon. » Si mon frère a eu le courage de se relever de la mort de son fils, je sais que moi je ne pourrais certainement pas. J'en deviendrais fou à lier. Interné à Sainte Mangouste et sédaté jusqu'à la fin de mes jours, sans doute après une phase de délire psychotique où j'aurais tué de nombreuses personnes, dans l'espoir de le ramener lui.
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Anonymous
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INRP
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Dim 6 Oct - 9:23
    Lorsque mon jeune frère venait me voir avec cet air grave, c’était qu’il y avait vraiment quelque chose qui n’allait pas. Certes, nous avions toujours été proches et ce, même si j’avais eu beaucoup de difficultés à ne plus le tenir pour responsable de la mort de mon fils.
    Il m’avait fallu du temps et beaucoup d’abnégation pour parvenir à la certitude qu’Erebos, au fond, n’aurait peut-être rien pu faire. Deux jeunes adolescents contre un mangemort… comment aurait-il pu en être autrement ? C’était cette sale engeance parvenue qui avait le sang de mon fils sur les mains, et non mon frère. Vous n’imaginez pas le travail psychologique que j’ai dû faire sur moi-même pour arriver à cette conclusion…

    Je constatai bien vite que mon petit frère n’avait toujours pas goûté à cette merveilleuse invention qu’était l’alcool. J’avais déjà versé l’ouzo dans deux verres, alors je haussai simplement les épaules, en songeant que cela ferait juste un peu plus de ce liquide pour moi.


    « Il y a boire et boire, Erebos. La différence est énorme entre celui qui prend un verre ponctuellement, en compagnie des siens, et celui qui vide des bouteilles entières chaque jour, même en étant seul. »

    L’aversion de mon frère pour l’alcool lui était venue il y avait déjà pas mal de temps. Et entre ses sifflements, j’avais un peu l’impression qu’il me jugeait peut-être, comme si j’étais de ceux qui allaient se réfugier dans l’alcool dès qu’un petit problème survenait dans leur vie… « Si j’avais dû être alcoolique, je le serais devenu à la mort de Belisama. Ou même à la mort de Deimos… » La vérité, c’était que si j’avais été aussi faible, j’aurais pu devenir alcoolique à de nombreuses reprises dans ma vie. Je n’avais pas cité la mort de Charon, mais je savais bien, et Erebos aussi, que ça avait été une épreuve bien trop douloureuse pour nous. J’avais encore du mal à y repenser aujourd’hui, alors qu’il s’était déjà écoulé bien des années…

    Assis, mon double ouzo à la main, je regardais mon frère. Il me semblait pâle, angoissé et ce n’était pas peu dire. Il avait verrouillé magiquement mon bureau, vérifié qu’aucune fuite d’air ne laisserait entrer quoi que ce fût, et il aborda le sujet d’une façon bien plus cavalière que celle que j’aurais pu escompter après toutes ces précautions.


    « J’ai bien peur que la possession et l’élevage, même expérimental, de l’animal de notre ancêtre soit toujours illégal. » Illégal, certes, mais personne, depuis des années, ne s’était testé à l’expérience.
    Quand notre lointain aïeul, Herpo l’Infâme, avait créé le premier basilic, il avait été capable de le contrôler grâce à son don de fourchelang. Je n’étais pas doté de ce don, pour ma part, et mon seul fils l’ayant eu n’était autre que Charon.
    Bien sûr, notre famille ayant un lien très particulier avec les reptiles, je comprenais que mon jeune frère puisse effleurer l’idée, mais… l’avait-il réellement créée, cette magnifique créature ?


    « Je comprends… Tu vas devoir agir avec lui comme tu l’as fait depuis toujours avec Macabre. Nous avons la chance d’être issus d’une famille plutôt douée avec ce genre d’animal… Ce serait dommage de ne pas profiter de cet atout. » Au fond, je l’enviais peut-être un peu. Aurais-je moi-même été capable de faire naître un basilic ? Nous possédions bien des documents sur le sujet, des écrits inédits qui n’avaient jamais quitté notre famille… mais je n’étais pas fourchelang, ce qui signifiait que je ne pourrais jamais contrôler un tel animal.

    « Dis-moi… As-tu trouvé un lieu sûr pour l’élever ?» Je bus un peu d’ouzo. A la réflexion, un basilic serait un atout magnifique. Avec ces imbéciles moldus qui nous avaient agressés au Ministère, je me rendais compte que cela faisait une catégorie supplémentaire de personnes à haïr, alors que je m’en tenais à les mépriser jusqu’alors.

    Erebos eut alors un geste qui me sembla légèrement excessif. Il n’était pas simplement tendu, il était bien plus stressé que cela. Je comprenais, bien sûr, sachant ce qu’il risquait si quelqu’un venait à découvrir ce qu’il fomentait, mais je me sentais bien inutile, sans mes pouvoirs, pour lui venir en aide en ce moment précis.


    « Ecoute, Erebos… Il va falloir que tu te calmes. Je ne laisserai plus jamais rien arriver à notre famille. Qu’il s’agisse de toi, de Charon ou d’Agrios… Le premier qui essaiera de vous toucher, je t’assure que je lui arracherai le cœur. » Au risque même de ma propre vie s’il le fallait, mais ce n’était pas nécessaire de le préciser, je savais pertinemment que mon frère savait. Je me levai et vins poser une main sur l’épaule de mon cadet. « Qu’il soit moldu ou sorcier, celui qui nous fera du mal ne s’en sortira pas vivant et je prendrai un réel plaisir à assouvir la vengeance nécessaire. »

    Avec quelques légumes de saison, un cœur humain pouvait être un véritable délice. Il suffisait de l’accommoder correctement. Bien sûr, il y avait déjà un bon moment que je n’avais plus eu l’occasion de déguster un cœur, mais l’idée me plut.
    Je plongeai mon regard dans celui de mon frère.


    « Qu’attends-tu de moi ? Dès qu’on m’aura enlevé ce fichu bracelet, tu peux être sûr que je serai là, de ton côté. Tu auras mon soutien pour ton projet, mon frère, et je t’aiderai à garder le secret et à le protéger. »

    Au fond, je trouvais cela formidable que mon jeune frère fût capable de créer et contrôler un basilic. C’était un sorcier doué et je savais qu’il ne prendrait jamais une décision à la légère, ce n’était pas son genre. « Nous restons soudés, quoi qu’il advienne, n’est-ce pas ? »

    Certes, il était risqué, en ces temps troublés, de créer un animal classé parmi les plus dangereux, mais je ne comptais pas dissuader mon frère. Comme il l’avait dit plus tôt, il s’agissait bel et bien de notre patrimoine et ce patrimoine, à l’heure actuelle, me semblait être une valeur sûre pour nous protéger. Aurais-je dû jouer le rôle du grand frère bienveillant et réfléchi ? Je n'en étais pas sûr. La bienveillance et la sagesse ne pouvaient rien contre nos ennemis.

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Anonymous
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Ven 1 Nov - 15:15
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Erebos & Phobos
Mai 2019 C'est bien ce que je pensais, Phobos a immédiatement compris de quel animal je parlais, sans en évoquer pour autant le nom. C'est le même, en grec ou en Anglais. Et je préférerai éviter qu'une oreille trop curieuse comprenne des bribes de conversation, ne serai-ce qu'un mot avant de se demander si dans le contexte, nous parlions d'une herbe aromatique ou d'un dangereux serpent capable de tuer en un regard. « Non. Les canalisations de Poudlard ne sont plus envisageables, la chambre des secrets a été détruite avant même que je ne sois élève là-bas. Puis... C'est à eux, pas à nous. » Eux, les Gaunt, nos cousins reniés depuis longtemps. Les Asclépiades ne sont pas particulièrement reconnaissants semblerait-il. Un dernier mariage avec eux, une entourloupe visant à sauver notre lignée et c'est la dernière fois que nous avons eu à faire à eux. Puisqu'il ne nous restais qu'une seule descendante, les Gaunt ont commencé à bâtir leur fortune d’antan grâce aux galions de nos ancêtres alchimistes. Fourbes comme nous sommes, je me demande même si cet argent était vrai ou pas, issu d'une manipulation complexe plutôt que d'un travail acharné et honnête. De ce que j'en sais, les Gaunt ne se sont jamais plaint vis à vis de l'argent que nous leur avions donné. En échange, les enfants prendraient le nom maternel plutôt que celui des Gaunt. La famille sauvée, les cousins reniés ensuite car consanguins. Nous ne valions pas mieux à l'époque, mais nous avons su régler le problème avant qu'il ne s'envenime définitivement, comme chez eux, où les tares se sont multipliées jusqu'à donner celui que l'on connaît tous : Voldemort.

« Ce serait bien trop complexe de créer une nouvelle salle dans l'école. Salazar en a été capable, puisqu'il étais fondateur et connaissais tous les secrets du château. Moi ?... Ce n'est pas le cas. Il y a des cachots désaffectés dans les sous sols, mais ce n'est clairement pas assez sécurisé. La bête tuerai les élèves et je ne compte pas faire couler du sang sorcier. Seulement... Du sang moldu. » Je grimace en voyant le poignet de Phobos. Je ne pensais pas un jour avoir un regard de pitié en vers mon frère, en vers cet homme qui m'avais toujours paru invincible et au dessus de tout. Malheureusement, c'est aujourd'hui le cas. Le Magnifique a perdu de sa splendeur, en étant privé de sa magie momentanément. « Bientôt. C'est encore l'affaire de quelques semaines tout au plus j'imagine, le ministère travaille sur une solution. On ne parle que de ça dans la gazette ces derniers jours. » J'ai d'ailleurs moi-même étudié la question de mon côté. Phobos n'est pas le seul de mes proches à être touché par cette malédiction. Il y a aussi Heimir, le magizoologue Finlandais qui habitue en ce moment chez moi. Lui aussi a perdu sa magie, et la situation le perturbe beaucoup plus que mon aîné. Tous les matins, j'ai peur de retrouver le rouquin mort dans un coin de mon salon.

Attrapant une tasse vide et propre pour me servir un café, je regarde de nouveau par la fenêtre. Le manque de sommeil m'a clairement rendu paranoïaque. « J'ai ma propre théorie pour les bracelets, au cas où le ministère n'y arrive pas. Tu sais bien que je n'ai pas confiance en eux, que ce sont des incapables ici. Suffit de voir comment l'autre a pris le pouvoir aussi simplement il y a quelques années. » Cette période sombre de l'histoire sorcière, nous y sommes étroitement liés. Je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est de notre faute, quelque part, si Voldemort a vu le jour. Après tout... Le don viens de notre famille. Les Gaunt l'ont récupéré suite à des mariages avec les Serpentard, qui eux-même l'avaient récupéré d'un mariage avec les Asclépiades. Merde, tout ça, c'est de notre faute. En partie du moins, il y a des siècles en arrière, personne n'aurais pu prévoir que ça se terminerai aussi mal. « Je dois trouver un endroit sur pour protéger la bête. Mais aussi continuer mes recherches. Il n'y a pas spécialement d'écrits sur leur élevage... Ou leur reproduction. Je n'ai jamais trouvé de trace d'accouplement naturel entre un mâle et une femelle. »
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Anonymous
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Sam 2 Nov - 14:26
Avec mon petit frère, la communication n’avait, pour ainsi dire, jamais été un problème. Nous n’étions peut-être pas toujours d’accord sur tout, mais les liens du sang étaient plus importants que tout. Le nid de vipères… Nous étions tous deux dans la même région, nous faisions à présent le même métier et les problèmes de l’un étaient les problèmes de l’autre, du moins en théorie.
Dans la pratique, toutefois, j’étais le seul de nous deux à être privé de ma magie. Par quelle malédiction les moldus imbéciles étaient-ils arrivés à fabriquer ces bracelets, cela demeurait un mystère complet. Quant à Érebos et son problème animalier… bien que je me sente concerné, pour le côté traditionnel de la créature liée à notre ancêtre, je ne pouvais pas faire grand-chose, n’étant pas doté du don de Fourchelang… Seul mon frère pourrait contrôler un basilic. Et il le savait aussi bien que moi.


« Poudlard n’est pas sûr, de toute façon. Et si tu comptes faire des ravages dans le monde moldu… » Le sourire qui se dessina alors sur mes lèvres, en coin, ne trahissait rien d’autre que le plaisir que je prendrais si mon cadet faisait cela. « Peut-être une sorte de galerie près du métro ? ou près des égouts de Londres ?»

Si notre détestable petit cousin impur avait gardé son basilic à Poudlard, c’était sans nul doute parce qu’il manquait de discernement. Et on ne pouvait rien attendre d’un être impur tel que lui. A vrai dire, ce bon à rien de Voldemort courait à sa perte dès sa naissance. Un sorcier pollué comme il l’était ne pouvait avoir ni la puissance, ni l’intelligence, ni la prestance qu’il fallait pour dominer le monde. Tout avait été, dès le départ, voué à l’échec et cet imbécile s’était entêté, comme un bête Gryffondor pouvait faire face à ses propres erreurs.

« Imagine… Créer un circuit parallèle, souterrain… Tu fais creuser des elfes de maison et ce sera vite fait. Des boyaux à taille humaine, où tu peux te tenir debout. Tu n’aurais qu’à aménager une pièce où t’occuper de ton "bébé" et un circuit pour lui pouvoir bouger à son aise… Et quand il sera suffisamment grand et puissant, tu pourras le lâcher directement dans le métro moldu !»

N’était-ce pas là une idée de génie ? Avec leur tendance à tout filmer et photographier, les moldus allaient venir voir, par curiosité, ce qu’était cet immense serpent… et ils allaient tous crever, les uns après les autres, en succombant au regard de braise du reptile.

D’après mon cadet, il me faudrait attendre quelques semaines encore avant d’être libéré de ce fichu bracelet et de récupérer mes pouvoirs… Quelques semaines en étant condamné à ne pas pouvoir utiliser ma baguette, à devoir faire les choses moi-même et à vivre comme un moldu. Moi qui faisais parfois semblant d’être un moldu pour pouvoir collectionner les filles, j’allais être obligé de vivre cela autrement qu’un simple rôle à endosser pour une soirée…


« Le Ministère n’a jamais engagé personne de compétent. Tous ceux qui s’y trouvent y sont par pistons, personne n’a jamais mérité sa place là-bas. Nous vivons dans un monde où tout n’est que façade… Et nous sommes obligés de faire avec ce qu’on a, parce qu’il n’y a pas d’alternative…» L’un comme l’autre, nous étions devant le fait accompli. Dans notre monde magique, la plupart des gens étaient impurs, idiots ou insignifiants. Les quelques rares sorciers et sorcières ayant de la valeur ne prenaient que fort peu la peine de dire ce qu’ils avaient à dire.
Notre Ministère n’était qu’un lieu rassemblant des souillures et des traîtres, ce n’était pas nouveau.


« Je ne m’en fais pas trop pour ma magie. Avec le statut de notre sang, il est évident que même une bande d’incapables fera tout pour me libérer de cette malédiction. » Et tant que j’avais des elfes de maison pour faire ce qu’il y avait à faire, je pouvais très bien envisager cette peine comme des sortes de vacances avant l’heure.

Evidemment, faire naître et grandir un basilic, ce n’était pas à la portée de tout le monde… et très peu d’écrits en faisaient mention.


« Érebos, petit frère… si notre cousin impur y est parvenu, tu dois y arriver bien plus facilement que lui. Je peux chercher les ouvrages de magizoologie dans la réserve interdite, si tu veux : en tant que professeur de biologie magique, j’ai de bonnes raisons d’aller traîner par là. Quant à l’installation de ton futur petit protégé… Fais comme je te dis, tu verras que ce petit nid douillet sera aussi confortable pour lui vivre que pour toi travailler. » Dans la réserve interdite de l’université, il y avait de vieilles monographies, dans des langues anciennes, qui pourraient peut-être contenir quelques pistes.
« En désespoir de cause, tu peux toujours essayer une potion d’Amortentia… »

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Anonymous
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Dim 24 Nov - 2:45
Extreme Problems Require Extreme Solutions
Erebos & Phobos
Mai 2019« Un livre de biologie... A mon âge, Phobos, je sais tout de même comment on fait les enfants. Qu'on soit un humain ou un serpent, ça fonctionne de la même manière... Quand à l'amortentia, ont-ils seulement des sentiments amoureux ?... De mon expérience, les Serpents ne sont pas les bêtes les plus compatissantes qui existent. Macabre elle-même n'éprouve généralement que du mépris ou de la haine en vers les sorciers qu'elle juge comme... Impurs. Elle dit pouvoir sentir ce genre de choses, et jusqu'à présent elle ne s'est jamais trompée sur le statut de sang de quelqu'un.» J'esquisse un petit sourire, emprunt de tristesse en regardant par la fenêtre du bureau, continuant de surveiller le parc, craignant que quelqu'un ne vienne écouter sous la fenêtre grande ouverte en cette belle journée de début d'été.

Quand Phobos évoque notre affreux cousin cependant, je déglutis difficilement. Renié, rayé de notre généalogie. A vrai dire, il n'y est même pas présent tant notre lien avec les Gaunt remonte à un lointain passé que nous préférerions tous oublier. Si le nom de Voldemort est tabou dans le monde sorcier, il l'est encore plus chez les Asclépiades. Pas à cause de la peur, ça non certainement pas. Mais à cause de la honte d'être apparentés à une erreur de la nature pareille. Le sang-mêlé ne me dérange personnellement pas. Je ne le dénigre pas, je suis même plutôt progressiste, sans doute un peu trop aux yeux de mon frère aîné et du reste de la famille. Mais Voldemort est une erreur de la nature à mes yeux également, à cause de ses actions perfides : un être abjecte qui n'a eu que ce qu'il méritais. De toute manière, si ce n'était pas le petit Potter qui l'avait tué, nous nous en serions chargé, pour venger Charon. S'attaquer à l'une des vipères, c'est s’attirer la colère du reste du nid. Et le nid est plutôt bien fourni, chez les Asclépiades. Nous sommes nombreux, souvent par tradition... Et également par tempérament méditerranéen il faut croire.

« C'est néanmoins inexacte. Ce n'est pas cette raclure qui a fait naître le reptile, mais bel et bien un autre de nos ancêtres. Qui pour le coup, était bel et bien pur et prestigieux : Salazar Serpentard. Les Gaunt ne sont que ses rejetons, devenus bâtards par le temps et la démence. » Finalement je suis à deux doigts de dire oui pour le verre d'alcool. Mais je me rabat sur ma tasse de café, dont je bois une longue gorgée pour calmer mes nerfs, à vifs dernièrement. Parler de l'autre idiot ne m'a pas détendu. Je ferme les yeux, siffle par réflexe et me retourne lentement de ma fenêtre pour faire face à mon frère aîné : « Jedusor, maudit soit son nom sur quatre générations, »  m'empressai-je d'ajouter par tradition à chaque fois que ce patronyme est évoqué dans une conversation chez nous, comme si cela pouvait à force vraiment maudire les concernés, cette insulte répétée à la manière d'une litanie. «.. Il n'a fait que l'approcher en tant qu'héritier de Serpentard. Illégitime, certes, mais malheureusement la créature s'est laissée bernée j'imagine. Sinon, il aurais été dévoré. Le But de Salazar était bel et bien d’éradiquer les nés moldus. Louable comme but peut-être, mais extrême selon moi, ils restent des sorciers tout de même. » Je soupire en levant les yeux au ciel et porte de nouveau le café à mes lèvres : « Toujours est-il que le Basilic de notre ancêtre à, selon mon hypothèse, été manipulé par notre abruti de cousin impur et consanguin. J'aurais parfois aimé être plus vieux, tu sais... Pour trouver la chambre des secrets avant cette autre raclure de Potter. La bête de notre ancêtre serait toujours vivante, si celà avait été le cas. J'aurais tenté de protéger cet endroit, avec Charon... Mais... Avec des si, on coupe du bois mais on ne refait pas l'histoire. »

Je fronce les sourcils pour réfléchir, sa proposition de s'installer dans le métro est une bonne idée. Reste à savoir comment, et surtout où : « Non vraiment, cette idée de creuser près du métro... Il nous faut un plan des sous-sols de Londres et du réseau de transports sous terrain. Des statistiques aussi, pour savoir quelles stations sont plus ou moins fréquentées. Et deviner où se cachent ces rats du Blood Circle, pour pouvoir frapper rapidement. Le soucis d'un basilic c'est que ce n'est pas spécialement facile à dissimuler. Autant être tout près, presque sur leur palier. » Si un plan du métro et une étude de statistiques sur la fréquentation des stations semblent être des choses faciles à se procurer et à trouver, dénicher le Blood Circle s'annonce déjà plus complexe. Ces salauds sont certainement bien planqués, ils ne prendraient pas le risque de s'afficher à la vue de tous.
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Mer 8 Jan - 21:10
A la réponse de mon frère, je ne pus me retenir de rire. J’espérais bien qu’à son âge il savait comment faire. Je n’étais pas spécialiste en création de basilic, je n’avais même jamais songé à en élever un, n’étant pas fourchelang, je ne voyais pas comment j’aurais pu m’y prendre pour contrôler une telle créature.
Notre famille avait toujours eu un lien particulier avec les reptiles et, à vrai dire, je les appréciais beaucoup. Certes, Erebos était attaché à Macabre comme je l’étais à Nemesis, mais son mamba et ma vipère de Milos n’étaient pas comparables.


« Ce que je veux dire, c’est qu’aucun écrit d’Herpo ne nous est parvenu. Il aurait été tellement plus simple d’accéder directement aux informations de notre ancêtre… Mais c’est à toi de t’en montrer le digne successeur, puisque ton talent de fourchelang fait de toi le seul Asclépiades actuellement en vie capable de contrôler un tel serpent… » Je ne pouvais pas prononcer le mot « basilic » sans que cela ne comporte le moindre risque, aussi usais-je d’un terme générique et vague, pour éloigner toute possibilité de ce type.

Evidemment, quand on voyait la taille du basilic qui avait séjourné à Poudlard durant tant d’années, il était clair que seul Salazar pouvait l’avoir créé. Notre détestable petit cousin n’avait fait que s’accaparer l’œuvre d’autrui, sans le moindre égard pour l’être pur et admirable qui en était à l’origine.
Mais l’on pouvait reconnaître à cet impur la maîtrise qu’il avait eue sur la créature. Et si un impur pouvait faire cela, alors mon petit frère ne pouvait qu’y arriver, lui aussi, avec bien plus d’efficacité et de puissance.


« Si ce maláka a pu contrôler l’œuvre de nos ancêtres, tu es capable de la maîtriser à un tout autre degré. Tu as tout ce qu’il faut en toi pour le faire : tu viens d’une lignée pure, ton existence n’est pas souillée et tu disposes du don familial le plus utile dans ces circonstances.»

Quand j’entendais mon frère parler de ses idées envers les nés moldus, je ne savais pas trop d’où lui venaient de tels propos. Certes, ces gens étaient des sorciers… mais tout de même… Personnellement, leur existence m’importait peu. Je ne me liais qu’avec peu de personnes et ne cherchais jamais à creuser la question des origines des autres, parce que cela ne m’intéressait tout simplement pas. Et si j’étais amené à coucher avec une née moldue, je m’arrangeais toujours pour qu’aucun être ne naisse d’une telle union.
Quant à parler de mon fils… cela me procurait toujours le même effet. Je savais bien qu’Erebos et Charon aurait pu faire de grandes choses, qu’ils auraient été indétrônables, ensemble, ils auraient pu changer le cours des choses… Je mourais d’envie de venger le meurtre de mon fils. J’aurais bouffé du mangemort à tous les repas pour être sûr de bien avoir tué le coupable.
Mon regard se perdit dans le vide, quelques instants durant. Il y a des choses dont on ne guérit jamais, tout médicomage qu’on puisse être… Je suis veuf, je suis un père orphelin par deux fois… Ma vie n’a de sens que par les personnes qui continuent à graviter autour de moi… Erebos et Agrios étant les principales.

Je me suis souvent imaginé ce qu’aurait pu être la vie si Belisama, Deimos et Charon étaient encore là. J’imagine que j’aurais pu être heureux… alors qu’actuellement, j’avais plutôt tendance à me percevoir comme un homme vide, qui existe sans but… Car la vengeance a beau être un objectif, que restera-t-il une fois qu’elle sera assouvie ?
Je regarde alors mon verre d’ouzo, déjà vidé, et je le fais doucement tourner entre mes doigts.


« Je peux t’obtenir les plans du métro. J’ai quelques contacts qui pourront me fournir cela…» Gemma ne pouvait rien me refuser et elle était douée pour me trouver ce que je cherchais… tout ce que ça me coûterait serait de lui faire boire une potion contraceptive et de lui donner ce qu’elle voulait. « Quant à cette vermine du Blood Circle… j’imagine qu’il doit être possible d’en savoir plus par l’intermédiaire des bons à rien du ministère… La police magique a sans doute des informations. Ou les aurors. Dans le pire des cas, il faudra se rapprocher de ces personnes-là pour enquêter en toute discrétion. »

Oui, dans le pire des cas, car, évidemment, travailler avec des incapables, ça n’avait jamais enchanté personne. J’espérais, au fond, qu’avec ses relations, mon frère allait trouver quelqu’un capable de le renseigner, car je ne voulais pas commencer à me mêler de trop près à tout cela, il serait bien trop facile, ensuite, de faire le lien… Si Erebos enquêtait du côté sorcier et moi du côté moldu, on limitait les chances d’être découverts au grand jour.

Je ne savais pas encore dans quoi j’étais en train de m’embarquer, mais il me sembla que je ne pourrais sans doute plus faire marche arrière.

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