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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Je cherche le soleil au milieu de la nuit ft. Erebos Asclépiades :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 19 Aoû - 12:57
Je cherche le soleil au milieu de la nuit
Erebos & Heimir
Juin 2019

La peur. La terreur jamais ressentie jusqu’alors, celle qui vous noue les entrailles, qui devient une douleur physique et empêche de bouger. Les cauchemars, je m’y suis habitué depuis le temps. Avant, je les anesthésiais à coup de whisky pur malt ou d’hydromel. J’empêchais mon cerveau de fonctionner pour éviter de penser, de me rappeler du passé. Mais depuis qu’il m’a fait promettre de ralentir sur l’alcool...depuis nos petites conversations, ces cauchemars remontent à la surface comme des requins avide de chair fraîche. Des images d’une pièce, de chaînes, d’une voix enjôleuse et de mains brutes sur mon corps frêle...la douleur, toujours présente, celle de la trahison. Chaque nuit, je m’éveille en sursaut, trempé comme si j’avais couru un marathon. Et chaque nuit, je craque complètement.

Mais depuis une semaine, ces cauchemars ont laissé la place à d’autres plus...récents, plus terre à terre. Je me revois au ministère, incapable de me défendre même si je sais avoir touché plus d’une personne là-dedans. Je ressens cette faiblesse soudaine lorsque le bracelet maudit qui enserre mon poignet aujourd’hui encore est placé sur moi, cette détresse lorsque je me rends finalement compte que ma magie a totalement disparue. Puis je me réveille...et me rends compte que ce cauchemar est bien réel. Je suis prisonnier, je n’ai plus aucune trace de magie. Je suis...je suis devenu un moins que rien, un simple moldu qui ne devrait pas vivre de ce côté.

Allongé sur le dos, les yeux rivés au plafond, je tente de faire le point. J’ai essayé tout et n’importe quoi pour retirer cette horreur, mais rien n’y fait. J’ai même songé à me couper la main comme en attestent les plaies encore suintantes sur mon poignet, mais n’ai pas pu me résigner à le faire. A quoi bon? Si je perds une main, je serai handicapé à vie en plus de devenir immonde à regarder. Je ne peux pas le faire…

Je suis resté deux jours à peine à l’hôpital, pour soigner mes blessures et voir ce qu’il en était avec ce bracelet maudit. Deux jours à envisager la mort, à vouloir sauter par la fenêtre en sachant très bien que personne ne me laisserait faire. Je n’ai toujours pas envoyé de hibou à Sören qui m’a pourtant contacté deux ou trois fois, et surtout...je n’ai pas pris de nouvelles de Thaddeus, comme l’horrible petit ami que je suis réellement. Je ne me sens pas capable de m’occuper de lui, pas capable de lui montrer ce que je suis devenu. Ma vie est en stand-by, je ne peux plus rien faire à part attendre la mort. Mais ça...il paraît que je n’ai pas le droit de le faire.

Erebos est sorti de l’hôpital peu après moi, et j’ignore pourquoi il a insisté pour me retrouver. Pour ne pas me laisser seul. Peut-être se doute-t-il, après nos nombreuses discussions, que je ne peux pas supporter cette condition...peut-être croit-il que je suis fragile, peut-être a-t-il raison sur ce coup. Quoi qu’il en soit, je me retrouve seul avec lui dans une charmante maison londonienne. Et je n’ai jamais autant eu envie de mourir.

Comme le jour est levé depuis plusieurs heures maintenant, je me force à quitter le lit qui de toute façon ne semble pas vouloir m’accueillir plus longtemps. Un vertige m’oblige à me rasseoir; depuis l’attaque, la seule chose que j’ai pu avaler fut la nourriture administrée de force à l’hôpital. J’aurais voulu me bourrer la gueule pour oublier, mais...Bobos n’a pas d’alcool chez lui et je m’en voudrais de me mettre dans un état lamentable ici. L’eau est un très bon repas, après tout.

Je rejoins difficilement le salon, me tenant au mur pour ne pas tomber. J’ai l’habitude de ce sentiment, ce n’est qu’un juste retour des choses...apparemment, j’étais dans le même état en Sibérie. Incapable d’user de la magie, incapable de manger, seulement capable de me laisser dépérir. L’avantage en Russie, c’était la présence d’Alexei. Etait-ce réellement un avantage…? A l’époque, il me permettait de survivre même si c’était de sa faute si je me retrouvais paumé au milieu de nulle part à me faire traiter comme un esclave par lui et ses hommes. Ici...je ne peux pas infliger ça à Thaddeus. Je ne peux que disparaître, disparaître de sa vie avant de disparaître de la surface de la terre.

Erebos est déjà debout, je vois sa silhouette sombre s’activer. La maison est plutôt grande pour deux, puisqu’il a envoyé sa famille en Grèce pour les protéger. Bon choix, pour le moment...si j’avais de la famille, je ferais sûrement la même chose. Le fait est que je suis seul au monde et que ça me convient. J’aurais pu envoyer Thaddeus ailleurs...il est trop tard maintenant. Je n’ai plus qu’à espérer qu’il aille bien. J’ai peur de me renseigner...s’il lui est arrivé quelque chose, je ne veux pas le savoir. C’est égoïste, mais si je l’apprends, je vais me sentir coupable et essayer de l’aider...donc abandonner mon idée première de crever dans mon coin. Je ne veux pas d’un poids supplémentaire. Je veux seulement...dormir.

“B’jour…”

A ce stade, même parler me semble être un effort colossal. Je ne sais même pas comment j’ai fait pour me lever, pour arriver jusqu'ici en un seul morceau.

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Mer 4 Sep - 18:11
Je cherche le soleil au milieu de la nuit
Erebos & Heimir
Juin 2019 Depuis toujours, j'ai parfois le mal du pays. L'envie de retrouver mon île grecque natale, ce petit archipel sorcier au milieu de la mer méditerranée au bleu azur. Ces jolies maisons blanches aux toits turquoise typiques, les vieilles rues pavées du centre qui offrent un peu d'ombre et de fraîcheur en plein été. Les champs de lavande aussi, puis les oliviers du jardin sur les quels je grimpais en compagnie de Charon quand nous étions enfants, malgré l’interdiction de nos parents. Cette enfance heureuse me manque, et me parait lointaine malgré les souvenirs encore vifs. Je me sentais en sécurité en grèce, comme si rien ne pourrais jamais m'atteindre. J'avais peut-être raison d'ailleurs... Dès que j'ai mis un orteil en dehors de ce pays, les pires choses sont arrivées. La mort de Charon pendant la guerre premièrement, tragédie au sein de notre famille déjà touchée par la guerre car déracinée. Les hommes de la famille, à savoir mon père et mon frère aîné mutés à Sainte Mangouste pour soigner les blessés. Une scolarité que je jugerai désastreuse par la suite, à cause d'une période adolescente difficile. Un caractère timide et renfermé, un air déprimé et donc la cible idéale des brutes de Poudlard. Ensuite quelques années plus tard, ce grand manoir froid et impersonnel au sein du quel je suis contraint de vivre avec cette femme que je n'ai pas choisi et que je n'aime pas. L'arrivée de notre fils Charon II Asclépiades qui ne change rien à cette vie de couple désastreuse, et la peur de le perdre plus que tout.

Surtout depuis cette sortie à la fête foraine qui se voulait joyeuse. Je souhaitais simplement que mon enfant puisse s'amuser un peu sur un manège, qu'il puisse passer du temps en compagnie de son père qu'il réclame souvent. Mais il a fallu qu'une nouvelle catastrophe arrive, qu'une moldue complètement folle essaye de tuer la chair de ma chair. La révélation, la panique. Les événements du manoir ensuite. Cette discussion avec Phobos, qui ne m'a en aucun cas convaincu de rester mesuré. Puis l'ultime goutte d'eau qui a fait déborder le vase déjà plein : l'attaque du ministère et de l'université. La rage, comme je ne l'avais jamais ressentie avant. Viscérale et vicieuse au possible, un mamba noir invoqué du bout de cette maudite baguette qui décidément réagit avec bien trop d'enthousiasme à l'idée de faire le mal. Des moldus mordus aux mollets, envenimés par la bête, peut-être bien morts à présent. Et pourtant ?... Il n'y a aucun remord. Marche ou crève. Eux, ou nous. Je ne suis plus un adolescent qui manque de confiance en lui désormais. Et c'est en ça, que je suis devenu bien plus dangereux.

Ma lignée est pourrie jusqu'à la moelle, sans pour autant avoir conservé une réputation aussi mauvaise que d'autres comme les Gaunt ou les Lestrange qui nous sont pourtant liés. Asclépiades, les vipères qui descendent d'Herpo l'infâme. Le premier des foucherlang. Le créateur des basilic. L'inventeur des horcruxes. D'ailleurs, toujours en stade de non vie et de non mort, l'âme enfermée dans un galet de la méditerranée gravé de symboles que nous n'avons pas su déchiffrer. Pourtant, même si ce sang est souillé de magie noire, il est le mien. Ma lignée perdure en Charon, si bien que j'ai envoyé femme et enfant en grèce, là où il ne leur arrivera jamais rien selon moi.

Mon manoir est encore plus vide et froid. Charon avait le mérite d'y apporter un peu de joie, en laissant traîner ses jouets et en courant dans ces longs couloirs vides pendant que je le réprimandais de déranger la maison, sans pour autant vraiment être fâché. J'y vis désormais seul. Officiellement. Officieusement, j'ai récupéré un fantôme du passé à mes côtés. Ce gamin roux rencontré en Grèce lors de mon enfance, qui étais là quelques temps pour les rechercher de sa mère magizoologue. Un gamin qui est lui aussi devenu un homme adulte, ma foi très efféminé. Un type qui n'a pas eu la vie facile lui non plus, comme presque tous les sorciers de notre génération marqués par la guerre et les horreurs des mangemorts.  Le destin ne semble pas spécialement vouloir nous laisse vivre tranquillement, puisque lors de cette attaque au ministère Heimir a été privé de ses pouvoirs. De sa magie. De ce qui fait de nous ce que nous sommes. Il est extrêmement déprimé, et moi aussi. Chaque un à ses raisons. Et Heimir est un fantôme. Presque au stade de l'inferi selon moi, tant il a maigris ces dernières semaines depuis que ces fils de pute lui ont accroché un bracelet au poignet bridant sa magie.

Je suis resté éveillé toute la nuit moi aussi. A fouiller dans des vieux livres, pour tenter de comprendre comment cette maudite chose fonctionne. Je n'ai rien trouvé, mais j'ai par contre déniché d'autres informations sur notre magie à proprement parlé. Des travaux de propagande effectués sous Voldemort, pour justifier l'arrêt des nés moldus. Malgré les propos infâmes tenus dans ce livre, j'en suis certain : Heimir n'est sans doute pas perdu. A cause de Heimir je ne cherche même plus vraiment à faire bonne figure moi non plus. Mes cernes ne sont plus cachés par une lotion quelconque ou du maquillage, mes cheveux sont détâchés et n'ont pas été lavés correctement depuis plusieurs jours. J'ai moi aussi perdu du poids, à force de ressasser tout ça. Ce n'est clairement pas bon. Mais nous trouverons une solution. J'en ai déjà envisagé plusieurs pour tenter de retirer ce bracelet au quel je ne peux pas toucher moi-même. J'ai songé à demander à l'un des reptiles peuplant le manoir de l'arracher à coup de crocs, mais je me suis ressaisi en pensant aux blessures que cela pourrait infliger à Heimir. Si Macabre mon boa constrictor mordait à côté, il en aurais sans doute l'os du poignet brisé en mille morceaux. J'ai également songé à une autre méthode, impliquant une action totalement illégale et même réprimandée d'une peine de prison : mettre un moldu sous impero pour retirer cette menotte. Mais je n'ai pas vraiment l'énergie de sortir dehors autrement que pour aller donner mes cours à Poudlard.

ça ne pouvais d'ailleurs pas tomber plus mal, juste avant les examens des élèves. Et tout le bazar à gérer, en tant que directeur de maison, suite à l'attaque. Installé dans ma cuisine avec mes traits tirés de fatigue, le livre de propagande sous le bras je regarde mon café couler dans la tasse tout en songeant à écrire un hibou à Charon plus tard dans la journée. Qu'il sache que son père ne l'a pas abandonné mais plutôt mis en sécurité. C'est encore un petit enfant, qui ne dois pas très bien comprendre ce qu'il se passe et qui doit sans doute penser que ce sont des vacances en avance chez ses grands parents. Mais sans papa pour une fois, et ça, je le sais déjà que ça le contrarie que je ne sois pas là aussi. Soupirant longuement en me saisissant du mug, je lève les yeux en entendant la voix du Finlandais qui débarque dans ma cuisine. Je répond à son bonjour par un simple hochement de tête, et relance un second café par réflexe, sans lui demander s'il en veut un. Il en a besoin autant que moi, si ce n'est plus, vu sa tête de déterré. Vraiment, je partage ma vie avec un inferi.

Je dépose le livre sur la table de ma cuisine tout en tendant sa tasse au rouquin et passe une main encrée sur mon visage, comme si j’espérais que comme par magie, elle allais lisser mes marqués par la fatigue. « J'ai trouvé quelques informations dans ce livre cette nuit. » D'un geste mécanique, je pousse l'ouvrage vers mon vis à vis. Génétique de la magie - comment les moldus la vole aux sorciers. « C'est un ouvrage de propagande qui date de la dernière guerre. Mais si les recherches sont plus ou moins exactes... Ta magie est seulement temporairement bridée. Un peu comme pendant une dépression, ou quand on est fatigués et bon à rien. » Les résultats ont juste été reformulés pour coller aux idées de mon abruti de cousin. Mais en soi, je pense qu'ils ont raison : la magie est transmise de manière génétique. Un peu comme mon don de fourchelang. Et je doute que ce bracelet soit capable de changer totalement l'ADN d'une personne. Surtout sans avoir pénétré la peau avec une quelconque aiguille.


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Lun 9 Sep - 13:25
Je cherche le soleil au milieu de la nuit
Erebos & Heimir
Juin 2019

Je suis épuisé mais fonctionnel, un peu comme une vieille machine rouillée qu’on a tenté de réparer avec de l’adhésif. Les fêlures sont là, bien visibles, mais ne sont pour le moment pas prêtes à lâcher dans l’immédiat. Je reste silencieux face à Erebos, qui me montre un bouquin dont le titre me laisse déjà perplexe. Il n’a pas dormi, lui non plus...je le sais, je connais ce visage. Ses cernes sont marquées autant que les miennes, tout le monde peut constater notre déchéance vers le septième cercle de l’enfer. En parlant de déchéance...je ne suis pas le seul à commencer à me radicaliser. Sans me ranger du côté des Mangemorts, ces élitistes du sang qui ne m’accepteraient de toute façon sous aucun prétexte étant donné le statut de mon sang, je dois avouer que je ne suis pas du tout du côté des défenseurs des moldus...et je ne pense pas être le seul, étant donné le titre du bouquin posé juste en face de moi. Nous qui venons de familles traditionnelles avons déjà des modes de vie et de pensée conservateurs, en un sens. Si Erebos est plus tolérant que les autres membres de sa famille, à s’amuser avec des moldus et autres traîtres à leur sang, il reste élevé dans l’idée que ces gens ne sont pas comme nous. Et avec ce qui se passe depuis quelques mois, lui comme moi songeons à nous battre contre ces êtres inférieurs qui croient pouvoir aisément nous exterminer. Enfin...surtout lui. Moi? Je ne pense qu’à la mort actuellement. Douce mort, agréable, enjôleuse...elle m’appelle, m’accueille à bras ouverts. Je ne peux que m’y résigner.

Pourtant, ma main squelettique atteint le bouquin en question pour l’examiner d’un peu plus près. Il s’agit de propagande, évidemment, qui date de la dernière guerre. Une guerre durant laquelle j’étais à l’école, tiens, mais à laquelle je n’ai pas du tout participé car isolé dans mon château caché dans les montagnes. Mes yeux se lèvent lentement vers le visage percé de mon vis-à-vis, et j’ouvre enfin la bouche.

“Bridée…? Temporairement…?”

Je ne suis pas certain de savoir où il veut vraiment en venir, mais...il semble vouloir me rassurer, pour une raison ou pour une autre. Me dire que ma magie ne s’est pas évaporée, qu’elle a simplement été absorbée par ce bracelet maudit qui me blesse. Ses explications tiennent la route, en un sens; j’ai déjà connu une sorte de dépression, sans compter ma vie en Sibérie où mon état physique m’empêchait d’utiliser de la magie. J’ai tout perdu à cette période, et je crois que je suis revenu exactement au même point aujourd’hui. J’attrape la tasse de café brûlant pour en boire une gorgée, grimaçant sous la chaleur du breuvage, et soupire longuement.

“Je connais. Mais...ce n’est que temporaire à condition de retirer ce machin. Or, il n’y a aucun moyen de le retirer. Je ne vivrai pas longtemps avec ça au poignet. Regarde-moi, Erebos...tu crois vraiment que je vais supporter ça?”

Mon regard trouve celui de mon ami, et je refuse de le lâcher des yeux. Encore une semaine du même traitement et je suis mort, enterré six pieds sous terre, parce que j’ai été totalement incapable de vivre comme un moldu. Si seulement Thaddeus était là...peut-être que je me sentirais mieux avec lui...mais c’est impossible. Je ne peux pas lui faire subir ça, je ne peux pas lui montrer ma faiblesse. C’est mon bébé, c’est normalement à moi d’être fort et de le protéger. Ma vie est un échec, une succession d’échec pourrais-je dire. J’ai failli à ma tâche, je l’ai abandonné...et même si je n’ose pas en parler, je me sens coupable. Je devrais prendre de ses nouvelles, mais je ne veux pas qu’il sache pour moi. Je suis dans une impasse…

“Je devrais me couper la main. J’avais déjà essayé sans réussir, mais...peut-être qu’avec un peu plus de courage, je pourrais le faire.”

Je regarde la blessure déjà bien profonde sur mon poignet...et soudain, j’éclate de rire. Un rire froid, presque psychotique, un rire qui me vaudrait d’être interné tant ma folie est palpable. Mon cerveau commence à lâcher, c’était prévisible. Des années de drogue et d’alcool, de sévices divers, ne peuvent pas laisser un être humain intact. Je serre la main sur mon coeur, la gorge nouée. Même si je veux mourir, j’ai peur de ce qui pourrait m’arriver après. Et si je devenais un fantôme? Si j’étais bloqué sur terre pour l’éternité? Non, c’est beaucoup trop cruel. Il faut que je me ressaisisse. Je me calme tout seul au bout de quelques secondes à peine, essuie une larme traîtresse qui coule sur ma joue et détourne le regard vers la fenêtre entrouverte.

“Il...il faut que je sache...pour Thaddeus. Je veux dire...je veux savoir s’il va bien. Mais je veux pas le voir, je...je veux pas lui montrer...ça. C’est juste...je sais pas. C’est égoïste, mais je veux m’assurer qu’il pourra vivre sans moi. Je lui ai déjà fait du mal une fois...alors...je ne veux pas que ça recommence. Tu vois?”

Ca sonne un peu comme un appel désespéré d’un prisonnier, d’un homme stupide qui se fourvoie, mais je suis persuadé que je le protège mieux ainsi, en l’éloignant de moi. Je suis fragile, même si je veux être fort pour nous deux. Et lui...pauvre chéri incapable d’être méchant même avec les pires êtres de l’univers. Le seul qu’il a pu détester un jour est un homme mort depuis des années, et je suis encore certain qu’il n’aurait jamais osé lui faire quoi que ce soit de son vivant. Thaddeus, mon amour...pourquoi t’es-tu amouraché de moi? Que fais-tu actuellement? Est-ce que tu penses à moi? Est-ce qu’ils t’ont fait du mal, à toi aussi? Pardonne-moi, bébé...je ne suis pas assez fort pour te retrouver. Je ne peux pas me présenter devant toi, je ne suis déjà plus de ce monde. Je veux seulement que tu trouves ta place, que tu sois protégé de ces horreurs...j’aurais dû t’emmener ailleurs, loin d’ici, loin de ce territoire souillé par les sales moldus et leurs partisans. Il est trop tard, ma vie est faite de regrets de toute façon...un de plus à ajouter à la collection, on va dire.

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Ven 4 Oct - 15:33
Je cherche le soleil au milieu de la nuit
Erebos & Heimir
Juin 2019 Frustré par la situation dans laquelle se trouve mon ami, je serre la mâchoire et ma main sur ma tasse de café en baissant la tête : « Le ministère travaille sur des procédés pour retirer le bracelet, Heimir. C'est une question de temps et de patience. Tu sais, c'est un peu comme les maladies qu'on croyais mortelles avant, jusqu'à ce qu'on trouve un traitement. C'est un simple bout de plastique, ça doit être une affaire de... Je ne sais pas, de particules et d'électricité. Le corps humain a des courants électriques pour fonctionner, au niveau des nerfs. A mon avis, c'est une piste envisageable pour expliquer comment fonctionne cette technologie et donc la contrer. » Oui, j'ai un petit peu trop réfléchi dernièrement. C'est à ça que sont dues mes cernes et mon visage tiraillé de fatigue. Je suis incapable de dormir quand je pense, quand je ressasse mes pensées à la recherche d'une réponse à mes questions. Mais pour une fois, je ne me suis pas mis à faire de la pâtisserie à des heures improbables de la nuit pour m'occuper tout en cogitant. De toute manière, Heimir n'aurais certainement pas mangé les gâteaux préparés. Et mes collègues à l'école commencent à saturer au bout de quelques années, en se retrouvant par périodes avec trois ou quatre gâteaux dans la salle des professeurs par semaine.

« Te couper la main ce n'est pas une solution, c'est trop radical. Mais j'ai songé à demander à l'un de mes serpents de mordre le bracelet... Peut-être que Macabre pourrait. Un Boa constrictor a une force de morsure de 350kg par centimètre carré. C'est plus qu'un gros pitbull. J'aurais peur qu'elle te brise le poignet en mille morceaux mais... » Je soupire en passant une main dans mes cheveux noirs de jais. Je crois qu'à ce niveau-là, le Finlandais s'en fiche d'avoir le poignet défoncé si il est libéré. Je glisse le regard vers le salon, où Macabre est installée devant la cheminée pour dormir. C'est une option à envisager, si le ministère ne trouve pas de solution pour contrer la technologie moldue. C'est tout de même un comble, que nous soyons pris au dépourvu ainsi. Nous aurions peut-être du plus moderniser notre monde au lieu de nous isoler, car désormais nous sommes en retard sur eux. La magie nous permet de combler nos besoins que les êtres dépourvus de magie comblent en technologie. Mais pas toujours, le bracelet au poignet amaigris de mon ami en est la  preuve.

« Deadman ?... » Je relève le visage vers le rouquin, inquiet pour le jeune Poufsouffle. Je sens mon estomac se serrer à cette question. Il ne fait pas partie de ma maison. De toute manière, il n'a aucune des qualités que recherchait Serpentard. Je suis presque certain qu'à aucun moment le choixpeau n'a songé à le mettre chez les verts lors de sa répartition. Mais il reste un élève de Poudlard et son cas a été évoqué en réunion. Les professeurs sont inquiets pour lui : bloqué à Sainte Mangouste. Certes, à cause du bracelet qu'il a lui aussi autour du poignet... Mais surtout dans le service psychiatrique actuellement. S'il n'a pas été physiquement blessé, c'est au niveau du moral que ça ne va pas. Ce qui est étrange, quand on connaît cet élève. Un garçon toujours souriant et enthousiaste, profondément gentil mais extrêmement naïf. Pendant un instant je me demande si je dois dire la vérité à Heimir ou non. La vérité brute, telle qu'elle est ou détournée. Thaddeus est en psychiatrie. Il a tué un moldu par accident en se défendant et n'arrive pas à s'en remettre. « Il se repose à Sainte Mangouste. Cette histoire lui a filé un sacré choc. Tu sais comment il est, c'est un pacifiste alors toute cette violence ça l'a un peu retourné. »

Un euphémisme de plus, bravo érebos. Je trempe mes lèvres dans mon café pour faire passer la pilule que j'ai moi aussi du mal à avaler et rajoute : « Il a un bracelet, lui aussi. » Mais je suis à peu près certain que l'on peut affirmer que ce n'est pas ça qui le perturbe le plus actuellement. « Je crois que pour le coup, sa narcolepsie l'a sauvé. Il a eu une crise et les terroristes l'ont cru mort alors qu'il était simplement endormi. » Tu parles d'un comble. C'est vrai remarque que certaines proies font mines d'être mortes face au prédateurs pour s'en sortir vivantes. Le Poufsouffle est donc une proie, et c'est évident pour tout le monde que c'est quelque chose de facile à chasser. « Tu pourrais lui envoyer une lettre si tu veux. » A mon avis c'est la meilleure solution, pour Heimir comme pour Thaddeus. Échanger par hibou, en attendant que la situation s'arrange des deux côtés. De toute manière, ce n'est pas comme si Deadman soit vraiment capable d'aligner trois mots dernièrement, de ce que j'en sais.

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Dim 10 Nov - 23:11
Je cherche le soleil au milieu de la nuit
Erebos & Heimir
Juin 2019

Je suis un idiot, et je ne sers probablement à rien dans ce monde, dans cette vie-là. J’aurais aimé être un meilleur sorcier, un meilleur être humain, être capable d’aider ceux que j’aime et de les protéger...mais j’ai échoué en tout point, et même la mort refuse de m’accueillir à bras ouverts. Je me contente de errer, comme lorsque Alexei m’a abandonné, d’être là et c’est déjà beaucoup pour moi. Je laisse échapper un soupire, et ferme les yeux. J’ai envie de pleurer, mais je n’en ai même pas la force. C’est terrible, ce sentiment qui nous étreint lorsque la tristesse et le désespoir se mêlent, mais que le corps n’arrive plus à suivre. Ma voix est bloquée dans ma gorge, j’ai du mal à respirer mais je reste pourtant de marbre comme une statue.

“A...l’hôpital?”

Des images terribles envahissent mon esprit, des images de maladie, de blessures graves, de mort. Mon cerveau malade ne cesse de se dire que Thaddeus a été pris pour cible, que Erebos me ment et qu’il est vraiment dans un état critique. J’aimerais le voir...mais je n’en ai pas le courage. Je suis au plus bas, j’ai l’impression qu’un coup de vent un peu violent suffirait à me briser les os. Et sur mon poignet abîmé, telles de menaçantes cicatrices, trône un symbole qui aurait dû disparaître depuis bien longtemps. Lui aussi me fait mal de temps en temps, comme pour me rappeler cette promesse intenable que j’ai faite il y a des années. Une promesse qui aurait dû traverser la mort, mais qui n’a pas survécu à sa disparition. Les vestiges d’une vieille relation...j’aurais dû en être sauvé par ce garçon, mais la vie est une pute et je lui fais de l’ombre.

“Je...je vais lui écrire, oui. “

Erebos me dit qu’il n’a rien. Sa maladie l’a sauvé, en quelque sorte. Au moins...ça signifie qu’il n’est pas dans un état critique comme je l’imaginais si bien. Quelle horreur! Pourquoi est-ce que je suis seulement capable de faire ce genre de choses, hein? Ces images...elles ne veulent pas quitter mes yeux. Je serre les dents, et secoue la tête, sous les yeux étonnés de mon ami.

“Une plume...un parchemin...s’il te plaît, Erebos…”

Je n’arrive même plus à former une phrase correcte, c’est de pire en pire. Est-ce que je suis seulement vivant, encore? Ma vision se trouble. Je crois que je vais encore faire un malaise...ce ne sera que le deuxième depuis mon réveil, pour une moyenne d’une dizaine dans une journée depuis que j’ai mis les pieds dans ce manoir vide et froid. De pire en pire, je disais donc. Comment est-ce que Thaddeus pourrait encore m’accepter? Est-ce que je le désire vraiment…? J’ai froid, tout à coup. Il est temps de dormir je crois, le bois de la table accueille ma tête avec une violence insoupçonnée, et le noir m’envahit déjà. Je sombre...encore.

Lorsque j’émerge enfin, je suis allongé sur le canapé du salon, recouvert d’un plaid. Je suppose qu’Erebos m’a déplacé ici, je ne vois pas comment y arriver autrement de toute façon. Combien de temps ai-je dormi? Ai-je seulement dormi? Je regarde mes mains par réflexe; ces bouts d’os recouvert d’un peu de peau, ce bracelet immonde qui me détruit à petit feu...ah, pas de doute, je suis bien éveillé. Je dois seulement...réussir à survivre jusqu’au moment où cet artefact disparaîtra. Ensuite...nous verrons. Et s’il ne disparaît pas...alors ce sera à moi de disparaître.



Les jours passent, aussi lent que prévu, jusqu’à une nouvelle particulièrement agréable que m’annonce Erebos. Le ministère anglais a découvert comment retirer les bracelets anti-magie...et il suffit d’aller là-bas pour se le faire enlever! Une nouvelle qui m’aurait fait sauter de joie si j’avais pu. A la place, elle a simplement formé un mince sourire sur mon visage. Mon hibou pour Thaddeus n’a pas reçu de réponse, je n’arrive plus à rester debout et j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Pourtant, je crois avoir saisi que c’était le début de la fin des ennuis.

Comme nous devons sortir aujourd’hui, pour la première fois depuis des semaines pour ma part, je dois être capable de marcher seul. Alors...j’accepte de manger un peu ce matin, histoire d’essayer de tenir debout, et prends même le temps de me raser; c’est bien la première fois que je me laisse aller jusqu’à avoir une barbe et une moustache! Non mais sérieusement, moi, Heimir Karjalainen, ressembler à un homme viril? N’importe quoi. Je retire lentement ces preuves de masculinité, et tente de sourire face au miroir. Mouais...on dirait toujours un cadavre, avec mes joues creusées et mes cernes noires. Je n’ai pas le courage de me maquiller, je n’ai de toute façon pas de quoi faire quoi que ce soit ici. J’enfile simplement quelques vêtements, une robe d’un rouge sombre, et attache mes cheveux gras en un chignon haut. Non, vraiment, peu importe les efforts que je fais aujourd’hui, rien ne va. On dirait seulement un squelette qu’on déguise pour halloween.

“Je vais tous les faire fuir, hein?”

Je laisse échapper un petit rire sans joie, et me tourne vers Erebos qui m’attend simplement sur le pas de la porte. Lui aussi doit prendre peur depuis plusieurs jours, il me voit dépérir...c’est horrible de ma part de lui imposer ma présence, comme ça. Mais qu’aurais-je pu faire? Je suis bloqué...avec ma vie sur pause.

“Au moins...personne ne risque de nous attaquer, il vont croire que je suis un mort-vivant. Ca doit bien exister dans le monde moldu ça, non? Les Inferi…”

Je tente désespérément de me remonter tout seul le moral, sinon je sens que je vais m’effondrer en pleine rue. Et ça, j’aimerais bien l’éviter, ne serait-ce que pour ne pas foutre la honte à ce pauvre Erebos. Il ne manquerait plus que ça! Lui qui m’a accueilli si gentiment.

“Allons-y, qu’on en finisse! Qu’on me rende enfin ma magie…”

La baguette dans la poche de ma robe, je quitte ce manoir froid pour l’air pur extérieur, et le soleil qui m’agresse les yeux. J’avais presque oublié ces sensations, le vent sur le visage, cette caresse divine...je suis un homme d’extérieur, moi, ce n’est pas mon genre de rester enfermé si longtemps! Peut-être est-ce un premier pas vers la guérison? Mais...est-ce que je veux seulement guérir…? Ah, je ne veux pas y penser maintenant. Savourer le présent, c’est tout ce qui compte! On verra ce qui se passera par la suite.

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Je cherche le soleil au milieu de la nuit ft. Erebos Asclépiades
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