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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi ∞ Théoly VI :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Sélénya Macmillan
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Dim 22 Sep - 20:51
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
Magique, c’était le mot qui me venait à l’esprit pour décrire cet instant si parfait. Comme quoi, parfois il n’y avait pas forcément besoin d’avoir des pouvoirs d’ailleurs j’en avais totalement oublié ces bracelets qu’on ne pouvait pas retirés… Il suffisait d’être avec la bonne personne, celle qui complétait votre âme, celle qui vous faisait vibrer de la tête au pied et moi, je pouvais l’affirmer, je l’avais trouvé… Qui aurait cru au tout départ, lorsque je n’étais qu’une gamine que nous en arriverions là ? Certes, j’avais toujours trouvé Théo très beau, mais avant mon enlèvement je ne l’avais jamais regardé comme je m’étais mise à le regarder par la suite… Le genre de regard qui vous mène tout droit dans un lit, dans ses bras à ne faire plus qu’un quelques temps plus tard… Je me sentais complète dans ses bras alors qu’il allait et venait en moi encore et encore jusqu’à cette explosion qui était venue s’emparer de nous deux à quelques secondes d’intervalle. Je me sentais heureuse, comblée, à ma place et pour sans doute la toute première fois de ma vie… Je ne ressentais pas ce manque perpétuel qu’avait créer les absences répétitives de mon père. Ce trou dans ma poitrine, c’était comme si Théo avait réussi à le reboucher. Tandis que j’avais des étoiles plein les yeux que mon corps se remettait difficilement et que Théo ne semblait pas bouger, je restais aussi contre lui, ma tête dans son cou, mon souffle venait frapper contre sa peau. Je voulais rester dans ses bras pour l’éternité et encore, même l’éternité me paraissais trop peu. Sauf que toute bonne chose à une fin et qu’il finissait non pas par partir, mais à tout simplement glisser sur le côté, je ressentais tout de même un courant d’air frais balayer mon corps nu qui n’était plus recouvert du sien et un manque, quelque part, de ne plus l’avoir en moi. Mais comblée, tellement comblée… A un tel point que je n’avais pas de mot. Chacun reprenait doucement ses esprits, sa respiration, son rythme cardiaque tandis que je prenais conscience peu à peu de ce que nous venions de faire. Mon regard se tournait alors vers lui et quelque part j’avais du mal à croire que c’était moi qu’il avait choisi, que c’était moi qui avait cette chance de l’avoir dans ma vie, que c’était moi qui venait d’avoir la chance de passer ce moment charnel dans ses bras. Et lui ? Etait-il aussi heureux que moi en ce moment ? Est-ce que ça avait été aussi bien pour lui que pour moi ? Tant de question se mettait à tourner dans ma tête lorsque finalement ce fût l’infirmier le premier à briser le silence. En entendant sa phrase, je me mordillais la lèvre…

« Moi non plus… » Murmurais-je avec le souffle encore un peu court. Moi non plus j’étais loin de me douter de ce qui allait se passer au moment où j’avais accepté de venir chez lui, en revanche, je ne le regrettais pas un seul instant… Et lui ? « Mais tu… Tu ne regrettes pas que ce soit arrivé, n’est-ce pas ? » Demandais-je d’une toute petite voix tandis que mon regard cherchait le sien. Craintive, j’avais peur que ce soit le cas, un énième cas de conscience ou autre, ce moment était trop précieux pour être gâché. Comme notre premier baiser, s’il voulait me dire maintenant que c’était une erreur j’étais pas certaine de pouvoir l’encaisser… Pas en ce moment alors que j’étais toute fébrile contre lui. En revanche sa seconde phrase et son baiser sur ma joue venait me rassurer tout de même un peu. Doucement, ma main venait se poser sur sa joue tandis que mon regard se noyait dans le sien. « Et toi, merci pour tout, d’avoir été là pour moi quand j’en avais besoin, de t’être occuper de moi, de m’avoir remise sur pied en quelques sortes. » Disais-je alors dans un sourire avant de poursuivre. « D’avoir accepté notre relation qui pourtant semblait ne pas avoir le moindre chance, merci de me rendre heureuse, au quotidien… Merci d’être toi. » Soufflais-je alors avant de venir poser mes lèvres contre les siennes, doucement dans un tendre baiser sans chercher plus loin. Mon corps frissonnait en sentant ses doigts caresser ma peau, c’était si bon de sentir son contact, si bon de ne ressentir aucune peur, de simplement pouvoir s’abandonner dans une confiance absolue. De ne pas avoir à se poser de question, ne pas avoir à épier le moindre recoin. Il n’y avait que lui qui m’apportait cette douce quiétude qui me reposait tant malgré la journée que nous avions pu passer. En revanche, la suite je ne m’y attendais pas, d’habitude je réagissais plutôt assez vite à ses taquineries et je ne manquais pas de répartie, mais là ?

« Hé ! Ce n’est pas gentil de profiter de mon… » Je ne finissais pas ma phrase car il venait de finir la sienne et ses mots prenaient alors sens dans ma tête, il se servait de l’humour, comme souvent entre nous, mais le sens de ses mots derrières tout ça était bien plus fort que le reste. Alors il avait aimé ? Vraiment ? Pas juste un peu ? « Oh… » Lâchais-je alors tandis que mon cerveau qui était un peu au ralenti il fallait bien l’avouer était en train de tout connecter tout bout à bout et mon sourire qui était pourtant déjà grand venait s’agrandir encore un peu et mon regard plongé dans le sien allait finir par s’illuminer tellement il devait briller à force. « Ah oui ? » Demandais-je en haussant alors un sourcil, légèrement taquine avant de venir lui voler un nouveau baiser et de poser mon front contre le sien. « Moi aussi j’aime dormir avec toi… » Murmurais-je avant de mordiller de nouveau ma lèvre, la vérité d’ailleurs c’était que c’était difficile de dormir loin de lui… « Mais faire l'amour avec toi, c’est incomparable… » Soufflais-je alors en ressentant encore tout ce bonheur dans mes veines, ce bien être… « En revanche… » Parce qu’il n’était pas question de le laisser s’en tirer comme ça n’est-ce pas ? « Ce n’est pas avec un repas loupé que tu te serais débarrasser de moi mon cher » lâchais-je tandis que mon coude venait doucement cogner dans ses côtes, tout en ayant fait attention de ne pas taper dans une de ses blessures évidemment. Si ce que nous venions de faire m’avait donné chaud, très chaud, l’absence de toute activité soudaine venait tout de même refroidir mon corps et instinctivement j’allais chercher la couverture pour me glisser en dessous tout en me cherchant à me coller encore un peu plus à celui que j’aimais si fort. Ma tête allait se poser naturellement contre son épaule et ma main sur son torse tandis que de mes petits doigts je traçais doucement des petits cercles, pensive l’espace d’un instant je me sentais la femme la plus heureuse du monde, j’aurais aimé que chaque soir puisse ressembler à celui-ci, si on enlève quelques faits, comme le fait de devoir le soigner etc… Mais pour le reste… Je rêvais d’un monde où nous n’aurions pas besoin de nous cacher et où nous pourrions vivre notre histoire au grand jour…


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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Théo Greengrass
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Lun 23 Sep - 20:54
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
ft Sely
Le regard de Sélénya était posé sur lui, il le sentait, sans forcément chercher à la regarder en retour, pas parce qu’il n’avait pas envie de la voir mais parce qu’il était occupé à reprendre son souffle, à prendre conscience que ce n’était pas un de ces rêves où il allait se réveiller le lendemain et se rendre compte que son cerveau était tellement obnubilé par des envies primaires, qu’il en rêvait la nuit. Là, ce n’était pas le cas, il le sentait dans ses muscles, dans son souffle qui se faisait plus saccadé. Pourtant, comme s’il craignait que son imagination soit plus réelle que d’ordinaire, il s’adressa à elle, n’ayant pas besoin de la regarder pour cela, juste d’entendre le son de sa voix. D’ailleurs, elle avait le souffle un peu court, elle aussi, ayant sûrement besoin de repos au moins autant que lui.
Si, de son côté, pour une fois, il ne pensait à rien d’autres que le fait que ça avait été génial, qu’il était tout content. Elle, en revanche s’inquiétait, ça s’entendait au ton, un peu différent de d’habitude, presque de la vulnérabilité. Il réfléchit à la question, sérieusement. Est-ce qu’il regrettait ? Pour le moment, pas du tout, il était heureux d’être à ses côté, d’avoir sa confiance, son amour. Il savait que ce n’était pas bien de ressentir ce bonheur, il s’en rendait bien compte, mais regretter, non, vraiment pas. Et puis au son de sa voix, il comprenait aussi qu’elle serait meurtrie s’il venait à lui dire qu’il aurait mieux valu qu’ils s’abstiennent, signe qu’elle avait apprécié ce moment elle aussi et que la seule raison pour laquelle elle était prête à risquer ce moment de bonheur en posant la question, c’était par amour envers lui. Elle n’avait pas trop à s’en faire « Je ne regrette pas. » Pouvait-il lui dire qu’il était même heureux que ça soit arrivé, non bien sûr que non, trop peur qu’elle le voit comme un profiteur et qu’en voulant lui communiquer son bonheur, la seule chose qu’il réussisse à faire, c’est la faire se poser des questions sur lui et qu’elle doute de sa sincérité.

Alors, il garda le silence à ce sujet, ne sachant pas comment lui dire les choses, préférant se tourner pour la regarder, déposer un bisou sur sa joue, espérant que par ce geste, il transmettrait bien assez de son affection pour elle avant de la remercier. Elle ne se doutait pas du bonheur que c’était pour lui d’avoir sa confiance, que ce soit aujourd’hui lorsqu’ils avaient dû compter l’un sur l’autre pour s’en sortir et qu’elle s’était dépassée, parce qu’il était là, ne s’écroulant pas et agissant, parlant même, restant connectée parce qu’il était à ses côtés. Mais aussi ce soir lorsqu’il lui avait demandé de mettre sa vie familiale de côté, pour lui, parce qu’il avait besoin de sa présence. Ou même avant aujourd’hui, se confiant presque depuis le début de leur relation, parce qu’elle avait confiance. Il lui offrit un sourire lorsqu’il sentit sa main venir caresser sa joue avant de s’immobiliser. Son regard débordait d’émotion lorsqu’elle le regardait, est ce qu’il avait le même éclat dans son regard ? Cette impression de bonheur pur. Ses mots se gravèrent en lui, son cœur se gonfla de plaisir en écoutant les propos de sa partenaire. Certes, il n’avait jamais été présent pour avoir sa reconnaissance, pour la faire tomber amoureuse de lui, ça non. Mais, il était heureux qu’elle lui dise ceci, qu’elle ait cette sensation plutôt juste d’ailleurs qu’il était là pour elle et il pouvait le dire avec une certitude absolue, il serait toujours là pour elle. Un doux sourire flotta sur ses lèvres, la remettre sur pied, si c’était pour voir cet éclat de plaisir dans son regard, il était ravi d’avoir participé.

La suite était encore plus belle, sa gorge se noua d’émotion. Il était incapable de prononcer le moindre mot, se contentant de la regarder, de prendre en considération le fait qu’elle l’aimait pour qui il était, qu’elle aimait leur relation bien qu’elle soit bien plus optimiste que lui sur l’avenir puisqu’elle parlait au passé sur le fait que ça semblait ne pas avoir de chance. D’après Théo, c’était toujours aussi vrai mais il essayait de se cantonner au présent, de se dire qu’il était heureux dans cette relation, que d’après les dires de sa cadette, il la rendait heureux, donc il profitait de ces moments. Il savoura le baiser qu’elle lui offrait, heureux que son cœur appartienne à cette fille.

Il resta silencieux un moment, le temps que l’émotion soit un peu moins présente en lui et qu’il arrive à faire une phrase. En attendant, il caressait son bras, heureux de pouvoir le faire, heureux d’être allongé à ses côtés, chez lui et de savoir qu’elle allait y passer la nuit, qu’elle n’allait pas devoir rentrer dans la minute, qu’ils pouvaient savourer ce moment de quiétude. Lorsqu’il eut la possibilité de parler, que sa gorge n’était plus nouée, il ne trouva rien de mieux à faire pour cacher son trouble, son émotion, son plaisir, que de la taquiner un peu. Visiblement, faire l’amour avait éteint quelque peu le cerveau de Sélénya, chose qu’il comprenait par ailleurs, le sien était au ralenti. Profiter de quoi d’ailleurs ? Heureusement qu’il était sur son nuage, déterminé à lui faire comprendre par la plaisanterie qu’il avait l’impression d’être la personne la plus chanceuse sur terre ce soir, sinon il aurait sûrement eu une période de doute à l’évocation du fait qu’il profitait de quelque chose quand ça concernait Sélénya, ce qui était sa plus grande crainte, qu’elle se sente abusé.

Là, ce ne fut pas le cas, il faut dire qu’elle venait d’avoir un mot, exprimant sa surprise ? Avant de demander vérification, bien que son regard à lui seul démontrait qu’elle avait parfaitement saisi ce dont il parlait, ainsi que son ton un peu moqueur. Il essaya d’être sérieux, le plus possible en tout cas « Et oui, c’était… tu es… » finalement, ce fut un soupir bienheureux qui compléta ses dires.  Il n’eut pas le temps de lui rendre son baiser en revanche, trop furtif, les lèvres de Sélénya ne s’attardèrent pas. Après, ce n’était pas un problème puisque son front vint se coller contre le sien. Qu’elle aime dormir avec lui, ce n’était pas une surprise, il savait qu’il éloignait ses cauchemars par sa seule présence. Le truc c’est que c’était pas facile de dire aux gens que c’était utile pour Sélénya, ils n’auraient jamais réussi, et maintenant, ce serait encore pire. Comme elle le disait si bien, faire l’amour ensemble, c’était incomparable, ils seraient bien incapables de juste dormir l’un contre l’autre sans tenter de faire l’amour.

Qu’est ce qu’elle venait de dire ? En revanche ? Comment ça en revanche ? Son regard se voila d’inquiétude tandis qu’il se préparait au pire, elle n’allait pas pouvoir revenir pendant les vacances ? Elle allait lui dire qu’il valait mieux qu’ils s’évitent afin que personne ne puisse lire dans leur regard l’amour et l’envie qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Ouai… ou alors, elle allait répondre à sa provocation précédente. C’est fou comme tout d’un coup, il le vivait beaucoup mieux. Il la regarda amusé tandis qu’elle lui donnait un mini coup de coude, même un moustique n’en aurait pas souffert « J’ai préféré ne pas prendre le risque. » Reprenant ses propos, il rajouta avec un fond de sincérité « Je ne veux pas me débarrasser de toi ma chère. »

Il l’observa attentivement tandis qu’elle récupérait la couverture pour couvrir leurs corps, afin qu’ils n’attrapent pas froid, tout en venant se coller à lui, caressant, à son tour, doucement la peau de son partenaire. Ce qui le frappa, c’était le naturel avec lequel, elle faisait cela. Elle était à sa place à ses côtés, n’hésitait pas une seule seconde et il en était plus qu’heureux. Qui stoppa en premier ses caresses parce qu’il s’était endormi, Théo n’aurait pas su le dire, tout ce qu’il aurait pu affirmer en revanche, c’était qu’il s’endormit rapidement collé contre son amante.

Lorsqu’il se réveilla le lendemain, Théo resta quelques secondes dans le flou à essayer de souvenir où il était, ça ne ressemblait pas du tout à sa chambre à Poudlard, sauf que la présence féminine dans ses bras, il n’avait pas la moindre hésitation sur son identité et il mit quelques secondes à réaliser qu’ils étaient chez lui. Au début, il se dit qu’il avait rêvé et que c’était une très mauvaise chose s’il rêvait qu’il lui faisait l’amour alors qu’ils dormaient ensemble. Sauf que voilà, sa main était placée sur sa hanche, il fit glisser ses doigts jusqu’à sa jambe et en constatant qu’effectivement, elle était nue, un sourire illumina son visage. Donc il ne rêvait pas, non seulement elle était chez lui mais ils avaient couché ensemble. Et cette fois-ci, contrairement à la fois précédente où ils avaient dormi ensemble, il pouvait déposer un baiser dans son cou, plein de tendresse et murmurer à son oreille « Je t’aime. » Et ça, ça n’avait pas de prix. Se réveiller, enfin, contre la personne qu’il aimait et pouvoir le lui dire sans crainte qu’elle ne prenne peur. Non, pour une fois, il était encore sous l’ivresse de la veille et aucun doute ne l’envahissait.


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Sélénya Macmillan
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Lumos
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Ven 27 Sep - 23:34
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
J’avais eu peur qu’il regrette oui, peur qu’il réfléchisse un peu trop et me dise que nous n’aurions pas dû. Parce que ça avait été génial, parce que moi je ne regrettais pas un seul instant et que si pour lui ça avait été le cas, j’aurais probablement été plus que blessée. Je me sentais soulagée alors lorsqu’il me répondit. Lorsqu’il se rapprochait de moi pour déposer un baiser sur ma joue, je profitais de chaque instant en me sentant tellement bien. Et si lui me remerciait dans un premier temps pour ma confiance qui lui était totalement dévouée, à mon tour je le remerciais pour tout ce qu’il pouvait me faire ressentir. En mettant toutes ces choses bout à bout, comment ne pouvais-je pas tomber amoureuse d’un homme qui prend autant soin de moi ? Qui pouvait aussi bien me comprendre et avec qui je n’avais même pas besoin de parler pour communiquer. J’étais dans ses bras ce soir et c’était comme une évidence, j’avais cette sensation que ma place était ici et nulle part ailleurs. S’il ne répondait pas en retour, il n’en avait pas besoin je pouvais lire toutes les émotions qui passaient par son regard et je n’avais pas besoin de plus, bien au contraire, mon cœur débordait déjà de bonheur. Je me demandais même comment c’était possible de se sentir aussi bien après une journée pareille, après toutes les horreurs qu’on avait pu voir…

Mais je refusais de laisser ce genre d’image m’envahir à cet instant, je préférais me concentrer sur ce que nous venions de faire, c’était mille fois mieux, aucun doute là-dessus, les secondes et même les minutes avaient beau passer, j’avais toujours autant les étoiles dans les yeux, ayant du mal à me dire que nous avions franchi le pas et pourtant nos deux corps nus et encore essoufflés par l’effort, prouvait bien le contraire. Finalement, l’humour ne tardait pas à poindre le bout de son nez, même si j’avouais que je ne m’attendais pas à ce qu’il réattaque aussi tôt, je n’étais pas du tout prête et ma répartie se trouvait bien trop loin pour que je puisse me défendre, ceci dit je n’en avais pas spécialement besoin lorsque vint la suite de ses propos. Lorsque je comprenais alors que ce n’était qu’une façon de me faire comprendre qu’il avait aimé faire l’amour avec moi, chose qui gonflait encore plus mon cœur de ce bonheur si intense que je ressentais en cet instant. Je mis d’ailleurs un temps avant de comprendre et d’en jouer légèrement par la suite, sa réponse qui n’en était pas vraiment une valait tout de même tout l’or du monde, j’aimais l’idée de me dire que c’était moi qui lui provoquais ce soupire de bien-être et personne d’autre et un sourire idiot prenait place sur mon visage tandis que je lui confiais que moi aussi je préférais faire l’amour avec lui plutôt que simplement dormir, même si… Dormir avec lui était aussi la plus belle des choses, le meilleur était d’ailleurs de me réveiller dans ses bras. Et comme je ne suis pas du genre à me laisser faire je revenais bien évidemment sur sa taquinerie à propos de manger ! A sa réponse je levais tout d’abord les yeux au ciel amusée avant d’être attendrie par sa seconde phrase.

« J’espère bien, ou alors tu t’y prendrais vraiment très mal. » Disais-je alors avant de rire et de le regarder avec cet amour que je ressentais au fond de moi. Ressentant le froid revenir doucement s’installer, j’avais ramené la couverture sur nous avant de venir me coller davantage à lui. Mon corps contre le sien, tandis que mes doigts trouvaient le chemin de sa peau me perdant dans mes caresses. Si je n’ai pas vue le sommeil venir en revanche il me tombait dessus comme un coup de massue, est-ce que je m’étais endormie avant lui ou non ? Je ne saurais le dire… Et si habituellement j’aurais sans doute passé une mauvaise nuit après tout ce qu’on avait traversé, notre amour avait balayé tous les cauchemars ou en tout cas les avaient assez éloignés pour me permettre de dormir et de me reposer, ce qui n’était pas arrivé convenablement depuis… La dernière fois que nous avions dormi ensemble. Sans doute que le ciel nous serait tombé sur la tête que je ne me serais même pas réveillée tant je dormais d’un sommeil de plomb et tellement réparateur. Le ciel n’aurait rien pu faire, en revanche les caresses de l’homme que j’aimais, son baiser, son murmure… J’avais l’impression de fondre dans ses bras tandis que je me réveillais doucement. Bon sang si déjà la dernière fois j’avais trouvé le fait de me réveiller dans ses bras merveilleux, je trouvais ce réveil là encore plus beau. Un sourire étirait mes lèvres avant même que j’ai eu le temps d’ouvrir mes yeux. Je tournais la tête vers la sienne sentant mon nez descendre le long de sa mâchoire, je venais alors déposer un baiser sur son menton remontant jusqu’à ses lèvres, murmurant à mon tour contre ses dernières. « Moi aussi je t’aime. » J’avais l’impression de vivre un rêve éveillé, je finissais doucement par papillonner des yeux avant que ces derniers ne s’ouvrent enfin tandis que je me sentais la femme la plus heureuse du monde en cet instant comme si le bonheur de la veille ne s’était pas tari.

« Tu crois qu’on pourrait oublier que le monde existe rien qu’aujourd’hui et rester dans ce lit toute la journée ? » Tentais-je d’une toute petite voix encore un peu endormie, ayant aucune envie de revenir dans le monde réel, je venais m’enrouler autour de lui tel un Koala, recherchant encore et toujours un peu plus sa chaleur à lui. J’étais en train de devenir accro à ce genre de réveil et la question était, comment est-ce que j’allais pouvoir m’en passer par la suite ? Nous pensions que le plus dur allait être de vivre notre histoire cachée de tous… Je n’en étais plus si certaine…

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Théo Greengrass
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Sam 28 Sep - 15:19
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
ft Sely
S’il y avait un sentiment qui prédominait après cette nuit, c’était celui de se sentir incroyablement bien. Ce n’était rien qu’une nuit, ce n’était pas énorme dans toute une vie mais cette nuit avait été exceptionnelle, pas parce qu’ils avaient fait l’amour, bien sûr que ça avait son importance mais ce n’était pas ce qui prédominait chez lui. Non, ce qui prédominait, c’était le fait qu’ils avaient pu dormir ensemble, c’était tout bête mais ça en disait long sur leur relation parce que c’était exceptionnel de pouvoir le faire et que ça lui faisait du bien de se dire qu’ils avaient le droit, eux aussi, à un sommeil réparateur ensemble. Il fallait profiter de ces petits moments tout simples et espérer que bientôt, elle viendrait de nouveau dormir à ses côtés.  En attendant, par des caresses pleine de douceur, par son baiser, par ses mots, il lui transmettait tout le bonheur qu’il ressentait à se réveiller à ses côtés. Et puis, il y eut ce sourire qui se dessina sur le visage de la demoiselle lorsqu’elle se réveilla. Ce sourire naturel qui le fit encore plus tomber amoureux d’elle. Comment ça pouvait être mal de ressentir autant d’émotions positives à juste être ensemble, à sentir son petit nez chatouiller sa peau tandis qu’elle cherchait ses lèvres, sans ouvrir les yeux comme si elle dormait encore un petit peu ou qu’elle était trop bien contre lui et qu’elle n’avait pas la moindre envie d’ouvrir les yeux. Elle se loupa néanmoins sur son premier baiser, ce qui amusa grandement Théo, bien qu’il ne fasse pas le moindre commentaire.

Bien lui en pris puisque les lèvres de Sélénya vinrent se poser contre celles de son compagnon et qu’elle murmura qu’elle l’aimait aussi. Il ne s’habituerait jamais à ses mots, à ce sentiment qui le galvanisait à chaque fois qu’elle les prononçait. Dans un même temps il se sentait arrogant d’être aussi fier que ce soit à lui qu’elle destinait ses mots d’amour, quand bien même il était bien plus vieux. Et couplé à tout cela, la peur que ça s’arrête, une véritable crainte qui lui soufflait de chérir chaque moment de tendresse qu’elle lui offrait.
Pourtant, lorsqu’elle ouvrit les yeux, battant des cils quelques secondes, leurs regards se croisèrent et il puisait dans ce doux regard de l’amour, ce sentiment qu’elle ne lui en voulait pas le moins du monde pour toutes ces complications que leur différence d’âge apportait et qu’il lui avait apporté, indépendamment de sa volonté, juste en étant lui-même et en étant présent à ses côtés.

Et cette proposition qu’elle lui fit. C’était tout bête, se couper du monde extérieur une toute petite journée. Des tas de personnes le faisaient, lui-même l’avait fait bien souvent, se couper de tout pour être tranquille dans sa bulle. Sauf que là, c’était une bulle à deux. Elle avait sûrement tout un tas de truc plus important à faire que de rester là, prendre des nouvelles de sa famille par exemple. Et pourtant, elle ne voulait pas quitter cet endroit, rester à ses côtés. Comme si elle avait peur qu’il lui dise non, alors que quelque part, Théo ne savait pas quand ce serait possible d’être de nouveau avec elle et voulait profiter de chaque seconde. Elle s’agrippait à lui comme pour l’empêcher de dire non, il glissa tout doucement son nez dans le cou de la demoiselle, s’imprégnant de son odeur, murmurant « Je crois que c’est une excellente idée, je valide la proposition. » Comment aurait il pu refuser alors qu’il était si bien avec elle. Les secondes passèrent empreintes de tendresses, les caresses sur la peau, les mots d’amour. Les caresses s’intensifièrent de fil en aiguilles, dessinant les courbes, provocant la chaleur dans leurs corps, le regard s’assombrissant sous le désir. Faire l’amour une fois n’avait pas réussi à apaiser tout le désir qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Il y avait cette frustration d’avoir vécu des mois avec leurs secrets, de s’être battus comme deux beaux diables contre cette envie. Maintenant qu’il s’était pris de plein fouet la vague du plaisir, qu’il connaissait cette sensation incroyable, Théo était incapable de réfréner cette envie de recommencer.

Si faire l’amour la veille au soir avait été quelque chose que Théo avait vécu comme quelque chose de sensationnel qui ne pourrait jamais être égalé car c’était leur première fois, que le plaisir d’enfin évacuer toute cette frustration ne serai jamais égalé. Et bien, même sans cela, même une dizaine d’heures après, c’était toujours autant plaisant de faire l’amour avec Sélénya. Il avait parfaitement conscience de ne pas se comporter comme il aurait fallu, mais c’était trop compliqué d’être raisonnable quand il avait autant envie d’elle et qu’elle était réceptive en retour, bien entendu que dans le cas contraire, il se serait arrêté.

Une fois ce moment de pur plaisir terminé, le désir assouvi… mais pour combien de temps, mystère, que le souffle avait repris un rythme bien plus calme, Théo se redressa une première fois, s’asseyant sur le matelas. Sauf que c’était un peu trop prématuré à ses yeux, il se laissa donc retomber au côté de sa demoiselle, venant chercher ses lèvres pour un doux baiser. Puis, prenant sur lui, malgré cette envie de rester allongé à ses côtés, il se redressa une seconde fois avant de se lever. Il y eut quelques secondes de flottement où il observa la silhouette de Sélénya allongée sur le lit, gravant cette image en lui, puis il prit la parole tout en enfilant un caleçon « Je reviens vite. Je t’ai dit que tu n’aurais pas à quitter ce lit de la journée, je m’y tiens. Ne bouge pas. »

Tout en descendant les marches d’escaliers, un sourire le gagnait. Elle était chez lui, il ne rêvait pas, son odeur était partout sur lui, s’il se concentrait pendant deux secondes, il pouvait presque imaginer ses doigts sur sa peau. Il était accro à elle, définitivement et irrémédiablement et voulait retourner au plus vite à ses côtés. Pour l’occasion, lui qui avait toujours trouvé qu’avoir un elfe de maison ce n’était pas son truc, trouva ça formidable d’être épaulé. Oui en temps normal, la magie aurait été là pour aider Théo à tout mettre en ordre, mais aujourd’hui impossible de s’en servir. L’elfe avait bien tenté en claquant des doigts de faire sauter le mécanisme, mais il n’avait pas réussi et puis, il faut dire que Théo n’était pas des plus patients pour le laisser faire ses petites expériences, il voulait rejoindre Sélénya au plus vite. C’est donc en moins de cinq minutes chrono qu’il retourna dans la chambre qu’ils partageaient avec un plateau de petit déjeuner.

Un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres en constatant qu’elle était toujours là, comme s’il s’était préparé mentalement à ce qu’elle s’éclipse dès qu’il avait le dos tourné. Il la rejoignit sur le lit, se blottissant contre elle, ayant eu un petit peu froid – faut dire peut être qu’il aurait fallu s’habiller hein – sa main venant s’emparer de celle de Sélénya, ses doigts s’entrelaçant aux siens. Il aurait aimé lui confier combien il aurait aimé qu’elle passe la semaine ici, combien il avait peur qu’en ne se voyant pas tous les jours à l’université, ses sentiments s’effritent et qu’elle passe à autre chose, parce que c’était l’âge, il le savait, il avait été comme ça lui aussi. Pour contrecarrer cette peur et les mots qui ne sortiraient pas, il voulait qu’elle se souvienne de cette journée et qu’elle ait des étoiles pleins les yeux, ça commençait par le fait de prendre le petit déjeuner ensemble. « Je crois que c’est la première fois que je prends mon petit déjeuner ici. » De sa main encore libre, il attrapa une des deux tasses de chocolat chaud avant de la lui tendre. Son regard pétillant d’amusement lorsqu’il la taquina « On a plus faim qu’hier soir mademoiselle Macmillan ? » Il déposa un baiser sur sa joue, il faut dire qu’ils avaient grillé quelques calories en faisant l’amour, il était loin d’être en reste et s’il avait fait la fine bouche devant le plat de la veille, pour prendre un croissant et le tremper dans le chocolat chaud avant de le manger, là il n’y avait plus d’hésitation de sa part. Oui, tout cela lui avait donné faim et puis… il fallait faire les réserves d’énergies pour pouvoir profiter de cette journée à deux. Il avait tant de choses à lui dire.


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Sélénya Macmillan
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Sam 28 Sep - 18:31
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
Je trouvais que me réveiller dans les bras de Théo était sans doute l’une des plus belles choses qui puisse exister sur cette terre, même si le plus beau avait sans doute eu lieu la veille… Me sentir aimée, choyée, protégée comme c’était le cas en ce moment, je n’avais pas de mot assez fort pour exprimer combien je me sentais bien contre lui. Au-delà de tout cela, il y avait le fait qu’en plus tout me paraissait tellement naturel, comme si au final, ma place avait toujours été ici. A ses côtés. Cela ne faisait que quelques mois que nous étions ensemble et je ne savais pas trop si je m’emballais trop vite, si je brûlais les étapes, mais bon sang… J’avais cette sensation que je ne pourrais plus me passer de lui, comme s’il était comme une drogue que l’on avait infusée en direct dans mes veines, j’avais l’impression de ne plus savoir vivre sans avoir sa présence dans ma vie, je me refusais même de pensée à cette idée et pourtant… Chacun de nous étions conscient que nous risquions quand même gros à chaque instant si quelqu’un découvrait notre relation. Tout pourrait se finir du jour au lendemain comme un simple claquement de doigt et pourtant j’aimais me dire intérieurement qu’il pourrait se passer n’importe quoi, rien ne pourrait détruire ce qu’il y avait entre nous, rien ne pourrait anéantir les sentiments que j’éprouvais pour lui… Voilà pourquoi je ne voulais pas sortir de ce lit et affronté la réalité… Cette réalité qui avait fait tant de mal dans la journée de la veille… Je voulais rester dans ma bulle avec Théo. C’était peut-être égoïste, mais il était bien trop rare qu’on puisse goûter réellement à ce bonheur pure que nous partagions depuis la veille sans avoir à retourner brutalement dans la réalité de force… Alors je le voulais lui, pour une journée supplémentaire. Je voulais que nous restions dans ce lit, juste lui et moi à profiter simplement de la présence de l’autre et du fait que nous n’avions pas à nous cacher.

Toute une journée ou je pouvais me sentir lui appartenir entièrement et inversement sans que rien ne vienne gâcher ce moment. Enroulée tout autour de lui, j’avais ce besoin d’être encore plus proche de lui, comme si c’était possible… Je voulais me fondre en lui, me baigner dans cette odeur qui m’avait bercée toute la nuit. J’aimais le chatouillement de son nez contre mon cou et je souriais de plus belle en l’entendant approuver mon idée. Mon regard brillait encore un peu plus de ce bonheur qui ne me quittait plus depuis que nous avions fait l’amour la veille. Chose que j’avais également un peu de mal à réaliser, je l’avais tellement imaginé, que si je n’avais pas Théo tout contre moi en cet instant, j’aurais pu croire avoir rêvé. C’était étrange de ce dire qu’il s’était donné à moi, que de toute les filles sur cette terre, c’était moi qu’il avait choisi. Bien évidemment avoir fait l’amour rien qu’une fois alors que nous nous tournions autour depuis des mois et des mois ne suffisait pas totalement assouvir la frustration et l’envie que nous ressentions l’un envers l’autre… Alors est-ce que nous essayons de résister lorsque finalement nos caresses devenaient de plus en plus langoureuses ? Lorsque le désir se réveillait dans les prunelles de chacun ? Lorsque nos respirations se firent plus difficiles et plus bruyantes ? Pas le moins du monde et pouvoir me donner à lui sans avoir à me poser la moindre question sur le reste, c’était une sensation exaltante. Quant à Théo qui la veille semblait avoir peur d’aller trop loin à chaque geste qu’il faisait, cette fois, il n’y avait plus aucune hésitation dans ses caresses, ni même dans son regard…

Si notre première fois compterait toujours et était gravée à jamais dans ma mémoire parce que cela avait tellement été exceptionnel que je n’aurais sans doute jamais les mots pour l’exprimer… Et bien même quelques heures plus tard c’était toujours aussi bon, aussi parfait, avec toujours cette même satisfaction de ressentir que corps est fait pour le sien et inversement, jamais je n’avais jamais été en totale osmose avec un partenaire, à vrai dire je n’ai compris que le véritablement sens de ce mot que depuis hier, dans les bras de cet infirmier à qui appartenait mon cœur. Je me retrouvais une nouvelle fois à bout de souffle, heureuse et parfaitement comblée tandis que le plaisir pouvait se lire encore quelques temps dans mon regard. Encore une fois lorsque Théo s’est éloigné mon corps lui à chercher à se rapprocher ne voulant s’éloigner de sa chaleur, tel un aimant attiré par lui. Un sourire amusé naquit sur mes lèvres au moment où je le dis se lever et revenir contre moi afin de venir chercher un baiser, mes lèvres répondirent aux siennes sans se faire prier, peut-être même que je faisais en sorte de prolonger un peu plus le baiser encore avant qu’il ne se relève finalement. Lorsqu’il sortit du lit, mon regard accompagnait son corps, je ne pouvais pas m’empêcher de l’admirer pendant quelques secondes, tandis que mon esprit avait du mal à assimiler qu’il était mon copain, à moi et à personne d’autre… J’aurais pu me sentir gênée, si je n’avais pas vu son regard me regarder en retour, je ne pus m’empêcher de me demander ce qu’il voyait… Après tout je n’étais qu’une petite étudiante de vingt et un an et quelque part, j’avais du mal à comprendre la chance que je pouvais avoir d’être celle qu’il aimait, mais pourquoi ? Qu’avais-je donc de plus que toutes les autres ? Il me tirait de mes questionnements en prenant la parole.

« Dis donc le deal c’était qu’aucun de nous ne deux ne sortent de ce lit ! » Lançais-je alors amusée avant de le voir partir de la chambre. En revanche je me faisais obéissante et je ne bougeais pas du lit. Au contraire je m’emmitouflais encore un peu plus dans la couette et roulais sur moi-même tandis que mon visage atterrissait sur le l’oreiller de Théo où j’inspirais alors encore plus son odeur qui de toute façon était déjà partout dans les draps. J’avais cette sensation qu’il était encore un peu là et me serrais dans ses bras et je me disais qu’après ses derniers, son lit était sans doute le meilleur lieu au monde… Mes doigts venaient doucement caresser ma lèvre inférieure tandis que j’avais encore cette sensation d’avoir ses lèvres chaudes contre les miennes, je n’avais même pas besoin d’avoir les yeux fermés pour voir surgir des images de ce que nous avions fait la veille et même encore ce matin… Je soupirais de bien être un instant en m’étirant, n’était-ce pas de légère courbature que je pouvais ressentir à certains endroits de mon corps ? Un sourire idiot venait étirer mes lèvres un instant jusqu’à ce que mes doigts rencontrent un objet dur contre ma peau, le fameux bracelet… Je l’avais oublié… Le ramenant devant mes yeux en attendant Théo, je cherchais un moyen de le retirer, même si la veille, nous n’avions rien trouvé. Ce fût de nouveau Théo qui me ramenais à la réalité lorsque je l’entendis revenir, un sourire étirait de nouveau les traits de mon visage. Mon corps l’accueillit avec plaisir en le retrouvant contre moi, comme s’il avait déjà été privé de lui bien trop longtemps à mon goût. Mes doigts s’entrelaçaient avec les siens naturellement, ce geste était si évident entre nous. A sa phrase un nouveau sourire prenait place sur mon visage tandis que je prenais peu à peu conscience de ce que cette phrase voulait dire. Je ne connaissais pas grand-chose du passé de Théo avec les femmes, je savais juste que je n’étais pas la première dans sa vie et pourtant il n’avait jamais partagé un simple petit déjeuné avec l’une d’entre elles dans son lit ? Je sentais mon cœur se gonfler malgré moi de cette fierté que je ressentais en cet instant et que j’avais bien du mal à cacher.

« Et bien moi je crois que je préfère le prendre ici. » Disais-je alors dans un sourire avant de reprendre. « Ne te méprends pas, a table avec toi et bien trop de nourriture pour nous deux c’était chouette aussi mais… Ça n’a rien à voir… » Lâchais-je alors légèrement amusée tandis que je reprenais exactement les mêmes mots que lui la veille lorsqu’il avait comparé le fait de dormir ensemble et de coucher ensemble. J’attrapais avec plaisir la tasse de chocolat qu’il me tendait, est-ce que j’avais plus faim que la veille ? Je ne savais pas trop en revanche mon estomac ne menaçait pas de vouloir tout renvoyer c’était déjà une bonne chose n’est-ce pas ? En tout cas Théo ne perdit pas l’occasion de s’amuser de la situation et je comptais bien lui rendre la monnaie de sa pièce. « Humm, j’étais affamée… » Répondais-je dans un sourire taquin et un regard plutôt gourmand en le regardant lui et non la nourriture avant de continuer ma phrase. « Mais j’ai été plutôt bien rassasiée… » Mon regard dans le sien ne laissait aucune place au doute, le sous-entendu était clair, je ne parlais pas du tout de nourriture, satisfaite de moi, je l’imitais en prenant un croissant moi aussi avant de le tremper dans mon chocolat et d’en prendre une bouchée. Oui bon j’avais faim, je devais bien l’admettre, mon regard dans le sien transpirait la complicité en cet instant et doucement tandis que mon regard se posait sur ses blessures… J’hésitais, je me mordillais même un instant la lèvre, j’avais peur de briser cet instant car je savais que c’était un sujet sensible, mais après tout l’atmosphère était légère, c’était peut-être le moment ou jamais ? Après une seconde bouchée, je finissais par me lancer en désignant doucement l’une de ses blessures du doigt sans la toucher pour autant.

« Est-ce ça va mieux ? » Demandais-je en tentant de ne pas trop montrer mon inquiétude, après tout il n’avait eu l’air de souffrir d’avoir monté ou descendu les escaliers, il n’avait montré le moindre signe de faiblesse même après tout ce que nous avions fait, mais peut-être que ce n’était qu’une façade ? En tout cas j’espérais ne pas tout gâcher d’une simple phrase…

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Mar 1 Oct - 18:42
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
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Le rappel à l’ordre de Sélénya prononcé, avec cet amusement dans la voix, fit sourire Théo tandis qu’il s’éclipsait. Désolé pour la demoiselle mais il n’avait pas du tout envie de faire monter un elfe de maison et que ce dernier voit Sélénya dans son lit. Ce qui n’avait pas de rapport avec une quelconque honte, ou gêne à l’idée qu’elle soit ici, au contraire, si ça ne tenait qu’à lui, si personne n’avait rien eu à redire, il aurait été le premier à l’annoncer à tout le monde, tellement il était heureux. La raison pour laquelle il n’avait pas envie de faire monter l’elfe, quand bien même ça aurait été plus sympa de rester contre Sélénya, c’est qui n’avait pas envie que quiconque la voit à moitié nue. C’était débile, sûrement que l’elfe s’en moquait éperdument de voir Sélénya, mais Théo était jaloux et probablement un peu crétin, il faut le dire. La seule chose à laquelle il pensait pendant tout le temps qu’il passa en bas, c’était qu’il voulait retourner contre elle et profiter de cette journée à deux.

Une fois de nouveau dans sa chambre, installé à ses côtés, il se sentait sur un petit nuage, la chaleur de son corps, ce regard pétillant de joie à l’évocation du fait que non, jamais il n’avait pris l’initiative de venir prendre son petit déjeuner dans le lit avec une petite amie. Pourtant, il pensait les aimer mais au fil des jours passés à éprouver des sentiments pour Sélénya, il se surprenait lui-même à se dire que ce n’était pas la même chose. Jamais, il n’avait eu cette sensation de manque en ne les voyant pas durant une journée. Jamais, il n’avait craint qu’elles ne se lassent de lui. Jamais, il n’avait eu envie d’être la raison pour laquelle leurs yeux brillaient. Tout cela, c’était nouveau et c’était une sensation bien plus grisante que celles qu’il avait vécu par le passé. Il écouta ses propos, se promettant que si elle préférait prendre le petit déjeuner dans ce lit, dans l’hypothèse où elle acceptait de revenir ici, ils le prendraient de nouveau ensemble sur le lit. Puis, il y eut la phrase suivante, celle qui les replongeait dans leur passé commun, qui fit naître un sourire sur les lèvres de Théo, elle avait apprécié ce moment... Il retint un petit rire en l’entendant utiliser les mêmes mots que lui la veille. S’il n’y avait pas des liquides dans leur tasse respective et qu’ils n’étaient pas tous les deux dénués de magie, ce qui n’avait pas la moindre importance pour lui en cet instant, il l’aurait embrassé pour le plaisir que faisait naître cette phrase en lui. A la place il se contenta de reconnaître, amusé aussi « Je crois que tout est mieux aujourd’hui que la dernière fois. » Ils n’avaient plus à se battre contre leurs sentiments, c’était beaucoup plus simple.

A la rigueur, la seule chose qui ne changeait pas et qui ne changerait probablement jamais entre eux, c’était cette faculté qu’ils avaient à utiliser l’humour très facilement. Le problème, c’est que lorsque l’un taquinait, l’autre n’était jamais trop loin pour rétorquer, bon sauf avec la fatigue, là d’accord c’était plus difficile. Là, Sélénya n’était pas le moins du monde fatiguée et le retour que Théo se prit, heureusement qu’il n’avait pas de chocolat chaud dans la bouche, il l’aurait sûrement recraché sous la surprise. Déjà, la première phrase, c’était quelque chose, oh bien sûr, si elle avait dévoré le croissant avant de dire ça, ça n’aurait pas été aussi évident, mais là… Clairement à moins d’être demeuré et aveugle puisque son regard était pour le moins expressif. Mais c’est qu’elle insistait en plus. Puis, l’air de rien, elle prenait un croissant, sous le regard de Théo qui ne s’en remettait pas. Ah, il l’avait cherché, il l’avait trouvé. Son cerveau venait d’être court circuité par les dires de la demoiselle. Il ne servait à rien de dire que ce n’était pas vraiment ce qu’il avait en tête à la base, elle le savait pertinemment. Une fois que son esprit fut de nouveau opérationnel, il posa sur elle un regard amusé avant de dire faussement vexé, même si ça aurait été plus crédible s’il n’avait pas sa main dans la sienne « Plutôt bien ? » Rentrant dans son jeu, il attendit néanmoins qu’elle finisse sa bouchée, ne voulant pas qu’elle s’étouffe puis il reprit « J’ai pas eu l’impression que tu simulais, tu veux qu’on remette ça tout de suite pour voir si c’est juste plutôt bien ? »  En réalité, c’était agréable d’être juste l’un contre l’autre et de pouvoir plaisanter tout en prenant leur petit déjeuner. Si lui était focalisé sur la nourriture, sur cette joie d’être le centre de son monde pour quelques heures. Elle était focalisée sur lui. Il pouvait sentir son regard poser sur lui, mais il n’avait pas de raison de lever la tête, même dans l’hypothèse où elle se rinçait l’œil, ça lui faisait plaisir et il n’avait pas envie de l’en empêcher ou de la gêner. Il se plantait totalement sur la raison pour laquelle, elle le regardait.

A ses propos, Théo se crispa. Sa carapace se formait automatiquement avec cette envie, cet instinct même, de lui demander de lui foutre la paix avec ça. Qu’est ce que ça pouvait bien lui faire comment il allait tant qu’il était capable de l’embrasser et de lui faire l’amour ? La raison, il la voyait dans son regard, l’attachement. Elle ne s’arrêtait pas aux actions charnelles qu’ils pouvaient avoir. Cantonner leur relation à du purement physique, ce ne serait les respecter ni l’un, ni l’autre. Elle voulait juste vérifier que tout allait bien, exactement de la même façon que lui les trois quarts du temps. Lentement, il posa sa tasse sur le plateau avant de la regarder. Quand bien même cette discussion ne l’emballait pas plus que la veille, cette fois, il était prêt à faire l’effort et ne pas lui balancer juste un ça va en se fermant à toute discussion. « Je pense que tu connais la réponse. De la même façon qu’hier tu étais parfaitement en mesure de remarquer que ça n’allait pas. » Oh ce n’était pas simple de le reconnaître à haute voix. « Je suppose que te demander de ne pas t’inquiéter pour moi est une demande vaine. » Elle ne changerait pas, c’était inscrit en elle cette inquiétude et c’était à lui de s’habituer, chose qu’il ferait, il fallait juste un peu de temps. « Je sais que j’aurais réagi de la même manière que toi si les rôles avaient été inversé. Je comprends que ça soit instinctif pour toi et » il s’arrêta de parler, prenant une profonde inspiration car cela ne lui plaisait pas le moins du monde. « c’était indispensable. Tu as bien fait. » Ce n’était pas de gaieté de cœur que Théo lui disait ces mots. Il était beaucoup plus simple de se taire que de se confier. « Ta vision du couple, je la partage, bien sûr que c’est être là l’un pour l’autre. Notre relation est compliquée, regardes ce qu’on est obligé de vivre pour juste passer une nuit ensemble. La seule chose sur laquelle je m’appuyais pour me rassurer est partie en fumée hier soir. » Il poussa un soupir « Je n’ai pas envie de te perdre. » Mais dorénavant, l’avantage qu’il avait sur tous les autres, d’être toujours là pour elle et qu’elle puisse compter sur lui en toute circonstance, il ne l’avait plus. Qu’est ce qu’il lui restait d’intéressant pour qu’elle reste à présent ? Il valait mieux qu’il n’y pense pas trop, la meilleure chose à faire, était encore de lui dire « Merci d’avoir insisté un peu pour les soins. » Tout n’était pas négatif, sans ça, il aurait été dans l’incapacité de lui faire l’amour et ça n’était pas à négliger.


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Sélénya Macmillan
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Mer 2 Oct - 22:39
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Théoly VI

« mai 2019»
La première nuit que nous avions passés ensemble, avant aujourd’hui j’aurais dit qu’elle avait été la plus belle, si on oubliait que cela c’était produit parce que j’avais des gros soucis de sommeil… Mais à présent ? Théo avait raison tout était beaucoup mieux que cette dernière fois. Et pas uniquement parce que nous avions fait l’amour, même si forcément, cela pesait aussi dans la balance. La dernière fois, même si nous étions conscients des sentiments que chacun éprouvait l’un pour l’autre, nous étions encore en train d’essayer de faire les choses bien, du moins ce que les autres considèreraient de bien et de ne pas céder à nos envies…  Chose qui paraissait à présent inutile puisque je me retrouvais aujourd’hui, nue dans son lit tout contre lui. A se demander pourquoi est-ce qu’on s’était battu aussi fort pour finir à ce résultat, n’aurait-il pas mieux valut qu’on cède dès le départ ? Au lieu d’être totalement frustré et malheureux chacun dans notre coin ? Probablement qu’on ne saura jamais comment ça se serait déroulé si nous avions fait les choses autrement. C’était drôle comme être aussi intime et proche de lui me paraissais naturel comme si ça avait toujours été le cas alors que c’était tout le contraire. Je lui souriais de plus belle pour tout réponse, heureuse de cet instant tout contre lui. Mon appétit un peu plus ouvert que la veille, Théo ne put s’empêcher de me taquiner une nouvelle fois, sauf qu’à la tête qu’il fit par la suite, il ne s’était pas attendu au retour de bâton et là, tandis que je trempais mon croissant dans mon chocolat, j’avouais que je savourais ma petite victoire. Ce silence, ce regard… Il mit quelques secondes pour se remettre tandis que les bords de mes lèvres tremblaient tant j’avais envie de rire. Il se reprenait néanmoins et finissait par rebondir sur mes propos, mon sourire s’agrandissait en l’entendant tandis que je finissais ma bouchée, en l’entendant reprendre la parole, cette fois, je ne pu me retenir de rire. Il n’y avait aucune retenue dans ce rire, il était franc, sincère, heureux.

« Je te rassure tout de suite, non je ne simulais pas. » Répondais-je alors avec un petit air espiègle sur le visage tout en continuant de rire encore un peu. « Mais je prends soin de ton ego vois-tu ? Ce serait dommage qu’il devienne déjà surdimensionné. » Ajoutais-je alors toujours aussi fière de moi, le regardant avec un regard en biais j’ajoutais. « Ceci dit on remet ça quand tu veux… » Lâchais-je finalement avec un grand sourire, si quelques rougeurs menaçaient de venir s’installer sur mes joues, je tournais finalement la tête et prenais une gorgée de mon chocolat, j’avais très envie de l’embrasser mais j’avais bien trop peur de tout renverser. Mon regard s’était de nouveau poser sur lui et si dans un premier temps la discussion était légère et frivole, je savais que la question que j’allais poser allait sans doute amener un sujet plus sérieux… En revanche j’espérais ne pas mettre une sale ambiance… Pourtant à peine avais-je prononcer mes mots que je le sentais se renfermé, je ressentais l’atmosphère devenir presque froide et je me détestais soudainement, je me traitais d’idiote… Pourquoi avais-je posé la question ? J’aurais dû me douter à sa réaction d’hier que ça ne lui plairait pas plus qu’hier que je m’inquiète pour lui… Et ne même temps… Je me sentais en colère de ne pas en avoir le droit… Mon regard s’était de nouveau tourné vers mon bol et je m’étais concentrée sur le fait de manger tout en me disant que j’étais la reine pour casser un moment pareil… Ma gorge était en train de se nouer et je me demandais si j’allais pouvoir continuer de manger lorsque finalement il reprit la parole… Oui je connaissais sans doute la réponse, ce n’était pas pareille de l’entendre de sa bouche, d’avoir besoin d’être rassurée tout simplement. Quant au fait de ne pas m’inquiéter pour lui, il voyait juste, c’était impossible. Je l’aimais. Ce n’était pas des paroles en l’air, forcément que je m’inquiétais pour lui… Je tenais à lui réellement, je… Je ne supporterais pas qu’il lui arrive quelque chose…

« Effectivement cela m’a l’air plutôt compliqué… » Affirmais-je alors sans oser dire quoique ce soit de plus, de toute façon, il reprenait déjà la parole. Je n’avais aucun doute sur le fait que dans le cas inverse il aurait réagi de la même façon. Alors justement ? Pourquoi réagissait-il ainsi ? Pourquoi… Je m’arrêtais de réfléchir lorsqu’il reconnaissait que ça avait été indispensable, oh… Je ne lui demandais pas de ranger sa fierté et de reconnaître que j’avais raison… Je… Je voulais juste que lorsqu’il en avait besoin, qu’il me laisse simplement prendre soin de lui, aussi naturellement que lui avait pris soin de moi bien des fois… Je haussais alors simplement des épaules. « Tu t’es occupé de moi bien des fois, je peux bien te rendre la pareille tu sais. » Répondais-je alors d’une voix basse, je voulais qu’il comprenne qu’il n’y avait pas de malaise, que je ne le voyais pas autrement pour autant. La preuve cela ne nous avaient pas empêcher de nous donner l’un à l’autre par la suite. Et tandis que je pensais que la conversation allait être fini, finalement Théo reprenait une nouvelle fois la parole, il était donc finalement décidé à parler à présent ? En revanche je fronçais des sourcils en l’écoutant ne comprenant pas tout.

« La seule chose ? » Demandais-je sans comprendre de quoi qu’il parait, en revanche lorsqu’il parlait de ne pas vouloir me perdre, cette fois c’est moi qui posait mon bol ailleurs avant de me tourner vers lui. « Hé… Tu ne me perdras pas, je suis là. » Disais-je alors en venant me coller contre lui et me glisser dans ses bras. Je ne voulais pas l’entendre parler ainsi. Mes lèvres venaient retrouver les siennes dans un baiser un peu plus prolonger, j’avais besoin de lui transmettre combien je l’aimais à travers se baiser. Si mes lèvres finissaient par se séparer des siennes après quelques instants je ne me décollais pas de lui pour autant. Je l’entendais me remercier et je me serrais un peu plus contre lui. « Tu en aurais fait de même pour moi, la seule différence c’est que moi je me laisse faire. » Ajoutais-je alors dans un demi sourire. « Et si c’était à refaire, je le referais. » Ajoutais-je alors avant de reprendre la parole. « Tu l’as dit toi-même, c’est instinctif et au-delà de tout ça… Je t’aime Théo… Je tiens à toi, réellement. » Murmurais-je en appuyant alors sur chacun de mes mots avant de venir coller mon front au sien. « Je ne supporte pas l’idée que tu puisses souffrir… Et moi aussi, je ne veux pas te perdre.» Rien que l’idée me rendrait dingue et je ne voulais pas y penser, en revanche d’autres mots sortirent de ma bouche dans un murmure à peine audible tant je craignais de trop me dévoiler… « Je crois que… Je ne peux plus me passer de toi… » Disais-je avec cette sensation de me mettre à nue devant lui, encore plus que le fait d’être réellement nue dans ses draps, j’avais l’impression que là en cet instant, il pourrait voir le fond de mon âme.






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Jeu 3 Oct - 13:25
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
ft Sely


Savait-elle à l’instant où ses mots avaient franchi l’espace de ses lèvres qu’elle perturberait Théo. A sa réaction, cela semblait une évidence. Elle se retenait de rire, cela se voyait. Sans oublier son petit air fier d’elle-même, pourquoi ne l’aurait-elle pas été d’ailleurs, elle avait parfaitement réussi son coup. Après qu’il ait essayé de se sortir de cette situation comme il pouvait, elle rigola. Il l’observa sans le moindre jugement, heureux d’entendre ce son chez elle. Elle semblait heureuse tout simplement, d’être ici, de plaisanter avec lui, d’être elle-même et cela valait son pesant d’or. Elle était enfin détendue et c’était certainement dû au fait qu’elle n’avait plus à devoir réprimer ce qu’elle ressentait. Si seulement les gens auraient pu la voir à ce moment-là, juste pour se rendre compte qu’elle pouvait être heureuse, il fallait juste la laisser vivre et laisser son cœur décider pour elle.

Puis, elle répondit à ses propos, Théo fit mine d’être soulagé, portant la main à son cœur pour exagérer les choses. Même si, il s’en doutait un peu, non pas qu’elle ait raison à propos de son ego, plutôt qu’il s’était donné à fond et que ça aurait été blessant qu’elle simule de son côté. Et puis même, il y avait des choses qui ne mentaient pas, ce n’était pas comme s’il découvrait Sélénya, ils se connaissaient, il arrivait assez bien à capter ses émotions. De la même façon qu’il avait eu bien du mal la veille à lui faire croire qu’il allait bien, il aurait été compliqué pour elle de le mener en bateau. Ah, elle était bien réveillée et plus que partante pour le tacler. Pas de doute, il pouvait compter sur sa copine pour ne pas grande la grosse tête, elle le ramènerait sur terre sans problème. Il secoua la tête d’un air navré « Si je peux même plus être fier de mes performances, où va le monde. » Et puis, il y eut la phrase suivante, celle qui prouvait qu’elle avait apprécié et qu’elle était prête à recommencer. Il esquissa un sourire amusé avant de désigner le plateau du menton « Laisse moi le temps de reprendre des forces mademoiselle l’insatiable. » S’il y avait sûrement un fond de vérité dans les paroles de Sélénya, malgré tout elle était un peu gênée. Cela rappelait à son partenaire que cela faisait longtemps pour elle. Il lui offrit un sourire avant de dire joyeusement « On va rattraper tout le temps qu’on a perdu mais peut être pas en une journée. Avec la vieillesse tu sais, on a besoin de repos. » Sans oublier les courbatures auxquels aucun des deux ne couperait s’ils continuaient à ce rythme.

Pourtant, il n’y avait pas que ça qui le rendait heureux et certainement qu’elle aussi, juste être ensemble à parler ensemble, à partager un moment au réveil, rien que tous les deux sans devoir cacher ce qu’ils ressentaient, sans avoir cette boule au ventre à cause de la distance que les tables de la grande salle leur imposaient habituellement. Ce matin était sensationnel pour ce sentiment de bien-être. Si seulement ça pouvait durer toute la vie.

Sauf que ça ne dura pas, à l’instar de l’université où, pour les rares fois où ils passaient du temps ensemble, quelqu’un venait faire exploser ce bonheur. Le moment, leur entente, tout explosa en une fraction de secondes, sauf que cette fois, cela venait directement d’eux. Pourquoi elle gâchait tout comme ça ? Pour une fois qu’ils avaient le droit à un moment à deux, il fallait qu’elle pose des questions sur sa santé ? C’était trop compliqué de juste profiter ensemble ? Il faut croire que oui, et en même temps, son inquiétude était normale. Dans le cas contraire, il ne l’aurait pas lâché non plus, comment lui demander de rester en dehors de ça, quand de son côté, il voulait être là lorsqu’elle avait besoin d’aide. Il prit la parole pour quelques phrases et déjà elle répondit sur le fait que, oui, la demande était veine. Il se retint de soupirer, après tout l’inverse aurait été sûrement pire. Son regard croisa celui de Sélénya tandis qu’elle haussait les épaules avant de tenter de le faire raisonner comme elle l’entendait. Il prit une profonde respiration avant de lui faire un mini sourire « Tu te souviens que c’est mon travail ? » Bon bien sûr, elle devait avoir plus de souvenirs de lui en tant qu’Auror qu’en tant que Médicomage et c’était bien normal. Il serait bien idiot de lui dire qu’il avait ça dans le sang, surtout que c’était totalement faux, ça n’avait pas été inné du tout pour lui. Et puis de toute façon, s’il était franc avec lui-même, et avec elle, elle aurait pu être médicomage en formation que ça n’aurait pas le moins du monde changé sa perception de la chose. C’était le fait qu’elle le voit lorsqu’il n’était pas en pleine forme qui posait un grand problème à Théo bien qu’il se devait de l’accepter.

Pour ce qui était de rendre la pareille, il fit un effort pour dire « J’essaierais d’être un patient au moins aussi adorable que tu l’as été. » Et cela même si ça le dérangeait au plus haut point. Ah c’est sûr qu’il accepterait de faire l’effort, pour elle et pour éviter de l’agacer plus qu’il ne l’avait fait hier, mais bon, la meilleure technique, celle qui lui plaisait le plus, ce serait encore d’éviter cet état pour ne pas avoir à subir les inquiétudes de Sélénya.

Il s’exprima, nébuleusement sur ce qu’il pensait au fond de lui. Avait-il vraiment envie de se confier entièrement, probablement pas sinon ça aurait été beaucoup plus clair. Il n’empêche qu’elle releva ses propos par une simple question, l’invitant à se pencher sur le fait que le discours n’était pas des plus clairs pour elle. Il la regarda, indécis, finissant par lui souffler qu’il n’avait pas envie de la perdre. Bien sûr que ça pouvait arriver, que les sentiments pouvaient évoluer, personne ne savait de quoi demain serait fait. Il n’empêche que pour un évènement qu’il n’avait pas anticipé, ce serait un peu désolant tout de même. En réponse à ses propos, elle posa son bol, sans un mot. Il n’aurait pas dû dire ça ? Cela lui semblait pourtant logique de dire qu’il tenait à elle et que tout cela l’inquiétait, pourquoi voulait-elle partir ? Il s’était mépris sur le fait qu’elle pose son bol, elle n’avait nullement l’intention de s’en aller, elle posa son regard sur lui pour tenter de le rassurer sur le fait qu’elle était là et bien là, avant de venir se blottir contre lui.

Machinalement, les bras de Théo passèrent autour de la taille de la demoiselle. C’était impressionnant la façon dont Sélénya s’habituait à être touchée, voir même à venir d’elle-même provoquer des contacts. Etre ensemble semblait être une très bonne thérapie pour la demoiselle. Elle ne frémissait plus à son contact ou tout du moins, si elle frémissait, ce n’était plus par inquiétude mais pour une tout autre raison. Les progrès étaient impressionnants et d’après Théo, bientôt les autres pourraient faire de même. Et, sincèrement, il était ravi pour elle, tout allait rentrer dans l’ordre, avec un peu de patience. Elle l’empêcha de songer à cet avenir, venant s’emparer de ses lèvres. Il avait bien conscience de ce qu’elle faisait, transmettre tout son attachement envers sa personne. Le baiser dura, sans qu’aucun ne cherche à aller plus loin. C’était un bisou tout ce qu’il y a de plus doux, reflétant juste la tendresse, une infinité de tendresse.

Une fois leurs lèvres séparées, il la remercia, reconnaissant à moitié qu’il pouvait avoir été un chieur. En première réponse, elle se blottit un peu plus contre son torse, démontrant par ce geste qu’elle était bien assez attachée à lui pour tolérer son comportement. Néanmoins, elle rétorqua, il aurait été idiot de ne pas s’attendre à ce qu’elle réplique. Il esquissa un sourire amusé en l’écoutant comparer leurs comportements face aux soins. Il reconnut sans la moindre hésitation « Il est vrai, tu as raison, tu es une patiente exemplaire. » C’était probablement ce qui les avait rapprochés aussi, si, alors qu’ils ne se connaissaient pas vraiment, elle s’était comportée comme lui hier soir, ça aurait été beaucoup plus compliqué pour éprouver de l’affection, et on ne parle même pas d’amour là.

Ses propos suivants firent chaud au cœur de Théo, elle aurait fait la même chose, bien que sachant qu’il aurait été pour le moins agaçant, elle aurait fait fi de son mauvais caractère, uniquement pour lui venir en aide. Ça voulait aussi dire une chose tout ceci, si ça durait dans le temps, si elle ne passait pas à autre chose dû au fait qu’il n’avait rien de plus que les autres, excepté des années au compteur, il allait devoir apprendre à la laisser faire, elle méritait qu’il fasse cet effort, ne serait-ce que par amour. Il répondit à ses dires avec un peu d’humour néanmoins « Je savais que mon côté grognon me rendait irrésistible. »

Et pourtant, s’il essayait d’être le plus détendu possible, l’atmosphère était tendue, parce qu’il était nerveux et jamais les mots doux de Sélénya n’avaient été aussi utiles. C’était rassurant, réellement de l’entendre dire qu’elle l’aimait, rajoutant son prénom pour mettre du poids dans ses mots, ajoutant aussi un réellement pour appuyer ses dires précédents. Sentant son front venir se poser contre lui, geste servant à rassurer ? Il souffla « Je sais que tu tiens à moi »

Il se tût pour rassembler les mots qu’il fallait dans sa tête. Ce qui n’empêcha pas Sélénya de continuer à parler, ce qui n’était pas dérangeant, si elle parlait, elle ne se dirait pas qu’il se renfermait, ce qui n’était pas le cas, juste qu’il cherchait comment tourner ses phrases. Au moins, les propos suivants étaient on ne peut plus clair, elle était butée et ne lui ficherait pas la paix quand il serait blessé, si ça arrivait de nouveau. Alors oui, il savait qu’elle avait son petit caractère et ce depuis toujours, que les non qu’on lui disait n’empêchait certainement pas Sélénya de les transformer en oui. Théo se faisait à l’idée ce matin que tant qu’ils seraient ensemble, elle serait sur son dos lorsqu’il serait blessé et qu’il avait tout intérêt à la laisser faire parce que refuser ses soins, ça embêtait la demoiselle et en plus sa souffrance à lui se répercutait visiblement en elle. Il murmura « Le mieux, ce serait quand même que je sois plus jamais blessé, qu’en penses tu ? » Son regard, posé dans celui de sa cadette, se faisait porteur d’une promesse si ça arrivait de nouveau, il se comporterait bien.

Le nouveau problème de Théo fut les propos suivants, différemment de celui sur lequel il ne s’était pas encore exprimé néanmoins. Le problème n’était pas tant qu’il se sentait pris au piège tout d’un coup ou que le ressenti de Sélénya n’était pas réciproque, mais parce que ça allait être encore plus compliqué pour la suite. Si les deux étaient dépendants l’un à l’autre, la distance allait leur faire du mal. Il réfléchit quelques secondes à une solution. « Et bien, jusqu’à la fin de l’année scolaire, rien ne change. A la limite, les soirs où je suis en repos, on peut faire le mur ensemble et venir dormir ici ensemble ? » Oui alors clairement, pour le côté respect des règles, ce n’était clairement pas sur Théo qu’il faudrait compter, il ne les respectait pas Adolescent, il n’allait certainement pas inciter Sélénya à les suivre si ça pouvait les intéresser tous les deux. « Quant à cet été, Alcyone le passera ici, tu pourras toujours dire à tes parents que tu vas dormir chez ton amie. Ils ne se poseront pas trop de questions, je suppose. » Franchement que les deux soient amies était pour le moins une aubaine, ça aiderait Sélénya à venir passer du temps ici et puisqu’Alcy était au courant, ce n’était plus vraiment un problème à ce sujet.

Afin qu’elle ne s’attarde pas trop sur Alcyone et qu’elle ne se pose pas des masses de questions, n’ayant pas envie de parler de ce que sa sœur savait, il reprit les propos précédents, souhaitant lui faire comprendre son état d’esprit. « Pour en revenir à ce que je disais précédemment, il y aura un futur plus ou moins proche où ce geste-là » il fit glisser ses doigts dans le creux de son dos, s’arrêtant à la limite de ses fesses, ne comptant clairement pas la chauffer maintenant « tout le monde pourra le faire. » Il fronça les sourcils « Je ne suis pas en train de dire que tu vas ou tu voudrais te taper tout le monde. Ce n’est pas le cas. Juste que tu auras le choix de qui partage ton lit, ce ne sera pas la seule personne qui peut te toucher. »

Il la regarda dans les yeux « Je sais, pour le moment tu es à des années lumières de ça à tes yeux et tu es amoureuse, j’en ai bien conscience et j’en suis heureux, réellement. Mais ça viendra et il y aura des jeunes, de ton âge, qui s’intéressent déjà à toi, j’en suis sûr, mais que tu ne remarques pas parce que c’est compliqué pour toi depuis un an et demi. Et là, où, j’avais ce petit avantage de me dire, moi je peux la protéger, c’est mon métier, je suis formé, il ne nous arrivera rien. Ce n’est plus vrai. Ça aurait pu arriver au ministère ce qui m’est arrivé hier et tu n’en aurais rien su parce que c’est pas le genre de chose que j’aurais raconté pour me faire plaindre. » Il poussa un léger soupir « Sauf qu’on était ensemble, alors je ne regrette absolument pas d’avoir été avec toi, au contraire. Mais du coup, tu m’as vu blessé et j’ai perdu cet avantage. Et hier soir, j’ai mal réagi parce que te laisser faire, c’était te laisser voir les dégâts et ça m’inquiétait un peu pour » Est-ce qu’un excès de franchise était une bonne chose, il l’espérait « notre avenir. » Il se projetait sûrement beaucoup trop, ce n’était même pas intentionnel, il voulait que ça dure dans le temps, ayant envie de construire une relation solide et donc ne faisait pas forcément attention au fait que ça pouvait totalement le desservir de dire tout ça.

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Sélénya Macmillan
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Jeu 3 Oct - 17:11
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
Comme si j’allais pouvoir faire croire à qui que ce soit et surtout à lui que j’avais simulé et puis… Je n’étais de toute façon pas ce genre de personne et mon but n’était clairement pas de le vexer. En revanche penser à son ego oui, pour éviter ce sourire bien fier comme un coq qui apparaitrait sur son visage, ça oui ça me ressemblait déjà un peu plus n’est-ce pas ? Je pouffais en l’entendant bougonner plus qu’autre chose. « Modestie monsieur Greengrass, modestie. » Soufflais-je alors tout sourire tandis que j’acceptais sans problème de remettre cela quand il le voulait en revanche, bien que je ne m’en plaindrais pas, je serais assez étonnée qu’il puisse déjà se remettre en selle, ce qu’il me confirmait alors dans les propos qui suivirent. Je souriais de plus belle en l’entendant en même cela faisait presque à quelques mois près quatre ans que je n’avais rien fait, avec personne… J’avais pas mal de temps à rattraper n’est-ce pas ? Alors qu’il reprenait une nouvelle fois la parole j’avais cette sensation qu’il pouvait lire dans mes pensées, étais-je aussi facile à déchiffrer ? Je souriais une nouvelle fois avant d’approuver.

« Tu as raison, après tout nous n’avons pas qu’une seule journée, nous en aurons plein d’autre pour en profiter n’est-ce pas ? » Disais-je alors en souriant de plus belle. Evidemment je parlais des journées ou nous pourrions être ensemble, j’avais bien conscience que malheureusement ce ne serait pas toujours le cas et qu’il y aurait des jours où nous pourrions même pas nous voir. Je ne relevais pas le sujet sur la vieillesse, je le cherchais suffisamment comme ça sans avoir besoin d’en rajouter une couche. Et si cette journée avait réellement bien commencé, si je me sentais tellement bien à côté de lui à simplement prendre notre petit déjeuner ensemble et ne penser à rien d’autre… Je ne peux m’empêcher de poser la question qui fait tout basculer… Parce que je m’inquiète, pas que j’ai besoin qu’il me dise que tout va bien, parce que notre couple c’est cela aussi… Je sentais bien que ma question dérangeait à vrai dire je me demandais même s’il n’allait pas simplement m’envoyer sur les roses tant il s’était crispé tout à coup… Et je détestais cette situation… Si nous étions ensemble, je ne devrais même pas avoir peur de poser une simple question… Pourtant à force je me demandais si j’allais toujours oser… Mais il reprenait finalement la parole commençant alors à m’expliquer certaine chose. Mon regard devenait alors suspicieux lorsqu’il me répondait que c’était son travail, il pensait réellement pouvoir se cacher derrière cette phrase ?

« Tu m’as toujours soignée et  occupé de moi, uniquement, parce que c’était ton travail ? » Demandais-je alors. Jamais les sentiments que nous éprouvions l’un pour l’autre n’étaient venu s’en mêler également ? J’avais pourtant du mal à le croire… En revanche lorsqu’il rebondissait sur le fait d’être un patient aussi adorable que je l’avais été, un nouveau sourire éclaira mon visage. « J’attends de voir ça alors, ya du boulot pour être aussi adorable que moi. » Répondais-je alors en papillonnant des cils et en prenant la bouille la plus adorable que je pouvais avant de rire de nouveau tout en continuant de l’écouter. Je ne comprenais pas tout et je le faisais tout de même savoir avant de réagir à ses paroles d’après et de tenter de le rassurer sur le fait que j’étais là. Je ne comptais pas m’envoler, c’était dans ses bras à lui que je me trouvais et aucun autre. Ma bouche allait retrouver la sienne pour un baiser avant de laisser simplement mon front se coller au sien et de reprendre la parole à mon tour après qu’il m’ait dit que j’avais bien fait d’avoir insisté et si je soulignais le fait que je me laissais faire, lui approuvait alors mes propos, m’arrachant un nouveau sourire emplit de tendresse. « Fais-gaffe c’est mon ego à moi qui va finir surdimensionné. » Disais-je alors avant de sourire d’avantage de toutes mes dents. J’assurais tout de même que même en sachant comment ça se serait passé, s’il fallait le refaire, je le ferais à nouveau, parce que peu importe qu’il puisse m’en vouloir, sa santé passait avant le reste. En l’entendant je levais les yeux au ciel sans pouvoir m’empêcher de sourire.

« C’est ça, c’est le côté ours chez toi qui me plait ! » Le taquinais-je en riant un peu tout de même avant d’être une nouvelle fois honnête avec mes sentiments, cherchant à lui faire comprendre que je l’aimais, vraiment, pour de vrai ce n’était pas des paroles en l’air et je ne savais pas comment le lui montrer plus que ce que je faisais déjà… A sa réponse, je me demandais pourquoi est-ce qu’il avait autant peur alors s’il savait ? S’il ne doutait pas ? Mais je ne posais pas la question, continuant sur ma lancée, lui expliquant alors que je n’aimais pas le voir souffrir et que moi non plus, je ne voulais pas le perdre après tout c’était cela le plus important n’est-ce pas ? Parce qu’il ne fallait sans doute ne rien prendre pour acquis… Sa phrase évidemment m’arrachait un nouveau sourire, un peu moins joyeux que les autres ceci dit. « Oui certes, ce serais un bon plan même j’approuve ! » Lançais-je amusée, bien sûr que le fait qu’il ne soit plus jamais blessé serait le mieux, c’était tout ce que je lui souhaitais bien évidemment. Je profitais du silence suivant pour laisser échapper une phrase que je n’avais pas forcément voulu dire, mais elle ne m’avait pas demandé mon avis. Maintenant que les mots étaient lancés j’appréhendais la réaction de Théo… C’était une chose d’aimer une personne, s’en était une autre d’en devenir dépendante et j’avais peur qu’il ait cette sensation que je l’envahisse un peu trop… Si c’était le cas néanmoins, il n’en laissait rien paraître et sa réponse venait me prouver que ce n’était pas le cas. Un éclat particulier faisait briller mon regard pendant un instant.

« Dis donc monsieur l’infirmier ? N’es-tu pas en train de me proposer de ne pas respecter le règlement ? » Demandais-je avec un grand sourire, parce que évidemment que j’étais partante si cela voulait dire passer la nuit avec lui. Une part de moi se demandait comment faire les autres nuits, mais il fallait savoir se contenter de ce que nous aurions n’est-ce pas ? Je me rapprochais alors un peu plus de Théo avant de lui murmurer… « J’aime l’idée… » glissais-je alors avant qu’il ne reprenne la parole à propos de cet été, mon cœur se gonflait à l’idée qu’il pense déjà à ce qu’on passe l’été ensemble. Je souriais de plus belle. « Probablement et ça leur fera plaisir que je passe du temps ailleurs qu’enfermée à la maison. » Parce que ces derniers temps avant que je reprenne les cours ce n’était pas vraiment ça depuis que j’avais été retrouvée… « Mais… Il faudra faire attention… S’il y à ta sœur, comment comptes-tu lui expliquer qu’on dorme ensemble ? » Demandais-je alors tout simplement. Parce que si cette histoire se répétait régulièrement, j’étais quasiment certaine qu’à un moment ou à un autre nous allions être grillés… Alors que je réfléchissais à tout cela, Théo attirait de nouveau mon attention en revenant sur le sujet précédent. Dans un premier temps je ne comprenais pas où il voulait en venir, je sentais juste mon corps frissonner en sentant sa main descendre le long de mon dos, savourant cette caresse qui s’arrêtait trop tôt à mon goût et surtout à la phrase d’après je me décomposais en quelques secondes… Quoi ? Parce qu’il partait du principe que je laisserais n’importe qui me toucher de cette manière ? Je n’eus pas le temps de rebondir, qu’il s’expliquait à la suite comme s’il se doutait que ça pouvait être mal interprété. Si dans un premier temps je me sentais soulagée, oui effectivement je n’avais pas en tête de vouloir me taper tout le monde, si c’était ce qu’il pensait de moi, valait mieux arrêter tout ce qu’on avait commencé, même si cela me briserait le cœur…

La suite au contraire ne me rassurait pas du tout… Il pensait réellement tout ça ? C’était vraiment comme ça qu’il voyait la suite ? Mais s’il était certain que j’allais m’intéresser à quelqu’un d’autre pourquoi se mettre avec moi ? Pourquoi vouloir donner une chance à une histoire qu’il pensait savoir perdu d’avance ? Pire il pensait que si j’étais ici, dans son lit, c’était uniquement parce qu’il était la seule personne en qui j’avais assez confiance pour être touchée ? Parce qu’il pouvait me protéger ? C’était une vraie douche froide qui me tombais dessus et je retenais au mieux les larmes qui m’étaient rapidement montés aux yeux et si cette fois je frissonnais ce n’était pas dû à ses caresses mais plutôt parce que j’avais soudainement l’impression que la chaleur de la pièce était partie. Et en plus si jamais nous n’avions pas été ensemble hier il aurait préféré me cacher ce qui lui était arrivé plutôt que de me tenir au courant ? Ce n’est qu’avec ses dernières phrases que je commençais à comprendre doucement où il voulait en venir, même si je n’étais pas du tout d’accord avec lui. Pour moi, il n’avait rien perdu du tout, à aucun moment… Certes la seule chose que je ne pouvais pas faire c’était lui promettre que je passerais toute ma vie avec lui, pas parce que je n’en avais pas envie, mais parce qu’on ne savait pas de quoi demain serait fait. Mais je savais une chose, c’était que si je devais m’intéresser un jour à quelqu’un d’autre, ce ne serais pas juste parce que tout à coup tout le monde pouvait me toucher. J’étais légèrement irrité soudainement et j’aurais préférée avoir cette discussion en étant habillée…

« Tu penses réellement que je suis avec toi uniquement parce que t’es le seul à pouvoir me toucher ? Que mes sentiments ne sont nourris que par cela ? Et que la seule chose que tu as de plus que les autres c’est simplement de pouvoir me protéger ? » Demandais-je sans comprendre. « C’est ça que tu entends quand je te dis que je t’aime ? Que tu ressens quand je te regarde ? Je t’aime uniquement par intérêt ? » Parce que oui là c’était tout ça qu’il remettait en cause et je me sentais blessée. « Mais si tu penses ça, si tu penses réellement que dans quelques mois je serais passé à autre chose, pourquoi avoir dit oui ? » J’étais totalement déconcertée et ce qui me faisait rester dans ce lit malgré tout et ne pas fuir en courant c’était l’amour que je lui portais et que quelque part je ne cessais de me répéter que ce n’était pas possible et que j’avais du mal comprendre… « Moi aussi je pourrais me poser des questions, me demander ce que tu me trouves, me dire que si ça se trouve demain tu te trouveras quelqu’un de ton âge et se sera fini de la gamine et pourtant je décide tout simplement de te faire confiance. » Elise elle-même en avait soulevé des questions, j’aurais pu l’écouter me méfier et pourtant j’avais choisi de croire que notre amour, ses sentiments étaient sincères… M’étais-je trompée ? « Oui viendra un jour et je l’espère d’ailleurs. Ou les contacts avec les autres ne seront plus un problème et ce jour-là je compte bien te prouver que je ne t’ai pas choisi juste parce que je suis en manque de tendresse et que tu es le seul à pouvoir m’en donner…» Une boule se formait dans ma gorge, j’avais encore du mal à comprendre comment est-ce qu’on arrivait à passer du chaud au froid d’une seconde à l’autre, à cet instant plus que jamais, je me détestais pour mes questions, oui j’aurais mieux fait de me taire… Je ne voulais pas me disputer avec lui… Et faisais au mieux pour choisir mes mots.

« Ton métier n’a jamais été ton avantage Théo, je ne t’aime pas pour ce que tu fais, ou pour qui est ta famille. Je t’aime pour ce que tu es. Tu n’as rien perdu du tout hier et certainement pas ce que je ressens pour toi. Je ne t’aime pas moins parce que tu as été blessé, tu es humain comme nous tous. Je t’ai vue blessé oui et alors ? Tu n’en restes pas moins l’homme formidable dont je suis tombée amoureuse et tout ce que j’espérais moi, c’était que tu me fasses assez confiance pour me laisser m’occuper de toi. Et tout ce que j’espère à présent c’est que si un jour ça devait arriver de nouveau et que je ne sois pas là, que tu me fasses assez confiance pour le dire… Pas pour te faire plaindre, mais simplement parce que c’est important… Tu aimerais découvrir un jour que j’ai été blessée et que je ne t’ai rien dit ? » Demandais-je alors en reprenant tout de même mon souffle. Nous étions ensemble non ? Je ne voulais pas qu’il me tienne éloignée de sa vie et inversement… J’avais envie de me rapprocher de lui ou de prendre sa main, mais là en ce moment je n’étais pas certaine de ses réactions… « Nous avons malheureusement bien trop de raison pour avoir peur pour notre avenir… » Murmurais-je alors, car lui comme moi savions que ce n’était pas tout rose, si personne n’était au courant pour nous ce n’était pas pour rien… « Mais nous n’arriverions à rien s’il n’y a pas de confiance… » Ce n’est pas le moment de douter de nous, alors que nous doutions pour tout le reste…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Ven 4 Oct - 20:16
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
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A quel moment c’était important d’être modeste, ils n’étaient que tous les deux. Elle se payait sa tête, il le voyait bien à la façon dont son regard brillait. En réponse, plutôt que des mots, il roula des yeux.  De toute façon, est ce qu’il avait vraiment besoin de mots, le fait qu’elle soit partante pour recommencer, c’était bien la preuve qu’il était loin d’avoir foiré. Néanmoins, il était dans le regret de reconnaître qu’il était dans l’impossibilité physique de remettre aussitôt le couvert, ce n’était pas plus mal en réalité. Après tout, cela ne se résumait pas qu’au sexe entre eux. Elle semblait d’accord sur le fait de patienter un peu, ajoutant même qu’ils auraient pleins d’autres journées pour faire l’amour au gré de leurs envies « Bien entendu. Ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Je veux une note mieux que plutôt bien, il faudra donc qu’on s’entraîne. » Un sourire complice se dessina sur son visage, conscient de cette promesse qu’ils se faisaient mutuellement.

Dans les minutes qui suivirent pourtant, il regretta de ne pas avoir été en mesure de lui faire l’amour, ou de ne pas avoir eu l’idée de préliminaires. Certainement que si sa bouche avait occupé la peau de Sélénya, ils n’en seraient pas là. Et pourtant, réellement, il essayait d’y mettre du sien pour répondre et ne pas faire comme la veille, jouant la carte de la franchise au maximum avec elle.
Bon, ça ne fonctionnait pas toujours, elle semblait avoir un véritable talent pour soulever les points où il y avait ambiguïté. Théo fit la moue, réfléchissant quelques secondes à la question « Oui et non. Oui parce que je me concentrais sur ta guérison à chaque fois, enfouissant au maximum mes sentiments pour te venir en aide. Et non parce qu’un médicomage a pour but de soigner sur l’instant présent, peu importe si c’est brutal pour le patient. Tu te souviens le jour de la fête foraine ? Le but du médicomage ce jour-là, c’était de te soigner, peu importe ton traumatisme, il l’aurait aggravé sans l’ombre d’une hésitation pour soigner tes blessures. On soigne la blessure présente à l’instant sans se soucier du passé ou du futur du patient. Quand ça te concerne, j’ai toujours été incapable de raisonner ainsi et je pense que mes sentiments y sont pour beaucoup. D’où le fait que tu boives beaucoup de potions avec moi, parce que c’est toi qui la prends, ça vient donc de toi et ce n’est pas intrusif, donc aucun traumatisme. Donc c’est mon travail mais j’ai toujours essayé de t’épargner au maximum. »

Après, il est vrai que Sélénya était quand même un des patients les plus cools qu’il lui ait été donné de rencontrer et c’était un challenge immense que de tenter d’être pareil. Il l’observa tandis qu’elle papillonnait des cils pour essayer de l’acheter. Il esquissa un sourire avant de plaisanter à son tour « C’est ça ta technique pour être adorable ? » Et bien il n’avait aucune idée de si ça la rendait adorable ou pas de faire ça, ce qu’il savait en revanche, c’est que lorsqu’elle faisait ça, il avait envie de l’embrasser. « J’essaierais de prendre exemple sur toi, je sens qu’on va se marrer. » Si seulement, il s’était lancé là-dedans, essayer une imitation de Sélénya qui battait des cils, l’atmosphère aurait été beaucoup moins tendu par la suite.

Pourtant, tout se déroulait bien, ils s’embrassaient sans que ni l’un, ni l’autre ne se sente obligé, leurs fronts venaient se poser l’un contre l’autre, naturellement et leurs échanges verbaux étaient tout ce qu’il y a de plus sympathique. « Aucun risque, tu es la modestie incarnée. » S’il avait eu le moindre doute sur cela, il ne lui aurait fait aucune louange. Il roula néanmoins des yeux lorsqu’elle prétendit être intéressé par son côté grognon « Je le savais, pour ça je fais exprès d’être insupportable, uniquement pour te faire plaisir. » Visiblement par contre, qu’il dise que le mieux serait encore de ne pas être blessé, ça plaisait moins à madame. Alors, il se doutait bien que ce n’était pas tant le fait qu’il soit blessé qui plaisait à Sélénya, plutôt le fait qu’il essaie à tout prix d’échapper à des soins qui enquiquinait sa demoiselle, même si le bon sens de cette dernière reprit le dessus tandis qu’elle reconnaissait que ce serait un bon plan.

Dans le genre bon plan, il y avait aussi le fait de passer des nuits ensemble. Elle stressait de sa réaction ? Mais pourquoi ? N’ayant pas la réponse à la question, il pouvait au moins tenter de lui proposer des solutions pour qu’ils passent du temps ensemble, en dehors de Poudlard. Il la regarda dans les yeux tandis qu’elle soulevait le point du règlement qu’il lui demandait de mettre de côté. Au son de sa voix, il sentait bien qu’elle plaisantait, raison pour laquelle même après qu’elle eut dit qu’elle aimait l’idée, il fit mine de faire marche arrière « Oui, tu as raison, je devrais t’inciter à rester dans ton lit plutôt que de tenter de t’attirer dans le mien. Je n’ai pas l’habitude de suivre le règlement. On oublie ce que je viens de dire ? » Son regard pétillait d’amusement tandis que clairement, il la cherchait.

Néanmoins, il redevint sérieux lorsqu’il s’agissait de l’été, il ne se voyait pas passer deux mois sans se voir, ça lui paraissait inconcevable, alors oui il se projetait dans un futur où ils seraient ensemble mais quand il la regardait, il se disait qu’il n’y avait pas de raisons que ça s’arrête. Ce sourire qu’elle avait sur le visage, ça démontrait qu’elle était heureuse qu’il lui propose de venir. Elle avait raison, ses parents seraient soulagés qu’elle passe du temps dehors, qu’elle vive tout simplement sa vie sans crainte que quelque chose lui tombe dessus. « On va peut-être devoir faire des sorties alors, si tu es enfermée ici ce n’est pas non plus ce que tes parents souhaiteraient. » Et là, il ne parlait même pas de sa propre personne, sachant pertinemment que ça, ce n’était même pas la peine de mettre ce sujet sur le tapis, autant ne pas se leurrer. Et puis faire des sorties ensemble, ça pouvait être sympa. Bien plus que la question suivante de Sélénya en tout cas.

Il se râcla la gorge avant de la regarder, hésitant. Pourtant, sincèrement par rapport à ce qu’il allait dire dans quelques minutes, cette information, n’était pas la pire. « Je n’aurai pas à lui expliquer. Elle est déjà au courant pour nous deux. C’est pas une information que j’ai voulu te cacher, ça m’est sorti de l’esprit. C’était compliqué hier soir et tout s’est enchainé trop vite et j’ai complètement zappé de te le dire. » Pas une dispute, pitié, pas une dispute. « J’ai foiré, je suis désolé, ça m’a échappé. Je n'ai pas d'excuse »Pourtant si, il en avait, il était épuisé, blessé, stressé pour sa soeur, pour sa copine, difficile de faire attention à ses mots « Je n'ai pas fais gaffe.» Et c’était ça qui était le plus désolant, devoir faire gaffe sans arrêt à ce qu’il disait, merde c’était sa copine et il devait se comporter comme s’ils étaient de simples connaissances.

Instinctivemnt, il s'était tendu parce que d’accord ça avait été sa sœur, donc ça allait il n’y avait aucune raison qu’elle les trahisse, qu’elle en veuille à Théo, ça oui c’était possible et il pouvait l’accepter, mais elle garderait ça pour elle. Mais ça aurait pu être n’importe qui à qui il aurait dit ça et il avait conscience d’avoir mis leur relation en péril, même si ce n’était pas intentionnel et que ça partait d’une bonne intention, éloigner les cauchemars de Sélénya, personne ne verrait ça ainsi… et encore moins maintenant qu’ils avaient couché ensemble. Finalement le sujet de l’été, c’était un peu le début des ennuis, tout ce qui allait suivre n’allait qu’empirer les choses pour Théo qui pourtant, avait réellement à cœur de bien faire.

Pourquoi avait-il ouvert sa bouche ? Est-ce qu’il n’aurait pas mieux valu ne rien confier du tout à sa copine, ça aurait évité tous les problèmes. A sa réaction physique, il avait l’impression qu’il venait de la frapper. Elle était blessée, réellement, il le voyait dans son regard. Comment cette journée avait pu tourner à ce point au vinaigre, comment ils avaient pu en arriver là alors qu’il était évident qu’ils éprouvaient des sentiments l’un pour l’autre. Lorsqu’elle prit la parole, sans trop de surprise, son ton n’était pas des plus affectueux. S’il ne voulait pas envenimer les choses, il allait devoir apprendre à tourner ses phrases un peu mieux parce qu’elle allait finir par partir et il n’en avait pas le moins du monde envie. Elle n’était pas entièrement franche avec lui. Il n’avait jamais prétendu qu’il n’était qu’un plan cul pour elle, ça n’était pas le cas et il le savait mais elle pouvait bien reconnaître que ça aidait forcément. « Non, bien sûr que non. Ce n’est pas ce que j’ai voulu dire. » Il avait l’impression que chaque mot qu’il aurait pu dire allait empirer la situation. Il n’avait d’ailleurs pas le temps de réfléchir à ce qu’il pouvait dire pour sa défense puisqu’elle reprenait déjà la parole. Elle avait pris mal le moindre de ses mots « J’ai jamais dit que tu m’aimais par intérêt. » Il ne le pensait même pas, c’était totalement erroné. Et elle enchainait, le plongeant dans ce futur qu’il savait réel et cette fois-ci, il n’avait besoin d’aucune réflexion « Parce que je t’aime. Que même si ça dure peu de temps, on aura été heureux ensemble. Si tu apprenais que je n’avais que dix jours à vivre, tu te dirais autant profiter des dix jours, non ? » Et bien lui se disait la même chose, que chaque jour qu’il passait avec elle était important, qu’elle était importante pour lui et que ça valait la peine, que leur histoire, peu importe le temps qu’elle durait, pour le bonheur qu’elle procurait à chacun, valait la peine d’être vécue.

Néanmoins, elle soulevait un point intéressant dans ses propos suivants, elle était presque dans le même cas de figure. « Je te fais confiance aussi Sélénya. » Elle ne jouait pas franc jeu avec lui, elle était tellement déterminée à tout lui mettre sur le dos alors qu’elle ne disait pas tout « Tu n’inventes pas, n’est-ce pas ? Ces craintes tu les as. » Il se retint de lui prendre la main, craignant qu’elle n’enlève la sienne aussitôt et n’étant tout simplement pas prêt à cela. « Tu veux savoir ce que je te trouve ? Je trouve que tu es la fille la plus incroyable que j’ai jamais rencontré. J’ai appris à aimer chacun de ces moments où on était ensemble chez toi et où on parlait, nos échanges verbaux et cette facilité qu’on a, à se chercher. Cette envie de te battre à chaque instant pour te reconstruire alors que c’est pas toujours évident. Je suis tombé amoureux de ta personnalité tout simplement. » Sentant que c’était néanmoins ultra tendu, il évita de faire le moindre commentaire sur son physique ne voulant pas envenimer les choses. « Je me fiche des gens de mon âge, c’est la gamine que j’aime et avec qui je veux être. »

Lui aussi espérait que viendrait le jour où elle ne serait pas tendue lorsque quelqu’un la toucherait et il se sentait blessé qu’elle puisse croire qu’il était égoïste au point d’espérer que ça ne viendrait pas. « Je ne pense pas ça Sélénya. Moi aussi j’espère que ce jour arrivera, je veux que tu sois heureuse. » Il ne fit pas le moindre commentaire sur le fait qu’elle n’avait rien choisi du tout. Au moins, elle semblait convaincue de ce qu’elle disait, de la même façon que lui était convaincu de ses propres sentiments à l’égard de la demoiselle.


Il fronça les sourcils quelques secondes en écoutant la suite. Elle avait conscience que sans ce métier justement, ils n’en seraient pas là ? Il ne la coupa pas et pourtant il avait envie de lui balancer au visage que sans ce métier, sans le fait qu’il ait été là depuis son retour, ils ne seraient jamais tombés amoureux l’un de l’autre, alors si c’était précisément le point à soulever, à la base c’est bien pour cela qu’elle s’était retrouvée pendant des heures et des heures avec lui, que personne n’avait rien trouvé à redire, ça avait forcément aidé. En revanche, pour la famille, ah ça c’est sûr que ça ne devait pas vraiment jouer en sa faveur et d’ailleurs qu’elle mentionne sa famille maintenant, ça n’était pas des plus rassurants. Ça la dérangeait qu’il soit un Greengrass ? Elle le connaissait pourtant, il n’avait rien d’un sang pur arriéré et puis Alcyone lui avait dit la veille qu’il ne ressemblait en rien à son père, alors il ne comprenait pas trop ce que sa famille venait faire là-dedans. Il se retint néanmoins de poser la question, ne voulant pas connaître la réponse.

Et malgré le fait qu’il pouvait ressentir qu’elle était blessée, elle était capable de pousser la discussion dans du sentimental. Il la regardait, les yeux brillants de tendresse à son égard, la laissant doucement l’envelopper dans toute la puissance des sentiments qu’elle éprouvait pour lui et qu’il partageait pleinement. Oui, il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire quant à la confiance et même s’il aurait carrément préféré garder ses blessures pour lui, parce qu’il était un peu solitaire sur les bords, le parallèle qu’elle fit avec elle-même lui fit prendre conscience que c’était important pour elle de savoir, autant que ça l’était pour lui. « Je te le dirais, je te le promets. »


Il posa un regard remplit de culpabilité sur elle tandis qu’elle prononçait ses deux dernières phrases et souffla « Je suis sincèrement désolé si j’ai laissé entendre que je n’avais pas confiance en toi. » Il attrapa doucement sa main, bien qu’étant extrêmement tendu, craignant qu’elle le repousse « Si je n’avais pas confiance en toi Sélénya, jamais je ne t’aurais dit ce que j’éprouvais pour toi, jamais je ne t’aurais embrassé et jamais tu ne serais venue ici. Je te fais confiance » Oui, il avait peur de l’avenir et n’était ce pas là une preuve de confiance que de lui parler de ses doutes ? Il n’avait rien gagné à lui dire, si ce n’était pas de la confiance en elle dont il avait fait preuve qu’était ce ? Il déposa doucement un baiser sur son front « Je te demande pardon pour avoir été maladroit dans mes propos, je ne voulais pas te blesser, ni que tu croies que je n’ai pas conscience du fait que tes sentiments soient réels. » Non, à aucun moment faire du mal à Sélénya avait été son but et il aurait donné n'importe quoi pour revenir en arrière et garder ses craintes pour lui.
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Sélénya Macmillan
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Sam 5 Oct - 0:08
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
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« mai 2019»
Je ne pus m’empêcher de pouffer en l’entendant, dire que je n’avais pas voulu le vexer en disant plutôt bien, surtout que c’était très loin de la réalité, cela avait été beaucoup mieux que ça, j’avais juste été maladroite sur ma façon de m’exprimer. En revanche j’étais plus que ravi qu’il veuille s’entrainer, ça je signais direct ! « Nous sommes bien d’accord. » Répondais-je alors avec le même sourire complice qu’il me lançait. Nous en avions du temps à rattraper, mais oui se serait tout de même dommage de toute rattraper en une seule journée. De plus notre relation ne reposait pas uniquement là-dessus loin de là. Si cette discussion avait été bien plus qu’agréable, la suivante en revanche l’était un peu moins et à qui la faute ? Qui venait de gâcher ce moment ? Des fois j’avais envie de me donner des baffes… Mais s’il essayait de s’en sortir uniquement en disant que c’était son métier, moi je voulais lui prouver qu’il n’y avait pas que cela. En posant cette simple question, je ne m’attendais pas à ce que sa réponse soit aussi détaillée. Je l’écoutais attentivement, hochant la tête lorsqu’il réveillait un mauvais souvenir, cette fameuse fois à Sainte Mangouste.

« Et ton instinct de me venir en aide n’a jamais été poussé par autre chose que le fait que ce soit ton métier ? » Demandais-je alors. Moi quand je voyais ses blessures, ce sont mes sentiments qui me guide, lui avant qu’il ne réussisse à se concentrer, n’y avait-il pas tout de même un moment ou ses sentiments rentre dans l’équation ? Si ce n’était pas le cas alors je le trouvais encore plus impressionnant que c’était le cas et je comprenais pourquoi je n’étais pas en médicomagie. J’étais bien incapable de me couper de mes émotions. En revanche, son explication soulevait d’autres questions. « Tous les médicomages sont ainsi ? » Demandais-je me disant qu’il valait mieux que je précise. « Aucun ne va se préoccuper du traumatisme de la personne ? » Précisais-je alors en fronçant des sourcils, je trouvais cela dommage, car des fois certaines personne pouvait être mieux guérie si c’était fait de la bonne façon, il n’y avait qu’à voir le résultat entre moi et Théo, même si comme il venait de m’expliquer, c’est à ce moment-là que ses sentiments rentrait en jeu pourtant… « Mais tu as toujours fait attention, même au début… » Et au tout début il n’avait pas encore développé de sentiment envers moi n’est-ce pas ? Je tentais simplement de comprendre, il n’y avait pas de question piège, le sujet m’intéressais réellement pour le coup. Et alors qu’il me disait qu’il allait être un patient aussi adorable que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de lui dire qu’il allait avoir du boulot pour y arriver avant de papillonner des cils. Sa réponse me fit sourire. Je n’eus pas vraiment le temps de répondre qu’il surenchérissait déjà. Cette fois il m’arrachait un rire tandis que je l’imaginais papillonner des cils lui aussi.

« Au moins ça détendra l’atmosphère. »
Lançais-je alors amusée. Et alors qu’il reconnaissait tout de même que j’avais été une patiente plutôt adorable, je plaisantais cette fois sur mon égo et riais encore un peu en l’entendant rétorquer que j’étais la modestie incarnée. « Ah oui ? Tu es sûr de cela ? » Demandais-je le regard plus que taquin avant de reconnaître que c’était son côté grognon qui me plaisait.  « Oh tu étais loin d’être insupportable, la preuve je suis encore là. Cela aurait été d’ailleurs dommage que je fuis, vue la suite de la soirée et de la nuit… » Répondais-je alors le sourire aux lèvres. Et alors que je lui avouais avoir du mal à me passer de lui, voilà qu’il tentait, pour mon plus grand plaisir de trouver des solutions pour nous. Alors quand il me propose de faire le mur avec lui, je ne peux m’empêcher de le taquiner à propos du règlement. Taquinerie qui se retourna contre moi, cependant je n’avais pas dit mon dernier mot. « Dis donc, ne serais-tu pas en train de me retirer ton invitation ? Tu as déjà changé d’avis ? Tu ne veux plus m’avoir dans ton lit ? » Demandais-je en haussant un sourcil. Il allait finalement même plus loin puisqu’il me proposait du fait de me servir de la présence de sa sœur pour venir dormir ici. Dans un premier temps je ne pensais pas que la présence de sa sœur poserait problème, je savais même que mes parents seraient ravis de me voir quitter un peu la maison. La réponse de Théo me fit sourire de nouveau. « Oh tu sais, si déjà je quitte la maison ils sont contents, mais… Je ne suis pas contre l’idée de sortir avec toi. » Murmurais-je alors en souriant de plus belle. D’accord l’idée de passer tout l’été dans son lit était tentant, mais nous pouvions aussi joindre l’utile à l’agréable. « Il faudrait juste sortir dans des endroits où nous ne pourrions pas être reconnus. » Ou alors faire semblant de n’être que des amis… Mais c’était déjà ce dont nous étions déjà obligés pendant toute l’année scolaire… Et puis soudainement je pense à une chose, si sa sœur est présente, cela allait être plus compliqué pour nous. J’imaginais déjà des stratagèmes pour rejoindre le lit de Théo en pleine nuit, mais si je dormais dans la chambre d’Alcyone et que pendant la nuit elle se réveille, elle n’allait pas comprendre pourquoi mon lit serait vide et si inquiète elle allait réveiller Théo et qu’elle nous découvre, j’étais presque en train d’hyper ventiler rien qu’à l’idée lorsque finalement l’infirmier me répondit. En l’entendant je commençais par simplement froncer des sourcils, pourquoi n’aurait-il pas besoin de lui expliquer ? Puis je tombais un peu sur le cul lorsqu’il m’annonça qu’elle était au courant.

« Quoi ? Depuis quand ? » Ne pus-je m’empêcher de répondre tout en me disant que pourtant Alcyone n’avait pas changé sa façon d’agir avec moi, je n’avais rien vue… Je réfléchissais, je m’inquiétais, si bien que j’en oubliais de répondre et qu’au ton de Théo je sentais qu’il était en train de s’en vouloir. « Je… » C’était tout ce que j’avais pu sortir tant je ne savais pas quoi dire… Qu’est-ce que ça impliquait au juste ? « Elle a réagi comment ? Est-ce… Ca complique les choses pour nous ? » Demandais-je en me mordant la lèvre, je ne savais pas du tout comment Alcyone pourrait réagir face à cette information et ça me faisais peur… Oui c’était surtout cela, j’avais soudainement la peur au ventre… A son regard je comprenais bien qu’il s’en voulait et doucement je venais poser ma main sur sa joue. « Ne t’en fais pas. » Murmurais-je doucement en caressant sa peau du bout des doigts. « Juste j’espère que… » Je n’arrivais pas à exprimer mes craintes à voix haute. J’avais besoin qu’il me dise que ça ne changeait rien entre nous, qu’il ne m’avait pas fait l’amour tout en sachant que ce serait la dernière fois… Chose qui était impossible n’est-ce pas ? Puisqu’un peu plus tôt on se faisait la promesse de profiter autant qu’on le pourrait et que nous avions encore plein de jours pour cela et sans doute que si ça avait été grave il n’aurait pas oublié de me prévenir n’est-ce pas ? Oui c’était ainsi que je tentais de me rassurer… Et si le sujet de discussion était un peu tendu malgré le fait que je ne lui en voulais pas du tout, la suite en revanche fut encore pire… Je trouvais cela bien qu’il veuille revenir sur la discussion et m’expliquer, mais… La claque que je me prenais était monumentale ! Je n’étais pas préparée et j’avais l’impression que tout ce qu’il disait remettait tout en cause, qu’il détruisait le peu qu’on avait construit jusqu’ici et je me sentais blessée au plus profond de moi. Je n’avais pas pu m’empêcher de répondre, je faisais de mon mieux pour rester calme, pour ne pas m’emporter, même si une part de moi avait envie d’exploser et de laisser également mes sanglots s’exprimer. Mais je l’aimais et je voulais comprendre alors je préférais poser mes questions, exposant alors comment j’avais ressentis ses paroles… Non ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire ? J’attendais alors qu’il s’explique sauf qu’il n’ajoutait rien d’autre, sauf le fait que non il n’avait pas dit que je l’aimais que par intérêt, il n’avait peut-être pas utilisé ses mots-là… Mais c’était ce que ça voulait dire au final…

« Qu’as-tu voulu dire alors ? » Ne voulait-il pas m’expliquer autrement plutôt que de me laisser avec ces sensations ? Si finalement il ne me répondait que par quelques phrases finalement la discussion allait coupée court et j’allais rester avec mes doutes… Et peut-être que j’y avais été fort en disant qu’il pensait que je l’aimais que par intérêt, mais en même temps je ne voyais pas comment dire autrement les choses… Si je l’aimais seulement parce qu’il pouvait me protéger et que c’était le seul à pouvoir me toucher, alors pour moi c’était le cas… Et si il pensait cela… C’était que j’avais tout foiré… Je ne comprenais pas qu’il puisse m’aimer en retour et accepter cela… Et alors que je lui demandais d’ailleurs pourquoi nous donner une chance s’il savait notre histoire impossible depuis le début, en dehors du fait qu’elle était surtout interdite et que nous en avions tous les deux consciences, je comprenais sa réponse, mais je trouvais tout de même cela triste. En revanche je trouvais que son exemple n’était pas tout à fait bon. « Ce n’est pas la même chose… Bien sûr que je profiterais de chaque instant. » Cela me briserais sans doute le cœur et même plus si réellement nous devrions vivre une chose pareille… Une larme coulait sans que je puisse l’en empêcher je me dépêchais de la chasser du revers de la main. J’inversais alors les rôles et peut-être que je donnais la de mauvais exemple, car oui c’était des doutes que j’avais, rangés dans un placard dans un coin de ma tête et oui je décidais de lui faire confiance, mais je les avais et surtout moi je me rassurais en me disant qu’il m’aimait, réellement… Et pas par intérêt… Je ne répondais pas réellement si les craintes je les avais, je me contentais de simplement fixer un coin de la couette, est-ce que je voulais savoir ce qui me trouvais ? Oui, vraiment. Mais pas maintenant… Je ne voulais pas l’entendre me dire des mots gentils alors que je me sentais profondément blessée par lui et que je n’étais pas en mesure de savourer chacun de ses mots. Pourtant il continua tout de même… Chacun de ses mots allaient tout de même me toucher droit au cœur, mais à présent je me demandais quoi croire… J’avais toujours cette part de doute en moi… Plus il parlait et plus d’autres larmes se mettaient à couler si bien que je n’osais pas relever la tête vers lui.

« Est-ce si difficile de penser que la réciproque soit tout simplement réelle ? Que moi aussi j’aime ta personnalité, que je ne suis pas tombée amoureuse de toi seulement parce que tu prenais soin de moi ? Même si évidemment ça a aidé à faire naitre des sentiments je ne suis pas idiote mais il n’y a pas eu que cela… Que je ne suis pas avec toi juste parce que tu es le seul à pouvoir me toucher… » Parce qu’il avait beau dire, il avait tout de même sous-entendu que pour le moment en dehors de lui je n’avais pas le choix de qui partage mon lit et je n’étais pas d’accord… Je l’avais choisi lui, j’aurais très bien pu choisir personne… J’espérais alors que j’allais aller mieux et c’était ce que je lui disais, je voulais lui prouver que dans ma tête c’était lui et personne d’autre… Certes j’avais peur du contact avec les autres, mais en plus de cela, personne ne m’avait intéressé… Je n’avais d’yeux que pour lui. Je rebondissais ensuite sur le reste, sur le fait que même si son métier avait fait que c’était lui qui avait fait en sorte qu’il soit dans la même équipe que mon père et qu’ensuite il soit mon médicomage, ça ne lui donnait aucun avantage, je ne l’aimais pas pour le métier qu’il faisait. Et malgré le fait que j’étais blessée, je laissais exprimer mes sentiments, je voulais qu’il comprenne que je l’aimais pour lui tout simplement et que le fait que j’avais vu ses blessures ne changeait absolument rien entre nous. Je fus à moitié soulagée lorsqu’il me promettait de me le dire si un jour il était blessé et que je n’étais pas là. A moitié seulement parce que j’avais cette désagréable sensation de lui avoir forcé la main pour qu’il me la fasse cette promesse, ça ne venait pas de lui… Et alors que je prononçais deux dernières phrases, il s’excusait alors tandis que je ne trouvais toujours pas le courage de le regarder… Sa main venait prendre la mienne et je n’essayais pas de m’en défaire au contraire son contact était un vrai réconfort, mais cela m’arrachait un nouveau frisson, ayant cette sensation d’être gelée… C’était à moi d’être silencieuse, à lui de parler tandis qu’il tentait de me rassurer sur la confiance qu’il me portait.

« Et en nous ? As-tu confiance en nous ? » Demandais-je alors légèrement craintive avant de sentir un baiser sur mon front, je fermais les yeux, geste qui fit couler de nouvelles larmes sans que je ne le veuille, je me laissais alors aller contre lui, mon dos contre son torse à la recherche de sa chaleur, de ses bras, de son amour… A la recherche d’un instant où tous ces doutes n’existeraient plus, une part de moi voulais revenir au moment du réveil, lorsque cette discussion n’avait pas eu lieu… Il s’excusait alors encore un peu et j’avais envie de lui dire que ce n’était rien… J’avais envie de le rassurer, mais ce n’était pas rien… J’avais du mal à penser à autre chose qu’à ses paroles qui tournaient en rond dans mon esprit et il me faudrait un moment pour passer à autre chose… « Pardon d’avoir mal réagi. » Répondais-je tout de même car toute la faute n’était pas non plus sûr lui et je ne souhaitais qu’une chose, que la situation se détende et qu’on puisse laisser cette discussion derrière nous…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Mar 15 Oct - 20:15
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
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Avant de s’entraîner à quoi que ce soit dans le domaine sexuel, c’était sur la communication qu’il devait bosser. Pourtant, lorsqu’il s’agissait d’être factuel, il s’en sortait relativement bien. Parler de sa façon de percevoir les patients, c’était simple. Il racontait ce qu’il savait et il n’y avait pas d’adaptation possible, des questions oui, mais à aucun moment il ne la vexait. Elle le forçait à réfléchir sur ses sentiments dans ces moments-là. Pensif, il resta quelques secondes silencieux avant de dire. « Je ne crois pas. Je suis forcément plus inquiet quand c’est quelqu’un que je connais qui est blessé, bien entendu mais j’ai appris à éloigner au maximum l’affect pour être efficace, pour pas faire d’erreur. Tout en essayant de faire preuve d’humanité. » Mais ça c’était sûrement dû au fait qu’au départ il voulait à tout prix se différencier de sa mère, pas faire comme elle pour qu’on ne les compare pas sans arrêt. Ses réponses apportaient de nouvelles questions de la part de sa partenaire, auxquelles il répondait de bon cœur « Ceux que je connais oui. Je pense qu’ils sont débordés, ils n’ont pas le temps de rester vingt minutes à poser des questions au patient. Certains doivent prendre le temps mais parfois, ce n’est pas si simple. » Même s’il ne regrettait pas une seconde d’avoir pris le temps avec Sélénya, ayant toujours apprécié leur relation pleine de confiance. Elle souleva une autre question sur l’attention de Théo « Je n’avais pas exercé depuis des années Sélénya, il fallait me réhabituer déjà. Soigner des plaies superficielles, c’est une chose mais là c’en était une autre. Et puis j’ai eu le temps, je n’avais que toi à m’occuper ça aide aussi à faire attention. » Il avait essayé de faire les choses biens pour elle, pour son père… qu’il poignardait légèrement dans le dos en couchant avec sa fille, même s’il fallait éviter de penser à cela, ce n’était pas le but initial de sa prévenance envers Sélénya.

Après lorsqu’ils discutaient ou plaisantaient, il était heureux que ça se soit passé comme ça, de pouvoir la faire rire rien qu’en prévoyant de battre des cils. Et il était sincère lorsqu’il disait qu’elle avait toujours été adorable comme patient et non, elle ne risquait pas de prendre la grosse tête sous les compliments. Il pencha la tête tandis qu’elle le taquinait « Bien sûr que oui j’en suis sûr » Peut être que l’amour rendait aveugle mais il ne voyait pas du tout de la vantardise en elle. Même s’ils plaisantaient, à moitié, sur le fait que Théo pouvait être insupportable quand il s’agissait d’être un patient, le fait qu’elle trouve le moyen d’être adorable en parlant de lui, ça le toucha. Bien sûr qu’elle rebondissait avec un peu d’humour mais le fond était là, il n’était pas si chiant que ça, assez pour qu’elle reste dormir. S’il ne dit rien, il la regardait les yeux brillants de joie.

Il voulait d’autres soirées et d’autres nuits avec elle, c’était une certitude. Quitter l’université pour venir ici, vraiment ça ne lui posait aucun problème moral. Par contre, puisqu’elle l’enquiquinait, il fit mine de faire marche arrière, pris d’une soudaine prise de conscience. Ah, ça ne prenait pas si facilement du côté de Sélénya « Est-ce que vraiment la question se pose ? » Bien sûr que si, il la voulait dans son lit, pour autant elle le cherchait, il répliquait « Mais je dois être un modèle pour les jeunes, je ne peux pas inciter une élève à quitter ses dortoirs pour me rejoindre. Quel mauvais exemple. »
Alors qu’il lui proposait des sorties ensemble pour cet été, elle lui rappela que la réalité n’était pas aussi simple que l’esprit de Théo l’aurait voulu. Aie, ça faisait mal. Il la regarda sans la voir pendant quelques secondes, le regard dans le vide. Lorsqu’il lui avait dit des mois auparavant qu’il ne voulait pas faire d’elle sa maîtresse qu’il cacherait. La réalité les avait rattrapés. C’était exactement ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Pourtant, il essaya d’être optimiste « On se débrouillera. »

Oh s’il se débrouillait aussi bien pour que personne les reconnaisse, qu’il s’était débrouillé pour que personne ne sache pour eux deux… Bonjour le fiasco. Evidemment, en plus il avait oublié de lui dire directement… Euh par contre bonjour la question, oh le manque de confiance flagrant… Elle croyait qu’il aurait gardé ça pour lui pendant des jours et des jours « Hier soir, à l’hôpital, c’est récent. » Sous la bombe qu’il venait de lâcher, il se rendait bien compte qu’elle était inquiète. Normal, ce n’était pas comme s’il avait dit à sa sœur qu’il voulait un chaton, là c’était pas un truc anodin du tout. Heureusement pour l’état de stress de Théo, elle lui posait des questions. Bon bien sûr étant donné qu’il s’en voulait, les mots restaient un peu bloqués dans sa gorge, jusqu’à ce qu’elle vienne poser sa main contre sa joue pour le réconforter… Amusant qu’elle le réconforte alors qu’elle avait autant besoin que lui d’être réconforté comme ses mots suivants le démontraient si bien. Il répondit d’ailleurs à ça en premier « Alors par contre, tu n’as aucune crainte à avoir Sélénya, les gens penseront ce qu’ils veulent, ça ne m’empêchera pas de vouloir rester avec toi. Leur perception compte, je suis d’accord, mais c’est la tienne la plus importante. C’est avec toi que je construis notre relation, c’est donc toi d’abord. » Il voulait mettre les choses au clair, c’était elle avant tout, même si, il est vrai que ça aurait été sûrement plus difficile de dire ça si Alcyone avait réagi autrement. « Elle a été surprise, très surprise. Ce qui est une bonne chose non ? ça veut dire qu’on s’en sort très bien si quelqu’un qui nous connait depuis toujours ne remarque rien. » Est-ce que c’était entièrement rassurant ça ? Mais pas du tout, donc il continua « Elle a peut-être un peu tiqué sur la différence d’âge mais ça… on sait que ça va être notre quotidien. Mais ça ne la dérange pas le moins du monde, elle a dit qu’on ne choisissait pas de qui on tombait amoureux ce qui m’a d’ailleurs rappelé une petite Serdaigle. Ça ne complique rien pour nous. » Il la regarda avec plein d’espoir « je pense même que ça va nous aider, qu’elle nous couvrira si elle peut. » Si seulement la conversation s’était arrêtée à ça. Pourquoi continuer hein ? C’était très bien comme ça mais non, il avait fallu qu’il ouvre sa bouche et qu’il bousille tout.

Ah les conversations qui touchaient aux sentiments, ce n’était pas simple. La conception de chacun rendait les choses assez compliqués. Cela prenait des dimensions qu’il n’avait pas pu anticiper. Tout ce qu’il avait voulu dire la base, c’est que oui, être blessé, à ses yeux à lui, juste aux siens d’ailleurs, ça le rendait faible et qu’il avait la trouille qu’elle pense pareil et qu’elle se tourne vers d’autres horizons. Et maintenant, elle doutait de tout… bien joué, ah non mais là le champion de la conversation, fallait qu’on lui donne un manuel parce qu’il craignait de fou. Forcément qu’à présent, il s’exprimait beaucoup moins, vu les dégâts qu’il venait de provoquer, il se disait qu’il valait peut-être mieux qu’il réfléchisse à chaque mot qu’il allait prononcer avant pour ne pas empirer les choses. Et encore, même avec ça, ce n’était pas garanti alors oui, il fallait du temps, oui il ne répondait pas à chaque question immédiatement, essayant de formuler convenablement quand bien même ça emmerdait sa copine, le but à présent n’étant plus trop de s’exprimer, simplement de ne pas empirer les choses.

Ah non mais il s’y prenait comme un manche. Au bout d’un moment c’était à se demander s’il n’aurait pas mieux valu qu’il soit muet, allons bon maintenant, juste en voulant lui montrer que même sans avenir, ça n’enlevait rien au fait que c’était super à vivre et qu’il ne regretterait jamais, ni leur premier baiser, ni les mois passés à devoir se planquer, quelque part pour ne pas que ça se termine trop subitement, ni leur première fois qui s’était gravée dans sa tête à jamais. Il arrivait à la faire pleurer, oh mais quel boulet. Alors après à quoi c’était dû, difficile à vraiment le dire, lui pour le fait que même si elle le lâchait dans trois mois, ça ne l’empêchait pas de vivre l’instant présent, ou ses propos et le fait de se projeter mentalement dans ce futur hypothétique et pas des plus joyeux. Il ne fit pas le moindre geste, de toute façon, ça n’aurait servi à rien, elle essuyait d’elle-même ses yeux.

Même lorsqu’il lui ouvrait son cœur, chose qui en temps normal fonctionnait relativement bien. Elle était hermétique à tout propos. Elle ne répondait pas, ne le regardait, faisant naître une réelle angoisse en Théo, celle que ce soit la fin mais qu’elle n’ose pas le lui dire. Est ce qu’il était judicieux alors de se mettre des œillères, de se dire que ça allait s’arranger ? Il n’en savait rien, juste qu’il ne voulait pas la perdre, pas comme ça. Il restait impuissant face à ses larmes, il craignait, c’était le seul constat qu’il pouvait faire, il avait complètement manqué le coche et il la rendait malheureuse. Elle reprit la parole, pour un contact visuel c’était toujours aussi mort et ça sentait clairement le reproche. Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien dire pour arranger les choses ? Il serra les dents durant tout le long de ses critiques. « Je n’ai jamais dit ça ! J’ai dit que j’étais conscient de tes sentiments. A aucun moment je n’ai insinué que tu étais là parce que tu n’avais pas d’autres choix et que j’étais un tremplin en attendant mieux. Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit Sély s’il-te-plait. La seule chose que j’ai dite c’est que je n’étais pas rassuré sur le futur de base, quand il y aurait d’autres personnes. C’est tout, ça s’arrête là. Je n’ai pas dit que tu ne m’aimais pas pour ce que j’étais, je n’ai pas dit que tu étais là par intérêt. J’ai des craintes, oui. Comment ne pas en avoir quand on sait que l’on doit se planquer, que c’est déjà compliqué alors que ça ne fait même pas un an qu’on éprouve des sentiments ? Oui, j’avoue, j’ai peur qu’avec le temps, ce soit trop lourd à porter ce secret, que la question alors les amours ? ça te fasse du mal parce que tu ne peux pas dire oh ça se passe à merveille. Que tout ça te pèse et que notre relation se stoppe parce que ce serait quand même beaucoup plus simple avec quelqu’un qui ne sera pas vu comme un fumier par ta famille. »

Que ce terme lui déplaisait, il avait beau savoir que quelque part, c’était vrai, qu’il était normal que les gens réagissent ainsi, ça n’était pas simple pour autant. Il reprit « Cependant tu as raison sur un point si c’est vrai pour toi, ça l’est aussi pour moi. Ce que je voulais juste souligner c’était que me retrouver blessé hier soir et devoir te laisser me soigner, c’était quelque part être face à la réalité, le fait que je n’avais rien de plus que les autres. »

A la question sur la confiance, il la regarda, longuement, troublé, non pas qu’il y ait un nous, plutôt qu’elle lui pose la question alors que c’était si évident pour lui. « Bien sûr que oui » S’il déposa un baiser sur son front comme pour appuyer ses propos. La réaction de Sélénya fut des larmes, ce qui était de très mauvais augure pour la suite. Et quelle suite, elle lui tourna le dos. Ok… le message était clair, la discussion était clause. Pourtant, elle revint se caler contre son torse presque immédiatement, poussant Théo à s’excuser, cherchant réellement à désamorcer la situation. Il esquissa un sourire sans joie en l’écoutant dire qu’elle avait mal réagi, il s’en moquait, si elle savait comme il s’en moquait, tant qu’elle était là, c’était la seule chose qui importait. Il posa sa tête sur celle de la demoiselle avant de l’enlacer, caressant doucement sa peau, en silence, essayant de la rassurer par des gestes vus que les mots ce n’était pas ça.


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Sélénya Macmillan
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Mar 15 Oct - 23:37
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
J’avais du mal à comprendre comment est-ce qu’il pouvait autant se couper de ses émotions pour moi cela me semblait impossible voilà pourquoi je posais alors autant de question. Mais alors que je supposais quelque chose qui me semblait assez logique, apparemment je me fourvoyais. Alors certes, il était plus inquiet, mais il arrivait à tout compartimenter lorsqu’il s’agissait de son boulot ? Je restais un moment songeuse en me disant que c’était sans doute pour cela que je ne m’étais jamais lancée dans la médicomagie, j’étais très certainement incapable de me couper de mes émotions ! « Je ne sais pas comment tu fais. » Répondais-je alors admirative. « Je crois que je n’en serais pas capable du tout… » Et en même temps je comprenais un peu que ça devait certainement être essentiel même si j’avais du mal à totalement imaginer comment est-ce qu’il pouvait faire. Je lui demandais tout de même si tous les médicomages réagissait comme celui qui avait voulu me soigner après la fête foraine, ça ne me semblait pas logique qu’un medecin n’essaie pas de comprendre son patient. Je réfléchissais finalement en hochant la tête à sa réponse et finissais par rebondir sur le fait qu’avec moi il avait toujours fait attention et cela dès le départ. Sa réponse fût évidemment logique, en tout cas plus logique que les deux premières pour moi en tout cas.

« Avoir mon médicomage personnel c’était assez cool quand même. » Lâchais-je alors amusée. C’était même beaucoup plus que cool puisque ça nous avait permis de nous rapprocher et de tomber amoureux, même si cette relation serait probablement mal vu par la plupart des gens… Je souriais lorsqu’il affirmait être certains que je n’étais pas du genre à avoir l’ego surdimensionné, je n’en étais pas aussi certaine que lui, il pouvait m’arriver d’avoir un minimum de fierté tout de même, mais cela me faisais plaisir qu’il ne me voyait pas ainsi. Quant à son caractère, il était loin d’être aussi désagréable qu’il pouvait le penser, d’ailleurs je lui faisais remarquer que j’étais toujours ici, qu’il avait été très loin de me faire fuir, le regard qu’il me lançait en retour valait tout l’or du monde. Quant à faire le mur pour le rejoindre dans son lit, je n’avais pas pu m’empêcher de rebondir sur le fait que venant de l’infirmier de l’école ce n’était pas bien de m’inciter à enfreindre le règlement, évidemment il en profitait pour rebondir et m’enlever cette invitation qu’il m’avait lancée, mais je n’avais pas dit mon dernier mot loin de là. En l’entendant je pouffais doucement amusée.

« Très bien, je resterais donc dans mon petit dortoir obéissant aux règles comme une jeune fille bien élevée. »
Répondais-je alors en feignant l’innocence. L’idée en vrai était totalement horrible je savais d’ores et déjà que je ne tiendrais pas toute l’année ainsi. Quant aux sorties, bien sûre que ça me faisais envie, mais je ne pouvais pas m’empêcher de me poser des questions ce n’était pas comme si nous pouvions sortir comme nous le souhaitons sans avoir à nous cacher des autres… Sortir avec lui me ferais très plaisir, mais pas au risque de gâcher ce que nous avions. En revanche la discussion chavira au moment où il m’annonçait que sa sœur était au courant pour nous, si bien que j’avais eu besoin de demander depuis quand, même si dans mon fort intérieur je me doutais bien que ça ne devait pas dater de très longtemps, mais j’étais bien trop perturber pour réfléchir. Mais je fus soulagée en constatant que cela ne datait que de la veille, même si… J’avais peur de sa réaction… Peur de ce qu’elle pensait et de ce que ça voulait dire pour nous. Apparemment, je n’étais pas la seule à angoisser puisque Théo ne cessait pas de s’excuser, je faisais alors de mon mieux pour le rassurer même si moi je ne l’étais pas du tout…

Du moins jusqu’à ce qu’il prenne la parole. Ses premières phrases m’arrachaient un sourire emplie de tendresse venant me réchauffer le cœur en constatant que l’avis de personne ne viendrait le faire douter. Mais la réaction d’Alcyone m’inquiétait réellement… Qu’aurais-je pensée si elle m’annonçait sortir avec mon propre frère ? Bon ce n’était pas la même chose, il n’y avait pas la même différence d’âge mais quand même… ? Comment percevait-elle le fait que je puisse être avec le sien ? Finalement Théo répondait à mes questions. Surprise, oui je l’imaginais sans peine… Est-ce c’était une bonne chose ? Je ne savais pas vraiment, mais oui au moins cela prouvait que nous nous en sortions à merveille, même si mentir à nos proches ne m’enchantais guère. Et puis finalement il annonçait ce que je redoutais, l’âge. Et puis peut-être le fait qu’il était membre du personnel et moi une élève ? Non cela ne venait pas sur le tapis… Cela ne la dérangeait pas ? Vraiment ? Les paroles qui suivaient faisait échos à celle qu’Elise m’avait déjà dit et doucement je sentais un poids s’enlever de mes épaules. Elle l’avait aussi bien pris ? Mon estime déjà bien haute d’Alcyone ne faisait qu’augmenter encore un peu. En revanche l’idée qu’elle nous couvre, je ne savais pas vraiment si j’en étais contente ou non… Je ne voulais obliger personne à mentir pour nous...

« Tu crois que beaucoup penseront comme elle ? » Demandais-je en plongeant mon regard dans le sien. « Mon amie… Elise m’a dit quelque chose d’assez similaire, je ne lui ai pas dit pour nous, enfin c’est une discussion qui date d’avant qu’on se décide à se mettre ensemble, mais elle n’a pas jugé. Peut-être que finalement certaines personnes nous surprendraient ? » Bon ceux dont j’imaginais assez bien leur réaction, c’était mes parents c’était d’ailleurs d’eux dont j’avais le plus peur concernant notre relation à tous les deux. La suite de la conversation en revanche tournait totalement au vinaigre tandis que chaque mot qu’il pouvait prononcer m’avait blessé beaucoup plus qu’il ne l’avait sans doute voulu au fond. Mais le tout mis bout à bout me faisais du mal et je n’arrivais pas à contenir mes larmes. J’avais encore du mal à comprendre comment est-ce que nous pouvions passer d’un moment juste parfait, au cauchemar juste après… Mais ce n’était pas la première fois que ça arrivait… Et si ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire bah en tout cas cela y ressemblait beaucoup, cependant je voulais lui laisser l’occasion de se reprendre, de m’expliquer ce qu’il voulait vraiment dire dans ces cas-là, sauf qu’il ne répondait plus… Super alors j’avais le droit à une bombe et ensuite parce que je l’avais mal pris, c’était du silence ? Il comptait me laisser dans cette espèce de doute ? En revanche lorsqu’il me disait ce qu’il me trouvait, je ne pouvais pas m’empêcher de rebondir, de lui demander pourquoi le fait que l’inverse soit tout aussi vrai semblait si diffcile à croire ? Cela semblait finalement le sortir de son nouveau mutisme et ce fût à mon tour de rentrer dans le mien de l’écouter, même si je n’étais pas totalement d’accord, d’une certaine façon, si, il avait dit tout cela, même si ce n’était peut-être pas ce qu’il avait voulu dire, mais il l’avait dit. Je voulais bien comprendre en revanche qu’il s’y était peut-être mal prit.

En revanche je réfléchissais à ses craintes, je voudrais lui dire qu’il n’avait pas à les avoir, que ce n’était pas parce que d’autres pourraient me toucher que soudainement je voudrais d’une relation plus simple. Oui certes, je voulais qu’elle soit plus simple, mais je la voulais avec lui et personne d’autre… Les mots qui sortaient de sa bouche étaient durs, je me rendais compte de plus en plus de tous ses doutes qu’il portait sur ses épaules, doutes que je me forçais de mon côté à rejeter parce que je ne voulais pas me projeter, je voulais simplement profiter de chaque instant avec lui… Je n’aimais pas qu’il parle de lui de cette façon, est-ce que réellement ma famille le verrait ainsi à ce point-là ? Mon cerveau réfléchissait à toute allure si bien que je n’avais pas le temps de répondre avant qu’il ne reprenne la parole. Il se trompait, pour moi il avait bien plus que tous les autres. Il était celui qui me comprenait le mieux, celui avec qui je pouvais être moi-même sans avoir à lui cacher quoique ce soit… Et tandis qu’il me disait avoir confiance en moi, je lui demandais s’il avait confiance en nous. Sa réponse mit du temps à venir si bien que je me préparais à une réponse négative et à devoir encaisser le coup. Mes épaules s’affaissèrent de soulagement lorsque finalement il répondait par l’affirmative. Et lorsqu’il vint déposer un baiser sur mon front, je me laissais finalement glisser contre lui, s’il s’excusait, j’en faisais de même, détestait me disputer avec lui… Je prenais un moment pour me reprendre, pour calmer mes larmes profitant de ses caresses, calquant ma respiration sur ces dernières, je tournais finalement la tête et venais poser cette dernière contre son torse. J’avais conscience que je n’avais toujours pas répondu à certaines paroles et je choisissais mes mots avec soin, reprenant la parole avec douceur.

« Ce n’est pas parce que soudainement d’autres personnes pourront me toucher que je vais forcément me tourner vers eux… » Et avant qu’il ne réponde je reprenais déjà la parole. « Oui je sais, ce n’est pas ce que tu as dit, mais… Théo… On le savait tous les deux que ce serait compliqué, on savait dans quoi on s’engageait, que ce ne se serait pas tous les jours simple… Certes on ne sait pas de quoi demain sera fait, mais je… Ça en vaut la peine pas vrai ? » Lâchais-je en reprenant la même question qu’il m’avait posé le jour où nous avions décidé de nous mettre ensemble.  « Ce que je ressens pour toi… Je ne l’ai jamais ressenti pour qui que ce soit et pourtant avant, je pouvais être touchée, je pouvais vivre ma relation au grand jour… Et pourtant je… » Je prenais un moment pour me lancer, parce que ce n’était pas anodin comme déclaration que je m’apprêtais à faire. « Je préfère mille fois une relation comme la nôtre plutôt qu’une que je pourrais vivre au grand jour sans éprouver ne serait-ce qu’un dixième de ce que je ressens pour toi. » Lâchais-je alors en me sentant fébrile d’autant me mettre à nue devant lui. « Et la façon dont ma famille percevra notre relation… Cela ne changera rien aux sentiments que j’éprouve pour toi. » Certes oui je me préparais au fait que ça ne serait pas forcément facile, je n’étais pas idiote non plus, mais j’avais été élevée dans l’ouverture d’esprit après tout. A eux d’appliqué ce qu’ils m’avaient enseignés toute ma vie…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Lumos
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Mon allégeance : Alcyone
Dim 20 Oct - 1:11
Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
ft Sely
L’admiration était clairement perceptible dans la voix ainsi que dans l’expression du visage de Sélénya. S’il la laissa s’exprimer jusqu’au bout et dire qu’elle n’en était pas capable, il ne laissa pas le chapitre clos pour autant, reprenant doucement « Je te dirais que je n’ai pas vraiment eu le choix. Ce serait infernal si les émotions prenaient le dessus sans arrêt. Ce n’est pas inné pour autant, les premiers cas sont les plus compliqués, il paraîtrait. Pour ma part, j’étais tellement dégouté de pas pouvoir faire Auror que j’ai jamais eu aucun mal à me détacher, je m’en fichais. Je crois que je n’aimais pas être médicomage » Autant être franc, non Théo n’avait sûrement pas été le débutant le plus adorable au monde. « Et puis un jour, il y a une personne qui chamboule tout, une personne qui m’a fait aimer ce métier et qui, je pense me l’a fait découvrir autrement. » Non, ça n’avait pas vraiment été prévu dans son plan de carrière et pourtant, pour la première fois, il avait béni ses connaissances, ces heures à devoir se forcer à étudier pour apprendre le métier. Et s’il avait beaucoup appris lors de ses premières années, c’était uniquement au contact de cette demoiselle qu’il avait voulu bien faire les choses et qu’il avait pris son temps non plus pour se détacher de sa mère mais parce qu’il avait senti que c’était ce qu’il fallait faire.

Il lui décocha un sourire en l’entendant dire que ça avait été cool d’être finalement l’unique l’un de l’autre. Il pensait la même chose, ça avait été des moments plus ou moins cool parce que ce n’était pas toujours évident de comprendre ses réactions, de se souvenir que parfois, le moral était pas là, que la culpabilité la rongeait. Mais il en gardait de bons souvenirs, ceux d’avoir appris à connaître une fille incroyable. A partir de là, il pensait la connaître suffisamment et n’avait jamais eu l’impression qu’elle avait un ego surdimensionné. Des défauts, oui elle en avait, ça il voulait bien le reconnaître, mais manque de modestie, ça ne faisait pas parti de la liste.

Elle cédait sans discuter ? Non mais autant il y a des fois où elle avait le droit de céder, sans problème il acceptait d’avoir le dernier mot, autant sur ça ? Elle était désespérante là. D’un air navré, Théo secouait la tête « Si un jour, par le plus grand des hasards, tu décidais de ne plus être cette obéissante jeune fille bien élevée, tu seras la bienvenue ici. » Il savait qu’elle viendrait, enfin dans l’état actuel des choses, si elle voulait passer une nuit agréable, ne serait ce que pour ça, il lui offrait la solution sur un plateau… Même si avoir le dernier mot était plus que tentant, son sommeil passerait avant.
Pour les sorties, c’était néanmoins bien plus compliqué. Même si chacun en avait envie et que Théo ferait tout pour qu’ils aient le droit à quelques sorties pour pas que leur relation devienne morne, banale, il faudrait faire attention. Parce que le risque, c’était quand même de se perdre définitivement, pas par divergence d’opinion ou parce que l’amour disparaîtrait, mais bien parce que les gens autour les sépareraient. Vouloir des activités comme un couple oui, mais pas au point de perdre ce couple justement.

Et pour Sélénya, l’angoisse commença à l’instant où il annonça qu’Alcyone était au courant. Clairement, cette peur qu’elle ressentait, même sans avoir le moindre don d’empathie, il s’en rendait bien compte. Avant toute chose, avant de lui dire qu’Alcy n’était clairement pas opposée à leur couple, il décida de s’exprimer sur le fait qu’il n’avait eu besoin de personne pour tomber amoureux, alors l’avis des gens, merci bien. Ils étaient tous très sympas hein, mais c’était pas vraiment eux qui avaient dû vivre avec cette sensation que tout ça lui échappait, cette peur de perdre une amie pour des sentiments qu’il n’avait clairement pas demandé, ah non mais sérieusement, s’il avait pu s’en passer de tomber amoureux de Sélénya ça l’aurait grandement arrangé au début – maintenant c’est fou ça allait beaucoup mieux -.
La seule chose qui pourtant la réconforta, plus que la certitude qu’il avait réellement décidé d’être avec elle, peu importe les gens, c’était le fait qu’Alcyone l’ait bien pris. Et quelque part, oui ça posait un immense souci, si lui était capable de se moquer de l’avis des gens, Sélénya en était incapable. Alors oui, Alcyone l’avait bien pris, Alcyone restait fidèle à elle-même, capable de se faire sa propre opinion sur ce qu’elle percevait et non pas sur ce qu’on attendait d’elle ou voulait qu’elle pense. Sauf que sur terre, il n’y en avait qu’une d’Alcyone, les autres n’avaient pas le même vécu et ils ne penseraient pas comme elle. Alors quoi ? Sous prétexte que les autres pensaient différemment et jugeaient leur relation comme anormale, il allait perdre sa copine ? Le premier qui allait essayer de mettre des bâtons dans les roues de leur couple allait le faire exploser ? D’ailleurs, les premiers mots de Sélénya démontraient parfaitement ses doutes. Il aurait pu lui mentir pour la rassurer mais il secoua la tête « Honnêtement, non, je ne pense pas. »

Tien donc, comment ça son amie Elise, d’ailleurs, merci de l’info, il savait très bien qu’Elise c’était son amie, nul besoin de préciser, il s’intéressait assez à Sélénya pour connaître le nom de ses potes. Bref, Elise avait dit la même chose. Qu’elle sache à la rigueur, Théo s’en moquait à moitié, si Sélénya la jugeait digne de confiance, il se fiait à son jugement, il n’allait pas lui dire à qui elle devait ou ne devait pas le dire. Par contre, il était étonné qu’elle ne lui ait jamais parlé de ça avant et qu’est ce qu’Elise savait au juste Ouai clairement je viens d’insulter Théo mentalement en lui disant merde vous partagez la même tête demande lui direct crétin ? Et elle en avait parlé super tôt. Il avait envie de lui demander et si elle avait jugé, est ce qu’on serait là ? Quel poids avait ses sentiments à lui dans la balance ? Ce ne fut pas les mots qu’il prononça « Peut-être oui. » Il la regarda dans les yeux « Est-ce qu’on pourrait attendre un peu avant de l’annoncer par ci par là, néanmoins, s’il te plait ? » Pas qu’il avait honte d’elle, que travailler à Poudlard était vraiment le rêve de sa vie et que le perdre lui briserait le cœur, non vraiment pas. Sauf qu’il fallait reconnaître que c’était plutôt commode d’être tous les deux là-bas. Ils pouvaient se croiser et échanger quelques phrases, alors bien sûr, ça ne valait pas les baisers et autres câlins que d’autres pouvaient faire à l’université. Mais, c’était déjà ça. Et puis l’avantage de prévenir personne, c’était éviter les jugements, bien sûr c’était un comportement incroyablement lâche, il en convenait parfaitement mais ça lui permettait d’être à ses côtés, de ne pas se rajouter une crainte supplémentaire, celle que Sely prenne la poudre d’escampette parce que tartempion jugerait leur relation comme étant contre nature, ce qu’au final, Théo ne niait même pas d’ailleurs.

Mais dans un même temps, à quoi bon l’avoir caché si c’était pour que leur relation explose aussi rapidement, ça dégénérait tellement vite entre eux. Incroyable, ah non mais s’ils voulaient que ça tienne un peu leur couple, ils allaient devoir apprendre à mettre de l’eau dans leur vin parce qu’il allait devenir fou sinon. Jamais il ne l’avait autant blessé qu’aujourd’hui, alors oui bien sûr qu’il y aurait des jours avec et des jours sans, qu’ils auraient des disputes, il n’était pas idiot, il connaissait son propre caractère et celui de Sélénya, mais il n’avait pas imaginé si vite, et de cette façon. Et puis outre le silence qui venait d’elle et qu’il ne jugeait pas particulièrement, puisque niveau mutisme, ah c’était le roi, il était bien au courant. Il y avait quand même cet agacement qu’elle comprenne tout de travers, ce qui est une chose, mais qui le déprimait au plus haut point puisqu’il tentait de s’expliquer mais qu’il n’y parvenait. C’est simple, pour elle quand il disait je n’aime pas le noir, elle comprenait clairement j’aime le blanc… ce qui était frustrant.

Puis il y eut le silence, un silence pesant, désagréable. Sincèrement, il ne savait plus quoi faire, plus quoi dire et d’ailleurs, il n’osait plus dire le moindre mot, craignant d’empirer les choses. Il se contentait alors de la caresser, cherchant à la tranquilliser. Après quelques minutes où on entendait les mouches voler, elle vint coller sa tête contre son torse. Il baissa les yeux pour la regarder tandis qu’elle prenait la parole. Il cligna des yeux déroutés, mais c’était pas possible ! Non mais, hors de question qu’il la laisse dire ça. Ah oui ça il n’en aurait rien eu à faire de lui couper la parole, ce n’est pas ce qu’il avait dit. Elle le prit de vitesse en signifiant qu’effectivement, ce n’était pas ce qu’il avait dit, parce que non, des deux ce n’était certainement pas elle qui profitait de lui. L’abus de faiblesse, il savait très bien d’où il venait même s’il se rassurait en se disant qu’elle avait l’air heureuse.

Bien sûr qu’elle avait raison, oui dès le début, il savait que ce serait compliqué et que la décision n’avait pas été prise sur un coup de tête – quoi qu’un peu quand même vu que ce n’était pas prémédité, ça s’était plutôt imposé à eux -. Il la regarda, les yeux brillants de tendresse à l’égard de sa camarade lorsqu’elle posa la question. « Tu vaux la peine que je prenne tous les risques du monde, ça n’a pas changé. » Il frémit quelques secondes avant de rajouter « Notre relation vaut la peine qu’on se batte pour elle. » Enfin, tant que chacun y croyait en tout cas.

Il écoutait ses propos, attentif, sachant qu’elle se dévoilait, chose qui ne devait pas être des plus évidentes. Pour elle aussi, ses sentiments actuels dépassaient les précédents, ceux qu’ils avaient pu avoir pour d’autres personnes. Il avait tellement peur du après, qu’il oubliait le avant, elle ne découvrait pas tout cela, elle avait pu vivre des relations au grand jour, elle aussi. Elle pouvait faire le comparatif des deux et faire ses choix, en connaissance de causes. Elle eut un petit temps, où elle reformulait ses mots dans sa tête certainement avant de reprendre la parole. Un sourire se dessina sur ses lèvres, plein d’amour et d’espoir, de reconnaissance aussi parce que certes, elle pouvait le penser, il fallait cependant du courage pour le dire à voix haute, pour essayer de lui remonter le moral. Ils n’auraient pas les deux, pas tout de suite, peut être jamais, il fallait faire un choix. Le choix pour Sélénya semblait être fait, décidé, elle savait ce qu’elle voulait. Pour le coup, Théo n’avait pas trop à réfléchir non plus, le choix était exactement le même que sa cadette « Pour moi aussi, c’est plus important d’être avec toi et d’avoir des sentiments forts, quand bien même c’est ultra frustrant de se cacher, que d’être avec quelqu’un d’autre et d’avoir des sentiments bien moins forts. » Il la regarda dans les yeux « Mais je ne veux pas de ça pour toujours, je veux qu’on avance Sélénya, ensemble. Oui, on attendra la fin de tes études, ne serait ce que pour éviter de tout chambouler pour toi et de te stresser mais j’ai besoin de croire que notre relation va se normaliser. » Il ne voulait pas se projeter trop vite pour ne pas l’effrayer mais bon sang, il avait réellement l’espoir qu’un jour, ils pourraient l’assumer, qu’il n’aurait plus à craindre que chaque gars la pense célibataire et lui fasse du rentre dedans.

Pour ce qui est de la famille il eut un rire sans joie « Ah ça, je n’en doute pas. Sinon, il y a bien longtemps qu’on aurait plus de sentiments. J’ai pas peur que tu ne m’aimes plus… Enfin pas dû à ça en tout cas… mais que ça complique les choses entre nous, oui clairement, ça j’en ai peur. Quand il faudra faire un choix Sélénya. Lequel feras tu ? » Il la regardait dans les yeux, sentant son cœur se serrer douloureusement, parce qu’il la connaissait la réponse, parce qu’elle était jeune, qu’elle avait une famille bien plus cool que les Greengrass, et si Alcyone n’avait pas réussi à tourner le dos à sa famille complètement, comment Sélénya qui était sincèrement aimé et choyé pouvait le faire…


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Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
Théoly VI

« mai 2019»
J’avais du mal à comprendre comment est-ce qu’on pouvait autant se couper de ses sentiments, même dans une situation pareille je devais bien l’avouer. Savoir que Théo en était capable, j’en étais admirative, en même temps… J’avais tendance à être admirative de tout dès qu’il s’agissait de lui. Il avait cette tendance à m’impressionner quand même beaucoup sans même en faire exprès. J’écoutais ses propos, attentive, le fait qu’il n’a jamais voulu devenir medicomage, ce n’était pas une surprise, nous en avions déjà discuté, il me l’avait déjà dit. En revanche, la suite il ne l’avait jamais dit si ouvertement, il me l’avait déjà fait comprendre de manière détournée bien entendu, mais jamais aussi franchement et ses mots encore une fois me touchaient en plein cœur. « Oh et bien fais-moi penser à remercier cette personne, car sans elle je n’aurais pas eu un médicomage aussi… Attentionné. » Répondais-je alors avec un grand sourire avant de rire légèrement. Bien entendu je savais qu’il parlait de moi, ce n’était qu’une simple plaisanterie. Savoir que j’étais à l’origine de son envie de changer de métier était quand même assez étrange et en même temps cela prouvait déjà bien qu’il tenait à moi rien qu’à l’époque et je lui en étais tellement reconnaissante car le savoir à Poudlard avec moi m’avais grandement aidé à appréhender cette nouvelle année. Je reconnaissais sans mal que l’avoir eu pour moi toute seule au début avait été plutôt cool sans penser aux sombres raisons qui faisait que j’avais eu besoin de lui évidemment… Celle-ci venait quand même plutôt bien assombrir le tableau quand on y pensait… Fort heureusement il avait le don de me changer les idées ! Cette fois en me poussant à enfreindre le règlement avec lui et bien sûr je ne pouvais m’empêcher de le taquiner à ce sujet et si je jouais les innocentes, il rentrait bien volontiers dans mon jeun m’arrachant un sourire.

« Et depuis quand est-ce que je suis une jeune fille bien élevée et obéissante ? » Demandais-je en papillonnant des paupières. « C’est avec plaisir que je te rejoindrais ici. » Murmurais-je alors même si j’étais certaine qu’il ne devait pas trop douter du contraire. Si le ton était pour le moment léger, une angoisse prenait place au fin fond de mon ventre lorsqu’il m’annonçait que sa sœur était au courant pour nous deux. J’appréhendais sa réaction, après tout c’était ce que nous redoutions le plus… Les réactions des autres, que tout le monde trouve cette relation contre nature et qu’ils nous poussent à nous séparer l’un de l’autre… Et si dans un premier temps ses mots me rassurèrent tout de même sur le fait que peu importe ce que les gens pensent, il ne changerait pas pour autant d’avis, je fus doublement soulagée en sachant que sa sœur ne nous jugeait pas et ne dirait rien. Tout simplement parce qu’elle était l’une de mes plus proches amies, mais aussi parce qu’elle était la sœur de Théo, quelque part son avis comptait bien plus que d’autres… Et même si ça n’aurait rien changés à notre décision dans le fond… Cela nous aurait forcément fait du mal… Là au moins nous apprenions sur que nous pouvions compter au moins sur une personne et cela ne pouvait que me soulager. Il y avait une autre personne sur laquelle je pouvais compter et je le savais même si je ne lui avais pas encore dit pour Théo et moi et d’ailleurs j’en faisais part à l’infirmier tandis que j’avais cet infime espoir que si déjà deux personnes de notre connaissance prenait les choses pas aussi mal qu’on l’aurait pensé, peut-être que d’autres personnes réagiront de la même façon… Cependant même s’il ne répondait pas négativement, je sentais bien qu’il n’était pas super optimiste non plus. Je ne lui en voulais pas, après tout je cherchais seulement à me rassurer, mais je n’étais pas plus optimiste que lui. En revanche, j’haussais un sourcil en l’entendant. De nous deux celui qui en avait déjà parlé à quelqu’un ce n’était pas moi, je n’avais fait que parler de mes sentiments et peut-être bien que j’avais dit à Elise qu’ils étaient réciproques, mais elle ne savait toujours pas qu’ils avaient enfin sauté le pas.

« De nous deux celui qui l’a dit à quelqu’un ce n’est pas moi. »
Lui faisais-je alors remarquer sans reproche dans ma voix cependant, je n’étais pas fâchée, juste il ne pouvait pas me reprocher une chose que je n’avais pas faite, mais que lui si. « J’avais juste besoin de me confier à quelqu’un d’extérieur à tout ça… » M’expliquais-je alors dans un murmure. « Et je te rassure, je ne compte pas le crier sous tous les toits, je pense que nous sommes d’accord là-dessus… » Assurais-je alors. Il n’avait jamais été question de l’annoncer pour le moment puisque justement, le fait que tout le monde soit au courant était notre plus grande crainte… « Mais je… Je ne peux pas te promettre de ne pas le lui dire, je ne suis pas sûr de pouvoir lui cacher quelque chose d’aussi important très longtemps… Et je sais déjà son point de vue sur tout ça. » Une personne, rien qu’une et puis… Elise au moins je savais qu’elle ne nous jugerait pas. Et je préférais être honnête, lui dire que oui, il y avait des chances que je finisse par le lui dire, au moins il ne serait pas pris au dépourvu. En revanche, je n’étais pas idiote et non je ne comptais pas en parler à tous mes amis alors que je n’oserais même pas le dire à ma famille… Je pensais qu’il savait que je n’étais pas ainsi et j’avais tellement peur qu’on cherche à nous séparer… Ma réaction face au fait qu’Alcyone savait pour nous parlait d’elle-même, il n’avait rien à craindre…

Je ne m’étais pas préparée à ce que la discussion dégénère à ce point… A ce que nous passions presque du chaud au froid ainsi en quelques minutes et que si quelques instants auparavant nous étions totalement sur la même longueur d’onde, à présent c’était à peine si nous nous comprenions… L’un après l’autre nous étions silencieux, chacun désireux de ne pas envenimer la situation, nous ne nous comprenions pas, mais nous ne voulions pas nous disputer, cela se ressentait dans la réaction de l’un et de l’autre. C’est pour cela que j’ai pris mon temps pour lui répondre. Certes le silence n’était pas des plus agréable, mais je le ne fuyais pas, j’étais en ses bras tout contre lui et profitais de ses caresses qui m’apaisais au moins un peu. Ce n’était pas la situation la plus idéale mais il y avait pire n’est-ce pas ? Puis doucement je reprenais la parole et si je savais que ma première phrase n’allait pas lui plaire je me dépêchais pour reprendre la parole et finir ce que je voulais dire afin qu’il ne le prenne pas mal. Sa réponse à ma première question me faisait du bien, surtout après tout ce qui avait été dit et un timide sourire se dessinait sur mes lèvres, bon au moins quelque chose qui n’avait pas changé et lorsqu’il reprit j’avais envie de me serrer davantage contre lui. J’étais d’accord et j’avais envie qu’il croit un peu plus en moi, au fait que j’avais déjà eu des relations avant et que je savais très bien dans quoi je m’étais engagée avec lui et que c’était notre histoire que je voulais et pas une autre. Alors doucement, peu à peu, même si j’avais été blessées quelques instants plus tôt, je me dévoile, je tente de lui faire comprendre que c’est lui que je veux et pas un autre et que ce n’est pas parce que soudainement ça irait mieux avec les autres que forcément, je choisirais la simplicité… Je me sentais légèrement fébrile et m’appuyais un peu plus contre lui tandis que les mots s’échappaient de ma bouche et fus rassurée en l’entendant dire que comme moi il préférait notre relation même si nous devions la vivre cachée. Et la suite me touchait encore un peu plus tandis qu’il m’avouait ne pas vouloir rester caché à tout jamais. Encore quelque chose qui prouvait que nous étions tout de même sur la même longueur d’onde même si nous ne nous comprenions pas toujours… C’est à ce moment-là que je redressais enfin la tête cherchant de nouveau son regard avec le mien.

« Je l’espère aussi. » Avouais-je alors en sentant mon cœur s’emballer un peu plus. « Je ne veux pas d’une relation ou nous resterions cachés pour toujours… Mais effectivement si on pouvait attendre la fin de mes études… J’aime t’avoir à Poudlard… » Avouais-je dans un murmure. Et nous savions tous les deux que si notre relation se savait c’était son job qui était en jeu. « Enfin sauf si au bout d’un moment tu as envie de changer de métier. » Ajoutais-je dans un nouveau demi sourire. Je ne voulais pas me montrer égoïste, si lui désirait autre chose, jamais je ne le forcerais à rester. Quant à ma famille, je ne voulais pas qu’il pense que ce qu’ils penseront changera quoique ce soit pour nous… Certes cela pouvait compliquer les choses… Mais je voulais croire que nous serions plus fort que cela. D’ailleurs il ne tardait pas à confirmer ce que je pensais… Est-ce que je m’attendais à sa question en revanche ? Pas vraiment. Mon regard se perdait un instant dans le sien. Il ne me demanderait jamais de choisir lui n’est-ce pas ? En revanche est-ce que mes parents le feraient ? Je sentais mon cœur se serrer à cette idée. Est-ce que la réponse que j’allais lui fournir lui suffirait ? M’en voudrait-il ? Je prenais une inspiration avant de prendre la parole.

« Je n’en ferais pas. » Répondais-je simplement marquant une légère pause avant de m’expliquer avant qu’il interprète mal ce que je voulais dire. « Je tiens à toi. » Disais-je en appuyant chacun de mes mots. « Je tiens à eux. » Ça je n’avais plus à le prouver, il le savait que trop bien. « Je ne veux pas avoir à faire un choix entre toi ou ma famille. » J’en serais certainement incapable et j’en aurais certainement le cœur brisé que ce soit dans un sens ou dans un autre… « Ils nous ont toujours élevées dans l’ouverture d’esprit… A eux de prouver qu’ils en sont eux même capable. » Ajoutais-je en haussant les épaules. Bien sûr je me doutais bien que ce ne serait pas aussi simple… « S’ils ne sont pas capable d’accepter la personne que j’ai choisi… » Murmurais-je alors en marquant une nouvelle pause pour mettre du poids dans mes mots. « C’est eux qui feront un choix, pas moi. » Affirmais-je, même si dans le fond, c’était sans doute en faire un moi-même, parce que oui, je ne les laisserais pas choisir à ma place qui je devais aimé ou non et que s’ils décidaient de me fermer la porte et bien… J’accepterais leur choix, car tourner le dos à l’homme que j’aimais était tout simplement hors de question… Mais je refusais de croire que mes parents étaient capable d’une telle chose…
(c) DΛNDELION







☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi
ft Sely
Bien sûr qu’elle savait de qui il parlait, il le voyait dans son regard, dans son sourire et au rire qui s’échappait de ses lèvres. Il se pencha sur ses lèvres sans pour autant qu’elles ne se touchent avant de dire, amusé « Je vais la remercier à ta place, c’est cadeau, ça me fait plaisir. » Il déposa doucement ses lèvres sur les siennes pour un doux baiser « Sélénya, il y a Sélénya qui te remercie. Grâce à toi, elle a eu un médicomage des plus attentionnés. » Son nez effleura quelques secondes celui de sa compagne avant qu’il ne se redresse. C’était parti de tellement rien, juste une décision, celle d’avoir dit oui pour accompagner le père de Sélénya lorsqu’il avait retrouvé sa fille. Après, il n’était pas vraiment responsable du fait qu’il s’était retrouvé avec Sélénya dans les bras, ce qu’il savait en revanche c’est que ça avait été le début de tout et que si le père de la demoiselle Macmillan avait su comment se développerait la relation des deux tourtereaux, il aurait fait les choses bien différemment, à n’en pas douter. Et c’est fou mais, il n’avait jamais eu l’impression avant de connaître Sélénya qu’il lui manquait quelque chose, mais maintenant qu’il était avec elle, il se rendait compte à quel point elle avait manqué à sa vie et à quel point elle était indispensable à présent pour le rendre plus vivant, que ce soit physiquement – il faut bien le dire – mais surtout mentalement en le forçant à affuter toujours plus son esprit pour pouvoir répliquer lorsqu’ils s’envoyaient des piques ou qu’ils se prenaient mutuellement pour des idiots sans que ça soit méchant, ils se cherchaient et se trouvaient.

Comme à cet instant, où elle était en train de déserter son lit pendant les vacances, chose qu’il aurait beaucoup moins bien pris si elle avait été sérieuse. Elle finit d’ailleurs par reconnaître l’éventualité qu’elle n’était pas une jeune fille bien élevée et obéissante. Alors autant pour le second, ça oui, il pouvait reconnaître que non clairement l’obéissance, ça n’était pas son point fort. Et en même temps, il ne l’aurait pas voulu différente, si à chaque fois qu’on lui disait un truc, elle disait oui, ce serait désolant. En revanche pour ce qui est d’être bien élevée, il secoua la tête « Oh arrête ton éducation est parfaite. Bon par contre l’obéissance c’est pas encore ça, mais t’en fais pas je finirais bien par te mater. » Il aurait certainement eu l’air plus convaincant s’il n’avait pas ce grand sourire de chieur sur le visage. Et puis d’ailleurs, en la voyant papillonner, il éclata de rire, non mais il était sûr qu’avec ce genre de mimique, elle obtiendrait beaucoup de lui. « Juste une question, c’est avec plaisir que tu me rejoindras ou pour prendre du plaisir que tu me rejoindras, c’est pas la même chose Macmillan. »Oui il l’embêtait mais pouvait-on vraiment lui reprocher de profiter des quelques dernières secondes de bonheur avant que ça dégénère sérieusement et qu’il ait l’impression qu’il allait la perdre.

Le premier mauvais moment à passer se terminait plutôt pas mal, ils n’étaient pas en froid. Il ne lui cachait rien sur le fait qu’il avait un peu foiré hier soir en le disant à sa sœur. Chose qui n’avait pas l’air de déplaire à Sélénya, sûrement parce que sa soeurette l’avait bien pris, ça aurait été plus coton sinon. Bon bien sûr, les propos de Théo firent mouche… très doué pour la communication ce jeune homme. Il écouta la défense de sa copine, même s’il n’y avait pas besoin de défense avant de reprendre « Je ne disais pas ça dans ce sens-là. Je comprends bien que ce soit difficile de ne pas en parler et qu’il y ait des gens de confiances à qui on veut et on peut le dire. Je disais juste que deux personnes le savent, on pourrait se dire chic, tout ira bien on peut tenter de le dire… mais je suis pas serein. »
Elle ne lui donnait pas vraiment droit au chapitre, lui annonçant qu’elle le dirait certainement à son amie. Il la regarda, longuement, silencieux avant de hocher la tête d’un mouvement bref. « Tu es libre de le dire à qui tu veux Sélénya, je n’ai pas à e dire ce que tu dois ou ne doit pas faire. » Et puis, même s’il ne le disait pas à haute voix, ce qu’il aurait dû faire pour ne pas qu’elle en doute par la suite, il avait confiance en elle et se fiait à son jugement. Elle était loin d’être stupide, elle tenait autant que lui à leur histoire et ne la mettrait pas en péril uniquement parce qu’elle avait envie d’en parler.

Si c’était monté vite en pression entre eux, très vite, ce qui n’avait d’ailleurs rien d’étonnant au vu des caractères, ça se calmait doucement. Ce qui devait aider ? Que Théo la boucle clairement. Pourtant, il restait présent, essayant de la rassurer, de lui montrer que s’il s’exprimait pas de la meilleure des façons, ça n’enlevait rien au fait qu’il était toujours le même, capable de faire acte de présence, sans forcément parler. Retomber dans une routine… même si jamais au grand jamais il n’avait eu Sélénya nue contre lui avant aujourd’hui, ça sembla apaiser la demoiselle qui finit par reprendre la parole. Même si, au départ, il cru qu’il allait devoir de nouveau dire que ce n’était pas ce qu’il disait, un vrai perroquet. Mais non, pas cette fois, il pu répondre la vérité, rien que la vérité et pour la première fois depuis de longues minutes, un sourire se dessinait sur les lèvres de sa copine. Ça n’était pas rempli de joie, il en avait bien conscience, il n’empêche que son cœur accéléra, un brin soulagé à l’idée qu’elle soit réceptive à ses mots.

Doucement, mais sûrement ça s’améliorait, certainement grâce à Sélénya qui faisait preuve de beaucoup de courage pour dire tout ce qu’elle pensait. Durant tout le temps où elle s’exprima, pas une seconde Théo cessa les caresses, la sentant au passage plus intensément, elle s’appuyait contre lui réellement sur la fin, comme si elle était fébrile à l’idée de trop se dévoiler, alors qu’elle n’avait rien à craindre. Il prit le relais, essayant de dire des choses qu’il pensait certes mais sans empirer quoi que ce soit, juste lui dire qu’il espérait plus que des baisers volés. Est-ce qu’il aurait pu dire qu’il savait que Sélénya voulait la même chose ? Non, ça aurait été bien présomptueux, par contre, il était soulagé qu’elle partage son avis et son envie d’être ensemble, réellement ensemble. Il esquissa un sourire en l’entendant confirmer qu’il valait mieux attendre la fin de ses études. Ils y arriveraient et puis comme elle disait si bien  en sous entendu, c’était la seule façon de pouvoir être tous les deux à Poudlard. Néanmoins, elle le fit rire en parlant de changer de métier. S’il ne l’embrassa pas, ce fut limite, ses lèvres se rapprochèrent de celle de Sely, avant qu’il ne s’arrête dans son mouvement. Elle le regardait enfin, semblait en mesure de lui faire des sourires, il n’avait pas envie de l’embrasser et qu’elle se dise qu’il n’attendait que ça. « Oh même si j’avais envie de changer de métier, je préfèrerais attendre la fin de tes études pour qu’on puisse passer un maximum de temps ensemble. » Il roula des yeux « En tout bien tout honneur cela va de soi. » Tu parles, il s’en fichait du tout bien tout honneur, la seule raison pour laquelle il ne l’embrasserait, ni ne lui ferait l’amour à Poudlard, ce serait parce qu’il y avait un risque qu’ils ne puissent plus se voir.

Il posa le genre de question qu’il valait mieux en fait ne pas poser. C’était un peu comme de poser une main dans les flammes et dire ça me brûle, oui logique. Il n’avait pas particulièrement envie de connaître la réponse. Il sentait son regard se déconnecter de lui, vit sa poitrine se soulever comme pour se donner le courage de dire les choses. Et ses premiers mots furent clairement dévastateurs. Les caresses s’arrêtèrent aussitôt, ce n’était pas particulièrement voulu d’ailleurs, c’était juste le temps de digérer ce qu’elle venait de dire. Elle n’en ferait pas, c’était tout comme puisqu’elle laisserait les gens faire les choix pour elle. Il hocha néanmoins la tête, gros gros effort, pour dire qu’il comprenait, parce que oui malgré tout, il comprenait et il acceptait sa décision. Elle essayait de passer la pommade même si, il n’y avait plus le moindre je t’aime. Et oui, bien sûr qu’il savait qu’elle tenait à lui, il attendait le mais. Mot qui ne vint jamais puisqu’elle venait rajouter qu’elle tenait à sa famille. Oh bah ça merci, il avait deviné tout seul. Il se retint d’intervenir, difficilement mais il se retint lorsqu’elle lui dit qu’elle ne voulait pas faire de choix. Ce n’est pas du tout ce qu’il lui demandait, oh non il ne voulait pas la séparer de sa famille, à aucun moment ça n’avait été son but et ça ne serait jamais son but.
L’espace d’un instant, Théo fronça les sourcils, ne comprenant plus tout très bien. Elle ne voulait pas faire de choix mais elle était prête à défendre son couple ? Elle était mal à l’aise malgré tout, il le ressentait, parce que ça n’était pas évident de se dire ça. Il n’eut pas le moindre sourire en entendant ses derniers mots. Clairement, ça ne le réjouissait pas. Si, elle faisait un choix, elle disait qu’elle n’en ferait pas mais c’était bel et bien un choix, le sien et celui de personne d’autre. Il l’observa, longuement, restant silencieux un bon moment avant de reprendre doucement « Je ne te demanderais jamais de faire un choix. Et si ça venait à se passer comme tu le décris, sache que je ne m’en réjouirais pas une seule seconde. » Est-ce que finalement, il ne valait pas mieux, ne jamais assumer quoi que ce soit, certes ce serait douloureux parce qu’ils n’en avaient pas particulièrement envie mais ça permettrait à Sélénya de ne pas avoir à choisir. Il posa doucement son front contre le sien. « Dans tous les cas, sache que je me fie à toi. C’est toi qui prendra la décision de quand le dire. » Il esquissa néanmoins un léger sourire « Enfin sauf si je fais une boulette comme avec Alcy hier, ce qui serait déplorable… vraiment je craindrais de fou. » Il reprit sérieusement «Dans tous les cas, je t’aime Sely et je patienterais le temps qu’il faudra, je t’en fais la promesse.  »



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Jeu 24 Oct - 12:41
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Théoly VI

« mai 2019»
Ce que ça me faisais de savoir que j’étais celle qui lui avait fait aimé son deuxième métier ? Je ne le savais pas trop… C’était gratifiant bien sûr et en même temps cela était étrange d’avoir un tel pouvoir sur une personne. Mais je ne pouvais pas nier que j’étais heureuse de son choix ! Cela nous avait permis de passer du temps ensemble et d’apprendre à nous connaître pour finalement tomber amoureux même si c’était contraire aux règles, à l’éthique et à tout autre chose encore… Alors que je plaisantais feignant de ne pas savoir de qui il me parlait, je souriais de plus belle en le voyant se rapprocher et me dire qu’il allait la remercier à ma place. J’accueillais son baiser avec plaisir ne perdant pas une seule seconde pour y répondre et ne put m’empêcher de rire légèrement à la suite. « Oh… Mais de rien. » Lâchais-je alors amusée. « Ceci dit… je préfère quand tu me touche pour autre chose que me soigner… » Avouais-je alors le regard si expressif que je savais que je n’avais pas besoin de préciser de quoi je parlais. Il n’y avait pas photo entre toutes ses fois où il m’avait touché parce qu’il n’avait pas eu le choix pour me soigner et hier soir… Ou il m’avait touché pour le plaisir, pour me découvrir… J’avais eu cette sensation que quelque part, il m’avait vraiment touchée pour la première fois… Et si je laissais entendre que je n’étais pas forcément une fille bien élevée et obéissante afin de lui faire comprendre que oui, je voulais réellement le rejoindre ici dès que l’occasion se présenterais, Théo n’avait pas l’air tout à fait d’accord avec tout ça. Amusée je répliquais sans tarder. « Me mater, ce n’est pas déjà ce que tu fais depuis hier soir ? » Ne pus-je m’empêcher de dire en riant de plus belle. Quant à mon éducation et bien… Je pouvais dire merci à mes parents n’est-ce pas ? C’était surtout à eux que je la devais. Je me doutais bien qu’il n’était pas sérieux du tout en voyant son sourire sur son visage et à sa question je souriais de plus belle. « Oh un peu des deux je pense mon cher. » Lâchais-je alors le regard amusé et empli de complicité. Mais si cette conversation était plutôt agréable, celle d’après m’apportait un peu plus de stress tandis que je découvrais que sa sœur était au courant de notre relation. Mais nous nous en sortions bien, j’étais bien évidemment d’accord sur le fait de ne pas le crier sous tous les toits et je faisais remarquer à Théo que ce n’était pas moi qui l’avait dit en première et je préférais également le prévenir qu’il y avait des personnes comme Elise à qui je ne pourrais probablement pas le cacher indéfiniment.

« Je ne suis pas sereine non plus Théo… Soit tranquille je ne suis pas d’avis de le dire à tout le monde non plus. » Disais-je alors afin de le rassurer.« Et je… Je sais que je suis libre de faire ce que je veux, mais… Je ne veux pas te cacher quoique ce soit. » Murmurais-je alors. Je ne voulais aucun secret entre nous. Une relation s’était basé sur la confiance n’est-ce pas ? Et la communication, je voulais alors au moins le tenir au courant afin qu’il ne soit pas mis au pied du mur et surprit. C’était du respect pour moi de le lui dire. Quant à la suite… Aucun de nous deux n’avait été préparer à ce que ça dérape à ce point… A ce qu’il me blesse avec sa maladresse… En revanche nous mettions tous les deux du notre pour rattraper la situation et ne pas se disputer davantage. Et ce qui finis par nous aider ? Le silence tout simplement. Et son contact contre ma peau, ses mains qui me caressaient et me prouvait qu’il ne me désirait pas ailleurs en cet instant. Peu à peu je reprenais la parole plus calmement, me dévoilant encore un peu plus sur les sentiments que j’éprouvais pour lui. Et si nous étions d’accord sur le fait que pour le moment se cacher des autres étaient la solution, nous étions également d’accord sur le fait que nous voulions plus. Qu’après mes études, nous espérions bien pouvoir vivre notre histoire au grand jour. Sauf si évidemment il préférait changer de métier, ce qui apparemment le fit rire. Ce que je ne comprenais pas vraiment, il était libre de pouvoir faire ce qu’il souhaitait après tout. Il n’était pas obligé de rester là pour moi. En revanche, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en l’entendant me répondre, je devais bien avouer que ça venait réchauffer mon cœur qui en cet instant en avait bien besoin. Il m’arrachait même un petit rire et d’une petite voix, légèrement amusée je répondais…

« Seulement en tout bien tout honneur ? » Demandais-je alors avec une petite moue. Quant à la question d’après, je n’y étais pas du tout préparée.  J’essayais néanmoins de répondre avec le plus d’honnêteté et de douceur possible. Il m’était tout simplement impossible de choisir entre ma famille et lui. Et j’essayais de le lui faire comprendre, qu’autant je ne le choisirais pas forcément lui, mais je ne choisissais pas non plus forcément ma famille. Mais si cette dernière nous rejette et bien… Se sera leur choix et non le mien... Je n’arrivais pas tellement à déchiffrer sa réaction, le fait qu’il avait cessé ses caresses ne me disait rien qui vaille et je sentais bien qu’il était tendu ? Sans doute dire que je le choisirais l’aurait rassuré… Mais je ne pouvais que me rendre à l’évidence, me séparer de ma famille me serait autant douloureux que de le quitter lui et c’était quelque chose que je ne pouvais pas faire. Ce serait renier ma famille, ce qui m’ont élevée… Il ne pouvait pas me demander ce genre de chose n’est-ce pas ? Car dans ce cas il ne vaudrait pas mieux que mes parents si jamais ils s’abaissent un jour à me demander de faire un choix… Lisait-il dans mes pensées ? En tout cas il avait l’air de comprendre mes craintes puisqu’il m’assurait ne pas me demander de choisir. Mon regard sondait le sien, bien sûr que non il ne s’en réjouirait pas, il n’était pas ainsi. Et sans doute que perdre l’amitié de mon père lui coûterait beaucoup… J’espérais que ça n’arriverait pas… Je ne voulais pas être la cause d’une amitié brisée… Son front contre le mien je fermais les yeux un instant tandis que Théo reprenait la parole. Je secouais doucement la tête. « Ce sera notre décision Théo, je ne la prendrais pas seule. » Même si je comprenais bien ce qu’il voulait dire, mais je n’étais pas la seule à avoir mon mot à dire, je ne voulais pas qu’une telle décision repose uniquement sur mes épaules… Je souriais à la suite lorsqu’il me reparle d’Alcy. Je secouais de nouveau la tête. « Ce n’est pas si grave. » Non ce n’était pas un drame, elle avait bien réagi, c’était l’essentiel, c’était ce que j’en retenais. Ces mots me touchèrent de nouveau tandis que mon regard se perdait dans le sien quelques instants. « Je t’aime aussi. » Disais-je alors avant de venir doucement poser mes lèvres contre les siennes. Bien contente que même si on se disputait parfois, nous arrivions toujours à retomber sur nos pattes…
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Aujourd'hui si, j'ai eu peur pour toi ∞ Théoly VI
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