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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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My brother : Shame & Trouble ✘ Jaely II :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 7 Juil - 20:14


Tu lui avais dit de venir chez toi. Juste l’idée semblait invraisemblable. Inviter sciemment un sorcier dans ton appartement. Plusieurs semaines étaient passées depuis votre première rencontre. Tu lui avais laissé ton numéro de portable pour une raison inexpliquée. Lui. L’erreur de ton père. La preuve de ses ébats extra conjugaux. Avec une sorcière. C’était encore plus fou. Quand tu avais compris pourquoi ce gamin avait passé une partir de son enfance chez toi, cela t’avait rendu folle. Des tests. Voila ce qu’il faisait à ce gamin. Tu étais persuadée qu’il voulait savoir s’il était un sorcier ou non. Si la tare magique ne s’était pas développée, tu aurais certainement grandi à ses côtés. Tu n’aurais pas été une enfant unique ayant perdu sa mère. Tu aurais eu un frère sorti de nul part pour te tenir compagnie. Cela n’avait pas de sens. Pas d’allure mais tu étais certaine que c’était l’idée folle qui avait traversé l’esprit de ton père.

Et alors que tu n’attendais plus rien de lui (qu’attendais-tu concrètement en fait ?), tu avais reçu un message d’un numéro de téléphone inconnu. Je me sens prêt à parler, peut-on se revoir ? Jaeden Tu n’avais pas répondu dans la minute parce que dans le fond tu étais toujours autant perdu devant ce demi-frère dont tu ne savais pas quoi faire. Cette découverte t’avait chamboulée plus que de raison. Tu n’étais pas prête à assumer le fait qu’il soit un sorcier mais au fond de toi avoir un frère réveillait un besoin que tu ignorais. Tu avais répondu quelques heures plus tard, lui indiquant ton adresse, lui proposant une date et le rendez-vous avait été pris. Comme ça. Au moins, chez toi, tu avais des armes. Tu connaissais les lieux. Tu avais de quoi te défendre s’il lui venait une idée folle. Tu étais prête depuis des années pour te battre face à des gens comme lui. A les aimer, par contre, à partager ton sang avec, cela n’avait jamais fait parti de ton histoire. Alors tu étais toujours sans savoir comment réagir.

En attendant, tu avais pris une bonne douche. Ton appartement était constamment rangé. L’ordre et la rigueur régissaient ta vie. Un léger coup d’aspirateur, un peu les poussières. Ton intérieur n’était pas chargé en fioriture. Pas de photo de famille, pas de décoration superflue. Juste des meubles pour le rendre fonctionnel. Tu enfilais un jean clair et un débardeur noir. Autant être dans des vêtements confortables. Tu ne prenais même pas la peine de te maquiller. Ton reflet attira ton attention. Tu avais encore de fines cicatrices sur la bras depuis que tu avais été brulée durant cette fête foraine. Sans doute qu’elles ne partiraient jamais d’ailleurs. Les Blood Circle n’avaient pas réfléchi lors de cette démonstration. Ils avaient autant mis en danger les sorciers que les gens normaux. Tu avais été aigrie par cette situation et commençait à douter des méthodes employées. Toutefois quand tu avais vu ce qu’il s’était passé alors que ces ‘Mangemorts’ avaient torturé l’une des votres… Cela t’avait rendu folle de rage. Et ces types n’avaient pas mieux fait que les Blood. Tu en étais persuadée. Une brèche avait été ouverte. Et tu avais à présent peur de la suite. Car l’entente entre les peuples, tu n’y avais jamais cru. Mais vous aviez ouvertement ouvert la guerre et maintenant que l’engrenage était lancé… Tu ne savais plus quoi en penser. Tu sortis de tes pensées, tes yeux fixant davantage le vide que les traces de tes blessures, alors que cela sonnait à ton interphone. Tu te dirigeais votre ton entrée et ton palpitant se serra lorsque la voix de Jaeden annonça sa présence. Tu lui indiquais l’étage et ouvrait la porte de ton appartement. Qu’est-ce que cette rencontre allait donner ? Sa silhouette apparue finalement et tu t’effaçais pour le laisser entrer. « Salut… » Plus fraternelle, tu meurs… Tu fermais la porte derrière lui. Le début de soirée commençait à assombrir le ciel. Tu l’invitais à avancer pour qu’il s’installe dans le salon. « Je te sers quelque chose à boire ? » Qu’il dise oui… Un bon whisky pour aider cette rencontre serait pas de refus. « Alors… comment… ça va depuis la derrière fois ? » Tu cherchais légèrement tes mots aussi à l’aise qu’un poisson hors de l’eau.


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Mer 24 Juil - 18:48


My brother : shame & trouble

Jaely II - Mars 2019
En ce moment, deux femmes occupaient tes pensées de temps à autre, mais de façon tout de même assez régulière. Si pour la première le genre de pensée que tu pouvais avoir à son égard étaient de plus en plus agréable… Pour la seconde, tu étais surtout perdu. Même si dans un cas comme dans l’autre tu n’avais aucune idée d’où cela allait te mener. Mais tu préférais de loin te perdre dans les méandres de tes souvenirs concernant Anjelica plutôt que de te pencher sur le cas de Lyrae… Son existence remettait tellement de chose en compte pour toi… Tu avais mis du temps avant de reprendre contact avec elle. Tout d’abord tu t’étais réfugié chez ta mère, tu avais eu besoin qu’elle démente, qu’elle te prouve par A + B que cette femme était tout simplement en train de te mentir. C’est ce que tu avais espéré au fond de toi. Mais ce n’était pas ce que tu avais obtenu. Et si tu n’éprouvais pas un immense respect pour ta mère en cet instant, sans doute que ton poing aurait fini ailleurs que dans le mur. La vérité était tombée, tu étais le fils d’un moldu. Pire, elle qui t’avait toujours dit qu’elle ne connaissait pas l’identité de ton père car il s’agissait de l’un de ses clients… Ce n’étaient que des calomnies ! Elle te cachait la vérité depuis ta naissance ! T’avait empêché ou presque de connaître ce père que tu avais tant réclamé pendant des années sans même savoir que tu l’avais vu et plus d’une fois. Elle ta également privé de connaître ce que c’était que de grandir avec une sœur, ta chaire, ton sang et à la place tu avais grandis en tant que fils unique au sein d’une maison close… « C’était pour ta sécurité. » fût à peu près tout ce à quoi tu as eu le droit comme explication. Bon elle avait aussi laissé sous-entendre qu’il avait tenté de la tuer lorsqu’il avait su qu’elle était enceinte, mais cette histoire n’était pas vraiment clair… Plus tu avais de réponse et plus tu avais de questions… Tu avais remué cette histoire pendant des jours et des jours, tu n’étais parvenu à rien… Alors tu étais tombé sur le fameux numéro, celui de cette sœur dont tu ne connaissais rien, si ce n’est quelques jours volés lorsque vous étiez gosses. Tu avais fini par prendre ton courage à deux mains en te disant que si elle avait fini par prendre contact avec toi, c’était peut-être parce qu’elle attendait quelque chose de toi ? Peut-être même qu’elle avait des réponses à tes trop nombreuses questions ? Tu avais finalement trouvé un téléphone sur lequel la joindre et elle t’avait finalement communiqué son adresse.

Tu t’étais habillé de façon un peu plus décontracté que la première fois. Un jean et un marcel noir. Tu sortais du garage et préférais prendre ta moto pour cette fois. Tu volais alors jusqu’à la limite de la frontière moldus et sorcier et revenait ensuite sur le goudron. Tu connaissais assez bien Londres pour savoir dans quel quarter à peu près elle se trouvait et ensuite il ne te suffirait qu’à trouver le numéro. Tu n’arrivais pas en retard, mais tu n’étais pas forcément en avance non plus. A l’heure tout simplement. Tandis que tu marches doucement vers le bon numéro, tu sens ton cœur battre de plus en plus vite, l’appréhension te gagnais. Ta moto était garée non loin de chez la jeune femme et tu te sentais presque nu sans elle. Une fois devant le bon bâtiment, tu sonnais en découvrant le nom Makenson. Tu te présentais alors et rentrait une fois la porte ouverte afin de monter jusqu’à chez elle. Quelque part tu n’étais pas tranquille et tu sentais tes poils se hérissés sans raison, tu mettais cela sur le compte de l’appréhension et reprenais une certaine contenance en frappant à sa porte. Lorsque vos prunelles se rencontrèrent de nouveau, tu étais encore une fois frappé par leur ressemblance. Et cette dernière était encore plus prononcé aujourd’hui puisque vous étiez même habillé de la même façon. Alors, est-ce que c’était cela avoir une sœur ? Vous mettiez les mêmes fringues sans même vous concertés ?

« Salut. » Répondais-tu d’un ton un peu plus bourru que voulu tandis que tu fronçais légèrement des sourcils et entrais tout simplement. Tu ne savais pas ce que c’était d’avoir un frère ou une sœur, mais tu pouvais voir Anjelica et Luca ensemble, tu considérais même Luca comme ton propre frère… Pourtant tu n’arrivais pas à être aussi chaleureux avec la jeune femme chez qui tu venais de pénétrer, tout simplement parce que tu ne la connaissais pas. Elle avait l’air d’avoir la même réserve envers toi, ce qui n’était pas plus mal. Pas certains que tu aurais apprécier une accolade. Tu la suivais dans le salon, tes prunelles venaient scruter les lieux découvrant un endroit totalement sobre sans réelle décoration, pire que ton propre appartement ce qui était assez étrange pour une femme en générale. A sa question tu te tournais vers elle et finissais par hocher simplement la tête. « Merci. Sers-moi ce que tu as. » Répondais-tu alors tout simplement. Tu restais pour le moment debout n’osant pas installer ta vieille carcasse dans un de ses fauteuils. C’est encore elle qui reprenait la parole, elle avait l’air aussi à l’aise que toi, au moins… Vous aviez l’air de vivre cette situation de la même manière… Même si ça commençait à faire un peu trop de point commun à ton goût. Tu haussais alors les épaules sans trop savoir quoi dire réellement. « Ça va… Si on enlève le fait qu’on m’a menti et caché une partie de ma famille pendant toute ma vie jusqu’ici… » Qu’est-ce qu’il y avait à répondre de toute façon ? Pas grand-chose… « Et toi ? » Demandais-tu en retour. La dernière tu avais tellement été interloqué et en colère que tu ne t’étais même pas intéressée à elle, à son ressentie, à ce qu’elle attendait de tout ça… Peut-être voulait-elle un frère ? Et qu’elle s’était complètement sentie rejetée ? « Je suis désolée pour… La dernière fois. » Ajoutais-tu alors. Tu n’avais pas besoin de préciser, elle saurait que tu parlais de ta réaction n’est-ce pas ?

« J’aurais aimé en savoir plus sur… Lui. » Avouais-tu alors sur le ton de la confidence avant de continuer. « Et sur toi et sur que toi tu attendais de tout ça. » Enfin si elle s’attendait à quelque chose. Mais pourquoi venir te chercher pour t’annoncer qu’elle était ta sœur si ce n’était pas le cas ? Tu ne disais rien d’autre, tu ne voulais pas l’envahir de question dès ton arriver. Tu lui laissais donc du temps tandis que ton regard fût attiré vers l’extérieur, tu te perdais un instant dans la contemplation de la ville…
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Mer 31 Juil - 12:01


Tu ne savais pas ce qui allait advenir de cette soirée. Ni pourquoi tu l’avais fait venir chez toi. C’était invraisemblable et pourtant, c’était le lieu où tu te sentais le plus en sécurité. Tu avais des armes planquées un peu partout. Tu connaissais les lieux. Tu avais un avantage s’il devait arriver quoi que ce soit. Mais après tout pourquoi cela devrait-il tourner si mal ? Une intuition ? Il voulait te revoir. C’est ce qu’il avait dit. Mais après tout, il avait peut-être eu des informations lui aussi. Et il ne venait peut-être pas avec de bonnes intentions. Tous les scénarios étaient possibles et imaginables. Mais lorsque tu lui ouvris la porte, ce sont de nouveaux ses yeux qui te choquèrent lorsqu’il s’accrochèrent aux tiens. Si semblable. Ceux de votre père. Et puis lorsque tu l’observas un peu plus, tu remarquas qu’à peu de choses près, vous étiez vêtus de la même façon. Tu ne savais pas comment interpréter ces informations et tu mettais cela sur le dos du hasard. Pourtant dans un coin de ta tête, et même si tu l’étouffais, tu restais intriguée. Tu avais grandi sans connaitre le fait d’avoir un frère ou une soeur. Tu avais souvent trainé chez ta cousine, Artemis, avec son frère aussi. Tu les considérais d’ailleurs davantage comme des frères et soeurs que des cousins. Mais en avoir un de chair et de sang ? Un qui aurait pu partager ta maison, avec qui tu aurais pu jouer et te disputer ? Non au lieu de ça, tu avais grandi avec un père autoritaire. Une pression lourde alors que tu étais entrainée dès ton plus jeune âge à te battre et à tuer ces viles créatures. Viles créatures qu’il était. Et cela tu ne pouvais l’oublier. Tout était remis en cause. Jusqu’à la foi si perçante de ton père qui t’avait tout appris. Lui qui avait fauté avec une sorcière ! C’était inconcevable et cela remettait en cause tout ce qui avait forgé ton esprit.

Tu finissais par te mettre de côté pour le laisser entrer avec un salut en guise de bonjour qu’il te retournait avec autant de chaleur. C’était presque inquiétant de te retrouver en lui par bien des façons alors que vous ne vous connaissiez même pas. Tu sentais son regard observer ton appartement. Cela faisait le même effet à tout le monde. Peu de décoration, que ce qu’il fallait pour que l’endroit soit fonctionnel. Il n’y avait pas de cadre. Pas de photos. Rien de personnel dans le fond. C’était comme ça dans la maison de ton père. Lui le militaire ordonné et carré. Tu te demandais comment il avait pu connaitre sa mère. Comment il avait pu éprouver des sentiments au point de ne pas les tuer tous les deux.

Lorsque tu lui proposais à boire et qu’il te répondait de servir ce que tu avais, tu te tournais vers le buffet et attrapais deux verres à whisky. Tant pis s’il pensait que tu étais alcoolique ou quoi… Tu attrapais la liqueur ambrée et la servait dans les verres avant de les déposer sur la table basse. Tu t’installais dans un des fauteuils en face de lui. Tu lui demandes alors comment il va et la réponse est sans appel. Le pire c’est qu’il ne semble pas tout savoir. « Je dirais que ta réponse me va bien… » Réponds-tu alors qu’il te demande à son tour comment tu te portes. Tes prunelles accrochèrent les siennes alors qu’il te disait qu’il était désolé pour la dernière fois. Paroles étranges qui te touchent plus que tu ne le voudrais. Dans ton monde personne ne s’excuse de rien. « J’aurais aimé en savoir plus sur… Lui.  » Tu grimaces légèrement en entendant ces paroles. « Moi aussi… » Murmure amère alors que tu attrapes finalement ton verre pour en boire une gorgée. Tout ce que tu croyais au sujet de ton père était tombé en lambeau depuis cette découverte. Tu fixais ton verre alors qu’il disait en vouloir davantage sur toi et sur ce que tu voyais pour la suite. « Mon… notre… père est militaire. Avec tous les clichés qui vont bien. Autoritaire, rigide. Je pensais aussi que c’était un homme droit mais visiblement il est capable de mensonge. » Capable de tyrannie et violence sur les gens comme Jaeden mais ça, tu le gardes pour toi. « Quant à moi, je suis flic, autoritaire et rigide… » Ajoutes-tu en un petit rire. Tu as été élevée comme un petit soldat. Pas que tu as commencé à être entrainer à chasser du sorcier à tes cinq ans… mais plutôt dans l’éducation, stricte et carrée. Sans mère pour adoucir cet univers brutal. Sans touche féminine pour t’apprendre à l’être toi même davantage. Même si cela peut t’arriver. Il est plus courant de te voir en jean basket, qu’en robe et talons. « Quant à ce que j’attendais, j’en sais rien… J’ai rien demandé à mon père car je redoute sa réaction. Quelque part j’espèrais que toi tu en saches davantages sur tout ça. Connaitre cette… famille qui n’a jamais vraiment existé. » Et dans le fond ce secret qui fait que jamais vous pourrez vous entendre alors que tu portes cette marque derrière l’oreille. Et ce qui te perturbe c’est que ce lien de sang et de chair qui vous uni semble te travailler plus que tu ne l’aurais imaginé.


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Mar 6 Aoû - 13:47


My brother : shame & trouble

Jaely II - Mars 2019
Ce n’était pas la chaleur qui vous étouffait, ni l’un, ni l’autre… Et à bien y regarder vous aviez l’air semblable de plusieurs côtés. Etait-ce un bon signe ? Un mauvais ? Tu ne serais le dire. Pourquoi tu étais là ? Pour obtenir des réponses, mais que ferais-tu des réponses par la suite ? Et si celle qu’elle te donnait ne te plaisais pas ? Tu avais également besoin de savoir ce qu’elle attendait de toi, car tu ne savais même pas comment te comporter envers elle. Est-ce que tu devais réellement la considérer comme une sœur ou bien… Qu’elle te propose à boire venait au bon moment, cela aiderait peut-être à briser la glace ? A faire un premier pas l’un envers l’autre ? Tu étais content qu’elle ne te serve pas un jus de fruit. Quand tu vis la bouteille de whisky tu étais légèrement soulagé, pile ce dont tu aurais besoin. Tu la remerciais lorsqu’elle posa les verres sur la table basse et t’emparais alors du tiens tandis que tu l’imitais enfin en te posant toi aussi dans un des fauteuils, vous vous retrouviez alors face à face, impossible d’ignorer les prunelles de l’autre… Chaque fois que tu la regardais dans les yeux, tu avais cette impression de regarder dans un miroir c’était très déstabilisant. Lorsqu’elle te demande si ça va, tu ne cherches pas à minimiser les faits et tu réponds en toute honnêteté.

Comment est-ce que ça pourrait aller ? Alors que l’on t’avait menti toute ta vie ? Et que les dernières révélations remettaient beaucoup de chose en doute… Tu ne fus pas surpris, lorsque quand tu lui retournais la question, elle prit la même réponse que toi. Peut-être que vous en souffriez tous les deux dans le fond ? Tes prunelles sondaient les siennes. A elle, tu n’avais pas à en vouloir, elle aussi avait ignoré ton existence toute sa vie et lorsqu’elle l’avait appris elle était venue te trouver. Elle était sans doute la plus honnête des trois entre ta mère, ton père et elle… Il ne fallait pas que tu l’oublis. Après t’être excusé de ton comportement de la dernière fois, tu en venais enfin à ce qui t’amenait ici et alors que tu avouais ton désir de connaître ce père dont tu avais été privé… Sa réponse te surprend dans un premier temps, tu avais envie de rétorquer qu’elle avait grandi avec lui, elle le connaissait forcément non ? Et puis tu comprends pourquoi est-ce qu’elle dit ça, puisqu’il avait réussi à lui cacher ton existence qu’avait-il pu lui cacher d’autre n’est-ce pas ? Un peu le même genre de question que tu te posais à propos de ta mère… Tu ne pouvais que comprendre… Finalement elle reprenait la parole, t’offrant enfin ce que tu avais demandé. Un militaire ? Un peu comme un auror du coup non ? Mais tu ne pouvais pas vraiment poser la question, sans doute qu’elle ne connaissait rien du monde magique… Tu restais un moment silencieux tandis qu’elle passe à elle et tandis qu’elle reprend les mêmes mots qu’elle a utilisé pour désigner votre père, elle t’arrache un sourire. Elle restait elle aussi dans l’autorité du coup marchant dans les traces de son… Votre père.

« C’est toi qui a voulu marcher dans ses pas ? Ou est-ce que cela ta été imposé ? » Demandais-tu alors pour comprendre un peu mieux comment ça se passait par ici et quel genre d’homme pouvait être ton père. « As-tu… D’autres photos de lui ? » Demandais-tu également, tu avais besoin de voir à quoi il ressemblait, tu avais besoin d’avoir une idée de qui était cet homme qui n’avait jamais fait partie de ta vie et qui malgré qu’il connaissait ton existence, avait choisi de t’abandonner… Quant à la question, ce qu’elle attendait de toi… La réponse n’était pas réellement ce à quoi tu t’attendais, bien trop flou pour pouvoir t’aiguiller sur ce que tu devais faire. « Je suis navré de ne rien savoir alors et de ne pas pouvoir t’apporter plus de réponse. » Disais-tu simplement avant de boire une gorgée de ton verre. « Est-ce que tu as toujours vécu ici à Londres ? » Tu en profitais pour poser des questions, en apprendre plus sur elle, sur cette sœur que tu venais de découvrir et dont il y a encore peu de temps tu en ignorais toute son existence. Est-ce qu’elle voudrait que vous vous revoyez ? Est-ce qu’au contraire se serait la dernière fois et chacun reprendrait sa vie ? Tant de question et au fond de toi-même si tu savais de quoi tu avais sans doute envie, tu ne savais pas si c’était ce qu’elle désirait… Finalement tu posais alors la question qui te brûlais les lèvres en trouvant le courage dans le fond de ton verre de whisky.

« Est-ce que tu voudrais qu’on apprenne à se connaître ? Enfin je veux dire… Vraiment, pas juste là avec deux trois questions… » Elle avait le droit de dire non, se serait son choix et tu le respecterais, mais tu savais que si tu ne posais pas la question, sans doute que tu le regretterais le reste de ta vie.
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Ven 9 Aoû - 16:41


Plus d’une fois tes prunelles rencontrent celles de Jaeden. C’est troublant tant elles se ressemblent. Etrange de voir que vous avez exactement les mêmes yeux que votre père. Ta mère avait un regard ambré, presque noir tant ses prunelles étaient sombres. Tu te souviens de ses iris qui t’observaient tendrement . C’était les opposés des tiens. Si tu lui ressemblais davantage dans ses traits, sa silhouette, tout le reste venaient de ton père. Ton caractère, ta soif de bouger, d’être sur le terrain. Tu étais peu avenante. Presque sans sentiment quand il s’agissait des affaires des Blood Circle. Jusqu’à présent. Jusqu’à ce que tu découvres ce mensonge qui remettait tout en cause. Jusqu’à tes croyances auprès des Blood Circle. Si ton père, qui descendait d’une famille fondatrice du mouvement s’était laissé aller avec une sorcière, est-ce que tout cela avait un sens ? En face de toi se trouvait à présent un être magique qui partageait pourtant ton sang, ta chair. Tes yeux. Il n’y avait plus de logique dans ce monde forgé dans lequel tu avais grandi. Non plus aucune. Cela te perturbait bien plus que tu ne veuilles l’admettre. Ta mère était pourtant morte des mains d’une créature telle que lui. Ton premier amour aussi. Sa mort avait desséché ton myocarde. Passant le plus clair de ton temps au travail ou à mener des missions pour les Blood Circle. Et maintenant l’ordre des choses semblaient prendre une autre forme. Parce qu’il venait d’apparaitre dans ta vie. Ce petit garçon avec qui tu jouais lorsque tu étais enfant. Cette jolie amitié innocente que vous aviez noué sans savoir ce que vous étiez l’un pour l’autre. Qui avait été effacée du jour au lendemain alors que ton père avait finalement compris qu’il était un sorcier et non un être normal comme vous. Tu ne pouvais t’empêcher d’imaginer comment cela aurait été s’il ne l’avait pas été. Si vous aviez pu grandir ensemble. Aurais-tu été différente de la femme solitaire et endurcie que tu étais devenue ?

Quand il te demanda comment toi tu allais, tu répondis comme lui. Tout était chamboulé dans tes croyances. Et ça tu ne pouvais pas lui en parler. Parce que dans le fond tu gardais cette haine pour les sorciers… Rien n’effacerai le fait que l’un d’eux avait tué sauvagement ta mère. Que nombreux que tu avais pourchassé s’en prenaient à des innocents dans votre moindre, jouissant de leur supériorité magique. Non, tu ne pouvais pas tout effacer mais au fond de toi, tu voulais le connaitre, savoir qu’il était. Oui, une petite voix te susurrait dans l’esprit que tu avais envie d’avoir un frère. Même si la première rencontre t’avait refroidie. Sa réaction virulente à ton égard t’avait laissé penser qu’il ne reviendrait jamais vers toi. Et tu n’aurais fait aucun effort pour aller le retrouver. Tu avais fait le premier pas. Il ne fallait pas trop t’en demander après tout. Pourtant, il s’était excusé. De ça, de cette attitude. Eveillant encore en toi des sentiments étranges à son égard. Il donnait l’impression d’être… normal. Gentil. Il te demande ce que fait votre père, ce que tu fais toi. Alors tu réponds. Tu comprends qu’il a besoin d’un savoir davantage sur ce qu’il a raté lui aussi. Lui, qui a grandi dans le mensonge tout autant que toi. Lorsqu’il te demanda si c’est toi qui avait voulu faire comme ton père, tu hochas lentement la tête. « Je l’ai choisi. Parce que j’aime être sur le terrain. Mener des enquêtes, arrêter des criminels. J’ai l’impression de faire un truc bien, tu vois ? » T’avais aussi l’impression de faire un truc bien quand tu étais en mission pour les Blood Circle. Mais lorsque tu voyais ton frère, tu te disais qu’il ne semblait pas tous être des monstres. Lorsqu’il te demanda si tu avais d’autre photo, tu posais ton verre et te levais. « Oui, attends je vais chercher mon ordinateur. » Tu allais dans ta chambre en grimpant par le petit escalier et redescendant avec le portable entre les mains. Tu hésitas un instant et finalement, tu venais t’asseoir à côté de lui, soulevant l’écran de l’ordinateur. « Oui toujours. Et toi, tu es à Londres aussi ? Tu as de la famille ? » Tu cliquais sur un dossier ouvrant les quelques photos de fêtes de famille que tu pouvais avoir. Tu lui montrais. Votre père était souvent sans sourire sur les photos ou lorsque cela arrivait, il était légèrement crispé. « C’est pas un bout en train… » Tu t’arrêtais sur une photo avec Artemis. « Ma cousine… Une soeur je dirais. C’est du côté de ma mère. » Une mère absente de toutes ces photos malheureusement puisqu’elle était partie bien trop tôt.

« Est-ce que tu voudrais qu’on apprenne à se connaître ? Enfin je veux dire… Vraiment, pas juste là avec deux trois questions… » Tu tournais légèrement la tête vers lui, rejetant doucement tes cheveux derrière ton épaule. Est-ce que tu le voulais. Merde, ça te prenait de court. Mais cette voix, tout au fond… Elle répondait pour toi. « Oui j’aimerai bien… »


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Invité
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Lun 19 Aoû - 17:52


My brother : shame & trouble

Jaely II - Mars 2019
Apprendre à se connaître, découvrir l’autre… Vous aviez tout à faire, vous partiez de zéro… Situation plutôt anormale non ? De découvrir sa sœur qu’à l’âge de vingt-cinq ans ? Tu avais l’impression d’avoir tout loupé et que tu n’auras jamais assez de temps pour rattraper le temps perdu… Tu pourrais tout apprendre d’elle que tu ne la connaîtrais sans doute pas aussi bien que si vous aviez grandi ensemble. Pourtant, tu poses questions, tu cherches, tu fouilles, tu as besoin de savoir, tu as besoin d’apprendre à la connaître, tu ignorais si elle avait la même envie que toi et en même temps… Vu vos ressemblances, ça ne serait pas étonnant n’est-ce pas ? Et pourtant en la regardant tu sentais qu’il y avait quelque chose… Tu mettais cela sur le compte que dans le fond vous restiez tout de même des inconnus l’un pour l’autre et qu’il vous faudrait du temps pour briser cette glace. Oui tu te racontais des histoires, tu en avais besoin, parce que de toute façon tu n’étais pas capable de t’imaginer autre chose, tu ne voulais pas voir autre chose, comme tu n’avais pas voulu croire que ta propre mère t’avait menti pendant des années… Tu posais donc les questions qui passaient dans ta tête, tu lui posais des questions sur son métier, métier qui poserait sans doute problème si elle savait dans quoi tu trempais, mais fort heureusement les affaires de la Cosa Nostra n’interféraient pas avec les moldus n’est-ce pas ? Tu étais soulagé en un sens que ce soit elle qui ai choisi son métier. Qu’on ne lui ait rien imposé contrairement à toi…

Certes ton métier d’aujourd’hui tu l’avais choisi, mais te prostitué n’avait jamais été un choix, tu avais fait ce qu’il fallait pour survivre. Tu hochais alors la tête, pas très à l’aise en pensant que ta sœur était le genre de femme qui arrêtait les mecs comme toi dans ton monde… Tu ne pourrais probablement jamais être totalement franc avec elle, tu seras toujours obligé de lui cacher tes activités, de toute façon tu devais déjà lui cacher ta nature… Tu demandais des photos, tu avais cette soif de savoir, de connaissance et tu attendais patiemment lorsqu’elle allait chercher son quoi déjà ? Un ordinateur… Tu savais plus ou moins ce que c’était vue que tu avais des connaissances moldues mais tu n’en avais jamais approché un d’aussi près. Tu prenais sur toi pour faire comme si c’était totalement normal, comme si tu en voyais tous les jours alors que tu te demandais comment cette boite grise pouvait bien fonctionner… Elle venait à tes côtés et ouvrait le fameux ordinateur et c’était dur pour toi de ne pas le fixer et de faire comme si tu en voyais tous les jours… Tu lui demandais si elle avait toujours vécu à Londres, encore quelque chose que vous aviez en commun.

« Moi aussi, j’ai ma mère, c’est tout. »
Répondais-tu alors simplement. Ça avait toujours été ainsi, ta mère et toi contre le reste du monde ou presque… Il y avait aussi toutes ces personnes dans le bordel dans lequel tu as grandi, tu les considère aussi un peu comme ta famille dans un sens… Mais dans le fond tu n’as qu’elle. Tu regardais l’écran qu’elle te montrait te faisant alors découvrir des photos fixe, qui ne bougeait pas… Cependant, tu étais très concentré sur ce dernier, regardant alors votre père, elle aussi, ses yeux pour voir s’ils avaient toujours été ainsi… Un sourire passait sur tes lèvres lorsqu’elle fit une remarque. « Tu as l’air de beaucoup lui ressembler ? » Demandais-tu alors, évidemment tu ne parlais pas du physique même s’il était évident que vous aviez ses yeux, mais le caractère, le même mode de vie… Tu regardais de nouveau l’écran quand elle te parlait d’une cousine, une sœur… Quelque part tu es jaloux, tu as l’impression qu’elle ta volé une place que tu aurais dû avoir… Mais tu ne dis rien et te contente de de hocher la tête. « Et ta mère ? » Demandais-tu avec précaution, elle n’en parlait pas jusqu’ici et tu avais peur de connaître la réponse… Tu posais finalement la question qui te brûlais les lèvres à savoir si elle voulait bien que vous appreniez à vous connaître… C’est à ce moment-là que les choses dérapaient, lorsqu’elle secoua ses cheveux et que quelque chose attirait ton œil, elle acceptait alors ta proposition et un léger sourire apparut sur tes lèvres. Sans pouvoir te contrôler tu écartais une mèche de ses cheveux.

« Oh, tu as un tatouage ? Fais voir, je… » Tu te coupais au moment même où tu reconnaissais le symbole sur sa peau, un cercle rouge… Symbole de son appartenance à… Comment ça s’appelait déjà ? Le Blood Circle ? Tu te reculais tout à coup, tu te relevais voulant te retrouver au plus loin d’elle comme si elle avait la peste ou encore le choléra… « Tu t’es bien foutu de ma gueule c’est ça ? » Lui jetais-tu à la figure ! « Tu me disais oui pour mieux planté ton couteau plus tard ? » Tu sentais la colère t’envahir, tu t’en prenais rarement aux femmes, mais en sachant qu’elle faisait partie de ce groupe d’humain qui tuait les tiens… Cela te rendais fou… Tu t’approchais d’elle avec rage près à la secouer mais tu n’étais pas certains de vouloir toucher quelqu’un comme elle… « Tu es l’une des leur ! » dans un excès de colère tu sortais ta baguette et la pointais dans sa direction. « Donne-moi une seule bonne raison de ne pas en finir la tout de suite avec toi ! » Il avait du mal à croire qu’il venait encore de se faire berner une deuxième fois… Il avait raison de sentir que quelque chose ne tournait pas rond… Voilà ce qu’elle lui cachait, voilà la sombre vérité… Il avait presque envie de lui dire qu’elle avait dû mentir pour tout le reste, mais vue que sa propre mère avait confirmé cette histoire, il savait que ce n’était pas le cas…
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Sam 24 Aoû - 23:27


Tu te perdais dans cette rencontre. Ton coeur balançait entre deux sentiments étranges. L’un dansait avec tout ce qu’on t’avait appris depuis ta plus tendre enfance, l’un s’élançait dans une vague de liberté et l’envie d’en savoir plus. Tu ne savais plus vraiment quoi penser de tout cela. Et puis s’il savait ? S’il apprenait que tu avais du sang de ses congénères sur les mains ? Tu avais toujours cru qu’ils étaient des créatures du Diable. Même si tu n’étais pas accrochée aux croyances religieuses, tu t’attardais sur les bases. Croyante pas pratiquante. C’est comme ça qu’on définissait les gens comme toi.

Tu allais alors chercher ton ordinateur avant de venir t’installer à côté de lui, hésitante. Lorsqu’il te dit que lui aussi n’avait que sa mère tu relevais doucement les yeux vers lui. Avait-il compris que la tienne était absente, que tu ne mentionnais pas la tienne depuis le début de votre rencontre et que les photos ne la montraient nul part ? Si cela se trouvait, il se souvenait que déjà enfant, lorsqu’il venait jouer avec toi, qu’elle n’avait jamais été là. Tu ne pouvais lui dire pourquoi ceci dit. L’histoire officielle ? Un banal accident de voiture. Officieusement ? Elle chassait un sorcier affreux qui avaient tué plusieurs innocents. Elle n’avait pas survécu… Tout comme le seul homme que tu avais aimé un jour. Celui auquel tu étais fiancé et qui était mort à cause de l’un d’entre eux, lui aussi. Comment faire confiance à des gens comme lui alors qu’ils semaient la mort autour de toi ? Alors que tu faisais un remarque sur ton père et son aspect enthousiaste, tu ne peux t’empêcher de rire doucement. C’était vrai. « Disons que lorsque tu es élevée par un militaire… tu n’apprends pas à être chaleureux. Tu as tendance à être silencieux et observer les choses. Tu analyses, tu te méfies…  » Ca pour te méfier, tu te méfiais de tout. Tu étais distante avec les gens. Froide. Tu décortiquais le monde qui t’entourait méticuleusement. C’est ainsi que tu avais grandi. Cette réponse attira forcément le terrain de ta mère. Absence d’une touche féminine dans ta vie alors que tu avais été une enfant. Une vidéo s’enclenchait sur l’ordinateur alors que tu faisais des pitrerie avec Artemis. « Ma mère est morte quand j’étais petite. » Il parait que tu avais tout d’elle, sauf ses yeux. Eux, c’étaient ceux de ton père. De ton… frère.

Puis tout bascula d’un coup alors que sa main chasse une de tes mèches de cheveux. Qu’il découvre le cercle derrière ton oreille. Cette stupide secte de sorciers avait dévoilé ce secret vous rendant vulnérable. Tu n’avais pas pris l’habitude de la cacher correctement. Tu tentes de le repousser en vain. C’est trop tard. Il se levait d’un bon. Ses traits se faisaient colériques et agressifs. « Tu es l’une des leur ! » Sa baguette se pointait droit sur toi. Abruti, pensas-tu en te levant brusquement, ton ordinateur se fracassant au sol alors que tu te penchais rapidement vers ta table tasse, sortant un flingue caché sous cette dernière. Tu était peut-être parano, mais tu planquais des armes dans tous les coins de ton appartement. Et ce soir ce n’était peut-être pas plus mal. Tu enlevais la sécurité, le pointant de ton pistolet toi aussi. « Me prouver que les gens de ton espèce ne sont pas tous des tueurs ? » Réponds tu hargneusement. Ton regard s’assombrit sous la colère, percute le sien. La tension est montée entre vous et ce n’est plus que de la haine qui semble emplir la pièce. « Oui je le savais ! Mon père a un dossier épais comme la Bible à ton sujet ! Si tu n’avais pas été un sorcier on aurait grandi ensemble. T’as jamais percuté sur tout ces tests ? » Tu te déplaces de côté, le gardant en joug, mettant le canapé entre vous deux en guise de séparation. « Dommage que le seul fils qu’il ait eu soit une créature qu’il exècre non ? Voila comment il m’a éduqué, dans la haine des tiens. » La seule chose que tu ne comprenais pas, c’est pourquoi il ne l’avait pas tué lui et sa mère quand il en avait eu l’occasion. Qu’est-ce qui l’avait retenu ? Après tout il n’était pas censé éprouvé de compassion envers ces sorciers ? « J’avais pas l’intention de te faire du mal. Je voulais juste comprendre. » Avec ça s’il se demande pas ce que tu veux comprendre. Comprendre ce qui faisait que le sang vous unissait. Comprendre pourquoi ton père n’avait jamais rien fait pour l’éliminer lui et sa mère. Pourquoi il avait caché cette relation, ce fils ? Ca tu comprenais. C’était toute la suite qui t’échappait. Que tu ne parvenais pas à expliquer. Et quand tu lui disais ne pas lui vouloir du mal, c’était vrai. Du moins jusqu’à ce qu’il sorte cet instrument magique qui avait tué trop de gens que tu aimais pour rester impassible.


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Sam 31 Aoû - 14:15


My brother : shame & trouble

Jaely II - Mars 2019
Très vite, tu ne pouvais pas t’empêcher de remarquer des similitudes entre Lyrae et ce père qui était également le tient. Sa façon de te le décrire et ce que tu découvrais d’elle… Les chats ne faisaient pas des chiens n’est-ce pas ? Si elle marchait dans les pas de votre père, toi aussi tu avais marché dans les pas de ta mère… Mais c’était beaucoup moins glorieux et tu ne comptais pas t’en vanter loin de là, tu comptais même oublier d’en parler. Cependant, tu pouvais comprendre du coup de quoi elle parlait, lorsque tu étais élevée par une personne, il était sans doute normal que tu lui ressemble. Sauf que toi, tu aurais préféré que ce cas ne s’applique pas à toi. Tu adorais ta mère, pour toi elle était une femme exemplaire, elle t’avait tout de même appris plein de chose, comme le respect de la femme… Mais marché dans ses traces tu t’en serais quand même bien passé. Tu hochais simplement le tête, signe que tu comprenais ce qu’elle voulait dire, cela expliquait quand même pas mal de choses, pourquoi vos rencontres pouvaient paraitre si froide, même si de ton côté tu n’avais pas été très chaleureux non plus. N’ayant pas réellement vue sa mère sur les photos non magique ou vidéo qui s’était mis en route faisant du bruit, cela attirait d’ailleurs ton œil car ça ressemblait plus à ce que tu avais l’habitude de voir, le bruit en moins en revanche. Tu posais la question sur sa mère. Et la réponse qu’elle te donnait, fût celle que tu redoutais. Vous aviez tous les deux grandis qu’avec un seul parent, encore une chose que vous aviez en commun, la différence était que toi ton père était encore en vie et qu’à présent tu savais même qui il était…

« Je suis désolé. » Répondais-tu alors sans savoir quoi dire réellement avant qu’elle ne fasse un mouvement, avant que tu ne penses voir un tatouage sur sa peau, avant que tout dérape en une seule petite seconde et qu’en voyant le cercle rouge sur sa peau, ton sang ne fasse qu’un tour dans ton cerveau. Tu ne comprenais pas que tu aies pu te faire avoir aussi facilement ! Que tu n’aies rien vu venir… Certes tu sentais bien qu’il y avait quelque chose, mais tu avais été à des années lumières d’imaginer un truc pareil et peut-être que l’idée de ne plus être seul, d’avoir une sœur, t’avais empêché d’imaginé le pire ? En tout cas vous voilà armé tous les deux si toi tu avais sorti ta baguette, elle, elle avait sorti une arme moldue que tu connaissais de nom, de visu mais que tu n’avais jamais tenu entre tes mains. Arme qui ne se trouvait pas si loin de vous… Qu’avait-elle eu en tête au juste ? Elle te cuisinait et après elle comptait te mettre une balle en pleine tête ? Et si tu prononçais le sort impardonnable ? Combien de temps mettrait-elle à appuyer sur cette gâchette ? Pourquoi avais-tu attendu ? Pourquoi avais-tu autant besoin d’une raison pour ne pas t’occuper d’elle ? Pourquoi tu n’y arrivais pas ? Après tout tu ne la connaissais pas, tu ne pouvais pas être déjà attaché à elle n’est-ce pas ? Pourtant le fait qu’elle partage ton sang semblait pencher dans la balance et tu te détestais pour ça, tu aurais préféré qu’elle ne vienne jamais te trouver !

« Parce que ce n’est pas vous les tueurs peut-être ? N’est-ce pas votre but ? Anéantir les sorciers ? Cela fait des millénaires que nous vivons parmi les gens comme toi, anéantir les moldus n’a jamais été notre plan, alors qui sont les tueurs hein ? » Répondais-tu avec autant de hargne qu’elle ! Bon certains sorciers voulaient asservir les moldus, montrer leur supériorité mais ce n’était pas le cas de tous et toi tu ne faisais pas partis d’eux, contrairement à elle qui faisait partie d’une secte qui voulait la mort des sorciers ! Elle avoue ensuite qu’elle savait tout à ton sujet, qu’elle ta effectivement bien prise pour un pigeon… Et non tu n’avais jamais percuté, car tu n’avais jamais réellement compris ce qu’on te faisait, tu étais bien trop jeune… « J’en avais rien à foutre de tous ses tests à la con, tout ce que je voyais c’était que je pouvais enfin sortir de chez moi et que j’allais te rejoindre. » Répondais-tu avec colère, car oui quand tu étais gosse c’était tout ce qui t’intéressais. Avoir une amie, pouvoir jouer avec une enfant qui ne venait pas de ton monde qui ne savait pas l’horreur qui pouvait se passer entre les murs du bordel… Elle se déplace, ne baissant pas son arme pour autant et tu n’es pas en reste, ta baguette reste dirigé tout droit contre elle. Et à présent tu découvres alors son vrai visage et tu apprends que ton père aussi est l’un des leurs… Que lui aussi tue les tiens… La seule chose que tu ne comprenais pas c’était pourquoi tu étais là ? Pourquoi étais-tu en vie alors puisqu’il y avait engendré un être qu’il méprisait tant ? Que tu avais été en sa présence, qu’il avait eu tout le loisir d’en finir avec toi.

« Pourtant il ne m’a pas tué quand il a su… » Laissais-tu entendre alors. Qu’allait-elle pouvoir te répondre à ça ? Pour quelqu’un qui exécrait ce que tu étais, il t’avait pourtant laissé la vie sauve ? Pourquoi ? En revanche sa dernière phrase te fais hausser un sourcil, ne pas te faire du mal ? Tu as quand même du mal à y croire. Elle voulait donc juste te prendre pour un con ? Et après ? « Et une fois que tu aurais compris je ne sais quoi il se serait passé quoi hein ? Tu m’aurais abattu ? Comme ça ? Juste parce que t’aime ça ? » Lâchais-tu alors avec dégoût. Elle n’avait pas joué franc jeu avec toi, elle venait de détruire le peu de confiance que tu avais pu avoir en elle. « Quoiqu’il en soit tu as brisé toutes les chances que tu aurais pu avoir de comprendre. » Quoi au juste ? Tu n’en savais rien et au fond tu tentais de te convaincre que tu t’en fichais royalement. Tu comptais bien partir d’ici et la laisser là. Parce que dans le fond tu n’étais même pas certain de pouvoir la tuer…
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Ven 6 Sep - 18:13


Vous avez à peine le temps d’évoquer le décès de ta mère, à peine une seconde qu’il se dit désolé d’avoir évoqué le sujet que tout bascule. Sa main qui repousse tes mèches de cheveux. Son regard qui se pose sur la marque derrière ton oreille. Sa baguette qui surgie soudainement, menaçante. Toi qui attrape alors ton arme à feu, une parmi tant qui fourmille dans ton appartement comme la bonne paranoïaque que tu es. Ce n’est pas comme ça que cela devait se passer. Non. Tu n’avais rien prévu, mais tu n’imaginais pas que la soirée allait tourner ainsi. Vos regards si similaires s’étaient assombris pour s’arrimer et se chercher. Sans se comprendre, la colère et la fureur les envahissant petit à petit. Tu le dévisageais avec autant de stupeur que lui. Il aurait bien fallu lui dire mais pas dès le premier rendez-vous que vous aviez pour tenter de faire connaissance. Pourtant que cela soit lui ou toi, aucun de vous n’attaquait. Tu avais beau ne pas le connaitre, le simple fait qu’il soit ton frère semblait perturber ton esprit de chasseuse. Tuer sa chair, son sang ? Alors que ton propre père avait été incapable de le faire ? Qu’il avait gardé ce fils caché durant des années, laissant sa mère en vie ? Malgré leur nature de sorciers ? Pourquoi ferais-tu alors mieux que lui ?


Tu te déplaces, laissant le canapé entre vous. Tu regrettes de ne pas être mieux préparée. Il pourrait attaquer à n’importe quel moment. Il te demandait pourquoi ne pas en finir avec toi et ta réponse avait fusée. Autant que la sienne qui venait suivre. « La faute à qui ? A des gens comme toi qui ont tué des innocents. Ma mère est morte en défendant une personne sans défense des mains d’un sorcier. Mon fiancé est mort d’un de vos sortilèges cruels l’éteignant à petit feu. Alors qui sont les tueurs ? » Peut-être que ce n’était qu’une poignée mais tout ceux qui avaient été pris en chasse par tes soins étaient des sorciers qui prenaient un main plaisir à faire du mal. Alors il pouvait bien dire ce qu’il voulait, les sorciers n’étaient pas des êtres innocents. Et en tant qu’humain normal, vous aviez le droit de vous défendre. Vous étiez restés bien trop longtemps comme de simple spectateur. Ta famille recelait d’ouvrages qui retraçaient les crimes de ces sauvages. Tu n’avais pas à rougir de tes croyances. Comme tu l’avais dit, comme pour ton métier, tu avais l’impression de faire quelque chose de bien.

« Et même plus vieux tu t’es jamais dit que c’était bizarre ? Mais merde un type venait te chercher, te faisait faire des prises de sang ou que sais-je encore et jamais tu t’es dit que c’était bizarre avec le recul ? » Tu le regardais incrédule. Tu n’avais su que pour ces tests qu’une fois en lisant les documents de ton père. Adulte tu avais presque oublié son existence. Mais quand tu le subissais ? Tu n’arrivais pas à comprendre comment il pouvait avoir occulté ces détails. « C’est le point d’interrogation de cette histoire. Notre père n’est pas un tendre. Il faut croire que quelque chose l’attache à toi et ta mère si vous êtes encore en vie… » Et même si tu ne le dis, tu parles évidement des sentiments. Chose que tu as du mal à comprendre tant il t’a élevé en haïssant les sorciers. Savoir que tu avais un frère t’avait ébranlé. Comprendre par la suite qu’il était un sorcier n’avait pas fini de te de troubler et remettait en cause tous les acquis que tu avais eu jusqu’à présent. Tu ricanes à ses paroles qui suivent. « Oh oui j’adore vous buter pour le plaisir. Je mange vos entrailles pour le petit dej et j’empaille vos corps que je conserve dans ma cave. Tu veux visiter ? » Tu mords et t’es pleine d’ironie. Il ne vaut peut-être pas mieux que tous les autres dans le fond. Pourquoi chercher plus loin finalement ? Ton père avait échoué avec eux. Cela ne valait peut-être pas la peine de s’y attarder davantage. « Dommage alors… je voulais voir si j’avais été élevée dans l’erreur en te laissant une chance mais vu ta réaction, je vois que c’est pas forcément utile. » Tu avais pas envie de déclencher une guerre dans ton appartement. Tu t’avançais lentement vers lui, ton flingue toujours tendu. Tu ne le lâchais pas du regard. « Bien, je crois qu’on s’est tout dit. » D’un mouvement de ton flingue, tu désignes ta porte d’entrée. « Tire toi de chez moi avant que je change d’avis. » En prononçant ses paroles tu sens quelque chose qui se brise petit à petit dans tes entrailles sans même parvenir à l’expliquer. Sans comprendre réellement ce sentiment étrange qui t’assaille. Toutefois en cet instant, tu ne désires qu’une chose, qu’il s’en aille. Avec l’amer goût du regret dans tout ton être.


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Sam 28 Sep - 12:23


My brother : shame & trouble

Jaely II - Mars 2019
Tu étais loin de te douter de comment les choses allaient tourner. Ce n’était pas ton genre d’être naïf, loin de là, tu étais même tout le contraire, un peu trop prudent… Mais cette fois, quelque part au fond de toi, tu avais eu envie d’y croire, l’idée d’avoir une sœur, d’avoir quelqu’un qui partageait ton propre sang, cette idée t’avait totalement charmée et tu aurais aimé créer un lien avec elle. Alors oui tu tombais de très haut, l’atterrissage était brutal en te rendant compte qu’elle faisait partie de ces ennemis qui tuait les votre. C’était quoi le plan ? C’était la seule chose que tu n’arrivais pas à comprendre, qu’avait-elle attendu pour te tuer ? Attendait-elle d’obtenir des informations ? Se serait-elle servie de toi comme d’une taupe à ton insu ? Comment aurait-elle glissé dans la conversation qu’elle connaissait le monde des sorciers ? A moins qu’elle était vraiment patiente et aurait attendu probablement des années avant que tu te confies ? Qu’attendait-elle ? La réponse elle te la fournissais, mais tu n’en croyais pas un mot. Certes les sorciers n’étaient pas tous blanc ou noir mais vous n’aviez pas d’organisation créer juste pour anéantir leur race… Alors que clairement la cause qu’elle servait ne voulait qu’une chose, tuer les sorciers ! Lorsqu’elle te répond, tu vois rouge alors qu’elle est clairement en train de te traiter de meurtrier, alors certes tu avais tué une fois, mais il s’agissait de sorciers qui avait tenté de tuer Anjelica, ce n’était même pas des moldu et c’était pour sauver une vie…

« Tu ne sais rien de moi. » Grondais-tu tandis que tes prunelles lançaient des éclairs. « Parce que vous ne tuez jamais d’innocent n’est-ce pas ? » Lâchais-tu alors dans un vague sourire amer. En revanche dans la suite de sa phrase tu comprenais d’où pouvais venir sa haine, mais tu ne l’excusais pas pour autant. « Et alors ? » Lâchais-tu sans aucune compassion, peut-être en aurais-tu eu si les choses s’étaient passés différemment, là tu voulais lui faire comprendre que ce n’était pas parce que des malheurs lui étaient arrivés que cela voulait dire qu’il fallait exterminés tous les sorciers. « Tu vas me dire qu’aucun moldu n’a déjà tué ? Que ça n’arrive pas dans ton monde des gens qui en tuent d’autres ? Alors certes, c’était des sorciers et quoi ? Sous prétexte que ces deux-là étaient effectivement des monstres tu veux exterminer une race entière ? Des enfants ? Des femmes ? Des gens qui comme toi peuvent avoir perdu une mère ? Un fiancé ? » au fur et à mesure tu avais haussé le ton, tel ta colère qui ne faisait que prendre de l’ampleur. Tu pouvais comprendre qu’elle soit triste, au fond de toi, ça te touchait ce qu’elle avait vécu et une partie de toi avait envie de la prendre dans tes bras, comme quoi ce lien de frère et de sœur était assez étrange, mais tu ne pouvais pas supporter qu’elle se mette en tête de tuer tout le monde simplement parce que sa vie avait été malheureuse, tu étais né dans un bordel, tu avais grandi d’une certaine façon peu… Recommandable et pourtant tu n’en voulais pas à la terre entière. Quant aux tests, gamin tu n’avais pas tout compris il était vrai et par la suite ce n’était simplement pas quelque chose à laquelle tu pensais, tu l’avais simplement occulté de ton esprit. Encore une fois ses mots t’énervaient de nouveau, qui était-elle pour te juger ?

« Pour cela il aurait fallu que j’y pense, ce n’est pas quelque chose qui est resté dans ma mémoire avant que je ne te revois et personnellement ça n’a rien changé à ma vie. » Donc c’était peut-être bizarre oui, mais non tu ne t’es jamais posé de question et clairement là tu l’emmerdais royalement. Quant à votre père, pourquoi il te t’avait pas tué ? Apparemment c’était un vrai mystère, mais il était aussi pourri que cette nouvelle sœur qui avait bousculé ton existence, tu n’avais même pas envie de le connaitre plus que tu en savais à présent. Tu ne répondais même pas, tu ne voulais pas savoir ce à quoi ce père inexistant pouvait bien être attaché et ta mère t’avais assurée qu’elle ne le voyait plus. Ils étaient tous tordus dans cette famille, il te fallait te sortir de là et ne plus jamais la revoir, parce que tu te savais incapable de la tuer là en cet instant. Et alors que tu cherches tout de même à savoir pourquoi est-ce que tu es encore en vie, pourquoi elle ne t’avait pas tué le jour où elle ta vue pour la première fois, sa réponse ne te satisfais pas et apparemment le fait de se faire traiter de tueuse ne lui plait pas, bien vous étiez donc à égalité. Tu levais les yeux au ciel et ne prenais même pas la peine de répondre quant au fait de visiter sa cave, tu ne voulais plus rien à voir avec elle. Quoiqu’il en soit, elle avait perdu toute chance d’obtenir quoique ce soit de toi.

« Tu es encore vivante non ? Et tu aurais eu quelle réaction toi ? En sachant qu’une sœur dont tu ignorais l’existence fait partie d’une secte voulant buter ce que tu es ? Tu aurais souris et tendu les bras en attendant la mort ? » Demandais-tu alors ironiquement. Ta réaction avait été des plus légitime et ça tu le savais et c’était tout ce qui comptait. Et alors qu’elle avançait avec son arme à la main tu ne baissais pas la tienne, tu ignorais qui serait le plus rapide, mais si elle tirait alors tu l’emmènerais dans ta chute. Lorsqu’elle te fit comprendre de partir, tu ne te faisais pas prier. « Nous sommes au moins d’accord sur une chose. » Approuvais-tu alors sauf qu’au lieu de te tirer par la porte et risquer de lui tourner le dos comme elle avait l’air de s’y attendre, tu fis ce qu’on t’avait interdit depuis toute ton enfance, de la magie devant un moldu, mais après tout elle connaissait déjà votre existence n’est-ce pas ? « Je regrette de connaître ton existence. » Lâchais-tu alors juste avant de transplaner dans la seconde qui suivais. Tu allais le plus loin possible d’elle pour rejoindre ensuite le chemin de traverse et rentrer le plus rapidement chez toi… Vous ne vous étiez pas blessés et pourtant… Cette histoire allait te laisser un bon nombre de séquelles, tu le savais…

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Dim 6 Oct - 19:13


En l’espace de quelques secondes tout a basculé. Sa main qui se tends vers tes cheveux, repousse une mèche. Sa découverte de ta marque derrière l’oreille. Ce n’était pas ce que tu avais imaginé. En fait, tu n’avais rien imaginé du tout car avec lui tu n’avais jamais su à quoi t’attendre. C’était compliqué comme situation. Ton myocarde si renfermé depuis la mort de ta mère et Diego avait eu raison de tes sentiments. Pourtant tu étais perturbée par ce type. Ta soeur et ton sang. Un sang qui avait si peu en commun au vu de vos origines. Au vu des moeurs dans lesquelles tu avais grandi. Mais tout se bousculait dans ta tête. Ton père qui t’avait élevé dans la haine des êtres tel que lui l’avait laissé vivre. Lui et sa mère. Rien que cette information était déroutante et semblait anormale. Merde, ton père qui se faisait une sorcière. Qui semblait tenir à elle au point de la laisser en vie. Tout ce que tu avais appris partait en vrille. Si l’homme le plus intransigeant à tes yeux avaient fauté, et s’était montré miséricordieux vis à vis de sorcier, alors à quoi tout cela servait ?

L’échange entre vous n’avait pas de sens. Chacun avait sa vision de son monde. Chacun pouvait argumenter des heures sur ses propres idéaux sans jamais parvenir à se comprendre ou même s’entendre. C’était comme une barrière infranchissable entre deux univers incompatible. Pourtant quelque chose en toi se brisait à mesure que vous vous hurliez dessus vous pointant de vos armes respectives. C’était ton frère. Et ça, inconsciemment toute ton âme s’accrochait à cette idée. Une idée qu’un bout de famille persistait malgré la mort de ta mère, de ton fiancé. Il était un morceau de cette famille et elle se brisait sous tes yeux, impuissante, sans pour autant que tu ne veuilles arranger les choses. « Si vous étiez si innocent, vous ne seriez pas resté caché tout ce temps.  » Après tout s’ils étaient si sympa, pourquoi vivre dans l’ombre. Et puis des hommes avaient su parfaitement répliquer en s’en prenant à l’un d’entre eux en publique. C’est comme ça que la majorité des sorciers avaient pu apprendre pour le cercle derrière l’oreille.

« Quand j’ai appris que j’avais un frère qui était tout ce qu’on m’avait appris à détester, j’ai chercher à comprendre. » Jamais tu n’avais eu un geste envers lui pouvant laisser penser que tu comptais le tuer. Après tout c’est lui qui avait sorti sa baguette à l’instant même où il avait découvert ce que tu étais. Alors qui était dans le jugement ? Lui ou toi ? Sûrement les deux dans le fond mais tu ne pouvais l’admettre en cet instant. Tu étais toujours restée méfiante et distante au vu de sa nature. Mais le tuer ? S’il s’était montré dangereux, tu n’aurais certainement jamais hésité. Tu t’avançais vers lui pour le forcer à se rendre vers la porte. Tu voulais qu’il disparaisse de ta vue. Ton instinct, tes entraînements, tout te poussait à appuyer sur la gâchette pourtant, tu te retenais car tu n’en avais pas vraiment envie. Tu ne voulais pas arriver jusque là. « Va te faire foutre ! » Tu avais eu à peine eu le temps de prononcer ces paroles qu’il avait disparu dans les airs. Une méthode purement sorcière de se déplacer. Faire cela devant toi, c’était presque une marque de provocation. Tu reculais jusqu’à te laisser tomber dans ton fauteuil, glissant ton arme sur la table basse qui se trouvait devant toi. Tu enfouies ton visage entre main et lachait un long soupir. Tu n’avais rien prévu oui. Rien. Encore moins que cela allait se passer ainsi. Il disait regretter de connaitre ton existence. Toi aussi tu le regrettais. Car savoir qu’il était en vie quelque part sur cette terre, cela te travaillait. Avoir un frère, enfant, tu en avais toujours rêvé. Maintenant que cela était réel, tu ne pouvais même pas en profiter à cause de préceptes, des choses que tu avais apprises depuis que tu étais une gamine à peine capable de marcher. Pourtant, il était là. Il venait de traverser ta vie tel un ouragan bousculant toutes tes idées. Renversant ton univers d’un simple revers de la main. En était-il de même pour lui ? Tu ne savais même plus comment réagir face à tout cela. En parler à ton père, c’était hors de question. Tu te levais et remplissais de nouveau ton verre de whisky avant d’attraper un paquet de cigarettes. Tu fumais rarement car tu passais ton temps à faire du sport et c’était contre cette méthode de vie rudimentaire que tu t’étais imposée. Que ton père t’avait imposé. Cela n’avait jamais été autrement. Tu te glissais sur ton balcon qui donnait sur les toits londonien tout en allumant une cigarette. Observant l’horizon tu relâchais la fumée prenant une longue gorgée de whisky. L’avenir allait devenir compliqué.


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