When three soulmates meet

Ce fut à la fin de sa brillante scolarité à l'école de sorcellerie Poudlard, que ton père, Rajah Patil, s'offrit un séjour dans son pays d'origine en Inde, avant de démarrer son futur poste au département de la justice magique du Ministère de la Magie. Ses lourdes capacités de sorcier, son intelligence et la fascination qu'il avait pour les moldus lui avaient offert presque sur un plateau un poste au Service de détournement de l'artisanat moldu. Durant ses vacances, il rencontra Alma Ali, une jeune étudiante cracmole née d’une famille où la magie était quasi inexistante. Le courant entre eux passa plutôt bien, et après trois semaines d'idylle, l'heure pour Rajah de revenir à Londres afin de démarrer son poste arriva. Pendant plusieurs mois, ce fut à travers lettres qu’ils parvinrent à garder contact et à prendre des nouvelles l’un de l’autre, jusqu’au jour où Alma, que plus rien ne retenait en Inde, décida de s’envoler pour l'Angleterre où elle rejoignit Rajah. Avec l'aide des parents de celui-ci, qui accueillirent à bras ouverts la jeune femme, tes parents s'installèrent ensemble dans un petit appartement de Londres, assez modeste, mais qui leur suffisait amplement. Rajah démarra ensuite son poste au Ministère et Alma trouva, après quelques semaines de recherche, un job de vendeuse dans une librairie moldue, dont elle vouait une véritable passion pour les livres. Cinq années passèrent, lorsque la surprise tant attendu du couple arriva … Ta naissance.

Nous étions un seize juillet de l'année 1986 lorsque tu vis le jour. Tu étais un tout petit bébé déjà bien éveillé pour un nouveau né, faisant le bonheur, mais également les nuits blanches de tes parents. Les années passèrent doucement durant lesquelles tu montrais une belle réactivité et évolution. A l'école, où on t’envoya sans attendre si tu avais hérité du peu de magie qui voyageait parmi les membres de ta famille, tu prouvais une fois de plus une grande capacité d'apprentissage. Plus tard, bien que petit garçon à peine âgé de huit ans, tu possédais déjà un réel intérêt pour tout ce qui touchait au corps humain et à la botanique. D’ailleurs, pour t'occuper autrement, tes parents t'inscrivirent à un club de foot, mais autant dire que ce n'était pas ce qui te faisait rêver. Ce fut à l'âge de neuf ans que les doutes sur ta véritable nature commencèrent … Alors que ton équipe de foot perdait un match, toi, déçu et en colère, tu fis exploser tous les ballons sur le terrain, provoquant une véritable panique générale. Ta mère niait l'évidence, tandis que ton père, lui, fou de joie à l'idée d'avoir transmis ses gènes sorciers à son fils unique, te montra enfin ses parchemins de Poudlard, sa baguette magique, et te parla pour la première fois de ce qu'il était, du monde extraordinaire des sorciers. Ce fut durant le mois de juillet 1997, quelques jours après tes onze ans, que tu reçus ta lettre d'admission à Poudlard, sous le regard admiratif et ému de ton père et la légère inquiétude de ta mère, sachant de part son mari les temps sombres que venait de subissait le monde magique avec la perte de Lord Voldemort. Mais toi, bien plus préoccupé par le monde magique qui n'avait plus aucuns secrets pour toi, tu ne cessais alors de poser des questions sur la scolarité de ton père et commençais à porter un grand intérêt pour le sport fétiche des sorciers, le Quidditch.

Hogwarts : The crossroads

En Septembre 1997, tu fis ton entrée au château de Poudlard, où tu fus envoyé comme ton père dans la maison Serdaigle, réputée pour être la maison des sorciers studieux. Tu étais tout excité par cette nouvelle vie que t’offrait l'école des Sorciers. Tes premières années à Poudlard se passaient bien, tu faisais preuve de beaucoup de sérieux en demeurant un élève studieux qui excellait, pour la plus grande fierté de tes parents, dans pratiquement toutes les matières. Très vite, te découvrant un grand talent de pilotage sur un balai volant, tu rêvais d'intégrer l'équipe de Quidditch de ta maison, sport qui te fascinait. Mais ton père contestait catégoriquement, refusant que tu « perdes ton temps sur un balai », au grand désarroi de ta mère qui elle, pensait que tu avais besoin de cela pour te défouler. Ainsi, pour ne pas le décevoir, tu te concentras sur tes cours, mais ne te refusais cependant jamais quelques matchs entres amis les week ends pour continuer de nourrir cette passion et décompresser. Au fil des années, tu parvins à tenir ce rythme, réussissant toujours aussi remarquablement tes examens de fin d’années tandis que la pratique du Quidditch demeurait un secret.

Lors de ta cinquième année, tu commençais à t'intéresser aux sentiments amoureux, comme tout adolescents de ton âge, mais cette année là fut également marquée par les Buses, qui marquaient la fin d’un premier cycle et le début d’un nouveau encore plus importants.  Alors, sous les conseils de ton père, tu préfèras  porter toute ton attention à tes études. L'amour attendra, te disais-tu. Oui, mais il est bien connu que les sentiments sont incontrôlables, et c'est ainsi que tu te rapprochas d’une élève de Gryffondor, Sara. Plus le temps passait, et plus tu devais bien avouer qu’elle te plaisait. Peu à peu, tu commencais à flirter avec elle, puis elle devint de plus en plus importante pour toi. Cependant, tu ne te laissais pas dissiper pour autant et obtins d'excellentes notes aux Buses. Les vacances d'été de cette année là furent un peu particulières, puisque ce fut le cœur serré que tu envoyais lettres sur lettres à Sara, qui te manquait énormément. Bien sûr, elle aurait pu passer quelques jours chez toi, où inversement, mais tu n'osais simplement pas parler de cette histoire à tes parents. Alors tu comptais silencieusement les jours jusqu’à la rentrée, et ce fut plus impatient que jamais que tu retrouvas Poudlard et surtout Sara pour une nouvelle année. Ce ne fut qu'avant d'entrer en septième année que tu te donnas le courage de révéler ton histoire d'amour à tes parents.

The clock ticks life away

Tu quittas l'école Poudlard en juin 2004, le cœur lourd, et la tête pleine de souvenirs, après avoir obtenu tes Aspics, tout comme Sara avec qui tu entretenais une histoire à présent fusionnelle. Peu de temps après, au grand regret de ton père qui te voyait suivre ses traces et donc haut placé au ministère, tu trouvas un travail d'assistant dans un cabinet de Médicomage. En effet, il savait pertinemment que malgré les études excellentes que tu avais pu entreprendre à l'école, tu n'étais pas fait pour la politique. Ta passion pour le Quidditch ne s'était quant à elle pas éteinte, bien au contraire, mais ton intérêt pour la médecine ne faisait que s’accroître de jours en jours également grâce à ton employeur qui devint un véritable formateur et mentor. Deux ans plus tard, alors que tu étais âgé de vingt ans, tu décidas de quitter la maison de tes parents afin de t’installer à temps plein avec Sara, celle ci étant devenue Aurore et partant régulièrement en mission pour le Ministère. Les années ne cessant de passer, et votre amour toujours aussi fort, ce furent quatre années plus tard que le mariage officialisa votre histoire.

Plus tard, alors que la vie ne vous réussissait pas si mal jusque là, tu désirais avec ton épouse de plus en plus agrandir votre famille. Cependant, convaincu qu'une grossesse et la vie avec un enfant n'était pas compatible avec le métier d'Auror, tu espérais que Sara arrêterait d’exercer et se convertirait dans un métier moins dangereux. Bien sûr que tu respectais sa passion, comme elle respectait la tienne, mais si le danger te faisait peur, l’idée de la perdre t’effreyait bien plus. Quelques mois plus tard, alors que Sara venait d'annoncer qu'elle était enceinte, pour ta plus grande joie, ce sont des officiers du Ministère qui vinrent t’apprendre sa mort lors d’une mission. Au début, tu ne pouvais y croire, niant totalement la mort de ta femme, persuadé qu'elle allait bientôt te rejoindre, qu'elle cesserait d'être Auror, qu'elle passerait sa grossesse chaudement chez vous et qu'ensemble vous élèverez votre enfant. Ce profond désire t’obsèda pendant quelques semaines, avant de revenir à la raison, te plongeant dans une profonde dépression. Tu ne parlais presque plus. Ta joie de vivre s’était envolée avec tes projets, toi qui étais pourtant très sociable. Durant plusieurs mois, tu ne te rendais plus à ton travail, et le directeur de Sainte-Mangouste fut contraint de te licencier. Ta mère, elle, voulu t'hospitaliser mais tu refusas, sachant que de toute façon, cela ne servirait à rien puisque tu n'étais pas  malade. Tout était dans ta tête, et dans ton cœur. Ce jour là, tu avais perdu bien plus que ton épouse, tu avais perdu ton âme-sœur, et le fruit de tes entrailles …

Moving on and moving in

Ta dépression dura trois ans. Trois ans de souffrance. Plusieurs fois tu pensas mettre fin à tes jours mais tu en fus incapable, étant bien trop faible. Pour faire plaisir à ta mère, tu acceptas enfin de rencontrer un psychologue qui t'aida peu à peu à remonter la pente. Les mois passèrent et tu semblais revivre. La douleur était toujours en toi mais tu pouvais la contrôler. De toute façon, tu savais très bien qu'elle serait toujours là. Sous les conseils du psychologue, tu te décidas à déménager, admettant enfin que vivre là où tu avais partagé tant de chose avec ta femme  n'était pas une si bonne chose. Ce fut au début de l'année 2018 que tu décidas de t'envoler pendant deux mois vers tes racines. Pour toi qui n'avais connu que l'Angleterre pendant les trente deux premières années de ta vie, l'Inde était synonyme d'inconnu, d'inquiétude, mais aussi de mille et une merveilles. Seulement voilà, tout ne démarra pas pour le mieux, puisque lors d'un accrochage avec une demoiselle à l'aéroport, vous échangèrent par inadvertance vos valises et tu ne t'en rendis compte qu'une fois à l’hôtel. Pour toi qui détestais les imprévus, ce fut la panique, et tu ne profitas réellement de ton séjour que trois jours après, une fois ton bien récupéré. De retour en Angleterre, tu eues forcément du mal à revenir à la réalité qui te renvoyait sans cesse à la mort de Sara et à ta solitude. Il t’arriva de nouveau à boire à t’en faire perdre la raison, comme ce fameux soir où, dans un bar, sur le chemin de Traverses, tu crues apercevoir ta femme alors que tu l’avais simplement confondu avec une autre. Ce petit numéro te valut de te faire jeter du bar par le videur, et bien entendu, le lendemain tu ne t’en rappelas absolument pas. Seulement voilà, tu retrouvas cette jeune femme quelques temps plus tard, et après avoir passé la soirée à boire ensemble, ce fut dans ton canapé que vous vous réveillèrent, avec nul doute sur ce que vous aviez fait durant la nuit ...

Tu t’en voulus énormément, de ce dérapage, ayant la dure impression d’avoir, quelque part, trahi Sara. Mais ce qui n’arrangeait rien à cela, c’est que tu ne cessais d’y penser, et que même si tu le niais, tu semblais éprouver une certaine attirance pour la jeune femme. Ce fut plus fort que toi, malgré ta volonté de résister, tu finis par succomber chaque fois que tu la revoyais, avec toujours plus de remord à chaque fois. Elle non plus, ne montra pas grande résistance, jusqu’au jour où elle ne donna plus aucun signe de vie. Ce fut aussi à ce moment là que tu appris que l'école Poudlard où tu avais auparavant fait tes études était à la recherche d'un professeur de Médicomagie. Ce fut alors une occasion rêvée pour toi de changer d’air, et donner un autre sens à ta vie, alors tu postulas. Plus rien ne te retenait à Londres, à part tes parents mais tu pourrais toujours passer les voir pendant les vacances. Très vite, durant l’été tu obtenus un entretien avec le nouveau directeur de l'école, qui accepta de t'embaucher Ce que tu ignorais en passant les portes de Poudlard à la rentrée 2018, c'est que tu allais retrouver la jeune femme avec qui tu avais eu une aventure, puisqu’elle était elle-même professeur de Métamorphose. Tu te mis en charge alors de l’éviter le plus possible, changeant de direction chaque fois que tu l’apercevais à l’angle d’un couloir, mais tu te rendis vite compte qu’en fait, elle en faisait de même. Malgré cela, si tu souffrais encore d'insomnies les premiers temps, ton retour à Poudlard sembla peu à peu te faire du bien. Tu y fis de nouvelles rencontres, mais retrouva également des anciennes connaissances que tu n'avais plus vu depuis quelques années.  Aussi, le directeur t'envoya rencontrer le psychomage de l'école, et si les séances ne firent que te replonger dans ta souffrance les premiers temps, tu constatas peu à peu une nette amélioration qui te permit d'espacer au fil du temps tes insomnies, mais aussi de faire ton deuil. A côtés de ça, bien que tu peinais à te voir réellement comme un professeur, ce qui t'empêchais d'avoir cette autorité propre à la profession, tu t'adaptais finalement à ce nouveau poste qui te renvoyait à l'une de tes deux passions, la médecine.