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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Je reviendrais toujours vers toi ∞ Théoly III :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sélénya Macmillan
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Sam 20 Avr - 21:50
Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
Sortir était rarement une option pour moi ces derniers temps. Je m’étais complètement calfeutrée dans la sécurité que représentait l’université. Evidemment me promener dans le parc était toujours pour moi un réel plaisir plutôt que de rester enfermée. Mais allez au-delà des murs de l’école… Très peu pour moi, même pour aller dans un lieu totalement sorcier, j’avais l’impression que quelque chose allait encore me péter à la figure et en ce moment je n’avais vraiment pas besoin de cela. C’était dans ces moment-là que je me rendais compte que ce fameux après-midi en février avait fait pas mal de dégâts sur mon esprit. Entre le fait que je refusais de sortir et le fait que si je me laissais touchée par quelques personnes de confiance, pour le reste c’était encore pire que tout et ne parlons même pas des cauchemars… Si sortir ne m’enchantais déjà pas des masses, imaginez ce que ça allait me faire de devoir sortir seule ? J’étais devant mon miroir dans la chambre de mon dortoir me demandant si j’allais être capable de le faire. Mais je n’avais plus d’encre et continuer de taxer celui de mes camarades ça n’allait pas durer bien longtemps. Manque de bol on avait beau être un samedi, Elise n’était pas disponible… Il y avait tellement de contre que peut-être je devrais écouter mon instinct et rester ici n’est-ce pas ? Pourtant il y à cette petite détermination dans mon regard, celle qui veut me prouver à moi-même qu’on peut le faire et qu’il ne se passera rien.

« Très bien. »
Capitulais-je en continuant de me regarder dans le miroir. « Mais je te préviens, s’il se passe un truc, ce sera ta faute, pas la mienne, j’en ai suffisamment sur le dos comme ça. » Oui bon d’accord, si quelqu’un entrait dans la pièce peut-être qu’il se serait demander à qui je parlais. Peut-être que je perdais un petit peu les pédales ? Et si je ne redevenais jamais normale ? Pendant un instant je tire sur t-shirt couleur moutarde que j’avais choisi accompagné d’un simple jean, qui disait week-end et sortie de l’enceinte de l’école, disait que je n’étais pas obligée de rester en uniforme. J’y étais tellement habituée à ce dernier que ça me faisais presque étrange de me voir habillée ainsi. J’avais enfilée de simple petites baskets en toile et une veste. Mes cheveux attachés en un chignon plus en bataille qu’autre chose. Je pensais à Théo à un instant à lui aussi j’aurais pu lui demander de m’accompagner pour m’aider mais je… Je trouvais que les choses étaient devenues bien trop compliqués d’un coup. Ce n’était pas simple de rester près de lui, de le regarder dans les yeux, de se demander à chaque seconde si j’avais le droit de le toucher ou si ce geste allait être interpréter… Je me sentais soulagée de savoir que je n’étais plus seule dans mon secret, mais la vérité c’était que ça n’arrangeais rien, parce que cela nous étaient toujours autant interdit… Je ne désirais pas prendre mes distances… J’avais toujours autant besoin de lui mais je… Je voulais éviter de souffrir d’avantage et en attendant de trouver une solution, j’avouais que j’avais évité d’aller le voir ou de me retrouver seule avec lui. Pourtant… Qu’est-ce qu’il pouvait me manquer… J’avais cette sensation qu’on avait arraché un membre et je savais que c’était sans doute qu’une question de temps avant que je ne finisse par craquer et aller le voir, certainement toute penaude et rouge de honte parce que je savais que j’avais merdé… Comme souvent dès qu’il était question de sentiment d’ailleurs… D’habitude je fonçais tête baissée et ça ne me réussissais pas. Là dans tous les cas je ne pouvais pas, mais la frustration n’était pas beaucoup mieux comme émotion…

Quittant mon dortoir, je prenais mon temps pour rejoindre le réseau de cheminette, comme pour retarder l’inévitable de quelques secondes. Prenant une poignée de poudre de cheminette, je me mettais à trembler doucement. Pourtant au chemin de traverse il ne pouvait rien m’arriver n’est-ce pas ? Allez j’avais fait cela un nombre incalculable de fois, j’étais capable de le refaire. Je rentrais donc dans la cheminée et prononçais d’une voix distincte : « Chemin de traverse » j’arrivais évidemment à bon port ce n’était pas vraiment ça que je craignais de toute façon. Prenant sur moi, tentant de calme ma respiration, je me dirigeais ensuite vers la boutique tout en priant pour que le ciel ne me tombe pas sur la tête. Finalement, mes achats se passaient plutôt bien et j’allais avoir assez d’encre pour finir l’année comme il fallait et même rendre ce que j’avais emprunté à certains. Ce n’était pas si terrible n’est-ce pas ? Pourtant pour moi cela relevait du grand défis… Ressortant de la boutique, j’allais pour reprendre mon chemin pour rentrer lorsque je m’arrêtais devant le chaudron baveur. Cela faisait combien de temps que je n’y avais pas mis les pieds ? Que je n’avais pas bu l’une de leur bièrraubeurre ? J’étais sortie et il ne s’était rien passé, de plus à un endroit où il ne régnait aucun moldu tout se passerait bien n’est-ce pas ? Je soupirais un instant et me laissais tenter finalement, un léger sourire idiot sur le visage en me disant que j’étais en train de virer parano… Ouais, ce n’était pas vraiment nouveau n’est-ce pas ? Lorsque j’entrais à l’intérieur, je retrouvais directement les mêmes odeurs que dans mon derniers souvenir qui datait certainement de quelques mois… En me dirigeant vers une table, j’allais m’installer simplement, défaisant ma veste et commandait ma bièraubeurre au serveur qui venait prendre ma commande. Je n’attendais pas très longtemps avant de voir ma commande apparaitre sous mes yeux, je remerciais l’homme qui m’avait servi et venait doucement humer l’odeur de la délicieuse boisson. Combien de temps se passait ? Je n’en savais rien à vrai dire… Mes pensées avaient dérivé une nouvelle fois, en partie sur Théo et les effets que son absence commençait à faire sur moi, comme me rendre maussade… La seule preuve du temps qui passait était mon verre qui avait commencé à se vider peu à peu il devait rester un peu moins de ma moitié lorsque soudainement une main se posait sur la chaise libre à mes côtés.

« La place est-elle libre mademoiselle ? » Je papillonnais un instant des yeux, revenant dans la réalité tout en me demandant qui me parlait. Je tombais nez à nez avec sorcier qui me faisais froid dans le dos. Je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam et je me demandais bien ce qu’il me voulait. Quoiqu’en fait à son sourire et son regard, j’avais peur de savoir ce qu’il voulait justement… Je retenais un haut de cœur dégoût qui me prenait à la gorge et son haleine que je sentais jusqu’ici ne venait pas arranger les choses... « Je… » Bredouillais-je un instant en cherchant un mensonge très vite. « Non, excusez-moi, j’attends quelqu’un. » En clair non je ne voulais pas passer les prochaines minutes à discuter avec lui ou repousser les avances de ce gros… Porc ? Je me disais que peut-être je me trompais, mais tout de même j’avais de gros doute. Dans tous les cas je n’avais pas envie de partager un moment en sa présence, j’en avais bien le droit n’est-ce pas ? L’homme se tournait alors pour regarder la salle du regard et je fis de même, comme à la recherche de quelqu’un de familier. C’est là que mes prunelles accrochèrent celles que je n’attendais plus… Comment faisait-il pour apparaître à ce moment précis ? Ce fût encore une fois l’homme à mes côtés qui me ramenait pour la seconde fois à la réalité, m’arrachant à la contemplation de Théo. « Qui oserai faire attendre une jeune fille telle que vous ? » Non il n’allait pas s’asseoir ? Pas alors que je venais de faire tous les efforts du monde pour lui dire non le plus poliment du monde ? Pourtant voilà qu’il était déjà en train de tirer la chaise et je sentais que me lever et m’en aller n’était pas une option… Dans quel pétrin j’étais encore tombée au juste ? Mon regard allait de nouveau chercher celui de Théo, il allait m’aider n’est-ce pas ? Mes pupilles venaient le supplier d’agir. Après tout je venais de dire que j’attendais quelqu’un, l’homme qui venait de s’incruster sans doute de la façon là moins polie au monde ne serait donc pas surpris de voir arriver une personne, pas vrai ? Je me consolais en me disant qu’au moins pour une fois, ce n’était pas les moldus qui en avait après moi, mais juste un gros lourd j’avais envie de me débarrasser très vite…
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Théo Greengrass
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Lun 22 Avr - 22:26
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Tout compte fait, tout ne s’était déroulé comme Théo l’avait escompté suite à cette journée de février. Comme quoi, les aveux avaient réellement tout foutu en l’air, il avait perdu une amie ce jour-là. Pourtant, le lendemain, lorsqu’elle était passée, il s’était dit que même si ça allait être un peu tendu, ils n’oubliaient pas que les efforts, ils les feraient ensemble, ils vivaient la même chose, en même temps et que même si une histoire d’amour, ça n’était pas possible, leur amitié valait le coup d’être préservé et qu’elle y croyait aussi. Il avait eu tort, ça ne s’était pas vu tout de suite parce qu’ils étaient dans une université, qu’elle avait des cours, des ami-e-s et qu’il était normal qu’elle ne passe pas tous les jours, elle n’était jamais passée tous les jours à l’infirmerie après tout. C’est plusieurs jours après qu’il s’était dit que quelque chose clochait, même lorsqu’elle était seule et qu’ils se croisaient dans les couloirs, indépendamment de la volonté de Théo qui ne la pistait pas, elle donnait l’impression de vouloir être partout sauf avec lui. Drôle de sensation que celle de se savoir aimé et d’être dans un même temps fui comme la plus grosse des ordures par cette même personne. A force, il ne savait plus à qui en vouloir, à elle de faire comme s’il n’existait pas et sur qui il avait envie de hurler pour évacuer toute cette frustration, à lui pour avoir été assez bête pour croire que ça irait après ça.
Les journées s’enchainaient et se ressemblaient, apportant avec elles leur lot de désillusion. Quelle bêtise d’être dans la même bâtisse qu’elle. Forcément, c’était bien plus fort que lui que de chercher à la voir, vérifier que tout allait bien pour elle, même si aller bien signifiait qu’il soit absent de cette vie. Elle était rarement seule, c’était donc qu’elle ne se renfermait pas sur elle-même, tant mieux, après l’évènement qui était survenu, si elle trouvait que ses potes en cartons valaient le coup, et bien il jugeait mais ne ferait pas la moindre remarque. Comment aurait-il pu d’ailleurs. Pour occuper son temps libre et faut croire que les universitaires étaient pas souvent malade parce qu’il avait l’impression d’avoir beaucoup de temps libre, ou alors ça c’était dû à l’ennui, dur à dire. Quoi qu’il en soit, il s’entraînait à faire des potions au goût agréable et même si ça commençait à s’améliorer… le triomphe n’avait pas de saveur particulière puisqu’elle n’était pas là pour partager et que lorsqu’ils se croisaient c’était en coup de vent et qu’il n’avait pas le temps, pas l’envie peut être aussi d’en parler avec elle.

A force de bidouiller des potions par-ci par-là, le stock d’ingrédients diminuait et forcément qu’au bout d’un moment, il était bien obligé d’en racheter, évitant de donner des factures mirobolantes à l’école, ce n’est pas comme s’il manquait d’argent. C’est de cette façon qu’il avait fini au chemin de traverse à acheter des ingrédients, à regarder la vitrine des animaux de compagnie et de se dire comme à chaque fois, un jour prochain, j’en prendrais un… chose qui n’était toujours pas arrivée. Quand ça n’était pas l’excuse d’être Auror, de faire un métier dangereux avec le risque que l’animal se retrouve sans maître, c’était que pauvre petit animal, il se perdrait dans l’université – parce que c’est vrai que tous les animaux se perdent dans cette école… c’est bien connu -. Il avait donc tourné les talons et finit au chaudron baveur, même si c’est pas bien du tout de finir là, c’était presque une honte même que de ne pas transplaner pour aller carrément aux trois balais et passer un peu de temps avec Maggie, sauf que Théo et bah aujourd’hui c’était une feignasse ronchon et il n’avait pas envie d’y aller. Il s’était donc installé avec une boisson chaude dans un coin, écoutant les conversations autour de lui, sans trop de surprises, ça tournait beaucoup autour des moldus et les avis des uns et des autres divergeaient, même si Théo ne voyait pas comment on pouvait prendre leur partie, ou comprendre leurs motivations, n’importe quoi mais bon puisqu’il ne connaissait pas ces gens, il ne lui serait pas venu à l’idée de s’incruster à la table de quelqu’un qu’il ne connaissait pas.

Ce fut vraiment un pur hasard s’il leva la tête pour regarder la salle dans sa globalité, un hasard si son regard croisa celui de Sélénya l’espace d’un battement de cœur avant de se poser sur la personne qui l’accompagnait. Alors ce type-là, il ne l’avait jamais vu de sa vie et pourtant, le type venait d’être classé dans la catégorie haine, un peu au même rang que les moldus qui avaient pourri l’existence de Sélénya c’est dire l’amour qu’il éprouvait pour cette personne à cet instant. En plus, sans trop de mauvaise foi, le gars n’était pas tout jeune non plus. C’était quoi son problème à Sélénya d’un coup ? Pourquoi elle traînait avec des gens comme ça, il n’avait pas l’air recommandable du tout. Elle était retombée dans ses mauvais travers et bien elle mettait la barre pas très haute, et puis bon oui c’est vrai, il était carrément jaloux. Elle le connaissait depuis des années lui et il n’avait jamais pu boire un coup avec elle, elle rencontrait le mec le plus bizarre de l’univers et tranquillou elle voulait bien s’installer. Injustice quand tu nous tiens et puis pourquoi il fallait qu’il se retrouve au même endroit pour voir ça, génial sa vie amoureuse était pas déjà assez compliqué, il fallait rajouter une belle déception. Elle était obligée aussi de le regarder ? ça va si c’était pour être sûr qu’il ne répéterait rien à Lasérian et bah la réponse est non. Si elle de son côté avait complètement réussi à occulter le fait qu’ils étaient proches, ce n’était pas son cas et il était assez respectueux de sa personne pour garder ses secrets.

En revanche, il avait beaucoup de mal à détourner son regard de cette table, observant l’un et l’autre, essayant réellement de comprendre ce qu’elle lui trouvait alors que Théo de son côté avait envie de lui fracasser le verre qu’il tenait entre ses doigts sur la tête… Décidément, les sentiments le rendaient un peu violent.
Et pourtant, lorsqu’une nouvelle fois, le regard de Sélénya croisa celui de l’infirmier, l’éclat dans ses yeux ressemblaient plus à un supplice qu’autre chose. Il fronça les sourcils, essayant de comprendre, elle invitait un type TRES vieux à sa table et tout d’un coup demandait à Théo de l’en débarrasser ? ça paraissait au sorcier un peu bizarre quand même et puis ça ne ressemblait pas forcément à Sélénya non plus ce genre de comportement… enfin esquiver Théo ça ne ressemblait pas non plus à la Sélénya qu’il connaissait. Comment définir le soulagement à l’idée qu’il se soit trompé sur toute la ligne, comment expliquer que les battements de son cœur battait la chamade non pas parce qu’elle avait besoin de lui, mais parce qu’il pouvait passer un peu de temps avec elle.
Il se leva donc, attrapant son verre qu’il n’avait pas encore bu et qui devait être tiède depuis le temps, puis rejoignit Sélénya et son enquiquineur de première. Durant la vingtaine de pas qui les séparait, il se demanda quel rôle il pouvait jouer. Qu’est ce qui serait le plus logique pour que le type s’en aille. Il ne pouvait pas demander à Sélénya si c’était un ami à elle et si elle l’avait invité à boire un verre, l’autre allait s’incruster. Non, la meilleure chose à faire, pour Théo c’était de poser son verre sur la table, regarder le type, ah imbibé d’alcool au vu de son magnifique regard vitreux… Sa gorge s’assécha tandis qu’il prononçait les mots suivants «  ça va je vous dérange pas trop ? A peine le temps d’aller récupérer la boisson de ma copine au comptoir qu’il faut que vous lui fassiez du rentre dedans ?! » Ne pas la regarder, le fixer lui, uniquement lui. C’était exactement la raison pour laquelle elle le fuyait, il le savait et lui donnait sûrement raison à cet instant et pourtant, il aurait voulu lui jurer qu’il essayait simplement de virer le mec, ce qui fonctionna. Cette technique fonctionnait toujours, les gars ayant toujours peur de se faire castagner par le copain de la copine. Monsieur battit en retraite sous le regard de Théo qui ne savait pas comment agir, sa main était posée sur la chaise que le gars venait de délaisser et il mit une bonne trentaine de secondes avant de s’asseoir, hésitant. « Je te laisse tranquille dès qu’il a quitté cet endroit. » Il n’avait même plus l’excuse de boire son verre pour ne pas avoir à converser puisqu’il venait de dire que c’était celui de Sélénya… Pourvu que le type se casse vite pour éviter cette impression de ne plus être à sa place à ses côtés. Pourtant, il essaya de lancer la conversation pour sauver les apparences, chuchotant sans la regarder « Tu es venue toute seule au chemin de traverse ? » Ce constat lui réchauffa le cœur, ça s’améliorait, elle allait de mieux en mieux « Bravo ! ça s’est bien passée ? Tu vas comment ? » Est-ce qu’elle était morte de trouille ou est ce qu’elle avait bien vécu la chose ?
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Sélénya Macmillan
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Mar 23 Avr - 12:19
Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
Quelle idée j’avais eu de venir ici toute seule ? J’aurais peut-être dû rentrée à l’université directement ? Tout c’était déjà bien passé pour l’encre que je devais acheter, peut-être que j’avais trop tenté le sort pour aujourd’hui ? L’homme en face de moi était écœurant et pendant l’espace de quelques secondes, je ne savais pas si Théo avait compris le message. Mais quand même… Il n’allait pas me laisser avec un type pareil n’est-ce pas ? Même s’il était fâché, même si je n’étais pas venue ces derniers temps, il ne ferait pas ça ? Je commençais réellement à paniquer lorsque l’autre homme était déjà en train de s’installer pour s’asseoir sur la chaise libre, mais je fût vite soulagée lorsque du coin de l’œil je pouvais apercevoir Théo arriver. Je soupirais discrètement, je ne savais pas comment il allait s’en débarrasser, mais j’étais certaine d’une chose, il allait partir. Aux mots « ma copine » mon cœur loupait un battement. Cela sonnait tellement magnifiquement à mes oreilles et j’aurais tant aimé que ce soit pour de vrai. Mais je n’étais pas idiote, je savais qu’il jouait la comédie. Enfin pas jusqu’au bout puisque je savais qu’il ressentait les mêmes choses que moi, mais chacun de nous deux savaient que c’était impossible. L’étonnement se lisait sur le visage de l’homme qu’il tentait de faire fuir. Son visage passait de celui de Théo au mien sans comprendre, sans réellement le croire. Mais Théo ne détournait pas le regard et moi je tentais de rien laisser transparaitre. Je ne contredisais pas les paroles de Théo, il suffisait de lire mon regard quand je le regardais pour comprendre qu’il ne mentait pas. Mon verre n’était pas entièrement vide ce qui devait le faire tiquer sur le fait que Théo était allez m’en chercher un autre, en revanche, j’avais dit que j’attendais quelqu’un et il était là alors… Je sentais bien qu’il n’était pas content, mais apparemment se faire casser la gueule par mon infirmier préféré ne semblait pas lui donner envie. J’étais soulagée lorsqu’il quitta enfin les lieux. Par la suite les secondes défilaient avant que Théo ne s’assoit à la place que l’homme convoitait quelques instants plus tôt. Si je cherchais son regard, lui fuyait le mien. Avions-nous échangés les rôles ? Lorsqu’il prit la parole, je n’arrivais pas à savoir son humeur, à savoir s’il désirait vraiment partir ou non, il adoptait un comportement que je ne lui connaissais pas vraiment et quelque part au fond de moi je savais que c’était ma faute…

« Tu n’es pas obligé. » Répondais-je alors, je voulais qu’il reste, je ne voulais pas qu’il parte, mais là tout de suite, je me sentais pas en droit de vouloir quoique ce soit. Il m’avait aidé, il m’offrait un peu de sa présence, je devrais sans doute apprendre à m’en contenter… « Je te remercie pour ton aide. » Disais-je alors simplement. Je me sentais impuissante. Alors c’était ça ? Soit il ne me fuyait pas et c’était nos regards échangés et nos contacts qui me faisaient peur parce que je ne savais pas comment les gérer, parce que c’était dur à supporter alors que je savais que rien ne se passerait jamais entre nous, que la frustration ne faisait que grandir encore et encore sans jamais s’arrêter. Ou alors c’était totalement l’inverse et nous étions que des inconnus l’un pour l’autre ? Je ne savais pas ce que je préférais. Les deux me faisaient mal. J’avais l’impression qu’il n’y avait pas de solution idéale dans cette histoire… Je m’accrochais alors au fait qu’au moins il m’adressait la parole et hochais un instant la tête pour répondre à sa question avant de me rappeler qu’il ne me voyait pas forcément puisqu’il ne me regardait pas. Ce qui me déstabilisais totalement. « Euh… Oui. Il me fallait de l’encre, je n’ai pas eu trop le choix… » Si je l’avais eu, j’aurais pu aller le chercher lui. Mais je n’avais pas osé et puis je ne me serais pas vue aller le voir uniquement parce que j’avais besoin de lui… Même si au final il était assis en face de moi uniquement pour la même raison… Mais je le respectais bien trop pour cela. Sa seconde phrase m’arrachait un léger sourire avant que je ne prenne la parole à mon tour.

« Tu veux dire… En dehors de ce gros lourd qui a voulu s’inviter à ma table et dont tu as du encore une fois me venir en aide ? » Lâchais-je alors pleine d’ironie, même si cette ironie n’était évidemment pas dirigée contre lui. « Ça s’est bien passé oui, mais peut-être que j’aurais dû me contenter d’aller acheter de l’encre et de rentrer… » Ou peut-être pas, parce que je ne serais pas avec lui en cet instant si j’avais fait ça. Mais ce que je voulais dire c’est que cela m’aurait évité encore un souci. « Je voulais juste… Boire un verre pour me prouver que j’en étais capable de le faire tu sais ? » Il pouvait me comprendre n’est-ce pas ? Tout c’était plutôt bien passé, je m’étais dit que ce n’était pas un verre qui allait me tuer, d’ailleurs le verre lui aurait rien fait… Mais le type… « Je suis contente que tu sois là. » Laissais-je entendre alors. Parce qu’il m’avait sorti de se pétrin oui, mais aussi parce que j’étais réellement contente qu’il soit avec moi. De le voir même s’il restait distant. « D’ailleurs, puisque tu m’as si gentiment donner ton verre… » Commençais-je légèrement gênée parce que lui n’avait plus rien à boire du coup. « Tu me laisserais t’en offrir un ? » Demandais-je alors dans un petit sourire que je voulais bienveillant tout en suppliant qu’il dise oui. J’avais l’impression que cela faisait une éternité que nous n’avions pas partagé un moment un simple moment comme celui-ci. Je savais que j’en étais sans doute responsable… Ici au moins nous avions sans doute moins de raison d’être inquiets… Était-ce si grave de boire juste un verre ensemble ? Les battements de mon cœur commençaient à s’intensifier dans l’attente de sa réponse, je n’espérais ne pas avoir tout foutu en l’air…
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Mar 23 Avr - 19:54
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Le regard de Sélénya était posé sur lui, il le sentait, se sentait mal sous ce regard même si quelque part, il n’y avait plus rien à sauver entre eux, ils seraient là l’un pour l’autre dans les coups durs, comme aujourd’hui, il ne doutait pas que ce serait réciproque, s’il avait besoin de son aide, elle serait là, effaçant la distance pour être un soutien. Cela ne rendait pas pour autant les choses plus faciles. Elle compliquait tout, impossible de savoir sur quel pied danser avec la demoiselle Macmillan, c’était vraiment à se demander si elle n’aurait pas préféré qu’il lui mente. Est-ce que ça aurait été plus simple pour elle ? Si oui, il avait fait un mauvais calcul.

Il n’était pas obligé de rester, cette réponse le fit sourire, bien sûr qu’il n’était pas obligé de rester, qu’elle lui offrait l’opportunité de fuir, comme elle savait si bien le faire. Ils n’étaient pas pareils, s’il voulait bin reconnaitre qu’il n’assumerait rien, devant personne, qu’il nierait tout en bloc si on lui posait la question, devant elle, ça n’avait pas le moindre intérêt de ne rien reconnaître et de fuir, il savait déjà, elle avait peur de quoi, qu’un beau matin il se réveille et lui dise que c’était une blague ? Niveau humour, il valait un peu mieux que ça, elle valait mieux que ça même. Il répondit donc à la question, évitant même de la tacler sur le fait qu’elle cherchait vraiment tous les prétextes du monde pour l’agacer et pouvoir fuir en paix. « Je sais mais si je pars maintenant, il va revenir parce que niveau crédibilité, on n’aura pas été très bon. » Voilà, c’était juste par acquis de conscience, pas du tout parce qu’il aimait passer du temps avec elle. Il esquissa un sourire à la demoiselle qui le remerciait. « Je n’ai pas changé Sélénya, si tu as des ennuis, si tu as besoin d’aide, si tu as envie de parler, je serais là pour toi. » Est-ce que ça pouvait être mal interprété, probablement, il précisa donc « Et si pour toi, à l’heure actuelle, c’est plus simple de te dire que c’est parce que je suis un ami de ta famille et bien parfait, ça me va aussi. »

Oh, elle était venue là parce qu’il lui fallait de l’encre ? ça lui brûlait les lèvres de lui dire qu’elle aurait pu lui demander, il lui en aurait fourni sans problème. Elle le savait n’est-ce pas ? C’était délibéré et ça en disait long sur elle-même, elle était prête à déclencher des crises de panique en allant dans un endroit qui n’était pas rassurant, plutôt que de venir lui demander de l’accompagner, non mais niquel génial, c’est vrai que c’était tellement plus agréable pour tous les deux de se croiser uniquement quand ça n’allait pas pour Sélénya.

D’accord, d’accord, il s’était super mal exprimé, cherchant du positif quand un alcoolique avait décidé de souler Sélénya. Et bien sûr, il fallait qu’elle rebondisse dessus avec sa petite voix moqueuse. « Oui, ça je ne le comptais pas du tout. » Enfin, si c’était quelque part quelque chose de positif, pas de se faire enquiquiner par un gars mais ça permettait un échange entre les deux sorciers et il était arrivé avant que Sélénya ne soit vraiment embêtée. Il ne lui fit pas remarquer qu’en effet, il lui venait toujours en aide, de toute façon, ils ne se verraient plus que pour ça, il s’était fait une raison en un mois… besoin d’aide, se croiser par hasard en présence de quelqu’un et à la rigueur s’ils passaient chez les Macmillan, voilà les raisons pour lesquelles ils s’adresseraient la parole. Et pourtant, même là, c’était dur à dire mais le courant passait bien, si encore il avait pu être réellement agacé, ne pas répondre à ses paroles en se disant que ça n’en valait pas la peine, qu’elle n’en valait pas la peine, mais ce n’était pas le cas, il répondait de bon cœur.

Donc, ça s’était bien passé pour elle, excepté ce léger incident, il secoua négativement la tête pour contredire le fait qu’elle songeait qu’elle aurait dû rentrer sans venir boire un verre. Elle enchaînait d’ailleurs sur le fait qu’elle voulait juste se prouver à elle-même qu’elle en était capable. « Tu as bien fait, tu en es capable et tu l’as prouvé, alors oui, tu es tombée sur le lourd du coin mais ça n’est pas un drame, ça arrive à tout le monde de tomber sur quelqu’un qui a un peu bu et qui décide que tu es son nouveau meilleur ami. »

Pourquoi une phrase aussi sympathique que celle qu’elle venait de prononcer pouvait aussi mal ? Parce qu’il savait que ça ne voulait rien dire, pas qu’elle ne pensait pas ce qu’elle disait, bien sûr qu’elle était sincère mais, dans quoi un jour, deux s’ils avaient de la chance, elle allait oublier que oui il savait bien se comporter, qu’il était bien élevé et qu’il ne lui ferait pas du rentre dedans bêtement. Et pourtant, c’est plein de franchise qu’il répondit « Moi aussi ça me fait plaisir de te voir. »

Sérieusement ? Elle l’invitait à boire un verre en sa présence, il eut beau essayer de ne pas montrer ses émotions, ce fut un échec total, un sourire se dessina presque immédiatement sur son visage et il se tourna vers elle, la regardant enfin, avant de la charrier gentiment « Voyons Sely, tu sais bien que c’est toujours les gars qui payent. » Ah oui, ça faisait complètement macho comme phrase, il en avait bien conscience, c’est bien pour ça qu’il répondit par la positive bien que la taquinant un petit peu au passage « Allez, je me laisse inviter mais c’est bien parce que je t’ai donné mon verre et que j’ai plus rien à boire. Par contre je ne te conseille pas de boire ce que j’ai pris, ça doit être un peu tiède maintenant. » Oui, ça faisait du bien d’être avec elle, de retrouver leur complicité et même si c’était pour un laps de temps un peu court, et bien finalement, ce n’était pas si grave, c’était toujours ça de pris et puis il n’avait pas à se forcer en réalité, il appréciait sa présence.

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Sélénya Macmillan
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Mer 24 Avr - 12:34
Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
Je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Comme un caillou dans une chaussure, un grain de sable, quelque chose qui gênait pour que ce soit aussi simple qu’avant. La question était, est-ce que ce serait toujours ainsi ? Est-ce que les choses resteront cassés pour toujours pour une chose que ni lui, ni moi ne pouvions arranger ? Il en venait même à mal comprendre ce je voulais dire… Alors qu’il me disait vouloir partir bientôt dès que l’autre ne serait plus dans les parages, je lui avais indiqué qu’il n’était pas obligé de le faire… Etait-ce si maladroit qu’il pouvait réellement comprendre de travers ma phrase ? Cela me peinait en un sens, mais je ne le laissais pas voir cela sur mon visage et m’empressais de secouer la tête négativement. « De partir. » Rajoutais-je alors avant de préciser la phrase en entière. « Tu n’es pas obligé de partir… » Mais il n’était pas non plus obligé de rester s’il ne le voulait pas. Je le vivrais probablement mal, mais je ne pouvais pas l’obliger à quoique ce soit. Si ces mots d’après venaient tout de même me rassurer légèrement et me faire chaud au cœur, je n’eus pas le temps d’y répondre qu’il rebondissait sur autre chose et là… Là je me sentais honteuse… Je l’avais sans doute méritée celle-là pas vrai ? Je baissais le regard sur mon verre un instant. « Je n’ai pas besoin de me dire ça… » Répondais-je alors dans un murmure sans même savoir s’il m’entendait réellement. Je ne voulais pas qu’il pense que je tirais un trait sur notre amitié ou quoique ce soit d’autre… Je me sentais blessée, mais je ne rétorquais pas, je ne voulais pas lui faire du mal et puis quelque part, oui c’était sans doute ma faute, lui avais-je donné cette impression ?

Je relevais la tête pour lui répondre lorsqu’il se mettait à me questionner à propos de cette fameuse sortie au chemin de traverse. Je tentais un peu de plaisanterie, après tout cela avait toujours fonctionné entre nous pas vrai ? Je me doutais bien que lui ne parlait pas de cet épisode qui pour le moment c’était plutôt bien terminé, grâce à lui encore une fois. La conversation semblait tout de même se délier d’elle-même. Je souriais doucement en l’entendant, oui peut-être que ça arrivait à tout le monde… Est-ce que l’homme en question voulait seulement être mon meilleur ami ? De ça j’en étais beaucoup moins certaine. Mais ce n’était pas le moment de ruminer ça pas vrai ? Je préférais d’ailleurs me concentrer sur sa présence, lui confiant que j’étais contente de cette dernière, phrase qu’il me retournait avant que je prenne mon courage à deux mains et finissais par lui proposer de lui offrir un verre. Je tentais de dire ça de façon totalement désintéressée et innocente, mais est-ce que ça l’était vraiment ? N’était-ce pas parce que j’avais cruellement envie de passer un moment avec lui ? N’était-ce pas parce que je voulais qu’il me regarde ? Ce qu’il faisait enfin tandis que je sentais alors mon cœur s’enflammer sous ses prunelles… Et son sourire… Est-ce qu’on pouvait parler de son sourire qui venait illuminer ma journée ? Je voulais bien prendre le risque de sortir tous les jours si j’avais le droit à un sourire comme celui-là. C’était exactement pour ces petites choses que j’avais eu besoin de distance, parce que je me sentais perdue au milieu de tout ça… Mais peut-être que la distance n’était pas la solution. Un sourire sur mon visage venait faire écho au sien avant de l’entendre me répondre, je prenais alors un air faussement offusqué.

« Je ne sais pas si tu t’en es rendu compte avec ton âge avancé… Mais nous sommes en 2019 ! Les filles ont le droit de payer des verres tu sais. » Lâchais-je alors à mon tour tout sourire bien contente de ma petite pique envoyée avant qu’il accepte pour mon plus grand plaisir de boire un verre avec moi. Mon regard se mettait alors à briller, comme un enfant devant un cadeau de noël. « Ne t’inquiète pas. » Répondais-je alors en lui montrant le contenu du mien. « Je ne l’ai pas encore fini. » Je faisais signe au serveur pour qu’il vienne prendre la commande de Théo. Cela me faisait plaisir qu’il accepte, parce que je me disais que tout n’était peut-être pas foutu finalement. Le serveur repartait avec la commande de l’infirmier et pendant quelques instants je cherchais mes mots. Je ne voulais pas faire l’autruche avec lui. Il méritait mieux que ça. J’avais merdé, je le savais, il le savait, pourquoi faire comme si de rien n’était ? « Je suis désolée. » Disais-je alors d’une vois assez basse pour éviter à toutes les tables autour de nous entendre, mais assez haute quand même pour que Théo m’entende. Je m’étais rapprochée de la table d’ailleurs posant mes bras croisés sur cette dernière. « Je sais que ces derniers temps j’ai pu te donner l’impression que je t’évitais… » Et sans doute était-ce réellement ce que j’avais fait. « Mais ce n’était pas mon attention, je… » Je cherchais mes mots, je cherchais comment m’expliquer, après tout je lui avais toujours tout dit n’est-ce pas ? Pourquoi dès qu’il s’agissait de nous deux je n’y arrivais plus ? Je relevais mes prunelles vers les siennes, puisant à l’intérieur le courage dont j’avais besoin.

« J’ai eu peur… » Lâchais-je alors d’une voix un peu tremblante, je toussais un instant pour tenter de reprendre une contenance, me comprendrait-il ? « Peur de ne pas savoir gérer. Peur que ce ne soit plus comme avant. Peur que chaque geste, chaque regard soit… » Je n’arrivais pas à finir ma phrase, mais il comprendrait ou je voulais en venir n’est-ce pas ? Je ne me sentais plus capable de lui tenir la main comme ça sans que ce soit totalement innocent, d’ailleurs cela ne l’a sans doute jamais été n’est-ce pas ? Mais avant je me berçais d’illusion, je me disais que pour lui ce n’était rien de plus que tenir la main d’une amie, donc c’est que ça ne devait être que ça. « J’ai eu besoin de prendre du recul à propos de tout ça mais je… Je n’ai jamais voulu t’éloigner. » Ou m’éloigner, ça dépendait du point de vue, mais ça revenait au même. Est-ce que cela suffirait ? Est-ce qu’il comprendrait ? Est-ce qu’il me jugerait ? Pourrait-il m’aider ? Il l’avait toujours fait jusqu’ici. Mais jusqu’à aujourd’hui, mes problèmes ne l’avaient jamais concerné lui directement. Et en même temps… A qui d’autre pouvais-je réellement en parler ?
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Mer 24 Avr - 20:09
Je serais là
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Oh, c’est ça qu’elle avait voulu dire, il avait le droit de rester à ses côtés. Etait-ce là la seule solution pour qu’ils puissent passer du temps ensemble, le fait qu’elle se sente redevable ? Est-ce que ça ne faisait pas de Théo un profiteur s’il restait alors ? Comment réussir à prendre assez sur lui pour s’éloigner alors qu’elle était-là, qu’elle lui parlait, chose qu’elle ne faisait plus depuis quelques temps. Il en était incapable, tout bonnement incapable parce qu’il écoutait bien assez la moralité et la bienséance lorsqu’il s’agissait de Sélénya. Pour une fois, il pouvait bien écouter ses émotions, parce que pour lui ça avait été un peu brutal tout cela. D’accord, il avait toujours su que leur amitié s’éteindrait au moment où il n’aurait plus la moindre utilité, il s’était préparé à cette éventualité mais dans sa tête, ce serait arrivé progressivement. Là, le progressif avait été mis de côté et il ne parvenait pas bien à saisir comment Sélénya se débrouillait avec ses propres sentiments ? Comment elle arrivait à les enfouir assez profondément alors que de son côté, il avait juste envie de passer du temps avec elle, comme à présent. Il ne savait plus comment lui faire comprendre qu’il tenait à elle, que d’accord ce n’était pas la relation la plus saine du monde, ça d’accord, il n’était pas idiot, il le savait, mais si elle ne lui offrait pas la moindre chance de la convaincre qu’il ne tenterait pas de la mettre à l’aise, forcément qu’il ne pouvait pas essayer de sauvegarder leur amitié et pourtant, c’est réellement ce qu’il souhaitait. Il ne voulait pas être un inconnu pour elle, qu’elle l’évite autant si c’était pour lui rappeler la force de leur attachement dès qu’ils étaient ensemble.
Au moins, cette fois par rapport à la dernière, il n’y aurait pas de disputes sur un malentendu, au murmure de sa voix, d’ailleurs difficile d’entendre tous les mots tellement elle parlait doucement, il comprenait que son statut n’avait pas tant changé que ça, ou alors qu’elle ne se rendait même pas compte qu’ils n’avaient plus passé plus de deux minutes ensemble depuis le dimanche trois février, depuis qu’il avait dit que c’était bon pour lui, qu’elle devait juste surveiller et que si pour elle quelque chose clochait, elle revienne le voir. Ah bah visiblement, elle avait pris ça au pied de la lettre, il aurait dû dire que ça n’allait pas et qu’elle devait revenir tous les jours. Il ne savait pas quoi lui dire, il avait envie de lui demander de quoi elle avait besoin au juste, de lui dire que lui avait besoin d’elle et pas pour le rôle de sauveur. Il s’en moquait d’être un héros, il voulait juste faire partie de sa vie, sauf qu’il garda le silence à ce sujet, ne voulant pas lui donner une raison de plus de l’éviter. Oui, regarder ailleurs pour ne pas qu’elle voie toute l’étendue de ses sentiments était sans doute la meilleure chose à faire. Même si de son côté, il avait envie de se noyer dans son regard, retrouver quelque chose de familier sur quoi se baser.

Non, la conversation continua sur le fait que Sélénya s’était aventuré par ici et s’était fait un nouveau meilleur ami. Bon, le genre d’ami que personne n’a envie d’avoir et certainement ce genre d’ami qui avait envie de la mettre dans son lit, ça pour le coup Théo ne pouvait pas savoir et comme, bien souvent, les mecs qui ont bu ont envie de serrer une fille, il était fort probable que la finalité, dans la tête du type était de la mettre dans son lit. Après, connaissant Sélénya, ça aurait sûrement été très dur de ne serait ce que lui attraper la main, mais ça ce n’était que maintenant que Théo avait capté que sa jalousie n’avait pas lieu d’être qu’il en arrivait à cette constatation.
Etait ce le fait qu’il dise que lui aussi était content de la voir qui poussa Sélénya à l’inviter ? Difficile à dire, peut-être qu’elle en avait l’intention depuis le début. Il n’empêche que suite à cette demande, leurs regards se croisèrent. Il resta quelques secondes à la regarder, essayant de ne pas se consumer de désir pour elle. C’était compliqué, il avait l’impression d’être un camé en manque, recevant enfin sa dose. Avec le retour des regards qui se cherchent pour mieux se retrouver, vint le retour des joutes verbales. Pour le coup, son air offusqué n’était pas convaincant du tout lorsqu’elle répondit et puis le sourire sur son visage démontrait à la perfection qu’elle se moquait de lui. « Avec mon âge avancé ? Dis donc le bébé, en 2019 c’est autorisé d’être désagréable comme ça avec les anciens ? » Il la regarda avec un immense sourire moqueur tandis qu’il rajoutait « Vous avez le droit de payer des verres ? Mais où va le monde, bientôt ça va être quoi, les femmes ont le droit de travailler ? »
Il n’empêche qu’il avait dit oui pour un verre. En acceptant, il constatait dans ce regard qu’il connaissait bien à quel point ça lui faisait plaisir. Et bien, si c’était pour faire briller aussi intensément le regard de Sélénya, il était prêt à accepter tous les verres qu’elle voudrait lui offrir, quitte à finir bourré et qu’elle le ramène… bon peut être pas à l’université parce que oulalah ils auraient des gros problèmes. Il espérait qu’elle mettrait longtemps avant de finir son verre pour qu’ils puissent rester ensemble tout l’après-midi, voir en début de soirée.
Le serveur vint récupérer la commande de Théo qui cette fois-ci ne fit pas la bêtise de prendre quelque chose de chaud, pour une raison toute simple, il voulait que son échange avec Sélénya dure le plus longtemps possible et le fait de ne pas avoir de verre vide allait aider.

Il sentait très bien cet après-midi, son sourire ne quittait d’ailleurs plus le visage de Théo, jusqu’à trois mots. Il venait de tourner la tête à toute vitesse vers elle, quittant le serveur du regard pour se concentrer sur Sélénya. Comment ça elle était désolée ? Elle n’était pas capable de rester avec lui tout compte fait ? Le cœur de Théo venait de s’emballer sous cette phrase, il ne savait pas comment réagir, bien sûr que si c’était trop compliqué pour elle, il comprenait, ça n’était pas agréable mais il comprenait.
C’était tout autre chose… Il se retint d’ironiser lorsqu’elle osa utiliser le terme donner l’impression. Non mais, elle le prenait pour une truffe, de quelle impression elle parlait, c’était carrément avéré comme fait et pourtant, il ne disait rien, se contentant de la regarder. Si ce n’était pas ce qu’elle voulait, et bien c’était pourtant bel et bien ce qu’il avait ressenti. Elle vint rechercher son regard, qu’est ce qu’elle pouvait bien réussir à lire là-dedans ? En tout cas, une expression qui semblait la convaincre qu’elle pouvait continuer à parler.

Elle avait peur ? Il n’était probablement pas mieux loti qu’elle, lui non plus ne savait pas vraiment comment gérer. Pour lui aussi c’était tout nouveau et il avait beaucoup à perdre. Donc c’était ça le problème, que ça ne soit plus comme avant et que leurs actions les trahissent. Il réfléchit à ce qu’elle disait. Est-ce qu’elle avait toujours peur de cela, est ce qu’elle arrivait à mieux vivre la chose lorsqu’elle n’était pas avec lui, est ce qu’elle n’avait pas ce poids sur la poitrine à la fin de la journée en se disant qu’une fois de plus, ils ne s’étaient pas croisés. Parce que si les réponses étaient oui, alors il pouvait comprendre qu’elle en ait besoin, si la réponse était non, ce n’était pas leur rendre service, parce que c’était déjà assez douloureux comme ça, nul besoin de se faire du mal en plus. Il la laissa terminer avant de répondre « Je comprends. » Oui, il comprenait que l’inconnu faisait peur, que le futur n’était pas vraiment des plus radieux pour eux. Le truc c’est qu’il ne voulait pas la culpabiliser, lui mettre un poids supplémentaire sur ses épaules n’aurait pas été très sympathique, voir même aurait desservi leur cause. « Tu sais, je pense qu’on se voilait la face Sélénya. Nos regards l’un pour l’autre n’ont pas changé, la seule chose qui les rend différents, c’est notre perception à nous, parce que l’on sait, parce que l’autre sait. Alors oui, c’est moins simple parce qu’on a l’impression que tout le monde peut s’en rendre compte. Comment tu voudrais que quelqu’un comprenne ce que nous n’avons pas compris tous les deux ? » Il s’arrêta de parler puisque le serveur ramena son verre, attendit que ce dernier parte, prit une petite gorgée de la boisson avant de poser de nouveau son regard sur la demoiselle et de reprendre. « Si nous avons peur de ce que le monde entier pourrait penser, de quoi d’ailleurs ? Je me souviens pas avoir fait quelque chose de mal et je ne me souviens pas que tu aies fait quelque chose de mal non plus. Tu ne crois pas que c’est encore plus étonnant que l’on s’esquive ? » Oui, il ne lui jetait pas la faute, utilisant toujours un on pour mettre la faute sur les deux, refusant de tout lui coller sur le dos. Et pourtant, s’il essayait de lui montrer sa vision des choses, Théo finit néanmoins par abdiquer. « Après, si cette solution fonctionne pour toi, et bien ne changeons rien. »

Oui, il ne dirait rien, si pour elle ça fonctionnait, alors il se tairait, ne ferait pas la remarque que pour lui perdre une amie pour des sentiments qu’il n’avait pas choisi d’avoir mais avec lesquels il cohabitait, ça le blessait. Mais au moins, avec ces propos, il lui montrait qu’il était en mesure d’écouter ce qu’elle avait à dire, de prendre note de ses ressentis et de se plier à ses derniers. Il ne pouvait pas lui montrer d’une meilleure façon qu’elle pouvait avoir confiance en lui.



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Jeu 25 Avr - 1:45
Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
L’humour semblait être un élément clé de notre relation, qu’elle soit amicale ou quoique ce soit d’autre. Chaque fois que l’autre repassait par la plaisanterie, cela avait l’air d’apaiser le second. Comme si nous nous retrouvions dans un circuit que l’on connaissait bien. Dans nos habitudes qui nous rassurait l’un l’autre. La discussion avait beau être un peu tendue, dès que l’un de nous deux venait taquiner l’autre, le second avait beaucoup de mal à ne pas répondre à l’invitation. Ou alors il fallait vraiment que l’un de nous deux soit vexé. Alors même la communication avait du mal à se faire, que notre complicité se faisait timide, j’avais finis par lancer une petite pique sur son âge après avoir eu le droit au sourire le plus beau qui soit et venait réchauffer mon cœur, comme du velours contre ma peau. Se rendait-il compte du pouvoir qu’il avait réellement sur moi ? Il m’attirait tel le papillon attiré éternellement par la lumière, il était mon soleil lorsqu’il souriait et me regardait ainsi il n’y avait alors plus que lui comptait. A son tour il me renvoyait ma pique me désignant alors comme un bébé, je venais alors lui tirer la langue comme pour lui donner raison avant de rire légèrement. Bon sang que c’était bon de partager de nouveau un moment comme celui-là avec lui, j’avais l’impression que ce n’était pas arrivé depuis trop longtemps. Pourtant c’était ainsi que nous fonctionnons le mieux, dans cette légèreté qui nous emportait l’un et l’autre dans un endroit où les gens qui nous entouraient n’existaient même plus.

« Je suis désagréable ? »
Demandais en feignant l’innocence, ouvrant la bouche en faisant mine d’être choquée. « Tu m’en vois navrée. » Evidemment je ne l’étais absolument pas. Mon sourire venait me trahir dans les secondes qui suivait parce que dans ce genre de situation en face de lui je ne pouvais pas rester sérieuse très longtemps. Je levais les yeux au ciel lorsqu’il reprit la parole. « Tu vois, si j’étais mal élevée et vraiment désagréable, je te jetterais ton verre même pas chaud à la figure pour de tel propos. » Lâchais-je alors avant de rire tout de même parce que je savais bel et bien qu’il n’était pas sérieux une seule seconde et heureusement d’ailleurs. J’étais devenue la fille la plus heureuse du monde au moment où il avait dit oui pour le verre. Cela voulait dire qu’il allait rester un moment pas vrai ? Et même si je m’en réjouissais, même si lui comme moi avions le sourire jusqu’aux lèvres… D’ailleurs, était-il aussi heureux que moi ? Etait-ce pour les mêmes raisons ? J’avais du mal à le croire et pourtant pourquoi est-ce que ce ne serait pas le cas si nos sentiments étaient effectivement partagés ? Pourtant je me devais de lui fournir une explication, je le savais. Je pouvais faire comme si de rien n’était. Parler de choses légère et plaisanter comme on savait le faire. Mais il avait le droit de savoir n’est-ce pas ? Je lui devais d’être aussi honnête que je l’avais toujours été avec lui et je ne voulais pas que certaines choses changent… Le fait de savoir que mes sentiments étaient réciproques devraient plutôt nous rapprocher que de nous éloigner pas vrai ? Je savais aussi que c’était ma faute si c’était l’inverse. J’avais bien vue sa vive réaction à mes premiers mots, mais il me laissait parler, d’ailleurs il ne me coupait pas à aucun moment et je ne savais pas ce qu’il pensait de tout ça. Je me sentais si petite en cet instant. Parce que lui avait beaucoup plus d’expérience dans la vie en générale là où moi je ne faisais que la débuter ou presque.

J’avais peur d’être jugée à chaque moment ce qui était ridicule n’est-ce pas ? Théo ne m’avait jamais jugée. Pourtant il n’y avait rien à faire, j’avais tellement peur de ne plus lui plaire, de faire un faux pas que je ne pensais plus de façon cohérente. Pourtant je prenais mon courage à deux mains. Je tentais de lui expliquer du mieux que je pouvais sans savoir à aucun moment ce qu’il pensait. Lorsque j’eu fini, il me répondait seulement qu’il comprenait. Je soufflais doucement libérant l’air que j’avais contenu dans mes poumons sans même m’en rendre compte. C’était déjà un bon début n’est-ce pas ? Mais il ne pouvait pas s’arrêter là si ? Je fouillais son regard à la recherche de la moindre émotion, de la colère ? Du jugement ? De la déception ? Pourtant il n’y avait rien de tout cela et c’était ce qui m’aidait à rester patiente jusqu’à ce qu’il reprenne la parole. Je savais qu’il avait raison, qu’on se voilait la face et je devais avouer que ça me faisais du bien de savoir que je n’étais pas la seule à le faire. Il avait raison, nos regards n’avaient pas changés, pourtant j’avais l’impression que s’il me touchait, l’effet serait démultiplié et que je n’arriverais pas à le lui cacher. Le serveur arrivait pile à ce moment me sauvant sans le savoir parce que je ne savais pas quoi lui répondre. Chacun gardait alors le silence tandis qu’il déposait le verre de Théo. Ce dernier reprenait alors la parole une fois le serveur reparti. Encore une fois il avait raison, mais ses mots me faisaient mal, parce qu’il me rappelait qu’effectivement il n’y avait rien entre nous… Qu’on ne pouvait pas avoir peur de quelque chose qui n’existait pas n’est-ce pas ? Cela me rappelait alors ce à quoi je n’avais pas le droit… Et je faisais de mon mieux pour ne pas laisser les larmes me monter aux yeux. Après tout j’avais lancé le sujet n’est-ce pas ? Et il ne faisait qu’énoncer la vérité… Néanmoins ce fût sa dernière phrase qui eut raison de moi. C’était ce qu’il pensait ? Que c’était ce que je voulais ?

« De quelle solution est-ce que tu parles ? » Demandais-je alors sans comprendre en plissant les yeux, cependant je n’attendais pas qu’il réponde. « Je suis sincère, quand je dis que je ne voulais pas t’éloigner de ma vie, ou m’éloigner de la tienne… Ce n’était pas une solution, j’avais besoin de réfléchir et même si c’était sans doute l’idée la plus idiote qui soit et bien je… Je ne savais pas quoi faire d’autre… » Murmurais-je en baissant la tête un instant toujours aussi honteuse. « Je te demandes pardon si j’ai été égoïste, je ne me suis pas rendue compte que… Cela pouvait rendre les choses difficiles pour toi et jamais je… Je déciderais d’une chose uniquement dans mon intérêt et pas dans le tiens. » Je ne le laisserais pas faire une telle chose non plus. Décider qu’une chose fonctionnait pour moi alors ce ne serait pas la peine de changer quoi que ce soit ? Et même si c’était le cas… Si ça ne fonctionnait pas pour lui, je devrais le laisser en souffrir ? C’était sans doute mal me connaître… Je voulais que rien ne change entre nous… Mais je ne voulais pas me livrer plus que je ne l’avais déjà fait. Il en savait déjà trop et c’était déjà assez difficile, nous n’avions pas besoin d’en rajouter une couche n’est-ce pas ? « Alors non, même si c’était une solution… Elle ne fonctionnerait pas, pas pour moi en tout cas… » Pour lui non plus de ce que je comprenais à moins que j’avais faux sur toute la ligne ? Je prenais une petite gorgée de mon verre avant de reprendre la parole. « Mais je n’en ai pas trouvé non plus… » Disais-je avant de préciser en me disant qu’il lui manquerait une partie de la phrase. « De solution. » Avouais-je en soupirant doucement. Je voulais simplement ne pas être séparée de lui, mais ça je n’osais pas l’avouer à voix haute.

« Et sans doute que tu as raison, peut-être que personne ne se rendrait compte de rien… Mais… Là maintenant, t’oserais me prendre la main comme avant et me dire droit dans les yeux qu’absolument rien n’a changé ? Que tu n’as pas cette impression au fond de toi de braver un interdit ? Serais-tu tranquille avec ta conscience ? » Demandais-je alors en sachant que moi je savais déjà que je n’en n’étais pas capable. Qu’au moment où il me prendrait la main intérieurement je m’enflammerais probablement de l’intérieur… Est-ce que changerait quelque chose vu de l’extérieur ? Probablement pas non… Mais au fond de nous ? Etait-il certain de pouvoir me dire que rien ne changerait ?
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Ven 26 Avr - 22:44
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Timidement, incertains, ils tentaient, l’un comme l’autre de se retrouver, d’effacer l’absence de ce mois-ci en retrouvant leur complicité. Il ne suffisait de pas grand-chose, quelques mots lancés avec provocation pour faire réagir l’autre et ça fonctionnait, déclenchant en chacun un soulagement, celui de n’avoir pas perdu une personne chère à son cœur. Quelle meilleure attaque que l’âge pour commencer les hostilités ? C’était facile et ça permettait à chacun de tâter le terrain et de constater que ça passait drôlement bien. En retour pour avoir osé traiter Sélénya de bébé, Théo eut le droit à un tirage de langue en bonne et due forme puis un rire. Pas le genre de rire nerveux lorsqu’une situation déplait, le rire était léger, véritable et démontrait que tout était tellement simple lorsqu’ils acceptaient de se faire confiance sans se soucier du monde qui les entourait. Alors certes, ce n’était pas grand-chose, mais après tout ce temps sans se parler et bien ça faisait du bien de se retrouver de la sorte.
A la question qu’elle posa, Théo hocha la tête faussement convaincue, en réalité, non, elle ne l’était pas le moins du monde et le regard brillant de l’infirmier démontrait qu’il ne le pensait pas le moins du monde. De son côté, Sélénya essayait de faire la fille choquée, ce qui serait sûrement beaucoup plus convaincant si après avoir dit qu’elle était navée, elle n’avait pas cette immense sourire aux lèvres. C’était cette certitude qu’elle prenait bien les piques qu’il lui lançait qui poussa Théo à de la provocation gratuite avec des propos machistes, faisant lever les yeux au ciel de Sélénya, ah ça, il s’en doutait un peu que ça ne plairait pas à la demoiselle. Elle le menaça en échange, en vérité, ce ne serait pas elle qui serait mal élevée, ou désagréable si elle venait à faire ça pour de tels propos, c’était même tout à fait logique de réagir ainsi. C’est lui qui manquerait énormément d’ouverture d’esprits s’il venait à attaquer les filles de la sorte. Ce n’était pas le cas et elle le savait puisqu’il ne reçu pas le breuvage dans la tête. Théo l’observa, essayant de refouler tout au fond de lui la tendresse que lui inspirait le rire de Sélénya. Il voulait la rendre heureuse, la faire sourire et rire de la sorte tout le temps. Pour cela, pas de secret, il fallait répondre et c’est amusé qu’il rétorqua « Tu oserais me jeter un verre que je t’ai offert hyper gentiment à la figure ? Heureusement qu’il n’est pas chaud alors. »  

La conversation avait dévié assez rapidement sur l’éloignement. Si lui avait été tendu au début de la conversation, plus parce qu’il craignait qu’elle lui tourne le dos, parce que la fuite était un mécanisme de défense, qu’elle essayait de se défendre contre ce qui lui tombait sur la tête. Elle c’était par la suite qu’elle était tendue et fut libérée uniquement lorsqu’il lui signala qu’il comprenait. Il sentit le regard de sa cadette le sonder, à la recherche de quoi ? Bonne question, est ce qu’elle le trouva, il n’en était pas sûr, il essayait donc de s’exprimer, de lui retirer ses doutes, ses questionnements. Le problème de bien se connaître, c’est qu’on voit immédiatement lorsqu’on a blessé l’autre, il sut à l’instant même où il prononça ces quelques mots dans l’espoir de la rassurer, qu’il lui faisait du mal. Il  avait envie de glisser sa main dans la sienne pour lui dire qu’il était désolé, qu’il était maladroit mais n’en fit rien, finissant de parler, lui offrant sa porte de sortie.

Elle le déstabilisa en demandant de quelle solution il parlait, il fronça les sourcils mais n’eut pas le temps de répondre qu’elle enchainait. Bien sûr qu’elle était sincère, il ne l’avait pas pris pour une menteuse, il pensait juste qu’il y avait une différence entre ce qu’elle voulait et ce qu’elle faisait pour se protéger. Sauf que là elle énonçait clairement que ça n’avait jamais été une solution, qu’elle voulait juste réfléchir. Après, est ce qu’elle était idiote sa réaction, probablement que non, comment pouvait-il juger la façon dont elle vivait les choses. Elle s’en voulait et il ne savait pas comment la rassurer, excepté pour la phrase d’après. Son pardon, elle l’avait eu à la seconde où elle avait accepté de passer de nouveau du temps avec lui, alors peut être que c’était dû à un gros naze qui avait décidé de l’embêter mais le résultat au final c’était qu’ils étaient de nouveau ensemble. Il essayait sans arrêt de lui faire prendre conscience que le passé, il faut le laisser derrière soi, il lui demandait sans cesse de se pardonner pour l’enlèvement, comment pouvait il être crédible dans ses propos s’il n’était pas capable de lui pardonner pour un petit mois. Bien sûr que non elle ne prendrait jamais la décision uniquement dans son intérêt à elle, il ne prétendait pas cela. Il était juste prêt à prendre en compte les ressentis de la demoiselle et il lui paraissait plus juste qu’elle puisse être en paix, elle avait vécu assez de choses négatives sans qu’elle n’ait à se faire du mal avec lui. « Je ne t’en veux pas et si tu avais à choisir entre te faire souffrir et me faire souffrir, je voudrais que tu penses à toi en priorité, s’il te plait. »

Pour autant cette distance n’avait pas fonctionné pour elle non plus. Il y avait donc quelque chose qui n’était pas très clair, si ça ne fonctionnait pas mieux pour elle que pour lui, alors la question que se posait Théo avait tout lieu d’être. « Pourquoi n’es-tu pas revenu me voir avant alors ? Pourquoi avoir attendu tout ce temps et le fruit d’un malheureux hasard pour t’adresser à moi. » Il la regarda dans les yeux avant de demander « Sans cette personne qui t’importunait, rien aurait changé n’est-ce pas ? » Est-ce qu’il y avait vraiment une solution à tout ceci, Théo n’en était pas certain. Ils étaient coincés dans quelque chose qui les faisait souffrir l’un comme l’autre. Il paraissait évident que la séparation ne les aidait pas parce que le plaisir des retrouvailles ne laissait planer guère d’incertitudes, ils avaient besoin d’être ensemble.  Ça allait être compliqué, mais ça l’était depuis le début, à la limite, il y avait même une avancée positive du point de vue Théo, il ne craignait pas sans cesse qu’elle découvre et quelque part, c’était un soulagement de ne pas craindre le regard de la personne qu’il appréciait plus que de raison.

Sauf que voilà, Sélénya avait décidé de le mettre au pied du mur, de le pousser dans ses retranchements et de lui faire avouer des choses. Théo détourna le regard pour observer la main de Sélénya, hésitant. Finalement, son regard se posa sur son propre verre, il but une gorgée avant de souffler « Ma conscience ne me laisse pas tranquille à ton sujet depuis quelques temps déjà Sélénya. J’avais déjà l’impression de braver un interdit bien avant que tu sois au courant de mes sentiments à ton égard, sauf que je me disais que ça t’était utile. » Il releva le nez pour la regarder de nouveau dans les yeux « Oui, je peux te prendre la main et te regarder dans les yeux en te disant que rien a changé et ce sera vrai parce que l’estime que j’ai de moi n’a pas changé en un mois et que je me sens toujours aussi coupable. A la limite, j’aurais peut-être même moins cette impression de trahir la confiance que tu plaçais en moi. »  Quoi qu’elle devait avoir raison malgré tout, il s’était senti encore plus coupable en la voyant s’éloigner. Il avait eu l’impression qu’il était le seul des deux à ne pas arriver à faire une croix sur l’autre, avoir envie de l’autre dans sa vie.

Pour prouver qu’il ne mentait pas quand il annonçait cela, il fit glisser sa main jusqu’à celle de la demoiselle pour la lui attraper et lier ses doigts aux siens avant de reprendre la parole. « Rien a changé. Et oui, tu as raison, j’ai l’impression de braver un interdit et d’être un enfoiré. » Sa main délaissa celle de Sélénya pour revenir à sa position initiale, sur la table. C’était ça qu’elle voulait l’entendre dire, qu’il n’était pas fier de ce qu’il ressentait et bien, il n’avait aucun problème à le reconnaître.

Ce n’est que lorsque son regard fut fixé sur autre chose que le regard de Sélénya, les glaçons dans son verre pour être précis, que Théo finit par reconnaître « J’ai pas envie de te perdre pour autant. » Et c’était ça le plus compliqué à gérer, le regard des gens et en même temps, ce besoin d’être avec elle. Il avait envie de connaître son ressenti sur les choses, savoir ce qu’elle de son côté vivait et ressentait. Comment savoir si pour elle ce n’était pas une façon d’attirer l’attention de son père comme ça avait été souvent le cas ces dernières années. Et est ce que tout le monde ne verrait pas ça comme un abus de confiance, est ce qu’elle-même, dans quelques mois, peut être même quelques années n’auraient pas cette même impression d’avoir été abusé par quelqu’un qu’elle pensait être là pour l’aider à surmonter les épreuves. Comment voir l’avenir sereinement quand il se sentait coupable à chaque seconde même pas de ses propres sentiments en réalité parce qu’il pouvait les gérer, enfin il pensait pouvoir les gérer, mais surtout de ceux de Sélénya. Il avait l’impression de l’avoir emmené là-dedans sans le vouloir et ne savait même pas comment l’en sortir, comment l’aider à trouver une relation saine, digne de la personne qu’elle était.


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Sélénya Macmillan
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Sam 27 Avr - 15:15
Je reviendrais toujours vers toi
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« Mars 2019»
Heureusement qu’il plaisantait n’est-ce pas ? A aucun moment je ne doutais, je savais qu’il ne pensait pas un mot de ce qu’il disait. C’était d’ailleurs ce qui me faisait le prendre avec le sourire. Sourire qui évidemment ne s’était jamais montré aussi présent qu’avec lui. Me faisant comprendre l’erreur que c’était d’avoir passé ce mois loin de lui. Non seulement je n’avais trouvé aucune solution, mais en ne pas le voir était difficile… Je ne faisais que penser à lui sans cesse, à aucun moment j’avais pu penser à autre chose… En réalité je me demandais même comment j’avais fait pour tenir autant de temps. Qu’il était bon d’échanger de nouveau avec lui. De le voir, d’apercevoir chez lui aussi ce petit éclat dans son regard qui s’éveillait lorsque j’étais là. De le taquiner et de se rendre compte que le lien était loin d’être rompu, c’était même sans doute tout l’inverse. Alors que le contact s’établissait de nouveau entre nous j’en arrivais à le menacer de lui envoyer son verre à la figure, évidemment je n’en ferais rien. Le sourire sur mon visage et le rire qui sortait de ma gorge suffisait sans doute à le lui faire comprendre. A sa question, je haussais un sourcil. Vraiment ? Il voulait savoir si j’oserais ? Etait-ce un défi ? Je prenais alors le verre entre mes mains, regardant le contenu tout d’abord avant de relever un regard espiègle vers lui.

« Humm si tu étais sérieux dans tes propos probablement. » Laissais-je alors entendre avant de délaisser le verre sur le côté lui offrant par la suite un nouveau sourire qui se tirait presque jusqu’à mes oreilles. Je savais qu’il y avait encore des familles, très arriérés où effectivement les femmes ne sont sans doute rien d’autres que des trophées. Elles doivent être belle et se taire. Et j’avais beau avoir un caractère plutôt docile, je n’avais pas été élevée ainsi. Probablement que si un homme tenterait de me rabaisser ainsi, cela se passerait très mal. J’avais toujours dis ce que je pensais et je savais que je ne changerais pas du jour au lendemain. La conversation changea très rapidement. Parce que oui, c’était très agréable de plaisanter, de découvrir que notre complicité était intacte et que probablement que nous pourrions plaisanter ainsi toute l’après-midi… Et ce serait sûrement l’une des journées les plus agréables que j’aurais passé en sa compagnie. Mais la vérité c’était que je lui devais des explications, je lui devais des excuses et je ne comptais pas faire comme si de rien était. Notre amitié avait toujours eu des bases solides et surtout saine, enfin en dehors peut-être des sentiments que nous éprouvions l’un pour l’autre, mais de cela, nous n’y pouvions rien pas vrai ? Il m’avait laissé parler sans m’interrompre dans un premier temps, ce qui m’avait légèrement déstabilisé jusqu’à ce qu’à son tour il prenne enfin la parole, si au début je fût légèrement rassurée, cela n’avait pas forcément été le cas tout du long. Répondant à mon tour je tentais d’expliquer les choses du mieux que je pouvais puisque certains points avaient l’air de ne pas être très clair pour lui. Je m’excusais encore une fois, peut-être que je m’y étais mal prise, peut-être que je n’aurais pas dû être distante, mais une chose était sûre, ce n’était pas à ses côtés que je pouvais réfléchir convenablement, pas alors que la seule envie que j’avais était d’être entourée de ses bras… Pouvait-il le comprendre ? A sa réponse, il m’arrachait un sourire, triste, mais un sourire quand même.

« Et si tu avais à choisir entre te faire souffrir et me faire souffrir, je voudrais aussi que tu penses à toi en priorité. Mais tu ne le ferais pas n’est-ce pas ? Tu peux comprendre qu’il en sera sans doute pareil pour moi… » Répondais-je alors en toute honnêteté. Je ne pouvais pas lui promettre une chose pareille et dans le fond, il le savait, tout simplement parce que nous étions semblables sur ce point, nous faisions passer les gens que nous aimions avant notre bien être à nous. A ses prochaines questions, je me retrouvais de nouveau déstabilisée. Pourquoi n’étais-je pas revenue ? Avais-je seulement une réponse à lui donner ? Je me mordillais un instant la lèvre inférieure tentant de réfléchir, mais sa dernière phrase me ramenait à lui. Mes yeux se fixaient aux siens. Je ne pouvais pas le laisser croire cela. « J’avais besoin d’y voir clair, ou en tout cas d’essayer… Je te l’ai dit mon but n’était pas de m’éloigner Théo… Je serais revenue tôt ou tard, avec une solution ou non, mais je serais revenue. J’avais sans doute un peu d’appréhension, mais même si mon but avait été de m’éloigner je… Je serais venue en discuter avec toi, j’ai beaucoup trop d’estime pour toi pour te traiter ainsi. » Avouais-je alors en tentant de contrôler le rouge qui commençait à arriver sur mes joues, mais c’était peine perdu je n’avais aucun pouvoir là-dessus. Mais de toute façon il était bien trop important dans ma vie pour que j’arrive à tirer un trait sur lui, sur notre histoire, sur notre amitié… Mais savoir déjà les sentiments de l’autre était déjà assez compliqué à gérer je ne voulais pas en laisser entendre davantage. A quoi bon ? Puisqu’il ne pourra sans doute jamais rien se passer ? Voulant lui faire comprendre mon ressentis je lui posais alors une simple question, je voulais le confronter à la réalité, qu’il comprenne où était mon malaise. Son regard se posait alors sur ma main, celle que je lui avais mis au défi de prendre étant quasiment certaine qu’il ne le ferait pas. Pourtant après avoir bu une gorgée comme pour se donner du courage, il m’annonçait le contraire… Je comprenais ce qu’il voulait dire. D’une certaine façon, il était vrai que cela ne changeait rien puisque nous nous sentions déjà mal avant, mais… Bien avant ? Depuis quand avait-il développé des sentiments à mon égard ? Cette question me brûlait les lèvres, mais je la gardais pour moi, en revanche je rebondissais sur autre chose.

« Utile ? »
Demandais-je alors en fronçant les sourcils sans comprendre ce qu’il voulait dire par là. Je ne savais même pas qu’il éprouvait la même chose que moi alors comment cela pouvait m’être utile ? Il finissait par m’assurer que oui, il pourrait me tenir la main et déjà je sentais mon cœur s’emballer alors qu’il n’en avait rien fait. Je pouvais comprendre cette sensation de trahir la confiance de l’autre, j’avais ressentis la même impression, il était vrai que cela faisait partie des choses qui serait à présent plus facile à vivre. Je ne culpabiliserais plus de profiter de chaque instant à son insu puisque c’était également la même chose pour lui. La culpabilité serait essentiellement extérieure… Parce que c’était mon père que j’avais l’impression de trahir, parce que je savais que ce genre de relation était totalement mal vue et peut-être pas normal ? Si j’avais pensée qu’il ne me tiendrait pas la main et bien je m’étais trompée sur toute la ligne… Enfin non, pas sur tout… Je ne m’étais absolument pas trompée sur ce que moi je ressentirais. Sur sa peau qui venait électriser la mienne, sur mon cœur dont le rythme s’accélérait beaucoup plus rapidement qu’avant, sur cette sensation de me consumer entièrement sous son regard. Tout était amplifié par le seul fait que je savais, que j’avais cette impression que je portais fièrement devant moi les sentiments que je lui portais et qu’avec ce simple contact il pouvait tout voir et inversement. En avait-il conscience ? Ou est-ce qu’effectivement ça ne changeait rien pour lui ? En revanche oui, la culpabilité que je ressentais était la même, juste qu’à présent je ne pouvais plus me voiler la face, tout simplement parce que je savais qu’il savait… Comment pouvait-il dire que rien n’avait changé ? Alors que pour moi, c’était tout l’inverse ? Bouleversée par ses mots, par son contact et le fait qu’il me relâchait déjà. Mes doigts s’étaient tendus l’espace d’une seconde voulant le retenir, mais je voulais le forcer à rien. Je gardais un instant le silence essayant de trouver les mots après ce qu’il venait de dire, je ne voulais pas qu’il se sente si mal, ce n’était pas ce que j’avais essayé de démontrer en lui demandant ça… Je me sentais mal à présent. Parce qu’il n’était pas un enfoiré, que ce qui nous arrivait il ne l’avait pas cherché, il ne l’avait pas choisi…

« Je euh… » Commençais-je alors juste avant qu’il ne reprenne la parole pour me dire qu’il n’avait pas envie de me perdre, venant me bouleverser encore plus que ce n’était déjà le cas, je n’essayais même pas de retenir les larmes qui me montaient aux yeux en revanche je leur interdisait de couler. J’avais envie de lui reprendre la main en retour mais je n’osais pas me disant que s’il l’avait voulu, il aurait pu laisser la sienne… « Moi non plus » Soufflais-je alors simplement en cherchant son regard qui me fuyais. « Et je suis désolé je… Je ne voulais pas que tu te sentes aussi mal, ce n’est pas… Ce n’était pas ce que je voulais te faire comprendre je… » Oh bon sang ce que c’était difficile de s’exprimer parfois, j’avais l’impression que j’aurais jamais les mots pour dire ce que je voulais dire. « Tu n’as pas voulu, pas plus que moi que ça arrive et tu l’as dit toi-même… » Disais-je en avalant difficilement ma salive parce que ces mots étaient difficiles à admettre pour moi, car cela me renvoyait à la réalité, il se passait rien entre nous. « Tu n’as rien fait de mal, moi non plus. Tu n’as rien d’un enfoiré. » Il n’avait pas profité de la situation que je sache pas vrai ? Ses gestes et sa façon d’être avec moi n’avait effectivement pas changé, ce n’était pas de ça que j’avais peur d’ailleurs, je savais que je pouvais lui faire confiance.

« Mais je ne suis pas d’accord. »
ajoutais-je alors sur le ton de la confidence. « Pour moi ça a changé. Parce que tu as raison, notre perception des choses a changé. On sait. Cela rend forcément les choses plus… Fortes ? En tout cas pour moi. » Peut-être que pour lui non ? Peut-être que ça ne changeait absolument rien ? Pourquoi est-ce que cela me faisait ça uniquement à moi alors ? « Je me sentais déjà coupable avant, oui, mais ce n’était pas forcément de me sentir encore plus coupable ce que je craignais, enfin peut-être un peu. Mais j’ai surtout peur que la situation empire. Peur de cette frustration de savoir ce que l’autre ressent tout en sachant que c’est impossible et qu’on finisse par détester chaque moment parce que ça nous rappel ce à quoi nous n’avons pas le droit… » Alors oui j’avais eu ce besoin de m’éloigner pour y voir plus clair, mais ça n’avait absolument pas fonctionner, j’en étais toujours au même point… Je regardais un instant autour de nous me disant que ça n’était peut-être pas l’endroit idéal pour ce genre de discussion au final, peut-être qu’il aurait été préférable que l’on soit seul. Je prenais d’ailleurs une nouvelle gorgée de mon verre. Je ne savais pas ce que Théo me répondrait, il n’avait probablement pas de solution lui non plus, ce qui me faisais peur ? Rester dans cette impasse… Et nous ferions quoi si nous étions destinés à partager des sentiments toute notre vie sans jamais pouvoir les vivres ?
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Lumos
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Lun 29 Avr - 18:54
Je serais là
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Est ce que son rythme cardiaque s’était accéléré lorsque Sélénya avait attrapé son verre ? Et bien oui, cependant ce n’était en rien dû à l’appréhension de se prendre le liquide dans la tête. Non, il savait que rien ne viendrait asperger son visage, pas qu’il se penchait intouchable, plutôt qu’ils se connaissaient depuis assez longtemps et qu’il n’avait jamais été ce genre de personnes à mépriser les filles, aucune raison qu’elle ne se sente offensée. Alors comment expliquer ce rythme cardiaque qui s’accélérait s’il n’y avait pas de craintes, et bien tout s’expliquait par ce regard rempli d’espièglerie qui se tournait vers lui tandis qu’elle faisait mine de réfléchir à ce qu’elle allait faire. Un sourire complice accompagna les propos de Sélénya. C’était digne d’elle ce genre de réplique et pour sûr qu’ils ne se seraient pas appréciés si Théo avait tenu de tels propos et que sa cadette lui avait balancé son verre à la tête pour lui montrer sa frustration et son mécontentement. Il n’empêche que ça faisait chaud au cœur de voir cette confiance qu’elle plaçait en lui, ne doutait pas une seule seconde de ses convictions. Il n’y avait aucun doute, cette fille était exceptionnelle, arrivant à se rendre indispensable sans avoir besoin de faire grands choses, quelques mots, quelques regards et quelques sourires, rien de sensationnel en soi et pourtant qui la rendait, aux yeux de Théo réellement sensationnel. Sauf que ces émotions, ces sensations, ça n’avait pas lieu d’être, ils étaient présents, il aurait été bien incapable de les empêcher d’exister et c’était là tout l’enjeu de la conversation du jour.

Ce n’était pas évident parce qu’il aurait aimé avoir des réponses claires à lui fournir, qu’à la fin de cette journée, chacun puisse souffler et sourire, ne plus avoir le moindre doute et pouvoir se tourner vers l’autre… comme avant. Il ne pouvait pas, il en était incapable parce qu’il n’en avait pas le pouvoir et il voulait garder ses sentiments, ils faisaient parti de ce qu’il était et malgré la difficulté que cela représentait au quotidien, cela prouvait aussi la belle personne qu’était Sélénya et même si elle s’en voulait pour ce qui lui était arrivé, même si elle était encore en convalescence, même si personne ne pouvait vraisemblablement l’attraper ne serait ce que pour un geste de tendresse, elle méritait d’être aimée, même si cela n’aboutissait à rien.

Le problème c’est que les sentiments étaient réciproques, si ça n’avait pas été le cas, il aurait peut-être réussi à avoir gain de cause, là, il n’y arrivait pas. Elle avait son caractère et au lieu de dire non tout simplement, elle utilisait la demande qu’il avait utilisé contre lui et malheureusement elle avait raison, même si elle lui demandait de songer à lui en premier, il n’en serait pas capable. Après était-ce dû aux sentiments qu’il éprouvait pour elle ou était-ce là sa nature profonde. Il n’aurait su le dire « Tu as raison, je ne le ferais pas. »  Cependant, en essayant chacun de protéger l’autre, ils prouvaient surtout l’importance de l’autre pour eux et que ce qu’il représentait pour l’autre passerait toujours avant leur propre personne
Il posait beaucoup de questions, avait conscience que ça pouvait être un peu déstabilisant pour elle mais ça l’avait été pour lui aussi. Chacun gérait ses sentiments comme il pouvait, ça d’accord mais il craignait juste d’avoir été là au bon endroit, au bon moment et que ça ne vienne pas d’une intention de la part de sa camarade mais d’une obligation, celle de s’en sortir, celle de ne pas subir une fois de plus. Cette fois ci, ses paroles étaient limpides, quoi qu’il se serait passé, même si ça avait pris du temps, elle serait revenue ne serait ce que pour lui dire qu’elle voulait s’éloigner, et c’était pour le moins rassurant d’apprendre qu’elle avait de l’estime pour lui. Il avait tellement peur qu’elle n’en ait pas après ce qu’ils s’étaient dit, que c’était un véritable soulagement, même si c’était certainement stupide qu’il doute autant. Ignorant la gêne de sa camarade qui n’avait pas lieu d’être, il la trouvait adorable lui de son côté, il lui souffla tout doucement « Merci. » d’être aussi franche, compléta-t-il dans son esprit. Il l’aurait attendu mais probablement n’avait il pas besoin de le dire, c’était limpide.

A l’interrogation qu’elle posa avec ce petit air perplexe, Théo eut un sourire. Il prit cependant quelques secondes pour répondre, le temps pour lui de mettre de l’ordre dans ses idées avant de se lancer « Oui, utile, parce que lorsque je t’ai eu dans mes bras la toute première fois, tenir ta main semblait t’apaiser, te ramener parmi nous. Par la suite ça a donc été une habitude, récupérer ta main lorsque tu étais tendue, mal à l’aise, que tu culpabilisais. Et lorsque de mon côté ce contact n’a plus revêtu pour moi d’un geste uniquement destiné à t’apaiser, je me disais que même si pour moi ça ne voulait plus dire la même chose, pour toi c’était toujours ce même mécanisme destiné à te faire aller mieux, alors, je continuais. » Il s’était trompé sur toute la ligne parce que ça n’avait pas été utile, peut-être même que ça avait amplifié les sentiments de son amie pour lui.

Par la suite il y avait eu ce toucher et si avant, il pouvait garder la main de Sélénya pendant des longues minutes dans la sienne. Là, ça n’avait pas été le cas. Comment un geste qu’il effectuait depuis plus d’un an pouvait le mettre autant mal à l’aise. Ce n’était pas les regards extérieurs en cet instant qui le bloquait, uniquement leurs sentiments respectifs parce que plus ils passeraient de temps ensemble, plus ils auraient des gestes remplis de tendresse l’un envers l’autre et plus ils entretiendraient la petite flamme qui brûlait entre eux, donc il fallait s’arrêter avant que ça n’empire mais c’était compliqué. Encore que la culpabilité prédominait sur ses sentiments, ce qui lui permettait, l’obligeait même à cesser ces contacts dont il avait pourtant terriblement envie. Quelque part, elle avait donc raison, c’était encore pire parce que tout pouvait déraper en une fraction de secondes et si ça dérapait qu’est ce qu’il se passerait ? Il faudrait que l’un ou l’autre ait la volonté de stopper ceci et c’est une chose de se faire repousser pour cause de sentiments différents mais lorsque les sentiments étaient les mêmes des deux côtés, c’était un peu plus coton de s’écarter parce que, quelque part, il en avait terriblement envie.

Et elle, elle gardait le silence, rendant tout ceci encore plus compliqué pour le sorcier qui ne put que rajouter qu’il n’avait pas envie de la perdre, ce qui était vrai. Il était prêt à faire tous les efforts qu’il faudrait, à enfermer ses sentiments à double tours, à ne plus la toucher du tout, si cela leur permettait de rester ensemble. Elle finit par prendre la parole, le libérant d’un poids, elle non plus n’avait pas envie de le perdre. Son regard sur lui, il le sentait, en revanche, il n’était pas en mesure de lever la tête vers elle à cet instant, parce qu’il n’avait pas envie d’y lire de l’affection, de la compréhension. Bien sûr qu’elle ne voulait pas qu’il se sente mal, l’inverse aurait été invraisemblable venant de Sélénya. Ce n’était pas pour autant que c’était plus simple pour lui. Il réfléchissait à ce qu’elle disait, est ce qu’il n’avait pas voulu que ses sentiments soient réciproques, pas pour qu’ils soient deux à souffrir mais parce qu’aimer et être aimé en retour c’était ce que tout le monde espérait de la vie. Le problème, c’est que ça n’arrangeait rien dans ce cas de figure, c’était juste encore plus frustrant puisqu’aucun n’avait le pouvoir de rendre les choses plus simples. Oui, elle reprenait ce qu’il avait dit précédemment comme quoi ils n’avaient rien fait de mal mais combien de temps avant que ça n’arrive ? Combien de temps avant que la tentation ne soit tout simplement trop grande, que l’attirance qu’il éprouvait pour elle prenne le pas sur le reste. Il avait envie de faire preuve de franchise avec elle, de reconnaître tout ce qui lui passait par la tête, de se confier parce que quelque part, elle était bien la seule personne à même de comprendre ce qu’il vivait, sauf qu’il ne voulait pas l’effrayer, qu’elle venait de le fuir pendant des jours et des jours et qu’il craignait qu’elle recommence, même si c’était stupide de se taire du coup, en parler c’était accepter la vérité, alors, il gardait le silence parce que c’était plus facile de se taire, parce qu’en se taisant, il pouvait donner l’illusion qu’il gérait, alors qu’en réalité, son esprit était en conflit perpétuel au sujet de Sélénya.

Ça ne devait pas trop se voir qu’il ne disait pas le moindre mot puisque sa cadette semblait avoir des choses à dire ou alors parlait-elle pour l’aider, ne pas rendre le silence entre eux pesant. Et il fallait reconnaître une chose à Sélénya, elle était courageuse de reconnaître à haute voix ce que lui taisait. Il arrêta de fixer son verre pour la regarder de nouveau, écoutant les dernières paroles de sa cadette qui faisait écho à son ressenti à lui, sauf pour ce qui était de détester chaque moment, bien sûr qu’être avec elle ça n’était pas des plus évidents mais entre ça et ne plus la voir du tout, le choix était très vite fait pour lui. « Je ne pense pas être capable de détester les moments passés avec toi. Je ne dis pas que ce sera simple pour moi, bien sûr que c’est frustrant, je ne vais pas te mentir là-dessus. »  Il regarda cette main qu’il avait tenu si souvent, sentant son cœur se serrer à l’idée que ce soit définitivement terminé« Mais ce combat, on est deux à le faire, on le mène ensemble. » Il l’observa de nouveau avec tendresse avant de murmurer, sincère « Tu vaux tellement mieux que ce que je peux t’offrir. Ne t’en fais pas, je ne perdrais pas mon objectif de vue, tes intérêts passeront toujours avant, je te le promets. » Il partait du principe que ça lui passerait, c’était peut-être une grosse bêtise, il se trompait peut-être lourdement mais il préférait se dire que pour elle ce ne serait que passager. De toute façon, ils savaient l’un comme l’autre que leur histoire ne pouvait pas éclater au grand jour et elle ne méritait carrément pas d’être cachée comme une vulgaire maîtresse. Sauf qu’en se disant ça, Théo se disait aussi qu’elle ne méritait pas non plus d’avoir des semi-vérités, il fronça un peu les sourcils, se détestant pour l’occasion un peu plus. « Et, à la vérité, pour moi aussi ça a changé. C’est plus intense et j’ai l’impression de devenir fou. » Il avait l’impression de découvrir la définition du mot amour, c’était étrange parce qu’il était persuadé d’avoir aimé ses ex mais ça n’avait rien à voir avec les sentiments qu’il expérimentait en ce moment. Lorsqu’il avait été en couple, ça n’avait jamais été vital de voir la personne, s’ils ne se parlaient pas pendant deux trois jours, souvent à cause du travail de Théo, il faut le reconnaître quand même [strike]Comme quoi hein, Sely elle se trompe pas quand elle trouve que le métier d’Auror c’est chiant[strike], là il venait quand même de se rendre compte qu’au bout de quoi… un jour sans Sely ça avait été horrible, le manque s’était fait ressentir et tout ça lui faisait peur, ultra peur tout en le persuadant à la fois qu’il ne pouvait pas rester loin d’elle, même s’il l’aurait voulu de toutes ses forces, il n’aurait pas réussi. Il espérait de tout cœur que ce n’était pas pareil pour elle parce que sinon ça allait être un véritable enfer qu’ils allaient vivre tous les deux. Afin de ne pas avoir l’air totalement perdu dans ses pensées, Théo attrapa son verre pour en boire une gorgée… et bien, à ce rythme-là, il allait falloir trouver un moyen pour rester un peu plus longtemps parce que son verre allait vite être vide.
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Sélénya Macmillan
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Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
Si la conversation avait commencé avec un petit peur d’humour, elle finalement déviée et bien déviée. C’était ma faute, je le savais, mais je ne pouvais pas réellement faire autrement, je savais que c’était une conversation que je devais avoir avec lui-même si ce n’était pas forcément simple. Je faisais de mon mieux pour me montrer le plus honnête possible sans me dévoiler plus que nécessaire. En mon sens me dévoiler encore plus sur mes sentiments et mes émotions ne ferait qu’attiser la flamme qui existait déjà entre nous et donc nous faire encore plus de mal et je n’y voyais donc pas l’intérêt. Vue que rien de plus que de l’amitié était possible entre nous, cela servait à rien de retourner le couteau dans la plaie n’est-ce pas ? Penser d’abord à moi c’était impossible. Tout d’abord parce que c’était dans ma nature de penser aux autres avant de penser à ma personne, mais ce trait de caractère était décuplé lorsqu’il s’agissait d’une personne qui m’était proche et au vue des sentiments qui se développait en moi pour Théo… Je ne pouvais même pas mentir, je ne pouvais même pas lui dire ce qu’il désirait entendre et pour qu’il le comprenne je me servais de ses propres mots pour lui prouver que l’inverse était également vrai. Parce que je le connaissais tout de même assez bien. Il finissait alors par reconnaître que lui aussi ne le ferait pas et j’étais donc reconnaissante qu’il n’insistait pas plus sur le sujet. Bien conscient que cela ne changerait rien, ni pour l’un, ni pour l’autre et ce serait sans doute dommage que cela soit un sujet de dispute alors que nous étions juste très semblables sur ce point-là de notre personnalité. Mon regard se remplissait de tendresse lorsqu’il venait à me remercier tandis que je lui avouais que peu importe la finalité je serais revenue. Il n’avait pas besoin de me remercier, cela me semblait tellement normal pour moi d’avoir de l’estime pour lui.

« C’est normal, tu n’en aurais pas fait moins pour moi. » N’est-ce pas ? Jamais il m’aurait tourné le dos sans jamais m’expliquer le pourquoi du comment n’est-ce pas ? Jamais il ne m’aurait abandonné alors qu’il m’avait toujours promis d’être là ? En tout cas je l’espérais. Alors que je le questionnais sur sa conscience, que je tentais de lui démontrer que les choses ne seraient plus jamais pareilles, il m’avouait alors que la sienne ne le laissait jamais en paix, ce que je ne comprenais pas en revanche se fût lorsqu’il me disait que ses sentiments m’étaient utiles, je ne voyais pas comment puisque je n’en étais même pas consciente. Ne comprenant pas, je lui faisais comprendre que j’avais besoin d’être éclairée sur le sujet. S’il mit un peu de temps à trouver ses mots, je le regardais ensuite avec tendresse, le trouvant encore plus adorable que ce n’était déjà le cas. Alors qu’il parlait je revivais les souvenirs au fur et à mesure qu’il en parlait. Cette première fois où il m’a tenue dans ses bras. Cette première fois ou j’ai posé mon regard dans le sien et que j’ai su que mon destin serait désormais lié au sien. Il avait raison. Son contact m’avait toujours aidé à aller mieux, il était celui qui m’apaisait sans même avoir besoin de parler. C’était aussi pour cela qu’il était tant devenu important à mes yeux et quelque part je me doutais que mes sentiments venaient aussi de là. Même si ce n’était pas que cela. Je rougissais un instant sans pour autant pouvoir m’empêcher de sourire.

« Cela fonctionne toujours tu sais… On l’a encore prouvé le mois dernier. » Disais-je alors en me servant de ce qui s’était passé à la fête foraine, ou moment où il était arrivé et avait réussi à me calmer grâce à son contact, sa voix et sa présence tout simplement. « Quand ça ne va pas, c’est toujours ta présence qui me rassure le mieux. » Disais-je sans rougir cette fois, tout simplement parce que ça il le savait déjà, nous en avions déjà discuté et ça n’avait jamais changé à aucun moment, en revanche je n’étais pas d’accord avec le choix de ses mots. « Mais je… Je ne t’ai jamais considéré comme juste… Utile… Je ne me suis jamais servie de toi pour aller mieux. » Enfin en tout cas je ne l’avais jamais perçu ainsi et je ne pensais pas être quelqu’un qui utilisait les gens… Etait-ce ce qu’il pensait de moi ? Je n’aimais pas ce portrait que j’étais en train d’apercevoir de moi tout à coup… Il prit alors finalement la main et si pour lui rien n’avait changé, pour moi ce n’était pas le cas. Tout était décuplé, c’était encore plus difficile de soutenir son regard tout en sachant ce qu’il pouvait lire dans le mien. Mais si j’avais voulu lui démontrer certaines choses, c’était tout autre chose qu’il finissait par avouer… Je ne voulais pas qu’il se sente mal… Cela n’avait pas lieu d’être et je me sentais mal à mon tour… Bouleversée, les larmes n’étaient plus très loin, pourtant j’arrivais à les retenir et tentais de m’exprimer du mieux que je pouvais. D’abord parce que je ne voulais pas qu’il se sente aussi mal et se voit de cette façon et ensuite pour tenter de lui expliquer ce que j’avais voulu lui faire comprendre et expliquer mes craintes… Est-ce qu’on en arriverait pas à détester chaque moment passé l’un avec l’autre si chaque fois cela nous ramenait à ce que nous n’avions pas le droit d’avoir ensemble ? Oui j’avais peur de cette réalité… Même si je venais me dire le contraire là-dessus… Etait-il si sûr de lui ? Cela me faisais plaisir à entendre évidemment, mais j’espérais qu’il ne se voilait pas juste la face… Il reconnaissait néanmoins que la situation n’aurait rien de simple et c’était effectivement de cela que j’avais peur… Il avait raison sur une chose, c’était qu’effectivement nous étions deux et nous pourrions compter l’un sur l’autre… Mais encore une fois, cette solution tiendrait combien de temps ? En revanche à sa phrase d’après je fronçais les sourcils, c’était tout à fait le genre de phrase que je refusais d’entendre. Je me fermais tout de suite.

« Arrêtes. » Soufflais-je alors. « Sors-moi toutes les excuses que tu veux, qu’elles soient vraies ou fausses, mais pas celle-ci. Ne me dis pas que je vaux mieux que quoique ce soit, que je suis trop bien, ou que tu ne l’es pas assez… Ce sont des conneries. » Lâchais-je alors qu’une larme eu raison de moi, roulant alors sur ma joue. C’était sans doute l’une des seules choses qui pouvaient réellement me mettre hors de moi, c’était sans doute les seules excuses que je ne pouvais pas entendre. Que notre relation soit interdite. Que personne ne voudrait que l’on soit ensemble, que les lois de Poudlard l’interdisent certainement… Tout ça je pouvais l’accepter parce que je savais que c’était vrai… Même s’il m’avait dit que les sentiments que je lui portais n’était pas réciproque ce fameux jour à Sainte Mangouste j’aurais pu l’entendre même si cela m’aurait fait mal. Mais ça ? Je ne le pouvais pas. « A mes yeux, tu es la personne la plus exceptionnelle que je connaisse… » Avouais-je dans un murmure sans réellement le vouloir, mais je ne pouvais pas le laisser penser une chose pareille… S’il n’y avait pas tous ses interdits entre nous, jamais je ne remettrais en cause mon bonheur à ses côtés, ça ne me serait même pas venu à l’esprit… C’était à mon tour de fuir son regard à présent, je n’avais rien prévu, je n’avais pas voulu laisser sortir les mots qui étaient sortis malgré moi… Lui aussi se confiait, avouant finalement que pour lui aussi les choses avaient changé. Reconnaissant que les choses étaient plus intenses, donc ce n’était pas juste pour moi finalement ? Mon regard timide revenait alors vers le sien lorsqu’il disait avoir l’impression de devenir fou… S’il voulait me rassurer, c’était tout l’inverse qui se produisait… Comment est-ce que nous allions nous en sortir ? Comment est-ce que nous pouvions continuer à nous voir ? Et en même temps être loin l’un de l’autre semblait tout autant impossible… J’attrapais mon verre en même temps que Théo, buvant une gorgée moi aussi tout en ne sachant pas quoi répondre, c’était une véritable impasse… C’était injuste, je l’avais déjà dit, mais c’était exactement ce que je ressentais en ce moment, une profonde injustice de ressentir des choses aussi fortes envers une personne et ne même pas pouvoir les vivres avec cette même personne…

« Tu as raison. » Finissais-je par dire alors en reprenant doucement la parole. « Quoiqu’il se passe au moins on est deux et on n’a pas surmonter tout ça tout seul. » Disais-je alors en tentant de me convaincre moi-même. Est-ce que je pensais que réellement ça allait nous aider ? Je ne le savais pas, mais pour le moment ne voyais malheureusement aucune issue possible…
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Je serais là
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Qu’il était agréable de recevoir ce genre de regard de la part de sa camarade, même s’il essayait de ne pas le montrer, de garder un masque impassible, l’éclat dans son regard devait fort bien démontrer qu’il y était sensible. Il acquiesça d’un bref hochement de tête ses propos, oui il en aurait fait autant s’il avait jugé qu’il valait mieux que l’un s’éloigne de l’autre. Pourtant, à l’heure actuelle, il n’en voyait pas l’utilité, peut être que par la suite ce serait le cas, qu’il constaterait que c’était beaucoup trop dur émotionnellement, mais ces derniers temps, il avait tellement été perturbé par l’absence de la jeune fille qu’il avait juste envie de passer un peu de temps avec elle, sans se poser moult questions à savoir si ça allait être compliqué ou non, son esprit préférait se concentrer sur l’instant présent et sur le plaisir d’être de nouveau ensemble, de pouvoir échanger de tout un tas de choses sans craindre qu’elle ne s’en aille. Le plus simple restait encore de parler des choses qu’il connaissait, ou qu’il pensait connaître sur Sélénya, nul besoin de faire semblant, il savait que sa proximité avait aidé de nombreuses fois, pas par excès de vantardise mais parce qu’il avait pu constater la différence. En parler, c’était cependant le risque de la plonger dans des souvenirs malheureux alors il essayait de trouver les mots adéquats pour ne pas qu’elle se renferme sur elle-même. Il jaugeait les réactions de la demoiselle à ses côtés mais aucun éclair de douleur ne traversait son regard bien au contraire, cet éclat, il avait l’impression de le découvrir et ça le ravissait, autant que ça l’effrayait. Elle était gênée, ses joues avaient pris de la couleur et pourtant ce n’était pas ce qui captait le plus l’attention du sorcier mais bien le sourire sur son visage. Il eut un sourire ravi en l’entendant dire que ça fonctionnait toujours, cela voulait dire qu’il avait toujours cette place auprès d’elle, que personne ne trouverait rien à redire à sa présence. Il est vrai que le changement opéré suite à la fête foraine avait été radical, personne aurait pu nier que c’était sa présence à lui qui avait apaisé Sélénya, que c’était un véritable coup de chance qu’il ait été là avant que ça n’empire. Il savait que sa présence aidait la jeune fille, s’il ne savait pas pourquoi en revanche, il était ravi que ce soit lui et pas un autre, c’est avec un mélange d’humour mais aussi de sincérité qu’il murmura « Une chance que je sois toujours dans les parages ou alors je serais devenu un expert en transplanage s’il avait fallu que je vienne te rassurer à chaque fois que ça n’allait pas. » Il l’aurait fait, quand bien même il aurait été occupé, quand bien même il n’aurait éprouvé pour elle que de l’amitié, il serait venu l’épauler pour qu’elle aille mieux.

Il s’était mal exprimé, il ne devait pas être un très grand orateur parce qu’il avait un peu l’impression de s’être planté dans le choix des mots, pourtant à ses oreilles ça ne sonnait pas forcément comme quelque chose de négatif, mais Sélénya le prenait pas très bien. Il ne voulait pas qu’elle pense cela, il reprit donc à peine avait elle finit de parler, évitant tout de même de lui couper la parole pour démentir, ça aurait été un peu désagréable. « J’en suis certain, je n’ai jamais dit ça dans ce sens-là. Il n’y avait rien de péjoratif quand j’ai utilisé le mot utile. » Il rajouta même, plein de franchise « Je dois reconnaître que je suis néanmoins bien content que ça soit moi et pas un autre qui t’aide à aller mieux. » Parce que c’était quelque chose de tellement simple, il n’avait pas à se fatiguer, pas à réfléchir, c’était naturel, instinctif et que ça prouvait que leur relation était basée sur une véritable confiance l’un en l’autre. Il pencha la tête hésitant quelques instants avant de proposer « Plutôt qu’utile, tu préfères le terme baume ? » Il essayait de l’envelopper dans une bulle à chaque fois, essayant de l’apaiser à sa façon, ce qui avait l’air de fonctionner.

La suite des propos ne sembla pas vraiment plaire à Sélénya, son expression était d’ailleurs assez parlante, elle venait de se refermer et commençait à s’exprimer. A son tour, les sourcils de Théo se froncèrent, au départ plus par surprise qu’autre chose, avant que ça percute dans la cervelle, elle était en train de passer ses nerfs sur lui, réellement ? Pour le coup, le retour fut direct, sans aucune réflexion au préalable « Ah non mais je te rassure tout de suite, il est clair que tu ne vaux pas mieux que moi. » Son agacement était clairement perceptible, il n’avait pas du tout envie de se faire rabrouer comme un gosse par elle, surtout pas par elle d’ailleurs. Et puisqu’elle avait décidé de l’enquiquiner en lui faisant la morale, il pouvait très bien en faire autant « Et même si tu n’as pas envie de l’entendre, c’est le cas Sélénya, tu ne mérites pas de devoir planquer tes sentiments comme tu le fais. Ce n’est pas une question que tu vailles mieux que moi ou l’inverse d’ailleurs. C’est une question de respect mutuel. » C’est avec un brin de sarcasme qu’il termina « Mais si pour toi ce sont des conneries de vouloir autre chose que des moments volés avec toi. Et bien parfait, bravo, ce n’est pas mon cas, du tout. » Non, même pour lui faire plaisir, même pour éviter de se prendre la tête, il ne se tairait pas à ce sujet, ce n’était pas des excuses. Il n’avait d’ailleurs pas besoin d’excuses. Il avait juste cherché à lui dire qu’il espérait plus pour elle, pour eux deux, que ce qu’il pouvait lui offrir à ce moment précis de la vie. Si elle ne voulait pas le comprendre, il n’était en rien responsable et n’allait pas s’écraser pour ses beaux yeux. Par contre, la tristesse ou la colère eut raison d’elle, le cœur de Théo se serra, effaçant ces quelques secondes où il avait été agacé et ce fut un réflexe de passer son pouce sur la joue de la blonde afin d’y enlever la larme.

Il resta un moment interdit en entendant le compliment, il la regarda, son regard reflétant à cette seconde précise toute l’étendue de ses sentiments pour elle. Il dût faire un effort énorme sur lui-même pour ne pas l’embrasser, pour ne pas céder à la tentation et heureusement pour lui qu’elle ne le regardait plus, refusant le contact parce qu’il n’était pas certain qu’il aurait pu y résister. C’était tellement plus difficile de répondre à ce genre de phrases par les mots plutôt que par les actes, attendait-elle seulement une réponse ? Il n’en était pas sûr puisqu’elle semblait gênée d’avoir dit cela, comme si ça lui avait échappé. Il était tenté de reconnaître que ça tombait bien puisque c’était à ses yeux qu’il voulait être exceptionnel, les autres, il s’en moquait. Sauf que dire cela, ce ne serait pas leur rendre service, puisque ça la ferait souffrir inutilement. Il se devait de leur trouver une échappatoire et même si c’était malhabile parce qu’il était plus tenté pour la sincérité, il plaisanta « ça c’est sûrement aux potions délicieuses que je te fais boire à chaque fois, ça me rend exceptionnel. » Et pourtant, là aussi, son regard devait le trahir, démontrer qu’il était réellement touché par ses mots, qu’il ne voulait pas que cela change… jamais.

A la manière de deux âmes sœurs, ils attrapèrent leurs verres en même temps, le portèrent à leurs lèvres en même temps, buvant de manière synchronisée leur gorgée respective… essayant de faire quoi par cela ? S’échapper du moment présent et douloureux, essayer d’oublier que c’était compliqué. Finalement, ce fut elle la courageuse qui reprit la parole, il avait raison de dire qu’ils seraient deux ? Il la regarda, elle n’avait pas l’air des plus convaincus par ses propos. Il rajouta donc, pour tenter de la convaincre et probablement de se convaincre en même temps « Il faut juste qu’on évite, si possible, de se retrouver seul tous les deux. » Ouai, vu la tête de Théo cette solution de fortune ne l’emballait pas des masses. Ça lui paraissait évident de dire cela, ça éviterait sûrement la tentation… un petit peu, ça le stresserait sûrement aussi mais ça l’embêtait aussi parce qu’il aurait l’impression de ne jamais être tranquille mais il y a des fois… il faut savoir faire des sacrifices… même si ça ne plait pas du tout.

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Jeu 2 Mai - 1:59
Je reviendrais toujours vers toi
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« Mars 2019»
S’il doutait sur le fait que c’était sa présence qui m’apaisait chaque fois, je m’étais empressée de la rassurer sur ce sujet-là. Il n’y avait pas que mes sentiments dans la balance. Il y avait toujours eu autre chose qui s’était installé depuis que l’ont pas retrouvé. Qui faisait lui et que ce n’était personne d’autre qui avait ce pouvoir sur moi. Les sentiments, étaient venus par la suite. Lorsque j’avais commencé à aller mieux, à force de se voir, de se connaître, de se toucher aussi oui certainement… De nos discussions… C’était arrivé peu à peu sans même que je ne m’en rende compte. Mon regard avait changé peu à peu, je m’étais mise à le voir différemment et plus ça allait et plus je n’arrivais à refréner ce qui m’arrivait. Mais ce qui était là tout au départ, c’était toujours là et ce qui c’était passé après la fête foraine venait le prouver encore une fois et je savais que si là tout de suite j’avais une crise de panique, cela fonctionnerait encore. Je souriais en l’entendant, admettant aisément que c’était une chance de l’avoir toujours dans le coin. Que ce soit lorsque j’ai besoin de sa présence ou même de manière générale. Cela avait quelque chose de réconfortant de savoir que dans tous les cas il n’était jamais loin puisqu’il me suffisait d’aller à l’infirmerie pour le voir si besoin. En revanche je voulais le rassurer sur le fait que je ne l’avais jamais utilisé, en tout cas c’était pas ainsi que je le voyais… Il ne m’était pas utile et si c’était ainsi qu’il voyait la chose je préférais que l’on trouve une autre solution que j’aille mieux dans ces cas-là. Je fus alors rassurée lorsqu’il m’indiquait que ce n’était pas le cas. Et je souriais lorsqu’il avouait être content que c’était de lui dont j’avais besoin et personne d’autre. N’était-ce pas une pointe de jalousie qui se faufilait par ici ? Ne venait-il pas d’avouer que si quelqu’un d’autre pouvait m’aider il serait moins content ? J’avouais qu’intérieurement j’obtenais une petite pointe de satisfaction, mais évidemment l’inverse était tout aussi vrai. Je ne pouvais pas empêcher une pointe de tendresse envahir mon regard en cet instant. Lorsqu’il reprit je finissais par hocher simplement la tête par l’affirmative.

« Oui, baume c’est mieux et c’est exactement ça. » Il mettait du baume sur mes cicatrices, sur mes plaies encore à vif, celle de mes souvenirs, de mon passé qui ne faisait que me hanter encore aujourd’hui. Si cet instant était doux, emplie de tendresse l’un pour l’autre, si les regards que nous échangions étaient lourd de sens pourtant si léger… Cela changeait très rapidement. Je me fermais à la seconde où je l’entendais me dire que je valais tellement plus que ce qu’il pouvait m’offrir… C’était le genre de phrase que je ne voulais pas entendre parce que je ne me sentais pas supérieure à quoique ce soit. Pour moi je ne valais pas mieux que lui, je ne voyais pas en quoi ce qu’il avait à m’offrir n’était pas suffisant. Mon ton était sans doute légèrement plus sec que je ne le voulais réellement, mais je ne voulais pas qu’il pense une chose pareille, qu’il se rebaisse… Si le retour de bâton fût un petit coup dur à encaisser, ce fût uniquement au ton qu’il avait employé. Parce que pour le reste, au moins nous étions d’accord, je ne valais pas mieux que lui. Mon regard dans le sien, la tendresse avait laissé place à un air plutôt boudeur. Je ne comprenais pas pourquoi il avait eu besoin de prendre ce ton pour me sortir une vérité que l’on savait tous les deux, mais la suite ne tardait pas à venir. Je fronçais les sourcils lorsqu’il commençait à insister, je ne comprenais pas où est-ce qu’il voulait en venir jusqu’à ce qu’il finisse sa phrase. Oui… Mais lui non plus dans ces cas-là ne méritait pas cela… J’ouvrais la bouche pour répondre, mais il ne me laissait pas en placer une. Oh… Génial… Maintenant je culpabilisais et je me sentais égoïste…

« Mais aucun de nous deux ne mérites cela. » Lâchais-je alors parce que cela me paraissais juste évident… Jamais je ne lui aurais souhaiter une chose pareille, je n’étais pas contente de la situation dans laquelle nous nous trouvions cela me semblait plutôt clair non ? « Et je… » Je cherchais mes mots un instant, essayant de cacher par la même occasion que son ton m’avait blessée. « Pardon, j’ai mal compris ce que tu as voulu dire. » Je baissais finalement le regard me sentant légèrement bête, je portais alors mon attention à mon verre qui me semblait soudainement plus beaucoup plus intéressante. Une part de moi avait envie de lui dire que si des moments volés avec lui était tout ce dont j’avais le droit et bien je préférais cela à rien du tout. Je préférerais avoir des sentiments à cachés plutôt de ne rien ressentir du tout… Mais je n’osais pas et puis à quoi bon ? Encore une fois cela me dévoiler plus que nécessaire et aucun de nous deux n’avait réellement besoin de cela. Une larme s’était échappée de mes yeux. Unique traîtresse qui roulait sur ma joue, dévoilant alors la peine que je pouvais ressentir. Je m’y du temps à réagir, à poser ma main pour l’effacer, si bien que ce ne fus pas mes doigts qui arrivèrent en premier, mais les siens.

Surprise, mon regard croisait le sien le temps de quelques secondes avant de le fuir à nouveau, ne voulant qu’il puisse lire en moi comme dans un livre ouvert en cet instant. Si nous n’étions pas ici, si nous étions seuls, peut-être que je serais aller chercher à ce que ce contact dur plus longtemps, mais ici, à l’auberge, je ne pouvais pas me le permettre et pourtant cela avait été si agréable… Je laissais alors une phrase s’envoler de ma bouche sans le vouloir, laissant exprimer ce que je ressentais même si c’était la dernière chose à faire et je m’en rendais bien compte, mais c’était trop tard. Le silence qui suivait d’ailleurs n’aidait pas tellement à ce que je me sente moins gênée, pourtant je ne relevais pas le regard vers lui, quelque part j’avais peur de ce que j’allais y trouver, peur de ce qu’il pouvait penser… A sa réponse, je ne pus m’empêcher de sourire, mais d’un sourire triste. Parce que je savais qu’il nous sauvait de cette pente glissante par la plaisanterie parce que c’était ce qui fonctionnait le mieux entre nous, mais quelque part, dans mes rêves, c’était toute autre chose qu’il me répondait. Je pouvais au moins me consoler en constatant que son regard à lui disait tout autre chose lorsque mes prunelles rencontraient alors de nouveau les siennes. Je fis alors le plus gros effort dont j’étais capable pour répondre à cette plaisanterie et ne pas le laisser ramer tous seul dans cette situation.

« Délicieuses n’est décidément pas le terme que j’aurais choisi. » Disais-je alors en tentant de sourire, mais mon cœur n’y était pas et malheureusement j’avais du mal à le cacher, j’avais du mal à faire semblant. « Douteuses ferait peut-être plus l’affaire. » Lançais-je alors pour continuer sur la lancée avant de boire une gorgée en même temps que lui. Si j’avais eu l’espoir de me sentir mieux après cela et bien c’était loupé… Et si je reprenais la parole, je n’étais pourtant pas tellement convaincue par les mots qui sortaient de ma bouche… Même si nous étions deux, même si je savais que je pourrais toujours compter sur lui… Je n’étais pas certaine que notre situation puisse réellement s’arranger et la façon dont cela se terminera me faisais peur… Mais là-dessus, oui peut-être que je préférais me mentir… Sa phrase venait d’ailleurs empirer le reste. Ne plus me retrouver seule avec lui ? Plus jamais ? Je me mordais la lèvre inférieure pour ne pas trembler, pour ne pas laisser une autre larme s’échappé, pour ne pas le laisser entrevoir le trouble dans lequel cela me plongeait. Si cela lui convenait après tout, pourquoi pas ? Il faudra bien faire avec. Je supposais que c’était sans doute mieux que rien n’est-ce pas ? Au moins nous continuerions de nous voir, je devais voir le verre à moitié plein n’est-ce pas ? Sauf que le mien entre mes doigts étaient presque vide…

« D’accord. » Murmurais-je même si je n’en avais aucune envie. « Cela vaut peut-être mieux. » Ou peut-être pas, mais qu’est-ce que j’en savais au fond ? Pour lui, j’étais prête à essayer n’importe quoi du moment que cela pouvait nous aider…
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Théo Greengrass
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Enfin, il avait trouvé les mots adéquats, ceux qui plaisait à sa camarade. Il était donc un baume pour elle. Et bien pour le coup, ça lui plaisait très bien d’être cela. Bien sûr qu’il aurait été content qu’elle parvienne à s’en sortir toute seule, il avait même hâte pour elle que ça arrive, mais il ne fallait pas non plus se mentir, il aimait être là pour elle. Cette sensation d’avoir l’impression d’aider, ne pas être impuissant quand elle avait des crises, c’était grisant. Pourtant, il ne pouvait pas l’expliquer, quand bien même on lui aurait demandé ce qu’il faisait de particulier, il n’aurait su répondre, il ne faisait rien de spécial, ça venait uniquement d’elle, c’était elle qui avait offert sa confiance, pourquoi à lui ? Il avait des hypothèses, plusieurs mais aucune certitude.
Le problème c’est que chacun avait son petit caractère bien trempé et si au tout début, ils arrondissaient les angles parce qu’ils apprenaient à se connaître, qu’ils cherchaient leurs marques. A présent, les caractères étaient bels et bien en place et malheureusement ça impliquait quelques tensions. Théo avait la désagréable sensation que dès qu’il arrivait à régler un problème, qu’il la mettait, de nouveau, dans de bonnes dispositions, il disait un truc qu’elle prenait de travers et c’était reparti. Sauf que s’il avait été quelqu’un de calme et de réfléchit, il aurait pris le temps de trouver les mots, là, ça devenait compliqué. Il était frustré par ses sentiments, frustré par l’absence de sa camarade, frustré de ne pas réussir à trouver les mots qu’il fallait, c’était une accumulation qui faisait qu’au bout d’un moment son impulsivité reprenait le dessus, n’acceptant pas qu’elle s’énerve sur lui… alors qu’il était en train de lui dire qu’il voulait mieux pour elle, c’était incompréhensible pour Théo. Au moins, elle semblait comprendre ce qu’il avait voulu dire, c’était juste dingue qu’il faille râler pour qu’elle écoute ce qu’il avait à dire. Il la regarda douloureusement en l’entendant dire qu’aucun d’eux ne méritait cela, il souffla « Je sais que tu ne voudrais pas ça non plus. » Parce qu’ils se ressemblaient et que chacun souhaitait ce qu’il y avait de mieux pour l’autre et pour le moment, ce n’était pas tellement glorieux puisqu’il avait l’impression que c’était elle… Ses sentiments allaient bien finir par s’effacer, c’était juste long, hyper long. Son regard se posa sur sa cadette tandis qu’elle s’excusait et c’était là toute sa force arriver à se faire pardonner en un mot. « Je ne t’en veux pas. » Définitivement le pardon était facile à accorder à cette personne.

Et puis, il y avait cette larme qui s’était échappée et qui démontrait toute la tristesse de sa cadette, comment aurait-il pu y résister ? Le seul problème c’est que là encore, c’était l’impulsivité qui avait parlé. Elle se déroba par le regard, démontrant qu’effectivement, tout avait changé en si peu de temps. C’était un réflexe que celui de lui venir en aide, comment il pouvait réfréner ses réflexes ? Heureusement qu’il n’y avait pas que les gestes entre eux, il y avait aussi les dires. Et le problème c’est qu’il était impossible pour lui de répondre, pas parce qu’il ne savait pas quoi répondre mais parce que c’était se nourrir des sentiments de l’autre et c’était quelque chose qu’il ne fallait surtout pas. Non, eux ce qu’il leur fallait c’était retrouver des sentiments amicaux et ça allait être très compliqué. C’était même difficile pour lui de s’essayer à la plaisanterie alors qu’il avait envie de faire preuve de franchise, de lui montrer qu’il la prenait au sérieux. Elle comprenait ce qu’il faisait, son sourire bien que pas des plus heureux était présent et elle fit l’effort de lui filer un coup de mains.
La dernière fois qu’elle s’était forcée à faire de l’humour, ça avait fortement dégénéré et là elle se forçait. Il le savait et instinctivement il s’était raidit, se préparant à ce que ça dérape et pourtant, cette fois ci, rien de désagréable ne vint. Il esquissa un sourire, bien malgré lui en entendant dire que les potions qu’il faisait étaient douteuses. « Et pourtant, je me suis entraîné pour qu’elles soient moins douteuses. C’est pour ça que je suis là à la base, à force de faire des tests, il a bien fallu acheter de nouveaux ingrédients. Bon bien sûr de là à dire qu’elles sont délicieuses, je te l’accorde, c’est un grand pas. » Il esquissa un sourire gêné, espérant que ça serait plus concluant que ses tentatives d’humour.

Et hop, encore une boulette. Il essayait de trouver une solution convenable mais au vu de la réaction de Sélénya, ça n’allait pas. Même sa voix démontrait que ça ne lui plaisait pas. Théo secoua la tête négativement « En réalité, je ne sais pas ce qui vaut mieux Sélénya. Ne pas se voir me paraît une option peu envisageable parce que c’est encore pire quand on se revoit. » Il ne le disait pas à haute voix mais clairement le manque rendait les choses encore plus difficiles pour lui derrière lorsqu’il la voyait et pouvait lui parler. « Le problème, c’est que maintenant on sait, que le risque qu’un jour l’un de nous se dise qu’il n’en peut plus et qu’il cède, ce risque est là. » Il fit un geste de la main pour englober le bar « S’ils n’étaient pas là, si nous étions que tous les deux. Est-ce que ça ne serait pas plus compliqué ? » Il déglutit longuement avant de dire « Après, je ne suis pas certain de ce que j’avance. Je veux pas que tu me dises oui pour me faire plaisir, je veux ton avis à toi. Je te l’ai dit Sélénya, on est deux, ton avis compte… Je ne décide pas pour nous deux. »

Non, ça il fallait vraiment qu’elle se le mette dans la tête. Peu importait qu’il existe des gars qui veuille avoir le dernier mot, que la fille s’écrase quand il imposait un truc, il n’était pas comme ça, n’avait jamais été comme ça et ne serait jamais comme ça. Alors, s’il fallait prendre le temps de lui demander ce qu’elle voulait elle, il prendrait le temps mais les décisions, cela ne viendrait pas que de lui, il ne voulait pas d’une relation comme ça avec Sélénya, c’était avec son caractère et avec ses opinions, même différentes des siennes, qu’il l’appréciait.


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Sélénya Macmillan
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Je reviendrais toujours vers toi
Théoly III

« Mars 2019»
Si la plupart du temps nous étions plutôt sur la même longueur d’onde, depuis que nous nous étions avoué ce que nous ressentions, parfois les choses étaient plutôt instables entre nous. Comme si chacun avait besoin d’un moment d’adaptation. Sans doute que les caractères étaient aussi beaucoup plus confirmés qu’au tout début lorsque même si nous nous connaissions depuis des années, ce n’était pas la même chose que lorsque j’avais envie été retrouvée… Ajoutons alors à cela la frustration des deux côtés, chacun était malgré tout sur les nerfs n’est-ce pas ? Au point où je me demandais si réellement il y avait une solution pour nous deux… J’avais peut-être réagis avec un peu trop d’impulsivité ? J’avais apparemment mal compris ce qu’il avait voulu dire. Comme si je n’étais pas assez gênée comme cela…  Bien sûre que non je ne voulais pas cela pour lui non plus. Bien sûr que cacher ses sentiments n’était l’idéal pour qui que ce soit, bien sûr que s’il pouvait être heureux je… C’était tout ce que je lui souhaitais, même si cela devait arriver je sentais déjà que j’en aurais le cœur déchiré. Je finissais alors simplement par m’excuser et fût soulagée lorsqu’il me répondait qu’il ne m’en voulait pas. Je ne voulais pas qu’il pense que je ne souhaitais pas mieux pour lui, je n’étais pas ainsi… Mais je ne pouvais pas dire non plus que si effectivement il y avait mieux qui se présentait et bien que je n’en souffrirais pas… Mais je m’effacerais évidemment et avec un peu de chance peut-être que cela pourrait même me permettre de pouvoir passer à autre chose par la suite ?

Ouais… Cette issue ne m’enchantait pas beaucoup plus que le reste… Mais la seule chose que je voulais n’étais pas possible… A croire qu’au final le destin n’avait pas fini de jouer avec le mien. La douceur de ses doigts sur ma peau, c’était cruel que cela ne dure que quelques secondes. Même si dans le fond je savais que ça ne pouvait pas durer plus longtemps. Est-ce que chacun de nos gestes seraient ainsi maintenant ? Furtif avec un léger goût d’amertume et de frustration ? Etre éloigné n’était pas la solution et pourtant, pourtant j’en venais à me dire que lorsqu’on se voyait s’était pire… Etions-nous alors destiner à souffrir quelque soit l’issue de tout cela ? Même lorsqu’il tentait de nous sortir de cette situation par de l’humour, cela n’enlevait en rien la souffrance que j’avais au fond de moi en ce moment. Parce que quelque part c’était autre chose que j’avais envie d’entendre, certainement qu’il le savait, mais il était évident qu’il était bien plus sage que moi. Si je répondais par l’humour sans même en avoir envie c’était parce que je savais qu’il avait raison. Et si nous voulions que cela fonctionne il fallait que l’on ne se batte ensemble pas vrai ? Pourtant j’étais loin d’avoir envie de sourire, j’étais loin d’avoir envie de faire de l’humour. Il finissait alors par m’avouer le pourquoi il était là. Alors il avait tellement essayé de donner meilleur goût à ses potions qu’il était arrivé en rupture de stock ? Un éclair de tendresse s’échappait une nouvelle fois de mon regard. Comment est-ce que je pouvais refréner mes sentiments dans un moment pareil au juste ?

« J’espère que tu ne vas pas avoir de problème avec le directeur de Poudlard si tu vides leur réserve pour moi. »
Lâchais-je alors tout de même légèrement amusée. Faisant de mon mieux pour éviter les battements de mon cœur qui s’étaient alors emballés. « Je ferais un effort la prochaine fois promis, je suis sûr que je la trouverais légèrement meilleure. » Rien que pour le mal qu’il semblait se donner. Je tentais un autre sourire, même si le cœur n’y était toujours pas. Mais c’était toujours plus facile de lui sourire à lui plutôt qu’à quiconque. Même si je le perdais bien vite car la suite ne m’emballait pas des masses. Je savais qu’il faisait au mieux, je savais que ce n’était pas simple pour lui non plus. Mais j’avais l’impression que ce ne serait pas en une après-midi que nous trouverions la solution dans tous les cas. L’idée de ne plus jamais pouvoir le voir seul et bien… Je devais avouer, cela ne m’emballais pas. Mais avais-je mieux à lui proposer ? Pas tellement et dans le fond ? Je savais qu’il avait raison… Etre seuls n’allait vraiment pas tous aider et cela ne ferait qu’attiser la tentation entre nous. Rien de malin donc.

C’était pour cela que je finissais par abdiquer, parce que je ne voyais pas quoi faire de mieux et que je voulais pas qu’il pense que je voulais rendre les choses plus compliqués ou que je ne voulais pas les arranger… Mais apparemment ma réponse ne semblait pas convenir à Théo qui secouait déjà la tête, qu’avais-je dis ? Je me doutais bien que lui non plus ne savait pas tellement ce qui était le mieux pour nous, mais il fallait bien essayer n’est-ce pas ? Je restais silencieuse, je ne savais pas quoi répondre vraiment, parce que moi je n’avais pas d’autres solutions à lui proposer. Quand il reprenait la parole, j’avais envie de lui dire que je savais, que oui je me rendais bien compte que le risque était là. J’avais envie de lui demander si j’avais fait une erreur le jour où je lui avais dit, aurait-il préféré ne rien savoir ? Avais-je été égoïste ? Mais je n’avais pas le temps de répondre, il n’avait pas fini et je ne voulais pas lui couper la parole. Par politesse et aussi parce que j’avais l’infime espoir que la solution idéale sortirait de sa bouche ? Est-ce que si les gens n’étaient pas là se serait plus compliqué ? je n’en savais rien en réalité, je trouvais que tout était compliqué en cet instant… Mon regard se perdait un instant dans le sien. Mon avis à moi ? Vraiment ? Il le voulait ? Moi, c’est toi que je veux Avais-je envie de lui répondre alors… Mais les mots restaient en moi, parce que je savais que je n’aiderais personne en faisant ça. Parce que je savais que ce n’était pas la réponse qu’il voulait. J’avais la gorge nouée, je n’arrivais même pas à parler réellement…

« Je ne sais pas Théo… » Répondais-je alors simplement dans un murmure parce que je n’étais pas capable de parler plus fort tant ma gorge était nouée. « Non, mon avis ne compte pas, pas plus que le tiens en réalité… » Parce que si on nous demandait réellement notre avis, si nous avions réellement le choix, n’était-ce pas une autre solution que nous choisirions plutôt ? « Parce qu’aucun de nous deux peux avoir réellement ce qu’il souhaite. » Disais-je alors pour qu’il comprenne mes propos. Je ne savais pas s’il en avait besoin, mais je ne voulais pas qu’il comprenne cela de travers et que cela créer une autre dispute. « Alors oui, tu as sans doute raison, parce que oui ça me semble logique que si on se voyait que tous les deux ça serait plus compliqué… Est-ce que j’en ai envie pour autant ? » Demandais-je sans même répondre à cette question parce que la réponse il pourrait sans problème la trouver dans mon regard. Pas le moins du monde. « Mais ce dont on a envie n’a pas l’air de devoir peser dans la balance. » Alors je n’avais qu’à abdiquer et c’était ce que je faisais, il ne pouvait pas me demander de le faire de bon cœur, si lui y arrivait et bien tant mieux sans doute si l’un de nous pouvait mieux le vivre que l’autre.

« Peut-être qu’avec du temps… Peut-être qu’on arrivera mieux à gérer ? Peut-être que cela deviendra plus facile ? » Qu’est-ce que j’en savais ? La vérité c’était que je n’en savais rien, je ne savais pas ce qu’il fallait faire. A la place je prenais mon verre et finissait la gorgée qui s’y trouvait. Avais-je fais une erreur en engageant cette discussion qui semblait n’avoir aucune solution ? Aurais-je dû simplement faire comme si de rien n’était ?
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Jeu 9 Mai - 18:40
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Certaines personnes cherchent toute leur vie, l’Amour sans jamais parvenir à le trouver, une course folle à l’âme sœur sans avoir de certitudes de la trouver. Et bien, Théo n’était pas certain d’en vouloir une, d’âme sœur. Son regard, posé sur sa cadette, démontrait toute la difficulté de leur entreprise à chacun, l’éclat qui brillait dans leurs yeux n’était que le reflet de la douleur de devoir livrer combat, contre soi-même, en grande partie. Avant, le plaisir de se voir leur aurait permis de sourire, de s’envoyer des petites piques et de constater que leur complicité était intacte, que le lien qu’ils avaient bâti leur permettait de s’épanouir. Maintenant, bien sûr que la joie de se voir était présente parce que les sentiments étaient là et qu’ils s’appréciaient réellement, mais c’était une joie douce-amère. Plus jamais ils n’auraient l’innocence de croire que tout allait bien parce que l’autre n’éprouvait rien de plus que des sentiments amicaux. Alors, oui c’était sympa quelque part de se sentir sur la même longueur d’ondes, de savoir qu’ils s’étaient bien trouvés. Sauf que ça n’avait pas lieu d’être et qu’il fallait faire comme si de rien était comme si le fait d’être ensemble ne déclenchait pas des envies. La question qu’il se posait c’était combien de temps avant que leurs sentiments ne s’effacent et qu’ils puissent se côtoyer sans qu’au fond du regard il n’y ait cette tristesse infinie de savoir que ça ne mènerait nulle part, qu’ils étaient condamnés à souffrir pour des raisons qui les dépassait totalement, de même que leurs propres sentiments les dépassaient.

Même des sujets sur lesquels ils avaient l’habitude de plaisanter ne passaient plus aussi bien qu’avant. Est-ce que leur complicité n’était pas morte au moment où leurs sentiments avaient été mis sur le devant de la scène ? Il aurait aimé à croire que non et pourtant, c’était plus difficile, il savait qu’elle faisait des gros efforts pour essayer de répondre mais ce n’était pas comme avant. Au moins, parler de la raison de sa présence en ces lieux eut un effet sur Sélénya. Est-ce que c’était une bonne chose, en revanche, pas sûr au vu de la tendresse dans le regard de sa camarade, est ce qu’il n’entretenait pas ses sentiments alors qu’il aurait dû essayer de les faire disparaître. Le problème, c’est que lui aussi était en plein apprentissage pour le coup, c’était bien la première fois que faire preuve de franchise n’était pas la meilleure des solutions et comment pouvait il ne rien dire alors que quand elle répondait à ses propos, il avait un grand sourire. « Tu parles, si je réussi, tu peux être sûr qu’il dira que c’est grâce à lui, qu’il a laissé faire et qu’il a toujours cru en moi. Ce qui n’est pas le cas vu qu’il n’est pas au courant. C’est pas vraiment un truc que j’annonce à tout le monde. » juste à toi mais ça, il ne pouvait décemment pas le dire. La suite était beaucoup plus simple à appréhender, il imaginait que trop bien Sélénya se forçant pour trouver la potion bonne « Mais non, c’est pas le but, je veux que tu sois franche, imagine t’arrives à me faire croire qu’elle est super bonne, je suis super fier de moi et je la donne aux autres qui crachent tous parce qu’elle est infecte. Je vais être déçu et probablement penser qu’ils font aucun effort. » En même temps, il s’en fichait peut être un chouya de l’avis des autres, même si le reconnaître à haute voix était proscrit, c’était surtout pour elle tout ça, alors certes ça pouvait être utile pour bien des patients s’il y arrivait mais de base, c’était uniquement pour elle tous ces efforts.

La suite était effectivement plus compliquée parce que solutions ils devaient trouver mais qu’ils n’y arrivaient pas, ce n’était pas faute d’y réfléchir que ce soit ensemble ou séparément. Il se doutait pourtant qu’elle ne savait pas non plus et espérait qu’elle ne disait pas ça dans le sens où elle ne savait pas si quelque part, ne pas se voir était plus simple. Ça il ne le voulait pas, vraiment pas.  Elle mettait cependant le doigt sur quelque chose de très intéressant, effectivement, s’il avait le choix d’avoir ce qu’il souhaitait, la réponse tenait en un seul mot : elle. Il ne voulait rien de plus et rien de moins, ce n’était pas la lune qu’il demandait, c’était si simple, il suffisait de tendre le bras pour sentir la chaleur de sa peau, c’était si près et pourtant si loin à la fois. Il détourna le regard, un jour, ils arriveraient à être proche l’un de l’autre sans avoir des papillons dans le ventre, sans avoir à se battre. Est-ce qu’il n’avait pas espérer qu’elle dise l’inverse, que c’était stupide de ne pas se voir que tous les deux, que ça ne changerait rien, si certainement… Il aurait préféré qu’elle lui dise qu’il avait tort plutôt qu’elle accepte ses propos. Instinctivement, le regard de l’infirmier revint sur sa charmante – trop charmante – camarade tandis qu’elle posait une question rhétorique. Bien sûr qu’elle n’en avait pas envie, il n’arrivait même pas à être entièrement compréhensif puisqu’il avait exactement les mêmes soucis. Il déglutit longuement devant son défaitisme, ce n’était pas évident, il essayait de l’aider depuis le tout début, il essayait d’être présent et finalement, il lui rajoutait des problèmes. Il n’avait même pas envie de répondre, pour quoi faire, pour dire quoi, chacun savait, chacun vivait avec, chacun apprenait à côtoyer cette envie tapis en eux et à mentir au monde entier pour maintenir l’illusion que ça allait, qu’ils géraient.


Comme si elle était connectée aux pensées de Théo, Sélénya posait les questions. Il garda le silence, il réfléchissait à la question, il avait envie de lui dire qu’il en était persuadé mais non, il ne savait pas et pour cause c’était tout nouveau, il pouvait lui dire que ses histoires d’amour n’avaient jamais duré sauf qu’il pressentait que déjà, ça ne plairait pas forcément à la demoiselle mais qu’ensuite ça n’avait aucune correspondance avec les schémas précédents, il ne s’était jamais posé la question de savoir si c’était une bonne chose ou une mauvaise chose, il avait envie d’embrasser, il embrassait point barre. Là, c’était tout de suite plus embêtant, la seule chose qu’il pouvait dire c’est que seul l’avenir leur dirait… l’avenir et Soledad, à la rigueur.
Pour le moment leur avenir c’était de passer une après-midi ensemble, ce n’était peut être pas grand-chose dans une vie mais ça leur permettait de se retrouver après ce mois d’absence et de prendre conscience que oui… ça allait être très difficile mais que leur complicité était là, que la prise de conscience leur avait mis pas mal de bâtons dans les roues mais ils étaient toujours eux deux et ils seraient toujours là l’un pour l’autre, même si ce n’était pas évident tous les jours.



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Je reviendrais toujours vers toi ∞ Théoly III
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