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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix ∞ Théoly II :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sélénya Macmillan
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Ven 29 Mar - 13:17
Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix
Théoly II

« 02 Février 2019»
Cela avait été dur pour moi de prendre la main du professeur O'Hara. De placer ma confiance en quelqu'un qui n'était pas de mon cercle dans une situation comme celle-là. J'imaginais que l'instinct de survie avait pris le pas sur le reste ? J'avais attrapé la main du professeur et nous étions arrivé à sainte Mangouste ou tout était sens dessus dessous. Tout le monde hurlait dans tous les sens si bien que je n'étais pas totalement certaines d'être partie de là-bas finalement. J'entendais à peine le professeur qui me disait qu'elle allait chercher quelqu'un pour s'occuper de mes blessures, en revanche quand elle se mit à crier ça je l'entendais et mon regard se tournait vers Hestia. Je commençais alors à paniquer à la vue du sang. Ce n'était pas le feu qui avait fait ça, elle n'avait pas été brûlée. Et blessée elle était tout de même revenue nous chercher ? J'étais inquiète, mais une fois que les medicomages l'emmenait pour s'occuper d'elle, je ne pouvais rien savoir de plus, j'espérais juste qu'elle allait bien... Elise avait été emmenée aussi, ainsi qu'Amaury. Nous nous en étions sortir et pourtant j'avais cette impression d'être encore plongée dans ces cauchemars. J'étais dans un brouillard et je ne me rendais même pas compte du temps qui passait autour de moi. Je restais à l'écart, je me recroquevillais sur moi-même afin que personne ne me touche, j'avais déjà beaucoup trop enduré aujourd'hui pour en tolérer davantage. Mon épaule me faisait mal, mais je ne disais rien. Parce qu'il y avait pire, bien pire et que pour le moment il ne devait y avoir personne de disponible. De toute façon je n'étais pas pressée de laisser quelqu'un s'occuper de moi encore une fois.

Je ne sais pas à quel moment cela se produisait, mais je sais juste que j'avais finis par terre, les genoux replier devant moi, j'attendais sans savoir quoi réellement. Je m'étais enfermée dans une bulle tandis que le chaos continuait de tourner autour de moi. Je voyais, j'entendais des personnes bouger, parler courir mais sans les entendre réellement. Je crois bien que personne ne faisait attention à moi d'ailleurs, ce qui pour le moment était une bonne chose, j'avais beau avoir mal, la douleur physique n'était pas la pire. Ce n'était rien à côté de ce qui se passait dans ma tête. Des images qui tournaient sans s'arrêté un seul instant. Les larmes sur mes joues coulaient sans s'arrêter depuis déjà un moment, je sursautais au moindre bruit qui se faisait un peu plus fort que les autres. Je savais que je ne pouvais pas fuir, c'était pour ça que je tentais de rester tranquille malgré tout. Parce que j'étais déjà dans un endroit où je devais être potentiellement à l'abri. Pourtant je ne me sentais pas en sécurité. J'étais seule au milieu d'inconnu et la seule personne que je connaissais réellement était en soin intensif et à cause de moi. Pourquoi s'était-elle mise devant moi ? Peut-être parce que j'aurais sans doute fait la même chose si les rôles étaient inversés ? Je ne lui en voulais pas une seule seconde de m'avoir emmené dans cet endroit, elle ne pouvait pas savoir... Pourtant j'avais la fâcheuse impression qu'à chaque fois que je tentais de profiter de la vie, j'étais punis. La première fois en désirant me rendre à une fête et là... Ce ne serait pas sérieux de penser que c'était ma faute n'est-ce pas ? Et je n'allais pas jusque-là cette fois, car je n'avais désobéi à personne... Pourtant une part de moi ne pouvait s'empêcher de se demander si tout cela n'aurait pas pu être empêché si aucun de nous ne s'était rendu là-bas...

Mes pensées éclatèrent lorsqu'une main se posait sur mon épaule. Pas celle où j'avais mal, mais l'autre, heureusement d'ailleurs. Instinctivement je me reculais violemment, prête à me défendre pour ma vie. Mon regard se faisait mauvais, se posant sur la pauvre infirmière qui pourtant avait usé de douceur. "Mademoiselle ? Nous allons nous occuper de votre épaule." Annonçait-elle. Alors quelqu'un d'autre me touchais par derrière, faisant écho à des gestes que j'avais subis pendant deux ans. Mon coude partit tous seul dans l'estomac de la personne sans que je ne le veuille vraiment. "Calmez-vous tout va b..." Tentait-elle de dire avant que je ne la coupe. "NE ME TOUCHEZ PAS." Hurlais-je alors en commençant à inquiéter quelques médicomages qui s'arrêtent autour de nous, si bien que je me sens peu à peu encerclée, prise au piège. Un homme en face de moi, les mains en plat tentaient de calmer la situation, mais c'était peine perdu, je savais que je ne laisserais personne m'approcher sans me défendre. "Nous allons juste vous soigner mademoiselle." Je voyais alors du coin de l'œil des personnes approchée et je me reculais me retrouvant de nouveau contre le mur prise au piège. "NOOOON" J'hurlais si fort que je m'en faisais mal à la gorge, mes bras devant moi batte dans l'air pour tenter de me protéger. Du coin de l'œil je peux apercevoir un medicomage attraper sans baguette probablement dans le but de me neutralisé, je sais déjà qu'il est trop tard, que jamais j'atteindrais ma baguette avant qu'il n'agisse...
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Théo Greengrass
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Sam 30 Mar - 18:57
Toujours dans les ennuis hein ?
ft. ♥️

Une belle journée n’est-ce pas ? Une de ces journées où personne n’a envie de rester à l’intérieur. Tout est un prétexte pour sortir. C’est fou mais aucun étudiant n’avait l’air de vouloir réviser. Non pour ce qu’il captait des conversations des uns et des autres, ils avaient tous la même idée en tête aller à la fête foraine. C’est pas un peu un truc de plouc ça ? En tout cas le jeune étudiant à qui la demoiselle essayait de vendre la fête foraine pour qu’il accepte de l’accompagner, semblait d’accord avec Théo. Sauf qu’elle arrivait à vendre très bien l’endroit, il accepta et l’espace de quelques secondes Théo balaya la salle du regard pour chercher la silhouette de Sélénya, peut être que s’il lui proposait… Il ne finit jamais cette pensée, c’était hors de question, non mais s’il avait envie d’y aller qu’il invite quelqu’un d’autres Beth ou Maggie par exemple. Et pourtant, aucune de ces propositions ne l’emballa autant que si ça avait été la demoiselle Macmillan. De toute façon, au vu de la personne qui venait de s’installer à côté d’elle, aucun doute, elle n’aurait d’autres choix que d’y aller.
Il sortit donc de la grande salle pour aller dans l’infirmerie, hésitant tout de même à contacter Maggie, non parce que Beth ce n’était pas la peine, elle allait être chiante à dire toutes les cinq secondes qu’il n’avait aucune culture… En plus si… il avait de la culture, c’est juste qu’elle expliquait très mal les choses ou alors qu’il ne voulait pas retenir. Un mélange des deux peut-être. Sauf que Maggie, comme il faisait beau, elle allait avoir plein de clients, ce n’était certainement pas le moment de l’entraîner pour manger ce que la demoiselle avait décrit comme délicieux à son copain de la berbapapa ? non ce n’était pas ça… ouai non mais aussi les moldus ils étaient lourds avec leurs confiseries débiles… sûr que Beth elle connaissait ces trucs là…
Non, il avait bien fallu s’occuper différemment et il était resté à l’infirmerie travaillant dans son coin pour rendre les potions les moins dégoutante possible, ce qui était, pour le moment, un fiasco total. A part piquer le nez, les potions n’avaient rien de trop différentes des potions habituelles, il y en avait une elle avait une couleur un peu moins moche que la normale mais est ce que vraiment c’était important ? Il n’empêche qu’avec toutes ces bêtises, le fait qu’il avait réussi à enfumer la salle, forcément il ne vit pas le patronus panthère des neiges apparaître dans la salle. En revanche la voix, ça pas de problème il l’entendit et avant mettre un nom sur la voix, il avait déjà sorti sa baguette. Les vieux réflexes ont la vie dure et il fallait réagir vite pour survivre, c’était inscrit dans ses gênes. Sauf que là, après une demi-seconde à pointer la baguette sur l’ombre argentée qui délivrait son message. Sa mère avait besoin de lui. Il observa quelques secondes les potions, hésitant à y aller. Il comprenait parfaitement que c’était important, que ce n’était pas juste pour le plaisir de l’enquiquiner sauf qu’il n’était pas à son service. C’était exactement pour cette raison qu’il n’avait pas voulu devenir médicomage, pour qu’on lui fiche la paix et là, il avait déjà un travail. Mais, c’était sa mère et ça pesait certainement bien plus lourd que tout le reste dans la balance. Il répondit au patronus, même si ça lui paraissait stupide « J’arrive. »

Une fois à Sainte Mangouste. Il n’était pas prêt, certes il s’était imaginé que ça allait être éprouvant physiquement mais entre les gens qui couraient dans tous les sens dans le hall. Les standardistes qui clairement étaient dépassés, essayant de se faire respecter alors que dans ces moments-là… les gens sont tout simplement intenables. Théo était complètement perdu, enfin perdu pas physiquement hein, il connaissait les lieux ça avait pas tellement changé en une dizaines d’années, à part que les gens avaient pris un petit coup de vieux, ah les années ça fait pas du bien au physique. Ce qui n’allait pas faire du bien non plus ce fut sa mère qui ne trouva rien de mieux à faire que de hurler « COCO ! »Ah bordel… non pas ça. Le respect ? Il était où le respect, mais c’est pas possible de faire ça en public… Allez s’il faisait semblant de pas se sentir concerné, peut être que sur un malentendu personne saurait qu’on s’adressait à lui. Une main agrippa son épaule faisant voler ses rêves d’anonymat et le sourire sur son visage était purement factice, ses paroles beaucoup moins souriantes étaient-elles beaucoup plus sincères« Arrête de m’appeler comme ça. » Sauf que ce n’était pas vraiment le temps pour l’humour non c’est juste moi qui avait envie d’en faire et il écouta sa mère, qui d’ailleurs n’en avait mais rien à faire de l’appeler Coco en public ah mais si elle avait pu lui donner un badge Coco elle l’aurait fait. Donc nous disions madame Greengrass lui expliqua ce qui c’était passé à la fête foraine et son sang ne fit qu’un tour, sa gorge se serra tandis qu’il n’écoutait plus rien « Il faut que j’y aille ! » Elle était là-bas, c’était la seule chose que son esprit voulait bien comprendre. Si lui savait parfaitement ce qu’il voulait faire, sa mère savait tout aussi bien ce qu’elle voulait « On a besoin de toi ici. Il y a trop de gens qui arrivent. » Réellement, il avait envie de dire qu’il s’en fichait qu’il avait fait ce métier à risque pendant des années et qu’il n’avait pas envie qu’une bande de moldus débiles fassent ce que bon leur semble. « Tu as vu Sélénya ? » Sa mère souffla, peu compatissante « Tu crois que je retiens toutes les personnes que je vois ? » Il s’apprêtait à rétorquer qu’il n’était pas non plus en train  de lui demander tous les noms de la terre, ça va juste une personne, elle n’avait pas encore de problèmes de mémoires, elle était donc capable de s’en souvenir, sauf qu’il n’eut pas le temps d’être très très gentil avec sa mère qu’une voix inconnue appela cette dernière pour une urgence. Elle poussa un soupir avant d’y aller après lui avoir demandé à lui de rester. Alors oui, il resta parce qu’il pouvait bien ramener toutes les personnes qu’il voulait ici, s’il n’y avait pas assez de médicomages pour les prendre en charge, ça n’avait pas le moindre intérêt et même si l’inquiétude le rendait malade. Ici, il pouvait sauver des vies.

C’est de cette manière là qu’il se retrouva à la place d’un médicomage qui devait retourner aux urgences vitales à faire les admissions… Et là clairement c’était un enfer. Entre les blessés grave qui arrive à qui il faut trouver un brancard et une infirmière pour les envoyer aux soins intensifs, les familles qui transplanent en plein milieu du hall parce que peut être que leur cousin, fils, fille, neveu est blessé. C’est tout bonnement insupportable… voilà pourquoi il faut pas faire d’enfants, parce que oui les loulous c’est qu’on s’inquiète pour eux derrière quand des espèces de tarés font tout péter et que l’enfant était potentiellement là-bas.
L’inquiétude se réveilla en voyant la silhouette de Beth, il la regarda, le cœur battant, la détaillant de bas en haut avant de pousser un soupir soulagé en constatant qu’elle n’avait rien. Il retourna donc travailler, s’éloignant du hall pour gérer un idiot qui ne voulait pas rester son brancard, soi-disant qu’il allait bien… mais bien sûr. C’est pour cette raison qu’il loupa l’arrivée de Sélénya et de son groupe, parce que sinon nul doute qu’il aurait reconnu une des personnes avec qui elle était allée.

Lorsqu’il revint, après s’être occupé du lourd qui devait vouloir mourir, il se fit alpaguer par une mère de famille qui lui montrait la photo de son fils, les larmes aux yeux. Il essayait de la réconforter tant bien que mal, lui disant que non, il ne se souvenait pas de toutes les personnes qu’il avait vu passer Oui oui, exactement ce que sa mère lui a dit et qui l’a fait râler, nous sommes d’accord sauf qu’il y eut un cri qui l’empêcha de continuer à parler. Cette voix, il la connaissait depuis des années. Pour la rejoindre, mais avec tout ce monde, c’était un bonheur sans nom, ah et puis les gens mais des génies, au lieu de s’écarter, ils s’arrêtent pour voir, mais allez… ils ont que ça à faire de leurs journées. Ah clairement Théo devait les pousser pour passer, après est ce que ça le dérangeait… Non pas vraiment. Ce qui le dérangea beaucoup plus en revanche, ce fut le médicomage qui pointait sa baguette sur Sélénya, ah ça non certainement pas. « Expelliarmus » La baguette vola dans les airs laissant à Théo le soin de rejoindre Sélénya qui était pour ainsi dire dans un état catastrophique, pas tant physiquement que mentalement. Elle était effrayée et tant qu’il y aurait du monde autour d’elle, ça n’allait pas être des plus évidents. « Sely, c’est moi. » Il fit un premier pas pour la rejoindre suivit d’un second, espérant que la confiance était toujours là mais comment le savoir,  ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu dans cet état-là. Néanmoins il attrapa sa main pour essayer de la reconnecter à la réalité « Tout va bien se passer. Aucune de ces personnes ne va te toucher. Je te le promets. » Il la couvait du regard, ne cherchant pour le moment, pas à minimiser l’affection qu’il lui portait. Elle était en vie et il était soulagé, certes ça n’allait pas pour le moment mais elle n’était pas brûlée, elle n’était pas morte et elle était là avec lui, même si, pour l’instant, il n’était pas à l’intérieur de leur bulle. Il était conscient des gens autour d’eux et se tourna vers ces présences, sans lâcher la main de son amie, leur annonçant à tous. « Je m’en occupe. Ne vous inquiétez pas. » Probablement que le médicomage le détestait mais en même temps… il s’y prenait comme un manche à balai donc voilà… fallait pas s’étonner que Théo défende Sélénya… tant pis pour la victime collatérale.
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Sélénya Macmillan
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Dim 31 Mar - 22:03
Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix
Théoly II

« 02 Février 2019»
Mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine au point que ça en devenait douloureux. Ça devait faire quelques heures depuis l'attaque à la fête foraine qu'il battait ainsi. Ma respiration hachée, j'étais prise au piège et me préparais déjà au pire face à la baguette que le sorcier tenait face à moi. Est-ce que ça allait faire mal ? Une part de moi se disait que c'était peut-être mieux ? Que si je perdais connaissance les gens pourrons me toucher ? Cette idée me dégoûtait, me faisais frissonner... Je n'étais pas sur le point de mourir et pourtant je commençais presque à voir ma vie défiler sous mes yeux. Pourtant en une fraction de seconde tout bascula. Les images s'arrêtaient et j'étais rappelée à la réalité brusquement. Je connaissais cette voix. Elle venait me réchauffer les entrailles. C'était comme du velours sur ma peau, du baume sur mes blessures. Mon coeur comprenait ce qui se passait avant même que mon esprit embrouillé ne remette les choses dans l'ordre. Cependant c'était mon esprit qui était au commande de mon corps et Théo avait beau me prévenir que c'était lui, il restait méfiant, ayant de mal à se connecter avec la réalité, il y avait eu trop de choses pour permettre à l'infirmier de m'atteindre du premier coup. Pourtant il n'hésite pas, il avance et moi, j'entame alors un mouvement de recul beaucoup moins violent que lorsque je me retrouvais face aux autres médicomage...  A son contact je sursaute, ma main me brûle je l'enlève prête à me défendre contre lui alors que c'est la dernière chose que je désire au fond de moi, mais mon regard tombe dans le sien. Ses prunelles sombrent accrochent les miennes et je m'y tiens comme à une bouée de sauvetage. Mon comportement change alors, je ressens le soulagement dans mes veines, je sens chaque muscle de mon corps se relâcher un à un et je m'en fiche qu'on soit entouré d'autres personnes ou pas, mais c'est à son cou que je me jette alors.

"Théo..." Murmurais-je entre mes lèvres. Mes doigts s'accrochent à à sa blouse tandis que je cherche le réconfort de ses bras. Je suis à des années lumières de m'inquiéter de ce que les gens peuvent penser et probablement que personne ne faisait déjà plus vraiment attention à nous n'est-ce pas ? De plus dans ce genre de situation, je pouvais très bien juste être heureuse de savoir qu'il était en vie. Il restait un ami de la famille, l'homme qui avait parti de l'équipe d'auror qui m'avait sorti de l'enfer. Qui aurait quoique ce soit à redire ? Mais ce n'était pas ce genre de question qui me traversait la tête. Ce que je ressentais tout d'abord ? C'était le soulagement. Le soulagement qu'il soit là. Le soulagement de le voir, de le sentir... "J'ai... J'ai eu peur de ne jamais te revoir..." Lâchais-je entre deux sanglots, sans prendre réellement conscience que ses simples mots pouvaient en dévoiler beaucoup plus que je ne le désirais. Cependant je n'étais pas non plus dans l'état le plus idéale pour vraiment réfléchir et être cohérente. Oui j'avais bien cru que nous ne nous en sortirions pas là-bas... Et si Elise ne m'avait pas servi de bouclier ? Que serait-il arrivé ? Peut-être que jamais je n'aurais pu me blottir ainsi ? Peut-être que plus jamais je n'aurais pu me plonger dans ses prunelles ou même sentir la chaleur de ses doigts sur les miens ? Alors c'était devenue une urgence, c'était devenu vitale en cet instant de l'avoir tout contre moi. Personne n'aurait réussi à me détacher sans que je ne réagisse violemment.

"Ils... Ils..." Je cherchais mes mots, tentant de me calmer pour pouvoir aligner au moins deux mots après l'autre, mais la panique était encore dans mes veines... "C'était affreux." Chuchotais-je alors incapable de faire une phrase entière pour expliquer ce qui c'était passé, pour expliquer ce que j'avais vu, comment je l'avais vécu... "Tout a recommencé... Les moldus ils... Ils..." Je n'arrivais pas à le dire et j'étais frustrée. Terrifiée, il n'y avait pourtant qu'auprès de lui que j'arrivais à avoir les idées claires et à ne pas me laisser complètement gagner par mes émotions qui me rongeaient de l'intérieur. Sa présence était synonyme de sécurité. Pourtant une peur au fond de moi, celle que les moldus n'en avait pas fini, celle qu'ils allaient venir nous chercher... "Une personne m'a touchée... Je n'ai rien contrôlé... Mes amies sont..." Mon fil était totalement décousu, comprenait-il au moins ne serait qu'une part de ce que je tentais de lui dire ? Je disais mes amies, même en vrai il n'y avait qu'Elise qui l'était réellement... Pourtant je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour Hestia également et Amaury. Le visage d'Elise hante un instant mes pensées. "C'est ma faute..." Lâchais-je alors à voix haute dans un murmure. Oui c'était ma faute si elle était ici, c'était ma faute si je ne savais pas si elle allait bien. Dire qu'en plus je l'avais mordu... J'étais dévorée par la honte...
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Ven 5 Avr - 0:58
Toujours dans les ennuis hein ?
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Elle avait mal réagi… par deux fois. Tout d’abord, il y avait eu ce mouvement de recul qu’il avait bêtement sous-estimé, parce qu’il pensait sincèrement que sa voix suffirait, que le contact physique aiderait Sélénya. Sauf qu’il y eut l’action suivante, lorsqu’il glissa sa main dans la sienne, elle se déroba pour prendre une posture défensive. Elle ne lui faisait plus confiance, la douleur traversa son regard tandis qu’il laissait ses propres mains glisser le long de son corps pour laisser son amie en paix. Et pour autant, il ne la quittait pas des yeux, elle restait Sélénya, il la protégerait, quoi qu’il arrive et empêcherait n’importe quelle personne présente en ces lieux d’aller contre la volonté de la demoiselle, il ferait bloc de son corps. A l’instant où leurs regards se croisèrent, ce fut pour ne plus se quitter, elle parce qu’elle semblait avoir besoin de se raccrocher à quelque chose de familier et lui, parce qu’il avait besoin de se rassurer, de croire que rien n’avait changé entre eux… Alors que si, tout avait changé. Il s’en apercevait chaque jour un peu plus et la réaction de Sélénya le conforta dans cette idée, pas parce qu’elle agissait étrangement, mais parce que lui ne réagissait pas comme il aurait dû le faire. Elle lui sauta au cou et aussitôt, le rythme cardiaque de l’infirmier s’accéléra tandis qu’il essayait de ne pas respirer son odeur si particulière. Elle se cramponnait à l’infirmier et ce dernier hésitait, parce que ça ne lui semblait plus si innocent. Et pourtant, elle avait besoin de lui, son ton plaintif, le fait qu’elle essayait de se rattacher à quelqu’un qu’elle connaissait, Théo referma tout doucement ses bras sur le dos de son amie lui murmurant « Je suis là. » Ne lui avait-il pas promis qu’il serait là à chaque fois qu’elle aurait besoin de lui ?

Sa phrase suivante faisait écho à ce qu’il ressentait. Lui aussi avait eu peur de ne jamais la revoir, de toujours arriver trop tard pour lui venir en aide. Mais tout ça, il ne pouvait pas lui dire, il pouvait juste se contenter de la tenir contre lui pour essayer de la réconforter « Tout va bien Sélénya, tu es en sécurité. » Il ne la rassurait pas uniquement, elle détenait sa sérénité, il avait l’impression de pouvoir respirer pleinement que maintenant qu’il savait qu’elle n’était plus en danger de mort. Alors oui, il était capable de réfléchir mais il n’avait l’esprit tranquille que maintenant qu’elle était dans ses bras à moins que ce soit parce qu’il était convaincu qu’ici, il ne lui arriverait plus rien, qu’il serait là pour la protéger envers et contre tous.

Elle essayait de raconter les dernières heures qu’elle avait passé avec ses mots à elle, sauf que son passé se mêlait à ce qu’il venait d’arriver venant surcharger ses émotions et elle n’y arrivait plus. Les bribes étaient compréhensibles parce qu’il connaissait son passé, mais ce n’était pas parfaitement clair pour autant. Le regard de l’infirmier s’assombrit automatiquement au mot moldu, ils avaient tout foutu en l’air, elle se reconstruisait jour après jour et ils avaient détruit tout ce travail. Il n’avait rien pu faire de son côté, ils vivaient dans la même bâtisse, se côtoyaient tous les jours et pourtant, ils auraient pu l’enlever de nouveau parce qu’il n’était pas là à ce moment-là.  A quoi bon vivre au même endroit si lorsqu’elle avait besoin d’aide, il ne servait strictement à rien.
Comment pouvait-il aussi prétendre défendre les moldus alors que pour l’occasion, il espérait le plus sincèrement du monde qu’ils aient tous brûlés sous le feudeymon et qu’ils agonisent tous à l’heure actuelle. A quel moment, un moldu avait pu poser la main sur elle sans que les gens avec qui elle était allée à la fête foraine ne réagisse. Elle était tombée sur quel genre d’amies Sélénya, non parce que tout le monde savait qu’il ne fallait pas la toucher, alors il fallait l’aider et éviter que des inconnus, voir des personnes connues ne la touchent.  Et en même temps, même s’il avait cédé à ses envies de l’inviter à y aller, ça n’aurait probablement pas changé grand-chose, certes, personne ne l’aurait touché parce qu’il y aurait veillé… mais ensuite, le déroulement aurait été le même, les moldus, le feu, les ennuis. Alors non il ne comprenait pas que la seule chose que Sélénya retenait de cette journée était sa culpabilité. « Non, ce n’est pas ta faute. C’est la faute des moldus, c’est la faute de la personne qui t’a touchée et c’est la faute de la personne qui t’a emmenée là-bas. La seule chose que tu peux te reprocher c’est d’avoir voulu faire un effort en y allant. »

Théo n’avait pas envie de rester dans ce hall bondait où à chaque instant des gens pouvaient les voir – ce qui l’embêtait tout de même énormément parce qu’elle était blottie contre lui et qu’il ne faisait rien pour l’en empêcher, voir même qu’il trouvait le moyen de la maintenir contre son torse – et qu’à tout instant quelqu’un pouvait venir le déranger pour une question de médecine et c’est fou mais Théo n’avait pas envie qu’on vienne l’enquiquiner à son sujet. Il chuchota donc, espérant que ça allait fonctionner « Est-ce que tu peux prendre sur toi et me faire confiance, quelques instants ? » Oui cette question revêtait d’une importance capitale pour lui, il avait besoin que ce lien de confiance existe toujours, il avait besoin qu’elle ne voit pas en lui un intrus pour sa zone de confort mais bien son allié. Il n’attendit pas la réponse, sûrement par crainte d’un non, et il la souleva, tout doucement, galérant comme pas permis pour ne pas lui toucher les fesses, mais là niveau ambiguïté ça aurait été beaucoup trop gros, déjà que c’était limite sans ça.

Il n’empêche qu’il arrivait, presque à la tenir bien qu’étant obligé de lui demander, une nouvelle faveur « Tu peux t’accrocher ? » Oui, il la sollicitait, essayait de la faire revenir pleinement dans le monde réel, mais c’était pas facile et il fallait qu’elle essaie de son côté de rester avec lui. Il traversa le couloir, ne se faisant alpaguer par personne et heureusement parce que sinon, il aurait été bien embêté d’expliquer pourquoi il ne lâchait plus sa camarade du regard, la couvant comme le plus précieux des trésors et n’était ce finalement pas ce qu’elle était ? Son trésor ? Il finit par rentrer dans une chambre libre après avoir galéré à traverser l’hôpital sans que personne ne les effleure Sélénya et lui. Et pourtant, maintenant qu’elle était en sécurité… ce n’est pas pour autant qu’il la déposa sur le lit… Ce n’était d’ailleurs qu’une question de volonté, il ne voulait pas la lâcher. Il n’avait pas envie que ce moment se termine parce qu’il serait obligé de retourner dans cette réalité où il n’avait pas le droit de la toucher. Et pourtant, il savait qu’il fallait que ce moment arrive, qu’elle avait le droit de se remettre de ses émotions et qu’elle avait besoin d’être en paix, que personne ne la touche, mais pour le moment… Il était égoïste et n’arrivait pas à la libérer, à ne serait ce que libérer sa taille pour qu’elle soit de nouveau les pieds par terre, trop gros effort.

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Théoly II

« 02 Février 2019»
Sentir les bras de Théo m’entourer. Entendre sa voix près de mon oreille. Il ne pouvait exister rien de mieux en cet instant. J’en avais tellement besoin, je m’y accrochais comme s’il en dépendait de ma vie, c’était peut-être extrême, mais pas si éloigné que ça de la réalité. C’était vital pour ma santé mentale en tout cas. C’était comme si j’avais besoin de lui contre de moi, de sentir qu’il était là contre chaque parcelle de ma peau, j’essayais comme je pouvais d’être le plus proche de lui possible. C’était tellement instinctif que je n’avais même pas le temps de me poser de question, de me demander si c’était bien, si j’avais le droit, si au final c’était aussi innocent que je voudrais le faire croire. Ma raison était étouffée par tout le reste. Mon corps et mon esprit prenait simplement ce dont il avait besoin pour aller mieux se foutant royalement de ce qui se faisait ou non. Les mots s’échappèrent de ma bouche si naturellement que je n’avais pas eu le temps d’y réfléchir, ceci dit, ils ne semblaient pas perturber plus que ça Théo qui me tenait toujours dans ses bras et je me sentais alors rassurée en me disant que peut-être ce que je ressentais ne se voyait peut-être pas tant que ça. Il me rassurait avec ses mots et sa voix grave venait vibrer en moi. Je fermais les yeux me laissant être bercée par cette dernière. Il n’y avait que dans ses bras que le mot sécurité prenait alors tout son sens. Même si je savais l’être depuis que j’étais arrivée à Sainte-Mangouste, il n’y avait qu’à présent que j’avais bel et bien la sensation d’y être.

Et puis alors je tentais de m’exprimer… Ce qui n’était pas vraiment gagné. Même si je me sentais mieux, la panique et la peur n’avaient pas encore quittés réellement mon organisme. Je tremblais encore un peu au creux de ses bras. Si mes larmes commençaient enfin à se tarir ce n’était pas encore ça. Pourtant il y avait quand même du mieux et ça je ne le devais qu’à la magie de sa présence contre moi. Comprenait-il réellement ce que je tentais de lui dire ? Je rouvrais les yeux doucement je cherchais les siens afin de savoir si j’étais assez clair ou si vraiment mes mots étaient trop décousus pour arriver à suivre quoique ce soit… En revoyant chaque visage des personnes qui m’accompagnaient à cette fête foraine, je finissais alors par avouer que c’était ma faute si Elise était dans cet état-là. Peut-être que si je n’étais ainsi, si je n’avais pas vécu tout ça, j’aurais agis autrement ? Elle ne se serait pas trainé un poids lourd ? Peut-être qu’on aurait pu se mettre à l’abri ? Peut-être que c’est moi qui l’aurait sauvée et pas l’inverse ? Evidemment Théo venait me contredire et je l’écoutais avec attention à défaut de pouvoir m’exprimer correctement. Mais plus il parlait et plus mes sourcils se fronçait. La faute des moldus ? D’accord. La faute à la personne qui m’avait touchée ? Oui bon peut-être… Mais la faute à Elise ? Certainement pas !

« Non. » Répondais-je alors tandis que mes prunelles allaient se planter dans les siennes. « Ce n’est pas la faute d’Elise, c’est grâce à elle si je vais bien. Elle m’a sauvée, elle… Elle… » Il ne pouvait pas dire ça alors qu’elle était gravement brûlée, alors que son corps avait été mon bouclier, qu’à présent elle était aux soins attentif… Je ne pouvais pas le laisser dire ce genre de chose. Cela pouvait être la faute de qui il voulait, mais certainement pas la sienne. « Quant à la personne qui m’a touchée je… » Je cherchais mes mots, cela me demandait un effort considérable de faire des phrases en entière. « Je suppose que le professeur Asclépiades ne savait pas… » Après tout qu’est-ce que j’en savais ? Mais j’avouais que je lui en voulais plus à lui qu’à Elise qui avait été une amie parfaite malgré la situation. Toujours aussi courageuse, elle aurait pu faire une Gryffondor quand on y pense. Lorsque Théo repris la parole, je le regardais un instant. Prendre sur moi ? Pour quoi faire ? Quant à la question de lui faire confiance, la réponse me semblait si évidente… Si j’avais mal réagis dans un premier temps c’est parce que mon esprit était encore assez embrouillé, dès qu’il avait reconnus Théo je pensais avoir dissipé ce doute en m’étant jetée dans ses bras non ? Il n’attendait cependant pas ma réponse, ceci dit cette fois je n’opposais aucune résistance.

Je le laissais faire, déjà parce qu’il m’avait prévenue même si je ne savais pas ce qu’il avait en tête, mais aussi parce que j’avis bel et bien confiance en lui. Il n’avait pas besoin de me demander non plus si je pouvais m’accrocher en réalité à partir du moment où mes pieds avaient quitté le sol ça avait été instinctif. En revanche je passais un peu mieux mes bras autour de son cou, pour être certaine de me tenir correctement. Positionnée ainsi. J’étais beaucoup trop proche de lui pour me retenir de sentir son odeur, au contraire j’avais le nez dedans. Je collais ma tête sur son épaule et respirais simplement. Savait-il que depuis qu’il m’avait tenue dans ses bras lorsqu’ils m’avaient retrouvé avec mon père, j’avais toujours espérer que ça se reproduise à nouveau ? Je me sentais beaucoup mieux de savoir qu’il nous emmenait ailleurs. Et je me sentais plus sereine lorsqu’on fût rentrés dans l’une des chambres de l’hôpital. Mon front venait se coller contre sa mâchoire, était-ce mal de profiter de ma faiblesse de cet instant de cette façon ? Sans doute… En revanche cela m’aidait à revenir dans la réalité à oublier les horreurs qui venait de se passer et même les anciennes. Je sentais mon cœur se calmer. Pas pour battre de façon ralentit au contraire, sauf que cette fois, s’il battait plus vite c’était dû à la présence de Théo contre moi et pas à cause de tout ce qui c’était passé.

A l’intérieur de la pièce, le silence s’installait peu à peu. On entendait toujours la panique et les bruits dans les couloirs, mais c’était comme si nous n’étions plus dans le même monde qu’eux. Dans la chambre c’était le calme qui régnait. Si je m’attendais à ce que Théo me dépose par terre ou même sur le lit de l’hôpital, il n’en faisait rien. J’attendais calmement, profitant de chaque seconde en me disant que celle d’après je serais éloignée de ses bras et pourtant rien. C’était comme si, lui aussi savourait ce moment, ou peut-être était-il simplement content de me savoir en vie ? En tout cas je ne faisais aucun geste pour me sortir de ses bras. Je fermais simplement les yeux et profitais de cet instant qui était à nous. Sans le vouloir je calquais ma respiration sur la sienne et sans que je m’en rende compte j’étais en train de m’apaiser grâce à lui sans que personne n’ait besoin de faire quoique ce soit. Dans une autre vie, ou même dans celle-ci si c’était possible, j’aurais aimé rester dans ses bras à jamais et ne plus me sentir inquiète, ne plus avoir peur et savoir que plus personne ne peut désormais s’en prendre à moi. Se rendait-il au moins compte de cet effet qu’il pouvait avoir sur moi ? Une part de moi espérait que non… Quant à l’autre elle espérait que oui et se disait que c’était pour ça qu’il ne me lâchait pas.

« Je suis désolée. » Commençais-je alors en murmurant d’une voix à peine audible de peur de casser notre bulle. Je reprenais la parole rapidement afin qu’il n’ait pas le temps de me répondre, je le voyais déjà venir à des kilomètres afin de me dire que ce n’était pas ma faute. « J’avais promis que la prochaine fois que nous nous reverrions se serait parce que j’en aurais envie... Et pas parce que j’ai encore eu des problèmes. » Disais-je alors en reprenant en partie ses mots de notre dernière conversation. J’avais failli à ma promesse. Enfin pas totalement, parce que la vérité était que j’avais tout le temps envie de le voir. Mais je savais ce qu’il avait voulu dire par-là et voilà qu’il était de nouveau obligé de jouer les infirmiers avec moi…
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Lun 8 Avr - 16:36
Toujours dans les ennuis hein ?
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Chacun semblait bien décidé à défendre son amie pour le coup et alors s’il y avait bien une chose qui n’avait pas la moindre chance de fonctionner, c’était bien de faire changer d’avis Théo, sur la culpabilité de Sélénya. Si précédemment elle avait eu un peu de mal à faire des phrases correctes, ah quand il s’agissait de défendre sa pote en carton, là pas de soucis, elle savait bien faire en sorte que les mots aient du sens. Il ne voulait pas rentrer en conflit avec la demoiselle mais ce n’est pas pour autant qu’il la laisserait prendre toute la responsabilité de l’échec qu’avait été cette sortie. Il rétorqua « C’est grâce à elle que tu vas bien ? Parce que tu as l’impression d’aller bien toi ? Sélénya, tu étais à deux doigts de te prendre un sort quand je suis arrivé. Moi ce que je vois c’est qu’il lui a fallu une demi-journée pour réduire à néant tes efforts pour te reconstruire. C’est plus sa faute que la tienne cette histoire. » C’était beaucoup trop facile qu’elle prenne tout sur elle. Alors, peut être qu’elle était lucide en soutenant que son amie l’avait sauvé, il n’y était pas, ne pouvait donc pas émettre d’objections. Il n’empêche qu’il n’allait certainement pas dire bravo à l’amie de Sely, c’était normal d’après lui qu’entre amies elles essaient de se sauver la mise.

Comment dire que si la première partie des propos de mademoiselle Macmillan était fortement déplaisante, la suite n’était clairement pas mieux. Mais quelle truffe ce Erebos, Théo avait beau apprécier le professeur, pour l’occasion il avait clairement manqué de discernement. Encore qu’un moldu la touche, d’accord dans la fuite, ça pouvait arriver, qu’un élève ne la connaissant pas la touche ou même la connaissant d’ailleurs, sur un malentendu, ok… mais un professeur… non là c’était quand même délirant. Et bien, heureusement qu’il n’était pas dans les parages le professeur parce que Théo aurait sûrement passé ses nerfs dessus. Il aurait aimé pouvoir lui dire qu’il en parlerait avec le professeur malgré tout pour être bien certain que ça ne se reproduise pas… sauf que s’il avait bel et bien l’intention de le faire, ce n’était pas réellement son rôle, alors, il préféra ne rien dire à ce sujet, se contentant de souffler « Quel boulet. » et de reprendre, bien décidé à la disculper « Tu vois que ce n’est pas de ta faute, tu ne peux pas prévoir cela. »

Cette fois-ci, elle n’eut aucun mouvement de recul, aucun muscle ne tressaillit au contact intrusif du jeune homme. Encore plus plaisant que le fait qu’elle semblait l’accepter dans sa bulle de confort, le fait qu’elle pose sa tête contre l’épaule de son porteur. C’était une belle preuve de confiance ça, elle lui confiait sa sécurité ne cherchant pas à être alerte et à devoir tout surveiller, le laissant gérer. Alors oui, il gérait pour l’occasion, l’entraînant vers la tranquillité. Jamais ils n’avaient été aussi proche. Si c’était plaisant, parce que oui, tout de même, il était bien content de cette proximité qu’elle semblait accepter sans broncher. C’était aussi la plus affreuse des tortures mentales, c’était éprouvant pour les nerfs que d’être si proche et de devoir se mettre des barrières, ne pas tourner la tête, ne pas aller lui voler un baiser, être parfaitement immobile, rester cet ami sur lequel elle pouvait se reposer sans qu’elle n’ait jamais à douter de lui, de ses intentions, de ses envies. Envies qui étaient étroitement mêlés à elle, à sa présence, à ce qu’elle déclenchait. L’avantage d’être dans une pièce seule avec elle, c’est que personne n’aurait plus l’occasion de trouver que leurs comportements étaient étranges.

C’était une épreuve visiblement que de la lâcher, après, elle n’avait pas non plus l’air de vouloir être déposée, sinon elle aurait détaché ses bras non pour signifier qu’elle en avait marre. Oui, il se servait de la pire excuse au monde pour justifier le fait qu’il aimait tout simplement être collé contre elle. Le silence les avait totalement happés, seul le battement de leurs deux cœurs et leurs respirations étaient présents. Les bruits extérieurs, il ne les entendait même plus tant il était concentré sur elle, sur son rétablissement, son cœur semblait un peu moins en proie à la panique… Comme quoi, l’idée de l’éloigner de cette foule était la bonne, ça permettait à Sélénya de redevenir maîtresse d’elle-même. Assez pour communiquer. Théo dressa un sourcil un peu surpris de ses excuses. Il s’apprêtait à lui dire qu’elle n’avait pas à s’excuser, il était là pour elle, de la même façon qu’elle serait là pour lui s’il avait des ennuis, n’est-ce-pas ? Tout ça, il n’eut pas le temps de le dire qu’elle enchaînait, lui coupant l’herbe sous le pied.  Oh, la promesse, il l’avait un peu oublié celle-là. Il est vrai qu’il avait envie de la voir pour des circonstances plus joyeuses, parce qu’il avait envie qu’il ne lui arrive rien de négatif, elle avait assez donné à ce niveau. Sauf que si lui songeait ainsi, le destin semblait vouloir penser différemment et les réunir que lorsqu’elle était en mauvaise posture. Il lui adressa un mini-sourire encourageant « Le principal, c’est que tu sois en vie. C’est ce qui m’importe le plus. » Oh… peut être que c’était un poil trop sentimental, il n’avait pas le moins du monde envie qu’elle se pose des questions, il reprit donc forçant un peu sur l’ironie « Déjà que je risquais de mourir si ton père apprenait que j’empoisonnais sa petite fille chérie. Imagine si je lui annonçais qu’il t’était arrivé un accident. J’étais bon pour une séance de torture. »

Compliqué aussi de lui dire qu’il ne perdait pas espoir, qu’un jour peut-être qu’elle viendrait pour quelque chose de positif… Enfin ça dépendait du positif, parce que clairement si elle venait pour lui dire qu’elle avait un copain… ou une copine, alors d’accord cool pour elle. Oui pour elle ce serait ultra positif, il serait content qu’elle arrive à avancer mais ça serait malgré tout un petit coup au moral. Certes il y a un monde entre ce qu’il avait envie, ce qui était convenable, ce qui était possible, mais il y avait ce minuscule petit espoir qui se ravissait à chaque fois qu’elle était avec lui, cet espoir qui rendait la proximité infernale et pourtant il était bien content de l'avoir. Et en même temps, il avait conscience qu’ils se voyaient un peu moins qu’avant et il n’arrivait pas à s’expliquer pourquoi ça l’affectait autant, il aurait dû être content, ça voulait dire qu’elle avançait et loin de le satisfaire, ça l’embêtait sans qu’il n’ait de pouvoir là-dessus.

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Sélénya Macmillan
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Mer 10 Avr - 2:00
Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix
Théoly II

« 02 Février 2019»
Je n’étais pas d’accord, je ne pouvais pas laisser dire ça, même si j’avais du mal à suivre une conversation, le fait qu’il mette toute la faute sur Elise… Cela semblait éveiller quelque chose en moi. Un besoin de la défendre. Un besoin de lui faire comprendre que ce n’était pas sa faute à elle, qu’elle n’y était pour rien. Que si j’étais là, vivante, dans ses bras c’était bien parce qu’elle m’avait sauvé la vie. Je ne voulais pas entendre ce genre de chose, je voulais bien qu’il mette la faute sur ces satanés moldus, ou même le professeur qui avait mis sa main sur moi-même s’il ne pouvait pas savoir… Sur qui il voulait. Mais pas elle. Pas Elise. Je Hochais la tête lorsqu’il me demanda si c’était grâce à elle que j’allais bien. Oui c’était ce que je venais de lui dire. Mais apparemment il ne me demandait pas de confirmer… Mon visage se fermait un instant. Oui d’accord, je n’allais peut-être pas si bien que ça. J’en étais consciente et oui ce qu’il disait était vrai… Je n’allais pas dire le contraire, mais mettre tout ceci sur le dos d’Elise ? Alors qu’elle avait simplement voulu que l’on s’amuse ? Je n’étais pas d’accord… Je secouais alors la tête négativement.

« Mais elle ne pouvait pas prévoir ce qui se passerait… Elle a simplement voulu qu’on s’amuse… Et si… Si elle n’avait pas été là, je serais à sa place en ce moment. » Totalement brûlée, encore en vie certainement grâce à beaucoup de chance. Je le suppliais presque du regard de ne pas l’accuser. Elle ne le méritait pas. A aucun moment. Je laissais également entendre qui m’avait touchée, me disant que le professeur ne devait pas être au courant n’est-ce pas ? Sinon pourquoi est-ce qu’il aurait fait ça ? La réponse de l’infirmier, me surprenait légèrement, mais je ne disais rien et faisait comme si je ne venais pas de l’entendre insulter un professeur de Poudlard. Après tout lui il avait sans doute le droit… En générale, les membres du personnel évitaient tout de même de le faire devant les élèves… Mais entre Théo et moi c’était différent n’est-ce pas ? Est-ce que ça lui avait échappé sans qu’il le veuille ? Me faisait-il confiance à ce point ? Les questions défilaient dans mon esprit, mais je n’en posais aucune à voix haute. Quant à la suite je ne répondais pas non plus, je savais que je n’obtiendrais pas gain de cause et cette fois-ci peut-être que Théo avait raison. Peut-être que ce n’était pas totalement de ma faute. J’avais besoin d’y réfléchir, mais pour le moment ce n’était pas vraiment possible. Alors je le laissais me porter et m’emmener ailleurs. Je savourais chaque seconde, chaque partie de mon corps qui se retrouvait soudainement proche du sien. Théo était la seule personne que j’acceptais entièrement dans la bulle sans me poser la moindre question. C’est comme si chaque particule de ma peau, étaient faites pour les siennes. Aucune crainte, aucun sursaut, aucune hésitation… Parce qu’il avait été la première personne à me tenir dans ses bras après l’horreur que j’avais connue. Parce que depuis il y avait ce lien entre lui et moi qui s’était construit. Il était celui que je laissais me soigner sans me poser de question. Comme s’il avait trouvé la faille dans mon armure que j’avais construit après tout ça… Cela ne s’était pas fait en un jour évidemment, pourtant il est l’une des personnes avec qui cela a été le plus facile.

Une fois à l’intérieur de la chambre, le silence avait pris le pas sur le reste et pourtant il n’avait rien de pesant. Parce que ça avait toujours été ainsi avec Théo, nous n’avions pas forcément besoin de parler pour combler le vide. Je profitais du fait qu’il n’avait apparemment pas la moindre envie de me lâcher. Est-ce que cela paraissait bizarre ? Peut-être oui et sans doute qu’une personne entrant dans la pièce trouverait cela inapproprié. Mais pour le moment c’était le cadet de mes soucis. Je finissais tout de même par prendre la parole. Commençant par m’excuser, mais je connaissais assez bien à présent Théo pour savoir qu’à chaque fois que je m’excusais, il me contredisait. Alors j’avais repris la parole rapidement pour qu’il comprenne pourquoi je l’étais. A son demi sourire, le mien apparaissait doucement sur mes lèvres en retour, timidement, parce qu’après tout ce qui s’était passée, je n’étais pas encore assez remise pour sourire réellement et mon épaule me faisais tout de même assez mal. Sa réponse, ses mots venaient me réchauffer de l’intérieur, c’était comme s’il avait lu dans mes pensées et savait ce que j’aurais aimé qu’il réponde s’il tenait à moi de la façon dont je l’aimerais réellement… J’étais pendant un instant, perturbée et rouvrais les yeux en tombant dans son regard si empreint de douceur et de franchise… Mais alors que je me posais des questions, sa phrase d’après venait me ramener à la réalité. Aïe. Non bien sûr que non il ne tenait pas à moi de cette façon. Je me traitais mentalement d’idiote et me sentais légèrement gênée par notre proximité d’un coup, comme si je me rendais compte que pour lui ça n’avait pas du tout le même sens que pour moi. Cette fois, sa pique je ne l’avais pas venue venir et ma répartie était loin, bien loin… Je tentais de cacher la légère pointe de déception qui s’emparait de moi. Je me forçais à sourire gentiment. Tentant de réagir comme je pouvais et ne pas lui laisser l’occasion d’apercevoir qu’il m’avait déstabilisée.

« Oh je vois » Tentais-je de me reprendre sur le ton de la taquinerie. « Uniquement par intérêt évidemment, il ne faudrait pas qu’on pense que tu tiens un peu à moi hein. » D’accord, ça c’était peut-être un peu une pique gratuite lancée dans une tentative de plaisanterie maladroite. Peut-être qu’il m’avait un petit peu vexée… Mais ce n’était pas sa faute après tout n’est-ce pas ? C’était moi qui avait un problème. Moi qui ne devrait pas ressentir certaines choses… Alors tenter de me venger contre lui, je savais que ce n’était pas correct… « Désolée, je risque d’être nulle en répartie aujourd’hui. » Finissais-je alors par dire afin de le prévenir. Cela me servait aussi d’excuse je devais bien l’avouer… « Je crois que la journée a été rude. » Après tout, ça il pouvait le comprendre n’est-ce pas ? Il n’allait pas me dire le contraire. « Personne n’a eu le temps de… » Sans finir ma phrase je lui montrais mon épaule blessée. « Est-ce que tu veux bien ? » Demandais-je alors la gorge nouée. Je savais qu’il faudrait probablement qu’il me pose et j’en avais aucune envie… Mais il m’avait ramenée à la réalité en une phrase et être aussi proche de lui en sachant très bien que pour lui ça ne voulait rien dire de plus… Je me sentais soudainement assez mal à l’aise. Je m’en voulais de profiter de la situation, profiter de sa gentillesse, de sa douceur… Et je ne pouvais pas rester ainsi en pensant tout cela. Pourtant, une part de moi ce dit que c’était tout de même lui qui avait décidé de me garder dans ses bras… Pourquoi ?
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Mer 10 Avr - 17:27
Toujours dans les ennuis hein ?
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C’était incroyable quand même, elle utilisait ce même genre d’arguments dont il se servait pour essayer de la convaincre que ce qu’il lui était arrivé des années auparavant n’était pas sa faute. Arguments qui n’avaient jamais eu la moindre portée pour la jeune fille mais dont elle se servait sans l’ombre d’une hésitation à présent. Pour le coup, le retour fut direct, trop impulsif le garçon, impossible de se taire dans ce genre de moments « Tien ça me rappelle quelque chose, le fait de ne pas pouvoir prévoir ce qu’il peut advenir d’une situation et d’en payer le prix fort. » Il la regarda dans les yeux, ne faisant preuve d’aucune animosité, essayant juste de lui montrer le parallèle. « Ce qui s’applique aux autres ne s’applique donc pas à toi ? Elle, elle a le droit à ton pardon quand tu n’es pas capable de te pardonner à toi-même ? Si elle n’est pas responsable, alors tu n’es ni responsable de ce qu’il vient d’arriver, ni ce qu’il t’est arrivé la première fois. » Il pouvait comprendre qu’elle défende son amie, il lui ressemblait assez après tout, il était en train de faire exactement la même chose, ce qui provoquait d’ailleurs un léger conflit entre eux. C’était compliqué pour lui, il n’avait aucun attachement pour l’amie de Sélénya et par conséquent la tenait pour responsable tout en étant conscient que la blonde contre lui savait de quoi elle parlait et que oui, probablement son amie avait tenté de lui venir en aide. Plus que toutes les explications qu’aurait pu fournir Sélénya, ce fut son regard et l’expression dans celui-ci qui eurent raison de son agacement, il ne dirait rien de plus au sujet de son amie, puisqu’elle le souhaitait et acceptait même de la remercier… un peu… pour l’état actuel de Sélénya.

Par la suite, tout se passait d’ailleurs extrêmement bien, sans la moindre tension. C’était juste un moment privilégié où il avait l’impression d’être à sa place, avec elle, tout contre elle. Sauf que le moment léger ne dura pas, parce qu’il s’était empatouillé dans ses sentiments, qu’il essayait désespérément de garder la tête hors de l’eau et qu’il avait essayé de s’en tirer par de l’ironie. Peut être que ce n’était pas judicieux, s’il n’avait rien dit, rien de tout ce qui allait suivre ne serait arrivé, mais il avait tellement peur de ce qu’elle pouvait penser, qu’il avait essayé de s’en tirer, provoquant une déception encore plus grande que si elle avait réellement capté ce qu’il ressentait. S’il arrivait aisément à savoir quand elle le taquinait, l’inverse était tout aussi vrai et là, ce n’était pas moqueur, il n’y avait pas d’ironie, c’était ce qu’elle pensait réellement et il trouvait ça dur. Il n’avait jamais caché à personne qu’il tenait à elle, d’accord il ne disait qu’une partie de l’étendue de ses sentiments pour elle, mais de là dire qu’il était là par intérêt et y croire, surtout y croire, c’était un peu gros. Il n’eut même pas cœur à répliquer la moindre chose, se contentant de rester silencieux et de regarder ailleurs. Sûrement qu’il aurait réussi à se reprendre si elle n’avait pas repris la parole, si elle lui avait laissé le temps de se remettre de l’attaque gratuite, et là, ça eut raison de son silence. Il posa son regard sur elle, indéchiffrable, essayant de ne pas être sec dans ses propos « Au contraire, c’était parfait.» S'il ne dit pas je sais ce que tu penses maintenant, cela flotta dans l'air. Il ne cherchait même pas à se justifier, à essayer de lui faire prendre conscience qu’elle se trompait lourdement. De toute façon, à chaque fois qu’il essayait de la convaincre, c’était un échec, pourquoi cette fois ça aurait été différent ?

Pour le coup, il était d’accord avec elle, oui c’était une journée tout ce qu’il y a de plus rude mais pour des raisons totalement différentes d’un petit feu de camp. Il ne lui répondit pas, pas plus qu’il ne répondit lorsqu’elle lui demanda de la soigner. Il se retint de lui rétorquer les mêmes propos qu’elle venait de lui tenir, il n’était là que par intérêt n’est-ce pas ? Uniquement parce que son corps n’acceptait le contact d’aucun autre médecin, mais elle n’y pouvait pas grand-chose et la blesser parce qu’il était blessé serait injuste pour  elle. Il se dirigea vers le lit pour la déposer en douceur, même si son corps entier se révoltait, lui il voulait que ce contact dure, il s’en fichait des états d’âme des uns et des autres, mais à quel moment c’est le corps qui a gain de cause.
Et il avait beau ne pas du tout aimer la façon dont elle le percevait et faire la tronche, clairement, son agacement mourut en constatant les dégâts sur son épaule. « Désolé de pas être intervenu avant. » Comment avait-il pu la laisser dans cet état, à quel moment ses sentiments prenaient le pas sur sa raison et l’empêchait d’effectuer ce pourquoi il était intéressant. Il sortit donc sa baguette pour s’occuper de l’épaule meurtrie de la demoiselle, concentré pour être efficace et rapide. Une fois sa tâche effectuée, il s’écarta d’elle pour aller fouiner dans les placards, cherchant une potion pour éviter le tiraillement, favoriser la cicatrisation bien qu’il se soit décarcassé pour que le sort soit le plus efficace possible, ou au moins des ingrédients pour pouvoir en créer une.

L’avantage d’être à Sainte Mangouste par rapport à Poudlard c’est que c’est quand même beaucoup mieux rempli, alors certes entre avoir des armoires bien remplies et des potions déjà faites où voir Sélénya tous les jours, le choix était très vite fait mais tout de même, c’était sympa de pouvoir en profiter. Il revint donc lui tendre le flacon, reprenant la parole pour l’occasion. « Aucune idée du goût, si ça se trouve elle est très bonne. » Il fronça les sourcils « Ou alors immonde. C’est dur à dire » Oui, c’était compliqué de faire comme si de rien était, parce que si elle lui avait caché ce qu’elle pensait de lui sur ce point-là, elle pouvait tout aussi bien lui cacher tout un tas de trucs et il ne savait même pas s’il voulait les connaître ou rester dans l’ignorance. Le minuscule espoir sur lequel il se reposait venait tout de même de se péter un peu la tronche et pourtant, ça ne changeait absolument pas ce qu’il ressentait à l’égard de sa camarade et il savait d’ores et déjà qu’il serait là à chaque fois qu’elle aurait besoin de lui, même si elle pensait que c’était par intérêt… Quelque part oui d’ailleurs, c’était par intérêt, son intérêt à elle.

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Mer 10 Avr - 18:48
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« 02 Février 2019»
Je devais bien avouer que je n’aimais pas quand il était en train de se servir de mes propos pour les retourner contre moi. Pourtant avait-il raison ? Etait-je en train de pardonner à Elise ce que je refusais de me pardonner à moi ? Il était vrai que je ne pouvais pas prévoir mais… « Elle, elle n’a pas enchainé les conneries et n’a pas désobéis à qui que ce soit… » Oui d’accord, peut-être que je voulais un tantinet avoir raison. Ou peut-être pas. La vérité ? Je n’étais surtout pas prête à me pardonner. « Pardonner aux autres est plus facile. » Finissais-je alors par expliquer à l’infirmier. Je voulais qu’il comprenne que le souci n’était pas de savoir si j’avais pu prévoir ce qui allait arriver ou non. Comme Elise qui n’aurait pas pu prévoir non plus. Le souci, il avait mis le doigt dessus. C’était le pardon et oui j’étais tout à fait capable de pardonner aux autres. Mais à moi ? Arriver à passer à autre chose ? J’étais la propre clé de ma cage dorée dans laquelle je m’étais enfermée…

Et ce n’était clairement pas le bon moment pour tenter de me faire comprendre que ce que j’avais vécu n’était pas ma faute. J’avais trop vécu en une seule après-midi pour être capable de réfléchir de manière cohérente. Je n’ajoutais donc rien d’autre. Je comprenais ce qu’il voulait dire, mais je n’avais pas assez de force psychologiquement pour pouvoir tenir une telle conversation en ce moment. Défendre Elise c’était instinctif, comme n’importe qui viendrait s’en prendre à Theo en ce moment, je ne pourrais pas m’empêcher de réagir. Mais réfléchir au reste ? C’était sans doute beaucoup me demander… Je préférais largement la suite, lorsqu’il m’emmena enfin loin de la foule. A l’abri des regards avec mon corps dans ses bras. C’était sans doute le moment le plus parfait après toute cette merde qui nous était tombé dessus… Pourtant cette idylle ne dura pas très longtemps. A qui la faute ? A lui ? A moi ? Dans le fond je ne savais pas tellement qui avait réellement foiré. J’avais été vexée, j’avais répondu, les nerfs à vif, déçu que les paroles qu’il venait de prononcé n’était peut-être pas aussi sincère que je le voudrais ou en tout cas pas dites de la façon dont je l’aurais aimé. Il n’aurait rien ajouté, je n’aurais évidemment rien dit. Mais en reprenant la parole, il me rappelait qu’il gardait certainement un œil sur moi en partie pour mon père et que si je comptais pour lui, je ne comptais probablement pas plus que comme une amie. C’était déjà bien une amie n’est-ce pas ? C’était toujours mieux que la fille d’un ami… Mais encore une fois, je n’avais pas la capacité de réfléchir comme il fallait. Mes émotions étaient à fleurs de peau et alors j’avais sur réagis. J’aurais pensée qu’il était capable de comprendre cela. Mais sa réponse me faisait comprendre tout le contraire. A son tour il avait mal pris mes propos.  

J’étais légèrement interloquée, en générale il faisait toujours preuve de beaucoup de patience avec moi. Cette fois, je me sentais telle une petite fille qu’on réprimandait. Et là où il avait de la chance, c’était que je n’avais aucun endroit pour fuir. Ainsi j’étais obligée de rester dans ses bras, alors que j’étais vexée et qu’en plus je me faisais presque engueuler… Pire j’avais beau vouloir changer de sujet et rebondir sur autre chose, son silence me faisait l’effet d’une gifle et je sentais mes yeux se brouiller. Je faisais au mieux pour camoufler mes yeux de son regard, j’étais assez mal à l’aise comme ça… Je ne voulais pas que ma fierté soit encore plus écrasée que ce n’était déjà le cas en ce moment… Je me retenais de lui dire que s’il ne voulait pas, il n’était pas obligé… Le problème était que je ne laisserais personne d’autre m’approcher et il le savait. Je ne me voyais pas rester avec une telle blessure. Il finissait par me poser sur le lit de l’hôpital et la séparation de ses bras me faisait mal. C’était comme si le froid s’immisçait sous mes vêtements. Mais je ne montrais rien. Parce qu’avec la tension qui venait d’être créé, je ne me sentais pas mieux dans ses bras… Comme si la journée n’avait pas été assez dur, fallait croire qu’en plus d’avoir Elise qui était brûlée, j’avais besoin que l’une des personnes qui comptait le plus pour moi me fasse la gueule… Ce serait quoi par la suite ? Parce que je n’étais pas certaine de pouvoir encaisser encore une chose en plus. Puisqu’il restait silencieux, je faisais la même chose. Je ne faisais pas la gueule en revanche, je ne savais juste pas quoi dire pour apaisée l’atmosphère et j’avais peur d’empirer les choses ou pire… Parler et me prendre encore un vent… Puis finalement, ce fût lui qui reprenait la parole. S’excusant de ne pas s’en être occupé avant. J’évitais de hausser des épaules puisqu’il s’occupait d’une de ces dernières.

« Ce n’est rien. » Répondais-je alors en me sentant honteuse sans vraiment savoir pourquoi. Ma voix était enrouée à cause de la boule dans ma gorge. Je tentais de tousser pour m’éclaircir la voix. Je ne savais pas quoi dire de plus. Je voulais juste que cette situation n’existe pas. Je voulais faire disparaitre cette tension qui existait entre nous et le séparait de moi… Il s’éloignait par la suite et je détestais ce besoin de l’avoir autant besoin près de moi que ce soulagement parce que je me sentais respirer de nouveau pendant quelques secondes jusqu’à ce qu’il revienne. Je n’osais même pas le regarder dans les yeux et attrapait le flacon qu’il me tendait. Mon cœur eu un loupé au moment où ma peau touchait la sienne. Je me forçais à sourire à ses propos, parce qu’il faisait l’effort de reprendre la parole. « Je vais opter pour immonde alors, tu ne m’en veux pas. » Lâchais-je alors dans une tentative de plaisanterie, j’avais l’impression de marcher sur des œufs tout à coup. Oui immonde car jusqu’ici je n’avais jamais goûté une seule potion qui avait un bon goût en tout cas pour ce qui était de la médecine… J’ouvrais alors le flacon, la couleur n’était pas forcément engageante mais j’avais déjà vue pire. Et encore une fois je me lançais cul-sec et lorsque je finissais de boire, une grimace venait déformer mes traits… « La tienne était tout de même meilleur. » Lançais-je alors, j’étais sincère, mais j’espérais aussi que mes propos l’apaiseraient un petit peu tandis que je lui rendais le flacon vide. Ma main libre venait se poser sur son poignet pour le retenir.

« Je suis désolée, vraiment. » Finissais-je par dire parce que l’idée qu’il puisse m’en vouloir m’était insupportable, je n’étais pas capable de vivre avec, j’avais besoin que tout aille bien entre nous. J’avais besoin de lui. Et dans le fond je n’avais pas le droit de lui en vouloir de ne pas éprouver la même chose que moi pour lui n’est-ce pas ? J’avais mal réagis et j’espérais qu’il ne m’en tiendrait pas rigueur… J’oubliais de lui relâcher le bras, mes prunelles cherchaient la douceur des siennes, j’avais besoin que tout aille bien…
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Jeu 11 Avr - 22:30
Toujours dans les ennuis hein ?
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Impossible de réussir à obtenir quoi que ce soit d’elle dans ces conditions. Il avait beau lui présenter tous les arguments qu’il trouvait pour essayer de lui faire prendre conscience qu’elle exigeait trop d’elle-même, elle ne voulait rien entendre. Son regard était rempli de douceur tandis qu’elle s’exprimait, que n’aurait il pas donné pour lui enlever la culpabilité de ses épaules. Il n’y a pas à dire, comme amie Sélénya était une perle et oui, elle pardonnait à quelqu’un qui l’avait mise en danger, certes sans le faire exprès mais le résultat était là. Théo lui souffla doucement « Tu es injuste avec toi-même. Tu ne méritais pas ça même dans le cas où tu étais une adolescente turbulente. » En revanche, il comprenait où elle voulait en venir, oui c’était plus facile de pardonner à son amie qu’à elle-même. Il aurait aimé lui dire qu’à ses yeux elle avait assez souffert, qu’elle avait le droit de se pardonner mais il n’avait pas le moindre pouvoir là-dessus, ça viendrait, il l’espérait de tout cœur, mais ce serait uniquement quand elle en serait capable et pour le moment, ce n’était pas le cas. De plus aujourd’hui, ce n’était pas réellement la priorité que de discuter de son passé, elle venait de s’en prendre, de nouveau, plein la tronche et la seule chose qu’il pouvait faire c’était l’apaiser du mieux qu’il pouvait et rendre les choses le plus facile pour elle.

Chose qu’il foira complètement. Le truc c’est que c’était allé beaucoup trop vite, que c’était la première fois qu’elle doutait ouvertement de ses sentiments à son égard et ça le blessait réellement parce que la relation qu’il pensait avoir construit avec elle, n’était à ses yeux que du vent. Elle ne le croyait pas sincère lorsqu’il disait qu’il voulait passer du temps avec elle ? Ce n’était déjà pas assez compliqué de devoir refreiner ses envies, de rester à la place qui lui avait été confié sans chercher à obtenir plus d’elle… maintenant il apprenait qu’ils étaient à des années lumières l’un de l’autre niveau sentiments. Forcément qu’il ne savait pas quoi répliquer, à quoi bon faire croire qu’il le prenait super bien, ce n’était pas le cas.

Bien sûr qu’elle était vexée, il n’était pas idiot et sûrement que sur un autre sujet que celui des sentiments, il aurait trouvé le moyen d’inverser la tendance afin de tenter de lui redonner le sourire parce qu’à ses yeux, elle était plus importante que sa propre frustration mais là, il n’y arrivait tout simplement pas. Alors il se réfugiait dans ce qu’il savait faire, se servant de la perche qu’elle lui avait tendue en demandant des soins pour ne penser à rien d’autre que cette épaule qui avait morflé. C’était la première fois depuis bien longtemps qu’ils étaient côte à côte sans s’échanger la moindre parole… Même leurs silences complices n’étaient plus, cette ambiance était pesante et pourtant, il n’avait envie d’être nulle part ailleurs, comme si pour lui sa place dans ce monde, il ne la voyait qu'avec elle et cette impression l'effrayait. Il ne savait pas comment lui faire comprendre qu’elle était importante, qu’il n’était pas à ses côtés pour une quelconque loyauté mais bien parce qu’il tenait à elle. Sauf qu’elle n’avait pas forcément tort, par loyauté envers son père, il serait resté aussi, même si elle n’avait aucun intérêt à ses yeux, qu’il ne tenait pas à elle, il serait là donc il n’était pas certain de réussir à la convaincre. Dans ces cas-là, autant ne pas s’enfoncer, mieux valait il garder le silence.

Sauf que cette situation lui pesait énormément, il voulait retrouver celle qui par ses sourires le faisait fondre, celle dont les mots faisaient briller son regard, son amie. Et si pour cela, il fallait parler de trucs bateaux juste pour entendre à nouveau le son de sa voix, il voulait bien essayer. Ses sens s’éveillèrent lorsqu’elle l’effleura, il releva la tête pour la regarder lorsqu’elle donna son opinion sur la potion qu’elle allait boire. En temps normal, il aurait roulé des yeux, là, rien de tout ça, si, il lui en voulait mais certainement pas pour une potion. Potion qu'elle prit sans rechigner une seule seconde malgré la couleur qui laissait à désirer… Au vu de la tête qu’elle faisait, elle ne s’était pas trompée, immonde correspondait à la description. Son compliment le fit sourire et c’est avec un peu d’humour et beaucoup de franchise qu’il répondit « Ne dis jamais ça à ma mère, elle essaierait de me récupérer dans son service. » et je serais séparé de toi. Là aussi, un non-dit qu’il aurait voulu pouvoir exprimer à voix haute, sauf qu’aujourd’hui ça serait vide de sens, elle trouverait le moyen de songer qu’il dirait ça par loyauté pour son père.

Lorsqu’il récupéra la potion, la main de Sélénya l’empêcha de s’écarter pour aller ranger le flacon vide. Tour à tour il observa la main, le poignet, le visage de la demoiselle, l’écoutant s’adresser à lui. Son regard se noyait dans celui de sa cadette. Sa main libre vint récupérer le flacon pour le déposer sur la table de chevet tandis que la main qu’elle avait retenue venait se lier à la sienne, liant leurs doigts tout doucement, tout simplement, contact agréable. Alors enfin, retrouvant sa sérénité par ce contact tout simple, il répondit à ses propos « Tu te trompes sur moi. Je tiens à toi Sélénya Macmillan, pas pour ton nom de famille mais pour la personne que tu es. » Machinalement, son pouce caressait le dos de la main de la jeune fille, tandis qu’il rajoutait « C’est moi qui suis désolée si je t’ai laissé croire que tu n’étais rien de plus que la fille de Lasérian à mes yeux. Ce n’est pas le cas, je t’assure. » Il ne pouvait pas en dire plus mais il espérait que ses mots aient du poids, du sens, à ses yeux. Il rajouta « Tu me fais une petite place à tes côtés ? » Oui, il avait beau ne plus être indispensable puisqu’elle était guérie et qu’elle n’avait plus l’air d’être en panique, il voulait rester à ses côtés, au moins jusqu’à ce qu’il n’y ait aucun malentendu entre eux.

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Sélénya Macmillan
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Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix
Théoly II

« 02 Février 2019»
Est-ce que je méritais ce qui m’était arrivé ? Je n’aurais pas été jusque-là. Je préférais donner raison à Théo sur le sujet. Je ne disais pas que je le méritais juste… Que je n’arrivais pas à me le pardonner tout simplement. J’avais beau retourner le problème dans tous les sens, j’avais cette sensation que dans tous les cas j’avais ma part de responsabilité. « Bien sûr que je ne le méritais pas, ce n’est pas ce que je voulais dire. » Disais-je en cherchant à le rassurer. Son silence sur le reste m’indiquait qu’il me comprenait au moins sur le fait que c’était plus facile de pardonner aux autres. Du moins je le comprenais ainsi. Peut-être était-ce, ce que je lisais aussi dans son regard, ce qui m’aidait à le comprendre ? Son regard, je pourrais m’y perdre pendant des heures et j’aurais toujours cette sensation d’y découvrir encore et encore quelques facettes de lui. Des fois il n’y avait pas besoin de mots, juste un regard suffisait. Et peut-être que c’est ce que nous aurions dû faire une fois éloignés de la foule dans la chambre de l’hôpital. Lorsque j’étais simplement logée dans ses bras. Peut-être n’aurais-je pas dû prendre la parole ? Alors la suite n’aurait pas eu lieu ? Il ne m’aurait pas vexée, je ne l’aurais pas énervé et alors je ne me serais pas sentie encore plus mal que c’était déjà le cas aujourd’hui. Là oui maintenant j’avais cette sensation d’avoir touché le fond.

Le silence qui pesait dans la salle était sans doute pire que le reste. Quoique son regard fermé n’était pas mal non plus et me blessais plus que je ne le voudrais… Même lorsque je parlais, il ne me répondait pas… Alors je m’étais accrochée aux quelques banalités que lui voulait bien me dire. S’il savait comme je regrettais, s’il savait comme je voulais revenir en arrière. A côté de ce que je ressentais en cet instant, ma blessure à l’épaule et boire une potion vraiment dégueulasse ce n’était rien. A force les potions, j’en avais l’habitude. Je ne faisais pas l’enfant pour ne pas la boire cela servait à rien. Et puis là aujourd’hui j’aurais bien trop peur de l’agacer encore plus. Il n’avait même pas souri à ma tentative de plaisanterie. Aïe, plus les secondes passaient et plus je me rendais compte de l’ampleur des dégâts que ma pauvre petite phrase avait provoqué, il se refermait comme une huître et je ne supportais pas ça… J’avais beau avoir été vexée, j’avais sans doute été un peu trop impulsive et il fallait croire que ce que j’avais vécu aujourd’hui n’excusait rien du tout… A ma remarque sur le fait que sa potion était meilleure je finissais tout de même par lui arracher un sourire et ce simple sourire venait doucement réchauffer mon cœur et me rassurer. Je ne l’avais pas blessé au point qu’il ne veuille plus jamais me parler. Sa réplique continuait de me conforter dans cette idée.

« Ce serait dommage pour Poudlard de perdre l’un de ses meilleurs éléments. » Lâchais-je alors avec un sourire timide. Ce serait surtout dommage pour moi, pour nous. De ne plus pouvoir nous voir dès que nous en avions envie. De ne plus pouvoir le croiser dans un couloir… Mais ça je ne me voyais pas trop le lui dire à voix haute. Surtout après le froid qui avait été jeté entre nous juste avant. Même si ce petit échange me donnait de bonnes raisons d’espérer que ça allait aller mieux, je ne pouvais pas laisser les choses ainsi. C’est donc au moment de lui rendre le flacon que je laissais ma main retenir la sienne. Je m’excusais, je ne voyais pas quoi faire de mieux. Mais j’avais besoin qu’il le sache, j’avais besoin qu’il comprenne que j’étais sincère et surtout j’avais besoin de calmer la situation avant que ça empire. Cette situation ne nous ressemblait pas. Nous ne nous boudions pas. Je ne savais pas comment agir, je n’étais pas habituée à ce qu’il se ferme ainsi face à moi… Lorsque son regard s’accrocha au mien je ne le lâchais plus. J’avais besoin qu’il me pardonne.

J’avais besoin de savoir que tout irait toujours bien entre nous. Je sentais mon cœur s’affoler lorsque nos doigts se nouaient ensemble, signe qu’il acceptait bien mes excuses n’est-ce pas ? Emotive, j’avais encore envie de pleurer, mais cette fois par soulagement. Mes doigts s’accrochaient aux siens. Si je ne pouvais pas exprimer mon attachement à voix haute, mon corps lui parlait pour moi. J’avais besoin de lui. Quand il reprend la parole c’est à mon tour de rester un moment silencieuse. Qu’il tienne à moi, dans le fond oui je le savais. La question était à quel point ? Comme la fille de mon père ? Comme une amie ? Comme… Ce dont je n’osais même pas imaginer ? Je me concentrais tellement sur ses doigts caressant le dos de ma main que je n’eus pas le temps de répondre avant qu’il ne s’excuse en retour. Je ne pouvais pas le laisser croire que c’était ce qu’il avait fait, ce n’était pas le cas… C’était juste… J’avais mal réagis, mais je ne pouvais pas lui dire pourquoi…

« Je le sais. » Tentais-je alors de le rassurer dans un premier temps. Qu’il sache que ce que j’imaginais n’était pas aussi affreux qu’il semblait le penser.  Avant de pouvoir reprendre, sa question venait me surprendre un instant. A mes côtés ? Sur le lit d’hôpital ? Ohlala rien qu’à l’idée je commençais à avoir chaud… Et les battements de mon cœur redoublaient d’intensité. Personne n’allait rentrer ici et s’imaginer quoique ce soit ? Il en était certain ? Je ne voulais pas poser la question, je ne voulais pas qu’il change d’avis. C’était une chance pour moi de l’avoir aussi près de moi. « Bien sûr. » Répondais-je alors tandis que je me poussais sur le lit pour lui laisser de la place. Je me demandais comment est-ce que j’allais pouvoir rester tranquille et calmer mon cœur dans une situation comme celle-ci, mais franchement là tout de suite c’était la dernière question à laquelle je voulais répondre.

« Je n’ai jamais pensée que tu tenais à moi uniquement à cause de mon nom de famille. Je… » Je cherchais mes mots pour lui expliquer sans trop en dévoiler ce qui n’était pas vraiment simple. « Je pense que mon second degré c’est fait la malle. Je m’excuse. » Parce que je ne pouvais vraiment pas lui dire que je voudrais que ce soit plus. Je pouvais pas lui livrer le fond de ma pensée, parce que je savais que ce n’était pas moral. Il était infirmier à l’école, c’était un ami de mon père depuis des années et on en parlait de l’écart d’âge qui nous séparait ? Ou le fait que j’avais légèrement tendance à tomber amoureuse aussi souvent qu’on pouvait changer de chemise ? Alors d’accord, oui j’avais cette sensation qu’avec Théo c’était différent, j’avais l’impression que c’était vraiment plus puissant… Mais comment le savoir dans le fond ? Et si c’était le cas ? Et bien j’étais plus ou moins dans la merde… Parce que notre histoire semblait simplement impossible… Parce qu’il ne ressentait probablement pas la même chose et que je ne risquais qu’une seule chose dans tout ça… Me briser le cœur…
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Alelouya, ils étaient d’accord sur un point, elle n’avait pas mérité ce qui lui était arrivée. Elle n’avait jamais voulu dire ça et quelque part, ça n’était pas plus mal parce qu’elle s’en voulait bien assez. Ce qui est fou tout de même c’est qu’il existe des gens assez malsains pour s’en prendre à une adolescente qui avait pour unique envie celle de s’amuser. Et aujourd’hui, ça avait été rebelotte, certes, cette fois, ça n’était pas Sélénya uniquement qui avait été visé, et heureusement, mais ils avaient encore profité du fait que des gens veuillent s’amuser pour instaurer leur climat de peur. Leurs regards ne se quittaient plus, communiquant de la façon la plus simple qu’il soit et d’ailleurs, c’était une façon de ne pas trop avoir peur d’en dire trop, sur ce qu’il ressentait. Il arriverait toujours à prétendre que c’était l’imagination qui jouait des tours si on lui disait que ses regards étaient trop appuyés, et pourtant, ils l’étaient, il le savait au fond de lui, ne voulant juste pas le reconnaître. De la même façon qu’il ne voulait pas reconnaître que la façon dont il réagissait n’était pas normal, que ce soit lorsqu’il la déplaçait dans les couloirs de cet hôpital comme si à elle toute seule, elle détenait les clés de l’univers ou bien lorsqu’il se vexait pour quelques misérables phrases.  Ça ne l’aurait pas vexé si ce n’était pas elle, il réagissait relativement bien aux piques habituellement, il y était même habitué depuis des années alors pourquoi cette fois ci, ça n’avait pas fonctionné, pourquoi il le prenait autant à cœur la façon dont elle le percevait. Qu’est ce que ça pouvait lui faire la façon dont elle le percevait ? Qu’est ce que ça changeait surtout ? Ils se verraient toujours, il serait toujours l’ami de la famille. Mieux encore, les sentiments de Sélénya à son encontre, ou plutôt l’absence de sentiments, ça ne changeait pas les siens. Ils étaient toujours-là, un peu à la manière d’une toute minuscule flamme vacillante dans l’obscurité et même si souffler sur cette flamme était sûrement la meilleure chose à faire, il en était tout bonnement incapable.

Alors, puisqu’ils étaient incapables de se comprendre, puisqu’ils étaient blessés dans leur amour propre chacun de leur côté et qu’il avait la sensation que la personne qu’il affectionnait le plus au monde avait décidé de l’emmerder en ne comprenant strictement rien à ce qu’il ressentait – est ce qu’après on peut réellement en vouloir à Sely de pas être au courant, rien est moins sûr - , il préférait se murer dans le silence, n’ayant pas envie de lui parler. Sauf que c’était difficile de rester insensible à la demoiselle quand elle essayait tant bien que mal de réparer les pots cassés. Impossible de savoir en revanche si c’était pour sa personne ou parce qu’elle détestait le silence dans la pièce, il n’avait même pas envie de réfléchir à ça, de toute façon, avant qu’elle lui balance en sous-entendu qu’il ne tenait pas à elle, à ses yeux à lui cela semblait évident. Il avait donc répondu, une banalité, une phrase pour faire la discussion mais qui offrit à Sélénya l’occasion de le flatter avec ce léger sourire qui flottait sur ses lèvres. Sincérité ou tentative pour faire la paix. Il n’arrivait pas à savoir, n’avait pas envie de se mouiller, alors il répondit tout simplement « Merci. » En temps normal, il aurait trouvé le moyen de rebondir à ses propos, sauf qu’en temps normal, c’était une amie qu’il avait à ses côtés, là, il n’en était plus vraiment certain.

Et pourtant, comment nier que lorsqu’il avait son regard plongé dans celui de la demoiselle, il avait l’impression de n’avoir besoin de rien de plus de sa part ? Ah non, pardon, il y avait aussi ce contact de leurs mains liées et le frisson intense dans tout son corps. Il avait besoin de sa présence dans sa vie, pas parce qu’il avait l’impression de lui être utile, ça ce n’était que la partie immergée de l’iceberg, il avait besoin d’elle parce qu’il appréciait ces moments à ses côtés, parce qu’il aimait sa façon de voir le monde et de se reconstruire, jour après jour, ses immenses progrès et les plus petits. Il voulait juste être là pour la regarder avancer dans la vie.
Pourtant, lorsqu’elle lui répondit trois pauvres mots, elle le perturbait. Si elle le savait, pourquoi avait-elle voulu l’attaquer là-dessus ? Qu’est ce qu’il lui avait fait de mal pour qu’elle s’en prenne à lui ? Il avait envie de poser la question ayant envie de comprendre, ayant besoin de comprendre, mais il ne dit rien, se contentant de lui demander s’il pouvait s’installer à ses côtés. Il lui offrit un sourire en la regardant se pousser… beaucoup, ça va elle croyait faire combien de kilos au juste ? Il s’assit donc à côté d’elle, hésitant à lâcher sa main mais n’en fit rien parce que le geste venait de lui ça oui, mais elle n’avait pas cherché à lâcher sa main en se déplaçant, donc il continuait à lui caresser tout doucement la main, imperturbable.

Elle reprit la parole mais, ça rendait encore plus les choses floues à ses yeux. Elle n’agissait jamais bêtement, ses propos étaient toujours tombés juste. Pourquoi cette fois-ci c’était différent. Il ne croyait pas une seule seconde que c’était dû à la fête foraine, il pouvait se tromper mais il n’y croyait pas. Ce n’était pas une question de second degré, il était certain que pour une autre phrase, elle aurait été capable de rétorquer aussi habilement qu’elle le faisait habituellement. « Je ne comprends pas. » Comment expliquer les choses le plus simplement possible sans la vexer. « Pourquoi avoir dit ça alors ? Si je t’avais dit que d’après moi tu étais là uniquement parce qu’aucune autre personne dans cet établissement ne pouvait te toucher, tu ne l’aurais pas bien pris non plus, je me trompe ? Explique-moi ce que tu sous entendais parce que je t’avoue que je ne vois pas ce que tu as voulu dire alors. » Mais s’il n’avait pas compris le sens de ses dires, il voulait tout de même qu’elle explique, ils se disaient tout non ? Bon excepté ses sentiments à lui mais c’est un tout petit minuscule détail et puis ça ne l’empêchait pas d’être présents à ses côtés, bien au contraire. S’il lui disait tout, c’était le risque de la perdre, ou même d’avoir un regard remplit de compassion ou de pitié et s’il y a bien une personne au monde dont il ne voulait jamais avoir dans le regard de la pitié à son égard, c’était la demoiselle dont il tenait la main à cet instant.


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Dim 14 Avr - 15:20
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Théoly II

« 02 Février 2019»
Alors ce sera comme ça à présent ? Quelques banalités échangées et il ne me répondrait qu’un mot par un mot ou par le silence ? Juste pour une malheureuse phrase ? Moi j’avais été vexée et pourtant je faisais un effort… Parce que je ne supportais pas cette tension… Je ne supportais pas l’idée qu’il puisse m’en vouloir, l’idée qu’il puisse ne pas me pardonner et me traiter par la suite comme une simple inconnue. J’avais l’impression d’avoir devant moi un Théo que je ne connaissais pas et cela me mettait un coup au cœur. Il me disait que je devais me pardonner sur ma désobéissance le soir ou j’avais été enlevée et lui il n’était pas capable de le faire en cet instant ? Je ne comprenais pas sa colère, du moins pas le fait qu’elle soit aussi forte. D’accord, ma pique avait été gratuite et je n’aurais pas dû mais quand même ? Je trouvais cela légèrement… Disproportionné pour ce que j’avais dit… Alors j’avais établi un contact en espérant que ça suffirait, m’excusant une nouvelle fois, je ne voyais pas quoi faire d’autre de toute façon. Si le Théo que je connaissais était toujours là il me pardonnerait n’est-ce pas ? En tout cas je m’accrochais à cet infime espoir. Il a alors suffi d’un seul regard et de ses doigts se liant aux miens pour me rassurer en quelques secondes que tout n’était pas forcément perdu. Et apparemment cela suffisait même à lui délier la langue. Comme si d’un coup, le courant passait de nouveau entre nous. Comme s’il avait été coupé pendant ces dernières minutes ou nous n’étions même pas capables de nous comprendre… Et qu’à présent nous nous retrouvions. Ce que j’avais pu détester cette impression. Mais le retrouver était la meilleure d’entre toutes.

Mais ce fut à mon tour de répondre de manière évasive, parce que je ne voyais pas comment lui dire les choses, je ne le pouvais pas, tout simplement. J’avais peur de ce qu’il pourrait penser, peur de le perdre, mais je savais aussi que je n’avais tout simplement pas le droit de ressentir ce que je ressentais pour lui. D’ailleurs je ne savais même pas ce que j’avais cru. Bien sûr qu’il allait seulement s’asseoir. J’y avais laissé bien trop de place du coup et surtout je me sentais légèrement bête d’avoir imaginé autre chose. Je rebondissais alors sur notre discussion voulant tenter de m’expliquer un peu plus parce qu’il méritait plus que trois mots et cela me permettait de faire abstraction de ma gêne. Je tentais de mettre ma réaction sur tout ce que j’avais pu vivre aujourd’hui et dans le fond c’était vrai. Je n’aurais pas été aussi à cran, j’aurais pris le temps de mieux réagir et de répondre par une plaisanterie comme d’habitude. Si j’avais pensé que mes explications suffiraient et bien je m’étais trompée. Il ne comprenait pas. Je sentais mon cœur se mettre à battre plus fort mais d’appréhension cette fois, me demandant comment j’allais pouvoir lui expliquer. Et plus il parlait et moins je me sentais à l’aise. Il n’avait pas tort, probablement que je l’aurais mal pris… Il me connaissait sûrement plus que je ne l’aurais cru pour ne pas se satisfaire de l’explication que j’avais voulu lui donner… Je restais une nouvelle fois silencieuse. Mon regard fuyant le sien, je posais mes yeux sur nos mains jointes tout en me disant que je ne pouvais pas répondre à sa question. Pas sans me dévoiler plus qu’il ne faudrait. Et j’avais peur qu’il se ferme à nouveau si je restais sans rien dire… Je ne pouvais pas le laisser penser que c’était ce que j’avais voulu dire et en même temps… J’avais cette sensation désagréable d’être mise au pied du mur. Je tentais de réfléchir à toute vitesse, cherchant une solution sans en trouver réellement.

« Je… Non tu ne trompes pas. » Répondais-je alors la gorge nouée. Doucement, je défaisais ma main de la sienne. Pas parce que je ne voulais plus de son contact, mais parce que lui peut-être dans quelques secondes ne voudrait plus du mien et je ne supporterais pas de me sentir repoussée. Je ne voulais pas lire le jugement dans son regard alors je tournais la tête vers le sol. Mes cheveux venaient cacher mon visage de chaque côté et j’en avais besoin pour tenter d’avouer la suite. Il m’était soudainement plus difficile de respirer, mes mains posées de chaque côté de mon corps à plat sur le matelas s’accrochaient à ce dernier tentant de me donner du courage. « Je sais que tu tiens tout de même à moi. » Enfin en tout je l’espérais oui, ça me ferait mal de savoir que ce ne serait pas le cas. « J’ai dit cela parce que… » Les mots se bloquaient dans ma gorge, refusant de sortir et pourtant je n’avais pas le choix. Je me disais qu’après tout, j’avais cru ne jamais le revoir, qu’un jour ça pourrait arriver pour de vrai et au fond peut-être que je voudrais qu’il sache, au moins un peu… Pourtant j’avais tellement peur. Je me mordais la lèvre inférieure, je sentais presque les larmes venir à nouveau, pourtant je les retenais de justesse. « Parce que je sais que tu ne tiendras jamais à moi, de la façon dont moi, je tiens à toi. » Et je m'étais simplement sentie blessée,  peut-être était-ce stupide ? L’air se bloquait dans mes poumons. Je me sentais trembler légèrement. Je sentais le rouge me monter aux joues et faisais de mon mieux pour rester cachée derrière mes cheveux, tandis que tout se bousculait dans ma tête. Allait-il comprendre ? Allait-il être fâché ? Allait-il quitter la pièce ? J’avais besoin d’une échappatoire, comme si j’étais en train de coulé en tentant sans cesse de rejoindre la surface. Peut-être était-ce le cas pour lui aussi ? Je voulais nous éviter de l’embarras et lui offrait une porte de sortie sur un plateau d’argent, il ne lui resterait plus qu’à la prendre.

« Est-ce que tu sais si… Je vais pouvoir rentrer à l’université ? Ou si je dois attendre ici ? »
Est-ce qu’il pourrait me ramener lui ? Mais après ce que je venais de lâcher, c’était peut-être trop demander ? Oh bon sang… Ce que j’aimerais pouvoir revenir en arrière et ne jamais avoir ouvert ma putain de bouche…
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Théo Greengrass
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Mar 16 Avr - 11:44
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Qu’est-ce qu’il avait encore dit ? Non mais, c’était pas possible, c’était de l’acharnement là. Il n’avait pas l’impression d’avoir été désagréable, il voulait juste comprendre et voilà qu’à présent elle ne le regardait plus. Pire encore, elle baissait les yeux sur leurs mains… Oh la boulette, son cœur venait de louper quelques battements tandis que son esprit lui soufflait de vite régler le problème, c’était pas dur il suffisait de retirer sa main de la sienne et faire comme si de rien était. Après tout, la situation était compliquée depuis des mois, un peu plus, un peu moins. Ah mais la prochaine fois qu’il ferme sa bouche ça éviterait ce genre de situation débiles. Est-ce que lui aussi devait regarder ailleurs. Bonne idée… sauf que ça ne suivait pas vraiment dans le reste du corps… Le regard restait à son tour fixé sur ses mains comme s’il savait que ce serait la toute dernière fois qu’il verrait ce spectacle de leurs mains liées. Est-ce qu’il devait lui dire que ce n’était pas si grave ? Toute vérité n’est pas bonne à dire et que parfois l’ignorance permettait d’être préservé. Non, ce ne serait pas le cas aujourd’hui. L’heure n’était plus vraiment au silence.

Il ne se trompait pas, en même temps, il n’en doutait pas une seule seconde lorsqu’il avait prononcé ces mots. L’attachement était mutuel, il en avait bien conscience, elle avait réussi à le rassurer sur ce point et s’il n’y avait eu que ça, le soulagement aurait réussi à le gagner. D’ailleurs, il aurait mieux fait de ne rien dire, de simplement garder le silence et se satisfaire d’un contact si simple que leurs deux mains liées. Contact qui bientôt n’exista plus, elle venait de se défaire de sa poigne, serrant la gorge de Théo au passage. Drôle de sensation que celle-ci, c’était même exceptionnel ce mouvement de la part de Sélénya et s’il pouvait le comprendre, il ne l’appréciait pas le moins du monde. Il releva le menton pour la regarder, essayer de comprendre par ses regards, ce qu’elle ne disait pas à voix haute, sauf qu’aucun regard ne vint croiser le sien. Elle se soustrayait à ce contact comme elle ne l’avait jamais faut auparavant. En temps normal, il serait venu coller son corps contre celui de la demoiselle si elle avait réagi ainsi, afin de lui apporter son soutien, même silencieusement. Sauf qu’en temps normal, il aurait toujours sa main dans la sienne, en temps normal leurs regards se chercheraient afin de retrouver quelque chose de familier à quoi se raccrocher et là, elle bâtissait un mur entre eux.  Bien entendu qu’il tenait à elle, il tiendrait toujours à elle, au moins elle le reconnaissait et l’entendre dire cela était un véritable soulagement.

Soulagement qui ne dura pas spécialement longtemps. L’explication de Sélénya eut en lui deux réactions totalement différentes. Tout d’abord il y eut l’espoir qui emplit son regard d’un plaisir tout particulier, ça voulait bien dire ce qu’il comprenait ? Il n’y avait pas de double sens possible et son esprit choisissait de comprendre ce qu’il avait envie ? Et bon sang ce qu’il avait envie d’y croire, ce qu’il avait envie de venir se blottir contre elle et lui dire qu’elle se trompait lourdement, que ses sentiments étaient au moins aussi fort que les siens.  Sauf qu’il y eut presque aussitôt la réaction numéro deux… Le fait que ce n’était pas possible et pour des raisons évidentes… qu’est-ce que les gens diraient ? Ce n’était pas une inconnue rencontrée au hasard d’un chemin, c’était la fille de Lasérian, la fille d’un ami, la sœur d’une amie et il y avait cette différence d’âge qui lui faisait peur… Il y avait aussi la fait qu’il connaissait son cœur d’artichaud et il était effrayé à l’idée qu’il soit une échappatoire à ses problèmes, que ses impressions soient faussées par le fait qu’ils étaient ensemble souvent. Alors, il restait silencieux, coincé entre son envie de ne pas se mettre de barrières, de leur laisser une toute petite chance et sa conscience morale qui ne voulait pas le laisser en paix.

Elle essayait de lui venir en aide ou de se venir en aide à elle-même en le lançant sur un autre sujet. Il aurait pu se saisir de la perche qu’elle lui tendait et répondre uniquement à ses propos, ignorant les autres, sauf que ce n’était pas juste pour Sélénya de faire ça, c’était malgré tout ses sentiments qu’elle dévoilait et faire comme si de rien était, c’était juste lui manquer ouvertement de respect. Il se tourna sur le lit pour être face à elle, tendit la main dans le but de se saisir de la sienne mais s’immobilisa, cela lui semblait si peu innocent tout d’un coup. Ça voulait dire tellement de choses et peut être que c’était à cause de cela qu’ils en étaient arrivés là, des contacts dérisoires à la base mais qui avaient pris tellement d’importance. Alors, il laissa son geste en suspens « Sélénya, regarde-moi s’il te plait. » Dans tous les cas, il ne l’aurait jamais jugé, même si ça n’avait pas été réciproque, elle devait le savoir au fond ? Ou peut être que si, elle avait raison, peut-être qu’il l’aurait jugé mais que ses sentiments étaient tels qu’il n’avait pas cette impression. Il prit une profonde inspiration avant de reprendre la parole « Si tu savais à quel point tu as tort. Je ne pourrais même pas définir à quel point je tiens à toi. Sauf qu’il ne s’agit pas uniquement de toi et de moi, il y a des gens autour de nous qui ne comprendraient pas, qui jugeraient… à commencer par tes proches. Je ne suis pas en train de me chercher des excuses pour te fuir, je suis dans le même cas de figure que toi et ça n’est pas plus agréable pour toi que pour moi. Je n’ai simplement pas la solution à ce problème. » Il lui offrit un sourire las « Si je pouvais effacer notre différence d’âge afin de rendre tout cela plus simple, je le ferais. »

Si ce sujet était pour le moins épineux, le sujet suivant semblait beaucoup plus évident et il pouvait rebondir dessus, ça n’effacerait certainement pas les minutes précédentes mais ça permettait de revenir sur un terrain familier et ce n’était pas plus mal « Tu peux retourner à l’université, il faut juste que tu passes me voir demain pour voir si ton corps accepte bien la potion et le sort. Tu es en état de transplaner ou tu es encore épuisée et je m’en charge ? » Non, il ne l’éviterait pas pour autant, elle pouvait se le mettre d’ores et déjà dans la tête qu’il serait là malgré tout et que si évitement il y avait, c’est uniquement d’elle que ça viendrait parce que ça faisait des mois qu’il arrivait à vivre à ses côtés et que tout se passait bien. Il n’avait pas envie que ça change et espérait qu’elle songeait pareil, qu’elle n’allait pas lui tourner le dos. Il ne la quittait pas du regard, hésitant à lui dire qu’il avait besoin d’elle dans sa vie et qu’il n’était pas prêt à faire une croix sur sa camarade. Alors, certes, ce serait plus difficile à présent qu’ils savaient… mais ça n’était pas insurmontable si ?



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Sélénya Macmillan
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Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix
Théoly II

« 02 Février 2019»
Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine si bien que j’avais cette impression qu’il allait sortir de sa cage dans les secondes qui suivaient. La chaleur m’enveloppait si bien que j’avais envie de fuir cette chambre. J’avais envie d’être partout mais pas ici. Et sans doute que si je n’étais pas à sainte marguerite mais à l’université je serais partie… Je ne l’aurais pas affronté, pas après ce que je venais d’avouer. Tandis que les secondes passaient je me demandais si je n’avais pas fait la pire erreur de toute ma vie. Peut-être que j’aurais pu dire autre chose, peut-être que j’aurais pu rebondir autrement ? Est-ce que je regrettais ? Oui ? Non ? C’était le bordel dans ma tête. Encore plus tandis que même en lui ayant offert une échappatoire, rien ne venait juste le silence… Je me mordais la joue un instant pour éviter de faire sortir les sanglots qui menaçaient d’exploser. Dans tous les cas, il fallait que je reste forte, il fallait que je garde la tête haute. Au moins pour le temps où je serais encore avec lui dans la même pièce. Après je pourrais m’effondrer, après je pourrais verser toutes les larmes de mon corps s’il fallait. J’espérais qu’il ne serait pas trop dur, je me demandais s’il ne fallait pas revenir sur ce que je venais de dire ? Mais comment ? Mes mots avaient été beaucoup trop explicite. Respirer… J’avais besoin de respirer et je me souvenais plus comment faire… Si je ne le regardais pas à aucun moment, que je ne parlais pas, que je restais aussi immobile qu’une statue, cela ne voulait pas dire que je n’étais pas consciente du reste. Du fait qu’il se tournait vers moi et que le rouge ne cessait de mon monter aux joues tandis que je priais que le ciel me tombe sur la tête avant de l’entendre me repousser que ce soit fait gentiment ou non… J’étais consciente de sa main aussi qui avait failli rejoindre la mienne et du fait qu’il avait suspendu son geste.

Signe que les choses entre nous venaient de changer et peut-être pour toujours… J’étais sans doute à deux doigts d’exploser ne sachant pas tellement comment réagir et n’ayant aucune échappatoire, peut-être lui demander d’aller ailleurs ? S’il tenait assez à moi peut-être le ferait-il ? Mais finalement il prenait la parole. Le regarder dans les yeux me semblait insurmontable. Comment le pourrais-je en cet instant ? Alors que je savais probablement ce qu’il allait me dire ? Je ne voulais pas voir un quelconque jugement ou même de la pitié dans son regard… Ou encore ce regard si compatissant mais impuissant… Mais pourtant ce n’était rien de tout ça que j’y lisais lorsque j’eu le courage de tourner la tête vers lui afin de plonger mon regard rendu brillant par les larmes qui menaçaient de couler dans le sien. J’arrivais à peine à croire les paroles qui sortaient de sa bouche, je m’étais sans doute attendu à tout, mais pas au fait que les sentiments que j’avais pour lui puisse être réciproque. Je n’étais qu’une gamine, je n’avais que vingt ans, comment pouvais-je simplement l’intéresser ? Pourtant, intérieurement c’était le soulagement qui s’emparait de moi. Et une larme s’échappait tout de même de mes yeux roulant sur ma joue pour venir mourir sur mes lèvres. Je le savais que c’était impossible. Pour toutes les raisons qu’il venait de citer et d’autres encore comme le fait que je n’étais pas certaine qu’une relation entre un élève et un membre du personnel de l’école soit réellement toléré… Etait-ce mieux de savoir qu’on vivait la même chose chacun de son côté sans pouvoir y faire quoique ce soit au pour autant ? Ou rester dans l’ignorance ? Pourtant dans son regard à présent j’avais ce sentiment d’être réellement comprise. Parce qu’il savait oui, il vivait la même chose que moi… Je savais qu’il n’était pas en train de se chercher des excuses, ça ne m’était même pas venu à l’esprit de penser ainsi, tout simplement parce que j’avais déjà pensé à tout ça et j’en étais venue aux même conclusions…

« Je sais… » Murmurais-je alors un instant. « C’est si injuste. » Si injuste d’éprouver des sentiments l’un pour l’autre et de ne pas avoir le droit de les vivres au grand jour… Etre obligé de se tenir à distance l’un de l’autre alors qu’en réalité nous étions en train de brûler pour l’autre… Il m’arrachait tout de même un sourire timide en parlant du fait que s’il pouvait effacer notre différence d’âge il le ferait. « Ah oui ? Tu aimerais retrouver tes vingt ans ? Je peux comprendre c’est le bel âge. » Je le taquinais doucement, parce que c’était notre moyen de communication entre nous, c’était par la plaisanterie que nous communiquions pas mal de choses… Je me sentais finalement plus légère. Moi qui avait cru faire la plus grosse bétise de ma vie, je me sentais légèrement mieux, même si ça n’enlevais rien à la frustration qui régnait en moi…. Au fait qu’il sache et qu’il soit dans le même cas que moi… Le destin aimait-il se rire de moi ? Entre tout ce qui m’était arrivé, c’était d’une personne qui m’était interdite dont je tombais amoureuse… Je regardais un instant ma main et je me demandais si j’aurais le droit de le toucher de nouveau un jour… Il finissait par me tirer de ma rêverie en répondant à mon autre question que j’avais posé plus pour nous aider à nous échapper de la situation précédente, mais finalement peut-être que nous en avions pas tant besoin que cela… Juste que malheureusement, il n’y avait pas grand-chose à dire de plus… Était-ce mal de vouloir qu’il me raccompagne ? Que oui peut-être que j’étais capable de rentrer en transplanant mais j’avais aucune envie de le faire seule ? De vouloir encore d’un instant avec lui sans savoir de quoi sera fait demain…

« D’accord. » Répondais-je alors au fait qu’il faudrait que je passe le lendemain tout en me demandant si cela serait bizarre entre nous ou si ça ne changerait rien du tout. Comment faire pour regarder l’autre sans rien laisser transparaitre alors qu’on sait bien que l’autre ressent la même chose ? Combien de temps est-ce que nous allions tenir ainsi au juste ? « Est-ce que tu veux bien t’en charger ? » Demandais-je un peu timidement. Même si j’étais un peu soulagée malgré tout, j’étais aussi gênée et j’avais du mal à faire comme si de rien était… Je savais que je cogiterais sans doute beaucoup dans les jours à venir… Mais là tout de suite, je voulais que rien ne change entre nous…
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Lun 22 Avr - 17:42
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Elle ne voulait pas le regarder, il avait conscience qu’elle essayait de se soustraire à son regard, parce qu’elle avait peur, parce qu’elle était vulnérable, parce que l’avis de Théo comptait. Pourtant, il attendit patiemment qu’elle se tourne vers lui, ce n’était pas grave si ça prenait du temps, lorsqu’il s’agissait de Sélénya, il était en mesure d’attendre qu’elle soit disposée et ça finit par arriver, elle accepta de tourner la tête vers lui, acceptant de lui faire confiance à nouveau. De toutes les fois où leurs regards s’étaient croisés durant ces années, c’était la toute première fois qu’il la voyait triste et que le responsable de cet état, c’était lui, certes ce n’était pas calculé, il aurait donné n’importe quoi pour que la lueur qui brille dans ce regard ne soit pas plus brillant que d’ordinaire, mais il en était malgré tout le responsable. Elle était gênée en sa présence, il espérait que c’était passager. C’est déjà difficile de reconnaître des sentiments lorsque tout semble aller bien pour l’autre personne, mais là c’était une épreuve, il avait conscience qu’il ne la consolerait pas, bien au contraire et il en eut la confirmation lorsqu’un trop plein d’émotions négatives eu raison de Sélénya et qu’une larme roula sur sa joue. Est-ce qu’en temps normal, il ne l’aurait pas serré dans ses bras pour la réconforter, est ce qu’il n’aurait pas passé son doigt sous ses yeux pour faire disparaître ces maudites larmes. Là, il restait impuissant face à la douleur de Sélénya, douleur qui se répercutait en lui. Il avait l’impression de se perdre avec ses propres mots, d’en dire beaucoup trop et de ne faire que les plonger dans la tourmente et la tristesse, de se dévoiler aussi quelque part en prouvant par les dires qu’il avait réfléchi à tout ce que ses propres sentiments impliquaient. Bien sûr que s’il était arrivé à cette conclusion, Sélénya n’étant pas idiote, elle n’avait pas besoin qu’il lui dise tout cela, elle aussi savait, elle aussi y avait réfléchi et n’avait pas de solutions, pour cause, il n’en existait pas. Il n’avait pas envie de la perdre pour autant, il murmura suite au fait que c’était injuste « ça ne veut pas dire qu’on doit s’éviter, tu seras toujours la bienvenue à l’infirmerie. » Peut être que s’il lui disait ça, elle serait convaincue qu’il ne voulait pas que ça change, elle ne chercherait pas à l’éviter, parce que ça lui semblait encore plus injuste encore s’il était évité alors qu’il n’avait pas cherché à profiter d’elle, se contentant d’être franc. Elle pouvait comprendre qu’il n’avait pas spécialement envie que leur relation se termine comme ça. Ils n’avaient pas cherché ce qui arrivaient, enfin il ne le pensait pas, bien sûr que s’ils ne s’étaient pas vu aussi souvent, leur affection l’un pour l’autre n’aurait pas pris de l’ampleur, mais ls deux se retrouvaient bloqués et au vu de leur accablement à chacun, c’était loin d’être voulu.

Le regard de l’infirmier s’éclaira sous la pique légère de Sélénya, il y a des choses qui ne changeraient visiblement jamais et le retour de la demoiselle douée avec les mots, c’était plaisant. C’est sur le même ton taquin qu’il rétorqua à sa cadette. « Dis donc toi, le respect pour tes ainés il est passé où ? » Et pourtant, oui il aurait voulu les retrouver, pas parce que vieillir c’est énervant, qu’il avait envie de rester jeune éternellement mais pour faciliter les choses entre eux. Parce que la frustration était immense de ne pas pouvoir ne serait-ce que tenter une histoire avec la demoiselle, mais Théo était très bien placé pour savoir que l’on n’a pas toujours ce que l’on veut dans la vie, même quand cela semble si simple, si évident. Que ce soit réciproque, ça n’avait finalement que trop peu d’importances puisque ça ne changeait pas le fait qu’ils ne pouvaient pas et c’était très étrange d’être à la fois satisfait de ne pas la perdre pour causes de sentiments différents et en même temps d’être déprimé à l’idée que ça ne puisse se concrétiser.
C’était l’affirmation de Sélénya qui l’empêcha d’être dans ses pensées plus longtemps. Il la regarda avec un sourire, si elle passait demain, cela voulait dire que rien ne changerait ? Qu’elle n’allait pas l’éviter, n’est-ce pas ? C’était presque autant rassurant que le fait qu’elle taquine que de savoir qu’elle passerait toujours. Et pourtant, si elle disait d’accord, la suite de ses propos démontrait bien qu’elle changeait déjà de comportement avec lui. Elle se montrait timide à son égard alors qu’il était toujours le même, qu’avant cela, elle n’aurait pas hésité à demander de l’aide, pas plus qu’elle n’avait hésité à lui sauter dessus tout à l’heure. Cette époque-là était donc révolue ? Ils n’auraient de contact physique que ceux essentiels comme le fait de lui tenir la main pour transplaner, pour tout ce qui était un réconfort dû à la présence de l’autre, ça ne serait plus qu’un vague souvenir. Très bien, si c’était ce qu’elle souhaitait, il s’accommoderait de ce qu’elle voulait bien offrir, c’est toujours ainsi que ça avait fonctionné après tout et ces derniers temps, il s’était préparé à cette éventualité, alors certes, pour des raisons toutes autres mais il s’était préparé à ce qu’elle n’ait plus envie de sa compagnie.

Il tendit la main pour s’emparer de celle de Sélénya, se perdant quelques secondes dans ce contact tout simple, cherchant le regard de sa camarade, puisant à l’intérieur de lui-même une sérénité qui n’était que passagère. Il resta sans agir quelques secondes, profitant du fait qu’ils étaient encore dans une bulle, que même s’ils étaient gênés, ils étaient les deux seuls à juger leur propre comportement, puis il finit par user de la magie pour la ramener à l’école. Une fois de retour à l’université, il lâcha sa main et même si ça n’était pas plaisant du tout pour lui de dire ça, il glissa à sa cadette pour lui donner entière liberté. « Si pour toi c’est plus simple de ne pas te retrouver dans une pièce avec moi, vas voir un autre infirmier demain mais c’est important que tu passes pour ta guérison. » Il fit quelques pas pour retourner vers la bâtisse avant de s’arrêter, il ne pouvait pas non plus la laisser comme ça, ça ne lui ressemblait pas du tout. Il la taquina donc, retombant dans un schéma familier « Les jeunes de nos jours ça n’avance vraiment pas vite… Allez du nerf, tu vas attraper froid et tu vas ENCORE devoir finir à l’infirmerie pour un truc pas positif. » S’il ne lui prit pas la main, il rentra néanmoins avec elle à l’intérieur avant que chacun ne se quitte pour vaquer à ses occupations, loin l’un de l’autre.
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Quelle est cette magie que tu mets dans ta voix ∞ Théoly II
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