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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Why are you so tiny?! ✘ Mérope :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Dim 24 Mar - 12:50
Why are you so tiny?!
ft. Mérope & Hyacinthe
1er Septembre 2018 Pour la première fois, je n'ai pas pris le Poudlard express pour retourner à l'école. C'est étrange de ne pas monter dans la vieille locomotive rouge, qui a rythmé mes années scolaires pendant sept longues années. Cette fois-ci, je n'étudierai plus non plus dans le vieux château et ses pierres familières que j'ai appris à connaître presque par cœur au fil de ma scolarité. Direction un nouvel endroit, qui n'est même pas en écosse : L'université magique de Poudlard, située à Londres. Tu parles d'un changement d'habitudes. Quand je suis allé déposer mes affaires dans mon nouveau dortoir, j'ai retrouvé quelques visages familiers, des visages que j'aurais honnêtement préféré ne pas revoir pour certains. Des garçons en général d'un an plus jeunes que moi, qui eux n'ont pas pris de chemin détourné avant d'arriver à l'Université. Directement plongés dans le bain après leur septième année. En un sens c'est tout de même regrettable, même si mon expérience en Norvège n'a pas été des plus plaisantes j'ai mis cette année sabbatique à profit et appris beaucoup de choses. Je sais faire du café grâce à mon emploi de Barista au Strarbucks qui m'employais. J'ai rattrapé le programme de lycée de mathématiques moldues aussi, par simple ennui et besoin de m'occuper l'esprit. J'ai également appris le Norvégien pour des questions de praticité bien que tout le monde soit capable de parler l'Anglais dans ce pays.

Et aussi, j'ai pu m'investir dans la musique, devenir artiste bien que m'entendre hurler ça ne plaise pas à tout le monde. Beaucoup de gens ne comprennent pas la démarche artistique et l'expression du mal être derrière tout ça, ma mère la première. J'ai cru qu'elle allais faire une syncope, quand elle a débarqué à Bergen pour assister au dernier concert de mon groupe. Tout du moins, avec moi comme chanteur, puisqu’elle m'a forcé à rentrer au Royaume-uni. Cho Chang, directrice du bureau des sports et jeux magiques, mère de deux enfants qui tente d'avoir une petite famille exemplaire et bien sous tout rapports, en plus de gérer une carrière très chronophage. C'est elle la raison de ma présence ici. J'ai beau avoir dix neuf ans, je ne réussi toujours pas à tenir tête à cette femme qui m'a donné la vie. Si bien que j'ai finalement cédé, une fois devant le fait accompli, alors que je n'étais censé que rentre temporairement en écosse pour faire le point de ma situation avec ma famille.

Face au miroir de la salle de bain des garçons, je m'assure de remettre en place comme il se doit mes longs cheveux désormais blonds. Il y en a plus d'un qui s'est retourné en me voyant débarquer comme ça, tous s'étaient habitués à mes long cheveux noirs et un camarade de Gryffondor a même tenté de me charrier en disant que maintenant que je suis blond, je ressemble encore plus à ma petite sœur. Petite sœur qu'il trouve d'ailleurs très jolie et à son goût. Pour toute réponse, il a eu le droit à l'un de mes fameux regards assassins et d'un rappel à l'ordre : « Fais attention à ce que tu dis et à où tu laisse traîner tes mains, j'ai retrouvé mon insigne de préfet en Chef. Les vacances sont terminées pour toi et tes petits copains décérébrés. D'ailleurs, comment est-ce que tu t'es retrouvé à la fac ?... Tu as fait des avances à quelqu'un ou c'est ton père qui a versé un pot de vin ? » A peine de retour que la situation a failli déjà dégénérer dans les jardins de mon nouvel établissement scolaire. Si Mathilde n'étais pas intervenue pour nous calmer tous les deux, je crois que les sortilèges seraient vite partis entre le Gryffondor et moi.

En tant que préfet en chef, je me dois de représenter l'université comme il se doit. Une fois recoiffé comme il faut, je noue de manière méticuleuse la cravate de mon uniforme. C'est étrange de retrouver cette tenue après un an sans la porter. Mes doigts s'affairent à faire un nœud correct, parfaitement en place, et tout de même confortable. Hors de question de m'étrangler tout de même, je ne pense pas être à ce point masochiste. En plus de mon apparence que je soigne, je vais devoir continuer mes efforts d'un point de vue scolaire. Rester dans le haut de ma promotion au niveau des résultats, faire attention à mon comportement -et à celui des autres-, m'impliquer dans la vie étudiante. Être préfet en chef, ce n'est pas juste pouvoir retirer des points aux élèves récalcitrants. C'est aussi être présent pour eux. Tendant la main vers le rebord du lavabo, je me saisis de mon fameux badge vert que j'observe longuement dans ma paume. Headboy. C'est Dumont qui a hérité du second, muni de l'inscription Headgirl. Le sien et jaune, aux couleurs de sa maison. Un Serpentard et une Poufsouffle, drôle d'équilibre si vous voulez mon avis pour représenter les élèves de l'école. Mais je connais assez bien ma nouvelle collègue pour savoir que nous trouverons sans doute un bon équilibre elle et moi. Je me chargerai probablement de l'autorité, et elle des sentiments des autres. Il faudra que j'arrive à lui parler dans le calme pour discuter de tout ça avec elle. Dans le pire des cas, si mon emploi du temps est trop chargé, je lui enverrai un hibou.  

Une fois ma robe de sorcier enfilée, je place mon insigne sur ma poitrine, regardant dans le miroir pour m'assurer qu'il est bien mis. Qu'il n'est pas de travers et tout de même assez visible sans être non plus trop voyant. La couleur émeraude me va à ravir, et c'est à cet instant que je suis bien content que le choixpeau ait vite écarté Poufsouffle lors de ma répartition, bien qu'il y ait pourtant songé l'espace d'un instant. Trop individualiste, trop égoïste pour cette maison bien que je porte pour second prénom celui du regretté champion du Tournoi des trois sorciers. Mort tragiquement à dix sept ans Cédric Diggory était le premier amour de maman, et elle souhaitais honorer sa mémoire quand j'ai vu le jour quelques années plus tard.  La répartition ne va pas tarder à commencer à Poudlard. Une foi prêt, mon chapeau à bords larges sur la tête pour compléter l'uniforme et le look du parfait sorcier, je sors donc finalement de la salle de bain laissant mes autres camarades de dortoir finir de se préparer eux aussi. En passant devant l'un d'eux je ne peux m'empêcher de le regarder de haut en bas en en grimaçant. « La chemise rentrée s'il te plaît. Ne vas pas donner une mauvaise impression à nous futurs camarades ce soir, à Serpentard ce n'est pas un cirque. »

Tournant les talons après ma remarque, je me dirige d'un pas rapide vers le réseau de cheminées où d'autres élève font déjà la queue. J'observe la foule en soupirant, joint une file pour me rendre à Poudlard à mon tour et assister au dîner de répartition. Alors que j'attend les bras croisé, observant l'avancement de la queue où je me trouve pour attendre, j'aperçois l’espace d'un instant une silhouette frêle et vêtue de bleu. Les cheveux blonds de la demoiselle me sont familiers, et mon cœur ratte un battement. Mérope ? Soudainement impatient, je commence à râler dans ma barbe. ça ne va pas assez vite, pourtant ce n'est pas si compliqué que ça d'utiliser de la poudre de cheminette !  
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Dim 24 Mar - 21:38
Why are you so tiny ?

You're waiting for a train, a train that will take you far away. You know where you hope this train will take you, but you can't be sure. But it doesn't matter - because we'll be together.





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Dim 24 Mar - 22:44
Why are you so tiny?!
ft. Mérope & Hyacinthe
1er Septembre 2018 « Fuck !... Magnez-vous le fion putain ! » D'une humeur désormais exécrable, mon légendaire tempérament d'impatient et de nerveux commence à prendre le dessus. Si c'est bien Mérope que j'ai vu, et j'en suis presque convaincu, il faut que je la retrouve vite. Dans les faits, je pourrais très bien la retrouver tout au long de l'année à venir mais ce ne sera pas pareil. C'est aujourd'hui, là maintenant tout de suite et à l'instant T que je veux la retrouver. Je continue de râler, une jeune fille qui n'est pas encore répartie pour le moment et qui se trouve juste devant moi semble comprendre que je suis tout de même assez pressé. La file avance à une lenteur extrême, alors que les autres semblent aller plus vite. C'est toujours comme ça dans la vie. Mais je sais que si je change de file, celle où je me trouve deviendra subitement très lente. Ou tout du moins, elle aura l'air d'être lente. J'ai entendu dire que dans les écoles de commerce moldues, les gens étudient les files d'attentes. Il y a vraiment des gens qui se sont penchés sérieusement sur le sujet, ont fait des recherches et des statistiques pour savoir comment ça fonctionnait. Aussi stupide et inutile que cela puisse paraître, j'avais tout de même été intrigué d'apprendre ça. C'est le fils d'un couple d'amis moldus de mes parents qui en avait parlé le mois dernier, quand sa famille étais venue dîner chez nous. Bien entendu, comme l'on parlais des études des enfants, mes parents ont du un petit peu mentir pour Nymphéa et moi. Elle entre en école de police, moi en double licence de Biologie et de chimie. Comme d'habitude, les amis moldus de mes parents étaient donc très impressionnés d'apprendre que j'allais me lancer dans un cursus qui leur semblait si ambitieux, et ma cadette a boudé pour le reste de la soirée. Il n'y en a toujours que pour toi Hyacinthe ! Si bien que ça lui avais coupé l'appétit et que je ne m'étais pas fait prier pour vider le reste de son gratin dans mon assiette. Je ne serais pas étonnée qu'elle ait ensuite dit à Papa qu'il aurais pu trouver plus prestigieux comme mensonge qu'une école de Police pour ses études.

Heureusement la demoiselle qui est devant moi finiras probablement à Poufsouffle. Elle se retourne, me regarde avec ses grands yeux noisette et s'adresse à moi d'une petite voix timide, avec un accent aux sonorités étrangères et chantantes. Probablement Espagnol, Ibérique du moins. Ou peut-être bien Italien, mais dans tous les cas, aux lointaines racines Latines :  « Tu as l'air pressé, est-ce que tu veux passer ? » Surpris de cette gentillesse très soudaine, je perd du temps à réfléchir. Le Gryffondor derrière moi (décidément, toujours les mêmes) me demande de me décider. Je me retourne vers lui pour la forme en fronçant les sourcils, puis remercie la jeune femme d'un sourire bien plus apaisé : « C'est très gentil merci, mais les dames d'abord. Et tu ne dois surtout pas être en retard à ta répartition. » La demoiselle passe donc, mais fort heureusement elle n'est pas bien longue à disparaître dans les flammes. A mon tour, j'entre donc dans la cheminée, saisis une poignée et annonce clairement ma destination : « Poudlard. »

Quelques instants plus tard, me voilà dans le hall bondé des cheminées. J’époussette mes vêtements en sortant rapidement (il ne manquerais plus que l'abruti de rouquin rouge et or de tout à l'heure m'apparaisse dessus !), et me met en quête de Mérope. Je tiens mon chapeau pointu en même temps que je me hisse sur la pointe des pieds, mais il faut l'avouer : ça va vite devenir très compliqué. Il y a du monde, et mon amie de chez les érudits n'est pas bien grande, pour ne pas dire petite. Je cherche donc une solution, et remarque les piliers soutenant les escaliers qui remontent dans les étages. Je me mordille la lèvre, hésite un instant en tripotant mon bien aimé insigne de préfet en chef. Dans le pire des cas, je n'aurais qu'à dire que je voulais surveiller car je craignais un mouvement de foule. Je me décide donc à escalader ce pilier, cherche mon équilibre en posant les pieds sur le marbre. Ce n'est pas bien large, mais en me tenant autour du pilier avec mes bras, ça devrais tout de même aller non ?...

Surplombant la foule de mon perchoir, je cherche la Bleue et bronze au milieu de tous le tas d'élèves qui se sont amassés. Beaucoup restent là pour attendre leurs amis j'ai l'impression. Bien que ce ne soit normalement pas autorisé de bloquer ainsi les couloirs. Après tout, je ne suis pas non plus censé escalader les piliers du collège de magie. A l'image d'un pirate en haut de son mat qui guette pour apercevoir la terre, je tente de méthodiquement analyser la foule à mes pieds. Quand finalement, je la vois enfin tout là-bas. Certains élèves ont remarqué mon petit manège, il y en a qui rigolent, d'autres qui murmurent de manière outrée à leurs amis que le préfet en chef ne devrais probablement pas faire ça. Avoir été chanteur dans un groupe de black metal va s'avérer utile. Je n'ai pas besoin de fouiller pour sortir ma baguette et amplifier ma voix. A la place, je me racle la gorge, prend une grande inspiration et hurle à pleins poumons : « GREENGRASS !!! LA GREENGRASS LÈVE LES YEUX ! OUAIS, LA ! OH HÉ !» Tout en me tenant d'une main, j'agite le bras, et recommence à hurler pour couvrir le brouhaha de la foule : « NE BOUGES PAS J'ARRIVES. »

Beaucoup de jeunes gens semblent surpris de voir à quel point j'ai la voix qui porte. Ah, ce n'est pas pour rien qu'on a vite gagné en reconnaissance avec mon groupe en Norvège. On avais mesuré jusqu'à quel niveau de décibel je pouvais monter à l'aide d'un appareil, et on avais posté la vidéo sur Youtube. Si normalement un cri est à quatre vingt décibel, j'aurais réussi à monter à quatre vingt dix. Rapidement, j'ai donc été déclaré chanteur de metal le plus bruyant de la Norvège. Descendant de mon perchoir improvisé avec précaution, je m'empresse de rejoindre la blondinette qui n'est finalement pas si loin de moi. Je me fraye un chemin dans la foule compacte, et me rapproche d'elle jusqu'à réussir à la prendre dans mes bras. Peut-être avec un peu trop d'enthousiasme. Peut-être un peu trop fermement. Toujours est-il, que je ne compte pas m'excuser de peut-être l'avoir embarrassée en hurlant son nom devant tout Poudlard. Elle a l'habitude que je ne m'excuse jamais. Et elle m'a bien trop manqué pour que je perde mon temps à demander pardon.

Lassé d'être ainsi plié en deux, je me relève en la serrant dans mes bras, soulevant son poids plume du sol, comme on le ferais très probablement avec une enfant. C'est de toute manière ce dont elle a toujours l'air, bien qu'elle n'ait qu'une petite année de moins que moi. Mérope ne vieillira-t-elle donc jamais ? Son visage semble être resté candide, autant qu'en première année, quand j'ai malgré moi failli la tuer avec un simple verre de jus de citrouille, ignorant l'allergie de celle-ci.     
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HRP : les parties de dialogue soulignées sont en Cantonais
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Ven 29 Mar - 19:18
Why are you so tiny ?

You're waiting for a train, a train that will take you far away. You know where you hope this train will take you, but you can't be sure. But it doesn't matter - because we'll be together.


Jamais de mémoire d'homme le hall d'entrée de château n'avait connu une telle effervescence. Une hordes d'élèves, fille et garçons âgés de onze à plus de vingt ans agglutinés par centaines dans cet espace clôt dont la hauteur sous plafond favorise au possible l'écho assourdissant des conversations, des rires, des cris et du mélanges de toutes les interactions qui affluent de tout sens. Pourtant la population ne cesse d'augmenter puisque d'autres élèves arrivent pas dizaines des réseaux de cheminette encore actifs et bientôt la place minimum requise ne serait-ce que pour respirer correctement devient assez incertaine, tant et si bien que les préfets et professeurs déjà présents dans le hall faisaient déjà des pieds et des mains pour tenter de ramener un peu de sérénité dans l'assistance.

Noyée dans cette foule et du haut de son mètre cinquante-huit Mérope avait complètement perdu Hyacinthe des yeux. Une bousculade soudaine parmi le chahut des collégiens lui avait fait perdre le fil des arrivées par la cheminée qu'elle avait elle même emprunté juste avant et bien que le jeune homme ne soit pourtant pas bien difficile à reconnaître celle fois elle l'avait complètement perdu de vue. Bien qu'elle savait qu'elle aurait tout le loisir de le repérer une fois l'intégralité ce petit monde installé dans la grande salle et le calme revenu pour le banquet elle n'arrivait pas à se résoudre à cette perspective d'autant plus qu'elle était persuadée que lui aussi devait-être là quelque part à la chercher et certainement autant à maudire la foule que sa petite taille.

Il est près de dix neuf-heure et les portes de la grande salle ne vont plus tarder à s'ouvrir pour permettre à chacun de s'installer avant l'arrivée des premières années dont la tradition les oblige à arriver les derniers après la traversée du lac en barque avant la cérémonie de répartition. La foule commence à s'agiter de plus en plus et par vague des bousculades chacun tente de se rapprocher des portes ce qui crée une force de pression inimaginable sur ceux qui en sont déjà proches. A bout de souffle et hissée sur les pointes de pieds pour espérant y voir quelque chose la Serdaigle faute de reconnaître son ami parmi les têtes blondes autour d'elle repère non loin un recoin proche d'une statue haute de plusieurs mètres près de l'escalier menant à l'étage. Ni une ni deux elle s'élance et se fraye un chemin laborieux entres les élèves et jusqu'au dit recoin où enfin elle reprend un semblant de respiration, s'enfonçant presque derrière la statue pour éviter les assauts de la foule.

« GREENGRASS !!! LA GREENGRASS LÈVE LES YEUX ! OUAIS, LA ! OH HÉ !» Une voix atrocement rauque passant par dessus toutes les autres se voix s'élève dans le hall lui arrachant un regard tout aussi incrédule que ceux des autres élèves autour d'elle. Levant les yeux vers la provenance de la voix elle découvre Hyacinthe grimpé sur l'un des piliers de l'escalier, agitant un bras pour attirer son attention tout en s'agrippant de l'autre pour ne pas tomber il est complètement fou pense-t-elle à demi amusée à demi inquiète lorsqu'il semble soudainement manquer d'équilibre et se rattrape in extremis avant de chuter. Cherchant des yeux un chemin à se frayer pour le rejoindre la Serdaigle tente une avancée dans la foule qui se résume vite à un échec tant son opacité de ce côté de la salle s'avoisine à un mur.

Levant une nouvelle fois les yeux vers Hyacinthe qui semble avoir comprit le message puisqu’après un bref mais tout aussi rauque  « NE BOUGES PAS J'ARRIVES. »   elle recule d'un pas vers son recoin de repli tandis qu'il descend avec précaution de son perchoir avant de disparaître un instant dans la foule. Lorsque réparait sa longue masse de cheveux blond il n'est plus qu'a quelques mètres d'elle, tant et si bien qu'à peine une seconde plus tard elle a juste le temps de le sentir bondir contre elle et l'entourer complètement entre ses bras fin, la serrant avec une force qui l'aurait surprise si son corps frêle n'avait pas prit l'habitude de ce genre d'étreinte avec Armand.

L'instant suivant une vague de chaleur emplie la Serdaigle tandis que passant ses bras autour de son cou elle enfouie – comme elle en avait toujours eu l'habitude – son visage dans sa masse de cheveux blonds dont les effluves si distinctives de jacinthes en fleurs lui remplissent les poumons. Les bruits de la foule de sont tus et elle n'entend plus que le souffle de la respiration. Subitement elle sent la pression de ses bras autour d'elle se faire plus forte alors que ses pieds se décollent du sol, comme s'il s'agissait une poupée de chiffon il glisse un de ses bras sous ses jambes et la soulève complètement sous les regards encore plus incrédules des témoins de la scène, en revoilà de quoi alimenter les rumeurs les plus improbables à croire que la Greengrass ne se plait que dans les bras des plus "originaux" de ce château. Traversant à nouvelle fois la foule jusqu'aux première marches de l'escalier il l'a dépose doucement au sol avant qu'elle se retourne vers lui «Viens, c'est infecte ici » glissant sa main dans la sienne elle l'emmène quatre à quatre à l'étage avant qu'ils ne se fassent trop remarquer.

Le première étage est absolument désert et plus il s'éloignent plus le bruit de la foule se perd entre les épais murs de pierre de l'édifice. Au détour d'un couloir ils arrivent au abord d'un minuscule escaliers de service dont le colimaçon mène à une porte aujourd'hui condamnée. C'est entre ici et la bibliothèque qu'ils avaient passés le plus clair de leur temps ensembles depuis des années.

«Enfin.. » Prononce t-elle dans un soupire soulagé avant de se laisser tomber sur la marche habituelle sur laquelle elle s'asseyait toujours.
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Sam 30 Mar - 13:44
Why are you so tiny?!
ft. Mérope & Hyacinthe
1er Septembre 2018 La subtilité et la demi mesure ne m'ont jamais définies et ne font pas partie de mon caractère. Ceux qui me fréquentent régulièrement savent que je ne fais jamais les choses à moitié, que ce soit pour le meilleur ou... Pour le pire. Je ne sais pas faire autrement, tout est toujours défini par l'intensité de mes actes, de mes paroles et de mes émotions aussi. Hyacinthe Cédric Chang n'est pas un personnage connaissant la simplicité. Rien n'est jamais limpide avec moi. Du moins, en apparence. Car il n'y a principalement que des apparences avec moi, superficiel et profond à la fois, contradiction la plus totale entre ce que je dégage et ce que je suis réellement.

Retrouvant Mérope quelques mètres plus bas, je me sens tout de suite bien mieux en la serrant dans mes bras. Son corps frêle et encore enfantin n'a pas vraiment changé contrairement au mien avec les années. J'ai pris une bonne vingtaine de centimètres depuis ma première année, alors qu'elle n'a pas spécialement grandi. J'ai commencé à me raser et elle ne semble pas avoir traversé la puberté. Mais ce n'est pas bien grave, qu'elle ait gardé cet air juvénile et ce visage de poupée. Si il en était autrement, elle ne serait pas Mérope Valentine Greengrass. Rapidement, mon amie ressent le besoin de s'isoler du chahut présent dans le hall d'entrée de l'école. Je ne pourrais pas en être plus ravi, et la suit main dans la main. Il y a déjà eu quelques rumeurs par le passé sur nous deux mais personne n'y a jamais vraiment cru pour autant. Nous sommes proches c'est vrai, semblables mai en même temps trop différents pour former un couple assorti. Mais ce ne serait pas la première fois que je fréquenterais une fille ayant l'air ordinaire à côté de moi. Seulement, comme c'est le cas pour Mérope et beaucoup d'autres filles, ce n'est que de l'amitié sans qu'il n'y ait jamais eu la moindre ambiguïté. C'est surprenant pour beaucoup, que je sois capable de simplement être ami avec le sexe opposé, encore plus quand on constate à quel point mes amiEs sont jolies. Il y a Mérope bien entendu, mais aussi Hestia & Sélénya parmi les proches. Et aucune d'entre elles n'a jamais éveillé chez moi le moindre sentiment romantique.

Une fois seul dans les escaliers condamnés en compagnie de Mérope, je me décale deux marches plus bas et m'installe le dos contre le mur. Je lève les yeux pour surveiller que personne n'arrive, et fouille dans la poche droite de ma robe de sorciers aux couleurs de Serpentard. Je me suis mis à fumer l'an dernier, surtout à cause du stress mais aussi de l'ennui profond que j'éprouvais lors de mon stage au ministère de la magie. Je sors une cigarette de mon paquet, tasse le filtre d'un geste sec et réflexe sur mon genoux et attrape un zippo moldu pour l'allumer. Je tire longuement dessus, et recrache ma fumée vers le haut en fermant les yeux. J'en avais besoin, tout le monde ou presque semble vouloir me faire chier depuis que je suis revenu à l'école. Et le calme de cet endroit est propice à s'en fumer une avant de retourner dans la foule pour affronter la cérémonie de répartition.

« C'est étrange de revenir ici. J'ai l'impression de voir des fantômes du passé. » Je détourne mon regard souligné de noir vers Mérope et ses boucles blondes, un sourire sur le visage. Je ne pensais pas revenir un jour, il a fallu que ma mère vienne me chercher à l'autre bout de l'Europe, presque au niveau du cercle arctique pour que je daigne reprendre mes études sérieusement, pour que j'accepte de reprendre ma vie et mon avenir en main.  « Il va falloir s'habituer à l’université maintenant. Ma nouvelle salle commune est dans les caves là-bas. C'est moins bien que celle de Poudlard qui donnais sur le lac noir, je trouve ce nouvel endroit plus austère. Pourtant ce sont les mêmes meubles et les mêmes décorations, mais la lumière verte me manque déjà, comme l'ombre du calamar géant au loin que l'on peut apercevoir du coin de l'oeil la nuit. » Nouvelle longue bouffée de nicotine. Je regarde en silence mes pieds quelques instants, sentant une certaine nostalgie m'envahir soudainement. Mais ce n'est pas le moment n'est-ce pas ? « Tu es en tout cas la première personne que je suis vraiment content de retrouver. J'ai croisé Dumont en arrivant à l'université, elle est préfète en chef, nous allons faire équipe tous les deux. » Je glisse les yeux vers l'uniforme bleu de mon amie, à la recherche de son badge de préfète. Malheureusement, elle semble ne pas l'avoir gardé avec son entrée à l'université. Dommage. Mais je sais pertinemment que ça ne l'empêchera certainement pas de sortir après le couvre feu.       

« Je déteste déjà le visage de certains nouveaux élèves. Il y en a qui ont l'air d'être particulièrement bêtes. Et je n'ai pour l'instant pas vu d'autres asiatiques, si ça se trouve je vais encore être le seul avec ma sœur à avoir les yeux bridés. Je n'ai pas trop d'espoir sur la qualité des nouveaux Serpentard pour le moment... Je me demande même s'il y en aura un seul qui sera réparti chez moi. » Je suis particulièrement fier de ma maison. Je fais partie de ces élèves qui placent beaucoup d'importance dans leur blason, dans l'image de leur groupe. Et je n'ai envie de voir que les meilleurs au sein de la maison des Verts et Argent. Je soupire longuement en levant les yeux au ciel, mon habituel et sempiternel air ennuyé sur le visage. Je déteste l'humanité, c'est un fait, très peu de gens savent capter mon intérêt. « Il faut que tu me racontes ton année, Greengrass. J'ai été un peu... En retrait et loin des sorciers. Mais je te raconterais. Toi d'abord. » Je ne sais pas encore si la blondinette auras tous les détails de mon aventure de l'an dernier. Mais au moins l'essentiel. Même si Greengrass a toute ma confiance, j'épargnerais peut-être quelques détails, comme la mention de cette dépression que les psychiatres moldus m'ont diagnostiqué, ou ce séjour à l'hôpital après une tentative de suicide.

S'il y a bien une chose que je ne peux pas me permettre avec elle, c'est d'avoir l'air faible. Je suis ici pour la protéger, j'ai un rôle comparable à celui d'un grand frère pour la bleue et bronze. Je suis bien plus proche d'elle que je ne le suis de ma propre sœur Nymphéa, qui a pourtant son âge à quelques mois près. Mais ce n'est pas pareil avec Greengrass, j'ai ce besoin de la protéger et de la défendre face à tous les idiots qui trouvaient ça drôle de rire d'elle lorsque nous étions plus jeunes et encore au collège. Comment pourras-t-elle penser que je sois encore capable de la protéger encore, si elle apprend que je ne suis pas capable d'avoir le courage de rester en vie ? Sans parler d'une masculinité exacerbée et toxique avec des comportement de mâle alpha, on peut tout de même dire que c'est une histoire d'égo clairement mal placé qui me fait agir ainsi.  
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Mer 3 Avr - 16:33
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You're waiting for a train, a train that will take you far away. You know where you hope this train will take you, but you can't be sure. But it doesn't matter - because we'll be together.

Cela faisait bien longtemps que Mérope n'avait pas ressenti la douce sensation que rien n'avait changé tant ce soir presque tout les éléments qui confectionnaient autrefois le quotidien qu'elle affectionnait étaient à nouveau réunis autour d'elle. Ce vieil escalier usé  et méconnu de beaucoup d'élèves de Poudlard dont les pierres sembles imprégnées de tant de souvenirs, tant de confidences à demi mot révélées et dont ne serait-ce que la moitié du contenu en ferait pâlir plus d'un. Les effluves fleuries se dégageant de Hyacinthe et se diffusant partout autour d'eux, jusqu'à cette moue mi boudeuse lorsqu'il parlait, mi souriante lorsqu'il avait sans arrêt ce réflexe de lever ses yeux en amande vers ceux de la Serdaigle. Ce regard elle l'avait découvert pour la première fois il y a bien longtemps lorsqu'elle s'était éveillée à l'infirmerie, le teint jaunâtre, l'air complètement défait et un certain Hyacinthe Chang penché au dessus d'elle en priant qu'il ne l'ai pas tuée en lui faisant ingérer ce satané jus de citrouille au petit déjeuné. Depuis cette moue souriante ne l'avait plus jamais quittée lorsqu'il posait les yeux sur elle, elle le savait, elle en était l'une des rares spectatrice, ce qui la rendait d'autant plus précieuse. Avec le recul ce souvenir l'a faisait presque sourire bien qu'il ai faillit mal se terminer pour elle.

Cette sensation de déjà vu empli la Serdaigle d'un élan de nostalgie qu'elle eu de mal à réprimer. D'un instant à l'autre elle avait l'impression qu'après avoir passé la soirée à traîner dans le couloir  après le couvre feu les deux compères allaient se diriger discrètement vers l’aile réservée aux professeurs – Hyacinthe utilisant son statut de préfet pour justifier leur présence dans les couloirs à une heure aussi tardive – et ne manquant pas de couvrir Mérope de toutes les plaisanteries et allusions gênantes possibles avant qu'elle n'aille rejoindre Armand pour la nuit.    

S'appuyant complètement contre le mur de pierres froides juste derrière elle lève les yeux vers le plafond, pensive. «Je suis revenue ici presque tout les soirs après ton départ. Je crois qu'une partie de mon inconscient espérait toujours que ce soit une mauvaise blague et que j'allais te voir arriver en ronchonnant et en insultant tous le monde sur ton passage...» Un léger sourire s'esquisse au coin de son visage. «Le bon vieux temps. »

Au fond d'elle Mérope n'en avait jamais vraiment voulu à Hyacinthe d'être parti. D'une part parce qu'elle se savait bien incapable d'en vouloir aux gens qu'elle aimait et d'autre part parce qu'elle le connaissait assez bien pour savoir que son esprit tourmenté et en constante effervescence n'aurait pas résisté à une année supplémentaire sans faire une réelle pause. Elle se doutait aussi que si il était physiquement allé lui annoncer la nouvelle il aurait bien eu tout le mal du monde à lui faire ses adieux et puis Hyacinthe reste Hyacinthe, même si elle arrivait souvent à tirer de lui les attraits les plus humains qu'il possède faire dans la dentelle n'avait jamais été dans ses cordes. Pourtant maintes fois lorsqu'elle s'était retrouvé seule à cette même place elle s'était demandé de qu'il lui dirait pour la réconforter, quelle singerie il aurait inventé pour la faire à nouveau sourire.

Tout en l'écoutant elle baisse les yeux vers lui tandis qu'une odeur de tabac lui vient aux narines. Visiblement son année à l'étranger l'avait finalement fait céder, lui qui avait déclaré une guerre sans merci dans tout le château aux fumeurs clandestins qui tentaient de lui échapper. Pourtant elle ne commente pas, ayant comme l'impression que cette année sabbatique n'est pas été si reposante que ça pour lui. Une légère grimace traverse son visage à l'énoncé de la salle commune des Serpentard – qu'elle avait toujours imaginé lugubres et froids – et de cette histoire de calamar géant. « On a visiblement pas vraiment la même vision de qui est « austère » où non je crois » Elle marque une courte pause avant de reprendre « Celà dit je suis assez d'accord avec toi, ma salle commune me manque à moi aussi. Cet endroit me manque, de manière générale. » Difficile à croire lorsqu'on sait à quel point rien que le fait d'étudier ici l'avait empêché de vivre sa vie au grand jour pendant tout ce temps. Pourtant les murs de ce château resteraient à jamais pour elle le berceau de ses souvenirs les plus profonds, bons comme mauvais.

Remarquant le silence pesant et lourd d'un mélange de nostalgie et de pérégrinations elle s'empresse d'ajouter d'un ton plus léger et moqueur « Toi et Mathilde ? Je suis impatiente de voir ça » elle laisse échapper un rire étouffé « En tout cas tu as l'air ravi.. »  Comme beaucoup de monde il s'attendait sûrement à la voir elle à ce poste cette année et partager l'insigne ensembles, c'était la suite logique après tout. Ce qu'il ne savait pas encore c'est que l'officialisation de sa relation avec Armand – qui était loin de faire l'unanimité - lui avait très certainement coûté cette place. Du moins elle en avait le sentiment.

Avec un sourire malicieux elle se glisse d'une marche pour s'asseoir juste au dessus de celle où il est assis et ainsi poser sa tête tout contre son épaule. « T'en fais pas pour ça, bridés ou pas je suis certaine que le hall regorge de futur petits verts et argents. Tu pourras les coacher.» Elle soupire, faussement agacée «Quoi qu'on en pense on a quand même toujours besoin de ces saletés. » Heureusement il sait qu'elle plaisante juste pour le taquiner, il serait mal venu pour elle de dire du mal de la maison Serpentard alors qu'elle avait bien failli y être répartie, elle aussi. C'est peut-être pour ça aussi, qu'ils s'entendaient si bien malgré leurs flagrantes différences.

Elle reste un moment silencieuse, respirant doucement le nez enfoui entre les mèches d'un blond platine. Ils devaient avoir l'air d'un petit couple bien mal assorti pourtant à une époque beaucoup de rumeurs à leur propos circulaient dans les couloirs, des rumeurs qu'ils n'avaient cherché ni l'un ni l'autre à confirmer comme à infirmer, c'était bien inutile et surfait pour eux. A en voir finalement l'heureux élu on peut cependant imaginer que quelquefois la réalité est bien en train de dépasser la fiction.

Elle ferme les yeux quand vient la question fatidique, réprimant un long soupire d'exaspération. Elle laisse un silence assez long avant de répondre ne sachant même pas par où commencer puis finalement d'un geste vif elle vient s'emparer de la cigarette entre les lèvres de Hyacinthe pour la porter aux siennes et en prendre une grande bouffée. Devant son air absolument ahuri elle la lui rend tout en recrachant la fumée « Ne me regardes pas comme ça, l'année à été compliquée pour tout le monde Chang. »  Son visage se crispe au fur et à mesure qu'elle réfléchit à la façon dont elle va résumer sa septième et dernière année à Poudlard en son absence. Elle inspire, ravalant sa salive. « Heathcliff et moi.. ça a prit une ampleur qu'on avait pas vraiment imaginé. » Elle baisse les yeux vers ses genoux ramenés contre sa poitrine « Le serment n'a pas fonctionné. Enfin il n'a pas eu besoin de fonctionner. Je pensais que lorsqu'il saurait il me quitterait. Mais il ne l'a pas fait. » Elle se mordille la lèvres, nerveuse. «C'est ce qui m'a libéré.» Elle n'avait encore jamais verbalisé cet état de fait, si bien que ces mots lui semblaient étrangers bien que sortant de sa propre bouche. Même avec près d'une année de recul par rapport à ces événements elle avait encore bien du mal à réaliser que les blessures qu'elle avait tenté de guérir par la magie avaient en fait été pansé par la même force qui les avaient causées : l'amour.
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Ven 5 Avr - 16:08
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1er Septembre 2018 De surprise en surprise, voilà que l'aiglone viens s'installer plus près de moi et me voler ma cigarette pour en prendre une longue bouffée. Je la regarde de travers, surpris qu'elle fasse cela et hausse un sourcil surpris quand elle m'annonce que l'année a été difficile pour tout le monde. Certes, mais est-ce qu'elle a du préparer un cataplasme en plein hiver Norvégien pour soigner la verrue mal placée d'un bassiste d'un groupe de black metal ?... Certainement pas. Tempête de neige, moins vingt degrés, toutes les pharmacies fermées et l'impossibilité de se rendre en ville de toute manière en étant isolés au fin fond de la campagne dans une ferme au milieu des bois. Ma vie a été compliquée à moi aussi, sans doute bien plus que la sienne, mais mes aventures attendrons d'être racontée. Les dames d'abord, la politesse l'exige.

Je récupère donc ma cigarette d'entre ses lèves fines pour fumer à mon tour, alors qu'elle m’annonce que finalement, son histoire avec le professeur d'Alchimie est devenue sérieuse. C'est ce que j'en déduis, quand elle me dit que les chose ont pris une tournure inattendue. Silencieux, je prend une longue bouffée de nicotine tandis qu’elle se repose sur mon épaule, avant de lui sortir une cigarette de mon paquet. Si elle veut fumer elle aussi, très bien, mais je ne suis pas prêt à faire tourner ma clope comme un joint. Alors qu'elle la coince entre ses lèvres, je dégage l'une de ses longues mèches blondes avec une délicatesse certaine de son visage pour ne pas risquer de la brûler, et fais tourner la molette de mon zippo pour l'allumer. « Je suppose que c'est donc devenu l'heureux élu ? » On fait difficilement moins bien assorti en amour que ces deux là. Physiquement parlant, il serait très compliqué de faire plus différents. Mais je suppose qu'ils doivent avoir des points communes insoupçonnés pour tout de même tenter l'aventure. Après tout, Mérope semble avoir un faible pour les garçons les plus affreux de tout Poudlard. Entre Heathcliff et moi il n'y a qu'un pas, bien que ma relation avec l'ancienne préfète soit purement amicale et totalement platonique.

Je marque un temps d'arrêt, faisant attention à bien choisir mes mots pour ne pas risquer de la vexer. Depuis sept ans désormais, elle me connait. Je sais que la blondinette ne m'en tiendras pas rigueur si je me montre indélicat et un peu trop direct, moi qui peine à comprendre les sentiments des humains. « J'ose espérer que vous êtes tous les deux prêts à assumer ce que les gens vont penser et parfois dire tout haut, si c'est quelque chose de publique. » Je ne me suis jamais offusqué ni vraiment inquiété de savoir ce que mes camarades pouvaient penser de moi. J'ai rapidement appris à ne pas m'en soucier, pour ne pas en souffrir avec cet hypersensibilité mal venue dont je suis atteint. J'ai décidé de ne pas m'attacher, du moins aussi peu que possible, de ne sélectionner que quelques rares élus dont la bleue et bronze fait d'ailleurs partie. Alors que j'ai pourtant bien cru que je l'avais tuée, en lui donnant du jus de citrouille au petit déjeuner lors de sa première année, ignorant à l'époque qu'elle était allergique à ce cucurbitacée dont je raffole tant.    

« Tu pourras te cacher derrière moi si on t'embête, je leur lancerai des regards noirs qui suffirons à les dissuader d'ouvrir leur grande bouche. » Sans que ce soit vraiment prévu, j'ai décidé que j'allais protéger Mérope dès qu'elle s'est réveillée à l'infirmerie, pour tomber sur mon visage inquiet mais tout de même soulagé. J'étais paniqué du haut de mes douze ans, convaincu qu'on allais me renvoyer pour tentative de meurtre accidentelle à l'égard de ma jeune camarade. Un léger silence s'installe entre nous dans ces escaliers oubliés de tous. L'écho des conversations à l'étage du dessous remonte jusqu'à nous dans un bourdonnement qui s'avère être étrangement apaisant. Ou tout du moins familier et rassurant, l’effervescence de Poudlard m'avait manqué, plus que je n'oserai l'avouer. Je tire sur ma cigarette à demi consumée. « Ta cousine est entrée à l'université aussi je suppose. Quel cursus est-ce que tu as choisi ? » Probablement quelque chose de compliqué, quelque chose qui demande des efforts intellectuels certains, en bonne Serdaigle qu'elle est. De mon côté j'étais à l'origine censé rejoindre le cursus de droit magique pour satisfaire mes ambitions politique d'autrefois. Mais ça, c'était avant mon renvoi du ministère. Je plisse les yeux un peu incommodé par la fumée grisâtre de cigarettes qui stagne dans cet espace confiné et annonce : « J'ai changé mes plans. J'ai été accepté en cursus de Sciences magiques, mais c'est surtout pour faire plaisir à ma mère que je suis revenu. L'année a été compliquée pour tout le monde après tout, c'est toi qui l'a dit. »

D'un geste de la main je dégage les volutes de nicotine et lève les yeux vers le plafond abîmé en m'appuyant un peu mieux contre le mur de vieilles pierres usées. « Si je suis parti c'est que j'avais besoin d'air. Besoin de changement. J'ai été renvoyé de mon stage au ministère de la magie. J'ai été maîtrisé et mis au sol par deux pères de famille qui me détestaient à cause de la mauvaise influence que j'ai eue sur leurs filles chéries à Poudlard. Je ne sais pas si on peut parler de violence policière ?... » J'esquisse un sourire amer et amusé tout en terminant ma clope dont il ne reste plus grand chose à force de discuter et d'inhaler dessus de manière franche pour m'encrasser les poumons. « J'ai tout plaqué sur un coup de tête. Je t'ai envoyé un hibou, j'ai entassé mes affaires dans un sac et je suis parti en Norvège. J'ai vécu chez les moldus pendant un an. J'ai bossé à mi temps dans un café, et le reste du temps j'étais chanteur dans un groupe de black metal. » Je laisse échapper un petit rire en déposant ma tête contre celle de ma camarade, installée sur mon épaule : « Il faut croire que j'en ai tiré du positif, puisque je crie encore plus fort qu'avant. »
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Mer 15 Mai - 19:41
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You're waiting for a train, a train that will take you far away. You know where you hope this train will take you, but you can't be sure. But it doesn't matter - because we'll be together.

Elle reste un moment silencieuse, les deux presque totalement entourés d'un nuage évanescent de fumée se déplaçant avec paresse dans l'air et remontant vers le plafond qu'elle observe d'un œil, valsant avec légèreté au rythme de leur expirations et teignant le reste de la pièce d'un filtre terne et laiteux. Sa tête légèrement inclinée sur l'épaule maigre du vert et argent tandis qu'une partie de son visage poupon s’enfouit à la jonction de l'étonnante union entre le doré ondulé de ses propres mèches avec celui plus polaire et franchement raide de Hyacinthe. Elle ferme un instant les yeux en tentant de faire abstraction de l'odeur de tabac qui masque presque entièrement les effluves fleuries qui s'échappent de lui et les rouvre uniquement lorsqu'elle sent que d'un geste il approche ses doigts fins de son visage pour y dégager une ondulation qui le barre et qu'il prend soin de ramener vers l'arrière avec douceur. Sans mot dire elle se redresse légèrement pour porter à ses lèvres la cigarette qu'il lui tend et en approche l’extrémité de la flamme qui jaillit de son briquet, sa lumière fendant un instant le filtre laiteux dans l'obscurité de l’escalier plongé dans la nuit tombante.

La première lampée de nicotine lui brûle légèrement la gorge. Elle expire longuement dans la direction opposée de celle de son compagnon en décrispant finalement son corps frêle. Ses pieds minuscules atteignent à peine le mur d'en face une fois ses cuisses fuselées tendues au maximum à plat contre la pierre froide. Un instant elle débarrasse ses lèvres de la cigarette qu'elle coince entre ses doigts. «Heureux je n'en sais rien. Mais élu ça c'est une certitude.» elle expire une nouvelle vague de fumée plus courte que la précédente tout en prenant soin de garder un ton presque grave. «D'ailleurs j'espère que dans un an tu n'auras pas de nouveau disparu on ne sait-où. » Elle croise le regard  légèrement interrogateur du Serpentard ce qui lui déclenche un franc sourire légèrement taquin « Personne d'autre que toi ne feras une aussi parfaite demoiselle d'honneur. » Pouffant légèrement elle porte une nouvelle fois la nocive entre ses lèvres et baisse les yeux sur sa main gauche dont l'annulaire reste exempt de la bague de fiançailles qu'Armand lui a offerte quelques mois plus tôt lorsqu'il lui avait fait sa demande. Son sourire se fane, un sentiment de gêne s'empare d'elle et lui tord légèrement le ventre comme chaque fois qu'elle réalisait que consciemment ou non elle avait fait le choix de ne pas porter cette bague. Hormis sa mère et celle d'Armand, Hyacinthe était la première personne à qui elle annonçait – à demi mot seulement – son futur mariage et à bien y réfléchir, aussi loin dont elle pouvait se souvenir il avait toujours été un des premiers au courant de tout, pour ne pas dire le premier tant sa confiance en lui pouvait être aveugle.

Dans un pincement de lèvres gêné elle enfouie l'air de rien sa main gauche contre son ventre dans les pans de tissu sombre de sa robe de sorcier tout en tirant une dernière bouffée de nicotine avant d'éteindre le mégot contre le sol. Se penchant vers l'arrière elle revient s'avachir à la fois contre le mur à la fois contre l'épaule de Hyacinthe tandis que sous sa cape ses doigts remontent contre son flanc où elle peut presque sentir en réaction à son anxiété les bruissements des ailes du papillon mangeur de chair gravé sur sa peau. Elle inspire lentement, humectant ses lèvres avant de parler « Tu sais, je suis la fille de celle qui a soit disant dévoré son mari après la nuit de noce. Autant te dire que les qu'en dira-t-on je suis pour ma part passé au dessus depuis longtemps.» Elle marque une pause en rabattant une de ses boucles derrière son oreille droite. «Ce qui s'est passé entre lui et moi on ne l'a pas vraiment choisi. C'est arrivé c'est tout..  On en est parfaitement conscients et prêts à l'assumer puisque de toute manière plus personne ne peut nous reprocher quoi que ce soit à l'heure d'aujourd'hui.»  Elle hausse les épaules. « Non ce qui chiffonne c'est de savoir que ma propre mère et plus encline à me faire écartelée en place publique plutôt que de nous voir ensembles.» Une soudaine amertume non contrôlée se glisse dans sa voix habituellement plutôt douce. Le moins que l'on puisse dire c'est que Mérope était loin de ressembler à la future mariée la plus resplendissante de bonheur qu'on avait pu rencontrer jusqu'ici et pour cause. Pendant des années elle avait tant idéalisé le jour où ils seraient libres d'arrêter de se cacher qu'elle n'avait pas envisagé que les ennuis, les doutes et les épreuves ne feraient en fait que commencer. Le rejet complet et total de sa famille, de ses racines et des siens en premier lieu.

Comme d'habitude par une pirouette humoristique dont il avait toujours eu le secret Hyacinthe parvient pourtant à arracher un petit sourire crispé au visage désormais terni de la Serdaigle, une petite attention dont elle le gratifie en tournant rapidement la tête vers lui sans pour autant croiser son regard définitivement fixé sur le sol. Elle n'avait pas vraiment de souvenirs précis de la panique qui avait pu s'emparer de ce petit sorcier de douze ans lorsqu'elle s'était effondrée dans ses bras en première année après qu'il lui ai accidentellement fait boire un breuvage à base de citrouille. Tout ce qu'elle savait c'est que de cet événement semblait être né chez le vert et argent une volonté toujours présente et assidue de veiller sur Mérope plus que sur sa propre petite sœur. Tant et si bien que même si Mérope n'avait jamais été vraiment du genre à s'attirer des ennuis, pour le peu qu'elle avait pu en avoir les regards noirs et le talent inouï de Hyacinthe pour empoisonner la vie des troubles faites avaient souvent eu raison de leur motivation à la tourmenter. Pourtant cette fois la jeune femme craignait que ni les regards noirs de Hyacinthe, ni l'amour surprotecteur d'Armand ne sauraient faire barrage à la volonté de sa mère de mettre un terme à ses projets.

Le silence des murs de Poudlard ça et là remué par les échos de la foule un peu plus bas reviennent aux oreilles des deux jeunes compères comme une mélodie avec laquelle on les auraient bercés toute leur enfance et laisse planer quelques secondes après l'instant pénible de la confession une sorte d'accalmie salvatrice permettant à la jeune femme d'appréhender la suite de la conversation dont la teneur à une époque de sa vie l'aurait anéantie. « J'imagine que oui. Mais je n'en sais pas plus. » son ton est presque détaché et résolument calme ce qui l'a surprend elle-même et lui laisse pour une fois mesurer le chemin parcouru depuis même si elle élude vite le sujet. «J'ai choisis le curcus de médecine magique. J'ai eu une réponse positive assez vite. » Rien de bien surprenant en la connaissant, en sachant son amour pour les études, la botanique et les potions.

D'un geste rapide du bras elle disperse un peu le nuage du fumée qui les entoure et dont l'odeur devait remonter jusqu'en haut de l'escalier. «Telle que je la connais elle devait s'inquiéter pour toi et elle doit se sentir rassurée de te savoir rentré. Et toi ? Tu penses tenir le coup ? » Elle laisse échapper un sourire compatissant venant doucement posé sa main au dessus de la sienne. «Le bon côté des choses c'est qu'on aura sûrement des cours en commun cette année, les sciences et la médecine magiques se rejoignent d'une certaines façon. » Mérope était peu surprise du choix de cursus de son ami au vue des capacités, qu'elle avait pu mesurer par toutes les heures d'études qu'elle avait partagé avec lui à la bibliothèque bien qu'ils n'étaient pas de la même année lorsqu'ils étaient à Poudlard.

Elle porte une nouvelle fois son regard sur Hyacinthe, les yeux tournés vers le plafond, semblant être quelques peu ailleurs « Tu me racontes? » Lance t-elle simplement. Après tout elle ne devait pas être la seule à avoir des choses à raconter un à vieil ami perdu de vu pendant un an et pour qui elle n'avait jamais vraiment eu de secret jusqu'ici.

Elle reste un moment à l'écouter avec la plus grande attention alors qu'il se livre, tirant presque avec un automatisme déconcertant sur sa cigarette presque complètement consumée. Il tente de garder un ton serein et presque dénué d'émotion lorsqu'il s'exprime, inspirant profondément chaque fois qu'il entame une nouvelle phrase, un exercice qu'elle savait compliqué pour lui tant la puissance de ses émotions lui étaient souvent difficile à gérer à l'époque. Un très léger sourire attendri lui traverse le visage, lui aussi avait fait du chemin depuis. « Je me disais bien que ce départ précipité devait avoir un lien avec le ministère..» Elle soupire, consciente du sentiment de rejet et d'échec qu'il avait dû ressentir, des sentiments qui l'avaient sûrement conduit à s'enfuir. « Tu sais, les départements du ministère sont remplis de sorciers et de sorcières au sang pur parfait, aux vies parfaites et à la parfaite petite progéniture bien trop innocente pour se pervertir elle même. » elle marque un temps et s'humecte les lèvres, ravalant sa salive, amère « Il leur faut toujours un coupable et à mon avis tu faisais un coupable idéal. » Tel était le monde dans lequel elle avait grandi et évolué toute sa vie, c'est pourquoi elle se permettait d'y émettre un jugement qui à son humble avis ne devait pas vraiment s'éloigner de la vérité.

Elle le laisse continuer son récit avec un ton légèrement plus léger que le précédent, suivant ses gestes des yeux. « C'était peut-être le moment ? Tu parlais déjà de partir avant que tout cela n'arrive. Le déclencheur a juste été diffèrent de ce que tu pensais. » Elle hausse les épaules simplement « Et alors ? C'était comment ? De vivre une année entière comme un moldu, sans baguette, sans magie ? » Un brin de curiosité agite ses questions et ses pensées, elle qui avait été élevée dans la haine et le mépris des moldus sans jamais en comprendre l'origine ni le sens. Elle qui n'avait jamais ne serait-ce qu'essayé d'imaginer ce que serait un monde exempt de toute magie. Un large sourire fend son visage « Chanteur de métal ? Et je n'ai jamais été conviée à une de tes représentations ?  Je suis déçue. » Elle lui assène un léger coup de coude amical alors qu'il dépose finalement sa tête contre la sienne toujours blottie contre son épaule. «Quoi qu'il en soit, c'est peut-être égoïste de ma part de dire ça car peut-être que tu aimerais cent fois mieux être ailleurs mais en tout cas moi, je suis heureuse de te voir ici.»
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Jeu 16 Mai - 16:37
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1er Septembre 2018 Ma jolie Mérope semble être prête à assumer les conséquences de sa relation avec Heathcliff. L'avis des gens dans les couloirs de l'école, mais j'imagine aussi la rage de sa famille profondément féministe. Quand j'entend parler des parents de certains de mes camarades, je relativise ma situation. Au final ce n'est peut-être pas si terrible d'être un bâtard au sang tout aussi mêlé que les ethnies. Ni blanc ni jaune, ni sorcier ni moldu. Entre les deux comme toujours, comme mon apparence et mon prénom également, ni féminin ni masculin. Toujours dans cette zone de gris et de flou total. J'esquisse un petit sourire quand elle m'annonce avoir opté pour la médecine magique. C'est une bonne chose, nous aurons effectivement des cours en commun elle et moi. J'aurais pu opter pour la médecine également. Etant donné mes résultats aux ASPIC, j'aurais d'ailleurs pu demander n'importe quel cursus à part peut-être celui de protection magique, n'ayant pas continué les cours de défense contre les forces du mal après ma cinquième année.  La science semblait être la meilleure des filières pour moi, d'après ma mère. Un esprit logique, mais en même temps original. Je suis le genre de garçons à penser différemment, à voir en dehors des limites que l'on pense acquises. Je ne sais pas spécialement où me mèneras mon diplôme. Chercheur peut-être ? Inventeur sinon. Ou encore professeur. Ou même bien Journaliste pour une revue scientifique... Allez savoir. Mais l'avenir nous le diras j'imagine. J'ose espérer que ce cursus me plairas, qu'il saura me satisfaire intellectuellement et me donner assez de challenge pour réfléchir comme il se doit afin d'occuper mon esprit toujours en ébullition. C'est l'un des désavantages à ne pas avoir le même cerveau que le reste de la population. D'être au dessus intellectuellement, de toujours avoir une idée, une question, qui en amène à une autre.

Après mon récit, ma camarade de la maison des érudits m'annonce qu'elle n'est pas surprise de ce que j'ai pu connaître au ministère de la magie. J'esquisse moi aussi un sourire amer. Tout en me disant que si j'avais été une femme, ça aurais sans doute été encore plus difficile. Maman a du se faire sa place, jouer des coudes et se battre pour s'imposer au département des jeux et sports magiques traditionnellement masculin. Une femme directrice de ce département ministériel, c'est assez rare. Je pense que l'on peut compter les dames qui l'ont dirigé sur les doigts d'une main. Plus jeune, je n'en avais pas forcément conscience que ma mère devait travailler deux fois plus que ses collègues masculins pour gagner le respect. Maintenant que je suis en âge de le comprendre, je ne trouve pas ça forcément très normal. Pas parce qu'elle est ma mère, c'est cette injustice elle-même à l'égard du genre opposé qui m'indigne. Une femme n'est pas moins capable d'un homme dans la vie. Sauf pour pisser debout, mais en général ce n'est pas le détail le plus important. « C'est triste de se faire ce genre de réflexions. Mais tu as malheureusement raison. Je suis un Chang, et ma mère est une traître à son sang aux yeux de certains. Tout ça parce qu'elle a décidé de se marier à un moldu. C'est assez drôle de se rendre compte de ça, quand on sait que mes grands-parents maternels étaient plus inquiétés du fait qu'il soit blanc que de son statut de personne dépourvue de magie. »

Vient ensuite une brève explication sur ma vie en Norvège. Je hausse les épaules à la question de ma camarade :  « Non ce n'était pas spécialement difficile. Pas pour moi, du moins puisque je sais très bien de quelle manière ils vivent. On a toujours habité dans un quartier moldu à Glasgow, je suis allé à l'école avec eux jusqu'à mes onze ans... Alors non, ce n'était pas trop difficile. Et quand j'avais besoin d'un petit coup de pouce magique, je faisais attention à ce que les autres ne me voient pas faire. » Je marque une courte pause pour mordiller nerveusement mon piercing et décide de donner quelques détails de plus sur ma vie durant cette année à Mérope. J'ai toujours été le premier au courant de la sienne. Elle devrait donc logiquement être elle aussi la première au courant de la mienne. J'accorde difficilement ma confiance, mais avec elle c'est différent. Elle ne me trahiras jamais. Et si elle venait à le faire, j'en mourrai probablement de chagrin. La jolie blonde à l'éternel visage d'enfant me connaît assez bien pour savoir quelle effet cela aurait sur moi, qui ait tendance à tout ressentir plus fortement que les autres. Second point négatif d'un individu à haut potentiel. « C'est au niveau des sentiments que cette année à été difficile pour moi. Je... » Ma voix se serre et je me racle la gorge pour me donner du courage : « J'étais amoureux du batteur de mon groupe. On habitais tous ensemble dans une vieille ferme à la campagne, à côté des bois. Tom n'a jamais assumé d'être avec un garçon. Ce n'était pas une relation exclusive, il n'en a jamais été question. Mais j'avais des sentiments pour lui je crois. J'en ai toujours d'ailleurs. Et je ne comprend pas pourquoi, puisque clairement c'est un con. Il est un peu comme moi, Tom. Sauf que pour lui ce n'est pas une façade ce comportement de type insupportable et arrogant. » De nouveau je baisse les yeux et étend également mes jambes, serrant un peu plus la main de ma camarade pour me donner le courage de continuer. C'est la première fois que j'en parle. Ces détails-là de ma vie, ma mère n'est pas au courant. Je ne voyais pas l'intérêt d'en discuter avec elle, puisque ça ne la concerne absolument pas.
« Tom... M'a rendu très triste. » Plutôt que des mots, je décide de lui montrer. Elle comprendra parfaitement en voyant l'état de mes bras. Je retire ma robe de sorcier aux couleurs de Salazar Serpentard. Défait soigneusement les boutons de ma chemise d'uniforme blanche pour les remonter au niveau de mes coudes. Par réflexe, je détourne le regard de mon propre corps. Les cicatrices resteront. Elles sont profondes et les moldus n'ont pas l'équivalent de l'essence de dictame pour soigner ce genre d'accidents. Je mordille de nouveau nerveusement mon piercing et murmure d'une voix étouffée : « Quand j'étais enfant on m'a diagnostiqué surdoué. Maintenant que je suis adulte, on m'a diagnostiqué dépressif. J'ai attenté à ma vie. J'ai failli y rester sur le carrelage de notre salle de bain. » Je retiens mes larmes et m'éloigne immédiatement de quelques centimètres pour me rhabiller et masquer ces marques de faiblesse évidentes.« Nous avons rompu lui et moi. Pas officiellement mais c'est assez évident puisque je suis rentré au Royaume-uni et que lui est resté en Norvège. »

Cette annonce, assumer d'avoir un problème je ne pense pas en parler à quelqu'un d'autre. Il n'y a que Mérope qui ait de l'importance, suffisamment à mes yeux pour savoir ce genre de choses. William également, mais... Lui me comprend, puisque nous partageons tous les deux ce fardeau d'être surdoué qui aux yeux des gens pourtant ressemble à une bénédiction plus qu’à un calvaire. « Tu es la seule au courant. Ma mère n'a pas les détails. » Il n'y a pas que Tom. Ce serait stupide qu'il soit le seul à l'origine de mon état dépressif. Je traîne ça depuis un moment, d'après le psychiatre que j'avais vu là-bas. C'est une accumulation. Je renifle et enfile ma robe de sorcier, avant de soupirer longuement. En parler m'a soulagé. Mais en même temps... Je regrette de ne pas l'avoir gardé pour moi. Je n'ai pas envie qu'elle se fasses du soucis sur mon état. « Je vais mieux. » Mensonge. Comme à chaque fois que l'on me demande comment ça va, depuis des années. La situation n'a fait que s'aggraver, jusqu'à ce qu'on doive appeler les secours en pleine tempête de neige pour me traîner à l'hôpital le plus proche de notre ferme isolée. Est-ce que l'on doit blâmer mon éducation pour ce genre de mensonges ou bien ma personnalité ? Les deux sont elles liées ? Allez savoir. Mais en Asie, ça ne se fait pas de dire que l'on ne va pas bien. Pour ne pas embêter les gens avec ça, je suppose. « Je suis content aussi d'être revenu. Finalement le monde moldu ce n'est peut-être pas pour moi. Je vais sûrement trouver ma place ici, chez les sorciers j’imagine. J'espère. » Ou peut-être même que je ne la trouverai jamais. C'est finalement ça mon plus gros problème. Ne pas avoir l'impression d'exister.  
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