FT. Sely

Ce n’était pas dans ses habitudes de repasse par le collège de Poudlard. Mais ce samedi-là, le jeune homme avait vite compris qu’il devrait s’y rendre. Pas dans n’importe quel lieu de Poudlard, non, non, loin de là. Le blondinet avait déduit qu’il devait franchir le seuil des toilettes de Mimi Geignarde. Déjà qu’il s’agissait de toilette réservée pour les femmes mais ajoutez à cela la présence du fantôme de la pauvre Mimi et vous comprendrez bien vite votre souffrance. Tout a commencé par une conversation animée que l’Aiglon avait surpris entre deux élèves. Ces derniers étaient parvenus à attirer l’attention d’Amaury. Ils parlaient d’une quête reçue entièrement rédigé sur un parchemin d’allure banal. Comme il avait stoppé net sa marche, il se rapprocha, bien décidé à en entendre plus. Qui s’était amusé à créer ce message et pourquoi les deux garçons se trouvaient en sa possession. Les deux étudiants semblaient se disputer à présent. Le garçon tendit l’oreille, désireux de comprendre ce qu’ils se disaient. L’un d’entre eux agitait avec véhémence le parchemin serré dans son poing. Tandis que l’autre tentait de le saisir à son tour. Ce dernier se fit repousser par son camarade d’une tape sur le torse. Un sourire froid se dessina sur les traits de l’Aiglon, sans attendre plus longtemps, il s’en approcha d’un pas sûr.

« Hey ! » tonna-t-il, d’une voix que l’on pouvait apparenter à celle du préfet dans l’exercice de ses fonctions. « Vous trouvez que la cour du château ressemble à un ring ? »

Il secoua la tête en entendant les deux élèves se justifier et bien évidemment accuser l’autre d’avoir commencé. Le jeune homme grimaça. Décidément, est-ce qu’à leur âge, il était tout aussi chiant à chercher une manière totalement non subtile de justifier ses agissements ? Pas besoin de cogiter très longuement, Amaury savait bien que non. Il savait reconnaître lorsqu’une partie était perdue et pliée d’avance. Cela ne servait à rien d’argumenter ou pire d’accuser lâchement son camarade. Après tout, s’ils s’étaient fait prendre, ils ne pouvaient s’en prendre qu’à eux-mêmes. Puis bon, Amaury n’était pas venu pour les entendre se traiter de tous les noms d’oiseaux. Il n’en avait clairement rien à faire, ce qui l’intéressait lui, c’était ce petit bout de parchemin qui trônait toujours dans la main du rouquin. L’Aiglon s’avança encore d’un pas vers eux, attirant leur attention, les deux garçons se turent finalement. Peut-être avaient-ils enfin compris que cela ne ferait qu’aggraver leur cas ? En soit, le blond ne comptait pas les punir. Quel intérêt. Il ne faisait pas partie de ces tyrans toujours prêts à faire valoir une quelconque supériorité en utilisant le peu de pouvoir qu’il possédait. Non, il laisserait ça à d’autres.

« Toi, donne-moi ce parchemin. » exigea-t-il, sans attendre, en voyant l’hésitation sur les traits du rouquin, il fronça les sourcils. « Tu préfères peut-être que j’en réfère à ton directeur de maison ? » bluffa le blond, une lueur sérieuse au fond des prunelles.

Comme il s’y attendait le gamin ne demanda pas son reste et après avoir tendu le parchemin, il s’en alla avec son ami non sans continuer à se disputer à voix basse. Amaury perdit aussitôt son intérêt pour les deux élèves et baissa les yeux vers le parchemin à présent en sa possession. Il le tourna dans tous les sens, un sourire apparaissant sur son visage. Evidemment, les deux idiots n’avaient pas compris, ou pas les capacités suffisantes pour saisir que le message n’apparaitrait pas aussi simplement. Celui ou celle qui avait fait ça avait dissimulé son message. Pour quelle raison ? Amaury n’en savait rien mais était bien décidé à découvrir le fin mot de l’histoire. Après tout, ce n’est pas comme s’il avait quelque chose de plus excitant à faire. Et puis, si des parchemins magiques trainaient dans le château avec un message secret qui rendait encore plus idiot les gamins, il était de son devoir de mener l’enquête, non ? Désireux de tester sa théorie, le jeune homme dégaina sa baguette et jeta un sort de révélation sur le papier vierge. Un sourire satisfait étira ses traits en voyant apparaître un message d’une fine plume visiblement. Peut-être était-ce une femme qui avait rédigé ce message ? Ou un homme très appliqué. Dans tous les cas, ce n’était sans doute pas à la portée du premier venu.

« Tout commence là où elle s’est ouverte pour la première fois dans le plus grand des secrets. »

Perplexe quelques secondes, le garçon mit ses neurones à contribution. Apparemment, il devait se rendre dans un endroit pour obtenir la suite des parchemins. Le reste des indications ne mit pas longtemps à faire la lumière dans sa petite tête. Comme la majorité des élèves, il connaissait cette histoire, celle de la chambre des secrets. Cela lui paraissait plus que logique. La chambre a été ouverte deux fois. Le secret faisait donc référence au fait que jusqu’à ce qu’elle soit ouverte la seconde fois, personne ne savait où elle se trouvait – donc la chambre des secrets. Le garçon se mit en route sans tarder, chiffonnant le parchemin au fond de sa poche. Il ne lui restait plus qu’à se rendre dans les toilettes de Mimi geignarde et de découvrir le nouvel indice ou la raison pour laquelle un élève s’amusait à créer un jeu de piste. Pour le moment, cela restait un grand mystère à ses yeux. Il espérait tout de même qu’il ne s’agissait pas d’un jeu pervers visant à atteindre des élèves. La curiosité plus l’intérêt d’éviter des incidents comme ceux qui ont suivis l’ouverture de la chambre des secrets le poussait à y mêler son grain de sel. Pour autant tant que ses craintes n’étaient pas fondées, il ne voyait pas l’intérêt d’ajouter d’autres personnes à l’équation et surtout pas sa sœur jumelle. Il ne ferait rien qui risquerait de la mettre en danger.

Pour l’instant cela ne se jouerait qu’entre lui et l’auteur de ce parchemin. En errant dans les couloirs pour rejoindre les toilettes, il fut soulagé de constater qu’aucun étudiant ne s’y dirigeait, cela voulait donc dire qu’il n’y avait pas forcément plusieurs parchemins. Ce qui était une bonne chose. Il valait mieux garder tout cela secret. Alors qu’il arrivait dans le couloir menant aux toilettes de la charmante Mimi, il entendit un vague bruit sourd. Fronçant les sourcils, il accéléra le pas presque inconsciemment. Il ne perdit pas une seule seconde à envisager quoique ce soit avant de pousser le battant et de pénétrer dans la pièce. Il s’arrêta net en constatant qu’il n’était pas seul. En effet, face à lui se dressait une jeune femme avec une belle chevelure blonde, qu’il reconnaîtrait entre milles d’ailleurs. Cette fille, il ne la portait pas dans son cœur. Pour cause, Sélénya MacMillan avait tendance à trainer d’un peu trop près de sa sœur. Il connaissait bien sa réputation à la Poufsouffle, cela ne lui plaisait pas trop de la voir attirer sa sœur dans des ennuis. Elise n’avait pas besoin de cela. En clair, Amaury ne faisait pas du tout confiance à la jeune femme. Ces aprioris lui firent adopter une posture aussitôt méfiante. Que faisait-elle ici ? Elle ne devrait pas se trouver là, tout comme lui d’ailleurs, mais lui avait la raison du parchemin. Était-il possible qu’elle en soit l’auteur ? Il se renfrogna.

« Bonjour Sélénya. » déclara-t-il, la fixant droit dans les yeux. « Que fais-tu ici ? » demanda-t-il, l’air de rien. Il ne souhaitait pas dévoiler toutes ses cartes immédiatement.

Inconsciemment, il prit tout de même le temps de la détailler afin de voir s’il ne lui était pas arrivé quelque chose. Après tout, il ne l’appréciait pas certes mais n’était pas au point de se réjouir d’une éventuelle blessure.

« J’ai entendu un bruit étrange depuis les couloirs. » ajouta-t-il, afin de justifier sa présence.

FT. Sely  

L’Aiglon devait bien avouer qu’il ne s’attendait vraiment pas à tomber sur Sélénya Macmillan, étudiante de la maison Poufsouffle et malheureusement meilleure amie de sa sœur jumelle, dans les toilettes de Mimi Geignarde.  Quel était le pourcentage de chance ou de malchance, dans ce cas précis, pour que le blond se retrouve face à elle. Ce n’est pas comme s’ils n’étaient qu’une petite dizaine à étudier à Poudlard ou à l’Université. D’ailleurs, que faisait-elle là ? Tout comme Amaury, elle devrait être de l’autre côté du réseau de cheminettes, à Londres. Le garçon s’interrogeait notamment sur la raison du bruit qui l’avait interpellé en approchant de ce couloir. Que se passait-il dans ces toilettes ? Après bien sûr, cet endroit n’était pas connu pour être le plus calme et silencieux de tout le château. Bien au contraire ! Lorsque l’on sait ce qu’il se trouve à l’intérieur ou plutôt qui. Mimi Geignarde. Pas besoin d’un dire plus lorsque l’on porte un tel surnom, non ? Il me semble que cela donne description plutôt claire de la personnalité du fantôme de Poudlard. Mimi ou Sélénya ? Le garçon ne saurait dire pourquoi, il préférait largement se trouver en la compagnie de la Poufsouffle et non pas seul avec le fantôme. Bon, visiblement, là, il n’avait pas le choix de se coltiner les deux femmes.

La réponse de la blonde ne laissait que très peu de doute sur ses émotions face au garçon. Tout comme lui, elle ne savait pas trop ce quel pied danser face à sa personne. Mais elle ne montrait pas son étonnement, ce qui était tout à son honneur. Sa réponse restait neutre tout comme son faciès. Était-elle uniquement pensive ou cachait-elle quelque chose ? Visiblement, elle allait bien donc le garçon ne comprenait pas la raison du bruit. Peut-être n’était-ce pas de son fait ou avait-elle lâché quelque chose. Amaury ne comptait pas trop se questionnements là-dessus. Il aurait sans doute tourné les talons dans d’autres circonstances, s’il le bout de papier ne l’avait pas mené en ce lieu. Le hic, c’est qu’il lui fallait se débarrasser de la blonde s’il comptait poursuivre son investigation. Mais comment chasser une femme des toilettes des filles ? Il n’avait aucune légitimité à se trouver là. Apparemment, Sélénya en semblait parfaitement consciente. Sa question rhétorique ne laissait rien présumer d’autre. Amaury ne laissa rien transparaître de son léger agacement face à son sourire amusé. Puis, la blonde continuait à se moquer avec légèreté de ses propos. Il dressa un sourcil. Dans un autre cas. Face à une autre personne. Il aurait sans doute esquissé un sourire amusé lui aussi. Mais le fait de se retrouver face à l’amie de sa jumelle, le bloquait complètement.

Ce n’est pas comme s’il avait une très haute estime de la demoiselle en face de lui, il s’agissait plutôt du contraire. Tout le monde pouvait certifier que lorsqu’il s’agissait de sa jumelle, Amaury avait tendance à se montrer bien trop protecteur. Seulement, cela restait plus fort que lui, en tant que frère jumeau, il se souciait de tout ce qui touchait à Elise. Ses études. Ses émotions. Ses amis. Le garçon ne souhaitait que le meilleur pour Elise et celle-ci avait tendance à être plutôt rebelle. Qui aurait pu croire que ce mini cerveau pouvait autant se mettre dans les ennuis hein ? Certainement pas les parents de de Lestang. Ils auraient sans aucun doute parié sur Amaury, qui se montrait bien plus dissident dans leur tendre enfance. Mais les choses changent et les gens évoluent…ou pas. Peut-être devrait-il laisser le bénéfice du doute à la jaune ? Ou peut-être que non. L’Aiglon restait méfiant. Il n’appréciait guère faire une erreur du débutant en lui laissant trop rapidement le bénéfice du doute. De plus, malgré ses avertissements, Elise s’était entichée d’elle. Il n’avait pas vraiment le choix que de la tolérer en silence. Pour le moment. Peut-être un jour aurait-il une preuve lui permettant de statuer définitivement sur son cas. Bien que cela ne change pas grand-chose au sujet de sa jumelle, celle-ci restera sa grande amie sauf si la jaune commettait un impair contrariant suffisamment la bleue.

Sélénya s’approcha de lui, d’un pas sûr, les bras croisés. Le garçon ne recula pas. Il n’avait peur de personne et ne comptait lui donner l’impression qu’elle était plus maitre de la situation que lui. Plus la jeune femme continuait, plus il résistait à l’envie de se renfrogner. Il ne comptait pas lui montrer que sa présence l’indisposait fortement. Ni même qu’elle pouvait se la jouer. Peu importe la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Amaury ne dirait jamais son dernier mot. Ce n’était pas dans sa nature d’abandonner les luttes de ce genre. Son sourire taquin, moqueur ? Elle croyait réellement avoir un quelconque pouvoir sur lui en lui faisant comprendre qu’il n’avait pas sa place dans les toilettes féminines ou peut-être espérait-elle qu’il soit gêné. Eh bien non. Le garçon a été élevé avec une fille de son âge. Il a subi le garçon, tout comme Elise s’est coltiné les trucs de « mecs ». L’Aiglon ne voyait plus les choses ainsi.

« Je suis simplement étonné de trouver une étudiante de l’université dans les toilettes du collège. » l’éclaira-t-il, d’un ton calme, ne rentrant pas dans son jeu. « De plus, je t’assure que je n’ai aucun intérêt sur les activités féminines aux toilettes. » termina-t-il, se déplaçant d’un pas, cherchant à voir s’il y’avait d’autres personnes dans les toilettes à cet instant.

L’aiglon n’avait franchement pas envie de se retrouver avec une armée de gonzesses sur le dos criant au scandale simplement parce qu’il avait franchi une porte dans un château.  Puis, rassuré, il croisa les bras jouant l’indifférent. Que croyait-elle ? Qu’il aurait perdu du temps à chercher une femme pendant que quelqu’un pourrait être entrain de se vider de son sang ? Il n’aurait aucun mal à justifier sa présence surtout par son insigne de préfet. On lui avait accordé la confiance pour guider les bleus, on le croirait totalement altruiste et désintéressé face à un bruit suspect. Evidemment, elle gagnait sur un point qu’il lui concédait parfaitement, elle avait le droit de se retrouver dans les toilettes des filles. Mais bon, ça, il n’allait pas le lui dire quand même.

« Bien évidemment, c’est tout à fait logique la non-assistance en personne potentiellement en danger. » dit-il, cette fois-ci avec un sourire moqueur. « Crois-tu réellement qu’un médicomage de genre masculin ne retirait pas les vêtements d’une femme tant qu’il ne sera pas remplacé par une collègue de genre féminin ? Au risque de perdre une vie ou d’aggraver une blessure ? »

Sur ce point-là, il savait avoir raison et être dans son droit. Le hic, c’est que maintenant qu’il avait vu qu’elle allait bien, il devait se tirer d’ici. Amaury n’avait plus d’excuses pour rester dans cette pièce en compagnie de la jaune. Il lui fallait un plan. Le seul plan qui lui vient en tête le frustrait vraiment. Seulement, il voulait absolument poursuivre son enquête. Pour cela, il lui fallait gagner du temps et se débarrasser de Sélénya, au plus vite. Son faciès s’adoucit en la scrutant alors que le regard de la blond le fuyait avant de revenir sur lui. Il fronça légèrement les sourcils, faisant passer cela pour de l’inquiétude à son égard. Après tout, le jeune sorcier n’avait rien à perdre dans cette histoire. Alors, il se rapprocha encore, l’air faussement inquiet. Quoique qu’elle semblait légèrement soucieuse la blonde. Mais le garçon n’y prêta pas réellement d’attention. En effet, il était trop occupé à découvrir le fin mot de l’histoire du parchemin.

« Tu es sûre que tu vas bien, Sélénya ? » demanda-t-il d’une voix plus douce. « Souhaiterais-tu que je t’accompagne à l’infirmerie ? Ou que j’appelle quelqu’un, de genre féminin, pour t’y accompagner ?»

Bien sûr, tout cela proposé avec le plus grand des altruismes. En réalité, le jeune homme espérait faire fuir la jeune femme au plus vite. Il en profitait pour se moquer un peu de sa précédente tirade. Il ne pensait pas vraiment que la jaune soit le genre de femme choquée de trouver un homme dans les toilettes des femmes. Il ne lui semblait vraiment pas que ce soit dans son genre d’être prude. D’ailleurs, son comportement prouvait plutôt l’inverse vu la manière dont la blonde ne se décomposait pas face à l’Aiglon et au contraire, cherchait à le provoquer. Il ne risquait donc pas de lui faire du mal. Elle saurait largement se défendre. Amaury finissait même par apprécier ses remarques et sa manière de son comportement. Il faut dire que tant qu’à se retrouver avec une épine dans le pied autant que celle-ci ne soit pas totalement ennuyeuse. Soudainement, la voix de Mimi Geignarde s’éleva avant que le fantôme ne s’élève dans les airs avec un grand sourire. Amaury grimaça et jeta un regard agacé à Sélénya. Génial. Les propos du fantôme ne laissaient que très peu de doutes sur la raison de la présence des deux sorciers. Amaury fusilla du regard le fantôme qui s’était approchée des deux jeunes.

« Bonjour Mimi. » la salua-t-il, avec ironie. « Parfois, je me demande ce que deviendrait ce château sans toi. » termina-t-il, en marmonnant pendant que le fantôme exultait autour d’eux, avec un éclat de rire.

Evidemment, cette dernière semblait ravie de son petit effet. Tant que l’on pouvait s’intéresser un tant soit peu à elle. Après, l’Aiglon pouvait la comprendre, cela ne devait pas être franchement très chouette d’être un fantôme errant dans les toilettes des filles. Il se retint néanmoins de lui expliquer le fond de sa pensée quant à sa façon de les traiter. Des idiots. Merci franchement. Au moins, eux n’étaient pas mort bêtement dans les toilettes. Paie ton prestige. Le blond sentait le regard la blonde sur lui. Il ne s’en débarrasserait plus, cette-fois il en était sûr. Devaient-ils faire équipe pour autant ? Il poussa un léger soupir en comprenant que la réponse semblait évidente. Un autre point évident le turlupinait. Mimi. Elle semblait savoir quelque chose qu’eux non. Comment savait-il que lui avait trouvé un bout de papier ? Sélénya aurait pu le dévoiler sans le vouloir. Mais pas lui comme il venait d’arriver. Finalement, le voilà qu’il se retrouverait avec deux alliées, Mimi et Sélénya.

« Vous devriez vous les montrer. » poursuivit le fantôme en voletant près de l’épaule de l’Aiglon. « C’est ce qu’il faut faire. » ajouta-t-elle, en voyant qu’ils ne bougeaient pas.

« Très bien. Montre-moi le tien et je te montre le mien. » lâcha-t-il, s’avouant vaincu pour le moment, en posant son regard bleuté sur Sélénya.

L’avait-elle réellement ? Cela pourrait être une ruse de Mimi, mais il ne la croyait pas assez futée pour cela. Et puis, le regard et la posture de Sélénya ne mentaient pas. Amaury n’avait pas envie de jouer les idiots plus longtemps, comme l’avait si bien dit Mimi. Alors, il glissa la main dans sa poche en quête du bout de parchemin contenant le message secret précédemment révélé. Peut-être que les deux parchemins pourraient interagir ensemble ? Ou découvraient-ils d’autres messages ? Si c’était le cas, cela voudrait dire qu’il ne pourrait pas continuer son enquête sans la partie de la Poufsouffle.