Ton moral est au plus bas depuis cette dispute avec ton frère. Tu as besoin de te changer les idées. D’oublier. De passer une soirée entre les bras de ton amant à t’oublier. Perdre jusqu’à ton âme contre lui, lèvres contre lèvres, corps contre corps. Laissant la parole libre à vos sentiments de plus en plus intenses. De plus en plus destructeur, de plus en plus imposant. Chaque fibre de ton corps est attirée par le sien. Il est comme un phare au milieu d’une tempête, qui te guide jusqu’à bon port. Il est ton pilier, malgré son jeune âge, celui sur lequel tu as reposé tes fondations après la destruction qu’a engendrait son divorce. Laissant des ruines derrière lui. Grâce à Allen, ces ruines reprennent doucement formes, plus solide que jamais.

C’est pour cette raison que tu as directement pris le chemin pour Londres, sur ta moto magique, pour rejoindre l’hôtel particulier ou sont logés tous les étudiants. Tu voulais lui faire une surprise, voir cette petite étincelle s’allumer dans son regard quand ses prunelles se poseraient sur toi. Revoir son sourire fendre son visage si singulier. Retrouver la saveur de ses lèvres et de sa langue contre la tienne. Rien que d’y penser, un long frisson parcours ton corps, un long et délicieux frisson.

Adossé à ta moto, tu attends patiemment de voir le joli minois de ton amant parmi la foule d’étudiants. Ton cœur palpite comme celui d’un ado qui va retrouver son petit ami… Et au final, c’est ce qu’il se passe. Bon, tu n’es plus vraiment un ado, mais tu vas bien retrouver ton petit ami. Dire ce mot dans ta tête t’enclenche une nouvelle série de frisson. Bordel, tu as un petit ami ! Un étudiant ! Que t’arrive-t-il ? Tu craques totalement, et bordel que c’est bon de craquer pour lui.

D’un coup, ton regard accroche sur le visage de ton ange, parlant avec un, semble-t-il, un ami. Tu ne sais pas pourquoi, mais cette vision fait naître en toi une pointe de jalousie. Le regard de ce garçon sur ton étudiant n’est pas amical, loin de là… C’est comme si il allait le manger. Comme si il voulait goûter ce fruit totalement défendu. IL EST À MOI. Ton âme crie de rage alors que ton visage n’exprime que de la sérénité.

Trop absorbé par sa discussion, Allen ne t’a pas remarqué. Ce qui te pousse à le rejoindre. Tout le long du petit chemin que tu as à parcourir pour le rejoindre, tu essaies de te calmer. De calmer cette toute nouvelle jalousie qui pointe le bout de son nez. Cette gangrène que tu veux amputer avant qu’elle ne te bouffe. Qu’elle vous bouffe. Une fois à sa hauteur, tu te glisses dans son dos en entourant sa taille d’un bras possessif. L’attirant par surprise contre ton torse.

- Salut mon ange. Dis-tu en appuyant bien sur « mon » pour faire comprendre à l’autre abruti qu’il est chasse garder. Doucement, tu glisses un mot à l’oreille du jeune homme. Ou seul lui peu t’entendre. Si il continue à te regarder comme un morceau de viande, il va prendre la fureur d’un auror.

Tu poses ensuite un baisé sur sa tempe en resserrant le corps de l’étudiant contre le tien. Un peu trop fort sûrement, mais tu veux faire comprendre à l’autre abruti qu’il peut partir. Ce gosse te fait vraiment perdre ton calme légendaire. Et ironiquement, tu aimes ça. Oui, tu aimes perdre le contrôle en sa présence. Tu te sens vivant. 

C'était complètement dingue. Déjà il y a un peu plus de quatre mois tu n'arrivais pas à te le sortir de la tête, mais maintenant que vous étiez ensemble c'était pire. Pas une heure de cours ne passait sans que tu ne penses à lui. Ton esprit venait toujours à dériver, passant de l'élève studieux et l'élève rêveur. Certes tes notes n'avaient pas baissé pour autant et heureusement, mais tu étais moins attentif, moins concentré sur certaines choses. Tes professeurs t'en avaient fait la remarque pour certains mais... Tu t'en foutais parce que tu te sentais bien. Toi qui affichais toujours un regard très froid, depuis ce soir où vous aviez échangé votre premier vrai baiser tu te sentais comme sur un petit nuage. Tu souriais bêtement en pensant à lui et tu fuyais comme un gosse quand on avait le malheur de te poser une question sur ton étrange bonne humeur. Même si ce n'était pas l'envie qui t'en manquait de crier sur les toits qu'il était tiens, tu ne voulais pas que tout le monde sache pour Matthew et toi. Comme s'il s'agissait d'un secret des plus précieux. Enfin. Tu avais trouvé cette journée encore plus longue que les autres. Pourquoi? Tu avais bien une petite idée même si tu voulais te convaincre du contraire. Tous ces couples dans les couloirs. Ces petits cœurs qui flottaient littéralement dans les airs avec les sorts qui avaient été lancés. Avant c'était le genre de chose qui t'aurait écoeuré mais là tu aurais tout donné pour être aux côtés de ton homme plutôt que d'être en cours. Et la journée était enfin terminée et ce serait mentir de dire que tu ne t'étais pas précipité en direction de la sortie, te disant que plus vite tu allais avoir passé les grilles plus vite tu allais pouvoir transplaner chez lui en espérant le trouver. Mais quelqu'un t'avait retenu dans ta petite course, un pote avait apparemment quelque chose de très important à te dire. Tu savais très bien ce qu'il voulait, comme depuis des mois il allait te demander si tu voulais bien sortir avec lui pour prendre un verre. La réponse avait toujours été non et ceux bien avant que tu ne rencontres l'auror. Ça allait encore moins changer aujourd'hui. Et tu avais beau lui dire qu'il n'y avait pas moyen il insistait, disant qu'il ne voulait pas te demander ça cette fois-ci. Tu avais alors soupiré et l'avais laissé parlé tout en continuant ta route vers la sortie, ne voyant même pas que ton brun t'y attendait. Du moins tu ne l'avais pas vu jusqu'à finir contre lui, souriant instantanément. Avec seulement un surnom il arrivait à te faire fondre.

- Hey...

Tu t'étais tourné vers lui, souriant en coin en entendant les mots qui avaient suivi. Glissant tes bras autour de son cou en lui répondant tout aussi bas.

- Serais-tu jaloux mon chou?

Pour ne pas changer de d'habitude tu le cherchais. Et puis ça te plaisait de le voir réagir comme ça... Peut être parce que toi aussi tu aurais été capable de réagir de la sorte si tu l'avais vu discuter avec quelqu'un qui le dévorait du regard. Et en parlant de ça, tu avais complètement fait abstraction de ton pote et de tout les élèves qui pouvaient passer à côté. Tu étais seulement concentré sur Matthew alors que tu lui caressais doucement la nuque du bout des doigts. Garder votre relation comme un petit secret hein? Non... Finalement tu voulais que tout le monde le sache.

- Que me vaut cette visite surprise?

Sans vouloir lui laisser le temps de répondre, tu avais doucement commence à fermer les yeux avant de rapprocher tes lèvres des siennes mais votre intimité avait été brisé. Ton pote était revenu à la charge, posant sa main sur ton épaule pour t'attirer à lui en disant que vous deviez vraiment terminer votre conversation. Des gens sans gènes tu en connaissais mais à ce point... Tu étais à deux doigts de lui en foutre une.

Ta tension était palpable ce matin-là. Ce calment de façon illusoire au fil des cigarettes que tu as décimé au fil des heures à tourner comme un lion en cage chez toi. Et cette tension a vite été oubliée quand le visage de ton amant t’est apparu au beau milieu de tous ces étudiants. Il irradié, plus magnifique que jamais, que ton cœur s’éprit un peu plus de lui. Mais vite cette sensation fut de nouveau oublié pour laisser place à cette foutu jalousie. Toi jaloux, une grande première. Car même avec Sophie, tu n’as jamais eu ce sentiment de torture qui bousille ton cœur à chaque seconde. Et tu ne rêves que d’une chose, une nouvelle cigarette pour avorté ce sentiment.

A la place de tuer un nouveau soldat de nicotine, tu as préféré rejoindre ton ange. Afin de montrer ton territoire à l’autre con qui ose le regarder de la sorte. Bordel, tu ne serais pas un homme de loi entouré de témoin, tu lui aurais arraché ses yeux. Car s’il y a bien une chose que tu as compris en cinq mois, c’est que le jeune homme fait parti de chaque fibre de ton corps. Et voir un autre homme le toucher, le regarder, te fait totalement vriller. Il est à toi. Comme tu es à lui. Point.

- Hey...

Le son de la voix d’Allen te détend instantanément. Il est plus efficace que la nicotine, car il est devenu ton nouveau poison, que même la nicotine ne peut apaiser les crises de manque. Tu es drogué, dépendant, totalement accro. Et tu as besoin de ta dose chaque jour, chaque seconde. Tu as besoin de lui plus que de raison. Tu en perds parfois le contrôle, ce que tu n’aimes pas particulièrement en général.

- Serais-tu jaloux mon chou?

Tu ne relèves pas le pique de ton amant. Trop absorbé par ses caresses et ton regard braqué sur l’intrus dans votre petite bulle. Toi qui voulais la joué discret avec lui, c’est foutu. Surtout si un de tes collègues passe par là ou si un étudiant est aussi en stage au ministère. Mais bizarrement, c’est le cadet de tes soucis. Rien que de le sentir entre tes bras, les caresses qu’il te prodigue pour te contenir, font que tu n’en as plus rien à faire d’être vu. Et au fond, tu n’as qu’une envie, que le monde magique et moldu sachent. Qu’ils sachent que le jeune homme est à toi. Et a personne d’être.

- Que me vaut cette visite surprise?

Ton regard se pose enfin sur ses yeux gris hypnotisant. Et avant même de répondre, ton amant amorce un baiser, chose que tu attends depuis que tu la quitté la dernière fois. Mais avant même de retrouver le goût de ses lèvres si tentatrices, une main s’abat sur son épaule. Avortant votre échange, éclatant de nouveau votre bulle, détruisant un peu vos retrouvailles tant attendu. Putain, plus collant qu’une boule baveuse. Tu lâches un long soupir avant de retirer doucement la main de ce type de l’épaule de ton petit ami. Tu recherches actuellement ton calme légendaire, qui a pris le large dans le premier poudlard express qui passé par là. D’une voix étrangement calme, presque flippante quand on te connait un minimum, tu t’approches de l’abruti, en le regardant de haut. Tu te rends comptes que tu le surplombes un peu, et ça te fait sourire car tu as utilisé cet atout pour le déstabiliser un peu.

- Écoute-moi-toi. Allen n’est pas intéressé, et ne le sera surement jamais. Alors arrête de lui courir après car si tu continus à trop approcher mon petit ami, tu risques un aller simple pour Azkaban. Compris ?

Tu ne lui laisse pas le temps de finir que tu te tournes vers Allen pour poser un baiser sur ses douces lèvres afin de le distraire pour mieux l’attraper comme un sac et de le poser sur ton épaule en souriant comme un con. A cet instant, tu te sens puissant, invincible. Surtout avec l’étudiant à tes côtés.

- Sur ceux, je kidnappe ce jeune homme. Bonne journée. Dis-tu en saluant de façon militaire l’abruti et de partir vers ta moto, portant ton amant sur ton épaule comme un vulgaire sac.

Une fois proche de ta bécane, tu le reposes doucement au sol et pose instantanément tes mains sur ses hanches pour approcher son corps contre le tiens. Tu as ce besoin, aujourd’hui plus que jamais, de le sentir contre toi. De sentir sa bonne humeur, de sentir son amour et sa joie. Tu colles alors ton torse contre le sien en gardant ton sourire stupide collé aux lèvres.

- Tu as cours cette après-midi ? Car j’ai un petit projet en tête, et je veux que tu m’accompagnes. Dis-tu en posant un nouveau baiser sur son front.
 

Il y avait deux possibilités. Soit ton sois disant pote se décidait enfin à te foutre définitivement la paix, soit il se mangeait ton poing en pleine figurine. La deuxième option te tentait le plus il fallait l'avouer, parce qu'aussi bizarre que cela puis-ce paraître ne pas t'être bagarré depuis un moment te manquait presque. Tu étais beaucoup plus détendu depuis que tu étais avec l'auror, cherchant beaucoup moins les emmerdes. Alors oui, ton poing te titillait un peu. Mais d'un autre côté tu voulais lui laisser une chance de se casser de lui même. Non pas que tu voulais lui éviter des coups, mais tu risquais d'être de mauvaise humeur si tu laissais l'agacement prendre le dessus et il en était hors de question aujourd'hui. Tout ce que tu voulais c'était avoir le sourire, comme à chaque fois que tu étais avec ton homme. Ton homme qui avait été beaucoup plus réactif que toi pour le coup d'ailleurs. Tu avais cligné des yeux en entendant le ton de sa voix. S'en était presque flippant mais tout aussi... Craquant. Oui, tu craquais encore. Tombant un peu plus amoureux de lui en voyant cette jalousie. Si du point du vu de certain être jaloux était un trait de caractère qui pouvait bouffer une relation, toi tu adorais ça. Tu n'avais pas pu t'empêcher d'en sourire légèrement en coin, fondant d'autant plus aux mots "petit ami". Comment pouvait on résister à ça? Comment avais-tu fait pour vivre sans lui pendant quatre long mois? Tu ne serais pas le dire. Et il n'avait rien à ajouter. Il avait tout dit. Tu avais donc profité de ce baiser qu'il t'avait offert avant de... Finir sur l'une de ses épaules.

- Matthew?!

Surpris? Oui tu l'étais et c'était peu de le dire. Tu aurais pu t'attendre à absolument tout mais pas à ça. Et encore une fois tu avais eu une réaction que tu n'aurais pas eue avec un autre. Un ami aurait fait la connerie, qu'il y ait du monde autour ou non, tu l'aurais sûrement frappé et aurais hurlé pour qu'il te pose par terre, ne supportant pas l'idée qu'on puisse te voir dans une telle position. Avec Matthew, tu étais resté en bug l'instant d'un millième de seconde avant d'exploser de rire. Les bras ballants tu t'étais laissé emporté, riant comme un gosse avant de te calmer une fois les pieds à terre et glissant à nouveau tes mains sur son cou en sentant les siennes sur tes hanches.

- Tu as vraiment un don pour me faire sourire.

Tu avais affiché un sourire un peu plus tendre, profitant de cette nouvelle proximité pour le serrer doucement dans tes bras. Toi aussi tu avais besoin de le sentir contre toi. Tu avais besoin de cette dose de drogue qu'il était le seul à pouvoir te donner, rien ne pouvant le remplacer. Et avant de lui répondre tu lui avais volé un baiser.

- Non je n'ai plus cours de la journée. Je suis tout à toi.

Et heureusement que tu n'avais plus cours. Au vu du manque tu avais accumulé tu aurais été capable de sécher les cours juste pour pouvoir le retrouver. Juste pour sentir son corps contre le tiens. Un vrai drogué, bon à enfermer. Et te fichant à nouveau du monde tu étais retourné l'embrasser, lui offrant un baiser plus sensuel, moins innocent, avant que la curiosité ne te pique. Tu avais ainsi rompu le baiser, le frustrant d'avantage en te décollant de lui et en t'appuyant contre le siège de sa moto.

- J'ai le droit de savoir ce qu'est ce fameux projet ou tu vas encore me faire la surprise?

Le doux son de son rire te fait oublier l’autre abruti et ton frère. Il t’envoûte, t’apaise et allège ton cœur de tout le poids qu’il trimbale depuis quelques jours. Et ça te fait du bien, de te sentir léger et simplement heureux en sa présence. Oui, Allen avait ce don qu’avait autre fois la nicotine sur toi. Bien sûr, tu continus à pourrir tes poumons quand l’étudiant n’est pas à tes côtés. Même si elle ne le remplacera jamais. Elle était un placebo qui fonctionnait plus ou moins bien. Alors pourquoi s’en priver ?

- Tu as vraiment un don pour me faire sourire.
- Ah oui ? Dis-tu en souriant tendrement. Alors je me donne pour mission de te faire sourire tous les jours que Merlin fait.

Tu souris un peu plus en sentant ses lèvres s’emparer des tiennes. Tu lui offres alors un tendre baiser. Un digne salut que tu n’as pas pu faire à cause de l’autre crétin. Tu le demandes ensuite si il est libre. Car tu as une petite idée en tête, et tu souhaites qu’il t’accompagne.

- Non, je n'ai plus cours de la journée. Je suis tout à toi.

Tu souris rassuré, car tu refuses qu’il gâche son avenir pour toi. Tu l’aimes à en perdre la tête serte. Mais à tes yeux, les études sont plus importantes, même si ça te déchire le cœur de ne pas le voir, vous pourrez rattraper ce temps perdu quand il serait enfin Auror. Tout comme toi. Tes pensées sont parasitées par les douces lèvres de ton amant. T’offrant un baisé bien moins innocent, plus taquin, un baiser comme lui. Et bordel que tu aimes quand il t’embrasse de la sorte. Par chance, ou malchance, vous être en extérieur sinon il passerait direct entre tes mains expertes.

Il met de nouveau fin au baiser, et tu ne peux t’empêcher de mordre ta lèvre en le regardant appuyant de façon nonchalante sur ta moto. Bordel… Comment résister à ça toute la journée ? Toute la vie même ? Il aura ta perte.

- J'ai le droit de savoir ce qu'est ce fameux projet où tu vas encore me faire la surprise?
- J’ai une envie d’aiguille et d’encre. Si tu es si intelligent, tu devrais vite faire le rapprochement entre les deux éléments. Dis-tu dans un sourire en mettant ton deuxième casque, tout droit sorti du petit coffret de ta moto, sur la tête de ton amant. D’ailleurs, on va être à la bourre.

Tu mets à ton tour la protection sur ton crâne avant d’aider ton amant à monter sur ta bécane et de prendre ensuite le volant. Tu démarres au quart de tour, forçant ton passager à te serrer fort si il ne souhaite pas finir sur le bitume. Tu as toujours aimé la vitesse. Peu importe si tu as un passager. C’est pour ça que tu refuses de transporter ton fils sur cette merveille de technologie. Tu aurais trop peur avec ton bébé derrière toi. Mais avec Allen, tu voulais te lâcher, le tester, voir sa résistance à l’adrénaline.

Une fois arrivé face au shop, tu coupes le moteur avant de retirer ton casque en souriant comme un con, que tu es, et de te tourner vers ton amant.

- Toujours en vie bébé ? Dis-tu pour te moquer un peu en descendant et en aidant l’étudiant à se remettre sur ses pieds. Tu en profites pour lui voler un baiser avant de ranger vos casques à leur place en souriant tendrement. Puis tu attrapes sa main, entrelaçant vos doigts avec tendresse. Aller, suit moi.

Tu l’attires dans le petit shop. Accueilli par le bruit du dermographe en fond sonore et la réceptionniste que tu connais un peu à force de venir te faire encrer la peau. Tu lui dis que tu as rendez-vous pour un petit tatouage, un truc rapide, elle acquise avant de t’indiquer d’aller attendre dans le petit salon d’attente improvisé derrière elle. Tu la remercies en attirant l’étudiant à ta suite. Une fois installé sur l’un des fauteuils, ton amant à tes côtés, tu souris doucement en levant les épaules.

- Surprise ! Dis-tu en riant doucement. Je sais que ce n’est pas commun comme rendez-vous, mais bon, depuis quand on fait comme les autres toi et moi hein ? Tu lui fais un clin d’œil avant de l’attirer dans tes bras en souriant. Simplement heureux.

Depuis que tu avais rencontré Matthew tu te sentais différent. Moins solitaire. Moins bagarreur. Plus heureux. Plus souriant. Il avait une bonne influence sur toi. Dans le fond tu restais le même, tu avais toujours cette fragilité que tu cachais pour que les autres ne la découvrent pas. Tu t'emportais si on te cherchait bien que tu démarrais moins au quart de tour. Mais tu étais plus heureux que jamais, d'autant plus quand il était à tes côtés. Tu avais l'impression d'être sur un petit nuage en permanence. Tu avais l'impression que rien ne pouvait vous arriver quand vous étiez tous les deux. Et à chaque nouveau sourire, chaque nouveau baiser, chaque nouvelle action, chaque nouvelle parole,... Tu avais l'impression de tomber un peu plus amoureux. Oui c'était niais. Tu étais complètement niais tout comme tu étais fou de lui. Toi, Allen Whitworth, le gars qui n'assumait pas sa sexualité par peur d'être jugé, qui n'était jamais tomber amoureux et qui n'avait jamais eu de relations sérieuses. Voilà que tu étais amoureux, te fichant du regard des autres et qui ne souhaitait qu'une chose : rendre ton homme heureux. Pour rien au monde tu ne voudrais abandonner tout ça. Il n'y avait pas plus beau trésor à tes yeux que l'auror.

Et tu continuais de sourire alors que tu t'étais appuyé sur sa moto, ne le lâchant pas du regard. Tu aimais le taquiner et tu n'allais jamais t'en lasser, surtout quand tu voyais l'effet que ces simples petits gestes pouvaient lui faire. À force tu lisais en lui comme un livre ouvert et tu adorais le voir essayer de te résister, ça te donnait encore plus envie de le chercher jusqu'à ce qu'il craque définitivement. Mais avant ça, le projet qui te rendait curieux avec la réponse qui n'avait pas tardé. Si tu avais d'abord aussi un sourcil, tu avais très rapidement fait le rapprochement.

- J'ai ma petite idée.

Avant que tu ne puisses rajouter quoi que ce soit tu t'étais retrouvé avec un casque sur la tête ne pouvant t'empêcher de sourire un peu plus, grimpant ensuite correctement sur la moto. Et puis, le démarrage à toute vitesse. Tu t'étais rapidement accroché à ton brun, écarquillant les yeux sur l'instant. D'accord, tu l'admettais, tu avais eu peur sur le coup. Du haut de tes vingt ans tu n'avais jamais goûté à la vitesse avant. Pas même dans les parcs d'attractions où tu avais pu te rendre pendant tes vacances. C'était quelque chose que tu appréhendais peut être un peu. Et là tu y étais confronté en direct. Les battements de ton coeur s'étaient accélérés alors que tu t'accrochais un peu plus à ton brun, l'adrénaline montant elle aussi. Il était dingue au volant... Mais avec ça aussi il avait réussi à te rendre encore plus accro à lui.

- Wow...

C'était tout ce que tu avais réussi à sortir une fois les pieds de nouveau sur la terre ferme, ne réagissant même pas à sa moquerie et tes idées ne se remettant en place qu'après le baiser qu'il t'avait volé. Et suite à ça tu avais retrouvé ton sourire en le voyant ranger les casques, passant une main dans tes cheveux pour remettre tes quelques mèches folles en place avant de serrer la main de ton homme. Tu l'avais laissé te guider à l'intérieur, ton regard parcourant toute la pièce et ne reprenant la parole qu'une fois posé à ses côtés, affichant de nouveau à sourire malicieux.

- Tu aurais pu donner un indice plus compliqué. Le rapprochement était rapide à faire. Et oui...

Même si tu étais bien dans ses bras tu t'étais reculé quelques secondes, le temps de te relever pour venir t'asseoir sur lui, tes mains se glissant sur sa nuque pour le caresser à nouveau. Un vrai gosse prêt à tout pour le faire fondre, voilà ce que tu étais. Rien n'allait t'arrêter. Encore moins en ce fameux jour de saint Valentin.

- .. C'est nul de faire comme les autres.

Tu souriais en coin, venant frôler ses lèvres en feintant un nouveau baiser mais à la place tu avais posé une nouvelle question. Il te rendait de plus en plus curieux aujourd'hui.

- Alors. Qu'est-ce que tu comptes te faire tatouer cette fois? J'espère juste que c'est dans un endroit visible parce que sinon c'est moi qui risque d'être jaloux. Je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre pose son regard sur une partie de ton corps que je suis normalement le seul à pouvoir voir...

Tu es un imbécile heureux. Oui, plus con que toi, il n’y a pas. Et cette histoire en est la preuve. Tout le monde trouverait toute cette histoire totalement surréaliste et trop rapide. Et pourtant, tu ne regrettes rien. Bien au contraire, tu es prêt à tout pour garder ce jeune homme dans ta vie. Il est gravé dans ton cœur, il l’a marqué au fer rouge. Et bientôt, tu l’auras gravé sur ta peau. D’où la raison de votre présence ici… Tu n’as pas choisi la date au hasard non plus. Quoi de plus symbolique de se faire tatouer une trace de cette stupide histoire, le jour de la fête des amoureux ?

- .. C'est nul de faire comme les autres.
- C’est bien vrai.

Tu souris doucement en resserrant le corps, fraîchement venu se poser sur tes cuisses. Tu souris d’avantage en sentant ses douces lèvres frôler les siennes. Tu as envie de les goûter, de les savourer comme jamais. Mais, ton amant en décide autrement, jouant dangereusement avec tes nerfs.

- Alors. Qu'est-ce que tu comptes te faire tatouer cette fois? J'espère juste que c'est dans un endroit visible parce que sinon c'est moi qui risque d'être jaloux. Je n'ai pas envie que quelqu'un d'autre pose son regard sur une partie de ton corps que je suis normalement le seul à pouvoir voir...

Tu ne peux t’empêcher de rire, tout en penchant ta tête en arrière avant de replonger ton regard rieur dans le siens. Bordel, tu ne peux vraiment plus te passer de ses prunelles glacées. Elles te font perdre la tête à chaque coup d’œil.

- Espèce de jaloux. Dis-tu en posant un baiser sur le coin de ses lèvres avant de remonter le long de sa mâchoire. D’habitude, les démonstrations d’affection en publique ne sont pas ta tasse de thé. Mais avec lui, c’est tellement naturel, tellement instinctif, que tu laisses libre cours à ton amour. Pour le tatouage, tu verras quand on sera avec le tatoueur. C’est une surprise. Et je pensais le faire sur le côté de mon petit doigt gauche. Ce n’est pas trop indécent pour toi ? Dis-tu en riant doucement.

Tu aimais le taquiner et il te le rendait bien. Mais avant de rajouter quoi que ce soit, on t’appelle pour la salle des tortures, comme l’appelait Sophie à l’époque. Tu te redresses alors en compagnie d’Allen, tout en prenant sa main dans la tienne. Instinctivement, tes doigts s’entrelacent aux siens. Et tu t’en fous totalement du regard des autres aujourd’hui. Tout ce que tu souhaites, c’est oublier dans les bras de ton amant. Oublier la prise de tête avec ton frère. Oublier l’imbécile d’ami qui colle ton amant.

- Salut Mark ! Dis-tu en frappant dans la main de ton tatoueur en souriant.
- Yo Matt ! Ça fait un bail. Dit-il en souriant tout en détaillant ton amant. Regard que tu surprends, mais tu te retiens de faire une remarque. Mark est trop attiré par les filles pour penser à mater ton amant….
- Oh, je te présente mon petit ami, Allen. Lâches-tu enfin, avec une pointe de fierté dans la voix.

Il le salue alors en souriant avant de se tourner vers son bureau et prendre un croquis sur ce dernier pour venir te le tendre. Tu souris doucement en attrapant le bout de papier ou es encré un A entouré de quatre roses vertes. Le A de Allen, quatre roses pour les quatre mois d’enfer, et enfin, la couleur verte, qui représente la maison du jeune homme. Les serpentards.

- Il est magnifique Mark ! Souris-tu avant de montrer enfin ton futur tatouage à ton amant.
- Il faut le réduire maintenant, mais tu sais que ça risque de ne pas faire joli sur le côté. Dit-il en prenant ta main pour examiner la surface. Si on le faisait plutôt au-dessus, sur la proximale du petit doigt ? Ça fera moins gribouillage et j’aurais de la place pour le détail.

- Ça me va ! Tu en penses quoi, Allen. Souris-tu doucement en te tournant vers ton amant pour avoir son avis.

C'était fou à quel point tu étais toi-même avec lui. À quel point tu te sentais bien et à quel point tu ne voulais pas le quitter. Chaque minute, chaque seconde passé avec lui était un véritable trésor et parfois tu te disais que tu aurais été capable de tout donner pour que le temps s'arrête autour de vous, que tu puisses profiter de ses lèvres, de ses caresses, de son corps tout entier. Tu étais fou. Complètement fou. Et tu étais heureux de l'être. Le rencontrer et faire maintenant partie de sa vie étaient les plus belles choses qui t'étaient arrivés. Tu en avais presque oublié les quatre mois de torture tant tu avais profité depuis que tu l'avais rencontré. Enfin. Tu ne pouvais pas t'empêcher de le chercher. Tu aimais jouer avec ses nerfs parce que tu savais qu'il allait finir par se "venger" de la plus belle des manières. Lui faire perdre sa patience. Ça aussi ça te plaisait. Presque autant que le regard qu'il avait quand il te regardait. Tu craquais un peu plus de jour en jour.

- Dit celui qui m'a porté sur ses épaules alors que je discutais avec un pote.

Le taquiner encore et toujours. Et tu avais fermé les yeux à ses baisers, soupirant un petit d'aise. Tu te fichais d'être observé, jugé. Dans ses bras tout ça n'avait aucune importance. Tout ce qui comptait c'était lui et tout ce que tu voulais c'était profiter de tout ces petits moments de bonheur aussi simples soient t'ils. En l'entendant te repondre tu avais r'ouvert les yeux, lui caressant doucement la nuque du bout des doigts, mais tu avais affiché une mine faussement boudeuse.

- Moque toi...

Mais tu avais retrouvé ton sourire juste après ça, rapprochant tes lèvres des siennes pour lui donner un vrai baiser mais... Loupé. Il venait d'être appelé. Là pour le coup tu avais réellement affiché une mine déçue, même si elle n'était pas restée bien longtemps en sentant ses doigts se mêler aux tiens. Tu t'étais alors laissé entraîné, observant encore une une fois autant de toi. Toujours aussi curieux. Ça, ça n'allait pas changer. Et même si à côté de ça tu étais plus concentré sur ton brun qu'autre chose, tu avais fait un petit signe de main et adressé un petit sourire au tatouer, ton attention se reportant juste apres sur le dessin de son futur tatouage.

- Magnifique en effet. Plein de détails et très classe. J'aime beaucoup.

Maintenant le jeu allait être de trouver la signification. Autant sur certaines choses tu avais une bonne logique mais ce qui touchait à l'art... Tu avais toujours eu un peu de mal. Même si tu trouvais ça beau, parfois tu cogitais un moment avant de comprendre. Ce qui risquait d'arriver là si tu ne perdais pas ta patience. Pourquoi des roses vertes? Pourquoi un A? Ouais tu étais concentré la dessus, n'écoutant qu'à moitié jusqu'à ce qu'on te parle. Relevant les yeux et regardant les deux à tour de rôle, tu avais attendu quelques secondes le temps de mettre les phrases en ordre pour comprendre le pourquoi de la question.

- C'est pas con. Ce serait bête de le rendre brouillon en le faisant trop petit. Puis c'est stylé sur la main aussi.

Et ton regard s'était reposé sur le dessin. Enfin... Tu t'étais glissé dans le dos de ton brun, avais posé ton menton sur son épaule et là ton regard c'était baissé sur le croquis. Toutes les excuses étaient bonnes pour être contre lui. Et puis les secondes étaient défilés et ton impatience se faisait déjà sentir.

- Bon avant que je passe des heures à réfléchir et que ça me prenne la tête. C'est quoi la signification derrière celui-là?

Tu l’as dans la peau, bientôt au propre comme au figuré. Il est ton oxygène, ta bouffée d’air frais après ta traversé du désert qu’a été ton divorce. Ton cœur et ton esprit sont possédés par lui. Tu es totalement épris, complètement perdu dans cette relation. Tu te perds corps et âme dans votre relation, comme dans ton travail. Toi qui ne pensais pas ça possible… L’arrivé du jeune homme a balayé toutes tes idées reçues d’un revers puissant de la main.

- Magnifique en effet. Plein de détails et très classe. J'aime beaucoup.

Tu souris doucement en entendant l’avis du jeune homme sur ton futur tatouage. Après tout, son avis est important, car c’est ce qui va le représenter sur ma peau… Il faut être fou pour ce faire tatouer un amour naissant, naît d’une simple relation d’un soir. Mais au fond, tu le sais, que cette histoire vous marqueras tous les deux. Bien plus qu’une simple amourette. Tu es son premier amour, il est celui qui t’a redonnait confiance en l’amour. Et comme tu lui as expliqué, tes tatouages sont ton histoire, et il fait partie intégrante de cette dernière maintenant.

Tu écoutes de nouveau l’avis du tatoueur sur l’emplacement de ce dessin, et encore une fois, tu demandes l’avis de l’étudiant. Tu voulais l’impliquer au maximum dans ce coup de folie pure. À l’image de votre amour.

- C'est pas con. Ce serait bête de le rendre brouillon en le faisant trop petit. Puis c'est stylé sur la main aussi.
- Bon, va pour le dessus du petit doigt alors. Dis-tu en frissonnant quand le corps de ton amant se colle à ton dos.

Tu tournes doucement la tête pour poser un baiser sur sa joue avec tendresse.

- Bon, avant que je passe des heures à réfléchir et que ça me prenne la tête. C'est quoi la signification derrière celui-là?

Un rire t’échappe alors, et tu te détaches à contre cœur de lui pour rejoindre Mark à sa table où il avait déjà préparé le matériel pendant notre petit moment de tendresse.

- Je te pensais plus intelligent que ça.

Tu souris en coin en prenant place sur le tabouret face à Mark, posant ta main à plat sur la table afin qu’il t’applique le transfert. Tu aimais taquiner ton amant, ce n’est pas nouveau, et tu aimais voir cette petite moue boudeuse sur son visage, ou entendre ses petits piques, ou même les deux à la fois. Une fois satisfait de l’emplacement, tu donnes le feu vert à Mark. Le bruit du dermographe envahit alors la pièce, ce qui te fait de nouveau sourire. Dans quelques minutes, le jeune étudiant sera à tout jamais gravé dans ta chair.

- Le A pour Allen, les roses pour le nombre de mois qu’il nous a fallu pour se retrouver, et le vert, car tu es à Serpentard. Tout simplement.

Vicieux, tu as attendu que l’encre soit déjà dans ta chair pour lui dire la signification. Comme ça, plus moyen de l’empêcher de te faire ce tatouage si symbolique. Si important pour toi.

- D’ailleurs, si tu veux, je peux te faire le même mais avec un M à la place du A. Dit-alors Mark en changeant d’aiguille pour commencer la colorisation. Ça me prendra cinq minutes.

Tu tournes alors ton visage vers ton amant, pour éviter de penser à la douce douleur que tu te fais endurer pour lui. Imaginer le jeune homme marqué à vie de ton emprise, tu dois l’avouer, c’est tentant. Cependant, tu refuses de le voir faire ça s’il ne le souhaite pas…

- Mais tu n’es pas obligé Allen. Où prend le temps de réfléchir avant d’accord mon cœur ?

Ta main libre attrape l’une des siennes afin de caresser son dos avec ton pouce.

On y revenait. Pendant longtemps tu t'étais dit que tout ce qui touchait aux croyances n'existaient pas. Tout comme le destin. Puis tu avais retrouvé Matthew et depuis vous ne vous étiez pas quitté, vivant à ses côtés les plus beaux moments de ta vie et espérant du fond du cœur que tout ceci allait continuer jusqu'à la fin de ta vie. C'est là que tu te disais que finalement tu avais peut être une bonne étoile. Tu avais souffert toute ton enfance. Le démon qui te servait de père avait refait surface il y avait quelque temps, te poussant à croire que tu n'avais pas le droit d'être heureux, tout ça parce que tu avais fini par développé un trop mauvais caractère. Et l'auror avait débarqué dans ta vie, te faisant oublier tout tes tracas, comme s'il était un ange apporté par ta bonne étoile pour te rendre heureux et te prouver que si, toi aussi tu avais le droit d'avoir le sourire car tu étais tout aussi capable que les autres d'être bon. Il suffisait juste que tu sois avec la bonne personne. Voilà ce qu'était le brun à tes yeux. Un ange tombé ciel. Ton ange. Oui c'était niait. Tu l'assumais. Il était ton plus beau trésor et tu étais capable de le dire à n'importe qui, de le crier sur les toits pour montrer qu'il était tien et que tu étais le plus heureux des hommes grâce à ça. Et d'ailleurs tu ne voulais plus le lâcher là tout de suite. Possessif? Peut être un peu pour le coup. Tu aurais voulu l'avoir contre toi même pendant que le tatoueur faisait son taf. Mais c'était loupé. Tu avais de nouveau affiché une moue boudeuse, aussi bien parce qu'il s'était détaché de toi et aussi à cause de sa moquerie.

- Désolé de ne pas être un expert en signification de tatouage.

Aucune pique ne t'était venu à l'esprit pour lui répondre. Pour une fois. Enfin. En réfléchissant un petit peu tu aurais été capable d'en trouver une, mais ton attention c'était surtout porté sur son petit sourire en coin. Pourquoi fallait-il qu'il soit encore plus sexy avec un sourire pareil? Pourquoi ce n'était pas en privé qu'il t'avait fait ça? Tu lui aurais sauté dessus dans la seconde qui suivait si vous aviez été à labri des regards. Mais loupé. Tu allais bien te rattraper plus tard. La journée n'était pas terminée.

Et puis après quelques minutes à profiter du son des aiguilles, tu avais enfin eu la réponse à ta question et... Tu en avais écarquillé les yeux.

- ... Tu es sérieux..?

Une question rhétorique plus qu'autre chose. Bien sûr qu'il était sérieux. Il ne pouvait que l'être. Tout ces petits details... Comment avais-tu fais pour ne pas y penser? Même pas à ton initial alors que maintenant que tu avais la signification ça paraissait évident. Peut être que l'idée te semblait trop folle pour être vraie. Et pourtant. Tu avais fini par afficher un sourire des plus tendre, probablement comme tu ne l'avais jamais fait avant alors que tu observais attentivement le tatouage être fait. Comment ne pas fondre devant une preuve d'amour aussi belle et unique? Il allait vraiment finir par avoir ta perte.

- J'ai toujours voulu avoir un tatouage, mais je n'avais jamais réussi à trouver quelque chose de suffisamment marquant pour sauter le pas.

Avais-tu répondu d'une façon un peu penseuse, appuyant bien sur le "n'avais", montrant bien le passé. Puis après un blanc de quelques petites secondes, tu avais plongé ton regard dans celui de Matthew tout en serrant doucement sa main.

- Je veux. Je n'ai pas besoin de réfléchir des heures pour ça. Moi aussi je veux que tu sois imprégné sur ma peau jusqu'à la fin de mes jours.

- ... Tu es sérieux..?

Tu ne peux contenir ton sourire, malgré la douleur de l’aiguille sur ta peau. Tu souriais comme un con, faisant écho au sourire du jeune homme. Oui, tu étais sérieux. Plus que sérieux quand ça touche votre couple. Ça te fait encore bizarre de te dire qu’il est à toi… Rien qu’à toi. Tu as encore cette douce impression d’illusion et qu’à un moment, tu reviendrais à la réalité brutalement. Laissant ce songe dans un coin de ta tête.

Tu écoutes ensuite Mark proposer cette douce idée folle à Allen, et tu t’empresses de le rassurer, lui disant qu’il n’a pas besoin de se forcer à le faire s'il ne le souhaite pas. De plus, un tatouage ça ce réfléchis, ça ne se fait pas sur un coup de tête.

- J'ai toujours voulu avoir un tatouage, mais je n'avais jamais réussi à trouver quelque chose de suffisamment marquant pour sauter le pas.

Tu ressers la prise autour de sa main quand Mark, mais enfin un point final à son œuvre sur ton doigt. Tu observes alors le dessin en souriant doucement, fier d’avoir ton amant gravé dans ta chair pour toujours. Tu tournes ensuite ton regard vers l’étudiant pour avoir son avis, mais il te coupe, faisant frissonner tout ton corps avec son regard si intense.

- Je veux. Je n'ai pas besoin de réfléchir des heures pour ça. Moi aussi, je veux que tu sois imprégné sur ma peau jusqu'à la fin de mes jours.
- ça tombe bien, tu prends la place de Matt le temps que je change le design. Dit Mark en souriant doucement devant mon visage sonné.
- Allen…

Tu n’ajoutes rien, trop paumé entre la joie et l’envie de le secouer, car il fait ça sur un coup de tête… Comme toujours. Mais depuis que tu le connais, tu sais que ça ne sert à rien de lui faire changer d’avis. Il est aussi borné que toi, si ce n’est pas pire. Tu as vraiment une impression de te retrouver en lui, vous êtes pareil au fond… Avec des histoires différentes, mais elles ont fait de vous ce que vous êtes maintenant. Deux hommes totalement bornés, et fou l’un de l’autre.

- Fait des roses bleus pour lui. Dis-tu en recalant ta gorge, encore troublé. J’étais à Serdaigle plus jeune.

Puis tu souris doucement en cédant ta place à Allen. Tu profites que Mark a le dos tourner pour voler un tendre baiser à l’étudiant avant de rire doucement en caressant sa joue.

- Tu es complètement fou Allen, tu le sais ça ?

Tu souris un peu plus avant de voler un nouveau baiser, un peu plus passionné cette fois. Tu as hâte que cette séance ce fini pour profiter de lui… Pour redécouvrir son corps, redécouvrir le goût de sa peau. Te perdre à nouveau dans ses bras pour la toute première fois depuis que vous vous êtes déclaré. Vous n’avez pas eu le temps de vous redécouvrir, et tu comptes bien remédier à ça aujourd’hui.

Un raclement de gorge explose votre cocon, encore une fois. Heureusement que tu adores ton tatoueur…

- Tu lui sauteras dessus chez toi Matt, en attendant, je vais le torturer un peu. Dit Mark en montrant le transfert dans une main et son dermographe dans l’autre avec un sourire con collé à ses lèvres.
- Ne l’abîme pas trop, je tiens beaucoup à lui.

Tu ne peux t’empêcher de rire en laissant enfin Allen prendre ta place, pour qu’il se fasse à son tour graver ta présence sur sa douce peau…

De toutes les folies que tu avais pu faire depuis que tu avais rencontré Matthew celle-ci devait être la plus grosse. Manquer de te planter pour un contrôle parce que tu avais laissé traîner tes revisions. Rêvasser en cours et répondre aux profs que tu préférerais être avec ton homme plutôt qu'ici. Te lancer dans cette histoire en te disant qu'il était l'amour de ta vie. Oui tout ça c'était fou. Complètement fou. Mais pas autant que de te faire marquer à vie avec un dessin si lourd de sens. Certains diraient sûrement que c'était stupide. Aussi bien pour lui que pour toi, parce que beaucoup disaient que même pour un vieux couple, on ne pouvait pas savoir de quoi demain allait être fait. Mais tu l'aimais. Ça ne faisait peut etre que deux semaines que vous formiez un couple mais il était devenu tout à tes yeux. Ton oxygène. Ta nouvelle raison de vivre. Et peut importe ce que les autres pouvaient bien dire. Toi tu savais comment allait être demain et les jours, les années à venir. Tu allais toujours être amoureux, si ce n'est pas plus. Parce qu'entre vous deux ce n'était pas un simple brasier qui brûlait, c'était un véritable incendie et rien au monde ne pouvait l'éteindre. Et si quelqu'un avait le malheur d'essayer de le stopper, tu allais être le premier à y rajouter de l'essence pour qu'il brûle d'autant plus. Voilà à quel point tu étais fou de l'auror.

À la réaction de ton brun après avoir dit que toi aussi tu voulais te faire tatouer, tu n'avais pas pu t'empêcher de sourire en coin. Fier de le voir si sonné? Absolument. Même si ce n'était pas le but principal, ayant réellement envie de l'avoir dans la peau dans tous les sens du terme. Cette preuve d'amour était beaucoup trop belle pour résister à la sensation de faire de même. Enfin. À cette nouvelle information tu avais souri un peu plus, le suivant du regard.

- Serdaigle... Le choixpeau avait hésite à m'y envoyer.

Puis tu avais répondu à ce baiser en retenant un peu le brun, posant tes mains à l'arrière de sa nuque pour le caresser un peu aussi.

- Pas plus fou que toi.

Avais-tu répondu en riant à ton tour avant de répondre à ce nouveau baiser. Et sans vraiment t'en rendre compte tu avais recréé votre petite bulle en l'espace de quelques secondes. Tu étais tellement bien dans ses bras. Le temps était comme figé quand tu étais là. À chaque fois il n'y avait plus rien autour. Juste lui et toi. Et c'était l'un des plus beaux sentiments. Malheurseument votre intimité avait été brisé. Encore. C'était la journée décidément... Mais ça ne t'avait pas empêché de chercher un peu ton brun tout en prenant place sur le siège.

- Si on tient d'ici là...

Et suite à ça tu étais devenu étonnamment sage, suivant les instructions de Mark. Tu avais observé le transfert sur ta main avec un petit sourire, donnant ensuite le feu vert bien trop rapidement au vu de la douleur que tu allais ressentir. Mais ça, tu allais le comprendre la seconde d'après.

- Put-... Torture c'était le bon mot...

Tu t'étais crispé sur le coup, détournant le regard pour ne pas voir les aiguilles. Toi qui voulais voir l'avancement au fur à mesure c'était loupé. En regardant tu avais l'impression que c'était encore plus douloureux. Et le pire c'était que les minutes semblaient passer au ralenti. Alors que les derniers détails étaient en train d'être faits tu t'étais mordu la lèvre, regardant ton brun.

- Dit moi que c'est presque terminé...

Un grand écrivain Moldu a écrit un jour « Aimer, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans la même direction. » C’est ce que tu ressens avec l’étudiant. Vos vies sont liées, entrelacées, soudées sans incapacité de ce dissocié. Cet amour totalement surréaliste te pousse aux plus douces et plus improbables des folies. Et tu n’as aucun regret. Non, tu en as marre de regretter, tu veux simplement vivre à fond les moments que t’offre cet amour fou.

- Serdaigle... Le choixpeau avait hésite à m'y envoyer.

Tu souris en coin en entendant cette anecdote. Mais, ironiquement, tu as du mal à l’imaginer porter les couleurs des aigles. Non pas qu’il n’ait pas les capacités pour intégrer cette maison, bien au contraire au vu de son dossier scolaire. Mais, tu ne sais pas, tu trouves que le vert et l’argent lui va comme un gant… Et toi, le petit serdaigle devenu adulte, tu as toujours eu un faible pour les serpents… Et le jeune homme ne fait pas exception.

La douce mélodie de son rire te fait revenir sur terre. Ce doux son que tu pourrais écouter en boucle sans jamais te lasser tant il est précieux à tes yeux. Tes lèvres sont vite capturé par l’étudiant et tu ne te fais pas prier pour lui répondre avec tendresse. Mais votre bulle ce fait percé par ton tatoueur et son humour légendaire qui ne manque pas de t’arracher un rire sincère.

- Si on tient d'ici là...
- Merci Merlin d’avoir inventé le transplanage. Murmures-tu as toi-même, mais assez fort pour qu’Allen l’entende. Avant d’enchaîner sur le fait que Mark ne doit pas trop l’abîmer.

Tu regardes alors le jeune homme prendre ta place non sans sourire. Tu ne connais pas sa résistance à la douleur, mais tu sens que cette petite séance de tatouage allée être intéressante. Au premier coup d’aiguille, tu vois le corps du jeune homme se crisper. Ce qui t’arrache un petit sourire que tu caches derrière ta main.

- Put-... Torture c'était le bon mot...

Tu retiens un rire en caressant la cuisse de ton amant pour qu’il se détende un peu, car plus il sera crispé, plus il aura mal…Tu observes alors le dessin prendre forme doucement sur son petit doigt… Le même endroit que le tien, et tu ne peux t’empêcher de sourire. Heureux comme un imbécile de voir ton amant souffrir pour que tu sois à tout jamais gravé sur sa peau. Cette preuve d’amour te fait perdre un peu plus la tête, tombant encore un peu plus follement amoureux du serpentard.

- Dit moi que c'est presque terminé...

Tu laisses un rire t’échapper avant de te lever pour enlacer ton étudiant tendrement pendant que Mark applique la crème sur le dessin final.

- Oui, c’est fini mon amour. Dis-tu non sans cacher ton rire.

Tu ne peux t’empêcher de te moquer de lui, pour une fois que tu as le dessus, tu comptes bien en profiter non ? Tu te tournes ensuite vers le tatoueur en souriant comme un con.

- Merci pour tout Mark. Ils sont parfaits.
- Avec joie Matt. Dit-il en rangeant son matériel.
- Dit, tu peux me rendre un service ? Tu peux ramener ma moto ?
- Oui, pas de soucis.

Puis il te fait un clin d’œil en comprenant ce que tu comptes faire. Tu lui lances les clefs en souriant un peu plus puis tu retournes vers ton amant et enlaces doucement sa taille.

- Merci, tu gères. À plus. Dis-tu en souriant.
- Profitez bien de les amoureux.

Tu ris doucement en te tournant vers Allen.

- Accroche-toi.

Puis tu transplane, le corps de l'étudiant collé au tien, vos mains fraîchement ancré de la présence de l’autre. Tu n’as plus de patience pour rentrer à moto, tu veux montrer à quel point cet acte t’a touché.