Dire que c'était une mission facile sur le papier. Théo avait été plutôt serein en emmenant sa sœur, le plus gros risque étant de la rendre chèvre, ça n'était pas dangereux d'être chèvre. A la rigueur, il s'était attendu à ce qu'elle s'énerve contre lui à force de se faire rabrouer comme une enfant et qu'il la stress pour un oui ou pour un non. Il était dévoué à sa cause, écœurer sa sœur pour qu'elle oublie cette idée qu'il trouvait parfaitement stupide, rejoindre l'ordre du Phénix. Ce qu'il n'avait pas envisagé, difficile de tout anticiper en même temps, c'est que ça ne serait pas un long fleuve tranquille, il aurait dû demander à Soledad de lire l'avenir. Il aurait été moins confiant, il n'aurait pas emmené Alcyone surtout. A la seconde où il avait vu le cadavre et surtout les preuves que le problème venait du Blood Circle, il avait senti une main glacée attraper son cœur, le faisant suffoquer. Alcyone était avec lui, c'était la pensée qui prédominait. Il l'avait emmené ici. Elle était en danger. La mission passa au second plan, il reviendrait plus tard, le cadavre n'allait pas s'envoler. Ils devaient partir et vite. Si seulement, le Blood Circle semblait avoir anticipé que des sorciers viendraient. La seule consolation de Théo étant qu'ils n'avaient pas mis de balise anti-magie. Tout le reste fut une catastrophe. Pourtant, la volonté de vaincre était là, les sortilèges fusaient et il cherchait réellement à les vaincre Oui sans tuer... bah il aurait peut-être dû. Et pourtant, il n'était pas totalement concentré sur ses adversaires, sans arrêt il posait un regard sur Alcyone, lançait un sort sur les personnes qui s'en prenaient à elle, plus décidé à la protéger qu'autre chose. Puis, il y eut ce Blood Circle qui visa Alcyone de son arme. Le vit-elle seulement ? Aucune idée mais il était inconcevable pour le Greengrass que sa petite sœur soit blessée, ce fut un réflexe de se placer entre elle et l'arme à feu. Tout se joua en moins d'une dizaine de secondes, il s'était mis sur la trajectoire de l'arme, l'autre avait tiré et Théo fut projeté en arrière sous l'impact. L'air eut du mal à rentrer dans ses poumons, en tout cas c'est la sensation qu'il eut. Son corps se crispant sous la douleur, impossible de se redresser. Ce n'était même pas la peine d'essayer, son corps n'arrivait pas à endiguer le flot de douleur. La réaction d'Alcyone ne fut pas exactement celle escomptée. Plutôt de se concentrer sur son combat, elle se concentra sur son frère, quelle erreur. Oui, il avait fait exactement la même chose, il ne pouvait pas s'attendre à ce qu'Alcyone agisse différemment de lui. Il ne put lui donner aucun conseil, aucun ordre rien, la seule instruction de son cerveau était pour lui-même, respire, respire mais même ça, il n'y arrivait pas chaque mouvement de son diaphragme provoquait d'intense douleurs. Sa conscience le lâcha, un voile obscurcit ce qu'il voyait et il sombra dans un monde où la douleur n'était plus.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, il fut un peu perdu. Où était-il ? Pire encore, où était Alcyone ? La lumière était trop forte pour qu'il puisse les garder ouverts, il lui fallait un temps d'adaptation pour pouvoir affronter l'éclairage non naturel. Où était Alcyone ? Mentalement, il fit un check de son état, le fait d'être vivant était étrange. Il était médicomage, il savait que la blessure était grave et pourtant, il respirait, sans douleur. Où était Alcyone ? Il était groggy et ne savait pas à quoi c'était dû. Est ce qu'il avait été soigné ou se trouvait-il chez le Blood Circle. Si c'était le cas, il devait se préparer, pas question d'être un cobaye. Où était Alcyone ? Étant donné que cette question semblait être prédominante sur tout le reste et qu'il avait besoin de savoir, il ouvrit les yeux. Tant pis pour le mal de crâne à cause de la lumière. Il inspecta de façon très sommaire son état, il fallait qu'il retrouve Alcyone. Il posa une main sur le matelas pour tenter de se redresser... mauvaise idée... corps pas content du tout. Il ne pouvait pas reprendre des forces, il n'avait pas le temps. C'est à ce moment qu'il percuta, il était sûr un matelas, il observa un peu les alentours, les murs lui semblant familiers. Son inspection s'arrêta très vite et pour cause il venait de reconnaître la personne non loin de lui. Il resta à la regarder un long moment, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux pour tout dire. Cette action le faisant même sourire, elle allait assez bien pour se réveiller. Si quelques minutes auparavant il était prêt à se lever pour la chercher, le fait qu'elle se lève le fit râler « Alcyone mais qu'est-ce que tu fais? Reste couchée ! » Elle fit mine de ne pas l'entendre, comme c'était pratique. Sa crainte, il l'entendait, la comprenait même. Lui aussi avait eu peur pour elle mais ça n'était pas une raison pour qu'elle se lève.

L'instant câlin fut cependant apprécié à sa juste valeur et son regard s'éclaira en la sentant contre lui. Plutôt que de retourner dans son lit, ce qui aurait été plus sage, elle attrapa une chaise. « Alcyone, tu devrais rester allongée, c'est pas prudent. » Elle n'écoutait pas vraiment, préférant le gronder pour son comportement. Un rire le secoua en entendant la raison de son énervement « Je me mettrais devant toute une armée de Blood Circle si ça te donnait une chance de survie. Tu es la personne la plus importante de mon monde Alcyone, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger, peu importe le prix à payer en échange. » La main de sa sœur vint attraper ses doigts. De son pouce, il la caressa délicatement, trouvant dans ce geste, cette proximité, un certain réconfort. Il fit la moue en entendant la crainte de sa sœur, il la comprenait que trop bien, c'était sa plus grande angoisse. « Tu allais te prendre une balle. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. » Pour ce qu'il pouvait constater, elle avait été blessée malgré tout. Comment avait-il pu laisser faire cela ? Il n’aurait jamais dû l’emmener avec lui, elle n’aurait pas été blessée, son regard ne serait pas rendu plus brillant par les larmes à l’heure actuelle. Oh, il se doutait qu’elle aurait été inquiète après coup en apprenant qu’il avait fini à Sainte Mangouste mais elle n’aurait pas la vision en tête. A sa phrase, Théo eut quand même un sourire « J’aurais aimé qu’ils suivent le plan, tu devais t’en sortir indemne. » Son regard se posa sur le bandage de sa sœur, la culpabilité revint immédiatement. Elle n’était pas indemne du tout, pire encore, elle avait dû se débrouiller toute seule. « Tu ne veux plus rejoindre l’ordre ? Je peux recommencer à respirer en me disant que ma sœur ne va pas au-devant de gros ennuis ? » Il y avait autre chose qu’il voulait savoir puisqu’ils étaient ici tous les deux. « Comment tu as fait pour nous sortir de là-bas ? » Il était intrigué mais pas admiratif non plus, restant quand même un peu scandalisé par le fait qu’elle soit dans cet état mais en même temps, il voulait savoir et utiliser sa peur pour la convaincre que rentrer dans l’ordre était vraiment la pire des idées au monde.

Alcyone ou l’art de n’en faire qu’à sa tête comme toujours. Il lui lança un regard des plus courroucés lorsqu’elle fit remarquer qu’elle n’avait presque rien. Il n’était pas sûr de cela, non pas qu’il ne faisait pas confiance à sa petite sœur mais pour pouvoir continuer à n’en faire qu’à sa tête, elle pouvait tout aussi bien enjoliver quelque peu la réalité. Si elle était dans un lit à côté de lui, c’est bien parce qu’elle n’allait pas bien. En plus, voilà qu’elle l’enguirlandait parce qu’il s’était jeté devant elle. Oui alors ça, protéger sa sœur, c’était la chose la plus élémentaire à faire pour lui. Vivre dans un monde sans elle, ça n’était même pas une option, il l’aimait et il aurait donné sa vie sans une seule hésitation pour sauver la sienne. A la question qu’elle lui posa, il souffla « Si je crois mais crois moi, le self control quand tu es en danger, on va l’oublier. » Quant à la réflexion, pour être tout à fait sincère, Théo trouvait au contraire qu’il avait réfléchi, il avait maximisé les chances pour Alcyone de s’en sortir sans une égratignure, c’était donc une véritable réflexion et ça avait marché.

Ils étaient en vie tous les deux, il la regarda gravement « Je crois qu’il ne s’en est pas fallu de peu cette fois. » Ce qui était une assez mauvaise nouvelle en réalité, il fallait qu’il fasse plus attention quand il était avec Alcyone, non pas qu’elle ne soit pas débrouillarde, c’était véritablement lui le problème, il voulait qu’il ne lui arrive rien et se montrait bien plus protecteur lorsqu’elle était dans les parages et refusait de la laisser prendre des risques, ce qui n’était pas forcément une bonne chose  lorsqu’il y avait plusieurs adversaires. Au moins, l’avantage de cette mésaventure qui allait les marquer, c’est qu’elle semblait avoir décidé de ne plus rejoindre l’ordre… enfin pendant quelques temps… avec un peu de chance dix ans, quoi que vingt ans ce serait encore mieux. « Laisse moi me remettre de tout ça avant de faire à nouveau du forcing. »

Comment elle avait fait, elle avait pensé au protego en premier, ça c’était très bien et ensuite elle avait utilisé une de ses créations. Il suivit son mouvement du regard et constata avec fierté « Tu es vraiment une bijoutière hors pair, tu le sais ? » Ce bijou avait donc fait apparaître du brouillard pour que leurs adversaires ne puissent rien voir et elle avait transplané. Elle avait dû être extrêmement rapide pour qu’ils n’aient pas la réflexion de tirer dans le tas en espérant toucher un sorcier… surtout qu’ils avaient du mémorisé l’emplacement du corps de Théo, ça avait dû se jouer à une fraction de seconde. « Championne. » Enfin championne jusqu’à ce qu’elle mentionne qu’elle avait demandé Euron. Alors, Théo n’avait absolument rien contre le sorcier, au contraire, il l’appréciait mais demander Euron… à Sainte Mangouste, c’était presque une déclaration de guerre. Il la regarda les yeux ronds, vérifiant alors que c’était plutôt assez clair « Tu n'as pas prévenu maman de notre arrivée ici ? » Non mais quand ça allait se savoir, elle allait faire un scandale.

Comme si leur mère était dans la tête de Théo, ils entendirent sa voix reconnaissable. Oh, elle n’était pas contente du tout, il se tassa dans son siège, jetant un regard mi-amusé mi-consterné à sa sœur qui pouffait « Alcyone… » Sa question le fit cependant rire… mince c’était pas ce qu’il aurait dû faire mais il est vrai que d’imaginer sa mère lancer des sorts à tout le monde pour pouvoir juste pénétrer dans leur chambre c’était pas mal « J’en suis sûr. » Par chance pour tous les médicomages de Sainte Mangouste, la porte s’ouvrit sur leur mère en parfaite tenue de médicomage mais c’est fou parce qu’habituellement, les médicomages ils ont un air aimable, l’air ravi d’être là, elle… eh bien elle faisait la tronche et ça se voyait comme le nez au milieu du visage. Elle les fixait comme si elle n’en croyait pas ses yeux de les voir tous les deux ici. Forcément, il prit la parole parce qu’elle semblait trop émue pour parler « Coucou maman, on s’est dit que ça faisait longtemps qu’on avait pas fait un tour à Sainte Mangouste, ça nous manquait un peu. » S’il se prit un regard qui voulait sûrement dire je cite : j’adore ton humour mon chéri, n’hésite surtout pas à continuer, c’est plutôt Alcyone qu’elle fixait et à qui elle demanda gentiment « Qu’est-ce que tu fais assise sur une chaise ? Va dans ton lit, tout de suite » Purée le retour en enfance bonjour. Il ne valait mieux pas s’en formaliser puisqu’elle s’avançait pour regarder les dossiers accrochés au pied du lit, les parcourant du regard à vitesse grand V le visage fermé. Théo lança un regard à sa sœur, purée ils auraient dû les faire disparaître avant qu’elle n’arrive. Elle regarda Alcyone, décidément, aujourd’hui, le centre du monde c’était Alcyone mais est ce que vraiment Théo avait envie d’être le centre du monde quand elle avait l’air aussi tendue, ah pas sûr «  Il est écrit que tu étais consciente quand tu étais arrivée, c’est trop difficile pour toi de me faire appeler ? » Alors pour le coup, il valait mieux qu’il laisse sa sœur se débrouiller un peu seule, il viendrait l’épauler si elle avait besoin de son aide pour calmer la situation mais nul doute qu’elle saurait très bien y faire.

Si lâcher prise signifiait laisser Alcyone se débrouiller face au danger, Théo était certain de ne pas être en capacité de faire ce qu’elle lui demandait. Il comprenait bien que c’était agaçant pour elle, qu’elle ne voulait pas qu’il risque sa vie, voire même qu’il meurt pour elle, mais c’était impossible. Comment se regarder dans une glace s’il survivait peu importait la raison, le fait qu’il soit plus entraîné, la chance, dans tous les cas il s’agissait de sa sœur, il ne pouvait agir autrement que dans son intérêt à elle. Il ne répondit donc pas, ça n’avait pas grand intérêt, faire des promesses et ne pas les tenir, ça n’était pas son truc. En revanche, il voulait bien ne plus aborder ce sujet et il espérait que leur mésaventure du jour réussirait à dégoûter Alcyone des missions et qu’elle ne voudrait plus appartenir à l’Ordre du Phénix mais l’espoir ne pesait pas lourd face à la certitude qu’Alcyone était têtue et que lorsqu’elle avait une idée en tête, c’était difficile de lui faire entendre raison.  Preuve en est, il eut la bonne idée de la complimenter sur ses bijoux, aussitôt elle embraya sur le fait que ça pouvait être utile pour l’Ordre du Phénix  « C’est vrai. » Autant être honnête, oui ça pourrait être utile, mais ça pouvait se retourner contre elle si c’était trop utile et ça il ne le souhaitait pas.

Ils n’eurent pas vraiment le loisir de parler de l’adhésion d’Alcyone à l’Ordre du Phénix puisque leur mère décida de venir en aide à Théo. Elle était d’une humeur pour le moins massacrante et, pour une fois, c’était compréhensible, Alcyone ayant préféré prévenir Euron plutôt que sa mère, forcément, ça ne plaisait pas à la médicomage.  A peine arrivée, elle prit Alcyone à rebrousse-poil, pour changer. Il évita même de lancer un regard à sa sœur pour lui signifier qu’il avait raison lorsqu’il lui avait dit de rester dans son lit. Si elle n’écoutait pas les médicomages, comment pensait-elle sérieusement à rejoindre l’Ordre du Phénix, elle n’obéirait pas plus aux ordres, oh ça c’était un bon argument, il lui ressortirait quand ils en reparleraient. Alors qu’il était pour les laisser communiquer entre elles et se prendre le chou pour des broutilles, sa mère l’appela et il cligna des yeux en entendant qu’elle ne l’appelait pas par son prénom. Ah, oui, là le stress était on ne peut plus présent. « On a croisé le Blood Circle, ça pardonne pas.  » Simple et efficace comme réponse. L’inquiétude étant bien trop fort pour la sorcière, à moins que ça soit le goût du travail bien fait, elle préféra vérifier par elle-même que tout était parfait et que ses enfants ne risquaient pas la mort. Si elle ne prenait pas Euron pour un incapable, ça n’était pas si loin de la réalité puisqu’elle voulait s’assurer que tout était parfait. Impossible pour Théo de dire si elle avait été plus douce avec lui qu’avec Alcyone, il devait avoir de grandes doses d’antidouleur parcourant ses veines pour ne rien ressentir. Alcyone était plus réactive, en même temps, elle semblait en meilleure forme que lui. Preuve en était, elle osa lui tirer la langue et lui, il la regardait satisfait de savoir qu’elle allait bien, qu’elle n’avait rien perdu de sa joie de vivre quand bien même ça c’était mal passé.

Leur mère s’installa dans un fauteuil mais là où Théo, et certainement Alcyone, se serait avachi dedans, elle, se tenait bien droite. «  Je n’ai entendu parler d’aucune attaque de membres du Blood Circle chez les sorciers. » S’il était tenté de dire tiens donc, pourtant on peut t’assurer qu’on s’est pas tiré dessus mutuellement pour le plaisir, il ne dit rien puisqu’elle enchainait.  « Vous êtes les deux seuls blessés par balle de la journée et je doute que tous les autres soient morts. » Elle ne se trompait pas trop jusque là. « Vous étiez donc chez les moldus. » Ce qui était quand même fou avec leur mère c’était sa faculté à montrer tout son mépris avec juste quelques mots. Elle ne haussait pas la voix, son expression faciale n’avait pas changé mais le mot moldu était dit d’une telle façon que n’importe qui aurait pu dire qu’elle les détestait. Et si elle les détestait sûrement avant aujourd’hui, d’avoir ses enfants à l’hôpital n’avait pas arrangé les choses. « Que faisiez vous ensemble chez les moldus ? » Qu’est ce qu’ils pouvaient bien répondre à cela, dire qu’ils cherchaient des idées de bijoux pour la boutique d’Alcyone, c’était un coup à ce qu’Alcyone en prenne plein la tête, dire qu’il avait voulu tester sa sœur et qu’il l’avait emmené en mission, ça n’était pas mieux, impossible de savoir lequel des deux prendrait le plus. Dans tous les cas, elle ne prendrait pas la nouvelle avec plaisir. « Vous n’avez rien à faire chez ces sauvages, vous n’aviez déjà pas grand-chose à y faire avant qu’ils ne se rebellent, mais maintenant ?! Mais enfin regardez-vous, ça aurait pu très mal tourner. » Il essaya bien de dire « T’en fais pas, Alcyone gère, c’est mon nouveau garde du corps. » Il se prit un tel regard qu’il se demanda sincèrement si elle n’avait pas envie de finir le travail du Blood Circle « Alcyone n’a pas à l’être, Alcyone n’a pas à aller chez les moldus. » Ah voilà, il lança un regard à sa sœur l’air de dire tu vois, tu peux pas rejoindre l’Ordre du Phénix, maman veut pas « C’est valable pour toi aussi. » Ah, son argument tombait à l’eau, quel dommage. « Vous ne partirez pas d’ici tant que je ne saurais pas ce qu’il s’est passé. » Elle allait finir par leur sortir du véritaserum, il lança un regard vers Alcyone, c’est triste à dire mais elle avait plus l’habitude de leur mère énervé, peut être avait-elle une idée de ce qu’il fallait dire pour qu’elle leur lâche la grappe ?