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Plus de soleil, d'orage, de fous rire, ni de rage quand tu ne vois plus le futur || Rose :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Kayla Rausale
Kayla Rausale
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Lun 31 Oct - 18:31

Plus de soleil d'orage, de fous rire, ni de rage quand tu ne vois plus le futur
Service des soins aux victimes du Blood Circle, Mi-mai 2021



J’étais dans cette chambre depuis des jours, à fixer d’un œil morne les lignes du plafond, à sentir l’odeur aseptisée de chaque objet de cette chambre d’hôpital, à peiner lors de chaque respiration. À mon arrivée dans le service de soins aux victimes du Blood Circle, mon corps tout entier n’était que souffrance, que douleur et je m’étais consacrée à ma guérison physique uniquement, espérant -naïvement- qu’une fois mon corps rétabli, mon esprit suivrait. Mais maintenant que mes blessures s’étaient refermées, que mes jours n’étaient plus en danger, c’était pire. Mon cerveau, n’ayant plus ce bouclier pour me protéger de mes propres émotions, n’était plus en mesure de percevoir quoi que ce soit et j’étais murée dans un silence qui ne se terminait plus. J’avais refusé les visites -en dehors de ma famille et de mes proches-, ne souhaitant pas être sous les regards des curieux ou autres sorciers malveillants ayant envie de satisfaire leurs envies de sensationnalisme. Les médicomages du service de soins aux victimes du Blood Circle étaient tout à fait sensibles au bien-être de leurs patients et m’avaient assuré que personne n’entrerait dans la pièce sans mon consentement. Connaissant également Azrael par le biais de l’Ordre du Phénix, j’avais eu l’impression de recevoir un traitement un peu particulier et privilégié puisqu’il passait me voir régulièrement, cherchant probablement à déceler chez moi les stigmates du stress post-traumatique. Sidérée je l’étais, cet état de fait était réel. Mais je me refusais de parler d’autres choses que cela, je n’avais pas envie d’entendre que j’allais plus mal que ce que je laissais croire même si personne ne semblait être dupe. C’était peut-être ma manière à moi de traverser cette épreuve, de traverser ce que je venais de vivre. Mes pensées revoyaient en boucle les mêmes scènes : l’enlèvement, la torture, la libération. De manière incessante. Je me réveillai la nuit trempée de sueur en repensant aux violences subies, je m’éveillai en sursaut imaginant l’odeur souillée de la cage dans laquelle on m’avait enfermé, j’ouvrai les yeux en revoyant Lyam derrière ces barreaux. Ces images réapparaissaient sans arrêt dans mon esprit et je ne pouvais alors empêcher les larmes de couler silencieusement sur mes joues.

Le choc lié à mon enlèvement et à la manière dont on m’avait traité demeurait intact dans mon esprit et j’avais mis un point d’honneur à ne pas en oublier chaque moment. J’avais envie d’aider, j’avais envie de donner le plus de détails possible sur la femme qui m’avait attrapé dans cette forêt, sur la manière dont elle s’y était prise. Et d’un autre côté, je refusais de parler à qui que ce soit de la manière dont j’étais sortie de cet enfer. Eirian et Maxime m’avaient promis de ne rien dire et je savais que je pouvais leur faire confiance pour cela. Quant à moi, je réfléchissais depuis plusieurs jours au récit que j’allais bien pouvoir leur fournir tout en sachant qu’aucune des possibilités que j’avais envisagées n’était bien parfaite. J’avais dans un premier temps imaginé dire que j’avais réussi à me libérer seule suite à une négligence interne au sein des membres du Blood Circle. Puis j’avais eu peur de me contredire alors je m’étais rapprochée d’une vision plus proche de la réalité : à savoir qu’un membre du BC m’avait lui-même libéré sans que je ne sache bien pourquoi. J’ignorai également pourquoi je protégeais encore Lyam après ce que j’avais appris mais il m’avait sauvé. Pour une raison que je ne comprenais pas non plus.

La veille, une brigade de la police magique était entrée dans ma pièce et avait commencé à me poser des questions afin de retrouver mes agresseurs mais je n’avais pas pu dire un mot ; ils avaient insisté, ignorant le traumatisme que j’avais vécu et j’avais fini par leur dire que je ne parlerai qu’à Rose Cartwright. C’était stupide mais  c’était l’unique chose à laquelle j’avais pensé pour qu’ils me laissent tranquille. J’avais espéré que Rose ne soit pas en mesure de venir légalement. Elle était Auror, et c’était ma maître de stage par la même occasion. Cela ne faisait pas vraiment partie de ses attributions d’interroger des victimes du Blood Circle et j’avais espéré obtenir quelques jours de tranquillité supplémentaire. Mais après avoir terminé mon déjeuner, on frappa à ma porte. Une des infirmières qui s’occupaient de moi depuis mon arrivée entra avec le plus doux des sourires.  « Miss, je suis navrée de vous déranger. Une personne s’appelant Rose Cartwright s’est présentée à l’accueil. Voulez-vous que nous la laissions entrer ? » J’avais le choix ? Elle me demandait réellement si je voulais ? Cela me désarçonna suffisamment pour que je demeure silencieuse pendant un temps. Je murmurai :  « Elle est seule ? » L’infirmière me le confirma d’un signe de tête et j’ajoutai :  « D’accord. » Un air étrange s’installa sur le visage de la jeune femme, elle m’avait posé de nombreuses fois la question depuis mon séjour et je n’avais pas répondu souvent par l’affirmative. Encore moins aux personnes qui ne faisaient pas partie de ma famille. Elle referma la porte avant de revenir quelques instants plus tard avec la jeune Auror. S’adressant directement à moi, elle me dit :  « Si vous avez le moindre soucis, appelez-moi. » Je la remerciai d’un très léger sourire avant que le silence ne s’installe entre Rose et moi. C’était difficile de savoir par où commencer. Je ne savais pas quoi dire, quoi faire, ni comment réagir. Après tout, elle était ma tutrice de stage, elle était chargée de mon enseignement professionnel. Elle devait se dire que j’étais vraiment une étudiante pitoyable de s’être faite attraper en forêt. Je baissai les yeux vers mes pieds et j’ouvris la bouche dans un chuchotement :  « Bonjour. » Pour le moment, c’était le seul mot qui parvenait à sortir de ma bouche. Je ne parvenais même pas à regarder Rose dans les yeux.



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Plus de soleil, d'orage, de fous rire, ni de rage quand tu ne vois plus le futur || Rose FsFf3wGn_o
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Dim 11 Juin - 11:07
Il y avait des jours où le travail débordait sur la vie personnelle. Et parfois, c’était l’inverse. Ce jour-là, Rose ne savait plus exactement ce qui guidait ses pas : son travail ou son affection. Bien qu’elle fut dans un flou quant à ses réelles intentions, elle ne doutait pas d’une chose : elle se dirigeait vers l’hôpital pour Kayla et uniquement pour elle. Après avoir subitement disparue, sa stagiaire avait été miraculeusement retrouvée, seule et dans un état effroyable. Un état qui n’avait laissé planer aucun doute. Directement transférée à l’unité de soins aux victimes du Blood Circle, Kayla y été longuement demeurée. Rose n’avait pas cherché à la voir, ne jugeant pas être essentiel à son chevet quand ses proches et sa famille étaient tout le soin dont elle avait besoin. Prenant de la distance avec cette histoire, l’Auror avait simplement songé à lui rendre visite bien plus tard, quand elle serait remise et que l’enquête la concernant aurait bien avancé. Une attente de plusieurs jours, mais rien de dramatique, le repos de la demoiselle étant bien plus important que ses propres insécurités.

Néanmoins, elle fut surprise de recevoir les confidences de l’un de ses collègues brigadiers. Entre deux portes, au milieu des bruits de couloirs, il lui avait confié que sa stagiaire s’était murée dans le silence. L’enquête n’avançait de ce fait pas d’un iota. Au contraire, lui et son équipe en venaient à se demander si la jeune femme n’avait pas quelque chose à se reprocher. Une allusion qui ne plu pas le moins du monde à la métamorphomage. Elle ne connaisait qu’assez peu la jeune femme, mais ne premettait pas que l’on mette en doute sa bonne attitude alors qu’elle peinait sans doute à tourner la page sur cet événement traumatisant. Rose n’avait jamais été attrapée par le Blood Circle, mais elle avait vu bien assez de victimes et cadavres pour se permettre un avis sur les conditions vécues par leurs prisonniers. Kayla avait besoin d’aide, pas d’individus le jugeant aussi arbitrairement. Alors, quand son collègue lui avoua comme un faux aveu que Kayla ne souhaitait voir que Rose, l’Auror avait fait son choix : elle irait la voir, en dehors de ses heures de travail. L’ennui quand on est Auror, c’est que les heures s’allongent plus que de raison…

Ce fut donc, de nombreux jours plus tard, que l’Auror s’était présentée à St-Mangouste. Connue comme le loup blanc en ses murs, pour y séjournée bien trop souvent à son goût, le service hospitalier lui avait confié que sa requête n’abboutirait peut-être pas. En effet, d’après eux, Kayla les refusait toute, ne laissant que ses proches lui rendre visite. Une annonce de mauvais augure, mais Rose ne se détourna pas, appuyant que Kayla souhaitait la voir. A cette annonce, l’infirmière lui avait demandé de patienter quelques instants avant de filer pour s'assurer de la véracité d’un tel propos. Toujours debout dans la salle d’attente, Rose avait alors observé la salle : les infirmiers qui passaient,les visiteurs qui patientaient, certains dans l’appréhension,... Dire que ce service n’existait qu’à cause de la folie de quelques fanatiques… Combien de personnes passaient ces portes ? Combien de patients ne ressortaient pas debout ? Kayla le pourrait-elle ?
La voix de l’infirmière coupa court à ses questions, lui demandant de la suivre. Visiblement, Kayla avait accepté. En silence, l’Auror la remercia du bout des lèvres avant de marcher dans ses pas. On lui glissa alors que la patiente était encore fragile et que si elle venait enquêter il faudrait être délicate avec elle. Elle ne parlait que très peu et pour son bien il ne fallait pas la brusquer, au risque de peut-être allonger son hospitalisation. A l’écoute, l’Irlandaise acquiesça, avant de finalement pénétrer dans la pièce.

Sans surprise, l’étudiante fuyait son regard, que Rose avait souvent eu dur pour elle. Le silence fut rapidement pesant et un pâle bonjour passa les lèvres de Kayla. Une ambiance lourde, qui fit prendre conscience à l’Auror de l’état dans lequel s’était pleinement plongé sa stagiaire. Sa protégée…

- Bonjour Kayla. Je suis heureuse de te revoir.

Une réalité, simple, et pourtant sincère. En voyant ce petit bout de femme, fermé, reclu, alors qu’elle était d’ordinaire si pétillante, si pleine d’audace, ça embrasé son coeur irlandais d’une chaleur douloureuse. En douceur, Rose s’approcha du lit et prit place sur une chase d’accompagnement. Elle aurait eu envie de lui prendre les mains, lui murmurait de nombreuses choses. Mais il fallait procéder par étapes. Elle ne pouvait se permettre de la noyer d’affection si ce n’était pas ce que voulait entendre. Et, surtout, si ce n’était pas ce dont elle avait besoin. Avec une certaine lenteur, Rose présenta une petite boite hexagonale brune ornée d’un joli ruban rouge. La couleur de la maison du courage. La maison de Kayla.

- Je t’ai ramené quelques douceurs au chocolat. Et… je m'excuse, sincèrement, de ne pas avoir pu venir plus tôt. Tu avais demandé à me voir, mais je ne voulais pas venir comme Auror.
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Kayla Rausale
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Mon allégeance : va à Maxime
Sam 24 Juin - 20:06

Plus de soleil d'orage, de fous rire, ni de rage quand tu ne vois plus le futur
Service des soins aux victimes du Blood Circle, Mi-mai 2021



Les jours passaient péniblement, tous semblables les uns aux autres. Le matin les soins, l’après-midi les quelques rares visites, le soir les pensées mélancoliques. Voilà comment j’occupais mon temps et j’en venais à parfois regretter d’être en vie tant tout m’était pénible. Même respirer était devenu difficile et même si mon corps avait guéri de l’attaque et de la séquestration, les stigmates psychologiques demeuraient les mêmes qu’au début et je n’arrivais pas à avancer. Je n’arrivais plus. Je ne savais pas comment j’allais pouvoir me remettre de l’enlèvement. Chaque jour, je faisais des efforts pour manger, me doucher, même pour emplir d’air mes poumons, je faisais des efforts pour être polie avec le personnel qui faisait preuve d’une bienveillance à toute épreuve, je faisais des efforts pour tout ce qui était d’ordinaire si facile à faire pour moi. J’étais une personne pétillante, le sourire toujours aux lèvres ; on me décrivait comme ayant une force de caractère à nul autre égal mais aussi comme une jeune femme pleine de vie, qui apportait le soleil dans des existences bien mornes. Le soleil s’était éclipsé pour laisser place à de sombres nuages et dans mes yeux, autrefois si vivants, on ne voyait plus que les ombres et le désespoir.

Si l’équipe de l’hôpital était des plus compétentes, respectant mon silence et mes besoins de solitude, cela était bien moins vrai pour les équipes impatientes de la police magique. Étant moi-même étudiante dans cette formation, j’avais été sidérée et outrée par la manière peu cavalière dont on m’avait pressé, ou plutôt sommé, de répondre à un interrogatoire poussé, comme si j’étais la coupable, comme si raconter ce qui m’était arrivé était simple comme bonjour. Cela ne l’était pas. Je ne voulais en aucun cas revivre les quelques jours que j’avais passés dans cette cellule insalubre ; je revoyais déjà tout cela chaque nuit dans mes cauchemars alors je refusais d’en parler la journée, afin de m’offrir le répit qui m’était nécessaire à ma guérison. Pourquoi les agents de police magique ne pouvaient-ils pas comprendre que je n’étais tout simplement pas en capacité de répondre de manière claire et concise à leurs questions ? Peut-être parce qu’au-delà de l’attaque et de l’enlèvement, ma libération était beaucoup plus personnelle qu’il ne le fallait. Si j’avais été libérée par des membres de l’Ordre, probablement que mon récit aurait été bien différent. Mais cela n’était pas le cas. C’était Lyam qui m’avait sauvé, Lyam qui m’avait extirpé des griffes du Blood Circle mais cette réalité m’était bien trop difficile à accepter. Si d’un côté je lui étais reconnaissante, de l’autre je ne pouvais pas nier ce qui désormais était bien clair : Lyam était l’ennemi. L’homme que j’aimais était dangereux et je n’avais absolument aucune idée de la raison qui l’avait poussée à me sauver. Parce qu’il m’aimait ? Parce qu’il m’avait aimé ? Parce qu’il imaginait que je pourrais lui être utile ? Je l’ignorais. Tant que mes idées n’étaient pas claires, comment pourrais-je formuler un récit des plus cohérent aux inspecteurs ? Afin qu’ils me lâchent, j’avais donc décidé de parler de Rose.

Rose Cartwright était ma tutrice de stage et j’avais passé plusieurs semaines à ses côtés afin d’appréhender toutes les ficelles du métier d’Auror. J’hésitais encore entre chasseur de mage noir ou membre de la brigade de police magique donc j’avais décidé de réaliser ce stage afin de pouvoir y voir un peu plus clair. Rapidement, j’avais aimé sa manière de travailler, d’appréhender les missions qu’on lui confiait et j’avais beaucoup appris en peu de temps. Nous avions tissé un lien qui en était encore à ses balbutiements, c’est vrai, et pourtant… C’était son nom que j’avais donné aux enquêteurs. Davantage pour qu’ils me laissent tranquille que pour autre chose, je devais l’avouer mais j’avais déjà longuement repoussé le moment où j’allais devoir parler… Face à Rose, c’était différent. Elle me connaissait et je savais qu’elle ne chercherait jamais à me brusquer ou à me mettre dans une position inconfortable. Lorsqu’on vint m’annoncer sa venue, je tentai maladroitement de remettre de l’ordre dans mon esprit tourmenté, sans y parvenir. J’étais devenue une coquille bien vide, avec le regard hagard, cherchant des réponses dans les dalles fixées au plafond. Quand elle entra, je la saluai d’une manière bien froide avec un simple bonjour. Que pourrais-je dire de plus ? Le temps n’était pas aux bavardages et il m’était impossible de parler de la pluie et du beau-temps. C’était trop difficile. Rose me salua avant de dire qu’elle était heureuse de me voir. De me revoir. J’avalai durement ma salive, prenant la pleine conscience de ce que cela signifiait. Dire « revoir » signifiait bien qu’il y avait eu une coupure dans nos rencontres… Je n’osai pas répondre. Je ne savais pas si j’étais contente de revoir Rose. En vérité, j’avais un peu honte. Rose était une grande sorcière et j’avais été sa stagiaire pendant plusieurs semaines. Je n’avais même pas été fichue d’appliquer ses conseils… Elle devait me trouver absolument médiocre comme protégée.

Rose combla les quelques pas qui nous séparaient et s’installa sur une des chaises où mon père avait l’habitude de s’endormir lorsqu’il venait me rendre visite. Je trouvai le courage de la regarder lorsqu’elle me tendit une petite boîte de chocolat. L’emballage était soigné et aux couleurs de la maison des Gryffondor. Cette attention, aussi subtile fut-elle, ne manqua pas de me décrocher un maigre sourire. J’avais toujours été si fière d’appartenir à cette maison, que Rose y prête attention était touchant. Par ailleurs, mon penchant pour la nourriture et les sucreries ne semblaient pas lui avoir échappé… « Merci. » dis-je, polie. Je ne pus m’empêcher de dénouer immédiatement le ruban qui retenait les chocolats avant d’en glisser un dans ma bouche. Cette habitude là n’avait pas changé. « C’est délicieux. » dis-je dans un murmure. Je lui tendis la boîte pour qu’elle se serve si elle le désirait.

Je relevai ensuite les yeux vers elle lorsqu’elle s’excusa de ne pas avoir pu venir plus tôt. Je fronçai les sourcils, démunie par cette réponse. Elle n’avait pas à s’excuser de quoi que soit. À mon sens du moins. Ainsi elle ne voulait pas venir en tant qu’Auror mais en tant que personne… Cela me soulageait grandement de savoir cela et je soupirai légèrement, faisant entrer doucement de l’air dans ma poitrine. « Il ne faut pas… Vraiment… Ne t’excuse-pas. » Je ne savais pas quoi dire de plus. Je crus néanmoins bon de lui expliquer pourquoi c’était elle que j’avais appelé. « Je… » Je cherchai mes mots, ne sachant pas par où commencer. « Je n’ai pas vraiment demandé à te voir. » L’heure n’était plus aux pincettes et si j’avais été dans mon état normal, j’aurai probablement mis davantage les formes mais aujourd’hui, je n’avais pas envie de m’embarrasser de cela. « Les brigadiers de la police magique… Ils sont insistants. Ils venaient tous les jours. Je savais pas comment m’en débarrasser. » Je levai les yeux au plafond, fuyant de nouveau son regard. « Ils veulent tout savoir mais moi… Je suis pas prête… Je ne les connais pas… » Je fermai les yeux et chuchotai : « Toi oui… Mais c’est trop difficile… » Je ne saurai même pas par où commencer.

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Dim 7 Jan - 5:06
Lorsqu'un sourire, bien que pâle, s'accrocha brièvement aux lèvres de Kayla, Rose ne put s'empêcher de retenir un peu de son souffle, le cœur battant. Le remerciement qui suivit peu après lui fit gonfler le cœur et reprendre sa respiration, dans une inspiration profonde. Avec un certain ravissement dans la lueur de ses yeux d'Irlandaise, un léger et doux sourire vint répondre à ces éclats de vie. Sa protégée n'était pas encore le soleil flamboyant habituel, peut-être ne le serait-il plus jamais, mais il se levait, timidement, dans une aube d'un unique rayon. Faible mais à l'existence bien réelle. C'était déjà ça. C'était déjà beaucoup.
Le cœur à bloc, l'Auror hésita à secouer doucement une main lorsque sa stagiaire lui proposa de se servir elle aussi dans les douceurs chocolatées, mais finit par ne pas s'y opposer. Ce serait sans doute plus simple entre elles de partager quelque chose en commun, aussi insignifiant puisse-t-il être, que de rejeter en bloc sa proposition par politesse. Après tout, cette boite était à Kayla désormais, elle en faisait bien ce qu'elle souhaitait et la partager n'était pas un acte que l'Auror allait lui reprocher, bien au contraire. Sélectionnant l'un des exemplaires de sucreries au cacao, elle remercia d'un murmure la jeune fille.

Avant que les choses ne deviennent un peu plus sérieuses. En apprenant que Kayla ne l'avait pas véritablement appelé, Rose fronça brièvement des sourcils, inclinant imperceptiblement son visage sur le côté. Qu'est-ce qu'elle voulait dire par là ? Ses collègues lui auraient menti ? Une combine de leur part ? Elle avait un peu de mal à y croire et pourtant, par temps de crise, peut-être... peut-être avaient-ils réellement cherché à passer par elle pour espérer faire avancer leur enquête tout en trafiquant la vérité pour qu'elle accepte. Néanmoins, les explications de Kayla ne tardèrent pas, permettant d'y voir un peu plus clair et de balayer les doutes. Finalement, il ne s'agissait en rien des brigadiers, ou du moins pas aussi directement que l'aurait soupçonné l'Irlandaise. C'était Kayla qui avait monté ce stratagème pour se débarrasser d'eux. Et sur le coup... l'Auror ne sut pas tout de suite quoi dire. Dans une situation plus détendue, sans doute qu'elle aurait rit, à grand éclat. Mais le climat ambiant ne le permettait pas. Tout du moins, un sourire bien large étira ses lippes, presque amusé, dédramatisant.

- Tu penses vraiment ce que tu dis ? Que j'allais te laisser là, alors qu'on me laissait entendre que tu voulais me voir ? Bien sûr que j'allais venir, Kayla. C'est fort raté, chère disciple.

Au travers de ces quelques mots, elle lui assurait deux choses. Premièrement, qu'elle se fichait pas mal de ce que pouvait penser les gens d'elles. Rumeurs ou non, honte ou pas, si sa présence était réclamée, elle ferait son possible pour se rendre disponible. Autant qu'elle le pouvait en parallèle de ses obligations d'Auror, bien sûr. Secondement... Kayla demeurait à ses yeux son apprentie. Qu'importe ce qu'il venait de se produire. Qu'importe qu'à l'avenir, peut-être, elle décide de changer de branche. Elle avait été sa protégée et le demeurait. Sa place, si tel était son souhait un jour, demeurait. Cela n'était pas l'urgence, ni certainement ce qui tracassait le plus la jeune fille, mais l'Auror espérait au moins lui retirer ce poids de la conscience.
Ses lèvres se refermèrent, perdant de leur amusement, son sourire se faisant plus doux. Plus intime. S'avançant un peu sur sa chaise, tout en s'assurant de ne pas empiéter sur la bulle de Kayla, l'agent du Ministère poursuivit, d'une voix plus chaude.

- Tu as été courageuse. Je le pense sincèrement. Quoi que tu aies vécu, je suis intimement convaincue que tu as été brave. Alors, saches que n'es pas obligée de réaffronter tout ça aujourd'hui avec moi.

Ses collègues allaient lui en vouloir. Et elle s'en moquait éperdument. Sur l'instant ce n'était pas leur enquête qui lui importait vraiment. C'était d'écouter Kayla. L'écouter vraiment. Tenter de l'aider à sortir de cette cage qui demeurait. Car si son corps était bien ici, ses yeux parlaient pour elle, indiquant que son esprit était toujours quelque part là-bas. Et ça, l'Auror ne pouvait pas le permettre. Les Aurors, les brigadiers, étaient des unités sacrifiables. Mais la Gryffondor était toujours une enfant. Une unième enfant que ces terroristes avaient tenté d'emporter définitivement.

- Mais si tu veux vraiment en parler, si tu t'en sens encore le courage, je suis là. Uniquement pour toi et autant de temps que tu le souhaites. Je t'accompagne sur le chemin, pas à pas. Je ne lâcherais pas ta main.
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