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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ✘ AnjEl III :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Mer 23 Fév - 1:50

Hell & Angel
⚜ Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ⚜

Vendredi. Putain que j’aimais ce jour de la semaine qui promettait monts et merveilles une fois la le travail terminé. Je ne me privais plus de participer aux compétitions organisées durant le week-end, la meilleure de toutes étant celle du vendredi ouvrant toutes les folies possibles. Surtout que j’avais besoin d’évacuer. Course, drogue, alcool. C’était le plan pour ce soir. Depuis cet événement mondain en début de semaine, je n’avais eu de cesse de repenser à Hell. Hell et ce moment hors du temps que j’avais passé entre ses bras. Si je n’avais que m’envoyer en l’air… Et même ça, je me demandais ce qu’il m’avait pris. Je m’étais sentie attirée. Irrémédiablement. C’était pire qu’un aimant qui exerçait sa force envoutante. Et Merlin que ça avait été bien. Mais bordel. Hell. C’était une connerie. Une sulfureuse connerie. Mais ce qui me restait en tête, c’était sa douceur. Son regard. Je crois que je ne l’avais jamais vu ainsi. Ca m’a troublée. Touchée. Et ça me rend complètement dingue. Je devrais même plus y penser. Ce n’était qu’une simple partie de jambes en l’air. Voilà tout…

Je passais ma journée à travailler sur une moto à monter de toutes pièces. C’est ce que j’aimais le plus. Les créer, y mettre ma touche. Une commande onéreuse qui allait remplir les caisses de comptabilité légale du garage. Les mois avaient filé et l’ambiance dans l’atelier semblait moins lourde. Le procès et ses effets dévastateurs avaient remis tout le monde à sa place, mais la tension s’essoufflait. J’avais volontairement éloigné mon établi de Jaeden et m’étais installée aux côtés de Khris qui devait donc supporter mes piaillements tout au long de la journée avec d’autres mécanos. Heureusement qu’il était présent, son soutien quotidien au Thestral Motor avait allégé mes tourments. J’avais conscience que je devais l’emmerder à parler sans cesse et à chercher quelques accolades réconfortantes, mais c’était peut-être ce qui m’amusait le plus. Son air dépité, mais qui acceptait pour me faire plaisir… La fin de journée se dessina dans la bonne humeur et je me décidais à abandonner mes rouages pour me rendre sur le lieu du circuit. Il y avait quelques préparatifs à organiser et je souhaitais arriver pas trop tard. Je saluais les quelques personnes encore présentes avant de filer à l’étage afin de prendre une douche et de me préparer. Quand je m’apprêtais pour ce genre de soirée, cela n’avait rien à voir avec ce fichu évènement mondain… Un instant je me demandais s’Il serait là. Je tentais de le chasser de mes pensées alors que j’enfilais mes vêtements. Jean sombre, top en résille et surtout… mon cuir qui ne me quittait jamais. Je me maquillais un peu et laissais mes cheveux en liberté. Une fois prête, je redescendais et le garage était vide à première vue. Adèle avait déserté l’accueil signe que les lieux étaient à présent fermés. Je m’approchais de l’espace d’attente, mon oeil attiré par un journal. Soit j’étais obnubilée, soit c’était bien Lui que j’apercevais sur cette couverture de presse à scandale.

J’attrapais le papier, me disant que j’aurais de quoi lui envoyer dans les dents s’il venait m’attaquer une nouvelle fois. Si un sourire étirait mes lippes, il s’effaça lentement à mesure que je dépliais le gros titre et découvrait la photographie. « Che cazzo è questo ? » Qu’est-ce que c’est que cette merde ? m’écrias-je toute seule, nous découvrant, Hell et moi, accoudés au bar de la soirée mondaine. « Ca va ? » me demanda Luca sortant la tête de son bureau, me faisant sursauter par la même occasion. Je planquais le journal dans mon dos. Je sentais que mon frangin me regardait étrangement, mais je ne voulais clairement pas qu’il voie ce torchon. « Ouais, c’est rien, j’ai un trou dans mon jean, je sais pas d’où ça sort. » Un frère pas convaincu, un. Mais il ne chercha pas à comprendre davantage et me souhaita une bonne soirée alors qu’il se renfermait dans le bureau. Chacun ses petits secrets. Toi la drogue, moi… mon plan cul. Je survolais l’article rapidement. Bordel. Je me sentais devenir dingue. J’allais le tuer de m’avoir embarquée là-dedans. Je transplanais directement un peu plus loin sur le chemin de traverse pour atterrir devant sa boutique. Le journal en main, j’en passais le seuil. Vu l’heure tardive, il n’y avait plus personne, pas même pas le propriétaire. « Hell ! Putain ! T’es où ? » m’énervais-je en Italien. Je retournais son écriteau sur la devanture indiquant que l’endroit était fermé. On allait devoir s’expliquer.

Je passais derrière le comptoir et m’avançais sans réellement savoir où j’allais. S’il ne se montrait pas, je ne me gênerai pas pour le trouver. Je poussais une porte et tombais sur sa silhouette. De profil, il était penché sur son établi à travailler un balai. Sa chemise ouverte sur un t-shirt, il était… non je ne dois même pas penser à ça. Le journal entre mes doigts, je me ressaisissais et fonçais vers lui sans aucune discrétion. « O’Connor ! » Je plantais devant son atelier, surprenais dans son regard l’hostilité d’être dérangé. « C’est quoi cette merde ? » Je dépliais le papier nous montrant tous les deux l’espace d’une seconde ou deux avant de le tourner vers moi pour entamer une lecture agacée du titre et de ce qu’il suivait. « L’ancien attrapeur international a-t-il enfin saisi son vif d’or ? » Je levais les yeux vers lui comme si j’attendais une explication de sa part avant de poursuivre. « Elwyn O’Connor a été aperçu durant la soirée caritative de Lord Perry. Très proche d’une belle inconnue italienne, les convives des festivités témoignent des étincelles passionnées qu’il y avait entre eux. » J’arrêtais ma lecture et secouais la tête. Nous nous étions littéralement insultés sous leurs yeux… « Une source anonyme déclare les avoir vu s'éclipser pour ne jamais revenir à la soirée. Certains bruits plus que suggestifs et l’état dans lequel a été retrouvé un bureau laissent penser qu’ils ont bien profité de cette soirée à l’abri des regards indiscrets. Mais qui est donc cette jeune femme qui a fait tourner la tête de notre ancien champion ? Nous ne manquerons pas d’investiguer davantage afin de vous tenir informés… » Je lui jetais le journal à la figure totalement folle de rage du contenu que je découvrais dans ce chou gras. « Putain Hell, je te jure que si tu l’as fait exprès, je te tue de mes propres mains ! » J’étais une boule de nerf. Le doute s’immisçait à présent dans mon esprit. Etait-ce une façon de me piéger ? Bordel… Si la Cosa Nostra tombait sur cette merde… Après ce qu’il s’était passé avec Jaeden dernièrement… Je ne pouvais pas me permettre de faire des vagues maintenant. Encore moins avec Hell qui avait tenté de nous infiltrer. J’allais passer pour une traîtresse… Mon myocarde se serra à cette idée. J’étais dans la merde et je lui en voulais. Je lui en voulais d’avoir lancé ce jeu auquel je n’avais pas su résister. Je lui en voulais d’être encore sous le feu des projecteurs. Je lui en voulais parce qu’il m’avait totalement retourné les entrailles depuis cette soirée. II s’était immiscé dans ma carcasse y laissant une trace brûlante dont je ne savais me défaire.  
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Ven 25 Fév - 17:07


Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
❝ AnjEL - Début février 2021 ❞

Affairé à son établi, Elwyn n’avait que peu quitté sa boutique cette semaine bien trop pris par son travail et les inventions sur lesquelles il travaillait. D’ordinaire, l’ancien champion se tuait à la tâche pour oublier qu’il ne faisait plus parti de ceux qui pourraient enfourcher ces balais et récolter les lauriers d’une victoire méritée. Les heures et les jours défilaient, se répétant inlassablement. Seul l’alcool et la drogue lui permettaient de tenir quand il oubliait de se reposer. Cette semaine en revanche ça n’était pas les conséquences de sa blessure qui le tourmentaient mais bien Anjelica. Choc très rapidement suivi par des regrets, Hell ne parvenait toujours pas à comprendre comment ils en étaient arrivés à coucher ensemble et surtout d’où lui venait cette tendresse dont il avait fait preuve. Le souvenir de son corps nu contre le sien, du goût de ses lèvres, du plaisir de la retrouver et l’entendre gémir sous ses assauts étaient autant d’éléments perturbateurs qui n’avaient de cesse de le torturer. Il se retrouvait partagé entre excitation, envie de plus et dégoût. Comment s’était-il laissé prendre au piège ?! Pourquoi n’avait-il pas été capable de lui résister quand elle s’était livrée à lui ? Putain de faiblesse… Elwyn s’en voulait à mort. Maintenant qu’il avait ravivé cette attirance irraisonnée, pratiquement chimique qui les unissait, l’Irlandais était pris au piège. Il savait que seul le travail lui permettrait de l’éloigner de son esprit. Dormir n’était clairement pas une option viable. Pas quand son corps se réveillait avec le souvenir entêtant de sa silhouette enchanteresse.

Cela faisait donc bien deux jours qu’il se maintenait en éveil grâce à quelques pincées par ci par là de drogue et des projets de balais volants. Quelques clients étaient venus le distraire temporairement, ne se formalisant plus (du moins pour la plupart) de la tenue complètement négligée du propriétaire des lieux. Fidèle à lui-même, Hell restait ce jeune homme arrogant, désagréable et imbu de sa personne. Rares étaient ses clients qui poussaient sa porte par hasard. On venait le voir car on savait qu’il était l’un des meilleurs dans son domaine, le reste importait peu au final. Affairé sur un nouveau prototype, il n’entendit pas la clochette de la porte d’entrée retentir, bien trop concentré sur sa tâche. A en voir par l’état bordélique de son atelier, on devinait facilement qu’il avait peu quitté les lieux. Peu de temps après son acquisition de la boutique, Hell avait aménagé cet espace pour ne manquer de rien. Il y disposait d’une petite pièce d’eau sommaire pour prendre une rapide douche, un canapé-lit constamment déplié dans un coin sur lequel il s’assoupissait entre deux sessions de travail et bien évidemment l’établi central avec tout son matériel et différentes essences de bois. Ici et là ses affaires traînaient accompagnées de bouteilles d’alcool ou emballages de nourriture vide. Elwyn n’avait pas quitté les lieux de la semaine. Négligemment vêtu d’une chemise à carreaux rouges ouverte sur un tee-shirt, son jean arborait de nombreux trous tandis qu’il était resté pieds nus une grande partie de la journée.

Ce fut quand la porte de l’atelier s’ouvrit brusquement accompagné de la voix d’Anje qu’il releva enfin le nez, ses prunelles azurées se voilant instantanément de colère. Putain mais qu’est-ce qu’elle fout là ?! Non clairement il n’avait pas besoin de la voir débarquer en trombe telle une harpie, surtout pas maintenant. Cela dit, peut-être que se prendre la tête avec elle lui permettrait d’extirper les souvenirs de leurs ébats. Y a de l’idée. Il eut à peine le temps de lire le titre et inspecter la photo du journal brandit devant lui qu’elle le lui retirait déjà, entamant la lecture. Rien que le titre lui fit lever les yeux au ciel. Voilà pourquoi il ne voulait plus lire la presse à scandales. Bien qu’habitué depuis qu’il avait eu le poste de capitaine des Gryffondors à Poudlard à ce qu’on parle de lui dans les journaux, Hell avait vite compris que ce type d’attention médiatique ne lui apportait rien de bon. Si au début il s’agissait de quelques lignes ou courts articles dans des revues spécialisées, à l’instant où il avait arraché le titre de champion du monde du bout des doigts il était devenu une cible de premier choix pour les journalistes. Le grand public était au courant d’à peu près tout sur lui. Revenir sur le devant de la scène et à ses côtés en plus avait donc de quoi profondément l’agacer. Appuyé sur son établi, il l’écouta non sans pousser de profonds soupirs destinés à calmer la colère qui montait en lui. L’évocation de leurs ébats lui fit fermer les yeux, une raison supplémentaire de s’en vouloir d’avoir cédé à l’italienne. Quand il les rouvrit, il ne put qu’enfin remarquer la tenue des plus attirante dans laquelle elle était venue lui piquer sa crise. C’est une blague ? Elle me cherche encore ou quoi ?! Tiré de ses pensées par le journal qu’elle lui lançait, il attrapa ce dernier pour enfin avoir le loisir d’observer le cliché ainsi que l’article. Ce fut sa phrase suivante qui le fit tiquer.

« Fait exprès ? » Répéta-t-il en anglais, les sourcils froncés alors que ses prunelles orageuses glissèrent de la couverture du journal à la silhouette d’Anje.  « T'es sérieuse là ?! Tu crois vraiment que ça me fait plaisir de faire encore la une de leur journal de merde ?! » Comme à chaque fois qu’il échangeait avec la belle, Hell s’était exprimé en italien, cette langue qui avait longtemps été bien plus naturelle que l’anglais ou même le gaélique. Si elle avait pu avoir des doutes sur ses intentions, la colère qui transpirait à présent par le moindre de ses pores ne laissait plus la place aux interrogations. Non seulement il se retrouvait à ce qu’on parle de lui et de sa vie privée mais en plus il s’agissait du même torchon, le même journal rempli d’immondices qui avait parlé en premier de sa blessure. Les mots choisis à l’époque avaient été crus, presque moqueurs pour couvrir le tragique accident qui lui avait coûté sa carrière. Ils s’en étaient mordus les doigts d’ailleurs avec le procès qui avait suivi. D’un air dégoûté, il jeta le journal sur son établi, replongeant ses prunelles courroucées dans les siennes. « Je te rappelle que c’est toi qui est venue vers moi pour échapper au vieux con libidineux qui te tournait autour. Je t’ai simplement aidé. Tout le reste, les insinuations graveleuses, le rapprochement, le baiser… C’est toi qui en est l’instigatrice alors viens pas me parler d’un éventuel piège ! » Il fallait remettre les pendules à l’heure. S’il y avait bien quelqu’un à l’origine de ce merdier c’était elle. Après tout, il n’avait fait qu’éloigner un prétendant en glissant sa main sur sa hanche. Une fois l’homme dérouté, Hell avait lâché sa prise. Une excuse toute trouvée pour ne pas assumer l’attirance magnétique qu’elle exerçait sur lui.  « Je t’ai pas forcée à m’embrasser, à te mettre en petite culotte face à moi ou à me provoquer et puis… Dans mon souvenir t’as plutôt apprécié, t’étais même loin de t’en plaindre. » A ces paroles un maigre sourire railleur s’était frayé un chemin sur ses lippes, détendant l’air si sérieux dont ses traits s’étaient imprégnés depuis son arrivée en trombe dans l’atelier. Par pure provocation alors que les souvenirs doucereux de leurs ébats lui revenaient une fois de plus, il ajouta d’un ton moqueur. « Enfin, sauf quand je mettais trop de temps à ton goût avant de revenir en toi. Là oui je te le concède, t’as râlé. » Son regard glissa sur sa silhouette prenant l’espace de quelques secondes pour la détailler avant de se ressaisir. Il s’était efforcé toute la semaine à ne pas penser à elle, pas comme ça. Il n’allait pas céder maintenant. « Viens pas me faire chier car tu t’es littéralement mise à nue face à moi, que t’as pris ton pied au point d’en redemander et qu’on nous a entendu. » Gronda-t-il en prenant un air suffisant. « Tu m’as cherché, tu m’as trouvé avec tes histoires de vérifier si j’étais toujours capable de satisfaire une femme. Et puis, c’est pas ton nom qui fait la une ! C’est pas ta réputation et ta vie privée qui, une fois de plus, est en jeu, étalée à la vue de tous ! Crois-moi qu’ils vont bien vite enterrer le sujet. » Lâcha-t-il finalement. Il savait qu’à l’instant où son ancien coach de Quidditch découvrirait la une du journal, la direction de ce dernier s’en mordrait les doigts et enterrerait bien vite le sujet. Anjelica n’avait donc aucun soucis à se faire. Comme pour se calmer, Hell se saisit d’un petit pochon présent sur son établi pour en tirer une pincée de poudre noire oui oui qu’il inhala longuement. Il laissa le rush de la drogue magique l’envahir alors que les paroles de l’italienne tournaient en boucle dans sa tête. « Faire exprès… Putain Zabini ! » Grogna-t-il en anglais avant de reprendre en italien. « Comme si j’avais que ça à foutre de te faire chier ! T’es pas le centre du monde ! Qu’est-ce que ça m’apporterait que tu apparaisses ainsi dans la presse à scandale avec moi ?! Non vraiment je te pose la question car là je vois pas ce que ça pourrait me faire… » Pour qui se prenait-elle à croire qu’il avait un quelconque intérêt à la piéger et se retrouver à faire les gros titres de la presse à scandale.  
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Lumos
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Sam 12 Mar - 13:22

Hell & Angel
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Au départ, la journée avait bien commencé. Comme quoi, il ne suffit d’un rien pour que tout parte de travers. Si de nombreuses conquêtes de l’ancien joueur de Quidditch auraient été ravies de faire la une à ses côtés, ce n’était pas mon cas. Notre passif et ce qu’il avait tenté de faire au sein de la Cosa Nostra faisaient de lui une sorte de traître dans la famille… Si quelqu’un de la mafia devait me voir à ses côtés et croire aux mots qui s’étalaient sur cette page, j’étais dans la merde. Mon père commençait tout juste à me redonner un peu de crédit. Il m’avait mise de côté dans la décision du procès me jugeant trop sensible, trop impliquée. A présent que les choses allaient mieux… je sautais à pieds joints dans une autre idiotie. L’article était digne de ces maudits journaux de presse à scandale. J'espérais que personne au garage n’ait vu le contenu du papier… Je me rassurais en me disant que si cela avait été le cas, il ne se serait pas gêné pour se foutre de moi. Merlin, si ça montait aux oreilles de mon frère et plus haut, j’étais fichue. C’est sans réfléchir que je transplanais directement devant la boutique d’Elwyn. J’avais besoin d’évacuer la colère qui m’avait envahie et il était le seul auprès de qui je pouvais le faire. Personne ne devait savoir.

Je m’imposais dans son espace. Je ne pensais en rien aux conséquences de venir ainsi, déclamer ma fureur quant aux lignes que j’avais lues. C’était d’un ridicule. La photo animée de nous reflétait parfaitement le jeu que nous avions offert aux convives de cette soirée. C’était plus que crédible. Ma chance dans ce bordel ? Je n’étais qu’une Italienne inconnue. Mais la dernière phrase de l’article m’alarmait. Allaient-ils vraiment chercher à me retrouver ? Et s’ils enquêtaient trop ? Et s’ils découvraient que je n’étais pas qu’une simple mécano d’un garage de motos luxueuses ? La colère, l’inquiétude. Elles me rongeaient les entrailles. C’était lancinant et douloureux. Hell devenait un exutoire facile d’accès… Je me doutais bien qu’il n’allait pas rester sans rien dire et subir sagement ma verve acérée. Il me rendait dingue… Je ne me l’étais pas sorti de la tête depuis que nous avions couché ensemble. Perdue entre le regret et l’idée avérée que j’étais sous une emprise sulfureuse lorsque je me retrouvais à ses côtés. Là encore, même en colère, mes pensées déviaient sur son allure magnétique au milieu de cet endroit bordélique. Et tandis que son regard glissait sur moi, je ne parvenais pas à rester indifférente. Au fond de moi, j’étais satisfaite de savoir ce que j’éveillais également chez lui. Je n’étais pas là pour ça et je venais d’enclencher l’ouragan Hell avec ma dernière phrase.

Ses yeux azurés s’ancrèrent aux miens alors qu’il balançait le journal sur son établi. Je me pris ensuite une déferlante verbale. Je le regardais avec mépris à mesure qu’il parlait. Ca, c’était le Hell que je connaissais. Celui empli de violence et noirceur, qui n’hésitait pas à user de mots brutaux et percutants pour faire mal. Il me rejetait tout sur la figure avec une dureté inédite. J’avais l’impression qu’il me traitait de putain à mesure qu’il parlait. Mais il s’entendait ? Son arrogance était éprise de mauvaise foi. « T’es vraiment un bel enfoiré ! Tu veux pas non plus ajouter que j’ai sauté sur ta queue et que je t’ai forcé au passage ? » Mes prunelles ambrées étaient emplies de colère. « Tu veux jouer à celui qui a commencé ? Qui a fait semblant de me faire du charme face à ces connards pour alimenter ce torchon ? Avec ton baise main à la con là ! D’accord je t’ai rejoint pour éviter un vieux pervers, mais je ne t’ai jamais demandé de me peloter comme tu l’as fait devant tout le monde ! Qui encore s’amusait à rapprocher son visage du mien ? » Je bouillonnais… A l’écouter je m’étais tout bonnement jetée dans ses bras sans qu’il n’ait rien eu à faire. « Ne me fais pas croire que tu ne t’attendais pas à ce que je surenchérisse. » Je refermais ma veste en cuir alors que je le vis laisser traîner son regard sur moi. Pourquoi ça m’électrisait à ce point ? « Je suis rentrée dans ton jeu et j’assume parfaitement ce qu’il s’est passé ensuite, mais ne fais pas comme si tu n’y étais pour rien. Quand tu m’as entraîné dans ce bureau, tu savais très bien ce que tu faisais. » J’avais été totalement inconsciente. Ce maudit journal me le renvoyait en pleine figure et cela me rendrait folle de rage. C’était bien trop de menaces possible que d’être ainsi exposée. Je ne pouvais pas me le permettre. Je le vis se saisir d’une petite sacoche et inhaler une poudre que je ne connaissais que trop bien. Putain voilà que Hell était un client de Rory. J’allais devoir prévenir mon meilleur ami qu’il faisait affaire avec un abruti de première. D’ailleurs, cela ne semblait pas l’aider à y voir plus clair puisqu’il me demandait pourquoi il aurait fait ça. La Cosa Nostra tenait encore son père en chantage suite à sa tentative d’infiltration…

« Oh je sais pas, peut-être pour te venger de la Cosa Nostra ? Tu réalises ce que ça veut dire pour moi d’être affichée de la sorte à tes côtés ? Si ça tombe entre les mains de mon frère ou pire, de mon père, je suis dans la merde Hell. Et toi aussi ! Si ces connards de paparazzi mettent leur nez dans nos affaires, ça va au-delà de nous en train de nous envoyer en l’air ! » Mes mains tremblaient d’énervement et je serais mes doigts en poing pour tenter de me contrôler. Bien sûr que cela aurait pu être un mobile. Il s’agissait pas que de moi comme il voulait le raconter. Cela entraînait toute la mafia au passage. « Comment tu peux être sûr que ça va être enterré alors qu’ils écrivent noir sur blanc qu’ils vont chercher à me retrouver ? » Est-ce que je le croyais quand il disait qu’il n’avait aucun motif d’avoir provoqué ça ? Je n’en savais rien. Si cela avait été le cas, il aurait réellement été un très bon manipulateur et j’avais ma part de responsabilité. Je m’approchais pour attraper son pochon, il n’y avait pas de raison pour qu’il soit le seul à en profiter. Je lui volais une pincée de poudre noire que j’inhalais à mon tour. J’ai la soudaine sensation qu’un shot d’énergie me traverse. C’était bien un produit de Rory ça… Je m’étais fichue dans un beau merdier. Si je devais raconter ça à Luca pour tenter d’étouffer l’affaire, j’allais en prendre pour mon grade. Ils allaient vraiment finir par me consigner en Italie… D’un mouvement rageur, j’attrapais le journal, le roulais en boule froissée avant de le balancer au sol. J’avais besoin de me défouler, j’avais envie de retourner tout ce qui était autour de moi. Je tentais de prendre une inspiration pour me calmer.. « Pourquoi c’est le bordel à chaque fois que tu débarques dans ma vie ? » soufflais-je en m’appuyant contre son établi.
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Sam 12 Mar - 16:39


Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
❝ AnjEL - Début février 2021 ❞

Il y avait de meilleures façons de terminer la journée qu’avec une Anjelica furibonde qui débarquait sans prévenir dans son atelier pour lui gueuler dessus. Surtout avec ce chiffon dans les mains qui trouvait une énième manière de traîner son nom dans la boue. Elwyn s’était habitué très jeune à ce qu’on parle de lui dans la presse. Plus d’une fois son nom était apparu dans les colonnes de plusieurs journaux, faisant à de nombreuses reprises les gros titres. En revanche, la presse à scandales, ce ramassis d’ordures en particulier… Il n’en gardait que d’atroces souvenirs. Ils l’avaient achevé alors qu’il était déjà à terre. Heureusement qu’à l’époque il était bien entouré et que la perspective qu’ils en prennent pour leur argent d’avoir osé parler de lui de la sorte l’avait maintenu à flot. Pendant un temps il s’était cru épargné, définitivement écarté de l’intérêt de ces rats en quête de la moindre petite miette à jeter en pâture à leurs lecteurs avides. A croire que tout dans le simple fait de croiser Anjelica ne lui apportait que souffrance. Les souvenirs amers d’un passé à tout jamais derrière lui, les échos de leur relation brisée et maintenant ça… Il en venait même à douter sur ses réelles intentions. Peut-être se vengeait-elle. Elle l’accusait d’avoir tout orchestré mais la possibilité qu’elle soit derrière tout ça avec son père et son frère semblait de plus en plus probable dans l’esprit de l’Irlandais.

L’entendre ainsi l’accuser ne fit qu’accroître l’agacement qui montait en lui depuis qu’elle avait déboulé sans prévenir. Anje voulait lui rejeter la faute ? Insinuait que c’était lui qui avait commencé ? Pourtant il n’avait pas le souvenir qu’elle l’ait repoussé une seule seconde ou même menacé. Elle semblait oublier que, tout comme lui, elle avait un rôle de taille à jouer dans les événements de cette soirée. En revanche, presque instantanément quand elle prononça les mots « pour alimenter ce torchon », ses sourcils se froncèrent et la colère assombrit un peu plus ses prunelles azurs qui la fixèrent avec toujours plus de dégoût. Comment osait-elle insinuer qu’il ait pu travailler avec ces commères ?! Il bouillonnait de rage, les poings serrés posés à même son établi alors que son regard accusateur ne la lâchait plus. Chacun de ses mots étaient une raison de plus de s’agacer. Ils avaient chacun leur part de responsabilités dans les événements de cette soirée mais c’était comme si admettre le fait indéniable qu’ils pouvaient s’attirer et en avaient envie surtout était trop dur. Armé d’une patience inédite il la laissa donc finir avant de s’exclamer. « Pour alimenter ce torchon ?! T’es sérieuse là ?! Tu crois vraiment que mes actes étaient calculés juste pour qu’on parle de nous dans ce putain de journal de merde ?! » Il était hors de lui. Qu’elle puisse le penser si mauvais pour prévoir quelque chose de si tordu lui faisait mal. Certes il l’avait trahie à l’époque bien que leur relation n’avait été qu’un malheureux accident mais de là à être catalogué de calculateur et manipulateur juste pour le plaisir de la blesser… A croire qu’elle n’avait pas compris qui il était vraiment. « Oui j’ai profité de la situation. J’ai aucun mal à l’avouer. Le baise main c’était pour te faire chier et tout le reste c’était pour mon petit plaisir. Te peloter, rapprocher mon visage du tien… J’avais envie de te faire rager, tout en en profitant, sans que tu puisses ouvertement me repousser et t’énerver. » Au moins une chose qu’elle ne pouvait pas lui retirer c’était son honnêteté. « Que tu cèdes en revanche… Ça je l’avais pas prévu. Je vais pas m’en plaindre mais clairement je ne m’y attendais pas. Pas avec la haine que je provoque visiblement chez toi à chaque fois qu’on se croise. » Ça elle ne pourrait pas le nier. Depuis qu’ils s’étaient quittés en Italie, la jeune femme avait nourri une colère sans nom à son égard. Légitime, certes, bien qu’elle n’ait jamais eu les explications qu’elle méritait.

Motivé par le besoin de retrouver un esprit clair, il prit une petite dose de la fameuse poudre magique noire qu’il se procurait en boîte ce qui lui permis d’aborder la fameuse question des supposées motivations de ses actes à la soirée. Sa réponse le laissa dubitatif. Si sa première question ne calma pas sa colère, ce qui suivit en revanche eut l’effet d’une douche froide. Plus que d’être vue à son bras, c’était tout l’aspect trahison et révélations compromettantes qui la mettait en rogne. Un aspect qu’il avait clairement éludé, à des lieux de telles préoccupations. Pensif, il encaissa sa colère sans un mot, les sourcils froncés, ses prunelles accrochant le bois de son établi sans trop savoir comment prendre toutes ces informations. Finalement, il tourna la tête vers elle quand elle s’installa à ses côtés, l’air toujours aussi sérieux avant de demander non sans une pointe d’agacement. « Me venger de la Cosa Nostra ?! Pour quoi faire exactement, hein ?! Parce que mon travail d’infiltration pour le gouvernement italien a éclaté au grand jour ? Tu penses sincèrement que j’en ai quelque chose à foutre de m’être fait prendre la main dans le sac ? » Finalement, peut-être que les explications sur ses motivations et ce qu’elle avait pris comme un simple jeu allaient enfin arriver. « J’avais un boulot, je l’ai fait. Ça n’a pas marché aussi longtemps que prévu et aussi bien que prévu, surtout avec toi et moi au milieu de tout ça, mais ça s’arrête là. Au final je suis même content que tout ça ait pris fin rapidement. J’ai jamais eu l’intention de vous faire du mal pour X raisons obscures, c’était juste un job comme un autre et toi… » Il marqua une brève pause en soupirant longuement, reportant son regard sur le sol alors qu’il s’éloignait de l’établi, incapable de rester proche d’elle alors qu’il abordait de tels sujets sensibles. « Toi tu t’es retrouvée au milieu de tout ça… » Un nouveau soupir lui échappa, profondément agacé d’avoir à évoquer des souvenirs si pénibles surtout face à elle, préférant même lui tourner le dos pour formuler tout cela. « Crois-moi que d’apparaître dans cette merde me fait autant chier que toi. » Annonça-t-il alors que son regard croisa le journal roulé en boule à même le sol. « Qu’ils écrivent sur moi, passe encore, j’ai l’habitude de traiter avec ces sous-merdes mais qu’ils te mêlent à ça. Si déjà à l’époque je ne te voulais aucun mal, que ça puisse avoir des répercutions sur toi… » Il n’osait même pas imaginer le sort que sa famille pourrait réserver à Anje pour se faire prendre avec un traitre comme lui. Il ne préférait tout simplement pas y penser à vrai dire. Dans un geste nerveux, il passa une de ses mains dans sa tignasse noire en désordre, replaçant sa longue mèche vers l’arrière. Pensons pragmatique ! « C’est que des mots ! Mon ancien coach doit déjà être sur le coup. Après la façon dont ils ont parlé de… » de l’accident.  Juste le prononcer était douloureux. Il s’assit sur le rebord du canapé-lit déplié, le regard rivé sur ses mains salies par le travail du bois et reprit. « Après leur dernier article sur moi, le procès et les menaces qu’ils se sont pris pour ce qu’ils ont dit… Crois-moi que sur ce coup l’histoire va très vite être enterrée et probablement même démentie. » Hell avait une confiance aveugle en son coach sur ce coup-ci. Il restait le problème de la famille d’Anje. « Pour ton frère et ton père en revanche… Va falloir prier pour que personne ne lise ce type de torchon dans votre garage et s’ils en viennent à l’apprendre j’irai leur parler moi-même. Hors de question que tu payes le prix de ma connerie. » Dit-il en relevant, pour la première fois depuis qu’il s’était éloigné d’elle, son visage et capter ses prunelles. Si on pouvait lire du sérieux sur ses traits, toute forme de colère semblait s’être dissipée pour ne laisser place qu’à une certaine nostalgie. D’une certaine façon elle avait raison. Leur rencontre avait été salie par sa mission d’infiltration et maintenant leurs « retrouvailles » venaient compromettre la stabilité de sa position dans sa famille. « Réjouis-toi d’une chose. » Lâcha-t-il en attrapant au sol un vieux tee-shirt pour s’essuyer grossièrement les mains. « Ta simple présence est une véritable torture pour moi… » Une confession qu’il avait énormément de mal à admettre mais il devait se rendre à l’évidence : la voir faisait remonter tant d’émotions contraires qu’il se laissait happer, englué dans une colère sourde d’avoir absolument tout perdu. Une seule chose demeurait du passé : son attirance inexorable pour Angel.
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Anjelica Zabini
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Mon allégeance : la Cosa Nostra
Dim 13 Mar - 23:33

Hell & Angel
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Comment en moins de cinq minutes passer d’une soirée qui semblait prometteuse à ça ? Je ne comprenais pas ce que ce journal plein d'immondices fichait sur la table basse de la salle d’attente. Tous les magazines et prospectus autour concernaient les véhicules volants que ce soit de près ou de loin. Un client s’était-il amusé à glisser ça au milieu du reste ? J’en venais à me demander si ce n’était quelqu’un qui l’avait volontairement laissé là dans le but de me nuire. Heureusement que j’étais tombée dessus avant les autres. Si j’étais en froid avec Jaeden ou encore Theodora, je ne les pensais aussi fourbes. Cela me semblait pourtant tellement gros. Est-ce qu’un connard de chez Giacometti aurait pu vouloir semer le bordel ? Cette idée me fit frissonner, mais je me raisonnais rapidement. Je les imaginais déjà vendre l’information, révéler qui j’étais, mais ils n’avaient aucun intérêt à nous faire tomber de la sorte via la presse. Nous les entraînerions avec nous si c’était le cas. Ils n’étaient pas tant à l’abri derrière leur cabaret illicite. Mais ce qui me rendait le plus folle, c’était de savoir comment j’avais pu atterrir en première page avec Elwyn… C’était sans même réfléchir que j’avais transplané devant sa boutique, que je m’y étais invitée en imposant même dans son atelier. Etait-ce la meilleure idée que j’avais eue ? En le découvrant pieds nus, dans son élément, je me disais que non. Parce que je ne savais pas comment réagir quand il était dans les parages. La colère, la rancoeur me rongeait. Plus encore en cet instant où sa notoriété me mettait en danger. Et pourtant… Tout dans cette pièce me rappelait à quel point il était Lui. De son éphémère concentration avant que je ne l’interrompe, à son attitude, à ses objets ci et là me remémorant cyniquement son bordel de l’époque. J’étais dans son monde, son univers et cela m’engloutissaient. Je préférais encore m’énerver pour faire face que je me laissais couler davantage. Hell n’avait jamais si bien porté ce surnom qu’en cet instant à mes yeux. Les mots dont il use sont comme des flèches qu’il me décoche et qui viennent me piquer brutalement.

Je me contente de le fixer de l’ambre de mes prunelles tandis qu’il s’insurge que je puisse le croire si calculateur. Pourtant ce ne serait pas la première fois… Quand il avait tenté cette infiltration au sein de la Cosa Nostra, il n’avait rien eu d’innocent. Tout avait bien été pensé avant… Qu’il ne joue pas les offusqués… J’avais bien conscience de ce qu’il avait essayé de faire à l’époque. Lorsqu’il reconnaît qu’il n’est pas étranger à ce qu’il s’est passé entre nous, je ne sais pas si cela me soulage réellement. Encore moins quand il poursuit s’étonnant que je lui cède. Il semblait ne pas comprendre à l’instant même. Je détournais le regard. Que pouvais-je lui répondre dans le fond ? Que je le haïssais autant qu’il ne m’attirait ? C’était un mélange tellement singulier que je ne parvenais pas à me l’expliquer. Je lui en voulais pour ce qu’il avait fait. J’avais eu le sentiment d’être trompée, manipulée. Alors que je m’étais réellement attachée à lui. Pourtant c’était comme si à son contact, je perdais toute raison. Sa proximité, ses manigances… Cela faisait un moment que je ne m’étais sentie aussi vivante qu’entre nos joutes. Qu’elles soient charnelles, verbales ou complètement dérangées alors qu’il nous avait jetés dans le vide… Mon silence en dit peut-être bien plus long que la moindre parole que j’aurais pu prononcer. Je lâche un soupir. Putain de fierté. Mes iris s’ancrent à l’azur des siennes. « Je vais pas faire comme si tu me laissais indifférente après ce qu’il s’est passé Hell. » soufflais-je finalement. Indifférente. Ca, non, il ne me laissait pas indifférente. Que ce soit pour avoir envie de l’étriper ou de céder à cette attraction…

A mesure qu’il parlait, je ne pouvais m’enlever de la tête cette envie de le croire. Sa réaction était brute, sincère. Il était si offensé que j’ose penser qu’il ait pu faire ça… Et dans le fond, ce n’était même pas ce que j’avais réellement imaginé. J’avais cédé à la panique. C’était juste parce que c’était Lui et que finalement, il était le seul avec qui je pouvais évoquer ce sujet. C’était plus facile de venir lui mettre tous les maux de la Terre sur ses épaules. Ce putain d’article, il pouvait réellement foutre le bordel dans ma vie. Dans nos vies. Mais encore une fois, Hell me prend par surprise. Il continue de parler, revient sur cette période où nous nous étions connus. Mes mains se crispent sur le rebord de son établi alors que je l’écoute. Il s’éloigne et je sens ma carcasse se détendre légèrement. Depuis quand je réagis comme ça putain ? Mon myocarde se resserre, semble rater un battement. Peut-être plus. Ce sont des choses qu’il ne m’a jamais dites. Nous n’en avions pas eu le temps. La famille lui était brutalement tombée dessus et si je l’avais aidé à s’enfuir, nous n’avions jamais échangé sur ce qu’il s’était passé… Je me suis toujours imaginé que je faisais partie de son plan. Me séduire pour avoir des informations sur la Cosa Nostra… Qu’il me dise qu’il n’avait jamais voulu me blesser, c’était inattendu. Brutal. Je m’étais trop accrochée à ce souvenir haineux pour qu’il me l'enlève soudainement.

Je le regarde, totalement perdue, muette, alors que je réalise qu’il parle de son accident sans le nommé. Je hochais doucement la tête. Je comprenais que ce genre de personne, avec une telle notoriété, avait l’habitude de gérer ces situations. « Je te crois… » soufflais-je alors qu’il restait le regard fixé sur ses mains. Je ne sais pas pourquoi je lui disais ça. Mais j’arrivais à lui faire confiance malgré tout ce bordel. Je le sentais au plus profond de moi qu’il n’avait rien à voir avec tout ça. Que cela l’emmerdait autant que moi, même plus avec ce passif si terrible. Nos regards se percutent alors qu’il me dit ensuite qu’il parlerait à ma famille s’il le fallait. Celle-là non plus je ne l’avais pas vu venir. Je fouillais dans la poche de ma veste et sortais de mon paquet de clopes un joint que j’avais préparé à l’avance. Je l’allumais d’une main fébrile et tirais longuement dessus. J’allais finir comme mon frère… à me réfugier dans les drogues à la moindre contrariété… Pourquoi cette dernière phrase me touche autant ? Quelque chose se brise dans ma carcasse. Il avait lâché tellement d’informations… Je me retrouvais au milieu d’un tourbillon tortueux sans même savoir par où commencer. « Putain Hell… » Constructif… Je tire de nouveau plusieurs lattes, libérant des volutes de fumée dans la pièce. Après un long silence, je tente de reprendre dans l’ordre même si je sens que je ne vais pas y arriver. Parce que c’est trop. Trop d’un coup. Trop intense. Tellement Lui, bordel. « J’ai toujours cru que tu t’étais servi de moi. » Je me redresse pour faire quelques pas, mon regard glissant dans la pièce sans même vraiment la voir. « Je ne savais pas que c’était ce même torchon qui s’en était déjà pris à toi. » une façon détournée de dire désolée. « Je ne lis pas ce genre de journaux, je suis tombée dessus à l’accueil du garage. » Besoin de me justifier… « Je ne crois pas que Luca l’ait remarqué… et personne ne m’en a parlé aujourd’hui. J’ai flippé en voyant ça. Je ne sais pas si ce truc va jusqu’en Italie et je maîtrise encore moins les lectures des clients et des membres de la famille. » Je m’arrête à quelques pas de lui alors qu’il est assis. Ta simple présence est une véritable torture pour moi… Je m’accroupis doucement, pour être à son niveau, mes lèvres se refermant sur le cylindre blanc, courant sans cesse après un apaisement qui ne vient pas. Je demande en un murmure. « Pourquoi ? » L’italien a franchi mes lippes à cette question. Je cherche son regard. Mes prunelles expriment mon incompréhension. Pourquoi tout ce bordel entre nous ? Pourquoi cette colère mutuelle ? Pourquoi cette attirance incontrôlable ? Pourquoi ne m’a-t-il jamais rien dit ? Pourquoi je le fais souffrir ?
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Mar 15 Mar - 20:19


Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
❝ AnjEL - Début février 2021 ❞

Il y avait quelque chose de paradoxal dans la situation qu’il vivait. Une visite imposée. Exigée  par le contenu infâme du même affreux torchon qui avait osé, des années plus tôt, coucher tout un tas d’immondices au sujet de son accident sur ce qu’ils osaient appeler un journal. Une insulte aux métiers de l’information plutôt, oui. Voilà ce qui avait poussé Anje à franchir le seuil de sa boutique. Sans quoi, Elwyn n’aurait jamais été gratifié de sa présence en ces lieux qu’il considérait comme sacrés. C’était son sanctuaire dans lequel elle avait débarqué telle une harpie, faisant voler en éclats sa concentration et par la même occasion, réveillant une colère sombre. Comme à chaque fois qu’il se retrouvait dans ses parages il faut dire. Si durant les quelques jours ayant séparés leurs ébats lors de la soirée et cette nouvelle rencontre son esprit avait osé vagabonder, se remémorant les formes enchanteresses de son ancienne amante, succombant par la même occasion à cette emprise qu’elle exerçait sur lui, la revoir en chair et en os avait l’effet inverse. Tiraillé entre deux eaux, il avait fantasmé à son sujet pour à présent souhaiter son départ. Etait-ce le motif belliqueux de sa venue ? Ou s’agissait-il bel et bien de cette réalité cruelle à laquelle il faisait face ? Une réalité où il était confronté à une rage qui miroitait la sienne. Là où tous ces scénarios qu’il s’inventait n’avaient plus leur place. Ce moment passé dans le bureau du manoir quelques jours plus tôt n’était qu’un lointain souvenir. Il gardait quelques traces de ses ongles sur son épiderme mais tout était déjà oublié alors qu’il se confrontait au courroux de la belle italienne.

Abrité derrière sa verve acérée, Elwyn avait tout le loisir de lui cracher son venin, défendant bec et ongles son honneur. Non seulement Anje venait sur son lieu de travail le déranger pour lui jeter cet atroce torchon au visage mais en plus elle insinuait qu’il aurait fait exprès ?! Exprès de la piéger pour se venger ?! Non. C’était trop. La patience déjà inexistante de l’Irlandais venait de céder. Il s’évertua donc à démonter son argumentaire point par point, énumérant à son tour sa position. Leurs torts étaient partagés. Elwyn n'avait aucun mal à l’admettre, il se savait mauvais mais de là à être accusé de tous ses maux… Fidèle à lui-même, il lui confia alors avoir apprécié ce jeu du chat et de la souris mais dans un objectif purement malsain. Il voulait la faire craquer. La faire sortir de ses gonds. A aucun moment l’ancien champion ne s’était attendu à ce qu’elle ne lui cède ainsi. Ce que lui confia en réponse Anje eut le don de le laisser perplexe un instant. Ses prunelles orageuses agrippèrent les siennes comme pour sonder le sens caché de cette confidence énigmatique. Qu’y avait-il à comprendre par là ? Devait-il comprendre que oui, il avait le don de l’énerver au plus haut point ou bien qu’il l’attirait toujours autant ? Ou les deux ? Bien que complètement perdu dans cette réflexion, Hell décida de continuer son argumentaire. Il avait un honneur à défendre, une vérité à rétablir. Après tout, ils n’avaient jamais eu l’opportunité d’en discuter ensemble. Son départ du cercle très fermé des proches de la Cosa Nostra puis d’Italie fut si précipité que justifier ses actes n’avait pas été une option pour Elwyn. Il s’était retrouvé contraint et forcé de l’abandonner, la laissant derrière lui avec une image faussée de ses intentions.

C’était le moment ou jamais de rétablir la vérité, d’exposer enfin sa version des faits, sa partie de l’histoire, celle dont Anje avait été privée pendant toutes ces années. Pour la seconde fois il laissa sous-entendre qu’elle n’avait jamais fait partie de son plan, qu’elle était même un obstacle à ce qui se trouvait être un simple job. Bien loin d’une quelconque forme de vendetta personnelle ou autres conneries. Vider son sac faisait un bien fou. Pour la première fois depuis des années, Hell se sentait enfin léger. Parler de leur relation passée, évoquer son accident… Tenter de prendre ses responsabilités. Aidé par le simple « je te crois » soufflé d’Anje, Hell n’osa pas relever ses prunelles sur elle, beaucoup trop empêtré avec ses propres démons pour supporter le poids de son regard sur sa carcasse. Finalement, ce fut non sans une certaine difficulté qu’il arracha cette dernière phrase. Un aveu de faiblesse. Un aveu de tous ces sentiments ambivalents qu’elle faisait naître encore en lui. Un aveu, s’il en fallait encore un, qu’il ne parvenait pas à la rayer de sa vie. Pas après tout ce temps et encore moins après cette soirée passée entre ses bras, après cette douceur inédite trouvée au creux de son épiderme réchauffant son coeur. Après tout cela, une partie de lui espérait qu’elle fuit sa présence, rebutée par cette position de faiblesse qu’il venait d’adopter pour la première fois face à elle. Tandis qu’il triturait machinalement le tissu du tee-shirt, espérant entendre le craquement distinctif annonciateur de départ, ce fut sa voix qui brisa le silence de l’atelier.

Presque instinctivement, ses prunelles revinrent se poser sur sa silhouette bien trop familière, interloqué par sa réaction. Ses prochaines paroles eurent pour simple effet d’étirer le coin droit de ses lippes en un triste rictus. C’était plus simple, c’était presque voulu. Qu’elle le déteste, qu’elle l’oublie, qu’il devienne la bête noire… Si seulement ça n’avait pu être que ça. Si seulement il avait écouté à cette foutue réunion avant sa mission. Il ne serait pas tombé dans le piège de ses beaux yeux et la fréquenter n’aurait même pas été une option. Durant quelques instants, ses prunelles claires la suivirent jusqu’à ce qu’elle n’évoque l’accident. Par réflexe, ses sourcils se froncèrent et il reporta son attention sur le tissu entre ses paumes qu’il triturait avec toujours plus de virulence. Les avants-bras appuyés sur ses cuisses, prostré, Elwyn tentait de chasser les lignes de l’article qui lui revenaient, passant en boucle dans son esprit. Heureusement que le sujet de la famille d’Anje arriva sur le tapis. S’il y avait bien une chose dans toute cette histoire, dans cette situation merdique à souhait qui l’emmerdait c’était ça ! Que faire si ils venaient à l’apprendre, à la reconnaître à son bras ? Lui le traître. Dans un profond soupir il laissa le tee-shirt sale échouer à ses pieds pour se passer les mains sur le visage comme si tout disparaîtrait. Il n’y avait pas trente-six solutions possibles au problème. Ses mains glissèrent de ses yeux jusque dans ses cheveux, se penchant un peu plus au dessus de ses genoux avant qu’elle ne s’accroupisse à son niveau. L’avoir si proche de lui, son regard ancré dans le sien, cette lueur teintant l’ambre de ses iris… Tout dans cet instant lui donnait mal au coeur. Il pouvait sentir son myocarde se contracter, sa gorge se serrer et une chape de plomb s’abattre sur ses épaules. Cette simple question à nouveau soufflée. Cette interrogation à laquelle lui-même ne voulait pas répondre.

Durant l’espace de quelques secondes, Elwyn resta silencieux, la fixant alors que la nostalgie avait pris possession de son être. Comment pouvait-il passer de l’agacement à cette envie, ce besoin presque viscéral de contact avec l’Italienne. Il avait suffit de si peu pour que ce désir intenable de la toucher, de réduire l’abysse entre leur corps ne vienne le dévorer. Comme pour résister et ne pas être englouti par l’attraction qu’elle exerçait sur lui, Hell se redressa très légèrement, posant ses mains sur son jean qu’il frottait nerveusement. « J’en sais rien… » Souffla-t-il pour toute réponse. Un mensonge mal assumé qui lui fit presque immédiatement détourner le regard en secouant la tête pour finir par se reprendre. « Enfin, pas complètement. » Hell eut un nouveau soupir destiné à se redonner un peu de contenance avant de revenir la fixer. « C’est tout ce que tu es, tout ce que tu représentes, tout ce qu’on a été, tout ce que j’étais… à l’époque, avant... » Avant l'accident. Guère plus clair mais c’était un début. « Quand je t’ai rencontrée la première fois aux courses clandestines puis après au garage, je savais pas qui tu étais. T’avais aucune idée de qui j’étais non plus. » Lâcha-t-il non sans un léger sourire à moitié triste et amusé. Un paradoxe quand on savait qu’à cette époque là il était l’un des joueurs de Quidditch les plus populaires d’Europe et qu’il était déjà champion du monde. « Tu me plaisais, j’ai pas cherché plus loin. Si j’avais su qui tu étais… Jamais je ne t’aurais draguée mais c’était trop tard. Le mal était déjà fait. » Il abaissa son regard dans un nouveau soupir, les confessions n’étaient pas simples. « Oui, je t’ai menti. Par omission. Jamais en revanche je ne t’ai manipulée pour obtenir des informations. Te manipuler toi c’était hors de question. J’ai peut-être trahi ta confiance, j’ai menti pour effectuer la mission qu’on m’avait confiée mais je n’arrivais pas à correctement faire tout ça à cause de toi. » De maigres justifications quand on savait à quel point la famille passait avant tout dans la mafia et pour Anjelica. « Je comprends pourquoi tu me hais autant et quelque part tu me sors par les yeux pour tout ça. Pour les souvenirs qu’on a en commun, ce que je t’ai fait, pourquoi je l’ai fait et tout ce que j’avais que je n’ai plus maintenant… » Ses prunelles revinrent un instant accrocher son regard avant de rejeter la tête en arrière pour tenter de détendre cette tension qui l’écrasait. « Tu représentes ce que je ne pourrais plus jamais avoir et être. » L’aveu était une nouvelle fois douloureux, lourd et pourtant si libérateur. Un soulagement qui serait toutefois de courte durée car après de telles révélations, il ne s’attendait qu’à une chose : qu’elle lui tombe dessus une fois de plus, déferlant toute sa colère justifiée sur lui. Après tout, c’était amplement mérité.
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Anjelica Zabini
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Dim 20 Mar - 19:57

Hell & Angel
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Les piques acérées et la verve affûtée, les échanges avec Elwyn n’ont rien d’une partie de plaisir. Lorsque nous nous retrouvons ensemble, c’est une danse à contretemps qui s’élance. Une valse que chacun veut mener. A l’endroit, puis à l’envers. Sans demi-mesure. C’est tournoyant et entêtant. Et surtout… je ne sais jamais réellement quand cela va s’arrêter. Ni même comment cela risquait de se terminer. Notre lien est fragile et complexe. Emmêlé dans notre passé, dans une rancoeur qui n’a jamais pu s’exprimer. L’apercevoir sur les circuits, dans l’ombre, sans jamais réellement le confronter, c’était facile… Je n’étais jamais vraiment seule, je me sentais forte. Sur mon territoire. Il n’était qu’un intrus que je pouvais rejeter d’un ordre simple. Pourquoi le hasard s’était joué de nous, s’amusant à croiser nos chemins encore une fois ? Un plaisir malsain que de voir nos démons enfouis chercher à éclore de nos carcasses ? Des succubes qui nous attiraient de façon inexorable l’un vers l’autre malgré tout cette rancoeur et cette haine. Si je savais ce qui animait cette animosité dans mon être, le concernant, je n’avais jamais compris ce qu’il pouvait me reprocher. Je me retrouvais à présent sur son territoire. J’étais l’intruse dans son antre. Partout autour de nous s’étalaient des marques de sa possession des lieux et j’étais déroutée même si je gardais la face devant lui. Perdue entre cette colère qui rongeait mes entrailles depuis tant d’années et cette attraction sulfureuse que j’éprouvais. Il y avait un univers entier entre ce moment brutal sur sa moto, cette chute dans le vide et ce qu’il s’était passé dans le bureau. Et si encore je pouvais admettre avoir cédé à péché de la chair, je ne savais comment appréhender cette douceur que nous avions partagée. Une douceur qui semblait à présent si lointaine… Mais comme je lui avouais, il ne me laissait pas indifférente. A bien des niveaux. Et s’il paraissait égaré devant mes propos, je n’étais pas plus avancée que lui sur le tumulte qui m’habitait à son sujet.

Je n’étais d’ailleurs pas au bout de mes peines à mesure qu’il dévoilait des choses que je n’avais jamais pensé entendre. Que j’aurais aimé entendre à l’époque ! Mais jamais cela n’avait été possible. Avoir sa version des faits et non celle que je m’étais brodée de toute pièce avait également heurté mon myocarde qui semblait perdre le rythme régulier de ses battements. J’étais peut-être naïve de le croire après tous les tumultes qui nous reliaient, mais pourtant je le sentais sincère alors qu’il évoquait ce journal malsain. À mesure qu’il parlait de ce passé que nous avions partagé, je le voyais se replier sur lui même tandis qu’il était assis sur son lit. Toutes ses informations étaient difficiles à réceptionner. Je me réfugiais finalement sur mon joint, tirant sûrement trop vite et trop longtemps dessus mais j’avais besoin d’apaiser le tumulte qu’il éveillait en moi. Malgré tout, je voulais savoir, comprendre. M’abaissant face à lui, je ne posais qu’une simple question qu’il saisit rapidement. Pourtant je n’étais peut-être pas prête à réceptionner encore une fois une vague étourdissante d’informations.

Le brasier qui s’alluma au sein de mon coeur palpitant fut douloureux. Je n’avais absolument pas conscience de l’image que je représentais pour lui. Et si je lui en voulais, je ne pouvais rester de marbre devant une telle confession. Un sourire, malgré tout, étira mes lippes. « Je n’ai jamais aimé le quidditch… » soufflais-je doucement. Loin d’être au fait de la renommée qui l’entourait, il m’avait attiré par sa prestance, son charisme et cette verve cynique qui lui était si propre. Plus il s’expliquait, plus je me perdais dans mes sentiments. J’avais toujours cru qu’il m’avait volontairement choisi dans l’espoir de me faire parler, de me manipuler. Je m’étais sentie si humiliée… Pourtant ses propos ne lavaient pas ses actes commis contre la famille. Encore une fois, Hell avait le don de foutre le bordel dans ma tête. Son dernier aveu me percuta et je me relevais avant de m’asseoir à ses côtés. Je laissais un peu de distance entre nos carcasses et lui tendais mon joint comme un signe de paix entre nous l’espace d’un instant. « J’aurais tellement voulu savoir que tu ne m’avais pas choisi volontairement pour cette infiltration… » Je passais ma chevelure d’un côté, sur une épaule et jouais un instant avec les longueurs. « Je me sentais trahie, salie… » Imaginer que j’avais pu coucher avec un traître qui se fichait en réalité de moi… Cela m'avait rendu folle. « Je m’étais vraiment attachée et je tenais à toi à l'époque. » Peut-être qu’il comprendrait à présent pourquoi je l’avais aidé malgré tout à l’époque. Je cherchais un instant ses prunelles azurées, reposant mes mains sur mes cuisses. Je pouvais saisir en partie ce qu’il ressentait. Quand j’avais eu mon accident de moto, j’avais erré des années avant de pouvoir en faire à nouveau. « Depuis ma chute en siamoise, je ne suis plus la même. Ce genre d'évènements cela transforme n’importe qui… » Il m’avait fallu plus d’une année pour remonter en douceur, et presque trois pour retourner sur les circuits de courses… La mort d’Andrea avait bouleversé ma vie mais j’avais appris à me construire. Avec difficulté, c’était certain, mais j’avançais. Depuis la rupture avec Jaeden, j’avais tendance à replonger dans une forme d’immaturité cherchant à vibrer de n’importe quelle façon. Même les plus dangereuses qu’ils soient… Après quelques secondes de silence, je repris la parole. « Tu dis que je représente tout ce que tu n’auras plus jamais mais moi je me foutais du joueur de Quidditch. Ce n’est pas ce qui faisait ce que tu étais et qui me plaisait chez toi. » Son talent, ce succès, ce n’était pas ce qui le définissait. Même si je comprenais parfaitement la galvanisation que cette époque révolue avait pu lui apporter. Il n’était plus le Hell que j’avais connu. Tout comme je n’avais plus grand-chose à voir avec la Angel qu’il avait croisé en Italie. Les aléas de la vie nous façonnaient, nous transformaient. Le plus difficile, c’était de l’accepter et d’avancer avec ces chaînes accrochées solidement à nos carcasses. Je reprenais mon joint, mes doigts venant frôler les siens. Je tirais quelques lattes, commençant enfin à sentir l’apaisement que je recherchais.  « Ce que je veux dire... Ne te réduis pas qu’à cette image du passé. Tu peux être tellement plus. » soufflais-je, libérant quelques volutes de fumée, mon regard s’ancrant dans le sien.  
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Lun 21 Mar - 12:39


Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles
❝ AnjEL - Début février 2021 ❞

Jamais, ô grand jamais Elwyn ne s’était imaginé un jour évoquer son passé d’espion pour le Ministère de la Magie italienne à Anje. Pas après la trahison commise, pas après la façon dont toute cette histoire s’était terminée. Il l’avait trahie, s’était enfui en laissant planer le doute sur ses intentions et la véritable nature de leur relation. Un traître parmi la mafia italienne, qui en plus avait eu une relation intime avec la fille du boss. Dans quatre vingt dix neuf pour-cent du temps, cette histoire se serait mal finie. C’était digne d’une série ou d’un film de mafieux leur histoire. Il l’aurait eu son grand frisson. Il aurait vécu cette vie à cent à l’heure, la brûlant par les deux bouts. Champion de Quidditch le jour, espion infiltré dans la mafia la nuit, une passion sauvage venant s’immiscer entre les deux. Le récit de ses aventures aurait donné quelque chose. Oui, mais le destin en avait voulu autrement. Il avait été repéré, Anjelica lui avait sauvé la mise sans qu’il ne comprenne pourquoi. Il avait repris le cours de son existence non sans une certaine pression exercée sur son père, non pas que ça l’ait empêché de dormir la nuit après l’abandon total de ce dernier. Les entraînements et matchs glorieux s’étaient enchaînés jusqu’à ce que tout bascule tragiquement. Le karma peut-être ? Le retour de bâton pour avoir été malhonnête. Qu’importe ce dont il était question, Elwyn avait tout perdu. Sa vie s’arrêta quand il heurta violemment la pelouse de ce terrain irlandais, son balais venant s’imiter dans sa chair pour l’estropier à tout jamais. On lui avait coupé les ailes.

Devoir affronter Anjelica était une torture pour tout ce qu’elle représentait, tout ce qu’ils avaient été ensemble, la complexité des sentiments qu’elle lui évoquait et ce souvenir d’une époque révolue que plus rien ne pourrait lui ramener. Non sans peine, il se retrouva à enfin verbaliser tout ce qui aurait dû être dit à l’époque. L’occasion lui était enfin offerte de s’expliquer. Non pas que cela effacerait ce qu’il avait fait ou même changerait la dynamique entre eux mais au moins il pourrait mettre définitivement toute cette histoire derrière lui. Les non-dits de cette période de sa vie enfin énoncés. Passés de la colère au sérieux des confessions, elle réussit tout de même à lui arracher un sourire en parlant de son désamour pour le Quidditch. Au moins ils s’étaient trouvés à l’époque sur leur pratique commune des courses de motos volantes. Cela dit, ce bref instant de légèreté fut bien vite oublié quand il poursuivit ses aveux, concluant sur ce qu’elle représentait actuellement dans toute sa complexité. S’il s’attendait à subir son courroux pour ce qu’il venait de dire, la voir si calme troubla Elwyn. Ses prunelles accrochées à sa silhouette, l’ancien champion s’empara du joint pour en tirer une première longue taffe dans l’espoir un peu fou qu’elle l’apaise. Difficile quand la première phrase qui perça les lippes de l’italienne vint le percuter de plein fouet, appuyant là où ça faisait déjà bien mal. « On peut pas vraiment dire qu’on ait eu l’occasion d’en parler à l’époque. C’était mieux ainsi. » Pas vraiment une façon de se défendre mais plus un rappel des faits et du contexte brutal dans lequel il avait été obligé de fuir avec son aide. Malgré leur relation, malgré le fait qu’il n’avait pas prévu de craquer pour elle, Elwyn avait préféré croire que c’était mieux ainsi. Qu’il était préférable qu’elle le croit mauvais, qu’elle le déteste. Sa haine lui donnait une bonne raison de se tenir éloignée de lui. Les prunelles rivées sur le sol de son atelier, l’entendre dire qu’elle tenait à lui à l’époque fut un énième coup de couteau en plein coeur. Il réalisait à la fois ce qu’il avait eu mais surtout ce qu’il n’avait plus et ne pourrait plus jamais avoir. Un coup dur. Surtout après les événements de la soirée mondaine et cette tendresse qu’elle lui avait inspirée sur le moment. Amer, Hell tira à nouveau sur le joint avant de souffler sans oser lui jeter le moindre regard. « Moi aussi… » Un aveu complexe.

La suite fut bien pire. Si d’ordinaire Elwyn détestait qu’on puisse ne serait-ce qu’évoquer son accident, parler de ses effets, encore plus avec elle, relevait de la torture. Il avait fallu qu’on parle d’eux dans ce journal. Ça aurait pu être un autre mais non… C’était le même. Comme à chaque fois qu’on lui en parlait, Hell se referma un peu plus sur lui-même. Prostré, l’échine courbée, il tentait de trouver un apaisement qui tardait à arriver grâce au joint, l’écoutant alors que chacun de ses mots lui rappelait à quel point personne ne pourrait jamais le comprendre. Il lui rendit le joint, ses prunelles venant brièvement capter les siennes avant de doucement secouer de la tête. « Non… Tu ne comprends pas. » Soupira-t-il avant de détourner son regard du sien, fixant ses mains jointes dont il ne parvenait pas à calmer l’agitation, frottant mécaniquement ses phalanges. Cette discussion il avait l’impression de l’avoir déjà eu mille fois comme avec Maxime pour ne citer qu’elle. Ça ne finissait jamais bien. Soit il s’énervait, rejetant violemment toute main tendue, soit il sombrait dans un profond désespoir que même tout le whisky du monde ne pourrait noyer. Incapable de supporter plus longtemps sa proximité et surtout son regard sur lui, Hell préféra se lever, reprenant la direction de l’établi pour lui tourner le dos. Nerveusement, ses doigts vinrent se saisir d’une pincée de poudre qu’il inspira pour son rush de courage. « C’est le Quidditch qui a fait de moi qui j’étais. Sans ça… Je ne suis plus que l’ombre de moi-même. » Une nouvelle confession pas simple à admettre, qu’importe à qui il la formulait. Peut-être que le fait qu’il s’agisse d’Angel empirait les choses. Allez savoir ! Presque déçu que la poudre ne fasse pas immédiatement effet, anesthésiant son myocarde devenu subitement bien lourd dans sa poitrine, il tira une caisse de sous l’établi pour en extraire une bouteille à peine entamée de whisky irlandais dont il préleva une longue gorgée. « Ton accident, aussi tragique qu’il ait pu être, ne t’a pas privée de ta pratique. C’est ton mental qui te bloque, la peur, mais tu peux toujours faire des courses. Moi c’est mon corps qui fait défaut. Je peux voler mais plus jamais je ne pourrais jouer au Quidditch et… » être un champion. Il marqua un temps d’arrêt dans un profond soupir, prenant à nouveau une longue lampée de whisky avant de reposer la bouteille sur l’établi, ses poings se serrant douloureusement contre le bois alors qu’il luttait contre lui-même pour ne pas craquer. Non sans grande difficulté, Hell enchaina dans un soupir. « On m’a amputé de ce qui faisait ma raison d’être, de ce qui m’a forgé. Il ne me reste plus rien. » Le Quidditch lui avait littéralement sauvé la vie. Sans la pratique de ce sport, Elwyn n’était même pas sûr qu’il aurait fait quelque chose de son existence. Cela l’avait canalisé, calmé d’une certaine manière. Il y avait également trouvé une famille là où la vie n’avait pas été tendre dans ce département. Les gens le reconnaissaient enfin pour ses talents, pour qui il était à travers sa pratique du sport. Imaginer qu’on puisse l’apprécier autrement était inconcevable. C’était le Quidditch qui avait forgé son caractère, l’avait endurci, rendu plus sûr de lui et ouvert aux autres autrement que par la violence. A présent que restait-il ? Un jeune homme aigri, dépressif, porté sur la bouteille et la drogue qui passait son temps à rembarrer tous ceux qui voulaient de prêt ou de loin l’aider. Anje et le souvenir de leur histoire passée venait un peu plus remuer le couteau dans une plaie béante qui n’avait jamais cicatrisée. Peut-être parce qu’il n’en avait pas envie, n’en voyait pas l’intérêt. Une excuse pour progressivement se laisser aller et sombrer un peu plus dans la dépression. « Je sais même pas pourquoi je te dis tout ça. Qu’est-ce que t’en as à foutre après tout… » Marmonna-t-il en secouant doucement la tête et attrapa un de ses instruments pour machinalement poncer le bois sur son établi. Une façon comme une autre de s’occuper pour ne pas sombrer, de feindre que tout ceci ne l’affectait pas quand ça le rongeait littéralement de l’intérieur, embrumant jusqu’à ses prunelles océan.
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Anjelica Zabini
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Dim 3 Avr - 1:25

Hell & Angel
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C’était mieux ainsi décrétait-il. Pourquoi ? Je lui lançais un regard empli d’incompréhension ? En quoi me laisser dans cet abîme brumeux avait été quelque chose de positif ? J’avais beau retourner dans mon esprit ses paroles, me triturer les méninges… Je ne parvenais pas à voir pour quelle raison il lui trouvait que cela était la meilleure des solutions. Depuis des années je m’étais évertuée à le détester. Mon être gardait une cicatrice fragile de la blessure qu’il m’avait imposée. J’avais l’impression que si j’avais su cela avant, ma haine aurait été différente. Ma colère apaisée d’une certaine façon. Je me serais sentie moins stupide ayant ce sentiment entêtant que je m’étais laissée piéger comme une novice. Qu’il m’avait manipulée avec l’agilité d’un marionnettiste. Pourquoi taire le peu qui aurait pu redorer davantage son image et épargner mon myocarde de souffrir un peu plus ? Hell restait un mystère à bien des égards. Si je ne pouvais mettre de côté cette infiltration, sa volonté de s’en prendre à ma famille pour un état bien plus corrompu que notre mafia, je ne parvenais pas à m’enlever de la tête ses paroles qu’il venait de m’offrir. Des années plus tard. Peut-être même trop tard. Trop, car à présent, cela avait le don de mettre mes pensées sens dessus dessous. A croire que c’était un don inné qu’il possédait et qui agissait à la perfection avec mon être. Ce fut peut-être pire quand il répondit moi aussi. Ma respiration sembla me manquer. C’était peut-être trop d’informations qui me tombaient soudainement dans les bras. Sa souffrance, sa détresse. Son attachement. Savoir ce que je représentais à ses yeux… Merlin… J’aurais donné cher pour avoir plus qu’un simple joint à partager pour appréhender cette situation qui me dépassait. Je ressentais sa tourmente. Sa colère à peine étouffée. Cette rancœur. Cette frustration. Sa douleur. Je ne le prenais pas en pitié. J’avais tant détesté le regard des gens quand j’avais eu mon accident. Ces airs qui pensent vous comprendre. Cette compensation qui ne vous atteint pas…

« Je ne prétends pas le faire. » glissais-je alors qu’il me disait que je ne pouvais pas saisir. Non je ne le pouvais pas. Personne ne le pouvait. Seul quelqu’un qui aurait vécu exactement la même chose et encore. Chaque individu à son seuil de tolérance à la souffrance. Chaque être subit sa peine comme il le peut, à un degré qui lui est propre. Je tirais longuement sur le joint comme s’il était un réel réconfort. Un pilier dans ce brouillard ardent. Je voulais griser mes pensées. Les empêcher d’aller chercher trop loin dans les méandres de mon esprit. L’ambre de mes iris glissa sur lui alors qu’il se levait. J’appuyais mon épaule contre la tête du lit. Je décroisais, puis recroisais mes jambes presque nerveusement tandis que je l’observais presque à nouveau de cette poudre sombre. Mes prunelles suivent chacun de ses mouvements. Mon myocarde tressaute à chacun de ses gestes. A ses lippes qui se referment sur la bouteille de whisky. Pansement éphémère d’une âme en dérive. Je l’écoute et je ne sais pas pourquoi mais je souffre avec lui. J’ai l’impression d’absorber ses émotions, de les endurer à mesure que sa verve se déverse. Je comprends ce qu’il veut dire. Que ce sport, aussi ridicule à mes yeux soit-il, a été pour lui une soupape. Il s’est façonné, créé, révélé grâce à lui. Il est à présent comme amputé d’un membre. Impuissant devant cette situation qui le condamne à ne plus jamais monter sur un balai. Ses dernières paroles me percutent plus brutalement que je ne l’aurais imaginé. C’est vrai. Qu’est-ce que cela peut bien me faire ? Je suis venue pour ce putain d’article. Je risque de ne pas me relever si cela arrive aux oreilles de mon paternel. Si cela s’arrête à Luca… Cela sera un très mauvais moment à passer. Peut-être une séance sur le ring… C’est comme cela que cela fonctionne entre nous. Quant à Hell et moi… Je reste silencieuse de longues secondes, tirant encore sur les dernières lattes de cette drogue trop légère pour m’épargner des pensées tortueuses. « J’n’en sais rien du pourquoi j’n’en ai pas rien à foutre Hell. Tout comme toi, t’en sais foutre rien du pourquoi tu me confies soudainement tout cela. » Je me redressais un peu, décroisant les jambes. La tête me tournait légèrement. Je penchais le visage en arrière, fermant les yeux, comme si cela allait m’aider à mieux y comprendre quelque chose. Je relevais mon regard finalement sur Hell, avant d’attraper dans ma poche mon étui à cigarettes. Je l’ouvrais, écrasant mon mégot contre le métal et l’y enfermais d’un petit clic. Je prenais une profonde inspiration. Je me mettais debout, faisant quelques pas. Mes talons claquaient doucement sur le sol, évitant ce qui traînait à terre. « Tu sèmes un tel bordel dans ma tête. » lâchais-je soudainement. Si je m’étais éloignée de son établi, je plongeais mon regard dans le sien. « Je n’arrive pas à te sortir de mes pensées depuis ce bal. Même depuis cette putain de chute que tu m’as imposée. Quoi que tu fasses, tu t’imprègnes dans mon esprit… dans ma peau. » Je lui lance un regard d’incompréhension. Je lui tourne un instant le dos, mes yeux cherchent à s’accrocher à quelque chose pour se distraire mais ne tombe que sur son intimité la plus parfaite. C’était une erreur de venir ici. Je n’étais pas prête pour ces révélations. Je n’étais pas prête à entrer dans sa tourmente. Pourtant je sentais bien que je commençais déjà à m’y enliser sans rien contrôler. Je me retourne brusquement pour le fixer. « Tu dis que je te rappelle tout ce que tu n’auras plus de cette époque, mais la Angel de cette période n’existe plus non plus. Elle est morte dans cet…accident. » Un putain de meurtre oui. Mais ça, peu de personnes sont au courant. Encore moins Hell… Pourtant ce type que je rêve de tuer de mes propres mains nous a bien poussés hors du circuit. Il a tout tenté pour nous faire chuter. Volant la vie de mon meilleur ami… Après quelques secondes, je reprends la parole, totalement perdue. Mon palpitant s’affole. Je ne sais pas comment gérer cette situation. Ce flot d’émotions. Cette bourrasque de sentiments contradictoires. « Putain… je devrais te détester. Une part de moi continue de te haïr pour ce que tu as fait à ma famille. Mais comment veux-tu que j’en aie rien à foutre quand tu me dis que je ne faisais pas partie de ton plan merdique ? Comment tu peux penser que m’avoir laissé croire le contraire était ce qu’il y avait de mieux ? » C’était pire. Pire de le découvrir des années plus tard. Pire à appréhender…
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Dim 3 Avr - 18:51


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❝ AnjEL - Début février 2021 ❞

Aussi loin qu’il se souvienne, Elwyn avait toujours dû lutter. Lutter ne serait-ce que pour avoir le droit de venir au monde quand sa mère voulait se débarrasser de lui. Lutter pour avoir le droit d’être avec ses parents. Lutter pour s’affirmer et ne plus être cette poupée vivante adorable qu’on parade en soirées mondaines. Lutter pour attirer l’attention et obtenir l’amour d’une mère plus obnubilée par son rang social que son propre fils. Lutter pour se faire une place dans un monde dont il ignorait tout. Lutter pour enfin pouvoir briller dans quelque chose qui lui apportait de la joie, dans lequel il était bon. Dans l’équipe de Quidditch on l’acceptait enfin tel qu’il était, avec ses qualités et ses nombreux défauts. Il avait enfin la sensation d’appartenir à une famille, d’être aimé pour lui et pas ce qu’on aimerait qu’il représente. Il avait trouvé sa place. Un équilibre un peu bancal qui ne tenait qu’à un fil mais où il n’avait plus besoin de lutter que pour conserver un titre et obtenir la victoire. Pendant quelques années Elwyn pouvait affirmer fièrement avoir trouvé la paix, ne plus devoir lutter et puis… Et puis il y avait eu ce tragique matin de printemps où tout lui avait été violemment retiré en une fraction de seconde. Retour à la case départ. Il se retrouvait emprisonné dans son propre corps devenu trop faible, défectueux, incapable de le porter et lui offrir ce qu’il avait mis des décennies à obtenir. Bientôt trois ans. Trois petites années qui semblaient être une éternité à son échelle. Comment les autres pouvaient-ils comprendre ? Appréhender ce qu’il vivait, sa souffrance et le tourment quotidien vécu par l’ancien champion.

Ce fut vaguement ce qu’Elwyn tenta de lui expliquer, de mettre des mots sur ce que l’accident représentait. Une tâche toujours aussi douloureuse malgré le temps qui passait. Peut-être même plus pénible compte tenu que c’était elle. Elle face à qui il voulait rester fort, ne pas faiblir, garder une position dure pour ne pas attirer sa sympathie. Pour le coup, jouer les gros durs c’était raté. Histoire de faire passer le tout et anesthésier ces violentes émotions l’assaillant, Elwyn tenta les moyens s’étant toujours avérés efficaces jusque là : drogue, alcool… Il aurait pu opter pour du sexe plus tard mais son état s’avérait bien trop instable pour espérer séduire qui que ce soit. Son dernier murmure sonna presque comme une porte de sortie offerte à Anje. Malgré le joint, la poudre et le whisky, l’ancien champion pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux, la colère et la tristesse se mêler dans un cocktail détonnant qui ne promettait rien de beau. Pourtant aucun craquement sonore ne retentit dans son atelier, pire même elle reprit la parole. D’un geste nerveux, il préféra continuer de longuement raboter le manche du balais en préparation pour occuper ses pensées et ne pas chercher à comprendre ce qui l’avait poussé à lui répondre. Il aurait pu l’ignorer, s’agacer, l’envoyer bouler même mais non, il avait fallu qu’il l’ouvre, qu’il lui dise la vérité, qu’il se confie sur le tourment qu’il vivait au quotidien depuis trois ans bientôt. Putain ce que je suis con… Tandis qu’un long soupir d’exaspération lui échappa, les paroles d’Anje tombèrent tel un couperet. Figé dans son geste, son souffle coupé par la révélation, il détourna ses prunelles vers elle comme en quête d’une explication plus poussée. Une part de lui espérait qu’elle puisse balayer violemment le doute qui venait de s’immiscer en lui mais à la place elle ne vint qu’enfoncer un peu plus le couteau dans la plaie. Presque immédiatement son regard se détourna, pinçant l’arrête de son nez de deux doigts. Il ne voulait pas l’entendre. Il ne voulait pas le savoir. Elle hantait suffisamment son esprit comme ça sans en plus avoir connaissance que ça puisse être réciproque. Elwyn avait dépensé tant d’énergie à ne pas la voir occuper ses pensées, il se tuait à la tâche, consommait toutes sortes de substances pour justement ne pas revoir ce qui avait pu se passer entre eux quelques nuits plus tôt.
Le temps de digérer l’information et voilà qu’elle reprenait déjà la parole. Devenu incapable de faire front plus longtemps, ses lippes emprisonnent une fois de plus le goulot de la bouteille pour espérer adoucir ces révélations. Que tout s’arrête. Que tout finisse dans un flou artistique le lendemain matin. Voilà quel était son souhait au moment présent. Il n’était pas prêt, il ne voulait pas savoir… L’évocation de son propre accident lui fit cependant relever la tête. Elwyn avait beau savoir qu’elle avait raison, il ne pouvait se soustraire à la facilité de la détester pour ce qu’elle représentait dans son essence pure. Tous deux n’étaient plus les mêmes pour de multiples raisons mais il demeurait encore entre eux un attrait qu’il n’expliquait pas et faisait remonter ces sentiments incohérents. Son nouvel aveu a une saveur amer. Celle de l’échec.

Les poings appuyés sur son établi, Elwyn encaissa en silence. Jamais il n’aurait dû être honnête avec elle. Piégé dans le souhait de se défendre suite à la parution de cet article dont elle le pensait responsable, il avait craché une vérité qui aurait dû rester secrète. Après un long silence durant lequel l’ancien champion tenta de rassembler ses esprits, le timbre de sa voix vint finalement s’élever dans les airs. « Parce que je ne mérite rien d’autre que ta haine. » Souffla-t-il en relevant ses prunelles azur pour capter son regard. « Tu ne faisais peut-être pas partie de mon plan mais je t’ai tout de même trahi, je t’ai menti alors oui… Vas-y ! Détestes-moi. Méprises-moi. Hais-moi de tout ton être parce que c’est tout ce que je mérite. » Elwyn était presque énervé qu’Anje exprime l’ambivalence des sentiments qu’il pouvait encore faire naître chez elle. La belle italienne lui compliquait la tâche. Comment la mépriser à son tour quand elle avouait penser à lui et préférer que les choses se soient déroulées autrement entre eux. C’était trop tard pour revenir sur ce passé. Un profond soupir lui échappa, fermant les yeux dans une tentative inespérée de tout faire disparaître comme par magie. Quand il rouvrit ses paupières, la situation était toujours aussi merdique. L’ancien champion préleva une nouvelle longue lampée de whisky avant de se tourner face à elle pour prendre appui sur son établi, remontant mécaniquement les manches de sa chemise sur ses avants-bras avant de les croiser sur son torse. « Jamais je n’aurais dû te céder et entrer dans ce jeu avec toi. Tu méritais et continue de mériter mieux. » Il l’avait senti. Dès que son regard avait accroché la silhouette d’Anje lors de cette première course en Italie, une attraction s’était déclenchée. Irrépressible. Un sentiment confirmé quand il l’avait revue dans le garage et où un jeu de séduction avait débuté entre eux. Il le regrettait amèrement. « C’est pour ça que je préfère que tu me détestes, je préfèrerais même te faire oublier mon existence et tout ce qui s’est passé si ça peut t’éviter de penser à moi… » Ses prunelles revinrent se poser un instant sur elle avant de se déporter sur sa baguette présente sur l’établi dont il finit par s’emparer pour se rapprocher d’elle. « C’est à notre portée. Un simple mot et tu oublies tout. » Une proposition soufflée à demi-mots alors qu’il réduisait dangereusement l’espace entre eux. A mesure que sa carcasse se rapprochait de la sienne, cette envie tenaillante de la toucher, de l’effleurer et capter la douceur de son épiderme revenait au galop. Un silence de mort s’installa alors dans le petit atelier bordélique, parfait écho des sentiments tumultueux qui l’agitaient depuis des mois maintenant. Incapable de résister, ses doigts vinrent emprisonner une des longues mèches ondulées de sa chevelure poudrée. Le contact de ses cheveux si soyeux glissant entre ses doigts vint malmener son myocarde. Comme happé par sa présence entre torture et plaisir, Elwyn plongea ses prunelles océan dans l’ambre de celles d’Angel. Un instant hors du temps où le trouble de ce qu’elle lui faisait ressentir, la douleur de leur passé tumultueux mêlée à cette attirance insupportable se mêlaient à la perfection. Il voulait rester fort, ne surtout pas céder. Ne pas se laisser aller à la folie de vraiment la toucher et la posséder une nouvelle fois. Qu’importe à quel point il pouvait en mourir d’envie, il ne supporterait pas qu’elle hante un peu plus son esprit par la suite. « Je pense que tu devrais y aller… » Murmura-t-il dans un souffle alors que ses iris se déportaient douloureusement pour échapper à son emprise devenue torture. Fuir était plus simple. Fuir avait été sa solution depuis le début pour s’extraire des problèmes. Fuir plutôt que d’admettre échouer lui aussi à ne pas la voir hanter son esprit. Il n’avait su se résoudre à l’oublier complètement. Il aurait pu. Plus d’une fois l’idée lui avait traversé l’esprit mais quelque chose l’avait arrêté. Comme pour éliminer toute tentation supplémentaire, il se recula légèrement, rangeant sa baguette dans la poche arrière de son jean, un dernier regard empli de tristesse se posant sur elle. « Va-t’en. » Formula-t-il en français cette fois-ci, une supplique qu’il n’assumait pas. Une demande qu’il espérait secrètement qu’elle refuse. Entre besoin d’être seul et peur de se retrouver livré à lui-même.
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Anjelica Zabini
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Lun 25 Avr - 0:37

Hell & Angel
⚜ Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ⚜

Pourquoi était-ce une telle tourmente que de résister à ce bras de fer avec Hell ? J’étais comme fauchée aux entrailles. Agrippée. Une torture lancinante à mesure que nous échangions ces mots qui nous, ces vérités enfouies si longtemps et dont la révélation était brutale. C’était un bordel sans nom dans ma tête. Un tourbillon qui retournait mes pensées sans parvenir un instant à me stabiliser. Je ne savais même plus ce que j’étais censée ressentir. Une forme de soulagement à l’idée de ne pas avoir été qu’un pion dans cette tentative d'infiltration au sein de la Cosa Nostra ? De la colère malgré tout, car il s’en était pris à ma famille ? Un étrange mélange se confrontait dans mon être. Savoir qu’il avait tenu à moi me chamboulait plus que cela ne le devrait. Je devrais n’en avoir rien à faire. Pourtant, ses paroles prononcées, aussi fugaces furent-elles, faisaient écho aux miennes. Mais ces émotions, ces sentiments, ils appartenaient au passé. Ils étaient enterrés depuis bien longtemps sous ma colère et ma rancœur que sa trahison avait fait naître. Mais le chaos s’enlisait dans mon esprit. Je n’arrivais pas à m’accrocher à cette haine que j’éprouvais toujours pour lui il y a encore si peu de temps. Tout se mêlait, créant bien des tourments.

D’après lui, il ne méritait que cela. Et une part de moi a envie de lui répondre oui avec véhémence et une autre se terre dans le silence sous l’emprise du doute. Est-ce que les choses auraient pu être différentes si nous avions eu l’occasion de parler ? A présent, j’avais l’impression que cela changeait ma vision des événements mais je savais que j’étais influencée par cette étreinte que nous avions eue dans ce bureau. Si les premiers instants avaient été joueurs, provoquant une sulfure presque bestial, les seconds, eux, avaient été d’une douceur troublante. Et malgré toutes les excuses que je pouvais me trouver, il avait marqué ma chair bien plus profondément que je ne parvenais à l’admettre. Depuis cette altercation, il avait ravivé une étincelle que je pensais éteinte depuis plusieurs moi à présent. Une braise que je n’avais eu de cesse de tenter de rallumer depuis le procès de la Cosa Nostra et ses révélations. Sans limites, sans filtre, je jouais en équilibre sur un fil avec la vie. Hell m’avait fait vaciller, mon palpitant s’animant sous ses joutes verbales, sous son emprise lors de ce tour à moto et entre ses bras cette nuit-là…

Je l’observe boire de longues gorgées de whisky. Je devine aisément le reste de sa soirée… Je lâchais un soupire exaspéré. Je méritais mieux. Qu’avaient-ils tous à me sortir cette connerie ? L’ambre de mes prunelles se fige dans les siennes alors qu’il ajoute qu’il préférait que je l’oublie. Je reculais légèrement tandis qu’il se saisissait de sa baguette. Pas assez pourtant alors que la proximité s’était réduite brusquement. Mon myocarde s’emballe au creux de ma poitrine, cela en est presque douloureux. « Je ne veux pas oublier. » murmurais-je doucement, nos iris s’accrochant. Je le connaissais assez pour savoir qu’il ne me ferait pas ça. Qu’il n’agirait pas contre ma volonté. Son assassine s’enroule autour d’une mèche de mes cheveux. Un frisson me parcourt l’échine. Un contact que je ne peux réellement ressentir mais qui pourtant semble se répercuter dans toute ma carcasse. Il est si près. Un léger effluve de whisky teinte ses lippes. Mes iris glissent sur ses dernières l’espace d’une seconde. Le silence nous enlace.

Son corps paraît appeler le mien et dans son regard je sais lire la même envie. Le même doute. Un besoin d’avoir l’autre, tout autant que de le rejeter. Toutes mes pensées balancent sur un tempo que je ne maîtrise absolument pas. Ma main frôle la sienne, suivant son mouvement à mesure qu’elle glisse le long de ma chevelure. Sans le toucher, je ressens pourtant sa chaleur. Ce magnétisme qui me pousserait à aller plus loin si mes pensées n’étaient pas si tumultueuses. Un murmure m’arrache au combat que je mène intérieurement. Nos prunelles se perdent. J’ai l'impression étrange qu’une bulle nous entourait et qu’elle a soudainement éclatée. Je cligne un instant des yeux. Je ne souhaite pas partir. J’ai envie de comprendre. De mettre de l’ordre dans ce bordel qui vient de naître suite à nos échanges. Je voudrais continuer de le confronter. Entendre ce qu’il se passe dans sa tête à lui. Il était certainement aussi perdu que moi… « Fuir n’est pas une solution… » soufflais-je. Je ne savais pas réellement ce que je cherchais, ni même ce que je voulais. Pourtant il s’éloigne et je ressens déjà le manque de sa présence. La distance ne change rien à l’attirance. Puis quelques mots prononcés en français jettent un froid. Je crois qu’il ne nous est jamais vraiment arrivé de parler dans cette langue. Nous jonglons souvent entre l’anglais et l’italien mais il use du français comme une barrière. Ce n’est pas intime, ce n’est pas habituel entre nous. Cela me donne l’amère impression d’être repoussée encore  plus brutalement. « Si c’est ce que tu souhaites… » Mon accent teinte ces mots prononcer dans la langue qu’il nous impose. J’attends quelques secondes. Comme s’il allait se retourner, comme s’il allait changer d’avis. Mais rien. Alors je transplane et me rends à la soirée que j’avais prévue avant de tomber sur ce torchon. J’ai besoin d’étouffer mes émotions, de les éteindre pour les heures à venir. Rapidement, je retrouve des personnes que je connais. Les comprimés glissent de mains en mains. La boisson file plus que de raison entre mes lippes. Cette nuit, je vais oublier. Pour me réveiller au petit matin avec le coeur serré d’incompréhension.
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Nobody Can Save Me
I'm dancing with my demons. I'm hanging off the edge. Storm clouds gather beneath me. Waves break above my head. Headfirst hallucination
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Tu as le coeur trop fragile, évite les idylles ✘ AnjEl III
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