Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Date d'inscription : 03/01/2021

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Eirian & Azrael - Janvier 2021, au QG de l'OP

Mes doigts s’acharnent sur l’écharpe aux couleurs de ma maison que je tripote depuis quelques minutes dans l’espoir que cela suffise à faire taire l’angoisse qui me noue le ventre. « J’ai peur j’ai peur j’ai peur j’ai peur ! » dis-je d’une voix un peu plus aigue que d’ordinaire alors qu’Eirian me fait signe de tourner à droite. Afin de revoir ensemble les derniers détails sur le chemin, j’avais préféré qu’on se retrouve un peu en amont lui et moi ; l’état de nervosité dans lequel je suis est quasiment semblable à mon premier jour en protection magique. Persuadée d’aller au casse-pipe alors qu’Eirian n’arrête pas de me dire que ce n’est une formalité, je ne peux empêcher ma nature anxieuse de reprendre le dessus. Heureusement pour moi, le jeune Serdaigle a tenu à m’accompagner. Que dis-je, je l’ai forcé à m’accompagner. Bon, je n’en ai en réalité pas eu besoin, cela s’est fait bien plus naturellement que cela et je suis rassurée de l’avoir auprès de moi dans cette épreuve. Je ne sais pas pourquoi je m’inquiète autant ; si au début, Eirian m’avait charrié en disant qu’entrer dans l’Ordre du Phénix relevait du parcours de combattant, même après qu’il ait rétabli la vérité, je n’ai pu m’empêcher d’être en proie aux doutes. Et si je n’étais pas assez bien ? Et si j’étais inutile ? Et si je ne servais à rien à la cause ? Et s’ils me recalaient ? Eirian avait beau me dire que c’était impossible, j’ai l’habitude d’être l’exception qui confirme la règle alors je ne le croirais une fois que cela sera fait ~~et que j’aurai mon tatouage de phénix sur le bras hein Eirian~~.

La décision d’entrer dans l’Ordre me trotte dans la tête depuis maintenant un mois, depuis la mort d’Harry Potter, en définitive. J’ai toujours été sympathisante à la cause étant donné que je suis née dans une famille où se mêle sorciers et moldus, mon père étant né-moldu lui-même mais je n’ai jamais osé m’impliquer. J’ai toujours été persuadée qu’il y avait toujours quelqu’un « de mieux qualifié » que moi, quelqu’un qui pourra « davantage » aider, quelqu’un qui sera « plus compétent ». Pour autant, les mois ont passé et au fur et à mesure que le temps s’écoulait, je me sentais de plus en plus légitime à prendre davantage de responsabilité : déjà, pour commencer, il y avait mes études en protection magique qui m’assurent un entraînement physique, psychique et magique optimal qui peut s’avérer utile lors d’éventuelles missions ou combats contre le Blood Circle. De plus, depuis quelques semaines maintenant, j’avais achevé -non sans mal- la formation longue et difficile des Animagi et je pouvais maintenant me transformer en une sublime panthère et même si ce n’est franchement pas très discret pour se promener dans la rue, il s’avère que cela ferait un élément de surprise incroyable. Forte de toute la confiance que j’ai gagnée et de mes nouvelles compétences acquises, j’ai demandé à Eirian son avis il y a de cela quelques jours sur une hypothétique entrée dans l’Ordre et nous voilà maintenant, en train de marcher jusqu’au 12 square Grimmaurd. J’ai le cœur battant alors que nous nous arrêtons entre le 11 et le 13 et qu’Eirian m’explique la procédure pour y entrer. Au moins la prochaine fois, si je suis seule, je pourrais me débrouiller. J’observe ensuite la magie faire son œuvre et le numéro 12 apparaît doucement à nos yeux, coincé entre les maisons attenantes et je prends une grande respiration afin de ne pas mourir immédiatement de trouille. Il est beau le courage des Gryffondor. Nous grimpons les quelques marches qui nous séparent de la porte d’entrée et Eirian, d’une galanterie sans égale, m’ouvre celle-ci et me laisse passer.

L’endroit ne paye pas de mine, mais je ne sais pas pourquoi, je m’y sens bien instantanément, comme si ma place était ici depuis toujours. Je me mets en retrait pour qu’Eirian m’indique le chemin et je le suis dans le couloir dans un silence religieux. Nous croisons quelques personnes qui nous saluent, Eirian dit bonjour à plusieurs d’entre elles, il semble qu’il ait réussi à se faire lui aussi sa place en un an finalement. Je me contente de regarder partout, tentant de me familiariser avec les lieux et je dis à mon ami : « C’est plus grand que ce que j’imaginais. Tu viens régulièrement ? » Au bout de quelques instants, nous arrivons devant une pièce à laquelle le Serdaigle frappe doucement et on nous dit d’entrer. Je prends une grande respiration et nous pénétrons dans la pièce. L’homme devant moi à l’air sympathique, grand, blond, la trentaine. Il nous gratifie d’un sourire poli et je me dis qu’il ne doit pas être bien méchant. Mais après tout, je n’en sais rien, si cela se trouve c’est un psychopathe en devenir. C’est lui qui va me juger ? C’est lui qui va décider si je peux rester ? J’imaginais presque un bureau plus impersonnel et froid, avec une grande table où je devrais m’installer le plus loin possible de lui. La rencontre sera peut-être moins formelle que je ne le pensais. Je me présente : « Bonjour, je suis Kayla Rausale. » Je ne sais pas quoi ajouter d’autre : 23 ans, étudiante en deuxième année de protection magique, animagus, 1m65, 58 kg ? Faut que je déballe mon CV ? Que je fasse une présentation de motivation ? Je viens postuler comme future membre de l’Ordre du Phénix ? Je viens passer votre évaluation étrange ? Je viens tenter de vous convaincre que je peux me rendre utile ? Je ne sais vraiment pas par où commencer alors je me contente de sourire doucement. Franchement, comme entrée en matière, il y avait probablement mieux. Il ne manquerait plus qu’il me dise de le convaincre par-dessus le marché comme lorsque les employeurs nous disent Pourquoi vous et pas un autre ? Franchement, je ne pourrais pas être plus mal à l’aise que cela, pourtant ça ne me ressemble pas, je suis plutôt détendue d’ordinaire. Comme quoi, à situation exceptionnelle, réaction exceptionnelle.

KoalaVolant

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

Date d'inscription : 30/07/2020

Rien n'est écrit l'avenir se construit

« janvier »

Tu remontes les rues de Londres en direction du Square Grimmaurd, Kayla à tes côtés. C’est à toi qu’elle s’est ouvert sur son envie de rejoindre l’Ordre, tu l’as encouragée et as soutenu sa décision, c’est donc tout naturellement que tu lui as proposé de l’accompagner. Elle irradie la nervosité, tu le sens même sans l’entendre parler. Tu as eu beau essayer de la rassurer, lui répéter que ce ne serait qu’une formalité, que l’Ordre n’impose rien à celles et ceux qui veulent le rejoindre – contrairement à la petite plaisanterie que tu lui as faite lorsqu’elle t’a parlé de son envie de rejoindre le mouvement le jour de la rentrée –, l’angoisse est en train de prendre le dessus. Elle torture sa pauvre écharpe rouge et or, et souffle qu’elle a peur tandis que tu la guides. Elle préférait que vous vous rejoigniez un peu avant pour ne pas plonger directement dans la gueule du loup – mais c’était peut-être une erreur, à voir sa tension. C’est comme quand on arrache un pansement, il vaut mieux y aller d’un coup sec plutôt que millimètre par millimètre.
Tu lui souris doucement :

— Tout va bien se passer, vraiment. Tu es parfaitement à la hauteur, ils seront vraiment contents de t’avoir. C’est juste une formalité, il n’y a pas d’examen, ils ne vont pas te juger… ça leur fait toujours plaisir quand quelqu’un veut s’engager. Et tu es plus que compétente.

~~Tatouage ou pas tatouage.~~ Tu sais bien que les mots ne peuvent pas grand-chose contre les angoisses. Kayla ira sans doute mieux une fois face à la personne qui l’accueillera, dans l’action. Tu ignores qui est de permanence aujourd’hui, mais la majorité des sorciers qui s’en occupent sont plus que bienveillants et ouverts.
Tout en la rassurant, tu te rappelles tes propres inquiétudes l’année précédente – tu as rejoint l’Ordre à la même période, au cours du mois de janvier, durant ta deuxième année de Protection magique, et la coïncidence t’amuse. Elles étaient un peu différentes, parce que même si tu doutais aussi de tes capacités, tu savais que tu pouvais t’en sortir sur le terrain – normalement. C’est à peu près la seule chose pour laquelle tu es doué, une expérience acquise après des années à fuir le Blood Circle. Tu connais bien la tension particulière de la bataille, la totale imprévisibilité qui en découle souvent, ces dixièmes de secondes où ce sont tes réflexes qui te sauvent la vie. En sus de l’entraînement de votre formation, Kayla a plus d’atouts que toi, son grand sens du relationnel peut aussi être très utile pour les discussions entre sorciers et moldus, là où toi, tu cultives discrétion et invisibilité. Ta grande crainte au moment de te présenter à l’Ordre, c’était les éventuelles questions sur ta famille, si tes proches acceptaient ta décision, s’il y avait besoin de les protéger, ce genre de choses. Tu sortais un peu de nulle part en fin de compte, étudiant à Poudlard, mais sans guère de relations qui pouvaient t’introduire. Tu étais majeur, certes, mais encore étudiant et plus jeune que pas mal de membres de l’Ordre. Mais tu as sorti ton baratin habituel et c’est passé comme une lettre à la poste. On t’a parfois demandé si tes parents envisageaient de rejoindre le mouvement, mais la grande excuse « ils veulent préserver mon frère et ma sœur, plus jeunes » a parfaitement fonctionné, et on t’a laissé tranquille de ce côté-là.

C’est ton enlèvement en octobre 2019 qui t’a convaincu de rejoindre l’Ordre. Tu as eu une chance folle ce jour-là, de t’en sortir, que les hommes sur place n’aient eu que des doutes en te voyant mais pas de certitudes, que ni ton frère ni ton père n’aient été présents. Que tu aies pu fuir avant que leurs analyses ne soient faites. Alors, bien sûr, ils ont su ensuite à quoi tu ressemblais, mais tu n’espérais même pas en sortir vivant. Et ça t’a montré que tu ne pouvais pas rester aussi seul plus longtemps – il fallait assurer tes arrières, avoir des gens qui pourraient se rendre compte de ta disparition. C’était aussi une façon d’ancrer un peu plus Eirian Howl dans le monde des sorciers maintenant que ton père se rapprochait de toi. Et évidemment tu partages totalement les valeurs de l’Ordre, son envie de paix, sa volonté de faire vivre ensemble moldus et sorciers sans préjugés, sans jugements. Le fait de permettre aux enfants, sorciers chez les moldus ou cracmols chez les sorciers, puissent grandir normalement, pleinement acceptés et aimés par leurs familles. C’est ce à quoi tu aspires, même si tu n’es pas naïf et qu’il faudra certainement des années pour en venir là.

Vous atteignez finalement le Square Grimmaurd, protégé par de nombreux sortilèges et toujours aussi invisible pour ceux qui en ignorent l’existence. Tu t’assures que personne ne passe à côté de vous et tu glisses à Kayla :

— Il suffit de penser « 12 Square Grimmaurd » en imaginant que la maison apparaît pour que ce soit le cas. Je vais te faire entrer dans le sortilège de Fidélité.

Et de fait, la maison ne tarde pas à se faufiler entre le 11 et le 13, visible pour vous seuls, comme si elle avait toujours été là. Personne sur le porche. Tu montes les marches, laisses Kayla passer devant toi en t’assurant que vous êtes toujours seuls – tu es parano sur les bords – avant d’entrer à ton tour. Il y a souvent un peu d’agitation dans la grande maison, encore plus depuis la mort de Potter, comme si les membres de l’Ordre éprouvaient davantage le besoin de se rassembler. Les réunions ont augmenté aussi, même s’il n’y a pas forcément grand-chose de neuf. Ça doit donner l’illusion à certains d’avancer et d’agir.
La maison a été bien nettoyée depuis la fin de la guerre contre Voldemort et remise en partie au goût du jour, même si l’ameublement demeure sobre, fonctionnel. L’Ordre a réussi à donner un côté accueillant à un bâtiment qui serait resté austère sans cela.
En chemin, tu salues quelques personnes que tu connais plus ou loin, certaines avec qui tu as fait des missions, d’autres croisées dans des réunions dont tu sais juste qu’elles appartiennent à l’Ordre.

— Oui. Il y a souvent des réunions, des choses comme ça… On n’est pas obligés de venir à tout, c’est en fonction des disponibilités, mais ça aide à suivre ce qui se passe.

Tu montres un peu les lieux à ton amie.

— Il y a des salons par-là, les salles de réunion sont plutôt à l’étage. Et la cuisine est au sous-sol, si jamais tu te poses la question, tu ajoutes avec un sourire taquin. La permanence est juste là.

Tu frappes et attends qu’on vous invite à entrer pour pousser la porte. C’est Azrael Yaxley qui est là cette fois. Ce n’est pas forcément la personne que tu espérais, mais tu n’as rien contre lui non plus, ses connaissances en matières d’armes te sont bien utiles et tu l’apprécies. C’est surtout son côté médicomage qui t’incite à garder tes distances au maximum, en général tu te débrouilles pour ne pas te retrouver seul avec lui. Non que tu aies eu des soucis avec des médecins, tu n’en as jamais beaucoup fréquenté, mais ils provoquent toujours un certain malaise chez toi ~~on remercie Lexi~~. Tu n’en montres rien.
Le bureau est aménagé de façon assez informelle, pour mettre les gens à l’aise. Kayla se présente, tu salues le jeune homme à ton tour.

— Bonjour, Azrael. Kayla, je te présente Azrael Yaxley, médicomage et membre de l’Ordre. Azrael, Kayla est une amie, on est dans la même filière à Poudlard, et elle aimerait rejoindre l’Ordre.

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit || Eirian & Azrael 21013008104866668

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit || Eirian & Azrael M-daille-Eirian

Spoiler:

On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?

INRP IRL

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit

Kayla & Eirian & Azrael

Depuis son retour en Angleterre et à la vie civile, Azrael n’avait pas chômé. Constamment pris ici et là, principalement pour s’occuper et ne pas laisser plus de place que cela aux crises résultant de son syndrome post traumatique. Il passait tout son temps à l’hôpital, continuait de s’entraîner aux pratiques de médecine moldue en rendant parfois visite à des morgues de Londres et partait bien souvent s’entraîner en compagnie de Moïra pour relâcher la pression et se changer les idées. S’il y avait bien quelqu’un qui pouvait comprendre par quoi, en partie du moins, il passait c’était bien elle. Ses anciens compagnons d’armes avec qui il avait gardé contact étaient trop éloignés de son monde pour en percevoir les subtilités. Et puis, il y avait eu son entrée dans l’Ordre du Phénix. Une décision qui avait ajouté plus de substance, s’il en fallait, à son agenda déjà bien chargé. Entre consultations gratuites, accompagnements de convalescences, soins sur le terrain de certaines victimes, coaching des membres qui le souhaitaient au maniement d’armes à feu, techniques de combat et stratégies moldues… Il y avait de quoi faire pour le jeune médicomage. Autant mettre ses connaissances et son expertise à bon escient. Sans compter que c’était une bonne excuse pour voir un peu plus certains de ses proches remontant à Poudlard : Toni, Abigail, Moïra, Soledad, Diego et surtout Ludivine.

Après toutes ces années, celui qui maintenant était devenu chef de service des soins aux victimes du Blood Circle avait acquis une certaine place au 12 Square Grimmaurd. Allez savoir si c’était son sérieux, son poste à Sainte Mangouste, son passé de médecin militaire dans l’armée moldue ou bien son air accueillant, il lui arrivait qu’on lui confie de plus en plus souvent de s’occuper des jeunes recrues souhaitant entrer dans l’Ordre. Non sans un certain plaisir, Azrael acceptait systématiquement de s’en occuper. Lui qui rêvait de pouvoir transmettre ses compétences et guider des plus jeunes, il était comblé. C’est lors d’une de ses visites hebdomadaires au QG qu’on lui apprit la venue d’une potentielle nouvelle recrue qui était encore à l’université. Cette dernière serait accompagnée du jeune Howl, un de ceux qu’il tentait d’aider bien qu’Eirian, sans qu’Azrael ne comprenne vraiment pourquoi, se montrait toujours assez distant avec lui. Si le médicomage préférait ne pas aborder la question avec le Serdaigle, ne voulant pas le faire fuir, il avait fait le choix de ne rien changer dans son attitude envers lui. La dernière chose qu’il souhaitait c’était de le voir définitivement s’éloigner. On lui avait donc demandé d’être là pour les accueillir et rencontrer la demoiselle.

Ce jour là, Azrael se rendit donc au QG, profitant de son avance pour mettre de l’ordre dans les dossiers du bureau qu’il y occupait à mi-temps. Comme toujours, quelques membres étaient à la maison, vaquant à diverses occupations, assurant une certaine présence en cas d’attaque ou de tentative d’intrusion. Azrael prit alors le temps de s’installer dans la permanence et s’occupa de faire arriver depuis la cuisine de quoi boire et manger, subtilisant au passage quelques gâteaux apportés par des membres de l’Ordre. Alors même qu’il venait de finir de tout installer, il entendit toquer à la porte et indiqua aux visiteurs d’entrer. A force de travailler et discuter avec d’autres, Azrael n’avait pas vu le temps passer et fut légèrement surpris de voir Eirian et une jeune femme entrer dans le petit bureau. Egal à lui-même, il leur accorda un large sourire ravi, alors que le Serdaigle faisait les présentations. Ses prunelles sombres allumées par son sourire bienveillant oscillèrent entre les deux étudiants. Par déformation professionnelle, il ne put s’empêcher de remarquer l’état de nervosité de Kayla. Pitchounette… Regarde-la trembler comme une feuille ! Je savais pas que tu pouvais faire peur avec ta gueule de gamin. Arrête un peu. C’est pas de moi qu’elle a peur. De quoi alors ? Tu vas pas la bouffer ! Un entretien, même informel et sans grands enjeux c’est toujours stressant voyons. Tsss… Petites créatures fragiles !
Déterminé à la mettre à l’aise et en confiance, Azrael se décala de quelques pas vers la partie du bureau aménagée en petit salon pour rendre le cadre moins officiel.
« Bonjour Eirian, Kayla ! Je suis ravi de faire ta connaissance. Tu es donc en Protection Magique à l’université, vous êtes dans la même année ? » Demanda-t-il sans se défaire de son large sourire alors qu’il prenait place dans l’un des fauteuils présents dans la partie plus décontractée du bureau. D’un geste de la main il les invita à en faire de même face à lui et il lui suffit d’un geste de baguette pour faire venir sur la table basse les séparant un plateau de service. Ce dernier contenait quelques tasses, deux assiettes pleines à craquer de biscuits, une théière remplie de thé fumant et un Thermos de café. « Tu es chez les Gryffondor de ce que je vois. » Dit-il en désignant d’un bref signe de menton l’échappe aux couleurs de sa maison qu’elle avait autour du cou. « Je vous sers quelque chose ? Il y a du thé ou du café et des gâteaux que certains membres ont apporté ce matin. » Tout en parlant, Azrael se servit déjà une tasse de thé, prenant un cookie aux pépites de chocolat dont il croqua un morceau. Attendant leur réponse, il en profita alors pour demander en relevant la tête vers les deux étudiants. « J’imagine qu’Eirian t’a déjà un peu expliqué comment fonctionne l’Ordre. Du coup j’aimerais savoir ce qui te motive à rejoindre l’organisation et quelle place tu aimerais y occuper. » Se rendant bien compte que sa formulation pouvait faire un peu officielle et un peu plus stresser Kayla qu’elle ne l’était déjà, Azrael rajouta toujours avec un grand sourire. « Je te rassure y a pas de bonnes ou mauvaises réponses, hein. Je suis juste particulièrement curieux ! » Lâcha-t-il dans un petit rire avant de prendre une gorgée de son thé.

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 03/01/2021

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Eirian & Azrael - Janvier 2021, au QG de l'OP

Bien évidemment que j’angoisse. J’ai beau faire la fière, je n’en demeure pas moins une jeune femme plutôt stressée, ayant peu confiance en elle-même. Même si je dois l’avouer, j’en ai gagné depuis un an et que je ne suis plus aussi inquiète que j’ai pu l’être en entrant en protection magique. Néanmoins, il y a toujours cette infime partie de moi qui me dit que je ne suis pas à la hauteur et que je ne pourrais rien apporter à la cause. J’avoue que même si on m’a inculqué des valeurs en adéquation avec l’Ordre du Phénix, mes parents n’en ont jamais fait partie, préférant demeurer à l’écart des conflits entre les sorciers et les moldus, ayant déjà eux-même assez à faire avec leur propre famille. Même si mon père a fait sa scolarité à Poudlard, il travaille désormais dans le monde moldu et ma mère est bureaucrate au Ministère de la Magie. Pour autant, ils n’avaient jamais franchi le pas. Est-ce mon côté défenseur de la veuve et de l’orphelin qui me pousse aujourd’hui à m’investir davantage ? Je ne pense pas qu’il n’y ait que ça. Et alors qu’Eirian tente de me rassurer sur mes compétences, je me dis qu’il devrait presque passer l’entretien à ma place. Il saura mieux me vendre que moi ; je n’ai pas l’habitude de devoir montrer ce que je vaux et ce que je peux apporter à un groupe. « Tu veux pas parler à ma place ? Allez on fait ça, tu fais ma pub au passage ! » dis-je en plaisantant. « T’as vu ça, le courage des Gryffondor, il est jamais là quand on a besoin de lui, c’est affligeant. » ~~Coucou Sol, je sais que tu lis façon~~. En vérité, ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas tant l’entretien mais le fait que je ne puisse pas anticiper ce qu’il va se passer, ce qu’il va s’y dire, qui va nous recevoir. Eirian m’a parlé de plusieurs membres potentiels susceptibles de nous accueillir mais je dois avouer que je pourrais me détendre une fois que cela sera fait. Tout dépendra de la manière dont le recruteur présentera les choses et je le sais.

Nous finissons par atteindre l’adresse du Quartier Général et Eirian m’explique la procédure pour y pénétrer. J’acquiesce doucement. « C’est plus simple que ce que je pensais. » Je ne sais pas ce que j’avais imaginé mais peut-être davantage de sortilèges magiques. Je me détends. Nous sommes chez les gentils, nous ne sommes pas sensés avoir peur les uns des autres. Une fois à l’intérieur, mes yeux s’attardent sur chaque détail. Je trouve les lieux un peu austères mais tout paraît austère pour une fille qui porte de la couleur tous les jours et qui décore son dortoir à Poudlard comme si sa vie en dépendait. Peu importe l’enrobage en réalité, c’est l’intérieur qui compte après tout. Je pose quelques questions à Eirian sur son organisation personnelle, nous n’en avons jamais vraiment parlé. « D’accord, j’essayerai de voir ce qui est possible pour moi, mais j'aimerai bien me greffer à celles où tu rends. Du moins au début, ça me rassurera. Après on pourra faire des roulements, ça pourrait être intéressant, on pourra se tenir mutuellement au courant. » dis-je doucement, me rendant compte que je me projette soudainement dans l’organisation, cela devient concret. Vraiment. Le Serdaigle me fait une visite sommaire des lieux, m’indiquant les endroits stratégiques. Un sourire amusé s’installe sur mes lèvres tandis qu’il évoque la cuisine : « Je vois absolument pas de quoi tu parles. » Pour m’acheter, ce n’est pas compliqué, donnez-moi à manger. Deux ventres sur pattes, c’est ainsi qu’on nous qualifie Maxime et moi, notre estomac est un gouffre sans fin.

La permanence. Je perds mon doux sourire et me concentre sur ce que je dois dire. Sauf qu’en réalité, je n’en ai strictement aucune idée. Je me contente de dire mon nom et Eirian enchaîne sur les présentations. C’est étrange comme sa présence m’est d’un certain réconfort, il m’apporte tellement au quotidien, je ne me serai pas vu faire cela sans lui. « Ravie également. » dis-je lorsque l’homme que Eirian a appelé Azrael Yaxley nous invite à nous assoir dans un coin du bureau aménagé de manière un peu plus chaleureuse. Je ne me formalise pas de ce nom de famille, savant bien qu’un nom ne veut rien dire, ayant moi-même du sang Carrow dans les veines, de part ma mère. Le monde change et c’est tant mieux. « Non Eirian est en troisième année et moi en deuxième. Il était mon tuteur lors de ma première année, c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés. » Je glisse un sourire à mon ami. Ce n’est pas la première fois que nous en parlons et il le sait, mais m’inscrire au tutorat a probablement été une des meilleures décisions de ma vie. J’y ai trouvé une vocation mais par-dessus tout, j’ai gagné un ami. Et Eirian, malgré ses secrets, m’est d’un soutien sans faille. Contrairement à moi, lui a toujours cru en mes capacités et en mes compétences et ce qu’il m’apporte au quotidien compense les zones d’ombre qui subsistent dans son histoire que je découvre au fur et à mesure qu’il place sa confiance en moi.

Des tasses et des biscuits virevoltent jusqu’à nous et un de mes sourcils vrille alors que la nourriture m’appelle immédiatement. Mes épaules se relâchent et je me détends un peu. Un homme qui me propose de la nourriture ne peut être qu’une personne bien. Mais polie, je fais mine de rien et je réponds à la question rhétorique d’Azrael sur ma maison. « C’est exact. » D’ailleurs, en proie au stress, je n’ai pas enlevé mon manteau. Je le retire doucement ainsi que mon écharpe que je dépose sur le dossier de mon fauteuil. Je serai tout de même bien plus à l’aise ainsi. « Je veux bien un café s’il vous plaît Monsieur Yaxley. » C’est bon les formules de politesse ? Faut que je le vouvoie ou que je le tutoie ? Faut que je l’appelle Docteur ? Mon dieu, tant de questions se bousculent dans ma tête. Allez Kayla, il ne va pas te manger me dit la voix dans ma tête. Il me tend une tasse de café dont je me saisis volontiers et je me jette à l’eau, la chaleur sur la tasse m’aidant à me concentrer : « Oui c’est cela, il m’a expliqué ce qu’il faisait lui aussi pour l’Ordre, cela m’a aidé à me décider. » Lorsqu’il me demande quelle place j’aimerai occuper dans l’Ordre, je reprends mon souffle et respire doucement. Il rit en disant qu’il est très curieux et je dis : « C’est normal, vous voulez vous assurer que je suis pas une folle furieuse non ? » Oh merde. Le naturel revient au galop. Bon, je fais comme si de rien n’était et j’enchaîne : « Je suis née de parents sorciers mais la quasi-totalité de la famille de mon père est moldue. Cela a été un choc lorsqu’il a développé ses pouvoirs magiques. Il est allé à Poudlard mais après sa scolarité, il a choisi de travailler du côté moldu, il n’utilise plus vraiment sa baguette au quotidien. J’ai donc grandi entre les deux mondes et je me suis habituée aux subtilités de chacun d’entre eux. J’ai évolué entre les deux communautés et j’aimerai beaucoup contribuer à améliorer les relations entre les sorciers et les moldus car je suis intimement persuadée que c’est possible. Connaissant les deux mondes, je peux me fondre dans chacun d’eux et je me sens relativement légitime pour ça. J’ai plutôt un bon sens du contact et je suis d’un naturel avenant. » Je souris doucement. C’est vrai quand je ne suis pas en proie au stress bien sûr. Je prends ma respiration et avale une gorgée de mon café. « Ce type de mission de prévention si je peux les appeler ainsi pourraient me convenir. Bien sûr, des missions de terrain tout autant, évidemment, compte tenu de mon choix de voie professionnelle. Mais je n’ai pas achevé ma formation, je sais que j’ai encore beaucoup de chose à apprendre et je me donne à fond dans mes études. » Je prends une petite pause, me disant qu’il ne faut peut-être pas que je déballe tout d’un coup pour lui laisser le temps de me poser les questions qu’il souhaite. Il y a encore tant à évoquer en réalité. Le club de duel dans lequel je m’investis, mon don d’Animagus. Mais je n’ai pas trop envie de paraître prétentieuse, ce n’est pas vraiment mon genre. Alors je reste moi-même. Eirian m’a dit que c’était ce qui était le mieux dans tous les cas : ma personnalité, on l’aime ou on ne l’aime pas, mais moi je suis particulièrement fière de la femme que je suis devenue et j’espère vraiment pouvoir apporter ma pierre à l’édifice. Être utile et donner un sens à ma vie en m’investissant dans l’Ordre me semble une bonne alternative si je veux offrir à mes futurs enfants une vie meilleure, je suis prête à faire tous les sacrifices.

KoalaVolant

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

Date d'inscription : 30/07/2020

Rien n'est écrit l'avenir se construit

« janvier »

Pour toi qui la connais bien, l’angoisse de Kayla est plus que visible. Même si elle est lumineuse et enthousiaste, elle garde aussi un manque de confiance en elle qui ressort dans ce genre de situations. Ton amie a pourtant tout pour réussir et tu ne doutes pas qu’elle sera une excellente membre pour l’Ordre, entre ses études, sa connaissance du monde moldu et ses talents particuliers. Elle a beaucoup à apporter et tu aimerais bien l’aider à en prendre davantage conscience – elle le sait déjà en soi, mais arriver à ce qu’elle se sente davantage légitime dans ce qu’elle fait. L’Ordre ne juge pas ses membres de toute façon, chacun agit là où il se sent le mieux, et toutes les compétences sont les bienvenues. En un an, tu as eu le temps de constater que votre formation est plus qu’appréciée, notamment dans les missions sur le terrain et dans les batailles.
C’est aussi l’axe que tu as choisi, parce que c’est là que tu te sens le plus utile – et d’une certaine façon, tu préfères que ce soit toi sur le terrain plutôt que d’autres. C’est aussi un moyen pour toi de montrer que tu es du bon côté – même si tu sais que ça ne changera rien si la vérité à ton sujet venait à être découverte, pas en temps de guerre. Tu défends également la cohabitation entre moldus et sorciers, mais c’est plus difficile pour toi de t’y investir, tant tu préfères discret. Tu en parles dans certaines réunions où c’est abordé, mais tu ne te sens pas d’amener des projets comme ceux de Raphaël – tu ne te sens pas réellement légitime sur le sujet, comme si l’ombre de ton père t’en empêchait. C’est absurde. Mais d’une certaine façon, tu redoutes que les projets où tu te serais investi perdent en crédibilité aux yeux des autres si jamais… le pire arrivait. Tu ne sais pas si la protection de Sean suffirait – et tu ne veux pas lui attirer d’ennuis non plus. Le plus simple est de continuer à faire profil bas.

Alors que tu vantes les qualités de ton amie, elle te répond en plaisantant et ça te fait sourire.

— Je t’aiderai s’il y a besoin, mais je sais que tu es parfaitement capable de t’en sortir. C’est déjà très courageux d’entrer dans l’Ordre dans ces circonstances. Et tu vas voir, ton courage reviendra quand tu seras face à l’obstacle.

C’est peut-être plus de l’appréhension, tu n’as pas vraiment pu lui dire qui serait là pour vous accueillir et ça n’aide pas à se projeter. Et ce n’est pas en répétant que tout se passera bien que tu pourras désamorcer ça.

Une fois au Square Grimmaurd, tu lui expliques la procédure pour entrer dans la maison.

— C’est surtout le sortilège de Fidélité qui fait le gros du travail. Et disons que c’est plus simple de dissimuler un bâtiment aux yeux des moldus qu’aux yeux des sorciers…

Les sortilèges qui rendent la maison incartable et donc invisible pour tout passant dans la rue suffisent, le Blood Circle ne pourra jamais la détecter. À moins qu’un traître ne les y mène directement et leur ouvre toutes les portes. Tu lui expliques un peu à quel rythme tu viens, ça implique souvent de jongler avec vos emplois du temps scolaire, vous n’êtes que peu disponibles en journée en semaine.

— La majorité des réunions sont le soir ou le week-end, c’est ce qui reste le plus pratique pour tout le monde. Il y a aussi des choses en journée, mais c’est moins compatible avec nos horaires. C’est assez ouvert, tu pourras sans problème venir avec moi.

Tu comprends totalement l’envie d’être avec quelqu’un que tu connais. Tu as eu un peu de mal au début, à trouver ta place – jusqu’à ce que tu tombes sur Sevastian, ce qui a été un choc pour vous deux, mais s’est révélé bénéfique une fois que vous avez pu contrôler la situation. Puis tu as rencontré certains membres, comme Sean, et tout s’est mis en place doucement. Mais ça t’aurait aidé de pouvoir y aller avec des amis – et à l’époque tu n’imaginais pas que tu en aurais vraiment, c’est le jour et la nuit entre maintenant et il y a un an.

— Très bonne idée pour les roulements !

Et ça te fait plaisir de voir qu’elle s’investit déjà dans l’organisation. Il y a des comptes rendus, mais ça ne rend pas vraiment compte de tous les débats et tu trouves ça intéressant de mesurer les différents courants qui agitent l’Ordre, ce qui est plus ou moins bien accepté par les uns et les autres. D’autant plus à présent que la mort de Potter rebat beaucoup les cartes.
Tu lui présentes rapidement les lieux, sans oublier de mentionner la cuisine, le lieu le plus essentiel sans doute aux yeux de ton amie.

Le sourire de Kayla disparaît lorsque vous arrivez dans le bureau et tu lui adresses un sourire d’encouragement. Tout va bien se passer. Tu n’es pas particulièrement ravi de te trouver face à Azrael, même si tu sais qu’il se montrera bienveillant et accueillant. Toujours cette tension qui te vient lorsque tu te trouves à proximité d’un médicomage, cette crainte sourde et latente qu’il se passe… tu ne sais quoi. Comme s’ils étaient un danger. C’est absurde, mais tu ne parviens pas à t’en défaire – et il faut dire que tu n’essaies pas vraiment non plus, concentré sur d’autres choses. Pour l’instant, tu as pu venir à bout par toi-même des blessures récoltées ici et là, et tu espères que ça continuera de cette façon, et que tu n’auras jamais besoin de leurs services. Rien que l’idée de te retrouver à Sainte-Mangouste ravive tes angoisses. Ce n’est pas le moment. Tu refoules tout cela en faisant les présentations.
Azrael s’efforce aussitôt de donner une allure plus décontractée à l’entretien en vous invitant à vous asseoir dans la partie du bureau aménagée en salon. Tu t’assois dans un fauteuil tandis que Kayla répond à la question du médicomage. Tu hoches simplement la tête. Tu n’étais pas très partant au début, mais tu n’as pas regretté une seconde cette décision. Kayla est devenue ta meilleure amie et ta vie serait bien vide sans elle – et ta situation bien pire. En dehors de ta mère, Sean et elle sont sans doute les deux seules personnes à qui tu fais vraiment confiance, parce que tu leur as livré tes plus lourds secrets, un chacun, et que tu n’as jamais eu à t’en mordre les doigts. Leur soutien te fait énormément de bien ; pouvoir partager cela t’a soulagé d’un poids.

Lorsqu’Azrael vous propose de quoi boire et manger, tu ne manques pas le léger relâchement de Kayla et tu souris intérieurement. La nourriture, bien sûr, son point faible. Ta propre tension ne t’invite pas vraiment à accepter, mais tu ne veux pas attirer l’attention sur toi. L’odeur du thé te gêne déjà bien assez.

— Je prendrais bien un café, s’il te plaît.

Tu tends l’assiette de biscuits à Kayla pour qu’elle puisse se servir, si elle le souhaite, puis tu attrapes un cookie avant de la redéposer sur la table. Ton amie se lance dans ses réponses à destination d’Azrael, et son caractère ne tarde pas à refaire surface, ce qui te fait sourire. Et comme tu t’y attendais, elle n’a nullement besoin de toi pour mettre en avant ses compétences. Très bon sens du contact, tu pourrais même appuyer, elle est douée pour mettre les gens à l’aise et les détendre, et ce n’était pourtant pas gagné avec toi. Mais tout est devenu simple entre vous et c’est en grande partie grâce à elle. Relations avec les moldus et le terrain, les deux facettes de ce qui l’intéresse et Merlin sait qu’il y a énormément à faire dans ces deux domaines. La tâche est immense, presque écrasante, les défis, innombrables. Et vous n’êtes pas assez nombreux.
Tu reprends lorsque Kayla se tait pour préciser :

— Un an et demi, c’est déjà très formateur par rapport à ceux qui suivent un cursus différent, et le nôtre s’est diversifié cette année en s’ouvrant aux techniques de combat moldues, ce qui nous prépare encore plus.

Une façon de souligner qu’elle est déjà compétente. Alors, certes, le chemin est encore long, mais elle en a déjà parcouru une belle portion.

— Kayla participe également au club de duels de l’école.

Ce qui aide à avoir de bons réflexes. Tu n’entres pas dans les détails, ce n’est pas vraiment ton rôle et Azrael n’a pas non plus besoin que vous en fassiez trop pour le moment.

Spoiler:

On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?

INRP IRL

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit

Kayla & Eirian & Azrael

Qu'y avait-il de plus enthousiasmant que de rencontrer et former de nouvelles recrues pour l’Ordre ?! Outre l’aspect engagement pour une cause considérée par beaucoup comme étant « juste », c’était bel et bien l’opportunité de transmettre ses connaissances qui galvanisait Azrael. Même le simple fait qu’on puisse penser à lui pour accueillir les nouveaux était valorisant. Pas étonnant donc qu’il s’évertue à rendre cette pièce morne plus agréable, surtout pour une étudiante. Si cette dernière était aussi craintive et méfiante qu’Eirian ça n’allait pas être du gâteau mais il se sentait de taille à relever ce défi. Il avait réussi à survivre en terrain hostile sans avoir à utiliser sa magie, c’était pas deux étudiants de Poudlard qui allaient lui faire perdre ses moyens, pas même s’ils s’avéraient peu loquaces et sur la défensive. Un bon moyen de tester son capital sympathie. Si ça marchait avec ses collègues, sa direction et ses patients à Sainte-Mangouste, deux jeunes sorciers n’allaient pas faire exception. Armé de petits gâteaux préparés avec amour, du moins c’est ce qu’il espérait, ainsi que de boissons chaudes, il était fin prêt à les recevoir pour enfin découvrir cette jeune prometteuse.

L’arrivée des deux jeunes ne sut tarder et Azrael les accueillit avec son plus beau sourire, espérant qu’avec ce qu’il avait prévu la nervosité affichée par la demoiselle redescendrait bien vite. Même si les enjeux étaient inexistants et qu’il s’agissait là d’une pure formalité, le médicomage, contrairement à sa petite voix, comprenait bien le stress apparent chez Kayla. Le retrait affiché par Eirian, lui, était toujours le même. Sans plus de cérémonie il les invita à s’installer dans la partie salon de la pièce, s’asseyant face à eux alors qu’une première question quitte ses lippes, curieux de découvrir leur rencontre. Un bref sourire lui échappe quand elle évoque le système de tutorat en place à l’université, lui-même ayant rencontré des personnes adorables à cette époque là de sa vie. Il se contente donc d’un simple hochement de la tête accompagné d’un sourire. Les brèves formalités passées et servant deux cafés aux étudiants, il leur présente les tasses avant d’entrer enfin dans le vif du sujet. Après tout, ils étaient là pour ça et autant tout de suite aborder les questions relatives à l’entretien.

Sa toute première réponse extirpa un large sourire amusé à Azrael, se retenant bien de dire que pour s’engager dans une cause comme celle-ci et risquer sa vie il fallait une petite touche de folie. Après tout, lui-même avait mis sa vie en jeu à un âge similaire mais probablement que tout le monde n’entendait pas une petite voix macabre dans son esprit. Ça c’était encore autre chose… Sans l’interrompre, le médicomage prit rapidement quelques notes sur un calepin posé à côté de lui sur le canapé, relevant les informations qui seraient pertinente pour, dans le futur, lui assigner diverses missions et assignations. Un pied dans chaque monde, ça c’était clairement un atout dans leur lutte contre le Blood Circle afin de passer inaperçue et infiltrer potentiellement les rangs adverses. Sans parler du travail monumental que représentait la médiation entre les deux univers. Une chance qu’elle souhaitait d’elle-même travailler à l’entente entre sorciers et moldus. Azrael eut un nouveau hochement de tête à ses derniers propos, un maigre sourire étirant ses lippes tandis qu’il notait frénétiquement quelques informations avant qu’elle ne continue. Il était vrai que son orientation professionnelle pouvait aisément la prédestiner à ce type de mission, lui apportant plus de préparation que ce que l’université offrait. L’ajout d’Eirian concernant l’ajout d’enseignement de leur cursus ainsi que sa participation au club de duels fit redresser la tête d’Azrael. « Intéressant… » Dit-il légèrement songeur. « Pouvoir à la fois maîtriser les combats magiques et avoir des connaissances sur ce qui se fait coté moldu est un plus non négligeable. Surtout si tu souhaites travailler à la méditation entre les deux mondes et participer aux missions de terrain. » Une tâche relativement complexe surtout vu l’état actuel du monde mais heureusement, l’Ordre comptait de nombreux sorciers en mesure d’accompagner la jeune étudiante.

« Nous comptons parmi nos rangs des sorciers né-moldus, comme ton ami Eirian, avec qui tu pourras échanger et réfléchir à des actions à mettre en place. Pour les missions plus de terrain tout dépendra de toi j’ai envie de dire. Si tu t’en sens capable. En général on commence par des missions relativement simples de reconnaissance pour se faire la main. » Il ne fallait pas oublier que tous deux étaient encore étudiants et bien qu’ils soient formés et parfois accompagnés par des Aurors expérimentés, l’Ordre ne pouvait se permettre de les utiliser comme simple chair à canon. « D’ailleurs, votre formation aux techniques de combat moldues… C’est plus théorique ou vous avez quand même de la pratique ? » Une question destinée à la fois à Kayla comme à Eirian puisqu’après tout, ce dernier avait un an de plus qu’elle et pouvait partager sa propre expérience en la matière. Si Azrael se doutait de la réponse, il espérait tout de même qu’ils ne soient pas complètement novices en la matière. Au pire une rapide formation avec lui leur permettrait de se mettre au fait et pour le coup de véritablement pratiquer le combat à la moldue sous toutes ses dimensions. Le théorique c’est bien mignon mais rien ne vaut une bonne dose de réalité. Oui, oui, on cherche pas à les traumatiser non plus, hein ! Faut bien former la jeunesse voyons ! « A part ça, est-ce que tu as d’autres compétences particulières qui pourraient être utiles en mission ? » Demanda-t-il avant d’ajouter avec un petit sourire. « Oh et… Tu peux me tutoyer hein, dans l’Ordre on forme tous une grande famille. »

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 03/01/2021

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Eirian & Azrael - Janvier 2021, au QG de l'OP

Les encouragements d’Eirian me vont droit au cœur parce que je sais qu’il le pense et qu’il ne le dit pas uniquement pour me faire plaisir ou pour que je me détende. Il croit sincèrement en moi et en mes capacités. Je crois qu’il a plus de certitudes en mes compétences que moi-même et c’est peut-être la raison pour laquelle il m’a été d’un très grand soutien l’an passé. Les rôles auraient pu être inversés étant donné qu’il est plus jeune que moi, mais c’est en réalité Eirian qui m’a guidée au fil des mois, me redonnant confiance en moi, m’inspirant chaque jour et m’aidant à comprendre que j’étais capable. Quoi qu’on puisse en dire. Après tout, une femme de mon gabarit dans une telle formation… Certains n’y croyaient pas vraiment. « Non non, je vais le faire moi-même, c’est important que je le fasse. Mais t’avoir à mes côtés m’aidera, je le sais. » Je gratifie le Serdaigle de mon plus beau sourire afin de lui montrer toute ma reconnaissance. Eirian n’est plus seulement un ami, il s’est imposé dans ma vie de manière si insidieuse en réalité ; je n’ai rien vu venir mais pourtant, je n’imagine plus vraiment ma vie sans lui désormais. Sa présence est pour moi une source inépuisable de réconfort et je sais que je lui apporte la même chose, à ma manière. Étrangement, on se complète. Sur le papier, rien ne nous destinait à cette belle amitié puisqu’en dehors de notre filière universitaire, nous sommes bien différents. Mais nous avons un point commun et non des moindres : la volonté de construire un monde meilleur, un monde plus sûr, un monde en paix pour nos enfants et pour les générations à venir. Dans cette optique, entrer dans l’Ordre semble être la première étape ; une petite pierre ajoutée humblement à l’édifice.

Eirian et moi pénétrons ensemble dans le bâtiment après qu’il m’ait expliqué la manière d’y entrer et les sortilèges qui protègent le 12, square Grimmaurd. La visite est rapide et je souris directement lorsqu’il me montre le chemin qui mène aux cuisines, il me connaît mieux que je ne l’aurais pensé. Tandis que nous avançons vers le bureau dans lequel je vais « passer un entretien », je pose quelques questions sur le fonctionnement de l’Ordre et des réunions et cela me rassure de savoir que je ne serai pas seule pour gérer les premières semaines en tant que membre. Je ne suis pas vraiment la personne la plus organisée du monde et avoir quelqu’un qui me chaperonne ne sera pas du luxe. Très vite ~~trop ?~~, nous entrons dans le bureau et je me sens brusquement comme un prisonnier qu’on envoie à l’échafaud. Pour autant, très rapidement, je me détends devant l’air avenant de l’homme qui se présente comme étant Azrael Yaxley. Son nom me dit vaguement quelque chose et je pense qu’Eirian l’avait mentionné comme faisant partie des hommes qui risquaient de nous accueillir et je m’en veux un peu de ne pas avoir creusée davantage la question, cela aurait été probablement intelligent de savoir qui il était et comment je pouvais au mieux l’impressionner. L’impressionner ? Comment ça, « l’impressionner » ? Ne fais-je pas cela pour moi et pour la paix ? Qu’est-ce que je m’en fiche de faire bonne impression ?

Cette idée en tête, je me relâche en m’installant dans l’un des fauteuils. Je ne risque rien, ce n’est qu’une formalité. C’est ce qu’Eirian n’a pas arrêté de me répéter de toute la journée. Et l’homme en face de moi n’a rien du grand méchant loup ~~coucou Kesouille~~ ; il a l’air sympathique et compréhensif. Il me met plutôt à l’aise ~~en me proposant de la bouffe lol~~ et alors que je commence à énumérer le pourquoi du comment j’en suis arrivée à souhaiter intégrer l’Ordre, je me rends compte que comme d’habitude, je monopolise la conversation et que je déblatère un peu trop mais comment aucun des deux ne m’interrompt, je continue jusqu’à ce que je doive prendre une grande inspiration. Et puis, Azrael a peut-être déjà des questions sur tout cela ? Je m’arrête et Eirian enchaîne directement en ajoutant ce que j’avais omis de préciser. J’opine du chef à ses propos ; il est vrai que notre cursus en protection magique nous permet d’être légèrement plus préparé que d’autres. Azrael semble prendre son rôle très à cœur ; je le regarde prendre des notes sur une feuille et je meurs d’envie de me lever pour savoir ce qu’il y écrit. Je respire doucement. Ce n’est pas un examen Kayla, détends-toi m’intime la voix dans ma tête, celle qui tente de rassurer la partie de moi qui manque de confiance en elle. « C’est exactement ce que j’espérais en réalité. Je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre mais je m’applique à maîtriser les deux types de combat afin de pouvoir être un véritable couteau-suisse. Dans la pratique, des missions de reconnaissance pour débuter me conviendraient très bien. Et au fur et à mesure du temps, nous verrons bien. » Nous. Voilà que je commence déjà à parler comme si je faisais déjà partie de l’Ordre.

Lorsqu’Azrael pose des questions sur la formation aux techniques de combat moldues, je réponds : « Essentiellement pratique en réalité. » Je me mords doucement la lèvre inférieure et enchaîne assez vite, ne souhaitant pas que l’attention se porte sur Eirian qui vit difficilement ces cours. « Cela fait partie des nouveaux enseignements de l’année en fait. Un cours de défense au corps à corps et un autre de défense plus générale ‘’contre’’ les moldus. Pour ma part, je déteste assez le second module, je ne pense pas avoir besoin de vous expliquer pourquoi. » Je grimace doucement et même si je comprends l’intérêt du cours, j’ai davantage de mal avec la méthode employée. Évidemment que nous avons besoin d’armes contre le Blood Circle, ce sont nos ennemis mais personnellement je les place au même niveau que les Mangemorts, et un cours de défense contre les moldus laisse suggérer qu’il faille se protéger de toute leur communauté et c’est une idée qui est plutôt déplaisante à mes yeux. « En tout cas, pour ma part, je me débrouille plutôt bien et je m’entraîne aussi avec mon… » Mon mec ? Mon amoureux ? Mon conjoint ? « Mon compagnon. Il est dans l’armée moldue. » Parler de Lyam me paraît étrange, surtout lorsque je sais qu’il ne sait rien de ma nature de sorcière mais bon, il me paraît utile de préciser que depuis que j’ai débuté les entraînements avec lui, j’ai fait beaucoup de progrès et je subis beaucoup moins les cours de renforcement musculaire. C’est l’un des avantages de notre couple. « Et j’espère apprendre encore davantage. Je vais bientôt débuter un stage dans une brigade avec une Auror. Cela risque d’être également très formateur. » Je pense à Miss Cartwright et à tout ce qu’elle va pouvoir m’enseigner au cours des missions que je vais être amenée à effectuer auprès d’elle. J’en trépigne déjà d’impatience. C’est dans quelques mois mais cela risque de venir très vite malgré tout. Je me tourne vers Eirian en lui souriant, nos périodes de stage sont en même temps, nous allons même pouvoir être ensemble…

Lorsqu’Azrael me demande si j’ai d’autres cordes à mon arc, je me dis que c’est peut-être le moment de sortir ma dernière carte. Réfléchissant à comment le dire sans avoir l’air de paraître prétentieuse, je souris soudainement lorsqu’il me demande de le tutoyer. « C’est noté, je vais essayer. » dis-je doucement. « Sinon pour mes autres compétences bah… » Mes joues se teintent d’un léger rose et j’ignore si c’est parce que je suis fière de moi ou parce que je suis timide de montrer ce que je sais faire. « Il y a un peu plus d’un an je me suis inscrite au programme de formation Animagus au Ministère afin que cela puisse être utile dans le cadre de mon travail ou de mes activités annexes. » Je me triture les mains et j’ajoute : « J’ai réussi ma première transformation juste avant Noël. » Je relève timidement la tête vers Azrael et demande : « Vous voulez voir ? Enfin… Je veux dire… Tu veux voir ? » Je m’adresse à Azrael, il est peu probable qu’il ait déjà vue une panthère noire en réalité. C’est pourtant ce que je suis, une autre partie de moi, une vision de moi bien différente. Quant à Eiran, il sera probablement tout aussi enchanté et fier de moi qu’il l’a été il y a quelques jours. Après qu’il m’ait confirmé son désir de découvrir ma forme animale ~~hein Azou il est curieux et il veut savoir non ?~~, je me lève tout en retirant ma veste et mon pull. Me retrouvant en tee-shirt, je m’éloigne de la table et me dirige vers le milieu de la pièce où aucun meuble ne pourra me gêner. Je respire doucement et l’image de la panthère se forme immédiatement dans mon esprit tandis que je me transforme en un grand félin. Aussitôt, tous mes sens sont aiguisés et je découvre cette pièce avec une autre perspective. L’odeur enivrante d’Eirian que je connais déjà me saute immédiatement aux narines, je la reconnais aisément. Celle d’Azrael, par contre, est nouvelle et je renifle afin de pouvoir m’en imprégner. Je me contente de faire quelques tours autour du bureau sans chercher à bondir, ce n’est pas vraiment l’endroit le plus adapté pour faire des folies. Une fois la démonstration terminée, je me faufile entre les fauteuils et viens placer ma gueule dans la main d’Eirian, réclamant une caresse qu’il ne saurait me donner si j’étais sous ma forme humaine.

KoalaVolant

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

Date d'inscription : 30/07/2020

Rien n'est écrit l'avenir se construit

« janvier »

Face à l’appréhension de Kayla, tu t’efforces de l’encourager. Même si l’entrée dans l’Ordre n’est qu’une simple formalité, tu comprends que ce soit intimidant. Ce n’avait pas été simple pour toi non plus l’année précédente, d’autant que tu ne connaissais pratiquement personne et que tu redoutais qu’on ne te pose trop de questions personnelles, notamment au sujet de ta famille, à cause de ton jeune âge. Au final, cela s’était mieux déroulé que tu ne le pensais. Qui que soit la personne qui vous recevra, les chances sont grandes pour que tout se passe bien. Et face à ce genre de situation, tu sais bien que les mots n’ont que peu de valeur. Tout ira mieux quand Kayla sera confrontée au « recruteur ».
C’est presque paradoxal que tu te retrouves ainsi à l’encourager alors qu’il ne reste pas grand-chose de ta propre confiance en toi. Tu regrettes l’époque où tu avais réellement confiance en tes compétences, tu étais brillant et tu le savais. Tu ne t’en vantais pas, non, le simple fait d’être lucide sur tes capacités te suffisait. Ton travail payait, tu majorais tes matières préférées et tout allait bien. Jusqu’à la fin de la sixième année et cet été maudit qui a suivi. Il y a des morceaux que tu n’arrives toujours pas à recoller et ton estime de toi en fait partie. Tu restes bon, pas autant qu’avant, pas avec toutes les idées et les projets que tu avais, mais suffisamment pour t’en sortir honorablement dans tes études. Surtout parce que tu te refuses la possibilité d’échouer.
Tu souris à Kayla tandis qu’elle affirme que t’avoir à ses côté l’aidera.

— À ton service !

Elle te soutient autant que tu la soutiens, si ce n’est plus. Au début, tu n’aurais pas pensé que votre relation prendrait un tel tournant ; maintenant, tu n’imagines plus ta vie sans elle à tes côtés. Votre amitié compte parmi les choses les plus précieuses que tu aies, et elle te donne de la force. Tu as conscience de lui en demander beaucoup, tu as rarement des choses heureuses à lui raconter et elle sait bien que tu ne lui dis pas tout, mais vous savez que vous pouvez compter l’un sur l’autre, et tu lui confierais ta vie sans hésiter. Malgré vos caractères différents, vous partagez les mêmes idées et vous vous comprenez bien, respectant les limites l’un de l’autre.

Dès que vous entrez dans le Square Grimmaurd, tu lui indiques le chemin des cuisines, information précieuse pour un ventre sur pattes comme elle. Il y a généralement toujours quelque chose à grignoter dans la grande pièce, beaucoup de membres apportant quelque chose au fil de leurs venues. Tu guides Kayla jusqu’au bureau où se tient la permanence, et c’est le médicomage Azrael Yaxley qui vous accueille. Tu t’efforces de ne pas avoir l’air trop sur tes gardes, mais il ne doit pas être dupe, tu t’es toujours montré très réservé avec lui – comme avec la plupart des gens, il faut bien l’avouer, mais avec lui, il y a un malaise supplémentaire lié à son métier et tu essaies de le dissimuler. S’il te demandait ce qui ne va pas, tu serais bien en peine de lui répondre. Tu en as marre de ces réactions bizarres, incompréhensibles, qui te compliquent la vie. C’est bien la peine d’essayer d’être discret, si le moindre geste te trahit.
Vous vous installez et Azrael ne tarde pas à servir café et petits gâteaux, ça te permettra au moins de t’occuper les mains. Kayla se présente de façon assez complète, tu ajoutes quelques petites précisions tandis que le médicomage prend des notes. Ton amie a un excellent profil pour l’Ordre entre sa formation et sa connaissance du monde moldu que bien peu de sorciers possèdent – et la guerre ne leur donne pas vraiment envie de s’intéresser à la culture moldue, ce qui reste bien dommageable. Tu es convaincu que les deux mondes pourraient pleinement cohabiter si seulement ils essayaient. Au fond, vous n’avez pas des vies si différentes, grandir, étudier, trouver un métier, fonder une famille… c’est la même chose de part et d’autre.

La mention des particularités de votre cursus quant aux moldus fait redresser la tête à Azrael. Clairement, c’est un ajout important étant donné la situation, même si la façon dont c’est abordé ne te convient pas toujours. Les moldus sont un peu trop considérés comme des ennemis à ton goût. Alors, certes, certains le sont, mais c’est très loin d’être le cas de tous et l’enseignement manque parfois de nuances. Sans parler de tes difficultés en la matière qui persistent. La meilleure façon d’y faire face pour toi, c’est de te débarrasser de ton adversaire au plus vite pour limiter les contacts, ce que tes condisciples n’apprécient pas franchement, d’autant que tes années d’entraînement aux arts martiaux te donnent un très net avantage sur eux. Et tu sors toujours de ces cours dans un état de nerfs pas possible. Il te faut un long moment pour redescendre et te calmer, ne plus être en mode survie, même si ton hypervigilance ne disparaît pas. C’est épuisant.
Azrael évoque l’idée de mettre en place des actions pour faciliter la médiation entre les deux mondes. Si échanger sur le sujet avec Kayla te plaît – vous le faites déjà souvent lors de vos entraînements ou pendant vos discussions à la bibliothèque, entre deux plaisanteries –, c’est un domaine dans lequel tu as toujours du mal à t’investir au niveau de l’Ordre. Tu ne peux pas ignorer le risque que la vérité à ton sujet éclate un jour et tu ne veux pas gâcher les projets de tes amis parce que tu y auras participé. C’est pour cela que tu t’investis bien davantage sur le terrain ; tes actes parlent pour toi.
Le médicomage revient sur votre formation au combat moldu. Tu approuves les paroles de Kayla.

— Oui, c’est très axé sur la pratique, avec l’idée que nous sachions comment réagir si nous nous trouvons face à un adversaire moldu armé. C’est une bonne idée vu la situation, la plupart des sorciers n’ont quasiment jamais vu d’armes à feu et les duels de sortilèges n’ont rien à voir avec le corps-à-corps. Je rejoins Kayla, ça manque parfois de nuance en considérant souvent les moldus comme un ennemi global. Certains de nos condisciples comprennent bien que le Blood Circle est vraiment l’ennemi, mais les autres…

Tu n’évoques pas tes propres talents en la matière vu tes difficultés. Tu ne sais toujours pas comment les surmonter et ça reste un gros handicap. Bien sûr, en cas de danger, tes réflexes prennent le dessus, mais ça n’a rien à voir avec la maîtrise que tu pouvais avoir autrefois et tu détestes agir seulement sous le coup de la panique. Tes gestes sont bien moins efficaces.
Ton amie évoque également son stage à venir chez les Aurors. Ah ça, c’est certain que ce sera formateur. Pour avoir toi-même été en stage avec Sean et t’être entraîné avec Rose, tu as énormément appris en quinze jours. Et il faut bien avouer que les équipements du Ministère dépassent de très loin ceux de Poudlard. Rien qu’en t’essayant au parkour, tu as bien amélioré ton appréhension de l’espace. Tu as hâte de travailler de nouveau avec eux, conscient de tout ce qu’il te reste à apprendre pour devenir un véritable Auror. Tu es d’autant plus impatient que les dates seront communes avec Kayla, vous pourrez vous entraîner ensemble, partager cette nouvelle expérience, et ce sera certainement très enrichissant pour tous les deux. Ce n’est pas un peu, mais tu aimes bien l’idée de te confronter à elle sur le terrain d’entraînement.

Lorsque Azrael demande à Kayla si elle a d’autres compétences et que tu la vois rougir un peu, tu te doutes de ce à quoi elle pense, et ça te fait sourire. Le bureau est assez grand si elle souhaite fournir une démonstration de son nouveau talent – tu n’es pas contre, c’est impressionnant de la voir se transformer et sa panthère est magnifique. Ce n’est pas rien non plus de devenir Animagus et tu en es ravi pour elle.
Suite à l’acquiescement d’Azrael, Kayla se lève et tu la suis des yeux tandis qu’elle gagne le centre de la pièce. La panthère ne tarde pas à prendre sa place, incongrue dans un tel lieu, et le bureau paraît soudain beaucoup plus petit face à sa présence. Elle en impose. La puissance de l’animal transparaît immédiatement. Cette fois, pas de grande démonstration comme tu l’as vu il y a quelques jours, l’endroit ne le permet pas. Tu as encore bien en tête les images de la panthère en train de courir et de bondir, et de l’émerveillement et de l’admiration que tu as alors ressentis.

Kayla se rapproche ensuite de toi et tu comprends son intention quand elle met sa gueule dans ta main, en quête d’une caresse. Le geste te touche, parce que c’est un contact que tu n’aurais jamais pu avoir en temps normal – ce que tu regrettes, parce que tu sais qu’elle est bien plus tactile que toi et qu’elle doit prendre sur elle face à toi. Tu aimerais que ce soit possible, tu aimerais pouvoir interagir normalement avec elle, échanger les gestes que des amis ont l’un pour l’autre plutôt que d’imposer cette distance entre vous, tu aimerais dompter cette maudite panique au moins avec tes proches, mais tu n’y arrives pas.
Le cœur battant, touché, tâchant de dissimuler ton émotion devant Azrael, tu fais glisser ta main le long du museau de la panthère en évitant avec soin ses moustaches. Tu admires son poil soyeux éclatant, et tu viens lui caresser doucement la tête, essayant de ne pas oublier que c’est ton amie qui est là et pas seulement un animal. Avec un grand sourire, tu joues un peu avec une oreille, la pliant doucement. Tu profites pleinement de l’instant, oubliant presque l’endroit où tu te retrouves. Et si c’est la première fois que tu touches la panthère, tu te prends à espérer que ce ne sera pas la dernière.

Spoiler:

On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?

INRP IRL

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit

Kayla & Eirian & Azrael

A l’inverse de nombreux de ses compagnons à l’Ordre du Phénix, Azrael était toujours volontaire pour recevoir et former de nouvelles recrues. Cela lui permettait de connaître plus facilement les visages croisés dans les couloirs, les postes occupés, les aspirations de certains et, une fois sur le terrain, pouvoir les soigner en toute connaissance de cause. D’autre part, cette envie d’un peu mieux connaître ceux qui, comme lui, s’engageaient dans la cause lui donnait l’opportunité de transmettre un peu de ses connaissances. Une tâche dans laquelle il brillait déjà à Sainte-Mangouste que ça soit avec les stagiaires qu’il prenait sous son aile ou bien le personnel de l’hôpital dans son ensemble dès qu’on venait lui poser une question et solliciter son aide. Ainsi, rencontrer Kayla en compagnie d’Eirian était doublement instructif. Non seulement il découvrait une nouvelle recrue, sa mentalité, ses motivations et compétences apportées à l’Ordre mais en plus c’était une porte qui s’entrouvrait pour améliorer ses rapports avec le jeune né moldu. L’enjeu était double.

Habitué à l’exercice et soucieux de détendre ses interlocuteurs, Azrael avait mis les petits plats dans les grands pour que l’entretien se passe au mieux. Visiblement sa stratégie fonctionnait plutôt bien : la nourriture ça parle généralement à tout le monde. Il notait toutefois l’information dans un coin de son esprit que la demoiselle était réceptive à quelques gâteaux et une bonne tasse de café. Sait-on jamais, ça peut toujours être utile. Comme il s’y attendait, sa nervosité était palpable, poussant la rouge et or dans un long monologue destiné à emplir le silence, s’étalant sur ce que d’autres pouvaient considérer comme des détails futiles. Pour Azrael ? Plus il en savait, mieux c’était. Non pas que les conditions pour entrer dans l’Ordre étaient strictes ou autres mais bel et bien pour faciliter son intégration et l’orienter de son mieux. Plus ils étaient bavards, plus c’était « simple » pour la suite.

Une fois les quelques formalités d’usage autour de son parcours, ses origines et son rapport au monde moldu évoquées, Azrael pu s’enquérir de ce qui l’intéressait vraiment : sa formation et ses aspirations. Les profils qui foulaient les couloirs du 12 Square Grimmaud étaient si divers et variés qu’en apprendre plus sur la psychologie de ses membres passionnait littéralement le médicomage. Après tout, il était un parfait exemple en la matière. Héritier d’une grande famille de sang pur aux liens bien assumés avec Voldemort et racistes de la première heure quand il était question de moldus. Un Yaxley dans l’Ordre du Phénix, ancien soldat pour l’armée moldue et ayant longtemps fréquenté une née-moldue… C’était cocasse. Azrael était donc un grand habitué des réactions perplexes de ses camarades dès qu’on énonçait son patronyme à voix haute. Pas étonnant qu’il s’intéresse de si prêt aux parcours des autres. Les quelques précisions de Kayla concernant ses aspirations en matière de missions mais également pratiques lui extirpa un petit sourire, amusé par sa volonté et cette énergie qu’elle dégageait. « Dans ce cas là c’est parfait. Nous proposons également des cours de sensibilisation aux nombreuses techniques de combat moldues. Ça va des stratégies appliquées en période de conflit aux arts martiaux en passant par l’utilisation d’armes diverses et variées. Tu pourras y assister si tu le souhaites, c’est moi qui les dispense. » Ses prunelles sombres se déportèrent l’espace d’un instant sur Eirian, hésitant à mentionner qu’il avait déjà donné quelques conseils pratiques au jeune homme sur le maniement d’armes à feu mais se ravisa. L’attitude de l’étudiant était déjà suffisamment méfiante à son égard sans qu’il ne le mette délibérément dans l’embarras. S’il voulait en parler à son amie, autant lui laisser l’opportunité de le faire quand il jugerait le moment opportun. « Pour ce qui est des missions de reconnaissance, nous pourrons t’associer à des sorciers et sorcières expérimentés afin que tu puisses apprendre de leur vécu. Un peu comme une forme de stage pratique. » Continua-t-il alors, toujours dans l’objectif de la rassurer sur cet aspect là et qu’elle puisse faire les choses à son rythme avec l’encadrement adéquat.

Lancé sur la question bien précise de sa formation, il ne put s’empêcher de lâcher un « Parfait. » quand elle lui confirma que le cours était axé sur la pratique. Au moins ça de positif. En revanche, les précisons qui suivirent lui extirpèrent un profond soupir las tout comme les ajouts d’Eirian. Les éternels préjugés et l’ignorance pouvaient faire tant de ravages. « Effectivement… Je ne pense pas que ça soit la meilleure façon de faire changer les mentalités mais, malheureusement, il n’y a pas de test d’impartialité pour devenir professeur. » Une question de politique très probablement. Autant dire un sujet qui était bien loin de passionner Azrael même si, en tant que membre de l’Ordre, il suivait de façon assidue l’actualité et les nombreuses décisions prises par les gouvernements magiques à travers le monde. Kayla poursuivit ses explications, autant d’éléments qu’il pouvait prendre en note jusqu’à ce qu’il relève subitement la tête. Elle avait prononcé le mot magique : armée. « Vraiment ?! Armée de terre j’imagine ? » Une fois de plus il se retint de trop montrer son enthousiasme à ce sujet même si, ne soyons pas dupes, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Décidément, elle est intéressante cette petite ! Azrael jeta un coup d’oeil à ses notes déjà bien fournies après qu’elle ait évoqué son futur stage et il ne put s’empêcher de conclure avec un doux sourire. « Je pense qu’entre ton intégration à l’Ordre avec quelques missions de terrain, les cours suivis à Poudlard, l’entraînement avec ton compagnon, ton stage et si tu prends quelques cours de sensibilisation tu auras en effet un très beau bagage de connaissances et expériences. »

Lorsque la question des compétences particulières s’extirpa d’entre ses lippes, Azrael ne s’attendait pas franchement à grand chose. Habitué aux classiques « je fais du karaté », « je suis bon dueliste » et autres banalités qu’ils avaient, de toute façon déjà énumérés. Toujours avec son habituel sourire aux lèvres, ce dernier grandit progressivement à mesure qu’elle évoquait l’impensable. Oh bordel ! Par Merlin ! Une animagus ! Ils comptaient déjà Abigail dans leurs rangs mais une en plus était toujours source d’excitation pour Azrael. Quand elle lui proposa de lui montrer, il s’exclama alors. « Bien sûr ! » Absolument impatient de découvrir la forme que prendrait la jeune femme, son regard la suit alors qu’elle prend place au centre de la pièce. Potentiellement un animal d’une envergure plus grande qu’un chat domestique… Et quel animal ! Subjugué par la magie transformant un humain en animal aussi majestueux qu’une panthère noire, Azrael se pencha en avant, prenant appui de ses coudes sur ses cuisses comme pour l’admirer de plus prêt sans pour autant avoir à se lever. On pouvait aisément lire dans ses yeux la merveille d’une telle découverte alors qu’il soufflait. « Fascinant… » Le sourire aux lèvres, il l’observa bouger en silence puis contempla le petit instant d’intimité entre les deux amis. Encore un peu sous le choc, il finit par briser le silence sans pour autant se redresser. « J’ai toujours été admiratif de cette forme de magie. La façon dont un corps humain pouvait se muer pour prendre les caractéristiques d’un animal totem… C’est véritablement remarquable. Sans compter les capacités acquises dans le processus. » Autant dire qu’une panthère en mission pouvait être utile. Aussi bien dans la reconnaissance qu’en cas d’attaque. Deux cas de figure bien différents mais qui, Azrael s’en doutait, n’impliquaient pas le même état d’esprit chez la jeune femme. Pas sûr qu’elle ait les tripes pour tu sais… Oui, c’est probable en effet. Son regard se déporta alors vers Eirian jouant avec un certain respect avec le pelage et les oreilles de son amie sous forme féline. « Etant donné l’amitié forte qui a l’air de vous lier tous les deux, tu arrives à communiquer avec elle sous cette forme ? Ou du moins à comprendre vaguement le message qu’elle souhaite te faire passer ? » Curiosité personnelle dissimulée sous couvert d’informations tactiques pour l’Ordre. « Je te pose la question car en mission sur le terrain votre complicité et complémentarité pourrait être un atout de taille ! » Un peu comme Harper et Abigail…

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 03/01/2021

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Eirian & Azrael - Janvier 2021, au QG de l'OP

Comme l’avait prédit Eirian, la rencontre se déroule bien finalement. Azrael semble être un homme sympathique et compréhensif et je me sens relativement à l’aise avec lui. Il n’échappe pas -comme tous les autres- à mon flot de paroles intempestif. Il faut dire que j’ai toujours eu la langue bien pendue et que de manière générale, j’aime la compagnie des autres. Eirian répète souvent que c’est l’une de mes qualités mais je n’ai en réalité jamais rien fait pour cela tant cela me paraît spontané. J’ai cet air avenant naturellement, sans jamais vraiment avoir eu besoin de faire des efforts et dans la plupart des cas, les gens m’aiment bien. Si ce n’est pas le cas, ils détestent mon côté moulin à paroles ou mon côté un peu trop brut de décoffrage. Il faut dire que je fonce parfois dans le tas sans chercher à comprendre, certains diront que c’est dans les veines des Gryffondor. Peut-être que oui. Mais j’ai également d’autres atouts dans ma poche, d’autres cordes à mon arc. Et je dois l’avouer, je me sens enfin prête à m’investir davantage dans le combat contre le Blood Circle. Mon but n’est pas (contrairement à d’autres) d’imaginer un monde sans les moldus. Ce n’est pas ce que je souhaite, ce n’est pas ce que je veux. Je rêve d’un monde davantage en harmonie avec les différentes communautés qui le compose, d’un monde où chacun pourrait être libre de ses choix, libre de vivre avec qui bon nous semble, sans se préoccuper de la nature de son sang, de sa couleur de peau ou encore de ses particularités magiques. C’est cet espoir brûlant qui m’a poussé à intégrer l’Ordre après la mort de Harry Potter. La communauté magique avait besoin de personnes qui pouvaient faire le lien entre les deux mondes et je sais que je peux faire partie de celles-là. J’ai aussi besoin de me sentir utile, je n’en peux plus de demeurer aussi passive face aux horreurs qui se multiplient, tant du côté sorcier que du côté moldu. L’Ordre avait pour vocation de temporiser, alors je voulais en être.

Évidemment, ce qui intéresse Azrael, c’est de savoir en quoi je peux être utile à la cause. Nous évoquons rapidement mes « atouts » mais aussi quel type d’aide je pourrai apporter. Il est vrai qu’un travail de médiateur entre les deux mondes m’intéresserait. Lorsque je réfléchis à ma voie professionnelle, deux possibilités me viennent en tête : devenir Auror comme Eirian avec qui je rêve secrètement de travailler en binôme ou travailler dans la police magique. Concrètement, si je pense au long terme, travailler comme agent de police de liaison entre les deux mondes me plairait énormément mais pour le moment, la conjoncture politique actuelle n’est clairement pas dans cette mouvance. Mais c’est un projet que je garde dans un coin de ma tête, peut-être qu’un jour, cela sera possible. « Cela serait avec plaisir ! » dis-je lorsqu’il propose de me rendre à des initiations sur les armes moldues ainsi qu’aux techniques d’arts martiaux. « Je prends tout ce qui peut m’être utile ! » Cela serait un autre moyen d’apprendre à me débrouiller peu importe la situation dans laquelle je serai amenée à me retrouver. Cela serait un avantage certain sur le terrain. Lorsqu’il évoque la possibilité d’effectuer des missions de reconnaissance avec d’autres membres plus expérimentés, je me contente de lui faire cette réponse simple : « C’est ce qui me parait le plus adapté effectivement. Il faudra peut-être que je me présente avant afin qu’on me repère aussi en tant que nouvelle membre. » C’est une remarque que je me fais plus à moi-même ; la participation aux réunions comme nous l’évoquions tout à l’heure avec Eirian pourra probablement m’y aider.

Nous revenons ensuite sur notre formation et j’explique les nouveaux enseignements dispensés depuis la rentrée de septembre. Pour ma part, je trouve que l’axe présenté par les enseignants est beaucoup trop réducteur et je déteste cela ; on nous oblige à combattre physiquement en dépeignant les moldus comme étant des adversaires à abattre et cela ne me plaît pas du tout de faire un tel amalgame. Eirian reprend la parole et complète mes propos. Azrael rajoute que l’impartialité n’est pas toujours le fort des enseignants et je ne peux qu’acquiescer à tout ce qu’il dit : « C’est exactement ça. Comme si tout était tout noir chez les moldus et tout blanc chez les sorciers. Alors que bon… » Je ne finis pas ma phrase mais je pense qu’ils ont tout deux compris là où je voulais en venir. Depuis l’arrivée du Blood Circle et la fuite du secret magique, les Mangemorts évoluaient en quasi-totale impunité. Certains de leurs membres siègent même au Conseil d’Administration du Ministère. Une aberration selon moi. Mais c’est bien la preuve, s’il en fallait encore une, que chaque communauté a son lot de pommes pourries. Le Blood Circle pour les moldus, les Mangemorts pour les sorciers.

Afin d’aider Azrael à mieux me connaître, j’évoque aussi les entraînements que j’effectue régulièrement avec Lyam, après tout, ils me permettent d’être plus forte, plus réactive et plus efficace sur le terrain. Cette information semble intéresser Azrael qui me demande davantage de précisions sur la spécialité de Lyam ; je réponds : « Oui c’est ça, l’armée de terre. Il est dans une unité spéciale mais cela dépend bien de ce corps d’armée. » Je ne donne pas davantage de détails, ne sachant pas bien si j’avais le droit de divulguer ces informations. Je pense que je ne dis rien de mal en précisant cela, mais on ne sait jamais. J’enchaîne rapidement sur mon futur stage auprès de Rose Cartwright qui sera probablement un tournant dans ma vie d’étudiante, je sais que j’ai de la chance d’avoir cette opportunité. Lorsqu’Azrael résume en disant qu’avec tout cela, j’ai tout ce qu’il faut pour être une membre à part entière de l’Ordre, je souris : « Quand je veux quelque chose, je me donne à fond. » Je pense que cette phase résume bien toute ma personnalité.

C'est vrai, je ne fais jamais rien à moitié, sinon, cela ne sert à rien de s’investir en réalité. Comme ma formation Animagus… Je me suis inscrite à ce programme car je voulais avoir d’autres atouts dans ma manche et je pense que cela en est un. Je propose timidement de lui montrer et l’enthousiasme débordant et communiquant d’Azrael m’arrache un sourire tandis que je me place au milieu de la pièce. J’aurai pu me transformer sur le sofa mais je serai plus à l’aise ici. Amorçant la métamorphose en panthère, je lui laisse le temps de s’acclimater à mon « don » pour le moins insolite. Il est certain qu’il n’a probablement jamais vu une panthère d’aussi près. Au début, je craignais que le caractère atypique de mon Animagi m’empêche de l’utiliser véritablement en mission mais je pense que justement, il sera une force non négligeable, provoquant l’effet de surprise. Je sens les yeux d’Azrael et d’Eirian me dévisager et je me contente de faire quelques pas vers eux avant de m’approcher d’Eirian. Instinctivement, sans vraiment savoir ce que je faisais, je place ma gueule dans sa main, initiant un contact physique qui s’avérerait impossible si j’étais sous ma forme humaine. Je prends le temps de savourer ce moment un peu particulier que nous échangeons ensemble, une parenthèse lors de cet entretien ; la main d’Eirian s’aventure sur mon poil soyeux, s’amuse avec une de mes oreilles et je me surprends à ronronner de satisfaction. C’est plaisant, très plaisant. C’est un bonheur de partager cet instant avec lui. C’est Azrael qui me reconnecte à la réalité en disant qu’il était admiratif de cette compétence. Je souhaite répondre et oubliant que j’étais sous ma forme Animagus, un léger grondement s’échappe de ma gorge. Je reprends forme humaine et je ris : « Désolée, je n’ai pas encore tous les automatismes. » Je jette un regard à Eirian et un sourire rêveur s’installe sur mes lèvres et j’espère qu’il comprendra que j’ai apprécié le moment. C’était hors du temps, un moment précieux échangé ensemble et j’espère qu’il pourra se reproduire. Même Azrael semble s’en être rendu compte et les mots qu’il prononce ensuite me vont droit au cœur. Amitié forte. Et Eirian n’était entré dans ma vie que depuis un an et demi… Les choses peuvent tellement changer en si peu de temps. Mais il est totalement dans le vrai, je ne conçois plus du tout ma vie sans le Serdaigle.

Je me concentre à nouveau sur Azrael et je dis : « Disons que j’ai toujours eu des facilités en métamorphose et cela m’a paru très naturel d’entamer cette démarche quand j’ai commencé mes études. » En ce qui concerne le reste de sa question, j’explique : « Nous n’avons pas encore eu l’occasion d’expérimenter tout ça ! C’est encore tout récent, je n’ai achevé le processus de formation qu’il y a quelques semaines. Pour l’instant, je prends conscience de qui je suis, de mes sens accrus mais tout devient de plus en plus naturel. Même si parfois, certains automatismes humains prennent le dessus ! » Je regarde Eirian et je dis : « Mais c’est vrai que ça pourrait être un atout pour nous si on parvenait à établir une méthode de communication. » Je réfléchis et je repense à ma première sortie dans la forêt avec Maxime sous sa forme louve. « J’ai déjà tenté de communiquer en écrivant mon prénom dans la neige avec ma patte mais je dois avouer que l’essai n’était pas hyper concluant. » Je laisse échapper un rire un peu nerveux. C’est vrai que ce n’était pas si facile que cela de communiquer sans la parole. Mais il allait bien falloir trouver des solutions pour optimiser mon don.

KoalaVolant

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

Date d'inscription : 30/07/2020

Rien n'est écrit l'avenir se construit

« janvier »

Comme tu l’avais annoncé à Kayla, l’entretien se déroule bien. Les attentions d’Azrael côté gâteaux et boissons ont certainement aidé, même si tu savais que ton amie s’en sortirait parfaitement une fois plongée dans le bain. Elle a le contact facile, met les autres à l’aise, des qualités qui lui seront bien utiles ici aussi. La conversation se focalise bientôt sur les compétences de Kayla – elles sont nombreuses et utiles, exactement ce dont l’Ordre a besoin tant sur le terrain que pour les relations avec les moldus. Elle connaît ce monde-là bien mieux que la majorité des sorciers et ne le redoute pas, ce qui est également un avantage dans cette période où les gens ont tendance à voir tout en blanc ou en noir. Comme si on pouvait juger une population dans son ensemble. De ton côté, tu restes plutôt discret, complétant ici et là les informations données par ton amie ou apportant ton point de vue. Vous partagez les mêmes idées de toute façon, ce n’est pas un mystère, c’est aussi ce qui a contribué à vous rapprocher. Vous avez les mêmes aspirations, les mêmes espoirs pour les sociétés moldues et sorcières et vous êtes convaincus qu’elles peuvent vivre côte à côte en paix.

Les propositions d’Azrael parlent à Kayla et le médicomage mentionne également les cours sur les techniques de combat moldues et notamment les armes, dans lesquels tu t’es toi-même lancé. Une situation pas très évidente, parce qu’autant ta mère n’a jamais pu t’apprendre à tirer et tu le regrettes à présent, autant tu es parfaitement capable de manier une arme. Elle t’a fait monter et démonter les siennes, tu sais les charger, les nettoyer, à l’époque tu pouvais pratiquement le faire les yeux fermés. Évidemment, avec les années, tu as un peu perdu, mais il y a des gestes qui ne s’oublient pas vraiment, et tu dois faire attention à ne pas te trahir en les manipulant. Maintenant, il faudrait que tu t’entraînes réellement à tirer. Tu n’atteindras sans doute pas le niveau des membres du Blood Circle, encore moins celui de ton père – dans les souvenirs qu’il te reste de ton enfance, tu le revois au pas de tir installé dans les sous-sols de la maison, ne manquant jamais la cible. Il a toujours aimé ça – et tu sais qu’il aime abattre des sorciers ainsi ou placer ses balles pour qu’elles ne soient pas tout de suite mortelles. Savoir tirer ajouterait une corde à ton arc et ça devient de plus en plus nécessaire, surtout si tu veux agir pour aider ta mère.
Le regard d’Azrael se poste sur toi tandis qu’il mentionne ces cours. Tu as vaguement évoqué le sujet avec Kayla et tu entreras sans doute davantage dans le détail après cet entretien si elle le souhaite, mais tu ne comptes pas le faire devant Azrael, cela te ferait un peu étrange. Tu as bien conscience de la distance que tu renvoies dans ton attitude, mais tu ne parviens pas à agir autrement. Tu as déjà du mal avec la plupart des gens, mais son statut de médicomage complique encore les choses sans que tu saches pourquoi. Et tu n’as pas l’intention de t’en ouvrir. Kayla lui répond avec enthousiasme. Vous pourrez peut-être vous entraîner ensemble. Bien sûr, ce n’est pas un jeu ni une compétition, mais c’est toujours plus agréable d’avancer à deux. Azrael évoque aussi la possibilité de l’associer à des sorciers plus expérimentés sur le terrain et ton amie accepte également, en soulignant qu’elle devra se présenter auprès des autres.

— Je pourrai te présenter quelques personnes, si tu veux. Ce n’est pas forcément évident de croiser tout le monde, il y a beaucoup de va-et-vient.

En un an, tu as fini par rencontrer pas mal de monde au fil des missions et des réunions, tu connais aussi un peu les sensibilités des uns et des autres, qui semblent s’exacerber avec la mort d’Harry Potter. Certains membres de l’Ordre ont développé un certain ressentiment envers les moldus.

Vous évoquez également votre formation à Poudlard et là non plus le tableau n’est pas des plus réjouissants. Les entraînements au corps à corps sont certes utiles et nécessaires vu la situation, tu trouves toujours aussi effarant que les sorciers en sachent aussi peu sur le monde moldu – alors que tout le monde trouve normal que les nés-moldus doivent ingurgiter une quantité phénoménale de connaissance en quelques semaines pour s’intégrer dans le monde sorcier – un signe de plus du complexe de supériorité des sorciers à l’égard des moldus. Et les préjugés ont la peau dure, même parmi des sorciers plutôt ouverts d’esprit. Azrael rejoint vos avis.

— Certains enseignants n’ont sans doute pas beaucoup entendu parler du concept de neutralité, tu soupires.

Qu’ils aient leur avis est une chose, qu’ils le partagent avec leurs étudiants aussi ouvertement en est une autre, surtout vu leur responsabilité dans l’éducation des jeunes sorciers – la majorité d’entre eux passent par l’école après tout. La société sorcière progresse certes, mais la route est encore bien longue. Né-moldu, tu as eu de multiples occasions de t’en rendre compte et pas seulement de la part des élèves qui viennent de familles ayant fait allégeance aux Mangemorts. Tu approuves les paroles de Kayla.

— Il y a du bon et du mauvais des deux côtés, et certains sorciers s’aveuglent complètement à ce sujet.

Tu n’as jamais compris l’importance accordée aux Mangemorts depuis le début de la guerre. Que certains moldus soient des ennemis ne fait pas des mages noirs des alliés, bien au contraire. Blood Circle et Mangemorts sont deux facettes d’une même pièce, une même pourriture. Même si ce n’est pas pour les bonnes raisons, ils rêvent autant l’un et l’autre de voir morts les gens comme toi. Et tu t’es déjà bien suffisamment frotté aux deux à ton goût, il n’y en a pas un qui vaut mieux que l’autre – même si tu restes bien conscient de la diversité de profils qui constituent les deux camps, tu comprends pourquoi certains rejoignent les Mangemorts ou le Cercle même s’ils n’en partagent pas l’idéologie. La souffrance, la vengeance, les exactions commises par le camp d’en face… Tu en veux surtout à ceux qui les rejoignent par idéologie et conviction.

Kayla semble mentionner un mot magique en évoquant Lyam et Azrael se redresse à la mention de l’armée de terre. Ça te tire un sourire discret. Le médicomage ne tarde pas à conclure que tout cela donnera un très beau bagage à ton amie – et il n’a pas encore tout vu. Ton amie ne tarde d’ailleurs pas à évoquer sa transformation en animagus et propose de lui montrer. Azrael s’empresse d’accepter et tu souris tandis que l’imposante panthère de ton amie apparaît sur le tapis. Elle est vraiment magnifique, et le bureau paraît soudain plus petit. Azrael ne cache pas non plus sa fascination.
Kayla te rejoint et vient coller son nez contre ta main. Ému, tu la caresses doucement, joues avec une oreille, lui gratouilles la tête. Un ronronnement de satisfaction lui échappe et ton sourire s’élargit. C’est la première fois que tu la touches, tu n’aurais sans doute pas osé de toi-même, bien conscient que c’est ton amie qui se cache derrière la fourrure, mais tu en es ravi. Tu sais qu’elle regrette de ne pouvoir te toucher, elle toujours si enthousiaste et tactile, mais elle a toujours respecté tes limites et tes peurs, n’a jamais essayé de passer outre ou de te forcer à aller plus loin. Tu es content de pouvoir franchir cette barrière même si c’est de façon détournée. Et tu te demandes ce que ça dit de toi, que tu caresses sans crainte une panthère – certes amicale – alors que tu ne supportes pas la proximité d’autres humains. Tu profites du moment autant que possible sans pour autant oublier la présence d’Azrael, et tu essaies de ne pas trop montrer tes émotions. Il manifeste son admiration et tu ne peux qu’approuver. Doué en métamorphose, c’est une forme de magie qui te faisait rêver et tu aurais sans doute fini par te lancer dans l’aventure – légalement ou illégalement, tu n’avais pas vraiment décidé – si ta vie n’avait pas pris d’autres chemins.

Il évoque votre amitié et la façon dont cela pourrait vous aider à communiquer. Kayla se retransforme pour lui répondre et tu ne manques pas son sourire, elle aussi semble avoir apprécié le moment, vous aurez sans doute l’occasion d’en partager d’autres à Poudlard. Bien que tu n’aies jamais été très tactile, ça te fait plaisir parce que tu n’espérais pas pouvoir avoir de contacts avec elle avant un long moment, incapable que tu es de dépasser tes blocages.
Kayla répond tandis que tu réfléchis à la question d’Azrael. Vous n’avez pas encore eu le temps de vraiment creuser le sujet. Alors, certes, tu comprends le message quand elle te met le nez dans la main, mais ce n’est pas ce qui sera le plus utile pour l’Ordre. Tu souris quand elle évoque le fait qu’elle a essayé d’écrire son prénom dans la neige, c’est sûr que cela ne mènera pas très loin.

— Oui, c’est encore très récent, nous n’avons pas vraiment eu le temps… Mais je pense que nous devrions arriver à quelque chose en prenant le temps d’y réfléchir. Il y a des choses simples, tu peux facilement prévenir de la présence d’ennemis en t’arrêtant… Mais tu peux aussi en indiquer le nombre avec des coups de patte… En orientant tes oreilles ou ta queue, tu peux aussi donner des directions ou indiquer leurs positions. C’est des communications basiques mais importantes sur le terrain. Il y a peut-être moyen de s’inspirer des signes tactiques en les transposant en version « panthère ».

Tu réfléchis.

— Hmm, tu peux aussi répondre à des questions par oui ou par non, même si ça implique qu’on puisse parler ou au moins écrire… Ce serait très intéressant de creuser tout ça. Ça pourrait être utile pour l’Ordre de façon générale, d’avoir un code de communication avec les Animagi. Puis j’imagine que… ce serait intéressant aussi de voir comment tu peux te battre sous cette forme, à côté de quelqu’un ou autrement, pour voir ce qui peut marcher ou non selon les situations.

Tu t’interromps un peu brusquement. Le sujet te passionne, mais Kayla n’a pas forcément le même attrait que toi pour le terrain.

Spoiler:

On the run,
falling to the depths

Do you know what it's like when
You wish you were someone else
Who didn't need your help to get by ?
Do you know what it's like
To wanna surrender ?

INRP IRL

Dis-toi que rien n'est écrit, l'avenir se construit

Kayla & Eirian & Azrael

Former de jeunes sorciers et sorcières. Voilà ce qui faisait vibrer Azrael en plus de ses fonctions à l’hôpital de Sainte Mangouste. Une autre façon toujours aussi concrète d’aider son prochain. Non seulement il transmettait un savoir qui perdurait mais en plus il apportait quelque chose à la société. Quoi de mieux en ces temps troublés pour renforcer les rangs de l’Ordre tout en semant ici et là les graines d’un futur espoir. A discuter avec les deux jeunes gens présents face à lui, cette vision d’un avenir plus apaisé et tolérant s’en retrouvait renforcé. Bien évidemment, Azrael n’était pas dupe sur la question. Il savait mieux que personne, notamment de part le sang dit « pur » coulant dans ses veines, les tensions demeurant encore au sein même des sorciers. Si même eux ne parvenaient pas à se mettre d’accord et s’accepter, rien d’étonnant que les moldus se sentent menacés par l’existence de la magie. Après avoir évoqué la formation de la jeune femme, Azrael lui proposa donc de s’initier à quelques pratiques sommaires. Un petit plus non négligeable qui, en cas de dernier recours, pourraient être utiles. Mieux vaut être préparé à toutes les éventualités plutôt que de se retrouver au pied du mur. Une façon de raisonner bien particulière, héritée en grande partie de son temps au sein de l’armée moldue. « On pourra voir ça en temps voulu alors ! » Précisa-t-il non sans un sourire rassurant face à l’envie bien visible de Kayla d’en apprendre le plus possible.

Il ne faisait aucun doute qu’intégrer l’Ordre du Phénix allait lui être d’une grande utilité. La demoiselle avait ce côté avenant en plus d’une curiosité qu’il identifiait déjà comme débordante. Amusé par son envie visible de bien faire les choses, Azrael hocha de la tête aux propos formulés par Eirian. Si l’organisation était fabuleuse pour tout ce qu’elle proposait et les actions menées sur le terrain, croiser l’entièreté de ses membres s’avérait presque être mission impossible. « Comme l’a dit Eirian, c’est complexe de pouvoir croiser tous les membres. A la rigueur certaines réunions sont l’occasion de voir les plus actifs. Connaître certaines personnes va t’aider au début. » Au moins elle avait déjà son ami mais, compte tenu des membres qu’il connaissait lui-même, le médicomage ne doutait pas de sa propension à créer des liens mais surtout retrouver certains déjà existant entre ces quatre murs. « Je suis sûr que tu dois déjà en connaître quelques uns en plus qui enseignent à Poudlard. » Précisa-t-il alors, lui-même en ayant déjà fait l’expérience. D’ailleurs le sujet des professeurs les amenèrent bien vite aux matières suivis et le manque cruel de rigueur appliquée dans les cours concernant les moldus. N’ayant aucun point de comparaison et encore moins d’expérience dans ce sujet, Azrael ne pouvait qu’écouter, montrant clairement sa consternation face à ce que les deux étudiants lui apprenaient. Il n’y avait malheureusement rien de bien étonnant là dedans. Des sorciers qui parlent de moldus. Une aberration sans nom. L’héritier déchu se contenta d’un profond soupir désapprobateur tout en secouant doucement la tête. Heureusement que ces deux jeunes étaient là. Avec un peu de chance ils en inspireraient d’autres à suivre l’exemple et s’ouvrir un peu. On peut toujours espérer…

Bien vite tiré de ces pensées peu réjouissantes par la mention du compagnon militaire de Kayla, Azrael sembla bien vite s’animer. Le profil de la demoiselle devenait donc de plus en plus intéressant. Il avait mille et unes questions sur son petit ami mais préféra se taire plutôt que de paraître indiscret. S’agissait-il d’un moldu ? D’un sorcier né-moldu ? Était-il au courant de la nature de Kayla ? Tant d’interrogations qu’il devait museler pour ne pas franchir la ligne. Azrael se contenta alors de lui affirmer, ses prunelles sombres pétillantes d’intérêt. « Ta présence parmi nos rangs sera d’une grande utilité, j’en suis sûr ! » Et ça il ne croyait pas si bien dire ! Apprendre qu’elle était métamorphe fut déjà énorme mais alors en plus la voir prendre forme féline sous ses yeux… Azrael était littéralement aux anges. Lui qui nourrissait une fascination presque enfantine pour cette magie intriguante en prenait plein les yeux. Il l’observa alors se mouvoir et ne put s’empêcher de demander à Eirian s’ils avaient pensé à instaurer un code pour communiquer entre eux. Le grondement s’échappant de la gorge de la panthère l’interpelle, sursautant sur le coup avant de retenir un léger rire. Impossible toutefois de cacher son amusement enfantin. « C’est fascinant… » Lâcha-t-il une fois de plus naturellement quand Kayla reprit forme humaine sous ses yeux, s’excusant de ne pas encore être pleinement consciente de ses capacités et de certains automatismes à prendre.

Ce fut avec grand intérêt qu’il écouta les deux jeunes gens lui expliquer comment ils vivaient la chose mais aussi et surtout ce qu’ils avaient tenté ou même imaginé. « J’imagine effectivement que c’est un apprentissage de tous les instants une fois la forme animale prise. Tu auras ici un lieu d’entraînement en plus de pouvoir trouver les conseils de certains membres. » S’ils possédaient des pièces dédiées aux entraînements, la demoiselle pourrait également se rendre en pleine forêt ou dans de vieux hangars désaffectés protégés par des sorts pour mettre en pratique certaines tactiques d’infiltration. A en discuter avec Abigail mais c’était sûr que le projet lui parlerait. A cette réflexion interne vint s’ajouter celle d’Eirian que le sorcier trouva plus que pertinente. Visiblement très intéressé par ses propos et les idées formulées, il s’exclama avec un large sourire. « Ce sont effectivement de superbes idées ! Il faudra creuser dans cette direction dès que vous serez tous deux prêts. » Azrael se voyait déjà à coordonner certains entraînements pour y ajouter une dimension d’infiltration ou de combat passif. Il lui fallait quelque peu se tempérer pour ne pas glisser sur des terrains plus militaire mais le concept lui plaisait grandement. « Il sera également intéressant d’en toucher quelques mots à votre professeure Abigail MacFusty. Elle pourra peut-être t’apporter des pistes à explorer pour vous permettre de collaborer efficacement sur le terrain. » Le jeune médicomage était quasiment sûr que les deux étudiants connaissaient son amie de Poudlard. Non seulement la jeune femme était professeure au château mais en plus elle était métamorphe. Azrael prit bien soin de noter ses différentes idées ainsi que celles d’Eirian sur son bloc note avant de demander de façon un peu distraire, finissant d’ajouter des informations au futur dossier de Kayla. « Sinon, avais-tu des questions concernant la structure de l’Ordre, les missions ou tout simplement certaines de nos actions ? »

(c) DΛNDELION

Date d'inscription : 03/01/2021

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Eirian & Azrael - Janvier 2021, au QG de l'OP

Eirian avait raison. Il ne valait mieux pas que je le dise à voix haute, il allait prendre la grosse tête. Je plaisante, ce n’est pas vraiment le genre du Serdaigle. Pour autant, c’était la vérité, Eirian avait visé juste et je suis en réalité très à l’aise face à Azrael alors que l’angoisse était pourtant lisible sur mes traits il y a encore de cela quelques minutes ; mais le médicomage a su me dérider et ~~m’appâter avec de la nourriture~~ me mettre en confiance. Je suis néanmoins heureuse de la manière dont l’entretien se déroule et soulagée de savoir que mes compétences pourront apporter à l’Ordre du Phénix. Par ailleurs, je suis tout aussi fière de pouvoir enfin m’investir auprès de la communauté magique et moldue afin de faire avancer la cause. La paix entre les deux mondes apparaît de plus en plus irréaliste et pourtant, c’est bien notre but à tous, plus que jamais. La mort d’Harry Potter m’a plongé dans une grande incertitude et je ne pouvais plus ignorer les combats se jouant dans notre pays. J’avais toujours considéré cette cause comme étant une cause qui m’était acquise, il est maintenant temps de le montrer. Après en avoir parlé à mes parents, eux-même sympathisants de l’Ordre sans pour autant y prendre part, ils n’avaient pas essayé de m’en dissuader. De toute manière, qui aurait pu ? Entêtée comme je suis, cela aurait bien difficile de me faire changer d’avis maintenant que ma décision était prise. Et puis l’Ordre était constituée de bien d’autres sorciers et sorcières qui comme moi, rêvaient d’un monde meilleur. Azrael ne manque pas de me dire que certains d’entre eux officient aussi à Poudlard et un vague sourire s’installe sur mes lèvres tandis que je songe notamment à Abigail et Harper sans pour autant nommer leurs noms. Ce sont toutes les deux des femmes que j’admire, des modèles pour moi et même si je connais Harper moins bien qu’Abigail, je sais que leurs convictions sont les miennes et je serai ravie de me battre à leurs côtés lorsque cela sera nécessaire.

Après ces échanges fort intéressants sur les cours qu’Eirian et moi suivons, sur mon parcours et mes aptitudes personnelles, montrer à un étranger ma nouvelle condition ne se fit pas sans inquiétude. Je n’ai jamais eu peur de me transformer, jamais. Pour autant, je dois le dire, mon Animagus est une partie de moi que je dissimule encore, cherchant à ne pas trop ébruiter ce don qui est désormais le mien ; c’est un élément de surprise qui pourrait faire son effet lors d’une bataille. Mais je n’ai rien à craindre d’Azrael, et encore moins d’Eirian qui m’a déjà vu transformée des dizaines de fois depuis Noël. Évidemment, en tant que panthère, communiquer n’est pas aisé et lorsque je retrouve ma forme humaine, je le fais remarquer à mes deux interlocuteurs. Pourtant, Azrael semble convaincu que la connivence existant entre Eirain et moi pourrait être utile sur le terrain et mes doigts viennent chatouiller mon menton ; pensive, je réfléchis à la manière dont je pourrais échanger avec mon ami et j’acquiesce à ses paroles. « Un coup de queue à droite signifie j’ai faim, un coup de queue à droite j’ai soif. » dis-je en riant, m’aventurant à l’humour. Plus sérieuse, je rajoute : « Il faudra y songer et y réfléchir, c’est certain que cela serait un atout considérable sans avoir besoin de repasser nécessairement par la transformation. » En tout cas, Eirian comme Azrael semblent emballés et ravis de pouvoir échanger sur le sujet et j’imagine que nous pourrions en parler pendant des heures et des heures. Le Serdaigle avait raison, j’ai ma place ici et je vais pouvoir apprendre, apprendre à me perfectionner et aider mon pays tout en respectant mes valeurs et mes opinions, c’est bien tout ce que je souhaite. Encore plongée dans mes réflexions sur les différentes méthodes de communication que je pourrais bientôt initier avec mon acolyte, Azrael me précise que je pourrais trouver au quartier général un lieu pour m’entraîner. Je dodeline de la tête, vivement intéressée par les conseils que d’autres pourraient me donner. Lorsqu’il évoque Abigail, le sourire réapparaît sur mes lèvres. Je me sens obligée de préciser un point qu’il ignore probablement : « C’est mon mentor. » Une femme forte, une femme intelligente. Tout ce que j’espère devenir un jour. « Elle a été ma tutrice tout au long de ma formation d’Animagus et elle me conseille régulièrement désormais. C’est une amie de confiance pour moi et je lui suis reconnaissante de tout ce qu’elle m’a apporté depuis notre rencontre. J’étais avec elle le soir de ma toute première transformation. » J’en garde encore un souvenir très ému, c’était il y a quelques semaines seulement, j’ai encore l’impression que c’était hier.

Après cet échange, un silence s’installe brièvement dans la pièce jusqu’à ce que le médicomage ne le rompe en me demandant si j’ai d’autres questions. « Eirian a déjà beaucoup contribué à répondre à mes nombreuses interrogations. » Il faut dire que je l’ai harcelé avec mes questions ces derniers jours, voulant tout savoir, absolument tout, afin de ne surtout pas être prise au dépourvu lors de « l’entretien ». Je demande néanmoins : « J’imagine que j’en aurai d’autres qui me viendront au fil des jours. Mais je ne manquerai pas de les poser, que ce soit à toi, à Eirian ou aux autres membres. » Je n’ai jamais eu la prétention de tout savoir et je sais pertinemment qu’au contraire, l’humilité est la meilleure des armes lors d’une guerre. Et cette guerre, je veux la gagner, coûte que coûte, parce qu’il en va de l’avenir que je veux donner à mes enfants, de l’avenir que je souhaite bâtir aux côtés de mes nouveaux frères et sœurs d’arme. « Je te remercie pour ton accueil et pour ton temps Azrael, vraiment, merci. » J’étais arrivée ici angoissée et stressée, j’en ressors sereine et fière, fière d’apporter enfin ma contribution à la cause sorcière et moldue.

KoalaVolant

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

KoalaVolant

INRP IRL

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée

Viens,Tu verras la route est longueParfois le ciel devient sombre

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

Viens,Tu verras la route est longueParfois le ciel devient sombre

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

Viens,Tu verras la route est longueParfois le ciel devient sombre

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

Viens,Tu verras la route est longueParfois le ciel devient sombre

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

Viens,Tu verras la route est longueParfois le ciel devient sombre

GRYFFONDOR POWER

Au long des siècles marqués par le chaos, les errements, la discorde, la douleur et la peine, de tous temps, il est une chose qui a nourri nos âmes et qui nous a élevé au dessus de notre condition. C'est notre courage.

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre

Viens,
Tu verras la route est longue
Parfois le ciel devient sombre