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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Le poids du savoir ✧ Etienne :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Adèle de Lestang
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Mar 15 Jan - 17:07

 

Le poids du savoir

— Etienne & Adèle
La famille, la Serpentard en avait une conception bien à elle. Le schéma de la famille unie, qui se serre les coudes et qui transpire le bonheur et l'amour ? Non ce n'était pas la sienne. Fort heureusement, elle n'était pas non plus seule contre tous. Sa grand-mère par exemple était celle dont elle était la plus proche et aujourd'hui c'était justement avec le neveu de celle-ci qu'Adèle avait rendez-vous. Il était son parrain et pour son plus grand malheur, sa mère était venue rappeler à son cousin ce rôle avant sa venue à Poudlard. Vraiment ? Elle était majeure et n'avait pas besoin d'un chaperon qu'importe le climat actuel dans le monde sorcier. Et puis il avait sûrement mieux à faire, non ? Oui probablement, car depuis la rentrée c'était la première fois qu'elle le rencontrait. Et le pire dans tout ça ? C'était que c'était à sa demande. En effet, Étienne Delacour était aussi chef de la brigade magique et pour cette raison, Adèle n'avait pas complètement repoussé ce membre de sa famille. Elle avait en effet toujours pour objectif de retrouver son père et il s'avérait que c'était quand même le métier d’Étienne. 

Elle l'avait contactée mi-septembre en réalité, après qu'elle eut enfin admis ce qu'un élève loup-garou lui avait appris sur ses origines. Adèle avait ainsi découvert un peu brutalement qu'elle était fille de loup-garou. Elle n'avait pas voulu le croire, mais les éléments appuyant la théorie du Gryffondor étaient bien trop nombreux pour qu'elle les ignore bien longtemps. Le pendentif qu'elle portait autour du cou depuis la naissance, n'avait rien de banal selon lui. Il lui avait appris que c'était le symbole d'un clan de loups français qui se faisait appeler le clan de la Lune de sang. Il y avait bien trop de détails à ce sujet pour qu'elle imagine un seul instant qu'il ait pu la baratiner. Ensuite, elle pouvait enfin expliquer la cause de ses insomnies mensuelles, celles qui se déroulaient à chaque pleine lune depuis toujours. Enfin, ce n'était sûrement pas une coïncidence si son patronus était une louve... 
Elle avait donc transmis ce qu'elle avait appris à son parrain, à savoir que son père était probablement un loup-garou ayant fait partie de ce fameux clan. Elle avait conscience de lui faire chercher une aiguille dans une botte de foin, mais elle refusait d'abandonner aussi vite après avoir appris tout cela. Elle se doutait aussi que les requêtes de sa filleule ne devaient vraiment pas être sa priorité, surtout avec les événements qui agitaient le monde sorcier.

Aussi elle avait été très étonnée, lorsqu'Étienne l'avait recontactée pour lui dire qu'il avait quelque chose. Elle ne s'attendait pas à ce que cela aille aussi vite, elle ne pensait même pas qu'il aurait pris sa demande en compte aussi rapidement. Elle n'avait pas vraiment l'habitude qu'un membre de sa famille fasse l'effort de lui venir en aide. C'était donc nerveuse qu'elle avait rejoint le Chaudron Baveur. Exit l'uniforme des verts et argents, la demoiselle profitait toujours de ses sorties à Londres pour revêtir quelque chose de plus personnel. Elle était tirée à quatre épingles comme si les apparences pourraient la sauver des angoisses qui l'habitaient à l'idée d'apprendre ce que le chef de la brigade magique avait pu trouver sur son géniteur. Elle avait relevé sa chevelure en un chignon qui lui donnait un air encore plus strict que d'ordinaire. La Française avait commandé un verre de vin blanc, ne s’embarrassant pas des autres cocktails originaux que pouvait proposer les lieux. Installée à une table, elle attendait tentant de dissimuler son impatience et sa nervosité. Elle n'arrivait pas à croire qu'après dix ans de recherches vaines, elle puisse en apprendre davantage en si peu de temps. Les hypothèses sur ce qu'il avait pu découvrir défilaient dans sa tête. Il ne lui avait guère donné beaucoup de détails, il voulait d'abord lui parler. C'était normal. Si ça se trouve sa mère, lui avait demandé de lui faire un rapport. Tant qu'il ne lui parlait pas de sa demande au sujet de son père, elle se moquait bien de ce qu’Étienne communiquerait à Claire. 
Elle le vit alors entrer et elle lui fit signe pour qu'il la retrouve plus facilement.

- Bonjour, le salua-t-elle se retenant alors de lui demander tout de suite ce qu'il avait pour elle.  
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Jeu 17 Jan - 23:19

Le poids du savoir
Adèle & Etienne
De Lestang. Ce nom, emprunt de la noblesse sorcière française, aujourd'hui affiliée à la famille Delacour par le mariage de deux leurs membres. Sa tante pour être exact. Etienne avait accepté il y a dix-huit ans de parrainer sa cousine, Adèle. Il voyait cette opportunité de renouer avec ceux qui composaient son entourage après leur avoir tourné le dos pendant des années, et avoir été renié par son propre sang. Son père en particulier, Charles Delacour avait qui il avait défini rompu le lien jusqu'à maintenant Etienne ne le regrettait pas. Il avait avancé, s'était reconstruit grâce à Athéna qui mit le demi-vélane sur le chemin de la rédemption, une route plus propice au bonheur. Mais elle n'était plus là, partie, foudroyée par la maladie il y a de cela trois ans. Alors Etienne avait erré de nouveau, comme un spectre dans une ville fantôme. Il avait perdu sa bouée, celle qui l'avait empêché finalement de sombre dans les abysses. Il y a eu Crystal, n'ayant pas réussi avec elle à remonter à la surface de l'eau. Puis Livia est rentrée dans sa vie. Cette femme, qui n'était qu'une histoire d'un soir, d'un récomfort, une attirance mutuelle. Peu à peu, finit par trouver Etienne. Lui redonner une nouvelle bouffée d'air frais. Un sourire, sur ce visage commençant lentement à être fatigué par les années, rongé à l'intérieur par un deuil qu'il eu du mal à faire mais qui, grâce à Livia, trouvait enfin une porte de sortie.

Il y avait aussi son travail. Après avoir fait une carrière de dix années au sein des Tireurs d'élite, presque autant dans la Politique, le voilà désormais à la tête de la Brigade Magique qui l'avait vu faire ses débuts. S'il était parvenu à faire prévaloir le nom des Delacour au Ministère britannique, son récent statut de chef lui permettait d'avoir un pouvoir d'initiative. Libre ? Plus ou moins, si on devait prendre en considération qu'il devait rendre des comptes au sommet du Département et par se biais, à la Ministre elle-même. Il avait au moins la possibilité d'ouvrir une enquête comme bon lui semblait, en s'impliquant personnellement ou en ayant recours à une délégation spécialement désignée pour accomplir cette tâche. Mais en ce qui concernait Adèle, il était évident qu'il s'en chargerait lui-même. Il y a peu, sa filleule lui avait envoyé un hibou, demandant son aide en ce qui concernait un mystère qu'elle souhaitait résoudre autour de son père. Un loup garou. Comme c'est ironique, en sachant que lui-même avait le sang d'une créature dans les veines. Malgré sa charge monstrueuse de travail suite aux récents évènement concernant l'instabilité des barrières magiques pour la plupart, le Delacour avait trouvé un peu de temps pour mener les investigations de son côté en fouillant dans des archives, des registres entre autres. Et ce qui y trouvera devait satisfaire la Lestang qu'il n'avait pas revu depuis bien longtemps, mais avait tout même contribué à lui envoyer de temps à autres des cadeaux par hibou.

D'ailleurs, le dernier en date remontait à pas plus loin que la veille. Il n'était néanmoins pas question d'offrir quelque chose mais plutôt de donner rendez-vous afin de faire le point. Ils programèrent ainsi leur rencontre à Londres, et plus précisément au Chaudron Baveur. A son arrivée Adèle était déjà là, qu'il l'apperçue immédiatement par cette main qu'elle agitait pour indiquer sa présence. Elle était assise devant un verre à moitié vide, élégement coiffée d'un chignon et non-vêtue de l'uniforme scolaire des Serpentard qu'il avait lui-même porté pour la dernière fois il y a de cela vingt-cinq ans. Ce que le temps passe vite...C'est comme si l'on fermait les yeux et lorsqu'on les réouvrait, tout avait changé; Etienne prit place en face de sa filleule, dossier sous le bras. On ne pouvait pas dire que la Lestang était un exemple de personne expressive. Il se demandait même si elle était ravie de retrouver son parrain. Enfin qu'importe. « Bonjour, Adèle. Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vu. » Fit-il en lui adressant un fin sourire. Assez longtemps pour qu'il remarque à quel point elle avait grandit. « Hé bien, hé bien, je peux lire l'impatience dans ton regard. Je sais ce que tu veux. Et justement, le voilà. » Il posa à plat ce qu'il avait apporté pour elle, dossier qu'il fit lentement glisser vers la jeune fille avant d'être interpellé par une femme que le français reconnaissait comme l'une des serveuses qui travaille sur les lieux. « Aaah Monsieur Delacour ! Quel plaisir de vous voir parmi nous ! » A chaque fois que le chef de la Brigade passait dans le coin, sa présence ne passait pas inaperçue. Son charme de vélane ne devait pas être étranger à tout cela, sans compter qu'il avait activement participé pendant plusieurs années à la vie politique du monde sorcier, à se présenter comme un conservateur de ce dernier. Son visage et son nom avaient plusieurs fois fait l'objet d'articles dans la Gazette du Sorcier, suffisamment pour se constituer l'image d'une personnalité publique. « Il en va de même pour moi. » a serveuse sorti un calpin où flottait une petite plume prête à noter la commande d'Etienne. « Que désirez-vous ? » Il avait une idée bien précise en tête. De l'Ogden's Old Firewhisky, l'une de ses boissons préférées. « Un verre de Ogden's Old Firewhisky s'il vous plait. » « Tout de suite Monsieur. » Elle s'exécuta, fillant aussitôt à l'arrière du comptoir pour tout préparer. Son regard turquoise reporta son attention sur sa filleule. Allons bon, que pensait-elle des informations qu'elle avait sous les yeux ?
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Jeu 17 Jan - 23:30

 

Le poids du savoir

— Etienne & Adèle
Longtemps, oui c'était parfaitement le bon mot. Pourtant il y avait de nombreuses occasions non ? Et bien chez les Beaulieu, non. Son anniversaire ? Houla, ce n'était quand même pas que quelqu'un puisse imaginer une seule seconde que son beau-père était du genre à organiser une fête d'anniversaire et à y inviter les proches de sa belle-fille et ses amis ? Personne ne s'imaginait un instant que la blonde ait pu une fois dans sa vie souffler les bougies d'un gâteau quand même ? Non, et qu'elle ne vienne pas se plaindre, on pensait quand même à lui offrir un petit quelque chose... Noël, ha ça... C'était réservé à l'affreuse mégère. On n'allait pas priver le plaisir de la grand-mère d'Anna à pourrir l'ambiance, tout de même ? Enfin, elle-même n'avait jamais quitté la France pour visiter son parrain. Bref, finalement, non il n'y avait pas eu tant d'occasions que ça et celles-ci s'étaient encore plus raréfiées lorsqu'elle avait intégré Beauxbâtons. Elle répondit à son sourire, hésitante. 

- Oui c'est vrai...

Ses angoisses qu'elle tentait de dissimuler ne devaient pas l'empêcher de faire des efforts au niveau des convenances sociales. Après tout Étienne n'était pas non plus la personne qu'elle détestait le plus dans cette famille, loin de là. Elle ne le connaissait pas bien, mais il avait toujours été agréable avec elle, d'autant qu'elle se souvienne. La Serpentard retint son souffle quand elle le vit faire glisser devant elle un dossier. Et tout à coup, elle hésita. Là devant elle, se tenaient des réponses à ses questions. Là dans ce dossier, il y avait une partie de sa vie. Celle qu'on lui avait cachée depuis sa naissance. Il y a un mois, elle réalisait à peine qu'elle pouvait être la fille d'un loup-garou, elle avait même mis plus d'une semaine à l'accepter. Et là en si peu de temps, son parrain lui avait trouvé quelque chose ? Ça paraissait si beau pour être vrai. Non pas qu'elle doutait des compétences d'Étienne. On ne devenait pas chef de la brigade de police magique par hasard. Elle savait que s'il était à ce poste, c'était parce qu'il était doué. En revanche, s'il avait trouvé si vite quelque chose dans des dossiers du ministère, c'était qu'il y avait quelque chose sur son père dans leurs archives. Deux solutions : Soit son père avait un jour été employé dans un service du ministère, soit il figurait dans leurs dossiers pour une raison beaucoup moins louable. Et si finalement, sa mère avait vraiment de bonnes raisons de lui cacher tout ça ? 

La Française caressa du doigt la couverture du dossier sans oser l'ouvrir et assista distraitement à l'échange entre son parrain et la serveuse. Lorsque celle-ci s'éloigna, elle regarda Étienne, légèrement indécise quant à ce qu'elle devait faire.

- Est-ce que... ? commença-t-elle alors, vous l'avez lu, je suppose ? À quoi dois-je m'attendre ?

Autant qu'elle se prépare, si jamais ce qu'elle devait découvrir n'était pas ce qu'elle aurait aimé apprendre, ou que cela donne raison à ses deux cousins et qu'elle lise qu'elle n'ait pas été désirée. Si Adèle pouvait garder la face en toute circonstance, quand il s'agissait de son père, ce n'était pas le cas. Elle n'était pas certaine de conserver sa belle assurance en fonction de ce qu'elle découvrirait. 

- Vous n'avez rien dit à ma mère, j'espère ?

C'était peu probable. Jamais Claire n'aurait autorisé cette rencontre si elle savait que son parrain lui fournirait des informations, mais elle préférait s'en assurer. Quant à ouvrir le dossier, elle n'était pas certaine de le faire devant lui, s'il lui annonçait le pire.   
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Dim 24 Fév - 17:22

Le poids du savoir
Adèle & Etienne
Le Delacour n'a jamais été quelqu'un de très famille. Pendant longtemps, c'était un concept qui lui avait complétement échappé. Est-ce que le fait de ne pas avoir eu d'exemple l'excusait pour ce qu'il avait fait ensuite ? Pas vraiment. Mais il avait expié ses fautes. Et renouer avec sa famille était déjà un réel exploit en soi. Adèle, sa cousine mais aussi sa fillieule, il la considérait comme sa propre fille. A peine avait-elle formulé sa demande qu'il l'accepta. Parce que c'est son rôle de parrain. Et qu'il est bien placé pour comprendre ce que c'est de se questionner au sujet de ses origines, de la nature de ses parents. La mère du français n'a rien d'humain. C'est une créature aussi magnifique que monstrueuse. En somme, Etienne ne pourra jamais prétendre être autre chose qu'un demi-sorcier. Ou un sang-pur, ce prestige dont peuvent se targuer la majorité des Delacour. « Est-ce que... ? Vous l'avez lu, je suppose ? À quoi dois-je m'attendre ? » La jeune femme avait l'air hésitante à se plonger dans le contenu qu'on venait de lui présenter. Presque... Fébrile de découvrir ce que son parrain avait trouvé concernant le père de la de Lestang. « Je l'ai lu oui. Mais il me semble préférable que tu juges par toi-même. » Pas qu'il n'avait pas envie de déballer ce qu'il avait appris. Seulement, il estimait ne pas avoir à le faire à la place d'Adèle. Tout simplement. Etienne ne laissait en plus rien paraitre sur son visage, bien qu'il adoptait davantage une attitude plutôt détendue que stricte ou inquiétée. « Vous n'avez rien dit à ma mère, j'espère ? » Le chef de la Brigade secoua négativement la tête. « Bien sûr que non. Je n'aurais rien fait sans ton aval. C'est de ton père dont il s'agit, après tout. » Et ces informations risqueraient de changer à tout jamais sa perception de sa propre identité. Désillusion ou espoir ? On verra bien. « Après si vraiment c'est trop difficile pour toi, je peux le faire à ta place. Mais je me doute que tu n'es pas le genre de personne à te laisser abattre, n'est-ce pas ? » Il afficha un petit sourire fier. Oh non, il n'en avait pas l'impression. Et puis dans tous les cas, Etienne était là pour elle. Il l'avait promis à Claire.

En tout cas, ils n'avaient pas attendu longtemps pour que son verre de Ogden's Old Firewhisky n'arrive. Tandis qu'il buvait sa première gorgée, ses yeux turquoise scrutaient les faits et gestes de sa chère filleule. Se décidera-t-elle à faire face à ses craintes ?
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Ven 1 Mar - 21:31

 

Le poids du savoir

— Etienne & Adèle

C'était un sentiment étrange d'être partagée entre le désir et la peur de savoir. Une curiosité qui pouvait être soulagée ou punie. Ouvrir ce dossier devant elle, c'était à double tranchant et elle avait naturellement voulu interroger son parrain pour avoir une idée du genre de choses qu'elle pourrait découvrir. Celui-ci lui avait répondu la mine impassible. Elle avait beau observer ses traits, elle ne pouvait pas y lire la réponse à sa question. Quelque chose lui soufflait que ce n'était pas forcément bon signe. Qu'elle juge par elle-même ? C'est vrai que c'était ce qu'elle avait l'habitude de faire, même si elle avait tendance à juger rapidement. Peut-être que ce qu'il y avait lu n'était pas bon à partager à voix haute au milieu d'un pub de sorciers ? Elle hésitait encore et avait de nouveau questionné Étienne pour se rassurer et sûrement retarder ce moment où elle ouvrirait le dossier.

- Oui c'est vrai, mais ma mère me cache son identité depuis toujours et comme elle vous a demandé de garder un œil sur moi, j'ai pensé... Enfin du coup, c'est mieux qu'elle ne le sache pas.

Elle était soulagée et à la fois surprise que pour une fois, c'était elle qu'on laissait décider. Il n'aurait rien fait sans son aval, ça voulait dire qu'il avait choisi de l'aider elle plutôt que de se plier aux directives de Claire. Son père... Étienne comprenait donc ce qu'elle pouvait ressentir à rester dans le noir quant à ses origines et c'est pour cette raison qu'il avait accepté la mission qu'elle lui avait confiée. La suite de ses propos la piqua au vif. Le sous-entendu qu'elle puisse se dégonfler la vexa un peu, mais il avait raison, elle n'était pas du genre à se laisser abattre. Ce qui était dans ce dossier, elle ne pourrait le changer et il était temps qu'elle puisse éclairer les zones d'ombre sur ses origines.

- Non, je peux le faire, affirma-t-elle en ouvrant le fichier devant elle.

Elle était là pour ça, pourquoi reculer maintenant ? Elle se retrouve face à une première page administrative détaillant l'identité de celui qui était censé être son père. Un prénom, un nom. Alexandre Lecomte. Une date de naissance qui le plaçait au même âge que sa mère. Il était sang-mêlé. Il était beau le mensonge de Claire pour sa famille, celui qui affirmait qu'Adèle était sang-pur.

- Je suis sang-mêlée, lut-elle à son parrain, j'ai envie de croire que c'est pour cette raison que ma mère ne m'a jamais rien dit. A cause de grand-père. En même temps un loup-garou... Ma mère a cumulé les mauvais points pour sa famille.

Ce n'était pas nouveau que les de Lestang étaient pro sang-purs. Il y avait pas mal d'histoires dans cette famille rien que pour cette raison. Il suffisait de voir que son oncle, le parrain des jumeaux avait été renié juste pour avoir choisi de faire sa vie avec une née-moldue. Le statut du sang aurait pu être une raison suffisante pour lui cacher l'identité de son père non ? Adèle de son côté se fichait complètement de ne pas être sang-pur. Son niveau scolaire prouvait largement que ce n'était pas dans la pureté du sang que résidait la force d'un sorcier. Sur cette première page, elle pouvait apprendre que ses grands-parents étaient décédés il y a longtemps, que son père avait fait ses études à Beauxbâtons comme elle et puis en toute fin de page, la date de sa disparition et la mention « recherché ». Elle releva la tête vers le semi-vélane avec un air interrogatif.

- Recherché ? Ha. Ce n'est donc pas juste une histoire de pureté de sang, n'est-ce pas ?


Cela aurait été si simple et en même temps après la question « Qui était son père ? » il y avait la question « Pourquoi était-il parti et ne l'avait pas reconnue ? ». Elle en était persuadée maintenant. Une fois qu'elle aurait tourné cette page, elle arrêterait définitivement d'idéaliser le père qu'elle n'avait pas connu.
MAY



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Mer 27 Mar - 12:23

Le poids du savoir
Adèle & Etienne
L'heure des révélations avait sonné. Etienne n'appréhendait pas tellement la réaction de sa filleule. En fait, il était quasiment certain qu'elle saurait encaisser la nouvelle. Adèle avait les épaules solides tout du moins, elle en donnait l'impression. En découvrant que son sang n'était pas aussi pur que son nom pourrait le prétendre, il se sentit étrangement plus proche de la jeune femme. Lui pourtait ce patronyme glorieux de la haute noblesse française, celui de Delacour. Son père, Charles, était le cliché même de cette aristocratie à la française. Et pourtant, cet homme avait succombé aux charmes d'une vélane prénommée Mélusine. Une créature humanoïde à la peau de porcelaine, à la chevelure d'or et aux yeux d'un bleu turquoise hypnotisant. Elle passait pour une femme à la fois sublime et captivante dans ces réceptions dans lesquelles elle était conviée. Seulement, le monde de la mondanité n'était pas fait pour elle. Ils avaient pourtant réussi à vivre une histoire qui donna naissance à un enfant, Etienne. Il a toujours eu l'image de cette mère effacée, vivant dans un autre monde. Son monde, la poussant finalement à désirer retrouver sa vie d'antan dans les hauteurs de Mougins. On n'avait jamais caché à Etienne sa véritable nature, celle d'avoir du sang de vélane coulant dans ses veines. Si durant son enfance et son adolescence, cette caractéristique pouvait être un véritable fléau pour son entourage à cause de ses crises incontrôlables, il était parvenu en grandissant d'en tirer son épingle du jeu. Le charme naturel du sang de vélane dotait le Delacour d'un talent de marionnettiste. A sa guise, il était capable d'avoir facilement des gens dans sa poche. Il le devait également grâce à l'art des beaux discours qui l'avait fait grimpé dans les hauts sommets du Ministère. Bien sûr, il n'était pas non plus libre de faire ce qu'il voulait mais le français jouissait d'une certaine autorité qui lui permettait d'avoir des informations confidentielles quand il le désirait. Dans son domaine de compétence en tout cas. « Oui c'est vrai, mais ma mère me cache son identité depuis toujours et comme elle vous a demandé de garder un œil sur moi, j'ai pensé... Enfin du coup, c'est mieux qu'elle ne le sache pas. »  Le blond afficha un petit sourire en coin, approuvant les dires de sa filleule. « Alors considère cela comme notre secret. » Un éclat de malice brillait dans son regard. Il reporta ensuite son attention sur son verre et en bu une autre gorgée.

« Non, je peux le faire » Ça y est, elle se décidait enfin à effleurer la vérité. Plus Etienne observait la de Lestang, plus il se rendait compte à quel point elle et sa fille étaient différentes.  Andromède respirait la joie de vivre, l'enthousiasme. Quant à Adèle elle était plus posée, plus terre-à-terre que sa cousine. Mais s'il y avait bien une chose qu'il remarquait, c'était ses ressemblances avec Claire.

Etienne gardait le silence tandis qu'elle jetait un oeil au dossier. Il ne la quittait pas des yeux en l'attente de sa réaction qui ne tarda pas à arriver. « Je suis sang-mêlée. J'ai envie de croire que c'est pour cette raison que ma mère ne m'a jamais rien dit. A cause de grand-père. En même temps un loup-garou... Ma mère a cumulé les mauvais points pour sa famille. » Il ne décelait aucune contrariété, aucune déception de sa part. À croire que sa filleule encaissait plutôt bien la nouvelle. Nombreux sont ceux qui, à sa place, auraient été déçus voire dégoûtés. Surtout si l'on vous avait mis dans le crâne toute votre vie que ce qui coulait dans vos veines était ce qu'il y avait de plus pur et que tout, finalement, n'était que mensonge. Le Delacour resta muet. Il se sentait étrangement concerné par cette histoire. Pas qu'en tant que parrain, mais aussi en tant que demi-vélane. Lui aussi était un sang-mêlé malgré la noblesse de son nom. Il était d'avis que dissimuler une telle information était probablement ce qu'il y avait eu de mieux à faire selon Etienne. Au moins, elle n'avait pas grandi dans la méfiance et le jugement des autres. Pas comme lui, qui fût repoussé par la chair de sa chair. « Recherché ? Ha. Ce n'est donc pas juste une histoire de pureté de sang, n'est-ce pas ? » Le chef de la Brigade secoua négativement la tête. « Non en effet. » Il ne s'étala pas plus sur le sujet. Tout ce qui faisait l'objet de sa poursuite était inscrit là-dedans. Etienne n'était pas à l'origine de son investigation. Elle s'était faite sous l'initiative de son prédécesseur et mentor. Il n'avait fait que reprendre activement la suite des recherches, encore plus depuis que le Ministère avait des soupçons de montée d'extrémismes. « ...J'imagine que tu aurais préféré apprendre que ton père ne soit pas ce genre d'individu. Je suis désolé. » Et il était sincère. Bien entendu, son parrain était au courant de l'absence du géniteur. Il se disait même qu'Adèle avait sûrement appris à vivre sans lui. Mais cela n'empêchait en rien que ces révélations avaient de quoi remettre en question tout un tas de choses auxquelles on croyait. « Parfois il vaut mieux ignorer la vérité que la connaitre. J'en sais quelque chose, crois-moi. » La jeune femme n'était sans doute pas au courant de la nature de demi-vélane de l'homme assit en face d'elle. Rares étaient ceux qui le savaient. Et c'était mieux ainsi. Il pourrait cependant faire une exception pour la de Lestang. Même si elle était sa filleule et accessoirement une cousine éloignée, Etienne la considérait aussi comme sa propre fille;
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Ven 5 Avr - 12:59

 

Le poids du savoir

— Etienne & Adèle

Les secrets finissaient toujours par être percés un jour ou l'autre, plus ou moins rapidement, plus ou moins violemment. Celui-là avait attendu dix-huit ans avant de se révéler à elle. Depuis un mois, elle commençait à comprendre ce qui avait poussé sa mère à ne jamais rien lui dire. Tout ce qui se révélait à elle concernant son père n'était guère encourageant, surtout quand on connaissait son grand-père. Lorsqu'elle avait découvert le statut de loup-garou de son père, cela lui avait suffi pour imaginer ce qui avait pu pousser sa mère à lui cacher son identité, mais pas longtemps. Non, ça n'expliquait pas tout. Ça n'expliquait pas pourquoi elle n'avait pas de père présent dans sa vie. Le souvenir de sa mère penchée au-dessus d'elle la comparant à son père lui avait fait chasser avec soulagement des histoires sordides d'abus sur Claire. Sauf qu'apparemment, le fin mot de l'histoire ne serait guère plus réjouissant. Bien sûr que s'il n'avait s'agit que d'une histoire de sang et de créature, sa mère aurait fait la même chose que son oncle et se serait enfuie avec celui qu'elle aimait non ?

Apprendre qu'elle était sang-mêlé ne l'avait pas vraiment fait ciller. Elle savait déjà qu'elle avait un pourcentage d'une nature hybride et celui-ci s'exprimait même en influant sur son sommeil à la pleine lune, alors elle savait déjà qu'il n'y avait rien de pur dans son sang. Elle s'en moquait. Sa demi-soeur était pure et elle ne brillait pas par un talent plus particulier qu'Adèle, bien au contraire. Cependant, la tolérance vis-à-vis du sang n'était pas des plus évidente et il était facile de comprendre ce qui avait poussé sa mère à mentir. Pourtant, ce n'était pour elle, pas vraiment la révélation la plus importante de ce premier feuillet. Non l'indication « Recherché » était ce qui l'avait fait réagir. Elle avait adopté une voix des plus neutres face à son parrain, alors qu'au fond elle sentait l'angoisse monter. Pourquoi ? Parce que depuis toute petite, elle avait toujours rêvé qu'un jour son père vienne les chercher elle et sa mère, qu'il vienne les sortir de cette vie austère, de ce monde où on ne jurait que sur les apparences, la pureté du sang. Petite, elle s'était même raconté des histoires d'un père qui était parti en mission et qui reviendrait ensuite pour elles. Oh cela n'avait pas duré, elle avait vite compris au fil du temps que la seule personne qui la sortirait de là, c'était elle-même. Elle avait gardé espoir sur la raison de l'absence de son père. Elle était comme tout le monde, elle préférait découvrir une raison louable. Oui elle aurait préféré apprendre que son père n'était pas un homme recherché.

- Comme tout le monde, je suppose,
répondit-elle à voix basse.

Elle n'avait pas encore tourné la page, mais elle commençait à se douter que ce qu'elle y lirait ne lui plairait pas. Elle se préparait au pire pour ne pas s'effondrer publiquement. Elle releva la tête en écoutant les affirmations d'Etienne.

- Vraiment ? Pourquoi vous me dites ça ? Vous avez déjà regretté d'apprendre la vérité ?


Toutes les vérités n'étaient pas bonnes à savoir ? Peut-être, mais être arrivée jusque là pour reculer. Mieux valait avoir des remords que des regrets. Elle ne voulait pas regretter toute sa vie d'avoir eu les informations sur ses origines à portée de mains et d'avoir choisi de rester dans l'ignorance. Alors elle finit par soulever le premier feuillet pour découvrir ce pour quoi son père était recherché.

Édition française de la Gazette du sorcier du 27 août 1999

Drame sanglant à proximité de Paris.

C'est dans la nuit vers trois heures du matin, qu'une famille britannique en vacances sur le sol français a été retrouvée tragiquement assassinée. La brigade de police magique dépêchée sur place décrit une scène d'une rare violence. C'est ainsi une mère et un père qui ont perdu la vie cette nuit. Seul un nourrisson désormais orphelin aurait survécu à l'attaque. Les premiers éléments de l'enquête permettent d'affirmer qu'il s'agit d'une attaque de loup-garou. Le meurtrier a d'ores et déjà été identifié par plusieurs témoins oculaires et le ministère français demande à la communauté sorcière de rester en alerte. En effet, le responsable n'a pu être appréhendé et est actuellement en fuite.

Alexandre Lecomte était pourtant un loup sans histoire et les membres du clan de la lune de sang qui l'avait recueilli ne comprennent pas ce qui a pu se passer. Le clan refuse de voir son nom mêlé à cette sombre histoire et se détache des agissements de Lecomte. Un psychomage interrogé à ce sujet avance l'hypothèse que le jeune homme ait pu conserver des séquelles psychologiques de sa propre histoire et ait ainsi dans un accès de folie reproduit le schéma de ce qui lui était arrivé. En effet, Alexandre Lecomte était devenu lycanthrope à l'âge de quatorze ans, en 1994 à la suite du propre assassinat de ses parents par un loup-garou. Ce dernier l'avait mordu avant de le laisser pour mort. La similarité des deux événements pourrait en effet corroborer cette hypothèse.

Dans tous les cas, le premier ministre recommande la plus grande vigilance. Les directives sont d'informer la brigade de police de tout individu pouvant correspondre au signalement de Lecomte et de ne surtout pas intervenir par soi-même.


Une coupure de presse qui avait eu le temps de la faire pâlir. Elle referma le dossier ne souhaitant pas lire le reste des pièces. Son esprit avait activé son meilleur mécanisme de défense, refoulant les informations loin dans sa conscience pour ne pas avoir à les admettre tout de suite. Elle se raccrocha aux paroles de son parrain et attrapa son verre pour le terminer.

- Je pense que l'ignorance est une faiblesse. On ne choisit pas ce qu'on est, mais on peut choisir ce qu'on devient, non?

Sous-entendu qu'on ne choisissait pas sa famille, mais qu'on pouvait choisir de s'en détacher et se construire malgré tout.
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Jeu 11 Avr - 19:34

Le poids du savoir
Adèle & Etienne
« Comme tout le monde, je suppose. » Il ne l'avait pas contredit. Là était la base de la psychée humaine, celle du masque que l'on porte pour dissimuler qui l'on est véritablement. Parfois pour le meilleur, ou pour le pire. Etienne pensait pour sa part protéger ses enfants en ne révélant par ce sang si particulier coulant de leurs veines. Mais il avait eu tort. Car au lieu de les préserver, leur lien finissait par s'étioler. Ils s'éloignaient, ne se comprenaient pas. C'était sa faute, et il le savait. Oryon était le plus hostile à son égard. Déjà pour avoir été l'enfant non-désiré de son père. A l'époque oui, c'est vrai. Le Delacour était encore jeune. Trop jeune pour devenir père. Puis c'était la guerre. Il avait d'autres priorités en tête que d'élever un enfant. Mais cet enfant, il a appris à l'aimer. Son fils, la chair de sa chair. Ce n'était peut-être pas trop tard pour trouver une complicité, à la condition que chacun y mettait du sien...

Le demi-vélane imaginait bien que découvrir que l'on avait menti tout une vie devait faire un choc. Surtout quand on apprend que son père est nul doute une des pires crapules recherchées par le Ministère depuis des années. Il comprenait pourquoi Claire avait tout fait pour le dissimuler. Etienne la comprenait en tant que parent, peut-être craignait-elle de se faire juger par sa propre fille ce qui, en soi, était quelque chose de particulièrement difficile à entendre. Désormais, les cartes étaient entre les mains d'Adèle. Elle était seule maîtresse de son destin, de ses choix. Lui ne faisait que la guider, rien de plus. « Vraiment ? Pourquoi vous me dites ça ? Vous avez déjà regretté d'apprendre la vérité ? » Il hésita un instant. Devait-il le lui avouer maintenant ? Il jugea finalement bon de ne pas en rajouter une couche avec des aveux aussi conséquents. Laisser sa filleule respirer était sûrement la meilleure chose à faire pour le moment. Un jour ou l'autre, Etienne la mettra au courant pour éviter de reproduire cette erreur qu'il avait faite avec ses enfants. Andromède et Oryon avaient appris par eux-mêmes qu'ils n'étaient pas aussi purs qu'ils le croyaient. Ils avaient grandi dans le mensonge et l'ignorance par sa faute. Et il tenait trop à la Lestang pour que cela se reproduise. « En quelque sorte. Disons que...Je ne suis pas celui qui a appris la vérité, mais celui qui l'a détenue. J'ai surtout regretté de n'avoir rien dit avant. » Le Delacour restait vague. Trop vague pour que la jeune femme ne puisse pas tiquer sur la question. D'où me fait que le demi-vélane tenta une approche qui se valait rassurante. « Ne t'inquiète pas, tu le sauras toi aussi bien assez tôt. » Il s'en faisait la promesse;

Etienne demeurait de nouveau silencieux. La coupure de presse qu'elle lisait était l'acte sordide dont le dénommé Alexandre Lecomte avait été suspecté d'avoir commis à la fin des années 1990. Cette affaire avait défrayé la chronique française, surtout en une période aussi sombre que traversait la communauté sorcière européenne. Le Delacour n'avait pas eu vent de ce fait divers avant d'avoir le dossier sous la main. Il n'était qu'un adolescent quand ça s'est passé. Le blond vivait en Angleterre, non en France, et s'était retrouvé mêlé à la Deuxième Guerre plus ou moins malgré lui. En 1999, il venait d'être relaxé pour des faits de complicité avec les Mangemorts. Si on l'avait déclaré innocent, il ne l'était pas tant que ça en réalité. Talentueux dans l'art de la manipulation et du mensonge, le garçon s'était fait passer pour une victime jusqu'à utiliser son fils pour espérer toucher la corde sensible des magistrats. Il avait réussi son tour de passe-passe puisqu'on abrogea toutes les poursuites à son encontre. Mais il fut condamné à être surveillé de près par le Ministère pendant une durée indéterminée. De ses fautes commises, Etienne avait longuement réfléchi sur le mal qu'il avait fait. La mère de son fils lui avait fait ouvrir les yeux sur ce qui comptait vraiment pour lui. Elle. Leur fils. Concernant les Delacour, ill avait eu du mal à renouer avec eux. Puis ça s'est fait, petit à petit. Sauf avec son père, Charles, avait qui Etienne avait un profond ressenti. L'avoir envoyé à Londres chez sa tante fut pour lui un abandon qu'il n'a jamais oublié. Ni même pardonné. « Je pense que l'ignorance est une faiblesse. On ne choisit pas ce qu'on est, mais on peut choisir ce qu'on devient, non ? » Perdu dans ses pensées, son parrain leva la tête. Celui-ci remarqua qu'Adèle avait fermé le dossier, source de sa curiosité et certainement de sa déception. Sa capacité à encaisser les choses était impressionnante. Elle avait la force de caractère de la famille. L'ex-Serpentard ne pu s'empêcher d'afficher brièvement un sourire rempli de fierté. « Exactement. Une personne mauvaise ne l'est pas foncièrement. Elle a probablement ses raisons, ses motivations et il ne tient qu'à elle de se détourner du mauvais chemin. À l'inverse, une personne droite peut tout aussi bien mal tourner. Les contraintes que l'on croit nous limiter ne sont en réalité qu'illusoires. Si tu es libre de bouger, tu es libre de décider qui tu veux être vraiment, et ce sont tes actions qui te définiront. J'ai fait beaucoup de choses discutables dans ma jeunesse. Et regarde ce que je suis devenu aujourd'hui. » D'un homme perdu au fond du gouffre, il avait remonté la pente afin de devenir un tireur d'élite accompli. Un politicien respecté avant de terminer en haut de l'échelle par sa nomination en tant que Chef de la Brigade. Il était la preuve vivante que ces histoires de destin n'étaient que fabulation. Qu'il ne tenait qu'à eux seuls de tracer leur chemin vers l'avenir. A partir de cette réflexion, une question lui effleurait les lèvres. « Que comptes-tu faire à présent ? » Sa main vint chercher sa bouteille. Il la secoua. Vide. La déception passait dans son regard turquoise. Tant pis, il ne comptait pas en commander une deuxième de toute façon.
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Adèle de Lestang
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Sam 20 Avr - 16:08

 

Le poids du savoir

— Etienne & Adèle

Cette question qu’elle avait posée à son parrain n’avait pas vraiment servi à retarder encore le moment où elle choisirait de soulever le premier parchemin pour apprendre la vérité. Non, son constat l’avait fait réagir alors elle avait voulu savoir. Malgré la déception qui l’envahirait après avoir pris connaissance du dossier, serait-elle libérée de ses doutes ? Pourrait-elle enfin se construire en sachant d’où elle venait ? Même si cette vérité n’était pas bonne à connaître, pourrait-elle quand même aller de l’avant ? S’il était déjà passé par là, peut-être aurait-elle une idée de ce qui l’attendait ? Sauf qu’il n’avait pas un jour été à sa place, mais à celle de sa mère. Il avait gardé la vérité longtemps pour lui. Quelle vérité ? À qui ? Elle n’en savait rien. Elle ne connaissait pas assez la vie d’Etienne Delacour pour élaborer des hypothèses. Évidemment elle l’avait fixé d’un air interrogateur tant son discours était resté nébuleux. Claire avait-elle un jour partagé son point de vue, regrettant de ne pas avouer à sa fille la vérité ? Sa mère était tellement effacée qu’Adèle n’aurait su dire ce qu’elle pouvait penser de tout ça. Le résultat était là. La blonde avait dû se débrouiller autrement pour accéder à la vérité.
De quoi parlait son parrain ? Il balaya ses questionnements et Adèle comprit à ses paroles qu’il ne voulait pas lui en mettre trop dans la tête aujourd’hui. Il ne s’agissait pas encore de la tenir à l’écart, mais bien de trouver un moment plus adéquat pour lui en dire plus.

- Il n’y a finalement sans doute pas de moment idéal pour apprendre la vérité…

Si la vérité était difficile à entendre alors peu importe qu’elle soit avouée dans un bar en public, au détour d’un couloir ou dans un canapé devant une cheminée, elle n’en serait pas plus facile à encaisser. Est-ce que l’âge changeait quelque chose ? Aurait-elle eu plus de mal à onze ans qu’à dix-huit ans ? Sans doute. Ses dernières années avaient encore plus contribué à lui forger ce caractère tenace. Si elle ne s’effondrait pas aujourd’hui peut-être l’aurait-elle fait plus jeune. Elle savait qu’elle allait chasser toutes les questions concernant cette nouvelle, pour ne pas avoir à l’affronter. Savait-elle vraiment qui elle était à présent ? Non, mais elle n’était plus certaine de vouloir en apprendre plus et peut-être que maintenant elle pourrait se libérer de l’obsession de ses origines pour accomplir ses projets. Voilà pourquoi elle avait interrogé Etienne. Peu importe que son père soit un criminel en cavale, elle n’était pas condamnée à devenir comme lui. Tout comme elle n’était pas condamnée à emprunter le même destin que sa mère. Les paroles du chef de la brigade allaient dans son sens et l’apaisèrent un moment. Si elle était libre de bouger ? Pas totalement, mais elle avait réussi à négocier ses études à Londres, cinq ans de répit avant de se retrouver à nouveau coincée par les décisions de sa famille, avant de trouver une solution. Du moins le pensait-elle. Elle ferait tout ce qui était possible pour choisir ce qu’elle avait envie d’être. Elle n’avait pas à craindre d’embrasser un destin où elle deviendrait une mauvaise personne parce que sa génétique lui imposerait. Elle n’avait pas non plus à suivre un chemin que d’autres avaient choisi pour elle. Elle pouvait être ce qu’elle voulait. Son parrain en était l’exemple. Lui aussi n’avait pas eu une vie de famille des plus aisées. Il lui avouait même avoir fait des erreurs par le passé, mais il était devenu quelqu’un avec une position estimable. Elle esquissa alors un léger sourire avant de reposer son verre. La nouvelle question qu’il lui posa cependant, la figea un instant.

- Je ne sais pas. Rien je suppose.


Il fut un temps où elle aurait été prête à tout pour le retrouver, le voir, lui parler, mais là ce qu’elle venait de découvrir avait freiné ses ardeurs.

- Ce serait complètement insensé de vouloir retrouver ce genre de personne…

C’était peut-être ce qu’il voulait entendre ? Qu’elle ne ferait pas la connerie de se mettre en danger en cherchant un homme dangereux, qu’importe qu’il soit son géniteur. De toute façon quelle chance avait-elle ? Si durant tout ce temps le ministère n’avait jamais réussi à mettre la main sur lui, alors elle perdrait son temps. Elle ne pouvait pas mener plusieurs batailles de front, il fallait qu’elle reste concentrée sur son objectif, étudier à Londres, devenir médicomage et obtenir définitivement son indépendance.

- J’ai eu des réponses. C’est vrai, j’aurais aimé qu’elles soient différentes, mais au moins maintenant je sais. Je peux arrêter de me poser toutes ces questions et passer à autre autre chose.


Son père n’était pas l’homme qu’elle avait idéalisé, le rencontrer ne lui apporterait aucune satisfaction. Il fallait maintenant qu’elle trouve le moyen d’aller de l’avant, qu’elle mette de côté cette histoire. Elle savait d’où elle venait, à elle de décider où elle irait.

- Merci de m’avoir aidée. Je n’oublierais pas ce que vous avez fait pour moi.


C’est vrai, le concept de famille était particulier pour Adèle, mais elle n’oublierait pas qu’il y avait encore des personnes de sa famille qui chercheraient à l’aider et à la soutenir plutôt qu’à l’enfoncer et à diriger sa vie.
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Mar 30 Avr - 20:53

Le poids du savoir
Adèle & Etienne
« Il n’y a finalement sans doute pas de moment idéal pour apprendre la vérité… » Toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre. Etienne était bien placé pour le savoir. En dissimulant sa nature de demi-vélane à ses enfants, il pensait les préserver. Leur éviter de ne pas se voir comme des monstres. Certes, le blond n'était pas le seul Delacour à ne pas être aussi pur que ce nom qu'il porte. Néanmoins en agissant ainsi, il avait fait l'une des plus grosses erreurs de sa vie : père et fille avaient du mal à communiquer. Quant à sa relation avec Oryon, le contact était carrément rompu. Son mensonge n'avait fait que rajouter une couche à la méfiance que son ainé avait à son égard. Ce froid s'était installé lorsqu'il apprit qu'il n'était pas un enfant à l'origine. Que celui qui se disait son géniteur l'avait abandonné lui et sa mère en pleine guerre. Etienne le regrettait encore aujourd'hui et n'avait récolté que ce qu'il avait semé. Du mépris. N'étant pas le meilleur exemple pour conseiller sa protégé, il ne savait pas quoi lui dire. Alors le blond se contenta de garder le silence et de hocher avec cet air grave voilant son visage. « Ce serait complètement insensé de vouloir retrouver ce genre de personne… » Ah ça, il ne la contredirait pas. Quelle fierté d'avoir une filleule aussi raisonnable. Et surtout responsable de ne pas se jeter la tête la première dans la gueule du loup. Sans mauvais jeu de mot, bien sûr. Si c'était le cas, le Delacour aurait été capable de la ramener personnellement et n'aurait pas eu de scrupule à sévèrement la sermoner. Chose qu'il vallait mieux éviter le concernant au risque d'amèrement le regretter. Evidemment, il évitait un maximum de se mettre dans tous ses états. Sinon sa nature de vélane avait de grandes chances de resurgir et trahir ce sercret qu'il tente de dissimuler depuis des années. Ce n'était pas facile, mais Etienne avait fait un long travail sur lui pour arriver sa part monstrueuse en lui. « Oui. D'autant plus que ces personnes agissent rarement seules. Il n'est pas rare que les complices soient tout autant voir plus dangereux que celui ou celle qui est recherché. » Il parlait par expérience. Pas que en tant que Chef de la Brigade Magique, mais aussi en tant qu'ancien tireur d'élite. « J’ai eu des réponses. C’est vrai, j’aurais aimé qu’elles soient différentes, mais au moins maintenant je sais. Je peux arrêter de me poser toutes ces questions et passer à autre chose. » Un rictus se dessina sur ses lippes. « Tu as tout à fait raison. C'est sans doute la meilleure chose à faire. » Après tout, si ce n'est torturer son esprit, qu'est-ce que cela changera à son quotidien ? Rien. Elle n'avait pas l'intention de chercher son père pour en découdre ou entendre la vérité de sa bouche. Allait-elle dans ce cas confronter sa mère ? Il en doutait fortemment. « Merci de m’avoir aidée. Je n’oublierais pas ce que vous avez fait pour moi. » C'était la première fois que le français la voyait aussi redevable à son égard. Il avait simplement agi avec désintéret, comme devait le faire un parrain digne de ce nom. Il n'attendait rien d'Adèle, sauf peut-être du respect et de la reconnaissance. Choses qu'Etienne ne pouvait pas lui reprocher.

Alors le demi-vélane sourit, et répondit à la serpentarde. « Ce n'est rien, je suis là pour ça. Tu sais où me trouver si jamais tu as besoin de quoique ce soit. » Un hibou envoyé et il se débrouillera à lui consacrer un peu de son temps comme il l'avait fait aujourd'hui. Rares étaient les fois où ils avaient l'occasion de discuter librement tous les deux. Leurs occupations respectives, les études pour Adèle et ses responsabilités de Chef de Brigade pour Etienne le temps leur manquait cruellement pour faire des confidences. Ou parler, tout simplement. Son regard se posa sur ces documents qu'elle avait pris soin de mettre hors de sa vue. Un court silence et il releva la tête, poussant discrètement le dossier vers la Lestang. « Tiens, garde-le. » Rien de suprenant à ce qu'elle soit perplexe. Ce qu'il y avait là-dedans était normalement strictement confidentiel. Mais Etienne estimait que ces documents revenait de droit à sa filleule à présent. Personne d'autres que ces deux-là ne le sauront de toute façon. « Ne t'inquiète pas, ce n'est qu'une copie du véritable dossier. En tant que chef de la Brigade me permet disons...D'avoir quelques libertés. C'est ta vérité. Et c'est tout à fait normal pour moi que tu en gardes une trace. Libre à toi par la suite d'y jeter encore un coup d'œil ou non. » Justifia-t-il sa décision,tout en faisant attention de parler à voix basse pour éviter que des oreilles curieuses n'aient vent de sa dérive.

L'heure tournait. L'horloge accrochée sur le mur lui rappelait qu'il avait encore des choses à s'occuper. Il finit par se lever, gratifiant l'étudiante d'un ultime sourire avant de tirer sa révérence pour la journée. « Je dois y aller. Au plaisir de te revoir Adèle. » Le Delacour posa une main rassurante sur son épaule. Et d'une démarche aussi assurée qu'à l'accoutumée, il quitta les lieux. Même si elle lui avait affirmé qu'elle ne chercherait pas son père, au fond, il était persuadé qu'elle n'en resterait pas là. Une intuition ? Certainement. Car si elle avait la témérité de la famille, il n'avait plus aucun doute à ce sujet.
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