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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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The show must go on / Rory feat Eliza :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 11 Aoû - 10:11
The show must go on
Samedi - 16h38

C’est sous une pluie battante caractéristique du mois de novembre à Londres que Rory rejoignit le domicile familial des Barjow. A mesure qu’il descendait les rues pavées, les souvenirs d’enfance remontaient. Ces petites ruelles arborées, le parc non loin de là et même le cul-de-sac dans lequel se trouvait leur large demeure avec jardin étaient teintés d’une douloureuse nostalgie. Il y revoyait Caïn maltraiter les enfants du voisinage avec ses amis sorciers, le tout sous la supervision du paternel Barjow pour s’assurer qu’il ne révèle pas leur identité. Lilibeth y avait de nombreuses amies, très loin de se douter des préoccupations de cette petite tête blonde si adorable. Sa mère, assise à même le trottoir qui arbitrait leurs nombreux jeux dont elle-même était la créatrice. Il y avait eu Eliza aussi. Cette humaine qui, sans même le savoir, avait été son échappatoire. Dès qu’il ne pouvait plus supporter la pression et les coups subis à la maison, il partait la trouver. Combien de fois avait-il pris sa défense face à Caïn et ses brutes ?! La légère différence d’âge aider à se positionner comme protecteur cela dit…

Un bref sourire étira ses lèvres, cachées par le col rabattu de son long manteau, quand il repensait à leurs « jeux ». Ne sachant pas comment interagir normalement avec des non-sorciers, Rory était fidèle à lui-même : taquin et provocateur. Il lui devait tout de même beaucoup, c’était grâce à elle qu’il avait découvert le monde des moldus. Sa curiosité débordante lui avait été plus d’une fois salvatrice quand Eliza lui demandait à quels jeux il jouait ou encore dans quelle école il allait. Sans sourciller, il donnait toujours des réponses visiblement satisfaisantes.

La vue de la résidence Barjow le tira de ses rêveries. Depuis combien de temps n’était-il pas revenu dans le quartier ? Cinq, peut-être six mois ? Sa relation avec son père ne cessant de se dégrader, il évitait méticuleusement de le croiser. Rory était bien trop grand pour subir ses coups à présent, son père n’avait donc d’autre choix que de l’atteindre de façon détournée. Par Lilibeth notamment. A peine eut-il refermé la porte d’entrée que cette dernière dévala les escalier pour se jeter dans ses bras. « Je suis tout mouillé Lili… » souffla-t-il sans pour autant la lâcher, son visage enfoui dans sa longue chevelure. « M’en fiche ! » Fut la seule réponse qu’il obtenu. Après une longue embrassade, Rory entraîna sa soeur jusque dans la cuisine. Ils y discutèrent longuement. Le jeune héritier s’amusait des nombreux ragots et passions de la demoiselle. Difficile d’autant parler par hiboux ! Sans qu’ils s’en rendent compte, les minutes et les heures défilaient.

18h42

Quand l’heure du départ arriva, Lilibeth vint l’enlacer à nouveau quand soudain elle s’exclama. « Au fait !!! Tu sais qui est revenu dans le quartier récemment ?! » elle n’attendit même pas que Rory lui pose la question pour immédiatement enchaîner avec un large sourire complice. « Eliza !!! » Lili savait bien à quel point son grand frère appréciait la jeune femme. Certes leur « relation » avait toujours été compliquée. D’un point de vue extérieur, on aurait pu croire que Rory la harcelait. Toutefois, avec Lili justement, elle était une des rares avec qui il pouvait se permettre de ne plus être lui-même : Rory Barjow, fils de sang-pur dont il faut préserver l’image et le prestige quoi qu’il en coûte. Face à Eliza il était Rory Stevens, fils d’un négociant irlandais. Leur famille avait une histoire tragique, certes, mais ils étaient normaux mis à part ça. Lilibeth était juste Lilibeth pour elle, une simple humaine et non une paria de cracmol.

Machinalement, après avoir dit une dernière fois au revoir à sa soeur, Rory prit le chemin de la demeure des Johnson dans laquelle sa vieille amie était visiblement revenue. A mi-chemin, il s’arrêta net. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, même si cela remontait à plusieurs mois, son discours toujours plus virulent sur les sorciers l’avait alarmé. Il sortit donc sa baguette de sa poche et la glissa dans le compartiment intérieur de sa veste. Par mesure de précaution il scella ce dernier par un enchantement afin de le faire complètement disparaître. Impossible de voir une quelconque poche ni même de sentir sa baguette. Il plaça le smartphone qu’il s’était acheté dans la poche de son pantalon pour plus de crédibilité. Les humains ne se séparaient jamais de ce petit truc qui, il devait bien l’avouer, était assez utile parfois.

En arrivant devant la maison, il put la deviner au fond du salon éclairé dont les fenêtres donnaient sur la rue. Eliza était penchée en avant et semblait se débattre avec des contenants blancs. Amusé, il la regarda faire quelques instants avant de se rapprocher pour lire les inscriptions, comprenant mal la scène qu’il observait. « Peinture pour murs et plafonds » Sa curiosité fut satisfaite quand il rechercha sur son téléphone portable de quoi il s’agissait et comment ouvrir ce type de pot. Meilleur investissement de sa vie ce truc ! Non seulement il passait pour un moldu dans les rues de Londres mais en plus il en découvrait tous les jours un peu plus sur ce monde. Fort de sa nouvelle connaissance, il supprima l’historique de sa recherche, on sait jamais, et vint frapper à la porte. Quelques instants passèrent. Il jeta un coup d’oeil par la fenêtre, Eliza était toujours aux prises avec son pot. Il frappa une seconde fois, plus fort. Toujours rien. Par chance, la porte était ouverte et Rory se permit d’entrer. Le spectacle auquel il assistait était hilarant. Sur fond musical, Eliza pestait en tentant d’ouvrir son pot de peinture avec tout ce qui lui passait sous la main : le manche d’un de ses pinceaux, un cutter, ses ongles… Il décida d’intervenir quand elle se saisit d’un petit canif, craignant d’avoir à l’emmener aux urgences.

« Tu vas te blesser si tu fais comme ça ! » dit-il en s’approchant, les mains dans les poches de son manteau.

Il se saisit d’un des tournevis plats de la caisse à outils qui se situait non loin de là et vint s’accroupir à ses côtés. Il glissa la partie plate du tournevis entre le couvercle et le rebord du pot et en un mouvement de poignet vers le haut le couvercle se décolla. Méticuleusement il retourna le couvercle, au dos duquel une large pellicule de peinture était collée, pour venir le poser sur une des bâches disposées au sol.
« Tu veux que je t’ouvres les autres ou tu penses en être capable ? » Un petit sourire narquois vint accompagner sa remarque avant qu’il ne tourne la tête vers Eliza en se redressant. Bien qu’ils ne s’étaient pas vus depuis un moment maintenant, les bonnes habitudes revenaient au galop.  
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Ven 13 Aoû - 15:03
♛ The show must go on

Les journées d’Eliza étaient bien remplies. Elle n’avait pas le temps de s’ennuyer. En règle générale, elle passait ses journées au quartier général du Blood Circle, pour s’entraîner ou accomplir une mission pour la Cause qu’elle soutenait. Sa vie avait pris un tout autre tournant depuis le décès de ses parents de la main d’un sorcier, deux ans auparavant. Si elle n’était pas aussi anti-sorciers, elle n’était pas parvenue à mettre ses sentiments de côté en apprenant cette nouvelle. Personne ne touchait à sa famille et si elle devait tuer tous les sorciers présents sur cette planète pour réduire à néant celui qui l’avait privé des personnes qu’elle aime, elle le ferait sans le moindre scrupule. La jeune femme prenait d’ailleurs sa mission à cœur et ses progrès en étonnaient plus d’un. La force et la détermination se lisaient dans son regard, que ce soit lorsqu’elle s’entraînait au corps-à-corps ou avec une arme. En moins de deux ans, elle était devenue douée, très douée. Eliza commençait à faire partie des membres les plus investis du Blood Circle et n’allait pas s’arrêter en si bon chemin.

Lorsqu’elle avait terminé de s’entraîner, elle se rendait chez elle pour effectuer quelques travaux. Les logements à Londres étant devenus très chers avec le temps, elle avait décidé de vivre dans sa maison d’enfance, mais d’y apporter quelques modifications. Ses parents n’avaient jamais trouvé le temps de la rénover comme ils le souhaitaient, mais elle le ferait à leur place s’il le fallait. Elle n’était pas très douée en bricolage, si bien qu’une arme à feu était bien moins dangereuse entre ses mains qu’un tournevis. Soit ! Elle faisait des progrès et apprenait de façon assidue. L’avancée des travaux se faisait très lentement, mais elle avait de quoi s’occuper pendant son temps libre, afin de ne pas trop penser à ses tracas du quotidien.

Enfin, quand elle était fatiguée, elle se changeait et partait en ville, munie de son appareil photo, pour aller capter quelques beaux instants. L’inauguration de sa galerie s’était faite au cours de l’été, mais elle devait déjà se pencher sur son prochain thème. « La passion » avait attiré énormément de londoniens. Elle s’était amusée à capturer des passants qui semblaient être passionnés par ce qu’ils faisaient : de l’équitation, une balade en amoureux, de la danse, un instant lecture… Eliza les avait pris sur le vif, avant de leur demander l’autorisation de diffuser cette photographie. Elle ne voulait pas prendre le risque de perdre cette étincelle dans leur regard en leur demandant de jouer la comédie. Elle aimait le vrai, l’authentique. La preuve en était : cette exposition avait étonnamment bien marché. Le plus difficile serait de trouver le prochain thème à mettre en avant.

Plongée dans ses rénovations, elle songea à ce qu’elle pourrait faire par la suite. Eliza avait envie de voyager et de mettre en avant des paysages époustouflants, mais où pourrait-elle le faire ? Au Royaume-Uni ? En France ? Plus loin encore ? Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait entreprendre, mais elle allait devoir choisir au risque de perdre tout ce qu’elle était en train de construire.

La musique à fond, elle dansa énergiquement dans la pièce vide et peigna le mur en blanc jusqu’à épuiser le pot qu’elle avait ouvert. Ses cheveux étaient remontés en chignon pour l’empêcher de se mettre de la peinture partout. Elle n’était pas très douée, mais le résultat n’était pas immonde non plus. Ce qui était dérangeant, c’était surtout ce pot de peinture qui commençait à jouer avec ses nerfs. Ses pas de danse cessèrent et elle se lança dans une lutte sans merci pour ouvrir ce fichu contenant. Tout y passa : ses doigts, un tournevis et même un couteau.

— Tu vas t’ouvrir, misérable bout de plastique ! pesta-t-elle entre ses lèvres, commençant à perdre patience.

Ça n’allait pas se passer comme ça ! Si elle devait l’ouvrir par la force, elle le ferait. Sans perdre une seconde, elle s’apprêta à transpercer le pot avec son couteau avec autant de violence que si elle tuait un assaillant. Si elle ne voulait pas coopérer, alors cette peinture était son ennemi. Elle ne lui ferait aucun cadeau !

Une voix familière résonna dans la pièce et ses réflexes ne tardèrent pas à suivre. Son buste se tourna brusquement vers le non-invité et Eliza tenait son canif comme si elle allait le poignarder avec la plus féroce des violences. La jeune femme n’aurait eu aucun scrupule s’il ne s’agissait pas de l’un de ses amis d’enfance.

— Bordel, Rory ! Ne me fais plus jamais peur comme ça !

Le grand brun prit les choses en main et attrapa un tournevis pour ouvrir le pot de peinture. Elle s’apprêta à se moquer de lui en lui disant qu’elle avait déjà essayer cette méthode, mais étrangement le récipient coopéra avec lui et céda face à son coup de poignet. Quel enfoiré ce pot ! Elle aurait dû le transpercer férocement tant qu’elle en avait encore l’occasion !

— J’y serai arrivée toute seule, souffla-t-elle entre ses lèvres, comme une enfant vexée. Et puis, fais attention à tes commentaires ! Je pourrais t’éclabousser sans le vouloir.

Eliza agita son pinceau en le regardant, un sourire malicieux aux lèvres. Son ami avait toujours été là pour elle, aussi loin qu’elle s’en souvienne, même si elle lui répétait sans arrêt qu’elle pouvait se débrouiller toute seule. Il était têtu et avait un instinct protecteur envers elle, sans qu’elle ne sache pourquoi. La jeune femme était une adulte désormais et elle estimait ne plus avoir besoin de l’aide de personne, ce qui n’était pas forcément vrai. Sa vie n’était plus aussi joyeuse qu’auparavant et tournait uniquement autour des sorciers à exterminer. Elle ne sortait plus s’amuser et travaillait trois fois plus entre le Blood Circle, la maison à entretenir et sa galerie d’art. Eliza s’épuisait mentalement et n’avait plus la force de sortir et sociabiliser un peu. Quelques fois, elle rencontrait son binôme, Doryan, en dehors du quartier général, mais ces occasions se faisaient de plus en plus rares.


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Ven 13 Aoû - 21:35
The show must go on
Retourner dans ce petit quartier de Londres était toujours synonyme de détente pour Rory. Du moins depuis qu’il avait atteint une certaine forme d’indépendance. Un paradoxe quand on connaissait la sombre histoire qui s’était, pendant toutes ces années, déroulée derrière les lourdes portes impénétrables du numéro 18bis de la rue. Dans le quartier, tout le monde les connaissait sans leur avoir jamais vraiment parlé. Un famille de sang-pur parmi les moldus. De quoi faire jaser le monde des sorciers puristes. Même Rory avait demandé un jour à son père pourquoi ils habitaient avec les moldus, lui qui les haïssait tant. « L’art de se cacher en pleine lumière. » lui avait-il simplement répondu. Il était fasciné par cette réponse à l’évidence si pure qu’elle en devenait troublante. Un conseil, le seul vraiment, que Rory avait retenu de son patriarche.

Il vivait parmi les moldus. Côtoyait les magasins, fréquentait leurs femmes, buvait dans leurs pubs, mangeaient leurs plats et empruntait une partie de leurs habitudes. Des réflexes pris depuis sa plus tendre enfance et un apprentissage qu’il inculquait également à Lilibeth afin qu’elle soit prête une fois libérée du joug de son père. Elle avait plus sa place parmi les moldus qu’avec les sorciers. Rory se refusait de l’introduire à ce monde de faux-semblants et douleurs.
Durant la longue absence d’Eliza, il avait eu le temps de peaufiner son apprentissage de ce monde si proche et pourtant si étrange. Le retour de son amie, marquait principalement celui de moments plus légers, moins marqués par ses préoccupations sorcières. Ou du moins c’est ce qu’il avait espéré, bien loin d’imaginer le trame qui s’était produit dans la vie de la jeune femme, provocant son retour à Londres.

Face à la virulence qu’elle témoignait envers son monde, Rory ne savait trop comment réagir. Bien loin du cercle très fermé des Mangemorts, il n’avait aucun moyen de savoir si ses parents avaient bien été tués par l’un des siens ou s’il s’agissait d’un accident… Après tout, des innocents meurent stupidement tous les jours. Caïn en avait été l’exemple parfait. Loin d’être un innocent, certes, mais il avait eu une mort stupide ça ne faisait aucun doute. Ainsi, les rares fois où ils s’étaient revus, Rory marchait sur des oeufs, ne souhaitant surtout pas faire émerger ne serait-ce que l’ombre d’un doute dans l’esprit d’Eliza sur sa vraie nature ou allégeance. Elle était devenue bien trop dangereuse.

Il était donc peu étonné de la découvrir si agressive envers ce pauvre pot de peinture si innocent. Encore moins d’observer cette réaction, légitime, certes, mais tout de même extrême. Choisissant la mesure, il préféra ne pas faire de commentaire, craignant de l’irriter.
« Bordel, Rory ! Ne me fais plus jamais peur comme ça ! »
Seul un bref sourire vint étirer ses lèvres à sa remarque, un brin amusé de la voir si « féroce ». Il ouvrit donc le pot de peinture comme il venait tout juste de le voir sur Internet sans manquer de lui lancer une petite pique. Après tout, c’était comme ça que leur amitié fonctionnait. Ils s’adoraient mais n’hésitaient jamais pour gentiment se moquer l’un de l’autre. Un petit jeu jamais bien méchant.

« J’y serai arrivée toute seule. Et puis, fais attention à tes commentaires ! Je pourrais t’éclabousser sans le vouloir. »

A sa première remarque, Rory ne put s’empêcher de laisser échapper un bref rire. De ce qu’il avait été témoin, tout ce qu’elle aurait réussi à faire c’était soit abimer sa lame soit se blesser. Dans les deux cas rien de bien arrangeant. Il se contenta donc de brièvement secouer la tête, amusé de la voir toujours aussi têtue. Comme quoi, les bonnes habitudes ne se perdent pas.
En revanche, sa dernière remarque le fit froncer des sourcils. Rory fit un pas en arrière, levant un doigt en direction d’Eliza. L’air grave, il lâcha sérieusement.

« Ne joue pas à ce petit jeu avec moi Eliza… Tu ne pourrais pas en assumer les conséquences ! »

On ne rigole pas avec l’apparence voyons. Déjà qu’il était obligé de faire attention où il posait les pieds au risque de tâcher ses chaussures, il ne voulait pas en plus voir son manteau ou pantalon éclaboussé. Certes, un simple coup de baguette aurait suffit à réparer les dégâts mais Eliza n’était pas censée le savoir. A ses yeux, il était ce gamin tout ce qu’il y a de plus normal qui avait suffisamment bien réussi pour posséder sa propre boutique et acheter des fringues hors de prix.

« Je vais pas t’aider hein, tu m’en voudras pas mais quand je vois comment tu te débrouilles, j’ai pas envie de finir couvert de peinture de la tête au pieds… » dit-il avec amusement tout en examinant la pièce du regard.  Les choses avaient bien changées. C’était tout juste s’il se rappelait des après-midis d’hivers passées à jouer dans ce salon, au chaud devant l’âtre. L’ambiance y était si chaleureuse en comparaison à chez lui qu’il s’y était toujours senti à l’aise.
« Tu as fait du bon boulot. » conclu-t-il en reposant son regard sur elle « Il y a toujours cette atmosphère chaleureuse… » Rory marqua une brève pause. « Tu te souviens du nombre incalculable de cabanes qu’on s’amusait à construire dans ce salon ? On prenait tous les draps qu’on pouvait trouver histoire de faire encore plus grand et « beau » que la fois précédente. Au final ça ne ressemblait jamais vraiment à grand chose. » dit-il dans un petit rire à la fois amusé et nostalgique. Les parties de bataille navales qui finissaient en chamailleries parfois violentes, les jeux de cartes, les parties de cache-cache, toutes les histoires qu’ils se créaient. Tous ces moments passés en sa compagnie qui avaient été un échappatoire à son quotidien pesant et violent juste au bout de la rue. Eliza n’avait jamais rien su des coups, brûlures et insultes qu’il subissait. Il s’arrangeait toujours pour les dissimuler derrière des longues manches, ne se montrait plus s’il avait écopé d’un oeil au beurre noir ou prétextait une mauvaise chute au foot s’il boitait un peu. Les lourdes portes enchantées du manoir Barjow en avait caché des secrets.

C’est ainsi qu’il réalisa que si lui s’y sentait bien, ce n’était peut-être pas le cas d’Eliza pour qui le lieu était tant chargé en émotions et souvenirs de ses parents qu’elle redécorait justement pour repartir sur de nouvelles bases. « Ça te fait quoi de revenir ici après tout ce temps ? » Demanda-t-il sans passer par quatre chemins. La finesse n’avait jamais été dans les habitudes de Rory. Ce n’était pas une nouveauté pour Eliza même si son manque de tact et d’appréciation de ce qui est socialement admissible ou non pouvait blesser malgré lui. 
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Lun 6 Sep - 13:23
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Eliza avait vraiment changé en l’espace de deux ans. Elle s’était entraînée plus durement et avait une sacrée endurance physique. Chaque jour, elle se rendait au quartier général du Blood Circle pour faire du sport ou voir si une mission était disponible. Elle avait constamment besoin de frapper dans quelque chose ou quelqu’un. Même si elle n’en parlait pas à grand monde, Eliza ne s’était pas remise de la mort de ses parents. Tout vouloir contrôler, se venger des sorciers, c’était sa façon à elle de ne pas perdre pied. Si elle se laissait aller, elle laisserait partir toutes les larmes de son corps et elle n’en avait pas envie. L’esprit de ses parents ne pourraient pas reposer en paix tant qu’elle n’aurait pas tué celui qui leur avait fait ça.

Eliza ne savait pas tellement comment elle allait s’y prendre, mais elle y parviendrait d’une manière ou d’une autre. Deux ans auparavant, elle n’était pas aussi investie dans leur Cause parce qu’elle ne la comprenait pas. Désormais, tout semblait clair et concis pour elle. Elle avait une raison de se battre et de donner son temps au Blood Circle. Il était hors de question qu’elle ne poursuive pas ce que ses parents lui avaient laissé comme héritage. Ils avaient tant investi pour ce quartier général et elle devait en faire autant. Ils auraient aimé qu’elle persiste. Du moins, elle le croyait, mais ignorait encore que le véritable meurtrier de ses parents était au quartier général et qu’il les avait assassiné parce que les Johnson avaient refusé de tuer un sorcier. Ils s’étaient détachés de cette Cause et n’en avaient jamais parlé à Eliza, qui creusait une mauvaise piste depuis deux ans.

Quoi qu’il en soit, la jeune femme s’adoucit quand Rory fit irruption dans la pièce. Elle n’aimait pas qu’on lui vienne en aide comme une princesse en détresse, mais elle devait bien avouer que cela faisait du bien parfois. Eliza ne prenait presque plus soin d’elle depuis deux ans. Elle passait son temps à courir à droite et à gauche, sans oublier qu’elle ne voyait pas trop l’intérêt de porter une magnifique robe hors de prix pour faire des travaux dans la maison de ses parents. En revanche, elle pouvait se montrer très féminine lors des soirées et autres festivités. Encore faudrait-il qu’elle s’accorde du temps pour y aller. Ce n’était pas gagné !

Pour l’ensemble de ces raisons, elle portait un tee-shirt kaki et un vieux jeans qu’elle n’avait pas peur de salir. Se prendre un peu de peinture ne la dérangeait pas ; Rory, par contre… Il était aussi bien habillé que d’habitude et il serait dommage qu’un peu de peinture vienne entacher sa tenue. Comme si cela allait arrêter Eliza ! Friande de mettre sa menace à exécution, elle lui fit un coup de pinceau sur le bout du nez. Un large sourire s’étira sur ses lèvres et elle haussa les épaules en prenant un air innocent.

— Désolé. Je mourrais d’envie de savoir qu’elle serait les conséquences de mes actes.

Aimait-elle jouer avec le feu ? Absolument. Rory ne lui faisait pas peur. Elle était prête à le mettre à terre s’il le fallait ! Et puis, il n’était pas « couvert de peinture de la tête au pied », ce qui signifiait qu’Eliza avait joué sur les mots pour l’attaquer de front. Elle était même très fière de son coup ! La moldue aurait même pu le menacer une seconde fois avec son petit pinceau, mais la suite de la conversation fit naître un sourire nostalgique sur son visage.

— Comment pourrais-je oublier ça ? On s’amusait vraiment avec pas grand chose.

Il s’en était passé des choses dans cette pièce et cela donnait même une idée à la jeune femme.

— Dis-moi, tu es disponible le week-end de la semaine prochaine ?

Eliza sourit doucement à Rory. Elle avait besoin de terminer les travaux de cette pièce, mais elle serait bientôt resplendissante. La Johnson pourrait enfin profiter d’un peu de quelques jours de repos. Elle ne savait pas comment elle allait occuper son temps, surtout qu’elle n’avait plus l’habitude de ne pas courir partout. Sa galerie lui prenait l’autre moitié de ses moments de détente et, pour une fois, elle n’avait pas envie d’aller botter le derrière des sorciers.

Rory finit par lui poser une question fâcheuse et la bouche de son interlocutrice s’entrouvrit. Elle ne savait pas vraiment quoi répondre à son ami. Après tout, elle ne savait pas elle-même ce qu’elle ressentait. Eliza était perdue et se cachait derrière sa colère et son esprit vengeur, la majorité du temps.

— À vrai dire, je ne sais pas trop… Mes parents me manquent et je pense que je ne me ferai jamais à toutes ces places vides lorsque je dîne le soir. Ils me guidaient et me soutenaient au quotidien. Ils étaient un peu comme… commença-t-elle en cherchant la comparaison la plus adéquate. Hum… Je dirais la lanterne qui illuminait mes nuits. Sauf qu’elle n’est plus fonctionnelle et que je dois trouver un moyen pour m’habituer à toute cette obscurité.

Eliza haussa les épaules. Sa comparaison était peut-être étrange, mais elle reflétait bien ses sentiments. Elle était incapable de trouver un vocabulaire simple et précis pour le faire.


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Mer 8 Sep - 20:28
The show must go on
Disparaître de la circulation et ne pas donner de nouvelles pendant de longs mois, voire même des années, était une habitude chez Rory. Certains vous diront même que cela le caractérisait. Si son égocentrisme exacerbé était une des causes principales de cette attitude détachée, il agissait également de la sorte pour ne pas se confronter à sa propre réalité. Fuir ceux qui lui rappelaient une époque douloureuse, se concentrer sur son travail, risquer sa vie pour de précieux artéfacts et passer son temps à perfectionner ce que certains considéraient déjà comme excellent. Voilà quel était son crédo. Il n’avait aucun problème à faire face à une menace physique, ses compétences en sports de combat lui permettaient facilement de se débarrasser de ses agresseurs, en revanche face aux démons du passé, Rory n’avait aucune arme à sa disposition. Il avait bien envisagé d’avoir recours à une pensive ou de gommer ses sentiments à l’aide d’une potion mais il n’avait pu s’y résigner. Son passé l’avait façonné. Il était le fruit de toutes ces années de sévices aussi bien physiques que psychologiques. Pourquoi éliminer tout ça ?!

Se retrouver ainsi dans ce quartier qui l’avait vu grandir et dans cette maison où il venait oublier son quotidien morne le rendait à la fois nostalgique et mal à l’aise. C’était sans compter sur les changements qu’il avait décelés chez son amie d’enfance depuis son retour. S’ils avaient perdu contact pendant de nombreuses années, Rory avait eu vent de la tragédie qui s’était abattue sur Eliza. Sa source : Lilibeth, la commère du quartier. Sa soeur avait beau être une cracmol, dans le monde des moldus elle était une jeune femme comme une autre. Durant tout ce temps, il avait repoussé le moment fatidique du retour entre ces quatre murs, redoutant les souvenirs que cela ferait remonter mais également l’aversion exacerbée d’Eliza pour les sorciers. La situation était plus que délicate. Jouer la carte du détachement. Comme toujours. C’est ainsi que leur échange débuta, Rory, fidèle à lui-même et à ce rôle qu’il aimait se donner. Sachant pertinemment que menacer son amie n’aurait d’autre effet que de la provoquer un peu plus, il s’attendait au pire avec elle. Stoïque, il accueillit son geste par un simple soupir. Pour être honnête, il était préparé au pire. Enfin, façon de parler. Un coup de baguette et il retrouvait ses vêtements comme neufs. Ça avait ses avantages d’être un sorcier au final. « Très mature Eliza… » se contenta-t-il de lâcher en tirant un mouchoir de sa poche pour essuyer la peinture blanche qu’elle avait déposé sur le bout de son nez. Mais quelle horreur ce truc, ça pue et ça colle ! Pourquoi ils peignent leurs murs avec un truc aussi toxique, ils sont fous ces moldus ! Il prit tout de même la peine de vérifier que la peinture était bien partie avant de reporter son attention sur elle. « Pour cette fois-ci je laisse passer. Par contre si je fais une réaction allergique ou que j’ai des boutons à cause de cette merde… Tu vas le regretter ! » La menaça-t-il avec un maigre sourire taquin.

Tandis que son regard arpentait la pièce, constatant avec une certaine forme d’admiration les transformations qu’elle avait réalisées seule, et surtout sans magie, il prit le temps d’évoquer avec elle un de ses souvenirs les plus marquants. Leurs cabanes de fortunes. Les temps étaient plus simples, l’insouciance de cette époque avait une saveur amère, presque douloureuse à mesure que les réminiscences du passé refaisaient surface. Tiré de ses pensées par la question d’Eliza, il se retourna vers elle, légèrement curieux. « La semaine prochaine ? » Bonne question, tiens. Comment faire ? Il avait beau être habitué aux mensonges, ces derniers devenaient plus lourd à présent. « Honnêtement je ne sais pas. Ça va dépendre des prochains jours je dirai. Il est possible que je parte en voyage d’affaires. » Il ne pouvait décemment pas évoquer ses escapades nocturnes dangereuses en quête d’ingrédients et objets rares qui lui valaient très souvent de belles frayeurs et des nouvelles blessures. Une demie-vérité. Voilà quel avait été son crédo. A ses yeux il était un consultant dans l’industrie de la chimie et de la pharmaceutique. Après tout, son travail chez Barjow et Beurk pouvait se traduire ainsi, si on mettait de côté la partie enchantement d’artefacts… « Tu avais des plans pour le week-end prochain ? » Demanda-t-il tout de même, bien conscient de la période compliquée qu’elle traversait.

T’aurais mieux fait de te taire. A question maladroite, réponse gênante. Rory n’avait pas réfléchi il faut dire. La question lui était venue naturellement. Il avait fallu qu’il la sorte, ne se préoccupant pas sur l’instant des conséquences de quelques petits mots innocents. En revanche, si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas accueilli sa propre question avec le même calme qu’Eliza. Il en avait tabassé certains pour moins que ça… Quelque peu surpris par sa réaction, Rory se retrouvait inexorablement confronté au fantôme de sa mère. Un peu comme Eliza, faire face à son absence avait été extrêmement douloureux. Il ne pouvait donc qu’imaginer le vide qu’elle devait ressentir dans cette grande maison vide. Un acte à fois courageux et complètement masochiste que de revenir y vivre. « Je pense comprendre ce que tu veux dire, oui… » S’il n’avait jamais évoqué le suicide de sa mère avec Eliza, cette dernière se doutait probablement que la famille Barjow avait vécu certaines périodes sombres. Un aîné qui disparait du jour au lendemain sans qu’on ne donne d’explications à personne. Une mère absente, toujours sans en dévoiler la raison. A croire qu’ils étaient maudits. « A ta place j’irai tous les soirs dans un bar différent. On y trouve toujours de la compagnie… Avec le temps, on s’habitue au vide et on tend même à rechercher la solitude. Ça a quelque chose de réconfortant presque… » Des paroles bien sombres qu’il regretta à peine eurent-elles franchi ses lèvres. Rory soupira longuement avant d’esquisser un bref sourire. « Enfin, m’écoute pas… Je suis pas vraiment l’exemple à prendre en ce qui concerne ce genre de choses ! Si tu me montrais plutôt l’avancée des travaux ! Je suis curieux de découvrir les modifications que tu as pu faire. » Parfait, change de sujet et surtout serre bien les fesses en espérant qu’elle fasse pas gaffe aux conneries que t’as pu raconter juste avant… Abruti, putain ! 
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Mar 19 Oct - 22:23
♛ The show must go on

Passer du temps avec Rory avait immédiatement apaisé Eliza. Elle n’était pas très douée pour tout ce qui était relation sociale en temps normal, mais avec son ami, tout s’était fait assez naturellement. Les années avaient passé et leur lien s’était renforcé. Elle avait une pleine confiance en lui, alors qu’elle ne confirait jamais sa vie à qui que ce soit. Sauf peut-être son partenaire et meilleur ami, Doryan. Il lui avait permis de faire face au moment du décès de ses parents. De garder la tête froide et de ne pas partir complètement en vrille. Même s’il l’avait fait de façon inconsciente, Doryan lui avait permis de garder une partie de son humanité, de rire, de profiter de la vie, de sourire, d’aimer…

Malgré tout, elle n’oubliait pas la raison pour laquelle elle était revenue en ville. Elle voulait venger ses parents et, même si elle partait sans aucun indice, elle enquêterait pour remonter jusqu’au meurtrier. Lorsqu’elle se trouverait devant lui, elle n’hésiterait pas une seconde pour lui offrir une morte lente et douloureuse. Eliza ne voulait pas lui rendre la vie facile et l’abattre en un dixième de seconde. Elle voulait l’entendre la supplier d’arrêter, voir la détresse dans son regard, le faire espérer, avant de lui montrer à quel point la vie pouvait être cruelle.

Si seulement elle savait à quel point ses pensées étaient infondées… Eliza avait construit tout son avenir sur cette perspective, mais elle n’avait pas envisagé une seule seconde que le meurtrier pouvait être membre du Blood Circle, qu’il aurait pu tuer ses parents parce qu’ils commençaient à prendre la défense des sorciers… La jeune femme ignorait tout ça, mais son avenir serait sans doute chamboulé lorsqu’elle en prendrait conscience. Tout particulièrement après les dizaines de sorciers qu’elle avait tué depuis deux ans. Eliza s’était transformée et était devenue beaucoup plus sombre, beaucoup plus solitaire.

Alors, lorsque Rory apparut chez elle, elle eut l’impression de replonger en enfance, de redevenir celle qu’elle était au plus profond de son être. Bon sang ! Que cela lui faisait un bien fou ! Elle avait envie de redevenir une adolescente insouciante, qui aimait le goût du risque, mais pas autant qu’aujourd’hui.  Dans un élan d’amusement, elle lui badigeonna même le nez de peinture et attendit sa réaction. Le pauvre l’avait provoqué sans même le savoir. Eliza avait bien trop envie de voir ses menaces à exécution.

— Tu n’es pas drôle, Rory. Je vais devoir changer de méthode.

Un sourire sadique se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle plongea son index dans le pot de peinture. Elle observa son ami et s’amusa à faire sautiller ses sourcils, comme pour le provoquer davantage. Il ne lui échapperait pas cette fois ! Telle une enfant, elle s’approcha de son ami et attendit de voir sa réaction. Allait-il se défendre, fuir ou contre-attaquer ?

— Ne deviens pas tout pâle ! Tout va bien se passer.

Un petit rire mélodieux emplit la pièce et elle eut besoin de plusieurs minutes et de quelques échanges avec son ami pour se calmer. Le calme revint dans sa maison d’enfance et il commença à examiner l’étendue des travaux qu’elle avait effectués. Ce n’était pas parfait, mais c’était un bon commencement pour une femme qui n’était pas manuelle.

— Eh bien, je me disais qu’on aurait pu se retrouver chez moi en fin d’après-midi, pour monter une cabane avec des draps, et se faire une soirée pizza juste après ? Pourquoi pas devant un film ?

Eliza espérait que sa proposition ne soit pas décalée. Même s’ils ne s’étaient pas vus depuis des années, elle avait l’impression que rien n’avait changé entre eux et elle espérait passer une soirée calme et amusante avec Rory, en souvenir du bon vieux temps !

— Tu as mon numéro pour me contacter de toute manière. Tu me tiens au courant ?

La suite de la conversation fut beaucoup moins chaleureuse et les joues d’Eliza s’empourprèrent pour la première fois depuis longtemps. Personne ne lui demandait jamais comme elle allait par rapport à ses parents. Plus maintenant. Mais cela ne signifiait pas qu’une partie d’elle n’avait plus envie d’en parler. Eliza ne le faisait jamais parce qu’elle avait peur de déranger son entourage, alors intérieurement, elle fut satisfaite de la question de Rory, qui lui permit de mettre des mots sur ses émotions.

L’orientation que prit cette discussion amusa Eliza. Etait-il vraiment en train de lui conseiller de se rendre dans un bar pour avoir de la compagnie ? Un doux sourire s’étira sur ses lèvres alors qu’elle redressa ses sourcils, son regard planté dans le sien.

— Monsieur est-il en train de me conseiller de trouver des compagnies pour un soir dans des bars ?

Eliza préférait s’en amuser. Après tout, elle n’était pas coincée et fermée à ce sujet, mais elle ne cherchait pas non plus à réchauffer ses draps tous les soirs (si tel était le sous-entendu de son ami). Elle était assez indépendante et n’avait jamais croisé quelqu’un qui lui fasse chavirer son cœur. Peut-être un américain une fois, mais ça n’avait pas été bien loin…

— Après j’ai pas mal bricolé dans ma chambre d’enfance. Il fallait que je la remette un peu au goût du jour. Mais l’étage est un véritable chantier. Je dois m’y mettre, mais le temps me manque, avoua-t-elle en se mordillant la lèvre inférieure.


CODAGE PAR AMATIS

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Anonymous
Invité
INRP
IRL
Mar 26 Oct - 16:05
The show must go on
Bien connu de tous pour son aisance avec la gente féminine, l’héritier Barjow était souvent qualifié de Dom Juan ou homme à femmes. Il enchainait les conquêtes d’une nuit pas plus, juste histoire de passer le temps et satisfaire certaines envies charnelles. On ne pouvait pas parler de véritable relation. Un mot qui avait le don de lui donner des boutons. De tout temps, son rapport aux femmes avait été compliqué. Toutefois, Rory pouvait compter sur les doigts d’une seule main les amies qu’il avait. Les moldues étaient, elles, en infériorité numérique dans le lot. Ces rares jeunes demoiselles avaient droit à son intérêt sans qu’aucune ambiguïté ne persiste dans leur relation. Du moment qu’il leur prêtait attention, les aspects charnel et sentimental étaient tout de suite exclus pour Rory. Le sexe c’est avec les étrangères. Les sentiments c’est pour les faibles. Voilà ce qu’il s’était toujours répété. Ainsi, ses amies avaient droit à sa dévotion et son honnêteté. Enfin… Toutes sauf Eliza. Depuis toujours il lui avait caché sa réelle identité. Ce qui le définissait en tant qu’être humain, ce qui faisait qu’ils étaient tous deux diamétralement opposés : sa nature sorcière. Un secret qui devenait de plus en plus dur à porter depuis le meurtre des parents de son amie d’enfance et son retour à Londres.

Si revenir dans le quartier était pénible pour Rory, non seulement à cause des souvenirs dans le manoir familial, se remémorer les événements du passé et constater que la supercherie perdurait toujours plus accentuait son envie de fuir les lieux. C’était plus la curiosité qui l’avait poussé à lui rendre visite, souhaitant tout de même lui apporter son soutien. Pour son aide c’était une autre paire de manche. De nature très égoïste, Rory n’était pas du style à mettre la main à la pâte, même pour apporter un semblant d’aide. Il avait déjà retiré le couvercle du pot de peinture, fallait pas en attendre plus venant de lui ! Ainsi, quand elle le menaça en agitant son doigt couvert de ce liquide puant et gluant, il recula en fronçant les sourcils. Le peu de peinture sur son nez lui avait suffit pour ne pas vouloir continuer dans ce jeu là. A la fois soucieux pour ses vêtements mais à présent pour sa peau. Qui sait ce que ces moldus foutent dans ce genre de mixture. Je veux pas de ça sur mon visage moi ! « Elle pue la mort ta peinture… Ça m’inspire pas confiance ! Comment tu peux peindre tes murs avec un truc pareil ?! » Grommela-t-il en mettant un peu plus de distance entre eux, s’éloignant ainsi du danger potentiel que représentait Eliza et son doigt couvert du liquide blanchâtre. Heureusement ce petit jeu prit bien vite fin et ils purent aborder d’autres sujets un poil plus réjouissants bien que l’évocation de leurs souvenirs d’enfance dans cette maison devait avoir un goût un peu amer pour la non sorcière.

Confronté une nouvelle fois à ses mensonges, Rory fut obligé de sortir quelques prétextes pour dissimuler ses véritables activités. Il ne pouvait définitivement pas lui parler de ses expérimentations magiques, des nombreuses missions qu’il effectuait sous forme animagus ou bien des commandes en potions, poisons et artefacts parfois pour le compte du Ministère de la magie. Non vraiment pas la bonne idée. Un bref sourire étira le coin de ses lèvres quand il entendit l’idée d’Eliza, bien vite rattrapé par l’embarras d’avoir à l’éconduire une fois de plus. Dans un premier temps il hocha simplement de la tête avant de lâcher en détournant le regard. « Je te tiendrai au courant oui ! Mais je ne peux vraiment rien te promettre hein ! Je suis pas mal occupé entre les projets sensibles sur lesquels je travaille et mes déplacements pro… » L’excuse parfaite du boulot… Ou pas vraiment. Heureusement pour lui, évoquer le sujet assez sensible de la disparition des parents d’Eliza réussit à faire oublier quelque peu sa réponse vague. Rory avait le don pour être direct. Il ne se formalisait jamais de mettre les formes, même sur des sujets très sensibles voire même douloureux. Une façon de procéder qui lui avait, et continuait de lui valoir quelques problèmes. Tout le monde n’appréciait pas forcément les questions et remarques franches qu’il pouvait formuler. Sa réaction ne le surprit pas plus que ça. On ne devait pas vraiment lui poser la question, très probablement par pure politesse ou gêne. Qui sait ?! En ce qui concernait les aventures d’un soir, Rory eut un bref rictus amusé. Eliza était-elle donc ce type de femme ? Prude ? Il haussa donc les épaules. « Moi ça me réussit mais bon… Si c’est pas ton truc je peux comprendre. » Allez savoir, c’était peut-être un truc de mec que de se livrer à des ébats sexuels sans lendemain ni émotions. De toute façon, concevoir une relation sur le long terme pour Rory c’était inimaginable. Il s’en était vaguement rapproché une fois mais la simple perspective de pouvoir être « amoureux » l’avait fait fuir sa fiancée.

« Faudra que tu me montres quand tout sera fini histoire que je vois le travail abattu. Puis bon, à ta place j’embaucherai quelqu’un pour avancer un peu plus vite. J’suis sûr tu peux trouver des étudiants qui ont besoin d’un peu d’argent et qui seraient prêt à faire de la peinture pour quelques billets. » Une chose était sûre, avec pouvoirs magiques ou non, Rory n’aurait jamais fait ça lui-même. Autant il adorait s’occuper d’un jardin botanique pour faire pousser les ingrédients de ses potions et manipuler différents matériaux organiques, autant bricoler c’était vraiment pas son truc. Surtout avec des substances aussi toxiques que de la peinture bien chimique. « Le moment venu tu me montreras tout ça et on pourra effectivement manger un bout ensemble. » Jetant un rapide coup d’oeil à son écran de téléphone, il se saisit de son manteau qu’il enfila. « J’vais te laisser te remettre au boulot du coup. Je revenais de chez mes parents et quand je t’ai vu galérer avec ton pot de peinture je me suis dit que ça serait l’occasion de passer rapidement te faire un petit coucou maintenant que tu es de retour dans le quartier. » Rory glissa ses mains dans ses poches, lui accordant un petit sourire amical. Une petite visite surprise qui, malgré le fait qu’il s’enfonçait toujours un peu plus dans ses mensonges, lui avait fait plaisir. Ils ne s’étaient pas revus depuis si longtemps que c’était presque étrange de la revoir.
Codage par Libella sur Graphiorum
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The show must go on / Rory feat Eliza
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