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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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/!\ The very essence of romance is uncertainty ✘ Heimir :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Mar 19 Fév - 18:27
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18 Cette sensation, d'être en permanence fatigué, je la connais bien. J'ai beau dormir huit ou neuf ou dix heures, ça n'y change pas grand chose. J'ai mal partout, j'ai l'impression de manquer de sommeil et je lutte déjà face à mes œufs brouillés et mon tofu. Je fixe longuement mon café, et écoute à peine ma mère qui essaye de m'expliquer quelque chose, tant bien que mal. Je n'ai pas le courage de l'écouter. Je n'ai pas la force, surtout, puisque je dois lutter contre le sommeil. On ne dirais pas comme ça, mais la narcolepsie, c'est bien plus que de s'endormir de manière totalement aléatoire dans des endroits improbables. C'est surtout être en permanence épuisé, avoir des hallucinations, devenir paranoïaque. Je sais bien, que ce n'est pas réel. Que c'est dans ma tête. Mais parfois, je doute tout de même et je suis obligé de demander confirmation aux gens qui m'entourent. « Thaddeus ! Tu m'écoutes quand je parle ?  » Je sursaute, me frotte les yeux et prend ma tasse dans la main :  « Non maman, pardon, j'ai un peu de mal ce matin. » Ma mère soupire et lève les yeux au ciel. Elle doit se demander parfois ce qu'elle a fait pour mériter un fils comme moi. Sachant qu'elle ne m'a pas désiré, je suppose, puisqu'elle était encore une adolescente quand je suis né. Grand-mère dit que au moins, ça l'a occupée de devoir prendre soin d'un bébé et que du coup, elle avais quelque chose à faire de ses dix doigts. Ce n'est pas forcément très sympa. Maman n'y peut rien, elle est née sans magie parmi les sorciers, elle est un peu limitée parfois, mais en soi d'après moi elle n'est pas si différente. C'est juste qu'elle doit tout faire manuellement. J'ai d'ailleurs pris ces habitudes avec elle. C'est très rare que je me serve d'un accio pour ramener un objet par exemple, j'aurais plutôt tendance à me lever pour y aller avec mes grandes jambes.

« Je te demandais si tu pouvais passez chez Gaichiffon pour récupérer la cape que j'ai fait retoucher. » Je baille longuement puis hoche la tête tout en prenant une longue gorgée de café. Je glisse mon regard fatigué vers la petite fiole sur l'étagère de la cuisine. Le tonique que je prend tous les jours pour m'aider à fonctionner. Cette potion violette au goût âcre et amer, au quel j'ai du pourtant m'habituer à force d'en prendre. « Oui, je dirais que je viens de ta part. Ils me connaissent, de toute manière. » J'ai grandi ici, sur le chemin de traverse. Ou plutôt à la limite, à la frontière, à l'entrée de l'allée des embrumes. Ce coin-là a mauvaise réputation, mais les pompes funèbres sont juste à la limite. Sans doute pour éviter aux sorciers respectables de devoir trop s'enfoncer dans les ruelles crasseuses.  « Profites en pour te racheter un uniforme scolaire. » « Oui maman, je demanderai à Crystal si elle est là. » Crystal est une cracmole comme maman. C'est pour ça, qu'on la connaît assez bien chez les Deadman. Puis aussi, parce que la boutique de prêt à porter sorcier n'est qu'à quelques minutes à pieds.

« Tu comptes sortir encore auourd'hui ?... » Nouveau baillement. Je me contente d’acquiescer d'un air entendu, tout en prenant une fourchette de tofu. J'ai faim ce matin. Sans doute parce que j'ai mal dormi. J'ai encore eu un rêve très bizarre. J'ai rêvé que Célestia Moldubec était dans notre cuisine et préparais des pancakes en chantant. « Peut-être au Chaudron baveur. Ou au salon de thé. J'aime bien aller travailler là-bas. » Maman soupire de nouveau et esquisse un petit sourire en venant me caresser les cheveux. Je sais très bien ce qu'elle pense : un bar ce n'est pas un endroit pour étudier convenablement. Mais il y a du bruit et des gens. Et croyez-le ou non, c'est le meilleur moyen de me garder éveillé. Certes, on apprend mieux dans le calme. Mais si c'est trop calme, moi je m'endors au bout d'une demi heure sur mon livre. Quand maman m'apporte un verre de potion, je la remercie d'un sourire et l'avale sans broncher. J'ai mal dormi cette nuit avec mes rêves bizarres. Des rêves qui ont l'air si réels... Et qui pourtant n'ont aucun sens. Ils n'ont ni queue ni tête. Au moins cette fois, ce n'était pas un cauchemar, même si la voix de Célestia Moldubec est insupportable. Je pourrais très bien rester à la maison avec de la musique, pour lutter contre le sommeil. Mais je n'ai pas envie de rester enfermé ici. Maintenant que je suis assez mature pour savoir ce qu'il se passe vraiment chez nous, ça me déprime de voir des gens tristes et en deuil défiler toute la journée.

Après une douche rapide pour finir d’émerger, je m'habille rapidement et enfouis quelques affaires dans mon sac à dos. Un bouquin d'herbologie bien entendu, mais aussi mon manuel de potions pour l'année à venir. C'est dans ces matières-là que je suis le meilleur, si l'on exclut l'étude des moldus qui me passionne. J'ai bien envie de savoir un petit peu à quoi m'attendre pour l'année à venir, histoire de ne pas être pris au dépourvu. Le temps que je reprenne l'habitude des dortoirs de Poudlard, je sais que mon sommeil sera perturbé quelques temps, et que la rentrée sera comme à chaque fois difficile. Après avoir embrassé ma mère, me voilà dehors. Je plisse les yeux, légèrement incommodé par la soudaine clarté du jour. La maison n'est pas spécialement lumineuse, et je trouve ça triste. Pourquoi on ne ferais pas des veillées funéraires joyeuses, pour changer ? Un moment où on se souviendrais des souvenirs heureux partagés avec le défunt, plutôt que de se lamenter...

Mon passage chez Gaichiffon est plutôt rapide. Je range soigneusement la cape de maman, puis prend les mesures pour mon nouvel uniforme. Je vais en avoir besoin, le pantalon de l'an dernier m'arrivais au dessus des chevilles en fin d'année. Une fois la commande passée, sans avoir à préciser que la cape doit être aux couleurs de Poufsouffle puis que les commerçants sont déjà au courant, me voilà de retour dehors. En passant devant le salon de thé, je constate qu'il y a surtout des dames d'un certain âge. Préférant éviter leur compagnie, j'accélère donc le pas et m'engouffre dans le chaudon baveur. J'ai toujours beaucoup aimé cet endroit. Et j'ai même ma table favorite. Je salue le barman du jour d'un sourire et d'un signe de main, puis m'installe donc à mon endroit habituel. Ce sera comme d'habitude, un café. Double dose. Sans sucre, sans lait, noir. Amer mais efficace pour rester éveillé. La table est légèrement éclairée, et juste au dessus, par la fenêtre, on peut apercevoir de temps en temps un train moldu passer par là. Une fois installé, je sors donc mon livre d'herbologie, et retrouve facilement ma page. Je murmure un petit merci quand on m'amène mon café, et le serveur esquisse un sourire amusé : « Ah, encore de la botanique ?... Tu t'intéresses à quelle plante en ce moement ? » « J'essaye de me renseigner sur les cacti. C'est le pluriel de cactus, en fait, on dit des cacti et non pas des cactus, tu le savais ?... » Visiblement, non. Il rigole, après m'avoir dit qu'il se couchera moins bête ce soir. Un sourire aux lèvres, je souffle sur mon café avant d'en prendre une gorgée. Calmement, je place une mèche de mes longs cheveux châtains derrière une oreille, et reprend ma lecture.
  
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Mar 19 Fév - 22:31
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18
Se lever avec la gueule de bois. Attraper difficilement la gourde posée nonchalamment sur la table de nuit. Galérer à l'ouvrir, éviter d'en foutre partout. Traiter le mal par le mal, en boire une longue rasade et grimacer. Tenter de se souvenir de la veille ; en vain. Tel est mon quotidien depuis des années, plus ou moins semblable d'un jour à l'autre. Parfois je suis accompagné, souvent même, d'un type de passage dont je ne me rappelle que très rarement le nom. Parfois donc, une douleur caractéristique s'ajoute au mal de crâne habituel. Mais pas cette fois. Je ne suis pas à Londres depuis très longtemps, c'est vrai, mais ce serait mentir que de dire que je n'ai pas déjà consommé avec les locaux. Pas dans ce bar miteux cependant, chez eux la plupart du temps ; le Chaudron Baveur est décidément une des pires auberges que j'ai pu visiter à travers le monde, et pourtant j'ai vu des choses assez étranges dans certaines contrées ! Au moins, ici, l'alcool n'est pas cher et plus ou moins de qualité. Je n'en demande pas plus, à part peut-être quelques visites intéressantes de la part de jolis garçons. Etant pour le moment au chômage technique durant la fermeture de l'école, je dois bien trouver de quoi m'occuper jusqu'en septembre ! Certes, j'ai quelques visites à effectuer et diverses préparations en cours pour mes études à venir, des correspondances à envoyer, mais c'est surfait. Ce n'est pas ce qui m'intéresse en ce beau mois de juillet, malgré toutes les recommandations de Sören.

L'été en Angleterre est assez étouffant, comparé à celui auquel je suis habitué en Finlande. J'ai appris à ne pas voyager durant cette période dans les pays tropicaux, mais j'avoue ne pas avoir fait très attention à la température en Europe de l'ouest. Rien à faire, je ne m'habitue pas à la chaleur ! Je suis pourtant habillé léger, ressemblant davantage à un moldu qu'à un sorcier d'ailleurs, mais le soleil en début d'après-midi a tout de même raison de moi. Assis devant le miroir de ma chambre qui ne me quitte jamais, je prends le temps de me maquiller et coiffer correctement, histoire de ressembler à quelque chose. Rien de très extravagant cela dit, j'ai passé l'âge des expériences ! Je suis un grand garçon désormais, il me suffit juste de masquer mon teint jaunâtre et mes cernes éternellement marquées. Je relève mes longs cheveux roux histoire de ne pas mourir de chaud, observe le résultat d'un œil critique et esquisse un sourire satisfait. J'ignore encore si je vais sortir aujourd'hui, mais ce n'est pas pour ça que les passagers de cet endroit doivent me voir au naturel ! J'aime lorsque je quitte ma chambre être aussi apprêté que si j'allais à une soirée. Réflexe d'une autre vie, peut-être, celle que j'aimerais pourtant oublier.

Je descends au bar d'un pas léger, mon sac à main au bras, et salue d'un sourire charmeur le serveur présent depuis déjà plusieurs heures. Ce n'est pas de la drague, pas pour lui ; c'est simplement une habitude, et je crois qu'elle plaît à plus d'un. Je m'installe sagement au comptoir pour commander mon habituel café du matin, découvert ici même : l'irish coffee. Avez-vous déjà tenté d'en faire un chez vous ? C'est très vite dégueulasse, on a tendance à beaucoup trop doser l'alcool par rapport au café, ou à prendre des produits bas de gamme qui ne font qu'aider à se bourrer la gueule sans trop assumer. Mais l'irish coffee de ce bar est le premier que je goûte digne de ce nom. J'aimerais faire un petit tour en Irlande tant que je suis dans le coin, histoire de savoir quel est le véritable goût de ce café si spécial, cependant pour l'instant celui du Chaudron me suffit amplement. Ca me réveille, m'aide à émerger plus facilement après la cuite de la veille, si bien que je soupçonne le barman de mettre quelques gouttes d'un tonique dedans pour en rehausser les effets. C'est donc après avoir siroté mon café en lisant mon courrier du jour que je me sens enfin frais et dispos pour la journée. Je décide donc de faire un tour sur le Chemin de Traverse...cependant à peine ai-je quitté le tabouret du comptoir que mes yeux s'attardent sur un jeune homme non loin d'ici.

« Putain...il est encore là... ? »

Ca m'a échappé dans ma langue maternelle, mais de toute façon personne ne peut me comprendre ici. En tout cas, lui, je l'ai déjà vu plusieurs fois dans les parages. Il semble connu du personnel, pourtant j'ai l'impression qu'il ne boit pas. Je n'ai pas encore tenté une approche, me suis contenté de le détailler de loin les rares fois où j'ai pu l'apercevoir. Le premier jour, j'ai cru à un fantôme. C'est pour ça que je n'ai pas osé aller le voir, alors que j'ai pris l'habitude de foncer dans le tas sans réfléchir sur ce point. Non...lui ressemble beaucoup trop à Alexei pour que ce soit une coïncidence. Je l'ai observé, j'ai tenté de trouver dans son comportement quelque chose qui trahirait cette vérité...mais rien. Il est calme, souriant, sympathique avec le personnel. Si semblables...est-ce une épreuve que la vie a mise devant moi pour me tester ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir, n'est-ce pas ?

« La place est libre ? »

Je n'attends pas sa réponse pour m'installer face à lui, mon éternel sourire charmeur aux lèvres. De près, il lui ressemble d'autant plus...à part les yeux, maintenant que je peux les voir. Les siens sont bruns, là où ceux d'Alexei étaient aussi bleus que l'océan. Ce qui n'empêche pas mon cœur de rater un battement, avant d'accélérer d'un coup d'un seul. C'est rare qu'une conquête me fasse cet effet, mais ce serait mentir que de dire qu'il n'y en a pas eu depuis Alexei. J'ai rencontré beaucoup d'hommes, peu sont restés dans ma mémoire mais certains ne la quittent pourtant plus.

« Ca a l'air cool ce que tu lis. La botanique, hein...les plantes t'intéressent, à ce que je vois ? »

Trouver un sujet de conversation est difficile lorsqu'on est sobre. C'est pourquoi j'ai tendance à draguer après avoir pris un bon coup dans le nez, de préférence avec des hommes qui eux aussi ne sont plus très frais. Tant que ça fonctionne au pieu, on s'en fiche, non ? Je pose mon sac à main par terre, mon coude sur la table et ma tête posée dans ma main pour l'écouter. Il a l'air passionné par ce sujet...et sa voix me fait voyager. Si bien que je ne me rends pas tout de suite compte que le serveur est revenu vers nous pour prendre ma commande. J'en sursaute en captant sa voix, et laisse échapper un petit rire loin d'être viril.

« Désolé, je ne vous avais pas vu ! Une bièraubeurre s'il vous plaît. »

Cette boisson étrange que j'ai découvert ici même est ma principale source de nourriture en journée, avec sa consistance semblable à de la soupe. Je n'avale de toute façon pas grand-chose, alors il faut bien compenser ! L'homme ne tarde pas à me ramener ma commande, et j'en bois une longue rasade avant de reporter mon attention sur le type qui me fait face. Rien à faire, j'ai encore cette légère bouffée de chaleur chaque fois que mes yeux se posent sur son visage...je suis obligé de secouer la tête pour ne pas le substituer à Alexei. Ce n'est franchement pas le moment de flancher ! Il faudra que j'en parle à Sören ce soir, peut-être pourra-t-il m'éclairer.

« Comment t'appelles-tu, dis-moi ? Ca fait un moment que je te vois passer par ici, depuis le début de la semaine...honte à moi de ne pas t'avoir abordé avant ! »

Mon sourire ne quitte pas mon visage, et je remets nonchalamment une mèche lâche de mes cheveux derrière mon oreille. D'un point de vue extérieur, tout le monde sait que je suis en pleine chasse actuellement. Mais lui ? Il ne semble pas très bien comprendre ce qu'il lui arrive. Quoi, il ne s'est jamais fait draguer avant ? Qu'il ne me sorte pas une de ces sornettes, avec son physique je parie qu'il doit faire tomber les filles comme des mouches ! Pas que les filles d'ailleurs, si vous voulez mon avis. Ah, faites qu'il soit de ce bord...je ne me sens pas de faire le double d'effort pour convaincre un sceptique ! Je croise les jambes et plonge mon regard azur dans ses prunelles sombres. Je dois faire attention à ne pas trop me perdre. J'ai pas envie de le faire fuir...seulement de m'amuser un peu avec un joli garçon, histoire d'inaugurer ma chambre comme il se doit...n'est-ce pas ?
  
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Mer 20 Fév - 14:23
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18 « La place est libre ? » Je sursaute à la question, lâchant ma ligne traitant de la biologie des cacti et dévisage la personne qui viens de m'adresser la parole. Je n'ai pas vraiment le temps de répondre, qu'elle s'installe déjà. « Je vous en prie... » Je ne peux pas l'envoyer balader, ce ne serais pas très gentil ni très poli, maintenant qu'elle est là. Je me demande bien ce qu'elle me veut cette dame un peu étrange. Pas que ce soit une mauvaise chose d'être étrange, voyons. Moi-même je le suis un petit peu. Elle remarque mon livre de botanique et j'esquisse un petit sourire timide : « Oui. J'aime beaucoup les plantes. C'est un peu comme les gens qui apprécient les animaux : une plante ça ne vous ment jamais. ça ne vous trahis pas et ça se montre reconnaissant quand vous prenez soin d'elle. Il n'y a pas d'hypocrisie avec les végétaux. Puis ils sont importants pour le bon équilibre de la nature, même ce que l'on appelle les mauvaises herbes, qui sont en fait des espèces un peu trop invasives ou juste pas très esthétiques. Il y a des moyens écologique de s'en débarrasser d'ailleurs, plutôt que d'utiliser des potions déjà toutes faites. Comme par exemple, juste l'eau de cuisson des pommes de terres, des pâtes ou du riz. L'amidon agit sur les mauvaises herbes, pas besoin de potions, et c'est bien plus naturel. Les hortensias du jardin familial se portent comme des charmes d'ailleurs grâce à ça ! Puis je récupère les orties pour en faire de la soupe aussi. Il faut apprécier la nature, la comprendre, et la remercier de ce qu'elle nous offre. »

Je parle peut-être un peu trop, mais... C'est une passion, l'herbologie. Je ne sais pas ce que serait ma vie sans ça. J'aurais surement trouvé une autre passion, je suppose ?  Ce n'est pas une mauvaise chose d'être passionné. Surtout quand ce n'est pas par quelque chose de dangereux ou de moralement incorrect. Il y a une différence entre beaucoup aimer la botanique, et beaucoup aimer les artefacts magiques d'une moralité douteuse. Les plantes ça ne fait de mal à personne. Sauf celles qui sont dangereuses comme le filet du diable, mais c'est un simple mécanisme de défense naturel. Ce serait comme reprocher à un lion d'être carnivore... C'est tout simplement la nature. J'esquisse un sourire et m'arrête poliment quand le serveur arrive pour prendre la commande de la dame, qui choisi une bière au beurre. Je n'ai toujours pas fini mon café pour ma part. J'en bois d'ailleurs une petite gorgée pendant qu'elle m'avoue m'avoir déjà vu traîner ici. Malheureusement je ne fais pas forcément toujours attention aux gens autour de moi. C'est comme ça qu'en troisième année, j'ai rencontré une camarade de Serdaigle qui pourtant s'installais toujours devant moi en cours de potions. Je ne l'avais jamais remarquée. C'est peut-être parce que je la voyais juste de dos, et que du coup, je connaissais plus ses cheveux roux que son visage. « Thaddeus. Thaddeus Deadman. Ma famille tiens les pompes funèbres du quartier. Je préfère venir ici pour étudier, j'ai tendance à être un peu déprimé à la maison à cause de... Des enterrements, tout simplement. C'est triste les gens qui pleurent leurs proches. » Et c'est peut-être un peu lâche et pas très gentil de fuir comme je le fais. Mais d'après mes ami, si je restais tout le temps au funérarium, je deviendrais dépressif à force. C'est vrai que j'ai une nature plutôt enjouée et positive, de la sensibilité aussi. Donc ce n'est pas très compatible avec les veillées funéraires. Par contre, je prend toujours autant de plaisir à aider grand-mère pour préparer les bouquets d'enterrement. Surtout maintenant à son âge, elle a beaucoup plus de mal parfois avec ses mains et me demande souvent de couper des branches ou des tiges trop robustes pour elle.  

« Désolé, ce n'étais pas très joyeux. Mais je ne sais pas mentir. » Surtout pas pour me présenter. Garder un secret c'est autre chose. Si l'on m'en confie un, je le garderai. Car s'il y a quelque chose que j'aime encore moins que le mensonge, c'est la trahison. Il y a certains secrets que j'emporterais dans ma tombe, même si ils n'ont plus forcément d'importance aujourd'hui. Comme celui de ma camarade de maison Chloé qui m'avais avoué être amoureuse d'un certain Luke à Serpentard, bien qu'il avait une petite amie à l'époque. C'était en troisième année, ça remonte maintenant. Mais pour autant, je n'ai jamais parlé des confidences de ma camarade à qui que ce soit. Elle est sortie avec ce fameux Luke quelques mois après d'ailleurs, mais ça n'a pas fonctionné entre eux. Car il s'est avéré que Monsieur n'étais pas du genre sérieux, et la trompais avec une fille de Serdaigle.    « Autant ne pas vous cacher qui je suis n'est-ce pas ?... Ce n'est pas un bon moyen de faire connaissance, si l'on ment d'entrée de jeu. Au moins vous êtes au courant. Comme tout le monde ici. Je suppose que vous n'êtes pas originaire du Royaume-uni ? » J'ai déceler un petit accent chez la personne en face de moi. Je ne saurai pas trop dire d'où, mais clairement pas une anglophone de naissance. Elle n'a pas de mal à s'exprimer en Anglais et son accent n'est pas des plus terribles. Mais il est quand même là. Un peu présent, dissimulé et tout à fait charmant. C'est musical et plaisant à entendre. Et ça me fait déjà rêver, de lui imaginer une vie palpitante dans un pays lointain que je n'ai jamais visité. Que je ne pourrais sans doute même jamais visité, étant donné ma condition... Mais je lui ai déjà avoué venir d'une famille de croque morts. Je vais peut-être éviter de lui dire tout de suite que je suis narcoleptique. Surtout qu'il faut du temps pour expliquer la maladie aux gens qui ne la connaissent pas, ou qui ont pour simple préjugé une vision d'un narcoleptique qui s'endort à n'importe quel moment. C'est un peu le cas, parfois. Mais c'est assez réducteur de penser qu'il ne s'agit que de ça, et que c'est très fréquent.
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Mer 20 Fév - 17:43
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heimir & thaddeus
13.07.18
Ah, ce garçon parle beaucoup trop ! Mais ce n'est pas dérangeant, ça veut dire qu'il est déjà à l'aise avec moi, non ? Je n'ai pourtant pas fait grand-chose, j'ai seulement montré de l'intérêt pour ce qu'il semble apprécier tout particulièrement. Je conserve mon sourire, tentant de ne pas décrocher de la conversation qui s'éternise peut-être un peu trop à mon goût. Bah, il faut bien faire quelques sacrifice quand on veut chasser, non ? Apprendre à connaître sa proie, la mettre en confiance, l'attirer dans son filet...et quand finalement le temps est venu d'aller jusqu'au bout, retirer le masque, laisser parler ses pulsions et passer un merveilleux moment. C'est pour ça que je déteste finir la soirée seul, même quand je suis dans un pays un peu plus difficile que les autres. Je sais que dans certaines contrées, je suis désormais connu comme le démon tentateur, un démon de luxure qui disparaît au petit matin et ne laisse qu'un souvenir vague d'une soirée bien arrosée. Il m'est arrivé de chanter pour charmer mes victimes, de leur conter de belles aventures, de m’immiscer dans leur esprit pour faire parler la bestialité tapie en eux. J'ai joué divers rôles différents, allant de l'amant torride et passionné au jeune vierge effarouché que le sexe effraie un peu. Si l'alcool me désinhibe totalement, il ne m'empêche cependant pas de jouer le jeu qu'on attend de moi. Si j'ai appris quelque chose durant les trois années passées dans les bas fonds de Helsinki, c'est que jouer les allumeuses ne sert à rien si on ne peut satisfaire le client avec ce qu'il attend en particulier de vous. Même s'il ne s'agit plus de « clients » à proprement parler, mes amants passagers ne payant pas un rond pour ma compagnie, j'ai toujours ce réflexe d'être parfait à leurs yeux. Peut-être que c'est la raison pour laquelle je fuis chaque fois qu'on veut me revoir...non, je ne veux pas être percé à jour. Je veux seulement continuer de vivre au jour le jour, planifier le futur seulement pour mes études.

Il s'appelle Thaddeus, et vit dans un milieu qui ne lui ressemble pas. Je retiens difficilement une grimace, me contente de boire mon verre pour la masquer. Des pompes funèbres, sérieusement ? Mais c'est glauque, ça ! Ca ne se voit pas du tout en tout cas. J'ignorais qu'il existait ce genre d'entreprise du côté des sorciers, mais à bien y réfléchir...c'est normal, non ? On ne va pas se laisser enterrer par les moldus, voyons ! Mais je pensais que le ministère récupérait toujours les corps pour empêcher que le secret magique soit découvert d'une manière ou d'une autre. Comme quoi...on peut apprendre de nouvelles choses en voyageant, qui n'ont pas forcément un rapport avec la raison pour laquelle on effectue ce voyage. Je soupire et lui fais un simple signe de main, pour lui signifier que ce sujet ne me dérange pas. La glauquance, je connais.

« Oui c'est triste, mais c'est la vie, n'est-ce pas ? Et je ne vois pas quel serait ton intérêt à me mentir là-dessus ! C'est pas comme si tu me disais que tu recherchais des artefacts de magie noire, n'est-ce pas ? »

Je laisse échapper un petit rire une fois de plus, à imaginer cet homme dans ce genre de milieu. Certes son apparence semble dénoter, mais...il a l'air beaucoup trop gentil et peut-être un poil simplet pour s'intéresser à la magie noire ! Quoique, il ne faut pas être une lumière pour choisir le côté obscur de la magie, n'est-ce pas ? Moi ? Oh, c'est une autre histoire. Je ne m'intéresse pas à la magie noire, plutôt à tous ces sortilèges oubliés au fin fond des sociétés et cultures effacées de la surface du globe. Parfois, certains mériteraient d'être classés comme magie noire, c'est vrai ; mais pas d'être oubliés, loin de là. Mais je divague, ce n'est pas le sujet ici ! Le sujet, c'est ce beau jeune homme qui me donne particulièrement faim, alors que je n'ai pas dévoré d'innocents depuis bien longtemps. Prédateur, moi ? Non, pas vraiment. Je ne me vois pas ainsi. J'ai seulement quelques besoins à assouvir, n'est-ce pas ?

« Ne me vouvoie pas, je t'en prie ! Je ne suis pas ton supérieur, tu sais ? Mais en effet, je ne viens pas d'ici. En fait, je ne suis arrivé que le mois dernier, pour le travail...je voyage énormément, mais mon pied à terre se trouve en Finlande, chez mon collaborateur et ami. »

Je termine ma bièraubeurre, laissant volontairement un blanc se créer dans la conversation, le temps qu'il assimile ce que je veux dire par là. Je suis finlandais, et je voyage beaucoup. Assez pour ne pas avoir de domicile fixe, obligé de squatter chez Sören qui est bien plus souvent fourré à Helsinki que moi. Il faut dire qu'il a hérité de ses parents lui, qui n'étaient pas de très grands voyageurs, contrairement à la mienne...qui du coup, ne m'a légué que la soif d'aventure et l'attitude peut-être un peu volage. Je ne sais pas, je ne la connais pas tellement en soi, puisque je ne l'ai pas revue depuis bien quinze ans. Certes, il nous arrive parfois de nous envoyer des hiboux quand on y pense depuis que je suis de retour sur le marché, mais ça s'arrête là.

« Je m'appelle Heimir, Heimir Karjalainen. Ne t'embête pas à retenir mon nom de famille, je ne t'en voudrai pas tu sais ! Je suis magizoologue, mais je me spécialise dans les créatures humanoïdes telles que les sirènes, centaures ou autres géants. C'est une vie assez trépidante, crois-moi ! Mais pour le moment je suis au chômage technique jusqu'en septembre, je suis arrivé plus tôt simplement pour m'imprégner un peu de l'Angleterre. Je n'y ai jamais mis les pieds, tu sais ? Pourtant je suis déjà allé en Chine ou aux USA, qui sont beaucoup plus loin de la Finlande que le Royaume Uni... »

C'est vrai que c'est assez illogique en soi, mais j'ai simplement suivi les indications qu'on m'a données. Il y a aussi le problème de la localisation de mes études actuelles : je devais m'assurer d'avoir une bonne notoriété avec Sören, pour être certain de ne pas essuyer un refus de la part du directeur de Poudlard. Mais ça, je n'en parlerai pas à cet homme. C'est un secret...après tout, les charmes de protection de l'endroit doivent rester efficaces.

  
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Jeu 21 Fév - 16:19
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heimir & thaddeus
13.07.18 Magizoologue ? Wow, c'est super cool comme métier. Toujours est-il qu'effectivement, je ne retiendrais pas son nom de famille. C'est peine perdue je suppose, puisque j'hésite même à lui dire à tes souhaits quand elle me le dit. Il y a des gens comme ça, avec des noms de famille un peu durs à prononcer. Heureusement qu'on a les prénoms ! Quoi que, certains doivent être durs à dire aussi. Mais il reste les surnoms, pour ne pas tout massacrer. J'étudie également les créatures magiques à l'école. C'est un bon complément à la botanique, c'est la raison principale. Puis aussi parce que je ne me voyais pas prendre runes ou arithmancie, c'est bien trop compliqué. Et la divination ne m’intéressais pas vraiment.

« Je dois avouer que je connais assez mal ces créatures magiques. Je sais qu'il y a des centaures et des sirènes à Poudlard. Du moins, une espèce cousine, puisque le lac est d'eau douce et froid. Mais je manque un peu de connaissances là dessus. Et concernant les géants... On ne les étudie pas forcément non plus. » Je suppose que mon interlocutrice a étudié à Durmstrang vu ses origines. J'ignore le programme scolaire e là-bas, j'ai juste entendu les mêmes rumeurs que tout le monde. Comme quoi, ils y étudieraient la magie noire... Mais je me vois mal poser la question d'emblée, ce serait maladroit. Conscient que je ne vais pas pouvoir reprendre ma lecture avant un moment puisqu'on me fait la conversation, j'attrape mon sac à dos par terre pour y ranger mes affaires qui traînent. Je préférerai éviter e tâcher mon bouquin avec de l'alcool ou du café et la table n'est pas très grande. Heimir fixe mon sac à dos étrangement. Je regarde donc et souris amusé en remarquant qu'effectivement, j'y ai ajouté le blason de ma maison. Amusé, je referme la fermeture éclair et remet mes cheveux en place derrière mon oreille :

« Je suppose que tu es allée à Durmstrang. A Poudlard, on a un système de maisons, où on est réparti selon nos qualités. Chaque maison a un animal totem, une couleur et porte le nom de son fondateur. Ou de sa fondatrice dans mon cas. J'ai été réparti à Poufsouffle, la maison fondée par Helga Poufsouffle. Loyaux, gentils, patients, travailleurs, tolérants et justes. On est la seule maison de Pouldlard où il n'y a pas eu un seul mangemort ou mage noir en plus de mille ans d'existence.  » Comme elle ne semble pas connaître elle n'aura peut-être pas les mêmes préjugés que les autres sur ma maison. Je bois une petite gorgée de mon café. « Beaucoup de sorciers de moquent des Poufsouffle. Parce que les qualités des autres maisons sont souvent jugées plus nobles. Il y a Serdaigle, représenté par un aigle et qui est bleu. Ce sont les érudits et les curieux. Gryffondor, représentés par un lion et rouges. Ce sont les braves et les courageux. Puis Serpentard, les serpents et en vert qui sont les rusés et les ambitieux. Beaucoup de gens pensent que du coup, c'est les restes qui vont à Poufsouffle. La vérité, c'est que ce sont les gens avec un très bon sens moral qui y vont. On n'est pas forcément moins ambitieux que des Serpentard, moins intelligents que des Sersaigle ou moins courageux que des Gryffondor. On est très accueillants et justes. Pour un Poufsouffle, un vrai, tout le monde est égal. C'est pour ça qu'on est pas la maison avec le plus gros esprit de compétition de l'école... On préfère rester entre nous et faire de notre mieux ensemble, sans se soucier des rivalités. » Nouvelle petite gorgée de café, pendant ce petit cours express d'histoire britannique. « ça va peut-être te paraître étonnant, puisque je viens de te dire que Serdaigle étaient les érudits. Mais Helga Poufsouffle, la fondatrice de ma maison pensais que tout le monde avait le droit de recevoir une éducation, dans les meilleures conditions possibles. Sans distinction sur ses origines, de son genre ou son statut social. »

Progressistes. C'est un bon mot pour Poufsouffle à mon goût. Il suffit de voir ce qu'elle a fait pour les elfes de maison. A l'époque, les affecter aux cuisines de l'école était la meilleure chose possible, puisqu'au moins, ils ne seraient pas exploités ou martyrisés par les sorciers là-bas. De nos jours, on les aurais sans doute libérés, mais il y a mille ans, c'était déjà aberrant de les laisser vivre leur vie tranquillement. Mais je ne vais pas en rajouter, je suppose que c'est déjà beaucoup d'informations à digérer pour Heimir, qui ne connaissais visiblement rien du tout de nos mœurs et de notre système éducatif ! Je me demande bien comment sont répartis les élèves à Durmstrang. Et aussi sur quel critères, quel sont le nom de leurs maisons ou équivalents. « Et du coup, comment ça se passe à Durmstrang ? »
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Lun 11 Mar - 16:17
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heimir & thaddeus
13.07.18
Il parle définitivement beaucoup, ce jeune homme. Un peu trop à mon goût, certes, mais c'est comme ça ! Je dois m'adapter à n'importe quelle proie, apprendre à le connaître rapidement pour pouvoir refermer ma toile sur lui sans qu'il s'en rende compte. Jouer son jeu, faire parfois l'innocent pour lui plaire, malgré l'alcool qui brouille souvent mes sens. Mais ah...depuis le temps que je me drogue à cette boisson, j'ai appris à faire avec. Je l'écoute donc sagement, me demandant pourquoi il me raconte tout ça non sans une certaine fierté. Les histoires de maisons, de clans chez nous, j'en ai toujours eu un peu rien à foutre. Ce n'est qu'un moyen de nous séparer, nous classer par nos compétences alors que nous sommes encore trop jeunes pour savoir quelle voie nous souhaitons emprunter.

Je rejette mes cheveux en arrière dans un geste machinal, et prends le temps d'interpeller le serveur pour me faire resservir un verre, de whisky pur malt cette fois. Je veux me sentir à l'aise, me sentir bien avec ce garçon qui m'attire irrésistiblement. C'est un attirance bien plus importante que je n'ai jamais ressenti avant, du moins pas aussi puissamment. Après tout, ce qui me différencie réellement d'un prostitué est l'argent à la clé...et encore, fut un temps où l'histoire était différente. Le temps...il passe à la fois lentement et cruellement vite, et je commence à en ressentir sa morsure désormais malgré toutes les potions, crèmes spéciales et produits divers que je m'inflige au quotidien. L'alcool n'est peut-être pas bon non plus pour moi mais...il s'agit là de mon seul moyen de survie, alors il n'est pas question d'arrêter.

« A Durmstrang, hein... »

Je réfléchis un petit instant, le temps seulement de recevoir ma boisson avec un sourire charmeur à l'adresse du serveur. Il veut en savoir plus, ou peut-être s'intéresse-t-il seulement poliment à moi comme je le fais depuis le début. C'est avec ces échanges de politesse qu'on tisse un lien après tout, n'est-ce pas ? S'intéresser aux autres est en soi très hypocrite...mais je divague, inutile de le ranger dans le même panier que les autres. C'est un gentil garçon après tout, n'est-ce pas ?

« A Durmstrang aussi on est classés par personnalités. Je ne connais pas l'histoire de nos clans, cependant, mais c'est simplement parce que j'en avais rien à foutre quand j'étais là-bas. J'ai toujours trouvé stupide de séparer les enfants de la sorte, ça entretient des rivalités...mon clan était plutôt mal vu en soi, parce que beaucoup cherchaient la bagarre avec les autres clans. Je ne peux pas prétendre le contraire, c'est à cause...ou grâce à ça, selon le point de vue...que je suis devenu le meilleur duelliste de l'école, indétrôné jusqu'à mon départ. Si les autres clans n'avaient pas en permanence tenté de nous casser la gueule à mes amis et moi, je n'aurais jamais pu obtenir ce titre. C'est une bonne chose, je présume. »

Cette histoire fait remonter de vagues souvenirs d'adolescence que je tente par tout les moyens d'oublier. Je me souviens de notre petit groupe d'amis, le seul toujours à mes côtés étant Sören pour une raison très simple qui se prénomme « Alexei ». Je me souviens de lui également...mais c'est normal, étant donné que celui qui me fait face lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Je reprends tout de même contenance ; il ne faut pas faiblir, certainement pas dans ces moments-là. Mon but n'est pas de m'effondrer et de me faire prendre en pitié, non ; mon but ici est de le charmer, suffisamment pour l'emmener dans ma chambre à l'étage. Ce n'est pas compliqué, n'est-ce pas ?

« Je ne suis pas très compétitif, enfin...très individualiste. Je n'ai pas vraiment l'esprit d'équipe, mais je crois que c'est aussi le cas de beaucoup d'autres personnes de mon clan. De toute façon, l'école entière est mal vue à l'étranger...à cause des mages noirs, hmm ? »

Une réputation qui n'a pas été volée en soi, vu les antécédents des professeurs ou des enseignements là-bas. Si nous n'étudions pas la magie noire à cette époque, et s'il ce n'est pas non plus le cas aujourd'hui, il fut un temps où elle faisait partie du programme. De quoi faire froncer les sourcils du monde entier à la simple mention du nom de cette école. Pourtant, ma mère se fichait bien de cette réputation...elle était un peu floue concernant son allégeance, et je ne suis pas mieux loti.

« Mais assez parlé d'école ! Tu m'as dit que tu étais intéressé par les plantes, non ? J'ai justement un bouquin qui pourrait t'intéresser dans ma chambre ! Peut-être l'as-tu déjà lu, évidemment, si tu es à fond dans ce délire...mais celui-là est le manuscrit personnel de l'auteur, certaines choses inscrites ici n'ont jamais été imprimées car jugées trop complexes ou hors sujet pour les éditeurs. Ca t'intéresserait de le voir ? »

Evidemment qu'il serait partant pour cette découverte. Ce n'est pas simplement un stratagème pour l'emmener en haut, je suis réellement en possession de cette perle rare qui me fait immédiatement gagner des points auprès de ce genre de personne. J'en ai besoin pour mes recherches, sinon je ne m'encombrerais certainement pas de ça ! C'est un ami de Sören qui le lui a donné, un de ses partenaires de longue date qui s'intéressait seulement à l'Europe pour des raisons personnelles. Il a fait beaucoup d'études sur la flore anglaise, c'est pourquoi l'avoir dans sa poche était particulièrement intéressant pour moi. Sören m'a fait don de ce bouquin à condition que je le lui retourne intact, mais je ne doute pas que Thaddeus prenne soin de ses affaires. N'est-ce pas ?

« Je te le prête à condition que tu en prennes extrêmement soin. Il est important pour moi, j'ai l'intention de m'en servir pour mes expériences et recherches. D'accord ? Allez, viens. »

Radicale comme approche, mais je suis comme ça ! Quand les choses ne bougent pas assez, je les fais avancer comme je peux. J'esquisse un sourire énigmatique en terminant mon whisky d'une traite, ce que je n'aurais peut-être pas dû faire étant donné que maintenant j'ai la tête qui tourne un peu. Je suis peut-être habitué, mais j'ai quand même des limites à ce niveau-là !

  
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Mar 12 Mar - 15:47
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heimir & thaddeus
13.07.18 Ah, Durmstrang est une école bien étrange. Mais c'est normal n'est-ce pas ? Autre culture, autre mœurs je suppose. En fait ça ne me choque pas plus que ça, qu'ils étudient des sujets tabous chez eux, que nous n'étudions pas chez nous. Moi, je serais incapable de lancer ce genre de sortilèges de magie noire. Premièrement parce que je ne le veux pas, deuxièmement parce que le bois de pommier de ma baguette ne permet pas ce type de magie. Je me demande comment ça se passe du coup, quand quelqu'un a durmstrang a une baguette en pommier... Pour les cours, ça doit être très compliqué. Un peu comme moi qui étais dispensé des cours de vol à cause de la narcolepsie. J'ai eu de la chance d'avoir été diagnostiqué très jeune, de ce que j'en sais. Parfois ça prend des plombes aux docteurs de poser un diagnostique, mais ma famille a insisté pour voir un médicomage spécialiste des troubles du sommeil pour régler mon "soucis" au plus vite. Sauf que c'est incurable, il faut juste apprendre à vivre avec.

Heimir me parle maintenant d'un livre et je hausse un sourcil intéressé. Wow, c'est rare ce genre d'opportunités ! Donc, elle loge ici c'est bien ça ?... Je ne suis pas trop surpris, vu que le chaudron baveur fait aussi office d'auberge pour les sorciers de passage. Mais ça doit quand même être chiant de vivre ici tout le temps, on ne se sent pas chez soi je suppose avec ce rythme de vie nomade. C'est le revers de la médaille, quand on part à l'aventure étudier les créatures magiques. Ou les plantes, je suppose aussi. Je termine ma tasse de café et hoche la tête enthousiaste à sa proposition : « Je ne suis pas bien difficile à trouver dans le pire des cas, si tu en as besoin en urgence. Ma famille tiens les pompes funèbres. ELM sorciers, services funéraires juste à l'entrée de l'allée des embrumes ! » Les croque morts ça ne court pas les rues. Surtout dans le monde magique, parce que j'en vois finalement bien plus du côté moldu, pour le peu que je m'y aventure. Des enseignes diverses, variées. Ici il n'y a plus que nous, même si d'après mon grand père autrefois nous avions de la concurrence.  

Mon sac à dos sur l'épaule, je me permet donc de suivre la drôle de sorcière. Qui en fait est assez grande pour une fille, mais ça doit être les origines Finlandaises je suppose ! Très ... très mince aussi. Mais surtout, en me retrouvant derrière dans les escaliers j'ai une petite bouffée de chaleur face à ses jolis cheveux. Longs et roux, qui ont l'air doux. J'ai toujours eu un faible pour les rousses... Je ne saurai pas trop dire pourquoi, mais c'est comme ça. Quand le débat viens entre garçon, qu'on parle de nos préférences en matière de filles, je suis généralement le seul à dire rousse au lieu de blonde ou brune. Ah, c'est comme ça, on y peut rien je suppose !

Sans surprise, la chambre qu'occupe Heimir est assez vide. Il n'y a pas vraiment de décoration personnelle, juste une valise dans un coin et des trucs empilés sur le bureau, sans doute en rapport avec son métier de magizoologue. Je m'installe sur le lit, après y avoir été invité et attend donc sagement, posant mon sac au pied de ce dernier. Quand on me tend le livre, je la remercie d'un sourire et l'ouvre avec précaution. Effectivement, je l'ai déjà lu celui-ci, mais il y a des annotations qui selon moi sont utiles ! Comme sur ce navet aux propriétés magiques, qui n'était pas assez développé selon moi dans le bouquin du commerce ! ENFIN ! Mine de rien, même si en ce moment je suis plus sur les cactis, je vais les mettre de côté pour le manuscrit bien plus intéressant C'est l'occasion ou jamais.

Heimir s'est un peu rapprochée de moi, à côté. Je sens ses cheveux me chatouiller les bras et j'esquisse un petit sourire. Bon, on est entre adultes là non ? Elle me plaît plutôt bien. Je ne sais pas si moi je lui plais. Peut-être ? J'en sais rien, je ne connais pas ses goûts. Mais j'ai peut-être moyen de tenter quelque chose. C'est finalement assez paradoxal, je suis un romantique qui rêve de trouver sa princesse, mais je ne dis pas non pour autant à une fille dans une auberge si elle est jolie. Il fait plutôt bon et frais dans la chambre, c'est reposant avec la chaleur de l'été dehors. Puis ça sent bon le parfum aussi. D'humeur à être un peu aventureux, je passe un bras autour de sa taille délicatement. Puisque je ne suis pas repoussé... Je suppose qu'elle a la même idée derrière la tête. Bon elle a peut être dix ans de plus de moi à peu près je dirais, à vue de nez. Mais est-ce que c'est si grave que ça ?... Puis au moins elle ne s'attendra surement pas à grand chose d'autre qu'un bon moment. Avec la maturité, elle doit savoir que tous les hommes ne sont pas forcément le prince charmant que l'on recherche. A moins qu'elle ne devienne ma princesse, mais je trouverais tout de même ça assez... Bizarre.

A ce qu'il paraît on tombe amoureux quand on s'y attend le moins. Mais je préfère ne pas trop y penser. Le livre ouvert sur les genoux, Heimir un peu plus contre moi, je ne regarde plus vraiment le manuscrit. Je fais juste semblant de lire calmement, avant de passer ma main libre dans ses cheveux doux. Je ne suis pas très doué pour draguer, mais ça devrais aller. Je pense qu'elle a envie de la même chose que moi, vu qu'elle ne me repousse pas. Si elle s'était tendue ou éloignée dans ma tentative d'étreinte, je ne serais de toute manière pas allé plus loin. Jouant avec une mèche rousse en souriant je tente de faire une petite remarque : « Beaucoup de gens n'aiment pas trop le roux, mais c'est ce que je préfère. »
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Dim 17 Mar - 21:54
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18
Les choses commencent à devenir intéressantes. Il me suit sans discuter jusqu'à ma chambre, et je ne peux m'empêcher de sourire en grimpant les marches. Je sens son regard dans mon dos...il ne peut s'empêcher de me mater en vrai, n'est-ce pas ? Il faut dire que je suis bien gaulé, malgré ma perte de poids fulgurante. Je fais un peu de sport quand j'y pense...et surtout je bouge pas mal avec mes études, je me dois de maintenir la forme pour fuir en cas de besoin face à ce qui peut me blesser. J'entraîne donc ma proie du jour vers le fond du couloir, là où j'ai installé mes petites affaires. C'est très impersonnel comme endroit mais j'en ai l'habitude. Je ne saurais pas quoi mettre pour décorer, de toute façon, je n'ai jamais eu de chez moi...mais j'ai quand même fait disparaître cette horrible odeur de moisi qui plane dans toute l'auberge et pourrait imprégner mes cheveux et vêtements. J'ai aussi fait un brin de ménage par-dessus celui de l'employée payée à le faire, mais ça...c'est principalement pour lui éviter des surprises, et accessoirement ne pas me faire virer de cet endroit. Je dois y rester jusqu'à fin août, il ne s'agirait pas de perdre ma place ! Je n'ai aucune envie d'aller côtoyer des moldus, ça me ferait bien chier. Nous ne sommes pas compatibles, eux et moi.

« Voilà...c'est pas grand-chose, mais c'est chez moi pour encore quelques semaines. »

Je fouille dans mes affaires pour en ressortir le saint Graal, cet objet qui l'intéressait assez pour accepter de venir jusque ici. A en juger par son regard brillant de convoitise, j'ai visé juste en pensant qu'il pourrait l'intéresser. Même si...j'avoue, ce n'était qu'un prétexte pour le faire monter avec moi. J'ignore s'il est timide, mais j'en connais plus d'un qui n'ose pas sauter le pas avec moi en public, par crainte d'être jugé. Après tout, je reste un homme.

Je m'assois à côté de lui, attendant un signal m'autorisant à le sortir de sa découverte. Finalement, il prend une petite initiative timide, qui m'attendrit immédiatement. On dirait un jeune collégien qui découvre l'amour, c'est mignon ! Je me laisse faire, curieux de voir jusqu'où il peut aller...mais je ne pense pas qu'il ose monter d'un cran dans ce petit jeu. Il ne doit pas être super à l'aise avec un inconnu. A moi de lui montrer que je peux tout accepter...tant que je parviens à mes fins.

« Oh ? J'ai de la chance alors...je pars avec un avantage, avec toi. »

Je lui offre un sourire charmeur qui en général en fait tomber plus d'un. Je crois qu'il essaye de me séduire, en me complimentant maladroitement. Je suis partagé entre l'envie de lui sauter dessus qui ne m'a pas quitté depuis tout à l'heure, et celle de lui faire un câlin comme on le ferait avec un petit animal adorable. C'est assez bizarre et paradoxal comme sentiment, mais bon...il faut croire que ce garçon a le don pour déclencher des situations étranges. Je le fixe droit dans les yeux, posant une main sur sa cuisse. Il a l'air partant, lui aussi. Alors pourquoi se faire des politesses ?

« Je dois t'avouer quelque chose...depuis que je t'ai vu le premier jour, j'ai envie de t'emmener dans ma chambre. Tu vois ce que je veux dire ? »

Ma main remonte jusqu'à sa nuque, que je presse doucement pour l'inciter à se rapprocher. En général, c'est un baiser qui ouvre le bal à ce moment-là. Un baiser que je rends toujours plus torride, dans lequel je prouve mon talent digne d'un professionnel du sexe. C'est amusant de penser que j'ai côtoyé ces gens pendant un moment...un peu moins de se dire qu'il n'y a pas si longtemps, moi aussi je faisais partie de ce domaine. Mais c'est du passé...et puis ce n'est même pas totalement vrai, après tout. Je ne gagnais pas le moindre centime à la tâche.

D'abord timide, notre échange s'enflamme donc et je mène la danse à ma guise. Je me sens à l'aise, dans mon élément, et j'aime tout particulièrement entraîner un innocent dans mon monde de vices. Il n'a pas bu une goutte d'alcool, pourtant le voilà qui se laisse faire...et qui commence même à participer, puisque nous nous retrouvons sous son initiative au milieu du lit. Je ne brise notre baiser que pour nous laisser respirer correctement, mais descends presque immédiatement dévorer sa gorge offerte. C'est un endroit que j'apprécie, là. Tel un animal sauvage, ou un vampire si vous préférez, j'aime plonger mes crocs dans la chair blanche de mes victimes pour les entendre soupirer de plaisir. Chez moi également, c'est une zone sensible ; une attention à cet endroit, et on peut me demander n'importe quoi.

Je sens les mains de ma chère victime parcourir mon corps, timidement d'abord, puis avec un peu plus d'assurance. Bien, c'est un bon début. Je ne le sens pas encore pleinement dans la danse, mais chaque chose en son temps. Il a simplement un rythme plus lent que d'autres ! Ca ne me dérange pas, tant que j'obtiens ce que je désire à la fin. Et ce que je veux, là tout de suite, c'est lui et lui seul...du moins pour les minutes à venir, voire les heures s'il me plaît suffisamment. Je me mords la lèvre inférieure en capturant son regard une nouvelle fois, ses mains se faisant de moins en moins chastes. Il commence à comprendre que je ne suis pas farouche. Enfin !

L'une de ses mains froides remonte sur mon torse, sous mon T-shirt, ce qui me fait frissonner. Je capture de nouveau ses lèvres avec passion, histoire de ne pas le laisser redescendre non plus...mais je sens bien qu'il est perturbé, là. Il tâte l'endroit, semble chercher quelque chose...et au fond de moi, un voyant rouge vient de s'allumer. Je rigole après l'avoir enfin lâché, remettant au passage une mèche rousse derrière mon oreille.

« Hey, tu cherches quoi, là ? Une paire de seins ? »

Le voyant s'accompagne d'une sirène désagréable, alors que le doute se lit sur son visage. Visiblement...oui, il s'attendait à en trouver. Je masque difficilement un soupir d'exaspération, et attrape un peu brutalement son poignet pour descendre sa main sur mon entrejambe à moitié réveillée, toujours engoncée dans mes vêtements du jour. A en juger par ses yeux écarquillés de stupeur, il ne s'attendait pas à cette découverte ! Je ne peux pas m'empêcher de rire, d'un rire comme d'habitude un peu maniéré. Ca faisait longtemps qu'on ne m'avait pas pris pour une femme ! Enfin pas ouvertement, et sur une aussi longue période.

« Ca ne change rien entre nous, n'est-ce pas ? Le sexe entre homme, y'a rien de plus délicieux...je peux te le prouver ici et maintenant, Thaddeus, tu sais ? Personne d'autre ne le saura, ce sera notre petit secret... »

Mes derniers mots, susurrés à son oreille, semblent faire leur effet. J'espère simplement qu'il ne me repoussera pas après m'avoir mis dans cet état ! Là, je me sentirais mal d'avoir fait tout ça pour rien. Et puis merde, ça détruit l'ego de se faire repousser par un homme ! Surtout un type aussi mignon que lui...en général quand je chasse, il m'arrive de me prendre des vents. Mais aller si loin et que finalement les portes se ferment juste sous mon nez ? Ca, c'est assez rare pour être noté !
  
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Lun 18 Mar - 16:42
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heimir & thaddeus
13.07.18 La jolie plante à côté de moi n'est pas bien farouche. Au contraire même, ma petite approche a lancé les choses sérieuses dirons nous. Nos lèvres se découvrent pour la première fois. D'abord timidement, le temps de nous apprivoiser. C'est toujours comme ça la première fois que l'on embrasse quelqu'un de nouveau. On tâtonne, on cherche un peu pour savoir si l'autre apprécie tout autant que l'on aime ça. Et la rouquine est réceptive. Déjà domestiquée elle n'est pas hostile à l'homme et viens même chercher l'affection. Si bien que je n'hésite pas forcément bien plus longtemps pour prendre le dessus, ou tout du moins entrer dans son jeu en l'allongeant sur le lit. Mes mains passent sous ses vêtements, pour caresser sa peau. Elle est douce, et plutôt chaude sans l'être trop. C'est agréable de toucher l'autre, même si c'est sensuellement au début.

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Jeu 21 Mar - 13:47
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13.07.18

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Jeu 21 Mar - 16:24
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Sam 30 Mar - 11:49
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13.07.18

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Sam 30 Mar - 18:21
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Lun 1 Avr - 15:11
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heimir & thaddeus
13.07.18

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Mer 3 Avr - 13:32
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Lun 15 Avr - 12:43
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13.07.18

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Mer 24 Avr - 16:24
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heimir & thaddeus
13.07.18
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Quand j'ouvre les yeux, je me sens un peu désorienté. Je crois que j'ai sombré d'un coup avec la fatigue. Je me redresse dans le lit, sentant les draps frais glisser sur ma peau. Il me faut quelques instants pour constater que Heimir est toujours là. Forcément qu'il n'est pas parti puisque nous sommes dans sa chambre... Ce serait plutôt à moi de partir comme un voleur pendant qu'il dort, mais ce n'est pas vraiment mon genre. Je baille en le regardant fumer une cigarette et esquisse un petit sourire : « Pardon, j'étais un peu fatigué je crois... » Je passe une main dans mes longs cheveux châtains et baille longuement épuisé par ma sieste qui pourtant, aurais du s'avérer revigorante si j'avais été quelqu'un de normal. Mais je ne suis pas normal. Tout du moins, pas quand il est question de sommeil. « C'est pas grave, ça m'arrive souvent de dormir. Faut pas t'inquiéter, c'est normal si tu me vois pioncer ou bailler tout le temps. »
 
Heimir avec sa cigarette semble surpris et hausse un sourcil en me dévisageant. Je me redresse dans le lit, et fouille dans mon sac pour sortir de quoi fumer moi aussi. Je ne touche pas aux clopes, ni au tabac. A autre chose parcontre, oui. Tout en sortant un sachet de feuilles vertes, je lève les yeux vers lui : « J'espère que ça ne te dérrange pas ? » J'en doute, vu qu'il fume. Mais certains fumeurs n'aiment quand même pas les fumeurs de canabis. Je secoue mon petit sachet de feuilles par réflexe, et commence à rouler méticuleusement : « Tu as deux espèces de cannabis. La Indica qui te détends, et la Sativa qui te réveille. Je fume la deuxième parce que ça m'aide à rester un peu plus alerte avec ma maladie. C'est pas quelque chose de contagieux, juste un dérèglement génétique, on sais pas trop d'où ça viens et ça ne se soigne pas vraiment. C'est pour ça que je suis toujours somnolant, c'est la narcolepsie. Un trouble du sommeil, en gros. Du coup, la Sativa ça me sert de béquille en plus du tonique que je prend tous les matins pour me réveiller en plus du café. » Tout en léchant le papier pour refermer mon joint, je relève le regard vers Heimir : « T'en veux ? Je la fais pousser moi-même, ma plante s'appelle Céleste. C'est du cent pour cent naturel, sans pesticides ni quoi que ce soit, et c'est de la Sativa pure. C'est comme un bon café quoi. »

Tout en tirant une première latte que je savoure, je tend ensuite le cône à Heimir en précisant : « C'est une variété Thaïlandaise si jamais tu t'y connais. Ou que tu es juste curieux. J'ai mélangé deux souches différentes pour obtenir ce résultat. » Un peu comme le vin, certains s'y connaissent bien en weed. C'est mon cas à la manière d'un sommelier j'en ai assez fumer pour distinguer les arômes en fonction des provenances. Et puis... On a beau dire, c'est tout de même de la botanique ! Installant les cousins pour être bien confortablement posé dans le lit aux côtés de Heimir, je le laisse goûter à ma chère Céleste. « Alors, t'en penses quoi ?... Fraudais que je lui trouve un nom. Céleste c'est le nom de ma plante, mais la variété doit en avoir un aussi. » Tout en reprenant mon joint pour tirer dessus et profiter du calme je me laisse encore une fois emporter par le sujet de la Botanique : « Je la nourrit avec un engrais à base de composte de café, je trouve que ça fonctionne super bien et que ça donne un résultat encore plus revigorant. C'est mon petit secret pour cultiver des Sativa bien énergisantes. » Ceux qui n'ont jamais suivit en cours de Botanique ou qui ne trouvent aucun intérêt aux plantes doivent s'en mordre les doigts parfois. C'est quand même utile de savoir faire pousser des choses ! En plus d'être jolies, ou pas, certaines plantes ont des effets médicaux bénéfiques et naturels. Bien plus que certaines potions, si l'on sait comment les consommer !
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Dim 12 Mai - 23:52
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18

Spoiler:

Je bascule sur le côté et tente de reprendre mon souffle, le bras plaqué contre les yeux. D'ordinaire, je n'aime pas trop baiser en pleine journée parce que la lumière me gêne, mais là...je ne sais pas pourquoi, je n'ai eu aucun souci, à part peut-être celui d'avoir honte de moi-même lorsqu'il me regardait avec un peu trop d'insistance. Je tourne la tête vers lui, et hausse un sourcil en voyant ses yeux clos et sa bouche légèrement entrouverte. Il s'est endormi comme ça ? Hein ? Mais...comment ? Il est encore complètement à poil sur les draps défaits, et même encore « habillé pour le bal » même si la danse est terminée.

« Hé ? T'es mort ou quoi ? »

Je le secoue légèrement, mais ne récolte qu'un simple grognement de mécontentement et un soupir. Bon...il semblerait qu'effectivement il se soit endormi comme une merde en à peine quelques secondes. Ca doit franchement pas être facile tous les jours de s'endormir comme ça sans prévenir, du moins si ça lui arrive au quotidien. Je laisse échapper un soupir d'exaspération mais décide de m'en occuper un peu, histoire qu'il n'attrape pas froid étant donné que la pièce est peut-être un peu trop fraîche pour la saison. La faute à mon petit confort personnel et un simple enchantement de ma part. Ca a du bon parfois de maîtriser ses pouvoirs à la perfection, même si je n'irais pas jusque là évidemment. Je balance l'objet inconnu vers la poubelle et le recouvre du drap, avant de me glisser également dessous. Une fois l'acte terminé, je crève toujours de froid ! Alexei me disait que c'était à cause de mon sous-poids, et peut-être avait-il raison. Mais je pense surtout que c'est à cause de la transpiration, pour ma part. J'attrape mon carnet de notes et un stylo sur la table de nuit, et commence à rédiger une première méthode d'approche pour mes futurs travaux dans les environs. Autant mettre à profit le temps qu'il me laisse à pioncer comme ça dans mon lit, non ?

Les heures passent, et finalement la belle au bois dormant émerge de son sommeil de plomb. La clope au bec, je le regarde avec un léger sourire tenter de se rappeler où il se trouve. J'acquiesce silencieusement ; non, je ne m'inquiète pas. Enfin si, un peu quand même...il m'a fait flipper à tomber comme ça, ce con ! Mais je suppose qu'il y a une explication...tiens, voilà, il me raconte pourquoi il s'est cassé la gueule comme ça jusqu'à pioncer pendant des plombes. C'est à cause d'une maladie dont j'avais vaguement entendu parler il y a un bail de cela maintenant. La narcolepsie...c'est un fléau qui lui fait du mal à ce pauvre petit, mais qu'il traite à sa manière.

Je n'avais pas tellement fait attention au début, mais l'odeur de l'herbe froide attire mon regard, et je fronce les sourcils. Il fume, lui ? Et pas n'importe quoi en plus ! Ca fait un moment que je n'ai pas fumé moi aussi, les seules drogues qui sont entrées dans mon organisme sont les amphétamines que j'ai récupéré lors de mon dernier voyage en Asie et un peu d'ecstasy qu'on m'a filé durant ma dernière soirée avant d'embarquer pour l'Angleterre. Un joint ne fait de mal à personne, n'est-ce pas ? D'ailleurs, je me souviens que j'adorais fumer après le sexe. J'ai simplement troqué l'herbe contre une banale cigarette.

« T'as le droit de faire pousser ça, ici ? »

J'avoue que ça m'étonne, étant donné que les sorciers comme les moldus sont très frileux quand il s'agit de drogue. Certains pays ont légalisé la vente je crois, mais ce n'est pas arrivé jusqu'ici...enfin je ne crois pas. Je prends volontiers le pétard de mon amant du jour et le regarde un instant, avant d'en tirer une bonne latte. WOW. Ok, il est bien chargé celui-là ! Quoi de plus normal venant d'un type qui a l'habitude de tout ça. Je tousse légèrement, mais en retire une plus petite latte pour mieux en profiter. Putain, c'est la meilleure herbe que j'aie jamais goûté...et pourtant j'en ai fumé quand j'étais plus jeune, de ces machins !

« C'est...rapide. Les effets, je veux dire. »

Je laisse échapper un petit rire malgré moi, et lui rend son pétard pour ne pas en abuser. J'ai quand même toujours de l'alcool dans le sang, aussi rajouter un poil de drogue par-dessus le marché pourrait me faire rouler sous le lit si je ne fais pas attention. Je m'installe plus confortablement sur les coussins et ferme les yeux, profitant simplement du bien-être que m'offre cette drogue. Dommage qu'elle me donne aussi la migraine, mais ça a toujours été comme ça. L'alcool aussi me fait mal à la tête, ça ne m'empêche pas d'en consommer à outrance !

« Hmm...ça dépend si tu veux la commercialiser ou simplement la consommer seul dans ton coin. Si c'est pour ta consommation, pas la peine de te faire chier à la nommer...mais si tu comptes écrire dessus, alors cherche peut-être à mélanger des éthymologies, non ? Sinon t'as qu'à l'appeler Thaddeus ! »

Ma propre bêtise me fait rire, mais je me retiens pour ne pas paraître trop stupide. C'est le désavantage de l'herbe chez moi, ça.

« T'as l'air d'aimer les mélanges, toi. Tu fais que fumer ? Ou tu prends d'autres trucs parfois ? Tu sais, quand j'étais plus jeune, j'ai testé pas mal de choses. Même des drogues dures comme la coke ou l'héroïne, même si c'était il y a très longtemps. Plus de dix ans en tout cas. Mais celle-là, ta Sativa...c'est la première fois qu'une simple taffe me fait un tel effet. C'est du pur naturel, ça. »

  
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Ven 17 Mai - 20:06
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heimir & thaddeus
13.07.18 Est-ce que j'ai le droit de faire pousser ça ? Je le regarde simplement en souriant et hausse les épaules. Pas vraiment. Rien ne l'interdit clairement pourtant chez les sorciers, c'est juste mal vu. En soi, il y a des plantes bien plus dangereuses qu celle-ci qui sont en vente libre pour la fabrication de potions diverses. Alors j'estime que moralement, je ne fait rien de mal. Le Cannabis n'a jamais tué personne et c'est impossible d'en faire une overdose. C'est probablement la drogue la plus sure qui existe et la moins dangereuse. Heimir se confie pendant que je profite de mon joint. Il a expérimenté d'autres choses quand il était jeune, des drogues beaucoup plus sérieuses, le genre de choses aux quelles je n'ai clairement pas envie de toucher. Je hausse un sourcil surpris tout de même. Il n'a pas l'air bien vieux. Quel âge est-ce qu'il a ?... Je dirais entre vingt huit et trente deux ans au grand maximum. Alors clairement, il n'est pas vieux. Plus que moi c'est certain mais ce n'est pas bien compliqué non plus, après tout j'ai seulement dix huit ans. Presque dix neuf, bientôt même. Mais je suis encore très jeune. J'ai la vie devant moi à ce qu'il paraît mais elle me semble être clairement compromise par la narcolepsie. Mes envies d'aventure, de vivre en plein milieu des bois en autarcie totale... ça ne sera surement pas faisable. Ou du moins, pas facilement. Je soupire longuement et répond donc « De l'herbe surtout. Mais parfois des champignons, c'est très occasionnel par contre. Je ne prend que du naturel. J'ai essayé la Belladone aussi, pour les hallucinations, mais je n'ai pas vraiment aimé. Je suis mieux avec mes champignons et je sais où en trouver dans la forêt. Pas que des hallucinogènes d'ailleurs, je peux aussi t'en trouver pour faire une omelette, ceux qui sont comestibles en soi. C'est une bonne chose de savoir ce que la nature peut t'offrir pour te nourrir. J'ai beaucoup étudié les champignons il y a deux ans ! Je sais faire de la soupe d'orties aussi. »

Autant dire qu'en soi si c'était la fin du monde ou la famine, je saurai très bien où trouver de la nourriture en plein dans les bois ou dans la nature tout simplement. Mon régime végétarien n'est pas spécialement contraignant dans ce genre de situations, c'est même un avantage : contrairement à quelqu'un qui ne s'intéresse absolument pas à une alimentation sans viande, j'ai les connaissances nécessaires pour savoir quelques racines de plantes sont comestibles par exemple. En plus, c'est bon. Je ne mange plus de viande ni de poisson depuis des années et je me porte très bien. « Je suis végétarien d'ailleurs. Donc je me suis intéresse à ce que la nature pouvais me donner. » Et surtout, passionné de botanique. Une plante ça n'a pas de système nerveux, donc ça ne souffre pas quand on la mange. Je ne tue pas les carottes ni les pissenlits quand j'en fais des salades. Vraiment, ça me rendais trop triste de manger de la viande. En étant non violent et pacifiste, je ne voyais pas l'intérêt de tuer pour se nourrir.  

« C'est pas encore la saison pour les champignons malheureusement, il faut attendre cet automne. Encore quelques mois... J'ai hâte qu'on y soit. Pour les champignons parce que j'adore ça, mais aussi pour les citrouilles et parce que ce sera mon anniversaire. Je suis né le jour d'Halloween, c'est la bonne excuse pour manger deux fois plus de bonbons que les autres. » D'ailleurs en parlant d'anniversaire je suppose que c'est le bon moment pour demander son âge au Finlandais. « Quand tu as parlé de ta jeunesse, on aurais dit un vieux. L'âge et la jeunesse c'est dans la tête je connais des gens de quarante cinquante ans qui sont encore rock'n'roll ! Et puis t'as l'air jeune quand même. Tu dois pas non plus être si vieux que ça, ou alors, t'es vraiment bien conservé. » Je roule sur le flanc, laisse tomber la cendre de mon pétard avec celles de sa cigarette dans le cendrier et lève les yeux vers lui en souriant : « Si ça se trouve tu es l'inverse de ce que je suis. Moi, je fais plus vieux que mon âge. Mais c'est les tatouages. Si tu m'imagines sans, j'ai l'air d'avoir l'âge que j'ai je suppose. Toi du coup tu fais peut-être plus jeune que ce que tu es vraiment ?... » D'humeur taquine pour une fois, je tire une nouvelle latte et recrache la fumée vers le plafond de la chambre : « Aller, je vais dire que tu as... Trentre ans. Mais comme tu fais sans doute plus jeune, je vais dire trente cinq ? Et toi, tu crois que j'ai quel âge Heimir ?»
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Mer 22 Mai - 15:38
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18

Ce cher petit est très débrouillard, visiblement. Il en connaît un rayon sur les plantes, que ce soit celles qui donnent envie de voler comme celles qui empêchent de crever de faim. Mais végétarien ? Il se complique la vie, n'est-ce pas ? Au moins, avec mon régime, je peux simplement chasser dans la nature sans me soucier de tomber sur quelque chose d'empoisonné. Je ne chasse pourtant jamais je dois dire, bien que je me sois retrouvé dans des endroits très reculés. Non, en général je me contentais de ne rien avaler le temps de mon excursion, jusqu'à revenir vers un semblant de civilisation qui pouvait me nourrir un minimum. Je suis constamment au bord de la famine, mais j'ai connu bien pire en Sibérie. C'est là-bas que j'ai failli crever pour la première fois, après tout. Lorsqu'on m'a récupéré dans la neige...lorsqu'on m'a emmené à l'hôpital, je ne pesais qu'une quarantaine de kilos. Je ne sais même pas comment ils ont pu me faire vivre, puisque je n'ai rien avalé dans cet endroit. Je ne me souviens de rien...seulement de la douleur des interrogatoires, de potions et autres choses diverses. Cette partie-là de ma vie comme les années qui ont précédées et qui ont suivi se sont effacées de ma mémoire. Je n'ai quelques bribes qui persistent...mais ce n'est pas un problème.

« T'as bien du courage de ne manger que des plantes, tiens. »

Ah, ça y est, j'ai complètement zappé son prénom. J'ai jamais été très doué avec ça, mais c'est pas super pratique quand on baise avec quelqu'un de ne pas savoir comment il s'appelle. Je ne retiens pas les prénoms de mes amants évidemment, il y en a beaucoup trop pour ça ! Mais en général je n'en ai pas besoin puisque je ne les revois plus après. Je me barre souvent avant même leur réveil, comme un fantôme qui n'a fait que profiter d'eux pour une nuit seulement. Comme un rêve...un démon qui ne fait qu'apparaître un instant, et s'évanouit dans la nature. Je ne peux pas faire ça avec lui, puisqu'il est dans mon antre. Mais lorsque j'en aurai fini...je ne compte pas le revoir plus d'une fois de plus. Je ne veux pas m'attacher.

Je ne peux m'empêcher de sourire lorsqu'il mentionne halloween et son anniversaire. Il a l'air heureux à cet instant, de parler de sa fête...moi ? Ca fait des dizaines d'années que je n'ai pas fêté le mien, d'anniversaire. Je me contente d'une lettre de Sören pour me le souhaiter, histoire de marquer le coup comme lorsqu'on était enfants, et c'est tout. Je l'utilise aussi pour me faire payer des coups à boire par des mecs qui finiront la soirée dans le même lit que moi, comme si me rabaisser ainsi était mon cadeau. Avec Alexei...lui me souhaitait correctement mon anniversaire. Nous restions tous les deux, seuls, à nous aimer des heures durant. Il ne sortait pas en général ce jour-là. J'aimais tant ces moments privilégiés...mais c'est du passé. Je ne dois pas y songer, ou je vais encore devoir me noyer dans l'alcool pour oublier.

« Tu as raison, il faut fêter ça dignement avec des bonbons. »

Là, on commence à partir sur une pente glissante. Je souris en l'entendant parler de mon âge, et laisse même échapper un petit rire. Moi ? Jeune ? S'il savait...je pense qu'il doit être complètement à côté de la plaque, même si c'est clairement voulu de ma part. Il dit que je suis sûrement jeune, mais qu'en même temps je parle comme un vieux...et commence à se perdre dans des réflexions un peu difficiles à suivre dans l'état où je suis. Au moins, il semble avoir capté que j'étais beaucoup plus vieux que l'impression que je donne.

« Trente ou trente-cinq, alors ? »

Il opte plus pour trente-cinq. Beaucoup plus proche de la vérité, même si je pensais qu'il allait me rajeunir un peu plus. Ca doit être l'alcool, ça, malgré les potions et crèmes diverses je vieillis à vue d'oeil ! Je pouffe de rire et lui donne donc la réponse.

« Tu n'es pas très loin. J'ai trente-huit ans, trente-neuf à la fin de l'année. »

Le choc se lit sur son visage. Quoi de plus normal ! Il a l'air plus jeune, lui, même si je dois avouer être incapable de lui donner un âge réel. D'ailleurs, c'est à mon tour de deviner...

« Hmm...à vue de nez, j'aurais dit entre vingt-cinq et trente ans. Mais... »

Je réfléchis un instant, les sourcils froncés, à me remémorer notre conversation avant d'entrer dans la chambre. Il a dit être toujours à l'école...alors certes, il y a une université ici, mais ce serait étrange qu'un type de trente ans reste à l'université faire des études au lieu de déjà travailler. Alors peut-être qu'effectivement, ses tatouages le vieillissent comme mon apparence complète me rajeunit ?

« Mais tu m'as parlé d'une école ici, et je vois mal un trentenaire étudier à la fac. Disons donc que tu a plus vers les vingt-cinq ans...peut-être vingt-deux ? Vingt-trois ? Pas moins en tout cas, n'est-ce pas ? »

Il semble particulièrement amusé par ma réflexion, et je commence à accuser le coup, là. Moins de vingt-deux ans ? Est-ce qu'il se fiche de moi ? Et il ne veut pas cracher le morceau, en plus ! Non, je ne peux pas croire qu'il est plus jeune que ça. C'est impossible, pas avec une telle apparence.

« Allez, je t'ai dit mon âge, donne-moi le tiens ! »

Je sens mon cœur s'arrêter, ma respiration se couper lorsqu'enfin il me le donne. Mais...mais il est à peine majeur ?! Oh...putain...j'ai couché avec un gamin ! Avec un tout petit garçon, qui n'a même pas fini le collège ! Je commence à me sentir sérieusement mal, là. Comment ai-je pu accepter ça ? Bon...restons calme. C'est quel âge la majorité, ici ? Dites-moi au moins que c'est dix-huit ans et pas vingt, ou je suis complètement dans la merde ! Non, je crois que c'est dix-huit. C'est...rassurant, au moins. J'ai dû pâlir d'un coup, puisqu'il semble inquiet. Ah ben forcément, je ne vais pas encaisser ça sans réagir ! Putain, je pourrais être son père, j'hallucine...vingt ans d'écart...Ah bah j'ai fait fort sur ce coup-là ! J'ai déjà couché avec des petits jeunes, mais pas à ce point !

« Mais...mais t'es encore un bébé en fait ! Putain...je me sens dégueulasse d'un coup, là. Ca te dégoûte pas, toi, d'avoir couché avec un type qui pourrait être ton père ? »

  
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Jeu 23 Mai - 23:05
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heimir & thaddeus
13.07.18 Quoi, trente huit ans ? J'écarquille les yeux et parviens à faire un calcul rapide. Ce n'est pas bien compliqué de compter ainsi, mais vu ce que je suis en train de fumer, c'est tout de même un effort considérable. Attendez, nous avons donc... vingt ans de différence, Heimir et moi. Wow. C'est beaucoup tout de même.  Heimir devine donc à son tour mon âge, pendant que je reste choqué. Sa réflexion reste assez logique, si bien qu'il me donne au minimum vingt trois ans. Donc un élève à l'université, plus ou moins à la fin de son cursus. Je me sens blêmir à cette réflexion et secoue la tête, légèrement embarrassé par cette situation assez... Particulière. Cocasse peut-être ? Pourtant je me force à lui adressé un petit sourire amusé pour masquer ma mine déconfite. « J'ai dix huit ans. Je vais en avoir dix neuf en Octobre.»

Le magizoologue est bien entendu choqué d'apprendre mon âge. Je tire sur mon joint pour me calmer un peu. Bon, je suis majeur. C'est déjà une bonne chose je suppose ? « Ici, la majorité sorcière c'est à dix sept ans. La majorité moldue, c'est à dix huit ans. Donc quoi qu'il arrive, je suis un adulte. Donc c'est pas immoral ni dégoûtant, puis je fais plus vieux que mon âge pour ta défense. Maman dis que c'est parce que je suis grand, mais je pense plutôt que c'est les tatouages. » Légalement du moins, je suis un adulte responsable. Parce que je ne me considère pas vraiment encore comme un adulte à part entière. D'accord, je suis assez mature pour mon âge sur certains sujets, mais pour d'autres, j'ai encore l'impression d'être un gamin. Un enfant même. Ma mère ne m'a jamais empêché de faire ce que je voulais, si bien qu'elle m'a laissé me faire tatouer dès mes quinze ans. Certains parents trouveraient ça un peu limite, sans doute de peur que leur gamin le regrette après, mais ce n'est pas mon cas. Pour l'instant, je ne regrette aucun tatouage. C'est bien pour ça que j'en ai autant en étant pourtant encore très jeune : j'ai commencé tôt, avec la bénédiction de ma mère. J'en ai demandé un petit au début, discret. Puis un autre. Et encore un autre. Jusqu'à en arriver là où je suis aujourd'hui, lourdement tatoué d'encre magique qui a la particularité de se mouvoir à son bon vouloir sur mon corps. Les russes qui tiennent le salon de tatouage de l'allée des embrumes sont vraiment bon, pour donner vie à leurs dessins. A leurs œuvres d'art même je dirais. C'est un peu le même procédé que pour la peinture magique.

Je me mordille la lèvre et baisse les yeux avant de faire tourner encore une fois mon joint au rouquin, qui semble en avoir besoin pour se remettre du choc que je viens de lui faire. Je suis tout autant choqué que lui, d'apprendre que nous avons une si grande différence d'âge. J'aurais plus tablé sur dix ans de différence, pas vingt. « Tant qu'on est dans les confidences... » Oulà. Il se demande ce que je vais lui annoncer maintenant. Bon, il fait bien de se préparer. Je remonte un peu les draps pour pallier au frais de la chambre d'hôtel et soupire : « Je suis encore au collège. Mais c'est parce que j'ai redoublé, à cause de la maladie tu t'en doutes. Je vais entrer en septième année à la rentrée, la dernière. » Je me racle la gorge en toussant un peu, et lève les yeux vers le plafond un court instant avant de me retourner vers Heimir : « Je t'avoue que j'ai un choc aussi, je ne pensais pas qu'on avais vingt ans de différence tous les deux. Mais tu as l'air plus jeune et moi plus vieux. Alors ça ne dois pas forcément trop se remarquer, si on nous voyais ensemble. » J'irais même jusqu'à dire qu'on pourrais le prendre pour ma grande soeur ou pour ma mère qui elle même est assez jeune, si moi je me suis laissé avoir. Je ne peux pas être le seul à avoir été berné non ?... Quoi que, c'est vrai que je suis naïf comme garçon. « Et... Je ne sais pas quel âge à mon père. Pour être honnête, je ne sais même pas qui c'est. »

Et je ne sais pas non plus pourquoi est-ce que je te confies ça. C'est vrai, ce n'est pas mon genre habituellement. Je parle facilement aux gens, j'ai le contact facile, je suis simple à vivre et pas spécialement timide. Pourtant je me confie rarement. Je reprend le cône pour tirer dessus et le finir, avant de recracher lentement la fumée qui reste basse dans la chambre du chaudron baveur. « Mais c'est pas grave, je ne suis pas le seul à être le fils du facteur, je suppose. ça m'a pas vraiment manqué de pas avoir de père, ça m'embête plus de ne pas avoir de réponse de la part de ma mère quand j'en pose. »

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Ven 24 Mai - 16:11
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heimir & thaddeus
13.07.18

Je n'ai jamais été autant à la limite de la légalité. On pourrait croire que du côté des sorciers, avec les vieilles traditions des sang-purs qui sont de marier leurs gosses avant même leur majorité, il n'y a pas tellement de régulation au niveau de l'âge légal pour niquer, mais c'est faux. Je doute qu'il s'agisse d'une peine de prison à vrai dire, nous sommes encore loin de cette punition, mais je ne me ferais certainement pas caresser dans le sens du poil si le gamin était mineur et que ça venait à se savoir. Plus que ça, c'est l'humiliation que cela pourrait engendrer qui m'effraie. Imaginez que vous rencontrez un type de mon genre, et qu'on vous raconte qu'il est allé tripoter un gamin de l'âge de votre fils...non, vraiment, impossible de rester crédible avec ces accusations. Si je n'étais pas obligé de rester dans les parages, je me serais volontiers enfui de cette auberge, de cette ville, que dis-je, de ce pays même !

Heureusement, dix-huit ans est tout de même la majorité ici. J'en suis rassuré, du moins je crois...jusqu'à ce qu'il m'avoue être encore au collège. Là, j'avoue, si je n'étais pas déjà allongé, j'aurais eu besoin de m'asseoir. Je viens de faire l'amour avec un collégien...quand Sören s'énervait en disant que je risquais de tomber sur une montagne de problèmes à me comporter comme ça, je ne le prenais pas au sérieux. Peut-être aurais-je dû, finalement !

« Hmm...mais il ne vaut mieux pas qu'on nous voit ensemble à l'extérieur, bébé, parce que si tu es encore à l'école là-bas, je risque d'avoir des problèmes avec la direction s'ils se rendent compte que je flirte avec l'un de leurs élèves. »

De toute façon, le but n'est pas d'entretenir un semblant de relation. Je suis un peu déçu qu'il soit si proche, effrayé peut-être de le recroiser un peu trop souvent maintenant que je le connais. Ca pourrait faire un bon plan cul pour me détendre après le travail, mais...il y a toujours ce risque de s'attacher. Surtout qu'il est mignon celui-là, sa naïveté me donne envie de le protéger de l'extérieur...mais c'est un sentiment que je ne dois pas laisser passer. C'est bien trop dangereux, autant pour lui que pour moi.

« Ta famille est séparée, toi aussi ? »

C'est une mode j'ai l'impression dans notre génération et celle qui précède, de ne pas rester correctement en famille. Les femmes vont baiser à droite à gauche, tombent enceintes et ne peuvent plus se débarrasser de leur progéniture. C'est comme ça que j'ai vu le jour, après tout. Je soupçonne ma mère d'avoir été aussi...volage on va dire...que moi. Mais contrairement à elle, je ne risque pas de donner la vie par mégarde un soir où je décide de prendre du bon temps avec un autre homme. Je soupire longuement, et pour la peine, me grille une nouvelle cigarette. Il m'arrive parfois de les enchaîner, d'en fumer un paquet complet en une journée, voire plus si je suis accompagné d'un gros fumeur en soirée. Là ? C'est juste pour...supporter toutes ces révélations qui me mettent un peu mal à l'aise. Je ne veux pas en savoir plus sur lui, moi !

« Mon non plus je ne connais pas mon père, tu sais ? »

Je recrache la fumée vers le plafond, le fixant des yeux comme si j'étais captivé par les poutres apparentes qui ne semblent tenir que par magie – ce qui doit être le cas, soyons clairs là-dessus.

« Ma mère est du genre à beaucoup voyager, et à être volage. C'est un trait de famille, il semblerait. Je ne suis pas certain qu'elle sache son nom elle aussi, mais de toute façon je n'ai jamais cherché à en savoir plus sur lui. Je m'en fiche complètement, d'un homme qui a simplement fourré sa queue dans une femme et s'est barré après. Parce que c'est ça les parents, n'est-ce pas ? Surtout quand tu ne les as jamais connus. Il n'y a pas vraiment d'intérêt à les rencontrer, crois-moi. Ca t'évite d'être déçu, au pire tu peux toujours imaginer que ton père est le plus grand sorcier de tous les temps ! »

J'ai une conception tout à fait particulière de la famille, et je le sais. Sören désespérait lorsque nous étions enfant et que nous discutions de ce sujet à Durmstrang, lui qui a grandi au sein d'une petite famille aimante et solidaire. Enfin c'était ce qu'il racontait, je n'ai jamais été vérifier ! Je sais juste qu'il n'avait pas vraiment de problèmes avec eux, alors j'imagine qu'ils étaient comme ce qu'on peut lire dans certains livres pour enfant, des gens soudés qui se vouent un amour irréprochable. Ce qui ne l'a pas empêché d'aller vivre ailleurs, de vivre de sa passion, de voyager tout en restant en Finlande où ils sont tous installés.

« La famille...c'est ce qui te bloque, en général. Un peu comme un boulet à ta cheville. Je n'ai pas de famille, et j'ai pu faire énormément de choses, tu vois ? J'ai voyagé partout, rencontré des tas de gens, découvert un million de choses. J'aurais jamais pu le faire si ma mère était accrochée à moi comme une sangsue. D'ailleurs, je crois qu'on ne s'est pas écrit depuis quelques années...minimum deux ans, tiens. Nous ne sommes pas très proches. »

Si je regrette d'avoir une famille pareille ? Pas le moins du monde. Au moins, si elle vient à mourir de vieillesse ou d'un de ses voyages qui tourne mal, je ne serais pas triste longtemps à son enterrement. Evidemment je ressentirais tout de même quelque chose, ça reste ma génitrice et celle qui m'a donné involontairement le goût du voyage, mais je ne serais pas aussi triste que si j'avais toujours vécu avec elle. On parle tout de même de la femme qui m'a jeté à l'école sans jamais me donner de nouvelles jusqu'à l'été où elle était obligée de me récupérer, de la femme qui a oublié mes anniversaires à partir de mes treize ans...non, définitivement, je n'ai pas un lien très fort avec ma mère, malgré les réflexions courantes de ma grand-mère lorsque nous allions parfois la voir.

« Toi, bébé, t'es proche de ta mère du coup ? Puisque c'est elle qui t'a élevé...et je suppose qu'elle ne t'envoyait pas à droite à gauche pour éviter de s'occuper de toi, hmm ! »

Bébé, ça lui va terriblement bien comme surnom. En plus, maintenant que je le regarde, il a des joues rondes comme un enfant, c'est mignon. Je termine ma cigarette, l'écrase dans le cendrier et regarde l'heure par réflexe. Eh...il est déjà dix-huit heures. J'aurais rien foutu de la journée, si on oublie mes notes dans le carnet posé sur la table de nuit, à côté du flacon de lubrifiant. Il ne manquerait plus qu'une bouteille de whisky pur malt, et cette table résumerait à elle seule ma vie entière depuis la mort d'Alexei. C'est presque amusant. Tiens, ça me fait penser que je n'ai rien bu depuis ce matin...c'est rare ça, il va falloir me rattraper. Je me ferais bien monter un verre d'hydromel, celui qu'ils vendent ici est plutôt bon...ou peut-être plutôt une bouteille...ah, peut-être vaudrait-il mieux que je sorte chasser, s'il décide de s'en aller ? On me payerait bien quelques coups à boire, je devrais être patient.

« Tu as un couvre-feu chez toi, bébé ? Parce qu'il est déjà dix-huit heures, alors...c'est pour savoir si tu passes la nuit avec moi ou si on t'attend à la maison. »

Ca me fait vraiment bizarre de parler comme ça à quelqu'un. Un couvre-feu, un enfant qu'on attend pour le dîner, ce même enfant qui doit rentrer au collège en septembre...ah, s'il n'était pas aussi bon, je l'aurais sûrement viré de ma chambre à la simple mention de son âge.

« Au pire...tu sais où je vis maintenant, je reste ici jusqu'à septembre puis je déménage au village de Pré-au-lard, non loin de l'école Poudlard. Tu pourras toujours...revenir me saluer, me rendre mon bouquin aussi. Je t'accepterai toujours dans mes draps, bébé. »

Mais...qu'est-ce que je fous, moi ? Qu'est-ce que je raconte ?! Je viens d'accepter de le revoir, et potentiellement plusieurs fois en plus de ça ! Ce n'est pas bon, c'est même carrément dangereux. Comme si elle voulait me rappeler ma promesse à honorer, j'ai la sensation que la cicatrice légère sur mon avant-bras me brûle. Celle de la hanche s'est réveillée en tout cas, mais je tâche de ne pas y accorder trop d'importance. Je ne trahirai jamais Alexei, de toute façon. Ce n'est...qu'une parenthèse dans ma vie, comme beaucoup d'autres avant elle. Allez, j'ai déjà revu des amants par erreur après tout ! Ce n'est pas parce que je le rencontre une nouvelle fois que je vais briser ma promesse, n'est-ce pas ?

  
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Lun 27 Mai - 13:10
The very essence of romance is uncertainty
heimir & thaddeus
13.07.18 Heimir marque un point, c'est vrai qu'il ne vaut mieux pas qu'on nous voit ensemble à l'extérieur. Pas forcément parce qu'on a vingt ans d'écart, mais plutôt parce que je préfère moi aussi garder cette relation privée. Même s'il n'y a rien de sérieux entre nous deux, je préfère ne pas en parler à qui que ce soit. Tout simplement parce que ça ne regarde personne, qu'on n'a pas à savoir avec qui j'ai choisi de prendre du bon temps. C'est personnel et ça ne regarde que moi et la personne concernée.

Est-ce que ma famille est séparée ? Je secoue la tête en terminant mon joint : « Pas du tout. Ma mère est tombée enceinte très jeune, je suppose que c'était pas sérieux avec mon père biologique. Du coup j'ai grandi avec ma famille maternelle, ma mère et mes grands parents mais aussi mes oncles, mes tantes, mes cousins. Il y en a une partie en Irlande, mais pour la majorité on est tous à Londres pour travailler en famille dans les pompes funèbres des Deadman. Du coup j'ai quand même une famille. Surtout qu'avec ma mère, on habite avec mes grands-parents, au même endroit, c'est plus pratique. » A son tour, il me confie que lui non plus ne connaît pas son paternel. J'avais donc raison, il justifie ce que je viens de dire : je ne suis pas le seul à ne pas savoir, certains d'entre nous ont des pères absents malheureusement. Ou pas, puis qu’à vrai dire ça ne me manque pas vraiment étant donné que je ne l'ai jamais connu. Quand on ne sait pas ce que c'est, ça ne peut donc pas manquer. Il a une conception assez particulière de la famille. C'est même choquant de l'entendre parler ainsi de sa mère. Moi, je n'oserai jamais utiliser des mots si crus, c'est même un peu dégoûtant en plus d'être vulgaire ! Je suis très poli comme garçon à vrai dire. Et je n'ai clairement pas envie de savoir ce que fait ma mère, ni d'avoir des détails sur ma conception.

La famille, c'est un boulet. Immédiatement je me sens coupable de penser qu'il a un petit peu raison. Je suis un Deadman, et aux yeux de mes aînés je me dois de devenir moi aussi croque mort. Pourtant... Je n'en ai clairement pas envie. Je sais bien que ce n'est pas une vie pour moi, que ça me rendrais triste et déprimé à force si je restais uniquement là-dedans. Heureusement j'ai l'école à côté pour penser à autre chose, envisager un autre avenir. Alors quand je suis à la maison pour les vacances, les funérailles ne me plombent pas trop le moral. J'essaye de me dire que c'est juste quelques semaines à passer, et qu'après tout iras mieux, que je pourrais respirer. Je ne participe d'ailleurs pas souvent aux enterrements quand je suis chez les Deadman. Je me contente de faire les ornements floraux pour décorer la tombe et la salle de veillée, et c'est tout. Sauf quand mon oncle me force un peu à venir pour faire acte de présence, étant donné que je suis supposé moi aussi faire partie de l'entreprise familiale plus tard. Histoire de me faire connaître des gens, qu'ils sachent que je suis un Deadman à qui ils pourront s'adresser et sur qui ils pourrons compter quand ils perdront encore un autre être cher d'ici quelques années. Ou que eux mourront.

« On est un peu fâchés avec ma mère et le reste de ma famille. Disons que je suis un Deadman et que pour eux, c'est impensable que j'envisage une carrière autre que celle de croque mort. Ils savent que je n'ai pas envie de travailler dans les pompes funèbres quand je serais diplômé à la fin de l'année prochaine. Mais ils pensent quand même que je vais changer d'avis, et faire ce qu'il y a à faire, tu vois ? Genre, accomplir mon destin. Mais je suis persuadé que ce n'est pas pour moi ce métier-là. Pourtant ils ont raison, être botaniste ça va être un peu compliqué vu ma maladie, si je dois voyager seul ou autre. C'est un peu comme les vieilles familles de sang pur finalement, chez les Deadman ton destin est tout tracé, dès ta naissance on t'annonces : Tu seras croque mort mon fils. » Je soupire longuement et passe une main sur mon avant bras en baissant les yeux. Tout ça me déprime un peu. Je n'aime pas y penser. Et en plus de ça, Heimir me demande si j'ai un couvre feu tout en m'annonçant qu'il est déjà dix huit heures. J'écarquille les yeux et hoche vigoureusement la tête : « J'étais censé rentré en fin d'après midi, ma mère m'a envoyé récupéré qelque chose pour elle sur le chemin de traverse et là tout de suite elle doit être en train de me chercher... Genre, je pense que tous les commerçants du coin sont en train de lui dire qu'ils ne m'ont pas vu de l'après midi, et du coup elle s'inquiète sans doute. » Surtout qu'elle doit s'imaginer que je suis encore allé du côté Moldu de la ville. Elle a beau être cracmole, ça ne la rassure pas quand je m'y rend. Parce que toute la famille est du côté magique depuis trois générations ! C'est mon arrière grand père, le père de ma grand-mère, qui était né moldu. Alors forcément, on est clairement pas habitués à leurs mœurs et la dernière fois que je m'y suis aventuré j'ai dû ruser pour ne pas me faire chopper. J'ai eu du mal, vraiment, parce que je ne savais pas ce que c'était qu'une console de jeu nintendo.

Après un petit sourire à Heimir, je part à la recherche de mes vêtements pour me rhabiller convenablement. « Je passe souvent au chaudron baveur, vraiment. Je serais sans doute encore là demain, si j'ai rien d'autre à faire. Tu peux toujours envoyer un hibou si jamais, t'écris que c'est pour Thaddeus Deadman chez ELM sorciers et embaumeurs, il trouveras facilement et on n'est pas bien loin. » Une fois mon tee shirt enfilé pour finir de me couvrir, je m'agenouille sur le lit et regarde Heimir un instant. Est-ce que j'ai le droit de l'embrasser pour dire au revoir ? J'imagine. Je presse doucement mes lèvres sur les siennes et échange quelques instants avec lui avant de me reculer : « Je vais y aller, avant que ma mère appelle le ministère de la magie pour mettre ma photo partout en tant que personne disparue. »
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