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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Pour un regard en croix c'est la fin (Ailsa & Ethan) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Anonymous
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Dim 20 Jan - 21:30

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Rien que deux petites heures plus tard, après avoir commencé ce putain de devoirs, tu es exténuée mais contente de l'avoir terminé, quand quelqu'un te bouscule, ce qui fait baver ta plume en un long trait sur ton parchemin. Putain ! Ok, restons calme, ce n'est pas comme s'il faudra tout recommencer … Mais ce con ne s'arrête pas là et te chope le bras pour le plaquer violemment contre ta table en sifflant entre ses dents. « T'as besoin de laisser traîner ton bras n'importe où ? Putain de Sang-de-Bourbe, on devrait t'enfermer avec les autres ... » Qu'est ce qui lui prend à celui là ? Tu relèves la tête pour te retrouver face un type que tu ne connais pas, enfin tu crois, il ne te dit rien en tout cas. Tout ce que tu peux dire, c'est que c'est un Serpentard, à en juger par son blason. Tu aurais pu faire l'impasse là dessus, même sur son commentaire débile, s'il n'y avait pas eu l’appellation « Sang-de-Bourbe » pour te mettre hors de toi.  « Non mais t'as un problème gros connard ! » T'essaies de te contrôler. T'as pas envie d’exploser de rage ce soir. Mais tu sais très bien que tu pourrais difficilement résister plus longtemps à lui foutre ton point dans la gueule. Déjà que tu n'es pas enchantée de faire ce fichu devoir, il faut en plus que tu recommences, à cause d’un sale con, puis le « Sang-de-Bourbe », non, tu ne peux pas. Tu veux bien être cool, pardonner, et tout le tralala, mais ça non, c'est au dessus de tes forces. Et puis, qu'est ce qu'il en sait d'abord ce con, que t'en sois une ? « Un problème, ouais j'en ai un. C'est toi, et tout ceux de ton espèce, qui pourrissez notre vie et notre sang. Tu devrais crever comme les autres, sale pétasse. » T'écarquilles les yeux. Crevée comme les autres ? Qu'est ce qu'il veut dire pas là ? Qu'il fait parti de tout ces connards de pro mangemort ? Bien sûr que oui, ça, ça ne fait aucun doute. Et c'est particulièrement ce qui te fous la rage, peut être même bien plus que le « Sang-de-Bourbe ». Quoique. Non en fait. Les deux sont aux mêmes stades, et puis de toute façon, les deux sont liés. Il n'y a qu'un pro-mangemort pour prononcer cette insulte, et il n'y a qu'un pro mangemort pour souhaiter la mort d'un sang impur ou d'un né moldu. Oui, parce que tu devines que c'est de ça qu'il parle.

Crever comme les autres, ceux de ton espèce. Oui, il y a qu'une pourriture de ce genre, fermée d'esprit qui peut dire ça. Et là, tu dois faire appel à toute la motivation du monde pour ne pas exploser parce que, oui, c'est quelque chose que tu ne peux pas tolérer. T'as bien trop souffert, puis t'as bien trop osé ouvrir ta gueule aussi, pour te laisser faire maintenant. « Et toi, tu devrais peut-être être à Azkaban avec ceux ton espèce ? Je t'emmerderais pas au moins ... » Tu t’efforces de ne pas en dire plus, de te contenter du minimum. Ce sujet est bien trop sensible pour que tu t'y aventure, puis t'imagines que ça lui ferait bien trop plaisir de rentrer dans son jeu. Il n'attend que ça, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, et le sien tu le péterais volontiers, au passage. Au lieu de ça, tu maintiens ton regard noir, et provocateur à la fois. T'as l'impression de voir son visage se décomposer là. Ouais, t'as touché le point sensible, vous êtes quittes. Tu décroches un petit sourire sournois, ce genre de petit sourire satisfait. Tu ne caches pas ton dégoût à son égard, tentes de libérer ton bras encore sous son emprise, mais il ne lâche pas, le sert encore plus fort comme un étau, l'écrase contre la table. C'est douloureux, tu commences à sentir des fourmillements, mais tu ne laisses rien paraître et lui arraches complètement de la main. Tu veux être forte devant un type comme lui, devant ce genre de petite merde qui se croit supérieure. Tu fermes alors ton encrier, ranges ta plume et ton parchemin souillé dans ton sac sans le quitter du regard. Trop d'ondes négatives ici, tu préfères continuer dans ta salle commune, et puis de toute façon, t’as donné rendez-vous à Ethan pour enfin lui parler … Alors, tu te lèves, lui lance un regard du style « Bah alors, je t'ai fermé ton claper, connard ? » puis traverses les rangées de table pour enfin sortir de la bibliothèque.

Tu fais la maligne, tu sais bien le faire ça. Et pourtant, es-tu si sûre de toi, autant que tu le laisses paraître ? Non, tu ne crois pas. Au contraire. T'as joué la provocation, parce que c'est ton armure, c'est ce qui te protège de la colère qui boue en toi, c'est ce qui t'empêche de montrer cette faiblesse que tu portes toujours. T'as été un peu loin, pour le coup, tu le sais. Non pas que tes paroles te donnent des remords par rapport à lui. Loin de là. T'aimerais tellement en dire plus, lui cracher à la gueule même. Non, tu sais juste que tu t'es mise dans la merde. Il ne va pas aimer du tout, il n'en pas l'air, d'ailleurs. Il faudra que tu t'attendes à des représailles, tu sais qu'il n'en restera pas là. Mais tu t'en fou, la prochaine fois, tu laisseras échapper ta colère, s'il le faut. En attendant, tu t'en vas, la tête droite. Tu montres ta satisfaction d'avoir frappé fort. Il n'a pas su quoi répondre, et c'est ça qui te plaît. Lui avoir bouclé son clapet pour cette fois. A croire que ça aime faire les grandes gueules, mais quand on parle plus fort, ça ne sait plus quoi dire. C'est donc ça les pro-mangemort ? Bah dis donc … Tu passes la porte de la bibliothèque, les mains crispées sur ton sac. Tu peux enfin baisser la garde, ne plus jouer à la fille forte. Tu ne te détends pas pour autant. Entendre parler ainsi des gens comme toi, par l'une de ses pourritures, en plus, t'a particulièrement énervé, t'a enragé. Mais tu avances, tu ne regardes pas en arrière parce que tu n'as pas envie de risquer de croiser le regard de ce connard d’Avery. Enfin, tu arpentes le couloirs pour rejoindre ta salle commune, parce que bien sûr, il n'a pas fait les choses à moitié, et a pris bien soin de saloper ton devoirs, et tu peux le recommencer. Tu penses à tout ce que tu as sur le cœur. Tu penses à cette nouvelle ère que connaissent l'école et le monde sorcier, au rôle que ce genre de merde y joue. Tu penses à toutes ces choses que tu aurais tant voulu dire, hurler. Aurais-tu dû, finalement ? Plutôt que de jouer la carte de la provocation. Aurais-tu dû lui dire ce que tu pensais réellement de tout ça? D'eux ? Non, c'est mieux comme ça, en fait. Tu serais encore assise à la table de la bibliothèque, vous vous cracheriez des saloperies à la gueule, pour quoi, au final ? A quoi ça aurait servi ? Non, tu préfères garder tout ça dans ta tête.

Tu marches. Tu as envie de hurler qu'ils te dégoûtent, lui et tous les autres. Tu es tellement dans tes pensées, que tu remarques à peine qu'on te tire par un pan de ton uniforme. Tu reprends tes esprits, regarde autour de toi quand on t'emmène dans un coin. On te projette violemment contre un mur. Ta tête claque. C'est douloureux. Puis tu ouvres les yeux, et te retrouves face à ce connard, et deux de ses potes. Décidément, il ne te lâchera pas si facilement, mais ne doit pas avoir les couilles de le faire seul. Tu ouvres la bouche pour lui hurler de te lâcher quand il te comprime la gorge de son bras. Ton regard passe de ce type, à chacun de ses potes, puis croise celui d'un mec que tu reconnais vaguement. Tu lui lances d'abord un regard de supplice, puis tu commences déjà à manquer d'air. Il s'en va. Ne fait rien. Tu sens les larmes arriver. Tu laisses tomber ton sac sur le sol, agrippe le bras de ton agresseur de tes deux mains pour qu'il relâche la pression. Mais il n'en fait rien. Cette fois, c'est dans son regard que tu peux lire de la satisfaction. Ça y est, tes larmes arrivent, puis il lâche enfin. Tu reprends ta respiration, te prépare à partir, à lui donner un coup bien placé s'il le faut. Mais il recommence, un peu plus fort. Tu suffoques. Tu n'arrives même pas à avoir peur, te concentres sur ta lutte. Malgré toi, tu le supplies d'arrêter dans un murmure. Puis il le fait, te lâche à nouveau, mais sans que tu puisses comprendre quoi que ce soit, tu sens un coup dans ton ventre, ce qui t'arrache un cri étouffé. Tu te plies en deux, pendant qu'il reprend la parole, mais tu ne l'écoutes pas vraiment. Tout ce que t'arrives à comprendre, c'est qu'il fait référence à ta dernière réplique dans la bibliothèque. Puis il reprend l’oppression de ta gorge, sert un peu plus fort, et là tu pleures vraiment. Mais t'as la rage aussi. Tu n'as rien fait pour mériter ça. Tu penses à ce que tu as dans le ventre, au danger qui le guette. Alors tu te débats un peu plus fort, puis sans vraiment t'en rendre compte, tu lui envoies ton genoux là où il faut, puis tu profites de ce moment de répit pour lui cracher toute ta rage à la gueule, et hurler aussi. « Connard ! » Un coup violent dans ta mâchoire te faire taire aussitôt et te propulse une nouvelle fois dans le mur. Cette fois, c'est un de ses potes qui s'y mets, et peut-être pas le plus tendre.


Pando
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Anonymous
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Dim 20 Jan - 21:43

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Il n'arrivait pas à se sortir cette lettre de la tête. Celle que Ailsa lui avait envoyée dans la matinée, le conviant à la retrouver dans le parc à 18h pour enfin lui donner la raison de son étrange comportement. Il allait enfin le savoir. Mais apprendre la vérité ne le rassurer pas des masses. Voire pas du tout en fait. Il commençait à appréhender, à stresser, à se faire des films du genre qu'elle lui annonce qu'en fait, elle sort avec un autre gars. Ou une autre nana, au choix, puisqu'il avait bien compris qu'elle naviguait des deux côtés. Sa peur de la trahison le conduisait en réalité à croire n'importe quoi. C'était plus fort que lui. Se concentrer en cours relevait d'un exploit qu'il n'était pas parvenu à faire. De toute façon, tout son entourage avait remarqué que quelque chose clochait chez le Prewett. Il n'avait rien dit à ses amis, ou alors très peu, mais ce n'était pas difficile à comprendre que la source de sa baisse de morale était dû à cet éloignement entre lui et la lionne. La plupart soupçonnait même qu'ils étaient plus que de simples amis. Ce qui était vrai, tout du moins, c'était ce qu'Ethan croyait. En l'espace de quelques mois, ils avaient vécu quelque chose de fort. Comme s'ils s'étaient redécouverts et n'arrivaient plus à se défaire l'un de l'autre. Il adorait leurs chamailleries à la noix, leurs taquineries. Cette façon qu'elle avait de le regarder, de l'admirer, de l'embrasser, de le toucher. A chaque fois qu'ils faisaient l'amour, c'était le feu d'artifice. Est-ce que tout ceci ne signifiait rien pour elle ? Pour lui, ça ne l'était pas. En doutant ainsi, il s'ingligeait des coups de poignard dans la poitrine. Ca le tuait, ça le crevait. Et à 18h, il en aura le coeur net;

En attendant, il s'était posé sur l'un des canapés de la salle commune. Il n'avait envie de rien, même pas d'aller se défouler dans le club de duel, de jouer aux échecs version sorcier qui en temps normal le tenteraient tout de suite. Son esprit était trop accaparé par ce rendez-vous plus qu'angoissant. Puis il décida de s'y rendre en avance, histoire de prendre l'air avant l'heure fatidique. Il avait la boule au ventre qui se faisait plus pesante au fur et à mesure qu'il descendait les escaliers, drapé de sa robe noire ornée des couleurs de la maison Gryffondor. Arrivé dans le hall, il ne lui restait plus grand chose à parcourir jusqu'au parc. Le mêlé s'engouffra dans un couloir. En marchant, il fut interpellé par une voix qui juerait contre quelqu'un. Une voix beaucoup trop familière à l'en extirper immédiatement de sa rêverie. Le lion leva la tête et c'est à ce moment-là qu'il perçu trois silhouettes qu'il reconnaitrait entre mille : celle de deux serpentards, ces putains de gorilles d'Ezechiel Avery. Quand il remarqua que l'un d'eux venait de filer une droite en plein visage à la personne plaquée contre le mur et qu'il su qui elle était, le sang d'Ethan ne fit qu'un tour. Sans se poser de question, il se précipita sur le duo de bourreau, pointa sa baguette vers l'agresseur principal avec une fureur dans son regard comme on n'en avait rarement vu. Il eu à peine le temps de voir que le Prewett venait en flèche dans sa direction que ce dernier se fit violemment envoyer valser à l'autre bout du couloir sous les yeux effarés de son complice. « STUPEFIX ! » Le Rouge et Or n'en avait pas fini. L'autre encore au sol, sonné, Ethan se jeta sur le deuxième en l'attrapant par le col et en mettant sa baguette sous la gorge. « Si vous vous amusez encore à retoucher à ne serait-ce qu'un seul de ses cheveux... Je vous tue. Ou peut-être que vous préférez vomir des limaces jusqu'à la fin de vos jours ? » Un rictus mauvais s'esquissa sur ses lèvres mais ne fût qu'éphémère alors que le bout de sa baguette s'enfonça davantage contre sa jugulaire. « Vous direz à ce salopard d'Avery que je l'attends au tournant aussi, il va le payer cher. Si vous ne déguerpissez pas dans cinq secondes, vous regretterez d'être nés. » Prenant les menaces au pied de la lettre, le serpentard acquiessa et s'empressa d'aider son camarade à se relever avant de détaler comme des lapins. Il s'était fait violence pour ne pas aller plus loin qu'un simple stupéfix dans la tronche ou des mencaces. Ces enfoirés de serpents méritaient bien pire selon lui.

Le plus important pour lui à présent, s'était de s'assurer de l'état de la MacLean. Hormis le coup de poing, Ethan ignorait ce qu'elle avait pu endurer quelques minutes avant d'arriver. Mais il n'allait pas tarder à le savoir. « Ailsa...? Ca va...? » Il s'agenouilla à côté d'elle après avoir rangé sa baguette. Elle était pliée en deux et il semblait l'entendre pleurer, ou gémir de douleur. L'inquiétude sur le visage du mêlé se faisait plus marquée, avant d'être épouvanté face à cette trace rouge qui se répendait sur le bas de sa robe. Du sang. « Oh merde... Merde, merde merde ! Tu saignes ! » Par réflexe, le lion avait touché fébrilement cette partie de peur de lui faire mal. Il constata, horrifié, que le bout de ses doigts furent teintés d'un filé de sang. Alors Ethan prit une décision, puisqu'il se savait impuissant face à cette situation. « Je t'emmène à l'infirmerie ! » Lança-t-il précipitemment, quelque peu paniqué. Pour avoir fait usage de la magie dans au sein de l'école sans autorisation et contre un élève en plus, il risquait d'être sévèrement puni pour ce qu'il avait fait. Injustice quand tu nous tiens, en sachant que les deux autres avaient fait bien pire. De toute façon, là, c'était le cadet de ses soucis. Ailsa était sa priorité absolue.
(c) DΛNDELION
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Anonymous
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Dim 20 Jan - 21:47

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Tu suffoque. Manque bien trop d'air pour penser, pour être effrayée. T'essaies de te débattre, un minimum, juste ce que te permet encore ta force, mais ça n'a pas un grand effet. Il s'en fout de ta lutte, continue de serrer plus fort, mais tu ne peux pas laisser faire ça plus longtemps. S'il continue, il va te tuer, alors non, tu ne peux pas. Tu tentes de te défendre avec plus de force, mais tes bras sont à leur maximum, et ton manque d’oxygène t'empêche de te concentrer pleinement. Alors, un peu au hasard, tu parviens à lui donner un coup de genoux bien placé. Oui, tu sais que ça a marché, ça marche toujours. Tu sens qu'il relâche la pression, et t'en profite pour te faufiler hors de portée, sans perdre l'occasion de lui cracher toute ta rage, toute ta haine à la gueule. Non, tu n'as rien fais pour mériter un tel châtiment, tu ne le laisseras pas faire plus longtemps. Quand tu t’éloignes de quelques centimètres, tu hurles qu'il est un connard, mais ça ne suffit pas à te soulager, non. Pour toi, il est plus que ça, il n'y a pas de mots pour définir ce genre de petite merde. Mais ta délivrance ne dure pas, voilà que l’autre t'envoie son poing dans la mâchoire. C'est douloureux sur le coup. Le goût métallique du sang commence à couler sur ta langue. T'apportes ta main à ta joue, à ta bouche, sur tes lèvres. Oui, voilà d'où ça vient. T’as dû te mordre la lèvre au moment où il assenait le coup. Mais il était moins violent que celui dans ton ventre, moins puissant que lorsque l’autre t’a étranglé. Ou peut-être que la douleur que tu ressens dans ton ventre est trop forte pour sentir celle de ton visage. D’ailleurs, elle est tellement violente qu’elle commence à te faire divaguer. Tu l’as subis comme des coups de couteaux. Des coups de couteaux qui t’assomment peu à peu.  T’entends à peine la voix qui retentit un peu plus loin, le sort qu’on lance. Ca y est ? Finie la violence physique ? On va te finir à coup de sortilège ? Pourtant, tu ne sais pas si c’est parce que ton corps est endoloris, mais tu ne sens rien arriver. A la place, un bruit sourd à quelques mètres, comme un corps qui s’écrase au sol. Mais pas le tien. Toi, tu t’es laissée glisser contre le mur, les jambes recroquevillées contre ta poitrine en espérant que ça estompera cette putain de souffrance. La voix retentit à nouveau, plus proche, t’es même certaine qu’elle est à à peine quelques mètres de toi. Tu la reconnais. Malgré la violence, la haine dans la tonalité, tu la reconnais. C’est celle d’Ethan.

Des pas, à présent. Rapides, comme quelqu’un qui s’enfuit. Tu comprends qu’il les a fait partir. Enfin, non, tu l’espères. T’as pas assez de force pour t’en vouloir qu’il soit témoin de ça, tout ce dont t’es capable, c’est espérer qu’il ait gagné, même si dans d’autres circonstances, ça t’aurait fait chier. T’aurais préféré te démerder toute seule avec ces deux connards, mais là non, t’es soulagée qu’il soit arrivé, et t’espère à temps. En tout cas, te voilà certaine qu’il ne reste bien que lui, quand il tombe à genoux à côté de toi. T’es incapable de le regarder, t’es incapable de lui répondre. A la place, t’agite la tête négativement, toujours pliée sur toi-même, le regard vide en direction du sol. La douleur t’arrache des plaintes, et tu comprends à peine quand il parle de sang. Bah oui, tu t’es mordue la lèvre, c’est pas grave, ça passera. Mais il semble pas de ton avis, quand maintenant, il parle de l’infirmerie. Pourquoi l’infirmerie, pour une coupure. C’est ridicule. Mais quand il t’aide à te relever, tu le laisses faire, gémit cependant de douleur tant la souffrance dans tes entrailles est atroces. L’infirmière saura au moins soulager ça. Puis de toute façon, t’es pas en état de te débattre. Alors tu le laisses te guider vers l’endroit souhaité, murmurant une fois « j’ai mal putain » puis « je suis désolée … » une autre fois … Rapidement, l’infirmière s’occupe de toi, faisant voler lentement sa baguette un peu partout au dessus de ton corps, insistant de long moment au dessus de ton ventre, prononçant des incantations que t’as jamais entendu, avant. Qu’est-ce qu’elle fout putain. Qu’est ce qu’il se passe. T’en as déjà eu, des visites à l’infirmerie, mais l’effroie sur le visage de l’infirmière, ses pratiques, la façon dont elle a totalement ignoré la présence d’Ethan, excepté pour lui poser les questions dont elle n’obtenait aucune réponse de toi, alors que d’habitude, elle ne veut personne pendant les soins … En général, suffit de pas grand chose. Une petite potion, quelques jours de repos, et on est sur pied comme si rien n’était arrivé. Là, tu comprends pas. Les secondes se transforment en minutes, les minutes deviennent bientôt presque une heure … Qu’est ce qu’elle fait putain. Qu’est ce que t’as de si grave. T’arrive même pas à parler, tu restes silencieuse. Ton visage se détend progressivement, l’expression de douleur bien présente à ton arrivée n’est plus qu’une légère grimace tandis qu’elle passe une dernière fois au dessus de ton ventre pour apaiser la dernière souffrance, puis elle s’en va, un court instant, te laissant seule avec Ethan que tu n’arrives même pas à regarder. Maintenant que tout est fini, t’as du mal à te rendre compte de ce qui vient de se passer. L’agression, l’arrivée d’Ethan. Comme si ce n’était qu’un cauchemar, mais dont tu vas bientôt te rendre compte que tu n’es pas encore sortie …

L’infirmière revient d’un pas rapide, le regard moins paniqué, mais le visage tout aussi crispé. Presque horrifié. Elle te tend un verre d’une potion jaunâtre, que t’attrape, avant de le porter à tes lèvres. Ca y est, tu l’as, ta putain de potion dégueu. Mais quand elle ouvre la bouche, les quelques mots qui viennent d’en sortir sont aussi violents que les coups que tu as pris un peu plus tôt dans la soirée. « Une ou deux nuits de repos et vous devriez aller vite mieux, Miss MacLean … En revanche, dans un geste hésitant, presque tendre, elle pose sa main sur ton ventre, un regard contrarié pour Ethan, avant de continuer. Je n’ai rien pu faire … Vous l’avez perdu … » Les trois derniers mots résonnent dans ta tête, comme si le reste était entré dans une oreille pour sortir de l’autre. Vous l’avez perdu. Il te faut pas longtemps pour comprendre de quoi elle parle. Sur le coup, aucunes émotions ne viennent entacher le travail que l’infirmière a fait sur toi. Aucune empathie, aucune douleur, rien. Tu te rends juste compte de l’ampleur de sa phrase. Vous l’avez perdu. T’as perdu ton bébé. Ton petit alien qui grandissait dans ton ventre depuis deux mois, déjà. Ce petit alien dont t’allais enfin apprendre l’existence à Ethan, ce soir. Ca y est, tu t’étais décidée. Il devait savoir. Tu lui avais écris ce mot, tu lui avais demandé de te rejoindre dans le parc, et t’allais tout lui balancer, peu importe sa réaction. Mais tout est fichu en l’air. En l’espace de quelque secondes, quelques minutes, tout s’est réellement terminé, cette fois-ci. « Mon bébé … Ethan … mon bébé … » Tes mots ne sont qu’un murmure étouffé dans les sanglots qui menacent déjà. Tu te rends même pas compte que l’infirmière vient de balancer une information capitale devant le jeune homme, qui ne devait pas savoir. Du moins, pas tout de suite. Tu ne réagis même pas à ça. Juste à la nouvelle. L’horrible nouvelle. Celle qui fait renaître peu à peu la douleur que l’infirmière s’était donné tant de mal à calmer. D’ailleurs, celle ci s’en va, désolée, attristée, compatissante au plus haut point. Te laissant une nouvelle fois avec un Ethan, pour qui tu oses enfin un regard, les yeux noyés de larmes …


Pando
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Anonymous
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Dim 20 Jan - 21:58

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Sur le moment, il se fichait royalement de ce qui pourrait lui arriver pour avoir dérogé à l'une des règles fondamentales, à savoir utiliser la magie en dehors des cours, sans parler des circonstances aggravantes de s'en être servir contre un autre élève. La seule chose qui importait pour Ethan était de les virer de là. De protéger Ailsa, comme il avait pu le faire auparavant. À la vue du sang qu'elle perdait, sa fureur s'était transformée en inquiétude. Quant aux deux nigauds, ils avaient détalé comme des lapins sous la menace du Prewett où l'on voyait dans leurs regards qu'ils s'étaient rendus compte de la gravité de leurs conneries. Il se sentait affreusement mal, de la voir se tordre de douleur, d'être impuissant face à sa détresse. Et le pire dans cette histoire, c'est qu'il culpabilisait de ne pas être arrivé plus tôt. Alors il l'aida à se relever, en glissant le bras d'Ailsa autour de ses épaules et lui qui l'entourait par la taille de sorte à la soutenir un maximum lorsqu'elle se mit debout avec grande difficulté. « Ça va allez...T'en fais pas, je suis là. » Ethan ne pensait plus au mal qu'elle avait pu lui faire en s'éloignant de lui. L'anxiété le gagnait, et ce, même s'il savait que la magie curative était particulièrement efficace pour arrêter son hémorragie. « Je suis désolée … » Le Gryffondor ne tourna pas la tête, fixant droit devant qu'il la conduisit lentemant mais sûrement en direction de l'infirmerie. « On verra plus tard. »

Il connaissait les lieux sous toutes ses coutures pour s'y être rendu à maintes reprises, la plupart du temps parce qu'il en était le patient et non le visiteur. Les infirmières avaient le lion en sympathie, bien qu'elles précautionnaient à chaque fois de faire attention. Sauf qu'évidemment, c'était comme parler à un mur : ça rentre d'un côté, et ça sort de l'autre. Elles avaient cependant très vite compris que les soins n'étaient pas pour le huitième année mais pour sa camarade dont la détresse était clairement perceptible. L'une d'entre elle prépara un lit pour Ailsa, la fit allonger avant de l'examiner. Ethan s'était assis à ses côtés, silencieux à lui tenir tendrement la main pour la rassurer et lui faire comprendre que ses mots précédents n'étaient pas des paroles en l'air. Il observait attentivement les soins qu'on lui prodiguait, qu'il remarqua surtout focalisés vers son estomac. Avait-elle eu une perforation à cet endroit ? Tant de questions encore sans réponses se bousculaient dans sa tête. Tout ce qu'il espérait à la fin, était que cette histoire se retrouver derrière eux pour qu'ils puissent enfin avancer. Ensemble...Ou chacun de leur côté si tel était son souhait. Même en les laissant seuls un instant, ils n'avaient pas trouvé le courage dans un moment aussi grave. Puis l'infirmière revint, avec une mine pas du tout rassurante. « Une ou deux nuits de repos ici et vous devriez aller vite mieux, Miss MacLean … En revanche, Je n’ai rien pu faire … Vous l’avez perdu … » Elle posa sa maison sur le ventre de l'adolescente, regardant le jeune homme d'un air attristé. Par la barbe de Merlin ! Qu'est-ce qu'il y a à la fin ?! « De quoi vous parlez ? Qu'est-ce qu'elle a perdu ? C'est grave...? » Demanda-t-il sur un ton fébrile, presque comme s'il n'osait pas demander. Presque comme s'il s'attendait au pire. « Je pense qu'il est plus souhaitable que Mademoiselle MacLean vous le dise. » Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus rien. Puis l'infirmière les abandonna de nouveau, les livrants à eux seuls. Ethan voulait savoir, il avait peur dans le fond. L'attente de la réponse devenait une torture, une nécessité. « C'est bon...Tu sais, tu peux tout me dire, hein ? » Celui-ci avait forcé un sourire en coin dans le but de l'encourager à avouer, caressant gentiment sa main qu'il gardait toujours dans la sienne. À ce moment-là, elle leva la tête, les yeux larmoyants et finit par accoucher son aveux. « Mon bébé … Ethan … mon bébé … » Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Son corps se figea, ses yeux étaient ronds comme des soucoupes. Il avait la bouche entrouverte, non sans un mot qui dépassait volontiers ses lèvres. Un bébé. Elle était enceinte. L'identité du père ne faisait aucun doute. Sinon pourquoi aurait-elle cherché à l'éviter ? Alors c'était ça, son secret. « Q-Quoi...? » Après avoir repris ses esprits, le Rouge et Or changea radicalement d'attitude à son égard. Son visage se ferma. Il retira sa main, et regarda la concernée en plissant les yeux. « Et tu comptais m'en parler quand ? » L'inquiétude s'était transformée en déception, puis en colère. Ouais en colère. Il lui en voulait, à Ailsa d'avoir rien dit. De lui avoir fait revivre un épisode traumatisant qu'il aurait mieux voulu oublier. Il se leva de sa chaise, marcha un peu plus loin pour revenir, passant nerveusement sa main gauche dans ses cheveux. Un bébé. Il allait devenir père et on l'avait même pas mis au courant. Maintenant c'était trop tard pour assumer quelque chose dont il l'ignorait l'existence. Une avalanche de sentiments antagonistes s'accapara de son être tout entier et au lieu de montrer de cette empathie dont il savait pourtant faire preuve en temps normal, il se laissa emporter par ses émotions. « Est-ce que t'imagines à quel point je me suis inquiété ? A quel point j'ai souffert que tu me laisses en plan ? Mais putain Ailsa !! T'imagines même pas et tu me sors ça comme ça ?! » Pourtant il aurait dû le savoir. Il le savait dans un coin de sa tête que faire des galipettes en ne faisant pas attention, les risques étaient bien présents. Seulement, emportés par leurs ardeurs, ils se passaient de toute protection. Et maintenant, ils en payaient les conséquences.
(c) DΛNDELION
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Anonymous
Invité
INRP
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Dim 20 Jan - 22:02

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
La nouvelle t’imprègne enfin. Tu comprends peu à peu ce qui se passe, jusqu’à prendre pleinement conscience de ce qui vient d’arriver. Ce sang qu’Ethan mentionnait, ce n’était pas celui sur ta lèvre. Non, c’était cette sensation le long de tes cuisses, comme un liquide chaud qui coulait mais que tu n’arrivais pas à identifier à ce moment là. C’était ce petit-être qui s’était invité dans ton ventre pour finalement s’en aller. Tu te sens vide, littéralement. Tu te faisais peu à peu à l’idée de vivre pendant quelques mois habitée d’une petite chose, et en quelques secondes, à peine quelques minutes, plus rien. Plus d’alien. La fin. Une sensation de déchirement s’installe, tandis que tu maintiens ton regard aveuglé de larmes dans celui d’Ethan. Mais le sien est différent, et tu t’en rends compte peu à peu. Tu vois ses traits se durcirent, alors qu’il lâche ta main. Cette réaction elle était inévitable, tu l’as redouté, et pourtant, tu déglutis à sa question, le regard suppliant de te comprendre, de ne pas se mettre en colère. Putain de karma qui fout tout en l’air. Tu meurs d’envie de lui dire que t’es désolée, que tu comptais enfin lui en parler, que c’est pour ça que tu lui avais donné ce foutu rendez-vous ce soir. Pourquoi t’as entendu aussi longtemps, hein ? Il arrive ce que tu craignais. Ce regard qu’il a pour toi en cet instant, c’est celui que tu ne voulais pas voir. Jamais. Et l’intonation de sa question. C’est horrible. T’as l’impression qu’un étau se resserre encore et encore sur ta poitrine, comme s’il n’y en a pas assez avec la perte de ton bébé. Ca te fait mal. Les larmes roulent sur tes joues pour de bon, et Ethan n’en est pas pour rien. Au fond, tu comprends la colère que tu lis dans ses yeux. C’est ta faute. Tout est de ta faute. Si t’avais pas fait la conne pendant plus d’un mois, si t’avais pas été lâche, t’en serais pas là. Ou peut-être que si … Mais avec un Ethan qui te soutiendrait, et pas en ayant l’impression d’attendre une putain de sentence …

Quand il s’éloigne, tu ne peux le lâcher des yeux. Une part de toi espère qu’il s’en aille. L’autre le supplie de rester, parce que t’as plus que jamais besoin de lui, même si c’est dur, même si tu supportes pas de voir une telle détresse en lui. Il fait demi-tour, revient vers toi, et les battements de ton coeur s'accélère. T’as l’impression qu’il va remonter dans ta gorge. T’appréhende la colère du jeune homme, si tu ne lui dis rien. T’appréhende sa colère, tout court. T’as envie de lui répondre, même si ça empirera les choses, juste pour te justifier, lui faire savoir que non, tu ne comptais pas donner naissance à ce gosse dans son dos, mais aucun son ne sort de ta bouche, tu restes muette, paralysée, jusqu’à ce qu’il reprend de lui-même. L’étau compresse un peu plus ta cage thoracique. Ta respiration devient des accoups violents. Bien sûr que ses questions sont légitimes. Bien sûr qu’il s’est inquiété, et tu la bien vu. Secrètement, tu l’observais en première loge, tu t’assurais qu’il ne déraillait pas, mais jamais, jamais tu n’as été capable de venir vers lui une seule fois. Bien sûr que tu t’en veux d’avoir agi de cette façon avec lui, et pourtant, cette fois, tu te délie la langue, mais certainement que les mots dépassent ta pensée. « Tu crois que j’en ai pas conscience ? Tu crois que je m’en veux pas moi, de t’avoir caché ça tout ce temps ? Demande à ta mère et à Mathilde si j’en ai pas souffert moi ! C’est pas si facile d’annoncer ce genre de chose, surtout en craignant la réaction du concerné ! Mais figure toi que je comptais t’en parler ce soir, c’est pas pour jouer aux cartes que je t’avais demandé de me rejoindre ! » T’en as surement trop dit en parlant de sa mère et Mathilde. Peut-être que tu n’aurais pas dû les incruster dans cette histoire déjà bien assez chargée, mais tu ne t’es simplement pas contrôlée, et d’ailleurs, encore maintenant tu ne t’en rend pas compte. Tout ce qui t’importe là, c’est la colère d’Ethan, et ce qui en est la cause … « Tu voulais que je te le sorte comment vu les circonstances, hein ? Reprends -tu d’une voix calme, mais qui ne tarde pas à monter dans les tons. Putain Ethan ! Je viens de perdre mon bébé, t’as compris ça ? Et toi tu viens me faire chier avec tes putains de questions ! Mon bébé est mort Ethan, mort ! » Finis-tu avant d’éclater en sanglot, mêlant toute la tristesse et la colère que cette nouvelle tisse sur vous.



Pando
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Dim 20 Jan - 22:08

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Un bébé. C'était la dernière chose qu'il aurait imaginée comme étant la raison de leur éloignement. Pourtant en y réfléchissant, tout paraissait logique. Ailsa avait commencé à l'éviter à la rentrée après un été animé d'un flirt qu'ils n'assumaient pas vraiment. N'importe quelle occasion était une occasion pour tomber dans les bras de l'autre. Ce qu'il n'avait pas prévu par contre, était de finir par s'enticher de la MacLean. On dit parfois que l'amour se trouve là où on s'y attend le moins. C'est peut-être vrai. Ethan pensait qu'Ailsa pouvait éprouvait la même chose à son égard. Mais avec toutes ces histoires il avait commencé à douter. La colère qu'il ressentait sur le moment, c'était de la peur. De la frustration. Une carapace pour protéger son cour d'être meurtri par un amour qui n'était qu'illusoire. De savoir qu'il aurait pu être père...Qu'il s'apprêtait être père et qu'on lui avait ôté la possibilité d'assumer la conséquence de ses actes. Voilà ce qui l'avait amené à pousser sa gueulante envers la lionne. La pauvre. Cette situation était tout aussi éprouvante pour elle. Voire Sûrement plus. Il n'avait pas trouvé d'autres moyens que d'exalter de manière virulente sa douleur sur la personne qui avait largement plus besoin d'un soutien moral que de recevoir des reproches en pleine figure. « Tu crois que j’en ai pas conscience ? Tu crois que je m’en veux pas moi, de t’avoir caché ça tout ce temps ? Demande à ta mère et à Mathilde si j’en ai pas souffert moi ! C’est pas si facile d’annoncer ce genre de chose, surtout en craignant la réaction du concerné ! Mais figure toi que je comptais t’en parler ce soir, c’est pas pour jouer aux cartes que je t’avais demandé de me rejoindre ! » Ailsa venait d'avouer en avoir parlé à Mathie. Et à sa mère. Surtout sa mère. Oh bordel ! Il ne préférait même pas imaginer sa réaction en apprenant que son fils avait fait des galipettes avec une fille sous son propre toit et qu'elle était trombée enceinte de lui. Comment allait-il la regarder en face la prochaine fois qu'ils se verraient ? Parce qu'il y avait fort à parier que le sujet reviendra sur la table. « Super et moi je suis quoi, une merde ? Je croyais que tu me faisais confiance, qu'on se faisait confiance ! Force est de constater que non apparemment ! Comment voulais-tu que je le prenne ? Bien peut-être ?! » Ethan se tenait près du lit, son regard émeraude d'habitude si chaleureux fixant Ailsa, brillaient d'une fureur sans pareille. « Tu voulais que je te le sorte comment vu les circonstances, hein ? » Lui ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment avait-elle pu le prendre pour ce qu'il n'était pas. Un gars pas capable d'être mature, un lâche à se détacher de ses responsabilités ? Ce n'était pas Ethan Prewet. Et jamais il ne le sera. « Me parler, MERDE ! C'est pas difficile à comprendre !! » Sa voix portante s'élevait dans la pièce, chargée en émotions antagonistes. «Putain Ethan ! Je viens de perdre mon bébé, t’as compris ça ? Et toi tu viens me faire chier avec tes putains de questions ! Mon bébé est mort Ethan, mort ! » Jamais ils ne s'étaient disputé de cette façon. Quoique, peut-être bien, mais jamais pour des sujets aussi sérieux. Entendre le mot de "bébé" sonnait quelque peu bizarre à ses oreilles. Ils avaient dix-huit ans, en plein âge de l'insouciance. Si insouciants qu'ils avaient manqué à être responsables. « NOTRE bébé !! Tu crois qu'il s'est fait tout seul peut-être ?! » Ça, c'est sûr que non. Et il savait très bien de quoi il parlait pour l'y avoir aidée plus ou moins...Volontairement disons. Ethan finit par se rasseoir. Tête baissée, il avait ses mains crispées sur sa robe noire un peu tâchée par le sang de la jeune femme en l'ayant soutenue toute à l'heure pour la conduire ici. Les sanglots d'Ailsa lui faisant mal à entendre, au point de le faire descendre sa parole d'un ton. « ...Je pensais qu'on tenait suffisamment l'un à l'autre pour tout se dire. » Ethan fit en quelque sorte un aveu à demi-mots, parce que lui, il y tenait à la MacLean. Ils avaient dix-huit ans, en plein âge de l'insouciance.
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Dim 20 Jan - 22:11

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Tout va trop vite, et surtout trop loin. Les mots que vous vous lancez sont pires que des coups de poings, ses mots à lui, ils te font aussi mal qu’un coup de couteau dans le coeur. Chaque fois qu’il ouvre la bouche, chaque phrases qui en sort, chaque cris, remuent un peu plus ce couteau pour te faire toujours plus souffrir. C’est pas comme ça que ça devait se passer. C’est pas comme ça que les choses se passent, en général. T’as tout foiré, du début à la fin. Toi qui voulais les préserver en cherchant comment avouer à Ethan, t’as perdu les deux, le bébé, et le gryffondor. Il te pardonnera jamais. Tu le sais. Tu le lis dans ses yeux. Tu l’entends au son de sa voix. Tu le comprends à ses mots. Tu l’as terriblement déçu, pire, il a perdu toute confiance en toi, et t’es certaine que ça sera irréversible. En quelques minutes, le monde vient d’écrouler autour de toi. T’as pas seulement perdu ton bébé, mais aussi la seule personne qui te faisait autant de bien depuis le départ de Lexie, la personne qui avait le pouvoir de te faire revivre, et tout est foutu en l’air. Fini. Et tu le comprends. T’imagine ce qu’il ressent, lui aussi. Tu te doutes bien qu’il doit se sentir trahi, quelque part, et surtout, que le choc pour lui est double puisqu’il apprend non seulement qu’il allait être père, mais qu’en plus, cette nouvelle n’est qu’éphémère. Mais t’arrives pas à te mettre à sa place, là tout de suite. T’as réaction, c’est l’auto-défense. T’as trop mal pour laisser ses mots te détruire encore plus. Alors tu réagis, tu cries plus fort que lui, t’essaies de te justifier mais tu sais très bien, dans le fond, que c’est comme pisser dans un violon, ça sert à rien. Ethan, il est comme toi, une tête de mule, une étincelle. Vous êtes les deux mêmes, et c’est peut-être bien pour ça qu’en fait, ça n’aurait jamais pu marcher entre vous. Vous êtes bien trop semblables pour ça, et maintenant tu t’en rends compte. Au moindre problème, c’est une guerre qui éclate, des mots tellements violents que plus rien n’est réparable. Mais t’aurais jamais pensé que ça te ferait autant de mal, que ce couteau s’enfoncerait de plus en plus dans ta poitrine. T’éclates, tu libères ces larmes que tu retenais avec beaucoup de mal, tu les laisses inonder tes joues. Tu réagis même pas quand il répond que ce bébé, c’est le vôtre. Oui, il a raison, c’est le votre, mais en fait, t’en viens à penser que finalement, il n’aurait peut-être jamais dû se faire. Mais tu ne lui dis rien. T’as plus la force de te confronter à lui. Pour la première fois depuis votre arrivée à l’infirmerie, t’as envie qu’il parte. Tu veux plus voir son regard, tu veux plus l’entendre. Tu veux qu’il te laisse digérer la nouvelle de la fausse-couche comme il aurait dû en être, normalement. D’ailleurs, cette expression te fait grimacer. Fausse-couche. Tu l’aimes pas. Elle est horrible. Encore plus horrible que l’acte en lui même.

Mais partir, il n’en fait rien. De biais, tu vois Ethan se rasseoir sur sa chaise. Tu l'observe du coin de l’oeil et continue de laisser s’échapper ta détresse, jusqu’à entendre sa voix à nouveau. Plus douce cette fois. Enfin, tu sais pas. Parce que les mots qui en sortent, eux, n’ont aucune douceurs pour toi. Ils te paraissent même d’une cruauté sans nom, parce qu’il confirme ce que tu avais constaté un peu avant. Tout est fini. Pourtant, si tu relèves la tête dans sa direction, que tu fronces les sourcils en essuyant tes larmes à l’aide de ta manche, c’est surtout parce que tu réagis à ses derniers mot … « Ouais … tout se dire … Le tremblement de ta voix a disparu, et laisse même la place à un ton de reproche. C’est vrai que t’as rien à te reprocher toi, que tu me caches rien ? » Tes questions sonnent tellement faux dans ta bouche, et pour cause. Tu ne pensais plus à l’épisode du terrain de Quidditch, ton amnésie, les raisons que t’avait donné le jeune homme et qui ont été totalement contesté par certaines personnes, et tout vient de remonter à la surface à cause des derniers mots d’Ethan. « Monsieur Prewett est parfait, lui ! Tellement parfait que t’aurais JAMAIS osé me mentir hein ? » Tu fais une courte pause. Quelques secondes. Une dernière chance pour lui de revenir là dessus, mais il ne semble pas la saisir. Pourtant t’aurais préféré. Peut-être que t’aurais été plus indulgente, s’il l’avait saisi, s’il aurait sauté sur l’occasion que tu lui donnes pour dire la vérité. Vous auriez été simplement quitte, tout les deux ayant caché quelques chose à l’autre, mais non, lui, il se taire dans son mensonge. « Ca te dit rien ? Y’a quelques mois sur le terrain de Quidditch … Non ? Toi aussi t’as perdu la mémoire ? » Crachet-tu cette fois, tes prunelles devenues deux billes sombres. Ce n’est certainement pas le moment de parler de ce que tu sais, et que lui il ignore, mais tu ne peux tout simplement pas laisser passer, le laisser dire que tu es l’unique fautive alors que lui aussi, te cache quelque chose, et pire, s’est conforté dans son mensonge en pensant qu’il tomberait dans l’oublie.



Pando
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Dim 20 Jan - 22:18

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Ils étaient trempés dans une situation qui les dépassaient. Qui dépassaient des adolescents de dix-huit ans sans qu'ils ne l'avaient choisie. Enfin... Les deux savaient dans quoi ils se lançaient en couchant ensemble, mais ils n'avaient pas mesuré qu'une grossesse puisse leur tomber dessus. Et encore moins une fausse-couche, causée par des demeurés qui avaient bien de la chance d'être loin à l'heure actuelle. S'ils avaient appris à se faire confiance, ils n'en seraient sûrement pas là à se détruire mutuellement. Le pire dans cette histoire, c'est qu'aucun des deux n'assumait l'affection qu'ils se portaient. Parce que malgré les reproches, malgré la colère...Ethan l'aimait sincèrement. C'est bien pour ça qu'il se sentait aussi trahi d'avoir été mis de côté pour quelque chose d'aussi important qu'un bébé. Cet enfant qu'ils ne connaîtront jamais finalement. Et si rien ne lui était arrivé, qu'Ailsa avait fini par tout lui avouer, comment auraient-ils fait ensuite ? Ça aussi, l'imaginer n'avait plus d'utilité hormis se faire davantage de mal. Sa gorge brûlait, sa poitrine se serrait à lui en donner cette horrible sensation d'étouffement. Il se retenait de pleurer, d'évacuer sa peine vis-à-vis de tout ça. Il essayait de garder la face mais son masque se craquelait sous les reproches de la MacLean. « Ouais … tout se dire … C’est vrai que t’as rien à te reprocher toi, que tu me caches rien ? » Qu'est-ce qui lui prenait tout à coup ? « Comment ça ? J'te suis pas là. » Le mêlé avait relevé la tête, perplexe, les yeux plissés à la regarder. « Monsieur Prewett est parfait, lui ! Tellement parfait que t’aurais JAMAIS osé me mentir hein ? » Attendez. C'était quoi son problème ? Elle avait complètement pété un câble ou quoi ? En tout cas, ses accusations eurent l'effet de le faire bondir immédiatement de sa chaise, et pas pour dire des choses gentilles. « Qu'est-ce que t'insinues là, que je suis un menteur peut-être ?! » La MacLean l'affirmait carrément même. « Ça te dit rien ? Y’a quelques mois sur le terrain de Quidditch … Non ? Toi aussi t’as perdu la mémoire ? » Il se souvenait très bien, dans les moindres détails de cet épisode. Un accident de balais. Ça, c'était la version officielle que le Prewett avait bien voulu lui donner. Mais en réalité, les circonstances de sa chute était tout autres et se sentant probablement coincé, il s'en défendait avec véhémence. Pas sûr que ça puisse la convaincre cela dit. « Je vois pas de quoi tu parles ! Qu'est-ce que tu veux savoir de plus que le fait d'être tombée de ton balai à la noix ?! C'était un accident, ok !! Alors pourquoi tu viens me balancer ça à la tronche maintenant ? Y'a aucun putain de rapport avec notre histoire !! » A moins d'être maso ou de vouloir chercher la merde, Ailsa avait tout intérêt à le faire. Et il allait vite comprendre pourquoi elle remettait toute cette histoire sur la table…
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Dim 20 Jan - 22:22

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Il aura suffi de quelques minutes pour que tu ressentes une flopées d’émotions toutes plus différentes les unes que les autres, mais pas moins puissantes. D’abord la tristesse, mêlée surtout à cette putain de douleur horrible qui te déchirait le coeur, comme on vient de te déchirer les entrailles. Pas littéralement bien sûr. En réalité, le coup de poing de trop n’a que provoqué des saignements, le décrochage du foetus que tu pensais pourtant bien solide après deux mois déjà. Rapidement, l’infirmière t’a soigné, réparé, comme si rien n’était arrivé, comme si rien ne venait de se passer dans ton corps alors que pour toi, il vient de subir un véritable massacre, une boucherie, l’horreur. Mais l’horreur, c’est aussi le regard d’Ethan qui t’a fait ressentir cette putain de honte, ces putains de remords de l’avoir tenu ignorant de tout cela, de n’avoir pas trouvé le courage de lui parler avant que la catastrophe arrive, avant qu’il le découvre de la pire des manières. Et pourtant, tu n’as pas su t’excuser pour ça, tu n’y arrives pas, tu n’y penses même pas, parce qu’il parvient à te mettre en colère aussi. En colère contre lui, contre ses mots, contre ce qu’il pense de toi, ce qu’il ose dire sur toi. Alors qu’il n’est pas mieux que toi, pour le coup. Lui aussi te cache des choses, et c’est à cause de ses derniers mots que c’est revenu dans ton esprit, que ça te revient en pleine gueule, et que tu n’hésites pas une seule seconde, même si ce n’est pas le lieu, même si ce n’est pas le moment, à lui claquer dans la sienne comme un boomerang.

Plus aucune larme ne roule sur tes joues. A présent, c’est une lueur de fureur qui brûle dans ton regard et qui transperce Ethan. Ta mâchoire se crispe un peu plus au fil des mots que tu lui craches. T’es pas seulement dégoûtée qu’il se conforte dans son mensonge en jouant l’innocent, ça te fait chier aussi, parce que ça t’oblige à ressentir cette putain de rogne contre lui dont tu te passerais bien. T’avais pas envie que tout ça arrive. T’avais pas envie d’en arriver à ça. En fait, tu n’as même jamais pensé que ça dégénererait autant, parce que t’étais certaine qu’Ethan n’était pas comme ça, que s’il te cachait les vraies circonstances de ton accident, c’était pour une bonne raison, mais qu’arrivé le moment des révélations, il montrerait moins de résistance et cracherait le morceau. Mais il ne le fait pas. Il ose te reprocher de ne pas lui avoir parlé de cette grossesse, mais ne parvient même pas à être honnête lui-même, et c’est ce qui te met hors de toi. « Oh mais je suis d’accord avec toi là dessus, y’a aucun rapport ! Y’a aucun PUTAIN de rapport entre cet accident de balai comme tu dis, et les deux abrutis qui me sont tombés dessus ! C’est vrai quoi, c’est pas comme si c’était à cause d’eux que j’avais perdu la mémoire hein ? » T’y viens tout doucement. Puisque lui ne le fait pas, c’est toi qui te résous à le faire, et puisqu’il préfère continuer de mentir plutôt que d’avouer, tu ne le ménageras pas. « T’es qu’un putain d’hypocrite Prewett ! Tu viens me faire des leçons, mais t’es même pas capable d’avouer que tu mens comme tu respires dans cette histoire ! J’te tends la perche, t’as qu’à la prendre pour te racheter, mais nan, t’as pas de couille, tu continues de me faire croire que je suis trop nulle pour tenir sur un putain de balai alors que je sais très bien que les choses se sont pas passées comme ça ! » Le son de ta voix augmente à nouveau, et tu te redresses jusqu’à venir t’asseoir douloureusement sur le bord du lit. Ca te fait mal d’ailleurs, chaque mouvement te déchire l’abdomen, mais ta fureur et bien plus forte et tu n’y portes presques aucune attention, à par cette main que tu plaques sur ton ventre.



Pando
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Dim 20 Jan - 22:33

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Tout se brouillait dans son esprit. Il n'arrivait plus à y avoir clair, juste aveuglé par la colère qui le possédait tout entier. Et par dessus tout, c'était la crainte d'être aussi proche de la vérité, celle d'avoir le pouvoir de le faire tomber. La réaction d'Ailsa était légitime. Elle aussi s'était sentie trahie par le Prewett pour lui avoir dissimulé les véritables circonstances de sa chute de balai qui n'était pas aussi accidentelle que ça et ayant coûté à la MacLean l'amnésie dont elle souffrait. Oui, il avait eu tort de n'avoir rien dit. Seulement, Ethan avait cherché à la préserver de ce harcélement régulier en étant la victime de salopards ne méritant rien d'autre que de finir achevés par un avada kedavra. Son grand-père, Clayton O'brien, lui avait dit une fois que vouloir la mort de quelqu'un était généralement soufflé par la haine d'un préjudice causé par autrui. Oeil pour oeil, dent pour dent. Ou comme on disait dans le jargon juridique qu'il utilisait dans sa profession d'avocat : c'est la loi du Talion. Faire payer à l'autre le mal dont on souffre. Sauf que là, Ethan s'en prenait à la mauvaise personne. Ils étaient deux adolescents perdus, à la dérive, en proie à un drame qui n'aurait pas dû être le leur. Quelle tristesse, de les voir se déchirer alors qu'au fond, la même flamme brûlait. « Oh mais je suis d’accord avec toi là dessus, y’a aucun rapport ! Y’a aucun PUTAIN de rapport entre cet accident de balai comme tu dis, et les deux abrutis qui me sont tombés dessus ! C’est vrai quoi, c’est pas comme si c’était à cause d’eux que j’avais perdu la mémoire hein ? » Et merde. Elle le savait. Elle était au courant de l'histoire. Mais comment ? « Qui est-ce qui t'as raconté tout ça ?! » Y'avait forcément un coupable ! Pourtant, il n'avait rien révélé à personne justement pour ne pas que ça se sache. Ou alors...Avait-elle retrouvé la mémoire ? Dans tous les cas, il ne pouvait plus nier et Ailsa comptait bien lui faire payer. « T’es qu’un putain d’hypocrite Prewett ! Tu viens me faire des leçons, mais t’es même pas capable d’avouer que tu mens comme tu respires dans cette histoire ! J’te tends la perche, t’as qu’à la prendre pour te racheter, mais nan, t’as pas de couille, tu continues de me faire croire que je suis trop nulle pour tenir sur un putain de balai alors que je sais très bien que les choses se sont pas passées comme ça ! » Jamais encore n'avait-elle eu des mots aussi violents à son égard. Ils s'étaient déjà disputés dans le passé, pleins de fois même. Mais au point d'être aussi blessants, c'était la première fois. N'étant pas du genre à se laisser faire, leur conversation ressemblait plus à un réglement de compte verbal qu'à une discussion posée et réfléchie. Trop de reproches, de peurs, d'incertidudes avaient remplis leurs sacs qu'ils étaient en train de vider chacun leur tour. « D'accord c'est bon, c'est vrai, j'ai menti ! Mais c'est pour toi que je l'ai fais !! Bordel tu voulais quoi, que je te dise que ces connards t'ont fait encore fait souffrir ?! » Tout ceci partait d'une bonne intention, quoique maladroite de sa part qui s'était littéralement...Non écrasée sur lui. Le mêlé aussi avait des choses à dire, et qui risquerait sûrement de mettre de l'huile sur le feu. Il serrait les poings. Son visage s'était assombri, les yeux perçant d'une noire fureur. « Qu'est-ce qui me dit que toi aussi tu n'es pas hypocrite, hein ? Qu'est-ce qui me dit qui me prouve que TOI, tu étais sincère avec moi ? RIEN ! Tu vas me reprocher quoi encore ? Que t'es tombée enceinte qu'à cause de moi, que je t'amuse plus et que tu vas me jeter c'est ça ?? » Il en oubliait cette lettre qu'elle lui avait écrite qui aurait été la preuve dont il avait besoin, où tout portait à croire que la MacLean n'éprouvait pas qu'une attirance physique pour le Prewett. Des sentiments, naissants petit à petit au court de cet été fabuleux passé ensemble. De ces moments intimes mélange d'une douceur infinie et d'un désir ardent de l'autre, gravés dans sa mémoire. A s'aimer inconsciemment ? La réponse n'était désormais plus tellement évidente. « J'en ai marre, MARRE de vous toutes !! » Il y avait une telle explosion d'émotions émanant du lion que sa magie se manifesta de façon sauvage, propulsant brutalement le chariot à côté du lit à l'autre bout de la pièce, renversant son contenu sur le sol dont le vase qui se brisa en mille morceaux. Le bruit de fracas interpella aussitôt un Professeur passant par-là, confus de voir une telle pagaille dans un lieu censé être paisible. « Monsieur Prewett ! » Le Gryffondor ignora royalement l'enseignant et continua à s'emporter lancée destructrice à hurler contre sa comparse, les yeux rouges de larmes qui menaçaient de tomber. Ça aussi, ils les retenait depuis tout à l'heure et il était à la limite de céder. « Vous n'imaginez même pas le mal que vous me faites ! » Dans vous, il parlait d'Ailsa. Mais aussi d'Andromède qui l'avait trompé, trahi. « Monsieur Prewett, ça suffit !! » La tentative d'autorité demeurait un échec cuisant, incapable d'apaiser la frénésie du hutième année par la seule force de ses mots.
(c) DΛNDELION
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Dim 20 Jan - 22:45

04 Octobre 2018

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Tu sais ce qu’il s’est passé ce jour là. Tu sais que la raison qu’Ethan veut te faire croire depuis plus de six mois n’est pas la vraie version, qu’elle n’est qu’un mensonge que tu as cru au début, parce qu’avec les années, tu as appris à lui faire confiance, parce qu’avec les années, tu pensais qu’il était fiable. Il y a d’abord eu des on-dit, des chuchotements sur ton passage, des rumeurs aux détours des couloirs. Tu les écoutais, mais tu te disais que c’était n’importe quoi, que les gens n’avaient que ça à foutre que de raconter de la merde sur les autres. Puis il y a eu cette personne de confiance qui est venue t'en parler directement, qui t’a avoué la vérité parce que cela devenait un poids trop lourd à porter pour elle. A partir du là, t’as commencé à douter, puis t’as surtout eu des bribes de ta mémoire qui sont revenues. Juste assez … Tu sais que ce jour là, t’es pas tombée de ce putain de balai. Certainement que t’as même pas eu le temps de monter dessus d’ailleurs, puisque Ethan te montrait un exercice. Tu t’en souviens très bien, de cet abruti d’Avery qui a débarqué avec sa petite bande de zouaves et qu’ils ont commencé à te provoquer quand tu as finalement sorti ta baguette. Le reste n’est pas encore revenu, mais tu sais que c’est en voulant les repousser de ta baguette que tu as volé avec force dans les tribunes, et que tu t’es évanouie sur le coup. C’est bien ta veine. T’as voulu protéger Ethan qu’ils menaçaient de faire tomber, et c’est retomber sur toi. Non tu regrettes pas. Si c’était à refaire, tu recommencerais sans hésiter. Ethan tu donnerais ta vie pour lui.

Et pourtant, tu lui en veux là. Terriblement. Tu comprends pas pourquoi il a menti. Tu comprends pas pourquoi il continue de se complaire dans son mensonge. Alors forcément, tu exploses. Tu fais totale abstraction de la raison pour laquelle tu es là, et tu laisses déborder ta colère, qu’importe la douleur que ça provoque. Toute façon, t’as plus rien à mettre en danger, alors tu t’en fous. Tes mots sont cassants, comme jamais avant. Jamais encore tu ne l’as traité d’hypocrite, mais cette fois, c’est plus fort que toi. Tu balances les premiers mots qui te viennent sans filtre. Tu balances toute ta colère, mais ça ne te défoule pas pour autant. Tu continues de bouillir. Plus tu cries, plus t’as envie de hurler. Tu te redresses encore un peu sur le bord du lit, mais les douleurs sont de plus en plus vives. On te déchire les entrailles, on te broie toujours plus de l’intérieur. Puis c’est à son tour de répondre, il avoue enfin et tu t’immobilises un instant, jusqu’à ce qu’il reprenne, et c’est l’ascenseur émotionnel. Cette fois, l'ahurissement prend la place de la colère quelques instants. Tu le regarde avec des yeux ébahis, comme s’il parlait une autre langue, alors que tu comprends très bien ce qu’il te balance à la gueule, et ça fait putain de mal.

Tellement mal que cette fois, quand tu réponds, ta voix est moins forte, et tes yeux se remplissent de larmes. « T’es un connard … J’ai jamais pensé ça … Je sais même pas comment tu peux l’imaginer alors que t’as lu ma lettre …  Tu crois que c’était des mots en l’air ? T’as qu’à dire qu’il était peut-être pas de toi pendant que t’y es, je suis plus à ça près ! Puis t’étais bien content de me sauter toi, pour me foutre en cloque, hein ? Qu’est ce qui me dit que c’est pas toi qui voulait me jeter après avoir bien baisé pendant l’été ? » Puis il ne te laisse pas en dire plus, le vacarme qui suit ses prochains mots te fait sursauter mais tu ne portes aucune attention au chariot qu’il vient de faire valser de l’autre côté de l’infirmerie. Tu gardes tes yeux ronds rivés sur lui, la bouche ouverte, stupéfaite de ce qu’il vient de dire. Marre de vous toutes. Tu ne sais pas à qui d’autre il fait allusion, mais tu fais clairement partie du lot, et c’est violent. Mais t’as pas le temps de réagir à ça, que déjà l’infirmière fait irruption dans la rangée de lit, et elle n’est pas la seule. Le Professeur Patil fait son arrivée à son tour, interpelle Ethan, mais ce dernier n’y porte aucune attention. Il te fait flipper. Tu l’as jamais vu comme ça, aussi en colère, fou de rage. Tu supportes plus de l’entendre, tu supportes plus ses paroles, son regard à la fois furieux et larmoyant. Pourtant il reprend, et cette fois, toi non plus tu ne fais même pas attention à la nouvelle tentative du professeur. « Tu crois que tu me fais pas mal à moi ? Tu crois que ... » Hurles tu en te levant difficilement du lit une bonne fois pour toute, mais aussitôt fait, tu te plies de douleur en gémissant et en maintenant ton ventre. Instantanément, l’infirmière se rue sur toi et tu ne fais plus attention à ce qu’il se passe autour de toi, à la furie d’Ethan, au mal que se donne le professeur pour le sortir de la salle …



Pando
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Dim 20 Jan - 22:50

Pour un regard en croix, c'est la fin
Ailsa & Ethan
Le conflit s'envenimait. Au lieu de se soutenir, ils se crachaient dessus comme deux gros chats feulant. La joie. Ils s'étaient bien trouvé ces deux-là et pourtant, ce qui se déroulait supposait le contraire. Ethan était furieux. Comment pouvait-elle lui en vouloir pour quelque chose qui partait avec l'intention de la préserver ? Il n'arrivait pas à la comprendre. En fait, ils n'arrivaient pas à secomprendre, respectivement. C'était bien ça le problème. "L'accident", il s'en souvenait très clairement. C'était il y a quelques mois sur le terrain de Quidditch. Ils n'étaient à ce moment-là que dans une relation purement amicale où il avait gentiment proposé de l'aider à la MacLean à avoir un meilleur équilibre sur son balai. Puis lors d'une séance, ces abrutis d'Avery et ses gorilles étaient venus tout gâcher s'amusant à les attaquer. Il n'avait même pas eu le temps de sortir sa baguette pour se défendre qu'Ailsa le fit à sa place. Inconsciente après avoir été violemment propulsée dans les tribunes, une blessure à la tête et qu'elle ne se réveillait pas du tout, Ethan avait cru au pire. Heureusement, elle ne s'était sorti qu'avec une légère amnésie et il avait décidé de qualifier les évènements d'un malencontreux accident de balai. Maintenant, son mensonge lui explosait en pleine figure. Mais est-ce que c'était mérité ?

Sur le coup de la colère sa parole dépassait sa pensée, ne mesurant pas que ses mots faisaient l'effet de lancers dangereux de couteaux. Cette situation était tellement irréaliste, là, au milieu de l'infirmerie que ouais, on pouvait carrément l'assimiler à un cirque. Des animaux, des lions rugissant leur rage. « T’es un connard … J’ai jamais pensé ça … Je sais même pas comment tu peux l’imaginer alors que t’as lu ma lettre …  Tu crois que c’était des mots en l’air ? T’as qu’à dire qu’il était peut-être pas de toi pendant que t’y es, je suis plus à ça près ! Puis t’étais bien content de me sauter toi, pour me foutre en cloque, hein ? Qu’est ce qui me dit que c’est pas toi qui voulait me jeter après avoir bien baisé pendant l’été ? » Il n'en croyait pas ses oreilles. « Je rêve !! Comment tu peux oser penser que je suis ce genre de mec et que j'ai fais exprès que tu sois tombée enceinte ! Ne me sors pas que t'étais pas contente de coucher avec moi pour ensuite me faire passer pour un connard ! J'ai jamais eu la prétention de dire qu'il était pas de moi, on ne m'a même pas laissé le choix d'assumer ou non, alors vient pas me faire la morale avec tes reproches à la noix !! » S'ils continuaient ainsi, ce n'était pas qu'un chariot qui risquait de voler. Bien sûr, Ethan ne l'avait pas fait volontairement. Jamais il ne s'amuserait à mettre la main sur elle. Par contre, il ne se gênait pas pour la blesser autrement. Leur altercation avait attiré l'attention de la pauvre infirmière qui revenait paniquée en courant et du Professeur Patil dont ce dernier intervint avant que ça ne dégénère davantage. Ethan ? Il en avait littéralement rien à cirer. Qu'on lui enlève des points, encore moins. L'enseignant prit alors l'initiative d'entraver les mouvements du Gryffondor qui se débattait tel un lion enragé en fixant la MacLean de son regard furieux larmoyant. « Tu crois que tu me fais pas mal à moi ? Tu crois que ... » Ailsa se leva, il voulait rappliquait à la suite mais elle se mit subitement à hurler, se pliant en deux de douleur. Ethan se raidit, les yeux grands ouverts. Même pas on lui laissa le temps de faire ou dire quoi que ce soit qu'on l'évacua, en n'usant pas forcément de la manière la plus douce. Sans doute aura-t-il des comptes à rendre à Monsieur Patil pour son comportement encore une fois inaproprié. À l'extérieur, le lion eu du mal à se calmer. Il ne hurlait plus.

Il pleurait.
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Pour un regard en croix c'est la fin (Ailsa & Ethan)
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