Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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5 février 2019 - Sean se regardait dans le miroir de sa chambre. Il était loin de sa classe et son charme habituel aujourd’hui encore. Il était rentré la veille au soir de Sainte Mangouste, il avait épuisé les Médicomages qui avaient été plus que ravie de le laisser partir. Cependant, il n’était pas rentré chez lui les mains vides, il avait une tonne de soin à se prodiguer, bien-sur, des onguents, des potions et il aurait des visites, plus tard. Pour le moment il se contentait de s’observer pour la première fois dans un miroir de plein pied depuis le Feudeymon. Et alors qu’il avait déjà en grande partie guérit… c’était dire si les mages étaient efficaces, il comprenait pourquoi Rose avait tellement flippé sur le moment. La douleur, l’odeur du feu, il les ressentait encore un peu parfois, mais c’était surtout psychologique, on lui administrait des doses suffisantes d’anti-douleur pour ne plus hurler à chaque mouvement. Miracle qu’était la magie, il paraîtrait qu’il serait bientôt comme un sous neuf. En voyant l’homme dans le miroir, il avait du mal à y croire.
Le short qu’il portait ne couvrait pas entièrement la brûlure sur sa cuisse et déjà le tissu le gênait terriblement, il n’osait pas imaginer ce que ça donnerait avec un pantalon. De toute façon, les onguents le tacherait. La trace rougeâtre et fripée remontait sur son bas ventre et son flanc gauche, ses côtes avaient bien prit, tout comme une petite partie de son dos, le pire était son bras, bien plus sombre, que le reste de son corps, il pouvait à peine bouger ses doigts, le plus souvent il le gardait en écharpe, mais là il avait décidé de le déplier au prix de quelques grimaces douloureuses. Son épaule était touchée elle aussi, les marques s’éclaircissaient un peu dans son cou et commençaient a se fondre avec la couleur de sa peau sur ses joues. Mais sa barbe de trois jours, qu’il n’avait pas encore pu raser montrait quelques trous distinctifs dû toujours aux même stigmates. Bref il était méconnaissable, le Feudeymon s’en était donné à cœur joie. Oh sous quelques couches de vêtements comme un costume trois pièces, tout le monde n’y verrait que du feu… Il fit une nouvelle grimace à son reflet en pensant à la douleur que ça lui procurerait. Non, les cicatrices étaient trop fraîches, d’ailleurs il allait falloir les bander bientôt. Se lançant un dernier regard par l’intermédiaire de la surface réfléchissante, il attrapa sa baguette. « Accio ! » Une petite boite métallique vola directement à lui, secouant la tête, il l’ouvrit, prit son contenu et jeta le reste sur son lit. Rangeant sa baguette dans sa poche, il se dirigea alors vers le salon de sa démarche nonchalante, clope au bec et ouvrit la fenêtre. Il alluma le bout de sa cigarette, qui se mit instantanément à rougeoyer et assit sur le dossier de son canapé pour que la fumée sorte directement dehors.
C’était sa première depuis le Feudeymon, et étrangement la flamme du briquet ne lui avait fait aucun effet. Pas de crise de panique à la vue de cet être de chaleur, non, le mal qui avait marqué sa chair était plus vicieux qu’une vulgaire peur à la vue du feu. Il s’était insinué en lui et ressurgissait la nuit tombée alors que, bien lové dans ses draps, il pensait enfin rejoindre la quiétude des bras de Morphée. C’était un sentiment d’étouffement, de panique et même de terreur qui le submergeait alors qu’il venait de fermer les yeux sur les murs rassurant de sa chambre. Ses rêves le ramenaient sur cette place, lui faisaient revivre le chaos, la chaleur et la douleur. Irrémédiablement depuis, il se réveillait en sursaut, son corps livide parsemé d’une sueur persistante. Ses draps et oreillers avaient été envoyés aux quatre coins de la pièce tandis qu’il se débattait avec ses souvenirs. De cela, il n’en avait parlé à personne. Après tout, ce n’était que des rêves, cela finirait bien par passer. Il fit passer ses longs et fins doigts dans sa tignasse blonde, les ramenant en arrière, comme il en avait l’habitude lorsqu’il se perdait dans ses pensées. A Sainte Mangouste les infirmières avaient été aux petits soins avec lui, malgré son caractère déplorable, mais aujourd’hui il allait devoir se soigner lui-même et il n’était pas pressé de commencer… il regarda la porte de son bureau où il avait entreposé tous les soins nécessaires. Il savait d’avance qu’il allait avoir bien des difficultés à se débrouiller seul. Il tira un peu plus fort sur sa cigarette et regarda la fumée s’envoler en volutes blanches. Il aurait pu demander à sa mère bien-sur, mais il ne voulait pas lui imposer la vision du corps si parfait de son fiston affublé de toutes ces cicatrices. De toute façon elles seraient bientôt disparues alors pourquoi lui laisser gravé dans son esprit des images si terribles. Il préférait largement se compliquer la vie tout seul plutôt que l’imposer aux gens qu’il aimait.
Soudain la sonnette de la porte d’entrée retentis, suivi de quelques coups à la porte. Sean arqua un sourcil, il n’avait aucune visite de prévu, ni même commandé de nourriture moldu qu’il se faisait parfois livrer à domicile… Posant la fin de sa cigarette dans le cendrier de la table basse, prévu à cet effet, il attrapa une chemise qui reposait sur le dossier d’un fauteuil et l’enfila aussi rapidement que possible, se trompant potentiellement entre les boutons, puis alla ouvrir la porte en grognant un peu de douleur. « Vous avez dû vous tromper de nom, je n’ai rien commandé ! » Dans l’entrebâillement, il baissa alors les yeux sur une tignasse blonde qu’il reconnaissait bien et ses yeux s’écarquillèrent. « Leah ? »
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Leah O'Malley
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5 février 2019
Soudainement Sean avait perdu le sens de la parole, il regardait sa petite sœur sur le pas de sa porte et cette vision lui semblait presque irréelle. Que faisait-elle là ? Pourquoi venir jusqu’ici plutôt que de l’appeler ? Et pourquoi ne l’avait-elle pas prévenue de son arrivée ? Ils avaient été en froid depuis la mort de Charlie et les tristes révélations qui s’en étaient suivies. Bien sur, petit à petit le contact avait repris, maman Myrna aidant. Il y avait eu quelques fiasco comme le fameux repas de famille… Enfin, depuis il avait un peu échangé avec sa sœur, par sms, le plus souvent, pour prendre des nouvelles, bien trop brèves. Il n’y avait pourtant rien qui aurait pu lui laisser prévoir qu’elle se retrouverait sous son nez en ce jour. Après tout elle avait toutes les raisons de lui en vouloir… à mort !
« Je venais voir comment tu allais. »
Il eu un léger sourire, ses paroles réchauffaient tendrement son cœur, comme une étreinte qui lui manquait cruellement. Oh Leah, douce Leah. Il l’observa le détailler de ses yeux si clair, il y lisait l’inquiétude qu’elle avait pour lui. Elle bégaya légèrement. Sean souffrit de l’entendre chercher ses mots pour lui, elle hésitait, sûrement pour ne pas raviver le gouffre qui les séparaient à présent. Lui faisait-il si peur que cela maintenant ? Il fronça imperceptiblement ses sourcils, soucieux plus que par colère. Il avait fait tant de mal à leur relation. Pourrait-elle jamais redevenir aussi simple qu’autrefois ? Il voyait son regard fuir le sien et se poser sur ses stigmates, cela lui faisait plus mal encore que les brûlures. Un étaux qui se serrait sur son organe vital prêt à le faire éclater sous une tristesse douce et amère. Elle mordilla sa lèvre et il reconnu une nouvelle fois son anxiété, mais cette fois ci cela le sorti de son état second où ses pensées divergentes se bousculaient entre elles.
« Oh ne reste pas là ! Entre je t’en pris ! »
Il lui fit un petit sourire et attendit qu’elle rentre avant de fermer la porte. Il n’en revenait toujours pas qu’elle soit chez lui. Soudain, il avisa la table basse et s’y dirigea pour éteindre la cigarette qui continuait de se consumer toute seule. Il l’écrasa et regarda sa sœur un peu gêné. « Tu diras rien à Maman hein ? » Il n’en doutait pas, Leah avait toujours été de son côté, à cacher parfois ses frasques et à le soutenir. Il se frotta l’arrière du crâne pour reprendre contenance et lui indiqua de s’asseoir sur le canapé où l’un des fauteuils. Prenant le cendrier il le déposa sur le rebord de la fenêtre et ferma celle-ci derrière. Fumer oui, mais l’odeur pouvait rester dehors. Il n’allait pas embaumer son bel appartement tout de même. « Désolé pour la tenue, je ne pensais pas que quelqu’un viendrait. Hum… je te sers un jus de pomme ? » Sans attendre de réponse, il se dirigea vers le frigo, ses grands pieds nus claquant légèrement sur le parquet. Il attrapa la brique et sorti deux verre qu’il se mit à remplir. « Tu sais, c’est impressionnant vu comme ça… mais ça va, les médics ont dit que je n’aurais plus rien dans une semaine. » Voilà qu’il se mettait à parler à tord et à travers…. Ça ne lui ressemblait pourtant pas. Il n’était pas réputé pour être le plus bavard de la famille, bien au contraire. Il était monsieur je ne dis jamais ce qu’il faut quand il le faut et je dis ce que je ressens de travers pour bien foutre le bordel et m’énerver contre tout le monde. Un grand intitulé ? Peut-être mais il était un homme complexe, quoi qu’on en dise et quoi qu’il veuille bien en avoir conscience. Il s’arrêta de verser dans le deuxième verre juste à temps avant qu’il ne déborde. Roulant des yeux sur sa propre bêtise, il porta ce dernier à ses lèvres et en bu juste de quoi faire le voyage sans en renverser une goutte. Ça ne se faisait pas, mais au diable les bonnes manières, le jus de pomme ça ne se gâche pas ! Revenant vers sa petite sœur, il déposa son verre juste devant elle, esquissant une petite grimace de douleur en se penchant et en tendant le bras par habitude. Il fit comme si de rien était cependant et s’assit non loin d’elle.
« C’est maman qui t’as tout raconté hein ? »
Il fronçait un peu les sourcils soucieux, et baissait les yeux. Soucieux, oui il l’était, du regard de sa sœur auquel il ne pouvait pas échapper, de ses réactions, de l’avoir inquiété, d’être un abrutis de frère qui lui rendait la vie difficile. Et puis Myrna n’aurait pas du l’alarmer pour si peu. Quant elle était venu le voir, elle avait aussi vu les Médicomages, c’était impressionnant, certes, mais il allait être comme un sous neuf sous peu… Elle aurait pu s’abstenir.
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5 février 2019
Avoir sa petite sœur à l’appartement, voilà qui réveillait en lui quelques souvenirs. Leah était parfois passée avec Myrna et Jimmy, Thomas rarement, et parfois seule. Ils avaient passé quelques soirées à parler de Charlie pendant le début de leur relation et même simplement à ressasser leur enfance en visionnant de vieux Disney. Sean avait même une télévision et un lecteur DVD, rien que pour ces occasions. Il s’en était passé des choses ici, des choses qui lui paraissaient bien lointaine maintenant et qui au fond, lui manquaient cruellement. Il inclina du chef lorsque la petite sœur lui promis de ne rien dire à leur mère et esquissa un sourire en coin lorsqu’elle s’excusa de ne pas l’avoir prévenu. Ce n’était pas un reproche qu’il lui avait fait, elle n’avait nullement besoin de s’excuser devant lui. Il lui semblait que les rôles étaient étrangement inversés. Il redressa la tête quand elle lui signifia qu’il n’avait pas besoin de faire semblant avec elle, mais ne dit rien. Elle avait raison, il ne lui cachait rien avant, sauf ce qui était en rapport avec le travail, parfois, mais la distance entre eux faisait qu’il ne voulait pas l’inquiéter, pas la brusquer davantage. Peut-être faisait-il fausse route de ce côté là aussi. Était-il temps qu’il fasse des efforts pour retrouver la légèreté d’antan ? Elle s’excusa une fois encore, Sean ne comprenait pas… C’était comme pour le repas familial gâché de l’été dernier… elle n’était aucunement fautive de quoi que ce soit. Pourquoi le pensai-t-elle seulement ? Il n’arrivait pas vraiment à la confronter là-dessus alors il fit dériver le sujet sur Myrna. Bien sûr qu’il pensait qu’elle avait avertie la fratrie, qu’elle déliait trop sa langue de maman poule, pourtant il avait vu faux encore une fois. Dépité par son piètre instinct de détective au sein de sa propre famille, il jouait des doigts sur son verre en écoutant sa sœur.
« Ah je vois… » Il but une grande gorgée de jus de pomme. Quoi c’est tout ? Il n’allait pas lui dire que cela quand même, non ? Il allait falloir se bouger l’arrière-train monsieur l’Auror! Sa petite sœur n’était pas venue jusque là pour ne rien entendre de sa part quand même ! Elle avait fait le premier pas, à lui de continuer la marche pour les rapprocher.
« Tu sais… ça me fait plaisir que tu sois là, Leah. C’est vrai que je ne m’y attendais pas après… tout ça. Mais je suis content de te voir ici. » Il la regarda intensément, en lui disant cela, car on lui avait toujours dit qu’il fallait regarder la personne dans les yeux quand on lui parlait avec le cœur. Et bien que ce soit un exercice peu commun pour lui, il essayait au moins de respecter ses leçons. Ce n’était pas facile pour autant. À peine un nouveau sourire esquissé, qu’il vida son verre de jus de pomme, comme si cela avait été un verre de whisky ou tout autre alcool fort, comme on le voit dans les films, pour masquer sa gêne. Ce geste lui tira une nouvelle grimace de douleur. La peau la plus fine de sa gorge, qui avait été brûlée, le tiraillait. Puis, ne pouvant rester en place, il se leva.
« Tu veux voir mes blessures de guerre ?
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5 février 2019
Il était son frère oui, pourtant, lui n’avait pas su s’inquiéter pour elle comme il aurait dû. Déjà il était mal parti en disant des choses qu’il ne pensait pas, puis il s’était enfermé dans une spirale infernale de culpabilité et d’inquiétude pour lui comme pour elle, sans trouver la force d’aller lui parler et de s’excuser. Il faisait un piètre grand-frère. Pourtant il espérait bien que les choses changent, et qu’ils finissent par retrouver leur petit équilibre entre eux. Les mots de sa sœur l’apaisaient sur ce point, pour un temps seulement, car les doutes finiraient par revenir. Ils revenaient toujours.
Une petite moue boudeuse s’installa instantanément sur le visage du bel Irlandais suite aux paroles de sa sœur alors qu’il tentait un trait d’humour. Voilà qu’elle prenait la confiance, qu’elle cassait ses délires et allait même jusqu’à le réprimander ! « Tu deviens comme maman... » Il plissait les yeux. Elle traînait trop à la maison familiale c’était certain ! L’influence de Myrna était terrible ! Néanmoins il se mit à sourire, il aimait taquiner sa sœur, mais pas encore trop longtemps, de peur que l’écart se creuse à nouveau. « J’ai plein de choses que l’hôpital m’a donné, à vrai dire… et je t’avoue que ton aide ne devrait pas être de trop. » Il se mit à déboutonner doucement sa chemise d’une main avec un petit regard séducteur, ses lèvres retenant de justesse un éclat de rire. Sean n’était pas particulièrement pudique de son corps, contrairement à ses émotions et sentiments, si bien que s’il avait été en meilleure forme, il aurait possiblement poussé le vice, jusqu’à faire une danse façon strip-tease à sa sœur, juste pour la voir rire de ses bêtises. Mais il sentait déjà les tiraillements de sa peau, et la friction du tissu n’aidait pas non plus à calmer les brûlures, alors il restait relativement tranquille. Ouvrant la chemise, il fit apparaître son torse finement musclé, enleva son bras valide, puis avec plus de soin et de délicatesse, fit passer l’autre pour ne pas faire frotter sa manche sur sa chair. « Tadaaaa ! » Fit-il avait un petit sourire crispé. « Ouai je sais… ça ne se marie pas trop avec mon teint… » Les taches qui se déclinaient du rose pâle au violet se démarquaient bien sur sa peau pâle d’irlandais lambda. Ce n’était pas très gracieux, loin de là, rouge fripé, avec des cloques… le genre de vision qui ne donnait pas envie de manger tout de suite. Sean craignait de lire de la détresse dans le regard si clair de Leah, alors doucement, il prit le visage de sa petite sœur dans le creux de sa main gauche et posa son front contre le sien, ses yeux rivés dans les siens. « Je vais bien... »
Il resta un petit instant dans cette position jusqu’à ce qu’il sente Leah se lasser, puis se redressa. « Les médocs sont dans le bureau, je te montre ? De toute façon, je crois que c’est l’heure de mon anti-douleur... » Il n’y avait pas grand-chose à montrer, les sacs étaient assez visiblement étalés sur le canapé-lit d’appoint, par contre son besoin de potion sédative, elle, se faisait vraiment ressentir. Sans particulièrement bouger son bras, il sentait commençait à ressentir comme si on le brûlait de l’intérieur. Avec l’arrivée de sa sœur, il n’avait pas fait attention à l’heure et était en retard. Il serrait la mâchoire, mais son front commençait à transpirer. Avec un peu de chance, Leah ne s’en apercevrait pas. « Tu pourras m’aider avec les onguents et les bandages ? » Bon sang que ça allait vite, il n’était pas près de ré-oublier l’heure de sa potion ! Les effets de la précédente se dissipaient aussi vite de neige en pleine canicule. Et il sentait son regard devenir fiévreux, son bras l’irradiait maintenant, le reste des marques, elles commençaient juste à s’échauffer. Pourtant il le sentait, il n’allait pas pouvoir tenir longtemps à faire semblant.
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Leah O'Malley
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5 février 2019
Bien-sur que leur mère était une femme remarquable. La meilleur au monde. Même si Sean ne le dirait jamais devant quelqu’un, il fallait bien préserver les apparences, être un fiston à sa maman suffisait déjà amplement. Si devenir comme elle était le but de sa petite sœur, il ne pouvait que la soutenir dans ce choix. Leur mère était gaga et poule de ses enfants comme personne, d’autant plus depuis la mort de leur père, mais elle avait fait du sacré bon boulot avec les énergumènes qu’elle devait se farcir. Leah avait du pain sur la planche, mais il prédisait qu’elle y arriverait un jour. Même s’il espérait pour elle qu’elle ne subisse pas plus d’épreuves et pas non plus celles qui avaient forgées Myrna. Sur une note plus joyeuse Sean remarqua le rouge au joue de sa petite frangine. La danse avait marché ! Encore mieux, il avait réussi à la faire sourire et c’était déjà une petite victoire en soit. Il en était grandement heureux, un petit pont de liane qui surplombait le gouffre entre eux. Il espérait que celui-ci serait assez solide, qu’il résisterait aux aléas de leurs humeurs et caractères. Mais pour le moment, il se gaussait à la remarque de Leah : Immunisée contre son charme pfff personne ne pouvait être immunisé contre lui. La preuve, elle riait, rougissait et lui souriait à pleines dents. Le charme opérait toujours. Évidemment pas de manière… séductrice, non ça aurait été glauque avec sa sœur, mais personne ne pouvait lui résister, c’était bien plus enfantin et humoristique ici.. mais ça marchait ! Du moins pour un temps.
« Promis, si je cherche un jour à me faire belle, je t’appelle ! »
Ah … Les grimaces avaient dû transparaître sur son visage, pour que sa sœur s’inquiète aussi vite de sa douleur, et puis la vision de son bras et de son flanc de devait pas aider. Elle n’avait pas encore vu le dos, qui avait bien subit le Feudeymon lui aussi... Après le petit moment tendre qu’il avait initié en posant sa main sur sa joue, il sentit toujours le regard de sa sœur sur ses blessures alors qu’elle le suivait vers le bureau. Il avait de plus en plus de mal à cacher sa douleur qui s’était réveillée de manière assez spectaculaire. La potion des médicomages devait être sacrément corsée en anti-douleur pour qu’il en ressente autant le manque une fois les effets estompés. Évidemment ce genre de chose ne s’était jamais produit à Sainte-Mangouste, les infirmières veillaient à lui administrer la dose voulut en temps et en heure, à lui changer ses bandages et appliquer les onguents nécessaire. Mais lui, il était vraiment un gros boulet, à peine arrivé chez lui, il n’était pas fichu de faire les choses correctement. Les réponses de Leah lui paraissaient brèves, diffuses, presque lointaines. Avant qu’il ne puisse s’appuyer sur le chambranle de la porte pour s’aider à se soutenir, voilà que la petiote prenait les devant et s’incrustait sous son bras droit, le valide, pour l’installer sur le canapé. Qu’est ce que les doigts de la sœurette lui paraissaient frais sur sa peau brûlante, ça lui faisait du bien et malgré tout le confortait dans le fait qu’il avait sérieusement déconné en oubliant l’heure. Sean hocha simplement la tête lorsqu’elle lui demanda pour les bandages, les yeux mi-clos, comme assommé par la souffrance .
« C’est la potion bleu, les petits flacons…. Une ça suffit. Arg !! » La brûlure sur sa gorge et sa joue le gênait pour parler. « Il doit y avoir une note avec... »
Il attendit qu’elle cherche pour lui le bon flacon dans la petite multitude de sacs à son attention. Il ne pouvait plus faire grand-chose d’autre de toute façon. C’était humiliant… Foutue brûlure, foutue magie, foutue Blood Circle ! La colère remontait en lui, comme l’adrénaline pour contrecarrer la souffrance. Il se redressa, les coudes sur les genoux pour que son dos ne touche plus le tissu du canapé et il grogna fort en le faisant.
« Je te jure que si je croise un des membres du Blood Circle… il va comprendre ma douleur ! »
Évidemment, il retombait vite dans ses travers.
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Leah
5 février 2019
Sean la fusilla du regard. Certes elle disait sûrement vrai, mais il ne voulait pas de la vérité pour le moment, il ne souhaitait que retrouver ces fils de chiens et que sa peau arrête de le brûler de l’intérieur ! Et puis qu’en savait-elle, Leah ? Elle ne connaissait qu’une facette de lui, son frère. Elle n’avait pas conscience de ce qu’il était capable d’accomplir, elle ne voyait rien de magique, ni la beauté d’un sort, la curiosité des créatures, ni la dangerosité de son travail. Elle en avait entendu parlé, mais pour elle, cela devait s’apparenter au travail de policier de Colin… la magie pouvait faire bien pire… Il n’eut pas le temps de ronger son frein trop longtemps, ni d’ouvrir la bouche, que déjà elle lui administrait une goutte de potion. L’effet fut presque instantané, un fourmillement parcouru sa peau, se dirigea vers les zones meurtries et pénétra dans les chairs faisant se dissiper le feu en lui. Un long soupir s’échappa de ses lèvres, faisant s’adoucir les traits de son visage. Il retrouvait une lucidité d’esprit, son agressivité glissant au loin comme un lointain souvenir.
« Ce sont des imbéciles ignorants ! Je n’ai pas grand-chose à craindre... » Finit-il dans une moue légèrement boudeuse. Sans attendre l’irlandaise se mit à appliquer l’onguent sur ses plaies, et il se laissa faire sans rechigner, au contraire. Le contact frais des doigts et de la pommade le faisait sursauter parfois, mais il eu rarement à se plaindre d’une sensation désagréable. Leah se débrouillait presque mieux que certaines de ses infirmières. Les bandages et pansements l’inquiétaient un peu plus en revanche… « Tu sais ce que tu fais hein ? » Demanda-t-il sur la défensive. Il était soucieux, évidemment, les médicomages n’avaient pas arrêter de dire que s’il serrait comme un gros bourrin ses bandages il finirait par couper la circulation du sang. Bon, il ne disait pas que sa sœur était comme lui, la douceur avec laquelle elle avait appliqué l’onguent en témoignait, mais ce n’était pas son métier non plus . Il ferma son claquet après le regard que lui lança Leah… un regard bien trop Myrnadien si vous vouliez son avis. Il commençait à se persuader qu’elles se donnaient des astuces d’attitude en secret pour tenir les trois frangins au pas. Il faudrait qu’il demande à Jimmy si il les avait déjà surprises !
Au final il s ‘inquiétait pour rien, la petite s’en sortait très bien. Le silence s’était un peu installé entre eux, tout juste rompu par les demandes de Leah pour qu’il se positionne de sorte à ce que ça soit plus facile pour elle d’agir. Mais soudain, avec la douceur qui la caractérisait, elle le brisa, évoquant timidement son ressentit. Il sentait sa gêne, pourtant il serra les dents, baissant simplement la tête pour ne pas croiser son regard. Un étaux venait de prendre place dans sa cage thoracique. Elle finit sa tâche dans le calme, Sean se terrant dans un mutisme lourd et pesant. Si Leah sentait son trouble, elle fit de son mieux pour meubler en annonçant la fin des soins. Mais effectivement, trouble il y avait et malgré l’infinie bienveillance de sa sœur, Sean ne pouvait pas contenir l’amertume qui s’était formée en lui à la suite de sa précision et faire comme si de rien n’était.
« Tu pense vraiment que j’ai pu en douter ? » Articule- t-il en consentant à desserrer les mâchoires. Il venait de se prendre une lance en plein cœur. Comment pouvait-elle s’imaginer qu’il doutait d’elle ?Il releva sur elle un regard acéré et térébrant. « Tu es ma sœur Leah ! Ma Sœur ! Tu crois que… Tu crois que j’aurais pu penser que tu voulais trahir ta famille ? Moi, Thomas, Jimmy, Maman ? » Il serra les poings pour se contenir, mais sa voix avait doublé de volume. « Je sais que tu l’aimais, on a tous cru que c’était un bon gars. Mais je sais qu’à aucun moment tu aurais pu le suivre sur ce terrain là. » Il attrapa sans ménagement son poignet et mit le sien à coté. On pouvait voir leurs veines bleues battre sous leurs peau. « On a le même sang Leah, même si on ne fait pas exactement parti des mêmes mondes, même si on arrive pas toujours à se comprendre, jamais je pourrais te croire avec eux ! Tu m’entends ?! »
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Jeu 12 Sep - 23:46
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Leah
5 février 2019
Bien qu’il ne daignât répondre à sa remarque sur son état pour se battre contre des moldus, il ne put que sourire au trait d’esprit de sa petite sœur, créant un petit signe OK du bout des doigts et approuvant d’un hochement de tête. Bien joué Leah ! Ah elle avait toujours le mot pour rire, le petit rayon de soleil de la famille !
Pourtant la légèreté qui caractérisait sa cadette ne suffisait plus pour endiguer l’inconstance et les sursauts d’humeurs de son imbécile de frère. Et forcement, piqué au vif par des mots choisis probablement avec maladresse, il réagit à sa manière : dans l’excès et la douleur pour son entourage. Il la voyait se décomposer devant ses yeux, son teint pâlir un peu plus à ses paroles, trop fortes, trop directes, sur des sujets qu’il lui était encore difficile à appréhender. L’irlandais l’écouta lui répondre à son tour, il voyait ses lèvres trembloter. Il lâcha alors doucement son étreinte sur son avant-bras. Elle ne comprenait pas qu’il n’avait jamais douté d’elle, seulement de lui-même. Il aurait voulu agir en cet instant, et il se vit, alors qu’elle s’excusait encore, lui attraper une nouvelle fois le bras, l’attirer contre lui, sa tête contre son torse, pour l’étreindre comme avant, la serrer fort dans ses bras au risque de se faire mal et déposer sur le haut de son front, à la lisière de sa chevelure ondoyante et claire un baiser protecteur. La garder contre lui, l’envelopper d’une chaleur fraternelle, qu’elle puisse y trouver un réconfort et se rassurer. Il se vit le faire, mais il resta silencieux, immobile, loupant l’occasion d’agir. Déjà Leah entreprenait de ranger ses affaires. Il ferma les yeux une seconde, déglutissant la boule qui s’était formée dans sa gorge. Il se désespérait lui-même. Prenant appuis, il se leva alors, et posa sa grande paluche sur les cheveux de la jeune femme, la décoiffant peut-être un peu au passage, mais sans que cela en soit le but.
« Je suis déjà sur pied, regarde. »
Il y avait un petit sourire au coin de ses lèvres honteuses. Le ton n’y était qu’à moitié, il avait encore fait basculer l’ambiance du mauvais côté et n’avait aucune idée de comment rattraper le coup. Penaud, il la laissa donc trouver les mots pour ne pas laisser le silence s’installer, tandis qu’il se mettait à l’aider. Son sourcil se leva alors qu’il perçut sa question.
« Bien sûr. Vu le bon boulot que tu as fait aujourd’hui, je ne pourrais espérer meilleure infirmière à domicile. Je te préviendrais par SMS si tu préfères pour qu’on s’organise, mais ça ne devrait pas être très long… » Il finissait de remplir un sac quand il releva la tête, rebondissant sur ses paroles. « Ma porte t’est et te sera toujours ouverte. Il faut que tu le saches… » Il lui jeta un regard en biais pour voir si elle ne prenait pas mal le fait qu’il reprenne ses mots. Puis il prit une grande inspiration pour casser la gêne ambiante. « Sauf si j’ai du monde à la maison, ça va de soi ! » Des conquêtes féminines, s’entendait… Enfin, à vrai dire il n’était pas du genre à les ramener chez-lui, mais sait-on jamais… Il préférait que sa sœur ne tombe pas dessus. Voir même que personne ne tombe dessus ! Il partageait déjà assez de choses avec sa famille, pas besoin de rajouter des choses privées comme son intimité.
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Leah O'Malley
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