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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Une visite inattendue ✧ Ma cousine préférée :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Adèle de Lestang
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Mer 20 Mar - 17:48

 

Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Le hall de Sainte-Mangouste avait des airs d'après-guerre. Le personnel qui circulait semblait las et les visiteurs avaient la mine sinistre. La dame de l'accueil, quant à elle, paraissait à bout de nerfs lorsqu'Adèle se présenta à elle. Sur le coup, la Française avait même hésité à se débrouiller par elle-même. L'étage où elle devait se rendre était facile à deviner, sauf qu'elle n'avait pas vraiment envie de faire toutes les chambres une par une. Rendre service d'accord, mais elle ne comptait pas perdre son temps à trouver son chemin. Malgré le contexte, Adèle ne souhaitait pas faire l'effort de comprendre que cette pauvre dame avait dû en baver tout le week-end et qu'elle rêvait sûrement de congés anticipés. Elle avait donc demandé sans plus de préambule le numéro de la chambre qui l'intéressait, avait épelé le nom de famille, levé les yeux au ciel en l'entendant dire que personne ne portait ce nom. Sachant qu'ils étaient au moins deux à séjourner ici, elle trouvait que la petite dame ne faisait pas d'efforts. Alors elle avait répété chaque lettre du nom en exagérant l'articulation, avait même fini par se pencher par dessus le comptoir pour regarder elle-même le listing des patients de l'étage, forcément elle s'était pris un regard noir, mais elle avait fini par trouver la réponse.

Là, la question que l'on se posait, c'était à qui Adèle rendait visite un lundi en fin de journée, et surtout à l'hôpital. Pour ça, il fallait remonter un peu le temps jusqu'à samedi. Pour Adèle ? Rien de particulier, elle avait passé l'après-midi à étudier et à lire. Rien d'étonnant quand on la connaissait bien. Elle s'était un peu étonnée de ne pas voir Hestia la rejoindre à un moment ou un autre, mais avait continué tranquillement son travail, jusqu'à ce qu'un groupe de filles surgisse dans le dortoir sans vraiment faire aucun effort de discrétion. Impossible de continuer ce qu'elle était en train de faire avec un tel bavardage. Des bribes lui étaient alors parvenues et elle avait commencé à mieux écouter la conversation de ses colocataires. Elle comprit vite que quelque chose de grave s'était déroulé à la fête foraine. Celle dont elle avait entendu parler, mais où bien sûr elle ne s'était pas rendue. La fête foraine ? Vous plaisantez ? Qu'aurait-elle bien pu y faire ? Comme beaucoup d'étudiants élevés dans les traditions de sang-pur, elle était un peu en décalé avec le monde moldu. Et puis ce genre d'événement n'était pas vraiment son truc. Elle avait eu du mal à rassembler les morceaux par rapport à ce qu'elle entendait. Ça parlait des moldus, d'organisation secrète et du secret qui n'était plus, de blessés et même de morts. Elle était alors sortie du dortoir et en salle commune les rumeurs avaient semblé se répandre de la même façon, mais personne ne paraissait d'accord sur ce qui s'était vraiment passé. Elle avait cherché des yeux Hestia, en vain. Impossible, son amie ne se serait pas rendue à cette fête. Elle la connaissait assez pour savoir que ce n'était pas non plus son truc, non il n'y avait pas de raison de s'inquiéter pour elle. Peut-être s'était-elle juste rendue dans une salle pour expérimenter quelque chose ? Pourtant le temps avait passé sans qu'elle ne voie son amie et elle avait commencé doucement à s'inquiéter de ne pas la voir revenir en salle commune. Et puis un hibou lui avait apporté enfin des explications. À vrai dire, elle avait tiré une drôle de tête à la lecture du message de son amie. Celle-ci la priait de ne pas s'inquiéter. Bon et bien ça, déjà c'était raté. Sans compter que côté annonce, on était loin des bonnes nouvelles. Hestia passait en effet la nuit à Sainte-Mangouste aux côtés de sa sœur grièvement blessée. Elle avait jugé bon de l'informer que ses cousins avaient subi le même sort que Thalia, préférant qu'elle ne l'apprenne pas au hasard d'une conversation, de la bouche de quelqu'un d'autre. Effectivement, ça lui avait permis d'anticiper les remarques désagréables sur le fait qu'elle avait sûrement eu ce qu'elle voulait vis-à-vis d'eux. Il y en avait une qui avait d'ailleurs passé un petit temps coincée dans les toilettes des filles pour l'avoir ouvert à ce sujet, cela jusqu'à ce que quelqu'un lui déverrouille la porte. Oui et bien non. Elle avait beau s'être imaginée les pires choses pour ses cousins quand ils l'avaient poussée à bout, jamais elle n'avait vraiment souhaité qu'il leur arrive un truc aussi grave et non elle ne s'en réjouissait pas non plus. Adèle avait ses défauts, mais elle n'était pas à ce point monstrueuse.

Le week-end avait donc été un peu particulier, tout comme la journée du lundi. En fait, il lui avait paru très étrange de ne pas voir sa cousine prendre place dans la classe. Depuis le début de l'année, elle n'avait jamais vu Elise rater un seul cours de leur cursus. Ce sentiment bizarre ne l'avait pas vraiment quittée de la journée. Lorsqu'à la fin des cours l'enseignant lui avait demandé s'il lui était possible de transmettre les notions du jour à sa cousine, elle avait d'abord pincé les lèvres. Il ne pouvait pas demander à quelqu'un d'aut... Ha oui non, il ne pouvait pas. Ha bah, sur toute cette classe comportant une très grande majorité d'andouilles, combien avaient réussi à prendre tout en note correctement ? Ensuite combien réussiraient à se rendre jusqu'à Sainte-Mangouste sans se perdre ? Et enfin combien parviendraient à ramener la totalité des cours sans en perdre un bout en route ? Trop de conditions et si peu de gens dotés d'un cerveau. À la réflexion, si les rôles avaient été inversés, elle aurait sans doute préféré voir sa cousine plutôt qu'un autre pour remplir la mission de lui apporter les cours. Voilà donc pourquoi, elle se retrouvait à Sainte-Mangouste à rendre visite à sa cousine.

Elle fixa la porte de la chambre pensive, avant de frapper. Bon ce qu'il fallait se dire, c'était que sa cousine ne serait sûrement pas en état de lui casser les pieds, et si elle s'était déjà bien remise pour ça et bien... Adieu les cours d'Adèle. Oh bah ça c'est sûr qu'elle doutait aussi qu'elle pourrait lui courir après. Est-ce que la Serpentard de son côté profiterait de la situation ? Non pas vraiment, quitte à se lancer dans des joutes verbales, Adèle préférait quand même qu'elles soient à armes égales. La jeune femme finit par entrer dans la chambre de sa cousine et s'avança vers son lit.

- Bonjour Elise.

Pourvu que celle-ci ne s'imagine pas comme la moitié de l'école qu'elle était venue l'achever. Non parce que si ça avait été le cas franchement, elle ne se serait pas cassé la tête à la saluer.


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Elise de Lestang
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Ven 22 Mar - 20:15
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Le temps semblait décidé à vouloir s’écouler lentement. Les grains de sable dans le sablier du temps descendaient non pas en un léger filet mais grain par grain. Elise s’ennuyait, certaines mauvaises langues diraient que s’ennuyer ça prouve qu’on est en vie. Oui, c’est sûr, vu comme ça, tout était génial dès qu’on était en vie. Il n’empêche qu’être cloîtré dans un endroit comme Sainte Mangouste, ça n’était pas vraiment ce qu’elle pouvait appeler une chance. Alors déjà, l’endroit n’est pas génial, la déco on n’en parle pas, une chambre aux murs blancs, silencieuse… Ah non pardon, il y avait cette affreuse horloge dont la trotteuse faisait un bruit qui commençait à rendre folle Elise. Bien sûr qu’elle avait eu envie de la détacher du mur pour l’envoyer se fracasser quelques étages plus bas. Ce n’était donc pas l’envie qui manquait, plutôt la faiblesse de son corps. Il n’y avait plus la moindre douleur lorsqu'elle ne bougeait pas bien sûr, faut dire qu’elle en avait bu des potions dont le goût laissait clairement à désirer pour apaiser la douleur, soigner les tissus qui n’avaient pas vraiment appréciés être brulés. Oh que le corps d’Elise ne s’en fasse pas trop, son cerveau était entièrement d’accord, elle n’avait pas non plus aimé cette journée.

Et le contrecoup était terrible, elle les avait tous mis en danger. Pourtant, elle n’avait pas eu l’impression de manquer de jugeotte, il n’y avait eu aucun signe avant-coureur, rien qui aurait pu mettre la puce à l’oreille d’Elise. Il n’empêche que si elle n’avait pas été là, Amaury n’y serait pas allé et n’aurait pas fini brûlé, de même pour Thalia. Le professeur O’Hara n’aurait pas eu à devoir y retourner pour récupérer deux élèves et Hestia ne se serait pas écroulée parce qu’elle avait demandé trop à son corps. Super, elle était responsable de deux grands brûlés et du fait que deux femmes avaient dû aller au bout de leurs forces pour venir la rechercher, ah non mais championne pour attirer des ennuis aux gens. Quant à Sélénya, ce n’était pas mieux, alors certes, elle avait essayé de l’aider du mieux qu’elle avait pu. Sauf qu’elle n’aurait jamais eu à faire cela si elle ne l’avait pas entraînée dans tout ceci. Alors oui, elle broyait du noir la blondinette et pour ne rien arranger, il n’y avait rien à faire ici, les seuls moments où elle bougeait, c’était pour rejoindre son frère afin de dormir sereinement, parce que oui ce serait pas drôle si en plus de culpabiliser le jour, il n’y avait pas les rêves affreux la nuit. Elle était épuisée, son corps devait travailler pour reformer au mieux la peau, pour cela, les médicomages avaient tous été très clair, il faut du repos. Elle aurait adoré leur obéir et rester bien sagement dans son lit à roupiller, sauf que son cerveau, lui il n’avait pas envie de la laisser en paix et comme toujours, seule la présence d’Amaury aidait mais ils étaient pas très compréhensifs les médecins, ils disaient qu’ils s’épuisaient mutuellement en restant ensemble à parler… Super… donc elle devait passer des sommes tout moisis pour leur faire plaisir… Et bien devinez quoi, elle n’obéissait pas et filait assez souvent le rejoindre, ou l’inverse d’ailleurs.

Aujourd’hui, elle était seule dans sa chambre. Son regard fixé sur le cadran depuis 8h du matin. Son cœur s’était serré douloureusement lorsqu’elle avait pris conscience du jour qu’on était. Elle n’irait pas en cours, ni aujourd’hui ni les prochains jours, pas tant que son corps ne serait pas rétabli à la perfection et que la peau ne risquait pas d’attraper toutes les bactéries car trop fragile. Si obéir aux médicomages semblait la meilleure solution et qu’elle n’avait même pas eu envie de faire le forcing pour sortir. Ce n’est pas pour autant que c’était facile à encaisser de devoir faire une croix sur ses études. Alors elle avait bien essayé de se remémorer les cours, espérant que faire cela l’aiderait à se maintenir à jour. Sauf que réfléchir c’était ultra épuisant, qu’elle forçait trop sur elle-même. Son corps n’était pas une machine, il avait besoin de repos et il lui faisait bien sentir alors, même si ça lui en coûtait, à partir de midi, elle avait abandonné l'idée d'essayer de faire travailler sa mémoire. Ça avait fini de l’achever moralement, tout partait en cacahuète de toute façon. Elle essayait de relativiser en se disant qu’elle était dans une classe de neuneus, même sans le faire exprès, ils arriveraient à freiner le cours assez longtemps pour qu’elle puisse reprendre le train en marche sans trop de mal. Le petit souci, c’était Adèle, elle allait pouvoir prendre une avance considérable sur Elise et oui ça c’était enquiquinant, comme si Elise avait besoin de ça, la cousine qui lui met la misère niveau notes, forcément qu'elle n'était pas emballée.

Est-ce qu’en pensant au loup, elle ne l’avait pas fait venir à Sainte Mangouste ? Sûrement que non, elle y avait pensé il y a quelques heures. A présent elle dormait par phases, quelques minutes de repos avant que la douleur ne la réveille… le frottement des draps sur la peau encore un peu à vif, ça la réveillait en sursaut et il fallait quelques minutes pour que ça passe. Ah oui non mais qui avait dit que c’était facile de prendre du repos, déjà qu’être ici c’était s’ennuyer à mourir mais avec la douleur en prime, si tout faisait exprès de ne pas rendre la tâche plus facile, merci. Et ce n’était rien le fait d’être réveillé en sursaut à côté de la surprise à venir parce que la voix qui s’éleva, résonnant dans la salle, elle la reconnaîtrait entre mille. Il faut dire qu’Adèle répondait bien souvent aux questions des professeurs lorsqu’elles étaient en cours et puisqu’Elise n’était pas sourde, elle avait fini par retenir sa voix. Ce n’était absolument pas dû au fait qu’elle l’avait entendu plus d’une fois lui hurler dessus. Ah non mais le Elise dans la bouche de sa cousine, ça n’avait jamais sonné comme autre chose qu’un reproche. Le Elise dans la bouche d’Adèle, c’était équivalent au Froggy dans celui d’Elise. Pourtant, aujourd’hui, c’était la même voix, mais pas le même ton, très étrange.  Instinctivement, elle s’était mise sur la défensive, son cerveau fusant à toute vitesse pour se prépare au cataclysme Adèle, les battements de son cœur avaient accéléré pour se préparer au débit de paroles rapides. Et pourtant, elle n’était pas prête à tout cela. Elle avait besoin de repos, pas de se faire lapider. C’est lentement qu'elle bougea parce que c’était pas évident de se tourner sur le côté, il fallait faire attention à tout et ne surtout pas grimacer de douleur devant la cousine. Elle finit par poser son regard sur la demoiselle qui lui parlait, essayant de deviner ce qu’elle faisait là, si c’était une bataille et bien… il n’y aurait pas d’adversaire aujourd’hui puisqu’Elise en était bien incapable. Elle souffla doucement, rendant les armes dès le début. « Bonjour Adèle. » Qu’est ce qu’elle pouvait dire d’autres ? Rien ne venait, si elle cherchait quelqu’un en particulier, Elise n’était pas vraiment au courant de qui était là, elle savait où se trouvait Thalia à la rigueur mais les autres, ahlala pas la moindre idée. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’est dire la vérité « Je suis contente que tu n’y sois pas allée. » Oui c’était une phrase sympathique, mais il fallait bien lui dire, reconnaître que non, elle ne souhaitait pas qu’il lui arrive un truc comme ça. Ce n’est pas pour autant qu’elle souriait à sa cousine, c’était juste un fait qu’elle énonçait, comme elle aurait pu dire qu’il faisait beau dehors, chose qu’elle ignorait puisqu’elle était cloîtré ici.
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Dim 24 Mar - 16:33

 

Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Debout face au lit de sa cousine, Adèle prenait réellement conscience de ce qui s'était produit ce week-end. Elle avait beau en avoir parlé avec Hestia lorsqu'elles avaient pu enfin se retrouver, le voir ce n'était pas pareil que de se l'imaginer. La seule fois où elle avait vu Elise mal en point c'était lors de leur retenue commune après qu'elle l'ait sortie de la rivière. Là c'était encore différent. Elise lui paraissait très affaiblie, fatiguée, éteinte. La hargne qu'elle lui connaissait ou le mépris qui transparaissait d'habitude dans sa voix lorsqu'elles devaient se parler avait disparu. Elle avait perçu la stupéfaction dans son regard, puis la méfiance avant de la voir souffler sa réponse. Effectivement, la Française voulait bien comprendre que sa présence ici pouvait être un peu perturbante, sachant qu'elle n'avait pas spécialement d'affection pour elle. Elise devait se douter aussi qu'elle n'était pas venue nourrir une curiosité malsaine, ce n'était clairement pas son genre. Non, elle laissait ça aux idiots de leur classe. De son côté, elle avait fini par laisser de côté sa posture défensive. Aucun doute, Elise ne la descendrait pas dans cet état, ou alors elle cachait bien son jeu. Adèle ne savait pas vraiment quoi lui dire et lui demander si elle allait bien alors qu'elle avait clairement la réponse sous les yeux lui paraissait stupide. C'est sa cousine qui reprit la parole la première et elle la fixa sans comprendre tout de suite ce qu'elle avait voulu dire, avant de réaliser qu'elle parlait de cette fête qui avait tourné au cauchemar. Elle baissa les yeux sans savoir quoi répondre. Elle songea juste que malgré tout ce que pouvaient penser les autres de leur relation, malgré les horreurs qu'elles pouvaient se dire ou s'écrire, aucune des deux ne souhaitait vraiment ni la souffrance ni la mort de l'autre.

La Française parcourut la pièce des yeux avant d'apercevoir une chaise dans le coin. Elle déposa son sac à côté du lit avant d'aller chercher le siège pour le rapprocher de sa cousine.

- Je t'ai rapporté mes notes de cours, commença-t-elle, je pense que tu n'auras pas de mal à rattraper. On n'a pas vraiment abordé de notions complexes, il y a même eu plusieurs rappels comme tu t'en doutes.

Se rendant compte de son débit de parole assez rapide, probablement dû au fait qu'elle ne se sentait pas vraiment à sa place dans cette chambre, elle s'interrompit. Elle s'installa et sortit les parchemins qu'elle avait noircis toute la journée.

- Tu as le temps pour les recopier, ce n'est pas urgent. Oh et je suis désolée, il y a plus de la moitié rédigée en français. Je me suis coltiné la stressée toute la journée. À un moment je ne pouvais plus supporter de la voir se pencher sur mes notes parce qu'elle loupait une phrase sur deux.

Serviable ? Non pas à ce point. Fourbe ? Oui, ça oui. Une fois qu'elle était repassée dans sa langue maternelle, la stressée avait laissé tomber l'idée de recopier ses notes par-dessus son épaule. En même temps, il faudrait bien que cette fille comprenne un jour que si elle avait besoin de quelqu'un pour prendre les cours en note, sa carrière était vouée à l'échec. Lui dire directement ? Ha non, la Serpentard n'avait pas envie d'assister à une crise de larmes et que Cafteuse vienne lui dire qu'elle était vraiment méchante et patati et patata. Oh la la. Non pas méchante, réaliste, nuance ! Non puis après le professeur devrait gérer la crise, et franchement avec tout ce qu'il avait déjà à gérer, ce n'était pas la peine d'en rajouter.

Adèle inspira, se rendant compte qu'elle venait encore de débiter un flot de paroles assez conséquent. Elle tendit ses parchemins à l'Aiglonne, sachant pertinemment que pour le coup ceux-là ne subiraient aucun dommage. D'abord parce qu'Elise en avait besoin et ensuite parce qu'elle la trouverait franchement gonflée après le service qu'elle lui rendait de vouloir s'en prendre à ses notes. Du reste, sa cousine ne trouverait pas grand-chose à redire sur son écriture, certes un peu fine, mais parfaitement lisible et appliquée. Ce ne serait pas non plus le contenu qu'elle pourrait critiquer, ses notes ne manquant pas de détails. Éventuellement la langue utilisée pourrait la faire tiquer, mais elle ferait assez aisément la traduction. Et puis c'est vrai qu'à la base, elle n'avait pas pensé qu'elle transmettrait ses écrits à Elise en fin de journée. Enfin, comme elle ne prêtait jamais ses cours à personne, ce n'était pas à tout ça qu'elle avait pensé en premier lieu.

- Il y avait un devoir aussi, mais tu en es exemptée.


Évidemment, la vie suivait son cours et comme souvent ils avaient eu quelques recherches à faire pour un prochain cours. Bien sûr que sa cousine était dispensée de le faire. Coincée à l'hôpital, l'enseignant n'était pas dénué de bon sens. Pourtant en regardant Elise, la Française se disait qu'à sa place, même alitée, elle aurait aimé pouvoir se pencher sur ce devoir. Elle avait bien dans son sac quelques ouvrages qu'elle avait empruntés à la bibliothèque avant de venir, mais si elle les laissait à sa cousine alors elle ne pourrait plus faire son propre devoir. Et le truc c'est qu'elle, elle n'en était pas exemptée. Son regard balaya la chambre aseptisée, à la recherche de ce qui pouvait occuper les journées d'Elise, depuis qu'elle avait été admise à Sainte-Mangouste. Ses observations ne la menèrent pas très loin, si ce n'est à rien et dormir. Adèle réalisa alors qu'avant qu'elle ne la salue, dormir était ce que faisait sa cousine. Peut-être qu'au fond, elle n'était pas en état de suivre une conversation, même si celle-ci ne revêtait aucune animosité. Elle n'en savait rien, ne pensant qu'à la mission qu'on lui avait confiée. Et puis, comme visite, elle aurait sans doute préféré voir quelqu'un d'autre. Sa cousine n'avait sans doute pas envie qu'elle s'attarde dans sa chambre. La verte et argent se leva alors de sa chaise :

- Je devrais peut-être partir. Je peux t'amener la suite demain, ou après-demain si tu préfères. Je ne sais pas trop combien de temps tu vas rester ici.

Après tout Adèle comprendrait qu'elle ne soit pas vraiment la bienvenue. Peut-être même pourrait-elle trouver Sélénya pour lui transmettre les autres cours. Elise n'avait pas besoin de sa présence pour lire ses notes.

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Elise de Lestang
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Mer 27 Mar - 19:25
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Pas facile de réagir aux paroles de la cousine n’est ce pas ? Pas de doute la sympathie entre elles deux n’était pas une évidence. Elles étaient beaucoup plus à l’aise lorsqu’il fallait se critiquer mutuellement et se balancer des vacheries mais là, il n’y avait pas de raisons de le faire, ou plutôt Elise ne serait pas l’adversaire la plus intéressante au monde. Sa cousine avait même baissé quelques secondes les yeux comme pour échapper aux paroles sympathiques avant de se résoudre à bouger, partant à la recherche d’une chaise. Elise fit donc, de son côté, l’effort de se redresser dans le lit. Dans le cas contraire, si elle restait couchée comme une loque alors que sa cousine s’asseyait c’était soit un manque de respect, soit un signe de faiblesse et aucune des deux solutions ne plaisait beaucoup à Elise. Elle n’avait pas envie de manquer de respect à quelqu’un qui était venue la voir mais ça restait Adèle et se montrer faible face à elle ça lui déplaisait aussi, question d’ego. Pendant qu’Adèle trainait le siège parce que la magie c’est surfait, n’est-ce pas ? Elle s’exprima, les mots s’imprimant dans l’esprit d’Elise qui l’observait déstabilisée. Elle comprenait bien ce qu’Adèle était en train de lui dire ? Elle lui prêtait ses cours pour qu’Elise puisse se maintenir à niveau ?

Forcément que la demoiselle ne trouvait pas ses mots, elle n’avait même pas esquissé le moindre sourire en comprenant que comme d’habitude, la classe n’avait rien trouvé de mieux à faire que d’arrêter le professeur pour toutes les raisons du monde, de toute façon ils seraient capables de l’arrêter parce qu’une mouche volait et que ça les déconcentrait, c’est dire. Non, Elise ne réagissait à rien d’autres que la première phrase qui tournait en boucle dans sa tête, comme un disque rayé. Elle allait pouvoir bosser, elle n’allait pas être en queue de peloton et parce qu’Adèle acceptait de prêter ses notes. C'était exceptionnel pour elle, elle ne s'y attendait pas le moins du monde.

Elle n’avait pas dit le moindre mot, Adèle avait pris le temps de s’installer sur sa chaise et de sortir les parchemins, rendant le prêt encore plus réel. Mieux encore, ce n’était pas urgent, elle n’était pas obligée de le faire maintenant, ce n’était pas une illusion, Adèle n’allait pas lui faire le coup qu’elle les reprenait dans trente secondes parce qu’elle en avait besoin tout en sachant pertinemment qu’Elise ne pourrait, en temps normal, pas gratter aussi vite. Dans son état actuel, ce n’était même pas la peine de l’espérer. La blondinette était soulagée de ne pas avoir à se stresser pour cela. Si la première fois, elle n’avait pas esquissé le moindre sourire en entendant Adèle critiquer cette classe de demeurés, cette fois ci, il y eut un sourire mélange de compassion pour Adèle et d’agacement à l’encontre de stressée. Oh que oui, elle connaissait ça de se retrouver à côté de cette andouille qui si elle pouvait photographierait les cours de ses camarades le ferait, et encore quand elle arrivait à recopier sans l’ouvrir, c’était très bien mais il arrivait aussi qu’elle demande des explications et Elise détestait ça. Apprendre qu’Adèle était passée en Français pour enquiquiner l’enquiquineuse, ça faisait sourire Elise qui fit remarquer, amusée « Je devrais parvenir à traduire. » De toute façon, Adèle savait très bien qu’Elise s’en sortit admirablement bien avec la langue française donc ça ne serait pas un problème. Elle tendit la main pour récupérer les écrits qu’Adèle lui tendait, résistant même – très difficilement – à l’envie d’attraper sa plume et de commencer à recopier. « Merci de me les prêter. J’en prendrais soin. »Oui, elle se sentait obligée de le préciser parce que les rares fois où la seule fois où Elise s’était intéressée à une chose rédigée par Adèle, ça avait mal terminé, la confiance de la Serpentarde envers elle devait être limite, autant la rassurer limite.

Par contre, la phrase suivante, c’est fou mais ça emballait beaucoup moins Elise. Enfin pas la phrase en elle-même, la deuxième partie. Elle en était exemptée. Si la plupart des personnes se seraient dit chic, pour plusieurs raisons d’ailleurs parce qu’ils étaient dans un hôpital, fatigués pour tout pleins de raisons ou tout simplement parce qu’échapper à un devoir ça pouvait être cool lorsque l’on n’a pas envie de bosser. Pour Elise, ce n’était pas mais alors pas du tout le cas. Ses études comptaient réellement pour elle, cela faisait maintenant 7 ans et demi qu’elle n’avait pas loupé un seul cours ni devoir et là… elle était coincée dans une chambre moisie à devoir attendre que les médicomages la libèrent. Elle n’avait pas le moins du monde envie d’être exemptée de quoi que ce soit, elle ne voulait pas que les autres la traitent comme si elle était affaiblie. Ses fonctionnalités cognitives fonctionnaient très bien, enfin du point de vue d’Elise en tout cas, certes elle avait l'impression d'être fatiguée dès qu'elle réfléchissait longtemps mais quand même.

Elle en était encore à réfléchir sur le fait qu’il fallait qu’elle occupe ses journées et que ce n’était certainement trois heures de dodo et quelques cours à recopier qui allait l’aider à passer le temps, lorsqu’Adèle se leva. Quoi ? C’était la première personne qu’elle voyait en dehors d’Amaury et de Thalia, bien entendu eux, elle les voyait souvent, depuis qu’elle était ici. Sauf que là c’était différent, c’était quelqu’un ayant accès à l’extérieur, quelqu’un à qui on ne pouvait pas dire qu’il fallait qu’elle se repose dans son lit et pas dans celui de la chambre d’à côté. La déception devait se lire sur le visage d’Elise, même si elle comprenait que sa cousine n’ait pas envie de s’attarder ici, oh bah preuve en est, elle trouvait même le moyen de repousser la prochaine visite. Sauf qu’Elise n’avait pas envie qu’elle parte, impossible de le dire comme ça Est ce qu'elles n'auraient pas des problèmes de communications nos grenouilles ?, mais elle pouvait toujours essayer de la retenir, un peu. « Tu as des nouvelles d’Hestia ? Elle va comment ? Tu as vu le professeur O’Hara aussi ? »  Non, elle n’oubliait pas Sélénya sauf qu’elle ne se sentait pas légitime pour poser ce genre de questions. Et pourtant, elle voulait des nouvelles de son amie. Oui, Elise non plus n’avait pas la moindre idée de quand elle pourrait sortir d’ici mais elle espérait que ça serait le plus vite possible pour voir comment son amie vivait les choses.  Sauf que pour sortir, il fallait montrer que ça allait bien à tout le monde et pour cela, il n’y avait pas trente six solutions, cela passait par le devoir. Si elle était capable de faire un devoir, personne ne pourrait lui dire qu'elle devait rester ici « Tu pourrais me dire quel devoir on a à faire pour que je puisse le faire ici. » Elle réfléchit quelques secondes avant de faire la moue « Et me ramener des livres pour que je puisse le faire moi aussi ? S’il te plait ? » Si des andouilles comme les gens de sa classe pouvait réussir ce devoir, elle allait réussir aussi, ça ne devait pas être des plus compliqués. Il suffisait qu’Adèle veuille bien transmettre les informations et pour une fois, Elise était persuadée qu’elle le ferait. Si elle n’avait pas eu la moindre intention que sa camarade fasse le devoir, elle ne lui en aurait pas parlé. A moins bien sûr que ce soit pour faire en sorte qu’Elise ne le vive pas très bien mais elle ne voyait pas comment c’était possible, dans ce cas-là, pourquoi lui emmener ses devoirs. Non, Adèle était persuadée qu’elle allait l’aider.

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Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Depuis le début, elle avait tellement bien intégré qu'elle n'avait pas sa place parmi eux, que se retrouver dans cette chambre avec Elise lui paraissait incongru. Adèle savait qu'elle n'était pas non plus là par bonté d'âme et elle ne lui devait rien. Elle aurait pu penser que l'absence d'Elise en cours lui permettrait de la surpasser plus aisément, mais cela était un peu trop facile. La Française ne voulait pas l'emporter sur sa cousine de cette manière. Elle avait pris sur elle. Il ne s'agissait que de transmettre les cours que sa cousine manquait et il fallait bien reconnaître que malgré leurs différends, il valait mieux que ce soit elle qui le fasse. Elle aurait en tout cas su apprécier qu'Elise le fasse pour elle, même si elle aurait sans doute tiré la même tête que sa cousine en ce moment. Non pourtant ce n'était pas une plaisanterie. Les études n'étaient pas du tout un sujet de plaisanteries pour Adèle. C'était important pour elle et elle savait très bien qu'il en allait de même pour Elise. Bien sûr qu'elle saurait traduire et euh... oui encore heureux qu'elle en prendrait soin ! Elles n'en étaient pas à se faire des sales coups par rancune. Un temps pour chaque chose, et aujourd'hui il n'était pas à la guerre. Il n'était pas non plus à la joyeuse réconciliation et Adèle songea vite à s'éclipser pour ne plus avoir à se sentir mal à l'aise, à chercher ses mots, à éviter le regard de sa cousine lorsqu'elle était étrangement gentille avec elle. La situation lui paraissait bizarre, irréelle même. Elise ne pouvait pas être aussi calme et aimable avec elle et Adèle ne parvenait pas à haïr la personne qui se trouvait assise devant elle en cet instant.

Elle s'était levée, annonçant son départ. De toute façon, elle ne savait pas ce qu'elle aurait pu lui raconter, surtout si celle-ci ne souhaitait qu'une chose, qu'elle s'en aille. Elle se figea lorsqu'Elise l'interrogea sur l'état d'autres personnes. Hestia oui, évidemment qu'elle avait des nouvelles. C'était sa voisine de dortoir et sa meilleure amie, impossible de la louper et Adèle aurait fait des pieds et des mains pour aller la retrouver si jamais elle ne s'était pas pointée depuis. Le professeur O'Hara ? Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous avec elle ? D'abord Hestia, maintenant Elise ? Il faudrait qu'on lui explique ce qu'elle avait de spécial cette enseignante parfois trop extravagante au goût de la Serpentard.

- Hestia va bien, enfin, autant qu'on peut l'être en ayant survécu à ce genre d'événement. Elle a pu reprendre les cours et se remet plutôt bien de sa blessure.


Si elles avaient été amies, Adèle aurait pu plaisanter sur le fait que les bras d'Hestia commençaient à prendre l'habitude de se faire martyriser. Un bras cassé en janvier, un poignardé en février, bon le mois prochain on l'amputait, histoire de gagner du temps ? Mais la période n'était pas non plus à l'humour.

- Le professeur O'Hara va bien je crois, enfin je l'ai vue à la table des professeurs ce midi.


Certes, comme beaucoup de monde, l'enseignante avait perdu son air jovial caractéristique et avait paru songeuse, mais sa présence parmi le personnel de Poudlard signifiait à première vue qu'elle allait bien non ? Mieux que ceux qui avait droit à un séjour forcé à Sainte-Mangouste en tout cas. La requête d'Elise ne l'étonna pas vraiment. À force, elle avait bien compris que sa cousine était aussi acharnée dans les études qu'elle l'était et forcément que ne pas faire ce devoir l'ennuyait. Elle soupira pensive.

- Tu as l'énoncé en bas du dernier parchemin...


Adèle de son côté l'avait déjà mémorisé et comme elle ne comptait pas vraiment attendre pour réaliser ce devoir, elle ne pourrait pas l'oublier. Quant aux livres, Adèle jeta un œil à son sac encore posé au sol. Oui elle pourrait facilement les lui rapporter lorsqu'elle aurait terminé ou... Oui là par contre la solution qui lui venait en tête, c'était un peu plus dur. La Française avait la rancune tenace et elle ne pouvait pas oublier que c'était sa cousine qui se tenait devant elle. Celle qui la détestait et qu'elle haïssait tout autant. Celle qui lui avait balancé un bon nombre de saloperies à la figure, qui avait bien failli la noyer et qui s’évertuait à vouloir la faire rentrer en France. Certes Adèle n'était pas vraiment plus tendre et oui, Elise l'avait quand même sauvée de cette maudite noyade. C'était la guerre entre elles deux depuis le premier jour et le temps n'avait pas vraiment apaisé les choses. Pourtant à ce moment précis, Elise semblait loin de tout ça, loin de pouvoir lui rappeler à nouveau son statut de fille illégitime, loin de lui cracher de rentrer en France par le prochain train. Adèle aussi était loin de chercher à lui faire payer ou à profiter de la situation. En voyant l'Aiglonne ainsi assise dans son lit d'hôpital, Adèle se disait « et si ça avait été moi ? » et pour la première fois, elle pouvait se mettre à la place de sa cousine. Non pas pour la douleur qu'elle pouvait ressentir face à ses brûlures, mais pour ses sentiments face à l'idée de louper les cours, de ne pas pouvoir rédiger des devoirs comme les autres ou tout simplement d'être coincée entre quatre murs blancs avec pour seule compagnie l'ennui. Elle hésita, songea qu'elles n'avaient après tout pas à se parler pour le faire, que c'était au final comme se retrouver à travailler l'une à côté de l'autre comme lorsqu'elles étaient cours.

- Je suis capable de beaucoup de choses, mais certainement pas de lire plusieurs livres en même temps... commença-t-elle.

Rien ne la forçait à faire cette proposition, juste ces quelques mots «  Et si c'était moi ». A sa place cousine ou pas cousine, elle aurait apprécié pouvoir faire ce devoir. Peut-être qu'elle regretterait plus tard, mais aujourd'hui ce n'était pas comme les autres jours.

- Si tu en es capable, je peux faire mon devoir ici et tu pourras faire le tien en même temps.


« Si tu en es capable » sous-entendu « si tu es en état de travailler », mais aussi « si tu peux supporter ma présence ». Elle proposait et ne s'imposait pas. La Française ne voyait pas vraiment ce qu'elle avait à perdre avec cette proposition et était pour une fois également loin de chercher ce qu'elle avait à y gagner. Elle resta debout à côté de la chaise, attendant de savoir ce que déciderait sa cousine.
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Tout d’abord Adelouroudoudou, ma froggy chérie, sache que je t’aime énormément et que ce n’est pas entièrement de ma faute si je dois placer des mots pour pouvoir dépenser mon bel argentPrendre des nouvelles cela semblait important à Elise, même si le temps semblait s’être arrêté ici, dehors il s’écoulait toujours. Adèle par sa présence ici le prouvait assez bien. Elle était ultra attentive en écoutant les propos sur Hestia. Oui, Adèle avait raison, la question était un peu bête, personne n’était véritablement sorti indemne de cette journée, certes pour quelques personnes ça se voyait physiquement mais pour tout le monde, il y avait un véritable choc moral et ça avait dû creuser un fossé plus grand entre les moldus et les sorciers qui les méprisaient. Elise pour sa part n’avait pas spécialement changé d’avis à leur égard, elle allait juste se méfier pendant un petit temps des foules, des manèges et surtout des gens avec des cagoules noires… Pourvu qu’Hestia ne pense pas que les moldus étaient tous comme la bande de branquignoles qu’ils avaient rencontré. Elle pencha la tête sur le côté, hésitant quelques secondes avant de dire « C’est la nuit que c’est le plus compliqué. Les cauchemars semblent secouer tout le monde ici et avoir une présence amicale, ça aide à retrouver le sommeil. » Elle ne savait pas si c’était le cas pour Hestia mais pour ce qu’elle savait de la demoiselle Carrow, dans l’hypothèse où elle dormait mal, elle ne dirait rien et si Adèle pouvait aider… et bien tant mieux.
Pour ce qui était du professeur O’Hara, les nouvelles étaient moins nombreuses, forcément puisqu’O’Hara n’avait pas demandé à cette de Lestang de l’aider à chercher Juliette. De ce fait Adèle s’en fichait sûrement de l’état de la rouquine alors que ça intéressait Elise. Forcément que ça intéressait Elise, sans elle personne dans leur petit groupe ne s'en serait sortit vivant puisque Sélénya aurait tout bonnement été incapable de leur venir en aide. Au moins, elle était à la table des professeurs, c’est donc qu’elle allait bien, ça devait bien être la seule à avoir encore le sourire, tant mieux si elle avait toujours cette étincelle dans le regard.

Le sujet revient sur le seul point commun des deux filles l’amour des grenouilles ! Bon d’accord c’était pas du tout ça, plutôt les cours, les devoirs, les bonnes notes. Elle avait l’énoncé, bon déjà, elle devait pouvoir faire une ou deux parties sans avoir besoin de manuels. Elise avait même le sourire en songeant qu’elle allait pouvoir travailler un peu - sourire qu’elle n’aurait pas si elle entendait les pensées d’Adèle qui est une sale peste pour le coup elle n’a pas failli la noyer, elle lui apprenait à nager voyons. D’ailleurs, elle en avait payé le prix fort, ses souliers tous beaux tout propres avant cette matinée étaient devenus un margouillis, merci à la vase et au caca des poissons, et avaient d’ailleurs fini à la poubelle. Dommage Elise les aimait bien -. Bon le sujet de ses chaussures qui étaient devenues une espèce de tas ignoble qui ne sentait même pas bon suite à cette balade se termina quand Adèle commença à se la péter. Ah non mais c’était quand même la seule fille qui trouvait le moyen en pleine conversation de se vanter sur ses capacités… quoi que comme vantardise c’était quand même un peu bof, logique, mais bof. Personne n’arrivait à lire plusieurs livres à la fois mais Elise ne lui demandait pas ça. Et c’est d’ailleurs en suivant le cheminement de pensée de la blondinette qu’on pouvait se rendre compte que son esprit était encore rendu un peu brumeux par les potions, sinon elle aurait compris où sa cousine voulait en venir et ça lui aurait évité d’avoir l’air un peu bête lorsqu’Adèle lui fit la proposition de faire son devoir ici.

Bon bien sûr il y avait des conditions, si elle en était capable. Alors qu’est ce que ça voulait dire ça ? Bonne question. Elise était plus que capable de lire un livre… Quoi qu’elle était peut être un peu présomptueuse de ses capacités de lectures en ce moment. Sauf qu’elle n’avait pas envie d’être affaiblie, elle n’avait pas envie de se rendre compte que forcer, ce n’était pas la meilleure chose au monde pour se remettre en forme mais se laisser vivre ce n’était pas mieux. « J’en suis capable. » Elle attrapa le petit document sur la table avant de faire un léger trait d’humour « En échange je t’invite à dîner, ce soir c’est cassoulet… soupe de poissons ou cuisses de grenouilles des pâtes. Franchement ce n’est pas si mal ce soir… Ce midi c’était petit pois, ce n’était pas l’éclate. »

Le problème c’est que c’est bien mignon de vouloir étudier avec sa cousine, d’ailleurs, ça n’était pas si différent de lorsqu’elles étaient en classes. Sauf que cette fois il n’y aurait pas la classe de neuneus pour arriver à les déconcentrer. Non parce qu’il est vrai que les cousines avaient beau faire de leur mieux, des fois c’était un peu compliqué de se concentrer, il y en avait toujours un pour ramener sa fraise. Non le problème d’Elise c’était autre chose « Tu as une plume à me prêter ? Non parce que j’avais pas tellement prévu le petit séjour à Sainte Mangouste et j’ai pas préparé mes affaires. En plus Amaury est ici avec moi donc je ne peux pas lui demander d’aller récupérer ma plume dans mon sac de cours... » Le reste de la phrase ne fut jamais prononcé, elle n’avait pas demandé à Sélénya de passer, sûrement qu’elle aurait pu demander à la blondinette de lui en passer une si elle était passée mais Sélénya ne viendrait pas et outre le fait que ça faisait mal au cœur de songer à son amie, ça voulait aussi dire qu’elle était dépendante d’Adèle et de son bon vouloir. Au point où elles en étaient de toute façon aujourd’hui, être un peu plus ou un peu moins chiante ne changerait pas grand-chose. Le principal, c’était de pouvoir travailler. Elle commença à lire les notes de sa cousine tout en marmonnant pensive. « Dire que cette fête foraine aurait pu permettre qu’on soit débarrassé d’un ou de deux neuneus mais non… ils sont toujours là ceux-là… A part moi il ne manque personne ? » Oui, on ne se refaisait pas, Elise n’était pas non plus devenue la personne la plus agréable du monde. Savoir qu’elle allait devoir se coltiner sa cousine pendant presque une décennie ça ne l’emballait pas spécialement mais alors si seulement elles pouvaient se débarrasser d’un ou deux boulets, franchement, ce serait pas une mauvaise chose.

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Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Écouter Elise avouer ce qui pouvait se passer la nuit depuis les événements de samedi, avait quelque chose d’étrange. Elle songea que cela avait peut-être dû lui coûter de lui dire ça, car quand elle avait commencé à avoir ses propres difficultés pour trouver le sommeil, il avait fallu que ce soit Hestia qui lui suggère d’utiliser des potions. Elle n’avait jamais avoué que ses nuits étaient parsemées de songes douloureux. Ce qu’elle pouvait trouver ses troubles du sommeil complètement ridicules à présent qu’elle avait Elise devant elle. Hestia avait-elle des difficultés pour dormir ? La Française n’y avait pas prêté attention cette nuit, ayant comme d’habitude laissé le philtre agir sur son esprit avant de se laisser emporter. Cependant avec ce que lui disait Elise, la blonde retarderait sûrement l’heure où elle plongerait dans le sommeil pour vérifier que celui de son amie n’était pas devenu difficile aussi. Hestia avait su être là pour elle quand elle en avait eu besoin, il était évident qu’elle lui rendrait la pareille si cette fois les rôles s’étaient inversés. Elle acquiesça à ses mots, sans les commenter.

Sa proposition de rester faire son devoir ici était visiblement aussi surprenante que sa visite dans cette chambre. Les deux filles allaient bien réussir à arrêter de se regarder avec cet air-là lorsque l’autre sortait un truc inhabituel ou gentil quand même ? Elle vit sa cousine lui confirmer qu’elle en était capable. Elle l’observa un instant avant de se dire que même si ce n’était pas le cas, la Française aurait fait son devoir et pourrait donc lui laisser les livres avant de s’en aller. Cette fois c’est Adèle qui regarda la Serdaigle un peu décontenancée. L’inviter à dîner dans un hôpital ? Et alors les propositions de menus ? Non, mais franchement ce n’était pas les repas les plus exaltants de la planète. Elle s’évita tout de même des commentaires inutiles. Oh bah sinon après on allait encore lui sortir un truc du genre « Oh Princesse, Sainte-Mangouste ce n’est pas un restaurant cinq étoiles etc ». Elle était capable Elise là de lui remettre dans le plat qu’elle avait des goûts de luxe ?

- Ha euh, mais je serais sûrement partie avant et puis ils ne vont pas me nourrir comme ça non plus, je ne suis pas une patiente. Enfin je veux dire, c’est bon t’en fais pas, je ne te demande rien en échange.

Non que sa cousine se rassure, elle n’était vraiment pas au stade de lui demander des comptes ensuite ou d’exiger d’elle quelque chose. Une fois encore, elle se dit qu’à sa place, elle aurait détesté devoir quelque chose à quelqu’un, encore plus à cette cousine qu’elle ne pouvait en temps normal pas voir en peinture. Adèle finit par se rasseoir sur la chaise et se pencha vers son sac pour en sortir les ouvrages qu’elle avait empruntés sitôt sortie de cours. Ha ça, elle avait été sans pitié, prenant ce dont elle avait besoin sans se soucier du nombre d’exemplaires présents en rayon. Comme d’habitude, elle d’abord et les autres ensuite. Livres en mains, elle regarda hésitante où les poser. Non, évidemment pas sur le corps de sa cousine… Elle finit par les poser doucement sur le drap entre elles deux. Elise lui demanda une plume et la Serpentard réalisa qu’effectivement vu le contexte, elle ne devait pas être équipée. Il n’était même pas nécessaire de se justifier, évidemment qu’elle ne se baladait pas forcément avec une plume partout où elle allait.

- C’est bon, j’ai.

Adèle sortit d’une poche intérieure de son sac la plume qu’elle avait utilisée aujourd’hui et une autre qu’elle avait de rechange. Elle la tendit à Elise, avant de poser également un encrier sur la tablette près du lit. Sans croiser le regard de l’Aiglonne, elle lui demanda alors tout en lui tendant des parchemins vierges :

- Comment va Amaury ?

Parce qu’elle l’avait mentionné, qu’elle ne savait pas grand-chose de son état si ce n’est qu’il était en vie et qu’il lui semblait tout à coup logique de lui poser cette question. Pas complètement insensible la Française après tout. Adèle esquissa un sourire en entendant sa cousine pester contre leur infortune. Effectivement parmi toutes les victimes de cet événement on ne déplorait aucune perte dans la team des boulets.

- Hum non désolée, je crois bien que tu sois la seule à manquer les cours de médecine à cause de… de…


De quoi au juste ? Comment appeler ce qui s’était produit ? Comment le définir ? Adèle avait encore du mal à comprendre. Elles avaient parlé bien sûr avec Hestia, mais en voyant son état d’épuisement, la blonde s’était retenue de la couvrir de questions. La gazette du sorcier qu’elle avait réussi à emprunter à quelqu’un restait très vague, comme si eux-mêmes ne comprenaient pas trop ce qui était en train de se produire.

- De cette attaque…

Elle ouvrit un livre, commençant à feuilleter à la recherche des informations dont elle avait besoin pour rédiger le devoir, avant de relever la tête et de partager finalement ses interrogations avec Elise.

- Tu crois qu’il risque d’y en avoir d’autres ? Je veux dire des événements comme celui-là… Est-ce que tu penses qu’il faut s’inquiéter pour notre avenir ? Je pensais tellement que les seules guerres à craindre seraient celles que les sorciers se déclaraient entre eux…

Mangemorts et Ordre du Phénix, pour une stupide bataille de pureté de sang. Elle savait que peu de temps avant sa naissance avait eu lieu la seconde guerre des sorciers. Elle savait qu’à ce niveau une nouvelle guerre semblait se préparer, mais jamais elle n’avait pensé qu’une autre avec les moldus ferait son apparition.

- Je n’arrête pas de me demander ce que ça signifie pour nous, ce qui va se passer maintenant…

Adèle observa sa cousine. Elle qui avait assisté à cette déclaration de guerre, qui en avait vu les prémices et qui les avait même subis, que pouvait-elle penser de tout ça ?
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Bien sûr que c’était étrange tout ceci, la famille de Lestang, c’était pas vraiment la famille présentée comme la famille modèle sur les livres de contes. Que ce soit au niveau des grands parents qui laissaient clairement à désirer  - pour Elise en tout cas – au niveau des fratries ça n’allait pas non plus, sauf à la rigueur du côté des jumeaux, là il y avait une exception, ils devaient donc tenir de leur mère, et les cousins-cousines dont l’amour flirtait plus du côté de la haine qu’autre chose. Ce n’était donc pas surprenant que chacune des cousines ne sache exactement comment se comporter. Si ça faisait quelques semaines qu’aucune dispute n’avait éclaté entre elles deux, ce n’est pas pour autant que c’était plus simple entre elles deux, elles ne s’aimaient pas, disons plutôt qu’Elise avait appris à la tolérer dans son espace vitale et avait finalement pris conscience que non c’est pas parce qu’on souhaite vraiment quelque chose que ça arrive parce que moi j’ai souhaité très fort la maison de Lestang et le staff il veut toujours pas… et Elise elle a pas eu de guépard à Noël. Sauf qu’aujourd’hui, Elise n’était pas vraiment en mesure de lui chercher des poux et par ailleurs Adèle ne cherchait pas, rendant l’atmosphère étrange, positive mais étrange.
Elle ne mangerait pas ici, logique si le devoir était fini depuis belle lurette, sauf que les devoirs qui ne durent pas longtemps, ça existait rarement dans leur cursus et même pour des personnes brillantes… d’ailleurs ils faisaient comment leurs camarades pour réussir un devoir en temps et en heure, ils dormaient plus du tout ?
Il fallait cependant rappeler à Adèle qu’elles étaient dans un hôpital et que nourrir les patients c’était le plus tôt possible, un concours de rapidité même. Quant au fait qu’ils n’allaient pas la nourrir comme ça, Elise ne mangeait pas vraiment depuis qu’elle était aussi, picorer était un terme plus exact alors si ça pouvait éviter le gaspillage, Adèle pouvait y aller. Après c’est vrai que comme repas, on avait connu mieux… mais c’est mieux que rien.
Pour ce qui était du fait qu’Adèle ne demandait rien à Elise en échange, déjà nous passerons sur le fait qu’Elise n’avait pas vraiment grand-chose à offrir parce qu’Elise n’était pas vraiment en mesure d’avoir cette réflexion, bien au contraire puisqu’elle répondit tout simplement « Je sais bien, ce n’était pas un dédommagement, plutôt du partage. »

Elle avait piqué tous les livres de la bibliothèque non ? Elle en sortait beaucoup du sac sous le regard sidéré d’Elise. Alors, autant pour une fois d’accord, elle en profitait mais elle se mettait à la place de tous les autres qui n’avaient plus vraiment de livres pour étudier, est ce qu’il fallait faire une réflexion ou se taire. Et bien, pour une fois, Elise prit le parti de garder le silence. Mieux valait-il ne pas se mettre sa cousine à dos, relativiser, elles auraient fini le devoir ce soir, sauf si Elise s’écroulait de fatigue mais elle ferait en sorte de terminer le lendemain auquel cas, afin que ses camarades puissent eux aussi en profiter par la suite. Elle se décala légèrement en voyant qu’Adèle posait les livres sur le lit, sans ronchonner – exceptionnel – et s’empara de la plume qui lui était donné ainsi que les parchemins avant de s’immobiliser sous la question. Elle voulait des nouvelles d’Amaury ? Elise hésita quelques instants avant de se dire que de toute façon si c’était par malveillance ce serait étrange et donc répondit pleine de franchise « Il se remet doucement lui aussi, sûrement plus vite que moi-même. » parce que la culpabilité d’Elise l’empêchait de se remettre pleinement, épuisant de se remettre lorsqu’on essaie de s’empêcher de dormir, alors que tout le monde sait que le sommeil est réparateur. C’est juste que les cauchemars ce n’était pas le truc d’Elise.

En réalité, est ce qu’il était vraiment dommage qu’aucun boulet de la classe ne soit là ? Pas forcément, les connaissant, ils auraient cru qu’être en ces lieux ça voulait dire avoir des cours particuliers avec Elise et comment dire qu’Elise en temps normal, elle ne les aimait pas vraiment – pas du tout en fait – mais épuisée comme elle l’était, pour sûr qu’elle aurait réussi à les envoyer bouler les camarades de médecine.
Adèle avait hésité à sortir le mot attaque, ça faisait drôle n’est ce pas de se dire qu’ils avaient été les victimes d’une attaque, alors certes Adèle n’y était pas personnellement, étrange d’ailleurs qu’elle n’y soit pas allée avec Hestia mais bon Elise n’y était pas non plus allée avec tous ses amis… heureusement d’ailleurs. Elle imaginait si elle avait entraîné Enola là-dedans, elle aurait perdu la Gryffondor dès le début et après… ça aurait été légèrement compliqué.  Il n’empêche que ça avait été un choc pour tout le monde, les gens présents, ou les gens non présents qui avait bien compris le problème et difficile de se sentir en sûreté dans le monde moldu. Elise frémit en imaginant y retourner, elle n’était pas prête du tout.

Adèle avait commencé à ouvrir le manuel, le moment papotage était donc terminé puisqu’aucune des deux filles n’était du genre à bavarder lorsqu’il fallait travailler, les devoirs c’était beaucoup trop important pour elles deux. Elise attrapa donc le parchemin qui contenait les notes de sa cousine et l’énoncé du devoir, mémorisa ce dernier avant d’aller prendre un livre. Franchement, elle devait reconnaître que c’était ultra cool d’avoir Adèle, la présélection de livres était parfaite, même pas besoin de réfléchir à quoi prendre, tous était utile, certes certains plus que d’autres et c’est normal mais chaque livre avait son utilité. Sauf qu’elle n’avait pas lu une page que la voix d’Adèle la coupa de sa lecture un peu compliquée, son esprit avait un peu de mal à se concentrer sur les lignes. Franchement, discuter c’était plus simple. Elise releva donc les yeux vers sa cousine, écoutant attentivement cette dernière qui s’interrogeait sur l’avenir. Etonnant qu’elle demande l’avis d’Elise sur la question, son avis, elle ne s’en fichait pas habituellement ? Cette journée était décidément bien particulière. Elle ne voulait pas être l’oiseau de mauvais augure mais elle confirma d’un hochement de tête, oui, il y en aurait d’autres. Elle posa son livre sur ses genoux avant de prendre la parole.

« Ce n’était pas un acte anodin, pas dans le but de montrer que les sorciers étaient dangereux et voilà c’est tout. Ils n’ont aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Pour moi, ils ont fait une erreur stratégique malgré tout, sous-estimer les sorciers qu’ils avaient attrapés. Je pense que c’est la seule chose qu’ils n’avaient pas calculé. Je l’espère en tout cas, sinon, ça voudrait dire qu’il y a une personne derrière cette organisation qui connaissait les possibilités de défense des sorciers et qui n’en avait rien à faire de tuer les membres de son équipe pour étaler sa vérité. » Elle fit une pause, reprenant sa respiration avant de reprendre, plus lentement. « Je pense que oui, on doit s’inquiéter pour notre avenir, parce que je pense que ces enlèvements de sorciers vont augmenter, surtout maintenant qu’ils savent bloquer nos pouvoirs. » Elle la regarda dans les yeux en songeant aux batailles entre sorciers, leur rivalité semblait à cet instant tellement dérisoire par rapport aux gens qui s’entretuaient réellement pour un peu de sang dilué. « Je pensais la même chose. Je pensais même que ça s’était terminé en 1998. Les camps ont juste changé, c’est magie… contre non magie. La question que je me pose moi c’est et ceux qui prônent la pureté du sang… est ce qu’ils font un camp à part où est ce qu’ils se rallieront à ces sorciers qu’ils méprisent ? »

Adèle faisait partie de ce monde-là, non pas pour ses idées, pour une fois Elise ne la jugeait pas vraiment comme arrêtée d’esprit, mais il y avait ce grand père qu’elles avaient en commun, qui lui prônait la pureté du sang, vu qu’il n’avait pas accepté la mère des jumeaux dans la famille. Adèle était la personne capable de répondre à la question que se posait sa cousine n’est-ce pas ? Sauf que c’était parler de la famille, est ce qu’elle en avait vraiment envie, difficile à dire.
Il y eut une autre interrogation de la part d’Adèle et pour le coup, Elise pouvait juste émettre des suppositions, ce qu’elle voulait bien faire. Elle essaya donc de répondre au mieux à sa cousine. « Je pense que le ministère va vouloir régler les choses dans l’ombre, les gens haut placés ou travaillant là-bas seront au courant de ce qui prévoient de faire. Pour les autres, ce sera obscur, ils vont certainement nous demander de faire attention aux moldus, voir même de ne pas en fréquenter. En clair… je pense que le monde va être divisé en deux afin d’éviter au maximum les attaques de ce type… Je pense qu’il va y avoir une riposte et que ça va être des combats jusqu’à ce qu’un adversaire ne soit plus en mesure de lutter. »

Et ça, ça n’était pas des plus encourageant. Bien sûr qu’Elise prenait parti à 100% pour les sorciers, qu’elle ne se posait même pas la question pour le moment de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose de vouloir se battre. A l’heure actuelle, elle avait plus envie de rendre la monnaie de leur pièce aux gens qui avaient fait ça qu’à faire preuve de bon sens et de se souvenir qu’elle connaissait des gens bien parmi les moldus, que ses relations personnelles démontraient à la perfection que ça allait être plus compliqué que ça, que les camps n’étaient pas bien distincts et que les choix n’étaient pas si évidents que ça pour tout le monde, mais pour le moment, elle n’en était pas là du tout.
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Sam 4 Mai - 15:35

 

Une visite inattendue

— Elise & Adèle

C’est vrai qu’il n’était pas dans ses habitudes de prendre des nouvelles de quelqu’un qu’elle ne portait pas spécialement dans son cœur. Cette fois c’était différent, sans vraiment savoir expliquer pourquoi. Il avait juste fallu qu’elle demande. Si Elise n’avait pas répondu tout de suite, elle avait quand même fini par le faire. Adèle ne s’était pas permise de commenter ou d’insister suite à sa réponse. Inutile de s’attarder sur des sujets sensibles comme celui-là sans doute. Non et puis, elle ne comptait pas passer sa nuit sur un devoir, coincée dans une chambre d’hôpital. Alors, la Française avait ouvert l’un des ouvrages pour s’y mettre, sauf qu’elle ne restait pas indifférente à ce qui se tramait désormais dans leur monde. En temps normal, ce n’était pas à Elise qu’elle aurait posé ses questions, mais en temps normal elle ne serait même pas venue jusque-là. Certes elle n’était pas présente lors de cette attaque, mais elle ne pouvait pas faire comme si ça ne la touchait pas. C’était sa nature qui avait été exposée, la nature de tous les sorciers. Et au vu des événements, les conséquences ne pouvaient guère être rassurantes. Alors, elle avait laissé ses pensées franchir ses lèvres. S’inquiéter pour son avenir, ce n’était pas nouveau pour elle. C’était en partie pour échapper à celui qu’on lui avait tracé qu’elle était venue étudier à Londres. Cependant, elle n’avait jamais vraiment eu à craindre pour sa vie, juste sa liberté. Et s’il lui fallait maintenant craindre de perdre les deux ?
Adèle écouta les propos de sa cousine. Étant donné son avis sur la question, la Serdaigle ne devait effectivement pas s’être beaucoup reposée. Elle semblait avoir réfléchi à tout ce qui s’était passé pendant un long moment. Oui il y en aurait d’autres qui frapperaient au hasard et un jour peut-être qu’Adèle aussi se retrouverait enfermée dans une chambre d’hôpital en convalescence et encore, si elle avait de la chance. Ils savaient bloquer leurs pouvoirs… Ses pouvoirs, c’était toute sa vie. Elle n’avait jamais vécu sans magie et avait vraiment du mal à imaginer ce qu’elle deviendrait sans elle. Elle se sentirait diminuée, impuissante, vulnérable si on les lui retirait. Rien ne les préparait à ce qui allait suivre dans les prochaines semaines, les prochains mois… et c’était bien ce qui l’inquiétait. Elle soupira en entendant la question de sa cousine :

- Je ne crois pas que ces événements vont permettre d’unir les sorciers… Au contraire, ceux qui prônent la pureté du sang vont s’en servir pour appuyer leurs propos. La peur c’est un excellent argument pour rallier des gens à sa cause. Ils essaieront de convaincre ceux qui n’ont pas choisi de camp de les rejoindre. Ils n’abandonneront pas leurs convictions dans cette nouvelle guerre…

Elle était bien placée pour le savoir vu l’environnement dans lequel elle avait grandi. Elle ne voyait pas sa famille changer du jour au lendemain d’opinion pour lutter contre les moldus. Bien au contraire ça renforcerait leur aversion envers eux.

- Ils ne s’uniront pas, pas dans un premier temps en tout cas… Ils le feront peut-être lorsqu’ils n’auront vraiment plus le choix.

Peut-être lorsqu’il sera trop tard. Adèle ne savait même pas elle-même ce qu’elle devrait faire. Elle n’avait jamais choisi de camp. Elle n’avait jamais vraiment adhéré aux propos de sa famille, encore plus depuis qu’elle savait qui était son père. Et elle n’avait jamais choisi de rejoindre l’Ordre pour autant, ne souhaitant pas prendre parti. Ses préoccupations étant à des lieues de cette guerre du sang. Et maintenant ? Est-ce qu’elle pourrait continuer à vivre sa vie tranquillement comme si de rien n’était ? Au fond, elle se doutait que non.

- C’est peut-être mieux comme ça… Éviter le monde moldu, ça limitera les risques… Finalement, ça ne changera pas grand-chose à ce dont j’avais l’habitude.

Éviter le monde moldu ? Ne pas en fréquenter ? C’était déjà ce qu’elle faisait la plupart du temps. De toute façon, elle n’y connaissait rien. Son éducation s’était réalisée bien à distance du monde moldu, dans des valeurs terriblement dépassées. Elle n’avait jamais vraiment pris la peine de suivre l’option d’étude des moldus, parce qu’elle n’avait jamais vraiment pensé que ça pourrait lui servir un jour. De ce fait, elle ignorait presque tout de ceux qui s’étaient affichés comme leurs ennemis. La Serpentard se décida à reprendre la lecture de son ouvrage. Elle plongea la pointe de sa plume dans l’encrier avant de se mettre à rédiger le début de son devoir. Parce qu’en attendant, il fallait bien continuer à vivre. Ce n’était pas une attaque qui devait la faire renoncer à ses objectifs. On ne pouvait pas non plus vivre dans la crainte de savoir ce que serait le lendemain.

- Il s’agit juste de faire profil bas. De toute façon, ils n’ont pas un registre avec nos noms et notre statut, n’est-ce pas ? Nous n’avons pas le mot sorcier tatoué sur le front. Ils peuvent peut-être nous neutraliser, mais il ne peuvent pas encore nous identifier au premier coup d’œil…


Elle se rassurait comme elle le pouvait. L’université, le chemin de Traverse, Adèle n’avait pas besoin de fréquenter le Londres moldu pour vivre sa vie n’est-ce pas ? Ces lieux magiques étaient à l’abri de ces gens qui les dépeignaient comme des monstres. Ils l’avaient toujours été, ça ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Elle releva la tête vers Elise, pensive, avant de finalement se remettre à rédiger son devoir. Ce n’était pas un travail particulièrement compliqué, enfin pour ceux qui comme elles savaient faire fonctionner leurs neurones. Ce n’était plus très étonnant que les délais pour rendre les devoirs s’étaient rallongés, vu le niveau de leur classe. Adèle referma l’ouvrage qu’elle utilisait pour en prendre un autre et poursuivre ses recherches. Elle observa du coin de l’œil sa cousine. S’en sortait-elle quand même ? D’habitude, celle-ci tenait un rythme similaire au sien, là forcément ce n’était plus la même histoire.

- Tu penses que tu vas devoir rester ici combien de temps ? Lui demanda-t-elle alors.

Combien de temps fallait-il pour se remettre de ce genre d’attaque ? Physiquement, ça ne devrait pas excéder une semaine sans doute. Les médicomages étaient assez efficaces pour remettre bien des choses en ordre. Mentalement, c’était sans doute une autre histoire. Elle, elle ne s’était jamais remise de sa noyade et en avait développé une phobie. On ne sortait jamais vraiment indemne des événements traumatisants.  
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Travailler était plus dur que ce qu’avait prévu Elise et non pas du au fait que sa cousine lui parlait. Les mots dansaient sur les feuilles ou se floutaient et c’était un véritable travail sur soi qu’Elise effectuait parce que ça la frustrait énormément de se rendre compte que c’était compliqué et que peut être, il aurait mieux valu abandonner et accepter ce que son cerveau essayait de lui faire comprendre, qu’elle était en convalescence et qu’il fallait arrêter de le solliciter à tout bout de champ. Alors, certainement que le fait qu’Adèle pose des questions, empêchant donc Elise d’avoir le nez dans les cours, ça aidait la demoiselle. C’était d’ailleurs sûrement la raison pour laquelle, elle ne lui faisait pas le moindre commentaire désagréable en lui disant qu’elle voulait bosser. Bon ça et le fait que si Elise commençait à lui chercher des noises, elle allait se prendre un bon petit retour de bâton et serait sûrement très vite dépassée parce que son cerveau, à l’heure actuelle, même en tournant à plein régime, n’était pas vraiment des plus efficaces.

La conversation était quand même beaucoup plus agréable quand elles ne se prenaient pas la tête. Chacune posant des questions qu’elle n’aurait sûrement pas posé en temps normal mais au lieu d’avoir une réaction négative de la part de l’autre de Lestang, il y avait des réponses. Elise devait avoir une tête dépitée en entendant les propos de sa cousine. Est-ce qu’elle avait vraiment cru que ça permettrait de resserrer les liens entre sorciers cette histoire, pas vraiment. En revanche, ça ne l’empêchait pas d’espérer, mais bon, Adèle ne lui laissait guère d’espoir, venant les briser dans l’œuf. Non, ça ne réunirait personne, bien au contraire, génial mais qu’est ce qu’elle était positive cette cousine. Ils allaient donc rallier les indécis, mais ceux dont la pureté du sang était irréprochable. Ce n’était pas de très bon augure. Elise coula un regard vers cette cousine qu’elle découvrait sous un nouvel angle aujourd’hui, capable de discuter sans que l’une essaie de contrôler la conversation et d’écraser l’autre. « Et toi ? Est-ce que ce qui vient de se passer te fait voir les choses d’une façon différente ? Est-ce que tu penses que les moldus sont néfastes et qu’il vaudrait mieux les détruire ? » Pour le coup, Elise n’en savait trop rien, à l’heure actuelle, elle avait conscience qu’elle les détestait parce qu’elle avait mal, parce qu’elle était épuisée, parce que c’était leur faute si elle se trouvait ici mais après, elle savait aussi que rien est tout blanc ou tout noir, preuve en était Adèle à cet instant qui lui prouvait qu’elle n’était pas foncièrement mauvaise.

Une vague d’inquiétude remplit son être. Ils s’uniraient que s’ils n’avaient pas le choix, quand des batailles seraient perdues en clair. Ne serait-il pas trop tard alors ? Se battre contre les moldus qui en voulaient au monde sorcier, oui… cependant, faire une alliance avec des gens qui les méprisaient pour une vulgaire question de pureté de sang, elle n’était pas des plus motivés, parce qu’ils attendraient le dernier moment pour se joindre à eux, divisant leurs forces sans intérêt… c’était des imbéciles aux yeux d’Elise. Après, elle essayait de rationnaliser, mieux valait il qu’ils se réveillent, un peu tard, plutôt qu’ils meurent avec leurs convictions sans avoir cherchés d’alliés. Etre Allié ne voulait pas dire s’entendre avec l’autre, cela voulait simplement dire essayer de vaincre un problème commun et c’était ce que les moldus étaient, un problème, un gros problème.

Les propos suivant de Froggy ne l’étonnaient pas spécialement. Oui, Elise se doutait que sa cousine ne sortait pas du monde magique, évitant les moldus depuis toujours et certainement qu’elle n’avait jamais eu d’amies Tout court ? XD ayant une sympathie pour les moldus. Après tout, si Elise était franche, son père était un peu comme ça, les moldus ça n’était pas sa tasse de thé, certainement même que s’il n’avait pas été amoureux de sa femme, il aurait été pour l’anéantissement de ces derniers et ne leur aurait jamais adressé le moindre mot, bien entendu. Du coup qu’Adèle qui avait été élevé comme lui et n’avait jamais eu de moldus ou de sorciers proches des moldus pour lui ouvrir les yeux, pense cela, ce n’était pas trop étonnant. Elise souffla « Je te dirais bien que tu as loupé quelque chose mais la seule fois que j’ai entraîné deux filles qui n’y connaissaient pas grand-chose au monde moldu dans une fête foraine… Tu peux constater le résultat. Tu as donc peut-être raison de t’en être tenu éloigné. » Oulah, Adèle qui avait raison, une grande première pour Elise mais comme la culpabilité ne quittait plus la Serdaigle, elle ne faisait plus vraiment attention à autre chose, elle avait juste foiré et certainement que si Sélénya avait été l’amie d’Adèle plutôt que la sienne, il ne lui serait rien arrivé.

Tandis qu’elle se perdait dans ses pensées, son esprit ayant un peu de mal à se focaliser sur quelque chose décidément, Adèle s’était remis à travailler et étonnamment, le bruit de la plume s’accrochant contre le papier, ça avait quelque chose de rassurant, réconfortant même, pour Elise parce que c’était quelque chose de familier. Elle était habituée depuis son plus jeune âge à se retrouver dans des lieux calmes ou les gens écrivaient à la plume et du coup, écouter Adèle écrire, c’était se replonger dans ces moments de calmes, bien loin de l’agitation de ces derniers jours. Pourtant, ça ne dura que peu de temps puisqu’Adèle tentait de rassurer qui d’ailleurs ? Elle-même ou Elise. Dans un cas comme dans l’autre, la Serdaigle secoua la tête négativement, ce n’était pas si simple. « Ils n’ont pas besoin d’un registre, il suffit qu’ils parlent de leurs actualités, du film qui vient de sortir ce mois-ci, d’une série célèbre, d’un acteur ou d’un chanteur et directement le fait que nous ne connaissions pas cela parce que nous n’avons pas les mêmes célébrités, pas les mêmes occupations, et bien c’est cette inculture qui leur fera mettre le mot sorcier sur nos têtes. » Elle réfléchit quelques secondes avant de souffler, défaitiste « Alors non, ils ne peuvent pas nous identifier au premier coup d’œil… juste à notre troisième phrase, notre troisième bourde. »

Dire qu’elle avait des amies moldus depuis des années. Qu’est ce qu’ils pensaient à présent des sorciers maintenant que leur monde était découvert ? Est-ce que les amitiés qu’Elise avait allaient disparaître avec la disparition de ce secret ? Elle espérait que non mais n’avait aucune certitude, comment aurait-elle réagi à leur place si tout d’un coup elle découvrait que les histoires n’étaient finalement, pas que des histoires.
Il fallait travailler, les deux cousines s’étaient remise à travailler et franchement, ce n’était pas du tout une partie de plaisir pour Elise. Elle avait l’impression de mettre une éternité à lire une page et à la comprendre. Elle fronçait les sourcils pour se concentrer et quelque part, avait l’impression d’être en concurrence avec Adèle sans pouvoir faire quoi que ce soit pour se maintenir à son niveau. Elle était complètement larguée et pourtant, au lieu d’être agacée quand cette dernière ferma son livre pour en reprendre un autre, Elise était juste lasse. Ce n’était pas sa semaine voilà tout, il fallait qu’elle accepte le fait que pour le moment, ça allait être un peu plus compliqué, ce qui ne l’empêcherait pas de revenir en force par la suite. Est-ce que ça se voyait qu’elle galérait ? Elle espérait que non, qu’Adèle posait la question comme ça. Elle soupira « Jusqu’à ce que je sois capable de tenir une journée complète sans piquer du nez je suppose ? J’espère sortir en fin de semaine. » Elle espérait, ça ne voulait rien dire et puis elle savait que même si le physique allait mieux à la fin de la semaine, mentalement ça n’irait pas tout de suite, il faudrait un peu de temps… Est-ce qu’il faudrait mentir au personnel médical pour sortir ? Clairement, elle n’avait pas l’intention d’être guéri mentalement pour sortir, elle avait des études à terminer et il était hors de question qu’elle loupe une année parce que des moldus avaient pété un câble – pour rien en plus – Ah sinon, elle allait rentrer en dépression si ses idiots de camarades de classe passaient et qu’elle devait redoubler parce qu’elle avait loupé quelques semaines de cours pour esprit traumatisé… Puis quoi encore.
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Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Même si la conversation ne virait pas à la dispute familiale habituelle, elle n’était pas des plus réjouissantes. Il aurait pour cela fallu aborder un sujet plus agréable que celui de la menace qui planait désormais sur le monde sorcier. Sauf que voilà, c’était ses craintes, c’était l’actualité du moment qui s’était présentée sur la table. Elle aurait voulu être rassurée, ce qui était bien idiot vu que c’était à celle qui se trouvait en convalescence à Sainte-Mangouste qu’elle posait ses questions. Et Elise ne lui mentirait pas sur ce sujet-là. Oui l’avenir serait sombre et oui il faudrait redoubler de vigilance. Adèle non plus ne comptait pas mentir sur une possible union des sorciers. Ça lui paraissait peu probable du moins dans l’immédiat. Certes la rencontre du jour entre les deux cousines ne se passait pas si mal, mais à voir la tête de la Serdaigle, ce n’était clairement pas à Adèle qu’on décernerait la médaille du réconfort. Elise avait visiblement espéré que cette nouvelle menace permettrait de laisser de côté toutes ces histoires de bataille pour le sang. Espoir qu’Adèle avait éteint rapidement, non pas pour la démoraliser, mais sans doute pour qu’elle ne perde pas de temps à imaginer que de l’aide pourrait venir de ce côté. La Française se figea surprise en entendant les nouvelles questions d’Elise. En temps normal, elle les aurait prises comme une attaque personnelle et elle aurait répondu sèchement. Cependant, elle ne répondit pas tout de suite. Elle devait bien admettre qu’elle ne percevait pas ce ton moraliste qu’elle pouvait lui connaître. Non, il ne semblait pas y avoir de jugement dans sa voix, juste une simple curiosité. Voir les choses d’une manière différente ? Adèle n’avait jamais parlé de ce qu’elle pouvait penser des moldus avant ces événements, puisqu’en réalité elle n’avait jusque-là éprouvé que de l’indifférence à leur égard. Elle n’éprouvait pas la haine que pouvait manifester sa famille face au monde moldu, mais ne s’en était jamais vraiment préoccupée.

- Je ne sais pas grand-chose des moldus, avoua-t-elle finalement sans croiser le regard de sa cousine.

Ce qui en soit n’était pas un si grand aveu. Elise n’était pas dupe. Elle s’était bien rendu compte de ses lacunes en la matière, et puis elle devait bien se douter vu leur histoire familiale passée qu’elle n’avait pas vraiment dû bénéficier de leçons sur les moldus.

- Je ne connais que des bribes de ce monde que je ne suis pas toujours certaine de comprendre. J’ai étudié ce que je pouvais trouver en début d’année dans les livres de médecine pour réussir à suivre ce que pouvait raconter le professeur, mais c’est tout.


Et jusqu’à présent, elle n’avait jamais ressenti la nécessité d’en apprendre davantage. Parfois, elle s’était montrée curieuse face à ces choses qu’elle ne connaissait pas, mais n’avait jamais vraiment franchi le pas de nourrir cette curiosité. Elle n’avait jamais vraiment lié de liens avec quelqu’un ayant la motivation de lui en apprendre plus sur le sujet. Voilà comment elle s’était toujours maintenue dans l’ignorance.

- Tu sais, j’ai été élevée dans l’idée que les moldus sont inférieurs à nous. Je ne les haïssais pas vraiment jusqu’à présent, mais je ne m’en préoccupais pas. Maintenant… Je ne sais pas…

Elle aurait aimé continuer comme elle le faisait avant. Laisser le monde moldu de son côté et continuer à l’ignorer, sauf que lui n’ignorerait désormais plus le monde sorcier. Les détruire ? Elle avait beau manquer d’empathie, elle n’était pas encore à songer à des solutions aussi extrêmes. Est-ce qu’ils étaient néfastes ? Visiblement certains l’étaient. Elle ne savait pas trop ce qu’elle devait désormais penser des moldus. Ce qui était certain c’était qu’elle était inquiète. Éviter encore plus le monde moldu, faire profil bas, voilà c’était sans doute la meilleure chose à faire pour se protéger. Elle écouta Elise lui dire qu’elle loupait quelque chose sauf que la suite lui fit froncer les sourcils. Pourquoi lui disait-elle ça ?

- C’est… C’est le hasard, ça. Le mauvais endroit au mauvais moment. Le monde moldu me paraît maintenant hostile, mais notre monde a ses propres dangers.


Finalement y avait-il vraiment un endroit où on pouvait être à l’abri de tout ? Non, la différence c’était qu’elle connaissait le monde sorcier, alors qu’elle ignorait à quels dangers elle pourrait être confrontée dans le monde moldu.
Sa plume avait repris son rythme sur le parchemin et arrêta d’écrire lorsqu’Elise commenta ses propos. La Serpentard était bien obligée d’admettre que les arguments avancés par sa cousine démontaient ce dont elle tentait de se convaincre. Aucun doute qu’à la première question culturelle moldue, elle échouerait. Elle ne savait déjà pas parler de leur mode de vie et des inventions mises en place pour pallier à l’absence de magie, alors parler de leur actualité ou des personnalités de leur monde ? L’étiquette « française » ne la sauverait pas le moins du monde. Bref si elle sortait seule dans le monde moldu, elle n’avait aucune chance de s’en sortir. Elle ne rattraperait pas toutes ces années d’ignorance en quelques semaines. Le truc c’était qu’elle pensait égoïstement à elle, mais elle n’était pas la seule dans ce cas. Elle ne rétorqua pas, se concentrant sur son devoir pour éviter de s’enfoncer dans les angoisses. Travailler sur ses études avait quelque chose de rassurant, comme si la vie continuait malgré tout et qu’elle pouvait se rattraper à ces choses qu’elle connaissait et qu’elle maîtrisait. Oui, on ne l’avait pas encore balancée dans un monde hostile et inconnu dans lequel elle devait apprendre à survivre. Elle pouvait très bien continuer à poursuivre ses objectifs, ses ambitions pour le moment. Et Elise quand pourrait-elle à nouveau revenir en cours ? En fin de semaine ?

- D’accord. Je repasserais dans ce cas pour t’apporter la suite et pour reprendre les livres.

Inutile de faire semblant. Il était évident qu’Elise ne terminerait pas ce devoir le jour-même. Elle n’avait pas encore commencé à écrire le moindre mot et sa mine ne présageait pas qu’elle allait tout à coup avoir un sursaut d’énergie. C’était l’affaire d’une semaine, ça ne bouleverserait pas à ce point son emploi du temps. Peut-être qu’en revanche sa cousine préférerait voir un autre visage que le sien pour cette tâche ?

- Après si tu préfères, je peux transmettre à Sélénya mes notes et elle te les apportera directement ?

Adèle n’avait pas besoin de chercher après la Poufsouffle dans tout le bâtiment, il suffirait juste de la croiser dans le réfectoire. Et même si elle ne s’entendait pas plus que cela avec la jaune, elle se doutait qu’elle pouvait tout de même lui faire confiance avec ses notes de cours. Elise préférerait sûrement une amie pour compagnie que sa cousine qu’elle ne pouvait pas encadrer.

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Qu’il était surprenant de voir les cousines échanger sur pleins de points différents sans que cela ne finisse en bataille pour prendre le dessus. Ça allait même plus loin du côté d’Elise, toutes les informations qu’elle récupérait sur sa cousine et sur la famille de cette dernière  - qui aux dernières nouvelles était aussi la sienne – n’avait pour but de l’enfoncer, contrairement à toutes ses tentatives lors des précédentes rencontres. Cela devait se voir qu’Elise n’avait pas la moindre mauvaise intention, bien que ça ne soit pas dans ses habitudes, puisque les sourcils de sa cousine se froncèrent, signe qu’elle cherchait l’entourloupe. Ah ça, pour la trouver, il faudrait avoir l’esprit réellement tordu et sur la défensive puisqu’il n’y avait rien. Adèle sembla arriver à cette conclusion puisqu’elle fini par prendre la parole pour reconnaitre qu’elle n’y connaissait pas grand-chose sur les moldus. Elise n’eut clairement aucune réaction, elle ne leva pas les yeux au ciel comme elle aurait pu le faire en temps normal puisque niveau scoop, c’était pas vraiment ça. Elle n’eut pas un petit sourire satisfait en constatant, qu’une fois de plus, elle avait la supériorité sur un sujet, chose qu’elle savait d’ailleurs avant qu’Adèle parle. Non, aucune réaction, elle se contentait d’observer sa cousine, attendant, patiente, que cette dernière aille plus loin dans ses aveux. Elise avait besoin de comprendre comment les gens ayant été élevé dans une sphère sociale, où les moldus étaient des nuisibles, réagissaient même sans avoir été sur les lieux de la fête foraine.

Les lacunes d’Adèle à ce sujet étaient visiblement nombreuses. Elise était à côté de la plaque, elle avait beau savoir que les sangs purs avaient quelquefois des petits problèmes niveau éducation quant aux moldus. Là, c’était une catastrophe à ses yeux, déjà parce que d’un point de vue stratégique, elle partait du fait que pour mieux se défendre contre un adversaire, il fallait en connaître toutes ses faiblesses. Les De Lestang avaient complètement foiré et pire que tout ceci, ça avait totalement desservi Adèle de n’être au courant de rien, puisqu’elle avait dû se coltiner des heures de lectures supplémentaires afin de suivre les cours lorsque le professeur parlait de médecine moldu. Là, par contre, Elise jugeait carrément sa cousine. Si cette dernière n’était pas arrivée avec une volonté de faire chier ses cousins même si on est bien d’accord, Elise était pas non plus dans de très bonnes dispositions et bien Elise aurait pu lui filer un coup de pattes. Néanmoins, pour une fois, elle ne fit pas la moindre remarque désagréable, trouvant cela juste dommage, ce qui devait être dû aux potions qu’elle avait bu et qui lui montait à la tête, parce que ce n’était pas une façon de penser qui correspondait à Elise.

Les propos suivants vinrent confirmer ce que pensait Elise de cette famille, une fois de plus, elle ne se trompait guère et même si ça aurait pu être jouissif d’avoir raison, elle était frustrée que cette famille, dont elle partageait le sang, ne se montre pas plus ouvert l’esprit. Adèle ne savait pas quoi penser, ça avait l’air d’être une belle bataille dans son cœur, mais cette bataille, Elise la vivait aussi depuis Samedi, elle répondit donc à sa cousine, venant compléter ses dires. « Je n’ai pas été élevé dans cette idée-là, et pourtant… le monde que nous connaissions vient de s’écrouler. Comment reconnaître les moldus qui nous veulent du mal de ceux qui ne nous en veulent pas ? » Elle fit une pause, remettant de l’ordre dans ses idées avant de froncer les sourcils et de reprendre « Les médicomages que j’ai vu sont unanimes, il ne faut pas changer notre façon de vivre. Ils ne se rendent pas compte de ce qu’on a vécu je crois. Comment pourrait on faire comme si rien ne s’était passé alors qu’on voit dans le regard des gens toute l’horreur que représente cette tragédie. » Elle hésita quelques secondes, regardant Adèle dans les yeux, n’oubliant pas qui était cette fille, et pourtant, elle fit preuve de franchise envers elle, craignant, certes que ça se retourne contre elle, mais ayant l’espoir que non. « A cause d’eux, je ne suis plus capable de regarder des flammes sans être tétanisée, comment je pourrais faire comme si rien ne s’était passé ? » Quelque part, Adèle était sûrement la mieux placée pour comprendre ceci, elle avait failli périr noyée, Elise le savait. Elle savait aussi que c’était toujours ancrée dans sa tête et que sa peur de l’eau venait de là. Il y avait juste une minuscule inconnue, c’était est ce que c’était délibéré de la part de sa sœur de l’avoir mise dans l’eau où était ce un accident. Elle aurait aimé savoir comment Adèle faisait pour ne pas avoir de haine envers cette personne qui était à l’origine de ce traumatisme, parce qu’Elise ne voulait pas haïr les moldus, pas tous en tout cas. Sauf qu'elle n'osa pas poser la question, craignant qu'Adèle le prenne mal, ce qui pouvait se comprendre.

Etre au mauvais endroit, au mauvais moment, c’était exactement ça mais ce n’était pas simple pour autant. Elle était responsable de cet échec et les trois personnes qu’elle avait mené en ces lieux avait payé les frais de sa négligence, de sa confiance en autrui. D’un bref hochement de tête, elle confirma les dires de sa cousine, oui, à elle aussi, le monde moldu lui paraissait hostile, et double hochement de tête, le monde sorcier n’était pas meilleur. Il fallait donc faire avec et ce n’était pas des plus rassurants pour Elise qui n’aimait pas les inconnus et là, les deux mondes représentaient des inconnus parce qu’impossible de prédire comment ils allaient réagir. Elise préféra parler d’autres choses que des probabilités de se trouver au mauvais moment et d’en payer le prix, parce que oui, elle en avait clairement payé le prix d’après elle.

Néanmoins, au vu de la réaction ou plutôt de l’absence de répartie de la part d’Adèle, elle n’était pas non plus des plus rassurante lorsqu’il s’agissait de dire que les moldus n’avaient pas besoin de grand-chose pour démasquer les sorciers, ce qui était une véritable catastrophe. Le truc c’est que s’ils étaient faciles à démasquer, c’était tout aussi simple de ne pas l’être, il suffisait d’être ouvert au monde moldu et de suivre leurs actualités. Sauf que là se posait un autre problème, qui avait réellement envie de faire l’effort de se renseigner sur des gens qui rêvaient de… de quoi d’ailleurs ? Un monde sans magie alors qu’ils bassinaient Hollywood depuis des décennies avec leurs êtres fantastiques, leurs dragons et autre magicien d’Oz, alors c’était un peu ironique que d’un côté ils en rêvent et de l’autre ils veulent les anéantir.

Elise évita donc de continuer à parler pour ne pas déranger sur sa cousine qui s’était remise à travailler, elle essaya même de prendre exemple sur elle – pour une fois – attrapant sa plume pour commencer, laborieusement à rédiger ou en tout cas réfléchir à ce qu’elle allait bien pouvoir écrire. Ce n’était pas des plus concluants et visiblement ça se voyait puisqu’Adèle lui fit la remarque qu’elle repasserait pour lui rapporter les autres cours, mais aussi pour reprendre les livres. Elise répondit simplement merci, n’essayant plus de faire croire qu’elle allait pouvoir le faire en un après midi, ça ne semblait en aucun cas possible, même avec la meilleure volonté du monde.

A la mention du prénom de la Poufsouffle, le cœur d’Elise se serra douloureusement. C’était de la logique pure et dure que d’évoquer Sélénya, Adèle ne se mouillait pas tellement. Elle avait pu voir de ses propres yeux le lien qui unissait les deux demoiselles pour s’être pris les deux dans la tronche en même temps. Elise eut un temps de réaction extrêmement long, pas qu’elle était dans les nuages, pas que la fatigue l’empêchait de réagir, juste qu’elle cherchait ses mots. La question qu’elle se posait dans un même temps était la suivante, est ce que ça concernait Adèle, mieux encore, est ce que ça l’intéressait seulement. Et, malheureusement, Elise ne pouvait pas prétendre connaître Adèle sur ce point, ne sachant pas pour le coup s’il fallait en parler ou rester évasive. Ce fut la seconde solution que la demoiselle choisit. Nul doute que ça se voyait dans son regard, tout ce qu’elle taisait, encore fallait-il être attentive aux expressions de la Serdaigle pour s’en apercevoir. « Je ne préfère pas. » Elle se rendait bien compte en disant cela, qu’elle était égoïste, qu’Adèle n’avait aucune raison de vouloir venir ici, elles étaient bien loin de la franche camaraderie toutes les deux. Sûrement que la Serpentarde essayait de se défiler mais qu’Elise venait de lui couper l’herbe sous le pied. Elle savait néanmoins qu’elle était dans l’incapacité de regarder Sélénya en face. Les sommes qu’elle faisait depuis qu’elle avait été sorti de cet endroit, tous sans exception, elle voyait sa camarade terrifiée et elle n’arrivait pas à lui venir en aide, ce qui n’était pas une interprétation de son subconscient mais bien la réalité. Elle n’avait, néanmoins, aucun droit d’obliger sa cousine à devoir venir ici si cette dernière ne le voulait, Adèle était peut-être responsable de nombreuses choses aux yeux d’Elise mais certainement pas de la déception qu’avait été Elise lors de la fête foraine, raison pour laquelle elle lui proposa, après une hésitation, une échappatoire « Si tu n’as pas envie de repasser ici, passe par Enola. Je sais, il faut aller jusqu’au château pour la croiser mais au moins, tu seras tranquille. » C’était Sainte Mangouste qui serait moins tranquille, pour sûr que connaissant Enola, cette dernière allait toucher à tout et que le personnel n’allait pas tellement adorer que la Gryffondor énergique, voir même infatigable, décide de faire de cet endroit son nouveau terrain de jeu. Au moins, ce ne serait plus le problème d’Adèle.

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Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Se confier à ce point, Adèle n’aurait jamais pensé que c’est ce qu’elle ferait en cette fin de journée. Elle n’aurait d’ailleurs jamais imaginé que ce serait à Elise qu’elle avouerait tout ça. Tout ça ? Des faiblesses. Parce que si avant cela avait été juste une lacune risquant de la mettre un peu en retard sur le programme de médecine magique. Quand il s’agissait maintenant de son avenir et de sa survie, son ignorance en devenait une faiblesse. Est-ce qu’elle se servirait de ses aveux contre elle ? Pour quoi faire ? Elle aurait pu le faire avant. La Serdaigle ne s’était jamais gênée pour utiliser tout ce qu’elle avait sous la main pour la descendre, alors ça elle aurait aussi pu l’utiliser. Et puis au fond, elle se fichait que les autres sachent qu’elle n’y connaissait rien au monde moldu. Elle était loin d’être la seule dans ce cas. Sa cousine se garda bien de commenter ses propos et cela ne sembla pas lui demander un effort important. A coup sûr qu’une critique aurait fermé Adèle pour le reste de l’entrevue.

Son avis ? Elle ne s’était jamais posé ce genre de questions, ne pensant qu’à la vie dont elle rêvait. Elle n’avait pas à trancher maintenant. Elle n’avait pas choisi de camp auparavant, elle n’avait pas à en choisir un tout de suite à cause de l’angoisse qui l’envahissait. Elle avait encore le temps d’assimiler ce qui se passait, non ? Elise n’avait pas été élevée de la même manière, ça aussi la Française le savait. Avec une mère née-moldue, elle imaginait aisément qu’elle avait dû bénéficier des deux cultures assez facilement. Adèle ne pouvait pas répondre à sa question. Elle en savait bien moins que sa cousine, et si elle devait se retrouver dans le monde moldu, elle prendrait tout le monde pour une menace. Elle ne répondit rien se contentant d’écouter Elise comme elle-même l’avait fait lorsqu’elle s’était exprimée juste avant. Ne pas changer ses habitudes ? Peut-être, mais au fond personne ne pourrait s’empêcher de songer à ce qui se passait et à ce qui risquait de se passer. Est-ce que si j’emprunte cette rue, on me tombera dessus ? Est-ce que si j’entre dans cette gare, j’en ressortirais indemne ? Est-ce que je risque de perdre une amie demain parce qu’elle aura été au mauvais endroit au mauvais moment ?

Si elle en doutait encore, Adèle comprit vite avec l’aveu de sa cousine, que rien de ce qui se disait dans cette chambre ne serait utilisé pour lui nuire. Elle redressa la tête surprise de l’entendre avouer ce qu’elle ressentait face à ce qu’elle avait vécu. Perdue de voir Elise lui avouer à elle, une telle chose. La verte reporta son regard sur son parchemin, pensive. Que pouvait-elle dire ? Elle comprenait parfaitement où Elise voulait en venir, parce qu’elle avait vécu quelque chose de similaire. A elle aussi, on lui avait demandé de reprendre sa vie, de faire comme si rien ne s’était passé et de taire l’incident.

- Je pourrais te dire que ça finit par passer avec le temps, mais tu sais déjà que ce n’est pas tout à fait vrai...

Non parce que même si un jour, on arrivait à faire semblant et qu’on finissait par reprendre sa vie là où elle s’était interrompue, parfois on n’arrivait pas à se défaire des marques qu’un événement avait laissé au fond de soi. Ça ne voulait pas dire qu’elle ne pourrait jamais le surmonter, ça il était encore trop tôt pour le déterminer.

- Tu ne peux pas faire comme si rien n’était arrivé. Ça ne t’aidera pas à faire face à ce que tu as enduré.

Il fallait bien admettre ce qui s’était passé pour surmonter ses angoisses. Si l’on se répétait que quelque chose n’était jamais arrivé, alors pourquoi chercher à affronter ce quelque chose qui n’avait jamais existé ? Non cette étape était bien primordiale pour apprendre à se reconstruire, mais elle n’était pas suffisante. Il fallait ensuite de la volonté, du courage et sans aucun doute de l’aide pour affronter ses peurs, ses douleurs. La Française n’avait jamais eu tout ça pour le faire et encore moins du soutien. Elle s’était contentée d’éviter l’objet de sa phobie et cela lui avait suffi, ou presque.
Adèle n’ajouta rien. Inutile, elle n’était pas la mieux placée pour donner des conseils, et Elise ne les accepterait sans doute pas. D’une part à cause de leur relation houleuse et d’autre part, parce que justement elle n’avait jamais réussi à affronter sa peur. Alors à part lui dire « ne fais pas comme moi », elle ne voyait pas ce qu’elle pourrait ajouter. Elle se replongea dans son devoir qui avançait plutôt bien malgré son attention divisée. Et puis, elle ne pouvait pas reprocher à Elise la situation. C’était elle qui avait commencé à l’interroger. Certes, la Serdaigle n’avait pas apaisé ses craintes, mais au fond elle l’avait sans doute aidée à sortir de ce flou dans lequel elle était plongée depuis samedi. Elle n’aimait sans doute pas les réponses qu’elle avait eues, mais au moins elle avait eu des réponses.

Si Elise parvenait à tenir une conversation avec sa cousine, elle n’était visiblement pas capable de le faire en rédigeant ce devoir. Une semaine ? La verte avait déjà compris déjà qu’elle aurait à repasser pour apporter la suite des cours qui seraient donnés. Elle avait alors suggéré que ce soit plutôt Sélénya qui les lui apporte, car même si cette entrevue ne se déroulait pas si mal, elle ne voulait pas imposer à Elise sa présence. La réponse ne vint pas tout de suite, si bien que la Française s’était remise à rédiger ses notes sur son parchemin. La plume s’arrêta instantanément en entendant les mots de sa cousine. Elle ne comprenait pas. Pour la énième fois de cette visite, elle reporta un regard d’incompréhension sur sa cousine. Jusqu’à preuve du contraire, Elise était attachée à la Poufsouffle comme Adèle pouvait l’être avec Hestia, alors pourquoi refusait-elle de la voir ? Les signes, s’il y en avait, la Serpentard était incapable de les voir. Pourtant, pour préférer voir sa cousine ennemie à son chevet plutôt que sa plus proche amie, il devait forcément y avoir quelque chose qu’elle avait raté. Elle se garda cependant bien de l’interroger. Elle n’avait pas trop envie de se manger dans les dents que ça ne la regardait pas. Ce qui était vrai, elle n’avait pas à se mêler des histoires de sa cousine. Sa suggestion suivante ne la surpris pas longtemps. Bien sûr… Elle devait penser qu’Adèle cherchait une excuse pour ne pas venir, alors que pour une fois elle n’avait pas pensé qu’à sa propre personne. Elle avait juste pensé que c’est ce qu’Elise préférerait. La Française ne chercha pas à se défendre, ni à se justifier. A quoi bon ? La vie finirait par reprendre son cours non ? Et cette accalmie ne durerait pas, si ?

- Honnêtement, j’irais plus vite à te les déposer directement. Je ne vais pas courir après quelqu’un qui ne tient pas en place dans tout Poudlard.


Ha ça non, elle n’allait pas courir. Et puis alors autant confier ses notes à Sélénya passait, autant les confier à quelqu’un qu’elle connaissait vaguement, euh non merci. Si c’était pour retrouver des traces de chocogrenouilles ou de jus de citrouille sur ses parchemins, ça n’allait pas lui plaire.

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La vie était ironique avec les cousines. Elles s’étaient démenées, l’une comme l’autre pour se pourrir la vie, s’était lancée dans l’idée de se surpasser dans les études, certes, mais aussi de mettre un point d’honneur à être au-dessus de l’autre. Chose qui n’était pas réellement couronnée de succès et pourtant Elise ne lésinait pas sur les efforts, mais il faut croire que l’intelligence de sa cousine était réelle et que prendre le dessus par les notes non parce qu’à l’oral Elise arrive même à prendre le dessus sur Dimka… c’est dire la puissance de la demoiselle XD ce n’était pas dans ses cordes. Il n’empêche que c’était aussi cette cousine contre qui elle menait une guerre personnelle qui était présente, à qui elle se confiait et avec qui elle partageait ses craintes et ses désillusions pour avoir cru au fait que les deux mondes pouvaient se tolérer, même si elle n’avait jamais été dupe et s’était toujours dit que les moldus auraient du mal à accepter pleinement les sorciers, pour leurs mensonges durant des années sur leurs conditions, pour cette supériorité qu’ils avaient grâce à leur baguette, voir même sans puisque les enfants n’en avaient pas réellement et qu’ils faisaient de la magie. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle Elise n’avait jamais dit à ses amies moldues ce qu’il en était, parce que la crainte avait toujours été là et ça s’avérait réel.

Parler de ça à Adèle, c’était sûrement inutile, lui faire découvrir le monde des moldus s’avérait compliqué, déjà parce qu’elles ne s’entendaient pas vraiment et qu’Elise se voyait très mal la faire rentrer dans son cercle d’amis, mais aussi parce que pour le moment, les moldus… ça n’était pas trop le kiff d’Elise alors vanter leur mérite, il faudrait un peu de temps, quelques heures de thérapies et quelques cours de yoga avec Thalia. En revanche, parler de sa nouvelle phobie, non parce que c’est vrai qu’Elise avait vraiment besoin d’une nouvelle peur, les bestioles et les loup-garous, ça n’était pas assez, il fallait le feu et bien ça faisait écho à la peur d’Adèle. Peur qu’elle connaissait et qu’elle savait que très peu maitrisée par Adèle… lorsque cette dernière était envoyé sans sommation dans l’eau… même si ça avait été un accident de la part d’Elise plutôt qu’une volonté de finir dans la flotte avec un boulet. Elle avait besoin d’apprendre comment gérer ceci, comment ne pas se sentir tétanisée, comment faire en sorte que son esprit ne lui inflige pas ça toutes les nuits ? Elle esquissa un sourire, rempli de tristesse en réalité, oui, elle savait que ce n’était pas tout à fait vrai. « Le plus fou, c’est que j’aurais pu transplaner. J’aurais pu échapper à tout cela mais je ne l’ai pas fait. Je n’ai pas voulu laisser Amaury, je pensais pouvoir lui venir en aide. Si j’étais partie comme il me l’a demandé, on ne les aurait pas ralenti et il ne  lui serait sûrement rien arrivé. » Elle hésita quelques secondes avant de demander « Est-ce que toi aussi ton esprit essayait de se rejouer la scène de ta chute dans l’eau ? Quelqu’un t’a sorti de là ou tu as eu le mental nécessaire pour réussir par toi-même à sauver ta vie ? » Ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas réussi avec Elise qu’elle n’avait pas peu réussir la première fois, si elle était jeune, elle n’avait peut-être pas eu conscience du danger ou alors… elle se battait pour sa vie et qu’elle avait réussi à faire abstraction de tout, là où Elise n’avait pas réussi à surmonter la douleur dans cette fête foraine.

Pour le coup, ce n’est pas qu’Elise avait envie de faire comme si rien était arrivé, ce n’est pas qu’elle n’avait pas envie d’avancer mais faire face aux flammes, pour le moment, ce n’était tout bonnement pas possible. Elle frémit rien qu’en pensant à cela. Ah non plus jamais de flammes devant ses yeux, même si ses amis décidaient de faire un petit barbecue en plein été… c’était mort… par contre la plancha oui pas de soucis… Quoi c’est pas le sujet, non mais si on peut plus rien dire aussi. L’esprit de la Serdaigle faisait ce qu’il faisait depuis samedi soir, il divaguait, incapable de se concentrer sur autre chose que la voix de quelqu’un. Elle avait beau savoir qu’il fallait travailler, qu’Adèle lui montrait l’exemple… c’était difficile.

Surtout que sa cousine avait décidé de la malmener, indépendamment de sa volonté, en parlant de Sélénya. Le refus de la voir fit lever le regard d’Adèle, bien sûr que c’était incompréhensible, de la même façon que si Adèle avait refusé de voir Hestia, Elise n’aurait pas compris. Les cousines avaient beau ne rien vouloir à faire ensemble, elles étaient assez observatrices pour s’apercevoir de leur cercle d’amis respectifs, sans oublier qu’Adèle avait eu tout le loisir de voir l’amie farouche qu’était Sélénya lorsqu’elle s’en était prise à Elise. Alors oui, c’était surprenant, elle le concevait parfaitement. Sa cousine ne posa pas la moindre question sur ce qui avait pu se passer, respectant le jardin secret d’Elise ou alors l’inverse, ayant la preuve qu’Elise était la pire des camarades, c’était possible. Même si, en temps normal, l’avis d’Adèle l’indifférait, là c’était différent « Tu l’as vu n’est-ce pas ? » Elle n’arrivait même pas à prononcer son prénom, c’était dire à quel point c’était compliqué pour Elise que tout ceci, mais elle alla au bout de ses questions. « Elle n’est pas à Sainte Mangouste. » Simple constat qui, quelque part était ultra rassurant, elle n’avait pas été grièvement brûlée, Elise avait donc réussi, un peu, à la protéger. « Comment elle va ? Tu sais si elle a été brûlée ? » Oui ce n’était pas la grande amie d’Adèle, ça Elise le savait, probablement qu’Adèle s’en fichait royalement en plus mais avec un peu de chance, elle avait écouté les rumeurs, elle pourrait répondre aux questions d’Elise. Questions qu’elle aurait pu poser à la principale concernée mais qu’Elise essayait tant bien que mal de laisser tranquille, ce qui ne l’empêchait pas de tenir à elle. Comment aurait-il pu en être autrement.

Bon, si passer ses affaires à Sélénya semblait passer, les passer à  Enola était quelque chose qui ne semblait clairement pas possible pour Adèle qui préférait se coltiner sa cousine pendant quelques jours que d’aller voir la turbulente Gryffondor. Elise ne savait pas quoi en penser, d’un côté voir Enola lui aurait fait plaisir, de l’autre et bien… cette accalmie avec Adèle n’était pas si mal. Bon certes, ça devait être la fatigue et les potions qu’elle prenait qui lui faisait penser cela, mais tout de même, c’était la toute première fois qu’elle ne trouvait pas Adèle si détestable que ça… c’est dire. Elle se demandait même comment ça allait être après, lorsqu’elle reviendrait en cours, comment les cousines allaient se comporter. Elle regarda son parchemin vierge, encore faudrait il pour cela être capable de rédiger, parce qu’une chose était sûre, si les notes d’Elise chutaient drastiquement, ça n’allait pas aller pour l’entente entre les deux cousines. Mais bon, elle arriverait bien à se relever de quelques petites brûlures « Si c’est plus pratique pour toi et qu’être ici ne te dérange pas, alors d’accord. » Au moins, ça voulait dire qu’Elise aurait de la visite tous les jours et ça c’était pas plus mal, ça l’empêcherait de se morfondre toute seule, ou de se faire gronder parce qu’elle changeait de chambre… ou que d’autres convalescents venaient dans la sienne plutôt que de se reposer… Ah les médicomages… des sacrés relous, comme si c’était pas assez chiant d’être ici tien.

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Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Plus le temps passait dans cette chambre et plus la Française réussissait à mettre de côté cette sensation de malaise. Elle ne parvenait pas à se départir de cette impression d’étrangeté, mais avait bien compris que ce n’était pas aujourd’hui que s’élèveraient les hostilités entre les deux cousines. D’abord avec méfiance, elle avait accepté de se confier sur ces choses qu’elle n’avait avouées qu’à peu de personnes. Elle savait très bien que malgré son faible état, Elise n’oublierait pas leur conversation, mais celle-ci se confiait également sur des sujets difficiles. Il lui semblait même improbable que leurs paroles soient utilisées dans leur guerre habituelle. Et d’ailleurs à quoi ressemblerait leur bataille après ça ? Ça n’enlèverait certainement pas tout ce qui avait pu se passer entre elles, mais aujourd’hui Adèle prenait conscience que leur rivalité ne serait pas grand-chose à côté de ce que les communautés moldue et sorcière risquaient de vivre à l’avenir. Au fond, elles avaient déjà démontré que lorsqu’il s’agissait de survie, les cousines étaient capables de coopérer. Alors face aux risques futurs, elles seraient sans doute capables de s’unir aussi, malgré leurs différends.

Elle écouta Elise parler de ce qui s’était passé ou de ce qui aurait pu se passer. Des regrets ? Des hypothèses de ce qui aurait pu se produire ? Adèle le savait. Souvent ce qui était censé se passer, se produisait quand même et croire que tout aurait pu mieux se passer si on avait fait autrement, ça n’aidait pas vraiment à passer à autre chose.

- Ça tu n’en sais rien.


Et elle ne le saurait jamais. Ça ne servait à rien de se mettre ce genre d’idées en tête. Cependant Adèle se garda bien de poursuivre ses commentaires, d’abord parce que sans doute Elise n’avait pas envie d’entendre ça et ensuite parce que sa cousine enchaîna sur l’histoire de ce qui s’était produit il y a huit ans. A sa connaissance, seule Hestia avait eu les détails de cet événement traumatisant et déjà à ce moment-là, il lui avait été difficile de revenir sur ce qui s’était passé. Elle acquiesça tout doucement. Oui bien sûr, surtout les premiers jours après l’accident, elle avait revécu la scène dans son esprit. La chute lente et inévitable vers le lac et puis le moment où elle s’était débattue en vain alors qu’elle sentait l’air lui manquer et la vie s’échapper de son corps. Après toutes ces années, le souvenir était encore très net et même si avec le temps elle y avait songé de moins en moins, il arrivait qu’il se manifeste encore parfois.

- Non, mon beau-père m’a sortie de là, commença-t-elle hésitant à continuer, même si je n’avais pas… peur de l’eau avant, je n’ai jamais appris à nager.

Personne n’avait jugé bon de lui apprendre à le faire. Il faut croire que ce n’était pas un critère important pour la marier à un sang-pur. Au lieu de ça, elle avait appris à jouer du piano. Ce qui serait vachement utile, c’est sûr, pour lui sauver la vie…

- Et je… je n’ai pas pu…

Parce que tout était allé si vite et que la panique avait pris le dessus. Et depuis ce jour, elle n’était jamais partie. Elle l’avait refoulée loin et ne l’avait jamais affrontée, parce que ça avait été plus facile comme ça. Il suffisait d’éviter les étendues d’eau après tout, ou presque. Elle repensa à ce moment où Elise avait découvert sa phobie de la pire manière qui soit. Ce jour-là, encore elle n’en avait pas mené large, laissant tout le contrôle de la situation à sa cousine. Elle ne s’était pas vraiment étalée sur le sujet à ce moment-là, lui en voulant même de l’avoir confrontée à sa peur une nouvelle fois. Pourtant jusqu’à aujourd’hui, Elise ne lui en avait jamais reparlé.

Avançant dans son devoir, Adèle avait commencé à organiser la suite de la semaine pour permettre à la Serdaigle de récupérer les cours qui seraient donnés. Elle avait bien essayé de proposer une solution plus sympathique à Elise, se montrant pour une fois compréhensive, mais à sa grande surprise, celle-ci l’avait rejetée. Elle ne comprenait pas cette réaction. Les potions qu’elle ingérait lui faisaient-elles perdre la tête au point qu’elle ne sache plus qui étaient ses plus proches amies ? Vu les questions qui suivirent, ce n’était absolument pas le cas. Oui ça, elle savait qu’elle n’était pas à Sainte-Mangouste. Puisqu’elle avait suggéré de lui transmettre les devoirs, c’était qu’elle la savait assez en bonne santé pour le faire.

- Oui, je l’ai vue, mais je n’ai pas vraiment fait attention à son état. Beaucoup sont choqués par ce qui s’est passé et ce qui se remarque surtout ce sont les places vides de ceux qui sont ici. Mais je ne comprends pas, tu pourrais lui demander toi-même, non ?

Oui Adèle n’avait pas su tourner longtemps autour du chaudron et ignorer les interrogations à ce sujet. Elise lui demandait à elle des nouvelles de Sélénya, elle qui avait tendance à se centrer sur ses propres intérêts et à ignorer la plupart des gens qui ne l’intéressaient pas. Elle n’avait pas à ce point changé en trois jours, il ne fallait pas trop lui en demander.

Bien ce serait donc elle-même qui se chargerait d’apporter cours et devoirs à sa cousine. Au fond, on n’était jamais mieux servie que par soi-même. Il n’arriverait rien à ses précieuses notes sur le trajet et elle saurait lui transmettre directement les bons ouvrages, si elle en avait besoin.

- Hestia viendra très certainement rendre visite à sa sœur tous les jours. On fera le trajet ensemble. Ça ira très bien comme ça.

Est-ce que ça la dérangeait ? Ne se mangeant pas à chaque minute une réplique cuisante, elle avait tendance à penser que ça allait le faire. Elise était certes au début de sa convalescence, mais est-ce qu’une fois qu’elle aurait repris de la force, elle en viendrait vraiment à la descendre plus bas que terre ? A moins qu’elle-même ne la cherche et relance les hostilités, elle ne la voyait pas opter pour ce comportement. Adèle se replongea sur son devoir. Elle n’allait pas passer sa nuit ici pour le terminer, néanmoins, elle finit par demander à la Serdaigle :

- Tu auras besoin de quelque chose ? Je veux dire à part du parchemin et de l’encre ?

Elle n’avait en effet aucune idée de ce qui pouvait manquer à sa cousine à Sainte-Mangouste, n’ayant jamais fait de long séjour à l’hôpital. Peut-être qu’il y avait quelque chose qui lui serait utile ?

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Sa cousine marquait un point, un minuscule point, mais un point quand même, Elise ne savait pas ce qui aurait pu se passer. Elle avait aussi appris il y a de cela bien longtemps, dans des films moldus, ce qui prouvait d’ailleurs que tout ce qu’ils faisaient n’étaient pas forcément mauvais, que revenir dans le passé, dans l’hypothèse ou c’était possible, ce n’était pas forcément une bonne chose. Pouvoir revenir en arrière, changer son action, ça aurait pu être pire, au fond d’elle, elle le savait. Il y avait une infinité de possibilité et peut être qu’elle n’avait pas choisi la pire ce jour là, ce qui ne l’empêchait pas pour autant de culpabiliser et de se dire qu’elle avait eu le destin de toutes ses personnes entre ses mains et qu’elle avait foiré. Bien sûr, elle ne disait pas ça à haute voix, se contentant de le penser, parce que dans un même temps, il était évident qu’elle n’avait pas ce pouvoir, que de ses actions n’avaient pas découlées tous les ennuis, elle ne détenait pas la vie des gens… chacun avait agi, en son âme et conscience et probablement que si elle leur avait dit ce jour-là venez on va se faire brûler, ça va être sympa, aucun ne l’aurait suivi. Mais pour le moment, elle était bien trop négative pour se rendre compte de tout cela. Pour le moment, elle fermait les yeux et voyaient des scènes atroces, se remémorait la douleur et ça occupait bien assez son esprit.

Heureusement d’ailleurs qu’elle n’était pas seule et qu’Adèle n’était pas sadique, ne se murant pas dans un silence pour laisser l’esprit de sa cousine partir dans tous les sens. Elle aurait pu lui mentir, dire qu’elle avait réussi à s’en tirer seule mais elle n’en fit rien, reconnaissant qu’elle ne devait son salut qu’à la présence de son beau père. Elise fronça les sourcils quelques instants, d’après ce qu’elle avait compris quand ses parents avaient raconté, grossièrement… bon d’accord quand les jumeaux avaient tiré les vers du nez de leur père, le beau père d’Adèle n’était pas dans le top 5 des gentilles figures paternels… Bien au contraire, alors apprendre que c’était lui qui l’avait sauvé, ça l’étonnait un peu… Comme quoi les parents d’Elise avaient quelques préjugés qui semblaient complètement faux, ça avait l’air d’être quelqu’un de très bien… bon sauf qu’il n’avait pas donné à Adèle son nom de famille, ça c’était pas cool.
Elle trouvait ça un peu irresponsable de la part de sa tante et son oncle de ne pas avoir donné de cours de natation à leur fille. Ça veut dire qu’ils n’allaient jamais à la piscine municipale ? jamais à la mer ? Wouah, leur enfance était vraiment différente et Elise n’était plus tellement sûre d’envier Adèle. Alors certes, cette dernière n’avait pas été déshérité mais à elle aussi on avait menti ou oublié de dire certaines choses sur la famille de l’autre côté de la manche. Adèle n’avait pas une sœur des plus charmantes, là où les jumeaux avaient pu compter l’un sur l’autre. Non, Elise n’était pas convaincue qu’elle avait beaucoup de choses à envier à la demoiselle Serpentarde. Doucement la demoiselle acquiesça suite à ses propos avant de dire, songeuse « Et tu n’as jamais eu envie d’apprendre ? Je ne dis pas que c’est facile, il faudrait affronter ta peur et si elle est équivalente à la mienne, c’est dur. » Insurmontable même pour Elise qui se voyait mal, très mal s’approcher d’une flamme « Mais ça pourrait être utile… Non pas que j’ai prévu de réitérer l’expérience dans la forêt. » Elle esquissa un mini-sourire, non vraiment cette matinée, elle ne l’avait pas aimé. Mais vivre dans la crainte depuis des années… l’eau c’est pas vraiment comme si c’était rare, ça devait être compliqué mais nécessaire.

La conversation aurait pu continuer sur la phobie d’Adèle, d’ailleurs ça aurait été sûrement plus agréable que celle qui suivit. C’était instinctif, sa gorge venait de se serrer en entendant parler de Sélénya et pourtant, elle posa des questions voulant connaître l’état de son amie. Sauf qu’Adèle et bien ce n’était pas l’amie de Sélénya, elle n’était donc pas allée la voir, logique… mais ça n’aidait pas Elise à savoir si ça allait. Elle comprenait bien que l’ambiance à l’université ne devait pas être des plus joyeuses. Difficile de se concentrer quand son voisin est à Sainte Mangouste au niveau des grands brûlés, à s’ennuyer comme pas permis et attendre que son corps daigne revenir à la normale. A la question d’Adèle, la panique gagna totalement Elise, quoi, non ça n’était pas possible ça. Elle déglutit longuement avant de secouer la tête, chose qu’elle arrêta bien vite parce que ça lui donnait mal au crâne, avant de prendre la parole. « J’en suis incapable.  C’était mon amie, je savais qu’elle déteste être touchée par les gens en règle générale. D’habitude, je respectais ça mais là, j’ai empiré sa panique en la tirant de force et en la forçant à garder le silence en mettant ma main devant sa bouche. Elle se remet d’une épreuve compliquée et moi je l’ai replongé dedans. Je suis incapable de la regarder en face pour le moment. Alors, je préfère l’éviter et… ne pas l’obliger à venir me voir ici m’aider. » Autant reconnaître la vérité, au point où elle en était sur les confidences aujourd’hui, un peu plus, un peu moins, ça n’allait pas changer la vie de la demoiselle de Lestang.

A la mention d’Hestia, considérée à juste titre comme la sauveuse d’Elise dans la tête de cette même Elise, ce fut un sourire qui apparut sur le visage de la demoiselle. Elle essaierait de lui faire un petit coucou, pour cela il allait falloir reprendre des forces, ce qui voulait malheureusement dire dormir et apprendre à apprivoiser ses cauchemars. Ça ne l’emballait pas des masses mais Elise n’avait pas le choix, ressembler à un panda ça n’était pas ultra sympa, sans oublier le fait que les pandas, ça reste enfermé dans les zoo – ou dans les hôpitaux visiblement- et qu’Elise voulait être libre. Elle ne répondit rien à sa cousine, cette dernière semblant être sûre d’elle, autant lui faire confiance, si elle disait que ça irait, c’est que ça irait.

En revanche, la question suivante la fit regarder Adèle, wouahou, délirant d’avoir sa Froggy qui lui proposait de récupérer des affaires pour elle. Elle faisait beaucoup d’efforts la française alors qu’elle aurait pu ne rien en avoir à faire, qu’elle aurait dû même s’en ficher comme de sa première plume. C’est pour cette raison qu’elle décida de faire un effort pour Adèle, chose qu’avant aujourd’hui n’était même pas envisageable. « J’ai quelque chose pour toi plutôt. Je ne voulais pas te le donner vu que notre entente n’était pas au beau fixe mais je pense que ça peut t’intéresser. Dans mes affaires à l’université, il y a une lettre qui devrait t’intéresser. C’est une lettre que ton père a écrit à ta mère… et qui a fini dans les affaires de mon père par je ne sais pas trop quel miracle. » Bien sûr, Adèle n’était pas Serpentarde et rentrer chez les Serdaigle c’était compliqué, non pas que les énigmes soient trop difficiles pour la demoiselle… mais que ça allait râler. Elle proposa donc une solution « Il suffit que tu choppes une des neuneus de notre classe qui a fini à Serdaigle par on ne sait quel miracle et elle devrait la récupérer pour toi. » Voilà, si Adèle était capable de supporter de venir ici pour donner des cours à Elise qu’elle aimait plus que tout au monde *keuf keuf* Elise était capable de lui donner ce qu’elle avait trouvé par hasard, pas du tout en fouillant. Un prêté pour un rendu, toujours.

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Dim 11 Aoû - 13:25

 

Une visite inattendue

— Elise & Adèle

Parler de sa peur la plus profonde n’était pas un sujet facile. Encore moins pour Adèle pour qui se confier n’était pas quelque chose qu’elle faisait aisément. Pour ce sujet, elle avait été contrainte de tout garder sous silence, de telle sorte qu’elle n’avait jamais pu vraiment accepter ce qui s’était passé. Personne n’en avait plus jamais reparlé chez elle, comme si jamais rien ne s’était passé. Elle aurait aimé mettre des mots sur ce qu’elle avait vécu, aurait voulu que sa sœur s’excuse ou au moins s’explique, mais rien. Rien qu’elle et ce souvenir pour la hanter le reste de sa vie. Peut-être était-ce un peu pour ça qu’elle acceptait d’en parler à Elise. Parce que malgré toute la haine qu’elles pouvaient se porter en temps normal, Adèle ne lui souhaitait pas de se sentir aussi perdue qu’elle avait pu l’être après sa noyade. Elle savait qu’à ce moment ce ne pouvait être de la curiosité mal placée ou un moyen de lui extorquer des informations pour mieux s’en prendre à elle plus tard. Elise avait besoin d’en parler, point.

- Même si je l’avais voulu, je n’aurais pas pu… Dans ma famille cet événement n’a jamais eu lieu.

Alors, elle ne s’était pas vue affronter ça toute seule. Elle avait fait ce qu’elle savait le mieux  faire dans un cas comme ça, fuir. Elle avait été peu de fois confrontée à sa peur, avait certes eu du mal à affronter son épouvantard la première fois, mais elle ne s’était vraiment retrouvée en danger que cette fameuse fois dans la forêt.

- Je n’en ai jamais vu l’utilité en fait… On ne se retrouve pas à devoir traverser un lac ou une rivière à la nage tous les jours, alors c’était plus simple comme ça.

Après tout ce n’était pas de l’eau dont elle avait peur, heureusement ! Elle pouvait encore passer à côté des flaques sans bondir, se doucher sans angoisser, et regarder la pluie tomber avec plaisir. Le handicap n’était pas si atroce que cela si ? De toute façon, elle ne pourrait jamais apprendre à nager toute seule et elle ne se voyait pas chercher après quelqu’un pour ça.

- Et puis c’est sans doute trop tard maintenant…


A moins que les moldus décident d’inonder Londres ? Ou que la robinetterie de tout Poudlard implose ? Il y avait sans doute d’autres priorités.
Le sujet se tourna à nouveau sur Elise, enfin plutôt son amie. Et alors franchement le comportement de sa cousine la déroutait. C’était son amie, alors pourquoi refuser sa venue ? Pourquoi passer par les autres pour avoir des nouvelles ? Elle regarda la Serdaigle s’expliquer avec détresse et elle essaya tant bien que mal de comprendre. Adèle n’avait jamais cherché à connaître la Poufsouffle, pas parce que c’était la plus proche amie de sa cousine, mais parce que sans vraiment de raison elles ne se portaient pas mutuellement dans leurs cœurs. Sélénya était là-bas, oui elle se souvenait qu’Hestia en avait glissé un mot. Est-ce qu’elle devait dire quelque chose ? Elle ne se sentait pas à sa place pour donner son avis. Elle avait l’impression que ça ne la regardait pas, même si vu les circonstances, elle ne pouvait pas imaginer qu’Elise ait fait sciemment souffrir la Poufsouffle.

- Elle n’est peut-être pas du même avis ? Enfin je n’en sais rien, mais vous finirez sûrement par en parler…

S’il s’agissait d’elle et d’Hestia, c’était certain, elles ne se seraient pas murées dans le silence éternellement. Elles se seraient forcément expliquées à un moment ou un autre. L’amitié que deux personnes se portaient ne pouvait pas être réduite à néant du jour au lendemain quand même ? En attendant, la Française était d’accord pour venir apporter les cours pour Elise cette semaine. Ce ne serait pas plus insurmontable que de devoir supporter sa cousine en cours et ses soirées n’étaient pas aussi chargées au point de ne pas avoir le temps de venir. Elle posa une dernière question à sa cousine alors qu’elle rédigeait la conclusion de son devoir. Elle n’entendait pas par-là répondre à des caprices, mais bien lui apporter quelque chose si cela lui était nécessaire. Elle imaginait bien qu’à sa place, elle n’aurait pas réclamé quoi que ce soit. Pourtant la réponse d’Elise n’était pas vraiment ce qu’elle attendait et cela la plongea dans l’incompréhension. Comment ça, elle avait quelque chose pour elle ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir qui pourrait l’intéresser ? A la mention de son père, Adèle blêmit. Elle comprenait bien que cette fois, le but de la Serdaigle n’était pas de la blesser, mais les questions affluèrent dans son esprit en entendant cette révélation. Ce qu’elle-même avait appris de son père n’était pas très positif. Lorsqu’elle avait découvert qui il était et ce qu’il avait fait, elle avait eu beaucoup de mal à encaisser la nouvelle. Elle avait alors rangé le dossier qui lui avait été remis au fond de sa valise, pour ne plus l’en sortir. Préférant oublier ce qu’elle avait appris et renoncer à cet objectif qui avait été de longues années durant important pour elle. Lors de ses confrontations avec Elise, elle s’était souvent demandé ce qu’elle savait exactement de ses origines. Si elle spéculait ou si elle en savait plus qu’elle. Adèle n’avait jamais su s’incliner face à sa cousine pour lui poser ses questions. Et puisqu’elle avait renoncé à retrouver son père, ça n’avait plus autant d’importance, si ? Si… parce qu’au fond, elle savait qu’elle n’avait pas forcément toutes les réponses à ses questions et parfois il lui arrivait d’encore espérer une explication rationnelle à ce qu’elle savait. Pourquoi le père d’Elise avait cette lettre ? Elle avait bien son idée sur la question. Elle avait toujours été attentive à ce que pouvait lui raconter sa grand-mère et justement elle avait bien retenu que sa mère et son oncle avaient été très proches à une époque. Comment en étaient-ils arrivés à ne plus s’adresser la parole, ça par contre elle ne pouvait que l’imaginer. Elle aurait voulu demander à Elise ce qu’il y avait dans cette lettre, mais elle ne se sentait pas capable d’échanger à ce sujet avec elle. Et puis bientôt, elle pourrait en découvrir elle-même le contenu. La solution apportée par Elise lui convenait. Elle aurait pu attendre sa sortie de l’hôpital, mais elle savait aussi qu’elle n’aurait pas cette patience.

- D’accord, dit-elle simplement avant d’ajouter sans la regarder, merci.

Puis, elle rangea ses affaires, déposa la pile de livres sur le côté et se leva. Son sac à l’épaule, elle ouvrit la porte et adressa un dernier regard à sa cousine, avant de prendre congé.
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Elise de Lestang
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Incroyable. Ce que disait Adèle était incroyable et flippant à la fois. Comment ses parents enfin surtout sa mère parce que pour ce que le père d’Amaury et d’Elise avait dit sur le mari de sa sœur, il ne devait avoir de père que le titre, pas le comportement. Comment avait-elle pu laisser cette histoire se tasser sans chercher à l’aider à affronter cette épreuve. Elise ne comprenait pas le côté autruche de cette famille. Ça servait à quoi de faire comme si ça n’était pas arrivé à part déclencher un traumatisme encore plus grand à Adèle. De son côté, Elise était sûr qu’elle serait épaulée pour pouvoir surmonter cette peur du feu et pas uniquement de la part de sa mère et de son frère, son père serait là aussi et pourtant, il avait été élevé par les mêmes personnes que ceux qui avaient élevé la mère d’Adèle et qui avait, probablement, eut leur mot à dire durant toute l’enfance d’Adèle… et de sa sœur. Bien que sa curiosité lui donnait envie de demander pourquoi cet évènement n’avait pas eu lieu, ça ne la concernait pas vraiment et puis ça devait tout de même être un truc assez difficile à vivre pour Adèle. Elle n’allait probablement pas en parler à sa cousine pour qui elle n’éprouvait pas grand amour. « Je vois, compliqué de demander de l’aide si pour le reste de la famille, ça n’a jamais eu lieu. »

Si Elise ne posait pas la moindre question, sa cousine avait besoin d’en parler. Sûrement que très peu de gens s’était intéressé à son histoire et à sa peur. Effectivement, elle n’avait pas tort, ce n’est pas tous les jours qu’on devait traverser à la nage des étendues d’eau, à moins de devenir marin ou capitaine d’un navire moldu mais bon, qui serait assez crétin pour vouloir faire ce métier tout en ayant peur de l’eau. C’est un peu comme si Elise décidait de devenir pompier et de combattre le feu, aucune chance. Le problème c’est que tant qu’on ne combattait pas cette peur, au moindre problème ça pouvait subvenir et paralyser… leur escapade du mois d’Octobre en était la preuve. Pour autant, Elise comprenait carrément qu’Adèle n’ait pas envie de la combattre c’était plus facile de se dire qu’on allait éviter l’objet de cette peur toute sa vie.

Elise la regarda dans les yeux suite à ses propos comme quoi c’était sans doute trop tard, elle secoua doucement, très doucement la tête puisque ça lui faisait mal au crâne. « Ce n’est jamais trop tard. » Pour autant, elle ne lui proposa rien, pas certaine d’être la mieux placée pour aider Adèle. Peut-être que si elles s’étaient bien entendues, elle aurait proposé mais là, le risque était trop grand qu’elles se prennent la tête parce que ça ne se passerait, à coup sûr, pas comme prévu. Après, Elise ne s’était jamais posé la question quant au fait que les sorciers sangs purs savaient ou non nager. Pour elle, puisqu’elle savait nager, c’était presque une évidence, tout le monde devait savoir nager. Elle aurait dû se renseigner auprès de Sélénya, maintenant, ça semblait un peu plus compliqué. Purée, ça ne faisait même pas cinq jours et sa meilleure amie lui manquait déjà.

Adèle ne comprenait pas, comment aurait-elle pu comprendre, ce n’était pas elle qui avait mené sa meilleure amie dans un endroit où les moldus avaient pris les armes pour des futilités. Même dans le cas où il y avait des gens, des sorciers même qui avait fait du mal à certains moldus, ça existait, Elise n’était pas naïve, elle le savait. A quel moment, les moldus se disaient qu’il fallait éliminer une race entière parce qu’ils avaient tué… Par Merlin, lorsqu’il y avait un moldu fou qui s’en prenait à d’autres moldus, qui torturait, s’amusait avant de tuer est ce que les gens en arrivaient à la conclusion que c’est la race entière qu’il fallait éliminer et bien non parce que ça les touchait personnellement, c’est dur de se donner la mort hein… Ils étaient donc complètement débiles d’en arriver à cette conclusion pour les sorciers. Mais bon, ce n’était pas vraiment le sujet, elle pouvait leur en vouloir autant qu’elle voulait, ça ne servait à rien, ça n’aiderait pas Sélénya à lui faire confiance, ça n’aidait même pas Elise à se pardonner à elle-même.  « Peut être qu’elle pense différemment, sûrement même qu’elle me trouve des excuses parce qu’elle m’aime bien. Le truc c’est que ça n’enlève pas la culpabilité. On parlera, probablement mais pour le moment j’en suis incapable. »

Voilà, elle ne prétendait pas qu’elle arriverait à faire une croix définitive sur son amie, après tout elle l’aimait toujours, là n’était pas la question. C’est juste que pour le moment, elle ne voulait pas de la compassion de la part de Sélénya alors que de son côté, Elise se trouvait non seulement responsable de son propre état, car c’est elle qui avait bougé pour se mettre devant son amie afin de lui venir en aide. Sauf qu’elle était aussi responsable de l’état de Sélénya, pire encore, sans la présence du professeur O’Hara et d’Hestia, Elise les aurait condamnées toutes les deux parce qu’il ne fallait rêver, ce n’est pas brûlé au troisième degré qu’elle aurait réussi à transplaner et, elle avait beau adorer Sélénya, la trouver géniale, tout ça tout ça, il ne fallait pas se mentir, la blondinette n’aurait pas non plus réussi à les faire transplaner.

Un prêté pour un rendu, Adèle avait pâli, déjà qu’elle n’était pas très bronzée comme fille, là on aurait dit qu’elle avait rencontré un fantôme… mauvais exemple, un sorcier ça rencontrait souvent des fantômes… un cadavre alors ? C’était beaucoup flippant mais beaucoup plus réaliste. Et oui, dur d’apprendre qu’Elise lorsqu’elle avait taclé sa cousine ne l’avait jamais vraiment fait au hasard… bon d’accord un peu quand même et affinant ses critiques en fonction des réactions de la française, ce qui marchait parfois et qui… à d’autres moments ne fonctionnait pas le moins du monde. Dans tous les cas, ça devait être déstabilisant, raison pour laquelle Adèle fuyait le regard d’Elise tandis qu’elle disait d’accord ? D’accord seulement, d’accord pour quoi ? pour le super plan d’Elise ? Oulah peut être qu’il valait mieux le retravailler un peu, Elise avait du mal à réellement faire fonctionner son cerveau depuis quelques jours, merci aux potions abrutissantes… et à la fatigue, sans oublier mademoiselle culpabilité qui s’était nichée en elle. Finalement, la française lâcha un merci et comme c’était beaucoup trop bizarre, elle se leva pour s’en aller. Ce qui n’était pas forcément plus mal au vu de la fatigue d’Elise qui ne faisait qu’augmenter.


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