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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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(terminé) Believer (alexis-azzio) :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Lun 21 Mar - 11:43
« début mars 2021»


Le bruit persistant du bec du hibou qui cogne à ma vitre le réveille de sacrément mauvaise humeur, mais Azzio finit par se lever et payer le satané piaffe avant de jeter le journal dans un coin de la pièce. Il s’assied sur son lit et se passe une main sur le visage avant de bailler à s’en rompre la mâchoire. Puis, il part prendre une douche. Une fois qu’il est mieux réveillé, il se pose pour prendre un petit déjeuner tout en lisant la nouvelle Gazette du Sorcier qui vient d’arriver.

C’est là qu’il crache tout son café d’étonnement. Sur la page dédiée aux découvertes, il y a le jeune femme de la dernière fois. Il reconnaîtrait sans le moindre doute son air nonchalant même en photo sans couleur. Il serre le journal contre son coeur et éclate de rire. Il vient d’avoir une idée merveilleuse pour qu’elle daigne lui échanger deux mots. Et, si jamais elle refuse encore de finir dans son lit, au moins ses collègues pourront rire pendant des années de ce qu’il s’apprête à faire. Azzio n’a pas peur de l’humiliation et les grands gestes d’amour, c’est une institution en Italie.

Il lit attentivement l’article pour noter toutes les informations importantes, dont le fameux nom de la jeune femme : Alexis. Et il s’habille rapidement avant de filer au garage. Cela lui laisse toute la journée pour préparer son plan d’action. Il faut qu’il le détaille point par point.

Il est tellement enjoué à l’idée de faire cette connerie qui le fait beaucoup rire, qu’il lance un joyeux « Bien le bonjour, Zabini ! » vers Anjelica en arrivant devant les motos. Elle doit le prendre pour un fou, surtout après leur dernière discussion qui n’était pas vraiment aimable. Il secoue la tête pour éviter toutes les pensées négative et se concentre sur son travail. Méthodiquement et patiemment, il s’occupe les mains pour laisser vagabonder son esprit.

Quelques heures plus tard, il s’éloigne enfin du garage et, n’ayant reçu aucun ordre de mission ou de transport à travers la ville, il prend le risque de faire une pause longue. Il hésite quant au mode de déplacement, mais il préfère ne pas arriver ébouriffé - même si cela lui rajoute un petit côté sexy cela va sans dire - et transplane.

Dans la grande rue commerçante, il se dirige sans hésiter vers la boutique du fleuriste. L’une des rares boutiques dans laquelle il n’a jamais mis les pieds, il faut bien l’avouer. « Bonjour, je peux vous aider ? » lui demande une jeune femme sitôt la porte refermée. L’intérieur de la boutique révèle toute la magie du lieu. Les fleurs se décalent comme poussées par un vent inexistants, les odeurs, totalement artificielles, ont l’air si naturelles qu’on se croirait dans un champ sauvage. Tout est ajusté et parfait. Azzio sourit. « Je voudrais un bouquet énorme, d’au moins… une centaine de fleurs ! » Lâche le jeune homme avec un immense sourire. « C’est pour séduire une jeune femme fantastique qui vient de faire des découvertes phénoménales. Faites-vous plaisir. » Il ne regarde pas plus que cela la jeune femme travailler, sûrement bien trop heureuse d’une telle opportunité. Azzio ne saurait même pas expliquer en quoi consiste le travail d’Alexis, il n’a rien compris en lisant l’article.

A la fin, il écarquille les yeux devant la note, même s’il se doutait que ce serait excessivement cher, mais, que voulez-vous, Alexis mérite le meilleur. Il paie en se promettant de travailler plus dur la semaine prochaine, voir les six mois prochains.

Il se dirige ensuite vers le fameux hôpital sorcier, qu’il n’a pas encore eu le plaisir de visiter. En effet, la Cosa Nosta possède son propre réseau de guérisseurs quand il y en a besoin. Il entre comme un prince et s’adresse à l’accueil.

« Bonjour, ce serait pour remercier la talentueuse miss Fawley. » s’annonce-t-il en tendant le bouquet de fleurs bien visible - en même temps comment cacher autant de pétales ? - devant sa face.

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Alexis Fawley
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Mar 12 Avr - 12:27
No one gives anything without expecting something in returnAccueil de Sainte-Mangouste, Mars 2021 || Azzio&Lexi
« Il m’apparaît plus pertinent de commencer l’extraction par les organes supérieurs. » dit Lexi d’un air sérieux et n’appelant à aucune discussion. Peterson lève les yeux vers sa cheffe de service tout en effectuant exactement ce qu’elle est en train de lui demander. « C’est mieux. Ainsi vous vous fatiguerez moins et pourrez plus facilement atteindre les organes inférieurs. » Il acquiesce doucement tandis que l’air froid de Lexi passe au peigne fin toutes ses actions. Aujourd’hui, la médicomage a réuni trois membres de son équipe pour l’accompagner sur une autopsie des plus glaçantes : un homme vient de perdre la vie de manière si atroce que la brigade criminelle a demandé une expertise médico-légale. L’ampleur de la tâche étant trop importante, elle avait trouvé plus sage de demander de l’aide à ses employés. Certains avaient été surpris de la demande, effectivement, Dr Fawley est connue pour travailler seule et pour travailler sans faire appel à qui que ce soit. Les temps changent peut-être. Cela fait maintenant deux heures qu’ils planchent sur ce cas d’école à huit mains afin de tenter de terminer la cause du décès du sorcier qui ne sera guère reconnaissable après l’autopsie. Non pas à cause de l’expertise, il était déjà dans ce sale état en arrivant sur la table d’examen. Alors qu’ils s’affairent, chacun à sa tâche, le grésillement de l’interphone magique de la salle d’autopsie attire l’attention de l’équipe. La voix tremblante d’une femme s’adresse à eux : « Dr Fawley ? Un homme vous demande à l’accueil. » Reconnaissant sans mal l’agent qui officie au secrétariat de l’hôpital, elle répond sans ménagement, ne comprenant pas qu’on la dérange pendant son travail : « Je suis en pleine autopsie. » Même au travers de sa voix, Lexi peut ressentir toute la gêne que lui procure cette conversation lorsqu’elle ajoute : « Il veut vous remercier, il… Enfin… Il a des fleurs. » Arquant un sourcil, Lexi lève les yeux du corps du défunt au même moment que son équipe. Si celle-ci n’avait pas prêtée attention à l’échange entre Lexi et la femme de l’accueil, ses employés sont maintenant aux abois, se demandant probablement quel genre de fou ose ainsi venir à l’hôpital pour lui faire ce type de présent. Dr Fawley est connu pour son caractère incroyablement impétueux et jamais personne ne l’a jamais vu avec un homme. Trop indépendante pour cela ? Peut-être. Une autre raison peu reluisante chatouille néanmoins l’esprit des collègues de Lexi, la jeune femme est bien trop difficile à vivre pour cela.

Fronçant les sourcils à nouveau, elle se reconcentre sur son travail tout en demandant : « Et il ressemble à quoi cet abruti ? » Ne voyant pas vraiment qui pourrait lui faire un tel présent, Lexi préfère s’enquérir de l’identité de la personne avant de la congédier, par précaution. Si ce fou furieux est prêt à venir sur son lieu de travail, il pourrait très bien la suivre jusqu’à chez elle. Bien sûr qu’elle pourrait probablement se défendre par elle-même mais elle tient tout de même à avoir l’information. « Euh… C’est un grand brun, plutôt séduisant, avec l’accent italien. » S’arrêtant en plein milieu de sa tâche, soupirant si fort qu’il est probable que Tosello l’ait entendu du sous-sol, elle dit, sans aucune once de remords : « Dites-lui de partir. » Le silence se réinstalle dans la salle d’autopsie tandis qu’aucun subordonné ne s’hasarde à faire le moindre commentaire sur ce qu’il vient de se passer, au risque de subir le regard glacial et foudroyant de leur cheffe de service. Sa vie privée a toujours été tenue secrète et la seule fois où elle s’est exposée, c’est lors du gala, alors qu’elle était entourée de ses plus proches amis, ravie de partager cet instant avec eux. Le reste du temps, elle préfère rester évasive. C’est plus simple. À peine trois minutes après son dernier commentaire, l’interphone s’active à nouveau et ce que redoutait Lexi se produit. Il ne lâchera pas l’affaire. « Pardonnez-moi Dr Fawley, mais il insiste et son bouquet est vraiment… enfin il est vraiment… » Lexi souffle et réplique sèchement : « Je me fiche de savoir si son bouquet est énorme, bleu ou noir. JE-VEUX-QU’IL-PARTE. » N’ayant pas l’habitude de l’entendre hausser la voix et perdre son sang-froid, une de ses employées sursaute et Lexi comprend que son agacement n’est pas sans conséquence. Elle lui accorde beaucoup trop d’importance, elle ne devrait pas considérer sa venue avec autant de colère. Ce n’est qu’un idiot, qui ne comprend pas le sens du mot non. Il allait bien falloir qu’il apprenne. « Je suis en train d’autopsier un corps où il y a plus de boyaux par terre que dans son abdomen, il va pouvoir attendre longtemps. » conclue-t-elle en fermant la conversation. La femme de l’accueil ne fait aucun autre commentaire et Lexi s’imagine qu’elle a réussi à le convaincre de s’en aller. Ils terminent leur travail, prennent le temps de rédiger un rapport détaillé et lorsque la jeune femme jette un coup d’œil à l’horloge de la salle, elle se rend compte que les heures ont filé mais que la tâche qui leur a été confiée est enfin terminée. « Prenez une pause. » Alors que chacun vaque à ses occupations, Lexi ôte ses gants et son masque chirurgical avant de retourner dans son bureau et d’apercevoir une note de l’accueil sur celui-ci. Il est toujours là. Décidée à le faire fuir une bonne fois pour toutes, Lexi traverse son service et grimpe les quelques marches qui la séparent de l’accueil. Arrivée dans le hall d’entrée, elle cherche des yeux l’italien et fonce vers lui lorsqu’elle l’aperçoit. « C’est quoi votre putain de problème en fait ? Vous supportez pas qu’on vous dise non ? »
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Ven 15 Avr - 9:01
« début mars 2021»


La secrétaire chargée de l’accueil sourit de manière étrange et Azzio se demande pourquoi. Il la regarde et lui adresse un clin d’oeil, habitué à charmer tout le monde. Il sourit et montre le bouquet. La demoiselle s’éloigne pour passer le message. Et pendant ce temps, Azzio patiente.

Il regarde autour de lui, confiant, serein. Elle va descendre, ne serait-ce qu’intriguée par la présence d’un jeune homme avec des fleurs non ? Soudain, il se rencontre qu’elle n’a pas donné son nom. Il hésite à partir à la recherche de la secrétaire quand elle revient. Une moue désolée sur le visage. « Le Dr Fawley est occupée, elle ne sera pas disponible tout de suite. Si vous voulez je peux laisser un » D’un geste de la main, Azzio la coupe. « Non non, ne laissez rien, j’attendrai. Enfin, si vous pouviez insister, en disant que je suis Azzio et que je voudrais la remercier pour la jeune femme incroyable qu’elle est. » La secrétaire se met à rougir et rire doucement, toute touchée de l’attention qu’il porte au docteur. Elle se mord la lèvre, regard d’un côté puis de l’autre et enfin, sur un ton de confidence, lui murmure. « Je crois qu’elle sait qui vous êtes déjà. » Un sourire étire les lèvres du jeune homme. Sa description a suffit pour la jeune femme ! Il lui a donc marqué l’esprit ! « Je ne devrais pas insister, mais pour votre histoire, je le ferai. » Niaise, la jeune secrétaire imagine une romance. Azzio sourit. Si cela semble l’être, c’est qu’il a bien joué son jeu. Et elle sera prise au piège, obligé d’accepter ce bouquet au prix exorbitant.

Pourtant, quand la femme d’accueil revient, elle fait une grimace. Azzio l’a gagnée à sa cause, la voilà qui le plaint. Il prend une mine triste et soupire. « Non, ne vous fatiguez pas, je sais. » soupire-t-il. « Le Dr Fawley est une femme extraordinaire, mais elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle est autoritaire et fière. C’est ce qui m’a tout de suite conquis. Je dois avouer qu’elle fait même un peu peur. » chuchote-t-il comme s’il partageait un secret. C’est idiot, mais plus fort que lui. Il hausse les épaules. « Je crains de devoir vous laisser le bouquet et revenir plus tard. » feint-il de soupirer. En réalité, il espère surtout que la Cosa Nostra n’aura pas besoin de lui, car son plan est vaste. « Oh non non non ! Ne partez pas, je sais ce qu’on pourrait faire. » Il a gagné. Il lui sourit, les yeux plein d’un espoir feint. Dire qu’à la base ce n’était que pour une discussion qu’il voulait voir la jeune femme, et maintenant il se retrouvait au coeur de machination digne de cupidon !

Une demie-heure plus tard, Azzio est entouré d’enfant. Les enfants dont les maladies ne sont pas contagieuses mais qui ont besoin d’animation. Pas de chance, l’hôpital n’a plus de moyen et ils n’ont personne - à part leur parents - pour les distraire. Le reste du temps, ils ont une préceptrice, mais travailler n’est pas forcément amusant. Alors la jeune femme de l’accueil, qui lui a demandé de l’appeler par son prénom, soit Maria, lui a trouvé une occupation. Ainsi, il distrait les enfants en racontant ses histoires. Les motos volantes ça fait toujours rêver, de même que l’Italie, ce pays au milles saveurs sous le soleil.

Les enfants boivent ses mots et, avec sa baguette, il crée des images qui volent dans les airs pour illustrer ses propos. Il ne sait pas s’il a passé dix minutes ou trois heures, mais quand la porte des escaliers s’ouvre dans un grand bruit, le jeune homme se redresse aussitôt. « Je reviens ! » dit-il rapidement avant d’attraper le bouquet qui flottait magiquement en l’air depuis tout ce temps.

Evidemment, elle est en colère. Il adore ça au premier coup d’oeil. Est-il maso, macho ou juste débile ? Qu’importe, il se sent frétiller de joie et d’excitation. Bon sang que cette femme est incroyable. « Excusez-moi Lexi, vous permettez ?, c’est Maria qui m’a permis de rester et » d’un geste il englobe les enfants «  j’avais plein d’histoires à leur raconter et un peu de temps pour vous attendre, j’ai mêlé les deux. » Il sourit et lui tend le bouquet. « S’il vous plaît, Docteur Fawley, veuillez accepter ce modeste » il manque de s’étouffer « bouquet de fleurs, spécialement conçu pour vous. Pour votre apparition dans la Gazette, pour vos découvertes phénoménales ou juste parce que vous êtes incroyables, choisissez, ce bouquet est pour vous dans tous les cas. »

Puis il ajoute en chuchotant. « J’ai obtenu une note excellente en sortilège, je suis tout à fait capable de l’enchanter pour qu’il vous suive partout jusqu’à ce que vous l’acceptiez, évitez la honte. » Ce n’est pas vraiment une menace, mais cela en a tout l’air. « Vous me détestez tant que ça ? Et pourquoi. » Il lève le menton bien haut. Il peut comprendre sa colère, mais franchement, ce n’est pas lui qu’elle hait, si ?

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Alexis Fawley
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Sam 16 Avr - 19:38
No one gives anything without expecting something in returnAccueil de Sainte-Mangouste, Mars 2021 || Azzio&LexiDr Fawley n’a pas l’habitude qu’on la dérange ainsi en plein travail. S’attendant à ce que cela soit urgent ou du moins important, elle écoute la secrétaire déblatérer les quelques informations qu’elle a obtenus auprès de l’homme qui ose ainsi venir profaner son sanctuaire. Il est de coutume que personne ne vienne troubler la quiétude d’une autopsie, encore plus une autopsie médicolégale pour laquelle l’équipe de médicomagie légale devra rédiger un rapport. Toute la concentration de la jeune femme est de mise et celle de son équipe tout autant. Alors qu’on vienne ainsi sommairement perturber le calme et la réflexion de cet instant atteint la cheffe de service en plein cœur. Jamais ô grand jamais l’ancienne secrétaire ne se serait permis cet écart de conduite. Lexi allait devoir mettre les pendules à l’heure et expliquer à cette idiote que ce n’est pas ainsi que fonctionne le monde. On ne vient pas déranger Dr Fawley pour ça, encore moins pour des fleurs ! Il aurait mieux fait de les offrir à la première venue, elle y aurait été probablement plus sensible. Lexi n’est pas de celles qui apprécient les cadeaux inutiles, encore moins ceux qui proviennent de personnes dont elle n’a strictement rien à faire. Et Merlin sait à quel point elle se fiche de Tosello. Elle arrive à peine à accepter des présents de ses amis, ce n’est pas pour prendre un bouquet de fleurs qui sera en plus fané d’ici trois jours. Rien n’est plus futile pour elle qu’un présent immatériel et inutile qui ne lui servira à rien. Avec Lexi, il vaut mieux taper dans le pragmatique pour qu’elle daigne accepter le présent. Derrière cette habitude qu’elle a prise de ne jamais rien accepter, il y a ce besoin de retour qui la dérange plus que de raison. L’idée même de devoir quelque chose à quelqu’un lui est suffisamment insupportable comme cela. Ne pas s’infliger cette torture semble plus simple à ses yeux.

Tosello la prend de court pour deux raisons. La première est qu’elle a désormais la confirmation qu’il fait bel et bien parti du monde des sorciers. Après tout, après leur altercation, elle n’avait pas pu en être certaine. La seconde est qu’il connaît désormais son identité, elle qui s’était évertuée à le lui dissimuler. Faisant rapidement le lien entre les différents articles qui étaient parus sur sa recherche récemment, Lexi jure entre ses dents, maugréant contre ses infames journalistes qui ne cessent de geindre qu’une fois qu’ils ont pu avoir un portrait pour aller avec leurs articles, sous prétexte que c’est plus vendeur. Lexi n’a jamais eu pour habitude de se montrer au monde, préférant demeurer tapissée dans l’ombre pour pouvoir agir à sa guise. Son anonymat était auparavant la meilleure de ses couvertures. C’était l’une des raisons pour laquelle elle a arrête son « activité clandestine ». Être une personne médiatisée changeait tout, même si sa « célébrité » ne dépassait pas les frontières de la communauté scientifique. Elle ne peut plus se permettre de faire de vagues et encore moins d’être soupçonnée de tremper dans des activités illicites.

Alors qu’elle se dirige vers lui, son air colérique scotché sur le visage, elle lui balance une première phrase représentative de son état actuel. « Non, je ne vous permets pas. » vocifère-t-elle alors qu’il ose l’appeler par son surnom, celui que seuls ses proches ont le droit d’utiliser. « Mais je me fiche de savoir comment vous occupez votre temps, apparemment, vous avez rien de mieux à faire, votre vie doit être si trépidante. » Après tout, qui reste pendant des heures à patienter dans un hôpital pour offrir des fleurs à une médicomage ? Ne peut-il pas faire comme ces autres patients qui veulent remercier le service ? Offrir des chocolats et se barrer ? Apparemment non. Lexi l’écoute déblatérer son petit discours probablement savamment préparé et elle se contente d’arquer un sourcil et de soupirer de désapprobation. Ne pouvant pas élever la voix davantage sur lui, se savant épiée par la plupart des hôtesses d’accueil de l’hôpital qui sont probablement déjà en train de faire circuler des ragots à son égard, elle lui dit : « On ne s’est pas très bien compris je crois, Monsieur Tosello. » Elle lui concède : « Je vous remercie pour votre sollicitude, je vous sais gré patati et patata, peu importe les formules d’usage et de politesse. Si vous vouliez tant me faire plaisir, vous auriez peut-être dû utiliser l’argent que vous a couté ce bouquet absolument exubérant de manière plus intelligente, en faisant par exemple un don à ma recherche. » dit-elle d’un ton sarcastique. Après tout, voilà une manière plus réfléchie de dépenser ses gallions, une manière bien plus pragmatique et plus utile. Elle continue : « Quant à moi, j’excelle également en sortilège et je dois vous avouer qu’un Incendio est tout à fait à ma portée. » ajoute-t-elle afin qu’il comprenne qu’il n’a pas intérêt à mettre sa menace à exécution. Lexi aussi est capable de tout, il n’a encore rien vu.

Alors qu’elle s’apprête à tourner les talons, sa dernière phrase lui revient en tête. Le détester ? Elle ne le déteste pas lui spécifiquement. Elle déteste le monde. Peu trouvent grâce à ses yeux. Et Tosello est loin d’être le genre d’homme dont elle aime s’entourer. Il a l’air gentil. Elle n’a pas besoin qu’on soit gentil. La jeune femme recherche la noirceur, la souffrance, les traumatismes latents. Elle cherche des gens qui peuvent la comprendre. Et comment Tosello pouvait-il la comprendre ? Il semble être l’exact opposé de ce qu’elle est. « Ce que je pense de vous n’a aucune importance, croyez-le bien. Non, je ne vous déteste pas. » dit-elle pour qu’il lui lâche la grappe. « Mais ne me demandez pas d’être sympathique, surtout après ce qu’il s’est passé le jour de notre rencontre. Je ne sais pas ce que vous cherchez vous. Mais croyez-le ou pas mais je n’ai nullement besoin d’amis. Je vous ai demandé de me laisser tranquille mais vous avez quand même tenu à m’humilier ainsi sur mon lieu de travail. Les femmes de l’accueil vont s’en donner à cœur joie. » Qu’il ne se méprenne pas. « Je vous déteste pour cela. »
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Lun 2 Mai - 19:48
« début mars 2021»


Alors même qu’il commence à parler, elle le coupe en hurlant presque. « Non, je ne vous permets pas. » Et là, c’est plus fort que lui, il fait une grimace et lève les yeux au ciel. Il a envie de lui masser les épaules. Bon sang qu’elle est tendue ! Il faut qu’elle se calme un peu. Il se retient de la singer - Azzio connaît pertinemment le talent de ses poings - et se contente de sourire doucement. Bon, il s’y est peut être pris de la mauvaise façon avec elle, en tendant d’être doux, gentil, ouvert. Ok, leur première rencontre n’était pas idéal, mais il pensait s’être rattrapé.

Quand elle se met à l’attaquer sur la platitude de sa vie, Azzio se permet un sourire, satisfait cette fois-ci. Comme tout le monde, elle ignore totalement qui est réellement Azzio, ce jeune homme bien impliqué dans une mafia, ce jeune sorcier totalement infréquentable et en aucun cas un bon parti. Il est plongé jusqu’au cou dans la Cosa Nostra et il y nage avec joie, mais parfois il aime en sortir pour rencontrer d’autres personnes, qui n’ont rien à voir. Et ces personnes-là l’aident à se rappeler pourquoi il reste. Parce qu’il aime ce monde sous-terrain, ces aventures si excitantes, ces casses, l’argents, les motos, les paris et même la triche. S’il se vante d’être réglo, il adore savoir que d’autres se font plumer sans même s’en rendre compte.

Perdu dans ses pensées, bien loin de l’hôpital, Azzio se raccroche au flot de paroles d’Alexis, c’est la première fois qu’elle parle autant, il ferait bien de participer à la conversation « Je vous remercie pour votre sollicitude, je vous sais gré patati et patata, peu importe les formules d’usage et de politesse. » C’est plus fort que lui, il est incapable de s’empêcher de rire. Cette femme est vraiment exceptionnelle. Elle est rancunière, violente, brusque, sans le moindre tact et en plus, une éminente scientifique, aucun doute, elle aurait sa place à la Cosa Nostra. Malgré lui, Azzio cesse de rire et son regard s’assombrit. Ainsi, c’est pour cela qu’elle l’a attiré au premier coup d’oeil. Il a senti toutes ses qualités - qui, certes, seraient des défauts pour beaucoup - qui lui rappelaient la maison. Et la suite de la conversation se perd dans son esprit. Les mots rentrent d’une oreilles et sortent par l’autre. « Ok » acquiesce-t-il rapidement quand elle se tait.

Elle fait mine de partir, mais finalement, elle reste. Azzio ne ressent pourtant plus la joie qu’il aurait ressenti quelques secondes plus tôt, avant de comprendre ce qui l’attirait. Elle a perdu de son charme en une seule phrase et Azzio se déteste pour ça. Enfin, dans tous les cas, il n’aurait jamais eu sa chance avec elle. C’était idiot d’y croire, mais cela lui donnait la motivation de faire - et d’être autre chose - que la Cosa Nostra.

« Non, je ne vous déteste pas. Je vous déteste pour cela. »

Les deux bouts de phrases mit bout à bout le fait hausser les sourcils. Et il sourit, sarcastique cette fois-ci. Il n’y a plus rien du sourire charmeur ou contrit qu’il portait précédemment. Plus rien du gentil petit garçon qui voulait offrir des fleurs à une femme charmante.

« Mais voyons Alexis, il n’a jamais question d’être votre ami, à quel moment vous avez cru ça ? » Il sort sa baguette et lance rapidement un sortilège pour faire léviter le bouquet afin de ne plus l’avoir entre les mains. « Je voulais juste une partie de jambe en l’air splendides, car vu votre endurance en combat, je n’ai aucun doute que vous soyez extraordinaire au lit. » Autant l’avouer, comme ça, elle ne pourra plus faire semblant de ne pas comprendre. Ami ? Quelle drôle d’idée. Bon, c’est vrai que ça a pu lui traverser l’esprit, une fois, mais autant ne pas insister. Ni l’un ni l’autre ne feraient un très bon ami. Azzio a réussi a perdre tous les siens et a beaucoup de mal à s’en faire de nouveau. Il songe un instant à Théodora, ce rayon de soleil dans sa vie, cette amitié inattendue et inespérée. Puis il revient à la réalité, avant qu’elle s’en aille à nouveau.

« Attendez avant de partir ou de me cracher au visage, je vous ai offert la vérité, n’est-ce pas mieux que tous les faux-semblants dont vous êtes constamment entourée ? J’imagine que le monde médical doit être rempli de gens qui pètent plus haut que leur cul pendant que les autres se traînent à vos pieds. » Ah, il n’a peut être pas été assez subtil, mais oui, il imagine bien Alexis dans la première catégorie. « Bien, comme vous travaillez avec passion et que je n’ai plus rien à faire ici, je vais sortir de votre vie, comme vous le désiriez. » Son regard est froid, il n’a plus cette étincelle de passion dans les yeux. Il est en colère contre lui même, mais Alexis ne peut pas le savoir. « Adieu. » lâche-t-il d’une signe de tête.

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Lun 16 Mai - 21:08
No one gives anything without expecting something in returnAccueil de Sainte-Mangouste, Mars 2021 || Azzio&LexiNe pouvant laisser l’homme sortir son baratin sans intervenir, Lexi ne peut s’empêcher de lui couper la parole. Elle déteste lorsqu’on l’appelle par son surnom quand on ne fait pas partie de son cercle intime et Tosello est tout sauf un intime. C’est même l’exact opposé en définitive ; alors qu’il ose utiliser ce diminutif… Le sourire qui se scotche sur les lèvres de l’Italien est suffisant pour qu’elle le trouve détestable, encore davantage que lors de leur rencontre fortuite au coin d’une rue. Il éclate de rire lorsqu’elle s’applique à lui donner quelques formules de politesse d’usage qu’elle ne pense absolument pas, et s’il semble bien conscient du caractère mensonger de ses « remerciements », il n’en dit rien. Pourtant, il s’arrête soudainement de rire quelques secondes après et lorsqu’elle arrête de parler, son regard s’attarde sur son visage qui s’est brusquement fermé ; ses yeux se sont assombris et il semble bien mécontent. Son simple « ok » semble-t-il en dire aussi long qu’elle ne le pense ? A-t-elle réussi à lui faire comprendre qu’il pourra faire et dire n’importe quoi, rien ne trouvera grâce aux yeux inquisiteurs de la belle médicomage, pas franchement connue pour être très expressive et encore moins pour s’épancher sur ses sentiments. Elle n’est pas facile à approcher, elle n’est pas facile à vivre. Certains diront que c’est à cause de son enfance traumatique, d’autres diront que son caractère en est la cause. C’est probablement un peu des deux en réalité. Peut-être parce que faire confiance, c’est aussi donner un peu à l’autre, recevoir de l’autre et Lexi éprouve des difficultés à s’abandonner aux prises des autres. Il a toujours été plus facile d’être seule, finalement.

Fronçant les sourcils lorsqu’il exprime le fait qu’il n’a jamais souhaité être son ami, elle le dévisage longuement sans rien ajouter jusqu’à ce que les mots qu’il prononce s’impriment dans son esprit. Elle ne peut empêcher un rire nerveux s’échapper de sa bouche tant elle est surprise par la proposition indécente avant de se reprendre et de dire sur un ton provocateur : « Vous avez même pas idée. » Une partie de jambe en l’air ? Grand bien lui fasse. Décidant d’entrer dans son jeu, elle dit : « Il aurait fallu le dire plus tôt voyons, quel dommage, vous avez laissé passer votre chance. » Bien entendu, ce qu’il ne sait pas, c’est qu’elle ne laisse jamais personne l’approcher, encore moins physiquement, encore moins sexuellement. Ceux qui ont eu cette chance font encore aujourd’hui partie de son cercle intime ; Kesabel, Phobos ou encore Rory. La jeune femme n’a jamais souhaité s’adonner à des tels actes sans savoir exactement à qui elle avait vraiment à faire. Le danger est trop grand, le risque trop important ; c’est vrai, Lexi est plutôt du genre prudente. Lorsqu’il lui explique qu’il lui a tenu la vérité, elle ne peut s’empêcher d’acquiescer. « Je vous l’accorde, c’est bien joué mais cette vérité arrive un peu trop tard et m’a été offerte uniquement parce que j’ai su vous remettre à votre place et vous exprimer mon mécontentement face à vos méthodes. Dommage, il aurait peut-être fallu jouer franc jeu dès le début, Tosello. Vous avez manqué un moment extraordinaire. » Sans vouloir se vanter, bien sûr.

Ajoutant rapidement : « Pour votre gouverne, le monde de la recherche est un monde de requin et je crois effectivement qu’il faut avoir des épaules suffisamment solides. Encore plus quand on est une femme. Vous n’imaginez pas à quel point la moindre faiblesse sera utilisée contre vous. » dit-elle d’un ton déterminé. « Je ne vous remercie pas d’être passé. Adieu. » lui répond-elle avant de tourner les talons. Elle n’a pas pris le bouquet, l’honneur est sauf, les pimbêches de l’accueil vont pouvoir faire taire les rumeurs. Ou pas. Bien décidée à faire comprendre à la nouvelle secrétaire médicale qu’elle allait devoir mieux filtrer ses appels lorsque ceux-ci sont destinés à la jeune cheffe de service, Lexi passe devant les quelques patients qui attendent leur tour et coupe la parole à l’un d’eux pour s’adresser à l’agent d’accueil. « Refaites moi ce coup-là encore une fois et vous pouvez dire adieu à votre carrière, j’espère que je me suis bien faite comprendre. » La secrétaire déglutit durement et Lexi se désintéresse d’elle, elle aura désormais la paix.
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Graviora manent

KoalaVolant

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Mer 18 Mai - 16:16
« début mars 2021»


Azzio ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel. L’air enjoué, doux, souriant a disparu et il ne compte pas récupérer ce visage. Et voilà qu’elle blague. Enfin, elle fait sûrement semblant d’être sérieuse, mais l’italien a bien conscience qu’il n’a pas laissé passer sa chance, il ne l’a simplement jamais eue. Il hausse un sourcil et avec un air un peu dédaigneux lui lâche. « C’est à moi ou à vous que vous mentez ? » demande-t-il absolument pas dupe.

Seulement elle n’a pas fini de parler, elle reprend. Et elle semble jubiler. Comme si elle avait gagné la partie, Azzio a presque envie de se battre à nouveau pour lui montrer qu’elle n’a rien gagné du tout, mais l’envie est partie. Il hausse les épaules et l’écoute. Il ne sait pas ce qu’il espère, qu’elle change d’avis sur lui ou ne plus jamais la croiser. Il la regarde et sourit, juste pour la faire chier. Mais son sourire n’atteint absolument pas ses yeux. Il n’est même plus amusé de l’embêter. Etrange comme une seule phrase a réussi à tout gâcher. Une seule phrase de sa part. Alexis n’y est pour rien. Il s’en veut presque, il avait trouvé une distraction parfaite dans Londres. Et voilà que maintenant, cette ville pluvieuse n’a plus le moindre intérêt. Il est las, vraiment las.

Elle s’éloigne d’un pas conquérant et, c’est plus fort que lui, il fait en sorte que le bouquet la suive. Malheureusement elle passe rapidement devant des patients et… le bouquet n’arrive pas à l’atteindre et une jeune femme se retrouve prise dans les fleurs. Heureusement, Alexis ne jette pas un regard en arrière, se contentant de menacer la secrétaire. « Changez de service ou venez bosser avec moi, vous inquiétez pas, je vous laisserai pas tomber. » C’est faux. Bien sûr qu’il la laissera tomber une fois que la porte de Sainte Mangouste sera fermée. Il ne s’occupera plus jamais de la moindre affaire avec l’hôpital d’ailleurs, il espère même ne jamais être victime d’un sortilège ou d’un accident.

Il récupère le bouquet et aide la jeune femme malade qui se noie dans les fleurs. « Je suis vraiment navré. » s’excuse-t-il d’une voix douce et charmante, à nouveau. Il sait reprendre son masque quand il le faut. Voilà ce qui le rassure un peu, elle n’a pas brisé tout en lui. Il sourit. « Vous m’excuserez je dois y aller. » Il récupère le bouquet et le pose au milieu du bureau des secrétaires, puis fait léviter les fleurs pour qu’elles reprennent leur pose initiales et qu’elles aient l’air comme fraichement cueillie. Puis d’un nouveau geste de baguette, il fait apparaître un petit papier qui se colle et ne se décollera pas, sur le bord du bouquet. « Pour le Dr Fawley, Avec tout mon amour, l’italien. » Puis il le laisse et s’éloigne. Ainsi tout le monde pourra faire des commérages, et Azzio espère bien que c’est le pire cauchemar qu’elle pouvait rêver.

Il s’éloigne, les mains vides, de l’hôpital et retourne travailler. Chassant, à tout jamais il l’espère, la jeune femme de ses pensées.

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