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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Qui a peur du grand méchant loup ? ✦ Elise :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Erin Delacour
Erin Delacour
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Mer 3 Nov - 23:37
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Qui a peur du grand méchant loup ?

novembre 2020

« Miss Delacour ? » Emergeant difficilement de l’état mêlant à la fois concentration et épuisement dans lequel elle s’était plongée, Erin cligna plusieurs fois des paupières avant de quitter des yeux l’énorme grimoire de droit magique posé devant elle. Elle ne s’attendait pas à recevoir de la visite et mis quelques secondes à reconnaitre la bibliothécaire. Elle releva le visage vers elle, lui adressant un léger sourire pour l’encourager à continuer. « La bibliothèque va fermer, il est temps que vous rejoigniez votre salle commune, le couvre-feu va bientôt commencer. » Les sourcils de la Serdaigle se haussèrent de surprise. Se redressant finalement, elle jeta un coup d’œil autour d’elle et découvrir que les lieux étaient désormais vides. Elle avait été tellement plongée dans son travail qu’elle n’avait même pas remarqué que ses camarades avaient quittés les lieux. Sa montre était abimée par le temps -elle avait appartenue à sa mère plus jeune- mais elle marchait toujours à la perfection et elle lui indiquait que la bibliothécaire n’exagérait pas pour pouvoir fermer plus tôt, l’heure du couvre-feu approchait à grands-pas. En fait, elle ferait même mieux de se dépêcher si elle ne voulait pas se faire surprendre par un de ses camarades préfets ou un professeur. En tant que préfète des Serdaigles elle serait particulièrement vexée de se faire réprimander parce qu’elle avait été trop concentrée sur ses cours pour se rendre compte que l’heure avançait. Même en tant qu’étudiante en filière universitaire, Erin devait respecter le couvre-feu. Son âge lui donnait souvent le droit à plus de souplesse, et encore plus l’insigne qui brillait à sa poitrine, mais elle n’était pas au dessus du règlement. Elle se disait également qu’étant elle-même préfète, il était de son devoir de donner l’exemple. Comment aurait-elle pu faire preuve de la moindre autorité sur les plus jeunes si de son côté elle n’en faisait qu’à sa tête ? Alors se faire coller, c’était une ironie dont elle se passerait bien. « Pardon, je n’avais pas vu l’heure. Je ramasse tout de suite. » Répondit-elle finalement avec un léger hochement de tête. Pour prouver sa bonne volonté, elle referma son livre.

Tandis que la sorcière lui tournait finalement le dos, Erin passa ses mains sur ses yeux pour reprendre pied avec la réalité. Elle étouffa un bâillement, elle avait été trop happée par ses révisions et réalisait seulement maintenant qu’elle était épuisée. Ca n’aurait pas dû l’étonner, la pleine lune venait tout juste de passer et comme à chaque fois, la Serdaigle avait été victime d’insomnies pendant les jours qui avaient précédés. Elle n’avait pas encore réussi à récupérer de la fatigue accumulée mais le soulagement de se sentir à nouveau elle-même lui avait fait occulter ce point. C’était un miracle qu’elle ne se soit pas tout simplement endormi sur son livre. Une nouvelle preuve de combien ses études comptait pour elle, elle n’était pas Serdaigle pour rien. Tout en secouant la tête pour se réveiller, la française entreprit de rassembler les affaires qu’elle avait peu à peu étalées sur sa table de travail. Elle referma les grimoires d'histoire du droit et de la juridiction et de politique britannique et internationale qu’elle avait sélectionnés et enroula les rouleaux de parchemin qu’elle avait noirci de son écriture penchée. Au fond, elle n’était pas vraiment surprise qu’il soit si tard, il n’était pas rare qu’elle perdre toute notion de temps quand elle se plongeait dans ses cours. Mais ça faisait bien longtemps que la bibliothécaire n’avait pas été forcée de lui demander de partir. Lors de sa première année en droit magique, elle avait été tellement subjuguée par toutes les promesses que renfermait la bibliothèque de Poudlard qu’elle y restait presque tous les soirs jusqu’à la fermeture. Il fallait dire que pouvoir réviser aux côtés de Balthazar après un an d’éloignement avait grandement contribué à sa motivation. Maintenant, les choses étaient différentes. Surtout depuis l’été. Depuis l’attaque, sa motivation et sa concentration avaient pâties de l’angoisse constante créée par la menace de la pleine lune et le poids de son secret. Et c’était encore pire quand la pleine lune approchait, sa patience se faisait fine et son irritation grandissante ce qui ne l’aidait pas avec ses cours. La blonde sentait que si elle se laissait trop submerger, ses notes finiraient par en pâtir et son avenir avec. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait accepter. Cette morsure mettait déjà bien assez sa vie sans dessus-dessous, elle refusait que son futur soit également remis en jeu, elle avait travaillé trop dur pour ça. Maintenant que l’astre n’était plus rond dans le ciel, elle devait mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard que son état lui avait fait prendre lorsqu’elle ne se sentait pas bien. Heureusement le travail n’avait jamais effrayé Erin. Après le repas elle avait laissé ses amis et Balthazar remonter à leurs Salles communes sans elle et s’était dirigée vers la bibliothèque. Elle avait eu dans l’idée de consacrer une heure à rattraper son retard avant de les rejoindre. De toute évidence, ses prévisions n’avaient pas été très réalistes. Mais cela n’avait sûrement rien d’illogique quand on connaissait son amour pour les livres. Et surtout sa crainte farouche de l’échec.

Ses affaires enfin rassemblées dans son sac, Erin entreprit de rejoindre la Salle commune des Serdaigles. Elle n’avait pas de ronde de prévu ce soir, elle allait donc pouvoir se reposer, mais surtout cela voulait dire qu’elle n’avait aucune raison de traîner dans les couloirs après le couvre-feu. Elle avait beau être préfète, elle n’était pas non plus à cheval sur le règlement, mais ce n’était pas pour autant qu’elle s’amusait à l’enfreindre sciemment. Erin n’avait jamais fait dans la provocation. La française accéléra donc la cadence, pas mécontente de voir la statue d’aigle qui marquait le repère des bleus se profiler devant elle. Même si le couvre-feu commençait, il n’était pas encore particulièrement tard alors elle ne fut pas surprise de trouver la Salle commune pleine. Slalomant entre les fauteuils et canapés déjà occupés, elle repéra Aidan et Elise assis dans un coin de la pièce. Elle adressa un signe de la main à sa cousine et un léger sourire à son petit ami. Depuis la conversation qu’elle avait eu avec le russe fin août, Erin n’était pas totalement à l’aise en sa compagnie. Elle comprenait qu’il tentait de l’aider et qu’il lui proposait son soutien sans aucune attente en retour mais les révélations qu’il lui avait fait lui rongeaient toujours l’estomac. Elle avait été attaquée par un loup garou à moitié fou, alors savoir que le petit ami de sa cousine était également lupin, ce n’était pas vraiment pour l’aider. Ce qui était assez hypocrite étant donné son propre état de demi-louve. Mais là n’était pas la question, quand il s’agissait de son secret, Erin savait qu’elle était pleine de contradictions. La Serdaigle avait eu dans l’idée de s’installer dans un des canapés confortables de la salle commune mais, rapidement, elle se retrouva gênée par sa cape et son sac toujours trop lourd pour elle. Elle prit la direction de leur dortoir et une fois la porte poussée, ne s’étonna pas de voir que tous les lits étaient vides, il était encore un peu tôt pour aller se coucher et même si elle était fatiguée, elle avait envie de profiter encore un peu de sa soirée. Enfin, le dortoir n’était pas tout à fait vide, Lafayette son chat noir dormait tranquillement sur un coin de son lit. Erin détacha sa cape et la plia avec soin pour la ranger dans sa malle. Contrairement à certaines de ses camarades, elle avait du mal à vivre dans le désordre, sa vie l’était déjà bien assez comme ça en ce moment. Profitant du silence qui tranchait avec le brouhaha ambiant de la salle commune, la française s’assit sur son lit pour administrer quelques papouilles à son chat et ranger ses affaires.

Erin passa quelques instants à se battre contre son badge de préfète. Si elle comptait passer la soirée dans la salle commune des aigles, ce n’était pas pour surveiller ses camarades. De plus, ce soit ce n’était pas à elle et à son binôme de faire une ronde dans le château pour s’assurer que tout se passait bien, elle n’avait donc pas besoin de garder ce badge épinglé à sa poitrine. Elle venait enfin de réussir à ôter le badge de son pull quand la porte du dortoir s’ouvrit sur Elise. La française posa sur sa cousine des yeux surpris mais lui adressa un sourire. Elle ne s’était pas attendue à ce que la jeune femme monte dans ce dortoir, d’autant plus que vu qu’elle s’y trouvait seule c’était certainement pour lui parler. Oh, Erin n’y voyait aucun inconvénient, elle s’entendait bien avec sa cousine. Si les de Lestang français lui avaient toujours parus un peu sur la réserve malgré les tentatives de Delacour pour les mettre à l’aise, elle trouvait la partie anglaise de la famille bien plus chaleureuse et accueillante. Retrouver Elise à Poudlard avait donc été un plaisir pour elle, surtout qu’elles s’étaient retrouvées dans la même maison. Erin avait été ravie d’avoir une alliée parmi les Serdaigles, elle n’avait pas eu la moindre crainte quant à son intégration dans l’école de magie, elle était trop sociable pour douter de ça, mais connaitre quelqu’un était toujours rassurant, d’autant plus que Balthazar avait été placé dans une autre maison. « Oh, salut Elise. Tu vas bien ? » Lança-t-elle à la blonde avec un sourire. La française s’appliqua à remettre l’épingle de son badge de préfète en place afin de ne pas risquer de se piquer avec. Ceci fait, elle se tourna vers sa cousine pour l’observer. Si elle était venue jusqu’ici ce n’était certainement pas sans raison. Elise n’avait aucune raison de venir dans ce dortoir qui n’était pas le sien. Elle avait dû la voir monter les escaliers et la suivre pour lui parler. Mais toutes ces précautions interloquaient Erin, si la blonde souhaitait lui parler, elle aurait pu l’interpeller lorsqu’elle avait traversé la salle commune ou attendre qu’elle redescende de son dortoir. Mais apparemment, l’anglaise n’avait pu attendre, c’était qu’il se passait certainement quelque chose. « Je peux t’aider avec quelque chose ? » Demanda finalement Erin en songeant que le plus simple était de poser la question. Avec un peu de chance, Elise aurait simplement envie de papoter.

code by bat'phanie


No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


Qui a peur du grand méchant loup ? ✦ Elise LVx7lg7W_o

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Elise de Lestang
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Dim 6 Fév - 21:42
Qui a peur du grand méchant loup ?
ft. Erin
Un jour, il faudrait quand même que les sorciers investissent dans des ascenseurs ou alors, si vraiment les ascenseurs ça n’était pas possible – pour des raisons totalement obscures à Elise – elle voulait bien des escalators, c’est sûr, ça avait moins la classe, c’était plus long mais au moins elle n’aurait plus de courbatures. Et à cause de qui elle se tapait de nouveau les escalators – alors qu’elle pensait s’en être débarrassé en première année d’études supérieures – le Blood Circle. Mais non seulement ils essayaient de buter les sorciers parce que… il faut bien occuper ses journées et qu’ils n’ont pas Netflix parce que d’après eux ça abrutit le cerveau. Parce que tuer des sorciers ça rend intelligent c’est vrai. Oui c’est pas le sujet, donc ils avaient comme passion de tuer des sorciers, on juge pas… un peu quand même, mais en plus ces demeurés ils bousillaient leur école ! ça ne se faisait pas ! Retour à la case départ, oui ça faisait un an maintenant et bah Elise en un an son cardio n’avait pas augmenté, elle avait toujours l’impression que les escaliers lui en voulaient et qu’ils aidaient le Blood Circle à tuer tous les non fans de sports comme Elise.

Aujourd’hui, déjà que les escaliers c’était pas sa tasse de thé, un fantôme… toujours le même hein, il y en a qu’un pour enquiquiner les gens comme ça, avait décidé de pourrir la vie d’Elise. Mais ça aussi, c’était mieux à l’université pas de tête à claque de Peeves. En plus, excepté le baron sanglant, rien ne le faisait flipper. Chose assez logique en fait quand Elise y pensait, il était mort, toute sa famille devait être morte, quelle raison avait-il d’être effrayé par qui que ce soit ? Qu’il ait peur du baron sanglant demeurait un mystère qu’est ce qu’un mort pouvait faire à un autre mort ? En attendant, Elise aurait apprécié que son chemin croise celui de l’autre fantôme histoire de se débarrasser du fantôme qui la suivait tout en lui faisant des blagues complètement pourries. Si elle savait très bien que l’indifférence est le pire des mépris, c’était quand même ultra difficile de ne pas réagir et cet insupportable être sans consistance le savait que trop bien. Sans oublier le fait que même dans l’éventualité où elle perdait patience et qu’elle lui lançait un truc au visage, il n’y aurait aucune satisfaction à en tirer puisqu’il ne ressentait rien. Un combat perdu d’avance donc, tandis qu’elle se tuait à l’effort, elle se baladait avec son petit diable sur l’épaule comme dans certains films moldus.

C’était donc une soirée on ne peut plus ordinaire où Elise devait prendre sur elle puisqu’elle n’avait aucun moyen d’emmerder le fantôme. Pour ne rien arranger à son humeur, Peeves ce crétin trouva que c’était une idée géniale de parler pendant que la statue d’aigle délivrait son énigme pour pouvoir rentrer dans la salle commune. Même avec la meilleure volonté du monde – ce qui était rarement un trait d’esprit d’Elise il faut être honnête – elle n’aurait pas pu entendre ce que la statue avait dit et puis alors pour la faire répéter bonjour. Non mais après les gens diront que Serdaigle c’est une maison de rêve, outre la couleur qui est c’est vrai ultra belle, le reste ça pue la merde… entre les caractéristiques qui disent vous aurez pas de vie – ce qui est un peu vrai – les études c’est la santé, le fait d’être super individualiste et avoir un pigeon pour emblème, sans parler que bonjour le nombre d’étages à gravir, oui certainement pour être comme l’aigle trôner en haut des cieux mais bordel le piaf il a des ailes hein c’est faciles, il se tape pas des marches à la con. En plus toutes les autres maisons elles avaient quoi un mot à retenir, ou une phrase, un truc du genre, les Serdaigles se tapaient quand même une énigme et avec l’autre crétin qui parlait tout le temps, pas évident de comprendre l’intitulé.

Devant donc attendre quelqu’un en compagnie de Peeves - et étant une grosse feignasse – Elise s’adossa voire même s’assit sur le sol, tentant vainement d’ignorer les dires du petit fantôme jusqu’à ce qu’il prononce un terme bien particulier qui fit se raidir Elise. Dire qu’elle avait presque réussi  à ne pas y penser pendant quoi… une journée ou deux et voilà qu’un fantôme lui rappelait son sujet de réflexion le plus  fréquent. A croire qu’il écoutait aux portes, ce qui était bien possible. Elise en oublia complètement qu’elle devait rentrer avec le premier élève qui passerait dans les parages ou qu’elle devait au moins écouter l’énigme espérer pouvoir rentrer. La seule chose qui lui importait maintenant c’était ce sujet loup-garou. Elle avait mené sa petite enquête au cours des mois précédents et en était arrivé à la conclusion qu’elle connaissait un loup-garou personnellement. C’était une évidence et une obligation sauf que ça n’était pas marqué sur le front de cette personne et Elise était bien trop pétocharde – prudente plutôt – pour mettre un réveil un soir de pleine lune afin de faire le tour du château et de ses connaissances pour mettre un nom sur cette inconnue. Déjà parce que mettre son réveil ça voulait dire être moins en forme le lendemain puisque les heures qu’elle passait éveillée était des heures en moins pour son sommeil, donc qu’elle serait moins performante, donc qu’Adèle aurait des meilleures notes et alors ça n’était pas dans les intentions d’Elise que de laisser sa cousine prendre la tête. Ensuite parce que mince c’était sacrément dangereux de traîner seule ou même accompagnée d’ailleurs. Au moins dans son dortoir, les loups-garous ne pouvaient entrer puisqu’ils ne pouvaient pas parler une fois en loup et donc elle était protégée à moins que le loup-garou se transforme à l’intérieur de la salle commune des Serdaigles, ce qui plairait pas du tout à Elise . Elle avait une petite liste de personnes qui pouvaient correspondre et celui qui avait l’information refusait de lui révéler le nom. Si au départ Elise s’était dit que la seule raison pour laquelle Aidan ne lui avait pas dit qui était ce loup-garou, c’était qu’elle n’aimait pas cette espèce. Plus les heures, jours et mois passaient et plus elle en était arrivée à la conclusion que non, ça n’était pas que ça, c’était qu’elle connaissait cette personne réellement. Pour le moment elle ne pouvait accuser personne et elle ne pouvait pas non plus insister auprès d’Aidan au risque qu’il la trouve agaçante.

Son enquête et ses réflexions, elle les mit une nouvelle fois de côté lorsqu’un Serdaigle arriva, tiens d’ailleurs le fantôme agaçant s’était tiré, un étudiant plongé dans ses réflexions n’étant visiblement pas des plus intéressant. Après avoir écouté et résolu l’énigme avec son camarade, Elise rejoignit la salle commune. Si pendant de longues minutes, elle se retrouva avec des gens à discuter de tout et de rien, enfin surtout de devoirs et de cours, prenant même le temps – oui c’est rare mais ça arrive – de jeter un coup d’œil aux devoirs de jeunes premières années pas des plus rassurés même après deux mois de cours, l’arrivée d’Aidan changea tout. Elle délaissa ses petits camarades afin de passer du temps avec son copain, logique. Les discussions allant, là aussi bon train et permirent, bien plus qu’avec ses autres camarades de penser à tout sauf ce qui la perturbait ou la faisait réfléchir ces derniers temps, amplifié par sa rencontre inopinée avec des loups-garous lors de son escape game.

Comme toutes les personnes étant un chouya curieuse, à chaque personne qui rentrait dans la salle commune, Elise tournait la tête pour voir qui c’était. Un sourire s’afficha même sur son visage en reconnaissant Erin. Un peu étonnant néanmoins de la voir passer sans s’arrêter et faire un si timide  sourire à Aidan. Probablement que sans la rencontre avec Peeves tout à l’heure, Elise aurait été à dix mille lieues du genre de pensées qui parcourait son esprit à cet instant précis. Et si le loup-garou dont parlait Aidan depuis le début c’était Erin ? Les pièces du puzzle s’emboitaient drôlement bien et sa cousine avait un comportement des plus étranges ces derniers temps. Depuis quand exactement, Elise ne s’intéressait pas assez aux autres pour pouvoir être précise mais maintenant qu’elle avait cette idée dans la tête, il fallait qu’elle vérifie si ses conclusions étaient les bonnes. Elle se releva d’un bond, oubliant au passage que dix minutes avant elle se plaignait ENCORE des escaliers, un sujet récurrent qui devait gonfler tout le monde mais l’avis des gens elle s’en tamponnait royalement et prit le chemin qu’avait pris Erin quelques secondes, minutes peut être même. Tandis qu’elle rejoignait le dortoir d’Erin, Elise eut quand même le réflexe de vérifier qu’elle avait bien sa baguette à portée de main, après tout on ne savait jamais avec les loups-garous, pour ce qu’elle en savait c’était des gens sournois et mieux valait il anticiper toute réaction agressive.

Comme par hasard, pour mettre Elise dans un état tout sauf positif, en plus d’Erin, il fallait qu’il y aille une bestiole poilue dans le dortoir. Non mais à ce compte-là, c’était un acharnement, pour peu qu’il soit comme le chat qu’elles avaient rencontré à Beauxbaton avec Adèle et Hestia, il allait venir coller Elise et ce n’était pas le moment. Après, est ce qu’il y a des fois où c’était un bon moment pour être touché par un chat… absolument pas mais dans l’échelle d’absolument pas, ce soir là c’était encore moins voulu que les autres fois. Si elle cherchait une façon de rentrer dans le vif du sujet, il lui aurait fallu du silence pour y parvenir  et aussi d’éviter de regarder sans arrêt du côté du chat mais bon. Elle ne répondit pas à la première question  de sa cousine. En revanche, la seconde question lui délia complètement la langue « Oh oui, bien sûr que tu peux m’aider. » Ne pas mettre sa main dans sa poche à la recherche de sa baguette pour se rassurer, dans tout les cas, elle devrait avoir le temps de réaction nécessaire pour prendre sa baguette pour attaquer et après tout… tous les loups n’étaient peut être pas comme Greyback… certains devaient être un peu moins réactifs, elle misait là-dessus en tout cas.  « Depuis quand tu es un loup-garou ? »  Une question à la fois, elle devait poser une question à la fois, non pas parce qu’elle n’était pas capable de la bombarder de questions mais vu la menteuse d’exception qu’était Erin bichette quand même, désolée Erin, c’est une chieuse Elise il valait mieux poser les questions une par une pour ne pas qu’elle se défile et aussi, au passage faire en sorte de ne pas trop l’énerver, cela pour éviter de se faire sauter à la gorge.
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Erin Delacour
Erin Delacour
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Jeu 10 Mar - 22:59
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Qui a peur du grand méchant loup ?

Lorsqu’il avait été l’heure de rejoindre Poudlard, une fois ses études à Beauxbâtons terminées, Erin n’avait pas réellement ressentit de nervosité. Elle s'était apprêtée à quitter son pays, à s'éloigner de sa famille, à chambouler totalement sa vie, mais à aucun moment ça n'avait ébranlé sa détermination. En fait, jamais elle n’avait été aussi sûre d’elle, la suite de son chemin se trouvait à l’université de Poudlard, elle le savait. C’était une évidence. C’était non seulement là où elle pourrait accumuler les connaissances nécessaires pour atteindre le futur professionnel qu’elle s’était promise d’atteinte, mais également là où l’attendait Balthazar. Rejoindre la célèbre école de sorcellerie ne lui avait pas fait peur parce que la française savait exactement ce qu’elle voulait. S’engager sur la voie de la réussite, avec Balthazar à ses côtés, ça n’était pas si compliqué, même pas vraiment effrayant à ses yeux. Ca demandait juste un peu de travail, pas mal même à en croire la réputation de l’université magique, mais la blonde avait toujours su qu’elle serait à la hauteur. Parce que s’il y avait une chose dont Erin était bien consciente, c’était que lorsqu’elle se donnait les moyens de réussir, elle parvenait toujours à ses fins. Le travail ne lui faisait pas peur, les cours interminables, les devoirs par milliers, les heures de révisions, les grimoires aux pages innombrables, elle en faisait son affaire. Elle était organisée, avide de connaissances, et têtue, le parfait mélange pour une étudiante. Erin était brillante, mais c’était parce qu’elle se donnait les moyens de l’être. Elle avait toujours voulu être à la hauteur, Erin, rendre ses parents fiers, devenir le reflet de leur réussite, et Poudlard serait le moyen d’y parvenir. Cette école, elle en avait rêvé, alors il avait été hors de question de laisser la nervosité parasiter son rêve.

Et puis, cette nervosité, la française n’avait jamais eu de réelle raison de la ressentir. Le seul obstacle qui s’était véritablement dressé sur sa route était la langue. Née et élevée en France, elle devait admettre que l’apprentissage de l’anglais ne lui était pas vraiment venu naturellement. Pour ça aussi, Erin avait dû travailler dur, mais elle avait eu de la motivation et du temps à revendre. Et surtout, Balthazar à ses côtés. Il fallait le reconnaitre, avoir son petit ami qui vivait à Poudlard depuis un an avait été une source de motivation encore plus forte. Elle avait désiré le retrouver tout autant qu'elle avait voulu s'intégrer à cette nouvelle vie qui s'étalait devant elle. Aujourd’hui, si son accent trahissait toujours ses origines, elle ne s’en formalisait pas outre mesure, son anglais était bon, elle comprenait et se faisait comprendre, c’était tout ce qui lui importait. En rejoignant Poudlard, Erin n'avait pas plongé dans un monde totalement inconnu. Certes, c'était un nouveau pays et une nouvelle école de magie, mais tous les visages ne lui étaient pas inconnus. Pendant l'année qu'ils avaient passés séparés par la distance, Balthazar s'était lié d'amitié avec d'autres sorciers et à chacune de ses visites au Royaume Uni, il les avait présentés à Erin. Particulièrement sociable de nature, la française ne s'était pas inquiétée un seul instant quant à l'idée de devoir se faire de nouveaux amis, mais ainsi elle avait déjà eu quelques visages amicaux vers lesquels se tourner. Mais ce n'était pas tout, à Poudlard, elle avait également retrouvé Elise, sa cousine. La de Lestang était plus jeune de quelques années et pendant un temps elles ne s'étaient pas trouvé dans le même bâtiment, mais le système de cheminette mis en place par la direction de l'école leur avait permis de se retrouver régulièrement.

La française avait été ravie de retrouver sa cousine à Poudlard. Même si elles avaient quelques années d'écart, elles s'étaient toujours bien entendues, certes il était plutôt difficile de déplaire à Erin, mais elle appréciait sincèrement Elise. Leurs familles s'entendaient bien et essayaient de se voir plutôt régulièrement, que ce soit en France ou au Royaume Uni. La Serdaigle avait toujours apprécié la présence de sa cousine, même si chaque visite était toujours un peu trop courte à son goût. Elle était heureuse d'avoir la blondinette comme alliée dans cette nouvelle école, surtout qu'elle savait que même si leurs chemins les avaient menés dans deux cursus différents, elle partageait son goût pour les études. Ce n'était d'ailleurs certainement pas plus mal qu'elles ne soient pas toutes les deux dans la même filière, Erin avait pu constater de nombreuses fois que sa cousine était dotée d'un esprit de compétition acéré. Et qu’il semblait être encore plus vif que dans ses souvenirs depuis son entrée à l’université on dit merci Adèle. De son côté, la Serdaigle préférait que leurs sessions de travail à la bibliothèque se passent sans la moindre tension. La française se mettait déjà bien assez la pression toute seule pour réussir ses études haut la main, elle n’avait pas besoin d’en rajouter à ce niveau là. De toute façon, Erin s'était toujours davantage reconnu dans l'entraide que dans la compétition, les provocations, la recherche de supériorité, la victoire à tout prix, ce n’était pas vraiment pour elle, alors elle n’aurait pas fait une adversaire très intéressante pour Elise. Si l’anglaise voulait se mesurer à ses camarades, et qu’elle trouvait adversaire à sa taille coucou Adèle ce n’était pas Erin qui allait la juger, au contraire, elle trouvait que c’était tant mieux pour elle. De son côté, elle préférait profiter de son amitié avec sa cousine sans laisser une rivalité quelconque s’installer entre elles. C’était bien mieux comme ça.

Ainsi, Erin fut contente de voir Elise pousser la porte de son dortoir. Certes, elle était également surprise, l’anglaise n’avait pas vraiment de raison de venir là, à part si elle souhaitait lui parler, mais elle ne refusait jamais la compagnie de la petite blonde. Une fois son badge de préfète soigneusement posé sur sa table de chevet pour le lendemain matin, elle reporta son attention sur sa cousine, lui demandant comment elle allait. Mécontent d’être délaissé, Lafayette poussa sa tête contre sa main pour réclamer de nouvelles papouilles. Distraitement, Erin gratouilla son chat entre les oreilles, provoquant quelques ronronnements d’appréciation. Elle leva les sourcils en direction d’Elise, elle était étonnée qu’elle ne réponde pas à sa question. Le regard de l’anglaise ne cessait de se poser sur son chat mais ça ne pouvait tout de même pas être ce qui la rendait soudainement muette. Erin savait que la sorcière n’aimait pas les animaux, mais Lafayette avait toujours respecté la distance mise par Elise, c’était simple, tous ceux qui n’étaient pas prêts à céder à ses demandes de caresses n’étaient pas dignes de son attention, ce n’était quand même pas lui qui la mettait mal à l’aise. Cédant à la curiosité, la Serdaigle lui demanda s’il y avait quelque chose qu’elle pouvait faire pour elle. Après tout, elle avait tout l’air d’être monté la rejoindre dans le dortoir pour la voir, alors autant lui en demander la raison. « Oh oui, bien sûr que tu peux m’aider. » Bingo. Sourire aux lèvres, Erin se redressa sur son lit, parfaitement attentive. Comme ça, elle était bien incapable de deviner ce que voulait Elise. Elles n’avaient pas de cours en commun, elle ne pouvait donc pas lui emprunter ses notes. A moins que soudainement elle ne se soit découvert une passion pour le droit ou la politique, ce qui étonnerait franchement la française. A l’inverse, elle ne pouvait pas vraiment lui filer un coup de main pour ses cours de médicomagie, ses connaissances étants assez limitées dans ce domaine. Peut-être était-ce en lien avec leurs familles ? Erin n’avait rien entendu de spécial ses derniers temps de la part de son frère ou de ses parents, mais ça restait une option possible. Et affreusement vague. « Dis-moi. » Lança-t-elle à sa cousine sans se départir de son sourire, prête à l’aider autant qu’elle le pouvait.

D’un geste, Erin désigna le bord de son lit pour inviter Elise à s’y installer. Si elles devaient discuter autant que toutes les deux soient à l’aise. Elle savait que la bleue hésiterait à cause de Lafayette, mais le chat était trop bien installé -et bichonné- pour prêter attention à ce qu’il se passait autour de lui. Elise ne craignait rien du tout. « Depuis quand tu es un loup-garou ? » Erin marqua un temps d’arrêt. Attendez, quoi ? Elle venait de dire quoi ? Elle cligna des yeux, complètement paumée et s’efforça de faire refluer le sentiment de panique qui commençait déjà à venir lui tordre l’estomac. Ce n’était pas possible, elle avait dû mal entendre, mal comprendre ce que sa cousine venait de lui demander. C’était la seule explication plausible. « Quoi ? » Demanda-t-elle complètement désarçonnée. La française dévisagea Elise, à la recherche du moindre signe pouvant l’aiguiller sur ses intentions. Lui faire comprendre qu’elle s’était fait des idées, que ce n’était que la peur de voir son secret découvert qui lui faisait entendre des choses qui n’avaient pas lieu. Etait-elle en train de virer complètement parano ? Etait-ce la peur qui parlait ? C’était bien possible, et si c’était ça, c’était franchement inquiétant. Erin avait déjà assez de problèmes à gérer comme ça avec l’influence de la pleine lune, elle ne voulait pas en plus avoir à gérer une paranoïa sortie de nulle part. Sauf qu’Elise avait l’air parfaitement sérieuse, un peu trop même, presque sur les nerfs. Ce qui voulait dire que l’esprit d’Erin n’était pas en train d’inventer tout ça. Elle fronça les sourcils et se força à respirer tranquillement. « Mais de quoi tu parles Elise ? D’où ça te vient cette idée ? » Reprit-elle en adoptant une voix qu’elle voulait détachée. Comme si cette question était trop incongrue pour être envisageable, qu’elle la trouvait même un brin ridicule. Si seulement ça aurait pu être le cas, tout aurait été tellement plus simple. Erin aurait tout donné pour que ce soit ça. Mais non, il fallait quelle se retrouve face à une cousine qui posait des questions -plaçait des accusations- bien trop proches de la réalité. Comment est-ce qu’elle avait pu en arriver là. Après une poignée de secondes, la française secoua la tête et tenta un sourire et essaya de se convaincre qu’elle se faisait des idées. « C’est une sorte de plaisanterie, c’est ça ? » C’était peut-être cet humour anglais si spécial sur lequel tout le monde l’avait mise en garde avant son départ pour Poudlard. Faites que ce ne soit que ça.

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Elise de Lestang
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Comme si ça n’était pas assez compliqué d’être avec Erin  - loup garou bouh – et sa bestiole poilue dans la même pièce, qu’Elise n’était pas stressée, voilà que le chat se la jouait tondeuse à gazon avec ses ronronnements, c’est vraiment flippant comme animal. Quelle merveille, comme ça la blondinette ne pouvait absolument pas se concentrer sur ce qu’elle devait dire à sa cousine ou plutôt comment le dire à sa cousine parce qu’elle savait très bien le sujet qu’elle voulait aborder avec la cousine. Un sujet qui ne plaisait pas énormément à Elise par ailleurs. Elle avait eu des discussions bien plus agréable avec cette fille mais ça c’était avant de savoir ce qu’elle était. Elle la voyait différemment maintenant. Pour ne rien arranger, Erin souriait, elle prenait les gens pour des idiots et cachait qu’elle était un monstre et ça la faisait sourire. Duper tout le monde et savoir que personne – ou presque – n’avait réussi à percer son secret pouvait la faire sourire mais aujourd’hui ça allait changer. Il était grand temps que quelqu’un lui apprenne qu’elle n’était pas aussi discrète qu’elle le pensait et qu’agir ainsi c’était totalement malsain.

Alors qu’Erin lui indiquait qu’elle pouvait s’installer, Elise resta bien immobile ne souhaitant ni s’approcher de la sorcière loup-garou, ni de son chat, qui était peut-être un chat garou d’ailleurs. Elle ne savait pas comment ça se passait avec les chats mais elle supposait que son matou s’était obligatoirement fait attaquer par sa maîtresse un soir de pleine lune. Pour une fois, Elise avait presque de la compassion pour l’animal de la sorcière, presque. Pas pour autant qu’elle l’adopterait, il ne fallait pas rêver. Plutôt que de rester trois plombes avec Erin dans son dortoir alors qu’elle n’avait pas du tout envie d’être là, elle préféra mettre les pieds dans le plat directement. Son regard ne quitta plus sa cousine. Elle semblait étonnée de la question ?  Signe qu’elle prenait vraiment Elise pour une truffe. Pourtant, cette dernière devait admettre qu’elle maîtrisait à la perfection le self contrôle, si la surprise se lisait dans son regard, il n’y avait aucun signe de panique dans le regard d’Erin, elle était très forte, flippante mais très forte. Elise ne fit pas la moindre remarque à sa question. C’était assez clair le quoi, elle n’avait pas besoin d’en dire plus. Erin avait beau être un loup garou, elle restait une fille intelligente, elle avait parfaitement compris la question d’Elise et ce dont elle était accusée

C’était cependant hallucinant de voir à quel point elle ne prenait pas Elise au sérieux. Pourtant les traits de cette dernière étaient on ne peut plus tirés, signe que la nervosité et l’agacement étaient bien présents chez elle. Puisqu’Elise refusait de prendre la parole, ce fut Erin qui reprit la parole et qui demandait de quoi elle parlait, voire même que c’était une idée qui provenait de nulle part. Toujours avec cette voix très sereine, visant clairement à faire douter Elise d’elle-même mais ça n’était pas possible, cela faisait trop de temps qu’elle enquêtait sur le sujet, les loups garous, qu’elle cherchait qui était le loup-garou que son copain connaissait. Elle avait mis longtemps avant que son regard se pose sur sa cousine et qu’elle constate que cette dernière avait changé, elle était différente, se mêlant moins aux gens qu’avant. A moins qu’elle n’ait pas changé, qu’elle ait toujours été comme ça mais comme Elise l’appréciait, elle ne s’en était jamais rendu compte. Elle savait que parfois les sentiments peuvent être traitres et cacher la vérité, preuve en est, elle avait mis longtemps avant de soupçonner Erin et de se dire qu’elle était sûre d’elle, lui ayant cherché des tas d’excuses sans jamais les trouver et sans jamais pouvoir se détacher de cette idée que ça pouvait être elle.

Une sorte de plaisanterie, c’est comme ça qu’elle voyait les choses ? Elle était illogique comme pas permis. Elise était humoriste, c’est bien connu, un  vrai petit clown dans la vie et elle aimait tellement blaguer qu’elle s’investissait au point de rejoindre sa cousine dans son dortoir alors qu’elle bavardait avec son copain dix minutes avant. C’était flatteur, un peu de se dire qu’elle était vue comme plus drôle qu’elle n’était mais le sujet n’était clairement pas drôle pour Elise qui répliqua assez froidement « J’ai l’air de plaisanter selon toi ? » Au moins avec ces mots, ce serait assez clair pour elle. Mais puisque la Serdaigle ne faisait aucun effort et attendait qu’on lui tire les vers du nez, espérant sans doute que si elle ne répondait pas aux questions d’Elise, cette dernière abandonnerait, c’était bien mal connaître Elise que de croire cela, Elise décida de répondre aux précédentes questions qui lui avaient été posé « Je parle de toi te transformant en loup garou à la pleine lune suite à une morsure par un autre loup-garou ? Tu as besoin que je te fasse un dessin de ce qu’est un loup-garou ? » Il y avait potentiellement un peu de froideur, presque du mépris dans la voix d’Elise, ayant vraiment l’impression d’être prise pour une truffe. Quant à la seconde question d’où ça lui venait cette idée « J’ai un passif avec les loups-garous, je les déteste, ils me le rendent plutôt bien. Au fil de mes discussions avec certains camarades. » Non elle ne citait pas de nom et encore moins celui d’Aidan, craignant plus que tout qu’Erin se venge et aille le tuer à la prochaine pleine lune « J’ai compris qu’il y avait un loup-garou parmi mes proches. A partir de là ça a été une longue recherche et une longue analyse de tous les comportements que je trouvais particulièrement bizarre. Devine quoi, j’en ai conclu que c’était toi le loup-garou. » Et maintenant ? Qu’est ce qu’aurait à lui répondre Erin, est ce que ces semaines d’enquêtes allaient porter leurs fruits et après, qu’est ce que ça allait changer ? Comment être sûr que sa cousine n’allait pas essayer la tuer à la prochaine pleine lune parce qu’Elise serait au courant de son secret ? Pourvu que non, de toute façon Elise allait l’éviter, n’ayant pas du tout envie d’avoir un loup-garou dans ses fréquentations. De toute façon un loup-garou c’était un psychopathe, totalement déloyal, elle n’allait pas faire l’erreur de croire sa cousine si celle-ci lui disait que c’était un loup-garou pacifique, ça n’existe pas, c’était un peu comme l’histoire du scorpion et de la grenouille, c’était dans sa nature d’être un meurtrier en puissance.

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Erin Delacour
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⊱ Erin & Elise ⊰

Qui a peur du grand méchant loup ?

Si Erin pensait passer un moment agréable en compagnie de sa cousine, elle se rendait compte que ce n'était pas du tout ce qui l'attendait. Ce qui était bien dommage parce qu'habituellement, la Serdaigle appréciait toujours le temps qu'elle passait avec Elise. Même s'ils vivaient dans deux pays différents, les de Lestang et les Delacour avaient toujours fait en sorte de se fréquenter régulièrement. Les périodes de vacances servaient souvent à se rendre visite mutuellement et la magie était bien utile pour effacer rapidement la distance géographique entre les deux familles. Ainsi Erin et Elise s'étaient-elles souvent côtoyées dès leur plus jeune âge, ce qui avait permis de créer un véritable lien entre elle. La famille était la chose la plus importante aux yeux de la française et Elise était sa cousine. Chacune de ses visites était donc l'occasion de passer un bon moment. Enfin, sauf aujourd'hui. Aujourd'hui, ce n'était pas un bon moment entre cousines qui attendait Erin. Il lui suffisait d'observer l'attitude d'Elise pour le deviner. Il ne laissait aucun doute que la de Lestang n'appréciait pas du tout de se retrouver dans la même pièce qu'elle, même si c'était bien cette dernière qui était venue la trouver. Erin aurait bien mis ça sur le compte de Lafayette, elle savait combien la blonde n'aimait pas les animaux, mais elle se rendait compte que ça aurait été exagéré. Elise n'aimait pas les chats mais jusqu'à présent elle ne s'était pas comportée comme si Lafayette allait lui donner la gale par sa simple présence, comme elle le faisait en cet instant. Non, ce qui gênait l’anglaise ne pouvait pas être ça. Mais c’était loin d’aider Erin dans ses suppositions. Le visage fermé de sa cousine, l’éclat étrange dans ses yeux, la distance qu’elle leur imposait pour la première fois, elle ne comprenait pas. C’était la première fois qu’Elise adoptait un tel comportement en sa présence et elle avait beau chercher, elle ne voyait pas ce qui avait pu le provoquer.  

Il ne fallut pas longtemps à Erin pour apprendre ce qui trottait dans la tête d'Elise et semblait presque la torturer. Quand les mots sortirent des lèvres de sa cousine, elle regretta aussitôt de l'avoir poussé à lui parler. Ca lui apprendra à vouloir se montrer agréable et à proposer son aide sans se méfier. Depuis quand était-elle un loup garou. La question sortit de nulle part et frappa la Serdaigle avec la force d'un cognard. En une seconde, Erin sentit la panique monter en elle et manquer de la submerger. Elle prit sur elle pour ne rien laisser transparaitre mais était cependant peu sûre du résultat obtenu. Cette question, ce n'était pas possible. Elise ne pouvait pas être au courant pour sa morsure. Seuls Evan et la médicomage qui l'avait soigné étaient au courant et elle savait qu'ils n'auraient pas trahis son secret. Elle avait une confiance absolue en son frère et Miss MacFusty lui en avait fait la promesse. Il y avait Aidan aussi, mais il était impossible que ce soit lui qui ait révélé ça à Elise alors qu’il portait le même secret. Mais alors, que se passait-il exactement ? D'où Elise sortait-elle une telle question ? Etait-ce une sorte de blague douteuse ? Vu l'expression de presque dégoût qui s'étalait sur la figure de la bleue, Erin doutait que ça soit le cas. Mais cette perspective était absolument terrifiante pour la Serdaigle. Elle ignorait ce qu’elle allait faire si Elise était au courant. Si elle savait, cela voulait dire que son secret n’était pas si secret que ça, que quelqu’un pouvait en remonter la piste et tout découvrir. Cette idée donnait des sueurs froides à la française. Son seul espoir c’était que sa cousine soit en train de plaisanter, mais il fut rapidement réduit à néant. « J’ai l’air de plaisanter selon toi ? » Le ton froid d’Elise claqua dans l’air, rajoutant encore plus de tension dans la pièce. Erin se redressa, secouée, sa main se figeant dans la fourrure de son chat. Si sa cousine l’avait frappé, cela lui aurait certainement fait le même effet. Elle prit une inspiration, le temps de rassembler ses esprits. « Je ne sais pas, mais je suis d'accord pour dire que ce n'est pas très drôle. » Déclara-t-elle calmement dans une tentative de désamorcer la situation. Tentative certainement vaine, mais elle ne pouvait prendre le risque de voir les choses empirer.  

C’était même tout l’inverse qui était en train de se produire. Erin avait beau tenter d’afficher une attitude calme et rassurante, rien n’y faisait. Plus les secondes filaient, plus Elise paraissait sur les nerfs. Ce qui était loin d’aider la française à maintenir ses craintes éloignées. « Je parle de toi te transformant en loup garou à la pleine lune suite à une morsure par un autre loup-garou ? Tu as besoin que je te fasse un dessin de ce qu’est un loup-garou ? » Erin eut un bref mouvement de recul. Le ton de la blonde était glacial, presque mordant. C’était bien la première fois que sa cousine lui parlait ainsi et Erin ne savait pas comment réagir. Ca faisait terriblement mal à entendre et ça réveillait toutes les craintes de la française, parce que sans le savoir, Elise s’approchait affreusement de la vérité. Blessée, Erin secoua doucement la tête. « Tu n’as pas besoin de me parler comme ça. » Tenta-t-elle sans animosité, tout en se doutant que ça n’aurait pas le moindre effet. Elise semblait trop enlisée dans ses émotions pour l'écouter. Peu importe ce que la blonde pourrait lui dire, avancer, elle avait le sentiment que ça ne servirait à rien. Ce n’était pas qu’Elise ne la croirait pas, c’était qu’elle ne l’écouterait même pas. Malgré tout, en bonne Serdaigle, Erin continuait de chercher une échappatoire. Elle ne pouvait pas laisser les choses se passer ainsi sans rien dire. Elle devait se défendre, trouver une faille à utiliser. Elise ne pouvait pas savoir, ce n’était pas possible. Elle prêchait peut-être le faux pour savoir le vrai. S’il y avait la moindre chance que ce soit ça, alors la française ne pouvait pas la laisser passer.

« J’ai un passif avec les loups-garous, je les déteste, ils me le rendent plutôt bien. Au fil de mes discussions avec certains camarades. J’ai compris qu’il y avait un loup-garou parmi mes proches. A partir de là ça a été une longue recherche et une longue analyse de tous les comportements que je trouvais particulièrement bizarre. Devine quoi, j’en ai conclu que c’était toi le loup-garou. » La Serdaigle retint une grimace juste avant qu’elle ne se forme. Aïe. Ainsi les paroles d’Elise n’étaient pas seulement dû à la peur. Sa froideur, son mépris étaient réels et issus d’une véritable répulsion. Elle aurait dû s’en douter vu l’agression mentionnée par Aidan quand elle l’avait croisé à la fin de l’été. Même si c’était difficile, Erin pouvait comprendre la peur, elle pouvait même la partager en ce qui concernait les loups garou -notamment celui qui l’avait attaqué- mais la répugnance, c’était encore autre chose. C’était exactement ce qu’elle craignait. Elise n’avait même pas toutes les informations, seulement des doutes, mais déjà elle réagissait exactement de la manière qu’Erin craignait le plus. Avec peur et répulsion. Etait-ce ça qui l’attendait si son secret s’éventait ? Voir ses proches lui tourner le dos, la contempler avec dégout, frémir de peur en sa présence… La française n’était pas sûre d’arriver à le supporter. Voilà pourquoi il était si important qu’elle garde le silence sur sa morsure. Elle devait convaincre sa cousine qu’elle faisait fausse route. Mais sans impliquer Aidan pour autant. De toute évidence, la blonde ignorait tout de la nature de son petit ami, sinon il ne porterait plus ce titre depuis bien longtemps. Le loup garou parmi ses proches était bien plus proche qu’elle ne le pensait. Erin eut un pincement au cœur en songeant au raz-de-marée qui se produirait si Elise apprenait un jour cette information. Tout comme elle craignait ce qu’il se passerait avec Taz si celui-ci apprenait sa condition. Raison de plus pour garder le silence à propos d’Aidan.

Avec une profonde inspiration pour ne surtout pas laisser transparaitre ses émotion, Erin releva ses prunelles vers la Serdaigle. « Je suis désolée que tu aies eu des problèmes avec des loups garou Elise, mais je ne comprends toujours pas ce que je viens faire là-dedans. » Commença-t-elle lentement en choisissant ses mots avec soin. Elle ne remettait pas en question ses dires, ni ses traumatismes. Elle en partageait même certains. Elle s’abstint cependant de lui proposer son aide ou d’amorcer un geste en sa direction, comme elle l’aurait fait en temps normal, vu l’état de l’anglaise elle doutait que cela soit bien reçu. En attendant, elle avait d’autres choses plus importantes sur lesquelles se concentrer. Comme éloigner les soupçons -partiellement infondés- de sa cousine. « Je ne sais pas ce que tu penses avoir collecté comme indices, mais tu fais fausse route. » Un instant elle se demanda ce qu’Elise avait bien pu remarquer chez elle pour le classer parmi les indices, mais elle jugea préférable de ne pas poser la question. Au fond ce n’était pas bien difficile à deviner, la pleine lune jouait tellement avec ses émotions qu’Erin avait parfois du mal à se sentir elle-même. Elle avait beau faire de son mieux, ça ne pouvait pas passer totalement inaperçu. Elle espérait tout de même qu’elle pourrait expliquer tout ce qu’aurait à lui dire Elise. Elle laissa filer un instant avant de reprendre, d’une voix la plus calme et assurée possible, les yeux dans ceux de sa cousine pour donner du poids à ses mots. « Je ne suis pas un loup garou. » Ce n’était même pas un mensonge, elle n’était pas un loup garou. Juste une semi-louve, une chose hybride qu’elle ne comprenait même pas. Une erreur de la nature. Plus totalement sorcière, mais pas louve. Inutile cependant de dire les choses ainsi, elle doutait que cela aiderait Elise. Le plus important était là : elle n’était pas un loup garou. « Mais je ne sais pas ce que je peux dire de plus pour te rassurer. » Lui affirmer qu’elle n’avait rien à craindre. Comme si elle allait la croire.

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ft. Erin
Le problème avec les gens intelligents c’est qu’il est difficile de croire qu’ils ne comprennent pas directement ce que l’interlocuteur est en train de faire passer comme message. Là, où, en face d’un idiot, c’était facile de se dire qu’il percutait pas, il ne fallait pas s’énerver, même si la personne était limitée et reformuler sa phrase pour que le message soit entendu, compris et enregistré. Définitivement, Erin avait toujours fait partie de la première partie, elle était intelligente, ça se savait, Elise le savait et elle n’appréciait que moyennement que sa cousine fasse comme si elle ne comprenait pas ce qu’elle disait, comme si Elise était la personne avec le plus d’humour au monde et qu’elle s’était dit tout d’un coup qu’elle allait venir faire des blagues à sa cousine. C’est pour ça, mieux valait il être assez sèche rapidement et lui faire comprendre qu’elle ne plaisantait pas le moins du monde. Oui alors par contre Erin essayait de faire de l’humour, elle se prit donc un regard polaire, qui allait très bien avec le ton froid, ambiance antarctique chez les Serdaigles ce soir.

Puisque Erin la prenait pour une truffe, ce qui était terriblement vexant au passage, Elise décida de faire la même chose. Elle faisait semblait d’ignorer le fait qu’elle était un loup garou et qu’Elise était une enquêtrice de choc oui alors ça c’est pas dit qu’elle avait découvert le pot aux roses. Ça avait été long, comment pouvait elle croire que sa cousine serait un loup garou, c’était trop. Elise y allait donc plus franchement, lui demandant si Erin voulait qu’Elise lui dessine ce qu’était un loup-garou. Bon après, Elise était loin d’être douée pour le dessin, ça allait être un machin avec des grandes dents, un machin qui ressemblerait autant à un ours polaire  qu’à un loup du grand nord. Erin, loin d’être intéressée par le talent inexistant de sa cousine, tenta d’arrondir les angles en lui précisant qu’elle n’avait pas besoin de lui parler comme ça. Elise prit une inspiration, essayant de contrôler son agacement, couplée à un peu de trouille à l’idée d’énerver un loup qui pouvait lui déchirer les intestins sans mal. « Peut être que la discussion se passerait mieux si tu arrêtais de me prendre pour la dernière des imbéciles. » Mais il faut croire que ça n’était pas dans les plans de jeu d’Erin que de faire des efforts ce soir. En même temps, ça ne devait que moyennement lui plaire qu’Elise ait découvert son petit secret.

Il fallait bien qu’Elise débute la conversation et parle un peu plus des loups-garous, de ce qu’elle ressentait envers cette espèce, ayant eu quelques problèmes avec eux. Faut dire c’est dur de pas avoir de problèmes avec une espèce dont la seule pensée est tuez. Elle fit part de sa discussion avec Aidan sans le nommer bien sûr, ce serait bête que la louve face à elle décide d’attaquer son petit ami. Puis elle en vint à sa recherche du loup-garou parmi les personnes qui la côtoyaient et au point final de cette enquête, à savoir que c’était Erin la louve, tout collait. Elise n’était pas sûr à 100% bien sûr, elle ne pouvait pas l’être puisqu’elle n’avait pas vu Erin se transformer mais tout collait parfaitement. Maintenant, il fallait qu’Erin accepte de dire la vérité, qu’Erin s’explique sur pourquoi elle n’avait rien dit, préférant cacher la vérité à quelqu’un qui l’appréciait et qui avait une peur bleue des loups-garous, à raison. Il y eut un long silence, enfin tout était trop long ce soir selon Elise qui aurait voulu que sa cousine ait un débit de paroles ultra rapide. Elle aurait dû parler en français, voilà elle le savait, forcément comme elles parlaient anglais, par habitude, parce qu’elles étaient dans un pays anglophone, Erin devait moins bien maîtriser Non mais t’inquiètes je t’autorise à penser qu’Elise est une chieuse et du coup elle prenait son temps pour parler. Non mais c’était même pire que tout, elle prenait une profonde inspiration, certainement que c’était dur de dire oui je suis un loup garou. ça ne fut pas exactement ça, Elise regarda sa cousine de travers, non mais les propos sur le fait qu’elle était désolée qu’elle ait eu des problèmes avec les loups-garous, ça allait encore, un peu hypocrite quand Erin faisait parti de la même famille, la famille loupiots. Non le problème c’était qu’Erin niait en bloc être un loup-garou. Si Elise ne répondit rien, sur le moment, c’est uniquement parce qu’elle se visualisait en train d’étrangler sa cousine, un loup en moins oups.

Ok donc phrase numéro deux du plan, puisqu’Erin niait tout en bloc, essayait de faire comprendre à Elise que les éléments qu’elle avait pour égayer son hypothèse étaient bidons, qu’elle n’était pas un loup-garou, ah bah ça restait à prouver ça, Elise devait bien lui prouver qu’elle ne sortait pas tout ceci d’un chapeau. Pour cela il fallait qu’elle se remémore tout ce qui l’avait mené à ce constat mais c’est compliqué de mettre de l’ordre dans ses pensées quand Erin avait décidé de parler. Surtout qu’elle parlait de rassurer Elise, oui alors un loup-garou qui rassurait une fille qui avait peur des loups-garous, c’était ridicule, Elise eut donc un léger reniflement dédaigneux. Ce fut même ce qui la lança pour répondre à Erin, l’envie de lui prouver qu’elle ne pouvait pas la rassurer, qu’Elise n’était pas un jouet qu’on pouvait manipuler, elle n’était pas dupe. « Je te l’ai dit j’ai fréquenté un loup-garou. Il venait me voir régulièrement et mes entrevues avec lui se déroulaient mal, très mal. J’ai pu m’apercevoir au fil des mois que ses émotions étaient bien plus fortes lorsqu’on s’approchait de la pleine lune. » Elle fit un sourire à Erin, un sourire sans joie par contre « ça ne te rappelle pas quelqu’un ? Les pleines lunes non seulement joue sur ton comportement, il m’a fallu du temps pour m’en apercevoir, ce n’est pas d’un coup que ça a tilté. Il n’y a pas que ça après le jour suivant la pleine lune tu es fatiguée, pas étonnant puisque tu as couru dans la forêt à la recherche d’un petit humain à dévorer. Tu as changé aussi, je te trouve différente, plus solitaire, comme renfermé sur toi-même, comme si rien ne pouvait plus t’intéresser en dehors de la chasse à l’homme. Si ces indices n'en sont pas, explique-toi, je serais ravie d’entendre tes arguments. » Elle avait tout son temps n'est ce pas, elle s’installa donc sur un lit, à bonne distance d’Erin quand même, posa ses chaussons au sol pour mettre ses pieds sur le lit, tout cela afin d’encercler ses jambes de ses bras et poser sa tête sur ses genoux. L’avantage, c’est qu’elle était certaine d’avoir pris Erin au dépourvu, Erin n’avait pas pu préparer son argumentation et ça allait être bien plus compliqué pour elle de mentir à Elise.

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Erin Delacour
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Mon allégeance : Neutre avec un penchant clair pour l'Ordre du phénix
Sam 1 Oct - 16:19
⊱ Erin & Elise ⊰

Qui a peur du grand méchant loup ?

Ce qu’il se passait dans ce dortoir était exactement ce qui nourrissait les cauchemars d’Erin depuis le mois de juillet. Elise qui l’interrogeait sans relâche. Qui talonnait son secret, que ce soit prêcher le faux pour obtenir la vérité ou parce qu’elle avait réellement mis le doigts sur ce que la française cachait. Qui l’accusait même, d’être un loup garou et qui refusait de l’écouter quand elle lui affirmait qu’elle faisait fausse route. C’était exactement ce que Erin craignait de vivre depuis cette fameuse -terrible- soirée qui avait bouleversé sa vie. Mais ce n’était pas ça le pire. Voir quelqu’un avancer que son secret n’en était plus un lui donnait des sueurs froides, mais il y avait pire encore. Le pire, c’était l’éclat qui baignait dans le regard de sa cousine depuis qu’elle était venue la trouver dans le dortoir. C’était ce mélange de peur et d’aversion qui faisait briller ses prunelles. C’était ça qui faisait le plus mal à Erin, c’était pour ça qu’elle se taisait depuis des mois, qu’elle souffrait en silence. Parce qu’elle était terrifiée de devoir faire face à une telle réaction. Etait-ce ainsi que tout le monde allait réagir si son secret s’ébruitait ? Est-ce que tout le monde allait la contempler comme ça ? Même ses proches, sa famille ? Pas seulement avec crainte, mais aussi avec du dégoût ? Allait-elle tous les perdre ? Elle-même avait du mal à accepter sa nouvelle condition, elle-même se regardait parfois dans le miroir avec un sentiment d’horreur accroché à l’estomac, alors les autres, elle n’osait même pas imaginer leurs réactions. Ni quel impact cela aurait sur elle. La blonde en avait déjà un aperçu avec Elise et c’était si douloureux qu’elle espérait ne jamais avoir à vivre ça. Tout en étant convaincue que l’épée de Damoclès qui se balançait au-dessus de sa tête depuis juillet finirait bien par tomber un jour ou l’autre.

Peut-être qu’Erin aurait pu jouer avec l’idée d’avouer son secret à quelqu’un, notamment sa famille et Balthazar -qu’elle considérait comme faisant partie de sa famille- si elle avait été sûre que la nouvelle soit acceptée. Elle ne demandait pas à ce que chacun le vive bien, elle-même ayant toujours du mal avec cette nouvelle réalité, mais juste que ça soit accepté sans trop de réactions négatives. Il suffisait qu’une personne prenne bien la nouvelle pour qu’elle soit rassurée et envisage de la partager avec ses proches. Juste une. Sauf que le comportement qu’Elise adoptait à cette idée lui faisait comprendre que c’était complètement irréaliste. Soudainement, toutes les craintes qu’Erin s’efforçait de tenir éloignées depuis des semaines lui revenaient en pleine figure. Si sa cousine qu’elle connaissait depuis son plus jeune âge, avec qui elle s’était toujours bien entendue, la contemplait avec tant de dégoût dans le regard, alors qu’en serait-il des autres ? c’était un risque que la Serdaigle ne pouvait pas prendre. Qu’elle n’était pas prête à prendre. Cette constatation était difficile, mais ce n’était pas le problème le plus immédiat auquel Erin devait faire face. Son esprit organisé de Serdaigle la poussait à gérer les problèmes un à un, et pour l’instant elle devait déterminer ce qu’Elise savait ou non et agir en conséquence. Erin avait beau réfléchir, elle ne parvenait pas à comprendre comment sa cousine pouvait avoir compris qu’elle avait été mordue par un loup garou, que même si elle n’en était pas totalement une, elle n’était plus totalement elle-même non plus. Elle ne pouvait pas croire que les seules personnes au courant de son secret l’aient trahi, c’était impossible. Mais alors comment ? Erin avait du mal à réfléchir, d’autant plus que l’attitude glaciale d’Elise était loin de l’aider à garder son calme. « Peut être que la discussion se passerait mieux si tu arrêtais de me prendre pour la dernière des imbéciles. » Comment réagir face à un tel comportement ? Elise ne l’avait pas habituée à ça et soudainement Erin se sentait démunie. Si elle avait pensé trouver un peu de soutient auprès des membres de sa famille, c’était clairement une erreur. Elle secoua lentement la tête, s’efforçant de ne pas se laisser abattre par cette discussion qui ne cessait de s’empirer au fil des minutes. « Je t’assure que ce n’est pas le cas. » Affirma-t-elle en luttant pour ne pas laisser la panique la submerger. Elle devait conserver son calme, c’était sa seule chance de se sortir de cette situation sans trop de dégâts.

Puisqu’il était désormais clair que désamorcer la situation était impossible, encore moins avec une Elise qui semblait de plus en plus tendue, ce qui s’expliquait de par son passif négatif avec les loups garous, Erin devait adopter une autre approche. Sa cousine ne plaisantait pas -ça aurait été trop beau pour être vrai- alors la Serdaigle devait trouver un moyen de la convaincre qu’elle faisait fausse route. Le fait que la de Lestang se rapproche autant de la vérité n’était pas pour aider la française, mais elle n’avait pas vraiment le choix. Si elle voulait que son secret reste intact, elle devait prouver à la sorcière qu’elle avait tort. Même si elle n’avait tort qu’à moitié. Tout comme il semblait qu’Elise l’avait fait avant de venir la voir, Erin devait donc en apprendre plus afin de pouvoir gérer au mieux. La pousser à lui dire comment elle avait tiré ses conclusions était un pari risqué mais nécessaire, de toute façon Elise semblait bien décidée à ne pas la croire peu importe ce qu’elle dirait, alors autant écouter ses arguments pour pouvoir s’efforcer d’y répondre. Erin s’appliqua à ne pas se laisser blesser par le reniflement de dédain qui accueilli ses paroles. « Je te l’ai dit j’ai fréquenté un loup-garou. Il venait me voir régulièrement et mes entrevues avec lui se déroulaient mal, très mal. J’ai pu m’apercevoir au fil des mois que ses émotions étaient bien plus fortes lorsqu’on s’approchait de la pleine lune. » Ses prunelles bleutées fixées sur Elise, Erin garda le silence. Quand Lafayette vint donner un coup de tête sur sa main, elle réalisa qu’elle avait arrêté de le caresser. Elle reprit son geste un peu machinalement provoquant de nouveau les ronronnements du chat. Elle espérait vaguement que se concentrer là-dessus l’aiderait à faire face à toute cette situation qui jouait dangereusement avec ses nerfs.

Sans un mot, ni un encouragement à continuer pour sa cousine, la française s’appliqua à réguler sa respiration pour ne pas laisser la crainte qui lui comprimait la gorge gagner. Ce n’était clairement pas le moment de perdre ses moyens, elle était cruellement consciente de ce qu’il se jouait en cet instant. Le fait que ça soit avec sa propre cousine était loin de l’aider. « Ca ne te rappelle pas quelqu’un ? Les pleines lunes non seulement joue sur ton comportement, il m’a fallu du temps pour m’en apercevoir, ce n’est pas d’un coup que ça a tilté. Il n’y a pas que ça après le jour suivant la pleine lune tu es fatiguée, pas étonnant puisque tu as couru dans la forêt à la recherche d’un petit humain à dévorer. Tu as changé aussi, je te trouve différente, plus solitaire, comme renfermé sur toi-même, comme si rien ne pouvait plus t’intéresser en dehors de la chasse à l’homme. Si ces indices n'en sont pas, explique-toi, je serais ravie d’entendre tes arguments. » Une fois la tirade de la Serdaigle terminée, Erin profita qu’Elise aille s’installer sur le lit d’une de ses camarades pour laisser filer quelques secondes. Elle avait besoin d’assimiler les propos de sa cousine et de remettre un peu d’ordre dans ses propres pensées. Ainsi c’était la pleine lune qui la trahissait. Elle aurait dû s’en douter. Elle avait beau faire de son mieux, suivre les conseils d’Aidan à la lettre et appliquer tous ceux des loups de la meute de Kesabel qu’elle avait interrogés, elle voyait bien qu’elle échouait complètement à ne pas se laisser submerger par l’effet de la pleine lune. Chaque fois que l’astre se faisait rond, ses émotions s’aiguisaient et devenaient insupportables. Elle devait impatiente, irascible, colérique même. Elle n’était plus elle-même, à un point que parfois elle ne se reconnaissait plus. Et ça, Elise l’avait remarqué. Bien sûr qu’elle l’avait remarqué. Elle n’était certainement pas la seule, mais il n’y avait qu’elle qui avait fait le rapprochement avec la pleine lune. A raison.

Erin prit une profonde inspiration, consciente que les mots qu’elle allait prononcer ensuite pourraient tout changer. Si Elise restait convaincue qu’elle était un loup garou, non seulement ça voulait dire qu’elle allait perdre sa cousine -puisqu’il était clair que jamais elle n’accepterait sa présence- mais aussi que ça allait mettre son secret en danger. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. « Je suis en quatrième année de droit magique, Elise. Je passe mon temps en cours, en stage ou à la bibliothèque. Et quand ce n’est pas le cas, je dois remplir mes obligations de préfète ou essayer de participer au club d’astronomie. » Commença-t-elle lentement. Le droit magique était une filière exigeante, tout le monde à Poudlard le savait. Et plus les années passaient, plus le niveau demandé était difficile à atteindre. Erin n’avait même pas besoin de mentir ou de s’inventer des difficultés. « J’ai déjà rempli plus de parchemins de cours que je ne peux en compter, j’ai des examens tout le temps et je passe tellement de temps à la bibliothèque que ce soir le bibliothécaire a dû me demander de partir. » Tout ce qu’elle disait était vrai et Elise pourrait facilement le vérifier. N’importe lequel des camarades de promo d’Erin pourrait le lui confirmer. La quatrième année de droit magique n’était pas facile, la charge de travail était conséquente, ils étaient tous submergés et souvent fatigués. C’était un argument qui se tenait, et d’ailleurs qui entrait en ligne de compte dans le comportement de la française. Il n’y avait pas que la pleine lune qui la fatiguait. Certes, sans ça elle gérerait certainement mieux, elle était assez organisée pour ça, mais le poids de ses études était réel. « Je ne suis pas fatiguée après la pleine lune, je suis fatiguée tout le temps. Tu as juste fait ce rapprochement parce que c’est ce que tu cherches à savoir. » Conclut-elle avec un vague haussement d’épaules. Au moins, le fait qu’Elise ait mis en relation son comportement et la pleine lune pouvait être tourné à son avantage. La Serdaigle y avait vu un point commun parce que c’était ce qu’elle avait voulu voir, sans prendre en compte tous les autres facteurs qui pouvaient expliquer la manière d’être d’Erin.

Est-ce que ça allait suffire ? Erin craignait que non. Elise était terriblement accrochée à son idée, elle pourrait certainement étaler sous ses yeux tous les arguments du monde qu’elle refuserait de les voir. La française prit une nouvelle inspiration et baissa les yeux sur Lafayette. « Et puis, ça ne va pas très bien avec Balthazar depuis quelques temps. » Avoua-t-elle à mis voix. Elle sentit son cœur se serrer à cette confession et se détesta un peu plus d’utiliser cette réalité comme argument. Pourtant c’était la vérité et même ça Elise pourrait facilement le vérifier. La morsure l’avait éloigné de son petit ami, son secret et ses souffrances avaient creusés un fossé entre eux et Erin avait beau faire de son mieux, elle ne parvenait pas à le combler. Alors oui, la pleine lune avait un effet désastreux sur elle, Elise n’avait pas totalement tort, mais il n’y avait pas que ça. « Alors non, je ne manque pas d’intérêt pour le reste parce que je m’intéresse juste à la chasse à l’homme, je ne chasse personne, je suis juste fatiguée. » Erin déglutit, s’interdisant mentalement de se laisser déborder par les sentiments que cette conversation faisait monter en elle. Elle n’avait pas d’autre choix que d’être forte face à Elise et ses accusations. « Et triste. » Au final, parler de tout ça aurait pu faire du bien à Erin, c’était certainement ce dont elle avait besoin, partager un peu le poids qui reposait sur ses épaules depuis des mois maintenant. Mais ce n’était pas le cas. Parce que ce qu’elle partageait, c’était pour se défendre et non pas pour se libérer qu’elle le faisait. Alors elle n’en tirait aucun soulagement. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise de plus, Elise ? Ma vie était parfaite et maintenant ce n’est plus le cas. » La française soupira. Est-ce que cette fois ça allait suffire ? Est-ce que ses malheurs allaient convaincre Elise ? Erin ne savait plus. Elle passa une main dans ses cheveux coupés courts, encore plus paumée et torturée qu’au début de leur conversation. Elle releva le regard pour le plonger dans celui de sa cousine, une expression désabusée sur le visage, elle laissa filer « Ce n’est pas exactement facile à encaisser. » Et ça pouvait expliquer quelques changements de comportement.

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


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Elise de Lestang
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Lumos
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Mar 1 Nov - 22:12
Qui a peur du grand méchant loup ?
ft. Erin
Pourquoi fallait-il qu’elle connaisse des loups-garous ? ça n’était pas essentiel qu’elle en côtoie. En plus les loups-garous, ça n’était pas censé être rare ? D’abord faudrait qu’on explique à Elise pourquoi ça existait encore cette espèce ? Franchement, s’il y avait bien une chose qu’il aurait été intéressant que le Blood Circle fasse, c’est bien d’éliminer l’espèce entière. Ils voulaient tuer du sorcier. Bah ils pouvaient annihiler les loups-garous, ça arrangerait tout le monde. Mais il faut croire que le Blood Circle, son but c’était de faire suer le monde, un peu comme les loups-garous, ils devraient s’allier, leur team se nommerait le poison des sorciers. Elle n’aimait pas cette discussion avec Erin, ça n’était pas tant le fait que sa cousine lui ait menti le problème, niveau cachotterie Elise était une spécialiste, elle serait malvenue de faire la moindre réflexion. Non le véritable problème c’est qu’elle avait la trouille de ce que sa cousine pouvait faire aux autres étudiants un soir de pleine lune. Dans un registre bien plus égoïste, ça n’était pas vraiment pour les autres qu’elle avait peur, enfin en dehors d’Amaury et d’Aidan, les autres n’étaient pas vraiment sa priorité. Oui elle avait bien des amies parmi les serdaigles, heureusement, mais sa vie passait avant celles de gens qu’elle côtoyait dans le cadre de son cycle universitaire. Ce qui était compliqué aussi, c’était le fait que physiquement, excepté qu’elle ait l’air un peu plus fatigué que d’ordinaire, Erin n’avait pas tant changé que ça. Quoi qu’elle avait l’air un peu moins joyeuse qu’avant. Difficile d’être heureuse lorsqu’on a envie de buter des gens que l’on appréciait avant. En prime, la discussion était d’un agaçant, elle était nerveuse, c’était une évidence et sa cousine la prenait pour une truffe. Comment elle faisait pour être aussi zen alors qu’elle était un loup-garou ? D’ailleurs, c’était déstabilisant, elle s’était toujours dit que les loups-garous seraient tous comme Greyback, à savoir impulsif, incapable de se contrôler, provocateur. Erin gardait un contrôle sur les choses, c’était sidérant et ça ne rassurait pas tellement Elise, cela voulait dire qu’ils pouvaient parfaitement se fondre dans la masse, c’était encore pire. Elle ne lâchait rien, selon elle ne prenait pas Elise pour une imbécile.

Afin de montrer à sa chère cousine qu’elle ne faisait pas fausse route et qu’elle ne balançait pas des accusations au hasard, qu’elle n’était pas parano, elle lui raconta comment elle en était venue à songer que c’était Erin le loup garou. Elle commença par parler de sa rencontre avec Greyback sans le nommer. C’était d’ailleurs probablement peu intelligent, voire même stupide de ne pas révéler son identité. Elle avait l’impression d’être devenue un de ces sorciers au temps de Voldemort qui n’osait pas prononcer le nom de ce dernier, mais c’était plus fort qu’elle. Ne pas le prononcer ça lui donnait la sensation qu’il était moins réel. Elle regarda de travers le chat qui venait donner des coups à sa maîtresse, disons plutôt qu’il était dans son champ de vision et que même en regardant sa cousine, le mouvement de l’animal l’interpela et elle l’observa donc. Ah les chats, vraiment des caractériels, qui donne des coups pour recevoir des caresses ? Et le pire c’est que ça fonctionnait, Erin le caressait gentiment, obéissant à ses moindres désirs. Se désintéressant du chat, elle s’occupa de nouveau de son histoire, faisant en sorte que son histoire rejoigne celle d’Erin, lui démontrant par A + B que les signes étaient là, qu’ils ne mentaient pas et qu’Erin avait changé, c’était au moins le signe qu’elle était devenue louve depuis pas très longtemps. C’était un peu rassurant. La deuxième explication serait qu’Elise avait toujours fermé les yeux sur le comportement de sa cousine, ce qui était moins crédible selon elle mais pas pour autant dénué de logique.  

Faisant preuve de bonté, elle laissa à sa cousine le droit de se défendre, de se chercher des excuses pour arriver à faire changer Elise d’avis sur sa condition de loup-garou. Le premier argument la fit plisser les yeux. Elle savait très bien en quelle année se trouvait Erin, elle s’intéressait quand même un tant soit peu à la vie de sa cousine, bon peut être un peu moins depuis qu’elle la soupçonnait d’être un loup-garou il est vrai. Erin disait vrai, ses études lui prenaient du temps, personne de sain d’esprit ne pouvait dire le contraire. En prime, Erin était une Serdaigle, les études étaient donc une priorité pour elle et elle ne devait pas lésiner sur les efforts. Elle n’avait pas eu l’air de souffrir des études ces dernières années, Elise ne s’en souvenait pas en tout cas et elle n’avait pas l’impression d’avoir été dans une bulle. Ça ne pouvait pas avoir changé du tout, si ? Il faudrait qu’elle demande à Aidan s’il avait l’impression que le rythme s’intensifiait d’années en années. Elle pencha la tête quelques instants, quoi qu’elle l’avait trouvé un brin plus fatigué qu’avant en milieu d’année dernière. Erin en rajoutait une couche avec ses obligations de préfètes. Oui c’est vrai que ça prenait du temps ce truc-là, difficile de faire des bonnes nuits de sommeil quand on court dans les bois un soir de pleine lune et qu’on doit faire des rondes le reste du temps. Heureusement aux dernières nouvelles, elle n’avait pas lié l’utile à l’agréable en faisant ses rondes les soirs de pleine lune et en bouffant tout le monde. Il y avait aussi l’astronomie qui prenait du temps à Erin, Elise répliqua donc avec une fausse compassion « A t’entendre ta vie va à 10 000 à l’heure. Si c’est trop compliqué pour toi pourquoi ne pas lever le pied ? »

Pour ce qui était du nombre de parchemins à remplir, Elise la croyait sans le moindre problème. Après tout, elle était en quatrième année, il fallait bien qu’elle rédige des tonnes et des tonnes de devoirs pour des professeurs toujours plus exigeants. Elle n’était pas non plus surprise du fait qu’elle ait plein d’examens et encore moins du fait qu’elle passait son temps libre à la bibliothèque. « Une chance que ce soit pas un soir de pleine lune, la pauvre bibliothécaire aurait eu la gorge tranchée. » Un peu de sarcasme n’a jamais tué personne après tout, pour ce qui était du sérieux d’Erin pour ses études, Elise reconnu sans le moindre mal « Je ne suis pas surprise que ta condition ne te fasse pas pour autant mettre ta scolarité de côté.  A moins de devenir Chasseur. » Dire qu’habituellement, les gens utilisaient ce terme pour parler d’humains chassant des bêtes, Erin inversait un peu le concept, c’était elle la bête qui chasserait les humains « Il va bien falloir boucler tes études et obtenir ton diplôme. » Et cacher un peu mieux sa condition.  Voilà qu’en prime, mademoiselle n’était pas fatiguée qu’après la pleine lune mais tout le temps. Oui alors ça Elise n’avait pas d’explications, peut-être qu’Erin mettait plus de temps que les autres loups-garous à se remettre, elle n’était pas experte en loup-garou après tout et fort heureusement. Et non elle réfutait l’argument comme quoi elle voyait ce qu’elle voulait voir, n’importe quoi, ça n’était pas son genre.

S’il y a quelque chose qu’Elise n’avait pas anticipé, c’était les confidences d’Erin sur sa relation avec Balthazar. L’espace de quelques instants, le reste de la discussion s’effaça devant l’incompréhension totale. Le couple que formait sa cousine avec Balthazar c’était un peu comme les couples dans les livres ou les films, c’était parfait alors que ça n’aille plus entre eux, c’était étonnant. Elle ne dit pas la moindre parole, les sourcils froncés tandis qu’elle essayait de se rappeler les dernières fois qu’elle avait observé ensemble. Pour le coup comme elle avait observé beaucoup de fois Erin, ça aurait dû être facile mais rien ne lui venait. Erin parlait de chasse à l’homme pendant qu’Elise réfléchissait. Elle était fatiguée, ah bah oui crapahuter dans les bois ça fatigue, c’est sûr. Elle n’était pas sûre de pouvoir la réconforter – ce serait mal venu – et n’était pas sûr d’en avoir envie d’ailleurs, lorsqu’elle disait être triste. Par contre pour le reste, aucune idée de ce qu’elle pouvait lui dire de plus, oui bah c’est sûr qu’avant qu’Elise ne vienne lui dire qu’elle était loup-garou sa vie pouvait être parfaite. Quoi qu’il y avait peut être quelque chose qui avait initié cette chute du haut de sa vie parfaite. « Quelle est la raison pour laquelle ça ne va plus avec Balthazar ? » Ah si elle ne le prononçait pas à voix haute, elle le pensait trop fort, le petit ami d’Erin aurait-il découvert que sa chère et tendre était un loup-garou et l’acceptait aussi bien qu’Elise ?

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Lun 5 Déc - 19:18
⊱ Erin & Elise ⊰

Qui a peur du grand méchant loup ?

Cette conversation, celle que Erin redoutait plus que tout au monde, la française n'avait pas imaginé qu'elle l'aurait en premier avec sa cousine. Certes Elise n’était pas n’importe qui, elle était sa cousine, leur lien était réel et elle avait pour la jeune sorcière une affection sincère, mais si elle devait parler à quelqu'un de sa nouvelle condition, ce n'était pas vers elle qu'elle se serait tournée en premier. Evan étant déjà au courant, la Serdaigle avait avant tout besoin de parler avec ses parents et Balthazar. C'était vers eux qu'elle devait se tourner en premier, pour eux qu'elle devait trouver les bons mots et surtout croiser les doigts pour qu'ils comprennent. Erin savait que ce serait un moment difficile, elle en avait déjà peur, mais elle espérait que sa famille ferait preuve de compréhension et de tout le soutien dont ils étaient capables. Tout comme c'était le cas de Evan qui s'était pourtant pris la nouvelle en pleine figure. Les Delacour étaient une famille ouverte et pleine de bonne volonté, le jugement n'était pas dans leurs habitudes, ils fréquentaient des personnes, sorcières ou non, trop différentes pour ça. Quant à Balthazar c'était tout simplement le meilleur sorcier qu'Erin connaissait, dans son cœur rien ni personne n'arrivait à la cheville du Poufsouffle. Tout ce que la blonde voulait c'était du temps. Le temps de se faire à cette nouvelle situation. De l’accepter, dans un premier temps, ce avec quoi elle luttait le plus, et dont elle finissait par douter d’y parvenir un jour. De trouver le moyen de mieux la vivre, de mieux la maîtriser. Peut-être d'y trouver une solution. Le temps de trouver les mots pour définir ce qui lui arriver et pouvoir l'expliquer au mieux à ses proches. Le temps de se rassurer elle et de trouver comment les rassurer eux. Soit exactement tout ce qu'Elise était en train de lui refuser.

Cette conversation, non cette confrontation, Erin n'était absolument pas prête à l'avoir. Et elle l'était encore moins que sa cousine faisait fausse route. Ou du moins sur une partie. Elise était persuadée qu'elle était devenue un loup garou et qu’apparemment elle avait pour nouvel objectif de vie de s'en prendre à tous ceux qui croisaient sa route. Ce n'était pas le cas, ce n'était pas à ça qu'avait mené la morsure que la française avait subi, mais ça n'en rendait pas les accusations de sa cousine plus simples à vivre. Comment s’en sortir à partir de là ? Erin aurait pu saisir cette occasion pour dire la vérité, pour tout avouer à Elise et enfin se libérer d’un poids. Non seulement, elle pourrait rassurer sa cousine sur le fait qu’elle ne se changeait pas en louve les nuits de pleine lune mais elle pourrait également avoir une personne de plus à ses côtés pour l’aider à supporter sa condition. Ca aurait pu être une option envisageable, si seulement Elise n’avait pas eu ce regard sur elle. Ce fut ça qui freina totalement la Serdaigle, la lueur de peur et de dégoût qui transparaissait dans les prunelles de la sorcière. Exactement ce qu’elle craignait de lire chez ses proches, la raison pour laquelle elle se forçait au silence depuis toutes ces semaines. S’il y avait une réaction qui terrifiait totalement Erin, c’était bien celle qui animait Elise en cet instant. Et si ses amis avaient tous la même ? Sa famille ? Pire encore, Balthazar ? A partir de là, tout avouer était impossible, rien qu’avec des suspicions, la française avait déjà perdu sa cousine, alors avec la vérité ? Elle craignait d’imaginer la suite. Elle devait continuer à mentir, coute que coute, se protéger et protéger ce secret même si c’était précisément ce qui la torturait tant.

Le problème, c’était qu’Elise était particulièrement tenace, et ça Erin le savait bien. Dans cette situation c’était à la fois un avantage et un désavantage de connaitre aussi bien sa cousine. Elle savait que la petite blonde n’était pas du genre à abandonner si facilement, et si habituellement cette persévérance forçait le respect, cette fois c’était exactement ce qu’elle devait redouter. Peu importe combien de fois Erin niait les accusation d’Elise, ce n’était jamais assez. Peu importe ce qu’elle pouvait dire, avancer comme argument, Elise ne l’écoutait pas. Mais ce n’était pas pour autant qu’Erin allait renoncer. Sa cousine n’avait que des doutes pour le moment, aucune preuve -et elle n’en aurait jamais étant donné qu’elle faisait fausse route- mais si elle avait besoin d’explications pour son comportement différent, la française pouvait lui en donner. Avec l’impression de marcher sur des œufs, Erin déroula le fil de ce qu’était sa vie en ce moment. Des études exigeantes, des activités extra-scolaires prenantes qui en plus se déroulaient souvent de nuit, une envie presque maladive de faire les choses à la perfection, un besoin de réussite qui ne la lâchait pas malgré toutes les difficultés. Expliquer sa fatigue et son manque de patience n’était pas bien compliqué. Certes, tout ce qu’avança Erin n’étaient pas les seules raisons, mais au moins elle ne mentait pas à sa cousine. Elle se contentait d’éviter l’élément le plus important, celui qui faisait que le fil sur lequel elle marchait depuis qu’elle s’était lancée dans des études supérieures menaçait de craquer sous ses pieds. « A t’entendre ta vie va à 10 000 à l’heure. Si c’est trop compliqué pour toi pourquoi ne pas lever le pied ? » Erin se retint de soupirer. Ca se voyait sur le visage d’Elise qu’elle ne la croyait pas et ce constat manqua de la décourager définitivement. Cependant, l’anglaise soulevait un point véridique : Erin ne pouvait plus tout mener de front. Du moins pas tant qu’elle vivrait aussi mal chaque pleine lune. Elle voulait trop en faire, à tenter de continuer de mener sa vie comme elle le faisait avant, elle risquait surtout l’implosion. Mais renoncer, c’était avouer qu’elle avait échoué. Et ça, ça ne passait pas du tout pour la Serdaigle. « Parce que j’y arrivais avant et que ce n’est pas vraiment dans mes habitudes d’abandonner. » Répondit-elle avec un haussement d’épaule. Elle pouvait presque entendre Elise lui rétorquer qu’elle y arrivait avant d’être devenue un loup garou monstrueux et sanguinaire, mais tant pis. A ce stade, elle ne pouvait pas faire plus.

Malgré l’air peu encourageant d’Elise, Erin se força à continuer ses explications. De toute façon, elle n’avait pas d’autre choix. Tenter de convaincre sa cousine, lui présenter des arguments réels et valables étaient ses seules options. Le poids des cours, la pression des examens, tout ça c’était véridique. « Une chance que ce soit pas un soir de pleine lune, la pauvre bibliothécaire aurait eu la gorge tranchée. » Le sarcasme atteignit la française en pleine poitrine. Sa main se figea dans la fourrure de Lafayette quelques instants avant de reprendre leur course et ses épaules s’affaissèrent. Ce n’était pas seulement qu’Elise la prenait pour un loup garou, c’était qu’elle la voyait comme un véritable monstre, comme si aucune autre perspective n’était possible. Cette idée était difficile à avaler. Si en tant que louve elle était un monstre aux yeux de la sorcière, alors qu’en était-il de son état de demi-louve ? Elle ne voyait pas comment ça pouvait être mieux aux yeux de la blonde. « Elise, arrête… » Souffla-t-elle doucement. Mais non, sa cousine n’en avait pas terminé. De toute façon, elle voyait bien qu’Elise n’en aurait jamais terminé avec elle. « Je ne suis pas surprise que ta condition ne te fasse pas pour autant mettre ta scolarité de côté. A moins de devenir Chasseur. » Erin pinça les lèvres en secouant la tête. Elise était trop enfoncée dans ses idées pour l’écouter. « Il va bien falloir boucler tes études et obtenir ton diplôme. » Par prudence, Erin choisit de ne pas répondre à ces dernières paroles. Dans tous les cas, Elise déformerait ses propos, les utiliserait comme elle le voudrait, alors à quoi bon se fatiguer ? Elle était déjà assez lasse comme ça. Voir sa cousine refuser de la croire malgré tous ses efforts était déjà assez difficile comme ça.

Une dernière tentative, ce fut ainsi qu’Erin décida de voir ses paroles suivantes. Une ultime explication, plus avancée par désespoir que par réelle envie de partager. Ses confidences sur sa relation avec Balthazar, Erin aurait pu choisir de les adresser à Elise dans d’autres circonstances, parce qu’elle aurait besoin de conseils ou juste de parler, parce qu’elle savait que sa cousine était une bonne épaule sur laquelle se reposer et qu’elle pourrait lui apporter un regard différent, l’aider à sa manière. Pas un seul instant, elle n’avait songé qu’elle parlerait des difficultés de son couple pour éloigner les soupçons de l’anglaise. Et ça ne fit que lui serrer davantage le cœur. Avouer ses faiblesses à Elise alors que celle-ci était là pour l’accuser était encore plus difficile à vivre qu’Erin l’avait imaginé. Et pourtant, elle devait regarder la réalité en face, tout ce qu’elle disait était vrai. Sa vie si parfaite avait volé en éclat le soir où elle avait été mordue, et depuis, elle ne pouvait qu’assister impuissante à la chute des morceaux. Tout confier à sa cousine était loin d’apaiser la Serdaigle, pas alors qu’elle continuait à l’observer avec cet air suspicieux. « Quelle est la raison pour laquelle ça ne va plus avec Balthazar ? » La question laissa Erin sans voix. En un instant, ce furent les regrets qui l’envahirent. Elle regrettait d’être entrée dans le petit jeu d’Elise, de s’être bercée de l’illusion qu’elle pouvait lui montrer qu’elle n’était pas un monstre, qu’elle allait seulement lui laisser une chance d’être écoutée. C’était faux. Depuis le début Elise ne faisait que la balader, tout ça pour continuer de bafouer sa parole et l’accuser. Soudainement, ce n’était plus la crainte qui prédominait dans son cœur, mais l’amertume. « Je ne vais certainement pas te parler de ma relation avec Balthazar, Elise. » Souffla-t-elle en secouant la tête. Il n’y avait pas de colère dans sa voix, juste de la lassitude. Elle était fatiguée de se justifier et de se faire renvoyer à chaque fois dans les cordes. Elle s’était montrée vulnérable face à Elise, mais une fois de plus elle était le monstre de l’histoire. Alors que c’était sur elle que le monstre était tombé en premier. C’en était presque ironique. « Tu viens ici pour m’accuser, pour m’interroger, et quand je m’explique, tu refuses de m’écouter. Alors non, je ne vais pas te laisser fouiner dans la vie de mon couple. » Erin refusait d’en dire davantage. Elle n’allait pas utiliser les détails de sa relation amoureuse pour se défendre. Surtout inutilement. Sa relation avec Balthazar était ce qu’elle avait de plus cher, la distance qui se creusait entre eux -par sa faute- lui faisait tellement mal que lorsqu’elle y songeait, elle ne parvenait plus à respirer. Il était hors de question qu’elle laisse Elise entrer dans cette part de son intimité, surtout pour l’entendre ensuite tout utiliser contre elle.

Erin le savait, il était trop tard. Elise était trop têtue pour envisager un autre angle d’approche, elle trouverait toujours une faille, toujours une explication pour corroborer ses suppositions. Elle voyait ce qu’elle voulait voir, peu importe combien il fallait tordre la vérité pour ça. Cette conversation n’avait aucun sens. Surement n’en n’avait-elle jamais eu en réalité mais Erin avait eu ce besoin viscéral de se défendre, elle était tenace elle aussi à sa manière, elle avait fait de son mieux. Mais la française savait reconnaitre les batailles inutiles. Et celle-ci en était une. Elle releva le visage vers sa cousine, plus résignée qu’autre chose. « De toute façon, tu ne me crois pas, alors je ne vois pas ce que je peux faire pour te convaincre. Que je me déshabille devant toi ? Ca n’arrivera pas. » Erin fit un signe négatif de la tête. Dévoiler ses faiblesses à Elise lui avait suffi, elle avait retenu la leçon. « Qu’on prenne le thé ensemble une nuit de pleine lune ? Je suis sûre que même ça, ça ne suffira pas. » C’était qu’elle était pleine de ressources, Elise, la française était persuadée que même mise devant la plus imparable des preuves, elle trouverait une explication pour aller dans son sens. Finalement, Erin laissa échapper un long soupir. « Tu as déjà décidé pour moi, alors qu'est-ce que tu fais encore la ? Qu'est-ce que tu veux de plus ? » Les prunelles de la française se firent attristée, si Elise avait si peur d’elle, si elle refusait de la croire, alors quelle était la prochaine étape ?

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


Qui a peur du grand méchant loup ? ✦ Elise LVx7lg7W_o

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Elise de Lestang
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Lumos
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Dim 1 Jan - 18:53
Qui a peur du grand méchant loup ?
ft. Erin
Cette conversation ne se déroulait pas de la meilleure des façons. Si Elise avait mené une vraie enquête, qu'elle était sûre de ses dires, on ne peut pas dire que sa cousine se laissait impressionner par les propos tenus. En lieu et place d'un dépassement qu’elle aurait pu ressentir face aux évènements, Erin déroulait ses explications, son argumentaire et s'il ne parvenait à convaincre Elise, il avait le mérite d'exister, d'être cohérent et d'avoir été réfléchi en amont. Ainsi, elle faisait trop de choses dans sa vie et ne parvenait pas à tout mener de front. Possible, probable même, Elise savait que trop bien que les études prenaient du temps, que le fait d'être préfète, ça devait prendre du temps, un temps fou même, pour sûr qu'elle aurait certainement massacré tout le monde à la place d'Erin. Il faut dire qu'il y en avait des chieurs à Poudlard, des gens qui n'avaient pas bien compris le règlement, pas toujours volontairement, des truffes il y en avait par dizaines. Toutes ces personnes qui maintenaient l'ordre avaient du courage de faire ça, Erin y compris. Surtout Erin plutôt, maintenant qu'elle était devenue un loup garou, elle devait avoir envie de tous les croquer. Oh, Elise eut bien une pensée fugace qu'il y en a certains ce serait bien qu'un loup garou les massacre mais c'était bien trop méchant et cruel pour qu'elle ne le songe réellement, sa peur des loups garous bien trop ancrée pour qu'elle puisse réellement plaisanter à ce sujet. La solution évidente au souci d’Erin, c’était d’arrêter certaines activités, si possible les activités lupinesques comment ça ce mot n’existe pas… bah je l’invente. ou alors peut-être pouvait elle reconnaître que c’était un mensonge, qu’elle mentait à Elise mais de façon tellement convaincue qu’elle en devenait convaincante. Etant une véritable Serdaigle, elle n’aimait pas abandonner, ah ça Elise ne pouvait que comprendre, elle n’abandonnait pas non plus. En revanche, elle oubliait un minuscule petit détail « les jours raccourcissent, les nuits rallongent, ça va être sympa le solstice cette année, n'est ce pas ? » Enfin après Elise ne s’y connaissait pas tellement sur les transformations. Pourtant habituellement, les sujets qu’elle ne maîtrisait pas, elle voulait les étudier, elle avait bien essayé d’étudier les loups garous mais on ne peut pas dire qu’elle détenait un savoir immense sur la question, les traités n’étaient pas si nombreux que ça, se répétaient beaucoup – au moins ça devrait plus ou moins signifier que l’information était fiable. Personne n’avait mentionné ce fait et elle ne tenait pas à interviewer le moindre loup-garou, même quand le loup-garou était sa cousine et qu’elle appréciait sa cousine à la base.

Elle venait donc de quitter la bibliothèque, un trait typiquement Serdaigle que d’être jusqu’à point d’heure dans cette salle. Il n’y avait rien d’étonnant à cela, Erin était une élève studieuse, ça ne changerait jamais. Elise précisa néanmoins quelque chose qui lui semblait important, le fait que la lune ne soit pas ronde aidait pour les révisions, pas facile d’apprendre quoi que ce soit quand on a des pattes velues et qu’on doit tourner les pages avec sa truffe, sans oublier le détail envie de tout déchiqueter.  D’accord, d’accord, elle arrêtait avec cette histoire de massacre de bibliothécaire, par contre, elle pouvait préciser qu’il était normal qu’Erin continue ses études, il ne devait pas y avoir où seule le fait d’être un loup-garou pouvait suffit, chasseur, chercheur de truffe… quoi il y a bien des bergers allemands spécialisés dans cette pratique, pourquoi pas un loup-garou, ça se revendait bien la truffe, avec un peu de chance Erin serait très riche. Si elle avait un bon odorat, impossible de savoir la qualité de l’odorat de cette espèce et Elise ne voulait pas se renseigner pour le coup. Le mieux c’était encore qu’Erin continue ses études. Elle devait être sur la même longueur d’onde d’Elise, à ce sujet tout du moins puisqu’elle ne répliqua rien.

Au milieu de toutes ces interrogations, des doutes très ancrés qu’Elise pouvait entretenir au sujet de sa cousine et sa condition de loup garou, le fait que cette dernière parle de ses problèmes de couples, ça la fit se poser des questions, forcément. Son esprit partait dans tous les sens, voulant comprendre ce qu’il s’était passé avec Balthazar. C’était intriguant, Balthazar et Erin, ils étaient complémentaires, elle ne se souvenait pas les avoir vu en froid une seule fois. Apprendre qu’il y avait de l’eau dans le gaz, c’était un peu surprenant et elle voulait connaître la raison de cet éloignement.  Sauf que voilà, cette fois, Erin décida de se taire. C’est frustrant ça non, elle évoquait que ça n’allait pas mais quand Elise se montrait un peu curieuse, ce qui était d’ailleurs tout a fait logique lorsque l’on connaissait Elise, Erin ne voulait plus rien raconter. Ouh qu’elle était agaçante lorsqu’elle parlait de la laisser fouiner dans son couple, non mais bientôt ça allait être la faute d’Elise si la relation amoureuse d’Erin était sur le devant de la scène. « Fouiner, tout de suite, c’est toi qui a abordé le sujet, c’est pas moi. Si tu voulais pas que je te pose des questions, il ne fallait pas le mentionner. Forcément que maintenant je suis curieuse. »  Quel dommage qu’elle ne soit pas plus proche de Balthazar que ça, elle serait allé voir le jeune homme l’air de rien pour lui demander si tout allait bien avec sa copine. Là, elle ne pouvait pas le faire, ce serait suspect… dommage parce qu’elle était intriguée. Il s’était quand même passé quelque chose et ce qui était étonnant, c’est que Balthazar n’ait pas réussi à passer au-dessus. Qu’Elise en soit incapable, ça c’était une affaire entendue mais Balthazar, étrange tout de même… Comment avoir de l’information si Erin ne disait rien, mais qu’elle était frustrante elle aussi, pourquoi elle l’avait ramené sur ça, elle ne pouvait pas parler d’autres choses ?

Elles venaient de basculer dans une autre dimension, ah ça ne serait pas la première fois pour Elise d’ailleurs. Sauf que c’était bien la première fois que quelqu’un lui proposait de se déshabiller devant elle, ne pas rougir, ne pas rougir, avant de se raviser. « Bonne idée, faisons en sorte que ça n’arrive pas. » Non et puis ça ne changerait quoi qu’elle se déshabille devant elle, les loups-garous avaient une queue poilue qu’ils planquaient en permanence, oh non l’angoisse. Forcément, son besoin quasi maladif de tout comprendre la fit demander à Erin « En quoi se déshabiller aide à savoir déterminer si la personne en face de moi est un loup-garou ou non ? » Bon outre le fait que c’était un peu spécial et qu’elle n’allait certainement pas demander à tout le monde de se déshabiller, déjà parce qu’elle risquait de passer pour une folle mais aussi parce qu’elle ne voulait surtout pas voir les gens nu ou en sous vêtement, l’information était bonne à savoir et non, elle allait éviter de se demander comment Erin savait ce genre de choses si elle n’était pas un loup-garou, à moins qu’elle ait déjà rencontré un loup-garou, ce qui pouvait aussi expliquer la fatigue et tout… non c’était sûrement pas ça. A la proposition de sa cousine sur le thé, la pleine lune et boire un coup ensemble, Elise eu un rire nerveux, pas moqueur, juste nerveux « Alors le jour, où tu me vois ailleurs que planquée dans une chambre un soir de pleine lune, c’est que j’ai perdu la boule. J’ai peur des loups-garous Erin, ils ne m’aiment pas, je ne les aime pas non plus. J’évite d’aller boire un coup un soir de pleine lune. » Là ça n’était même pas contre elle, rien à faire qu’elle soit humaine, loup-garou, Elise ne prendrait même pas un thé avec son frère un soir de pleine lune, elle voulait être dans son lit, sous ses draps et attendre que la nuit passe, en dormant très mal en prime… sinon c’était pas drôle.  

Elle avait déjà décidé pour elle, disons qu’elle avait mené une enquête avec brio et que cette piste l’avait mené à elle. Qu’est ce qu’elle faisait encore là ? Non mais elle en avait de bonnes la Serdaigle « Disons que nous sommes dans la même maison, que nous sommes amenés, par la force des choses à nous parler et nous côtoyer et j’aimerais autant évité de finir assassinée par un loup-garou. » qu’il s’agisse d’Erin ou de ses potes, Elise ne voulait de coup de crocs de la part de personne « Ni même finir en loup-garou. Il me faut donc discuter avec le seul loup-garou que je connais » ça n’était pas tout à fait vrai ça, elle précisa « Le seul loup avec une lueur d’intelligence dans le regard plutôt. Je veux donc savoir quel genre de pacte on pourrait faire pour que je reste en vie. En sachant que si tu décides de m’éliminer parce que j’en sais trop » ce qui restait tout à fait possible « J’écrirais une lettre avant la prochaine pleine lune que je glisserais dans la chambre d’Amaury avant que la lune se lève. » et qu’elle récupérerait après, bien entendu. Mais mieux valait il assurer ses arrières et qu’Erin ne se dise pas que la solution de facilité serait de zigouiller Elise. Oui ça ne ressemblait pas tellement à Erin mais il fallait se méfier avec les loups-garous.

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Erin Delacour
Erin Delacour
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Lumos
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Jeu 2 Fév - 22:35
⊱ Erin & Elise ⊰

Qui a peur du grand méchant loup ?

Cette conversation était stérile. Stérile et terrifiante. Presque dangereuse même. Parce que pour la première fois de son existence, Erin se demandait si elle connaissait réellement sa cousine. Elise se tenait là devant elle, mais elle peinait à la reconnaitre. Elles se connaissaient depuis toujours, se côtoyaient depuis toujours, s'entendaient à merveille depuis toujours, mais pour la première fois, la française voyait toutes ses convictions bousculées. Cette Serdaigle qui la contemplait avec un mélange de crainte et de dégoût dans les prunelles, ce n'était pas sa cousine. Ce n'était pas ainsi qu'elle la voyait, quelle voulait la voir. Parce que ça amenait Erin à se poser des questions auxquelles elle n'avait pas les réponses, pire, dont elle craignait les réponses. Sa cousine avait peur d'elle, ce constat faisait mal, mais il lui faisait aussi craindre le pire. La peur pouvait motiver à bien des choses, pousser à des comportements extrêmes dans le but de se protéger. Qu'en serait-il pour Elise ? Qu'allait-elle faire une fois cette conversation terminée ? Erin l'ignorait car tout était possible. Sa cousine pouvait très bien choisir de garder ses doutes pour elle et se contenter de l'éviter au maximum. Ce qui serait blessant, mais un moins un moindre mal. Ou alors elle pouvait se mettre à répandre l'information -fausse- que sa cousine française était devenue un loup-garou pendant l'été et que tout le monde devait se méfier d'elle, faisant ainsi éclater le secret qu'elle s'efforçait de protéger depuis des mois. Pour lequel elle souffrait en silence depuis des mois. Deux possibilités qui pouvaient se décliner en bien d'autres encore. Une multitude de possibles, dont aucun ne plaisait à Erin mais sur lesquels elle n'avait aucune prise. C'était ça le pire, elle se retrouvait face à une situation où elle ne maîtrisait rien, ou tout ce qu'elle disait était balayé de la main. Elle n'avait aucun contrôle, et ça déclenchait en elle une peur sourde et douloureuse.

Malgré cette crainte tenace qui lui nouait le ventre, et la conviction qu'elle était en train de se battre dans le vide, Erin tenta d'opposer des arguments logiques aux accusations de sa cousine. Des arguments réels, qui avaient un véritable impact sur son existence en dehors de la morsure dont elle avait été victime et qui ne faisait pas d'elle un loup-garou. Mais ça ne suffisait pas, ça ne suffirait jamais. Il était clair qu'Elise était trop enfoncée dans ce qu'elle pensait savoir pour lui faire voir les choses en face. Tout ce que disait la française était accueilli avec mépris, ce qui était encore plus terrible car comme il ne s'agissait pas de mensonges, ça voulait dire que sa cousine tournait en dérision tout ce qui rendait son existence plus difficile. « Les jours raccourcissent, les nuits rallongent, ça va être sympa le solstice cette année, n'est-ce pas ? » Erin contint un soupir. Répondre était inutile, elle le savait, Elise ne l'écoutait pas, mais ça voulait dire qu'elle ne pouvait pas se défendre et ça c'était difficile à vivre. Elle avait été jugée et condamnée sans aucune chance, c'était terriblement injuste. Que sa cousine ait peur des loup-garou c'était une chose qu'elle pouvait comprendre, mais qu'elle refuse de l'entendre, c'était autre chose. Tout cela était encore plus douloureux quand Erin songeait que c'était par quelqu'un de sa propre famille. Ca ne faisait que nourrir les craintes de la Serdaigle quant à l'idée d'avouer un jour sa condition aux siens. Et s'ils étaient comme Elise ? Et s'ils avaient peur d'elle et la regardaient avec du dégoût dans les prunelles ? C'était impensable. Avant cette conversation, Erin aurait eu tendance à imaginer sa famille compréhensive -ou du moins à espérer que ça soit le cas- mais dans sa réflexion, elle avait aussi inclus Elise et pourtant sa cousine lui prouvait qu'elle s'était trompée sur toute la ligne.

Tout en s'efforçant de ne pas se laisser bouffer par son appréhension, Erin continua d'expliquer son état à Elise et en vint à mentionner son couple. Si elle n'était pas heureuse, si elle dormait mal, si ses émotions faisaient n'importe quoi, ce n'était pas parce qu'elle était juste à cause de la morsure -qui ne l'avait toujours pas changé en louve- mais aussi parce que sa relation avec Balthazar n'était plus au beau fixe. Certes c'était en lien avec son attaque du mois de juillet, mais ça suffisait aussi à expliquer son état. Elle n'était pas devenue un loup-garou, elle était simplement malheureuse. Son cœur se gonflait douloureusement à cette idée et elle regretta instantanément d'avoir dévoilé cette information à Elise. Celle-ci voulait en savoir plus mais Erin secoua la tête. Depuis le début l'anglaise détournait ses paroles et traitait tout ce qu'elle disait avec dédain, elle n'allait pas la laisser faire la même chose avec sa relation avec Balthazar. Qu'Elise mette le nez dans les affaires était hors de question, Erin ne la laisserait pas utiliser son couple pour atteindre ses objectifs. Cette confidence avait été une erreur, surtout que sa cousine ne semblait toujours pas comprendre qu'elle allait trop loin. « Fouiner, tout de suite, c’est toi qui as abordé le sujet, c’est pas moi. Si tu voulais pas que je te pose des questions, il ne fallait pas le mentionner. Forcément que maintenant je suis curieuse. » Erin lui adressa un regard blasé. Ce n'était pas de la curiosité, c'était pire. C'était de l'avidité. Peut-être que les propos de la française appelaient à question, mais pas de cette manière, pas pour être retourné contre elle et la torturer. Elle s'en chargeait bien assez elle-même. Sa relation avec le Poufsouffle était ce qu'elle avait de plus précieux, elle ne laisserait pas Elise s'en emparer pour l'accuser. Erin secoua la tête doucement, fatiguée de cette conversation et de la constatation qu'aux yeux de sa cousine, tout était bon pour prouver qu'elle était devenue un monstre. « Si tu ne traitais pas tout ce que je dis avec mépris, peut-être que j’aurais accepté de répondre à tes questions. » En fait, elle l'aurait même aimé. Elle aurait apprécié de trouver en sa cousine une oreille pour l'écouter et la conseiller. Elle aurait aimé qu'Elise soit un soutien, c'était ça dont elle avait besoin. Elles étaient assez proches pour discuter de tout et de rien, même des sujets qui touchaient à leurs vies privées. Dans un contexte différent, elle aurait pu parler de tout ça à la Serdaigle, mais ce temps semblait révolu. « Je peux répondre aux questions d’une cousine inquiète qui veut mon bien, Elise, mais pas à celles de quelqu’un qui m’accuse et refuse de m’écouter. Je n’étalerai pas mes problèmes de couple devant toi si c’est pour que tu les tordes jusqu’à ce qu’ils correspondent à ce que tu veux entendre. » Ses lèvres se pincèrent dans une moue amère. Sa décision était prise et elle ne reviendrait pas dessus. Si Elise décidait d'y voir là un nouvel argument qui allait dans son sens, eh bien qu'il en soit ainsi. A ce stade, ça ne changerait plus rien.

Peu importe ce qu'Erin dirait ou ferait, Elise ne changerait pas d'avis. La Serdaigle en était désormais persuadée, elle pourrait la mettre en face d'éléments irréfutables qu'Elise trouverait toujours un moyen de tout remettre en cause. Même si la française décidait de se déshabiller devant elle pour lui montrer qu'elle ne portait pas de cicatrice ne suffirait pas. Mais dans le contexte actuel, ce serait complètement contreproductif étant donné qu'Erin portait bel et bien une cicatrice, simplement la sienne ne lui avait pas transmis la lycanthropie. « Bonne idée, faisons en sorte que ça n’arrive pas. » Au moins cette idée avait l'air de mettre la blonde mal à l'aise, une bien maigre consolation. « En quoi se déshabiller aide à savoir déterminer si la personne en face de moi est un loup-garou ou non ? » Erin ne put s'empêcher de regarder Elise avec un brin de surprise. Pour quelqu'un qui semblait s'être renseigné sur les loup-garous, elle n'avait pas retenu ce point pourtant évident. Erin fronça les sourcils, elle avait connu sa cousine plus studieuse que ça. Quand il s'agissait de démasquer un loup sous sa forme sorcière, il n'y avait pas d'autre option que de voir s'il possédait une cicatrice. Ce qui n'était pas non plus une preuve totalement fiable étant donné que les cicatrices pouvaient être causées de bien des manières et pas forcément à cause d'une morsure. « Une morsure de loup-garou laisse une cicatrice, c’est au programme du cours de défense contre les forces du mal de troisième année. » Expliqua-t-elle avec toute la patience dont elle était encore capable. Certainement que les blessures causées par des créatures magiques étaient aussi au programme de la filière de médicomagie. Si Erin était au courant de tout ça, alors ça aurait également dû être le cas de la de Lestang. De toute façon, cet argument ne serait pas assez, Elise était tant enfoncée dans son idée que même passer une nuit de pleine lune en sa compagnie, et voir qu'elle ne se changeait pas, ne la ferait sûrement pas changer d'avis. « Alors le jour, où tu me vois ailleurs que planquée dans une chambre un soir de pleine lune, c’est que j’ai perdu la boule. J’ai peur des loups-garous Erin, ils ne m’aiment pas, je ne les aime pas non plus. J’évite d’aller boire un coup un soir de pleine lune. » La française ignora le rire nerveux de sa camarade. Voilà, c'était une preuve de plus que peu importe ce qu'elle ferait, Elise refuserait de la croire. Mais elle, ça ne la faisait pas rire du tout. Dans d'autres circonstances, la peur qu'Elise avait des loups aurait pu la pousser à plus de compréhension, mais là, la situation ne s'y prêtait pas. « Nous sommes donc dans une impasse. » Souffla-t-elle, amère.  

Et maintenant ? C'était toute la question. Erin s'interrogeait sur la présence d'Elise, sur pourquoi elle s'attardait à ses côtés alors qu'elle avait décidé depuis bien longtemps qu'elle était un monstre à éviter à tout prix. Il lui semblait qu'elles s'étaient tout dit, mais apparemment l'anglaise ne partageait pas son avis. « Disons que nous sommes dans la même maison, que nous sommes amenés, par la force des choses à nous parler et nous côtoyer et j’aimerais autant éviter de finir assassinée par un loup-garou. » Erin accusa le coup en silence. Que sa cousine la prenne pour un loup-garou était une chose, mais qu'elle la pense capable de lui faire du mal en était une totalement différente. Et particulièrement blessante. La peur la rendait aveugle. A cause d'un seul loup-garou agressif, elle les mettait tous dans le même panier. Pourtant Elise était loin d'être bête, elle aurait dû comprendre que son raisonnement était stupide. En dehors de la pleine lune, les loups-garous étaient juste des sorciers lambdas, mais clairement, Erin n'allait pas perdre son temps à tenter de lui ouvrir les yeux. « Ni même finir en loup-garou. Il me faut donc discuter avec le seul loup-garou que je connais. » La blonde secoua la tête, le loup-garou ce n'était toujours pas elle. « Le seul loup avec une lueur d’intelligence dans le regard plutôt. Je veux donc savoir quel genre de pacte on pourrait faire pour que je reste en vie. En sachant que si tu décides de m’éliminer parce que j’en sais trop j’écrirai une lettre avant la prochaine pleine lune que je glisserais dans la chambre d’Amaury avant que la lune se lève. » Erin sentit son cœur plonger dans sa poitrine. Elise pensait réellement qu'elle serait capable de lui vouloir du mal, qu'elle pourrait ne serait-ce qu'en avoir la volonté. Elles en étaient arrivées là. Sa propre cousine en était arrivée là, à se dire qu'elle devait se protéger d'elle, alors qu'elles se connaissaient depuis toujours. La gorge de la Serdaigle se serra, ça faisait très mal d'entendre ça. Surtout de la bouche d'une de ses proches. « Un pacte ? » Répéta-t-elle d'une voix blanche. Et une lettre adressée à son frère. Elle n'en croyait pas ses oreilles. Tout ça pour se protéger d'elle. Dire qu'Erin avait déjà du mal à se sentir encore complètement humaine, là les mots d'Elise ne faisaient que renforcer son mal être. Elle déglutit avec difficulté, tentant de passer outres tous les sentiments négatifs que cette conversation faisait naitre en elle. « Je ne passerai pas de pacte avec toi, Elise. » Déclara-t-elle d'une voix décidée. Elle tenta de se blinder, bien consciente que c'était un échec cuisant. « Même si tu refuses de me croire, je te promets que je ne suis pas le loup-garou que tu recherches. » Ca n'avait aucun poids mais tant pis, elle commençait à être habituée maintenant. Erin leva les yeux de son chat pour planter ses prunelles dans celles d'Elise. « Tu n'as rien à craindre de moi. »

Puisque le silence lui paraissait soudainement aussi douloureux que les accusations d'Elise, Erin soupira. Résignée, et le cœur prêt à déborder de mal-être, elle attrapa délicatement Lafayette qu'elle ôta de ses genoux pour le reposer sur son lit. Le chat se roula aussitôt en boule pour faire la sieste, totalement inconscient, insensible, au drame qui se jouait dans la pièce. La Serdaigle se leva et, le temps de rejoindre la porte du dortoir, s'efforça de se composer une expression calme. Rien à voir avec ce qu'elle ressentait à l'intérieur. Arrivée à la porte, elle se retourna vers Elise. « Jamais je ne te ferai le moindre mal. » Sa voix mourut dans sa gorge, son masque se craquelant aussi vite qu'il s'était créé. Erin n'avait jamais été douée pour faire semblant. « Je n'arrive pas à croire que tu puisses penser le contraire. » Souffla-t-elle avant de se détourner. Elle fuyait, de toute façon c'était tout ce qu'il lui restait à faire.

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No light, no light
in your bright blue eyes
Would you leave me If I told you what I've done ? And would you leave me If I told you what I've become ? 'Cause it's so easy To say it to a crowd, But it's so hard, my love To say it to you out loud


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