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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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C'est bizarre tu trouves pas [Eirian] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Mar 27 Oct - 22:29
C'est bizarre tu trouves pas
Eirian
La concurrence, c’était quelque chose qu’Elise avait en horreur. C’était plus fort qu’elle, elle était une tête de classe depuis toujours et certainement que ça serait pour toujours. C’était inscrit dans son patrimoine génétique, elle était là pour gagner. Et comment dire que ça ne se passait pas hyper bien quand quelqu’un osait avoir des meilleures notes qu’elle, ou même avoir la même note qu’elle. Bien sûr que depuis qu’elle était enfant, ses parents avaient bien essayé de lui faire comprendre qu’on ne peut pas être excellente partout voir tout le temps et que ça n’enlevait rien à ses performances. C’était rentré par une oreille et ressorti illico de l’autre côté. Le pire ayant été la fois où il lui avait dit qu’ils étaient fiers d’elle alors qu’elle était deuxième. Comment pouvait-on se contenter de la seconde place ? ça c’était un truc de perdant, c’est tout, un jour le deuxième avait dit je suis quand même meilleur que les autres et pouf on avait créé la médaille d’argent… Médaille d’argent, on peut aussi en parler du terme argent, les gens ils n’avaient tellement pas d’idées qu’ils s’étaient dit on dépense quoi tous les jours de l’argent et bah le second aura la médaille d’argent. C’est ringard c’est tout alors leur argent, ils pouvaient tous le garder, Elise visait l’excellence et juste l’excellence et on ne va pas se mentir vu qu’elle était carrément obnubilée par ça et bien oui elle l’atteignait, il faut dire qu’elle passait beaucoup de son temps libre à étudier non pas que ce soit vital, ses capacités de mémorisations étaient telles qu’il était facile d’avoir une bonne moyenne sans avoir besoin de se fouler. Mais ça ne lui suffisait pas vraiment.

Le monde n’étant pas vraiment un long fleuve tranquille, il y avait toujours quelqu’un qui avait décidé de lui briser les cacahuètes et cela depuis l’école primaire… ouai non même avant avec Amaury c’est sûr qu’elle avait perdu au profit de son frère et ça n’était pas plus agréable sous prétexte que c’était son jumeau. En revanche, afin que chaque défaite ne soit pas une torture pour Elise, il était bien utile, arrivant à lui rappeler qu’elle ne jouait pas sa vie, ce qui fonctionnait jusqu’à la prochaine défaite. Néanmoins, comme si le destin avait décidé de mettre le bazar dans la vie d’Elise, elle n’avait jamais réussi à atterrir dans une classe de merdeux. Il fallait toujours qu’il y ait de la concurrence quelque part, alors oui certains pourraient dire que ça lui permettait de ne pas se reposer sur ses acquis, oui alors les gens qui songeaient ceux là, qu’ils ne viennent surtout pas lui dire parce qu’elle risquait de ne pas tellement les aimer. Après tout être première dans une classe d’âne ça lui allait très bien à la jeune Serdaigle.

Les concurrents, elle les connaissaient, savait pertinemment dans quel domaine ils étaient non pas meilleurs qu’elle, à ses yeux personne n’était meilleur qu’Elise qu’on se le dise, mais à défaut d’être meilleur, dans quel domaine ils lui opposaient de la résistance et s’il y avait bien un chieur qui avait opposé de la résistance durant de nombreuses années, c’était Eirian. Pas dans toutes les matières, c’était une certitude, mais il y en avait au moins deux où il avait toujours été bon -parce que ça la tuerait visiblement de dire excellent – et cette année, ça faisait la troisième fois consécutive qu’elle le trouvait dans les choux. Alors, ce n’était peut être pas évident pour tout le monde, il demeurait toujours meilleurs que la plupart des gens en toute franchise de la part d’Elise qui pouvait au moins lui reconnaître cela, mais il y avait quelque chose de bizarre chez le Serdaigle depuis ce début d’année.  Elle l’avait regardé une première fois lors de la première fois qu’ils avaient reçu leurs notes et que pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, ils n’étaient pas au coude à coude mais naturellement elle s’était dit qu’il avait un coup de mou, ça arrivait à tout le monde. Sauf que voilà un coup de mou trois fois de suite, ça ne ressemblait pas du tout à Eirian. Elle relue sa propre copie consciencieusement, cherchant les difficultés dans le devoir, non pas les difficultés pour elle mais les choses pour lesquelles il avait pu bloquer. D’après Elise, il n’y avait rien, ce n’était pas un devoir compliqué. A la rigueur ça ressemblait vraiment aux devoirs de débuts d’années où les gens n’ont pas tellement à se forcer, il suffit d’avoir suivi l’an dernier et les notes frôlaient la perfection et pour ce qu’elle en savait Eirian lui ayant bien cassé les cacahuètes l’an dernier, il avait bien suivi les cours. Il y avait donc quelque chose qui clochait. Elle passa le reste de l’heure à écouter distraitement le professeur – qu’on ne s’inquiète pas trop pour Elise même en suivant partiellement ce que dit le professeur, ses notes ne vont pas en pâtir pour autant, elle rattrapera son semi-retard – fixant le Serdaigle, tandis que ses ongles tapotaient légèrement sur la table en bois, une musique régulière qui lui permettait de se concentrer.

Lorsque le professeur finit par les lâcher après avoir dépassé le temps de cours de trois minutes, ce qui en temps normal n’était pas un problème mais qui la dérangeait la blondinette, elle avait son idée en tête. Il fallait qu’elle en ait le cœur net et la seule façon de comprendre ce qui se passait avec Eirian était de lui poser la question. Elle rangea donc ses affaires, pas assez rapidement néanmoins puisque le petit oiseau s’était déjà éclipsé. Satané Eirian, à croire que fixer les gens ça présageait rien de bon et qu’il s’était dit qu’il valait mieux s’éclipser plutôt que d’attendre Elise qui allait lui sauter dessus. L’idée était plutôt bonne, Elise étant une bonne grosse feignasse qui détestait courir, en temps normal, elle l’aurait laissé se tirer fissa pour ne pas avoir de poing de côté. Là, c’était différent, elle perdait un concurrent direct et ça l’enquiquinait un peu – comme quoi la concurrence lui faisait du bien -. Alors d’accord, elle maudit le Serdaigle puisqu’elle dû courir dans les couloirs pour le rattraper mais elle s’y tint – eut l’impression de mourir au passage mais c’est un détail – « Eirian ! Attends moi. »  Ah pour sûr qu’il était ra-vi, elle le rejoignit en de trop nombreuses enjambées, cherchant une manière de dire les choses gentiment, ne trouvant pas forcément « Tout se passe bien en cours ? » Oui ça faisait très maman qui posait des questions à ses enfants après une mauvaise note mais elle n’avait pas la moindre idée de comment aborder le sujet autrement.

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Eirian Howl
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Jeu 29 Oct - 9:00
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« octobre 2017 »
Même assis au fond de la classe, de sorte à n’avoir personne derrière toi, tu as l’impression de suffoquer, comme si un poids te broyait la poitrine. La porte n’est qu’à quelques pas, et la tentation est forte d’abandonner le cours, de fuir dans les couloirs, dans le parc. Mais pour le coup tu te ferais remarquer et c’est ce que tu tiens absolument à éviter. Alors, tu tiendras. Les mots du professeur forment un charabia incompréhensible, ce qu’il raconte t’échappe et ça n’a de toute façon aucune importance. Maintenir ensemble les pièces du puzzle éclaté que tu es devenu te demande déjà bien trop d’énergie.
Depuis un mois que la rentrée a eu lieu, ton malaise ne te quitte pas. Tu croyais qu’à Poudlard, tu retrouverais une sensation de sécurité et de quoi aller mieux, et c’est en partie le cas. Tu n’as plus besoin de chercher où dormir la nuit et quoi manger, tu n’as plus à craindre que le Blood Circle ne te mette la main dessus, tu n’as plus froid, tu as de nouveau un toit et un endroit où poser tes affaires sans trop de risques – et c’est de nouveau normal de ne posséder rien d’autre que le contenu de ta malle. Les marques sur ton visage ont eu le temps de s’estomper avant la rentrée, assez pour ne pas attirer l’attention. Mais ce que tu voulais laisser derrière toi t’y a suivi, il te suffit de fermer les yeux ne serait-ce qu’une seconde et les images reviennent, les sensations s’attardent, et tu luttes pour t’en débarrasser sans y parvenir. Elles te noient trop souvent et chaque geste du quotidien est devenu un combat. Tu ne supportes pas la proximité de tes condisciples, surtout la nuit, lorsque le moindre mouvement, la moindre respiration trop forte te réveille en sursaut, le cœur battant à toute allure, un cri aux lèvres. Tu aimerais… tu ne sais pas, disparaître, te diluer dans l’air, t’effacer, ne plus penser, ne plus rien sentir. Devenir pour de bon ce fantôme que tu croises dans le miroir le matin, trop pâle, les yeux cernés et creusés. Pour les autres, tu as mis ça sur le compte d’un rhume, mais un rhume, ça ne dure pas un mois, un rhume, ça ne provoque pas insomnies et cauchemars, au point de réveiller tes condisciples qui commencent à en avoir marre, un rhume, ça ne coupe pas l’appétit, un rhume, ça ne donne pas la nausée. Un rhume, ça ne te donne pas l’impression que tu es déjà mort, ou presque, que tu n’appartiens plus tout à fait au même monde. Que tu es piégé quelque part et que tu es simple spectateur de ce qui t’entoure, plongé dans un tourbillon trop bruyant et trop peuplé que tu ne comprends plus et qui t’épuise. Le moindre son trop élevé, le moindre frôlement te fait sursauter. Et tu n’as aucun bouton off sous la main, aucun moyen de couper les signaux que tes nerfs hérissés t’envoient en permanence, te surchargeant d’alertes. Tout ressemble à un danger et tu n’arrives plus à faire le tri.
Le professeur continue de parler, tu ne l’écoutes pas. Tu te fiches de ta copie, du A qui en orne le haut, pas une mauvaise note en soi, mais une note que tu n’as jamais eue dans cette matière, où tu enchaînes les Optimal. Tu n’as aucune idée de ce que tu as pu écrire dedans. Au moins, lui ne t’a pas fait de reproches en te la donnant, pas de « reprenez-vous, Howl, c’est l’année des ASPIC, vous ne pouvez pas vous croire encore en vacances, il faut vous mettre au travail, faites mieux la prochaine fois ! ». Tu as failli lui hurler dessus ce jour-là, tu as seulement répondu un « oui, professeur » neutre pour qu’il te laisse tranquille. De toute façon, tu n’arrives pas à te concentrer, la tête trop ailleurs. Du moment que tu restes sous les radars et qu’ils ne s’inquiètent pas assez pour contacter tes « parents », tout va bien. Tes pensées s’envolent vers ta mère et une fois de plus tu te demandes où elle est, tu pries pour qu’elle aille bien, qu’elle n’ait pas payé pour toi.

Un regard pèse sur toi. Tu redresses la tête un peu brusquement. À quelques rangs, Elise t’observe. Mal à l’aise, tu lui retournes un regard sombre, mais elle ne se détourne pas. Qu’est-ce qu’elle te veut ? Ton cœur cogne contre tes côtes tandis que tu fais semblant de te plonger dans ta copie. Rationnellement, tu sais très bien qu’elle ne te veut aucun mal – au-delà de la compétition habituelle entre vous, qui dure depuis des années maintenant. Tu as toujours aimé ça, avoir un peu de challenge dans les matières où tu avais des facilités. Bon, évidemment, en potions et en botanique, tu n’étais pas un obstacle pour elle, mais en sortilèges et métamorphose ou en défense contre les forces du mal particulièrement, vous vous meniez la vie dure. Vous majoriez tous les deux. Époque révolue, semble-t-il. Là non plus, tu n’en as plus grand-chose à faire. Elle ne te lâche pas des yeux. Les nerfs hérissés, tu gardes le regard obstinément baissé et tu passes la fin du cours à faire semblant de prendre des notes. Ta plume frotte plus contre le parchemin que tu n’écris, et tu finis par passer à travers. Tu fixes le trou, jettes un coup d’œil à ta montre. Plus que quelques minutes.

Lorsque la fin du cours arrive, tu as déjà glissé en vrac tes affaires dans ton sac, prêt à filer vers la porte. Ces derniers temps, soit tu as le temps de te faufiler dehors en premier, soit tu attends que tout le monde soit sorti pour éviter les bousculades et l’oppression des corps trop proches. Là, ça devra être la première solution. À peine le professeur vous libère-t-il que tu es debout. Le temps de lutter contre un vertige – tu n’as pas petit-déjeuné le matin et à peine grignoté à midi, mais rien ne passait – et tu es dehors.
Tu presses le pas tandis que le couloir commence à se remplir. La salle commune sera bondée à cette heure, tu ne veux pas t’enfermer dans le dortoir, la bibliothèque peut-être, ou le parc. Le mois d’octobre a débuté, mais la température reste supportable. Cependant… tu es fatigué, rejoindre le parc implique de descendre un certain nombre d’escaliers qu’il faudra remonter ensuite. C’est peut-être plus prudent de ne pas aller trop loin pour ce soir.
Tu t’entends héler. Elise, bien sûr, qui a l’air décidée à ne pas te laisser t’en tirer comme ça. Tu presses le pas, avant de hausser les épaules. Quel intérêt de la fuir de toute façon ? Si elle ne te parle pas là, elle le fera plus tard, tu n’as pas l’intention de commencer une partie de cache-cache dans le château, puis bon, ce n’est pas comme si tu pouvais vraiment fuir longtemps, entre les cours, les repas, même si tu en rates la moitié, et Serdaigle.

Tu ralentis et elle te rattrape.

— Qu’est-ce qu'il y a ?

Tu hausses les sourcils devant sa question, un peu surpris qu’elle s’en inquiète. Des dizaines de réponses possibles te passent dans la tête, de la plus délirante à la plus véridique, « bah écoute, ma mère a disparu, les hommes de mon père me traquent pour me tuer, j’ai passé deux mois dehors, je me suis fait… agresser » tu ne veux pas penser à l’autre mot, le vrai mot, pour tenir tout ça à distance « alors non, les cours ne se passent pas bien, et je m’en fiche », mais tu les rejettes pour t’en tenir au plus factuel.

— Oui, tout va bien. On sent la différence avec la sixième année, les notions sont bien plus intéressantes, tu ne trouves pas ? Bon, évidemment, il y a les ASPIC à prendre en compte, mais c’est bien de pouvoir approfondir. Et toi, tout se passe bien ?

Tu lui souris, mais même pour toi, ton ton ne sonne pas vraiment convaincant, comme si tu sortais toutes les platitudes qui te traversaient la tête – ce qui est un peu le cas.

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C'est bizarre tu trouves pas [Eirian] 21013008104866668 C'est bizarre tu trouves pas [Eirian] M-daille-Eirian

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Sam 21 Nov - 11:12
C'est bizarre tu trouves pas
Eirian
Il avait semblé à Elise qu’Eirian avait hésité un instant avant de ralentir. Chose un peu étrange du point de vue d’Elise, il y avait peu de chance qu’il arrive à la fuir éternellement. Oh bien sûr, sans doute que s’il avait accélérer, la Serdaigle et son amour inné pour le sport n’aurait pas été en mesure de le suivre. Cependant, ça n’aurait été que retarder l’inévitable parce qu’elle savait d’ores et déjà qu’elle ne le laisserait pas tomber. C’était d’ailleurs très étrange ce sentiment, Eirian était loin d’être un de ses plus proches amis, pour pleins de raisons, à commencer par le côté un peu trop compétition d’Elise qui n’appréciait guère la concurrence. Mais là, elle pressentait que quelque chose n'allait pas, c’était ténu, la plupart du gens ne devait même pas s’apercevoir d’un changement. Après tout, un A reste une excellente note et ça pouvait arriver mais plusieurs fois de suite, non, elle n’y croyait pas une seule seconde. Le fait qu’il hésite en prime à fausser compagnie à une Elise ne faisait qu’appuyer un peu plus les soupçons de la petite blonde. Sa réflexion sembla le mener au fait qu’il valait mieux faire une concession et laisser sa camarade de classe, le rattraper, ce qui se fit rapidement. Une fois à ses côtés, il posa une question, une unique question qui donna à Elise l’impression qu’il la prenait pour une imbécile incapable de réflexionner. C’en était presque vexant, il la connaissait depuis des années, il avait bien dû se rendre compte au fil des mois, que lorsqu’il s’agissait de réflexion et de déduction, Elise tirait son épingle du jeu.

S’il voulait jouer au plus idiot, il venait, une fois de plus de trouver une adversaire à sa hauteur. L’air de rien, elle posa sa question, provoquant une réaction chez lui. De la surprise, oui alors il était bien mignon Eirian mais à quel moment il avait décrété au juste qu’Elise était une fille superficielle ne voyant pas plus loin que le bout de son nez, nombriliste comme pas permis. Autant, elle voulait bien reconnaître que l’humanité dans son ensemble – et ça fait beaucoup trop de monde – l’exaspérait, autant elle n’était pas du genre à laisser quelqu’un s’éteindre à proximité d’elle et c’était l’impression que lui donnait Eirian. Avec cette impression qu’elle avait, comment refuser de lui tendre la main dont il semblait avoir besoin.

A la première phrase qu’il prononça, ce fut au tour d’Elise d’être surprise. Tout va bien qu’il lui disait. Oh oui, c’était flagrant que tout allait bien pour lui. Il avait l’air de respirer la joie de vivre et ses notes chutaient parce que tout allait bien. Non seulement il la prenait pour la neuneu du coin, ce qui déjà n’était pas ultra flatteur, mais il semblait mettre de côté le fait qu’Elise voulait faire médicomage plus tard – ou pilote d’avion chez les moldus mais bon c’est pas le truc qu’elle annonce tout les quatre matins – et comme toujours avec Elise, il fallait qu’elle soit en avance sur le programme au cas où ça allait trop vite oui alors ça, on est bien d’accord que ça n’arrive jamais. Elle le voyait dans ses notes, dans son comportement, dans l’éclat tout particulier qu’il avait dans le regard que ça n’allait pas. Elle ne répondit rien, ce qui dut certainement le pousser à reprendre la parole, ce qu’il n’aurait pas fait si elle l’avait coupée pour lui dire qu’il la prenait pour une truffe. Là, ce fut lui qui s’enfonça lui-même dans ce qu’Elise soupçonnait être un mensonge. Alors bien sûr, pour des gens, les cours auraient pu être vraiment différents mais une différence si flagrante de la part du jeune homme sur une matière où il excellait, c’était difficile à croire. En revanche, que les notions soient plus intéressantes, elle était bien obligée de reconnaître qu’il ne mentait pas le moins du monde. Ce fut d’ailleurs la seule fois qu’elle hocha la tête pour montrer qu’elle était en accord avec son camarade de classe.

Les ASPIC, étaient seulement un problème pour Elise ? Si elle doutait de beaucoup de choses, s’effrayant rapidement, il y avait un domaine où elle était sûr de réussir, c’était le domaine scolaire. Jamais, elle n’avait eu de problèmes, de faiblesses, des notes un peu moins bonnes, oui ça lui arrivait, comme tout en chacun mais les ASPIC, un peu comme les buses avant, ça ne lui posait pas de soucis. A moins qu’elle soit enfermée six moi sans pouvoir étudier quoi que ce soit, elle était sûre de les avoir haut la main. Quelque part, elle s’était toujours dit qu’Eirian aurait un peu le même état d’esprit, il était presque aussi bon oui voilà après elle est vantarde j’admets que sa camarade et il y avait peu de risque qu’il se plante. Pourtant, qu’il mette ça sur le tapis, c’était étonnant, comme s’il doutait de lui-même. Mais pourquoi ? Il l’invita à ne pas se renseigner sur lui, en lui demandant comment ça se passait pour elle. Si la politesse obligea Elise à répondre à cette question « Très bien, même si les vacances sont quelque chose d’agréable, je suis bien contente d’être revenue à l’école ça me manquait. » Les vacances, cela semblait être le point qui avait tout changé pour Eirian, l’année dernière, il allait bien, côté note et depuis cette année, Elise avait le sentiment qu’il manquait d’envie. « ça te plait toujours les études ou tu hésites à rentrer dans la vie active à la fin de l’année et donc tu n’as plus spécialement envie de travailler ? » Elle faisait des suppositions sans savoir si ça allait le vexer ou s’il allait trouver ça plutôt sympathique que quelqu’un s’intéresse à lui. « Il y a quelque chose de différent chez toi. » C’était un constat, pas une question, pour qu’il arrête d’essayer de trouver des excuses, elle savait qu’il y avait un truc pas net, qu’il ne veuille pas lui dire d’accord, elle pouvait presque l’accepter mais il fallait qu’il cesse de la prendre pour plus bête qu’elle n’était « Tu as dû mal à te concentrer en cours ? » C’est la seule chose qui expliquerait sa baisse de régime du point de vue d’Elise et si c’était le cas, elle voulait bien l’aider à travailler, qu’il reprenne du poil de la bête et que la Serdaigle retrouve son rival un peu agaçant mais qu’elle aimait bien au final.


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Lun 23 Nov - 9:58
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Fuir Elise à cet instant ne ferait que retarder l’inévitable ; tu la connais assez pour savoir que lorsqu’elle a une idée en tête, elle n’en démord pas. Et si elle a décidé de te parler, elle le fera, peu importe le temps que cela prendra. L’année précédente, cela t’aurait amusé et tu aurais fait durer le plaisir, simplement par jeu. Mais là… à quoi bon ? Tu as moins que tout envie de te sentir traqué dans les couloirs de l’école, de sentir son regard peser encore sur toi, comme pendant le cours, trop observateur. Le plus simple reste de l’affronter maintenant, en espérant qu’elle te laisse tranquille ensuite – même si une part de toi souffle que tu te fais sans doute des illusions.
Qu’est-ce qui a bien pu attirer son attention ? Tu ne te retrouves pas assez souvent face à elle pour qu’elle remarque les changements physiques – et l’éloignement des vacances a aidé aussi : si tu es plus mince, c’est seulement que l’été est passé par là, tu as encore grandi. Aux repas, tu fais semblant de te concentrer sur des grimoires pour faire oublier que tu ne manges quasiment pas. Non que les autres te portent beaucoup d’attention, tu as toujours cultivé la discrétion, mais c’est aussi pour toi, pour t’abriter derrière les apparences : te concentrer sur tes remparts de mensonges t’aide. Tes notes, alors ? Évidemment, le changement n’a pas pu lui échapper. Vous étiez toujours au coude-à-coude et te laisser distancer ainsi ne te ressemble pas. La compétition était un jeu, mais un jeu que tu prenais terriblement au sérieux. Il était hors de question de la laisser gagner – du moins, pas sans donner tout ce que tu pouvais, et vous caracoliez loin au-dessus des autres, ravis au fond de voir en l’autre un adversaire à votre mesure, capable de vous donner un peu de challenge dans ces cours trop faciles pour vous. Et, pour être franc, tu adorais ça. Partant de là, que tu chutes plusieurs fois de suite, surtout en début d’année, est une anomalie qui doit sauter aux yeux.
Et elle est trop intelligente et observatrice pour se laisser prendre au jeu des platitudes que tu lui sors, ces phrases neutres et sans intérêt qui suffisent généralement à t’acheter une certaine tranquillité, parce qu’au fond, c’est ce que les autres veulent entendre, c’est rassurant, il n’y a pas besoin de s’inquiéter, de chercher plus loin, puisque « tout va bien ». Et la mention des ASPIC suffit en général à faire taire toute velléité de discussion – même en octobre, les Aigles n’ont pas forcément envie de parler examens. L’année précédente, tu lui aurais sans doute répondu en mode joueur, balayant sa question d’une plaisanterie que tu es désormais incapable de trouver.

Elle ne croit pas une seconde à ce « tout va bien », ça se voit, et la suite n’a pas l’air non plus de lui convenir. La seule chose qu’elle te concède, c’est l’intérêt des matières, mais bon, vous ne seriez pas à Serdaigle si approfondir et étudier ne vous passionnaient pas.
Ta tentative de dévier la conversation vers elle ne dure qu’un temps. Elle revient sur les vacances, tu hoches la tête.

— Pareil, j’ai bien profité de cet été, mais je suis content d’être revenu.

Tu te figes lorsqu’elle évoque tes projets pour l’après-Poudlard. C’est trop loin. Dans ta tête, tout s’arrête aux derniers examens, parce qu’après, il y a de nouveau l’été, les vacances… le retour à la rue et la nécessité de survivre. Et tu ne veux pas y penser, pas déjà. Il te faut quelques secondes pour te reprendre, avaler la boule dans ta gorge, passer outre le nœud qui te tord le ventre. Chasser les souvenirs. Tu crispes les doigts sur une bretelle de ton sac.

— Non, j’aime toujours autant ça, je vais poursuivre à l’université. En Protection magique, je pense, même si je ne suis pas encore totalement décidé. Toujours déterminée à devenir médicomage ? Tu as déjà regardé la moitié du programme, je suppose ?

Malgré la plaisanterie, tu n’arrives pas à prendre un ton aussi léger que tu le voudrais. Et sa phrase suivante montre bien qu’elle n’est pas dupe. « Il y a quelque chose de différent chez toi. » Ce n’est pas une question, alors tu n’y réponds pas. Tu ne sais pas exactement ce qui a cassé ce soir-là, quelle part de toi s’est brisée, éteinte. Tu n’arrives déjà pas à émerger du brouillard qui t’entoure depuis, alors envisager de réparer les morceaux est loin d’être à ta portée.
Tu ne sais pas comment réagir face à ce soutien qu’elle te propose. Merlin sait qu’une part de toi l’espérait plus que tout, que quelqu’un se rende compte de quelque chose, arrive à lire entre les lignes, comprenne que tous tes « je vais bien » ne sont que des mensonges et hurlent le contraire, perçoive, derrière la façade, le gouffre béant qui s’étend et te dévore. Et maintenant que tu y es, tu as seulement envie de fuir. Parce que tu ne peux, ne dois pas craquer. Si tu commences à baisser les barrières que tu construis depuis la rentrée, tu vas t’effondrer et tu n’es pas sûr d’arriver à te relever.
Mais est-ce qu’il serait possible de lui en dire un peu quand même ? Tu as toujours pris soin de rester à la marge, trop conscient de ce qui te sépare des autres, un peu jaloux de leurs vies – bien sûr, tout le monde a ses problèmes, mais eux peuvent parler de leurs familles, de leurs vacances. Toi, tu as toujours pris soin que personne ne s’interroge trop sur les tiens, n’aille chercher derrière les mensonges. Ta mère préférait qu’aucun lien ne puisse être fait avec ta réelle identité et tu étais d’accord. Cela te protège, tout en t’empêchant d’avoir de véritables relations – ce qui convenait plutôt bien à ton incapacité à faire confiance aux autres pour de bon. Alors, oui, il y a des élèves avec qui tu aimes discuter, échanger, avec qui tu passes de bons moments, enfin, avant, mais tu as toujours fait en sorte que ça n’aille pas plus loin. Impossible de laisser quelqu’un approcher trop près. Ta mère te servait de point d’ancrage et de repère. Mais maintenant qu’elle a disparu… Tu ne sais pas. Tu ne peux pas te permettre la moindre erreur à présent. Normalement, tu devrais t’en sortir sans soutien, tu as toujours su que tu pouvais te retrouver seul du jour au lendemain, mais pas… comme ça.

— C’est rien, je suis… juste un peu fatigué en ce moment. Comme je te disais, j’ai bien profité de cet été, c’est dur de reprendre le rythme scolaire. Ça se répercute un peu sur les cours, mais ça va vite revenir à la normale.

Tu lui souris.

— C’est gentil de t’en inquiéter, merci. Mais tu devrais plutôt profiter de ce répit.

Même pour toi, la plaisanterie sonne faux. Tu ne te sens pas bien, tu as trop chaud. Autour de vous, le couloir s’est vidé. Tu devrais t’en tenir là, ne pas la laisser creuser, mais c’est la seule qui est venue te poser de vraies questions. Et, si tu n’arrives pas encore à saisir cette main tendue, tu ne parviens plus à l’ignorer.


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Quelque chose n’allait pas chez Eirian, même lorsqu’il parlait vacances d’été et études, il semblait tellement détaché de ce qu’il disait et pas convaincu par ses propres dires, que ça laissait Elise songeuse – en premier lieu – essayant vainement de comprendre l’intérêt qu’avait Eirian de ne pas reconnaître que ça n’allait pas et soupçonneuse par la même occasion pressentant quelque chose. Serait il possible qu’il ait passé un si bon été que le retour à l’école soit tout à fait déprimant pour lui. Elle pouvait presque le comprendre, enfin pour bon nombre de ces camarades, même serdaigle. Mais ça ne collait pas le moins du monde avec Eirian. A moins qu’elle se soit trompée sur lui. Le mieux était encore de poser la question, l’air de rien et voir ce qu’il répondait à ça. Cet été avait il été déterminant pour lui, au point d’avoir changé ses projets futurs et diminué son intérêt pour les études ? A la réponse que son camarade Serdaigle offrit à Elise, elle comprit que non. Il n’avait pas l’intention d’abandonner ses études. Il n’était pas décidé néanmoins sur la suite exacte de sa carrière mais penchait pour Protection magique, Elise ne se souvenait pas l’avoir déjà entendu parler de cette filière, après le problème avec Elise c’est que bien souvent, elle n’écoutait pas parfaitement son interlocuteur. Elle questionna donc l’air de rien « Pourquoi protection magique ? Et tu hésites avec quelle autre filière ? » Pour ce qui était de médicomage, oui, Elise était toujours décidée, en même temps, elle était décidée à faire ce métier depuis qu’elle était toute petite, aucune raison que ça change. Il semblerait aussi qu’elle soit totalement transparente pour son camarade de maison qui eut au moins le mérite de la faire sourire, quand bien même la conversation qu’ils avaient ressemblait à une vaste blague. « Tu supposes bien. On ne sait jamais qu’arrive un adversaire à ma hauteur en médicomagie ah elle ne croit pas si bien dire il faut que je sois en mesure de le battre et pour cela rien de mieux que de réviser tout le programme en amont. » Normalement, c’était le moment fatidique où il aurait fallu dire que son adversaire de toujours allait manquer à Elise mais pour le coup, non seulement c’était de base totalement faux mais ensuite, il ne fallait pas oublier qu’en ce moment Eirian n’était pas vraiment un adversaire à la hauteur d’Elise, il l’avait été, elle ne l’ignorait pas mais pour le coup depuis le début de l’année c’était une catastrophe oui elle est clairement dans l’abus on est bien d’accord. Elle ne dit donc absolument rien et ça valait certainement mieux.

De toute façon, s’il était question de notes, plus ou moins excellentes, la véritable question que ne posait qu’à demi-mot la Serdaigle c’était que t’arrives t-il Eirian ?. Si Elise était bien incapable de lire dans les pensées des gens, sa perception de l’autre était néanmoins assez importante, après tout devenir médicomage – ou vouloir le devenir – sans se rendre compte que quelque chose chez quelqu’un que l’on connaît depuis des années a changé, ça aurait tout de même très étrange. Il lui semblait avoir aperçu comme une hésitation chez Eirian, impression certainement favorisée par le fait qu’il mette un peu de temps avant de répondre. Et là encore, la réponse n’était pas celle qu’espérait Elise. Alors bien sûr que ça pouvait passer et qu’après tout un élève fatigué de ses vacances qui avait du mal à reprendre le rythme, c’était plus que possible. Mais aux antipodes de la personne qu’avait été Eirian toutes ces années. Sans oublier qu’il n’y avait pas que ça, ce n’était pas plus dur cette année que l’an dernier et pourtant, il y avait toutes ces fois où il avait le nez dans ses grimoires, il semblait avoir totalement fondu cet été et il avait un peu la tronche d’un panda. Elle l’observait attentivement, sans répondre à sa phrase, attendant un peu pour que les mots viennent d’eux même. Par son silence, Elise invita Eirian à reprendre la parole et enfin, elle sut mettre des mots sur ce qu’elle ressentait exactement. Oui c’était de l’inquiétude pour lui et non, ça n’avait rien d’un répit parce que si personne ne faisait rien, il ne reviendrait pas. Là encore, elle garda le silence un petit peu avant de se lancer, essayant de lui montrer sans être désagréable, sentant que ça n’était pas le moment pour ça, que ça ne prenait pas. « Eirian, tu sais que je te connais depuis des années ? J’ai tendance à observer les gens, pas forcément par bonté d’âme, je te l’accorde mais le résultat est là, j’observe mes camarades. Tu es mon camarade. » Alors jusque là, merci Elise pour cette déduction « Les vacances d’été, ce n’est pas une nouveauté et oui souvent, il se passe des choses l’été. » Ce qui n’empêchait pas Elise de faire bien attention à ne pas perdre son avance considérable sur sa classe. Sauf que voilà, les autres années, au retour il y avait Eirian, tout aussi doué qu’elle, qui soit avait des facilités énormes, soit travaillait autant qu’elle. Et en toute sincérité, Elise ne songeait pas que les facilités venaient seules, il y avait du travail. « C’est la première fois que j’ai l’impression que tu es dépassé, pas forcément parce que les cours sont difficiles, je suis certaine que tu es tout à fait en mesure d’avoir des notes excellentes. » Oui ça, elle l’avait bien compris que c’était un adversaire à sa mesure. « Tu es différent cette année, comme plus taciturne. » Pensive, elle essaya de se remémorer toutes les fois où elle avait eu cette sensation de différence « Un peu comme si le monde entier t’en voulait. Etrange pour quelqu’un qui a profité de cet été. » Néanmoins, si elle lui disait très clairement qu’elle ne croyait pas une seule seconde à ce qu’il lui disait, elle ne voulait pas l’obliger à parler. « Je comprends que tu n’aies pas spécialement envie d’en parler mais non, de mon côté je ne vais pas profiter de ce soi-disant répit. » Bien sûr, elle n’allait pas pour autant baisser sa moyenne scolaire, certainement pas mais elle pouvait lui proposer son aide. « Je ne peux certainement pas aider sur tous les plans mais si tu veux que je t’aide à faire tes devoirs pour que tes notes ne chutent pas. » Même si là encore, ce n’était une catastrophe que pour Elise de ne pas avoir la meilleure note « Je veux bien t’aider. » S’il avait besoin de quoi que ce soit en réalité elle voulait bien aider mais il fallait qu’elle le laisse souffler aussi, pas facile d’accepter le fait qu’on était un piètre menteur et qu’Elise était beaucoup trop fouineuse.


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« octobre 2017 »
Depuis ton retour au château, tu as l’impression d’être dans une bulle qui te sépare des autres, qui brouille tes sensations et complique toutes les interactions avec les autres. Tu pensais aller mieux, mais il y a trop de bruit, trop de monde, trop de contacts, trop de sensations qui t’épuisent et te donnent envie de fuir, même la nuit, surtout la nuit, parce que tu n’arrives pas à faire abstraction des bruits du dortoir, des élèves qui remuent dans leur sommeil, laissent échapper un ronflement ou se lèvent. Chaque fois, tu te réveilles en sursaut, le cœur battant, incapable de te rendormir ensuite. Sans compter les cauchemars qui te renvoient à cette nuit-là, comme si tu étais prisonnier d’une boucle temporelle, comme s’il s’agissait d’un film qui se rejouait sans cesse dans ta mémoire, seconde après seconde, aussi précis, détaillé, fouillé que la première fois, ravivant les sensations indélébiles, gravées dans ta tête et sur ton corps.
Fonctionner au quotidien te demande une énergie folle pour agir normalement, ne pas attirer l’attention, rester sous les radars des professeurs, ne rien montrer et ne rien dire. Chaque jour ressemble un combat, un combat qu’il faut recommencer le lendemain, cinq fois par semaine avant que le week-end ne t’offre un répit. Parfois, tu te dis que ce serait plus simple de partir, de disparaître de nouveau, d’arrêter de lutter. Mais la pensée de ta mère t’arrête et t’aide, il faut que tu la retrouves, tu ne peux pas la laisser entre les mains de ton père. Elle savait que cela pouvait arriver, et elle ne voulait pas que tu te mettes en danger pour elle, que tu prennes des risques inconsidérés – tu lui as obéi autant que tu as pu, tu es quand même allé rôder près de chez ton père. Mais peu importe le temps que cela prendra et les risques que tu courras, tu ne la laisseras pas là-bas. Elle a tout sacrifié pour toi.
D’ici là, le plus simple a été de limiter tes interactions autant que possible, faire semblant de te concentrer sur des cours que tu ne suis pas vraiment, sur des grimoires que tu n’arrives pas à comprendre – et dont tu te moques, surtout. Parce que tu sais que tu ne feras pas illusion très longtemps dans une vraie discussion et c’est précisément ce qui est en train d’arriver avec Elise. Si elle s’était contentée d’un « ça va ? » pas vraiment concerné, tu aurais pu facilement t’en sortir mais là… Toi-même, tu n’es pas convaincu par ce que tu dis, tu as l’impression de regarder une mauvaise pièce de théâtre, une discussion factice. Et Elise en a tout autant conscience que toi, tu ne la tromperas pas. Tu n’es même pas sûr d’en avoir envie, en fait. Pathétique de la part de quelqu’un qui ne fait que mentir depuis dix ans et qui jusqu’à présent s’en sortait bien.
Elle reste d’abord sur les études et tu te raccroches à ça, parce que c’est encore le plus simple, le plus factuel. Bon, évidemment, tu ne peux pas expliquer les véritables raisons qui te poussent à prendre Protection magique, qui n’est clairement pas le choix le plus courant pour un Serdaigle. Tu as besoin de renforcer tes capacités magiques pour survivre et continuer à échapper à ton père et ses hommes. D’autant que tu as entendu les rumeurs concernant l’Ordre du Phénix et les Mangemorts. Si ces derniers recommencent à sévir, tu ne seras plus en sécurité non plus dans le monde magique, tu as assez encaissé d’insultes sur ton sang ces dernières années pour le savoir.

— Déjà, il n’y a pas de potions, c’est un gros avantage. Et travailler pour la justice m’intéresse, c’est avec le droit que j’hésite… mais il n’y a pratiquement plus de pratique magique et je vais avoir du mal à m’en passer.

Tu aimes trop les sortilèges pour y renoncer. Bon, l’idée de travailler pour les forces de l’ordre est assez ironique, mais tu ne vois pas aussi loin. Un jour après l’autre, déjà. Le reste… plus tard. Elle sourit quand tu lui renvoies la balle à propos de la médicomagie et sur sa tendance à prendre de l’avance sur le programme. Tu ne peux pas la blâmer ; jusqu’à cet été, tu dévorais les manuels de l’année suivante pendant les vacances. Tu avais commencé avant ta première année, pour essayer de comprendre ce monde dans lequel tu allais entrer, et tu as continué ensuite. Ça compensait un peu l’impossibilité de pratiquer la magie pendant les vacances. Elise est déjà prête au combat et ça te tire un sourire. Tu étais pareil, il y a trois mois.

— Tu me diras si tu trouves un adversaire à ta hauteur, je serais curieux de voir ça.

Mais toute cette discussion n’est qu’une façade. D’un côté, tu ressens un soulagement un peu stupide devant le fait qu’elle est prête à fouiller et à ne pas lâcher, à essayer de voir au-delà de ta carapace de mensonges ; de l’autre, tu as envie de fuir. Pris entre les deux oscillations contraires, tu essaies de maintenir la conversation autour des études. Elise t’observe quelques instants avant de reprendre, soulignant qu’elle te connaît depuis des années. Ah ça, clairement, elle est observatrice, tu ne vas pas le nier. Tu hoches la tête quand elle parle des vacances d’été, mais elle ne croit pas non plus à tes excuses bancales à ce sujet. Tu hausses les épaules quand elle te fait remarquer que tu pourrais continuer d’aligner les bonnes notes.

— Tu parles comme si tu ne croyais pas que j’étais vraiment dépassé. Mais peut-être que j’ai atteint mes limites. Peut-être que je n’ai jamais été à ta hauteur. Peut-être que ça fait six ans que je donne tout pour être le meilleur, mais que cette année c’est trop, finalement. J’ai tout cramé les années précédentes, et je retrouve mon vrai niveau. C’est juste dommage que je n’aie pas tenu un an de plus.

Mais bien sûr ça ne fonctionne pas non plus. Elle continue son raisonnement. Plus taciturne. Tu n’as jamais été un grand fêtard, trop de secrets à préserver pour te laisser aller à boire, trop de mensonges pour vraiment te rapprocher des autres. Tu hausses de nouveau les épaules. Tu n’arrives plus à réfléchir, tu as envie qu’elle te lâche et tu as envie de lui parler, de craquer un peu, juste un peu, mais tu ne peux pas, tu dois tenir, tenir, tenir. Ta tête tourne, tu n’as pas assez mangé aujourd’hui, ni les jours précédents, et tu en paies le prix. Elle parle encore, des notes et des devoirs, et c’est tellement… D’un coup, tu te sens à des années-lumière de là, comme si elle te parlait une langue étrangère. Une part de toi comprend qu’elle ne veut pas te brusquer, l’autre en a marre, s’empare du prétexte offert pour relâcher la pression que tu traînes depuis des semaines, toujours au bord de l’explosion. Comme si ces putains de notes étaient le bout du monde ! Un rire fatigué, nerveux t’échappe.

— Tu sais quoi, Elise ? Je me fous de mes notes. Elles vont sûrement encore baisser, eh bien, tant pis, je n’en ai rien à faire, profites-en, tu seras seule en tête. Je me fiche de notre compétition, et de mes devoirs, et des examens, et… de tout le reste. Je n’ai pas besoin d’aide pour les faire, au pire je les rate comme les autres, et quoi ? ça ne sera pas la fin du monde ! Merde, si tu es juste là pour parler des cours et toutes ces conneries, laisse-moi tranquille.

Tu t’arrêtes brusquement, les larmes aux yeux, le souffle court, en prenant conscience de ce que tu es en train de lui dire, de l’injustice de tes paroles. Ça ne te ressemble pas de perdre le contrôle, de t’en prendre à quelqu’un de cette façon, mais si tu maîtrisais quoi que ce soit en ce moment, tu le saurais. Tu prends une longue inspiration, un peu heurtée. Tu as juste envie de pleurer.

— Je… je suis désolé. Je n’aurais pas dû… te parler comme ça.

Tu vacilles, te rattrapes au mur derrière toi. Ce n’est pas le moment.

— Je ne me sens… pas très bien.

C’est peut-être ce que tu lui as dit de plus sincère et de plus vrai jusqu’à présent. Tu as besoin de t’asseoir. Tu ne veux pas qu’elle te voie comme ça et en même temps tu espères ne pas la faire fuir avec ton éclat.


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Elise de Lestang
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Eirian
Choisir une filière en fonction des matières à étudier ou non, ça se tentait. L’aversion d’Eirian pour les potions semblait en cet instant décisif pour son avenir. Pourtant, avant cette année, Elise aurait pu dire d’Eirian que peu importait ses notes en potions, les autres matières faisaient plus que compenser les lacunes qu’il pouvait avoir. Est-ce que l’on pouvait vraiment appeler ça des lacunes d’ailleurs ? D’accord, elle admettait il était aussi bon en potion qu’elle en cours de soins aux créatures magiques -en même temps qui s’intéresse vraiment à ces sales bêtes … et appeler une matière de ce style soin, mais non Elise n’avait pas envie de les soigner, déjà qu’elle ne voulait pas les approcher… ça devrait être une option, pas un truc obligatoire, non mais sérieusement, il n’y avait que les sorciers pout rendre obligatoire le fait de s’occuper de bestioles immondes tout en étant les pires enfoirés de la terre, exploitant gobelins et elfes, bonjour l’hypocrisie. Bref Elise comprenait carrément le point de vue d’Eirian , s’il y avait eu soin aux créatures magiques comme matière pour la médicomagie, Elise aurait certainement fait l’impasse et se serait orienté sur un tout autre sujet, une  tout autre passion et aurait tenté – réussie  même – de devenir pilote de ligne chez les moldus. Si Eirian semblait un peu à côté de la plaque en ce moment, sa logique demeurait et ses raisons pour choisir la justice plutôt que le droit était tout à fait respectable du point de vue d’Elise. De son côté, la demoiselle continuait sur sa lancée, visant l’excellence et dont le but suprême était d’être au-dessus du lot, loin devant. A la remarque d’Eirian, elle s’autorisa un sourire « Si tu me vois faire continuellement la tronche, c’est qu’adversaire à ma mesure j’ai trouvé. » Ce qu’elle n’espérait pas. Elle se battrait d’ailleurs, quitte à ne plus avoir de vie sociale, pour surpasser cet hypothétique adversaire dont elle ne voulait pas.

Alors que la demoiselle essayait de faire parler son camarade, au moins pour comprendre ou l’aider, ce dernier la menait en bateau – il aurait mieux valu qu’il la mène en avion, là ça aurait eu le mérite de faire décrocher Elise -. Elle haussa un sourcil tandis qu’il parlait d’être réellement dépassé et d’avoir atteint ses limites. N’importe quoi, ce qu’il ne fallait pas entendre tout de même, c’est dingue. Cela aurait pu être flatteur pour Elise ce qu’il disait, que ça faisait des années qu’il était à fond pour se maintenir au niveau de sa camarade. Chose qui était sûrement vrai par ailleurs, elle aussi s’était donné pour être à la hauteur d’Eirian, ce n’était pas que des facilités, il y avait un véritable travail derrière. Sauf que ça ne collait pas, ils n’étaient pas à un dixième du programme de cette année, les cours étaient basiques et le simple fait qu’il fasse passer ses semi-échecs pour un manque de compétence de sa part prouvait à Elise qu’il était totalement à l’ouest. « La vérité, c’est surtout que tu ne suis rien Eirian et que si tes notes ne sont pas catastrophiques, c’est justement grâce au fait que ton niveau est excellent et que tu es loin, bien loin d’avoir atteint tes limites. Tu insultes mon intelligence en essayant de me faire croire l’inverse. » C’était dit, maintenant qu’il cesse parce qu’il perdait juste son temps à mentir de la sorte.

Si Elise s’était attendue à cela, alors qu’elle se proposait de l’aider, parce qu’elle pressentait que c’était une mauvaise passe pour Eirian et qu’une main tendue pourrait l’aider par la suite, quand il reprendrait du poil de la bête, elle se fit envoyer sur les roses. Passé les trois premières secondes où elle eut envie de lui dire d’aller se faire voir, vexée qu’il prenne les choses ainsi alors qu’elle essayait de l’aider. Elle prit sur elle-même, inspira profondément avant de lui lancer un regard noir, par principe mais elle garda les lèvres clauses. Non, elle ne devait pas céder à la tentation de s’en prendre à lui verbalement, c’était exactement ce qu’il cherchait, la faire monter en pression pour avoir ensuite une excuse pour la fuir. Dans le regard d’Elise, le doute s’installa, il lui demandait de la laisser tranquille. Qu’est ce qui était le plus important à ses yeux, l’écouter quand bien même elle était convaincue qu’il avait tort de la repousser, tort de se fermer au monde qui l’entourait ou rester, quitte à se prendre des réflexions, qui elle le savait très bien venant d’en avoir la preuve formelle, l’enquiquinerait au plus haut point.

Sa décision, elle la prit en le regardant dans les yeux, en voyant dans son regard des larmes. Non, elle ne le laisserait pas tomber, ni aujourd’hui, ni jamais. Alors qu’il s’excusait, elle balaya ses excuses d’un geste de la main, ça n’avait pas la moindre importance, il n’était pas bien et essayait de s’en tirer comme il pouvait. Alors qu’Elise s’apprêtait à prendre la parole, Eirian tituba, étant même obligée de s’adosser au mur pour ne pas s’écrouler. Tien, il ne se sentait pas bien qu’il disait. Sans blague eut envie de lui souffler Elise, ce n’était pas la raison de sa présence ici par hasard ? Elle l’attrapa par le bras, sans un mot pour le moment – parce que si elle ouvrait la bouche, elle le taclerait puisqu’étant encore vexée par ses dires, parce qu’il y avait certainement du vrai dans les mots d’Eirian, Oui c’était important pour elle les notes. Elle l’entraîna jusqu’à un endroit tranquille, où il pourrait s’asseoir et où il y avait fort à parier que personne ne viendrait les embêter, ni ne pourrait entendre ce qu’ils pourraient se dire. Une fois qu’ils furent tous les deux assis, elle utilisa sa baguette pour faire apparaître une tablette de chocolat et de lui tendre entière, faut pas exagérer, elle n’allait pas en plus lui couper des petits bouts. Prévenant avant qu’il ne l’ouvre « Ne me dis même pas que tu n’as pas faim. Je m’en moque, il s’agit de manger pour te redonner de l’énergie uniquement, cela afin que tu ne t’écroules pas. » Un été sacrément intense vu la galère qu’avait Eirian à se remettre.



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Mer 23 Déc - 18:01
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« octobre 2017 »
Les cours restent un excellent sujet de conversation, simple, pratique, sans prise de tête, surtout entre Serdaigle, même si tu as bien conscience de ne plus être capable de faire illusion très longtemps. L’indifférence domine ; tu t’en fiches comme tu te fiches du reste. Seules les années passées à mentir et à construire ta façade t’aident à tenir, ainsi que la conscience que tu ne peux pas échouer là non plus. Poudlard est tout ce qu’il te reste, le seul endroit qui peut te protéger des hommes de ton père et de… l’extérieur en général, le seul endroit à peu près sûr pour toi, même si ses occupants le rendent presque invivable. Parfois, tu te demandes ce qu’il est advenu de votre appartement, si les membres du Blood Circle s’attendent à te voir y revenir en désespoir de cause. Tu t’en es approché une fois ou deux pendant l’été, mais tu n’as pas osé y retourner franchement – pour ce que tu en sais, ils ne savent pas vraiment à quoi tu ressembles maintenant, ta mère ayant toujours été une parano des photos, alors autant ne pas leur mâcher le travail. Pour dix mois, neuf maintenant, tu peux arrêter de te poser ces questions, essayer d’oublier tout ça pour… te concentrer sur tes études, parler de l’université, des potions… Autant de sujets futiles.
Tu ne mens pas à Élise à ce propos, cette matière a toujours été une sorte d’enfer personnel, sans que tu comprennes bien pourquoi. Même en suivant les recettes à la lettre, il y  a toujours quelque chose qui t’échappe, un détail à côté duquel tu passes. Extrêmement frustrant, même si tes notes dans les autres matières compensent largement celles de potion. Tu n’aimes pas l’échec, quelque chose que tu tiens de ton père, mais sur ce coup-là, tu as renoncé à t’acharner. Tu n’espères plus vraiment un déclic miraculeux et tu préfères te concentrer sur le reste – bon, évidemment, tu n’as pas abandonné tout travail en potion, il ne faut pas exagérer, mais tu as accepté que tu ne brillerais jamais dans ce domaine et tu le vis bien. De son côté, Élise n’a rien perdu de sa combativité. Sa remarque te tire un sourire.

— Je vais guetter ça, alors.


Tu continues sur ta lancée d’explications un peu (beaucoup) foireuses, en imaginant que tu as vraiment atteint tes limites. Faux, illogique aussi, parce qu’il est bien trop tôt dans l’année pour que tu sois dépassé à ce point, et Élise met aussitôt le doigt dessus. Tu ne lui réponds pas, admettant implicitement qu'elle a raison. Vous le savez tous les deux, et s’il y a bien une chose que tu sais, c’est qu’il ne sert à rien de s’enferrer dans ses mensonges une fois pris la main dans le sac. Argumenter et essayer de te justifier sur le sujet ne mèneraient à rien. Tu as juste envie qu’on te laisse seul. Tout en espérant que ça n’arrive pas. Et avec de telles contradictions, tu n’as aucune chance de te dépêtrer correctement de cette conversation. Peu importe une fois encore.

Tu finis par craquer, sans vraiment en avoir l’intention. Mais tu es toujours trop proche du point de rupture, toujours sur la corde raide si proche de céder, et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Tu craques pour un détail futile, pour ces notes dont tu te moques royalement, pour ces cours qui te passent au-dessus de la tête, alors que tout ce que tu as envie de hurler, c’est « je n’en peux plus ». Tu ne sais pas vraiment quelle partie de toi a cassé cet été, mais, quoi que tu fasses, tu n’arrives pas à la réparer, à l’ignorer, à faire comme si de rien n’était.
Élise te retourne un regard noir et au fond de toi tu espères qu’elle va riposter franchement – ce qui t’offrirait une bonne échappatoire pour te sortir de là. Mais tu n’as pas envie non plus d’endurer la dispute, alors tu finis par t’excuser lorsque tu prends conscience de ce que tu lui dis, de ce craquage qui te ressemble si peu. Tu maîtrises bien mieux tes émotions d’ordinaire. Avant. Là, tout t’échappe et tu n’arrives plus à réagir comme il le faudrait. Élise balaie tes excuses d’un geste de la main.

Les larmes te viennent aux yeux tandis que tu vacilles, à bout de nerf et de force. Tu luttes pour te reprendre sans vraiment y arriver. Ne pas montrer de faiblesse, jamais, ne pas montrer aux autres ce qui peut t’atteindre. Un précepte que tu t’efforces d’appliquer, auquel tu te raccroches depuis la rentrée pour te donner un cap, personne ne doit rien voir ni savoir, les professeurs en premier lieu, et les autres aussi. Mais toute cette conversation n’est qu’une démonstration du fait que ça ne va vraiment pas. Tu bats des paupières pour chasser les larmes sans vraiment y arriver non plus.
Le couloir tourne autour de toi et change de couleur. Élise t’attrape par le bras, et tu te dégages un peu brusquement, frémissant à son contact, retenant sur tes lèvres un « ne me touche pas » brutal. Tu la suis cependant à pas prudents, les dents serrées contre le vertige qui te fait voir flou et une bouffée de chaleur. Si tu ne tombes pas dans les pommes, ça ne passe vraiment pas loin.
Lorsque vous atteignez un coin tranquille, tu t’assois avec précaution. Pour le coup, tu n’as vraiment pas envie de te retrouver à l’infirmerie, subir les questions sur ce qui se passe, voir te faire examiner. Un soupir t’échappe. Mal à l’aise, tu évites de regarder Élise en prenant quelques profondes inspirations pour essayer de chasser le vertige. Elle te tend une tablette de chocolat, que tu attrapes, prévenant que tu as plutôt intérêt à la manger. Ce n’est pas juste une question de ne pas avoir faim, c’est que tu sais bien que ça ne passera pas. Tu as la gorge trop nouée.

— Merci.

Tu tripotes l’emballage, espérant malgré tout que ton malaise passera sans cela. Chasses l’image du dernier qui t’a offert quelque chose en te disant que ça te ferait du bien. Tu n’y es plus et Élise ne te veut pas de mal.

— Pourquoi est-ce que tu t’inquiètes autant ? Tu aurais pu… ne pas t’en préoccuper. Ça aurait été plus simple, pour tous les deux.

Ce n’est pas vraiment ce que tu voulais dire. Malgré tout, tu te demandes un peu ce qui la pousse à t’aider. Après la disparition de ta mère et les deux mois à la rue, après ce mois à faire profil bas à l’école, à essayer de te rendre invisible sans t’effondrer, elle est bien la seule à se soucier de toi – ta faute aussi, tu as toujours pris soin de garder certaines distances, impossible de nouer de réelles amitiés dans ta situation, avec tes mensonges permanents sur ta vie et ta famille. Tu hésites encore à lui en dire davantage, préfères attendre sa réponse.


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Eirian
Oh bon sang, que n’avait elle pas fait. Poser la main sur le jeune homme. Si cela semblait être un geste anodin, sans mauvaise intention de la part de la Serdaigle. En fait, c’est bien simple, tout ce qu’elle faisait aujourd’hui était sans mauvaise intention, essayant juste d’aider. Il faut croire que parfois, vouloir aider ne voulait pas dire aider. Quoi qu’il en soit, il se dégagea bien rapidement de la poigne de sa camarade qui… ne s’offusqua pas. A quoi bon s’offusquer qu’il réagisse comme si elle l’avait giflé, tout deux savait très bien que ce n’était pas le cas et que si miss De Lestang avait décidé de faire du mal à son camarade Serdaigle, elle s’y serait pris bien différemment. Prendre sur soi donc, ne pas partir au quart de tour à son tour, ça ne ferait qu’empirer les choses et si en temps normal, Elise aurait été plus que ravi de lui en mettre plein la gueule, là elle pressentait que ça n’aurait été qu’un soulagement bref pour elle, parce qu’il y avait autre chose qui la tracassait ou plutôt, le tracassait et Elise était consciente de cela et ne pouvait décemment pas tourner le dos à quelqu’un qui souffrait, même si elle ne connaissait pas la raison du mal qui le secouait.

Une fois installée, elle s’occupa de lui fournir du chocolat. En réalité, il aurait certainement mieux valu l’emmener à l’infirmerie, elle était consciente de cela mais une petite voix lui soufflait que ça ne plairait pas forcément à Eirian. Il était dans un état de détresse avancé et il n’avait pas l’air de vouloir que les gens s’intéressent à lui. Enfin, ça n’était pas exactement ça, il ne fuyait pas forcément toutes les conversations, c’est juste qu’il ne fallait pas lui poser de questions et ne pas trop creuser. Chose qu’un ou une infirmière ferait forcément pour comprendre ce qu’avait Eirian. Peut être qu’Elise n’était pas la meilleure présence qui soit pour Eirian mais elle essayait de faire au mieux avec les quelques éléments qu’elle avait en sa possession, uniquement en observant le jeune homme et en essayant de deviner à travers ce qu’il acceptait de lui dire ou ce qu’il ne disait pas justement.

Elle l’observait tandis qu’il jouait avec l’emballage du chocolat. Ce n’était pas vraiment ce à quoi elle pensait lorsqu’elle lui avait donné le chocolat. Peut être devait elle lui rappeler que le chocolat, ça fond et que c’était tout de même moins bon une fois fondu ou peut être qu’elle ne devrait rien dire du tout et rester une présence à ses côtés, vérifiant jusqu’il finisse par le manger, fondu ou non. Ce fut lui qui prit la parole, couvrant le bruit du papier métallisé qu’il froissait entre ses doigts pour lui poser une question. Elise mit quelques secondes avant de répondre, parce qu’elle avait conscience de ne pas devoir le froisser, elle comprenait bien à travers la fin de sa tirade qu’il aurait préféré qu’elle ne vienne pas le voir… c’était un peu tard à présent. « Tu as changé Eirian. » C’était un constat qui ne souffrait d’aucune potentielle remise en question. Il avait changé, elle l’annonçait. « Les cours ne t’intéressent plus. » Ce n’était pas le fait que ses notes aient chuté le problème d’après la Serdaigle, alors bien sûr, c’était intriguant mais ça n’était pas le problème, un coup de mou ça devait arriver à bien des gens, Elise n’en savait rien n’ayant pas été confronté à ça parce que ça l’aurait rendu malade auquel cas et qu’elle aurait charbonné deux fois plus pour rattraper ce qu’elle aurait considéré comme un fiasco.  « Tu sembles ailleurs en cours, ailleurs lorsque nous sommes tous ensemble dans notre salle commune. » elle ne s’était d’ailleurs pas rendu compte avant de lui dire qu’elle avait visiblement remarqué aussi ce genre de choses. « Tu ne manges plus vraiment lorsque nous sommes dans la grande salle. » En fait c’était même plus intriguant que cela, il avait un livre, toujours un livre à bouquiner pendant que tous mangeaient. Livre qui impliquait qu’il révise, en tout cas pour Elise les livres c’était majoritairement pour apprendre de nouvelles choses ou pour réviser. Les notes auraient dû suivre mais elles ne suivaient pas. Elle poussa un soupir « ça n’a pas l’air d’aller alors, je me suis dit que peut être je pouvais faire quelque chose pour t’aider ? » Elle avait cependant l’impression au fur et à mesure des minutes passées en sa présence qu’il ne voulait rien lui dire, préférant la prendre pour une conne que de lui dire ce qui n’allait pas.  Elle passa une main dans ses cheveux embêtée parce qu’elle cherchait une solution au problème, ou plutôt, comment contourner le mutisme dont faisait preuve Eirian. « Tu ne veux pas m’en parler, n’est-ce pas ? » C’était juste pour être  sûre à cent pour cent mais elle connaissait la réponse. C’était bien évidemment non mais elle n’avait pas dit son dernier mot, loin de là. « Et si je m’y prenais autrement ? Je pourrais essayer de deviner ce qui ne va pas ? Tu n’as qu’à dire oui ou non ? » Est-ce que ça serait plus facile pour lui dans ces conditions ? Elle n’en savait rien.

Après tout comment aide-t-on quelqu’un qui ne veut pas être aidé ? Et comment ne pouvait-il pas vouloir être aidé ? Mince alors, il vivait ici tous les ans depuis des années, il ne s’était pas fait d’amis pour l’épauler lorsque ça n’allait pas ? Même Elise qui était pas vraiment la fille la plus agréable au monde – après aussi c’est les autres, ils sont casse couilles – avait réussi à se faire des amis, des amitiés solides qu’elle n’hésiterait pas une seconde à solliciter si le besoin s’en faisait ressentir. Après, c’était peut-être différent pour Elise, déjà parce qu’elle n’était jamais vraiment seule, il y aurait toujours son jumeau pour l’épauler et pour la soutenir, bien des gens n’avaient pas cette chance mais Elise ne parvenait à s’expliquer pourquoi Eirian se coupait du monde. De quoi avait-il si peur ? En quoi se confier était une mauvaise chose ? ça ne le rendrait pas plus faible que de se confier. Non, vraiment, elle avait beau réfléchir, elle ne comprenait pas.


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Tu as bien conscience que tes réactions n’ont rien de normal. Tu n’aurais jamais dû te dégager, surtout pas aussi brusquement, alors que le geste d’Elise n’était qu’amical, mais c’est plus fort que toi. Tu ne supportes plus qu’on te touche, même s’il ne s’agit que d’une pression sur ton bras, même si rationnellement, tu sais que rien ne t’arrivera. Malgré tous tes efforts, tu n’arrives plus à faire semblant, à prendre sur toi pour faire comme si de rien n’était, à jouer cette comédie absurde. Et tu t’en veux, parce que si tu commences à attirer l’attention, tu ne vas pas t’en sortir. Hors de question que ça remonte jusqu’aux oreilles des enseignants ou de l’infirmière. Tu résisterais peut-être à leurs interrogatoires, mais ils essaieraient forcément de contacter tes parents et là… tu ne pourras rien faire pour empêcher la vérité d’éclater.

Heureusement, une fois de plus, Elise ne s’offusque pas de ton mouvement. Tu es soulagé qu’elle ne t’en veuille pas ou du moins qu’elle ait l’air de saisir que ce n’est pas contre elle. En tout cas, elle maîtrise ses réactions, elle. D’autant que tu sais bien que ce n’est pas dans son caractère de rester aussi calme. Et ce n’est pas dans le tien non plus d’apparaître aussi… démuni.
Tandis que vous gagnez un coin tranquille et que tu rassembles ton énergie pour ne pas tomber dans les pommes le temps de t’asseoir, sa présence à tes côtés te fait brusquement réaliser à quel point tu as été seul ces derniers mois, pendant l’été, bien sûr, travailler à droite et à gauche ne t’a pas permis de nouer de vrais contacts – et tu n’en voulais pas –, mais aussi depuis la rentrée. Cette solitude un peu étrange, vertigineuse, qu’on peut ressentir au milieu d’une foule, comme un vide infranchissable qui nous séparerait des autres ; cette solitude où tu n’existes pas vraiment aux yeux d’autrui. Ce qui était certes le but recherché, mais t’a rajouté un poids sur les épaules sans que tu t’en rendes compte et que tu mesures seulement à présent. Il y avait bien Nox, mais aussi affectueux soit-il, ton hibou ne remplace pas complètement une vraie présence – même si tu étais bien soulagé de l’avoir. La disparition de ta mère, en plus de la peine et de l’angoisse, a laissé un vide que tu ne peux pas combler. Avec les années, au-delà de votre relation de parent à enfant, vous étiez devenus plus que complices, parfaitement conscients que vous n’aviez que l’autre sur qui vous appuyer, pris dans les mensonges bâtis au fil des années, habitués à fonctionner à deux, en un duo bien rodé. Elle était la seule à tout savoir, la seule à qui tu pouvais parler en étant toi-même. Ton point d’ancrage. Et tu la soutenais autant que possible, bien conscient de tout ce qu’elle avait sacrifié pour toi.
Alors, certes, vous saviez que cette situation pouvait arriver, que vous risquiez de vous retrouver séparés, mais y être préparé et le vivre, ça n’a rien à voir. Les larmes te montent aux yeux, les larmes que tu t’interdis de verser depuis le début, parce que tu dois tenir, ne pas craquer, et tu les refoules dans une inspiration un peu brusque, heurtée. Tu as dix-sept, tu es majeur pour la loi sorcière, tu devrais être apte à gérer ce qui t’arrive.

Tu t’assois dans un état second, déconnecté, attrapes le chocolat qu’Elise te donne, sans arriver encore à l’avaler. Tant pis s’il fond. Tu joues avec pour t’occuper les doigts et l’esprit, en essayant de rassembler tes pensées et d’ignorer son regard sur toi. Tu finis par reprendre la parole le premier, attends sa réponse sans vraiment la regarder, perdu dans des sentiments contradictoires. Mais tu dois rester concentré sur elle, mesurer ce qu’elle a compris et réagir en fonction pour… bon, ce n’est pas maintenant que tu vas la rassurer en deux phrases, mais au moins atténuer un peu ses inquiétudes. Et d’un autre côté, tu en as marre de penser toutes tes relations en termes de survie. Tu ne peux pas rester totalement seul, même si tu devrais en être capable. C’était ce que tu avais prévu au début de l’été, continuer sur ta ligne habituelle, mais… Sa voix te tire du tourbillon noir de tes pensées, te ramène à la réalité.

Tu as changé, c’est le moins qu’on puisse dire, et son ton n’admet aucune contradiction, tu te contentes de valider l’affirmation d’un hochement de tête. C’est toujours intéressant pour toi de savoir où tu t’es planté. De même pour les cours. Oh, tu es sûr qu’avant, ils t’auraient intéressé, ce n’est pas la question, c’est seulement que tu consacres ton énergie au fonctionnement de base. Et même ça, tu n’y arrives pas, comme le soulignent les paroles suivantes d’Elise, ce qui est beaucoup plus inquiétant. Bon sang, qui d’autre a pu le remarquer ? Mais si elle reste la seule à s’en soucier vraiment, tu peux limiter les dégâts. Est-ce qu’y réfléchir en ces termes est normal ? Tu n’en sais rien. Tu ne veux plus réfléchir, ni penser, juste fermer les yeux et tout oublier, arrêter la course du monde autour de toi.
Elle a aussi remarqué ton manque d’appétit. Heureusement qu’elle n’est pas un garçon, tes cauchemars qui réveillent trop souvent les autres auraient achevé de couronner le tableau – heureusement aussi que les autres n’en parlent pas hors du dortoir. Quoi qu’il en soit, elle en a assez vu pour que cela la pousse à t’aider. Et tu ne sais toujours pas comment réagir. Tu secoues la tête.

— Non. Pas vraiment. Ni à personne d’autre d’ailleurs, même si tu es la seule à l’avoir remarqué. Mais il n’y a pas grand-chose à faire, il faut juste que j’attende que… ça passe.


Le temps que tu arrives à te ressaisir, à quitter cette sensation de vivre un cauchemar éveillé pour reprendre pleinement pied dans la réalité. Elise ne se démonte pas pour autant, te propose d’essayer de deviner en te posant des questions. L’idée te tord le ventre. Tu as moins que tout envie de jouer aux devinettes avec ce qui t’est arrivé, de la voir approcher de la vérité ou de s’en éloigner, comme si tu tentais d’approcher des flammes pour voir à quel moment ça commence à brûler. D’autant que tu n’as pas l’intention d’admettre ce qui s’est passé, que ce soit avec ta mère ou… le reste, ces mots que tu n’arrives toujours à penser et qui te rendent malade. De l’autre côté… tu as quelques excuses et explications qui te viennent, mais ce serait sans doute plus sage de savoir d’abord ce que la situation lui inspire, pour mieux ajuster ce que tu vas dire et désamorcer ses pistes – et pour le coup, tu es à peu près sûr que tu ne devrais pas penser de cette façon-là.
Puis, si tu es vraiment honnête, tu ne veux pas la repousser encore, ni te retrouver de nouveau seul. Est-ce qu’elle pourrait accepter de… tu ne sais pas, te soutenir, même sans savoir ce qui s’est passé ?

— On peut… on peut essayer.

Tu tritures le chocolat.

— Je suis désolé d’être comme ça… aussi pénible. Merci d’être là.

Tu casses un carré de chocolat, le recasses. En petits morceaux, ce sera plus facile.



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Elise de Lestang
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Avec le silence, oh combien pesant, venait autre chose. La certitude qu’Eirian scrutait tout ce que pouvait dire sa comparse Serdaigle, pas parce qu’il se voulait attentif à la conversation mais plutôt pour apprendre des choses, sur lui-même, à travers le regard d’Elise. Pour autant, cette dernière n’était pas décidé à taire des choses, elle voulait qu’il se rende compte qu’il ne servait à rien de nier, il ne ferait que leur faire perdre du temps à tout les deux et puisqu’il semblait vouloir être seul, ou plutôt selon Elise qu’il ne savait pas comment gérer la compagnie -. S’il avait l’air concentré, il avait des moments d’absences, son regard semblait perdre tout éclat, il songeait à quelque chose en particulier mais quoi?
Ce qui le fit sortir de son mutisme, ce fut de répondre qu’en effet, il n’avait pas envie de lui en parler. Super, merci Eirian pour ta franchise. Néanmoins, elle ne s’en offusqua pas, déjà parce qu’elle connaissait la réponse mais qu’en plus il ne fallait pas poser de questions si l’on ne voulait pas de réponses. Il compléta cette réponse par le fait qu’il voulait en parler à personne d’autres, elle lui lança un regard, un peu dépassé par ce choix. Pourquoi à tout prix vouloir être un solitaire, ne valait il pas mieux prendre l’affection de ses proches pour tenter de surmonter tout cela ? Elise était pour le moins perplexe et plutôt que de garder ses réflexions pour elle, elle décida d’en faire part à son camarade de classe «Et si ça passe dans cinq ans? Tu vas rester avec cette tronche pendant cinq ans? Tu vas te laisser dépérir pendant cinq ans et vivre en marge de tout tes camarades?» Bon même si pour le coup, les amis d’Eirian étaient visiblement des blaireaux pour n’avoir rien remarqué, mince alors il ressemblait trait pour trait aux fantômes. Combien de temps avant qu’il n’en devienne un lui-même.

Elise se devait donc, puisqu’aucun des amis d’Eirian n’en était visiblement capables, à croire qu’ils avaient peur de lui... C’est vrai qu’Eirian faisait flipper de fou comme garçon, ah là ça ne se voyait pas mais elle était morte de trouille... ou pas. Elle voulait connaître son problème. Oh pas pour le fait de tout savoir sur tout le monde, non ça à la rigueur elle s’en moquait éperdument d’être à la pointe des potins. Elle voulait connaître, pour aider et ça ne semblait pas tellement bien s’annoncer. Il n’avait encore rien dit qu’elle sentait déjà qu’il se braquait, ou plutôt qu’il n’avait pas envie d’en parler. Non mais c’est fou quand même, qu’est ce qu’il pouvait avoir pour que ça soit un secret d’état? Ses parents étaient des tueurs en série et il s’en était rendu compte cet été ?! Ne pas s’énerver, elle ne devait pas s’énerver, elle devait se souvenir que c’était elle qui était venu le voir et que même si ça lui cassait royalement les pieds qu’il fasse son cachotier, il ne lui devait rien et était tout à fait dans son droit s’il refusait de parler. Ce ne fut pas vraiment la réponse qu’il fournit pourtant. Pourquoi cela ? Ah mais c’était une bonne, très bonne question, excellente même mais elle était dans l’incapacité de dire pourquoi il acceptait de jouer à ce pseudo jeu qui n’en était pas un du tout mais bon, il le faisait et c’était tout ce qui importait.  

Tandis qu’elle réfléchissait sur comment emmener les choses, comment se débrouiller pour poser des questions tellement vague qu’il répondrait sans craindre quoi que ce soit et que ça la rapprocherait petit à petit de ce qu’il avait, Eirian la coupa dans ses interrogations oh combien passionnante en s’excusant d’être comme ça ? Oh, elle ne pouvait lui reprocher que ses accès de colère sur sa personne puisque pour le reste, elle ne pouvait pas juger ne sachant rien et puis même, étant donné qu’elle était une trouillarde au plus haut point, que la moindre bestiole la paniquait, chose que jamais personne ne comprenait et qui faisait que les gens, bien souvent jugeait, tous des blaireaux de toute façon, Elise pouvait à la rigueur juger mais dans sa tête, pas à haute voix, ce qui risquerait vu le caractère de cochon d’Eirian, de le bloquer et puisqu’elle voulait savoir, elle n’allait rien dire, rien faire. Elle se contenta d’un bref «T’en fais pas.» balayant ses excuses parce que décrétant qu’elle n’avait pas à l’excuser de quoi que ce soit, jeta un coup d’oeil à ce qu’il faisait avec le chocolat, c’est à dire le triturer, ah non pardon c’est vrai maintenant il coupait des petits bouts, ce que c’était agaçant ça par contre, non mais pourquoi il faisait 36 bouts, un par un c’était tout aussi bien non ? Surtout qu’il coupait tout mais pour le moment il n’avait rien mangé du tout. Elle se racla la gorge «Peut être que tu devrais au moins en prendre un bout avant que je commence, histoire que je ne te coupe pas l’appétit.» Cette mauvaise foi, incroyable, comme s’il avait le moindre appétit, c’était petit ça non? Oh elle s’en  moquait, elle voulait juste qu’il se rende compte qu’elle surveillait et qu’elle constatait qu’il ne mangeait pas et alors autant il était dans son droit quand il ne répondrait pas à ses questions, autant quand il s’agissait de santé et aux vues des études que prévoyait de faire Elise, elle ne passerait pas à côté de ça, il se débrouillait comme il voulait mais soit il prenait au moins cinq carrés de chocolats,  soit elle allait prévenir qui de droit de l’état de santé pour le moins préoccupant d’Eirian. «Très bien, commençons. Tout allait bien l’an dernier lorsque tu as quitté l’école en juin vrai ou faux ?»  Elle savait très bien que oui puisqu’elle se serait aperçue si son adversaire le plus important avait sombré, preuve en est, là elle s’en était aperçue très vite. Elle reprit donc très peu de temps après sa première par une autre question « Tu es revenu en septembre, et là ça n’allait plus, toujours vrai ? » Elle attendit quelques secondes avant de poser la véritable question, celle qui faisait qu’elle était là « Il s’est passé quelque chose cet été, n’est ce pas ? »Son regard chercha celui d’Eirian voulait voir son expression, ce qu’il allait dire.


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Lun 25 Jan - 21:40
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Face à Élise, tu n’arrives pas à baisser ta garde, à admettre qu’elle puisse vraiment vouloir t’aider – enfin, tu le vois, tu le comprends, mais tu ne parviens pas à abaisser tes barrières, à te dire que tu pourrais réellement te confier à elle. Au fond, tu n’as aucune idée de ce qu’est la vraie confiance, de ce qui pousse une personne à livrer tous ses secrets à une autre en sachant qu’elle les préservera et qu’elle sera un soutien. Trop d’années passées à mentir, trop d’années passées à dissimuler tout ce qui te concerne, alors avouer ce qui s’est réellement produit ? Tout ton corps se hérisse contre cette idée – contre les conséquences aussi, parce qu’elle voudra sans doute que tu ne gardes pas ça pour toi. Mais si tu l’avoues, ils insisteront pour alerter ta famille, et à ce moment… tu ne peux pas gérer, tu as juste envie qu’on te laisse seul tout en ayant désespérément besoin de quelqu’un. Tes propres contradiction t’énervent et t’irritent les nerfs ; tu ne sais plus où tu en es, ni ce que tu souhaites vraiment, tu aimerais crier et pleurer à la fois, libérer cette tension qui te noue tout le corps, mais tu te contiens, te contentes de jouer avec le chocolat en un mouvement trop mécanique, dissimulant comme tu peux la tempête qui te secoue.
Lorsque tu lui dis que tu ne veux parler à personne, tu ne rates pas le regard désemparé d’Élise. Mais elle a son frère, des amis. Des gens sur qui elle peut vraiment compter. Toi, tu t’es toujours efforcé de ne laisser personne aller plus loin que la surface des choses – avec succès d’ailleurs. Alors, tu as l’air de t’entendre avec pas mal de monde, mais tu n’as pas de relations vraiment proches. Hors de question de leur montrer que tout ce que tu racontes sur ta famille n’est qu’une façade. Et c’est plus facile de mentir en maintenant les gens à distance, en ne les laissant pas aller au-delà de tes barrières. Tu n’es pas sûr que tu pourrais longtemps regarder des amis en face en sachant que tu leur caches l’important.
Ça te dire un sourire fatigué quand elle te demande si tu vas vraiment vivre en marge de tout le monde. Ça fait dix ans que c’est le cas. Dix ans. Tu ne l’avais pas vraiment réalisé jusqu’à présent.

— Eh bien, ça passera dans cinq ans, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je ne peux pas tout faire disparaître dans un claquement de doigt, et visiblement, me forcer à sourire ne marche plus non plus. Que je me laisse dépérir ou pas, être en marge ne sera pas une nouveauté.

Plus que la colère, c’est surtout la lassitude qui domine, cette lassitude qui t’écrase. Le fait qu’il n’y ait personne à tes côtés ne devrait pas être un problème, ta mère t’a élevé pour que tu sois capable de te débrouiller seul, mais visiblement tu n’es pas à la hauteur des espérances de ce côté-là.

Tu finis par accepter sa proposition d’essayer de deviner ce qui t’est arrivé, davantage pour savoir ce qu’elle en déduit et ajuster ton comportement en fonction que pour confirmer ou infirmer ses suppositions. Elle balaie tes excuses d’une phrase, revient sur le chocolat que tu tritures toujours, presque oublieux que tu es censé le manger en fait et pas t’en servir pour te passer les nerfs. Tu relèves les yeux quand elle te propose d’en prendre un bout, sans comprendre. C’est plutôt toi qui risques de lui couper l’appétit que l’inverse, humour noir bonjour, – et encore faudrait-il que tu aies la moindre envie de manger. Quoi qu’il en soit, elle a l’air bien décidée à garder un œil sur tes faits et gestes.
Tu n’as toujours pas faim, mais tu tiens encore moins à te retrouver à l’infirmerie parce que tu auras fait un malaise, et c’est ce qui va se passer si tu ne prends pas très vite un peu de sucre. Tes vertiges n’ont pas disparu et tu as toujours trop chaud. Sans répondre, ni même hocher la tête – meilleur moyen pour aggraver la situation –, tu finis par croquer un morceau, puis un deuxième.

Elise ne tarde pas à attaquer, revient sur la fin d’année précédente. Ce n’est pas vraiment une question, vous avez brillé tous les deux aux examens de fin d’année. Ça te paraît si loin maintenant, dans une autre vie, un autre monde, où ta vie certes était instable, mais où tu étais parvenu à un certain équilibre qui te convenait. Six ans qui avaient bien rodé les choses et tu étais prêt à enchaîner sur la suite, les ASPIC puis l’université – c’était au moins un pan de ta vie qui fonctionnait sans heurts, presque reposant en un sens, même si tu passais des heures à travailler, à engloutir tout ce que tu trouvais sur les sortilèges, ta grande passion. Elise enchaîne très vite d’ailleurs sur sa question suivante. Correct aussi, ce n’est pas après la rentrée que ça a mal tourné. Deux mois. Deux mois pour perdre tout ce que tu avais. Deux journées à vrai dire. Tu devines la question d’Elise avant qu’elle ne la pose. « Il s’est passé quelque chose, cet été. »

Rien que les mots suffisent à te renvoyer là-bas. Ça t’a surpris de ne pas voir ta mère à la descente du Poudlard Express – ça fait des années que tu es assez grand pour rentrer seul, mais c’était votre petit rituel, ce moment où vous vous retrouviez. Inquiet mais pas plus que ça, puisque tu savais que son travail lui imposait parfois des changements d’horaires et qu’elle ne pouvait pas te prévenir à Poudlard, c’est en arrivant chez toi que tu as commencé à t’interroger. Et ton sixième sens n’a pas tardé à s’éveiller, à temps pour que tu remarques les agents du Blood Circle et que tu leur échappes de justesse – pour te retrouver à la rue, sans abri, en fuite, avec pour seules possessions tes vêtements et affaires scolaires, ainsi que quelques pounds. Il n’y aurait eu que ça… tu en as bavé, mais tu avais un objectif en tête, c’était deux mois, pas un jour de plus, deux mois à tenir avant de revenir à Poudlard. Tu pouvais le faire, malgré le danger, malgré le fait d’être un adolescent mineur dans une capitale, malgré la peine et la colère. S’il n’y avait pas eu cette nuit-là, dix jours avant la rentrée, cette nuit où tout s’est effondré, où tu as basculé dans un cauchemar – en pire encore, parce que celui-là, il est réel, il ne s’efface pas au réveil.

La tablette de chocolat qui heurte le sol te tire un sursaut, te ramène à la réalité. Elle t’a échappé. Tu ne sais pas depuis combien de temps tu as décroché, mais tu es raide, nauséeux, les genoux relevés devant toi comme une protection inutile, au bord des larmes de nouveau, même si tu luttes contre elles de toutes tes forces. Tu raccroches les wagons comme tu peux.

— Oui. Il s’est passé… quelque chose.


C’est bien, ça veut tout et rien dire comme mot. Et c’est une évidence pour le coup, vu ta réaction dont elle n’a rien dû perdre. Tu prends une inspiration un peu courte. Rarement, tu t’es senti aussi vulnérable.

— Il s’est passé quelque chose, tu répètes, forçant chaque mot à sortir. Et je ne sais pas si je vais m’en remettre. Ce qui est stupide, parce que je devrais être capable de dépasser ça et de gérer...

Tes conneries ? Tes erreurs ? On ne suit pas les inconnus, c’est quand même la première règle ou presque qu’on inculque aux gamins. Même quand ils te viennent en aide alors que tu te fais agresser par une bande, même quand ils te proposent un simple thé pour te remettre de tes émotions. Le temps que tu comprennes qu’entre le comptoir et la table, il avait mis tu ne sais quelle saloperie dedans, c’était trop tard. Et ça n’aurait jamais dû arriver. Tu t’en veux pour cela, autant que pour tout ce qui, chez toi, l’a attiré.
Ta vue se brouille et, trop tard, une fois de plus, tu réalises que tu pleures, de vraies larmes que tu n'arrives pas à arrêter.


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C'est bizarre tu trouves pas
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Est-ce que le fait qu’elle insiste faisait d’elle quelqu’un d’extrêmement chiant ou alors une bonne camarade, difficile de trancher. Ce qui aurait rassuré Elise, c’est qu’il lui dise qu’il allait en parler à un ami. Après tout, elle n’était pas présomptueuse au point de croire qu’elle était son amie. Le problème c’est que voilà, il semblait vouloir n’en parler à personne, attendant que ça s’améliore avec le temps, un peu comme un décès d'un proche. Sauf que même dans ce cas de figure, ce qui aidait à aller mieux, c’était de communiquer avec les gens pas de s’enfermer dans sa douleur. Où étaient donc les gens qui traînaient avec lui à la fin des cours, mince c’était leur taff qu’Elise faisait sans avoir la moindre légitimité là-dessus. Alors qu’elle essayait tant bien que mal de lui faire comprendre que ça ne pouvait pas fonctionner comme ça en lui mettant une date éloignée pour qu’il se dise que c’était vraiment pas possible, visiblement Eirian avait décidé de faire zéro effort et c’était lourd pour le coup, elle avait très envie de le secouer et de lui dire qu’il était con, ce qu’elle pensait en cet instant, il était con de pas accepter d’être aidé. Elle se crispa en l’entendant lui demander qu’est ce qu’elle voulait qu’il dise «La question ne se pose pas ainsi Eirian, je ne te demande pas de faire tes phrases en fonction de mes attentes.» Surtout que ça ne fonctionnerait pas, il dirait oui oui pour qu’elle lui fiche la paix mais ça s’arrêterait là. Elle inspira profondément pour rester maîtresse de ses émotions et ne pas lui voler dans les plumes «Qui t’a parlé de tout faire disparaître en un claquement de doigt Eirian ? Est-ce que tu m’as entendu te dire qu’il fallait que ça s’arrange tout de suite?!» Zut elle avait un peu haussé le ton, ça n’était pas le but de la manœuvre «Si, les sourires fictifs ça marche, la question ne se pose pas si personne en dehors de moi n’est venu te voir c’est bien que ça fonctionne mais ça n’est pas la solution.» En revanche, qu’il se dise qu’il était en marge de la société depuis toujours ou tout du moins elle l’interprétait ainsi, et bien c’était désolant «Pourquoi l’être, tu penses être au-dessus des autres?» à l’instar des sangs purs «pour que personne ne soit digne de ton amitié?» Elle essayait de le secouer, de lui faire prendre conscience que cet isolement n’avait rien de bon.



Une étape à la fois semblait être le crédo d’Elise, elle qui était d’une impatience rare faisait preuve en cet instant d’une patience hors du commun, prenant sur elle et acceptant le fait que pour Eirian ça n’était pas facile et qu’il fallait l’accompagner à chaque étape à commencer par l’étape une : lui faire manger un carré de chocolat, ah rien que ça, ce fut un challenge mais à force de lui prouver en ramenant le sujet sur le tapis, de le fixer et de se montrer têtue, il finit par en croquer un bout et bah dis donc tout vient à point à qui sait attendre hein. Il n’y prenait aucun plaisir cependant à ce chocolat, il se forçait réellement et c’était un peu dommage mais bon il ne risquait pas de tomber dans les pommes, bonne nouvelle et elle de son côté pouvait enchaîner sur le sujet d’après à savoir deviner ce qui avait bien pu arriver. Doucement la machine se mis en marche, Elise posa des questions auxquelles elle avait les réponses, scrutant ses émotions avec une concentration réelle, puis elle abattit sa première carte, les vacances d’été. Automatiquement, un changement s’opère chez Eirian, il n’est plus là. Enfin physiquement, il était toujours à côté d’Elise, il n’avait pas disparu mais il était absent, plongeant dans des souvenirs qui lui semble douloureux. Elle le laissa tranquille, il semblait avoir besoin de cela et elle n’osait pas le troubler davantage, hésitant à poser une main sur son épaule pour lui montrer son soutien mais en était ce vraiment ? N’était ce pas elle qui le faisait revivre ce passage qui n’avait pas l’air agréable. Lorsque la tablette tomba sur le sol, cela sembla sortir Eirian de sa torpeur. Il ne la regardait pas pour autant mais semblait avoir conscience de la présence d’Elise puisqu’il prit la parole confirmant qu’il s’était bien passé quelque chose. Oh bah ça, au vu du silence gênant dans lequel ils étaient plongés depuis quelques minutes, Elise aurait pu le parier.



Il se passa encore quelques secondes avant qu’il ne reprenne, Elise le regarda comme pour dire oui ça tu l’as déjà dit mais s’abstint , bien lui en pris puisqu’il compléta sa phrase par ce qui semblait de l’extérieur être des absurdités. Parce que s’il ne savait pas s’il allait s’en remettre ou non, cela signifiait que c’était un bouleversement dans sa vie, ça n’était pas rien. Difficile alors de le croire lorsqu’il parlait d’être capable de dépasser cela et de gérer. Pas facile aussi de donner des conseils lorsqu’elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il devait dépasser et encore moins d’échafauder des plans afin qu’il puisse gérer ce truc.

La suite elle ne s’y était pas attendu, il était évident qu’Eirian allait pas bien, qu’il était à bout de nerf, que tout s’enchainait un peu trop vite trop lui et que son esprit et son corps n’en pouvaient plus, qu’il finirait par craquer, Elise ne s’était cependant pas attendu à ce que ça arrive maintenant. En soi, ça n’était pas ultra grave, il n’y avait qu’elle, depuis tout à l’heure elle le poussait à se confier et elle se doutait qu’il y avait un truc qui n’allait pas mais elle s’était dit qu’il craquerait plus tard, quand il serait seul et il avait l’air d’être très doué pour se retrouver seul. Qu’il le fasse lorsqu’elle était là, c’était bénéfique pour lui puisqu’elle pouvait lui montrer que justement il n’était pas seul, passant sa main dans son dos pour caresser ce dernier essayant non pas de lui remonter le moral, elle n’y parviendrait sûrement pas mais au moins lui montrer qu’elle était là. Elle ne lui dit pas que ça allait s’arranger, ne voulant pas donner de faux espoirs surtout quand elle ne savait pas. Elle le laissa pleurer tout le temps qu’il eut besoin sans dire le moindre mot, une fois qu’il sembla être calmé et que les larmes semblèrent être tari, elle lui glissa, pas sûre d’elle même «Peut être que si tu me disais ce qui se passe je pourrais essayer de t’aider, à deux cerveaux on pourrait peut être avoir un début de solution... Tu n’es pas obligé de m’en parler maintenant, mais penses y, si un jour tu te sens près à venir m’en parler pour que j’essaie de t’aider, je le ferais, je te le promets.» enfin si c’était dans ses cordes parce qu’elle ne pouvait pas tout faire non plus.



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Eirian Howl
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« octobre 2017 »

Élise ne s’impatiente pas alors qu’elle en aurait bien le droit. Tu dois la saouler avec tes hésitations, ton refus de parler et de manger, tu dois la saouler tout court. La vérité, c’est que tu ne sais plus comment agir maintenant que tu te retrouves dans une véritable interaction, hors des schémas quotidiens que tu as établis, lors desquels tu limites les contacts avec les autres au minimum vital. Les études, la météo, rien d’autre. Ça fonctionnait plutôt bien depuis la rentrée, mais à présent qu’elle te pousse dans tes retranchements – du moins, tu en as l’impression – tu n’arrives plus à faire illusion.
Une part de toi sait que tu te laisses aller, mais tu n’arrives pas à te ressaisir, à reprendre pied. Tu as plutôt l’impression de mourir de l’intérieur et tu n’en as pas grand-chose à faire. Rien de tout cela n’est normal. Tu te fais l’effet d’être une machine cassée, remontée à l’envers et qui rechigne au démarrage, mais tu ignores comment la réparer – sans doute pas en continuant à t’isoler, mais la présence des autres te sature et tu ne vois pas à qui tu pourrais parler. C’est de toute façon impossible, tu ne peux pas en plus détruire les secrets que tu as mis tant d’années à peaufiner.

Élise prend mal sur ta remarque sur le temps que tu mettras à te reprendre. Son reproche est parfaitement justifié, tu essaies de te caler au mieux sur ce qu’elle te dit pour ne pas laisser échapper trop de choses. Mais quelle importance le temps que ça prendra ? C’est déjà dur chaque jour, alors imaginer sur des semaines et des mois… c’est beaucoup trop loin pour toi. Elle enchaîne un ton plus haut et tu te crispes.

— Je sais que tu ne l’as pas dit… C’est plutôt moi qui voudrais que ça s’arrange maintenant.

Si tu pouvais revenir en arrière… Mais même si tu avais un retourneur de temps sous la main et qu’il pouvait remonter aussi loin en arrière… ça ne changerait strictement rien, parce que ça ne t’effacerait pas la mémoire, tu garderais ce que tu as vécu. Et prévenir le Eirian du passé, le protéger ? Tu n’aurais jamais fait confiance à un étranger. Et à quel point est-ce que tu transformerais le temps en faisant ça ? Ce serait du suicide, et ce n’est pas vraiment ce que tu cherches.
Elle confirme quand même que les sourires fictifs fonctionnent un tant soit peu. C’est vrai qu’en dehors d’elle… Bon, tu agaces tes camarades de dortoir lorsque tu te réveilles en plein cauchemar, mais ils n’ont pas vraiment cherché à en savoir plus – sans doute parce que tu les as envoyés bouler. Sans doute aussi parce que tu n’as jamais vraiment cherché à te rapprocher d’eux au cours des six dernières années.

— Ça m’aide en attendant d’aller mieux. Je ne veux pas entendre leurs questions, qu’ils s’inquiètent.

Tu ne le supporterais pas, un peu comme ces animaux blessés qui préfèrent se replier loin le temps de soigner leurs blessures. Ce n’est déjà pas simple avec Élise, alors avec d’autres en plus ? Tu te redresses brusquement lorsqu’elle suppose que tu te crois au-dessus des autres. Il manquerait plus que ça, que tu commences à agir comme les sang-pur après avoir passé toute ta scolarité à te battre contre eux et leurs préjugés stupides.

— Là, c’est toi qui interprètes. Je n’ai jamais dit que je me croyais au-dessus des autres, ni que personne n’était digne de mon amitié ! C’est pas mon genre… C’est juste que… je ne suis pas doué pour me faire des amis.

En vérité, c’est même tout ce que tu aurais voulu avoir, une vie normale, te faire des amis sans avoir à réfléchir aux risques et aux conséquences, pouvoir parler de tout et de rien avec eux, de tes soucis d’adolescent et ce qui te passerait par la tête, sans barrière, sans frein, sans arrière-pensée. Avoir cette insouciance que tu leur as tant enviée. Pouvoir leur faire confiance aussi et leur parler de tes ennuis. Tu en as rêvé, mais tu sais que ce n’est pas pour toi, pas avec la barrière de mensonges que tu dresses entre toi et les autres. Quel intérêt de se faire des amis si c’est pour leur mentir en permanence ? Si on peut encore appeler ça de l’amitié… C’est plus simple de tenir les gens à distance en les empêchant d’approcher. Et ça t’évite d’avoir à mentir à des gens à qui tu tiendrais vraiment. Avec les années, tu as pris l’habitude d’être dans ton coin et ça te va de jouer les chats sauvages, assez proche pour faire partie du paysage, assez loin pour qu’on ne te connaisse pas vraiment.

Tu finis par te forcer à avaler un peu de chocolat. Le sucre te fait du bien, au moins assez pour éloigner un peu ton malaise, même si tu te sens toujours patraque. Tes souvenirs reviennent en force, appelés par la conversation et les questions d’Élise, et tu ne parviens pas à les bloquer. Les reviviscences t’engloutissent tu ne sais combien de temps, ces images et ces sensations qui ne te quittent pas, ranimées par un mot ou par un geste. Lorsque tu parviens enfin à émerger, tu n’es pas sûr que tes paroles aient grand sens pour Elise.

Et ça finit par être trop pour toi, entre la fatigue, ton malaise, cette discussion, tes souvenirs. Ton corps lâche et les vannes que tu maintiens fermées depuis trois mois s’ouvrent. Les larmes coulent sur tes joues, tu n’arrives pas à les arrêter. Tu n’as pas pleuré cet été, malgré les sentiments qui t’y invitaient, malgré la colère, la peine, la peur et le désespoir avec lesquels tu as passé ces mois. Tu ne pouvais pas, tu ne t’es pas donné le droit de t’effondrer parce qu’il fallait fuir le Blood Circle, t’organiser, trouver de quoi manger, où dormir. Tenir. Tu es passé en mode survie, et tu as tout verrouillé.
Jusqu’à maintenant.
Et à présent que ça vient, tes nerfs craquent complètement. Évidemment, il fallait que ça arrive à un moment où tu n’es pas seul, même si tu préfères encore que ce soit devant Elise que devant d’autres.
Sa main court sur ton dos et tu te raidis brutalement, les bras étroitement serrés contre toi pour lutter contre l’envie brutale de te dégager et de la repousser. Tu souffles, la voix hachée, en essayant de garder un ton maîtrisé :

— Je n’aime pas qu’on me touche. S’il te plaît.

Tu es plus proche de l'hystérie que d'une voix contrôlée. Mais ça te soulage qu’elle soit là, qu’elle ne parte pas. Que tu ne te retrouves pas encore seul à gérer tout ce qui est trop gros et trop lourd pour toi. Il te faut un long moment pour te calmer, arriver à te ressaisir un tant soit peu. Tu renifles, finis par trouver un mouchoir au fond de ton sac. Tu t’essuies les yeux d’un revers de manche – les larmes coulent encore, mais tu as moins l’impression de t’effondrer. La crise te laisse complètement épuisé, vidé.
Elle te propose son aide, assez incertaine, que ce soit maintenant ou plus tard. Tu ne peux rien lui dire, que ce soit la rue ou… le reste, le vrai problème que tu n’arrives pas à formuler dans tes pensées, comme si ton esprit tentait de se protéger. D’oublier.

— Merci. Vraiment. Je n’ai pas la force de t’en parler maintenant et… je ne sais même pas si j’y arriverai un jour. Mais j’ai… besoin d’aide. Je ne sais pas quelle aide. Mais je ne veux pas affronter ça seul… et je n’en suis pas capable de toute façon.

Tu as un geste de la main comme pour te désigner, et l’état dans lequel tu t’es mis. Tu fixes le plancher sans savoir comment dire ce que tu ressens, ce besoin simple mais vital d’avoir quelqu’un à tes côtés pour te tendre la main et t’empêcher de couler. Il ne manquerait plus que tu la compares à une bouée de sauvetage, tu n’es pas sûr qu’elle apprécie.

— Et je ne veux pas en parler à l’infirmière ou aux professeurs, ça ne les regarde pas. Est-ce que…

Tu ne sais pas demander non plus. Tu détestes être aussi vulnérable. Tu forces les mots à sortir un par un.

— J’ai l’impression d’être en train de me noyer et de ne pas savoir comment revenir à la surface, et je ne parle pas des cours, mais en général. Et je… je n’ai pas vraiment envie de me battre. Mais il faut que j’y arrive. Alors… Est-ce que tu accepterais d’être là… de m’aider à retrouver la bonne direction ? Un peu… un peu comme une amie ? Même sans savoir ce qui s’est passé ?


Tu te sens encore plus stupide de ne pas arriver à le formuler correctement, ça sonne comme un enfant qui n’a pas d’amis et cherche désespérément à en trouver, et ce n’est pas tout à fait l’image que tu voulais rendre. Mais au point où tu en es, ça n’a plus vraiment d’importance.


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Elise de Lestang
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Jeu 11 Fév - 20:33
C'est bizarre tu trouves pas
Eirian
Si tout s’arrangeait lorsque les gens l’espéraient, alors Elise serait sang pure depuis bien longtemps – et certainement encore plus insupportable qu’elle ne l’était actuellement -. Elle ne savait même pas de quoi il parlait, difficile d’être entièrement compatissante ou même de s’avancer en lui disant que tout s’arrangerait… La vérité c’est qu’elle n’en savait rien, elle ne se mouillait donc pas. « Au vu de la tronche de déterré que tu nous tiens, ça m’a l’air un peu compromis. »Oui, il aurait peut être fallu mettre un peu de tact mais au bout d’un moment, elle n’avait pas envie de faire des efforts si en face elle avait un camarade de classe qui jouait à l’inaccessible, ah bon que c’était relou, voilà il était relou le Eirian et elle, bah elle restait elle-même, elle avait besoin de savoir et donc elle allait gratter les couches une par une jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et qu’il lui disse ce qui n’allait pas.
Hé, c’était pas une petite pique qu’il lui lançait l’air de rien, il ne voulait pas entendre les questions des gens, elle eut un reniflement dédaigneux avant de marmonner de mauvaise grâce « Et bien peut être que je n’aurais pas posé la moindre question si je n’avais pas perdu un adversaire presque à mon niveau. » Oui bah elle n’allait quand même pas dire qu’il était aussi bon qu’elle, faut penser un peu à l’ego d’Elise, il y a des choses qui ne s’admettent pas.

A son tour, il se sentit insulté, donc il ne se sentait pas supérieur à d’autres personnes, ce n’était pas la raison pour laquelle il était un peu solitaire… D’après Elise, c’était surtout dû à cette tendance qu’il avait à ne pas vouloir papoter avec les gens. Elle l’observa tandis qu’il lui apprenait qu’il fallait être doué pour se faire des amis. Elle secoua la tête « Non, ça n’est pas une question d’être doué, ça n’est pas non plus une question de tempérament, on se fait des amis parce qu’on accepte que des gens nous apportent des choses. Oui parfois ils voient nos faiblesses mais ce qui est vrai pour nous est vrai pour eux. Tu ne te fais pas d’amis parce que tu ne le veux pas, parce que tu n’es pas doué… ce sont deux choses totalement différentes et tu te mens à toi-même si tu crois l’inverse. »

Si ça n’était pas évident de gérer Eirian parce qu’il y mettait une très mauvaise volonté, il sembla enfin faire des efforts après de longues minutes, croquant un carré de chocolat et puis finalement ce qui devait arriver, arriva, Eirian s’écroula. Si Elise s’y attendait, ça n’est pas pourtant que c’était agréable pour elle d’avoir raison. Il était évident qu’il avait besoin de ça mais elle ne savait pas non plus comment gérer et ce qui lui semblait à elle le plus logique, ne l’était absolument pas pour Eirian qui ne se gêna pas pour lui dire. Elle retira donc précipitamment la main pour ne pas empirer son état, le regardant sans trop savoir quoi faire pour l’aider, les mots ne servaient à rien, les gestes non plus. Mais elle essayait, ne savait même pas pourquoi elle-même faisait cela mais elle tentait.
Il sembla disposer à discuter, un peu. Leurs regards se croisèrent tandis qu’il lui disait ne pas avoir la force d’en parler maintenant, peut être même jamais. Pas très précis que tout ceci mais Elise ne se voyait pas faire la moindre remarque. Elle essaya aussi de ne pas avoir l’air étonné, ni dépassé lorsqu’il lui parla d’avoir besoin d’aide malgré tout, alors oui ça se voyait mais comment lui apporter de l’aide sans rien connaître de l’histoire. Il ne voulait pas affronter cela tout seul. Elle pouvait comprendre et ne pouvait que confirmer le fait que de toute façon, il ne s’en sortait pas très bien.je confirme, la comparaison à une bouée elle n’aime pas Elle nota dans un coin de sa tête qu’en parler à l’infirmière ou aux professeurs n’étaient pas une option. Elle hésita cependant à dire qu’elle était d’accord, ça ne dépendait que de lui, si son état empirait selon elle – puisque visiblement les autres étaient des boulets individualistes et pas foutus de regarder leur prochain – elle n’aurait d’autre choix que d’en parler aux personnes compétentes.C’était presque une obligation morale parce que ne rien faire, fermer les yeux ça n’aiderait Eirian que sur le moment, par la suite ça empirerait les choses. Non, elle ne ferait donc aucune promesse et s’il fallait qu’il la déteste au moment où elle parlerait parce qu’elle voulait l’aider et bien ça ne ferait qu’une personne de plus qui n’aimerait pas Elise, elle allait s’en remettre. Voilà, c’est ce qu’elle devait se dire, elle ne promettait rien et elle agirait au mieux pour l’aider lui.

Elle écouta ses propos avec attention, essayant de ne pas le dévisager. Sans blague avait-elle envie de dire, ça se voyait qu’il se noyait, il n’y avait qu’à voir son manque d’attention en cours… ah pardon il ne parlait pas uniquement des cours. Oui bon, pour Elise c’était un peu le principal les cours mais bon il semblerait que ça dépasse tout ce qu’elle aurait pu croire. C’est incertaine mais essayant de le convaincre qu’elle répondit à propos de se battre  « Tu as qu’à te dire que c’est comme lorsque tu voulais la meilleure note. » et que tu me cassais les pieds… non ça elle ne le dit pas même si elle le pensait très fort « Sauf que cette fois tu ne te bats pour des notes, tu te bats pour prouver à ce que tu as vécu que c’est pas ce truc qui va gagner mais toi ! » Bon alors après, ça dépend ce qu’était le truc bien sûr mais ce n’était pas évident de trouver quelques pistes sans savoir, elle faisait de son mieux.
La demande suivante d’Eirian fut pour le moins imprévisible et sidérante à la fois. Alors comment dire, demander à quelqu’un d’être son ami c’est quelque chose qui se faisait plus jeune genre vers 4-5 ans, enfin c’est l’impression qu’avait Elise mais elle ne côtoyait pas non plus beaucoup d’enfants. Est-ce qu’elle voulait bien l’aider ? Oui ça s’il ne l’avait pas compris, c’est qu’il ne faisait pas d’effort. Si elle ne se comportait pas déjà comme une amie en restant là quand bien même il n’avait pas eu l’air de vouloir sa présence, à patienter pour qu’il daigne manger, à ne pas lui râler dessus même si parfois elle en avait eu envie, c’est vraiment qu’il mettait de la mauvaise volonté ou qu’il avait une vision de l’amitié bien supérieure à celle d’Elise. Elle finit par prendre la parole « Je pense que j’accepte d’être là pour t’aider et être ton amie, c’est déjà le cas Eirian, sauf en ce qui concerne les notes, là j’admets qu’il n’y a pas d’amitié qui tienne. » mais ça n’était une surprise pour personne « Comment tu peux être sûr que je ne fasse pas de boulettes si je ne sais rien ? Je veux bien t’aider, je t’assure mais il est possible que j’empire les choses involontairement parce que je ne serais rien, mais promis je vais t’aider et ne pas te laisser tomber. »



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Sam 13 Fév - 19:20
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Ce serait quand même une capacité magique utile de pouvoir remonter le temps, revenir en arrière pour modifier le cours des événements, empêcher certains de se produire… Tu n’es pour autant pas assez stupide pour imaginer que c’est possible, six ans dans le monde sorcier t’ont donné un bon aperçu de ses possibilités et de ses limites. Et c’est clairement au-delà de celles-ci. Un sortilège d’amnésie fonctionnerait peut-être. Cette nuit n’existerait plus pour toi, tu pourrais te concentrer pleinement sur ta mère, reprendre une vie normale. Faire comme s’il ne s’était rien passé, et cette fois, ce serait vrai. Tout redeviendrait comme avant ou presque… Au moins, tu ne serais plus aussi déglingué. Il n’y aurait sans doute pas besoin de tout dire à la personne qui s’en chargerait, juste parler d’une agression, physique, dire que tu veux l’oublier et tout disparaîtrait. Mais tu t’es renseigné, et si le sortilège fonctionne bien, il a lui aussi des limites. « L’esprit oublie, pas le corps ». Qu’est-ce qui se passerait si tes cauchemars et tes problèmes restaient, sans que tu en comprennes la raison ? Ce serait pire encore. Mais est-ce que tu es capable de vivre comme ça ? Le vrai souci, c’est que tu n’as pas la réponse. Mais tu ne vas pas avoir le choix : personne d’autre que toi ne peut venir en aide à ta mère, tu n’as pas le droit de renoncer, encore moins après tout ce qu’elle a fait pour toi. Si la situation en est là aujourd’hui, c’est bien par ta faute. Pour autant, vouloir n’est pas pouvoir, et tu as l’impression de te retrouver au pied d’une paroi lisse, infranchissable, dont tu ne parviens pas à estimer la hauteur.
Elise souligne qu’il y a peu de chance que ça s’arrange dans l’immédiat. « Tronche de déterré ». C’est l’inverse, en fait, c’est plutôt une « tronche d’enterré ». Tu dérailles complètement.

— Je sais bien.

Tu es au moins soulagé qu’elle ne se montre pas faussement rassurante, à coup de « ça va aller, tu vas voir » – cette phrase, tu ne supporterais pas de l’entendre. Une main sur ton bras, les mots qui résonnent, un sourire encourageant. Ta stupidité parce que tu l’as cru.
Ta remarque sur le fait que tu n’as pas envie que les gens te posent des questions passe mal. Normal, c’est exactement ce qu’elle est en train de faire. Mais tu ne l’as pas forcée à venir te parler non plus – et c’est nul comme pensée, tu le sais, c’est déjà bien beau qu’elle soit encore là parce que tu es incapable de savoir ce que tu veux, incapable de lui dire les choses, incapable aussi de rester seul parce que le tête-à-tête avec toi-même devient de plus en plus insupportable. Tu ne veux pas qu’on te parle, mais tu ne veux pas du silence non plus. Si seulement tu pouvais être quelqu’un d’autre, ne serait-ce que quelques heures… Ou abandonner ton corps, déchirer cette enveloppe, devenir une sorte d’esprit, un fantôme, sans corps ni douleur, juste des souvenirs qui se dissoudraient petit à petit, qui n’auraient plus vraiment d’importance…

— Désolé que tu t’ennuies par ma faute. Mais c’était quand même moi le meilleur.

Celle-là, elle est intentionnelle, quoique sans agressivité, un peu lâchée par automatisme, sans trop de cœur, dans une tentative de montrer que tu n’es pas totalement indifférent à tout. Même si, toi ou elle, au fond, tu t’en fiches. C’est toujours étrange de voir que ce qui semblait avoir tant d’importance l’an passé n’en a plus vraiment, comme si c’était une autre vie, une autre époque. Des futilités. Tu ne réalises que maintenant à quel point tu espérais mener une scolarité normale.
Tu réagis avec plus d’énergie lorsqu’elle te demande si tu te juges trop supérieur aux autres pour chercher leur amitié. Non, tu n’as juste pas envie de mentir à des personnes dont tu serais proche. Ses paroles touchent juste cependant – enfin, tu penses que tu pourrais te faire des amis, si tu essayais même si… ça fait tellement longtemps que tu n’as pas tenté que tu n’es même pas sûr que tu aurais les bonnes attitudes. Avant Poudlard, vous déménagiez bien trop souvent pour que nouer des liens ait du sens, puis tu as longtemps craint de faire du mal aux autres à cause de tes pouvoirs, sans compter qu’il fallait les cacher. Tu attendais l’école sorcière avec plus d’espoir – mais le mensonge était toujours là. Comment créer des liens alors que tu caches la vérité sur absolument tout, ta famille, d’où tu viens, ton nom, ta date de naissance, tout, tout, tout ? Alors que tu es incapable de faire confiance ? Tant que tu avais ta mère pour te servir d’ancre, ce n’était pas si dur. Quoi qu’il en soit, tu ne peux pas montrer tes faiblesses – enfin, c’est raté face à Elise –, tu ne peux pas laisser d’autres personnes regarder de près ce qui se passe dans ta vie.

— C’est peut-être un peu les deux. Je ne suis pas le… genre de type qui se fait facilement des amis, populaire et tout. Mais je n’en avais pas très envie non plus. J’ai… du mal à faire confiance. Pas parce que je pense que les autres ne le méritent pas. Mais je me protège aussi.


Ça, tu peux encore l’expliquer par ton arrivée à Poudlard, entre la découverte d’un monde totalement inconnu, le fait que ça se voyait que tu n’y connaissais rien, les moqueries des sang-pur – et les bagarres qui en ont découlé, tu étais quand même plutôt fier de les ratatiner à coups de sortilèges, eux qui prétendaient que tu n’étais pas un vrai sorcier –, les railleries aussi quand tu as parlé des couleurs différentes des sortilèges et que tu as compris que personne ne les voyait comme toi, que pour eux aussi les lettres restaient noires. Différent même là où tu pensais trouver une place.

La conversation te draine plus que tu ne le pensais, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il ne manquait plus que ça. Si au moins les larmes pouvaient tout emporter avec elles, te laver de tout ce qui te hante. Elles dénouent juste un peu la tension qui te traverse, te ramènent assez pour que tu n’exploses pas, même quand Elise te touche, mais tu gardes les bras étroitement serrés autour de tes genoux pour ne pas te dégager violemment, t’accrochant désespérément au peu de rationalité qu’il te reste. Au moins, elle ne se moque pas. Elle ne part pas non plus.
Tu imagines à quel point tu dois avoir l’air pathétique si tu ajoutes les yeux rougis et gonflés à la tête que tu tirais déjà, les reniflements. Bon sang. Pathétique, pitoyable et… c’est déjà pas mal. Tu finis par admettre que oui, tu as besoin d’aide. Que tu n’as pas envie de te battre. Ce serait si simple de te laisser couler, de ne plus chercher à remonter à la surface. Juste le silence, la paix, sans émotions ni sensations.

— Mais avec les notes, je ne jouais pas vraiment ma vie… Enfin… c’est… c’était vexant d’être deuxième, mais ce n’était pas vraiment la fin du monde. Et si ce truc est plus fort que moi ?

Tu secoues la tête, ce n’est pas une vraie question. Enfin, tu te doutes qu’elle n’aura pas la réponse. Elle ne comprend pas, mais tu ne lui expliques rien non plus. Qu’est-ce que tu pourrais lui dire ? Parler d’une agression sans entrer dans les détails ? D’un deuil ? Non. Il faut quelque chose que tu puisses contrôler. Et tu te hais d’essayer de réfléchir comme ça. De vouloir son aide tout en cherchant comment ne rien lui dire. De raconter n’importe quoi, comme cette question qui t’échappe et qui sonnait bien mieux dans ta tête.

— Non, oublie, c’est… nul et gênant. Je sais que ça ne marche pas comme ça.

Elle va peut-être revenir sur son avis à propos de ta capacité à te faire des amis, en fin de compte. Un rire nerveux te secoue. Ressaisis-toi, merde. S’il lui fallait encore une preuve que ça ne va pas… tu n’aurais jamais été aussi maladroit l’année précédente. Surtout vu tout ce qu’elle fait pour toi depuis tout à l’heure.
Elle finit par reprendre la parole. Elle veut bien t’aider et être ton amie – okay, l’entendre en réponse est tout aussi gênant que le demander, et tu te retiens d’enfouir ton visage dans tes genoux. Il ne manquait plus que d’ajouter la honte au reste. Mais quelque chose se dénoue dans ta poitrine, et un sourire te vient lorsqu’elle mentionne les notes. Tu aurais presque pu le dire à sa place. Mais elle promet de ne pas te laisser tomber.
Bon sang, pourquoi c’est devenu si compliqué de formuler les choses ? Tu te tords les doigts.

— Merci d’accepter de m’aider, de m’aider depuis tout à l’heure, ça aurait été encore pire si tu n’avais pas été là.

Tu n’es pas sûr que tu aurais échappé à un malaise et à l’infirmerie.

— C’est déjà beaucoup… et merde, pardon, ça va être encore nul, je n’arrive plus à dire les choses comme il faudrait, je ne veux pas que tu te sentes obligée ou autre. Toute cette situation, c’est ma faute. Alors, si ça devient trop lourd ou que je suis trop pénible, je sais que je le suis, et que tu préfères t’éloigner, je ne t’en voudrai vraiment pas.

Tu ne veux pas peser sur elle, elle n’est pas responsable de toi. Quant à ne pas faire de boulette… tu peux peut-être lui dire ce que tu ressens ? Elle en a déjà vu pas mal. Tu relèves les yeux vers elle.

— Je ne sais pas ce qui peut empirer les choses ou pas. Mais je ne peux pas continuer comme ça et je ne pense pas que ça puisse être pire. Tant que tu ne me touches pas ou que tu ne me forces pas trop à manger… ça devrait aller. Ce n’est pas pour jouer au mystérieux, ni faire tout un cinéma pour trois fois rien, mais… je ne suis vraiment pas prêt. Là, c’est juste l’enfer dans ma tête, j’y pense trop souvent et j’aimerais que ça se calme, j’en ai marre des cauchemars, des insomnies, d’angoisser, du bruit, des autres qui sont trop nombreux…

Trop nombreux, trop près, trop envahissants, comme un danger permanent qui te maintient en alerte. Un soupir t’échappe, tandis que tu marques une halte, avec la brutale sensation de trop en dire. C’est peut-être la première fois que tu t’épanches autant auprès de quelqu’un qui n’est pas ta mère. Que tu te montres aussi vulnérable. En tout cas, c'est la première fois que tu verbalises ce qui t'arrive et ça te laisse une drôle de sensation au creux du ventre. Alors, certes, si Elise t’avait voulu du mal, elle aurait eu de quoi faire depuis tout à l’heure, mais te livrer autant, même si tu ne dis rien sur ce qui provoque tout ça, t’angoisse quand même. Tu te forces à terminer.

— Il faudrait que j’arrive à penser à autre chose, à me mettre d’autres choses dans la tête… mais tout seul, je n’y arrive pas.



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Elise de Lestang
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Dim 14 Fév - 22:07
C'est bizarre tu trouves pas
Eirian
C’était lui le meilleur ? Bah voyons, Elise  lui lança un regard consterné par tant d’ignorance. Elle avait envie de lui ramener toutes ses notes pour se comparer à lui et lui prouver par A + B qu’il était pas le meilleur. Il s’était pris un coup sur la tête cet été, voilà qui expliquerait à la perfection qu’il croyait être le meilleur. T’étais meilleur dans tes rêves Eirian. » En revanche, il est vrai qu’elle s’ennuyait pas à cause de lui, ça non, il avait l’air de très mal vivre sa situation, de la subir, elle n’allait dont pas en rajouter une couche à ce sujet. Mais qu’elle se languissait de son partenaire de classe, ça elle pouvait le nier. J’espère qu’un jour on pourra de nouveau s’affronter en cours. » si c’était une phrase bateau, en sous entendu cela voulait dire bien plus, elle espérait qu’il se remette et que la compétition serait son seul tourment mais elle pressentait que pour cela, il y aurait une longue bataille, que la partie ne faisait que commencer et elle n’était pas certaine du résultat… en même temps vu qu’elle ne connaissait pas le problème,  c’était logique.

Parler d’amitié c’était en apprendre un peu plus sur lui. Même s’il en disait très peu, Elise essayait de faire de chaque mot qu’il prononçait une pièce de puzzle qu’elle tentait d’assembler aux autres. Non, il n’était pas le garçon le plus populaire de l’école mais est ce que ça avait de l’importance. Elise n’était pas non plus ce genre de personnes. Oh bien sûr, elle avait des amies qui l’étaient, mais elle non, parce qu’être populaire, ça ne l’intéressait pas, ça faisait des distractions en plus et puisque sa priorité restait les cours, moins d’amis elle avait mieux elle se portait mais voilà, elle avait des amies et un frère mais ça à la rigueur ça n’était pas un choix de la part de la Serdaigle, le frère c’était le paquet cadeau à la naissance, la moitié qu’elle aurait toute sa vie et qui ne la laisserait jamais tomber. Oui, elle avait un avantage sur Eirian et le reconnaissait aisément, pour autant, si elle se raccrochait à son frère en priorité, son monde ne tournait pas autour de lui, des gens connaissaient ses rêves et ses désillusions, la seule chose qu’elle avait caché, c’était le fait que son père ait claqué la porte de cette famille sang pur et qu’il ait été par amour pour son épouse, répudié par cette même famille. Ça, oui, elle ne le disait à personne parce que ça n’était pas glorieux mais pour le reste, les gens savaient. Tu te protèges de quoi ? Certaines personnes n’ont pas à cœur de juger les autres. » Bon, je ne faisais pas parti de ces personnes, oui je jugeais continuellement mais il y en avait bien qui étaient des amours. Il allait donc falloir apprendre à Eirian que faire confiance aux autres c’était possible. Un sacré programme pour Elise, ils partaient de loin là non ?

Elise était dans une posture franchement désagréable, sans être une maniaque du contrôle parce qu’elle avait bien conscience qu’elle ne pouvait pas maîtriser, habituellement lorsqu’elle conversait, elle savait où ses propos la menaient, suivait un fil conducteur et son discours ne souffrait pas vraiment de remise en cause, sauf que là, ça n’était pas le cas. Elle se renfrogna en entendant qu’Eirian balayait son exemple de cours en rétorquant que lors de ces derniers il ne jouait pas sa vie. Effectivement, vue comme ça, il n’avait pas tort mais comment aurait pu deviner ? Et maintenant, elle savait que c’était bien plus dangereux qu’elle ne l’avait imaginé et elle n’était qu’une adolescente, pas une psychologue ou une pyschomage peu importe les deux se valent et pour autant, elle ne voulait pas le laisser tomber, elle allait donc devoir se débrouiller quitte à faire des erreurs mais ne voulait pas trahir la confiance qu’il portait en elle. Tout d’abord, elle se chargea d’une petite pique Et dieu sait que ça t’arrivait souvent d’être deuxième. » oui on ne change pas une équipe qui gagne. Rien, ni personne excepté la nature, n’est invincible. Tu n’as pas la nature sur le dos ? Alors ce qui menace ta vie peut être vaincu, il a des points forts certes mais aussi des faibles et c’est sur cela qu’on devra se concentrer. » Aucune idée de ce qu’était ce truc, pourvu que ça ne soit pas un animal géant… pire encore une araignée géante et non une araignée ça n’était pas un animal d’après Elise c’était un cauchemar.
Un pas en avant cinquante quatre en arrière, merci Eirian de rendre les choses toujours plus compliqués pour Elise. Elle serra les poings pour ne surtout pas lui râler dessus, il était fragile, il faisait de son mieux, ça ne serait pas sympa de sa part que de l’envoyer bouler mais qu’est ce qu’il pouvait l’agacer en cet instant. Très bien, qu’il ne lui dise rien, elle découvrirait toute seule, elle allait mener son enquête sur lui, elle se débrouillerait toute seule pour résoudre le puzzle Eirian et lui trouverait des solutions puisqu’il n’était pas capable de lui dire quoi que ce soit.

Quoi qu’il y eût un progrès, peut-être que les paroles d’Elise étaient utiles, elle en doutait un peu mais il semblerait qu’il ait décidé de faire des efforts, oui c’était un sacré effort ça se voyait à la façon dont il bougeait ses mains tandis qu’il la remerciait. Elle lui adressa un petit signe de tête jugeant qu’il valait mieux ne pas s’appesantir là-dessus. Et zut, elle aurait du prendre la parole parce que l’instant d’après, il faisait ce qu’il savait faire de mieux, un champion hors catégorie tellement il était bon, il la repoussait alors oui il se servait d’elle à cet instant, comme si c’était elle qui voulait partir alors que c’était lui qui tentait de l’éloigner en lui trouvant des excuses. Elle ne voyait pas comment ça pouvait être plus lourd en réalité et dès qu’il eut terminé de parler, elle rétorqua Je n’ai pas l’intention de m’éloigner. »

Elle était attentive comme jamais elle ne l’avait été, bon sauf en cours. Lui aussi se posait la question à savoir si ça pouvait être pire, elle pariait que non, elle avait fait le plus dur pour se rapprocher de lui et qu’il accepte ceci. Pour ce qu’il lui disait elle leva les mains en signe de bonne volonté lorsqu’il lui parla de ne pas être touché, promis, ses mains ne toucheraient pas Eirian à  une exception prêt Si tu tombes, je te rattraperais, c’est non négociable. » ce qui faisait d’ailleurs écho à ses propos suivant quant à la nourriture qu’il ingurgiterait, elle secoua la tête négativement Eirian, je veux être médicomage, tu ne peux pas me demander de ne pas agir si je constate que  tu ne manges rien. Je ferais de mon mieux mais je ne peux te faire la promesse de ne pas être enquiquinante à ce sujet si toi de ton côté tu me promets que tu prendras au moins un repas par jour la semaine qui va venir puis après on passera à deux. » Pour tout le reste, elle n’avait pas la moindre idée de comment faire, les cauchemars, les insomnies, les angoisses et les gens… Voilà qui faisait beaucoup de paramètres à prendre en compte pour aller mieux. Elle ne pouvait quand même pas lui proposer de faire le mur tous les soirs pour qu’ils soient dans un endroit tranquille. Déjà parce qu’elle n’était pas pour outrepasser ses droits et la confiance de ses professeurs mais parce qu’en plus elle n’avait aucune idée d’où aller. Tu vas me trouver un peu gamine mais tu aurais pas une peluche ? Souvent la peluche de notre enfance, en plus de permettre de nous séparer de nos parents, elle a un petit côté rassurant, je sais que tu es grand et que souvent les garçons ça veut grandir mais si ça t’aide à dormir pourquoi pas aller la chercher dans ta maison familiale ? Tu la mettras sous ton oreiller et personne ne verra ça. » et s’il n’avait pas de peluches ? Ah oui merde Elise n’avait pas pensé à cela. Le fait que les gens trop nombreux soient présents la nuit ça ne t’aide pas ? Souvent la nuit être entouré ça aide à ne pas être effrayé. » Oui elle  savait de quoi elle parlait, Elise c’était la flipette incapable de dormir si elle était seule dans son dortoir donc bon, sur ce point elle gérait.

Bon plutôt que de chercher les points négatifs et flippants, Eirian préférait donner la piste de penser à autre chose et il faut admettre que c’était une bonne idée et puis s’il n’y arrivait pas tout seul, super il n’était pas seul puisqu’Elise était là. Qu’est ce que tu aimes faire ? Qu’est ce qui te rendait heureux avant les évènements de cet été ? » Ils allaient bien trouver une piste qui aiderait Eirian à aller mieux… De toute façon, elle ne lâcherait pas.


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Eirian Howl
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Lun 15 Fév - 21:40
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« octobre 2017 »

Ça ne manque pas, dès que tu soulignes que tu étais le meilleur de vous deux, elle te retourne une mine consternée. Tu la sens pas loin de déballer six ans de devoirs et d’examens pour voir lequel de vous deux a raison. Tu veux bien lui accorder le point en potions et botanique parce que tu n’as jamais été doué, mais le reste… C’est peut-être ça qu’il te faudrait, te perdre dans des choses futiles pour oublier le reste. Te forcer à t’y intéresser pour donner à ton cerveau autre chose que des pensées noires à moudre.

— J’ai fait de mes rêves une réalité.


Ton ton contredit un peu l’optimisme de la phrase. Elle espère cependant que vous pourrez de nouveau vous affronter en cours – que tu iras mieux.

— Moi aussi.

Mais tu ne peux rien promettre. Tu ne veux pas parier sur le temps qu’il te faudra. Déjà, arriver à te stabiliser, à ne plus te noyer dans les angoisses, ne plus avoir l’impression d’être un fantôme hors du monde… ce sera une grande avancée.

L’amitié reste un sujet compliqué, impossible de lui avouer tes véritables raisons, « Eirian Howl » est supposé avoir une vie tranquille. Comment partager tes rêves, tes espoirs, quand tout est teinté par ta capacité à continuer d’échapper au Blood Circle ? Quand tu es jaloux des projets et vies des autres, quand, au fond, ta véritable envie, c’était d’avoir une vie la plus normale possible, sans t’inquiéter en permanence pour ta mère ? Bien sûr, tu sais que les apparences sont rarement la réalité, que tes condisciples ont aussi leurs ennuis, mais la façade est assez belle pour que tu l’envies.

— Des remarques, des jugements… Ce n’est certainement pas tout le monde, mais il y en a pas mal. C’est comme ça que je l’ai senti au début. Et puis… au final, c’était plus simple de continuer comme ça, de seulement connaître un peu les gens sans vraiment chercher plus loin. Ça m’allait.


Tu n’ignores pas la petite alarme dans ta tête, celle qui te dit que tu parles beaucoup trop. Que toute cette conversation ne devrait pas avoir lieu, surtout pas après ce qui s’est passé. C’est sans doute la plus longue que tu aies eu ces derniers mois, où tu t’es appliqué à ne pas te faire remarquer. Et à Poudlard, tu t’es limité au minimum vital. Tu as beau savoir que tu devrais être plus résistant que ça, sans aide, tu vas droit dans le mur, ces dernières semaines l’ont bien prouvé.

Tu étais souvent deuxième ? Mais elle aussi.

— À toi aussi, tu ne peux pas le nier.

La nature… Non, ce n’est pas elle que tu as sur le dos. Ça aurait été plus simple peut-être, au moins tu aurais su à quoi tu avais affaire plutôt que de te débattre contre l’invisible. Contre toi-même, ton esprit et ton corps qui semblent s’allier pour te tirer vers le bas. Néanmoins, ça pourrait être une idée, de considérer toute cette situation comme une sorte de monstre, un Filet du diable, tiens, sombre, gluant, plein de tentacules qui t’étouffent, une seule entité que tu devrais vaincre. Ça pourrait rendre les choses moins floues. Un peu comme le monstre contre lequel tu luttais, enfant, avant d’accepter tes pouvoirs, de les faire tiens. Évidemment, là, il s’agirait surtout de s’en débarrasser, de repousser l’obscurité qui te ronge, et la peur. Peut-être que ça pourrait t’aider à redevenir un peu plus lucide.
Tu regrettes ta combativité. Jusqu’à présent, tu t’en es surtout servi contre les sang-pur, pour leur faire ravaler leurs insultes quand ils te cherchaient trop ou pour défendre les plus jeunes. Ce serait bien de remettre la main dessus.

— J’ai un peu exagéré, je ne suis pas en danger de mort. Ce n’est pas vraiment une menace concrète, c’est… juste moi qui me laisse bouffer par ce truc, parce que je n’arrive pas à faire comme s’il ne s’était rien passé.

Ton pire ennemi, au-delà de cet homme que tu hais, c’est sans doute toi-même. Toi, et les pensées noires qui suivent les cauchemars et les reviviscences, ces moments de panique et d’angoisse où tu aimerais ne plus être là, fermer les yeux et ne plus te réveiller, perdu dans un sommeil si profond que rien ne pourrait t’y atteindre. Tu as beau les repousser de toutes tes forces, te concentrer sur ta mère, sur la nécessité de t’en sortir pour ne pas rendre vaines ces dix dernières années, elles continuent de rôder. Et là non plus, la solitude ne t’aidera pas. Tout ça ne doit pas avancer beaucoup Elise, et pourtant en dire autant continue de t’angoisser.

Tout en la remerciant de l’aide qu’elle t’offre, tu veux aussi lui faire comprendre qu’elle n’est pas responsable de toi. Ou la repousser, peut-être, comme si une part de toi s’efforçait de détruire tes avancées, celle qui te souffle que ce serait plus facile de renoncer maintenant, de la fuir, de continuer comme avant. Mais ça, tu ne peux pas. Pas si tu veux survivre. Tu n’en avais pas vraiment conscience jusqu’à présent, pas aussi clairement, mais tes demi-formulations te le font comprendre. Pour autant, tu n’as pas l’intention d’abandonner ta mère. Elise balaie tes prétextes d’une phrase, l’assurance qu’elle ne s’éloignera pas, et le soulagement t’envahit.
Elle lève les mains lorsque tu parles des contacts.

— J’essaierai de ne pas tomber alors.

Mais ça vient avec le deuxième point, l’un des plus difficiles. Alors, certes, tu comprends qu’elle y tienne – et tu espères de toutes tes forces que ses études ne lui feront jamais saisir ce qui a pu se passer. Qu’elle voie l’ensemble de tes symptômes, si on peut dire, comme la conséquence d’un traumatisme, oui, mais pas la cause directe. Mais vous n’en êtes pas encore là, tout ça implique une temporalité bien trop longue. Quant au sujet du moment… rien ne passe, tout t’écœure et t’étouffe, trop lourd, trop gras, trop sucré, sans parler des odeurs et des nausées qu’elles provoquent. Et tu as été malade chaque fois que tu t’es forcé.

— Je vais faire ce que je peux. Je ne peux pas te promettre qu’il y aura les bonnes quantités ou le bon équilibre… Je vais déjà essayer d’éviter ce genre de malaises.


Pour chaque problème, elle a l’air décidée à trouver une solution et ça te rassure. Tu n’es plus seul – oui, l’idée met du temps à faire son chemin, et tu as du mal à croire que ça durera vraiment, mais peu importe pour le moment, tu prends tout ce qu’on t’offre. Rien qu’en parler, poser les mots sur ce que tu traverses, savoir que quelqu’un t’écoute pour de bon… c’est un soulagement.
Tu hausses les sourcils lorsqu’elle parle de peluche, non pour moquer la proposition, mais parce que tu n’avais pas vraiment pensé à ce genre de réconfort. Bon, tu avais bien ta peluche d’enfant que tu as gardée à travers les années, comme un souvenir de ta vie d’autrefois, du petit garçon que tu étais, mais elle est restée chez ta mère, tu ne l’emmenais pas à Poudlard. Hors de question d’y retourner, évidemment – d’autant que tu n’as pas encore passé ton permis de transplanage. Les lieux ne sont sans doute plus surveillés, mais ton père a dû s’occuper de les vider, prendre les mesures nécessaires pour que la disparition de ta mère n’attire pas l’attention. Détruire ce que vous aviez réussi à construire. Tu avais évité d’y penser jusqu’à présent et, avec effort, tu le chasses de tes pensées.
Les paroles d’Elise, rien d’autre.
Pas de peluche, mais… Ta mère ayant toujours refusé de prendre des photos de toi pour être sûr que ton portrait n’apparaisse jamais nulle part et que ton père n’ait que des photos d’enfant comme repères, vous aviez fini par prendre des petites figurines pour vous représenter. Et celles-là, tu les as, elles sont restées au fond de ta malle. Même cet été, tu ne les en as pas sorties. De façon idiote, absurde, tu avais peur du regard de ta mère. Et tu as toujours honte, tu aurais dû dire non, te défendre, ne pas te laisser faire…

— Je ne trouve pas ça gamin… Mon frère et ma sœur ont hérité de pas mal de mes jouets, mais j’ai peut-être quelque chose pour remplacer. Je peux essayer. Et pour les autres… non, c’est le contraire pour moi, c’est le fait qu’ils soient là le souci, je dormirais mieux seul.

Tu ne peux pas t’empêcher de guetter leurs moindres faits et gestes ; il suffit que l’un d’eux bouge trop brusquement ou se lève dans la nuit pour que tu te réveilles aussitôt, en alerte. Tu hésites, finis par avouer.

— J'ai déjà dormi sur les canapés de la salle commune, mais je ne veux pas trop attirer l’attention.

Qu’est-ce qui te rend heureux ? Tout sauf simple comme question. Enfin, au-delà de retrouver ta mère en vie et en bonne santé, évidemment. Tu as toujours regardé ta situation sous l’angle de la survie, apprendre telle ou telle chose pour t’en sortir, réfléchir à tel ou tel mensonge, faire en sorte de ne pas te faire remarquer dès que vous sortiez dans Londres, analyser ton environnement, rester en alerte, ne jamais vraiment baisser la garde… Mais il y avait aussi les heures passées au Part Chemin, à explorer les rayons moldus et sorciers, à te perdre dans les ouvrages. Les glaces chez Fortarome qui accompagnaient ces sorties, avec ta mère, où tu pouvais croire que tout était normal. Le sport, vos entraînements, où elle t’a longtemps donné du fil à retordre, mais où tu commençais à la mettre sérieusement en difficulté – où, certes, elle t’apprenait comment frapper fort, comment tuer, mais c’était aussi une passion que vous partagiez. Les courses dans la nature, dans le parc de Poudlard ou à Londres, où tu avais l’impression que tu pouvais t’envoler. Des tas de petits riens qui compensaient tout le reste. La magie, bien sûr, ton amour des sortilèges. Les souvenirs sont brumeux, voilés, distants, comme s’ils ne t’appartenaient plus vraiment, comme si un autre que toi les avait vécus… mais ils sont là malgré tout. Ça te noue le ventre, et tu luttes de nouveau contre les larmes, inspires profondément.

— Dans les choses possibles à Poudlard… Hmm, je ne sais pas trop, me perdre dans l’étude des sortilèges, faire du sport, pas du Quidditch, profiter de la nature, des bords du lac…


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Mar 16 Fév - 22:32
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Eirian

Ce qu’il ne fallait pas entendre, il avait fait de ses rêves une réalité. N’importe quoi, c’est juste qu’il ne distinguait plus la réalité de ses rêves voilà tout. Et pourtant, que ce genre d’échange était agréable. Etrange de dire cela alors que pendant des années, Eirian elle l’avait maudit d’être un adversaire si coriace, il n’y a que maintenant qu’elle était seule, ce qui ne faisait pas si longtemps que ça par ailleurs, qu’elle se rendait compte de la chance que c’était d’avoir quelqu’un à sa mesure, quelqu’un qui la poussait vers le haut. Et oui, elle reconnaissait ouvertement qu’elle avait hâte qu’il redevienne ce Eirian qui l’agaçait et elle lui adressa un sourire en l’entendant confirmer. Ce qui prouvait qu’il avait malgré tout, la volonté d’avancer, il suffisait de lui donner un petit coup de pouce.

Parler de se faire des amis, le monde avait certainement commencer à ne plus tourner rond ce jour là, lorsque c’était la demoiselle qui n’appréciait pas des masses de monde et qui se sentait supérieur aux trois quarts qui parlait d’amitié. Et pourtant, elle était convaincue qu’elle faisait les choses bien en cet instant. Si elle écoutait attentivement les propos du Serdaigle, elle se devait le contredire. Il avait raison, bien sûr qu’il avait raison et que les gens faisaient des remarques et jugeaient, Elise la première d’ailleurs. « Les jugements il y en aura toujours. » il était intelligent, il le savait. Il s’était arrêté à la première barrière, préférant être seul plutôt que de chercher à creuser. Il l’admettait lui-même. Elle ne savait pas trop quoi en penser, c’était une attitude défensive. Il était né moldu, il avait dû donc essuyer les commentaires désobligeants des sorciers croyant à la supériorité du sang… parce qu’ils ne pouvaient se targuer d’être supérieur intellectuellement et à partir de là, sa scolarité avait dû être un peu terne. « Les choses vont toujours lorsqu’il y a une routine. Quand la routine disparaît il faut s’adapter. Les ennuis, c’est plus simple de les combattre à plusieurs, j’en suis persuadée. » Voilà, Elise était celle qui était bien souvent contente d’avoir des amis – surtout un frère – pour régler les problèmes par la force, c’était très bien comme ça. Sauf que là, pour Eirian c’est elle qui devait jouer cette personne protectrice et si elle était déterminée à aider, elle n’était pas sûre de savoir comment s’y prendre.

Parler des notes, c’était permettre à Elise de le tacler gentiment. Il n’y avait rien de malveillant là-dedans et il lui retourna les propos avec subtilité, l’empêchant de protester en lui disant qu’elle ne pouvait le nier. Elle hocha la tête d’un air entendu, sans pour autant l’admettre à voix haute, quand bien même il avait raison.
Flûte, si elle avait cru qu’il était en danger de mort, il se reprenait dans les propos suivant et il avait l’air honnête, Elise ne pouvait donc que le croire. Par contre, elle qui comprenait bien des choses, là elle ne comprenait rien du tout, ce n’était pas faute d’essayer. Personne ne semblait le menacer, d’après lui, il se laissait bouffer par quelque chose qui n’était pas vraiment existant. Voilà de quoi perdre un peu plus Elise. Elle tenta, même s’il ne voulait pas lui dire toute la vérité, elle pouvait bien essayer de grapiller des informations « Tu as vu quelque chose que tu n’aurais pas dû voir et ça te hante ? » Son imagination prenait le pas sur les propos qu’il disait, avait-il été le témoin de quelque chose d’affreux et son cerveau ne parvenait à occulter ? Un vol où il n’avait agi ? Pire un meurtre ? Elise se retint de frémir en imaginant la scène. Oh elle ne jugeait pas Eirian, elle ne savait pas vraiment comment elle aurait réagi à sa place.

A sa remarque sur le fait de pas tomber, elle lève les yeux au ciel, bien qu’amusé par ses propos, sans pour autant le dire. Elle espérait bien qu’il ne tomberait pas, personne ne souhaitait que les gens se pètent la tronche de toute façon. Elle décida cependant de lui rappeler qu’elle voulait bien faire des efforts mais qu’elle risquait d’être un peu reloue, enfin plus que d’habitude s’il sautait les repas. Il fit un compromis en disant qu’il ferait ce qu’il pouvait. Bien sûr, elle se doutait que niveau quantité, au moins au début, ça allait être dur et pour ce qui est de l’équilibre des repas, euh Elise n’était pas nutritionniste, ne savait d’ailleurs même pas si ce métier existait chez les sorciers mais elle ne pourrait rien dire puisqu’elle de son côté, mangeait régulièrement n’importe quoi… les asperges et les petits pois ne la faisant pas rêver outre mesure « ça me va, faisons ça alors. »

Elle était déterminée à trouver des solutions, son cerveau fonctionnait à plein régime, essayant de trouver le truc où elle verrait dans son regard que ça y est, elle avait mis le doigt sur quelque chose. Parler peluche, pas le déclic, ça c’était une certitude, elle vit bien son expression. Pourtant elle continua à parler, comme si elle justifiait par ses mots le fait qu’elle, de son côté, ait toujours une peluche, Vanille était toujours dans son lit et si parfois, sa conscience lui soufflait que ça faisait d’elle un bébé, elle aimait cette peluche et ne souhaitait pas s’en séparer. Finalement, si elle avait cru non pas qu’il jugeait mais qu’il ne comprenait pas l’attachement d’Elise pour sa peluche, ça ne fut pas le cas. Elle lui adressa un sourire tandis qu’il la rassurait avant que son sourire ne s’efface, zut c’était ses frères et sœurs qui avaient les jouets et sûrement les peluches. Ah quoi qu’il avait quelque chose, tout n’était donc pas perdu « Tu me diras si ça fonctionne ? » Pour ce qui était d’être rassuré par la présence de ses camarades et bien autant pour Elise ça fonctionnait, autant pour Eirian c’était totalement raté. Lui, dormirait mieux seul… Pas spécialement pratique quand il n’y a pas de chambres individuelles à Poudlard. Ainsi, il avait déjà dormi sur les canapés de la salle commune et bien, c’est là qu’on pouvait constater qu’Elise était une poule puisqu’elle ne s’était jamais aperçu de quoi que ce soit. Néanmoins s’il avait besoin d’être seul pour dormir, il lui fallait une solution. « Penses tu que la salle sur demande soit une solution ? Je n’y ai jamais eu accès personnellement mais je sais qu’elle existe peut être que si nous la cherchions ensemble, nous arriverions à mettre la main dessus et tu pourrais dormir en paix ? » C’était une activité extra scolaire comme une autre et promis, elle ne se plaindrait pas… pas trop de courbatures derrière.

Elle regarda le banc sur lequel ils étaient assis en constatant que sa question sur ce qui le rendait heureux le faisait réfléchir. Elle n’allait pas le scruter, non elle allait passer son doigt sur les espaces entre les pierres pour s’occuper, gratouiller la pierre et les couches de poussière jusqu’à ce que le son de la voix d’Eirian se fasse entendre, alors là Elise releva la tête pour le regarder. Pour ce qui était des sortilèges, il fallait de la concentration et vu comme Eirian avait du mal à se concentrer en cours, Elise n’allait pas lui conseiller cela. Pour le sport, alors déjà… comment ça pouvait rendre heureux quelqu’un c’est une bonne question mais ce n’était sûrement pas sur elle qu’il faudrait compter, elle avait ça en horreur et les cours de vol sur balai ne lui manquait absolument pas… bon même si l’absence de son professeur particulier se faisait par moment bien douloureux. Par contre les balades de feignasse au bord du lac, ça c’était parfait « On pourrait se balader ensemble au bord du lac, ça te permettrait de sortir prendre l’air et… » elle pourrait garder un œil sur lui mais elle n’allait pas lui dire « J’aime bien le lac. » faux totalement faux, Elise elle aimait surtout rester au chaud et bosser mais bon, elle pouvait lever un peu le pied pour l’aider…


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Jeu 18 Fév - 21:53
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« octobre 2017 »

Échanger quelques piques sur les notes avec Elise t’aide à t’ancrer. C’est au moins quelque chose de normal au milieu du chaos qui te secoue, une habitude à laquelle tu peux te raccrocher même si tu n’arrives plus à lui donner autant d’importance que par le passé. C’est presque rassurant d’une certaine façon. Bon, les années précédentes, ce n’était pas vraiment le mot qui te venait en tête lorsque tu pensais à elle et à votre compétition, au fait que tu ne pouvais pas te relâcher sinon elle te grillerait forcément la place. Mais tu n’as jamais reculé devant un défi, encore moins devant les livres, et celui-là, tu étais d’autant plus décidé à le relever. Hors de question de te laisser dépasser surtout dans les matières où tu avais des dispositions. Les autres Serdaigles vous laissaient vous battre, un peu moins acharnés de la compétition. Au fil des ans, c’était devenu un jeu. Peut-être que ça le redeviendra dans les mois qu’il vous reste au sein de l’école. Tu l’espères en tout cas. Ça voudra dire que ça va mieux.

Cela reste étrange de te confier sur ton peu d’amis, sur une partie de ce qui t’a amené à ce choix. Tu n’en as plus vraiment eu depuis tes six ans, pris dans le secret que ta mère cultivait autour de vous, conscient que tu pouvais les mettre en danger, que ce soit par tes pouvoirs au début (même si c’était faux) ou par le simple fait que le Blood Circle risquait de les utiliser pour remonter jusqu’à toi. Tu as appris à te changer les idées autrement ; de toute façon, les livres t’ont toujours offert une source d’occupation inépuisable, ta mère est restée très présente lorsque tu avais besoin de te confier, et finalement votre duo te convenait bien – surtout que ça ne servait à rien de rêver à ce que tu ne pouvais avoir. Bon, ça n’a pas empêché la jalousie de s’immiscer un peu, mais… Souvent, tu maudis ton père. Si longtemps après, il continue de peser sur chaque aspect de ta vie.
Tu te focalises sur les jugements portés par les autres pour ne pas trop en dire. Tu hoches la tête devant la réponse d’Elise. Bien sûr qu’il y en aura toujours. Toi-même, bien que tu essaies de juger le moins possible… tu as quand même des idées bien arrêtées sur la portion peu fréquentable des sang-pur. Qu’ils aient été élevés dans une certaine idéologie, ils n’y peuvent rien, mais que la vie quotidienne à l’école n’arrive pas à les en arracher te dépasse. Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… Elise souligne qu’il est plus simple d’affronter les ennuis à plusieurs.

— Je suis bien d’accord. Je paie un peu mon attitude de ces dernières années, mais je n’avais pas imaginé que les choses tourneraient aussi mal.

Et que tu aurais à ce point besoin d’aide. Comment le deviner, en même temps ? Enfin, si, pour ta mère, elle avait toujours envisagé cette possibilité, elle restait exposée à Londres, elle savait que ton père ne relâcherait pas ses efforts. Tu as sans doute été trop confiant en pensant que tu pouvais gérer seul, que tu y arriverais.
Tu essaies d’en dire le moins possible à Elise, mais des informations t’échappent malgré tout, tu t’efforces de rattraper les choses comme tu peux, de dédramatiser – bien que, vis-à-vis de ton père, tu restes en danger de mort. Mais ça fait des années que tu vis avec cette menace-là, elle fait partie de ton quotidien, et même si elle s’est renforcée cet été… ce n’est pas elle qui t’a démoli à ce point. Mettre des mots, même évasifs, sur ce qui s’est passé t’aide à te reprendre. C’est la première fois que tu l’évoques… tu restes profondément mal à l’aise, incapable de penser les bons mots, trop conscient des souvenirs qui rôdent, prêts à te submerger, comme un film qui se relancerait sans cesse, non, pire qu’un film, comme si la même scène arrivait encore et encore, chaque geste, chaque mot, chaque odeur gravé en toi. En parler, c’est les rendre encore plus concrets, admettre que oui, ça s’est bien passé, que ce ne sont pas seulement des cauchemars, que tu ne peux pas y échapper. Mais c’est aussi en tracer les contours, cerner cette marée noire qui t’étouffe. Peut-être qu’un jour, elle refluera.
Elise tente d’en savoir plus. Tu croises les bras, fuis son regard.

— N’insiste pas, s’il te plaît. Je ne te dirai rien de plus.

Peut-être qu’elle prendra ta dérobade comme le fait qu’elle est sur la bonne piste ? Si jamais… tu n’as pas envie de lui mentir plus que tu ne le fais déjà, pas alors qu’elle est la seule à se soucier de toi en presque deux mois, pas alors qu’elle s’efforce de te soutenir et de comprendre. Mais si tu n’as pas d’autre choix, la détourner vers quelque chose que tu aurais vu et non pas vécu reste la solution la plus simple. Et tu te hais de penser comme ça, de répondre à l’inquiétude par la dissimulation. Si seulement tu pouvais tout lâcher, tout avouer, ne pas garder cela pour toi, parler du Blood Circle, et de ta mère, et de ton père et ton frère, et de cet été, du froid, de la faim, de cette nuit-là, de tout ce qui te noie, de cette impression de mourir de l’intérieur et de ne plus être toi-même, de tes mensonges… Mais tu ne veux pas la voir s’éloigner et tu n’as pas à lui infliger ça. Alors, tu te tais. Le silence comme seule solution et comme prison. Tu te concentres sur les solutions, parce qu’il faut que tu avances, si dur que ce soit.

Ne pas tomber, les repas… ce sera déjà une belle avancée si tu arrives à manger à peu près décemment, si tu ne risques plus de t’effondrer en fin de journée. Tu jettes un coup d’œil sur la tablette à peine entamée. Le chocolat te dégoûte bien moins que d’autres choses, mais tu peines. Elise accepte ton compromis, tant mieux, tu ne veux pas te rajouter une pression supplémentaire sur ce sujet.
Elle continue de proposer des pistes, et tu t’y accroches, ça stoppe un peu le tourbillon tandis que tu penses aux jeux qu’il te reste. Dommage pour le renard de ton enfance, mais les figurines devraient faire l’affaire.

— Oui, je te dirai.

Tu finis par avouer pour les canapés de la salle commune, gêné, mais elle ne se moque pas de toi, elle est déjà en train de rebondir. La Salle sur demande. Ça dit bien assez dans quel état tu es que l’idée ne t’ait même pas effleuré. Tu te redresses un peu. Tu avais pensé aux salles vides, mais il y a toujours les fantômes, les rondes de Rusard et de Miss Teigne, des professeurs, le risque aussi de te faire surprendre par des élèves en vadrouille, sans compter les aménagements pour que ce soit un minimum confortable. Trop d’efforts, trop d’énergie, trop de risques pour que tu t’y lances.

— Oh mais oui, je n’y avais pas du tout pensé ! C’est une excellente idée, comme ça je serais sûr que personne ne me dérangerait la nuit.


Ça ne chassera pas les cauchemars, évidemment, mais déjà, si tu peux atténuer une partie de cette tension qui t’épuise, les réveils en sursaut au moindre mouvement, l’hypervigilance qui te maintient éveillé trop longtemps, à l’affût des respirations des autres… ce sera bien. Avantage collatéral, tu ne réveilleras pas non plus les autres quand tu émerges violemment de tes cauchemars. Bon, ça demandera un peu d’organisation pour ne pas te faire avoir, mais ce n’est rien à côté du soulagement qui te traverse.

— Je l’ai déjà un peu cherchée, mais à nous deux, on devrait la trouver.

Après tout, vous êtes doués. Et puisqu’elle est d’accord pour chercher avec toi… ce sera autant de temps où tu pourras penser à autre chose. Pourvu que vous la trouviez ! Et même si ce n’est pas le cas, même s’il y a la déception au bout, au moins, ça te donne un objectif concret.

Elle te laisse chercher ce qui te rend heureux sans te scruter ni avoir l’air de s’impatienter, et tu prends le temps de bien y réfléchir, de retrouver ces moments complètement occultés ces derniers mois. Ils sont toujours flous, presque hors de portée, comme si c’était un autre Eirian qui les avait vécus. Elise écoute ta liste, tu ne l’as jamais vue très sportive – bon, tu n’es pas doué avec un balai non plus, mais les sports moldus n’ont pas vraiment cours à Poudlard. La mention du lac lui parle plus. Tu n’es pas certain qu’elle y tienne réellement, tu ne l’as jamais aperçue dans les parages quand tu y traînais ou que tu courais – en même temps, vu l’heure matinale à laquelle tu le faisais, il n’y avait jamais grand monde. Tu n’as pas eu l’énergie de reprendre et tu doutes d’en avoir la force. Les balades, ce sera déjà une première étape. Et puis ça vous permettra de discuter aussi, de parler de tout et de rien, et peut-être que ça t’aidera à repousser toute cette noirceur, à la refouler au fond de toi. À donner une impulsion vers le haut maintenant que tu touches le fond. Au-delà de votre rivalité et ce que tu as pu apercevoir dans la salle commune, les quelques soirées organisées ici ou là, l’importance qu’elle donne aux cours ou son frère, tu ne sais pas grand-chose d’elle. Et l’amitié, ça fonctionne dans les deux sens. Tu finis par souffler, toujours un peu tendu :

— Je… J’aime bien cette idée aussi… Bon, avec l’automne qui arrive, ça va bientôt devenir moins agréable, mais on devrait avoir encore quelques belles journées.

Tu le souhaites en tout cas. Tu ne veux pas non plus lui prendre trop de temps. Mais pour la première fois depuis août, malgré l'épuisement qui te tombe dessus et les angoisses, tu as l’impression de voir un peu plus loin que les prochaines heures et de retrouver un peu d’espoir.


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Elise de Lestang
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Ven 19 Fév - 21:09
C'est bizarre tu trouves pas
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Il n’avait pas tort, pas tort du tout. Alors non pas qu’Elise trouve qu’il paie quoi que ce soit. Non, il n’avait pas à payer le fait de ne pas avoir d’amis. En revanche, qu’il n’ait pas pu anticiper que des choses, qu’elle ignorait, ait pu tourner mal. Et bien, oui, elle ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Elle ne dit cependant rien à haute voix. Les choses étaient ce qu’elles étaient, on ne revient jamais en arrière.

Il y avait néanmoins quelque chose d’extrêmement frustrant à cette conversation pour Elise. Elle détestait ne pas comprendre, c’était une chose de devoir se creuser la tête pour résoudre des énigmes en cours ou même dans ces livres moldus où elle devait réfléchir longuement pour trouver des solutions. Sauf que voilà, elle s’était toujours mis en tête que tout problème avait sa solution et qu’elle arrivait toujours parce qu’Elise était comme ça et qu’elle aimait tout savoir – quand ça l’intéressait non parce que le cycle de vie d’une araignée, elle en sait rien et elle s’en moque -.  Sauf que là l’énigme Eirian, c’était la pire énigme de sa vie, déjà qu’elle avait très peu d’élément et que c’est son imagination oh combien fertile lorsqu’il s’agissait de danger qui devait essayer de faire une reconstitution des faits. Ce qu’elle tentait de faire, bien qu’essayant de grapiller des éléments ça et là – oui ce n’était pas simple Eirian étant une tête de mule – jusqu’à ce qu’il lui dise de ne pas insister, tout en rajoutant qu’il ne dirait rien de plus. Se rendait-il seulement compte qu’il était en train de la rendre dingue, qu’elle avait besoin de savoir, voilà c’était vital… bon sans la mort… comment ça c’est pas vital… dis donc on se passe de vos commentaires. En plus elle était certaine d’être pas ultra loin de la vérité mais creuser un peu plus que ça soit avec lui ou bien en demandant à Amaury de l’aider – peut être qu’il aurait des idées que la demoiselle n’avait pas – ce serait aller contre la volonté d’Eirian et ça la faisait culpabiliser. Elle maudissait un peu Eirian là.

Bon le maudire, ça ne durait pas non plus extrêmement longtemps parce qu’autant elle ne saurait rien de plus sur ce qui lui était arrivé – ou tout du moins pas tout de suite – autant il était à l’écoute de la demoiselle. Elle gagna donc le fait qu’il mangerait un petit peu, bon elle ne s’attendait pas à ce qu’il engloutisse des plâtrés de pâtes et d’ailleurs, elle ne lui demandait pas ça. Mais au moins de ne pas sauter X repas et de finir comme aujourd’hui. Elle essaya aussi de lui trouver des astuces pour qu’il puisse dormir la nuit. Et si elle avait un peu peur d’être jugé, forcément pas tout le monde admettait qu’il avait des peluches la nuit et encore moins à quelqu’un qui n’était pas un grand pote. Elise prenait le risque d’être jugé mais ne le fut pas et même, Eirian acceptait d’essayer cette thérapie. Chose qui était une très bonne nouvelle d’après elle-même si elle n’était sûre de rien sauf d’une chose, qu’elle voulait tout mettre en œuvre pour l’aider. Après l’aveu d’Eirian comme quoi il essayait de dormir sur les canapés de la salle commune pour voir le moins de gens possibles.  Elise était déjà en train de lui donner un début de piste. A sa réponse comme quoi il n’y avait pas pensé, Elise se retint de lui lancer un regard étonné avant de réfléchir et se dire qu’il avait sûrement tellement de problèmes sur les bras qu’il était incapable de trouver des solutions à des choses qui semblaient à Elise aussi basique. Elle hocha donc prudemment la tête. Oui ça l’aiderait, personne ne viendrait l’enquiquiner et il n’enquiquinerait personne, la plus grosse interrogation étant de savoir où était cette foutue pièce. Le château était immense, Elise était une élève tout sauf sportive, les gens diraient même grosse feignasse mettre la main sur une pièce qui avait la particularité de disparaître et d’apparaître au gré de ses envies, certes pour son ego c’était pas mal mais elle bossait déjà pas mal pour cet ego en cours et là depuis la rentrée il devait être gonflé à bloc, merci Eirian n’est ce pas ? Sauf que voilà, Eirian pensait duo et elle ne pouvait pas lui dire qu’elle allait avoir des courbatures, que elle personnellement elle ne comprenait pas pourquoi ces imbéciles de sorciers n’avaient pas construits des ascenseurs et préféraient les escaliers… sûrement qu’ils détestaient tous Elise et qu’ils essayaient de la tuer. « Et bien on la cherchera jusqu’à mettre la main dessus ne t’en fais pas. » Voilà, maintenant que c’était dit, elle ne reculerait pas et elle se donnerait à fond pour l’aider. Elle espérait cependant qu’ils auraient un coup de chance rapidement. Forcément, il valait mieux chercher chacun de son côté pour couvrir plus de surface mais ils parviendraient par y arriver, elle n’en doutait, ils avaient toujours réussi ce qu’ils entreprenaient, ce ne serait pas une misérable salle qui leur poserait problème.

C’est fou quand même ces gens qui ont cette facheuse tendance à vouloir toujours tout gâcher. Déjà qu’Elise n’était pas ultra fan des balades – quoi que ça dépend s’il y a de la bouffe ou une récompense à la clé, c’est la première à participer, bien entendu – qu’elle veuille se balader au bord du lac, sans avoir de choses à gagner – bon ça dépend est ce qu’on peut compter qu’elle gagne l’amitié d’Eirian ? Si oui elle gagne quelque chose -  c’est vraiment qu’elle faisait des efforts pour lui et franchement de son côté, il ne faisait pas d’effort. Est-ce vraiment il était obligé de parler du temps qui deviendrait moins agréable ? Voilà, ça y est, elle avait déjà plus envie… Pourquoi il ne lui avait pas dit qu’il adorait les plages de sable fins, ça c’était un endroit cool… Bon pour y aller par contre étant donnés le non permis transplanage qu’ils avaient, ils étaient pas rendu… Adieu la plage. De toute façon, on ne demandait pas vraiment à Elise ce qu’elle aimait ou non… on demandait à Elise de faire des efforts pour que le jeune homme se sente bien entouré, c’est donc avec un sourire qu’elle s’adressa à lui, oui même si ça ne lui était pas compliqué d’imaginer la morsure du froid sur sa peau « Je te propose une balade une à deux fois par semaine en fonction des cours tant que le temps se fait clément. » Elle se releva « Je dois te laisser par contre, je dois aller à mon cours suivant. » Elle désigna la tablette de chocolat entamée de la main « Essaie d’en manger encore un carré hein. »


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