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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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L'amour est un cadeau ∞ Théoly V :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Théo Greengrass
Théo Greengrass
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Dim 23 Juin - 23:11
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Journée particulière que celle qui se profilait à l’horizon. Installé dans la salle plus qu’imposante par sa taille, le coude posé sur la table – ce qui, à n’en pas douter, aurait fait hurler ses parents – le menton posé dans la paume de sa main, il regardait les différentes tables d’élèves qui ne représentaient plus vraiment les maisons mais plus les affinités de chacun, qui allaient au-delà de l’animal et de la couleur brodé sur la robe de sorcier. Il y avait quoi cinq mètres, allez dix, grand maximum entre la table du personnel et celles des élèves. C’était une distance minuscule, comment expliquer alors ce sentiment qu’un monde les séparait les uns, des autres. Le plus difficile, c’était d’éviter d’arrêter son regard sur la Poufsouffle. C’était d’ailleurs plus fort que lui, dès qu’il arrivait dans le réfectoire, il fallait qu’il la cherche du regard, même si, pour cela, il fallait balayer la salle du regard et ne surtout pas s’arrêter sur sa silhouette en particulier. Ah ce n’était pas simple, mais c’était plus prudent. Et lorsqu’elle n’était pas là, son regard était attiré par chaque personne arrivant dans la salle, son cerveau se posant alors un millier de question sur le pourquoi du comment elle n’était pas là. Ça passait du elle a passé une nuit abominable donc elle grapille des heures de sommeil… à cause de lui, parce qu’il avait été celui qui les avait rappelés à l’ordre, en disant qu’il valait mieux éviter de se retrouver dans un même lit. Ironie du sort puisque depuis, rentrer dans son appartement s’accompagnait d’une certaine mélancolie, sachant qu’il le retrouverait vide, et qu’elle ne reviendrait pas.  Comme autre question pour expliquer l’absence de Sélénya dans la salle commune, il y avait cette légère angoisse du et si elle a trouvé quelqu’un. Et finalement, ça se finissait par un soulagement intense, qu’il essayait de garder imperceptible lorsqu’enfin, elle arrivait. Une routine bien installée qu’il évitait de chambouler.

Pourtant, aujourd’hui, il n’était pas question de faire comme les autres jours, d’où cet air pensif, le regard dans le vide, ayant totalement délaissé son chocolat qui n’avait de chaud que le nom. Son esprit lui rabâchait que c’était une journée particulière, que l’année dernière ils avaient passé plusieurs heures ensemble durant cette même journée, que personne n’avait trouvé à redire. Alors certes, leurs sentiments avaient un peu évolué depuis mais il trouvait encore plus mal venu de ne rien faire du tout. Ce ne serait pas rendre honneur à leur amitié un peu bringuebalante que de se comporter uniquement comme un membre du personnel et pas comme quelqu’un qui la connaissait réellement. Non, aujourd’hui, il avait envie de passer du temps avec elle, loin de l’école, loin d’un cadre scolaire où ils vivaient dans la crainte qu’un regard trop appuyé soit intercepté par une personne lambda. Tout était prévu, ou presque, il n’avait pas trouvé l’occasion d’attraper Sélénya durant les deux trois dernières journées… Non pas que tout d’un coup il y ait eu plein de malades, pas plus que d’habitude mais justement, il avait été pas mal absent pour des raisons de missions de l’Ordre du Phénix. Mais de ce fait, il était trop peu présent à l’université pour avoir pu croiser Sélénya. A la limite, il aurait pu envoyer un hibou mais Alcydeboutcouché avait été tellement utilisé pour l’ordre qu’il la laissait au repos, n’ayant pas envie de faire mourir sa chouette d’épuisement.

S’empressant de finir son chocolat et grimaçant en constatant que le liquide qui coulait dans sa gorge était froid, il le termina néanmoins afin d’éviter le gâchis. Il se leva donc et traversa la grande salle, évitant de chercher l’objet focalisant toute son attention, du regard, essayant de prendre son mal en patience. Il attendit en dehors de la salle, posé contre un mur, qu’elle ait finit de déjeuner et qu’elle daigne bien vouloir ne pas rester dans cette foutue salle.  Il se préparait à devoir lui faire un signe de tête pour lui demander de se séparer de ses amies, ce qui était plus pratique pour se parler tout de même, mais, lorsqu’elle sortit, elle était seule parce que ça m’arrange pour mon rp C’était beaucoup plus simple ainsi. Il la rejoignit « Joyeux anniversaire le bébé ! »

Il attendit quelques secondes, laissant passer un petit groupe qui avait l’air bien pressé de vaquer à leurs occupations. Une fois que ces derniers avaient disparu de son champ de vision, il reporta son attention sur le bébé à côté de lui. « Tu accepterais de sortir avec moi ? » C’est fou mais à la seconde où il termina sa phrase, il se rendit compte que c’était quand même bien tendancieux comme phrase. Il bloqua quelques secondes, dérouté, hésitant et plein de culpabilité, merci pour l’impression de marcher sur des œufs. Et puis est ce qu’il valait mieux faire comme si de rien était, lui dire qu’il était désolé, c’était pas du tout ce qu’il voulait – si si il le voulait – Et puis alors si ça ne sonnait pas bizarrement aux oreilles de Sélénya, il aurait l’air idiot à se reprendre. Il fronça les sourcils, se râclant un peu la gorge avant de reprendre, essayant de réfléchir à ses mots avant de les dire « Je ne voulais pas dire ça comme ça. » Il fronça les sourcils, essayant de reprendre contenance « Je reprends, est ce que tu es occupée aujourd’hui ? Tu as quelque chose de prévu ? Sinon j’ai un endroit où t’emmener. Je crois que ça pourrait te plaire. »

Il l’observa dans les yeux, le cœur battant la chamade, c’est fou parce que c’était bien la première fois qu’il proposait quelque chose à quelqu’un tout en ayant aussi peur d’un refus. Ça n’aurait pas dû avoir une grande importance, il n’y avait pas mort d’homme. Il aurait pu tout aussi bien se dire que si elle refusait c’est qu’elle avait déjà prévu quelque chose… ou alors qu’elle respectait la règle de ne pas se voir seul que ce soit dans cette école ou en dehors. Sauf qu’aujourd’hui c’était son anniversaire, il ne pouvait pas juste envoyer un hibou pour le lui souhaiter et emballé c’est pesé – oui ce qu’il faisait pour certains membres de sa propre famille -. Voilà, elle était particulière, il fallait donc quelque chose de particulier. Et en même temps il se préparait car si refus il y avait, il devrait faire un effort monstrueux pour ne pas que la déception se lise dans son regard, faire comme si de rien était. Il comprendrait bien sûr, mais ce n’est pas pour autant que ce serait simple.
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Sélénya Macmillan
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Lun 24 Juin - 17:11
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Théoly V

« 10 Avril 2019»
Si cette journée commençait comme n’importe quelle autre journée, elle n’en était pas moins particulière. Aujourd’hui je prenais un an de plus. Est-ce que cela changeait quelque chose au final ? Je n’en étais pas certaine. Je ne me sentais pas plus vieille, pas plus mature, je ne ressentais pas un quelconque changement chez moi. A peine avais-je ouvert les yeux que Nymphéa me sautais presque déjà dessus afin de me souhaiter mon anniversaire. Presque oui, car elle savait que j’avais du mal avec les contacts physiques et c’était donc tenue à distance, mais malgré tout l’attention était là et elle m’arrachait un sourire malgré le fait que comme d’habitude je n’avais pas assez dormi. C’était même pire depuis que j’avais dormis avec Théo… Car à présent je ressentais le manque de ne pas être dans ses bras quasiment toutes les nuits… Mon corps ayant goûté à ce répit d’une nuit, il me le réclamait sans cesse et que c’était dur de ne pas plier à ses exigences… Mais Théo avait raison… Combien de temps avant que nous franchissions une autre limite ? Le manque s’était intensifier ces derniers temps avec le fait que je l’avais moins croisé ces derniers temps… Quelques jours que je n’avais pas eu de nouvelles, je me demandais alors si à son tour il ne tentait pas de m’éviter… Pouvais-je réellement lui en vouloir si c’était le cas ? Chacun tentait de gérer les choses au mieux, peut-être qu’il s’était rendu compte que c’était la meilleure chose à faire ? Dans les pires moments je me disais que peut-être qu’il s’intéressait à quelqu’un d’autre… En revanche je me refusais de pensée à cette idée plus de quelques secondes, rien que d’y penser cela me rendait folle… Et en même temps, ce serait la meilleure chose qui pouvait lui arriver n’est-ce pas ? Et moi je ne désirais que son bonheur. Rien de spécialement prévu aujourd’hui, j’enfilais donc simplement mon uniforme après m’être lavée. Un petit pincement au cœur se faisait sentir en pensant que peut-être je ne le verrais pas aujourd’hui non plus… Mes pensées m’emmenaient alors une année plus tôt en pensant qu’il y a un an, cette journée, nous l’avions passés ensemble et en famille également puisque nous nous trouvions chez mes parents.

Mon cœur fit un bond dans ma poitrine lorsque je l’aperçus à la grande salle, évidemment je tentais de ne rien laisser paraître, ne pas arrêter mon regard sur lui en particulier et rejoignais une table ou des camarades poufsouffle étaient installés tout en gardant une place pour Elise si jamais elle arrivait et n’avait pas encore déjeuné. Je ne m’étais pas installée de façon à être face à Théo pour ne pas être tentée toutes les cinq minutes de lever la tête. Mais je ne m’étais pas résolue à me mettre totalement de dos non plus afin de pouvoir jeter un petit coup d’œil en biais lorsque je ne tenais plus. C’était quand même beaucoup plus discret que de devoir me retourner et plus agréable que d’imaginer son regard poser sur moi et de ne pas pouvoir me retourner pour voir si c’était bel et bien le cas. Un chocolat chaud, accompagné de quelques viennoiseries, c’était mon déjeuner de ce matin, quelques « joyeux anniversaire » fusait dans l’air, toujours accueillis d’un sourire de ma part avant de remercier chaque personne. Je n’étais pas de ces gens ne voulant pas fêter son anniversaire et qui faisait tout un drame de cette journée. Mais je n’étais pas le genre de personne à me mettre au centre de l’attention pour autant. De plus, depuis mon enlèvement, cette journée avait un petit goût d’amertume sans que je sache réellement pourquoi. Avant cet événement j’adorais cette journée, à présent je la considérais comme n’importe quelle autre journée, même si mon humeur était tout de même un peu plus légère. J’avais évidemment reçu une lettre de mes parents qui en profitait également pour prendre de mes nouvelles et m’indiquait que mon cadeau m’attendait sagement à la maison. Amusée après ma lecture, mon regard croisait la silhouette de l’infirmier qui occupait toutes mes pensées lorsqu’il se leva pour sortir de la salle. Est-ce que j’aurais aimé que son regard se pose sur moi ? Oui assurément, est-ce que c’était prudent ? Non absolument pas. C’était quelques minutes plus tard que je faisais de même, après voir fini mon petit déjeuner avec beaucoup moins d’entrain que lorsque je l’avais commencé. Peut-être même avait-il oublié quel jour nous étions, ou peut-être que non mais qu’il se tiendrait à distance tout de même parce que c’était ce que nous devions faire ? Cette journée qui avait pourtant commencer par un sourire commençait à devenir monotone tout à coup. Avec un soupire non dissimulé je me levais et me dirigeais vers la sortie sans attendre qui que ce soit.

Est-ce que je m’attendais à ce qu’il soit là ? Est-ce que je m’attendais au fait qu’il m’avait attendu ? Non pas une seconde. Mais au moment où j’entendis sa voix mon sourire réapparut sur mon visage en un claquement de doigt. Avant de faire une petite moue en entendant le mot bébé qui doucement venait me rappeler notre différence d’âge et le pourquoi entre nous rien n’était possible. Je ne me démontais pas de mon sourire pour autant et lui envoyait un léger coup de coude dans les côtes.

« Dis donc, est-ce que ça veut dire que je dois te rappeler que tu es un grand père lorsque je te souhaiterais le tiens ? » Demandais-je avec taquinerie avant d’être perturbé par sa prochaine demande. A peine avait-il prononcé les mots qui étaient sortis de sa bouche que mon regard s’était remplie d’un éclat particulier emplis de joie. Est-ce que j’avais bien entendu ? Et puis en voyant son visage se décomposer, le mien faisais de même. Non apparemment ce n’était pas du tout ce qu’il avait voulu dire et je pouvais tout à coup ressentir son malaise qui était alors devenu aussi le mien. Je le regardais alors sans comprendre tandis qu’il fronçait des sourcils. Finalement, il affirmait que ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire. Aïe. Bon en même temps pourquoi est-ce que tout à coup il aurait changé d’avis ? Pourquoi est-ce que tout à coup notre histoire serait devenue possible ? J’étais idiote de ne pas avoir compris le sens de sa véritable question et de m’être imaginé totalement autre chose. Je me traitais mentalement d’abrutie tandis qu’il reformulait sa demande. Je faisais de mon mieux pour rester neutre et ne pas laisser apercevoir la joie qui me consumait de l’intérieur et qui avait juste envie de lui hurler que je le suivrais n’importe où dans la seconde. « Oh je… » Je prenais une mine aussi grave que je pouvais. « Je suis désolée. » Ajoutais-je en marquant une pause en faisant comme si j’étais réellement navrée, je n’étais pas la meilleure comédienne qui soit, mais je pense que je ne m’en sortais pas trop mal. « Je suis malheureusement… » Ma mine sérieuse laissait enfin place au sourire rayonnant qui ne demandait qu’à prendre sa place sur mon visage et montrait que je n’étais pas du tout sérieuse. « Pas du tout occupée de la journée aujourd’hui. » Je souriais de plus belle. Oui je venais de le faire marcher, je l’avouais. Mais c’était comme ça entre nous c’était souvent que nous nous cherchions et aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Mon sourire ne faisait que s’agrandir au fur et à mesure, réellement ravie de pouvoir passer la journée avec lui, mes craintes de tout à l’heure totalement envolée je n’y pensais même plus.

« Ce sera avec plaisir. » Ajoutais-je alors avant de me mordiller la lèvre un instant afin de combattre mon réflexe qui serait de déposer un baiser sur sa joue. « Tu me laisse le temps de me changer ? » Demandais-je alors, car si c’était en dehors de l’université je n’avais pas besoin d’être en uniforme. Je lui donnais alors rendez-vous devant la porte de l’école un quart d’heure plus tard et filais avec ce sourire qui n’était pas prêt de s’enlever. Heureusement mon dortoir n’était pas très loin. Une fois arrivé dedans, ce dernier était désert, je me déshabillais alors afin d’adopter une tenue plus classique, moldue même si je n’aimais pas vraiment ce terme, c’est sans doute l’une des seules choses que nous avions réellement en commun. J’enfilais alors un jean et un simple petit chemisier je défaisais ma queue de cheval pour en refaire une dont les cheveux n’en sortaient pas dans tous les sens et une fois prête je courrais presque pour rejoindre la porte d’entrée. Pourtant si mon cœur battait à la chamade, cela n’avait rien à voir avec le petit exercice physique que je venais de faire. Je m’arrêtais de courir en arrivant dans le hall d’entrée et repérait Théo qui n’était pas loin. Je tentais de refreiner ce sourire idiot que j’avais sur le visage, mais dès que je ne faisais plus attention, il ne faisait que revenir sans cesse…

« Voilà, je suis prête, où est-ce que l’on va ? » Finissais-je par demander curieuse sans savoir s’il comptait me répondre ou non. J’avais fait attention de parler à un moment où il n’y avait pas trop de monde et aussi au ton que j’employais car malgré tout l’entrain que j’avais, je savais que devant les autres nous devions surtout rester naturel. J’avais hâte. Hâte de quitter ces murs et ne plus être obligée de faire attention toutes les secondes, hâte de passer ma journée avec lui et enfin hâte de savoir ce qu’il avait prévu…
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Mar 25 Juin - 21:39
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Après ces journées loin d’elle – journées beaucoup trop horrible du point de vue de Théo -, le premier contact physique entre eux fut un coup de coude qui vint accompagner les propos de l’infirmier, le faisant rigoler doucement. Visiblement, être appelé le bébé ne lui plaisait guère, sans qu’elle ne s’agace non plus. Elle ne manquait certainement pas de répartie et la petite pique fusa aussitôt sous le regard amusé de Théo. Ils n’avaient pas changé, ni l’un, ni l’autre, chacun étant plus que capable de taquiner l’autre. C’est la raison pour laquelle il fit mine d’y songer sérieusement avant de secouer la tête négativement « Touché. Non, vraiment, ne te sens pas obligé de me le rappeler. Puis alors sois gentille, si tu vois un cheveu blanc, ne le fais surtout pas remarquer… » Il valait mieux en rire qu’en pleurer n’est-ce pas ? Et puis soyons franc, comme grand père il était sacrément bien conservé et puis ce n’était dû à aucune potion ni rien, il vieillissait bien. Il coula un regard vers Sélénya, songeur, est ce qu’ils seraient toujours proche ? Est-ce que les sentiments s’éteindraient d’ici là, quand il aurait réellement l’âge d’être grand père ? Et est ce que chacun trouverait le moyen de s’épanouir sans l’autre. Il ne voyait pas comment c’était possible quand tout son être ne désirait que sa présence à elle et s’enthousiasmait autant après quoi, deux minutes passées en sa compagnie.

Cette présence qu’il voulait à ses côtés pour aujourd’hui. Il la regardait, plein d’espoir vraiment et au moment où il entendit ses premiers mots, son cœur manqua un battement, ça ne sentait pas très bon, il s’attendait plus à un oui qu’autre chose. Et ça ne serait pas un oui, son expression ne laissait planer aucun doute.  Il avait été imbécile de croire que c’était acquis, qu’il suffisait qu’il se présente au petit matin et qu’elle n’aurait rien de prévu. Sincèrement, il aurait aimé lui dire suite au fait qu’elle était désolée, que ce n’était pas grave, qu’il comprenait. Oui il comprenait parfaitement qu’elle ait des amis, il était même satisfait pour elle. Il ne doutait pas du fait qu’elle passerait une bonne journée, juste que ça faisait mal de se dire qu’une fois de plus, il ne ferait pas parti de l’équation. Garder le sourire ne fut pas chose aisée, contrôler ses émotions était essentiel, ce n’était pas pour autant que c’était évident. Après, est ce que ça se voyait ou non, difficile à dire, probablement que pour la plupart des gens ça serait imperceptible mais pour une personne le connaissant bien, l’éclat dans le regard avait changé et le sourire avait beau être toujours présent, il n’était plus aussi véritable que lorsqu’il était arrivé, moins rempli de joie.

A l’instant où un sourire apparut sur le visage de Sélénya, clairement il ne comprit pas réellement qu’elle se payait sa tronche, étant donné que de son côté, il était totalement dégouté, il ne parvenait pas à voir les signaux qui étaient pourtant criant de vérité, si ça avait été un peu moins personnel, il s’en serait sûrement rendu compte mais là, il se remettait de la déception qu’engendrait ce… Quoi ? Qu’est ce qu’elle venait de dire ? Théo cligna des yeux par plusieurs fois tandis que son cœur lui venait de très bien capter ce qu’elle venait de dire. Bonjour l’ascenseur émotionnel en si peu de temps. Elle n’était pas occupée de la journée, elle avait un immense sourire plaqué sur le visage, les signaux étaient donc tous au vert. Se faire avoir comme un bleu n’avait pas la moindre importance, après tout ils avaient l’habitude de s’enquiquiner mutuellement et il trouvait cela plutôt amusant de s’être fait piéger aussi facilement par elle, il était heureux de comprendre qu’elle allait dire oui, incessamment sous peu.

La joie de comprendre que c’était ok, Cela n’avait cependant rien de comparable à l’émotion qu’il ressentit, aux nombreux frissons se répercutant dans son dos lorsqu’elle accepta verbalement. D’ailleurs, elle ne fit pas qu’accepter la proposition qui lui était faite, ce qui déjà aurait été très bien, elle acceptait, avec plaisir. Ah il faut dire ce qui est, le sourire qu’il lui destinait démontrait à la perfection à quel point il était heureux qu’elle accepte de l’accompagner. Tout content, il mit quelques secondes avant de répondre à la question qui lui était posé « Oui, bien sûr que tu peux te changer. »

Quinze minutes pour se changer ? Il haussa un sourcil, n’y croyant pas véritablement, non habituellement les filles c’était trois plombes qu’il leur fallait pour se préparer. Néanmoins, il ne fit pas la moindre remarque désobligeante, se contentant d’acquiescer. De toute façon, quoi qu’il arrive, qu’il attende quinze minutes ou une heure, il s’en fichait royalement tant qu’elle venait. En voyant à quel point, elle traçait pour s’éloigner, il l’observa avec un sourire, cela ne voulait dire qu’une chose, elle était aussi emballée par l’idée d’être avec lui que lui d’être avec elle. Oh oui, ça ne sentait pas très bon cette dépendance, ce plaisir que chacun ressentait à l’idée d’être seuls, loin de cette école, loin de personnes qui les connaissaient et pourraient déchiffrer sans moindre mal les émotions de chacun des protagonistes.

Etant donné que lui était prêt, il resta dans le hall une fois qu’elle eut disparu de son champ de vision. Alors oui, il aurait pu faire autre chose qu’attendre Sélénya mais l’excitation était beaucoup trop grande pour que son esprit arrive ne serait ce qu’à songer à autre chose. Lorsqu’il avait songé que les filles étaient incapables de se préparer en quinze minutes, il s’était trompé et lourdement puisque Sélénya revint en un temps record et aux vues de la couleur sur ses joues, c’était dû à l’effort qu’elle venait de faire pour le rejoindre. Il lui fit un sourire, un brin moqueur tandis qu’elle posait sa question « Mademoiselle serait-elle pressée ? Tu sais, même si tu étais arrivée en retard, je t’aurais attendu. Ce serait dommage de ne pas attendre la principale concernée tout de même. » Et oui, c’était chacun son tour pour les taquineries.

Ils sortirent ensemble de l’université, toute prudence vraisemblablement mise au placard, ça va qu’il était encore assez tôt, que les gens étaient occupés à manger, roupiller ou se préparer, personne ne traînait dans les couloirs ou alors ne firent pas attention aux silhouettes des deux amis qui se mentaient à eux même en utilisant cette étiquette. Théo s’arrêta une fois dans la rue pour lui tendre la main « Je pourrais répondre à ta question sur où allons-nous, mais le mieux ce serait encore de te montrer, tu ne crois pas ? » Une fois sa main dans la sienne, il transplana sans attendre plus longtemps. Ils auraient pu y aller autrement mais à quoi bon savoir faire de la magie si on l’utilise jamais et puis on peut dire ce qu’on veut du transplanage et du fait que si on n’est pas habitué, ça barbouille, c’était carrément plus rapide qu’un balai ou autre moyen de transport.

Une fois devant l’immense portail en fer forgé surmonté d’un G, sans lâcher une seconde la main de sa cadette, il ouvrit la grille pour la faire rentrer dans la cour devant la maison. Un regard vers la maison, puis sur la partie annexe de cette même maison avant de reporter son attention sur la demoiselle à ses côtés, puis vint l’explication, un peu d’explication « On est chez mes parents, parce que non, je n’ai pas une maison de cette taille. » Un nouveau regard vers la maison, un petit sourire puis il compléta « Heureusement, je trouve que ça fait trop regardez, j’ai de l’argent, je sais plus quoi en faire. Non, on est pas là pour la maison et tu peux respirer un grand coup, mes parents ne sont pas là, pas de rencontres forcées avec eux aujourd’hui. » Oh oui, ce serait une journée complètement gâché s’ils venaient à se ramener le jour de l’anniversaire de Sélénya.

Non, définitivement ce n’était pas pour la maison qu’il était là. Il avança vers le bâtiment annexe, ouvrit la porte, faisant sauter pour cela les nombreux sortilèges magiques pour éviter les cambrioleurs, puis il s’écarta pour la laisser entrer « Compte tenu de ta passion pour les animaux. Je me suis dis que ça te plairait de venir voir un élevage d’Occamy. »

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Sélénya Macmillan
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Sam 29 Juin - 16:55
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Théoly V

« 10 Avril 2019»
Déjà que venant de n’importe qui l’adjectif bébé ne me plaisais pas trop, mais venant de Théo c’était encore pire puisque cela nous rappelait cette différence d’âge qui était l’une des causes qui faisait qu’on ne pouvait pas être ensemble malgré nos sentiments… Mais évidemment, je savais également qu’il s’agissait là que d’une simple plaisanterie et alors je n’avais pas laissé cette remarque me toucher plus que cela et n’était pas restée en reste pour rebondir ! Je souriais de plus belle lorsque je voyais à sa tête que mon idée ne semblait pas lui plaire. « Oh… Mince, moi qui en voyais juste un… Ah oui non je ne dis rien pardon. » Ajoutais-je avant de rire moqueuse tandis que bien évidemment je ne faisais que le taquiner encore un peu. Et puis sa proposition fût faite, même si elle était tout d’abord maladroite. Si tout au fond je bondissais de joie, j’avais profité de cet instant pour le faire marcher encore un peu. Et à son expression je me rendais rapidement compte qu’il était tombé en plein dans le panneau. Mon cœur se serrait un instant en pensant à la peine qu’il devait ressentir, mon attention n’avait été que de le taquiner un peu, rien de bien méchant et d’ailleurs, je ne le faisais pas mariner pendant longtemps, à peine avait prononcé quelques mots que mon sourire était apparu et très vite je lui annonçais que j’acceptais de venir avec lui.

Le sourire que j’eus en retour était à couper le souffle et je pu lire dans ses yeux qu’il n’avait pas l’air de m’en vouloir pour le petit tour que je venais de lui jouer. Légèrement soulagée tout de même, je lui avais alors demandé un peu de temps pour pouvoir me changer et avais alors fait au plus vite afin de pouvoir revenir dans les temps que je lui avais indiqué. J’avais simple, très simple, je m’étais seulement contentée de me changer, j’aurais pu me mettre sur mon trente et un n’est-ce pas ? Mais même si l’idée était tentante, je n’oubliais pas que ça ne ferait qu’attiser une envie qui n’avait pas lieu d’être, de plus cela n’avait rien d’un rencart pas vrai ? Juste une sortie entre amis même si aucun de nous deux n’y croyait réellement ? Et puis une fois de retour, sa taquinerie me confortait dans mon idée, à coup sûr qu’il ne se serait pas gêné pour me taquiner sur le reste également. Je levais les yeux au ciel en l’entendant. Avant de trouver cela touchant le fait que même si j’avais été longue alors il m’aurait attendu. Je souriais tendrement avant de prendre la parole à mon tour.

« Que veux-tu je n’aimes pas faire attendre les gens. » Indiquais-je alors. Je ne me serais pas vue mettre deux heures à me préparer tout en sachant qu’il était en train de m’attendre, ce n’était pas quelque chose que j’appréciais de faire. Nous sortions enfin de l’université l’un à côté de l’autre et pour le coup je me fichais du peu d’élève qui pouvait nous voir. Après tout, même sans nos sentiments respectifs, nous restions amis, nous nous connaissions d’en dehors de l’école et nous n’avions pas non plus à faire semblant de ne pas nous connaître plus que cela. J’avais bien remarqué qu’il n’avait pas répondu à ma question, mais je savais aussi que ce n’était pas parce que j’insisterais que j’aurais probablement une réponse… J’attendais alors patiemment jusqu’à ce que finalement il me tende la main. La mienne allait se loger dans la sienne avant même qu’il ne prenne la parole, la vérité c’était que peu importe où on allait… J’étais prête à le suivre n’importe où. Mon sourire s’agrandissait de plus belle en l’entendant. Oui il jouait de mystère en ne me disant pas où on allait alors que je mourrais d’envie de le savoir, je le savais. Mais ne pouvais pas lui en vouloir après tout, je ferais sans doute exactement la même chose si les rôles étaient inversés. Je le laissais nous faire transplaner tandis que pendant les dernières secondes je me demandais encore où est-ce qu’il pouvait bien m’emmener pour un jour comme celui-ci… Lorsque tout arrêta de bouger, nous nous trouvions devant un portail que je n’avais encore jamais vu. Et pourtant même si je ne connaissais pas l’endroit, j’étais quasiment certaine de savoir où nous, nous trouvions grâce au G inscrit sur le portail. A ce moment-là ce fût plusieurs émotions qui s’emparaient de moi. L’étonnement, l’interrogation du pourquoi est-ce que nous nous trouvions là. Mais aussi j’étais totalement impressionnée par la bâtisse qui se dressait devant nous surtout en sachant ce que ce lieu devait représenter pour Théo.

L’infirmier me précisait donc ce que je n’avais pas eu trop de mal à comprendre toute seule. La question était pourquoi chez ses parents ? Pourquoi ce lieu en particulier ? Même s’il avait voulu lâcher ma main, je pense qu’il n’aurait pas pu, mes doigts s’étaient instinctivement resserrer autour des siens. Certes la maison était grande et sans doute que cela faisait un peu trop… Néanmoins la maison en elle-même restait belle. J’en avais même du mal à répondre quelque chose tant je me sentais toute petite à côté. La maison des Macmillan n’était pas forcément petite, mais elle en imposait beaucoup moins c’était certains. Au moment où il m’annonçait que je pouvais respirer car je ne rencontrerais pas ses parents, je respirais pour de vrai ne m’étant pas rendu compte à quel point j’avais été nerveuse tout à coup. Nous n’étions pourtant pas ensemble, cela changerait quoi qu’ils soient là ? Il ne m’aurait pas présenté en tant que petite amie n’est-ce pas ? Alors pourquoi est-ce que j’avais tout de suite flippé ?

« C’est une très jolie maison tout de même. » Disais-je alors simplement même si évidemment je partageais son avis. Une part de moi était curieuse et se demandait à quoi pouvait bien ressembler la sienne. « Tu me montreras la tienne un jour ? » Demandais-je alors intriguée tout en me disant que c’était peut-être une idée stupide, je ne savais pas comment il verrait ça… Je me mordillais la lèvre, un peu gênée pendant quelques secondes me disant que parfois je ferais mieux de tourner ma langue dans ma bouche un certain nombre de fois avant de parler. Je ne savais pas comment revenir sur ma question alors je me contentais de le suivre alors qu’il semblait se diriger vers une annexe de la maison. Le laissant ouvrir la porte, je me demandais toujours ce qu’on faisait ici. J’avais beau chercher un rapport entre moi et cette maison je ne voyais pas. Du moins jusqu’à ce qu’il reprenne la parole et que ses mots atteignent mon cerveau… Un élevage de… A peine avait-il finit de parler que mes yeux s’étaient alors mis à briller et ma bouche avait oubliée de se fermer. M’avançant, du coin de l’œil j’apercevais les plumes d’une de ces créatures qui a sans doute voulu aller se cacher. Le fait que les parents de Théo avaient un élevage d’Occamy m’était totalement sortie de la tête et à présent le pourquoi il m’avait emmené ici me sautais bien évidemment aux yeux. Mon regard croisait celui de Théo et j’avais beaucoup de mal à cacher tout ce que je pouvais éprouver pour lui en cet instant. Ma joie, elle, devait tout de même se lire sur mon visage, mon sourire n’était sans doute pas loin de toucher mes oreilles. Si je me retenais de justesse de lui sauter dessus et de l’embrasser, parce que je l’avouais je n’avais plus que cela en tête en cet instant en pensant à cette attention particulière qu’il venait de faire pour moi. C’était un très beau cadeau, l’un des plus beaux sans doute. Je n’arrivais pas à me retenir pour autant de me jeter dans ses bras et de le serrer contre moi.

« Merci !!! » M’écriais-je alors tandis que je ne tenais plus en place.  Je le relâchais tandis que mon regard lui cherchait déjà les créatures en question. L’Occamy était en plus une créature que j’affectionnais beaucoup et évidemment Théo le savait, ce qui rendait son geste encore plus précieux pour moi. Ceci dit, ce n’étais pas parce que j’étais totalement excitée par l’idée de voir un élevage d’Occamy que j’en oubliais d’être prudente. Je savais que c’était une créature qui avait tendance à être agressive et que courir en allant tendre la main pour les toucher ce n’était pas du tout ce qu’il fallait faire. J’avançais alors doucement, me laissant guider par Théo tout en continuant d’avoir du mal à croire que nous nous trouvions là. Sentant chaque battement de mon cœur qui n’était sans doute pas près de se calmer…

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Ce qui était agréable avec Sélénya, outre le fait de la regarder et d’être considéré comme quelqu’un d’important pour elle, c’était sa répartie à toute épreuve. Parler de l’âge, mais quelle merveilleuse idée il avait eu. Elle ne le loupait pas, il grimaça en l’entendant prétendre voir un cheveu blanc, lui faisant les gros yeux, ce qui n’avait pas l’air d’impressionner du tout Sélénya. Elle n’était pas le moins du monde sensible puisque son rire démontrait à la perfection qu’elle se foutait de lui et il ne la trouvait que plus charmante.
Peu lui importait, elle pouvait se payer sa tronche encore et encore, au moins ça avait le mérite de lui faire une piqure de rappel, deux même. La première qu’il n’était pas un petit prince et qu’il ne suffisait pas de dire je veux pour obtenir. La deuxième qu’il suffisait d’un minuscule petit refus pour se rendre compte qu’il aurait voulu être assez important pour chambouler tous ses plans. Ce n’était pas possible, il le savait mais difficile de contrôler ses envies. Il ne pouvait pas empêcher son esprit d’avoir ce genre de pensée. Il contrôlait déjà bien assez de choses lorsqu’il s’agissait de Sélénya et là c’était juste une envie qui n’engageait que lui au final. Il ne lui en aurait pas tenu rigueur si cela avait été la vérité, si elle avait déjà quelque chose de prévu et qu’elle n’avait pas pu l’accompagner. Il aurait même sûrement réussi à lui demander quand elle était disponible pour réussir à passer un peu de temps avec elle, seuls… même si oulalah c’était pas bien, que son propre esprit lui rabâchait inlassablement qu’il jouait avec le feu, qu’il aurait mieux valu la laisser tranquille, lui envoyer une carte avec écrit Bon anniversaire, rester à sa place. Sauf qu’il trouvait ça incroyablement lâche comme comportement, il voulait passer un peu de temps avec elle-même si ça n’engageait à rien. Et puis il s’en serait voulu de faire comme si elle ne valait pas la peine qu’il passe du temps avec elle et certainement qu’inconsciemment elle lui en aurait voulu aussi.

Aujourd’hui, ils seraient ensemble, même si le mot ne revêtait pas toute l’importance qu’ils auraient voulu pouvoir donner à ce mot. En revanche, les habitudes ont la vie dure et à peine était elle de retour qu’il la taquinait sur le fait qu’elle agissait comme si elle avait le poudlard express à prendre. Ce qui eut pour conséquence de la faire lever au ciel, action qui le fit sourire. Pour le coup, il se doutait un peu qu’elle n’aimait pas faire attendre les gens, ce qui ne l’empêchait pas de songer que l’attendre n’était pas un problème, elle en valait la peine.
Sortir de l’école ensemble, avoir ce sentiment qu’elle serait partante pour le suivre, peu importe si elle ne savait pas où, c’était déjà une grande preuve de confiance. Mais le plus important, c’était encore la suite, l’action qu’à peine sa main était tendue que celle de Sélénya se glissa dans la sienne, preuve encore plus impressionnante de cette confiance. Théo dut faire un effort phénoménal pour ne pas avoir cet immense sourire sur le visage pour un acte aussi basique que beaucoup de gens auraient fait sans se poser de questions mais étant donné le passif de Sélénya, ça voulait dire beaucoup. Visiblement, ne pas savoir où il l’emmenait ne la contrariait pas plus que ça, vu le sourire qui se dessina sur son visage, ou alors, elle savait dès le départ et il était complètement naze pour les surprises, ce qui est possible aussi.

La façon dont elle regardait la bâtisse était scruté par Théo, un brin inquiet. Non pas qu’il ait honte de cet endroit, pas vraiment, il l’aimait bien et ce n’était jamais avec un poids dans la poitrine qu’il venait en ces lieux… bon sauf quand il annonçait des choses – comme par exemple des plans de carrières qui déplaisaient fortement – là, ouai parce que c’était à chaque fois des discussions oppressante. Sinon ça allait le reste du temps, et pourtant, il observait Sélénya attentivement, essayant de savoir ce qu’elle pensait de cet endroit ? de lui ? Est-ce qu’elle le trouvait gonflé de l’emmener ici. Alors, il s’essaya à l’humour et n’eut pour seule réponse à sa tentative qu’un silence. Génial, il avait foiré, alors, il essaya de se détacher au maximum de l’endroit, voulant capter l’attention de la demoiselle et qu’elle cesse de retenir son souffle comme s’il l’emmenait ici pour… remettre de la distance entre eux. Au début, la seule réaction qu’il eut de la part de Sélénya fut qu’elle reprit son souffle, c’était déjà une bonne chose, cela prouvait qu’elle l’écoutait. Et en réalité, oui, il aurait voulu que tout soit différent, il aurait voulu que cette journée soit différente, qu’ils soient là parce qu’il avait envie de présenter sa copine… même si dans un même temps, soyons franc, il n’aurait pas attendu son anniversaire pour le faire. Le truc c’est qu’il ne pouvait pas la présenter… en tant que quoi d’ailleurs, difficile de mentir à ses parents et prétendre que c’était juste une amie… Non mais c’est vrai que c’était pas du tout suspect, à croire il ramenait des milliers de personnes ici, et puis alors des filles par centaine… Non, vraiment pas. Finalement, ce fut elle qui le sauva de ses pensées qui partaient dans tous les sens, en répondant à sa phrase. Il tourna la tête vers la maison, puis vers Sélénya, n’arrivant pas à savoir si elle disait ça par politesse ou parce qu’elle le pensait et puis derrière ça faisait poser d’autres questions… Si elle aimait vraiment la maison, elle penserait quoi de la sienne ? Pour bien montrer qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, elle demanda, pile à cet instant précis si un jour, il lui montrerait la sienne.

Clairement ça aurait dû l’angoisser, vu les questions qu’il se posait avant cela, mais ce qui prédomina tout le reste fut une satisfaction qui se diffusa dans tout son être. Rien que l’idée de l’avoir chez elle, ça n’avait pas de prix. Elle avait envie de venir, alors certes, les maisons n’avaient rien en commun et il aurait mieux valu faire l’inverse pour ne pas avoir à souffrir de la comparaison parce que clairement face à la demeure de ses parents, la sienne ne faisait pas le poids mais il s’en foutait pour le coup. S’il laissa passer un peu de temps avant de répondre, c’était le temps de se remettre de la joie à l’idée de pouvoir lui montrer son chez lui – même si son esprit lui soufflait que là ce serait le point de non-retour – puis finalement, c’est avec un sourire qu’il répondit « Sans problème ! » Il aurait aimé pouvoir lui dire qu’elle était même la bienvenue pour dormir chez lui si un jour elle voulait, sauf qu’il n’osa pas… parce qu’il craignait qu’elle le comprenne de travers et qu’elle s’imagine qu’il essayait de lui proposer un plan cul. Dans la même veine, il n’osa pas l’inviter à venir manger chez lui, trop peur que ça soit mal perçu. A la rigueur, il aurait pu lui dire qu’il inviterait la famille Macmillan prochainement, sauf que ça n’avait pas la même saveur et s’il était franc cinq secondes, c’était uniquement Sélénya à qui il avait envie de montrer où il habitait.

Pour le moment, la seule chose sur laquelle, Théo devait se concentrer, c’était sur la surprise de Sélénya. Il l’avait fait rentrer dans le bâtiment plus petit et finit par lui annoncer ce pourquoi il l’avait emmené ici. A l’instant où elle entendit le mot Occamy, son regard s’éclaira et la voir ainsi, heureuse, ça le rassura intérieurement, il avait fait le bon choix. Il ne dit plus rien, la laissant s’avancer, regarder autour d’eux pour voir les bestioles un peu pétochardes pour le coup. Son regard à lui ne la quittait plus, c’était ça qu’il voulait faire de sa vie : la rendre heureuse, voir ce sourire sur son visage. Leurs regards se croisèrent, assez clair pour le coup sur ce qu’ils éprouvaient, même s’ils étaient dans l’incapacité de le dire à haute voix. Il l’attrapa lorsqu’elle vint faire un rapide câlin et quelque part, lorsqu’elle s’écarta, elle laissa un goût d’inachevé, pourquoi ça ne pouvait pas durer plus de dix secondes ? Oui, il savait la réponse et non ça n’était pas parce que c’était pas bien, plutôt parce qu’elle était dans son élément et qu’elle avait mille choses plus intéressantes à faire.

Il se reprit donc, passa devant pour essayer de lui montrer le plus grand nombre, n’essayant même pas de lui expliquer quoi que ce soit, elle devait en connaître bien plus que lui à ce sujet. En revanche, il en montra un en particulier. Si on lui posait la question, c’était de loin, très loin le plus bel Occamy du monde, ce qui était probablement faux mais c’était sentimental « Celle-là, c’est censé être la mienne. Je l’ai regardé éclore pendant très longtemps. Elle n’était pas pressée de venir au monde du tout. Personnellement, j’avais très envie de l’aider à casser sa coquille parce que je trouvais qu’elle mettait un peu trop de temps. Mon père était catégorique, pas question que j’y touche. » Et pour le coup, c’est rare, mais ça arrive quand même, Théo avait écouté. Il observa l’animal qui les regardait, sans pour autant les rejoindre et constata « Elle essaie de nous faire croire qu’elle est timide ou alors elle m’en veut parce que je suis pas passé depuis longtemps et que je lui ramène même pas un truc à manger pour me faire pardonner. » Les deux étaient probable, il esquissa un sourire amusé à Sélénya avant de l’entraîner, dans une salle un peu plus petite avec plein de lampes pour le coup «  Et ici, on a les œufs, avec un peu de chance on aura un Occamy en train d’éclore.» C’était pas son endroit préféré dans le sens où c’est là que se faisait le tri en gros, qui garder et qui vendre… mais c’était aussi un  endroit où les éclosions avaient lieu et il faut reconnaître que voir une petite bête sortir de l’œuf, ça avait quelque chose de touchant.


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Sélénya Macmillan
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« 10 Avril 2019»
Sa réponse à ma question m’étonnait, je m’étais tellement attendu à un non, ou tout du moins au fait qu’il me répète que ce n’était pas du tout prudent, ou alors qu’il soit gêné. Pourtant non. Il avait mis un petit moment à répondre certes, ce qui avait accentuer cette sensation qu’il allait répondre par la négative, mais il acceptait sans problème et alors mon sourire c’était agrandis de plus belle tout en imaginant qu’un jour je pourrais voir sa maison. Au fond de moi, une voix me rappelle tout de même que c’était sans doute une mauvaise idée… Et cette promesse que nous nous étions faite de ne pas nous voir seuls tous les deux. Mais cette promesse était déjà rompue entre la nuit que j’avais pu passer entre ses bras et cette journée que j’avais accepté de passer à ses côtés. Nous avions beau faire autant d’effort que possible, la vie, elle, ne cessait de vouloir nous pousser dans les bras l’un de l’autre. Et le temps, lui, ne nous aidait pas à oublier nos sentiments et à passer à autre chose. Au contraire. Moi qui avait cru avoir aimé avant lui, ce que je ressentais pour lui n’était en rien comparable à ce que j’avais pu éprouver avant… Et cela sans même pouvoir vivre cet amour au grand jour… Alors je comptais bien profiter de chaque seconde de cette journée qui en soit à elle toute seule représentait déjà un cadeau pour moi. Du temps, avec lui. Que pouvais-je souhaiter d’autre ? Est-ce que je m’étais attendu une seconde à la suite ? Non pas un seul instant, je pense que mon regard était assez parlant d’ailleurs sur le fait que je m’étais interrogé sur notre présence ici.

Du moins jusqu’à ce qu’il ouvre les portes de la petite annexe et m’annonce enfin pourquoi est-ce que c’était ce lieu qu’il voulait me montrer et pas un autre. Mon visage c’était alors illuminé en comprenant la surprise qu’il était en train de me faire. Si bien que je n’avais pas pu me retenir de me jeter dans ses bras. Et si j’aurais aimé y rester indéfiniment, le fait qu’il y avait des Occamy dans cette pièce m’aidait grandement à rester raisonnable, même si une part de moi avait eu du mal à m’arracher à ses bras. Tout de même intimidée et prudente, je n’osais pas tellement avancer et attendais alors qu’il le fasse pour le suivre. Mes yeux épiaient chaque recoin de la pièce. Je savais qu’un Occamy pouvait grandir au point de prendre tout l’espace d’une pièce qu’il occupait. Les plus jeunes étaient sans doute les plus visibles, les moins méfiant. Mon regard était totalement hypnotisé par les créatures que j’avais sous les yeux, j’étais éblouis par leur couleurs et se serait mentir si je disais que je n’avais pas envie de tendre la main pour en toucher un, pourtant je restais aussi sage que possible jusqu’à ce que Théo s’arrête finalement devant l’une de ces créatures, à son regard, avant même qu’il ne parle je comprenais qu’elle était spéciale, il le confirmait quelques secondes plus tard. Je souriais avec tendresse en entendant l’histoire qu’il me racontait alors. Je finissais par rire légèrement à la fin de celle-ci, sachant pertinemment pourquoi son père lui avait dit non, il y avait de gros risque pour l’animal dans ce cas-là.

« Il fallait qu’elle en sorte d’elle-même. »
Confirmais-je alors. Parce que même si son but aurait été de l’aider, cela aurait été tout le contraire, il y aurait eu le risque qu’il la condamne, qu’il perce une poche qu’il était trop tôt de percé ou qu’il la blesse. Une coquille avait vite fait de rentrer dans son œil ou ailleurs… Je souriais de plus belle en regardant tour à tour l’Occamy et Théo, j’avais cette sensation que quelque chose les reliait, qu’un lien s’était effectivement créer entre eux. En entendant l’infirmier reprendre la parole, je souriais de plus belle. « Tu aurais pu lui rapporter un truc à manger tout de même, je comprends pourquoi elle t’en veut, tu devrais avoir honte. » Répondais-je alors le regard taquin sans y croire réellement une seconde, sachant pertinnement que de toute façon elle ne manquait de rien. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de le chercher encore un peu. « Tu lui as donné un nom ? » Demandais-je alors. Certes il s’agissait d’un élevage, pas d’animaux de compagnie, mais celle-ci était spécial pour lui n’est-ce pas ? Alors je me disais que peut-être il l’avait fait ? Ma main toujours dans la sienne, elle ne l’avait pas quitté depuis que nous étions partis de l’université et aucun de nous semblait vouloir se défaire de ce contact. Il m’emmenait vers une autre pièce, tandis que je me demandais ce qu’il pouvait y avoir dans cette dernière. Il y faisait tout de suite plus chaud et je comprenais finalement pourquoi lorsque Théo me racontait à quoi servait cette pièce et que mes yeux se posaient alors sur les œufs. La chaleur émanait alors des lampes qui étaient là pour maintenir les œufs au chaud. Etonnamment, alors qu’ils ne pouvaient pas nous entendre, je n’avais pas envie de faire le moindre bruit, je m’avançais avec douceur, comme de peur de les brusquer quelque part. J’avais déjà eu la chance de voir certaines choses dans ma vie en rapport avec les créatures magiques mais l’éclosion d’un œuf d’Occlamy ? Jamais.

« Tu crois ? » Chuchotais-je alors comme pour ne pas casser la bulle de ces petits êtres qui n’étaient peut-être plus très loin de venir au monde. Mes yeux fouillaient alors la pièce du regard, cherchant un signe, un mouvement qui attirerait notre attention et instinctivement je me rapprochais de Théo. Comme ces petits êtres bien à l’abris dans leur coquille, moi je recherchais le réconfort de ses bras. Mais n’osais pas forcément m’y glisser de nouveau. « C’est un très beau cadeau. » Murmurais-je alors que mon regard continuait de briller face à tout ce que j’avais pu voir, est-ce qu’un miracle allait se produire aujourd’hui ? Combien de temps faudrait-il alors attendre ? Et si l’une des coquilles se mettait finalement à bouger, est-ce que cela serait pour de vrai ? Ou simplement mon imagination qui ferait des siennes ?  « Je les envies d’une certaine façon… » Je marquais une légère pose avant de m’expliquer toujours en murmurant. « Ils sont encore innocent, dans leur monde, loin du notre, loin de toutes les complications que l’ont peu y trouver… » Loin de ce destin qui pouvait se jouer de vous en vous faisant tomber amoureuse d’une personne à laquelle vous n’avez pas le droit… Je ne le disais pas tout haut mais certainement que mes mots étaient assez lourds de sens pour être compris. Et puis après tout ce n’était pas non plus le moment de plomber l’ambiance, je m’en serais voulu que l’on se mette à déprimer. J’allais tenter un peu d’humour lorsqu’un petit bruit qui me fit légèrement tourner la tête tandis que j’eu l’impression que l’un des œufs avait bouger sans en être certaine…

« Est-ce que tu as vue toi aussi ? » Ou avais-je tellement envie que cela arrive que je me l’étais imaginée ? Ce moquerait-il si c’était le cas ?

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Jeu 4 Juil - 17:21
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Jamais son esprit n’avait soufflé autant de fois Sois prudent et réellement, il aurait voulu l’écouter. Sauf qu’il fallait toujours faire attention avec Sélénya, attention à ses regards, attention aux mots qui franchissaient l’espace de ses lèvres, attention aux gestes qui n’avaient pas lieu d’être, c’était épuisant. De toute façon, elle était au courant non ? C’était déjà foutu et elle savait aussi bien que lui qu’il ne devait rien se passer. Mais dans ce cas précis où elle savait tout ça et qu’elle demandait si elle pouvait voir la maison, pourquoi aurait-il dit non, aucun argument était recevable et si ça avait été une simple amie, il aurait dit oui sans la moindre hésitation, alors pourquoi mettre des barrières à l’une des personnes les plus importante de son monde ? ça n’avait pas de sens. Bien sûr qu’il se rendait compte que tout deux jouaient dangereusement avec le feu, qu’ils cherchaient quelque part les limites de chacun. Aux yeux de Théo, s’il avait réussi à dormir contre elle sans chercher à l’embrasser, tout le reste était faisable. C’était un raisonnement totalement erroné mais il y croyait dur comme fer, il arriverait à garder ses distances parce que c’était son devoir de prendre soin d’elle et ça passait aussi par son cœur qu’il devait prendre soin de pas malmener en lui faisant croire des choses qu’il savait impossible.

L’emmener ici, ça n’était pas des plus prudents, c’est un fait, surtout lorsqu’il n’y avait personne à la maison pour les surprendre. Bien sûr qu’il avait prévenu qu’il passait et il avait même dit qu’il nourrirait les animaux si ça n’avait pas été fait. Sauf que savoir qu’ils étaient seuls et bien ça voulait dire plusieurs choses : déjà la pression de se faire attraper n’existait plus, de ce fait la prudence était moins présente et leurs regards depuis le début démontraient très bien qu’ils n’avaient pas peur de se faire surprendre, pas peur d’avoir un contact physique permanant entre eux. Sa main dans la sienne, c’était un peu comme si le fil de leur existence s’entremêlait étroitement à celui de l’autre existence. Ils auraient dû se lâcher la main et tenter de se comporter comme des amis, mais là, il faut reconnaître que c’était trop dur. Il avait déjà eu du mal lorsqu’elle avait cessé le câlin qu’il aurait pu faire durer indéfiniment tellement ça lui paraissait naturel, alors lâcher cette main qu’il tenait dans la sienne, ce n’était pas la peine de rêver. Il se rassurait comme il pouvait en se disant que c’était parce qu’il connaissait les lieux – chose complètement débile vu que ce n’était pas un labyrinthe et qu’il aurait été impossible pour Sélénya de se perdre – et qu’il la guidait à travers les différents Occamys jusqu’à s’arrêter devant une qui refusait réellement de se rapprocher. Théo se perdit quelques secondes dans la contemplation de l’animal, elle avait grandi depuis la dernière fois. Il n’en oubliait pas pour autant la présence de Sélénya à ses côtés et lui raconta l’épisode de l’éclosion de la demoiselle Occamy devant eux. Episode qui sembla plaire à la Poufsouffle qui eut un petit rire avant de confirmer les dires de son père comme quoi, il valait mieux laisser la nature prendre son temps. Il posa un regard sur Sélénya à ses côtés avant de lui faire un sourire moqueur « Mon père t’adorerait de prendre son parti pour me donner tort. »

Il observa Sélénya qui regardait l’Occamy puis lui, se retenant de lui dire que si elle cherchait un air de famille entre l’animal et lui, elle ne risquait pas de le trouver. S’il se retint de la taquiner, l’inverse ne fut pas aussi vrai, elle le taquina sur le fait qu’il n’avait rien à manger pour la boudeuse plus loin. Théo s’efforça, au mieux, de prendre une expression honteuse « J’ai honte. » puis parce que la comédie était bien trop dure à jouer, il rétorqua fier comme un paon « Je lui présente Sélénya Macmillan, excuse moi d’avoir pensé que tu valais mieux que de la nourriture. » Il observa de nouveau son Occamy qui ne se désintéressait clairement pas des deux humains, se tenant à distance, mais pas trop quand même et hocha la tête suite à la question de Sélénya « Elle s’appelle Azur. C’est en grande partie grâce à elle que j’ai pu t’être utile et qu’on peut être ensemble cette année. Ça a été un formidable moyen de pression à la fin de mes études pour que je devienne médicomage. Puis par la suite… elle s’est révélée une reproductrice hors pair et je n’avais plus besoin de céder à quoi que ce soit pour qu’elle puisse rester ici. » Théo esquissa un sourire un brin moqueur avant de rajouter « C’est moi qui pourrais faire du chantage si je décidais de la récupérer pour la ramener chez moi en prétextant qu’elle m’appartient… les parents ne seraient pas ravis du tout. » Néanmoins c’était le bien être de l’animal qui primait et elle était beaucoup mieux ici que chez Théo, donc jusqu’à ce que Sélénya vienne vivre à la maison /PAN/ autant la laisser vivre sa vie tranquillou chez ses parents.

N’oubliant pas qu’il était là pour l’anniversaire de Sélénya et qu’il n’y avait pas que les Occamys adulte et jeunes à lui montrer, il l’entraîna dans la couveuse, laissant néanmoins la porte ouverte pour qu’Azur puisse faire sa curieuse et ramener ses écailles jusqu’ici. Le changement de comportement de Sélénya changea tandis qu’elle prenait conscience de l’endroit dans lequel elle était. Il la regarda avancer tout doucement ce qui, aux yeux de Théo, la rendait encore plus merveilleuse de se préoccuper des autres à ce point, surtout que dans leurs coquilles, les bébés Occamys ne devaient pas entendre grand-chose, mais c’était tellement mignon, qu’il ne pouvait que la regarder les yeux brillants de tendresses.

Visiblement l’idée de voir un bébé Occamy éclore emballait pas mal la fan qu’était Sélénya, il hocha la tête comme pour respecter ce presque silence qu’elle demandait. Il espérait en tout cas que ce serait le cas mais difficile à dire, il n’était pas maître en la matière du tout. Lorsqu’elle se rapprocha de lui, il la regarda les yeux brillants de tendresse. Est-ce que foutu pour foutu, il pouvait la prendre dans ses bras. Il resta immobile quelques instants à la regarder, elle, juste elle, avant de se résigner, il ne voulait pas profiter d’elle de la sorte. En revanche, son cœur se gonfla de joie en l’entendant dire que c’était un très beau cadeau. Il murmura à son tour « Je voulais que tu puisses te souvenir de cette journée et que ça te fasse un beau souvenir. » Que toutes les fois qu’ils se voyaient n’étaient pas forcément connotées négativement, qu’elle puisse avoir des souvenirs positifs.

Il l’observa un peu dérouté lorsqu’elle lui fit la remarque qu’elle les enviait. Pour le coup, lui pas vraiment, naître ici c’était risquer à tout moment d’être vendu. Néanmoins la phrase suivante expliqua bien mieux ce qu’elle ressentait. Il comprenait ce qu’elle voulait dire mais il rajouta doucement « Mais ils ne connaîtront jamais le plaisir des surprises, l’impression d’être la personne la plus importante au monde même si c’est l’espace de quelques minutes. » Son regard se planta dans celui de sa cadette, essayant de lui montrer que tout n’était pas à jeter, les sentiments qu’ils éprouvaient leurs permettaient aussi de vivre de belles choses. Il tendit les bras pour venir la serrer dans ses bras sauf qu’elle tourna la tête vers… des œufs à coup sûr, suspendant son geste à lui par la même occasion. A sa question, il la regarda sans savoir trop quoi dire, il ne pouvait pas lui dire que pour le coup il était totalement focalisé sur elle et qu’il n’avait rien vu du tout. Il lui offrit donc un timide sourire avant de lui dire « On peut aller voir de plus près, ça ne nous coûte rien. »  C’est donc, de nouveau, qu’il l’entraîna vers l’endroit qu’elle regardait pour observer l’œuf et esquissa un sourire en constatant qu’elle avait raison, la coquille était craquelée et un minuscule petit bec essayait tant bien que mal, à la casser réellement « Et bien, je crois que tu as eu raison. Espérons que celui-là, il sera pressé de venir montrer ses petites ailes au monde entier. Tu veux lui choisir un prénom ? » Oui c’était important le prénom et puis il pouvait par la suite se débrouiller pour que ce petit occamy qui allait naître le même jour que Sélénya puisse rester dans l’élevage. Peut être même qu’elle voudrait le récupérer par la suite et comme ça, il aurait une vie bien plus cool pépère que les occamys vivant ici.


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Sélénya Macmillan
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« 10 Avril 2019»
J’avais presque l’impression de vivre un rêve éveillé, être ici en présence de Théo, qu’il est choisi de me montrer l’élevage de ses parents comme cadeau d’anniversaire… Tout cela me touchait au plus haut point. C’était totalement émerveillée que je posais mes yeux partout autour de nous tandis qu’il me faisait alors visiter. Mes yeux se posaient sur les créatures que je trouvais absolument magnifique, j’adorais les couleurs de leurs plumes et c’était une créature que j’avais toujours trouvée majestueuse d’une certaine façon. Ce n’était pas une créature facile d’approche, très méfiante ce qui pouvait la rendre agressive. Un peu comme moi au final depuis mon enlèvement, comme cette fameuse fois ou je m’en étais pris à Elise parce qu’elle avait simplement voulu me prendre dans ses bras et d’autre fois où mon instinct avait réagi avant même que je prenne réellement conscience de ce qui se passait et du danger réel qu’il pouvait y avoir ou ne pas avoir… Etait-ce pour cela que je m’intéressais à cette espèce en particulier ? Parce que d’une certaine façon je pouvais me sentir proche d’elle ? J’écoutais avec attention tout ce que l’infirmier, qui faisait battre mon cœur, pouvait me raconter. Encore plus lorsqu’il m’en présentait une en particulier, celle qu’il avait vu naitre. Je trouvais cette histoire tout à fait émouvante et j’aimais ce lien qui semblait s’être créer entre lui et la créature. Et tandis qu’il me racontait comment la naissance de l’Occamy c’était passé, je ne pouvais pas m’empêcher de rire légèrement amusée avant de confirmer les dire de son père. Lorsque Théo reprenait la parole, je ne me défaisais pas de mon sourire, peu importe qu’il soit moqueur, l’information n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde.

« Oh… Je note alors, si jamais un jour j’ai besoin de me mettre ton père dans la poche, je sais comment faire. »
Lâchais-je alors toute fière de moi. Je rebondissais une nouvelle fois lorsque Théo m’indiquait que l’Occamy n’était sans doute pas très contente du fait qu’il n’avait rien apporté à manger. Je ne pouvais pas m’empêcher de le taquiner alors. Nous étions que tous les deux, personne ne pouvait nous tomber dessus, pas besoin de faire semblant de quoique ce soit, je pouvais être totalement naturelle et ne m’en privait pas, sachant que de toute façon il n’y avait rien d’autre que de la plaisanterie à travers mes mots. Mon sourire s’agrandissait un moment lorsqu’il avouait avoir honte avant de finalement se défendre enfin. « Oh mais je t’excuse, je t’excuse, du moment que tu ne m’as pas emmenée pour lui servir de nourriture. » Disais-je alors avant de rire de nouveau pendant quelques secondes. Je finissais par lui demander, curieuse, s’il lui avait donné un nom. Il hochait alors la tête avant de me dire qu’elle s’appelait Azur, mon regard allait se poser alors sur la créature. Tout en continuant d’écouter les paroles de Théo. Comme quoi, des fois le destin ne tenait pas à grand-chose… Si elle n’avait pas été là, Théo n’aurait donc pas fait d’étude en médicomagie ? Il n’aurait pas été là cette année… En revanche je savais que ça ne mettait pas tout en cause, parce que s’il avait été là le jour de mon sauvetage c’était bien parce qu’il avait été auror. Et je savais que les sentiments que j’avais à son égard avait commencé avant même cette année à Poudlard… Ils avaient juste commencé à être de plus en plus intense cette année il est vrai.

« Merci Azur alors. » Disais-je en regardant l’animal avant de sourire de plus belle à Théo en échangeant un regard complice avant d’entendre la suite. « Peut-être quand elle sera plus vieille ? » Demandais-je alors. « Lorsqu’elle aura atteint l’âge ou elle ne pourra plus se reproduire ? Tes parents n’auraient sans doute plus aucune objection pour que tu la récupère non ? » Demandais-je alors avec tendresse. Finalement ils finissaient par quitter cette première pièce avant de rentrer dans une seconde. Si l’histoire de Théo et Azur m’avait semblée émouvante, ce n’était rien par rapport à ce qui se passait ici. A peine avais-je compris dans quel lieu nous nous trouvions que je m’étais mise à murmurer ayant peur de déranger les petits être encore endormis dans leur coquille. Je me sentais tout de même excitée à l’idée que l’un d’entre eux pourrait avoir envie de sortir de sa coquille alors nous nous trouvions là. Je finissais alors par dire à Théo que c’était un très beau cadeau et je souriais en entendant sa réponse. « Je ne risque pas de l’oublier c’est certains. » Lâchais-je alors tandis que mon regard plongeait dans le sien. Cette phrase était pleine de sous-entendus. Je n’allais pas oublier cette journée uniquement parce que j’avais pu voir leur élevage d’Occamy même si déjà rien que ce souvenir serait gravé dans ma mémoire, mais aussi parce que cette journée, nous la passions ensemble. Et quelque part, même si je ne devrais pas, cela prenait sans doute le pas sur le reste. Concentrée de nouveau sur les œufs, je me rendais compte de la chance qu’ils pouvaient avoir de ne rien connaître à la vie encore. D’être en sécurité dans leur œuf, que la vie n’est pas encore tâchée leur existence… Des mots que j’aurais sans doute du gardé pour moi finissait par traverser la barrière de mes lèvres, mais ce fût les mots de Théo qui me surprenaient le plus. Mon regard se plantait alors dans le sien durant quelques secondes. Oui c’était tout à fait cela, c’était exactement ce que je ressentais lorsqu’il me regardait. J’allais répondre, mais je fus interrompu par quelque chose que j’avais cru voir bougé, du coin de l’œil j’avais tout de même aperçu les bras du sorcier se tendre vers moi, mais finalement il répondait à la question que j’avais posé. A savoir si lui aussi avait vu l’œil bougé au loin. Ma main toujours dans la sienne, il m’entrainait alors vers ce dernier. On pouvait s’apercevoir des petites craquelures sur l’œuf en question. Et Théo ne tardait pas à confirmer mes dires, je souriais de nouveau en l’entendant.

« Pourquoi ? Tu es pressé ? » Demandais-je en haussant un sourcil. « N’avons-nous pas toute la journée ? » Demandais-je de nouveau légèrement moqueuse avant de doucement venir me coller à lui. Je n’avais pas oublié que quelques instants plus tôt il avait eu les bras tendus vers moi et il n’était pas le seul à désirer un câlin, je prenais donc place tout contre lui avec plaisir avec ce petit sourire moqueur sur les lèvres avant de réfléchir un petit instant au prénom que je pourrais lui trouver. Je pensais alors à Azur et au fait qu’Elise m’avait déjà parlé d’un dessin animé moldu une fois, quel était le prénom du deuxième déjà ? Asmar s’imposait à mon esprit mais je décidais de le modifier un tout petit peu. « Asmara » Murmurais-je alors tout doucement. « Qu’est-ce que tu en penses ? » Demandais-je alors tout doucement tandis que je ne quittais pas l’œuf du regard. De temps à autre on pouvait voir le bout du bec du bébé Occamy poindre le bout de son nez à travers le petit trou qu’il avait réussi à creuser et alors chaque fois mon cœur se mettait à battre un peu plus fort… Toujours autant émue, je ne contrôlais toujours pas mieux les mots qui sortaient de ma bouche… Mon esprit c’était souvenu que je ne lui avais pas répondu tout à l’heure et il décidait alors de lui répondre maintenant…

« J’aimerais que cela puisse durer plus que quelques minutes… » Lâchais-je alors sans trop m’en rendre compte, sans avoir pu retenir quoique ce soit, sans même savoir s’il ferait le lien avec sa propre phrase qui datait déjà de plusieurs minutes elle aussi…


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Théo Greengrass
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Quel manque de lucidité de la part de Théo que d’avoir dit ces mots, parce que bien évidemment que Sélénya ne se contentait pas d’écouter tout ce qu’il avait à dire, ce serait beaucoup trop simple, elle mémorisait tout ce qu’il disait et au vu du sourire qui flottait sur les lèvres de la demoiselle, ce n’était pas forcément une bonne chose pour Théo. Il ne s’était pas trompé, c’est fière comme un paon que la demoiselle énonçait une vérité, celle que maintenant, si besoin est, Sélénya avait toutes les clés en main pour avoir le père de Théo dans la poche. Il secoua la tête d’un air embêté avant de dire faussement blasé « Moi qui croyait que tu serais toujours de mon côté, j’apprends que tu serais prête à faire alliance avec mon père pour me donner tort, tu devrais avoir honte Macmillan. » En réalité, il ne craignait pas réellement qu’elle se retourne contre lui, déjà parce que si c’était pour gagner les faveurs du père, il n’y avait pas de problème de son côté, bien au contraire ça pouvait même servir ses intérêts à lui aussi même si pour l’instant ça ne servait à rien du tout. La deuxième chose c’est qu’il savait qu’au final, s’il y avait un parti à prendre pour Sélénya, il ne doutait pas une seule seconde que la balance pencherait pour lui. Ce n’était pas que de la vantardise de sa part mais plutôt une confiance indéfectible envers sa cadette. Douter d’elle, impossible.

Un sourire naquit sur les lèvres de Théo en l’entendant espérer qu’il ne l’avait pas emmené pour qu’Azur la dévore. Très franchement, ça aurait été quelqu’un d’autres, il aurait plaisanter sur le poids que ce soit dans un sens, ou dans l’autre. Le premier en prétextant qu’Azur n’aurait rien à se mettre sous la dent vu le poids plume de Sélénya, ou à l’inverse, que c’était beaucoup trop de manger une humaine pour la pauvre Occamy. Sauf que plaisanter de cela avec Sélénya, c’était se mettre des bâtons dans les roues tout seul, elle n’allait pas apprécier du tout, même si c’était dit avec humour et bienveillance. Il se contenta de rouler des yeux avant de dire, un sourire extrêmement moqueur sur le visage « Se faire manger le jour de son anniversaire, ce serait un peu de mauvais goût, tu ne crois pas ? Même moi je ne serais pas si cruel ne t’en fais pas. Si je te propose une prochaine fois de venir par contre, méfie-toi. »

Est-ce que lui raconter la vie d’Azur était utile, pas certain, ça ne servait en rien à Sélénya de connaître tout ceci. La seule chose que ça pouvait expliquer c’était pourquoi se tenait non loin d’eux, un Occamy qui les observait alors que tous les autres s’étaient totalement désintéressés des deux sorciers en étant parvenu à la conclusion que ces derniers ne leurs feraient aucun mal. Amusant en revanche de voir que Sélénya remerciait la créature avant de le regarder lui avec un sourire. Sans doute que tout aurait été différent pour eux si elle n’avait pas été là, il était bien content de la manière dont les choses s’étaient goupillées, même si ce n’était pas tous les jours évident, au moins, ils s’étaient découverts mutuellement et il avait été là plusieurs fois pour lui venir en aide, ce n’était pas négligeable. Elle voulait vraisemblablement éviter tout conflit chez les Greengrass et proposait une alternative pour la madame Occamy « Probablement en effet qu’à ce moment-là, je pourrais sans aucun problème la récupérer. » Bien au contraire, ça permettrait à Azur d’avoir une retraite bien méritée, chose qui ne risquait pas d’arriver si elle restait ici. Ça laissait du temps à Théo pour anticiper cela et prendre ses dispositions pour pouvoir l’accueillir dans sa demeure.  « Tu m’aideras à aménager sa nouvelle demeure quand le temps sera venu ? » ça avait beau être dans plusieurs années, il était dans l’optique qu’ils seraient toujours en contact, peut-être qu’elle verrait les choses différemment mais pour lui, elle était partie intégrante de son avenir même s’il espérait pour elle que ses sentiments se tarissent avec le temps, ce qui ne semblait pas arriver pour le moment au vu des regards qu’ils se lançaient mutuellement aujourd’hui.

S’il y avait que les regards mais non, les paroles aussi étaient une preuve en soi de l’affection qu’ils se portaient et les nouveaux propos de Sélénya démontraient cela à la perfection. Le regard de Théo se chargea d’émotion en comprenant qu’il n’y avait pas que le fait de lui montrer des Occamys qui plaisait à la demoiselle mais bien le fait de passer du temps ensemble. Et quelque part, ça démontrait qu’il avait eu tort, tout comme elle durant le mois de février, en voulant essayer de rentrer dans le moule, de faire comme si tout allait bien. Non ça n’allait pas bien, ils avaient l’impression de revivre uniquement parce qu’ils étaient ensemble tous les deux. Ils pouvaient bien se mettre des œillères autant qu’ils voulaient, la vérité c’est qu’ils avaient besoin, pour le moment en tout cas, ça changerait peut-être par la suite, mais pour le moment ils avaient besoin d’être ensemble tous les deux et de ne pas avoir peur sans cesse que le ciel leur tombe sur la tête. Peut-être était-ce cette prise de conscience qui le poussa à être un peu plus franc que d’habitude, quoi qu’il en soi il regretta de l’avoir dit puisqu’elle resta silencieuse. Est ce qu’il avait fait une boulette en faisant preuve de franchise et en reconnaissant que c’était finalement ce qu’il voulait, être important à ses yeux ? Il n’en savait rien et la suite n’aida pas spécialement puisqu’elle fut interpellé par un mouvement là où lui, essayait de la réconforter, autrement que par les mots, dans une étreinte qui n’aurait pas lieu d’être.

C’est donc ensemble qu’ils se dirigèrent vers l’œuf d’Occamy et qu’il était en train d’espérer, mais réellement en plus, qu’ils étaient tombés sur l’Occamy le plus rapide de l’univers, parce que rester trois plombes devant un Occamy qui sortait de l’œuf, non ça n’était pas le kiff de Théo. Par contre, ça semblait être celui de Sélénya qui lui demandait s’il était pressé… C’est le genre de question à laquelle il valait mieux ne pas répondre oui. Même un soupir n’était pas recommandé… Surtout quand vint la question suivante, est ce qu’ils avaient pas toute la journée ? Ah par contre, en l’espace de trois secondes son avis sur la question changea puisqu’elle vint se coller à lui. Plus rien d’autre n’eut de l’importance que ce contact, un sourire se dessina sur les lèvres de Théo, tout compte fait le bébé pouvait mettre sa vie à sortir de son œuf, il s’en foutait royalement, il pouvait l’attendre patiemment, il attrapa Sélénya dans ses bras, lâchant pour cela enfin sa main, mais pour le coup c’était beaucoup mieux qu’une main qu’il avait à tenir. C’est avec un plaisir qui devait transparaître dans sa voix qu’il répondit « Il peut prendre tout le temps qu’il veut. Je suis bien là. »

Ainsi, le nouvel Occamy qui montrait son petit bec allait se prénommer Asmara. Néanmoins, plutôt que de prendre la décision seule, chose qui lui était proposé à la base, elle s’enquérait de savoir ce que Théo pensait du nom qu’elle avait choisi pour le petit « C’est parfait. Ça va lui plaire j’en suis sûr. » Par contre, sincèrement, soit c’était le fiston d’Azur, soit son frère – ou sa sœur hein – mais en tout cas purée, c’était exactement la même lenteur que dans le souvenir de Théo, sauf que cette fois, il était ultra patient respirant doucement l’odeur de la camarade qu’il tenait entre ses bras.
Il fronça les sourcils quelques secondes en l’entendant parler de nouveau. Alors c’est fou, mais au vu des phrases précédentes qu’elle avait prononcé, il se doutait un petit peu qu’elle ne parlait pas de l’éclosion d’Asmara. Mais alors, de quoi parlait elle au juste ? Silencieusement, il essaya de se remémorer les différentes paroles qu’ils avaient échangé avant que ses sourcils ne se froncent, oh… ce passage alors ? Théo posa sa tête contre celle de sa cadette venant déposer avec douceur un baiser sur sa joue avant de chuchoter « Tu n’as pas trop à t’en faire pour ça. » Il aurait pu continuer en faisant de l’humour et en disant que là puisqu’ils étaient seuls avec des animaux, ils étaient forcément la personne la plus importante pour l’autre mais ce n’était pas rendre justice à la franchise dont elle faisait preuve « Ce n’est pas qu’une impression, tu es réellement la personne la plus importante au monde pour moi. » Il aurait bien voulu la regarder dans les yeux en disant cela, essayer de capter son regard mais il voulait aussi qu’elle puisse ne rien louper de la naissance de son petit protéger donc il valait mieux rester immobile et ne pas chercher à connaître l’expression qui traverserait son regard, même si c’était perturbant.



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« 10 Avril 2019»
J’aimais le taquiner et l’inverse était sans doute tout aussi vrai… C’était si facile dès lors que nous étions ensemble, rien que tous les deux, c’était aussi simple que le fait de respirer. Alors qu’il me disait que son père serait content que je prenne son parti pour lui donner tort, j’en prenais profit et disait qu’alors je saurais me mettre son père dans la poche. Aurais-je réellement besoin de le faire ? Cela en revanche je n’en savais rien du tout… En l’entendant répliqué je prenais un air faussement choquée avant de lever les yeux au ciel. « Mais bien sûr que je serais toujours de ton côté. » Et il le savait n’est-ce pas ? Son regard me prouvait qu’il ne croyait pas un seul instant à ce qu’il venait de dire. Les plaisanteries ne s’arrêtaient plus, il fallait dire que j’étais en forme aujourd’hui et je ne lui laissais pas un seul moment de répit. Mais les sourires et les regards que je lui arrachais n’avait pas de prix. Ce fut à son tour de rouler des yeux et à mon tour de sourire en l’entendant me répondre. « Oui de très mauvais goût je suis bien d’accord. » Faut dire qu’en même temps, on parlait de moi et de me faire manger par un Occamy, toute excuse pour ne pas me faire manger était bonne à prendre n’est-ce pas ? En revanche à ses derniers mots je haussais un sourcil. « Après vouloir m’empoisonner avec tes potions, tu veux à présent me donner en pâture à ton Occamy ? Dis donc je trouve que tu cherches beaucoup trop d’occasions de te débarrasser de moi… » Disais-je avec une mine faussement triste à laquelle il n’allait probablement pas croire même une minute, j’avais été beaucoup plus crédible au moment de lui faire croire que je n’étais pas dispo de la journée ça c’était certain. J’écoutais chaque chose qu’il pouvait me dire et pas uniquement parce qu’il s’agissait des Occamy, mais simplement parce que tout ce qui le concernait lui m’intéressait tout autant. J’aimais apprendre des petits bouts de son histoire, apprendre à toujours mieux le connaître. Je finissais alors par proposer une alternative au fait qu’il ne pouvait pas récupérer Azur tout de suite, mais je ne voyais pas pourquoi il ne pourrait pas la récupérer plus tard… D’ailleurs il ne tardait pas pour confirmer mes dires. En revanche, je ne m’attendais pas à la demande qui suivait. La surprise passée, un nouveau sourire naquit sur mon visage.

« Bien sûr, avec plaisir. » Répondais-je alors heureuse. Etait-ce raisonnable de parler d’avenir ? Certes nous étions amis avant tout et quoiqu’il se passe nous le serions toujours j’en étais convaincue, mais j’avais aussi cette impression que cela promettait un plus… Auquel nous n’avions pas le droit… Mais quelque part c’était rassurant de savoir qu’il imaginait un avenir dans lequel j’existais pas très loin de lui. Finalement, peut-être bien que nous allions assister à une naissance aujourd’hui, j’avais suivis Théo afin de nous approcher de l’œuf qui avait l’air de bouger tous seul jusqu’à ce qu’on soit assez près pour deviner alors le bec qui tentait de casser sa coquille. Alors que Théo espérait que la créature se presse de sortir, je lui démontrais que le fait qu’il prenne tout son temps n’était pas si mal que ça en venant me glisser dans ses bras. Si j’avais loupé l’étreinte qu’il voulait m’offrir quelques instants plus tôt, je voulais lui montrer que ça n’avait pas été intentionnel et que pour moi il n’y avait pas d’endroit au monde mieux que là où je me trouvais en cet instant. Tout contre lui. Je soupirais de bien être en le sentant me serrer contre lui en retour, sachant très bien que je ne devrais pas être si heureuse de ce genre de contact… Un nouveau sourire prenait place sur mes lèvres en l’entendre reconnaître que finalement l’Occamy pouvait bien prendre tout le temps qu’il souhaitait.

« Ah ! Tu vois, je sais être convaincante ! » Lâchais-je alors tandis que mon sourire se faisait encore plus grand avant de finalement choisir un nom pour le petit être qui n’allait plus tarder à voir le jour tout en demandant à Théo ce qu’il en pensait. Ce dernier me confortait alors dans mon choix. Tandis que patiemment nous regardions l’Occamy tenter de se défaire de l’œuf qui le retenait encore prisonnier, des mots que je n’aurais sans doute pas dû dire sortirent de ma bouche. Je n’étais pas très douée pour garder mes sentiments secrets… Je me demandais comment il faisait lui et encore une fois je l’admirais pour la force dont il faisait preuve à chaque moment. Je ne m’attendais pas vraiment à une réponse, je me disais qu’au mieux il ne relèverait pas, même si certainement il n’en pensait pas moins… Mais avant toute réponse, c’est sa tête contre la mienne que je sentais et un baiser sur ma joue. Mes yeux se fermèrent un instant tandis que je savourais chaque seconde de ce contact si doux… Si j’étais surprise et surtout heureuse de cet élan de tendresse, je le fus encore plus en l’entendant prendre la parole. Je sentais mon cœur s’affoler dans sa cage thoracique. Mon regard lâchait alors l’œuf et l’Occamy qui se trouvait à l’intérieur pour se planter dans celui de Théo. J’étais évidemment touchée par ses mots, mais je comprenais aussi autre chose, c’était que si lui aussi commençait à craquer et à ne plus pouvoir garder certaine chose uniquement pour lui…

« Toi aussi tu es la personne la plus importante au monde pour moi. » Avouais-je alors à mon tour tout en sachant que c’était des paroles qui ne devraient même pas être dites à voix haute. Mais… Peut-être devions nous, nous rendre à l’évidence ? Faire comme si de rien était et essayer de n’être que des amis ne semblait pas tellement nous réussir… Il n’y avait qu’à nous voir, ces sentiments qui émanaient de notre regard chaque fois qu’ils se croisaient… Cette complicité évidente qu’il y avait chaque fois entre nous… Toutes les excuses que nous avions pour nous retrouver seuls… Pour nous toucher, la preuve je me retrouvais encore une fois dans ses bras… Doucement j’approchais mon visage du sien, pas réellement certaine de ce que j’étais en train de faire, les mots se bloquaient dans ma gorge un instant, je déglutissais espérant que cela me rende l’usage de la parole…Même si mes yeux devaient sans doute être plus parlant que ma bouche pour le coup. « Théo je… » Murmurais-je tandis qu’intérieurement je me battais entre la partie qui me hurlais que je devrais m’écarter et la seconde qui avait tout simplement envie d’être encore plus proche de lui. L’une était guidée par la raison et l’autre... « J’en ai assez de combattre ce que je ressens… » Avouais-je alors sur un ton qui était audible simplement parce que j’étais proche de lui, sans doute que si j’avais été plus loin, il n’aurait rien pu entendre… « Ils sont loin de s’éteindre, ils ne font que croître… » Le cœur battant à mille à l’heure, au fond de moi je sentais un peu d’appréhension… L’appréhension d’avoir dit les paroles de trop, celles qui feraient qu’il serait raisonnable pour nous deux et prendrait ses distances… Parce que c’était ce qu’il fallait faire n’est-ce pas ? J’avais peur qu’il s’éloigne, de quitter ses bras si chauds qui me rassurait et dans lesquels je me sentais si bien… En quelques minutes j'avais même oublié ce petit Occamy qui finirait par montrer le bout de son nez.

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Croire en elle était d’une facilité déconcertante et il avait bien raison puisque la charrier en faisant le gars outré fonctionna, elle leva les yeux au ciel signe évident pour elle qu’il racontait des bêtises. Lorsqu’elle prit la parole, ce fut pour démontrer qu’il avait eu raison de croire en elle, elle le reconnaissait sans problème, elle serait toujours de son côté. Autant le penser c’était une chose, autant l’entendre dire s’en était une autre et cela gonfla le cœur de Théo de plaisir. Personne ne pourrait réellement les séparer, oh bien sûr pour ce qui était des sentiments amoureux, le monde entier les séparerait, ils le savaient bien tout les deux mais le reste du temps, ils savaient qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, l’autre répondrait toujours présent.

Etait-ce le fait de ne pas avoir été ensemble sans personne autour d’eux, bon excepté la fameuse nuit où, quelque part, tout avait véritablement changé dans le sens où maintenant ils savaient ce que c’était de dormir ensemble, qui les faisaient se chercher sans répit ? Qu’est ce qu’ils cherchaient à se prouver, difficile à dire, que le feeling passait très bien – trop même – normalement, ils savaient cela depuis bien longtemps. Aujourd’hui c’était quand même impressionnant, ils ne s’arrêtaient plus et en même temps, entre les piques et les taquineries, il y avait des phrases avec des fonds de vérités, des regards qui eux, ne mentaient pas sur les sentiments de chacun. C’était un fait indéniable, leurs échanges rendaient, aux yeux de Théo, leur relation beaucoup plus belle.

Il faut croire que se faire manger par un Occamy, même Azur qui était une Occamy de compet qu’on se le dise, ça ne plaisait pas beaucoup à Sélénya. Bon sa mine toute tristoune n’était pas des plus convaincantes, Théo aurait pu lui dire qu’il fallait faire un effort si elle voulait lui faire avaler ce genre de choses, sauf qu’il avait vu son talent à l’œuvre, qu’elle l’avait roulé dans la farine avec brio, donc il tint sa langue, se contentant d’avoir une mine coupable. Il arriva même à rétorquer, avec un sourire moqueur « Voyons Sélénya, c’est pour mieux te sauver par la suite et faire les gros titres. Imagine : Après avoir sauvé une élève de potions immondes, un infirmier du tonnerre, » Mais non il n’en faisait pas trop « l’empêche de se faire dévorer par un Occamy ultra dangereux. » Bon alors, fallait le dire vite parce que le regard de l’Occamy en question avait certes tout un panel d’émotion qu’il fallait déchiffrer mais alors s’il y en avait bien une qui était absente de son regard, c’était la méchanceté. Sincèrement s’il y avait bien une créature ici en qui Théo avait confiance, c’était celle-là. Raison pour laquelle, il comptait bien la récupérer et demander de l’aide de Sélénya qui semblait spécialiste en la matière. Alors bien sûr, il aurait pu demander à son père qui, niveau Occamy était calé, mais à choisir entre son père qui avait toujours des reproches à lui faire et Sélénya, qui choisirait le paternel, surtout quand Sélénya acceptait de lui filer un coup de mains sans qu’il n’ait besoin de demander 36 fois.

Est-ce qu’ils avaient raison d’agir ainsi ? Est-ce que se prouver l’un à l’autre qu’ils étaient plus que capable de faire preuve d’affection n’était pas une grosse bêtise ? Bien sûr que sur le moment c’était agréable, ressentir qu’ils étaient connectés, qu’ils s’appréciaient plus que de raisons, encore et toujours. Mais l’après, après il fallait retourner à la réalité, là où ils n’avaient pas le droit de se regarder de la sorte, où le moindre câlin était prohibé, que même les gestes qu’ils avaient toujours faits sans se poser de questions, à savoir se tenir la main, ce n’était plus autorisé parce qu’ils savaient que ce n’était plus du réconfort, mais bien plus et aux yeux des deux, pas uniquement de Théo. En réalité, il aurait fallu qu’il s’écarte d’elle, qu’il essaie vraiment de se comporter comme il fallait et non pas comme il voulait. Rien avait changé, ce qu’il voulait, tout le monde s’en moquait éperdument, sauf à la rigueur, la demoiselle qu’il tenait entre ses bras. Mais quel poids avait leurs sentiments respectifs contre toutes les personnes qu’ils connaissaient et qui ne comprendraient pas. Lui non plus d’ailleurs ne le comprenait pas vraiment, c’était comme ça et pas autrement, il faisait avec. Et si auparavant, il pouvait être sûr et certain que face à son père, Sélénya prendrait son parti sans nul doute, qu’en était-il de ses proches à elle ? Sa famille comptait, leurs avis comptaient et quelque part, il n’avait pas non plus envie d’être un sujet de discorde ou qu’elle se sente obligée de faire un choix.

S’il avait pu effacer ses mots, il l’aurait fait, pas qu’il ne les pensait pas. Bien sûr qu’elle était devenue, au fil des semaines, puis des mois, le centre de son monde. Avait-elle vraiment besoin de le savoir, ah ça c’est une autre histoire. Il était un idiot de lui dire ça parce que forcément, difficile derrière d’ignorer l’effet que ça procurait chez elle, son cœur il le sentait battre, s’emballer même sous ce qu’il venait de dire. L’étiquette amitié, il venait de la piétiner lui-même et il s’en voulait parce qu’après, il devrait être celui qui mettrait les barrières, de nouveau et qu’il serait bien injuste puisque ce serait lui qui les avait fait tomber. Et bien sûr, la suite n’était pas surprenante, elle reconnaissait la même chose. Oui, impossible de le nier, c’était plaisant, ultra plaisant parce qu’il se sentait aimé, tout simplement.

Son cœur s’emballa à son tour en voyant le visage de Sélénya se rapprocher du sien. Son esprit lui intimait de tourner la tête, il fallait faire redescendre la pression, il devait faire redescendre la pression, les faire revenir dans quelque chose de sain, l’occamy, il fallait lui rappeler l’occamy qui essayait de sortir de son petit oeuf. Et pourtant, il restait là, immobile, son regard dans le sien puis, sur ses lèvres, comment nier le fait qu’il en avait envie, que ça le consumait de l’intérieur, même. Elle reprit la parole, hésitante et il lui fallut toute la volonté du monde pour se détacher de sa bouche et la regarder. Sincèrement, il la comprenait, c’était épuisant de combattre des sentiments lorsqu’ils savaient pertinemment qu’en face, c’était exactement la même chose. Mais ils n’avaient pas le choix, attendre que ça s’éteigne, qu’un jour l’un des deux soit attiré par une personne lambda, et que, malheureusement, ça brise le cœur de l’autre. Sauf que bien loin d’aller dans ce sens, Sélénya fit remonter une autre vérité, celle que les sentiments ne s’éteignaient non seulement pas mais qu’en plus, ils s’intensifiaient avec le temps que rien y faisait. Ne plus se voir, un fiasco, éviter de se retrouver seul, un fiasco… bon dormir ensemble… un fiasco aussi mais ça c’était un peu plus prévisible, bien sûr qu’il savait ce soir-là que tout serait décuplé après, parce que c’était un pas en avant dans leur relation.

La solution, il la connaissait, une rupture franche, donner sa démission et ne plus donner de nouvelles. Pour le coup, ce serait difficile, pour l’un comme pour l’autre, parce qu’ils s’étaient donnés trop d’importance, sans le vouloir forcément mais c’était le cas, en tout cas avec le temps, ça rentrerait dans l’ordre, il en était convaincu. Et en même temps, il n’en avait pas vraiment envie, lui faire subir cela, ça n’était pas dans ses cordes. Rester immobile à rien dire, c’était un truc qu’il savait qu’elle détestait et puis, il y avait cette attirance physique, cette proximité avec ses lèvres, l’envie. Il se pencha, légèrement pour l’embrasser. A la seconde où ses lèvres rentrèrent en contact avec celles de la demoiselle, sa conscience se réveilla, lui rappelant son rôle, que ce n’était pas seulement une question de relation interdite, de différence d’âge mais qu’on lui avait fait confiance pour prendre soin de Sélénya, que personne n’avait en tête en disant cela vas-y tape là toi. Il écarta donc la tête presque aussitôt, le cœur battant la chamade, son regard rempli de culpabilité plongé dans celui de Sélénya, les papillons qui se logeaient dans son ventre et cette sensation de manque presque immédiate qui se répercuta dans tout son être et qui prit dessus sur tout le reste. Il voulait l’embrasser, il la voulait, elle. Alors, cette fois ci, c’est bien plus franchement que ses lèvres se posèrent sur celles de sa cadette, sa conscience il l’envoya paître bien profondément, personne n’avait à savoir cela et soyons franc une seconde, la seule chose qui lui importait à l’heure actuelle c’était ce baiser et cette sensation grisante qui l’envahissait



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« 10 Avril 2019»
« Oh… Tout cela pour la gloire ! Bien sûr j’aurais dû m’en douter. » Lâchais-je avant de rire légèrement, tandis que non, de tous les rêves que je pouvais avoir dans la vie, finir mangée par un Occamy n’en faisait pas vraiment parti. Fort heureusement je savais très bien qu’il ne s’agissait là que d’une plaisanterie à laquelle je ne croyais pas une seule seconde !  Amusée, c’était un regard tendre que je posais alors sur Théo avant qu’il ne me demande de l’aider le jour où il récupèrerait Azur chez lui. Touchée qu’il imagine un futur ou je ferais toujours partie de sa vie malgré les complications que nous rencontrions en ce moment, j’avais bien évidemment accepté, surtout qu’il s’agissait d’une passion pour moi et que je serais tout simplement heureuse de l’aider. Quant à la suite, je m’étonnais toujours de la rapidité avec laquelle une situation pouvait changer. Cela dit… Est-ce que nous n’aurions pas pu la voir venir celle-ci entre les nombreux regards ? Les gestes ? Le fait que je me retrouvais encore une fois dans ses bras ? Nous nous cherchions trop pour que cela ne dérape pas… Et pour ma part, j’en avais assez de me battre contre moi-même et ce que je pouvais ressentir. Dans ses bras là, je me sentais bien, c’était l’endroit où je me sentais le mieux au monde et je désirais plus… Je voulais plus… Si des mots que je n’aurais sans doute pas du dire à voix haute s’échappait de mes lèvres, Théo n’était pas en reste et si je m’attendais à ce qu’il soit raisonnable pour nous deux et bien je me trompais assurément sur toute la ligne. Plus je m’étais approchée de lui et plus la tension entre nous était forte. Cette attirance, aucun de nous deux ne pouvait la nier. Son regard posé sur mes lèvres j’en avais conscience également, nous en avions tous les deux envies. Nous nous retenions depuis des mois, ronger par la frustration de ne pas pouvoir céder à nos pulsions… Mes lèvres s’entrouvraient légèrement pour prendre une inspiration. Tandis que j’essayais moi aussi de remonter le regard chaque fois que je le sentais dériver. Les battements de mon cœur gagnaient en intensité en le voyant s’approcher à son tour. En comprenant que non, cette fois il ne serait pas raisonnable pour nous deux. Plus il approchait et plus j’avais cette sensation que j’allais me consumer sur place avant même que ses lèvres touchent les miennes…

Et puis elles arrivèrent enfin ! Si doucement qu’elles me firent l’effet d’un battement d’ailes de papillon. Mon cœur tambourinait si fort qu’il en devenait assourdissant, je frissonnais légèrement et tandis que j’avais la sensation que si ce baiser gagnait en intensité j’allais m’embraser intérieurement, ses lèvres avaient déjà quitter les miennes. Avide, le souffle court, mes yeux qui s’étaient instinctivement fermés se rouvrait soudainement sans comprendre ce qui se passait tandis que j’avais la mauvaise impression de faire un virage à cent quatre-vingt degrés ou alors comme si je me retrouvais finalement dans le vide avec rien pour me rattraper, j’avais le vertige et mon esprit refusait de revenir tout de suite dans la réalité. Quoi déjà ? N’avait-il pas pu s’abandonner au moins quelques minutes de plus ? Mon regard fouillait le sien alors que l’incompréhension devait se lire dans ce dernier. Je sentais mon estomac se tordre sous la peur de le voir s’éloigner et de prendre ses distances… Pas maintenant… Il ne pouvait pas me laisser le souvenir d’un semi baiser, pas après tous ses mois ou nous avions fait de notre mieux pour garder nos distances. Encore une fois je voulais plus, j’avais besoin de plus… Finalement, je ne sais pas ce qui a eu raison de lui. Etait-ce le fait que même si je ne voulais pas le supplier à voix haute car je voulais lui laisser le choix, mon regard, lui, parlait pour moi ? Dans tous les cas, je reprenais vie au moment où ses lèvres venaient de nouveau s’emparer des miennes. Etait-ce le fait que j’avais peur qu’il s’éloigne de nouveau ? L’envie d’être encore plus proche de lui ? Sans doute un petit mélange des deux, mais je l’attirais encore un peu plus vers moi, mes mains venant entourer sa nuque tandis que tous ces mois à garder nos distances venaient de voler en éclat. Ce baiser-là n’avait plus rien à voir avec l’hésitation du premier, nous avions tous les deux conscience de dépasser les limites autoriser et qu’il n’y aurait sans doute aucun retour en arrière possible. Plus rien d’autre que nous deux n’existait pendant cet instant, le ciel aurait très bien pu nous tomber sur la tête que je ne me serais rendu compte de rien. Combien de fois avais-je rêvé de ce moment sans jamais imaginer qu’un jour cela puisse arriver pour de vrai ? Je me rendais compte alors que mes rêves étaient loin de lui rendre justice… C’était beaucoup mieux dans la réalité. Ma langue ne tardait pas à aller timidement quémander l’ouverture de ses lèvres pour aller rejoindre la sienne. Ce n’était pourtant pas mon premier baiser et pourtant, je n’avais jamais ressenti pour qui que ce soit d’autre ce que je ressentais en cet instant. Mon cœur n’avait jamais cogné aussi fort dans ma cage thoracique, jamais je ne m’étais sentie vibrer à ce point.

« Attend je… » Murmurais-je tout contre ses lèvres avant d’écarter mes lèvres de quelques centimètres à regret l’espace de quelques secondes. Le cœur battant à la chamade, le souffle court, j’avais besoin de reprendre ma respiration et surtout de réaliser ce qui se passait. Je me tenais à son épaule, parce que je sentais que mon équilibre c’était fait la malle. Mon regard plongé dans le sien, il brillait d’un éclat particulier, cet éclat qui signifiait que j’étais la fille la plus heureuse du monde et mon sourire devait tout dire… Les conséquences de tout ça ? Pour le moment mon cerveau les envoyait loin, très loin, je ne désirais que lui et n’y tenant plus ma bouche revenait une nouvelle fois retrouver la sienne. La question était, allons-nous être capable de nous arrêter ? Rien ne semblait moins sûr… Des mois que nous refrénions nos envies et l’urgence se ressentais dans chacun de nos gestes… Pourtant un bruit arrivait à capter mon attention, comme s’il venait de très loin tout d’abord, c’était à peine si je pouvais l’entendre tant mon esprit semblait happé par autre chose, ou je dirais même, par quelqu’un…Par l’homme que je désirais depuis de nombreux mois, celui qui m’était tant interdit… Oh bon sang j’étais si bien… Pourtant un piaillement plus strident que les autres finissaient par attirer notre attention, si bien que nos lèvres se décollèrent de quelques millimètres à peine le temps de comprendre ce qui se passait. Mes prunelles se posaient alors sur l’œuf d’Occamy que j’avais totalement oublié depuis… Sauf que l’œuf était à présent brisé…

« Oh… » Chuchotais-je instant en me rendant compte que je sentais encore le souffle de Théo sur mes lèvres. « Je crois que nous ne sommes plus seuls… » Lâchais-je alors légèrement amusée par la situation. Même si je ne voulais pas revenir dans la réalité, il y avait tout de même une chose à laquelle je ne pouvais pas m’empêcher de penser, telle une ombre qui me suit dans une ruelle. J’avais peur, à chaque instant qu’il remette des barrières entre nous, je ne le voulais pas… Même si je savais que nous avions pas le droit d’avoir cette relation, je ne voulais plus faire semblant, je ne voulais plus garder mes distances…

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Est-ce que le choix de se retrouver ici n’avait, finalement, pas été la dernière pièce du jeu d’échec, ayant provoqué tout ceci. C’était comme si tout ce qu’il avait fait avant aujourd’hui n’avait finalement servi à rien, puisqu’au final, l’attirance éprouvé pour une demoiselle à la queue de cheval avait pris le dessus sur tout le reste. Impossible de réfréner cette envie de l’embrasser. C’était pure folie, ça ne rimait à rien mais elle était là, face à lui, arrivant sans qu’aucune erreur d’interprétation possible ne soit possible, à lire dans ce regard qu’il n’y arrivait plus. Il n’était pas moins humain que les autres, les émotions étaient présentes en lui et à cet instant, en croisant ce regard, plus rien d’autres ne faisait sens que ses lèvres.

C’était si simple, une action effectuée depuis la nuit des temps. Elle démontrait toute l’affection que peuvent avoir deux personnes, l’une pour l’autre. Et pourtant, si c’était simple, le retour de la culpabilité fut brutal, sournoise et il n’y avait pas d’autre issue que celle d’écarter ses lèvres de celles de Sélénya et d’essayer de se remettre dans le bain. Elle était une amie, juste une amie… une amie qui voulait plus, une amie qui avait son regard plongé dans le sien. Un regard qui ne laissait planer aucun doute sur ce qu’elle voulait. Ses lèvres le picotaient sous l’envie qui lui traversait l’esprit de recommencer, d’aller au bout mais sa conscience lui soufflait que ce n’était pas ce qu’ils devaient faire. Finalement, ce qui importait, c’était Sélénya pas vrai ? Sélénya qui le regardait sans comprendre ce qu’il faisait, Sélénya qui semblait lui demander de tout laisser de côté au moins une fois, ce qu’il fit.

A l’instant où leurs lèvres rentrèrent de nouveau en contact, la réaction de la demoiselle fut immédiate, elle ne voulait pas qu’il s’écarte. Cette fois-ci, il n’en avait pas eu l’intention, tout ce qui l’intéressait c’était cette chaleur qui se diffusait en lui. Cette impression d’être réellement important. Il n’y avait plus la moindre hésitation, ils étaient connectés, essayant de donner le maximum pour faire de cette parenthèse quelque chose qui les marquerait. Ils ne voulaient plus s’écarter, allant jusqu’à être à bout de souffle, comme si chacun avait peur qu’en écartant ses lèvres, l’autre prendrait conscience qu’il fallait remettre de la distance, puisqu’il était évident que ça ne pourrait pas durer. Il aurait voulu que ça dure éternellement tellement c’était plaisant. Il n’avait pas l’arrogance de prétendre qu’elle était faîte pour lui, en revanche, l’inverse, il en était à présent certain, il était fait pour elle, chaque seconde de ce baiser ne faisait que renforcer ses sentiments et il essayait de ne pas prendre plus que ce qu’elle voulait bien lui donner, bien qu’étant ultra réactif lorsqu’il s’agissait de laisser leurs langues se rejoindre.

Il lui fallut toute la volonté du monde pour ne pas venir chercher un nouveau baiser lorsqu’elle lui demanda d’attendre. Un sourire se dessina sur ses lèvres en sentant le souffle de Sélénya dessus, effectivement, il valait peut-être mieux que chacun reprenne son souffle. Ce n’est pas pour autant qu’ils s’écartaient l’un de l’autre ou se quittaient du regard. Il sondait le sien, à la recherche du moindre doute, de la moindre peur qui lui rappellerait qu’elle avait un blocage sur les contacts physique depuis son enlèvement. Et pourtant, la seule chose qui éclairait ce regard clair ressemblait plus à du bonheur que de la frayeur. Elle venait chercher ses lèvres à son tour, au moins, ça prouvait qu’elle n’était pas des plus effrayées. Théo ne se fit d’ailleurs pas prier pour répondre à ce baiser, ayant envie de plus, toujours plus. C’était à se demander comment il avait fait pour tenir tout ce temps, à présent il était obnubilé par elle, ses lèvres, cette main qui le tenait à moins qu’elle ne se tienne à lui, difficile à dire. Quoi qu’il en soit, ça aurait pu durer très longtemps, et ça aurait peut-être dérapé un peu plus s’il n’y avait pas eu un bruit étrange.

Alors clairement, Théo ne se souvenait pas vraiment d’où ils étaient, il s’en foutait même éperdument alors un bruit aigu comme ça, c’était juste chiant et surprenant. Il poussa un soupir dépité, en ne sentant plus que de l’air chaud sur ses lèvres. Sensation tout de même beaucoup moins agréable que celle, grisante, des lèvres de Sélénya sur les siennes. Est-ce qu’il pouvait essayer de l’embrasser à nouveau pour capter son attention ? Ce n’est pas l’envie qui manquait en tout cas. Sérieusement elle venait vraiment de s’écarter pour regarder une créature magique. Théo se retenait de soupirer, enfin ça c’était jusqu’à ce qu’il entende le son de sa voix et que ça fasse sens dans sa tête. Ils n’étaient plus seuls…

Il resta quelques minutes, immobile, lui laissant le temps de regarder la petite bête, comprenant bien que c’était important pour elle. Cette bête qui déclenchait deux sentiments bien différemment, la frustration qu’elle les aient, par ses piaillements, sortis de cette parenthèse. Et en même temps, elle les avait aussi sauvés, que ce serait-il passé ? Aurait-il seulement été capable de s’arrêter ? Il n’en était pas convaincu. L’infirmier posa son regard partout autour d’eux, ça craignait un peu comme endroit. Ce n’était pas comme ça que la journée devait se passer, mais qu’est ce qui lui était passé par la tête ? Pourquoi ils n’étaient pas restés à regarder la coquille comme ils étaient censés le faire ? Finalement ce fut sur la demoiselle devant lui que son regard s’attarda. Il ne servait à rien de faire comme si rien ne s’était passé, ou que ça ne comptait pas, ce serait se prendre mutuellement pour des imbéciles « Sélénya ? » Il attendit de capter son attention avant de continuer « Il faut qu’on en parle. » Ce n’était pas simple pour autant, son esprit lui soufflait abus de faiblesse. Il écarta sa tête de la sienne, déjà commencer par éviter la tentation, c’était une bonne chose. « On aurait pas dû faire ça, pas que c’était pas bien. » Génial, il aidait vachement là. Théo passa une main sur son visage pour se recentrer sur le sujet principal, eux, individuellement « ça va être de pire en pire à chacune de nos rencontres.  Il est évident que nos sentiments ne disparaîtront pas avec le temps. Certainement pas lorsqu’on se voit tous les jours et encore moins lorsqu’on se retrouve seul. » Il prit une profonde respiration « Tu en as assez de combattre ce que tu ressens, je partage ton avis mais il va falloir qu’on fasse quelque chose Sélénya, qu’on trouve une solution et une solution réelle parce que sinon on va finir par se faire chopper et la suite nous plaira beaucoup moins, à tous les deux. «

Et en même temps qu’il disait cela, il sentait son cœur se serrer, parce qu’il tenait réellement à elle, qu’il n’avait pas envie de perdre son attachement. Et en réalité, s’il était sincère avec lui-même, il ne voulait pas d’un avenir sans elle. Sauf que ce qu’il voulait, comme bien souvent au cours de ces derniers mois, ne rentrait pas en ligne de compte. Il réfléchissait aux différentes options pour le bien de Sélénya. Il planta son regard dans le sien « Est-ce qu’à tes yeux ça en vaut la peine ? » Il avait bien conscience qu’elle avait des sentiments, que son jugement était biaisé mais ne pas lui donner voix au chapitre, c’était faire d’elle une enfant, elle n’en était pas une, son avis comptait. Certes, il savait qu’aux yeux de beaucoup, la voix de Sélénya ne compterait pas, à cause de la différence d’âge. Il avait bel et bien conscience que cela ne pourrait être sa défense que de dire elle était consentante et que ça lui retomberait dessus. Tout ça il le savait pertinemment, mais si aux yeux du monde, elle était certainement trop jeune pour que son opinion compte, à ses yeux, ça comptait. Il avait besoin de savoir ce qu’elle en pensait, ils étaient deux dans cette histoire, depuis le début et la décision, ils la prendraient à deux. Ce ne serait pas son choix à lui uniquement, sous prétexte qu’il était plus âgé, il ne l’infantiliserait pas de la sorte.
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« 10 Avril 2019»
J’avais du mal à réaliser ce qui venait de se passer et en même temps mon esprit flottait encore comme sur un nuage tandis que j’avais encore la sensation des lèvres de Théo contre les miennes. Si chaudes, si douces. J’avais la sensation de sentir mon cœur battre dans mes lèvres tant cela avait été intense si bien que je me demandais comment est-ce que j’avais fait pour être distraite pas le bruit d’une créature magique. J’avais bien entendu le soupire de Théo et j’avais été tiraillée entre lui et le fait de voir le petit être venir à la vie. Etre dans les bras de Théo, l’embrasser et voir juste ce petit miracle sous mes yeux, j’avais presque envie de dire que c’était l’anniversaire parfait et je comptais bien revenir sur les lèvres de Théo dans quelques minutes n’est-ce pas ? Profitez de cet instant où aucun de nous deux n’avaient envie de penser aux conséquences… Mes prunelles quant à elles étaient obnubilés par le petit Asmara qui venait de naitre. Mon regard devait briller pendant quelques instants tandis que mon cerveau lui peinait à se remettre de l’ascenseur émotionnel dans lequel je me trouvais en ce moment. Je reprenais une nouvelle fois mon souffle également me rendant compte à quel point mon cœur battait vite et fort dans ma poitrine et à quel point je me sentais tellement bien, j’aurais voulu vivre ce moment éternellement… Lorsque j’entendais Théo attirer mon attention, je tournais mon visage vers lui le sourire aux lèvres tandis que mes yeux devaient en cet instant déverser tout ce que je ressentais pour lui, sans filtre, sans retenue, de l’amour à l’état brut. Du moins jusqu’à sa seconde phrase qui me ramenait légèrement dans la réalité. En parler ? Maintenant ? Craintive je fronçais légèrement des sourcils en me demandant de quel genre de discussion il allait en découler… Son regard à lui ne me disait rien qui vaille soudainement et la suite venait confirmer ma peur qui s’était instinctivement installée. Merde, je savais que ça allait arriver, je ne pensais pas que se serait aussi vite, je pensais qu’on aurait le temps de profiter encore un peu… Manquerait plus qu’il dise clairement que c’était une erreur, se serait le pompon…

« Arrêtes, non… Ne fais pas ça… » Suppliais-je dans un murmure ne me gâche pas ce moment-là avais-je envie d’ajouter mais c’était déjà trop tard. La douche froide commençait déjà à s’installer et une larme coulait déjà sur ma joue sans que je puisse la retenir. J’avais conscience de tout ce qu’il me disait, je n’avais juste pas envie de m’en préoccuper la tout de suite dans la seconde, était-ce si grave ? Oui ça l’était, je le savais… Je lui en voulais en ce moment d’être si fort pour nous deux… L’amour qui avait envahi mes prunelles avait laissé place à la tristesse… Comment était-ce possible de passer d’une émotion si forte à son contraire ou presque en une demie seconde ? Comment le meilleur de mes anniversaires avait pu en arriver là soudainement ? Plus il parlait et plus j’appréhendais la solution qu’il nous trouverait, enfin s’il y en avait une… Et je savais pourquoi… Sauf que cela me faisait peur, encore pire que le reste… « Je ne veux pas te perdre… » Lâchais-je dans un nouveau murmure. Parce que c’était ce qui allait finir par arriver n’est-ce pas ? L’un ou l’autre allait prendre ses distances pour de bon ? Rien que l’idée me rendait malade… Et en même temps, quelle autre solution ? Il avait raison, si ça se savait quelle serait la fin de tout ça ? Etre renvoyé ne serait sans doute pas le pire qui pourrait lui arriver… Le pire serait que moi je m’en sortirais probablement qu’avec une petite tape sur les doigts… Parce que j’étais une élève… Je trouvais ça ignoble que les torts ne soient même pas partagés. Ma vue se brouillait, j’avais du mal à contrôler mes sanglots. Je ne savais même pas quoi répondre de plus. Il avait raison, je le savais, nous le savions tous les deux… Et tandis que je fuyais son regard, c’est lui qui venait trouver le miens avec une question si soudaine qu’elle me surprenait. Qu’est-ce qu’il voulait dire par-là ? Il était prêt à prendre le risque ? Est-ce que ça en valait la peine à mes yeux ? Si je ne répondais pas rapidement ce n’était pas parce que la réponse était négative tout au contraire, mais parce que je n’étais pas certaine de pouvoir le laisser prendre un tel risque pour moi… Mon regard humide dans le sien, ce que je ressentais à présent était douloureux, mais je voulais être honnête.

« Je serais prête à tout risquer. » Répondais-je alors dans un souffle avant de reprendre rapidement la parole. « Mais je n’ai pas le droit de te demander la même chose… On sait tous les deux que ce n’est pas moi qui risque le plus gros dans cette histoire. » Mon menton tremblait sans que je puisse le contrôler je prenais une seconde pour tenter de me reprendre. « Je tiens trop à toi pour laisser qu’il t’arrive quoique ce soit, encore plus à cause de moi… Je ne peux pas être aussi égoïste. » En réalité en y pensant je me rendais compte que, oui, j’étais prête à garder mes distances s’il le fallait, cela me tuerait intérieurement, mais moins que l’idée qu’il puisse payer les pots cassés pour ça si on se faisait attraper… Se serait sans doute une motivation assez grande d’ailleurs, me dire que si je reste assez éloignée de ses bras alors il ne lui arrivera rien… Et dans le fond, n’était-ce pas plus important que le reste ? De savoir qu’en sacrifiant mon bonheur, il n’arrivera rien à l’homme que j’aimais ? Je tentais de m’en convaincre même si ce n’était pas gagné… Et peut-être que dans quelques années… Quelque chose deviendrait possible ? Mais les choses pouvaient changer parfois avec le temps n’est-ce pas ? J’avançais de nouveau mon visage du sien, parce que si ce qui n’avait même pas commencé entre nous devait déjà se finir comme ça, j’en voulais un dernier. Un dernier baiser. Ce n’était pas trop demandé n’est-ce pas ? Ce baiser n’avait évidemment pas la même saveur que ceux d’avant, déjà parce qu’il était salé à cause de mes larmes qui avaient coulés et parce qu’il était donné avec le cœur, certes, mais le cœur lourd rempli de tristesse d’un amour impossible…

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Dim 28 Juil - 18:21
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Y avait-il une bonne façon de lancer la discussion ? Aurait-il dû s’y prendre différemment ? Attendre ? Il n’en avait pas la moindre idée. Une chose était sûre, ce regard qu’elle posa sur lui, c’est ce regard que certaines personnes pouvaient passer une vie à chercher sans jamais le trouver. Sauf qu’il avait beau être conscient de cet amour qu’elle lui portait, il avait besoin de tout mettre à plat entre eux. Lui aussi aurait préféré faire comme si de rien était, mais ce n’était pas un acte anodin qui venait de se produire. Aucun des deux ne pouvait dire, c’est une erreur ça ne se reproduira plus. Bien sûr que non c’était pas une erreur, c’était délibéré des deux côtés, ça faisait des mois qu’ils tentaient de ne pas se laisser submerger par leurs sentiments et qu’ils refoulaient cette envie d’aller plus loin que des câlins. Il ne suffisait pas de céder une fois en se disant, c’est bon c’est expérimenté maintenant on peut reprendre le cours de nos vies, non parce que maintenant, il savait ce que ça faisait et il en revoulait. Alors oui, il était incapable de faire comme si c’était un acte banal, comme si elle était banale et que ça lui arrivait tous les quatre matins d’embrasser une fille.

Clairement, elle n’avait pas envie d’en parler, ça se voyait à son expression qui changea du tout au tout, mais qu’est ce qu’il aurait pu faire d’autres ? Se taire et ne pas savoir comment se comporter ? Qu’est ce qu’ils étaient au juste l’un pour l’autre ? Comment le savoir s’ils n’en parlaient pas ? Et pourtant, il regretta d’avoir lancé la conversation, en écoutant sa supplique. Elle le déstabilisait mais il fallait qu’il aille au bout de sa tirade, c’était réellement important. Ce n’était pas par méchanceté, elle comprenait qu’il n’était pas en train de lui faire du mal volontairement, que ce n’était pas par pur plaisir de voir la tristesse envahir son visage. Il regretta, sincèrement ses propos en voyant une larme rouler sur ses joues. Et pourtant, il ne fit rien, pas le moindre geste pour venir essuyer sa joue, parce qu’il était le seul responsable de cette douleur. Comment un baiser pouvait engendrer une conséquence aussi négative ?
Elle avait compris où il allait en venir, que cette fois-ci, la rupture serait bien plus franche parce que ce n’était pas en se croisant tous les jours que les sentiments se tasseraient. Sauf que si elle avait capté, elle eut une phrase, une seule qui le fit la regarder différemment. Ses sourcils se froncèrent tandis que son esprit analysait ce qu’elle venait de dire. Il avait pris le problème du mauvais angle, il s’en rendit compte à cet instant. Ce que les autres pensaient, c’était une chose, mais au final, ceux qui souffriraient le plus de la situation c’était eux. A quel moment, il laissait les autres choisir pour lui ? Il n’avait jamais suivi les règles qui lui avaient été imposées. On avait voulu qu’il devienne un Serpentard, il avait terminé dans la maison opposée. On avait attendu de lui qu’il se comporte comme le parfait héritier, il n’avait jamais cédé, refusant de devenir Mangemort, se rangeant même du côté opposé. Sans parler du métier où il avait fait ce qu’il avait voulu. Ce qui, finalement était la raison pour laquelle ils étaient aussi proche Sélénya et lui. Alors quoi ? cette fois il ne se battait même pas, faisant ce qu’on attendait de lui sans se poser plus de questions que ça, sous prétexte qu’il ne s’agissait pas uniquement de lui ? Que faisait-il de ses sentiments à elle ? Elle valait la peine qu’il se batte pour elle. Et elle, de son côté elle venait de reconnaître qu’elle ne voulait pas le perdre… alors il lui posa la question à cent mille gallions, cherchant pour cela son regard brouillé par les larmes.

Clairement, sa gorge se noua malgré tout, parce que de sa réponse découlerait beaucoup de choses. Parce que finalement, ce qu’il demandait indirectement, c’était s’il en valait la peine ? Alors non, il ne respirait pas la sérénité, il avait même l’impression que sa respiration venait de se bloquer. Elle mettait du temps à répondre. Oh, ça ne sentait pas bon du tout, un oui c’était très rapide à dire, un non beaucoup plus long parce qu’elle tournerait sa phrase de telle façon à le blesser le moins possible. Qu’elle ne se fatigue pas, il serait blessé dans tous les cas.
Et pourtant, chose incompréhensible, lorsqu’elle prit la parole c’était pour répondre positivement. Ce fut immédiat la réaction physique de Théo, que ce soit cette respiration qu’il retenait qui se relâcha, ce sourire qui se dessina sur ses lèvres et son cœur qui se gonfla d’un sentiment qu’il commençait à bien connaître l’amour. Par contre ça ne dura qu’une fraction de secondes. Ah il aurait mieux fait de l’embrasser pour qu’elle la boucle, elle gâchait tout. Oui, juste retour des choses, il avait gâché leur moment quelques minutes auparavant, à son tour d’en faire autant. Elle était lucide, il risquait plus gros qu’elle et vraisemblablement, ce constat lui faisait peur. Il avait envie de faire de l’humour et de lui dire que vivre dangereusement c’est ce qu’il faisait depuis des années et que si la chose la plus grave qu’il risquait c’était de se faire licencier, ça ne lui faisait pas peur du tout. Sauf que ça ne serait pas le fait de ne plus travailler à Poudlard le plus grave, ça, à la limite il s’en moquait, il pourrait toujours bosser à Sainte Mangouste pour sa mère, où bosser ici avec Adorable papounet tien on se demande ce qu’il préfère. Le problème, ce serait de la perdre, elle. Il craignait qu’elle soit influençable, parce qu’elle était jeune, parce qu’elle aimait sincèrement sa famille. Cette dernière n’approuverait pas, nul besoin d’être Soledad et de lire des choses dans les cartes pour le savoir. Il pouvait supporter le jugement des gens mais pas qu’elle change d’avis sur lui.

La suite pourtant laissait présager tout l’inverse. Elle agissait en protectrice. Elle craignait ce qui pouvait lui arriver à lui. Il la regardait dans les yeux tandis qu’elle terminait en disant qu’elle ne pouvait pas être aussi égoïste. Ça faisait mal, inutile de faire semblant. Si proche du but et pourtant, elle le repoussait. Il resta interdit quelques secondes sans savoir comment agir, le temps de comprendre aussi que c’était foutu, qu’ils allaient devoir faire une croix l’un sur l’autre. Nul doute que Théo aurait réussi à se reprendre assez rapidement et qu’il serait allé dans le sens de Sélénya, sauf qu’elle l’embrassa. Il secoua la tête négativement, légèrement, comme pour dire qu’il n’était pas partant. Sauf que si, il était partant, c’était plus fort que lui cette envie de l’embrasser, son bon sens fondait à l’instant où leurs lèvres étaient en contacts. Par contre, ce baiser là était beaucoup moins agréable que les précédents, déjà parce qu’embrasser des lèvres salées c’est rarement le meilleur moment, mais aussi parce qu’elle faisait ça dans un seul but, obtenir un dernier baiser. Sauf que dans un même temps, sentir ses lèvres, sentir sa chaleur et bien ça avait quelque chose de réconfortant… bien plus efficace que le fait d’avoir leurs mains liées, il n’avait plus envie de revenir en arrière. Il prolongea le baiser, essayant d’enlever au maximum le goût salé des lèvres de Sélénya, comme s’il suffisait d’enlever ce goût pour que la tristesse s’efface de son âme. Finalement, il s’écarta mais uniquement dans le but de poser son front contre le sien « Attends, attends… » Son cœur venait essayait de reprendre un rythme régulier. « La question ne portait pas sur les risques que moi je prenais. Je te demandais uniquement si à tes yeux ça en valait la peine. » Bien sûr que c’était gentil de songer à lui en priorité, elle oubliait juste une minuscule, vraiment tout petit détail. Détail qu’il lui rappela « Moi » il déposa un rapide baiser sur ses lèvres « je » second baiser tout aussi rapide que le premier « te veux, toi. » Chaque mot fut ponctué d’un baiser, jusqu’au dernier mot où là, il laissa ses lèvres s’attarder sur celles de sa camarade, avant qu’il ne murmure contre ses lèvres, peu décidé à s’en écarter « Tu vaux la peine que je prenne le risque. » Il la regardait, pas des plus sereins, inquiet même parce qu’au final, il pouvait bien dire ce qu’il voulait, si elle jugeait les risques trop grands, il n’aurait pas voix au chapitre.

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Sélénya Macmillan
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« 10 Avril 2019»
Bien sûr qu’il en valait la peine, il valait tous les sacrifices, de ça j’en étais certaine. En revanche que moi je vaille la peine qu’il s’attire des ennuis encore plus graves que les miens… J’en étais beaucoup moins sûre et c’était quelque chose que je ne pouvais pas lui demander de faire. Que cela vienne de lui c’était une chose, mais moi je ne me voyais pas lui demander tous ses sacrifices juste pour moi. Je l’aimais bien trop pour ça. Aimer… C’était si nouveau pour moi. Moi qui m’étais cru amoureuse à maintes et maintes reprises… Je n’aurais pas cru être surprise à ce point, je n’aurais pas cru que j’avais pu me tromper à ce point… Plus je me rapprochais de Théo au fil des mois et plus je découvrais de plus en plus le sens de ce mot. Et pourtant j’étais là devant lui, les larmes coulant sur mes joues, comment quelqu’un qu’on peut aimer à ce point peut vous rendre aussi triste en l’espace de quelques phrases ? Juste un baiser, rien qu’un c’était tout ce que je voulais, je ne demandais rien d’autre et pourtant j’eus peur qu’il ne me repousse entièrement lorsque je l’avais vue commencer à secouer la tête. Cependant, mes lèvres étaient bel et bien arrivées contre les siennes. Je ne m’étais pas forcément attendu à ce qu’il soit prolongé si longtemps, mais il était tellement difficile de quitter ses lèvres surtout en sachant que ce serait sans doute la dernière fois… Je tremblais tout contre lui, mes doigts venant s’accrocher une nouvelle fois tandis que mon corps lui désirait tout le contraire de ce que mon esprit tentait de faire. J’avais l’impression que quelque part, il essayait de mettre du baume sur mon cœur… Mais cette fois-ci il faudrait plus, beaucoup plus pour panser cette tristesse qui s’était emparée de moi en comprenant encore une fois combien notre histoire était impossible, au-delà même des regards des gens…

Ce fût lui qui mit fin au baiser et je tentais de reprendre ma respiration, de me reprendre tout court d’ailleurs, mon front contre le sien, j’avais envie que le ciel me tombe sur la tête plutôt que de me détacher de lui, mais nous n’allions pas avoir le choix. Je ne savais pas réellement à quoi m’attendre quand il reprend la parole, d’ailleurs j’avais l’impression que la scène d’avant se répétait mais en inversant les rôles, c’était lui qui me demandait d’attendre à présent, mais attendre quoi ? Je savais ce qu’il m’avait demandé oui, mais pour moi, les risques allaient avec… Je n’eus pas réellement le temps de réfléchir et de répondre, il reprenait déjà la parole, mais s’arrêtait après un seul mot tandis que ses lèvres se posaient de nouveau sur les miennes, cette fois c’était moi qui n’était pas certaine de vouloir, sachant que celui d’avant devait être le dernier, mais bien sûr que je le voulais et tout comme lui je n’étais pas en mesure de le repousser. Le baiser était bien trop furtif à mon goût, mais il répétait l’opération plusieurs fois jusqu’à ce que tous ses mots mis bout à bout faisaient une phrase qui venait alors réchauffer mon cœur. Un timide sourire venait alors poindre le bout de son nez malgré mon air rougis par les larmes qui avait coulés tandis qu’il m’embrassait encore une fois, baiser qui durait bien plus longtemps que les autres pour mon plus grand bonheur. Je ne me faisais pas prier pour répondre à ce dernier, oh moi aussi je le voulais, je le voulais tellement… Ce n’était pas un souci de ne pas le vouloir, loin de là… Et je sentais légèrement le rouge me monter aux joues lorsque j’entendais sa dernière phrase contre ma bouche. Je rendais les armes, s’il était sûr de lui… Si c’était son choix, alors je n’avais plus aucune raison de le repousser n’est-ce pas ? Le cœur battant à la chamade je ne répondais pas tout de suite, mais mes lèvres revenaient une fois de plus contre les siennes.

« Bien sûr que tu en vaux la peine. » Murmurais-je à mon tour lorsque ma bouche quittait la sienne. « La question ne se pose même pas. » Assurais-je tandis que mes prunelles fixaient les siennes. Je ne voulais pas qu’il en doute ne serait-ce qu’un instant. Je ne comprenais toujours pas comment est-ce qu’on pouvait passer par tous ses états en si peu de temps… D’abord le bonheur à l’état pur. Puis la tristesse qui m’étais tombée dessus d’un coup et maintenant quoi… L’espoir ? Est-ce tout cela voulait bien dire ce que j’osais à peine croire ? Est-ce qu’on venait bien de prendre cette décision de mêler nos destins ? Mon cœur semblait avoir abandonné l’idée de récupérer un rythme normal, mon regard ne quittait plus le sien, encore une fois j’en oubliais ou nous étions, pas parce que je me consumais de désirs pour lui, mais tout simplement parce que je me perdais dans l’intensité de son regard de bronze… « Je… » Ma gorge se trouvait être plus nouée que je ne le pensais et ma bouche un peu plus pâteuse tant la nervosité commençait à me gagner. Il me fallait déglutir légèrement afin de pouvoir reprendre la parole… Me mordant pendant une seconde la lèvre tout en fouillant son regard sous lequel j’allais me mettre à nue.

« Je t’aime. » Murmure qui quitte alors mes lèvres tandis que mon cœur cogne si fort qu’il en devient assourdissant… Si j’avais déjà prononcé ces trois petits mots, jamais ils n’avaient été aussi vrai qu’aujourd’hui. Tout simplement parce qu’avant j’en ignorais le sens, tout simplement parce qu’avant, je n’avais jamais aimé personne d’autre que lui…
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Mar 30 Juil - 17:34
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Si un jour on lui avait dit qu’il s’éprendrait de Sélénya Macmillan, il n’y aurait tout simplement jamais cru. Avoir de l’affection pour cette demoiselle, ça oui, mais vouloir ses baisers, ça n’avait jamais effleuré son esprit. Alors oui au cours des derniers mois, peut-être s’était-il surprit lui-même à se demander quelles sensations cela déclencherait, mais à la manière des moldus s’imaginant une vie de millionnaire s’ils gagnent au loto… sans jouer Oui oui exactement je m’envoie des piques à moi-même…, c’était juste son esprit qui le poussait à imaginer des choses tout en restant terre à terre et en se disant que chacun leur vie, qu’un an ou deux de différence c’est une chose mais que là, il y avait une dizaine d’années en prime et que ce n’est pas évident, pas les mêmes préoccupations, pas le même train de vie. Difficile de voir un avenir dans ces conditions
Et pourtant, maintenant, contre ses lèvres, les années lui semblaient bien dérisoires par rapport à cette sensation vertigineuse que représentait chaque baiser. Se nichait aussi en lui, une frayeur immense, celle que tout s’arrête. Alors, quelque part, il se préparait, essayant de mémoriser chaque sensation, un peu à la manière de la fois où ils avaient dormi ensemble.

La culpabilité aussi était bien présente en lui, il la faisait souffrir, lui en tant que personne, par ses mots, parce qu’elle se préparait mentalement, par sa faute à lui, à devoir cesser tout contact. Bien sûr que c’est ce qu’il aurait fallu faire, ne plus se voir afin de retrouver, peut-être, un jour, un rythme cardiaque normal lorsqu’ils étaient côte à côte. Sauf que lui, ce qu’il voulait vraiment, c’était qu’elle soit heureuse. Peu importe que ça plaise ou non aux autres, c’était elle qui était importante. Séparer leurs chemins après un an à se côtoyer, à s’envoyer des piques, à développer des sentiments, non clairement, ça ne l’emballait pas des masses. Alors il tentait, désespérément de sauver ce qu’il y avait à sauver, même s’il n’était pas certain que ce soit la bonne solution, même s’il avait conscience que ça ne serait pas évident, voir même que ça pourrait exploser très vite parce qu’il faudrait faire attention et que ça pouvait être plus que gavant, mais ça valait la peine d’essayer non ? A ses yeux en tout cas, la réponse était oui.

Le doute l’avait complètement envahi lors du premier baiser furtif, clairement, pas besoin d’être un petit génie pour comprendre qu’elle n’était pas des plus partantes, mais ça dura une fraction de seconde, jusqu’au moment où leurs lèvres se frôlèrent. Etait ce donc la réalité, il l’avait forcée ou son esprit avait tellement la trouille que ça arrive, qu’elle n’ose rien lui dire, qu’il se l’imaginait ? Néanmoins, il était allé au bout de sa phrase et en voyant ce léger sourire se dessiner sur son visage, il appuya son baiser, essayant de transmettre par ce biais toute l’affection qu’il lui portait. Avant qu’il ne précise ses pensées avec quelques mots, mots qui la firent rougir, bien qu’elle ne répondît pas immédiatement. Que se passait-il dans sa tête ? Impossible de le savoir, néanmoins son baiser était le bienvenu pour permettre à Théo d’éviter de se poser trop de questions. Est-ce que ses lèvres auraient toujours ce pouvoir ?

Un long frisson le traversa tandis qu’elle reprenait la parole. Il la regardait, incapable de prononcer le moindre mot parce que ceux de Sélénya tournait en boucle dans son cerveau. C’était une évidence pour elle. Oh, il ne se méprenait pas pour autant, ce ne serait pas facile tous les jours, il y a des moments où ça allait les gonfler de pas pouvoir échanger un baiser quand ils se croiseraient, mais ça valait la peine d’essayer. Lorsqu’elle reprit la parole, juste son premier mot était pour le moins interloquant, chargé d’émotion et ça avait quelque chose de flippant, parce que depuis qu’ils étaient ici, à chaque fois que tout se passait bien pour l’un – ou pour les deux – l’autre arrivait et explosait la parenthèse comme ça, l’air de rien. Alors ouai vu qu’elle s’arrêta après le je, Théo se tendit, est ce que ça se faisait de l’embrasser pour éviter qu’elle dise des bêtises ? Pas vraiment, malheureusement, il valait mieux attendre, au risque que ça dégénère rapidement.

Est-ce qu’il regretta de ne pas être intervenu ? Pas le moins du monde vu les propos qu’elle lui tint. Alors, ça y est, ils en étaient arrivés là. Il resta là, à l’observer, un sourire plein de tendresse sur le visage, tout attendri, il chuchota à son oreille « J’essaierai de me montrer digne de ton amour. » Ce serait certainement la tâche la plus dur à effectuer parce qu’il ne faudrait jamais relâcher le moindre effort, mais loin de l’inquiéter, cela l’emballait énormément. Le naturel revenant au galop, il la taquina néanmoins « Tu veux que je te dise, je suis bien content que tu n’aies rien prévu aujourd’hui. T’imagines ce que t’aurais loupé ?... La naissance d’un Occamy, tu ne t’en serais jamais remise je me trompe ? »

Est-ce qu’elle ressentait la même chose que lui ? L’impression d’être sur son petit nuage et que rien ne pourrait les y déloger. « Tu veux rester ici à contempler Asmara ou tu veux qu’on aille manger quelque part ? »  Il avait envie de passer toute la journée avec elle, rentrer à la nuit tombée à l’école après que les émotions soient un peu redescendues, qu’il arrive à avoir autre chose en tête que l’envie de l’embrasser. L’air de rien, bien que son regard brillait d’amusement, il lâcha « Peut-être que cette fois-ci on aura l’air plus crédible si je dois te débarrasser d’un type un peu collant ? » Est-ce que quelque part, ils n’avaient pas perdu du temps à essayer de faire comme si tout allait bien alors que chacun savait pertinemment ce qu’il voulait et ce que l’autre attendait ? Puisqu’au final, au vu des regards remplis de joies qu’ils échangeaient, des sensations délirantes que provoquaient des baisers, leur bonheur résidait tout simplement à se retrouver.

Non pas de doute, il avait voulu que cet anniversaire soit un peu spécial mais là, ça dépassait l’entendement, bien que pour le coup, ce soit un cadeau mutuel. Bien sûr, comme toujours lorsque ça les concernait, ils allaient devoir se fixer des règles et être le plus prudent possible, afin d’éviter que tout le monde s’aperçoive de leur petite idylle… ce qui allait être assez difficile parce qu’il était certain qu’il aurait toujours ce petit sourire fier en la regardant et en se disant que c’était sa copine. Certes, ça ne durerait pas hyper longtemps, elle finirait par en avoir marre des règles imposées, il s’en doutait, mais d’ici là, ses je t’aime ne seraient destinés qu’à lui et ça n’avait tout simplement pas de prix.

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Jeu 1 Aoû - 18:52
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Théoly V

« 10 Avril 2019»
J’avais du mal à croire à ce qui était en train de se passer et si cela me rendais heureuse, cela me faisait peur aussi. Peur que ce soit un rêve trop beau et qu’on se rende compte par la suite que ça ne pouvait pas aller… Peur qu’on soit obligés d’être rappelé à la réalité et qu’on ne profite de cette idylle que trop peu de temps… Je tentais de graver chaque moment dans mon esprit, de vivre cet instant à fond pour ne rien regretter. Lorsque la journée avait commencé, lorsqu’il m’avait proposé de venir avec lui, j’étais à des années lumières de deviner comment cette journée allait se passer, jamais… Ou alors dans mes rêves les plus fou… J’aurais imaginé que cela finisse ainsi. Et pourtant à présent il n’y avait quasiment plus aucune barrière entre nous, si ce n’était celle qui nous obligerait à nous cacher. Mais entre nous, il n’y en avait plus aucune et alors des mots que je retenais depuis quelques temps à présents finissaient par franchir la barrière de mes lèvres avec tout de même une petite pointe d’appréhension, peut-être parce qu’à présent je m’étais totalement dévoilée, il n’y avait plus rien pour me servir de bouclier, je portais des vêtements, mais c’était comme si je me retrouvais nue sous son regard et quel regard… Bon sang il me faisait totalement chavirée. Je souriais à mon tour lorsque je vis son sourire à lui apparaitre sur ses lèvres tandis que mon bonheur devait à nouveau se lire dans mes prunelles. Ce dernier avait eu raison de mes larmes qui ne coulaient plus depuis un moment déjà. Je souriais de plus belle en l’entendant. Il l’était déjà… Digne de mon amour, il n’avait pas réellement de soucis de ce côté-là. Lorsqu’il reprenait la parole, je m’attendais à beaucoup de chose, mais pas à de l’humour, pas en cet instant… Il m’arrachait alors un nouveau sourire, même un petit rire tandis que mon épaule allait taper doucement dans la sienne.

« Jamais ! » Répondais-je en riant d’avantage en tournant mon regard vers le petit Asmara qui était le seul témoin de notre amour. « Mais si tu veux tout savoir… » Murmurais-je en m’approchant de son oreille. « Ce n’est peut-être pas la partie que j’ai préférée finalement. » Lâchais-je alors le regard taquin avant de lui voler un rapide baiser. En réalité je m’en serais même voulu à mort de louper cet anniversaire, je réitérais ce que j’avais pu dire, c’était le plus bel anniversaire de toute ma vie… J’avais ce sourire béat et légèrement idiot sur le visage, mais sans doute que je ne pourrais pas l’enlever avant un moment. A la question de Théo je me demandais de quoi est-ce que j’avais réellement envie. Mon regard se posait sur le petit être qui venait de naitre, mon cœur se gonflait un instant en pensant que sa naissance avait été le début d’un tout… Je riais encore une fois en entendant Théo reprendre la parole. Je tournais de nouveau la tête vers lui, mon nez venait frotter doucement contre sa mâchoire. « Mais cette fois tu seras avec moi dès le début, je défie quiconque venir m’approcher… » Lâchais-je alors dans un nouveau sourire avant de m’éloigner doucement de Théo tout en lui prenant la main avant de m’approcher vers l’animal. Etant encore un petit bébé il n’avait pas encore les réflexes agressifs des Occamy adultes, doucement je tendais ma seconde main tandis que mon doigt venait doucement se poser contre le bec de l’animal sous mes yeux émerveillés.

« Est-ce qu’on pourra revenir le voir de temps en temps ? »
Demandais-je alors en regardant de nouveau celui pour qui mon cœur battait à chamade depuis un moment à présent… Ma main serrait celle de Théo doucement, même si à présent nous avions aussi le droit à d’autres gestes lorsque nous étions seuls, celui-ci me procurait toujours autant de bien-être. Je souriais encore un peu tout en regardant l’Occamy un instant, prenant une profonde inspiration. « Je veux bien qu’on aille manger. » Répondais-je alors dans un murmure. Mon ventre commençait à se rappeler à mon bon souvenir et le petit déjeuner commençait à être assez loin pour faire de la place au prochain repas. Mon regard croisait celui de Théo et quelque part j’avais du mal à croire qu’on avait passé le pas. Une partie de moi se demandait ce qu’il pouvait bien me trouver, moi la petite Sélénya qui était encore étudiante… Et en même temps je balayais loin cette question ne voulait pas assombrir mes douces pensées avec ce genre de questions… Caressant doucement la petite créature, je murmurais une nouvelle fois. « Au revoir Asmara. » Avant d’enlever ma main et de me retourner vers celui qui occupait toutes mes pensées.

« Tu crois qu’on va réussir à le cacher ? » Demandais-je alors en voyant nos sourires, chacun irradiait de bonheur, c’était compliqué de cacher qu’il s’était passé quelque chose n’est-ce pas ? L’avantage était que nous étions à l’extérieur de l’école et que nous rencontrerions pas forcément quelqu’un que nous connaissions, cependant nous allions tout de même apprendre à faire attention à ce genre de regard qui ne trompait pas…
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Ven 2 Aoû - 15:18
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C’était totalement fou, est ce qu’une fois de plus son impulsivité avait parlé aux dépens de la prudence qui était plus du genre à conseiller d’attendre. Mais, d’attendre quoi ? La différence d’âge ne s’effacerait jamais et plus les jours, les mois même, passaient et plus c’était douloureux parce que le cœur lui n’en avait rien à faire des barrières. Lui, il savait ce qu’il voulait et certainement depuis le début. Alors ces instants de bonheur, il ne les volait à personne. Tant qu’il verrait le regard de Sélénya briller de cet éclat en le regardant lui, tant qu’aucun doute ne serait visible dans ses prunelles, il serait à ses côtés. Peu importe ce que les gens songeaient, ils n’étaient pas eux, ils ne seraient jamais eux et s’il la rendait heureuse, c’était tout ce qui comptait.
Leur complicité était toujours la même, rien avait changé si ce n’est qu’ils reconnaissaient l’un devant l’autre – à défaut de pouvoir le faire devant le monde entier – leurs sentiments. Il esquissa un sourire en sentant l’épaule de Sélénya le heurter avec douceur. Sans trop de surprise, elle reconnaissait qu’elle ne s’en serait jamais remise de ne pas avoir vu la naissance de l’animal serpentaire. Elle ne lui apprenait rien en lui soufflant que ce n’était pas la naissance d’Asmara qui avait été sa partie préférée, en même temps, ça aurait été un peu vexant qu’elle préfère voir un animal éclore à l’éclosion de leur histoire. Néanmoins, après avoir reçu un rapide – bien trop rapide – baiser, Théo fit l’innocent « Tu es en train de me dire que tu as trouvé plus intéressant que mon cadeau initial ? Je suis déçu. » Son regard était bien trop joyeux pour qu’il puisse être crédible en disant cela, il était heureux, réellement heureux de la dimension qu’avait pris cet anniversaire. Et il ne se faisait pas de soucis sur comment de son côté Sélénya vivait la chose, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.

Elle hésitait sur quoi faire, signe que malgré tout, les Occamys c’était vraiment très important pour elle. Ça se voyait à la façon dont elle couvait le tout nouvel être du regard. Il suffit néanmoins d’un peu d’humour de la part de son partenaire pour qu’il redevienne le centre d’attention de Sélénya. Son nez vint doucement au contact de sa peau, tandis qu’elle répliquait, avec sagesse ça doit être à force de traîner avec Elise ça huhu. A la tournure de sa phrase, il devint évident qu’ils n’allaient pas rester ici bien longtemps. Elle avait raison, il ne laisserait personne ayant des vues sur son corps, parce que c’était rarement pour le plaisir de parler que le sexe masculin abordait les filles seules. Pour le coup, Sélénya avait entièrement raison de lui faire confiance. « Je pense qu’ils seraient bien mal avisés de tenter leur chance. »

Lorsqu’elle s’écarta de lui, il fronça les sourcils durant quelques secondes, il n’avait rien dit de mal pourtant ?  Cela ne dura qu’une fraction de secondes puisque la main de Sélénya vint attraper la sienne tandis qu’elle se dirigeait vers bébé Occamy. Docilement, il la suivit, après tout il pouvait comprendre ce qu’elle éprouvait. Il avait été pareil lorsqu’Azur était né, restant à ses côtés durant de très longues minutes à la regarder et à poser sa main dessus dès que son père avait le dos tourné, histoire qu’il ne l’enquiquine pas avec le fait que ce n’était pas des animaux de compagnie bla bla bla… En même temps, merci de l’information, compliqué de dire à un Occamy de s’asseoir. Il observa sa cadette poser son doigt sur la bestiole qui n’avait aucune raison de la craindre, se contentant de la regarder avec ses grands yeux, découvrant ce monde qui l’entourait. Plutôt classe de se dire que la première chose qu’il avait pu apercevoir après avoir galéré à sortir de sa coquille, c’était une scène d’amour. Finalement, il sentit le regard de Sélénya se poser sur lui et cessa de regarder sa main qui était contre l’Occamy, pour la regarder elle tandis qu’elle lui demandait s’ils pourraient revenir. « C’est que tu organises déjà nos futures sorties ? » Il hocha la tête, cessant de se moquer, répondant sérieusement « On pourra revenir le voir. Plus on passera souvent et plus il y a de chances pour qu’il ait un comportement amical envers les humains et qu’il ne soit pas agressif. » En tout cas, ça avait marché avec Azur, elle était agressive qu’avec les inconnus. Chaque membre de la famille pouvait l’approcher sans crainte. Alors après, était ce vraiment parce qu’ils faisaient parti de la famille où qu’elle percevait une odeur similaire à celle de Théo, impossible pour lui de le dire, il n’était pas comportementaliste animalier. A son tour, il effleura le bec de l’animal de sa main libre tout en savourant cette douce pression effectuée par Sélénya sur celle qu’elle tenait dans la sienne. Tout était parti de ce contact bénin, il en était persuadé et si par le passé il avait regretté, lorsqu’ils avaient tenté de faire des efforts, d’avoir donné autant d’importance à ce genre de geste. A présent, il était bien content que ça les ait rapprochés.

Un petit sourire accompagna les propos de Sélénya. Comment définir cet emballement de son cœur avec simplement cette certitude qu’ils allaient être que tous les deux. En théorie, personne ne viendrait parasiter les pensées de Sélénya, pas même une petite bestiole toute mignonne, cela l’enchantait, réellement.  Le regard de sa cadette se posa sur lui, elle sembla l’espace de quelques instants pensive. A quoi, il ne le savait pas et ça l’inquiéta un peu. Est-ce qu’elle était déjà en train de regretter d’avoir accepté, tout ça. Puis aussi vite que c’était arrivé dans son regard, ça s’envola, rassurant Théo au passage. Il avait du temps devant lui et comptait bien profiter de chaque minute où elle aurait ce regard rempli d’amour.  En l’entendant dire au revoit à Asmara, Théo eut un léger sourire moqueur « Tu es sûre que tu vas réussir à survivre loin de lui ? On dirait une mère poule qui lâche son bébé pour la première fois dans le Poudlard Express. Ne t’en fais pas, il va se faire plein de copains, copines. » Et pourtant, sa main s’était détachée de la petite créature, signe que c’est bon, elle avait dit au revoir – très polie mademoiselle Sélénya – à présent il pouvait sortir de cet endroit et aller manger. Est-ce que l’anniversaire ne se transformait pas petit à petit en rancard ? Est-ce que ça voulait dire qu’il devrait la raccompagner chez elle – enfin plutôt à Poudlard – et attendre 48h – les quarante huit heures que tout le monde détestait car un peu stressante – qu’elle lui envoie un hibou pour lui dire qu’ils pouvaient se revoir ? Pas certain que ce soit bien utile dans leur cas de figure, vu le temps qu’ils avaient mis à se décider, il espérait bien qu’ils pourraient se revoit quand même.
C’est donc amusé par ses propres pensées que Théo quitta la pièce, laissant Asmara faire ce qu’un bébé sait faire de mieux : Dormir – quoi que pleurer ça sait bien faire aussi mais c’est peut-être pas le sujet-

A la question de Sélénya, le regard de Théo s’assombrit d’une demi-teinte. Il allait bien falloir qu’ils apprennent à le cacher. Malgré tout, pour le moment, c’était pour le moins insurmontable et c’était tout à fait normal, c’était tout neuf, tout beau, enfin, même avait-il envie de dire. Impossible de garder l’air stoïque quand ça venait d’arriver. Il mit quelques secondes avant de parler, réfléchissant à comment faire. « Tu sais quoi, on pourrait juste profiter. On va devoir se cacher le reste du temps, autant ne pas le faire aujourd’hui. Je te propose donc d’aller dans un endroit où personne ne peut nous connaître, un autre pays par exemple ? » Bon, il pouvait lui faire la liste des pays où il avait été et donc où il pouvait transplaner « J’ai été en France, en Norvège, en Russie, en Irlande mais je suppose qu’on va éviter ce pays. » Pour peu qu’il croise quelqu’un connaissant Sélénya, ne serait-ce que de nom, ils auraient l’air intelligent tous les deux. « Si tu es allée dans un autre pays, tu peux nous faire transplaner. C’est ton anniversaire, c’est toi qui choisis. Oh et tu vas me trouver certainement macho et je vais peut-être me prendre un verre dans la tête, mais prépare toi psychologiquement, c’est hors de question que tu payes, t’es prévenue. » Pour faire passer la pilule plus facilement, à moins que ce soit pour éviter qu’elle ne réplique, il l’embrassa.

Il la guida vers la sortie, la laissant réfléchir au lieu pendant les quelques trente secondes qui les séparaient de l’extérieur. Trente secondes qui allaient durer bien plus longtemps puisqu’un idiot d’Occamy, pardon une idiote d’Occamy vint se planter devant eux, l’air pas content du tout. Ce qui n’était pas vraiment des plus effrayants pour Théo. « D’accord, je retire ce que j’ai dit, elle est tout sauf timide. » Il posa doucement sa main sur le bec de la créature qui rouspétait, à sa façon, par des sons plutôt grave « La prochaine fois qu’on vient, c’est promis, je te ramène un truc à manger. » Moqueur, il glissa son regard sur Sélénya, comme si c’était elle le casse-croûte avant d’être un peu plus sérieux et de demander à la demoiselle « Tu m’y feras penser ? » Il caressa quelques instants les plumes de la tête de l’Occamy avant de se souvenir que c’était pas vraiment ce qui était prévu la séance câlin. « Azur, pousses toi, on a des choses à faire. » Joignant le geste à la parole, il poussa doucement le bec de la madame qui rouspéta de nouveau avant de s’écarter néanmoins pour les laisser filer. Théo entraîna donc mademoiselle Macmillan rapidement avant que l’Occamy ne veuille de nouveau des câlins.
Ce n’est qu’une fois à l’air libre et après avoir refermé consciencieusement l’aile abritant la fortune de la famille, pardon le travail de son père, que Théo se tourna vers Sélénya « Alors, quel choix as-tu fait ? »

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« 10 Avril 2019»
A chaque fois que j’avais l’impression que mon cœur ne pouvait pas contenir davantage de bonheur et qu’il allait finir par exploser, je découvrais que je me trompais. C’est comme s’il pouvait s’agrandir pour en accueillir encore plus. La roue tourne comme on dit, est-ce que c’était ma dose de bonheur pour avoir souffert pendant deux longues années et m’être languie de Théo pendant de nombreux mois ? Ou est-ce que ça allait nous retomber sur le coin de la figure dans pas longtemps ? Impossible à savoir… Mais ce n’était pas le moment de penser à tout cela n’est-ce pas ? Nous venions de faire un choix, celui de mêler nos destins. Et comme souvent lorsque nous étions ensemble, la taquinerie revenait au galop, c’était même un miracle que l’on soit restés aussi longtemps sérieux tous les deux. Il me cherchait, me taquinait, comme il avait toujours eu l’habitude de faire et je marchais dans son jeu avec plaisir et alors que je lui faisais comprendre que malgré l’évènement fabuleux, la naissance d’Asmara n’avait pas été ma partie préférée, il faisait semblant de s’offusquer, chose à laquelle je ne croyais pas une seule seconde ! Je haussais alors simplement des épaules avec une petite moue au bord des lèvres. « C’est bien dommage alors, car moi je ne suis pas déçue, pas un seul instant. » Assurais-je alors en souriant de plus belle avant que Théo me propose alors de soit rester ici ou aller manger ailleurs et même si j’adorais sa surprise, je nous voyais quand même pas rester dans la couveuse toute la journée n’est-ce pas ? Et puis… Mon ventre n’allait vraiment pas être d’accord au bout d’un moment… Et alors que je lui faisais remarqué qu’avec lui à mes côtés il y avait probablement peu de chance que quelqu’un vienne m’aborder, il appuyait mes propos par la suite m’arrachant un nouveau sourire.

« Ah oui ? » Demandais-je innocemment alors. C’était une chose de savoir qu’il pouvait être jaloux, s’en était une autre qu’il l’avoue réellement et j’étais heureuse de savoir qu’il ne laisserait personne m’importuner de cette façon. Je disais au revoir l’Occamy qui venait de voir le jour. Ce petit être si innocent qui ne connaissait encore rien de la vie et qui venait d’être témoin d’une des plus belles choses qui puissent exister sur terre, l’amour. Et alors que ma main touchait son bec je finissais par demander à Théo si nous pourrions revenir le voir. Dans ma voix aucune ironie, aucune plaisanterie, mais lui, il n’en loupait pas une evidemment… « Est-ce que tu serais déjà en train de t’en plaindre ? » Demandais-je alors en retour le regard amusé tandis qu’il me répondait enfin un peu plus sérieusement. Avoir une relation particulière avec Asamara me plairait beaucoup, mais je n’en demandais pas forcément autant. Juste venir le voir de temps en temps m’aurait convenu. « Merci » Finissais-je par répondre alors simplement le sourire aux lèvres. Mon regard suivait un instant la main de Théo aller toucher lui aussi l’animal tandis que nos mains, elles, étaient toujours jointes l’une avec l’autre. Lorsque l’infirmier prit une nouvelle fois la parole, c’était encore une fois pour se moquer, mon regard allait alors chercher le sien. « Humm… Je ne sais pas… Tu as raison, ça va être dur de vivre loin de lui… Peut-être que c’est à Asamara que j’aurais dû ouvrir mon cœur. » Lâchais-je alors amusée à mon tour. Cette fois-ci c’était un coup de coude que je lui lançais alors dans les côtes avant de lever les yeux au ciel un instant. Puis finalement nous quittions les lieux. D’un côté cela me faisait étrange de sortir de la couveuse, cet endroit témoin de la naissance de ce qu’il y avait entre nous deux… J’allais presque me demander si ce qui s’était passé à l’intérieur n’était pas un rêve, mais le regard de Théo ne mentait pas. Et d’ailleurs je finissais par demander à Théo si nous allions réellement arrivés à le cacher… Nous étions tellement heureux que notre amour transpirait par tous les pores de notre peau… Je voyais bien que ma question le faisait réfléchir et l’espace de quelques secondes j’eu peur qu’il veuille revenir sur sa décision… Est-ce que cette peur allait me quitter un jour ? En tout cas lorsqu’il reprit la parole, je mis du temps à comprendre où est-ce qu’il voulait en venir… Jusqu’à ce qu’il parle d’un autre pays… Mes yeux se mettaient alors à pétiller en se demandant si tout cela n’allait pas faire beaucoup en une seule journée… Je n’avais pas le temps de répondre qu’il m’énumérait les pays où il avait été… L’Irlande était le seul pays ou j’avais moi-même été aussi puisque j’y étais née. C’était ma terre natale, mais il avait raison, nous ne pourrions pas y aller… Je souriais de plus belle en l’entendant dire que j’avais le droit de choisir notre destination et mon cœur se gonflait toujours un peu plus sous le bonheur que je ressentais encore et encore. Mon sourire s’agrandissait à la suite de ses propos. Je pouffais même un instant, mais il tenta de m’empêcher de répliquer en m’embrassant, c’était bas comme technique et en plus ça ne fonctionnait pas réellement car après en avoir profiter pour prolonger le baiser je reprenais la parole.

« Oh je ne vous savais pas aussi vieux jeu monsieur l’infirmier. Tu me laisseras payer une prochaine fois ? » Demandais-je alors tout en étant pas certaine qu’il y avait beaucoup d’espoir là-dessus. « En tout cas j’aime beaucoup l’idée d’aller ailleurs. » Répondais-je alors pour répondre à sa proposition tout en le suivant jusqu’à la sortie, du moins jusqu’à ce qu’on se retrouve bloqués à mi-chemin par Azur. En entendant Théo et en regardant l’animal je souriais une nouvelle fois. A sa seconde phrase, je le regardais soupçonneuse, faisant bien comprendre que non, je ne comptais pas finir en repas pour Occamy. « Si tu arrêtes de vouloir que je serve de repas à Azur, oui peut-être. » Lâchais-je alors moqueuse à mon tour. Alors qu’il posait sa main contre Azur, je n’osais pas m’y risquer, celle-ci était adulte et moi elle ne me connaissait pas, j’avais assez étudier leur espèce pour savoir quand il fallait que je reste à ma place. Et puis finalement nous reprenions notre route jusqu’à la sortie, je jetais un dernier regard à l’élevage en gravant tous ces souvenirs dans ma mémoire, je ne voulais pas en perdre une seule miette… Une fois à l’extérieur, Théo me demandait le choix que j’avais fait. Ce choix n’avait pas tellement été difficile, il y avait un pays où j’aurais beaucoup aimé aller alors je me disais que c’était l’occasion. Plongeant mon regard dans celui de l’infirmier, je me hissais quelques secondes jusqu’à ses lèvres, j’avais l’impression que jamais je ne pourrais m’en passer. A chaque fois j’en voulais encore et toujours un peu plus…

« La Russie ! » Disais-je alors tout contre sa bouche en me disant que c’était réellement une bonne idée, au moins là-bas nous n’aurions pas à nous cacher, personne ne nous connaissait, nous pourrions profitez et nous manger du regard autant que nous le voudrons sans avoir de compte à rendre à qui ce soit. Contre lui, je l’étais déjà, ma main toujours dans la sienne, je me rendais à peine compte que le décor changeait jusqu’à ce que finalement nous arrivions sur place… Lorsque je sentais que nous ne bougions plus je me reculais de quelques millimètres de lui pour découvrir ce qui nous entourait. « C’est quelle ville ? » Demandais-je alors le sourire aux lèvres tout en me disant que j’avais envie de raconter cette journée de folie à Elise… Mais je n’étais pas certaine de pouvoir tout lui dire… C’était une chose d’avouer avoir des sentiments, c’était une chose de lui dire que j’entretenais une relation interdite avec un membre du personnel de l’université…
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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S’il avait dit ces mots avec humour, bien que sachant pertinemment la raison pour laquelle la surprise initiale était passée au second plan. Le fait qu’elle réponde, certes en le taquinant, mais avec un fond de vérité ça le fit la regarder avec une certaine tendresse. Cela semblait si innocent, si naturel, dans sa bouche et cela rendait les choses sûrement plus belles qu’elles n’étaient. Elle plaçait tellement de confiance en lui, effaçant leur différence d’âge sans se poser plus de questions. Il avait suffi qu’il lui dise qu’il voulait donner une chance à leur histoire pour qu’elle accepte. Est-ce qu’elle attendait depuis mars qu’il se décide, subissant en silence le fait qu’il voulait vraiment être une personne digne de confiance, ne pas trahir tout le monde pour des sentiments amoureux, qu’il savait voués à disparaître avec le temps. Il fallait à présent rattraper tout ces mois qu’il avait gâché et réellement lui prouver qu’elle n’était pas tombée sur la personne la plus insensible à ses sentiments au monde, qu’il n’avait pas voulu rendre les choses plus compliquées à vivre pour elle. Il la regardait, les yeux brillants, il y avait des centaines de façon de répondre à cette phrase par l’humour et pourtant, il choisit la franchise « C’est mieux que ce que j’avais imaginé, je le reconnais. Ça ne s’est pas vraiment passé comme je l’avais prévu mais, je suis content du résultat. » C’était un euphémisme, il ne se souvenait pas avoir été aussi content d’avoir un jour été en couple. Bon sauf peut être la fois où il avait dit à ses parents qu’il avait envie de se marier avec sa copine moldue, là rien que pour leur tête de déterrés, ce vide dans leur regard. Mais c’était peut être pas le même genre de plaisir, là, avec Sélénya c’était un plaisir sincère  avec des vrais émotions là-dessous, là où avec ses parents ça avait juste été pour casser les pieds.

A la question de Sélénya, il fronça les sourcils quelques secondes, il comprenait bien l’intonation de la voix, se rendait bien compte qu’elle se payait sa tête mais sur le coup, le pourquoi, il ne l’eut pas tout de suite. C’est donc interloqué qu’il demanda « Tu as envie de te faire draguer par des lourds ? » ça n’avait pas de sens, elle n’avait pas aimé la dernière fois, lui avait demandé silencieusement de lui venir en aide. Qu’est ce qui avait bien pu changer pour que tout d’un coup ça l’emballe ? C’est à cet instant précis qu’il percuta, lui, c’était sa présence qui changeait tout. Non, elle n’avait pas envie de se faire draguer, elle faisait l’innocente parce qu’il avait réagi au quart de tour, faisant, par son impulsivité, comprendre que ça ne lui plaisait pas vraiment qu’un mec tourne autour de sa… ça devait être trop tôt pour le mot copine, camarade alors. Ça ne servait à rien de faire genre que ça ne l’atteindrait pas, Théo hocha donc la tête « Oui, ça ne me plairait pas des masses que quelqu’un te drague si je suis à côté, voir même tout court en fait. » Il hésita quelques secondes, il lui aurait bien dit sauf si tu en as envie, mais il en était incapable. Il avait conscience qu’avec sa phrase, il faisait contraignant, alors il essaya d’atténuer la chose « Je suis pas en train de dire que si tu veux quelqu’un d’autres, je te pourrirais la vie, c’est pas le cas. Je respecterai tes choix, toujours, peu importe qu’on soit en accord ou en désaccord. » Il n’avait pas besoin d’aller plus loin, oui, il était jaloux, il ne le niait pas une seule seconde, mais il n’oubliait pas non plus le fait qu’elle passerait toujours avant à ses yeux.

Si pour la rendre heureuse, il fallait la ramener en ces lieux et qu’elle puisse papouiller ce petit Occamy, il était plus que partant, ce qui ne l’empêchait pas d’enquiquiner la demoiselle. C’est sans aucune surprise qu’il l’entendit rétorquer. Il leva les yeux au ciel « Oh non, ce genre de sorties ça va, c’est si tu prévois comme prochaine sortie d’aller faire les boutiques, oublie-moi, je ne suis pas là. » Ce serait quand même ultra dommage que sur le nombre de sorties qu’ils pouvaient faire ensemble, elle n’ait pas d’autres idées que de l’emmener dans des magasins de fringues, ça mettait toujours trois plombes… puis alors le problème c’est que les copines elles avaient des questions débiles, à savoir si ça plaisait. Elles ne voulaient pas la vérité, elles voulaient un oui, sauf qu’autant Théo savait mentir, surtout quand il s’agissait de protéger sa famille, un regard sur Sélénya plus tard, sa relation interdite avec elle, ça aussi il serait en mesure de mentir, mais pour des fringues, certainement pas. Néanmoins, le fait de savoir qu’elle allait revenir ici, cela plaisait à la demoiselle, il lui fit un sourire à son tour, sérieux quelques instants. Après, il faut aussi dire ce qui est, elle avait un peu de mal à s’écarter de l’animal, forcément que Théo ne risquait pas de laisser passer une occasion si belle de la taquiner. Il sentit le regard de Sélénya sur lui, vu l’éclat qui brillait là-dedans, elle allait répliquer. Ça ne manqua pas, en plus de se faire remplacer en l’espace de deux secondes par un ver de terre ailé, voilà qu’il se prenait en plus un coup de coude. Il n’essaya même pas de faire la personne outrée, se contentant de rétorquer moqueur « Un spectacle à ne pas manquer, j’en suis sûr. Et dis-moi, tu aurais mis la langue avec lui aussi ? »

C’est ensemble qu’ils avancèrent vers la sortie, tandis qu’il essayait de faire durer cette parenthèse, voulant se retrouver coupé de tout pour profiter au maximum de la présence de Sélénya. Il aurait voulu que ça dure éternellement, qu’il puisse se réveiller tous les jours contre elle. Il avait aimé l’expérience et voulait la réitérer, voulant la réveiller à coups de bisous. Ce n’était pas possible, il le savait bien qu’il faudrait revenir à la réalité. Cette réalité où, même les regards qu’ils se lançaient étaient à proscrire. La proposition de Théo semblait carrément faire plaisir à Sélénya. C’était original comme anniversaire, bon sûrement que ça aurait été très bien juste l’Occamy, mais là, ce regard, ces lèvres sur lesquelles les siennes avaient le droit de se poser sans retenue, aucune comparaison n’était possible.
Qu’est ce qu’il avait espéré déjà ? Qu’elle ne réplique rien du tout, qu’il arrive à la déconcentrer suffisamment pour qu’il ne se prenne aucune réflexion ?  Raté, complètement raté. A peine, leurs lèvres s’étaient elles quittées que hop, Sélénya l’enquiquinait. Et puis alors sa question, non mais vraiment une petite comique cette Poufsouffle « Et bah maintenant ma chère, vous savez. Je vais y réfléchir. » Il laissa passer quoi, une dizaine de secondes « ça y est, j’ai réfléchi, non je ne te laisserais jamais payer. » Un immense sourire accompagna ses propos avant qu’il ne redevienne sérieux en l’entendant dire que ça lui faisait plaisir d’aller ailleurs. S’il ne répondit pas, le sourire qui dessinait ses lèvres était beaucoup plus sincère et démontrait très bien que ça le touchait.

Sortir sans encombre de chez les Greengrass, c’était impossible, quand ce n’était pas les parents qui gonflaient, c’était Azur qui rouspétait. Très étonnant en revanche que Sélénya ne veuille pas finir en casse-croûte pour cet Occamy. Il caressait les plumes turquoise de sa bestiole tandis que la demoiselle répondait « Et si je te laisse lui donner la nourriture ? Est-ce que le peut être devient un pas de problème ? » S’il fut étonné qu’elle ne se laisse pas tenter par une papouille à Azur, qui pour Théo équivalait niveau dangerosité à un bébé chat – ce qui n’est pas très réaliste – il ne fit pas la moindre remarque. Peut être qu’elle voulait un lien uniquement avec Asmara, après tout, Théo ne caressait pas tous les bébés occamys qui naissaient, une poignée seulement. Puis il délaissa l’Occamy pour sortir, bien que ralentissant puisque Sélénya regardait sans arrêt en arrière. Oui, pas de doute, les Occamys, c’était son truc « On reviendra Sely, c’est promis, tu le reverras ton protégé. »

A la place d’une réponse sur le lieu où ils allaient se retrouver, elle se rapprocha de lui pour l’embrasser. Plusieurs émotions se succédèrent tout d’abord, évidemment le plaisir qu’il ressentait à chaque fois qu’ils s’embrassaient, cette satisfaction de savoir qu’elle en avait envie. Il y avait aussi la fierté de l’embrasser devant chez lui, comme si elle était parfaitement à sa place en ces lieux, à ses côtés. Et en même temps, il y avait cette inquiétude à l’idée qu’un parent rentre plus tôt que prévu. Il ne craignait pas tellement leur jugement, l’âge n’avait aucune valeur, seul la pureté de sang rentrait en ligne de compte, mais il craignait que ça se sache et qu’ils cessent leur histoire, ou qu’elle prenne peur en se rendant compte que niveau famille modèle c’était pas le top, alors oui bien sûr, elle n’était pas stupide, elle s’en était sûrement déjà aperçue mais c’est différent de le savoir et de tout d’un coup devenir un centre d’intérêt.

Fort heureusement, rien de tout ça ne se passa, il obtint même le pays dans lequel ils allaient avoir le droit de batifoler en paix – oui en tout bien tout honneur ça va j’avais pas l’esprit déplacé. Sans plus attendre, parce que s’éloigner de cette maison semblait être une de ses priorités maintenant qu’elle était tout contre lui, il transplana. Il l’observa tandis qu’elle regardait autour d’eux émerveillée., le lieu avait l’air de lui plaire. A la question qu’elle posa, il se râcla la gorge pour dire « Ростов-на-Дону » dans une imitation catastrophique de l’accent Russe, il ne s’entraînait pas vraiment souvent, l’anglais c’était voué à devenir la langue universelle, il finit donc par dire dans sa langue « Rostov-sur-le-Don. Si tu veux, on pourra aller visiter après ? » Ah non mais clairement, chaque minute qu’elle voulait passer en sa compagnie, il ne disait pas non. Mais pour le moment, ce qui était le plus important c’était de s’écarter d’elle pour la guider jusqu’au restaurant où il avait déjà été, une fois. Il lui ouvrit la porte, lui murmurant moqueur « Et là c’est vieux jeu si je vous tiens la porte mademoiselle Sélénya ? » Puisqu’il lui parlait, il la regarda et son cœur accéléra d’un coup, tandis qu’il se rendait compte qu’elle était là, avec lui et qu’elle ne semblait vouloir être nulle part ailleurs. Il la retint donc pour l’embrasser, même s’ils bloquaient la porte, il s’en moquait, il avait envie d’immortaliser ce moment, la première fois qu’ils allaient dans un restaurant en tête à tête, c'était important à ses yeux.

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Sélénya Macmillan
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Théoly V

« 10 Avril 2019»
Même si le ton était à l’humour, je ne pouvais pas m’empêcher de répondre avec honnêteté, j’avais besoin de lui dire à quel point j’étais heureuse à quel point ce qui venait de se passer comptait pour moi, même s’il devait s’en douter ce n’était pas pareil que de mettre des mots sur tout cela. Alors je répondais sur le ton de la plaisanterie moi aussi, mais mes paroles n’en étaient pas moins lourdes de sens pour autant. Et mon cœur se gonflait encore un peu plus en entendant sa réponse également pleine d’honnêteté. Aucun de nous deux n’avait réellement prévu que ça se passe ainsi. Des mois que nous tentions de garder nos distances et finalement, aujourd’hui nos efforts étaient réduits à néant… Mais si c’était ce à quoi nous étions réellement destinés dans le fond ? Nous ne le saurons réellement qu’en essayant et pour le moment, tout ce que je voyais c’était que je n’étais plus obligé d’aller à l’encontre de mes sentiments et je ressentais alors un immense soulagement. Et tandis que nous continuons de plaisanter, je sentais poindre un petit peu de jalousie et je n’avais pas pu m’empêcher de le taquiner. A la vérité j’étais ravie qu’il voit les choses ainsi, mon cœur bondissait un peu plus en pensant qu’il pourrait réagir simplement parce qu’un autre homme aurait eu la fâcheuse idée de m’approcher. Mais lui en revanche ne semblait pas comprendre où est-ce que je voulais en venir et à sa question je secouais la tête légèrement à la négative. Bien sûr que non je ne voulais pas me faire draguer par des lourds, je ne voulais pas me faire draguer par n’importe qui d’autre que lui d’ailleurs. Je n’ajoutais rien du tout parce que son regard perdu changeait tout à coup comme s’il venait de comprendre. Lorsqu’il reprit alors la parole, un sourire s’agrandissait davantage sur mon sourire, bien nous étions donc d’accord sur ce point. En revanche je fronçais des sourcils lorsque je le voyais réfléchir sans comprendre ce à quoi il pouvait bien penser, je n’avais pas le temps de réellement répondre qu’il parlait de nouveau, comme s’il essayait de se justifier. Encore une fois, un sourire attendrit prenait place sur mon visage tandis que ma main libre se posait sur son bras.

« Eh… » Disais-je le temps de capter son attention, plongeant mes yeux dans les siens. « Si je voulais quelqu’un d’autre je ne serais pas là. » Assurais-je alors et puis surtout je n’aurais pas été là quelques minutes plus tôt à lui dire qu’il en valait la peine, que notre histoire valait la peine qu’on prenne tous ces risques. « Et moi non plus ça ne me plairait pas tu sais ? Que quelqu’un vienne te tourner autour… » Avouais-je alors sur le ton de la confidence. Il pouvait être jaloux tant que ce n’était pas à l’extrême, puisque je l’étais tout autant, je serais mal venue de lui faire la leçon et je ne voyais pas pourquoi est-ce que je voudrais être draguée de toute façon ? Certes c’était toujours flatteur, mais dans tous les cas je préférais l’être par la personne que j’aimais. Alors que je lui demandais si nous pourrions revenir évidemment il me taquinait une fois de plus, mais je n’étais pas en reste, je lui demandais alors s’il était en train de se plaindre, amusée et à sa réponse je pouffais une nouvelle fois. « Tu es déjà en train de me dire que tu ne ferais même pas un petit effort pour moi ? » Demandais-je alors en lui faisant mon plus doux regard, je me mettais même sur la pointe des pieds et venait effleurer doucement ses lèvres, légèrement joueuse, avant de lui voler un nouveau baiser. Les plaisanteries fusaient et chacun de manquait pas de répartie, si je pensais bien m’en sortir, je n’avais pas vu venir le retour de bâton cette fois-ci. Je restais même un moment sans rien dire, avait-il réussi à me faire taire ? Il était hors de question que je me laisse faire. Levant les yeux au ciel, je le poussais légèrement.

« Dis donc, tu ne serais pas un peu jaloux ? Tu as peur que je trouve cela mieux avec lui ? » Répondais-je alors tout sourire avant de tout de même annoncé. « Je te rassure, je pense quand même qu’il y a peu de chance. » Fière de moi, je souriais de plus belle tandis que nous avancions vers la sortie. Mais il revenait à la charge tout en me prévenant qu’il était hors de question que je paye, tentant de me faire taire d’un baiser ce qui ne fonctionnait pas du tout et alors que je posais une question, encore une fois il ne loupait pas un seul instant de se payer de ma tête. « Hummm j’userais malice alors, ne t’en fais pas un jour ou tu ne seras pas prêt, je payerais sans même que tu ne t’en rendes compte. » Promettais-je alors avant de rire une nouvelle fois. Alors que nous n’étions plus très loin de sortir de l’élevage, ce fût Azur qui nous barrait la route, je pouvais alors être encore plus témoin de ce lien qui les unissait tous les deux et j’étais évidemment une nouvelle fois par les propos de Théo, je préférais néanmoins préciser que je ne voulais pas finir de repas. En revanche, il me connaissait bien et savait très bien comment m’acheter. « Hummm je dirais que tu es en bonne voie. » Répondais-je alors simplement décidant de rester légèrement mystérieuse sur la question, mais il était évident que je ne perdrais pas cette occasion de pouvoir nourrir Azur, mais surtout de passer un autre moment avec Théo ici. D’ailleurs il me promettait par la suite qu’on reviendrait et un nouveau sourire apparaissait sur mon visage. « Merci. » Murmurais-je alors. Nous sortions enfin et à la suite d’un nouveau baiser je finissais par lui dévoiler l’endroit que j’avais choisi pour notre petite escapade en… Amoureux ? Est-ce que j’avais le droit de penser ainsi aussi tôt ? Quelques instants plus tard nous avions alors changé de pays et mes yeux s’émerveillait de tout ce que je pouvais découvrir, je finissais alors par demander à l’infirmier où nous nous trouvions et je trouvais cela amusant qu’il me réponde en Russe, je n’en comprenais pas un mot et j’étais bien contente lorsqu’il finissait par traduire, je lui étais alors reconnaissante.

« Avec plaisir. » Répondais-je totalement ravie. Plus longtemps nous resterions ici et plus longtemps nous ne serons pas obligés de nous cacher, toutes excuses étaient bonnes à prendre n’est-ce pas ? Je le suivais dans la ruelle de cette nouvelle ville que je ne connaissais pas tandis que nous finissions par entrer dans un restaurant. Un sourire venait étirer mes lèvres en l’entendant tandis qu’il m’ouvrait la porte, je me sentais légèrement rougir. « D’accord, ce n’est peut-être pas si mal d’être vieux jeu. » Reconnaissais-je alors et tandis que j’allais rire, il me prenait de court tandis que ses lèvres se posaient une nouvelle fois sur les miennes. Mon cœur s’emballait tout d’abord grâce à l’effet qu’il me faisait bien entendu, mais aussi parce qu’il y avait au fond de moi la peur d’être vue… Je m’attendais presque à entendre les gens crier au scandale dans la seconde… Et puis je me rappelais ou nous étions, je me rappelais que personne ne nous connaissait et je n’entendais rien du tout. Je lui rendais alors entièrement son baiser et le prolongeais avec plaisir. A ce rythme-là ce ne serait pas de nourriture dont j’allais avoir faim… Mais il fallait nous tenir ici pas vrai ? Alors à regret je finissais par quitter ses lèvres.

« Peut-être qu’on aurait dû rester manger chez tes parents ? » Lâchais-je alors le regard taquin, vu qu’ils n’étaient pas là, nous aurions été que tous les deux et nous aurions eu tout le loisir de nous embrasser autant que nous le voulions n’est-ce pas ? Mais peut-être que cela aurait été dangereux aussi quand on voit où cela avait failli nous mener aussi rapidement dans la couveuse. Un serveur finissait par venir nous chercher afin de nous emmener à une table, je ne comprenais pas le russe, mais ce n’était pas difficile de comprendre qu’il désirait qu’on le suive dans un premier temps. Nous nous installions avant de recevoir les cartes. Evidemment tout était écrit en Russes mais pour mon plus grand bonheur c’était sous-titré en anglais. Tandis que je regardais ce qui me ferait envie, mon ne pouvait pas s’empêcher de se poser sur Théo tout en souriant toujours plus… Alors est-ce qu’on y était ? Etait-ce un rencard finalement ? En tout cas j’avais eu raison, je ne pouvais pas contenir ce que je ressentais pour lui… Je comptais bien savourer chaque instant de cette journée…
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Théo Greengrass
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C’était important de préciser n’est-ce pas ? A ses yeux en tout cas, ça l’était. Lui rappeler qu’elle n’avait rien à craindre, qu’il n’avait pas l’intention d’aller contre sa volonté, qu’elle comptait pour lui. Ça aurait été dommage qu’une des premières choses qu’elle retienne de lui et de cette relation qu’il construisait ensemble, ce soit qu’il était du genre à l’empêcher de vivre sa vie. Pas envie qu’elle se dise que le jeu n’en valait pas la chandelle.  Son rythme cardiaque s’était même emballé sous cette pression qu’il se mettait à lui-même et cette trouille que son côté jaloux sur les bords ne soit très mal perçu par la demoiselle. Lorsqu’il sentit la main de Sélénya se poser sur son bras, il ne leva pas automatiquement les yeux pour la regarder, sentant qu’à tout moment ça pouvait être une mauvaise nouvelle. Cela ne suffit vraisemblablement pas puisqu’elle l’appela. Là, à moins d’être irrespectueux, ce qui empirerait carrément son cas, mieux valait-il la regarder. Aucun jugement dans ses prunelles, de l’affection pour lui plutôt, beaucoup d’affection. Elle prit la parole, aucune hésitation dans sa voix, elle était convaincue par ce qu’elle disait, ne le disant pas pour faire plaisir mais parce qu’elle le pensait le plus sincèrement du monde. Théo l’observait, apprivoisant l’idée petit à petit que ça n’allait pas se terminer dans les minutes qui suivaient, que ce n’était pas une envie soudaine comme celle d’obtenir le dernier balai et qu’après avoir eu ce balai, on se rendait compte que c’était la même chose que les autres balais et que ça n’avait pas grand intérêt. Non, il n’était pas un balai et elle semblait ne vouloir personnes d’autres. Il était bien incapable de dire le moindre mot, sa gorge étant complètement nouée par l’émotion pour qu’un son puisse en sortir. La suite était encore plus sympathique aux yeux de Théo puisqu’elle lui avouait que ça ne lui plairait pas plus de son côté s’il se faisait draguer. Elle aurait tout aussi bien pu garder ça pour elle mais faisait preuve d’honnêteté. Il lui fit donc un sourire, sans chercher à la taquiner, murmurant « C’est gentil de me le dire. »

Très vite, la conversation évolua vers de l’humour et des taquineries, ce qui leur ressemblait pas mal. Alors que Théo pensait s’en sortir merveilleusement bien avec son refus de faire les boutiques avec Sélénya. Après tout, elle devait avoir des amies pour pouvoir venir avec elle mais c’était très mal connaître Sélénya que de croire qu’elle dirait oui pas de soucis. Elle était déterminée à l’emmener avec elle mais juste pour le faire suer, utilisant les techniques culpabiliser Théo, lui faire les yeux doux et en prime venir frôler ses lèvres, histoire d’être sûre d’obtenir gain de cause. Si en premier lieu, l’arnaqué roula des yeux devant tant de bassesse de la part de sa cadette, le baiser qu’il reçu eut raison de son refus et il souffla après l’avoir embrassé. « Très bien, je ferais l’effort pour toi. C’est promis. »

Est-ce que pour autant se taire après avoir lamentablement échoué à avoir le dernier mot était une option ? Certainement pas, surtout lorsque Sélénya lui tendait des perches pour qu’il tacle en beauté. Le silence fut sa récompense, ah nul doute que la demoiselle mettait tous ses neurones sur le coup pour trouver un truc à redire tandis que Théo avait ce sourire extrêmement fier plaqué sur le visage. Première réaction de la demoiselle, elle leva les yeux au ciel avant de le pousser, ce qui n’eut pas le moindre effet vu sa force de moustique, même si il était évident qu’elle ne lui voulait pas le moindre mal. Ah le respect était mort visiblement, comme si c’était possible qu’il soit jaloux d’Asmara ? Néanmoins, bon joueur il prétendit « C’est ça, je suis mort de trouille. » Oui alors niveau crédibilité peut être qu’il faudrait repasser tout de même. Il n’empêche qu’elle précisait, au cas où, qu’il y avait peu de chance que ça soit mieux avec l’Occamy « Je pense que tu m’aurais dit l’inverse, je pense que je serais rentré en dépression. »

A ses propos suivants, quelque chose, l’instinct probablement, soufflait à Théo qu’effectivement, ce qu’elle disait n’était pas à prendre à la légère. Il y aurait un moment où il relâcherait forcément son attention et où elle lui ferait à l’envers. Qu’elle prévienne ou non, ça ne changeait rien, oui ça prouvait qu’elle ne lâchait pas le morceau, mais quelque part venant de Sélénya, ce n’était pas si étonnant que ça, c’était elle tout craché. Il hocha donc la tête, n’ayant d’autre choix que d’accepter ce défi qu’elle lui imposait, non sans rajouter malgré tout « Je vais devenir parano à chaque fois qu’on sera au restaurant ensemble. » Oui, avec cette phrase il y avait aussi une promesse en sous-entendu, celle qu’il y aurait d’autres restaurants ensemble. Oui, il voulait que ça dure longtemps et même si, probablement que ça serait compliqué de faire des restaurants ensemble, de faire des sorties ensemble, il ne voulait pas y penser, voulait croire en leur histoire, tout simplement.

De la même façon qu’elle avait bien assez de cartes en mains pour arriver à obtenir ce qu’elle voulait de lui – comme par exemple des sorties pourries – il n’était pas en reste, sachant pertinemment comment obtenir des choses de la part de Sélénya. Si elle essaya d’être évasive dans ses propos avec sa bonne voie… tu parles il avait plutôt tapé en plein dans le mille, le sourire de Théo démontrait qu’il n’était pas dupe, même s’il ne répondit rien, pas besoin et puis de toute façon dans les minutes qui suivaient, il avait le droit à un baiser donc ça effaçait complètement son envie de triompher de quoi que ce soit.

Puis vint le transplanage, direction la Russie. Un frisson le parcourut en l’écoutant accepter la proposition de visiter la ville. Ils allaient pouvoir rester ensemble un bon moment, ça permettrait de prendre des réserves de bisous pour toutes les périodes où ça allait être un peu compliqué. C’est donc assuré qu’il avança vers le restaurant avant de lui tenir la porte, la charriant légèrement. Tout compte fait, ça n’avait pas l’air de lui déplaire, comme quoi hein, il suffisait d’avoir les bons arguments.
Ce fut la première fois qu’il sentit que le baiser était différent aux premiers abords. Elle avait l’air beaucoup moins partante que précédemment. C’était presque imperceptible et pourtant, son regard était moins sûr qu’auparavant, elle doutait mais de quoi au juste ? Il n’en saurait probablement jamais rien puisqu’aussi vite qu’était venu ce doute en elle, il s’effaça puisqu’elle répondit à ce baiser avec la même intensité que précédemment. Qu’il était dur à chaque fois de s’écarter ou de la laisser s’écarter, ça revenait au même. C’est avec surprise qu’il l’écouta dire qu’ils auraient dû rester chez Théo. Il déglutit, longuement, non, vraiment pas. Il avait beau vouloir faire les choses biens, pas sûr que seul avec elle dans une maison, surtout quand sa chambre était à l’étage, il soit en mesure de rester parfaitement digne et droit. Vu comme ça avait failli déraper dans l’élevage d’Occamy, il serait allé trop vite en besogne et il aurait probablement détruit la confiance qu’elle plaçait en lui. « Je cuisine quand même beaucoup moins bien que des cuisiniers d’ici. Et puis je préfère passer du temps avec toi plutôt que de le passer derrière les fourneaux. »

Il les suivit, le serveur et elle jusqu’à leur table avant de s’installer et de jeter un coup d’œil à la carte avant de sentir le regard de sa partenaire sur lui, sans lever le nez de la carte, il murmura amusé « Je ne vais pas m’envoler et ce n’est pas en me regardant que tu vas savoir quoi commander. » Oui, il se moquait alors qu’il comprenait très bien pourquoi elle faisait ça, c’était presque de rêver éveillé. Probablement  qu’elle non plus en se levant ce matin, n’aurait pas pu imaginer qu’ils finiraient ensemble dans un pays et qu’ils allaient pouvoir profiter de cette journée et que l’avenir semblait, enfin s’entremêler, pour leur plus grand bonheur.

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