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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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All the light we cannot see ◊ Sélénya :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Lumos
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Mer 17 Avr - 23:24
All the light we cannot see


Sélénya ◊ Hestia

Ring the bell that still can ring forget your perfect offering
There’s a crack in everything, that’s how the light gets in


 
Depuis les terribles évènements de la fête foraine, la vie paraissait reprendre son cours. Tout semblait pareil, et en même temps rien ne serait plus jamais pareil. A part une surveillance plus poussée de la part du corps enseignant la vie au sein de l’hôtel particulier qui abritait l’université était à peu près la même, du moins c'était ce que l'on souhaitait que les élèves croient. Mais Hestia pouvait sentir les infimes changements qui s'insinuaient dans l'école, les chuchotements des professeurs, les regards abattus ou apeurés de certains élèves, les potions de soin qui faisaient désormais partie des habitudes. Ils voulaient leur montrer que tout allait bien, que Poudlard était toujours aussi sûr et que le monde sorcier ne laisserait pas impunie cette attaque. Ils voulaient leur prouver qu'ils avaient la force de se relever et de faire face aux derniers évènements. Qu'ils ne devaient pas avoir peur. Mais la Serpentarde n'était pas assez naïve pour être dupe. Elle était trop cynique, trop en colère pour se laisser bercer pas de telles illusions. Elle voyait clair dans ce jeu de masque qui avait pris place. Tout ceci n'était qu'illusions. Ils ne pourraient jamais oublier ce qu'ils avaient vécu ce jour là -et ceux qui y parvenaient étaient bien fous ou aveugles. Rien ne serait plus comme avant. Les traces qu'elle portait, ancrées en elle, en étaient la preuve. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle n'avait pas le droit de piétiner les espoirs de ses camarades, ils avaient tous besoin de trouver à quoi se raccrocher pour survivre. Si certains préféraient les mirages c'était un choix qu'elle ne pouvait leur enlever. Alors elle faisait de son mieux pour reprendre le cours de sa vie à Poudlard. Malgré tout la Serpentarde se rendait bien compte que ce n'était pas aussi simple que cela, elle ne pouvait pas retourner s'asseoir en classe comme si elle n'avait pas vécu le pire quelques jours à peine auparavant. Elle restait profondément marqué par tout ça, et pas que physiquement à cause de son épaule qui se remettait doucement, bien qu'elle refuse de le montrer. Son esprit lui paraissait plus embrouillé que jamais. Elle avait besoin de temps pour remettre de l'ordre dans ses idées et dans ses émotions. Voir Thalia, Amaury et Elise grièvement blessés avait été très difficile pour elle. Même si elle restait fidèle à elle-même et ne laissait rien paraitre d’autre qu’une froide détermination, Hestia savait qu’elle avait besoin de temps pour se reconstruire.

Alors la Serpentarde continuait cette mascarade qu’était devenu leur quotidien à l’université. Elle allait en cours et révisait pour ses examens, comme si les moldus au dehors n’avaient pas juré leur perte. Comme si elle n’avait pas failli perdre sa sœur alors qu’elles reconstruisaient enfin leur relation. La Serpentarde s’efforçait de garder obstinément le contrôle de son quotidien, pour contrebalancer la peur et l’impuissance qui l’avaient étreinte ce jour-là. Elle n’avait tenu que quelques jours avant de retourner sur le terrain de quidditch malgré les protestations de ses coéquipiers. A cause de son bras en écharpe -dont elle serait enfin libérée d’ici le lendemain à en croire les médicomages- elle ne pouvait reprendre un entrainement classique, mais elle avait mis un point d’honneur à continuer à voler. C’était futile et certainement un peu inconscient mais Hestia n’avait jamais été des plus prudente et surtout elle refusait d’abandonner son sport favoris à cause de l’intolérance d’une société qui ne comprenait rien à la leur. Ce ne serait pas les moldus qui lui dicteraient sa vie. La Serpentarde était sûrement irresponsable, mais elle était aussi têtue et férocement déterminée à prouver qu’elle avait toujours la maîtrise de son existence, c’était elle qui était à la barre et personne d’autre. Tant pis si elle se sentait perdre pied par moment, tant pis si l’angoisse lui saisissait parfois la gorge sans raison quand il y avait un peu trop de monde, tant pis si un simple feu de cheminée autrefois si réconfortant arrivait maintenant à la mettre mal à l’aise. Elle maintenait les illusions coutes que coutes, comme si ça ne la touchait pas. De toute façon elle avait toujours été douée pour ça Hestia, jouer un rôle, se montrer plus forte qu’elle ne l’était. Elle avait porté une armure toute sa vie pour se protéger des autres, ce n’était qu’un poids de plus sur ses épaules. Et toute l’école était dupe, seule Adèle savait combien les évènements de la fête foraine avaient eu un impact sur la verte. C’était à la française qu’elle avait envoyé un hibou pour lui donner des nouvelles alors qu’elle se trouvait encore à Sainte Mangouste à attendre que sa sœur se réveille, c’était elle qu’elle était allée trouver tout naturellement quand elle était enfin rentrée à l’université épuisée physiquement et moralement. La blonde était la seule à véritablement connaitre les épreuves qu’elle avait vécues ce jour-là, elle était sa plus proche amie c’était vers elle qu’elle s’était tournée pour se confier, consciente que cette fois elle ne parviendrait pas à tout garder enfermée au fond d’elle. Mais Adèle serait la seule à savoir tout ça, Hestia y mettait un point d’honneur. Les autres ne verraient que cette illusion de sorcière qui ne se laissait pas atteindre, ce mensonge dont elle se drapait pour continuer à tenir debout.

Ce que Hestia ne pouvait pas cacher en revanche, c’était que depuis la fête foraine son sommeil était devenu particulièrement chaotique. Chaque nuit, les souvenirs revenaient la hanter, l’empêchant de trouver le sommeil. Et quand enfin elle parvenait à fermer les paupières, plus d’épuisement que par un réel endormissement, c’était les cauchemars qui prenaient presque aussitôt le relai. Les nuits de la Serpentardes étaient devenues difficiles, courtes et loin d’être reposante. Au contraire, elle ouvrait les yeux le matin avec l’impression que la fatigue ne cessait de s’accumuler. Elle refusait d’en parler mais ses traits tirés et les traces noires qui avaient fini par se former sous ses yeux étaient là pour en attester. La verte savait qu’elle ne pourrait pas continuer éternellement ainsi, à un moment où à un autre l’épuisement prendrait le dessus et elle n’aurait d’autre choix que de se tourner vers ses propres potions de sommeil pour trouver enfin un peu de repos. Mais pour le moment elle ne parvenait pas à se résigner à cette solution qu’elle voyait comme une preuve d’échec. Ça ne faisait que quelques jours que l’horreur de la fête foraine s’était déroulée et elle voulait encore croire qu’elle pourrait dépasser l’angoisse qui la prenait toujours à la gorge quand les souvenirs de cette journée s’imposaient à elle. Elle avait besoin de se sentir en contrôle, Hestia, de croire qu’elle était assez forte seule. Mais ce soir comme depuis son retour à l’université elle devait bien se rendre à l’évidence. Elle n’y parvenait pas. Alors que toutes ses camarades de dortoir avaient réussi à trouver le sommeil, celui-ci se refusait toujours à la Serpentarde. Les heures avaient beau passer, ses yeux refusaient de rester clos. Hestia posa doucement ses prunelles sur ses camarades endormies, les derniers évènements avaient beau les inquiéter, elles n’avaient pas à vivre avec les souvenirs de cette funeste journée. Une part d’elle les enviait. La Serpentarde n’avait jamais été du genre à prôner l’ignorance, mais pour une fois elle aurait bien eu besoin de s’entourer de ses bras réconfortants.

Il y avait trop de choses qui tournoyaient dans son esprit, trop de souvenirs douloureux et de sentiments qui ne cessaient de la torturer. Autant se rendre à l’évidence, Hestia ne trouverait pas le sommeil cette nuit, pourtant ce n’était pas la fatigue qui manquait. Alors elle cessa de lutter et se frotta ses yeux avant de repousser ses couvertures aux couleurs de la maison des vipères. Sans faire le moindre bruit pour ne pas réveiller ses camarades chanceuses, elle attrapa un épais gilet vert foncé et des chaussures en toile avant de sortir de la chambre. Une fois dans la pièce principale de la salle commune elle se couvrit et passa une main dans ses cheveux décoiffés pour leur donner un semblant d’ordre. Après avoir lutté un instant pour mettre son gilet sans trop bouger son épaule en pleine guérison et avoir remis son bras en écharpe, elle sortit sans vraiment savoir ce qu’elle allait faire, elle ne savait même pas quelle heure il était à vrai dire, juste qu’il était assez tard pour que l’hôtel soit endormi depuis longtemps. La verte se dirigeait lentement vers les cuisines avec la vague idée en tête d’aller y grignoter quelque chose pour compenser son repas presque inexistant du soir -encore une mauvaise habitude qu’elle pouvait imputer à sa famille et dont elle doutait de parvenir à se débarrasser un jour- quand une lueur attira son attention. La porte de la salle de potions était légèrement entrebâillée et laissait passer une faible lumière. Elle la poussa, d’abord avec un peu d’hésitation, puis un peu plus franchement en réalisant qu’elle connaissait la personne qui se trouvait à l’intérieur. Sélénya. « Salut. » Souffla-t-elle depuis le pas de la porte. Elle avait pris soin de ne pas parler trop fort pour ne pas risquer de surprendre la jaune. Ce qui les reliait toutes les deux Hestia ne le savait pas trop. Elles se connaissaient trop vaguement pour se dire amies mais n’étaient pas non plus de simples inconnues. Elles s’étaient toutes les deux trouvées de chaque côté des cousines de Lestang lors de leur dernière prise de bec mais vu que Sélénya n’avait pas cherché à s’en prendre à Adèle, la Carrow n’avait rien contre elle. La jaune avait été un soutien pour Elise, tout comme Hestia n’avait été pour Adèle voilà tout, ce n’était pas une raison valable pour lui en vouloir. Et bien plus récemment elles s’étaient toutes deux retrouvées dans l’horreur de la fête foraine quand Hestia les avait rejoints avec la professeure O’Hara pour les aider, Elise et elle. Où est-ce que ça les menait aujourd’hui ? La verte serait bien incapable de le dire et elle n’avait pas vraiment envie d’y réfléchir. Mais elle avait le sentiment que quelque chose la liait à la jaune. « Toi non plus tu n’arrives pas à dormir ? » Elle s’appuya contre le chambranle de la porte. En fait c’était plus une constatation qu’une question. Si Sélénya était là ce n’était sûrement pas par plaisir de se trouver debout au beau milieu de la nuit pour faire des potions. Parce que de ce que Hestia pouvait en voir c’était ce que la Poufsouffle était en train de faire. Un gros chaudron reposait devant elle et des ingrédients se trouvaient étalés sur sa table. Ca piqua la curiosité de la Serpentarde. Elle ne savait pas que la blonde s’intéressait aux potions, ou du moins elle n’en avait jamais eu l’impression. Habituellement elle savait qui parmi ses camarades s’intéressait pour sa matière favorite, histoire de savoir vers qui elle pouvait se tourner pour partager, ou qui faisait juste semblant d’être doué dans cet art. « Qu’est-ce que tu fais ? » Demanda-t-elle doucement. Tout en s’assurant que Sélénya avait l’air d’accepter sa présence, Hestia s’approcha tranquillement, laissant la porte se refermer lentement derrière elle.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Sélénya Macmillan
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Lumos
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Jeu 25 Avr - 23:11
All the light we cannot see
Hestia & Sélénya

« Faites qu'elles s'en aillent, aillent... Ces idées qui viennent me hanter la nuit. Faites qu'elles s'en aillent, aillent... J'suis vidé comme supporté par l'ennui. »

«Février 2019»
Insomnie… On pourrait croire qu’à force je suis habituée, mais non… Je tourne et tourne encore et encore au fond de mes draps sans trouver le sommeil. Pire, j’ai peur de le trouver, j’appréhende, parce que je sais que mes nuits ne sont pas tranquilles. Remplies de cauchemars tous plus horrible les uns que les autres… Si avec le temps depuis que j’avais été retrouvés certains cauchemars assez violents avaient fini par disparaître, avec les éléments du fameux samedi, ils étaient revenus. Parfois comme avant, parfois modifier avec de nouveaux éléments, parfois pire, parfois non… Et personne n’y pouvait rien. Même mon psychomage cette fois semblait dépassé… Ou plutôt, il était catastrophé de ce qui était arrivé et de tout le travail que nous avions bâtis ensemble qui avait été totalement anéantis. Il fallait recommencer. Pas de zéro, mais pas loin… Les heures passent et je savais que je ne vais pas réussir à dormir… Quand je ne pense pas à tout ce qui s’est passé, je pense à autre chose. A Théo… Aux mots que nous avions prononcés et qui tourne en boucle dans ma tête… Savoir qu’il partageait mes sentiments était un réel soulagement. Savoir que ça ne nous aidaient pas à avancer d’un seul millimètre en revanche… C’était pire même… Car à présent, chaque mot, chaque geste n’était plus vide de sens. Quand je ne faisais pas de cauchemars, c’était de lui que je rêvais et de notre histoire impossible… Ce qui n’était pas beaucoup mieux. Plus les nuits passaient et plus rien que l’idée de fermer les yeux me semblaient infaisable… Combien de temps s’était-il passé depuis que j’étais couchée ? Plusieurs heures… J’entendais quelques camarades ronfler, signe qu’elles au moins, elles dormaient… Je me sentais si seule au fond de mon lit en cet instant. Si bien que je m’imaginais un instant dans les bras réconfortant du bel infirmier et c’est ce qui eut raison de moi et de ma patience, car cela faisait trop mal quand je revenais dans la réalité et me rendais compte que j’étais encore une fois, seule dans mon lit avec l’incapacité de faire taire mes pensées…

Je décidais alors de me lever. Je sortais de mon lit aux couleurs jaune et noir de ma maison, tout comme mon pyjama d’ailleurs. J’enfilais une robe de chambre fluide pour ne pas avoir froid tandis que mes pieds glissaient dans mes chaussons. J’espérais que je ne ferais pas de bruit, je ne voulais pas réveiller qui que ce soit et sortais enfin de la chambre. Je respirais un peu mieux dans la salle commune des poufsouffle ou un feu de cheminée brûlait encore un peu. Les dernières braises. Mais je ne m’y attardais pas et sortais dans les couloirs de l’université. Je me dirigeais vers la salle de potion, parce que je savais où j’allais. Je ne m’étais pas levée au hasard… Voilà quelques temps que je travaillais sur une potion pour tenter de dormir, je n’avais pas eu beaucoup de succès, un léger mieux et encore… Mais je n’avais pas dit mon dernier mot et quitte à ne pas dormir, autant mettre cette insomnie à profit n’est-ce pas ? J’entrais dans la pièce qui était évidemment vide, j’espérais que personne ne me tomberait dessus. Du moins aucun professeur, même si… Avec toutes mes sorties nocturnes en état de panique ils se montraient plus conciliant avec moi et depuis Samedi… Je me doutais que je ne devais pas être la seule à ne pas trouver le sommeil… Ils devraient peut-être penser à faire un groupe de soutient non ? Cette pensée m’arrachait un sourire tandis que j’arrivais devant un chaudron, celui que j’utilisais en cours. Je prenais un instant pour ressortir mes notes que j’avais bien évidemment emmenés avec moi, sortaient les ingrédients dont j’allais avoir besoin. Un bâillement s’échappait d’entre mes lèvres. Oui il était là ce putain de sommeil, mais Morphée ne voulait jamais m’emporter avec lui… Reprenant donc mes notes, je tentais de suivre ces dernières pour reprendre là où je m’étais arrêtée la dernière fois. Combien de temps restais-je ainsi toute seule en essayant d’avancer, mais je n’étais pas sûre de moi à cent pour cent non plus. Je ne savais pas ce que cela donnerait. J’étais concentrée oubliant un peu le monde autour et surtout le fait que je n’avais pas le droit d’être ici quand une voix me parvint à mes oreilles. Et même si elle était douce comme un murmure, je sursautais légèrement, redressant la tête avec mon cœur qui tambourine à la chamade dans sa cage thoracique. Mes prunelles croisent alors celles d’une serpentard que je connaissais et alors je souffle enfin en me sentant soulagée. Je ne savais pas pourquoi, après tout nous n’étions pas forcément amie… Mais je savais qu’elle ne dirait rien.

« Salut » Répondais-je alors simplement. En regardant Hestia, les derniers souvenirs de cette fête foraine étaient plus présents que jamais. Car c’était grâce à elle si Elise allait bien aujourd’hui. Elle ne me parlait peut-être plus, voulait rester à l’écart de moi ce que je respectais même si je souffrais également de son absence, mais au moins elle allait bien. Et moi aussi par la même occasion, même si les quelques minutes où j’étais restée seule avec Elise dans cet enfer comptaient parmi les pire de ma vie. Ce n’était pas les pire non, car j’oubliais pas ce que j’avais vécu enfermée dans un sous-sol pendant deux ans… Comment pourrais-je oublier ? Mais l’absence d’Elise comptait aussi parmi mes cauchemars… Combien de fois je la vois m’appeler et me tendre la main sans que je ne puisse jamais l’atteindre ? Hestia ne s’approchait pas, restant au niveau de la porte, sa question dans le fond, elle ne me surprenais pas. N’avais-je pas dis que je n’étais probablement pas la seule à ne pas trouver le sommeil ? J’arrêtais un instant mon geste et regardait alors ma camarade. Elle aussi commençait à avoir des poches sous les yeux… Je secouais alors la tête négativement. « Non… » Disais-je en soupirant. « Je faisais déjà des cauchemars avant ça… Mais ça n’a rien arrangé. » C’était même tout le contraire d’ailleurs. Je n’étais pas certaine que la verte et argent était au courant de mon histoire, comment le saurait-elle ? En dehors de quelques bruits de couloirs ? « Toi non plus alors ? » Question sans doute un peu même mais bon… Je reprenais rapidement par la suite. « Comment va ton épaule ? » Hestia elle n’avait pas été brûlée par le feudeymon comme la plupart d’entre nous non… Mais pourtant elle avait été blessée elle aussi et elle avait trouvé la force de refaire encore un voyage… Hestia me sortait un instant de mes pensées avec sa nouvelle question, s’avançant finalement vers moi, tiens aurait-elle été piquée par la curiosité ?

« Je tente de trouver une potion pour aider à dormir. Enfin… Plus que ça, m’aider à m’endormir et tenter d’éloigner les cauchemars. » Parce que oui dormir elle y arrivait parfois, mais elle dormait tellement mal que ce n’était en rien réparateur. « J’ai réussi à avoir de petit résultat mais, rien sur le long terme jusqu’ici… » Expliquais-je tandis que j’avais conscience de me retrouver en face d’une passionnée de potion. Je ne savais pas grand-chose sur Hestia Carrow, mais je savais au moins cela. Peut-être qu’elle saurait elle ? Mais voudrait-elle seulement m’aider ?
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Lun 27 Mai - 22:34
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Sélénya ◊ Hestia

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Ce n’était pas la première fois que Hestia s’aventurait en dehors de sa salle commune alors que la nuit était tombée depuis longtemps. Loin de là en fait. Déjà quand elle était élève à Poudlard il ne lui avait fallu que quelques semaines pour décréter que le couvre-feu n’était pas à son goût et que les autres n’avaient qu’à le suivre s’ils le voulaient tant que ça. Elle avait mieux à faire que de s’emprisonner seule dans un règlement. Briser les règles n’avait pourtant pas été son objectif, ce n’était simplement qu’une conséquence de ces décisions voilà tout. Ce qu’elle voulait ce n’était pas montrer qu’elle était intrépide ou rebelle, tout ça elle s’en fichait bien, au contraire elle voulait qu’on la laisse tranquille pas qu’on lui attribue des exploits aussi inutiles que d’aller à l’encontre des règles de l’école. Non, ce que la verte désirait c’était garder sa liberté et si le règlement de Poudlard se mettait en travers de son chemin alors il lui suffisait de l’ignorer et de continuer sa route. Voir Hestia en dehors de son dortoir à une heure si avancée de la nuit n’avait donc rien d’exceptionnel. Sans être un oiseau de nuit il lui arrivait assez souvent de se rendre seule dans les cuisines pour y grignoter un morceau une fois qu’elle n’avait plus l’impression que toutes les paires d’yeux du réfectoire étaient posées sur elle, ou même de monter dans les étages de l’hôtel particulier pour pouvoir observer la noirceur de la nuit. Son escapade n’était donc pas inhabituelle. Ce qui l’était plus, en revanche, c’était les raisons de sa présence là. C’était la première fois depuis la fugue de sa sœur que Hestia avait autant de mal à supporter ses propres pensées. Deux ans plus tôt elle avait été torturée par cette fameuse soirée qui avait signé le départ de son ainée, elle n’avait cessé de penser à ce qu’elle aurait dû faire, dû dire, pour empêcher Thalia de la quitter. Aujourd’hui c’était encore ce qui tournoyait dans son esprit qui faisait fuir le sommeil, mais cette fois-ci les images étaient plus dures encore, faites de cris et de sang, composées de douleur et d’une terreur que jamais la verte n’avait ressenti auparavant. Deux ans plus tôt, même si elle avait l’impression que ça lui avait coûté une partie de son âme, elle avait réussi à surmonter l’abandon de sa sœur, aujourd’hui elle ne savait pas si elle était capable de dompter les souvenirs sombres qui ne cessaient de s’imposer à elle. Alors comme à son habitude, Hestia avait préféré prendre la fuite. Rester éveillée était sa manière de fuir, ainsi elle n’avait pas à affronter les images de la fête foraine qui lui revenaient, elle n’avait pas à faire face à l’angoisse qui lui serrait la gorge et surtout elle n’avait pas à s’abandonner à des songes qui ne manqueraient pas de la torturer. Elle fuyait, Hestia, comme toujours, mais elle était consciente que cette solution ne pourrait qu’être provisoire et qu’un jour elle allait devoir se retrouver face à un choix : faire face ou accepter de baisser les bras.

Pourtant quand elle se retrouva face à Sélénya, Hestia fit le choix délibérer de ne pas fuir. Face à quelqu’un d’autre elle aurait surement fait demi-tour sans un mot, dans des moments tels que celui-ci rares étaient ces camarades dont elle acceptait la présence. Mais avec la Poufsouffle quelque chose lui soufflait que c’était différent. Et ce n’était pas uniquement parce qu’elles s’étaient toutes deux retrouvé embarquées dans la dernière dispute en date des cousines de Lestang. Sélénya avait aussi vécu l’horreur de la fête foraine, la peur et la douleur. S’il y avait bien quelqu’un qui n’allait pas la regarder avec inquiétude, ou pire, pitié, c’était elle. Au moins face à elle, Hestia sentait qu’elle n’avait pas besoin de faire la forte et de se protéger derrière des murs infranchissables, tous les mensonges qu’elle sortait aux autres étudiants pour qu’ils la laissent en paix, Sélénya débitait sûrement les mêmes de son côté. La Carrow n’avait aucune intention de s’étaler sur les sentiments qui l’habitaient, mais au moins avec la jaune elle n’avait pas non plus besoin de faire constamment semblant. Restait à savoir si sa camarade se trouvait dans le même état d’esprit qu’elle. Après tout elles n’étaient pas amies et même si Hestia ne nourrissait aucun ressentiment envers la sorcière, ce n’était pas pour autant que l’inverse était vrai. Sa tentative pour ne pas effrayer Sélénya fut un échec, mais sûrement aurait-elle dû s’y attendre. Depuis la fête foraine tout le monde était sur les nerfs et c’était encore plus visible pour ceux qui avaient été présents ce jour-là. « Salut » Un vague sourire vint flotter quelques secondes sur les lèvres d’Hestia. Au moins la Poufsouffle n’avait pas l’air de lui en vouloir, aucune animosité ne flottait entre elles, ce qui décida la Serpentarde à s'attarder et à poser la question -ou plutôt la constatation- qui lui brûlait les lèvres. « Non… » La verte retint un soupir. Le Ministère avait beau affirmer qu’il maitrisait la situation, il ne pouvait rien pour apaiser les tourments qui s’étaient emparés des sorciers présents à la fête foraine. L’espace d’un instant Hestia se demanda combien ils étaient exactement à ne plus parvenir à trouver le sommeil ou à être la proie de cauchemars. Elles n’étaient que deux dans cette pièce mais elles ne pouvaient pas être les seules. La Carrow était persuadée que si elle y prêtait un peu plus attention elle pourrait repérer beaucoup de cernes et de traits tirés similaires aux siens. Les autorités pouvaient dire ce qu’elles voulaient, les derniers évènements avaient laissés des traces. « Je faisais déjà des cauchemars avant ça… Mais ça n’a rien arrangé. » Une grimace s’imprima quelques secondes sur les traits d’Hestia. Elle avait un peu entendu parler de ce qu’avait vécu Sélénya. La verte ne prêtait pas attentions aux rumeurs de l’école -elle prêtait même peu attention aux autres tout court en fait- alors ce qu’elle savait se résumait au mot enlèvement. Elle n’avait pas plus de détails et elle n’en voulait pas, ça ne la regardait pas et puis le reste elle pouvait l’imaginer sans mal. Tout comme elle n’avait aucun mal à croire que le week end dernier avait pu empirer les choses. Les ombres qu’elle pouvait voir danser dans les prunelles de la jaune n’étaient pas là par hasard.

« Toi non plus alors ? » Dans d’autres circonstances Hestia se serait peut-être contenté d’une remarque acide sur l’évidence de la situation. Elle n’était pas là de gaité de cœur, en fait elle aurait préféré pouvoir rejoindre les bras de Morphée aussi facilement que ses camarades de maison. Mais elle n’en fit rien. C’était peut-être parce qu’elle était trop épuisée pour se montrer mordante ou lancer les hostilités, ou peut-être que c’était parce que c’était Sélénya qu’elle avait en face d’elle. Une des rares à avoir vécu les mêmes choses qu’elle et à pouvoir la comprendre ne serait-ce qu’un peu. C’était sûrement un peu de tout ça à la fois car quand elle ouvrit la bouche ce ne fut pas pour prononcer des paroles pleines de méfiance comme à son habitude. « Non. » Commença-t-elle simplement. Elle passa une main dans ses cheveux détachés, notant distraitement qu’elle n’avait pas pris la peine de les brosser avant de sortir de son dortoir. Elle laissa retomber sa main et croisa le regard de la Poufsouffle. « Les cauchemars c’est plutôt nouveau pour moi. » Souffla-t-elle après un instant d’hésitation. C’était peut-être un aveu de faiblesse mais tant pis, les cernes sous ses yeux parlaient pour elle et ce soir elle n’avait aucune envie de faire l’effort de se draper dans son orgueil. Et puis que ferait la jaune d’une telle information ? Hestia ne savait pas trop pourquoi elle venait de confier ça à Sélénya, seule Adèle était au courant de comment elle se sentait réellement. La française était un soutien précieux pour la verte et elle ne pourrait jamais assez la remercier de sa présence, mais elle n’avait pas vécu la même chose qu’elle, elle pouvait compatir tant qu’elle voulait, ce n’était pas pareil. Elle ne pourrait pas comprendre de la même manière que ceux qui avait été présent, et quelque part c’était un soulagement pour Hestia, au moins sa plus proche amie avait été épargnée. « Comment va ton épaule ? » Hestia releva vivement la tête, elle ne s’était pas rendue compte qu’elle était en train de se perdre dans ses pensées. Elle lança un coup d’œil à son épaule, songeant à la chance qu’elle avait eu que le poignard se loge là plutôt que plus bas dans sa poitrine. Bientôt ce pan de sa vie ne serait plus qu’un souvenir, toujours gravé dans son esprit mais plus dans sa chair. Elle remua légèrement son épaule, quelques jours plus tôt ce simple geste aurait provoqué une douleur intense, désormais il ne réveillait plus qu’un vague pincement qui ne tarderait pas à disparaitre à son tour. Grâce aux soins des médicomages et à quelques-unes de ses potions elle ne garderait pas de séquelles, ni de cicatrice. Tant mieux cette sale garce qui avait osé s’en prendre à elle n’aurait pas la satisfaction de l’avoir marqué. « Ça va, les médicomages ont bien fait leur boulot. Je devrais pouvoir me débarrasser de ça bientôt. » Répondit-elle en adressant un petit signe de tête à Sélénya. Elle leva un peu son bras blessé pour montrer l’écharpe à la jaune. Désormais le tissu était surtout là pour lui rappeler de ne pas trop bouger et elle avait hâte de s’en libérer. Il était plus préventif qu’autre chose mais aussi la preuve que les médicomages avaient bien saisi le caractère de la Serpentarde et surtout anticipé le fait que s’ils ne la forceraient pas à maintenir son bras en place, elle ne resterait pas tranquille à se reposer en attendant sa guérison complète. « Et pouvoir enfin marcher dans les couloirs sans que tout le monde me fixe. » Lâcha-t-elle dans un soupir avant de lancer un regard irrité à l’écharpe comme si tout était de sa faute. Avec ça, particulièrement visible sur les uniformes foncés de l’école, elle n’était pas vraiment discrète et elle détestait ça. C’était comme une invitation aux regards curieux et aux commentaires. Par Merlin, elle aurait préféré pouvoir se fondre dans la foule, elle espérait que de ce côté-là Sélénya avait plus de chance qu’elle.  

Enfin Hestia se détacha de l’embrasure de la porte pour entrer dans la salle. Sélénya n’avait pas l’air d’avoir quelque chose contre sa présence alors elle n’avait plus de raison de rester si éloigné. Elle aurait pu demander à la Poufsouffle comment elle allait mais elle n’en fit rien. Ce n’était pas par manque d’intérêt ou par égoïsme, simplement elle pouvait facilement deviner quelle réponse la jaune lui donnerait. Au fond, elle n’avait pas vraiment besoin de lui demander comment elle se sentait pour le savoir, et puis ainsi elle n’obligeait pas la Poufsouffle à choisir entre lui mentir et affirmer qu’elle allait bien et se confier à une presque inconnue. A la place elle s’avança donc dans la pièce, poussée par la curiosité. Même complètement épuisée, Hestia ne pouvait résister à l’appel des potions, or c’était exactement ce à quoi Sélénya était occupée avant son arrivée. Elle interrogea donc sa camarade, observant les ingrédients disposés autour d’elle pour tenter de deviner son but. « Je tente de trouver une potion pour aider à dormir. Enfin… Plus que ça, m’aider à m’endormir et tenter d’éloigner les cauchemars. » La verte hocha la tête, nullement surprise. A combien d’élèves l’infirmier avait-il déjà donné des potions pour dormir ? Combien étaient-ils à lutter encore en silence tout en étant conscient que la solution se trouvait là ? Hestia soupira doucement. S’ils en étaient arrivés là, c’était à cause des moldus incapables d’accepter ce qu’ils ne connaissaient pas. La Carrow n’avait jamais imaginé que sa vie puisse devenir encore plus compliqué que ce qu’elle était déjà, et pourtant si elle se trouvait là au beau milieu de la nuit avec des cernes sous les yeux et des cauchermars qui ne demandaient qu’à s’étaler sous son regard, c’est que c’était bien le cas. « Je devrais peut-être suivre ton exemple et faire pareil. » Souffla-t-elle en rejoignant la jaune près de son chaudron, elle laissa cependant la table entre elles, ne voulant pas empiéter sur son espace vital. Lentement, ses prunelles s’attardèrent sur les ingrédients sortis par la jaune. Une potion de sommeil assez forte pour tenir les cauchemars à distance, c’était surement la solution, elle le savait. Pourtant elle ne parvenait pas à s’y résoudre. Elle voulait encore se bercer de l’illusion qu’elle pouvait surmonter ses souvenirs par elle-même et faire fuir ses tourments, même si chaque jour ça lui paraissait un peu plus difficile. Elle ne savait pas combien de temps encore elle pourrait tenir et elle ne voulait pas y penser. « J’ai réussi à avoir de petit résultat mais, rien sur le long terme jusqu’ici… » La verte eut un nouveau hochement de tête songeur avant de reporter son attention sur la préparation de sa camarade. Au moins Sélénya n’avait pas l’air d’une novice en potion, c’était plutôt rassurant Hestia n’était pas en état d’affronter une nouvelle potion folle comme ça avait été le cas avec Elise. Non, la Serpentarde s’y connaissait assez en potions pour savoir quand quelqu’un jetait des ingrédients au hasard dans son chaudron et ce n’était pas le cas de la blonde, surtout qu’elle affirmait avoir obtenus des résultats. Quant à améliorer les dits résultats, Hestia avait sa petite idée. « J’éviterai l’essence de ciguë si j’étais toi, c’est très irritant. Au lieu de dormir tu risques de passer la nuit à te gratter la gorge. » Commença-t-elle à mi-voix. La verte ne critiquait pas, elle pointait simplement du doigt ce qui, selon elle, ne manquerait pas de poser problème. Clairement finir avec la gorge qui gratte n’était pas l’objectif de Sélénya, il n’y aurait pas de cauchemars avec ça, mais il n’y aurait pas de sommeil non plus. Heureusement les filtres de sommeil, Hestia avait eu le temps de les étudier cette année. Après tout elle en avait fourni à Adèle pendant des mois entiers, alors maintenant c’était une préparation qu’elle maitrisait sur le bout des doigts. « Je peux te montrer comment éviter ça. Enfin, si tu veux. » Proposa-t-elle finalement en adressant un fin sourire à Sélénya. Elle lui laissait le choix, parce que peut être que la jaune aurait préféré rester seule, ou qu’elle ne voulait pas rester en compagnie de celle qui s’était trouvé de l’autre côté lors de la dispute des cousines de Lestang. C’était sa manière de lui proposer de lui son aide. Avec Hestia il fallait juste apprendre à lire entre les lignes.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Sélénya Macmillan
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Mer 19 Juin - 12:57
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Hestia & Sélénya

« Faites qu'elles s'en aillent, aillent... Ces idées qui viennent me hanter la nuit. Faites qu'elles s'en aillent, aillent... J'suis vidé comme supporté par l'ennui. »

«Février 2019»
Est-ce que je m’attendais à ce que quelqu’un me rejoigne ? Non pas tellement, voilà pourquoi est-ce que j’avais été surprise en entendant la voix d’Hestia et que mon cœur c’était mis à tambouriner d’un coup avec cette sensation d’avoir été prise sur le fait. Mais était-ce réellement étonnant que je ne sois pas la seule à avoir des problèmes pour dormir avec tout ce qui se passait à côté ? Non pas tellement non plus… J’avais finis par lui répondre simplement sans avoir forcément peur qu’elle aille me dénoncer à un professeur et puis de toute façon, se serait se vendre elle aussi, car elle non plus ne devrait pas être là… Je ne cherchais même pas à mentir lorsqu’elle en venait à la conclusion que moi non plus je n’arrivais pas à dormir. A quoi bon faire semblant ? Et puis comment pourrais-je justifier ma présence ici sinon ? Non autant être honnête et parce que je n’avais pas envie de me montrer désagréable ou asocial, je finissais par lui poser la même question en retour. Certes, c’était peut-être légèrement ridicule puisque sa question laissait supposer qu’effectivement c’était bien le cas. Mais je tentais de faire la conversation et j’avais beau ne pas vouloir dormir, cela ne voulait pas dire que je n’étais pas fatiguée pour autant. Au contraire même…

Mes yeux ne demandaient que ça ne pouvoir se fermer ne serait-ce qu’une dizaine de minute, mais d’un vrai sommeil. Pas d’un truc rempli de cauchemars où je pouvais y trouver plein de chose, mais pas un sommeil réparateur… Et en ce moment même le psychomage ne pouvait rien faire pour moi. Et je ne voulais pas être bourrée de médicament qui m’assommerait si bien que je n’aurais même pas le courage d’aller en cours le lendemain. Alors j’étais ici, à la recherche d’une potion qui me ferait dormir, même si pour le moment, ces fameuses recherchent étaient loin d’être fructueuse. Hestia finissait par confirmer ce que je pensais, elle non plus ne trouvait pas le sommeil… Elle aussi parcourait les couloirs de l’école sans trouver le sommeil… Combien étaient-ont dans cet état ? Est-ce qu’Elise parvenait à dormir là où elle était ? En pensant à elle mon cœur se serre un instant. Puis finalement ce fût la serpentard qui me sortait de mes pensées en reprenant la parole. Les cauchemars c’était nouveau pour elle ? J’aurais aimé pouvoir lui dire qu’avec le temps on s’y fait… Mais ce n’était pas du tout le cas… Tout dépendait de son traumatisme surtout. A quel point il était ancré en elle… Moi en plus d’un an je n’avais toujours pas réussi à m’en débarrasser et avec ce qui s’était passé c’était encore pire à présent…

« Je suis navrée, je ne souhaite à personne de vivre ce genre de chose… » Je n’y pouvais rien évidemment, mais je n’avais aucun conseil à lui donner malheureusement et je me sentais alors impuissante… « Je n’ai pas trouvé de remède… Mais peut-être pourrais-tu essayer d’en parler ? A une personne proche ou pas proche de toi, il parait que des fois ça peut aider… Moi j’ai beau les raconter, j’ai l’impression que des fois c’est pire… Mais pas toujours… » J’avais surtout l’impression qu’en parler ou non, ça ne changeait strictement rien pour moi. Le soir, dans mon lit, j’étais toujours seule face à mes démons et rien ne venait changer cela… Pas même une petite lumière dans un coin, j’avais déjà essayé ça aussi. Je ne proposais pas à Hestia de me parler directement de ses cauchemars, seule elle saurait si elle voulait en parler ou non, peut-être qu’elle désirerait en parler avec quelqu’un beaucoup plus proche d’elle comme Adèle par exemple ou quelqu’un de totalement inconnu comme moi avec mon psychomage, j’en avais raconté à Théo aussi, mais la plupart du temps il tentait surtout de me changer les idées ce qui était pas mal sur l’instant présent, mais ça ne changeait pas grand-chose le soir dans mon lit. Je finissais par m’enquérir de la santé de son épaule, je me souvenais qu’elle avait risqué sa vie pour venir nous sauver alors qu’elle-même était blessée, je me souvenais qu’une fois à sainte-Mangouste elle s’était effondrée alors et elle avait tout de suite été prise en charge, aujourd’hui, malgré ses cernes, elle avait tout de même l’air en bien meilleure forme.

Ma camarade remuait d’ailleurs cette dernière ce qui me confirmait tout de même que ça avait l’air d’aller beaucoup mieux. Et ses paroles venaient confirmer le reste. Oui là-dessus nous ne pouvions rien dire, les médicomage faisaient du bon boulot, il était rare que l’on garde des marques de quoique ce soit. Moi j’avais encore des cicatrices, mais parce que je n’avais pas été soignée pendant deux ans au niveau de mes bras surtout, là où j’avais été le plus piquée, mais j’en avais également d’autres… J’étais contente de ne garder aucune marque de l’incident à la fête foraine et de savoir qu’Hestia non plus. De plus Théo savait combien ça me tenait à cœur, je savais que chaque fois il faisait de son mieux pour que je garde zéro marque. Je répondais alors d’un simple sourire à ma camarade tout en regardant la fameuse écharpe qu’elle avait autour du coup, je pouvais aisément comprendre que ça pouvait plus l’handicapée plutôt qu’autre chose. Ah ça, le regard des autres je pouvais aisément comprendre à quel point c’était lourd à subir, au début de l’année ça m’était souvent arrivé lorsque les gens se demandait ce qui m’était arrivé, lorsque je piquais des crises de panique et que personne ne comprenait… Et puis il fallait dire que du jaune sur une serpentard on ne voyait plus que cela… Finalement ma camarade s’avançait vers moi avant de me demander ce que j’étais en train de faire, je n’avais pas grand-chose à cacher, même rien du tout à ce sujet-là, j’optais donc pour la vérité. En voyant Hestia s’approcher encore plus près et reprendre la parole, je souriais de nouveau en lui laissant de la place à mes côtés avant de hausser simplement les épaules et de lui raconter que j’avais réussi à avoir de petits résultats mais rien sur la durée… Je venais doucement mélanger un instant mon mélange, me concentrant sur la suite lorsqu’Hestia reprenait la parole afin de me conseiller. Je hochais alors la tête en notant ses précieux conseils. Je prenais l’ingrédient en question et le rangeais à sa place.

« On va éviter ce fâcheux inconvénient alors. » Disais-je dans un demi sourire malgré ma fatigue. Mon sourire s’agrandissait à la proposition de la verte et argent. Après tout, les talents d’Hestia en potion n’étaient plus à prouver et même si je me débrouillais pas trop mal, nous serions probablement pas trop de deux pour concocter cette potion que j’essayais de réaliser depuis des mois. « Avec plaisir. » Répondais-je alors tout simplement. Je tournais alors mes notes vers elle pour qu’elle puisse regarder où est-ce que j’en étais. « Si tu as des idées je suis toute ouïe. » Ajoutais-je alors prête à accepter l’aide que l’on me tendait. Je savais que j’aurais pu demander à Théo aussi, mais je savais que s’il avait une potion qui faisait dormir il me l’aurait probablement déjà proposée. Tandis que je réfléchissais un instant, d’autres mots finissaient par sortir de ma bouche finalement. « Je voulais te remercier. » Disais-je tout d’abord avant de préciser. « Pour ton aide à la fête foraine. » ajoutais-je en marquant une pause. « Tu n’étais pas obligée de revenir, tu l’as fait et tu nous as sauvé la vie, merci. » Déclarais-je alors emplie de reconnaissance envers Hestia. Je n’avais pas encore eu l’occasion de la remercier, alors à présent que nous étions que toutes les deux, c’était le moment ou jamais…
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Mar 9 Juil - 23:20
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Sélénya ◊ Hestia

Ring the bell that still can ring forget your perfect offering
There’s a crack in everything, that’s how the light gets in


 
S’il y avait quelqu’un avec qui Hestia ne s’était pas imaginée partager ses heures d’insomnie, c’était bien Sélénya Macmillan. Oh, il ne fallait pas se méprendre, la Serpentarde n’avait rien contre sa camarade, mais il fallait bien avouer que leur première vraie rencontre -celles sur le terrain de Quidditch ne comptaient pas- n’avait pas été des plus propices à la naissance d’une solide amitié. C’est vrai que se retrouver de chaque côté d’une guerre ouverte entre les cousines de Lestang on pouvait imaginer mieux pour tisser des liens. Même au beau milieu de cet épisode plutôt tendu, Hestia s’était efforcé de ne pas se construire une image négative de la Poufsouffle. Elle n’avait de toute manière jamais vraiment été du genre à détester au premier regard, elle se laissait plus souvent aller à l’indifférence, haïr tout le monde demandait vraiment trop d’efforts. Dans ce cas précis Sélénya n’avait rien fait pour faire naître une forme de mépris en elle. Chacune s’était retrouvée entre deux feux et s’était appliqué à défendre son amie, ça n’avait pas été de leur faute si les amies en questions se détestaient cordialement. Au moins la blonde n’avait pas dépassé certaines limites, elle avait pris le parti d’Elise, bien sûr, et n’avait pas montré la moindre douceur envers Adèle, ce qui était plutôt logique vu la situation, mais elle n’avait pas non plus tenté de s’en prendre à elle, alors Hestia n’avait pas de réelle raison de la détester. Le nombre de sorciers que la verte abhorrait était déjà bien assez élevé comme ça, elle n’avait pas besoin d’en rajouter. D’ailleurs l’inverse était également vrai, elle ne pouvait pas affirmer le contraire avec un caractère tel que le sien. Mais malgré tout ça, c’était bien dans la même pièce que Sélénya qu’Hestia se trouvait, et elle se trouvait là de son plein gré. Elle aurait pu faire demi-tour et s’éloigner sans un regard en arrière, mais elle avait choisi de rester. Pas seulement parce que la tentative de création de potion de la jaune l’intriguait, mais aussi parce qu’elle avait l’impression que désormais quelque chose les liait. Pour des inconnues, elles en avaient vécues des choses ensemble.

Et apparemment, maintenant elles avaient quelques points en commun, même si il n’y avait aucun doute que ceux-là elles s’en passeraient bien. Parce que même si ça n’avait pas vraiment d’importance pour Hestia, elle aurait tout de même préféré partager sa passion pour les potions avec la jaune que le fait d’être incapable de dormir à cause de cauchemars. Pour rapprocher les gens on avait vu plus plaisant. « Je suis navrée, je ne souhaite à personne de vivre ce genre de chose… » La verte haussa vaguement les épaules. Sélénya n’avait aucune raison de se sentir affligée, elle n’y pouvait rien et à part comprendre ce qu’elle pouvait ressentir elle ne pouvait rien faire de plus. Ils avaient tous à faire face à des problèmes différents, surtout depuis la fête foraine, alors Hestia ne lui demandait même pas de compatir. Ce n’était pas pour ça qu’elle lui avait confié faire elle aussi des cauchemars. D’ailleurs elle ne savait pas trop pourquoi elle avait fait ça, peut-être pour assurer à la blonde qu’elle n’était pas la seule à porter désormais un tel fardeau. Au fond Hestia ne savait pas si ça avait la moindre importance. « Je n’ai pas trouvé de remède… Mais peut-être pourrais-tu essayer d’en parler ? A une personne proche ou pas proche de toi, il parait que des fois ça peut aider… Moi j’ai beau les raconter, j’ai l’impression que des fois c’est pire… Mais pas toujours… » Une moue dubitative s’afficha sur les traits de la Serpentarde. Elle savait que la blonde voulait l’aider, mais tout de même ses paroles n’étaient pas les mieux choisies pour ça. La pousser à se confier avant de lui avouer que ça rendait parfois les choses pires pour elle, c’était plutôt ironique. Hestia eut un petit sourire en songeant que c’était peut être en partie à cause de cette maladresse que la jaune avait choisi de travailler avec les animaux et non pas les humains. « Tu n’es pas très rassurante. » Lança-t-elle avec une expression amusée. Ce n’était pas ainsi qu’elle allait donner envie à la verte de parler aux autres. Sélénya n’était pas la première à la pousser à se confier à quelqu’un d’autre, les paroles de Miss O’Hara avaient aussi été dans ce sens lors de leur discussion à Halloween, mais ce n’était toujours pas une solution qui raisonnait en elle. « Je ne sais pas… Me confier ça a jamais été vraiment mon truc. » Reprit-elle finalement. Parler n’avait jamais été dans les habitudes de la Carrow, elle n’avait pas été élevée dans le partage alors même maintenant ça lui paraissait un comportement étrange. Se confier c’était montrer ses failles, son éducation lui avait toujours ordonné le contraire et même si elle avait grandi elle ne parvenait pas à se défaire de cette habitude. Au fond d’elle, Hestia savait que partager ses tourments pourrait l’aider à s’en libérer -du moins si ça ne rendait pas les cauchemars pire comme pour Sélénya- elle savait aussi que Dimka ou Adèle pourraient être les bonnes personnes vers qui se tourner, mais elle ne s’en sentait pas prête dans l’immédiat. Elle fut reconnaissante à Sélénya de ne pas la pousser à se confier à elle, malgré leurs nouveaux points communs, elles restaient deux presque inconnues.

Pour le moment, Hestia préférait se concentrer sur la potion que la Poufsouffle tentait de réaliser. La confection était plutôt bien avancée et Sélénya n’avait pas l’air de faire n’importe quoi, mais selon ses propres explications elle était bloquée et ne parvenait pas à atteindre le résultat escompté. La Serpentarde comprenait d’où venaient ses difficultés, préparer une potion de sommeil classique n’était pas compliqué et certainement à la portée de la sorcière, mais concocter une potion qui apporterait le sommeil tout en éloignant les cauchemars était une tâche bien plus délicate. Hestia ne s’était pas encore essayée à cet exercice, jusqu’à présent sombrer dans le sommeil avait été suffisant mais les évènements de la fête foraine avaient changé la donne. Elle-même aurait bien besoin d’une telle potion pour pouvoir s’assurer un peu de repos mais elle ne savait pas si elle était prête à en prendre, à ses yeux ça reviendrait à accepter ce qui lui semblait être un aveu de faiblesse. Mais là n’était pas la question, il ne s’agissait pas d’elle, mais de Sélénya et sa préparation. Alors elle se concentra la-dessus, Il ne lui fallut que quelques instants pour pointer du doigt un ingrédient qui ne manquerait pas de poser problème. « On va éviter ce fâcheux inconvénient alors. » Un léger sourire flotta sur les lèvres d’Hestia. Elle aurait pu s’enorgueillir de voir que la jaune s’appuyait sur son avis sans poser de questions, en d’autres circonstances elle l’aurait peut-être fait, mais elle choisit plutôt d’être satisfaite de voir qu’elles pouvaient partager quelque chose malgré la dispute qui les avait opposées quelques semaines auparavant. Ce fut sûrement ça qui poussa la verte à lui proposer son aide. Même si elles s’étaient retrouvées dans des camps opposés, elles vivaient désormais la même chose et ça, ça changeait la donne aux yeux de la vipère. « Avec plaisir. » La verte hocha doucement la tête. Elle devait bien admettre qu’elle était contente de voir que la jaune acceptait elle aussi de voir au-delà de l’affrontement qui avait opposé leurs amies, il n’y avait rien de pire que d’être la seule à faire des efforts et ça n’aurait pas manqué de la hérisser. Une prise de bec était bien la dernière chose dont elle avait envie en cet instant. En fait elle était soulagée de la présence de Sélénya et reconnaissante d’avoir quelque chose sur lequel se concentrer.

La jaune tourna vers elle son carnet de note et Hestia se pencha dessus après lui avoir adressé un regard. « Si tu as des idées je suis toute ouïe. » La Carrow prit le temps de déchiffrer l’écriture de sa camarade et surtout les différents tests qu’elle avait réalisés. Sa passion pour les potions ne tarda pas à reprendre le dessus, la poussant à analyser chacun de ses étapes pour y rechercher les faux pas qui avaient pu la mener sur une mauvaise piste. Les potions étaient un art rigoureux et même les plus doués savaient qu’une erreur était vite arrivée et que le moindre choix pouvait changer un résultat du tout au tout -quand ça ne produisait pas une potion complètement folle, n’est-ce pas Elise ? - Hestia avait proposé son aide et elle avait l’intention de faire ça bien, elle prenait cette matière très au sérieux et elle ne voulait pas donner de mauvais conseils à Sélénya. Surtout qu’une telle recette pourrait bien finir par lui servir également. « Je voulais te remercier. » Plongée dans ses réflexions, Hestia releva la tête sans comprendre. Sélénya n’avait pas besoin de la remercier, la potion n’était pas encore réalisée et si la verte n’avait pas de doute quant à sa réussite elle trouvait tout de même cette reconnaissance un peu prématurée. Les remerciements pourraient venir une fois les fioles remplies, et encore, ils pourraient même venir une fois que le mélange aura fait ses preuves. « Pour ton aide à la fête foraine. » Un faible oh de surprise s’échappa des lèvres de la Serpentarde. Elle se sentit soudainement un peu stupide de ne pas avoir pensé à ça par elle-même. Il fallait dire qu’elle tentait désespérément d’oublier cette fameuse journée, même si elle n’avait pas obtenu le moindre résultat pour le moment. Les souvenirs, traumatismes même, semblaient bien accrochés dans son esprit comme le démontrait les cernes qui ornaient son regard. En silence, elle observa sa camarade, ne sachant pas vraiment ce qu’elle devait dire. « Tu n’étais pas obligée de revenir, tu l’as fait et tu nous as sauvé la vie, merci. » Hestia baissa les yeux, gênée par cette reconnaissance dont elle avait du mal à se sentir légitime. Ses agissements avaient peut être aidé Sélénya et Elise mais ça ne les avait pas empêché d’être blessées. Elle ignorait si sa décision de revenir sur les lieux de la fête foraine avec Miss O’Hara leur avait vraiment sauvé la vie et elle ne voulait pas y penser. Malgré tout ce qui l’avait opposé à ses deux camarades, elle avait été bouleversée de la scène qu’elle avait trouvée en revenant et l’idée qu’elles aient pu ne pas survivre à cette journée lui était insupportable. « Tu n’es pas obligée de me remercier. » Souffla-t-elle finalement. Elle avait répondu la même chose à Elise quand elle avait reçu sa lettre la veille et cette fois-ci elle était tout aussi sincère. Ces remerciements, elle les acceptait avec bonne volonté mais elle ne voulait pas que ces camarades se sentent redevables d’elle. Ce n’était pas pour ça qu’elle avait agi et elle ne voulait pas que ça instaure un lien différent entre elles. « Je pouvais pas vous laisser là-bas, surtout en sachant comment c’était. » Reprit-elle avec lenteur. Est-ce qu’elle aurait pris la même décision s’il avait s’agit d’inconnus ? Hestia ne pourrait l’affirmer, la générosité n’était pas vraiment son truc, et jouer les héros non plus. Surtout qu’à cet instant son esprit avait été entièrement occupé par sa peur de perdre Thalia. Là il avait s’agit d’Elise, qui malgré toutes leurs prises de bec conservait une place spéciale à ses yeux, et de Sélénya que, certes, elle ne connaissait pas, mais dont elle savait que si elle trouvait grâce aux yeux de la de Lestang c’était parce qu’elle devait être une bonne personne. La verte avait agi sans réfléchir, fidèle à son impulsivité, sans se demander si les camarades qu’elle allait aider en aurait fait de même pour elle, et aujourd’hui encore elle ne voulait pas le savoir.

Mais elle ne pouvait s’empêcher de se poser une question. « Ça t’a étonné ? De me voir revenir ? » Demanda-t-elle après un instant d’hésitation. En posant cette question elle ne pensait pas seulement à la dispute qui avait éclaté entre elle. Elle songeait aussi à sa famille, à ce nom qui lui collait à la peau et à la réputation que ça lui conférait. Hestia n’ignorait rien de la façon dont on voyait les Carrow à Poudlard, des élèves qui lui lançaient encore des regards noirs ou qui la prenaient en grippe sans la connaitre à cause des agissements passés de sa famille. Les descendants des victimes des Carrow se trouvaient toujours à Poudlard et ils n’oubliaient pas ce que les siens leur avait fait. Rares étaient ceux qui ne lui imputaient pas les actes de sa famille ou qui ne lui prêtait pas un caractère aussi cruel que le leur. C’était un combat perdu d’avance dans lequel Hestia n’avait jamais voulu s’engager, mais elle devait avouer qu’au fond ça la blessait d’être jugée mauvaise sans que personne ne cherche à la connaitre. Elle n’avait même pas le droit à un procès, elle était directement condamnée à porter ce poids sur les épaules. Alors elle se demandait si ça avait surpris Sélénya, de voir une Carrow, ces êtres supposément si cruels, venir les aider sans se poser la moindre question, sans rien attendre en retour. Mais ces mots avaient à peine franchi ses lèvres qu’elle les regretta presque. Finalement elle n’était pas sûre de vouloir entendre la réponse de la jaune. Elle en vint presque à espérer que Sélénya n’avait pas entendu sa question alors elle détourna le regard pour se concentrer sur les fioles étalées devant elles. « Tiens, essayes plutôt ça. » Elle se racla la gorge et se saisit d’une petite bouteille remplie d’un liquide ambré. De l’huile de fève sopophorique. « On l’utilise pour les potions de confusion alors quelques gouttes devraient faire l’affaire pour rendre les cauchemars plus flous. » Expliqua-t-elle en observant le liquide se mouvoir dans son contenant. Hestia savait que faire référence aux potions de confusion pouvait faire peur mais aux grands maux les grands remèdes non ? Et comme elle venait de le souligner seules quelques gouttes seraient nécessaires pour obtenir le bon résultat, leur but n’était pas d’assommer la jaune mais simplement d’éloigner les cauchemars. Et si son esprit ne pouvait pas en saisir le sens, si elles pouvaient les rendre inoffensif, alors elles auraient réussi. Mais le traumatisme était profondément ancré et Hestia doutait que ça suffise. « Et puis ensuite il faudrait quelque chose pour engourdir les sens… » Reprit-elle en attirant à elle le manuel de potions de Sélénya pour le feuilleter, à la recherche d’un ingrédient qui pourrait faire l’affaire. Et si en même temps ça pouvait tenir ses propres angoisses et interrogations éloignées, alors tant mieux.

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Mer 24 Juil - 23:17
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Hestia & Sélénya

« Faites qu'elles s'en aillent, aillent... Ces idées qui viennent me hanter la nuit. Faites qu'elles s'en aillent, aillent... J'suis vidé comme supporté par l'ennui. »

«Février 2019»
Hestia n’était peut-être pas celle à qui j’aurais pensé pour discuter en pleine insomnie, comme quoi parfois le destin s’amusait à nos dépends, ou peut-être pas totalement. Je n’avais pas grand-chose contre la serpentarde, nous avions seulement des amis différents, trop différents. Mais pour une raison que j’ignore, nos chemins ne cessent de se croiser, d’abord à cette dispute, ensuite à la fameuse fête foraine et puis ce soir… Ce n’étais pas toujours des moments joyeux, c’était même un peu trop le contraire… Cela dit, ça allait peut-être s’améliorer avec le temps ? En tout cas ce soir pas de dispute entre cousine à l’horizon et dieu merci, pas de moldus non plus ! D’ailleurs, Morphée aussi semblait absent et ça c’était bien le nœud du problème… De plus Hestia semblait elle aussi faire des cauchemars ce qui devait toucher pas mal d’élève depuis la fête foraine… Je tentais de la conseiller un petit peu, lui disant ce qui n’avait pas vraiment marché pour moi, mais que cela pouvait fonctionner sur elle, de toute façon à part essayer elle ne pouvait pas faire grand-chose d’autre… Je me sentais légèrement gênée lorsque ma camarade repris la parole et se fût à mon tour de sourire légèrement.

« C’est vrai… Mais mentir ou enrober les choses ce n’est pas vraiment mon genre. » Expliquais-je alors simplement. Je préférais être honnête même si oui, je n’étais pas rassurante pour le coup. « Et puis tu sais chaque personne est différente, ce ne sera peut-être pas la même chose pour toi, ou peut-être que tu trouveras la solution miracle ! » Lançais-je alors avec un peu d’espoir jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, je la comprenais, ce n’était pas toujours facile de parler à une personne. « Mais tu as peut-être au moins une personne de confiance dans ton entourage ? » Demandais-je alors. Elle n’était pas obligée de se confier à toutes les personnes qu’elle croisait, une seule ça suffisait. A elle de voir si elle préférait une personne qu’elle connaissait bien, ou un parfait inconnu. Finalement la discussion se tournait vers cette fameuse potion que je tentais de réalisé et Hestia qui me proposait son aide que j’acceptais volontiers. Je connaissais tout de même sa réputation, je savais qu’elle était bien plus que débrouillarde en potion. Je n’étais pas nulle non plus, alors peut-être qu’en unissant nos forces, nous arriverions à quelque chose ? J’expliquais alors à ma camarade où j’en étais et où est-ce que je bloquais surtout dans l’espoir qu’elle pourrait m’aider. Tandis qu’elle pointait du doigt un ingrédient qui ne devait pas être là je m’étais empressée de l’enlever lui montrant par la même occasion que j’étais prête à écouter. Je n’étais pas de ses personnes qui pensait que je ferais mieux que tout le monde et toute seule loin de là. Mon carnet tourné vers la verte et argent j’attendais patiemment de savoir si elle allait avoir des idées ou non pour cette fameuse potion. Et tandis que le silence s’installait, peu à peu des mots que je n’avais pas forcément prévue de prononcer avait traversé la barrière de mes lèvres. Je n’avais jamais eu l’occasion de la remercier pour ce qu’elle avait fait ce jour-là… Et ce moment j’avais besoin de le faire. J’avais bien vue que ma camarade c’était demandée ou je voulais en venir sur le coup et je m’étais empressée de préciser de quoi je parlais. Je regardais un instant ailleurs lorsque je me rendais compte qu’elle avait l’air gênée, mais je ne m’en voulais pas pour mes mots. Ils étaient sincères. Nous étions en vie en partie grâce à elle, elle méritait ces remerciements.

« Moi ça me parait être la moindre des choses. » Répondais-je alors dans un murmure à la serpentarde à mes côtés accompagné d’un doux sourire qui se voulait bienveillant. « Je te trouves courageuse, je ne sais pas si j’aurais pu y retourner… J’aimerais en être capable si un jour la vie de quelqu’un est en danger mais je… La peur me paralyse en générale… » Avouais-je alors sur le ton de la confidence. Je n’avais pas peur qu’elle se moque ou qu’elle le répète à qui que ce soit. Je n’avais rien à prouver à personne et je n’étais pas forcément connue pour mon grand courage de toute façon… Je me perdais un instant dans mes pensées et ce fût la voix d’Hestia qui me ramena dans la réalité. Est-ce que ça m’avait étonné ? Je la regardais un instant sans forcément comprendre et puis soudainement la lumière s’alluma dans mon petit cerveau. Elle ne me demandait pas si ça m’étonnait qu’elle soit venue elle, en tant que personne, mais qu’elle soit venue, elle, en tant que Carrow… Il est vrai que de toutes les familles de sang pur, elle n’avait pas celle qui avait la meilleure réputation. Je haussais machinalement des épaules. « Tu sais, vue l’état dans lequel j’étais, je ne me suis pas posée plus de question que ça… » Avouais-je alors dans un demi sourire. « Est-ce que ça m’a étonné ou non… Je ne sais pas en fait, car nous nous connaissons pas plus que ça. » Disais-je simplement, avant de reprendre la parole. « Et je ne juge pas une personne sur son sang ou son nom de famille. » Ajoutais-je accompagné d’un nouveau sourire. Alors que je continuais de penser à sa question à me demander comment les autres la percevait et que le regard des gens ne devait pas être tous les jours faciles à vivre, j’en savais quelque chose depuis que j’étais de retour depuis mon enlèvement… Elle me surprenait avec une autre question qui n’avait plus rien à voir avec le sujet d’avant. La potion ! C’est que je l’aurais presque oubliée… Sous les conseils avisés de ma camarade j’attrapais la bouteille dont elle me parlait et y versait quelques gouttes comme elle me l’indiquait.  « Ce n’est pas bête du tout. » disais-je alors en écoutant ses arguments, de toute façon j’étais prête à tout tester ou presque. Quant à ce qui pourrait faire l’affaire pour engourdir les sens, je cherchais dans ma mémoire si je connaissais un ingrédient lorsque mes yeux se posaient sur une plante.

« Et pourquoi pas l'achillée sternutatoire ? » Proposais-je alors. « On s’en sert dans les philtres de Confusion ou d'Embrouille. » Mais ça elle devait probablement le savoir n’est-ce pas ? Ce n’était pas moi qui allait apprendre à Hestia Carrow de quoi était composé une potion… Mais peut-être qu’elle saurait s’il ne fallait surtout pas l’utiliser ? Comme pour l’autre ingrédient ou j’aurais passé ma vie à me gratter… J’attendais de savoir ce qu’elle en pensait tandis que je cherchais si je trouvais autre chose.
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Sélénya ◊ Hestia

Ring the bell that still can ring forget your perfect offering
There’s a crack in everything, that’s how the light gets in


 
Comment est-ce qu’on parvenait à surmonter un traumatisme tel que celui qui leur avait été imposé lors de la fête foraine ? Hestia ne voulait pas l’avouer mais c’était bien la question qui lui tournait en tête depuis ce terrible évènement. Elle ne voulait pas savoir comment gérer le traumatisme, comment l’accepter pour en tirer quelque chose et pouvoir avancer. Non, ce que la Serpentarde voulait c’était pouvoir surpasser cette angoisse qui la saisissait à la gorge à chaque fois qu’elle avait le malheur d’y repenser pour pouvoir enfin passer à autre chose. Accepter le trauma ne l’intéressait pas, elle n’avait rien à tirer de cet évènement. Des moldus aux idées empoisonnées avaient brisé le secret magique et avait tenté de tuer tous les sorciers présents. Il n’y avait rien de plus à comprendre, rien à analyser, pas de conclusion à tirer. Thalia s’était retrouvée grièvement brûlée et elle-même avait reçu une dague dans l’épaule. Hestia ne voulait pas se servir de cet évènement pour avancer, elle voulait tout oublier, passer à autre chose, saisir cette page de son existence pour l’arracher et la brûler ensuite. Les moldus avaient voulu sa perte, ils avaient laissé des traces sur son corps -et merci Merlin celles-ci étaient en train de disparaitre- elle ne les laisserait pas marquer son esprit, elle ne leur ferait pas cette joie. Alors l’acceptation, le travail sur soi, tout ça c’était des conneries à ses yeux, Hestia voulait se montrer plus forte que ceux qui avaient juré sa mort, plus forte qu’elle ne l’était en réalité. Mais comme toujours elle était rancunière et tenace, même si elle vacillait elle refusait de voir qu’il ne suffirait pas d’un claquement de doigts pour tout oublier. Sélénya lui conseillait de trouver quelqu’un à qui parler, mais même en disant ça elle lui avouait également que ce n’était pas une solution qui marchait à tous les coups. C’était bien ce que la Serpentarde pensait : rien n’était aussi simple. Elle en fit la réflexion à sa camarade, mais s’appliqua à conserver un ton léger, elle ne voulait pas que la blonde s’imagine qu’elle lui faisait de vrais reproches. « C’est vrai… Mais mentir ou enrober les choses ce n’est pas vraiment mon genre. » Ca au moins, Hestia pouvait le comprendre, et même le valoriser. Quand elle ne devait pas jouer les parfaites petites hypocrites face aux autres familles de sang-pur que ses parents voulaient impressionner elle aussi vivait par ce principe. Le mensonge était inutile, seule la vérité pouvait vraiment faire avancer. Même si ces vérités, la Serpentarde avait tendance à les prononcer avec moins d’empathie que la Poufsouffle. « Et puis tu sais chaque personne est différente, ce ne sera peut-être pas la même chose pour toi, ou peut-être que tu trouveras la solution miracle ! » La Serpentarde hocha lentement la tête. La solution miracle elle aimerait déjà la détenir pour pouvoir effacer les conséquences de la fête foraine de son esprit, seulement elle doutait que se confier sur ses états d’âme soit la solution qui lui corresponde le mieux. Difficile d’envisager sereinement une telle option quand on lui avait toujours appris à enfermer ses sentiments au fond d’elle. « Mais tu as peut-être au moins une personne de confiance dans ton entourage ? » Un instant, Hestia envisagea de demander à la jaune si elle s’imaginait qu’elle n’avait aucun ami, mais elle retint finalement cette plaisanterie. Elle ne pensait pas que Sélénya répondrait par l’affirmative, elle avait vu combien elle était prête à épauler Adèle. A la place, elle préféra prendre la question de sa camarade au sérieux. « Oui, ça j’en ai. » Souffla-t-elle doucement en songeant à Dimka et Adèle. Si elle devait se confier à quelqu’un se serait à eux sans hésiter. D’ailleurs le slave la connaissait si bien qu’elle n’avait peut-être même pas besoin de lui confier ses tourments pour qu’il les devine, quant à Adèle leur amitié avait été si rapide et naturelle qu’elle ne manquerait pas d’arriver vite aux mêmes conclusions. Hestia soupira lentement. C’était rassurant de voir qu’elle avait des amis vers qui se tourner, mais allait-elle le faire ? C’était une question d’une toute autre ampleur à laquelle elle n’était pas encore prête à réfléchir.

Ce à quoi Hestia n’avait pas réfléchis non plus -ouais elle réfléchis pas à grand-chose cette petite- c’était à la gratitude qu’elle allait recevoir pour ses actions lors de la fête foraine. Pas un seul instant elle n’avait imaginé qu’elle recevrait des remerciements pour ce qu’elle avait fait et pourtant c’était déjà la deuxième fois qu’elle se retrouvait face à cette situation. D’abord la lettre d’Elise, et maintenant Sélénya. La verte n’avait pu cacher sa surprise et sa gêne suite aux paroles de sa camarade. « Moi ça me parait être la moindre des choses. » Hestia pinça doucement les lèvres, un peu mal à l’aise face à cette reconnaissance. Elle n’était pas habituée à ça, habituellement elle était celle qui faisait tout de travers et recevait regards noirs et réprimandes. La place du héros ce n’était pas pour elle, même après qu’elle ait pris la décision de revenir à la fête foraine aider ses camarades. Elle avait agi pour les aider, parce qu’elle savait quelle horreur se déroulait, mais elle n’avait pas imaginé que ça aurait un impact plus important que ça. Là elle avait agi sur l’instant, sans arrière-pensée, alors ces remerciements elle n’avait pas l’impression d’en être vraiment digne. « Je te trouve courageuse, je ne sais pas si j’aurais pu y retourner… J’aimerais en être capable si un jour la vie de quelqu’un est en danger mais je… La peur me paralyse en générale… » Un léger sourire apparut sur les lèvres de la Serpentarde. Elle adressa un regard rassurant à Sélénya, elles venaient tout juste de sortir d’un épisode traumatisant, elle n’avait pas besoin de se prendre la tête avec la manière dont elle agirait si elle se retrouvait confronté de nouveau à ce genre de situation. D’ailleurs y réfléchir en avance ne servait à rien, souvent c’était l’instinct qui prenait les rênes et chacun réagissait différemment. Ce furent cependant les premiers mots de la jaune qui firent tiquer Hestia. « C’est bien la première fois qu’on utilise le mot courage pour me définir. J’aurais plutôt dit impulsivité ou inconscience. » Lâcha-t-elle avec un petit sourire ironique. Ce que la Poufsouffle avait l’air de souligner comme une qualité, la verte l’avait toujours vu plutôt comme un défaut. Un défaut qui faisait partie d’elle, qu’elle ne cherchait ni à cacher ni à combattre, mais tout de même. « Je n’ai pas réfléchis à ce moment-là, je suis juste… Revenue. Je ne suis pas sûre que le courage ait grand-chose à voir là-dedans. » Hestia haussa les épaules, elle ne voulait pas que sa camarade se fasse une image d’elle qui n’était pas réelle. Elle ne manquerait pas d’être déçue ensuite. La Serpentarde avait sûrement bien agi, elle ne regrettait pas un instant ça décision mais elle n’avait agi pas par courage. Ça avait été une impulsion, sans la moindre pensée pour les conséquences. Cette manière d’être, sa famille le lui avait toujours reproché, c’était étrange de voir Sélénya la considérer de manière positive.

Bien sûr Hestia n’avait pas pu s’arrêter là, il avait fallu qu’elle pose la question qui tournait en boucle dans son esprit et dont finalement elle n’était plus sûre de vouloir connaitre la réponse. Sélénya était pleine de gratitude, mais n’était-elle pas aussi perplexe d’avoir vu une Carrow venir à son secours ? C’était ce genre de questionnement qui venait torturer Hestia de temps en temps. Elle voyait Thalia s’éloigner de sa famille et de son influence, à tel point que les autres faisaient à peine le lien entre la Gryffondor et la réputation des Carrow, mais pour elle les choses étaient bien différentes. Hestia était le produit de ses parents et dans l’école, rares étaient ceux à l’avoir oublié. « Tu sais, vu l’état dans lequel j’étais, je ne me suis pas posée plus de question que ça… » Bon, l’espoir que la blonde n’ait pas entendu sa question venait de s’envoler. Hestia reporta son regard sur l’ouvrage qui se trouvait entre elles. Maintenant elle se demandait si son interrogation ne mettait pas Sélénya dans l’embarras. Après tout, peut être que oui, elle avait été étonnée de la voir revenir mais qu’elle ne voulait pas avoir à le lui expliquer. « Est-ce que ça m’a étonné ou non… Je ne sais pas en fait, car nous nous connaissons pas plus que ça. » La verte releva le regard vers sa camarade. Apparemment, la sincérité était le mot d’ordre ce soir et avec Sélénya ça avait l’air d’être une bonne chose. « Et je ne juge pas une personne sur son sang ou son nom de famille. » Un léger sourire s’afficha sur le visage de la Serpentarde. Elle releva les yeux pour croiser le regard de la jaune, cette fois-ci c’était à elle de se sentir reconnaissante. Et soulagée. Hestia était habituée à sentir le jugement des autres sur elle, porter le nom de Carrow n’était pas une tâche aisée. « Plus de personnes devraient penser comme toi. » Souffla-t-elle avec un petit hochement de tête en direction de la blonde. Hestia avait beau faire de son mieux pour rester au-dessus de tout ça, il venait un moment où il était difficile de ne pas se laisser atteindre. Voir que tout le monde ne la classait pas automatiquement dans la catégorie des sorcières cruelles juste à cause de son nom de famille était un soulagement bienvenu en ces temps troubles. « Merci. » Reprit-elle en s’attardant une seconde sur ces mots pour prouver qu’elle était sincère. Le sourire de la verte se fit plus amusé quand elle songea aux détails de cette situation. Ses actions avaient sauvé une sorcière de sang-mêlée et une sang-pur dont la famille était sûrement considérée comme traitre à son sang depuis plusieurs générations. Le tout assisté d’une née-moldue au caractère particulièrement coloré. Par Merlin, si ses parents apprenaient ça ils en feraient une syncope.

Malgré cette parenthèse, au fond pas désagréable, Hestia n’oubliait pas la raison pour laquelle elle avait rejoint Sélénya : la potion de sommeil améliorée. Elle tendit une fiole à Sélénya, lui laissant le soin de l’ouvrir puisqu’elle ne le pouvait pas avec son bras en écharpe et lui expliqua les raisons de son choix. « Ce n’est pas bête du tout. » Hestia hocha donc la tête et laissa la jaune glisser quelques gouttes de l’huile de fève sopophorique dans le mélange qui reposait déjà au fond du chaudron. Hestia profita que sa camarade se concentre sur la recherche d’un ingrédient pour engourdir les sens pour sortir sa baguette de sa poche et remuer un peu la préparation. La potion avait pris une agréable couleur mauve et dégageait une légère fumée blanche, c’était bon signe, les ingrédients avaient l’air de bien réagir les uns avec les autres. Elles étaient sur la bonne voie. « Et pourquoi pas l'achillée sternutatoire ? » La verte détourna ses prunelles du chaudron pour se concentrer sur Sélénya. « On s’en sert dans les philtres de Confusion ou d'Embrouille. » Ces précisions n’étaient pas utiles, Hestia savait parfaitement dans quelles potions était utilisée l’achillée sternutatoire. Mais elle n’était pas là pour étaler sa science et elle n’en avait d’ailleurs aucune envie, alors elle ne dit rien, se contentant de souligner les paroles de Sélénya d’un hochement de tête approbateur. Il n’y avait pas à dire c’était plaisant de parler potions avec quelqu’un qui maitrisait aussi le sujet. « Bonne idée. » Confirma-t-elle avec un sourire. Elle fouilla un instant parmi toutes les fioles présentes sur la table et fini par dénicher la bonne qu’elle tendit à la Macmillan. L’ajout de ce nouvel ingrédient rendit le mélange de la jaune plus pâle encore, ce qui était certainement pour le mieux. Hestia observa le mélange obtenu, le faisant tourner lentement à l’aide de sa baguette. « On a donc ce qu’il faut pour atténuer les cauchemars et pour engourdir les sens. Tout ça, plus le mélange de base qui aide à trouver le sommeil. » Reprit-elle songeuse. Elle se creusait la tête pour voir si elles avaient oublié quelque chose ou si elles pouvaient améliorer ce résultat mais elle avait le sentiment qu’elles avaient fait le tour. L’objectif était une potion de sommeil qui éloignerait aussi les cauchemars, ou du moins ne leur laisserait pas la moindre emprise sur l’esprit, elle avait l’impression que la préparation remplirait bien ce rôle. « Si on rajoute d’autres ingrédients on risque de se retrouver avec une potion trop concentrée et tout ce que tu gagneras ce sera une bonne nuit de sommeil mais aussi une journée avec l’impression que le coma te guette. » Expliqua-t-elle en songeant que ce serait une erreur de vouloir trop en faire. C’était comme avec l’essence de ciguë, à trop vouloir compléter une potion on finissait par se retrouver avec des effets secondaires indésirés. Là Sélénya voulait trouver un sommeil réparateur, pas passer ses journées entières à dormir. Comme toujours, l’art des potions était une question d’équilibre et de mesure. Il ne fallait pas attendre des miracles et rester raisonnable. En ce qui concernait la Serpentarde, elle avait le sentiment qu’elles avaient produit pile le mélange dont la blonde avait besoin, pas besoin d’en demander plus. « On devrait laisser le mélange reposer un peu mais je crois que le résultat va être pas mal. Tu en penses quoi ? » Proposa-t-elle en se reculant légèrement de la table. Hestia était sûre d’elle, comme c’était toujours le cas quand il s’agissait de potions, mais ce mélange n’était pas le sien et elle ne voulait pas en dépouiller Sélénya. Le dernier mot serait à elle.

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« Faites qu'elles s'en aillent, aillent... Ces idées qui viennent me hanter la nuit. Faites qu'elles s'en aillent, aillent... J'suis vidé comme supporté par l'ennui. »

«Février 2019»
Avoir du monde à qui en parler, je n’étais pas certaine que c’était la solution, ça ne l’était pas pour moi, mais ce que je pouvais affirmer en revanche c’était que sur le coup ça faisait quand même du bien… Bien que revivre ces propres cauchemars n’était pas quelque chose facile à vivre, mais une fois qu’une personne est dans la confidence c’est déjà plus facile d’en discuter par la suite et cela faisait un bien fou de se sentir épauler. Je pouvais penser à chaque fois que je l’avais fait avec Théo, je savais que je pouvais tout lui dire il ne m’avait jamais jugé. Avec le psychomage ce n’était pas pareil, il ne voyait pas les choses de la même façon, n’avait pas les mêmes paroles que l’infirmier, cependant il faisait de son mieux pour m’aider à me trouver une solution et la chance que j’avais par rapport à d’autres élèves qui avaient vécu le traumatisme à cette fête foraine c’était que j’étais déjà suivis. Alors certes cela ne m’empêchait pas de faire des cauchemars, mais je me disais que ça pourrait être pire n’est-ce pas ? En tout cas j’étais tout de même rassurée lorsque Hestia finissait par affirmer qu’elle avait du monde autour d’elle pour se confier. Oh je ne doutais pas qu’elle avait des amis loin de là. Mais parfois on ne se sentait pas toujours forcément assez proche d’eux pour se confier de la sorte. La preuve ce n’était pas forcément à mes meilleurs amis à qui je me confiais même si, autant Jimmy qu’Elise savaient que je faisais des cauchemars… Je finissais pas remercier la verte et argent de nous avoir sauvé et même si je n’étais pas obligée de le faire, pour moi, je lui devais ma vie. Je n’insistais pas plus que nécessaire en voyant que je mettais ma camarade mal à l’aise, mais je me sentais tout de même assez peinée, en tant que Carrow, ça ne devait pas être souvent qu’on la remerciait et même si je ne pouvais pas forcément comprendre ce qu’elle ressentait car j’étais une sang-pur oui, mais ma famille n’était pas du tout comme la sienne, je pouvais au moins tenter d’imaginer. Je repris la parole néanmoins afin de lui dire combien je la trouvais courageuse à mes yeux. A la réponse de la serpentarde, elle m’arrachait un sourire à mon tour.

« Tout dépend du point de vue certainement. »
Assurais-je alors. « Mais même si ce geste était dû à un peu d’impulsivité je suis sûr que ce n’était pas totalement inconscient… C’était dangereux certes, mais… » Elle avait tout de même sauvé deux vies, c’était ce que moi j’avais décidé d’en retenir. Tandis qu’Hestia reprenait la parole, je réfléchissais à ses dires. « Quand même… Tu étais à l’abris, tu étais saine et sauve, tu aurais pu choisir d’y rester et ça aurait été normal. » Après tout qui ne voudrait pas sauver sa vie ? Fort heureusement pour nous elle avait fait le choix inverse. A la question de ma camarade, je choisissais mes mots avec soin en revanche je répondais avec une totale honnêteté, je savais ce que c’était d’être montrée du doigt. Depuis que j’avais été enlevée et que je piquais des crises quand on me touchait, les bruits de couloir avaient été assez vite à se répandre. Alors je n’osais imaginer ce qu’elle pouvait subir… Au sourire d’Hestia, je lui souriais en retour bienveillante et se sourire s’agrandissais en l’entendant de retour. « Oui ça éviterait bien des soucis. » Reconnus-je alors avant de rire légèrement. Pas forcément à propos des Carrow, mais de plein d’autres choses, comme le sang, c’était débile de se sentir supérieur à un né-moldu ou même un sang-mêlé… Je ne me sentais même pas supérieur aux moldus, en revanche eux c’était une autre histoire, je les haïssais… Ce fut à mon tour d’être surprise lorsque je l’entendais me remercier et à mon tour j’avais envie de lui dire qu’elle n’était pas obligée de me remercier, mais je me contentais de simplement lui sourire et de hocher la tête. Puis finalement notre attention se porta un peu plus sur cette potion que je tentais de réalisé jusqu’à ce que la verte et argent me rejoigne. J’écoutais ses précieux conseil sachant qu’il s’agissait là du domaine de prédilection de la jeune femme. Je lui proposais ensuite un ingrédient pour engourdir les sens sans être vraiment sûre de moi, pourtant Hestia approuvait alors mon idée. Le nouvel ingrédient ajouté, nous regardions le résultat obtenu tandis que j’écoutais attentivement ma camarade tout en relisant mes notes pour voir si nous n’avions rien oublié, cependant j’en venais à la même conclusion qu’Hestia, rajouter quoique ce soit pourrait rendre un effet non désirable… Je hochais la tête alors signe que j’étais bien d’accord avec elle.

« Oui je pense que si je ramène de mauvaises notes à mes parents, je vais les inquiéter encore plus que c’était déjà le cas… » Ils sauraient que quelque chose ne va pas, ils seraient bien capables de me faire rentrer à la maison et je ne pourrais même pas finir mon année… Donc non ce n’était vraiment pas quelque chose que je voulais. Est-ce que la potion fonctionnerait ? Je n’en savais rien, il ne resterait qu’à la tester et savoir si cette nuit d’insomnie avait servi à quelque chose ou non. Hestia me sortait un instant de mes pensées et mes prunelles se posaient alors sur ma camarade avant de prendre la parole à mon tour. « Oui tu as raison. Et j’espère en tout cas que nous aurons un bon résultat. » Disais-je avec un sourire même si ce n’était pas la première fois que je tentais le coup et que je ne pouvais pas être aussi optimiste que ma camarade, il n’y aurait qu’en la testant que nous saurions vraiment si elle fonctionnait réellement. Je me mettais alors à tout ranger pour pas que quelqu’un sache que nous étions sorties de nos dortoirs respectifs en pleine nuit. « Merci pour ton aide. » Murmurais-je alors une fois que tout avait été rangé. Je ensuite la potion dans deux récipients différents et lui en tendait un.  « Si ça fonctionne, je ne veux pas être la seule à en profiter surtout que se sera grâce à toi. » Annonçais-je alors dans un sourire, oui bon d’accord si elle foire et qu’il y avait des effets néfastes, elle sera touchée elle aussi… Mais si je lui en donnais une ce n’était vraiment pas pour que si ça arrivait je ne sois pas seule loin de là. Il n’y avait dans ce geste que de la bienveillance. Et puis après tout elle n’était pas non plus obligée de la boire si elle ne le voulait pas. « Je vais rejoindre mon dortoir, essai tout de même de te reposer un peu… Même si je sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. » Car malheureusement j’étais dans le même état… Je ne savais pas si je dormirais, mais je ne pouvais que lui souhaiter d’y parvenir…

(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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