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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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The faults of doctors, the earth covers them. [ft. Elise... et ceux qui le souhaitent] :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mar 20 Aoû - 19:12


Séance pratique

« The faults of doctors, the earth covers them. »


Je ne sais exactement ce qui m’a poussé vers l’enseignement. L’envie de transmettre quelque chose, peut-être… le désir d’être sans cesse occupé, certainement.
La médicomagie recouvre tant de spécialisations que je n’ai eu aucune peine à me faire une place dans l’université. Il faut dire, aussi, que la filière médicomagique n’a pas la meilleure réputation de la fac et il faut bien quelqu’un qui ait de la poigne pour mater ces sales gamins… Quand je pense que ces jeunes seront médicomages dans quelques années, je n’ai aucune envie de me retrouver entre leurs mains.

Bref… je donne cours à des jeunes étudiants que mon frère a, pour la plupart, eu dans ses classes à Poudlard. J’ignore si ces jeunes gens ont fait le lien entre mon petit frère, avec son air de mort-vivant et son cœur de guimauve, et moi, avec ma gueule d’ange et mon cœur vachement discret. J’espère qu’ils sont assez futés pour remarquer la similitude des patronymes, sans quoi, sincèrement et avec toute la bonne volonté du monde, je ne pourrais jamais les mener à rien… Je me demande parfois comment Erebos est, en classe, avec ces adolescents… je n’aurais jamais pu m’adresser à un public ado, pour ma part… les jeunes sorciers qui sortent du collège Poudlard sont déjà assez gamins comme ça, n’en ajoutons pas : les adolescents ont, généralement, des montées d’hormones qu’ils ne contrôlent pas. Il faut deux fois plus de patience et d’empathie qu’ici, il me semble.


« Installez-vous. »

Ma salle de TP n’est pas la plus grande de la faculté, mais elle est amplement suffisante : je n’accepte jamais des TP avec plus de sept étudiants, au-delà de ce chiffre, il est impossible de tenir tous autour d’un cadavre ou d’un patient pour l’étudier.
Aujourd’hui, donc, les sept étudiants inscrits à la séance sont là, exception faite du jeune Lestrange, qui n’est pas fichu d’être ponctuel. Tant pis pour lui, s’il se pointe, je le rembarre vite fait.

Mon regard se pose sur les visages des six étudiants présents. Certains sont de véritables abrutis, il ne m’a pas fallu bien longtemps pour m’en rendre compte. D’autres ne feront pas long feu dans cette filière ou dans le métier… quant aux autres… j’attends de voir.

Sur le brancard se trouve le corps d’une femme, la trentaine bien tassée, qui est plongé dans une léthargie qui ressemble fort à un coma.


« Observez-la et notez tout ce que vous pouvez : ce que vous voyez, ce que vous déduisez et ce qui vous semble la meilleure manière d’aborder le problème. Je veux un diagnostic complet. »

Les travaux pratiques, c’est quelque chose que j’apprécie. Cela me permet de voir à l’œuvre ces petits étudiants autrement qu’en auditoire. Cela me permet de voir qui prend des initiatives, qui réfléchit, qui analyse, etc. C’est très utile pour moi orienter mes cours, après coup.
Et puis, ça me change des amphithéâtres où il m’est impossible de voir de près mes étudiantes, car, faut-il le dire, c’est tout de même un bel avantage de la profession que d’avoir une population féminine dans mon public. Je pense que les filles se doutent bien qu’un homme aime les mater, mais je me fiche pas mal de ce que peuvent penser les étudiants. Disons que je ne me prends pas trop la tête pour cacher ou laisser entendre si oui ou non les filles ont plus de chance de réussir avec moi.


« On fait le point dans dix minutes sur vos premières impressions. »

Bien sûr, je ne vais pas passer ces quelques minutes assis dans un fauteuil à ne rien faire. Je ne m’assieds pratiquement jamais quand je donne cours, que ce soit théorique ou pratique. Même chose à l’hôpital, je ne suis assis que lors des anamnèses.




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Elise de Lestang
Elise de Lestang
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Jeu 22 Aoû - 19:06
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Ah les tps, les rares moments où tout se passait bien car Elise ne se tapait pas forcément sa classe de boulet dans son intégralité. De quoi venir avec un sourire gigantesque sur le visage, elle allait pouvoir bosser, apprendre quelque chose ! Ne plus entendre personne se plaindre, ne pas écouter le cours… Enfin bref sa routine depuis le début de l’année scolaire. Elle était donc les premières devant la salle, au cas où il y avait trop d’étudiants qui voulaient venir et qu’il faudrait se battre pour les places. Fort heureusement, ce ne fut pas le cas. Le professeur leur ouvrit la porte et bien que la salle ressemble fortement à un placard à balai, si faut pas se mentir au bout d’un moment, s’ils étaient six, ce n’était pas pour rien, tout le monde pouvait s’installer à une table différente et ne pas être gênée par son ou sa voisine, parce que oui faut pas exagérer, Elise ne les appréciait déjà pas lorsqu’ils étaient dans la même salle qu’elle mais être assise à côté d’eux, ça serait pure folie. Ah pour sûr qu’elle en étriperait un ou une avant la fin. Déjà passons le fait qu’il y avait un retardataire parce qu’ils étaient sensés être sept. Au milieu de la pièce, il y avait une femme sur un brancard, il est vrai que de là où ils étaient, impossible de voir si un pouls battait ou si c’était un cadavre frais. Il allait donc falloir se lever pour aller voir ça de plus près, ne serait ce que par pur curiosité… Mais d’abord, il fallait les instructions, et oui on ne se lève pas comme ça… ah si pardon, il y en avait une qui n’avait pas spécialement envie d’attendre les propos du professeur, elle venait de se lever pour se rapprocher. Allez, déjà ça ne présageait rien de bon. Elise fit quand même l’immense effort de détacher son regard de la fille un peu gonflée pour observer le professeur qui parlait avant qu’un sorte de signal silencieux fut lancé et que les cinq étudiants respectueux – plus ou moins – ne se lèvent pour se rapprocher de la personne… en vie donc, et l’observer consciencieusement.

« A première vue, je dirais que c’est une fille » Elise détacha son regard du corps pour regarder la personne ayant dit ça avec des yeux ronds comme des soucoupes. Qu’on donne la médaille de la logique à cette demoiselle, elle était formidable. La Serdaigle ne put s’empêcher de rétorquer « Je me demande bien ce qui te fait dire ça ? La physionomie ? La longueur des cheveux ?  Le thème du tp peut être ? Non mais si c’est pour dire des bêtises pareilles, sois gentille laisse nous faire, compte ses doigts, ce sera plus utile. »  Le sarcasme devait clairement bien s’entendre dans la voix de la petite blonde qui n’aimait pas spécialement les remarques intempestives de ses petits camarades… Non mais c’est vrai, déjà elle les supportait en cours, elle n’avait pas envie de les supporter aussi en tp mais ses camarades, c’était un peu comme les emmerdes, ça lui collait aux fesses sans qu’elle ne puisse s’en débarrasser. Elle était donc très occupée à regarder la personne pour essayer d’en tirer toutes les informations quand la voix de l’autre niaise se fit de nouveau entendre « DIX ! » Elise tourna la tête, espérant quand même qu’elle plaisantait. Vraisemblablement, pas du tout puisque la fille la regardait tout sourire avant de demander «  Tu veux que je vérifie le nombre de doigts de pieds aussi ? » Au secours… Elise la regarda, regarda le prof, la regarda de nouveau avant de souffler et de se désintéresser d’elle. Il avait demandé dans dix minutes de faire un point ? Mais avec des gens comme ça, c’était dans trois heures qu’il faudrait le faire. Puis elle déconcentrait l’autre là forcément. Si la première fois, elle avait compté dans sa tête, il semblerait que ça ait été un exploit puisque voilà que maintenant elle comptait à haute voix, « UN » faisant criser Elise « DEUX ». C’était un test c’est ça ? « TROIS » Un test de patience, « QUATRE » il fallait qu’elle fasse preuve de patience, « CINQ »ne rien lui jeter au visage, « SEPT » ne pas réagir. Quoi ? Comment ça cinq puis sept… Ah non mais par pitié… elle ne savait pas compter jusqu’à sept ? Comment c’était possible, et bien évidemment il y avait l’autre là, le gros blaireau de service – mais non pas un Poufsouffle, juste un idiot de… on s’en fout – qui venait d’exploser de rire en lui disant qu’elle ne savait pas compter. Est-ce que la très mauvaise mathématicienne ne venait pas de lui coller une baffe ? Ah non mais c’était de pire en pire, cte honte… Pourquoi ils étaient venus déjà ? Et puis alors le pompon, parce que non le pire n’était pas encore venu, voilà qu’ils venaient de pousser le brancard mais bien brutalement. Tant et si bien que, sous le choc, le corps rentra de plein fouet dans une troisième étudiante, qui elle n’avait rien demandé et qui se mit à hurler, comme un cochon que l’on égorge, comme si un cadavre le touchait. La bonne ambiance que celle-ci.
Le diagnostic complet sur la femme, Elise ne pouvait pas le donner, parce que tout le monde bougeait, même la femme en question, indépendamment de sa volonté.  En revanche, elle pouvait donner le diagnostic complet de ses camarades, c’était des imbéciles fini… S’ils réussissaient leurs examens à la fin de l’année, et bah c’est que les examens étaient truqués. Franchement sur six étudiants présents, il fallait quand même le faire à tomber sur  trois neuneus… Puis alors qu’est ce qu’ils se disaient quand ils signaient le papier pour participer au tp ? que ça allait les rendre intelligents ? Que ça les ferait devenir des chouchous auprès du professeur ? Dans tous les cas, c’était faux, mais en plus ils faisaient perdre leur temps à ceux qui avaient vraiment envie d’être là. Elise était consternée, surtout quand mademoiselle cochon qu’on égorge regarda le professeur avec le teint blafard, lui annonçant « Je me sens pas bien, je crois que je vais vomir. »
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Dim 8 Sep - 9:08
    Jamais je n’aurais pu imaginer que des étudiants universitaires puissent avoir un degré de maturité aussi bas. J’observais la bêtise qui s’étalait devant moi en me demandant franchement comment ces imbéciles avaient pu se retrouver ici.
    Si j’avais eu le pouvoir de prendre ce genre de décision pour l’université, les jeunes gens désireux de s’inscrire auraient eu un examen d’entrée se déclinant en plusieurs épreuves visant à vérifier leur intelligence, leur maturité, leur capacité d’adaptation et leur aptitude à travailler. Cela m’aurait sans doute évité d’avoir à donner cours à une bande d’incapables mouchetés de boutons d’acné.
    L’avantage des TP, en ce sens, était de limiter le nombre d’imbéciles se trouvant en face de moi. Six jeunes gens, pour l’instant, mais en voyant comment agissait une jeune demoiselle certes jolie, mais malheureusement débile selon toute apparence, je songeais déjà à la virer d’ici vite fait bien fait. C’était habituel, ce genre de comportement : par après, il me suffisait de convoquer la jeune fille dans mon bureau, elle me présenterait des excuses et puis… il y avait de fortes chances que je me la tape dans un coin, histoire de lui permettre de se faire pardonner son manque de discernement.

    Donc, entre cette fille complètement idiote qui faisait n’importe quoi, les autres qui gesticulaient dans tous les sens et puis une blonde qui semblait aussi consternée que moi, cette séance de TP annonçait d’ores et déjà qu’elle ne ressemblerait pas à grand-chose.
    Je pense que j’ai tenu bon pendant cinq bonnes minutes, puis quand j’entendis une voix annoncer un nouveau désastre, je n’ai plus pu feindre que tout était normal. Je n’allais pas faire une crise d’autorité, mais ça me désolait par avance de me dire que tous ces petits cons allaient sans doute devoir recommencer plusieurs fois certaines années d’étude, ce qui allait m’obliger à devoir les supporter plus longtemps. Les imbéciles.


    « Si vous devez vomir, sortez. A la moindre goutte de sécrétion venant de votre corps dans cette salle, je vous garantis que vous aurez la chance de venir nettoyer les salles de diagnostic de l’hôpital. » Ce n’était pas bien difficile pour moi de proposer ce genre de sanction, après tout, j’avais ma propre salle à Sainte-Mangouste et il me suffisait de parler un peu à quelques collègues pour que cette charmante demoiselle puisse découvrir les joies du nettoyage de sécrétions corporelles d’autrui.

    Je restais calme, malgré tout, devant ce peuple d’ignares. La moitié du temps que je leur avais laissé s’était déjà écoulée et je n’avais vu aucun étudiant aborder le patient de manière un tant soit peu logique.


    « J’imagine que vous avez eu l’occasion d’établir de premières hypothèses…» Je me doutais bien que ce n’était pas le cas, mais si ces étudiants désiraient réussir mon cours, ils avaient tout intérêt à au moins essayer.
    Je m’approche d’un jeune homme aux cheveux blonds et je regarde par-dessus son épaule.


    « Vous ne prenez aucune note… Parfait, tout est dans la tête, c’est cela ? » Il ne me répondit pas, mais je le vis s’empourprer quelque peu.

    Il me restait cinq étudiants autour du corps et je songeais désormais que la séance allait pouvoir véritablement commencer.


    « Vous êtes ici face à un cas tout à fait basique. Cette sorcière a été plongée dans un sommeil magique. Approchez-vous et observez bien les traces que cette magie a laissées sur le corps. J’ose espérer que personne parmi vous n’aura la désolante idée de reprendre le rôle de votre camarade vomissante. » Ce ne serait pas la première fois qu’un étudiant est malade en TP, mais cela arrive plutôt lorsque certaines parties du corps ressemblent à de la viande hachée plutôt qu’à des membres.

    Les uns après les autres, les étudiants s’approchèrent du corps, avec plumes et parchemins, pour observer de près cette femme et essayer de trouver des indices visibles de ce qui peut bien l’avoir plongée dans cet état.
    Ma patiente est un excellent exercice de départ. Elle n’est pas désagréable à regarder, ses courbes sont même plutôt belles et bien faites. Tout à fait le genre de femmes que j’aime avoir au creux de mes bras. Mais je constate que mes étudiants, mâles comme femelles, la regardent avec un œil purement professionnel, là où pour le moment, j’ai plutôt tendance à déshabiller du regard.

    Lorsque chacun eut terminé son observation solitaire, je fis signe aux étudiants de venir autour du corps.


    « Alors, qu’avez-vous remarqué ? La magie laisse toujours des traces, plus ou moins visibles à l’œil nu. Vous devez repérer ces indices pour déterminer comment aborder un cas pathologique. » Cinq étudiants, cinq regards différents. J’espérais tout de même que parmi eux, qui avaient l’air bien plus adaptés à ces études que la greluche qui était toujours aux toilettes, se cachaient au moins deux ou trois futurs médicomages compétents.

    Peu galant, c’est un jeune homme qui prit la parole le premier. Il s’était concentré sur l’observation des membres supérieurs du corps où il avait décelé des cicatrices. Le suivant avait repéré des taches plus claires sur la peau. Vint la troisième, l’étudiante blonde qui avait donné la bonne idée à miss Vomi de compter les doigts de la patiente.


    « Je suppose que vous avez appliqué votre propre conseil et que vous allez me dire que la patiente a bien dix doigts et dix orteils ? » Merlin soit loué, cette fille me semblait moins godiche que l’autre et j’étais à peu près certain qu’elle allait comprendre qu’il ne s’agissait là que d’une pique en toute sympathie. Les étudiants de Serdaigle sont réputés pour leur bon sens, leur esprit d’à propos et leur studieuse concentration. J’espérais donc ne pas me tromper en émettant l’hypothèse que cette demoiselle était sans doute un peu plus intelligente que la moyenne.

    « Allez-y, je vous écoute. »




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Elise de Lestang
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Sam 21 Sep - 22:57
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Laisser un seul de ces étudiants nettoyer les salles d’un hôpital, c’était risquer à tout moment une explosion. Hum, Elise n’était peut-être pas la mieux placée pour se plaindre, vu le danger public qu’elle avait été lorsqu’elle s’était lancée dans la fabrication d’une potion. Mais bon, ce n’était pas comparable avec ses camarades de classes qui, pour leur grande majorité était, à ses yeux, et aux yeux du professeur visiblement, des crétins… voir des demeurés. N’était ce d’ailleurs pas pire en petit comité, lorsque chacun pouvait parler selon son bon plaisir et qu’ils n’en loupaient pas une pour montrer à quel point ils étaient agaçants. En attendant, les propos du professeur avait réussi à donner la retenue nécessaire à la demoiselle, juste la façon de sortir de la salle, un éléphant n’aurait pas fait pire, elle fit tomber les affaires d’au moins trois personnes dans la salle, dont celles d’Elise qui fit preuve d’un self contrôle qui ne lui ressemblait pas le moins du monde, en s’empêchant de lui crier dessus. A la place, elle avait utilisé sa baguette afin d’empêcher ses feuilles blanches de toucher le sol. L’autre ne perdait rien pour attendre. Elise lui tomberait dessus dès qu’il n’y aurait pas un professeur dans les parages. Toucher ses affaires, les faire tomber et croire que ça ne lui retomberait pas dessus, elle était marrante Vomito, à croire qu’elle n’avait pas remarqué qu’Elise était tout ce qu’il y avait de plus rancunier dans ce bas monde. D’un geste elle fit glisser ses affaires de nouveau sur son bureau, laissant celles de ses petits camarades sur le sol. Après tout, s’ils n’étaient pas assez futés pour réagir, elle n’allait pas le faire pour eux.

La porte claqua après que Vomito soit partie et le professeur en profita pour rappeler la consigne. Qu’espérait-il au juste ? Non parce que pour les côtoyer depuis plus de six mois, Elise en était arrivée à la conclusion dès la fin du mois de Septembre, que ce n’était pas la peine d’avoir de l’espoir. La seule fois où leurs regards brillaient d’une lueur d’intelligence, c’était lorsqu’il y avait moyen d’accompagner quelqu’un à l’infirmerie. Ah non mais c’est sûr que c’était la classe qui passait le plus de temps à l’infirmerie. D’après la mémoire d’Elise, il ne s’était pas passé plus de 72h sans qu’un élève de sa promotion ne finisse à l’infirmerie. Si ce n’était pas des glandus, elle aurait fini par se dire que l’infirmerie avait quelque chose d’exceptionnelle cette année pour qu’ils y passent leur vie. Mais non, ce n’était pas le cas, les oreillers n’étaient pas plus moelleux, les matelas pas mieux, aucune raison de vouloir traîner là-bas… pour qui n’était pas Sélénya en tout cas.

La blondinette retint un petit rire sarcastique en entendant l’intervenant Asclépiades faire la remarque de l’absence de notes, émettant l’hypothèse formidable qu’ils notaient dans leurs têtes. Mais bien sûr, la seule chose qu’ils devaient réussir à noter dans leurs cervelles c’était l’heure du repas, et encore, de cela Elise n’en était pas certaine. Comme pour confirmer cette manière un peu désagréable de percevoir ses camarades, le garçon à qui le professeur s’était adressé se mis à rougir, démontrant, indépendamment de sa volonté que ce n’était pas le cas. Néanmoins, le professeur était plein d’espoir, Elise planta sur lui un regard intrigué. Si l’ancien professeur enseignant à cette classe était parti, c’était pour une bonne raison, certainement qu’il était entrer dans une solide dépression et qu’il ne bronzait pas au soleil avec un verre de pina colada. Autant arrêter d’avoir des œillères dans les yeux et cesser une bonne fois pour toutes de faire semblant qu’il y avait quelque chose de bon à tirer chez ces glands.

Et pourtant, non mais la blague, ils étaient allés chercher leurs petites plumes… oui oui ils avaient fait le déplacement plutôt qu’utiliser la magie. A croire qu’il fallait tout leur dire, ça expliquait beaucoup de choses, peut être que ça expliquait qu’ils aient du mal en cours, c’est pas facile de penser à écouter tout en se disant qu’il faut bien penser à respirer pour pas mourir. Sinon quel dommage, le monde serait meurtri de leur absence, c’est sûr. Elise poussa un soupir en voyant que le professeur faisait signe d’approcher et alors que tout le monde aurait compris que c’était pour que les élèves délaissent leurs observations pour se rapprocher du professeur. Un des élèves pensa que ce qu’il fallait faire c’était venir coller son nez encore plus près de la personne endormie. Elise tendit le bras pour l’empêcher de lui tomber dessus. Non mais il fallait qu’il se détende le prince Charmant, l’endormie n’était ni Blanche Neige, ni Aurore et de ce fait n’avait sûrement pas besoin d’un baiser, bas les pattes le pervers.

Par conséquent, forcément, Elise ne batailla pas pour parler en premier, trop occupée à empêcher son imbécile de camarade de faire une catastrophe et de tuer la pauvre femme. Même plongée dans un coma artificiel, elle en serait morte si quelqu’un avait ses lèvres à deux centimètres des siennes.  Auquel cas, si Elise n’avait pas été occupé, sûrement qu’elle aurait parlé en premier, par principe, ce n’était pas de la galanterie, c’était vouloir étaler sa science, ça n’avait rien à voir. Elle écoutait attentive tout le monde, comprenant bien que c’était important de savoir comment la patiente avait fini dans cet état, mais à ses yeux, ça n’était pas la priorité. Qu’importe aux yeux d’Elise que quelqu’un soit blessé par un accident de voiture, tombé dans un précipice ou qu’il se prenne une étagère dans la tête… l’important ce n’était pas de savoir comment il s’était blessé, et dans ce cas comment la magie l’avait plongé dans cet état, mais plutôt de savoir comment l’en sortir.

Elise sentit le regard du professeur se poser sur elle et redressa le sien en conséquence pour l’observer à son tour, comprenant bien que ce regard l’invitait à parler. Elle ouvrit la bouche pour donner ses impressions mais n’en eut pas le temps qu’il la charriait sur le nombre de doigts que possédait la patiente. Elle haussa un sourcil, vraiment ? Elle comprenait bien là qu’il plaisantait et était presque tentée de répliquer, sauf qu’il s’agissait d’un professeur, que s’il était aussi susceptible que certains professeurs, elle allait encore faire perdre des points à sa maison… Et bien que faire briller Serdaigle ne soit pas sa raison de vivre, pas sûr que ses petits camarades sa rpgiste surtout apprécie beaucoup l’initiative d’Elise. Elle répondit prudemment « En réalité… à moins qu’il y ait du sang ce qui signifierait qu’elle vient de se blesser et qu’il faudrait empêcher ce sang de couler… le nombre de doigts n’a pas grande importance dans ce cas. » Le couinement de souris de l’autre ne sachant pas compter fit hausser les épaules à Elise qui se tourna vers elle pour dire hypocrite « Ah non mais c’est bien d’avoir vérifié, on comptait tous sur toi. »  Son regard fut attiré sur le gars qui avait parlé en premier et qui à présent posait son doigt sur la peau du ventre de la patiente, murmurant à la fille à côté de lui que c’était tout flasque, la faisant rire. Elise s’indigna, oubliant complètement l’analyse, se contentant de leur crier un peu dessus « Mais qu’est-ce que vous faites ?! Foutez-lui la paix ! » Dépassée, elle jeta un coup d’œil au professeur, il allait intervenir hein, ça ne se faisait pas de toucher les patients plongés dans le coma ? Ils ne suivaient pas les instructions ! Mince les règles c’est fait pour être respecté, ils respectaient rien !

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Mer 2 Oct - 21:39
    Bon sang… c’était pire que tout ce que j’avais pu imaginer. Si mes étudiants avaient un jour eu un cerveau, il était évident que ce dernier avait dû fondre lors du dernier pic de chaleur qu’ils ont vécu à l’âge de trois ans. Je n’avais jamais eu le moindre espoir en l’humanité, mais là, c’était franchement pire que le célèbre « grandeur et décadence de Rome ».
    Somme toute, j’avais là un fameux ramassis de bons à rien et de mauvais en tout. Entre la vomisseuse de tripes, le mateur qui n’attendait qu’une chose : pouvoir poser la main sur la poitrine de ma patiente, les idiots incapables d’utiliser un simple sort d’attraction… heureusement qu’il restait un cas pas trop désespéré en la personne de miss de Lestang. Et encore… je n’étais plus sûr de rien quand je voyais à quoi je devais faire face.

    Ces étudiants étaient appelés à devenir médicomages un jour… eh bien, j’espérais être mort avant qu’ils aient leur diplôme, histoire de ne jamais avoir affaire à eux.
    Même les moldus avaient plus de conscience, de déontologie et de professionnalisme. Et je n’étais pas particulièrement friand des moldus.

    Je ne pouvais que faire en constat, en observant les jeunes étudiants ici présents. L’humanité courait à sa perte… et elle n’était même pas fichue de s’en rendre compte. Au lieu d’évoluer, les humains régressaient… et face à cela, je ne pouvais qu’être très heureux d’avoir mon âge et de ne plus avoir, dès lors, à subir ce genre de conneries trop longtemps… Quoique, avec la chance que j’avais, j’allais vivre encore une cinquantaine d’années et voir dépérir, autour de moi, ce monde tandis que les dernières lueurs d’intelligence que je verrais ne seraient que le reflet de la mienne dans un miroir quelconque…
    Ça avait quelque chose d’un peu déprimant, tout cela.

    Je finis par choper un de mes étudiants par le col. Celui qui touchait la patiente, comme s’il s’agissait d’un morceau de viande.


    « Si vous avez envie de toucher quelqu’un, allez donc rejoindre votre copine dans les toilettes. Je ne vous retiens pas. » Concrètement, j’étais même plutôt en train de le foutre dehors. « Quant à vous…» Je me tournai lentement vers la fille qui avait gloussé comme une idiote aux propos du grand imbécile aux doigts baladeurs. « Vous viendrez me voir dans mon bureau à la fin du cours. »

    Je ne savais pas exactement ce qu’elle comprendrait de cela, mais si elle avait l’air aussi débile que les autres, elle avait des arguments physiques assez intéressants pour que j’aie envie de me pencher dessus. Poitrine et cuisses méritant que je m’y arrête… et à voir comment elle était, elle allait peut-être croire que coucher avec moi l’aiderait à réussir son année. Je pouvais très bien profiter de cela et me la taper, sans rien faire d’autre pour elle que lui offrir des moments de plaisir avant qu’elle constate qu’elle ne valait absolument rien.

    Je ne regardai même pas sa réaction à mes paroles et me tournai vers la blonde.


    « Bon, vous qui avez l’air un peu moins ignorante que certains… Faites-moi part de vos hypothèses. Comment aborderiez-vous ce cas ?»

    J’avais hâte d’entendre des réponses un peu sensées. Cette heure de travaux pratiques aurait normalement dû filer rapidement… si j’avais eu des étudiants normaux. Mais là… ça tirait en longueur et cette bande de bras cassés me démontrait qu’aucun ici n’était fichu de déterminer l’origine d’un tel coma magique.
    Pourtant, en soi, il ne fallait pas avoir un talent fou en divination pour comprendre que je commençais par un cas simple, histoire de déterminer à qui j’avais affaire… C’était décidé, la prochaine fois, j’allais prendre un patient qui souffrirait juste d’un bête rhume.

    En réalité, je me posais quand même de sérieuses questions. Les sections de médicomagie ont toujours été considérées comme une certaine élite. Et là… mon trisaïeul se retournerait sans son tombeau s’il assistait à pareil carnage. Lui qui était si attaché aux valeurs traditionnelles et à ce charmant moment où on sauve une personne…
    Même moi qui avais mis les pieds une année durant dans une université moldue enseignant la chirurgie, moi qui avais découpé des êtres humains à de nombreuses reprises, j’avais plus de respect pour les patients. Et pourtant, je m’étais déjà servi sans leur accord, ce qui n’était pas très déontologique de ma part, mais les techniques moldues pour découper la viande étaient assez précises pour ne laisser aucune trace si j’y adjoignais quelques sortilèges bien choisis.


    « Personne parmi vous n’a fait le lien entre cette patiente et le thème de ce TP, sérieusement ? »

    Oui, je tombais des nues. Quand un TP est intitulé aussi clairement que « Pathologie des sortilèges : observation et analyse des conséquences d’un sortilège d’attaque qui se retourne contre le lanceur », on était en droit d’espérer un minimum de jugeotte de la part des participants. Pas un seul de ces ignares n’avait songé à lire l’intitulé ? à moins que, et en ce cas c’était encore pire que tout, ces étudiants l’avaient lu mais ne l’avaient pas compris…
    Je me demandai un peu où j’étais tombé. J’avais été engagé pour enseigner en université, moi, pas pour m’occuper d’une bande de débiles décérébrés aux réflexes mentaux aussi rapides que ceux d’un musard tétraplégique prisonnier de la glace maudite.

    Aucun de mes ancêtres n’aurait supporté cela. Et je me posais de plus en plus de questions sur le niveau des études à Poudlard, puisque la plupart de nos étudiants venaient de là. Nivellement vers le bas, sans aucun doute, pour augmenter les chiffres des statistiques du taux de réussite… Plus rien ne m’étonnerait, franchement, le monde allait mal, qu’il soit magique ou non.


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Elise de Lestang
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Ven 4 Oct - 20:21
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Dubitative, Elise jeta un regard consterné à son professeur, non mais lui aussi il avait deux neurones dans le ciboulot qui refusaient de se connecter, c’était pas possible autrement ? A quel moment, il se disait que c’était une bonne idée d’envoyer un gars aux instincts à la limite de l’indécence rejoindre une fille dans les toilettes ? Elle cligna des yeux, déroutée, dans quel TP était-elle tombée ? Personne ne faisait de bon sens ici, merde l’éclat dans les yeux du gars voulaient tout dire. Bien sûr que monsieur était partant pour épauler la demoiselle, il venait même de faire volteface, un sourire tout ce qu’il y a de plus charmeur sur les lèvres. Sauf que voilà, ce genre de sourire déjà sur Dimka qui n’était pas moche -mais tellement chiant que ça gâchait la moindre de ses qualités- c’était déjà limite, mais sur ce mec qui n’avait pas la moindre prestance, pas le moindre neurone en état de fonctionner, c’était encore pire. Elise se déplaça donc sur sa trajectoire, l’empêchant clairement de sortir de la salle, sifflant entre ses lèvres « Oh que non, tu n’iras nulle part et certainement pas dans les toilettes des filles. » Ah non mais, c’était quoi cette façon de faire, on ne virait pas les élèves en les incitant à coucher ensemble. Non mais au bout d’un moment, fallait le dire si le but du tp c’était de se comporter comme des animaux, Elise n’aurait pas fait le déplacement.

Suspicieuse à présent, elle observait sa camarade qui devait finir dans le bureau du professeur à la fin du cours. En soi, c’était étrange… très étrange. Elle n’avait fait que rire aux propos de son ami qui lui n’avait pas la moindre sanction et c’était elle qui ramassait pour eux deux ? Dans quel monde vivait-on ? Non, il y avait autre chose, un détail qu’Elise loupait sur l’instant, elle avait parfaitement conscience qu’une pièce manquait à son puzzle mais son esprit refusait de faire le lien, bien trop innocent.

Alors, d’accord, par rapport à Ishan, n’importe quel prof souffrirait de la comparaison. Un peu de la même façon que lorsqu’on a les deux cousines de Lestang en cours, les autres élèves ont l’air ignares, c’est comme ça on n’y peut rien. Mais de là oser dire qu’Elise avait l’air un peu moins ignorante que ses camarades, non mais quand même, fais un effort mon gars ! Il fallait qu’elle lui mette ses bulletins scolaires depuis l’école élémentaire pour qu’il se rende compte, que non Elise n’était pas un peu moins ignorante que ses camarades, elle était intelligente POINT BARRE. Non mais n’importe quoi lui, il avait pété un câble ce matin. Elle devait se mordre la lèvre pour ne pas lui direTu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice… mais comme ils avaient aucune culture moldu tous autant qu’ils étaient, c’était sûr qu’il y aurait un débile pour dire à Elise que le professeur ne s’appelait pas Maurice… sans blague ? Merci de l’info, autant ne rien dire. Après ce Maurice-là, il ne faisait aucun effort, ça y est sous prétexte qu’il y avait du grabuge dans la salle, il fallait discréditer tous les élèves, même ceux qui étaient sages et bons élèves… du jamais vu.

Non mais alors s’il y a bien un truc qui ne fonctionnait pas avec Elise, c’était la prendre de haut. Déjà qu’un cabot n’arrivait pas à la contraindre selon son bon plaisir, ce ne serait certainement pas un professeur qui y arriverait. Elle se contenta de le regarder, alors niveau pédagogie mais lui mais c’était la pire bille qu’elle n’ait jamais vue. Ah non mais faut dire ce qui est, elle n’avait absolument pas besoin de ces tps pour faire gonfler ses notes, elle n’était là que pour avoir une vision différente des choses puisque personne n’enseigne pareil. Et franchement, depuis qu’elle était entrée dans cette salle, elle devait faire la police, empêcher un élève de dire des bêtises, empêcher un autre d’embrasser la patiente, sans oublier le dernier qui voulait aller mater… ou sauter, difficile à dire, la malheureuse qui devait vomir ses tripes dans les toilettes. Alors très franchement, Elise n’était déjà pas de base la personne la plus cool, très vite on la gonflait, mais alors aujourd’hui c’était le pompon. Elle allait pour rétorquer qu’il était difficile de concentrer sur une analyse quand elle était entourée de macaques Bordel c’est le mot morue qui faut placer pas macaque ELISE FAIS UN EFFORT qui la déconcentrait au plus haut point. Elle n’en eut pas le temps puisqu’un de ses petits camarades lui proposa le plus gentiment du monde « Si tu veux une dragée surprise, moi ça m’aide à me concentrer. » Elise lui lança un regard où clairement le désespoir se mêlait à la haine. Non mais à un moment donné, ça ne devrait pas être permis de faire pire. Et forcément, comme on lui tapait sur le système depuis vingt minutes, que ce soit les élèves ou l’autre abruti de prof qui la traitait presque d’ignare, elle rétorqua à son camarade avec toute la délicatesse qu’on lui connaissait « Et si je te la fais bouffer par les trous de nez et que tu t’étouffes tu crois qu’on aura un cas plus intéressant à analyser ?! »

Sauf que du coup, forcément puisqu’elle était occupée à refuser, ultra poliment – si si là elle est polie – les friandises de son adorable camarade. Voilà que le professeur intervenait, feignant presque l’indignation. Non mais si lui était indigné, qu’est-ce qu’Elise devrait dire ? Puis il fallait arrêter de la mettre dans le même sac que les autres, c’était intolérable. L’adorable élève qui prenait tout au premier degré trouva le moyen de prendre la parole pour… éblouir de son savoir ses camarades « Moi je connais le thème du tp c’est : PATHOLOGIE DES SORTILEGES. Par contre le reste c’était écrit un peu petit, moi j’ai lu observatoire et analyse des consciences d’un florilège d’attaque qui se retourne contre le lanceur, mais ça ne veut pas dire grand-chose c’est normal ? Elle a joué au Quidditch et a lancé la balle contre les buts mais elle est revenue dans sa tête, c’est ça ?»

Wouahou… comment elle pouvait débiter autant de conneries à la minute ? Comment le professeur voulait qu’Elise analyse quoi que ce soit sur la patiente, elle avait des cas tout ce qu’il y a de plus sérieux à analyser ce matin. Mais là, c’était le pompon sur la garonne, impossible de faire pire. Elle prit le parti de ne rien dire du tout se contentant de regarder le professeur, attendant sa réponse à lui, parce qu’il faisait le malin le pépère mais au final, lui il voyait ces cas sociaux une heure une fois par semaine, et encore, Elise elle se les coltinait 5 jours sur 7 et pendant près de 10h oui un peu d’abus, c’est Elise hein alors pouet.


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Dim 6 Oct - 15:58
    On ne va pas se mentir, ce TP était catastrophique. Je songeais de plus en plus à ne plus organiser ce genre de cours. Rester dans la théorie pure, interroger sur la médicomagie comme on interrogerait sur la littérature et basta.
    J’étais tombé sur la pire engeance estudiantine possible et il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre. Même la petite blonde qui m’avait paru plus intelligente que les autres me semblait, finalement, aussi fade et débile que la masse d’adolescents attardés auxquels je faisais face.

    Je m’étais dit que j’allais foutre dehors les étudiants inutiles, sachant déjà pertinemment que ces andouilles ne passeraient pas leur année, puisqu’ils avaient d’ores et déjà signé leur échec à mon cours… mais la petite blonde dont j’avais oublié le nom n’avait pas l’air d’être d’accord avec mon idée de faire le nettoyage par le vide. Pourtant, se débarrasser des intrus, c’était la meilleure manière de trouver la paix, me semblait-il.
    Quand je voyais ce que donnait un simple cours de travaux pratiques avec une telle brochette d’incapables, très sincèrement, j’avais quelques craintes pour l’avenir de notre monde. Sans sorciers compétents en soins divers, il y avait peu de chance de se remettre d’une quelconque attaque de moldus, de cracmols, d’aurors ou de mangemorts… car, bien évidemment, les connards de ces différentes espèces de sous-hommes ne manquaient pas.

    Durant quelques instants, je pris le parti d’observer en me taisant. Était-ce parce que je venais d’une autre patrie que ce fouillis improbable me paraissait aussi peu intéressant ? Était-ce de nouvelles habitudes anglaises auxquelles je n’étais pas familier ? Ou n’était-ce que le constat que le quotient intellectuel baissait sensiblement d’année en année ? Mais jusqu’où irait cette décadence de l’esprit ? Que resterait-il comme sorciers pleins de bon sens dans cinq ou dix ans ?

    En réalité, je me sentais très las de tout cela. Et au fond de moi, je commençais sérieusement à me demander si cela valait la peine d’essayer d’inculquer quoi que ce soit à la génération actuelle… Peut-être était-ce juste le signe que notre race allait s’éteindre, dans sa propre connerie, pour laisser la place à des êtres vivants qui nous étaient supérieurs…
    Je commençais à saturer. Clairement. Le genre de saturation qui m’avait déjà poussé, par le passé, à me montrer un peu trop carnassier. J’aurais bien volontiers fait taire quelques-uns de ces attardés en leur ôtant certaines parties du corps. Même si ce n’était pas du tout en vogue dans notre monde, je n’avais jamais été répugné à l’idée de découper dans des personnes. Je possédais quelques ustensiles pour cela et j’avais également tous les ingrédients nécessaires pour accommoder ce type de viande. Rien de bien compliqué pour moi. Il suffisait, somme toute, que je puisse endormir un étudiant ou une étudiante pour ensuite me servir. Je ne toucherais pas à leur cervelle, ils n’en possédaient déjà pas énormément, ça serait un peu déplacé de ma part de m’octroyer le peu qu’ils avaient. Cela dit, avec des « gigantes » et des pâtes grecques, toute viande, même celle d’un mauvais étudiant pouvait gagner en saveur. Le temps m’avait appris bien des secrets de cuisine et je m’en servais autant que possible pour améliorer le quotidien, lui conférer un peu de piment et de couleur.

    J’ignorais à quoi jouaient ces étudiants. S’ils cherchaient à démolir la moindre once d’espoir et de respect à leur égard, c’était réussi. Je n’avais dorénavant même plus la moindre petite envie de faire en sorte de redresser la barre.

    Je m’approchais de la patiente et, baguette à la main, je lançai :
    « Reparifagex. »

    Ce n’était, bien sûr, qu’une copie d’une patiente réelle. Sur le lit, un chat endormi. Je n’allais pas laisser des bouchers s’approcher de véritables personnes pour l’instant. S’ils se comportaient déjà de la sorte avec une copie, il ne fallait pas espérer une amélioration pour un TP avec un vrai patient. Je caressai la tête de ma maine coon, Aphrodite.

    « Vous me ferez un rapport détaillé de vos observations sur parchemin. Je n’accepterai aucun compte rendu de moins de quarante centimètres. »

    Je n’avais aucune envie de faire durer ce désastre plus longuement encore. Le monde magique était mal barré et aucun de ces jeunes gens ne me semblait doté de suffisamment d’esprit d’à propos pour mériter un tant soit peu qu’on s’y intéressât davantage.

    « Vous pouvez y aller, le cours est suspendu. »

    Je n’avais pas à justifier quoi que ce soit. Mais j’avais, quelques secondes durant, oublié l’étudiante à qui j’avais demandé de venir dans mon bureau après le cours. Celle-ci restait plantée là, comme un piquet, à me regarder. Je lui fis signe de sortir.

    « Je vous attendrai d’ici une trentaine de minutes. »

    Le temps de me calmer, déjà, car, je me connaissais, si je devais me retrouver seul avec cette fille dans mon état de nerfs actuel, elle allait passer un sale quart d’heure et je m’en voudrais par la suite. J’alpaguai la petite blonde dont j’avais oublié le nom.

    « Miss, pouvez-vous ranger ce lit pendant que je prends quelques notes ? »

    Cette fille avait été la seule, durant tout ce temps, à manifester un peu d’intelligence, en comparaison des autres bons à rien. Ça ne m’aurait pas étonné qu’elle eût plus de choses à dire que ce qu’elle n’avait montré durant l’heure qui venait de s’écouler. Cela dit, je préférais ne pas m’entretenir de cela avec elle devant les autres, car il aurait ensuite été bien trop facile pour eux de rédiger leur compte rendu. Je tenais à ce que ces imbéciles n’y arrivassent pas, histoire de leur montrer à quel point leur connerie leur était préjudiciable à bien des niveaux et dans bien des domaines.
    Aphrodite avait sauté par terre et elle venait se frotter contre mes jambes, sa façon à elle de me faire comprendre qu’elle ne m’en voudrait pas si je devais encore lui demander un service de ce genre. Ses ronronnements étaient forts, comme mon envie de tout envoyer valser.


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Elise de Lestang
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Dim 20 Oct - 18:47
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Chacun avait donc décidé d’y mettre du sien pour faire que ce tp soit une véritable catastrophe. Non mais alors fallait pas exagérer, il n’y avait pas marqué sur le front d’Elise qu’elle devait se débrouiller seule pour élever le niveau. Ce n’était pas le bon samaritain de la classe, ah non elle était partisane du chacun pour soi. Si le professeur était pourri et qu’il n’était pas capable de faire en sorte que chacun donne de sa personne, Elise n’était pas du genre à aider. Ses notes étaient excellentes, elle n’avait pas réellement besoin de ce tp alors, clairement, si le professeur la prenait de haut. Etant donné la susceptibilité de la demoiselle, elle ne ferait pas d’efforts. Preuve en est, armé de son parchemin et de sa plume, elle s’installa à bonne distance de ses camarades et du professeur afin de bosser vite fait bien fait dans son coin. Il faudrait qu’elle demande à Adèle si elle aussi quand elle venait en TP c’était la même catastrophe où Elise, comme à son habitude, demeurait une poissarde de première.

Le professeur sembla décider qu’il étant d’arrêter ce cirque. Bonne ou mauvaise chose, Elise ne saurait pas le dire. Quoi qu’il en soit, la patiente devint une boule de poils. Chose qui sembla attendrir les jeunes gens. Ah, pas Elise pour le coup, un chat c’est un animal, ce qui n’emballait pas miss de Lestang – comme tous les animaux sauf les guépards en fait -. A la façon dont le professeur caressait la tête du chat, il rappelait à Elise le méchant docteur Gang dans la série d’animation inspecteur Gadget, ou encore Giovanni avec Persian.
Elise haussa un sourcil en entendant le devoir qu’ils avaient à faire. Quoi ? Mais c’était une grosse blague, c’était sensé être au volontariat, pas leur donner une charge de travail supplémentaire. Bon après, elle faisait la mécontente mais ce n’était pas non plus des plus contraignants pour elle. Par contre pour le 40 cm, ça c’était un peu stupide, il suffisait d’écrire gros et hop, emballé, c’était pesé. Bon, elle ne le ferait pas, pour pas que sa moyenne en pâtisse mais il fallait un nombre de mots minimum s’il voulait de la quantité… ah le novice.

Elise se leva donc pour prendre la poudre d’escampette. Après tout, si elle était libérée, elle pouvait essayer de retrouver Sélénya et passer l’après midi avec elle, ce serait sûrement plus intéressant que ce tp et puis sa compagnie était bien mieux que celle de ses camarades de classe. Néanmoins, studieuse, avant de partir, elle voulait demander au professeur pour quand elle devait rendre le rapport détaillé. Mal lui en pris. Déjà il y avait le coup de l’injustice flagrante, la demoiselle qui devait retrouver le professeur dans une demi-heure. Si Elise avait été un peu plus solidaire, elle lui aurait proposé de rester avec elle, au cas où… Elle n’en fit rien.

Néanmoins, le fait qu’elle ne se soit pas tirée directement, comme elle aurait dû le faire et comme ses petits camarades l’avaient fait, le professeur en profita pour lui demander de l’aide. Elise se retint de souffler. Non mais alors lui, quel toupet. Elle sortit sa baguette pour la pointer sur le lit, le soulevant de quelques centimètres avant de faire un mouvement pour le ranger dans un coin de la salle. C’est vrai que c’était ultra fatiguant à faire, il fallait à tout prix que ce soit Elise qui s’en charge… quelle feignasse ce type abusé. Il faisait pareil à ses patients oh dis donc pitchounou tu veux bien ranger tout mon bureau ? Non mais n’importe quoi. Allez, Elise inspira un grand coup avant de se rapprocher un peu, essayant d’y mettre la meilleure volonté possible.

« Du coup, vous nous avez donné un devoir à faire mais vous ne nous avez pas dit pour quand ? Et est ce que ceux qui n’étaient pas là vont devoir le faire aussi ? »

Non, non elle ne ferait pas le pigeon voyageur pour faire passé l’infos faut pas rêver. Et puis d’ailleurs, ça ne l’enthousiasmait pas vraiment parce que même s’ils avaient une semaine et qu’Elise était la seule à le savoir aujourd’hui, sa rivale restait Adèle et même avec un jour de moins, le devoir serait au moins aussi bon que celui d’Elise puisqu’il ne fallait à aucune des deux sept jours pour faire un devoir.



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Dim 27 Oct - 19:32
Avec la tournure qu’avaient prise les événements, j’étais à deux doigts de péter un plomb. J’aurais, je crois, volontiers bouffé quelques-uns de ces petits cons pour leur faire la leçon. Imaginez un peu… L’étudiante qui viendrait dans mon bureau d’ici une demi-heure… J’avais au départ en tête de me la faire, purement et simplement… mais si je pouvais l’envoûter pour lui arracher un morceau de chair bien fraîche et bien ferme – au niveau de la cuisse, par exemple – cela allait forcément avoir un impact positif sur la façon dont je me sentais. Pour les deux raisons, d’ailleurs.
Mais je doutais fort que ma supérieure hiérarchique apprécie ce petit écart de ma part. Elle qui était très à cheval – d’ailleurs j’adorais ça, quand elle chevauchait – sur certains principes… J’allais peut-être juste devoir me faire à l’idée : le niveau intellectuel avait cruellement baissé et nos étudiants n’étaient qu’un ramassis de petits merdeux bons à rien.

Je n’avais jamais vu un tel gâchis, en vérité. Entre les bolosses de service qui glandaient comme s’ils étaient au bord d’une piscine, ceux qui faisaient de la merde et ceux qui ne savaient pas aligner trois mots correctement, je n’avais repéré qu’une seule étudiante qui semblait valoir la peine de faire ce job. Bon sang, une seule sur le groupe… Bon, d’accord, c’était un TP en petit comité, mais j’avais tout de même eu un tout petit espoir de voir un peu plus qu’un esprit clair dans le lot
Mais en soi, ça aurait pu être encore pire : il y aurait très bien pu n’avoir aucun cerveau valable dans cette fournée d’étudiants.

N’y tenant plus, j’avais fini par suspendre le cours, histoire de préserver mes nerfs. Car je savais bien que je n’aurais pas pu tenir bien longtemps dans une atmosphère aussi lourde. Quel carnage… Heureusement que j’avais opté pour une fausse patiente, je n’imaginais pas ce que ces pitiponks attardés auraient pu faire sur une véritable humaine.
Leur fourguer un devoir était une idée complètement irréfléchie. Bien que je n’aie absolument pas l’intention de corriger quoi que ce soit. Mes étudiants étaient des abrutis, ils allaient se casser la tête pour faire ce qu’il fallait et puis moi, j’enverrais tout ça valser, peut-être que je brûlerais le temps devant eux, pour leur faire les pieds. Je ferais quand même semblant de lire deux trois bricoles, avant de leur dire qu’ils ne faisaient que du crottin de sombral.

Et puis j’avais tenté de retenir la seule étudiante qui semblait dotée d’un cerveau dans ce groupe. Certes, elle n’avait pas l’air d’être une fille fort sympathique, mais je m’en foutais. Tant qu’elle était capable de réfléchir un peu, elle valait mieux que le tas d’andouilles qui avait peuplé mon local quelques instants plus tôt.
D’ailleurs, elle ne tarda pas à me démontrer une portion de l’étendue de son bon sens, puisqu’elle venait d’accomplir en un instant ce que l’autre bande d’ignares aurait sans doute mis un temps fou à réaliser. Et puis… elle m’interrogea.


« Je pense que vous pouvez fort bien vous passer de cette rédaction. » Bien sûr qu’elle le pouvait. J’étais intimement convaincu que cette fille avait autant de connaissances en elle que si l’on devait réunir trois fois le contenu des cerveaux de tous les étudiants de sa promotion. Et peut-être même plus. « Disons que je serai heureux de lire votre prose, mais il me semble que vous n’avez pas besoin de réfléchir sur ce que vous connaissez déjà. Je me trompe ? »

Je n’étais pas le plus fin psychologue du monde, mais je savais reconnaître l’intelligence quand je la voyais. Et s’il s’avérait que je ne me trompais pas, j’aurais au moins gagné à connaître cette étudiante, parce qu’en auditoire, je n’avais ni l’envie ni l’occasion de prendre le temps de savoir qui étaient tous ces jeunes en face de moi.

« Rappelez-moi un peu votre nom, miss… » Pour que je prenne la peine de poser la question, c’était bien que cette jeune femme sortait du lot, très clairement. « Dites-moi, ça arrive souvent que vos congénères soient comme ça ? Je n’ai jamais fait attention à cela, alors, franchement, je ne m’attendais pas à un tel carnage. »
Dans ma tête, il était plus que clair que je n’allais pas retenter l’expérience du TP avant un moment.

« Pour répondre à votre question, ce parchemin fera office de note de présence. Je ne compte pas perdre plus de temps pour des étudiants qui ne valent rien. » J’ignorais si cette fille allait raconter cela ensuite, mais je savais que Mrs Carrow me soutiendrait dans ma démarche, pour la simple et bonne raison que j’avais de bonnes raisons de faire cela.

« Sincèrement, je vous plains de devoir supporter ces idiots à longueur de journée. » Je me croisais les bras, comme pour mettre entre nous une barrière supplémentaire. « Si cela ne tenait qu’à moi, beaucoup de vos camarades ne seraient plus des nôtres. »

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Ven 8 Nov - 21:13
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Il pensait ? Déjà première nouvelle, pour quelqu’un pouvant utiliser la magie demander à une élève de faire une chose qu’un coup de baguette suffisait à régler, permettez à Elise d’en douter. Elle hésitait, le regardait comme si son regard pouvait l’éclairer sur la franchise de ses mots. Est-ce qu’il se payait sa tête et la réponse était évidente ou était-il vraiment en train d’annuler son propre devoir. Et deuxième question qui allait avec la première, est ce que c’est parce qu’il avait agi impulsivement et qu’il regrettait, ce qui pouvait se comprendre attention, Elise s’était toujours demandé ce qu’il pouvait y avoir d’intéressant à corriger les copies d’un bon paquet des gens de leur classe. Ou alors est-ce que cette autorisation de ne pas faire le devoir ne la concernait qu’elle ? Pour quelle raison, est ce qu’elle écrivait mal ? Non non sûrement que ce n’était pas ça ? Ses écrits n’étaient pas passionnants alors ? Oh pourvu que ce ne soit pas ça. Jamais aucun professeur n’avait eu à se plaindre des écrits d’Elise, voir de son comportement… Bon excepté la gourdasse de première année sur qui Elise avait craché… ça va un malentendu ça arrive à tout le monde, c’est pas la peine d’envoyer Elise en retenue dans la forêt interdite pour autant… Surtout qu’Elise la forêt interdite ça lui faisait très très peur.

Fort heureusement pour elle, il répondit à la question, en la complimentant. Ce qui était une très bonne chose pour rassurer mademoiselle anxieuse. Le petit sourire qui va bien pour accompagner les dires du professeur, même si Elise n’était pas vraiment des plus sensibles à la flatterie, sachant l’utiliser et sachant donc que souvent s’en servir c’était vouloir obtenir quelque chose. Elle l’observa, pendant une dizaine de secondes avant de répondre « Alors, oui, je n’aurais pas besoin de réfléchir longtemps pour savoir quoi marquer, j’ai les connaissances nécessaires pour cet exercice. Cependant, je me disais que ça faisait un récap, que ça rafraichirait ma mémoire. » Par contre, qu’on ne se mente pas, Elise était plus que ravie de pas avoir de travail supplémentaire à faire et elle comptait bien se saisir de l’opportunité qui lui était faîte de ne pas avoir de rédaction « Mais j’utiliserai ce temps qui m’est offert pour étudier de nouvelles choses, merci beaucoup ! »

Non mais ce mec, il était à l’ouest, d’accord le professeur Patil c’était le top du top et il connaissait le nom de chacun de ses élèves, mais alors lui là… c’était un cas social, ce n’est pas possible autrement. Qu’il ne retienne pas tous les noms, à la rigueur, il n’a pas une bonne mémoire, c’est possible. Mais quand même il pouvait faire un effort, retenir les deux pires élèves de la classe et retenir les deux meilleurs, ce n’est quand même pas la mer à boire. Surtout quand les deux meilleures ont le même nom de famille… là c’était un manque de respect évident. Néanmoins, courtoise parce qu’elle va se le taper pendant des années et que ce serait classe qu’il mémorise « De Lestang. » Non pas besoin de dire le prénom, il n’avait pas demandé tant pis pour lui.

Si ça arrivait souvent ? Il venait de quel planète ce type au juste pour ne s’être rendu compte de rien avant aujourd’hui. Non mais qu’Elise et Adèle soient futées c’est une chose. C’en est une autre d’être à côté de ses pompes à ce point. Elle se retint donc de souffler, se contentant de hocher la tête avant de dire sarcastique « Souvent, non, tout le temps, oh que oui. » Et si elle avait envie de lui demander comment il avait pu passer à côté de tels phénomènes de foires, ça ne la concernait pas vraiment, donc elle ne dit rien, se contentant de le juger mentalement, ce qui est bien suffisant.

D’accord, donc note de présence pour les cinq boulets qui s’étaient retrouvés avec elle. Pourvu qu’il ne fasse pas comme d’habitude alors et que par pitié, il retienne son nom… Quoi qu’en même temps, s’il ne retenait pas les noms de ses élèves, que quelqu’un explique à Elise comment il allait savoir qui était présent pour ce petit TP, Elise n’avait signé aucune feuille pour dire qu’elle viendrait… Bon après, il suffisait que le prof pose la question pour que cette imbécile de Cafteuse balance le nom de ses petits camarades. Ah non mais cette fille c’était un enfer, c’est fou qu’elle soit encore en vie, personne n’avait pensé à la buter à coup d’étagères ?

Qu’Elise pense que sa classe était un ramassis d’ignares incompétents n’ayant pas le moindre don pour l’apprentissage, c’est une chose, que sa cousine, tout aussi tolérante qu’elle, pense la même chose, ça pouvait se comprendre. Qu’un professeur pense la même chose, oui c’était logique, mais qu’il le dise à une de ses élèves, là c’était beaucoup plus étrange. « Vous comptez pas corriger les parchemins ? » Ah mais heureusement qu’elle ne le donnait pas, elle aurait pété un câble s’il avait ramassé sa copie et qu’elle n’avait jamais eu de notes. Elle l’observa de nouveau lorsqu’il lui dit la plaindre, oui, elle aurait pu en jouer mais elle n’en fit rien, se contentant de dire « ça m’entraine pour la suite. Il doit y avoir des patients plus ou moins sympathique, j’aurais été formé à supporter les gens les plus insupportables du monde dès ma première année de médicomagie. »

Pour ce qui était du reste. Elise ne pouvait rien dire, ce serait mentir que de dire qu’elle n’avait pas été dégoutée lorsqu’elle avait été brûlée en février alors que tous ses petits camarades allaient très bien. Non pas qu’elle voulait leur mort mais en perdre un ou deux ça ne la dérangeait pas. Attention, par perdre, non pas mort, en rééducation parce qu’elle, de son côté, avait agacé tout le monde pour sortir de cet hôpital n’ayant, à ses yeux, besoin d’aucune thérapie. Ce qui était totalement débile puisqu’elle se tapait la phobie du feu à présent, en plus de celles des bestioles et de la peur de perdre Amaury.




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Lun 11 Nov - 8:08
J’avais beaucoup de mal à rester calme quand je devais donner cours à des imbéciles, pourtant, j’étais parvenu à boucler la chose sans sortir de mes gonds. Je n’ai pas réussi à apprendre grand-chose à ces petits cons, tout simplement parce que c’était des petits cons.
Parmi les jeunes idiots de mon cours, il y en avait bien certains à qui j’aurais volontiers bouffé la cervelle, histoire de les réduire une fois pour toutes au silence… Oh oui, je savais que j’aurais aisément dégusté chaque petit gramme de ce nectar, avec une sauce tomatée, c’était toujours du plus bel effet.
Il allait falloir que j’y songe pour plus tard, car, évidemment, il allait falloir faire un tri parmi les étudiants. Ne garder que les meilleurs et se défaire des autres, éliminer ces raclures… Pour qu’il n’y ait plus d’étudiants aussi pourris…

Leur donner cours, c’était pour moi comme me trouver dans un restaurant hyper réputé, mais où on ne me servirait que des restes. L’horreur. Je ne voulais pas d’étudiants comme ceux-là. Je voulais relever le niveau, mais ce n’était pas avec ces petits cons qu’on allait former l’élite de demain… Que du contraire… et ce ne serait pas du gâteau de changer les choses dans un monde en perdition comme le nôtre.

Était-ce à cause du mélange avec des moldus que nos jeunes sorciers étaient de véritables petits rats comme ceux que j’avais en face de moi régulièrement. Je détestais l’imbécillité et la connerie, alors, forcément, je ne me sentais pas forcément à ma place face à autant d’ignorance…

Même cette petite peste ne m’inspirait pas grand-chose d’autre qu’un bon civet de blondasse. Je n’aimais pas son air condescendant ni son air de petite fille parfaite. Elle était là, comme une parfaite petite mémère qui allait passer sa vie dans ses bouquins, le cul serré dans une ceinture de chasteté qui, avec le temps, allait forcément rouiller. Mais je comprenais qu’aucun homme n’ait la moindre envie de la faire s’ouvrir un peu. Et moi, mon envie de l’ouvrir n’était pas vraiment le genre d’envie saine. Si Meredith apprenait quelque chose du genre, j’allais, à tous les coups, avoir droit à un petit sermon de derrière les fagots.

Je ne répondis pas à la petite peste. Grand bien lui fasse si elle allait mettre à profit ce temps disponible. De mon côté, je comptais bien profiter de ce temps également. Et ce ne serait pas en grandes réflexions intellectuelles, ça, c’était certain.
J’avais besoin d’autre chose, là, j’étais un peu trop énervé par ce TP. Pourquoi n’avais-je pas d’étudiants dignes de ce nom ? Après, on s’étonnait qu’il y ait des erreurs médicales, mais quand on voyait la bande de bras cassés qui allait débarquer pour sauver des vies dans quelques années à peine, il ne fallait pas se poser plus de questions, c’était normal qu’il y ait des erreurs de la part d’une bande de ratés comme ça.


« De Lestang. Bien. » Le nom de la peste. Pour sûr, je n’allais pas l’oublier. Les filles dans son genre, trop scolaires pour être honnêtes, je les connaissais fort bien et depuis longtemps. Elles n’attendaient qu’une chose : l’occasion de trouver une faille pour faire vaciller les autres. « Non, évidemment, je n’ai pas que ça à faire. »

Corriger des parchemins… Mais que pensait-elle ? Nous étions à l’université, c’était fini les devoirs et les contrôles comme à Poudlard, ici, seules comptaient les évaluations finales. Et on ne demandait pas aux étudiants de faire un travail régulier et de faire leurs preuves. Il était grand temps que les jeunes grandissent un peu, la maturité de certains laissant clairement à désirer.

« Pour cela, il faudra d’abord obtenir votre diplôme. » Je rangeai mes affaires, rassemblant dans une sacoche de cuir les quelques éléments jonchant mon bureau.
Il était évident que la petite De Lestang avait plus de chances d’obtenir son diplôme que le reste de ses congénères présents aujourd’hui, mais cela n’empêchait pas qu’elle risquait fort de manquer d’empathie, ce qui allait lui être dommageable pour la suite, car un médicomage sans empathie, c’était comme un yaourt grec sans miel.


« Je vous libère. Allez donc apprendre un tas de choses à la bibliothèque. Je suis sûr que vous trouverez votre bonheur dans les ouvrages d’Érasistrate et de Galien. » Histoire de lui lancer une piste sur laquelle travailler pour la suite de ses études. « Il y a des chances que ces auteurs se retrouvent à l’examen. »

Avec ça, elle avait de quoi faire. Et moi, eh bien, j’allais avoir la paix. Je plaçai Aphrodite sur mon épaule et passai devant l’adolescente. « Allez-y. Je ferme derrière vous. » Je préférais avoir le dernier mot. C’était important de clore la discussion, avant que je ne sorte un scalpel pour trancher de quoi cuisiner ce soir.
J’ouvrai la porte et je sortis, sans me retourner, pour rejoindre mon bureau où allait bientôt me rejoindre l’autre bécasse.

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