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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
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Fire meet gasoline ◊ Eljas :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Hestia Carrow
Hestia Carrow
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Lumos
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Dim 27 Jan - 23:46
Fire meet gasoline


Eljas ◊ Hestia

Patience only gets you so far
Blood will get you further
 

Dire que Hestia avait hésité serait un mensonge. Elle était bien trop impulsive pour ça, en fait, quand elle avait appris la nouvelle, son impulsion première avait même été de se lever pour aller exprimer sa colère, si possible sur la personne vers qui elle se dirigeait. Mais elle avait pris sur elle et elle avait réfréné cette envie impérieuse. Ses mains la démangeaient et ses yeux brillaient d'un éclat de rage, mais elle s'était rassise face à Adèle et l'avait laissé continuer son récit sans l'interrompre davantage. Elle savait combien il était difficile pour son amie de se confier sur un tel sujet alors elle avait gardé le silence malgré la rage qui lui serrait un peu plus la gorge à chaque mot que prononçait sa camarade. En réalité, rage et colère étaient des mots bien faibles face à l'ouragan d'émotions destructrices que la révélation de la française avait fait naître en elle. Elle n'était pas scandalisée ou révoltée par le comportement d'Eljas, elle était bien au delà. Si elle avait pu elle aurait été trouver ce salaud de Lehtonen sans attendre pour lui mettre son poing dans la figure et lui expliquer combien il la dégoutait. Mais malheureusement pour elle, et heureusement pour lui, le Serpentard avait choisi de passer les fêtes de fin d'année en dehors de l’université dans sa famille, il avait donc été hors de portée. Et puis une petite voix au fond d'elle l'avait poussé à ravaler sa colère et à se concentrer sur la personne la plus importante dans cette histoire : Adèle. Hestia aurait tout le temps du monde pour expliquer au finlandais sa manière de penser, sur le moment le principal n'était pas sa soif de vengeance, mais bien son amie. Au fil des mois, les deux vertes avaient appris à se connaître et la Carrow appréciait sincèrement sa camarade. Elle avait trouvé en la française un soutien aussi inattendu que bienvenu et elle en était venue tout naturellement à la considérer comme son amie la plus proche. Il était rare que Hestia s'attache à quelqu'un, et encore plus rare que cela se fasse aussi rapidement, mais avec Adèle ça avait été comme une évidence, et elle ne regrettait pas un instant d'avoir laissé sa chance à la sorcière. Désormais Hestia avait gagné une alliée précieuse dans sa maison et elle entendait bien se montrer à la hauteur de cette amitié. Si la plupart des élèves de l'école ne lui inspiraient que de l'indifférence, c'était bien différent pour les rares qu'elle pouvait appeler ses amis. Envers eux elle était d'une fidélité féroce et sans pitié pour ceux qui osaient leur faire du mal. Et Eljas venait de rentrer dans cette dernière catégorie.

Pendant le reste des vacances de fêtes de fin d’année, Hestia avait observé Adèle faire comme si de rien n’était, continuer son existence comme si le finlandais n’avait pas piétiné à la fois son cœur et sa dignité. Mais la verte n’était pas dupe, elle ne connaissait peut être pas la française depuis longtemps mais c’était bien assez pour remarquer les petits détails qui voulaient dire que ça n’allaient pas si bien que ça. Oh, elle n’avait pas beaucoup de mérite, elle-même fonctionnait un peu sur le même principe, elle aussi avait fait semblant que tout allait bien quand Amaury avait décidé de lui faire comprendre qu’il ne voulait plus d’elle. Encore un point commun entre les deux Serpentardes, et ça lui permettait de voir que son amie ne digérait pas si bien que ça sa rupture. Et pendant qu’Adèle se murait dans le déni, Hestia, elle, bouillonnait de l’intérieur. Voir Eljas agir comme si de rien n’était et, pire encore, jouer les beaux parleurs dès qu’il en avait l’occasion la rendait folle de rage. Elle ne décolérait pas, mais l’incident qui l’avait mené en retenue quelques jours plus tôt l’avait forcé à faire preuve d’un peu plus de prudence. Si elle continuait ainsi, Hyacinthe allait lui tomber dessus et elle n’avait aucune envie de devoir se justifier au préfet en chef, même si celui-ci était un ami. Cette histoire ne regardait personne et elle ne voulait pas non plus mettre Adèle dans l’embarras en étalant sa vie aux yeux de tous. Pour une fois, Hestia était consciente qu’elle ne pouvait pas se permettre de céder à son impulsivité. Alors elle avait pris sur elle et avait laissé passer les jours, s’appliquant à ignorer de son mieux Eljas quand elle devait croiser son chemin. Mais après plusieurs jours d’une retenue exemplaire, une conversation entendue au détour d’un couloir fit sauter la digue qu’elle avait sagement construite pour retenir sa colère. La verte sortait de la bibliothèque et avait pour objectif de se rendre dans le réfectoire pour le dîner quand une conversation avait retenu son attention. Ou plutôt un nom. Thalia. Hestia avait beau en vouloir encore à sa sœur de l’avoir laissé sans nouvelles pendant deux ans elle ne pouvait pas s’empêcher de tendre l’oreille quand il était question d’elle. Et ce soir elle ignorait si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Les paroles qu’elle avait entendu avaient joué avec ses nerfs et réveillé sa colère. Il était question de Thalia et d’Eljas, de quelque chose que lui aurait fait le Serpentard et qui l’aurait tellement bouleversée que certains étudiants l’avaient vu saoule devant la salle commune des vipères. Le sang d’Hestia n’avait fait qu’un tour. Elle n’avait pas besoin d’en savoir plus, elle ne voulait pas en entendre plus. Eljas avait fait assez de dégâts comme ça et elle s’était contenue pendant assez longtemps. Il n’était plus question d’être raisonnable.

Aussitôt, Hestia n'avait plus eu qu'une seule idée en tête : trouver Eljas. Ignorant les élèves qui se dirigeaient vers le réfectoire, elle traversa les couloirs à grands pas et descendit les escaliers sans les voir, ne posant son regard noisette que sur les grands blonds. Enfin, la silhouette du Serpentard se découpa dans le couloir. Les sorciers autour d'eux commençaient à se disperser et personne ne faisait attention à elle, l'occasion était trop belle. Tout en s'empêchant de réfléchir, Hestia se précipita sur Eljas et, sans plus de cérémonie, elle le poussa dans la salle de classe la plus proche. Dans sa colère, elle n'avait pas pensé que la salle pouvait être encore occupée, elle aurait été bien embêtée s'il avait fallu justifier leur irruption auprès d'un professeur, mais heureusement la pièce était vide. Seul les tables et chaises inoccupés seraient les spectateurs de leur échange. Hestia ne perdit pas une seconde, elle avait l'avantage de la surprise et elle ne comptait pas le perdre. Sans un mot, et encore moins le moindre avertissement, sa main s'abattit sur la joue du Serpentard. « Ça c'est pour Thalia. » Lança-t-elle avec force. Sa voix était glaciale mais dans ses prunelles la colère brûlait. Peu importait que le vert fasse une tête de plus qu'elle, peu importait que sa carrure soit bien plus impressionnante que la sienne, elle avait la hargne de son côté et il ne lui faisait pas peur. D'un geste brusque, elle agrippa le col de sa chemise pour l'empêcher de reculer, bousculant quelques chaises au passage. « Tu t'approches encore de ma sœur et je m'arrange pour que tu ne puisses plus t'approcher de qui que ce soit. » Siffla-t-elle. Ce n'était pas des menaces en l'air et Eljas pouvait le lire clairement sur son visage. La verte pensait chacun des mots qu'elle prononçait. Malgré la souffrance que lui avait causée le départ de son aînée, malgré le silence et l'absence. Il était inconcevable pour elle de laisser quelqu'un lui faire du mal. Elle ne pouvait pas l'expliquer, et elle ne le voulait pas, d'ailleurs elle ne remarqua même pas qu'elle venait d'utiliser les mots « ma sœur » pour désigner la sorcière. Mais c'était simple à comprendre : on ne touchait pas aux siens. Et Thalia, en dépit de tout ce qu'il s'était passé et de tous les problèmes qui subsistaient toujours entre elles, en faisait toujours partie.

Mais parmi ses proches, il n'y avait pas que la Gryffondor à qui Eljas avait fait l'erreur de faire du mal. Même si elle avait laissé passer un peu de temps depuis leur discussion, Hestia n'oubliait pas ce que le finlandais avait fait à Adèle. Cette fois-ci ce fut le poing de la Serpentarde qui s'éleva pour venir s'écraser contre le visage du sorcier. « Et ça c'est pour Adèle. » Assena-t-elle en s'efforçant d'ignorer la douleur qui pulsa aussitôt contre ses phalanges. Ça avait beau être la deuxième fois qu'elle se servait de ses poings depuis la rentrée, ça ne l'empêchait pas d'avoir mal. Mais rien que pour voir Eljas se décomposer ça valait le coup. Hestia lâcha le col de son camarade et fit un pas en arrière pour se mettre hors de portée. Elle le toisa une seconde, la rage et le mépris se mêlant dans son regard. Jusqu'à quelques semaines plus tôt elle avait considéré Eljas d'un œil plutôt positif. Il était un bon coéquipier de quidditch et si Adèle l'avait choisi ça devait être pour une raison. Mais ce temps était révolu. « La prochaine fois que tu décides de jouer au con, fais le loin d'ici. » Siffla-t-elle finalement en faisant un second pas en arrière. La Serpentarde leva le menton dans un geste de défi. Mâchoire serrée elle se tenait prête au cas où Eljas décidait d'être encore plus stupide et de répliquer. Et dans le cas où il lui prenait l'envie d'enfin se montrer raisonnable et de ne rien dire, elle était tout à fait prête à quitter la salle. Tout avait été dit.

CODAGE PAR AMATIS


'Cause there were pages turned with the bridges burned
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Mar 29 Jan - 16:56

Fire meet gasoline

Depuis ton retour en cours, tu n’es plus que l’ombre de toi-même. Mais tu t’en fous en fait. Tant que personne ne vient te les casser, ça te va. Certains ont bien tenté mais ont finalement baissé les bras face à ton silence. Parce que depuis ton retour, tu rumines. Peu importe l’endroit où tu te trouves, tu tournes et retournes la situation dans tous les sens. Des fois, une bouteille t’y aide, d’autres fois elle te fait juste te perdre un peu plus dans tout ce merdier. Tu cherches comment faire ravaler sa fierté à ce crétin d’Avery. Tu tentes de garder ton calme sur le terrain, pourtant ce n’est pas l’envie qui te manque de lui foutre le Souaffle, ou mieux encore, un cognard dans la tronche. Parce qu’il est bien là le problème, c’est qu’il s’est permis d’aller questionner Adèle. C’est tellement mieux d’aller lui foutre dans la tronche qu’elle a été une victime plutôt que de venir te parler directement ! Pourtant ce n’est pas comme si vous étiez en mauvais termes à ce moment, lui et toi. Il aurait tout aussi bien pu te demander directement. Mais il faut croire que la française avait été au mauvais endroit au mauvais moment. Tu pensais bien ne jamais lui parler de ce pari stupide ! Parce que tu commençais à te faire à l’idée de passer plus de temps avec elle, et surtout de le faire ouvertement. Parce que tu commençais à changer au contact de la verte et argent. Mais le Serpent avait tout gâché. Il avait cru bon de se mêler de ce qui ne le regardait pas et voilà où tu en étais aujourd’hui. Une âme en peine trainant dans les couloirs ou dans Londres. Rien de bien reluisant, on était bien loin de celui que tu étais n arrivant ici au début de la poursuite de tes études ! Il faut croire qu’elle a vraiment eu un effet bénéfique sur toi, du moins au début. Mais actuellement, son effet est destructeur. Tu te retrouves en sevrage forcé, tu ne supportes tout simplement pas cette situation. Et tu ne peux pas te permettre de l’approcher ! Pas comme cela, pas alors qu’elle est toujours avec Hestia. A croire que les filles se déplacent toujours en meute, cela te complique grandement les choses dans ta situation. Il arrive tout de même que certaines se détachent du troupeau pour t’approcher mais elles se font bien vite renvoyer sans sommation. Non, tu cherches un moyen de faire souffrir Ezechiel. Et tu penses l’avoir trouvé en t’en prenant à Thalia. Tu penses avoir la bonne solution en attaquant la Carrow et en marquant son esprit au fer rouge.

Encore une journée qui s’écoule, sans que tu n’y fasses vraiment attention. Parce que tu n’es pas attentif aux cours, parce que toutes tes pensées se tournent vers deux choses uniquement : la française et les moyens de faire souffrir ton camarade de classe, autant qu’il t’a fait souffrir toi. Il en est de même alors que tu descends pour te diriger vers ta salle commune pour pouvoir y déposer tes affaires. Ton sac sur ton épaule, tu ne fais pas du tout attention à ceux qui t’entourent. D’habitude, personne ne vient te chercher des noises dans tous les cas, il suffit de voir ta carrure et de savoir que tu es un ancien de Durmstrang et, bizarrement, les gens s’écartent sur ton passage sans demander leur reste. S’écarteraient-ils encore plus facilement s’ils savaient que l’Augurey te compte dans ses rangs ? Certes ce n’est pas de ton plein gré mais tout de même, tu n’es pas aussi blanc que neige dans cette petite guerre. Mais cette fois, les choses ne se passent pas comme d’habitude. Parce que cette fois, tu sens une masse t’entrainer dans une salle de classe et sous la surprise tu n’as pas le temps de réagir à cette attaque. Tu reconnais pourtant la brune. « Hestia qu’est-ce que… » Ta phrase est coupée par la superbe gifle que tu te prends en pleine face. Tu sens la chaleur envahir ta joue mais étrangement, cela ne t’arrache aucune réaction. Tu fronces pourtant les sourcils lorsqu’elle te parle de Thalia et non d’Adèle. Tu plantes alors ton regard dans le sien. Si ses yeux étaient des armes, tu serais sans doute déjà mort pour le coup. Tu serais en mesure de te défendre face à elle. Mais le veux-tu vraiment ? Tu n’en es même pas certains. C’est la première fois depuis la rentrée que tu ressens quelque chose, que tu te sens un peu vivant. Pas autant que lorsque tu es au bord du vide mais tout de même. Tu ne tentes même pas de te dégager lorsqu’elle t’attrape par le col. A quoi bon se défendre ? Tu t’attendais dans tous les cas à un retour de flamme, tu pensais juste qu’il viendrait d’Ezechiel et non de la jeune femme. Puis tu ne pouvais pas vraiment critiquer cette hargne, tu es pareil avec ta propre sœur ; tu ne laisses personne l’approcher de trop près, encore moins pour lui faire du mal.

Tu pensais alors pouvoir partir, avec un simple haussement d’épaule. Comme si tu n’en avais rien à faire. Mais la vipère n’en avait visiblement pas fini avec toi. Son poing te frappe au même endroit que le plat de sa main quelques instants auparavant. Cette fois tu as quand même une réaction et te masse la machoire avant de la faire craquer. Elle n’y est pas allée de main morte ! Mais elle batteuse dans l’équipe alors tu n’en attendais pas moi d’elle dans un sens. Tu frémis pourtant en l’entendant prononcer le nom d’Adèle. Cette fois non, tu ne peux pas partir. Tu te figes même sur place, incapable de bouger à la simple évocation de ce nom. Elle s’éloigne mais tu n’as même pas envie de riposter. Parce que ce coup-là aussi tu l’as mérité. Parce que tu as quand même accepté ce pari stupide. Mais sans lui, tu n’aurais jamais approché la blonde. Tu esquisses un sourire sans joie face à la mise en garde. En revanche, ton regard est vide de toute émotion. « Tu devrais dire à ta sœur de rester loin d’Avery. » ta voix est monocorde, comme si tu récitais un texte parfaitement apprit. Pourtant, tu es sincère cette fois. « Elle ne connait pas tout de lui. Elle devrait s’en méfier, sans doute plus qu’elle ne doit se méfier de moi. » Tu passes une main dans tes cheveux en lâchant un soupir. Tu détournes le regard, tu es presque fuyant. « Et pour… Pour Adèle… » tu peines à continuer. Tu retiens à grand peine ta voix de se briser. C’est cela d’avoir une certaine maitrise de ses émotions, c’est cela d’être un orateur. « Elle n’aurait jamais dû l’apprendre. Je n’allais pas la laisser pour autant. » Rageusement, tu écrases ton poing sur la table la plus proche. Merde, si Avery avait su fermer sa gueule, les choses ne serait pas ce qu’elles sont ! « Je voulais rester avec elle. Je voulais accéder à sa dernière demande. Tu peux croire que c’est que des paroles en l’air. Toute façon, c’est foutu pour maintenant, grâce au copain de ta sœur. » Tu craches presque les derniers mots. De ce que tu connais de Hestia, tu ne comprends pas vraiment que ça sœur est pu s’amouracher du Serpentard. Elles ont pourtant été élevées de la même manière ! Mais tu doutes tout de même d’être cru en cet instant. Parce que tu as ta réputation qui te poursuit plus qu’elle ne te sert désormais. Parce que tu es vu comme un connard fini qui se tape des filles pour réussir des paris et qui les lâche une fois qu’il a gagné. Ta réputation donne sans doute l’impression que pour toi, tout cela n’est qu’un jeu. Ceux qui pensent ça sont très loin du compte. Avec un nouveau soupir, tu t’assoies sur une table. Tu commences alors à mordiller la pulpe de ton pouce. Une question t’obsède. Elle te brûle les lèvres et pourtant tu n’oses pas totalement la poser. « Hestia… Comment elle va ? » Tu plonges ton regard dans celui de la vipère. Tu attends une réponse sincère pour le coup, quitte à ce que cela fasse mal. Et tu sais que ça risque de faire mal parce que cela veut dire se prendre la douleur d’une de personne à laquelle tu tiens le plus au monde. « Comment va Adèle ? Et ne me sors pas de petit discours tout prêt en me disant qu’elle va bien. Elle peut tromper son monde en faisant comme si tout allait bien. Elle peut tromper les professeurs, ses camarades. Mais elle ne me trompe pas moi. » Non, elle ne trompe pas ton regard. Tu ne sais que trop bien ce qu’on ressent lorsqu’on est trahi. Ton seul espoir ? Qu’elle se remette au moins un peu de toi et du mal que tu as pu lui faire, malgré la souffrance…
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Hestia Carrow
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Lun 11 Fév - 22:49
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Eljas ◊ Hestia

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Rares étaient les personnes qui trouvaient grâce aux yeux d’Hestia. Élevée dans un univers où l'affection et la tendresse ne lui étaient que rarement adressées, elle avait rapidement compris que l'attachement était inutile. Pire, qu'il ne la mènerait qu'à la souffrance. Elle avait vite appris à se protéger, des autres et d’elle-même, à ne pas s’ouvrir trop vite, à ne pas laisser entrer n’importe qui dans son cœur. Elle pouvait paraître dure, froide et hautaine, c’était en réalité ainsi que se composait le masque qui la protégeait. Ce que disaient ses camarades sur son compte lui importait peu, ils ne comptaient pas et les bruits de couloirs n’étaient que des foutaises. Qu’ils s’amusent donc à faire courir des rumeurs sur elle s’ils étaient si vexés que ça qu’elle ne leur accorde pas d’importance. Hestia s’en fichait bien. Eloigner les autres était le meilleur moyen d’éviter de souffrir, elle l’avait vite compris en voyant à quel point elle-même avait mal devant le manque d’attention et d’affection de ses parents. Alors elle prenait les devants et empêchait quiconque de trop s’approcher. La plupart du temps elle n’accordait pas d’importance à ceux qui l’entouraient, c’était ainsi qu’elle parait à toute déception, sans emprise sur elle, les autres ne pouvaient pas lui faire de mal. Elle évoluait ainsi depuis toujours, dans un monde où les autres étaient seulement de passage, des âmes à côtoyer mais sans jamais s’attacher, et ça lui convenait très bien ainsi. Alors même après avoir passé plus de sept ans dans la même école, ses amis, ses véritables amis pouvaient se compter sur les doigts de la main. La verte avait du mal à s’ouvrir aux autres, à accepter de se montrer tel qu’elle était en réalité et à prendre le risque de se retrouver déçue, tout ça grâce à l’éducation stricte de sa famille. Ses parents auraient été fiers, ils avaient réussi à rendre leur fille incapable d’accorder sa confiance. Pourtant parfois un miracle se produisait et Hestia rencontrait une âme qui s’accordait avec la sienne, si torturée, et alors elle se disait que ça valait la peine de s’ouvrir et de laisser entrer quelqu’un dans son cœur. Ça avait été le cas avec Adèle. Tout comme Thalia, la française avait réussi à se faire une place dans la vie de la Carrow. Et comme avec tous ceux qui lui étaient proches, Hestia ne pouvait pas accepter qu’on lui fasse du mal impunément.

Si Eljas avait cru qu’il sortirait indemne de toute cette histoire, il s’était mis la baguette dans l’œil. Personne ne pouvait s’en prendre aux proches d’Hestia sans en subir les conséquences. Même si elle avait laissé passer quelques semaines, la Serpentarde n’avait pas oublié ce qu’il avait fait à Adèle. Entendre qu’il s’en était également pris à Thalia avait été l’élément déclencheur. Le vert avait été trop loin, depuis trop longtemps, et il était grand temps que quelqu’un le fasse redescendre sur terre. Et si Hestia devait être cette personne alors qu’il en soit ainsi. Avant qu’elle n’ait pu réfléchir à ce qu’elle faisait, la Carrow avait précipité son camarade dans une salle de classe vide pour lui faire comprendre -avec ses poings- que s’il voulait jouer les connards il aurait dû le faire ailleurs. Cette fois-ci Hestia avait été assez prudente pour s’assurer que personne n’assisterait à cet échange, elle avait déjà récolté une retenue la semaine précédente pour avoir eu exactement le même comportement avec un autre imbécile de sa maison, ce n’était pas pour recommencer aussi tôt. Cette fois il n’y avait qu’Eljas pour réagir à son attaque, mais les conséquences la verte s’en fichait bien, elle était prête et remplie de colère. Que le finlandais tente donc quelque chose, elle saurait lui répondre. Contrairement à ses attentes la gifle qu’elle lui administra ne provoqua aucune réaction chez lui, mais il en fut autrement du coup de poing qui suivi. Avec une satisfaction mauvaise, Hestia observa son camarade se masser la mâchoire. Bien, elle espérait ce que soit douloureux, qu’au moins elle n’ait pas de nouveau abimé sa main pour rien. Elle avait eu l’intention de partir. En ce qui la concernait elle n’avait plus rien à ajouter. A quoi bon ? Le mal était fait et elle considérait qu’elle avait contribué à la vengeance de Thalia et d’Adèle. A part envoyer Eljas à l’infirmerie il n’y avait pas grand-chose de plus à faire, mais même si Hestia savait qu’elle en tirerait une grande satisfaction, elle y gagnerait aussi des ennuis sans fin, et Eljas n’en valait pas la peine. Elle s’apprêtait à tourner les talons, à effacer le vert de sa vie en espérant que ses deux dernières victimes pourraient bientôt en faire autant, quand sa réaction l’arrêta. Un sourire avait pris place sur les lèvres du sorcier, il n’était ni joyeux, encore moins triomphant mais il suffit pour empêcher Hestia de claquer la porte. « Tu devrais dire à ta sœur de rester loin d’Avery. » La verte se tourna lentement vers son camarade, les sourcils froncés. Que venait faire Avery là-dedans ? Hestia savait que c’était lui qui avait dévoilé l’existence du pari à Adèle mais son rôle dans cette histoire -aussi abject soit-il- s’arrêtait là. Ce n’était pas lui qui avait poussé Thalia à boire. Hestia n’ajouta rien, elle ne donnerait pas la satisfaction à Eljas de se montrer curieuse. « Elle ne connait pas tout de lui. Elle devrait s’en méfier, sans doute plus qu’elle ne doit se méfier de moi. » Les prunelles brillantes de colère, Hestia secoua la tête. Alors là, Eljas se foutait vraiment de sa gueule. Il osait lui dire de se méfier d’Avery alors que c’était lui qui avait trahi Adèle et qui s’en était pris à Thalia. La Carrow le considéra avec un air de mépris sur le visage, il était tombé bien bas. Elle connaissait la réputation d’Ezechiel, et d’ailleurs elle était loin de le porter dans son cœur, mais jusqu’à preuve du contraire ce n’était pas lui qui s’en était pris à la fois à sa plus proche amie et à sa sœur. « C’est de toi que je parle là, j’en ai rien à foutre d’Avery » Siffla-t-elle brusquement. Que le finlandais ne cherche pas à se cacher derrière les agissements des autres, Hestia ne le laisserait pas minimiser ce qu’il avait fait pour la simple raison qu’il n’était pas le seul connard de leur maison. D’ailleurs heureusement que Hestia ne savait pas ce qu’il avait fait à sa sœur exactement, sinon ça n’aurait pas été son visage qu’elle aurait frappé. La verte nota tout de même de garder un œil sur Ezechiel, lui non plus n’avait pas de droit de faire du mal à Thalia sans s’attirer ses foudres.

En silence, la Serpentarde observa son camarade passer une main dans ses cheveux, l’air soudainement torturé. « Et pour… Pour Adèle… » Hestia croisa lentement les bras sur sa poitrine, attentive aux moindres paroles du sorcier. Il s’aventurait sur un terrain dangereux, oser parler d’Adèle alors que la verte venait de le frapper pour elle. Mais elle le laissa continuer, pour voir s’il allait continuer de foncer dans le mur, ou bien montrer enfin une once de remord. « Elle n’aurait jamais dû l’apprendre. Je n’allais pas la laisser pour autant. » Même si elle s’y attendait, Hestia ne put s’empêcher d’être déçue par les paroles du Serpentard. Sans réagir elle le regarda abattre son poing sur la table la plus proche. Elle ne tressailli même pas et continua de le toiser avec un air de profonde réprobation. Même quand il tentait de s’expliquer le Serpentard continuait de s’enfoncer, ça aurait presque pu être drôle, si Hestia ne trouvait pas ça aussi pathétique. « Elle n’aurait jamais dû l’apprendre ? » Répéta-t-elle d’une voix menaçante. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Eljas pensait réellement qu’il aurait pu s’en sortir aussi facilement ? Que c’était normal de construire un couple sur le mensonge et la manipulation ? Au fond ça n’étonnait pas la verte qu’il ait pu accepter un pari aussi infâme, vu comment il considérait ses relations. « Putain mais tu t’entends ? Tu crois que c’est une excuse ? » S’exclama-t-elle d’une voix forte. Que croyait-il ? Qu’il aurait pu tromper Adèle pendant des années ? Que c’était sain de construire quelque chose sur des raisons aussi ignobles ? Hestia secoua la tête, de dépit et de dégoût. Elle ne parvenait pas à croire ce qu’elle entendait. Adèle méritait bien mieux qu’un sorcier aussi méprisable. Quant à lui il aurait mérité qu’elle lui envoie une des chaises de la salle en pleine figure. Et ça n’aurait pas été assez. Loin de là. « Je voulais rester avec elle. Je voulais accéder à sa dernière demande. Tu peux croire que c’est que des paroles en l’air. Toute façon, c’est foutu pour maintenant, grâce au copain de ta sœur. » Cette fois-ci Hestia ne retint pas l’exclamation de mépris qui franchi ses lèvres. A aucun moment Eljas ne montrait le moindre regret pour ce qu’il avait fait. Comme si c’était tout à fait normal de parier pour coucher avec des filles et ensuite de s’étonner quand elles ne voulaient plus le voir. Il y avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond chez le finlandais. Et ça donnait envie à Hestia de lui hurler dessus. Elle se contenta de pointer sur lui un doigt accusateur. « Ne mets pas tout ça sur le dos d’Avery et ne viens surtout pas jouer les victimes. C’est toi qui a merdé et personne d’autre. Tu peux t’en prendre qu’à toi-même » Sa voix claqua dans le silence de la salle, elle ne camoufla pas tout le dédain qu’elle pouvait ressentir à son encontre. Même si ce qu’il disait était vrai, même si ça avait fini par être plus qu’une machination cruelle, ça n’enlevait rien à ce qu’il avait fait. Hestia n’avait aucune compassion pour lui ou ce qu’il pouvait ressentir en cet instant. Eljas n’était pas un enfant incapable de juger des conséquences de ces actions, il avait vingt ans révolus, il n’avait pas d’excuses.

« Hestia… Comment elle va ? » La Serpentarde releva un regard surprit vers son camarade. Elle nota vaguement qu’il avait pris place sur une table vide, comme s’il s’attendait à ce qu’ils aient une réelle conversation. Est-ce qu’il osait vraiment poser cette question ? Hestia soutint le regard qu’il lui adressa, le menton relevé en attendant qu’il précise sa pensée. « Comment va Adèle ? Et ne me sors pas de petit discours tout prêt en me disant qu’elle va bien. Elle peut tromper son monde en faisant comme si tout allait bien. Elle peut tromper les professeurs, ses camarades. Mais elle ne me trompe pas moi. » Eh bien oui, il osait bel et bien poser cette question. Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, comme s’il allait faire croire à Hestia qu’il se faisait réellement du souci pour Adèle après ce qu’il lui avait fait. Hestia n’en croyait pas ses oreilles. « T’es sérieux là ? » Rétorqua-t-elle d’une voix glaciale. La verte fusilla son camarade du regard, ses paumes la démangeaient, l’envie de lui faire ravaler ses paroles était bien là, mais elle se retint. Hestia se força à garder son calme, si elle continuait à provoquer le Serpentard il finirait par répliquer, et même si elle avait la rage de son côté et qu’elle n’avait pas peur de lui, elle savait que le combat ne serait pas équitable. « Tu crois que je vais te donner des informations sur Adèle ? Après ce que tu lui as fait ? » Cracha-t-elle en faisant quelques pas dans la salle pour évacuer sa colère. Elle n’en revenait pas, quel culot. En ce qui la concernait, Eljas ne devrait même plus avoir le droit de prononcer le prénom de la française et encore moins celui de croiser son chemin. C’était trop facile de jouer les sorciers inquiets alors que c’était lui qui s’était joué de la blonde. Sans lui elle irait parfaitement bien, et Hestia se fichait bien de ses inquiétudes, c’était avant qu’il aurait dû y penser. Alors non, Adèle n’allait pas bien même si elle s’entêtait à affirmer le contraire, mais ça c’était à cause du vert et la Carrow ne l’oubliait pas. « Si tu crois que je vais devenir ton informatrice tu peux oublier tout de suite. Trahir les autres c’est ton truc, pas le mien. » Siffla-t-elle en dardant sur lui ses prunelles empreintes de dédain. Que croyait-il ? Qu’elle lui aurait exposé quelle détresse elle pouvait sentir chez son amie ? Tous les moyens qu’elle mettait en œuvre pour s’empêcher de penser à lui ? Pour éviter d’avoir le temps de ressentir quoi que ce soit ? S’attendait-il à ce qu’elle lui parle des potions de sommeil qu’elle lui fournissait depuis plusieurs semaines car elle ne parvenait plus à fermer les yeux depuis que la vérité avait éclatée ? Tout ça s’était bien mal connaître Hestia. Si elle se montrait si secrète sur sa propre vie, ce n’était pas pour dévoiler celle des autres sans sourciller. Finalement, elle soupira, excédée. Elle aurait dû partir, quitter cette pièce depuis longtemps et abandonner le finlandais là, mais quelque chose la retenait encore. « Un pari ? Mais qu’est-ce qu’il t’est passé par la tête ?! Je savais que tu étais un con mais là tu bats tous les records… » Elle secoua la tête, dépitée par le comportement du sorcier. Au fond, elle avait l’impression qu’Eljas se berçait d’illusions. Comme si ce qu’il avait fait n’était pas si grave que ça. Comme s’il lui suffisait affirmer s’être attaché à la Serpentarde pour se retrouver excusé. Comme si la pointe d’inquiétude que Hestia avait pu entendre dans sa voix allait suffire pour faire oublier que c’était lui qui avait été le bourreau dans cette histoire. Le retour à la réalité allait être dur. Tout comme ça l’avait été pour Adèle. Mais c’était un juste retour des choses.

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Mar 12 Fév - 22:17

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Tu n’as jamais eu droit à ce genre de situation. Tu ne cherches pas à te trouver d’excuse, tu ne cherches pas à te faire pardonner par la brune. De toute façon, ce n’est pas à elle que du doit t’excuser. Tu n’es de toute manière pas le genre de personne à qui on fait facilement confiance. Et tu ne fais pas confiance facilement non plus. Tu ne restes qu’avec ta jumelle quasiment. Non pas que tu te moques royalement des autres. Mais tu ne leur donnes que les informations que tu veux bien leur donner. Des éléments que tu sais qu’ils vont utiliser. Certes, ton jugement a un peu déconné par rapport à Avery. Tu t’attendais un peu à ce qu’il balance mais tu ne t’attendais pas à t’attacher à la française. En temps normal, tu ne lui aurais pas fait confiance. Tu aurais fait des paris ou lancé des défis tous plus idiots les uns que les autres. Mais jamais tu ne lui aurais confié quoi que ce soit de secret. Ariana le sait mais tu n’as pas eu besoin de le lui dire à elle. Hestia est au courant depuis cette petite histoire avec le thé bizarre ingurgité par Adèle. Mais tu ne t’es jusqu’alors jamais étendu sur le sujet de tes sentiments. On t’a appris que c’est une faiblesse, que c’est juste bon pour les femmes. Oui, ton père t’a éduqué en t’apprenant à ne pas aimer. L’idée a été amplifié par la souffrance du rejet que tu as subi étant plus jeune. Tu t’étais juré de ne pas t’attacher à une femme. Et pourtant, voilà que tu t’es attaché à une demoiselle, de ta propre maison en plus ! Sauf que tu as joué au con et que cette fois, ça t’es retombé dessus. Cette fois, alors que tu voulais juste te sentir bien, tu as finalement tout gâché, en acceptant un stupide pari. Mais finalement, sans ce défi débile, tu n’aurais sans doute pas approché Adèle. Mais tu n’aurais jamais pu lui dire que tu avais pour mission de la mettre dans ton lit. Si tu lui en parlais, tu la perdais sans doute en plus de devenir la risée de bon nombre de personne. Et il faut dire que les apparences comptent pour toi à cause de ton éducation. Le paraitre est toujours plus important et c’est à cause de cela finalement que tu as toujours refusé de t’afficher comme étant dans une relation. Mais au final, ne pas lui en parler avait causé beaucoup de dégâts, sans doute plus que si tu en avais parlé.

Tu sais que tu ne peux pas te racheter. Mais tu peux au moins tenter de mettre en garde les gens au sujet d’Ezechiel. Parce que sous ses airs de jeune homme bien comme il faut, il ne vaut en fait pas mieux que toi. La plus grosse différence entre vous deux ? Lui continue de créer l’illusion alors que toi tu as replongé dans tes pires travers. Tu ne connais pas d’autre moyen de faire. Tu es incapable de canaliser ta colère. Et de la colère contre Avery, tu en as à revendre pour le coup. Et tu connais ta dangerosité, tu en as toute la mesure. Mais tu sais que ton camarade Serpentard l’est tout autant, si ce n’est plus. Pourtant, tu commences à te dire, à mesure que le temps passe, qu’il ressent peut-être quelque chose pour Thalia. Alors effectivement, tu ne toucheras plus la Carrow. Mais tout de même, pourquoi Ezechiel aurait droit à ce qu’il t’a pris ? Tu es pourtant stoppé par la voix de la Vipère. Rien à foutre d’Avery ? Elle ne devrait pas pourtant. Elle ne sait pas ce qu’il serait capable de faire subir à sa sœur. Pourtant, tu ne pousses pas plus la conversation. Une gifle et un coup de poing, ça suffit. Tu n’as pas besoin de reprendre un coup. Et puis c’est alors que tu en viens à parler d’Adèle. Parce que tu as merdé mais que tu t’inquiètes. Parce que tu n’es pas con et tu sais bien que non, elle ne vit pas bien la situation. Tu voudrais par contre savoir à quel point, avoir la nuance des dommages que tu as causé. Mais cette fois encore, tu as visiblement eu le mot de trop et la Carrow commence à s’énerver. Tu ne te cherches pas d’excuse. Tu tentes juste d’exposer les faits mais voilà, cela ne suffira pas à convaincre ton interlocutrice.  Tu n’estimes pas jouer les victimes. Mais la faute de la situation actuelle incombe à Avery et à personne d’autre selon toi. Pourtant, Hestia a raison. C’est toi qui a merdé en acceptant ce pari. C’est toi qui a merdé en continuant à t’enfoncer dans toute cette histoire.

Non, tu n’obtiendras aucune information sur la française. Une informatrice ? Non, tu ne lui demandes pas cela. Quoique, tu demandes bien des informations sur Adèle alors qu’elle ne veut sans doute plus jamais entendre parler de toi. La pique qu’elle te lance te fait juste hocher la tête. Touché, coulé. Oui, c’est toi qui trahit les autres. C’est toi qui caches des bribes de ta vie ou qui ne les confie pas aux bonnes personnes. Tu aurais dû parler de tellement de choses à Adèle… Et pour le coup, Hestia aurait parfaitement été en droit de te laisser en plan ici. Parce que tu ne mérites rien d’autre finalement. Et alors qu’elle t’engueule comme un gosse prit la main dans le sac, tu ne trouves rien de mieux à faire que de commencer par baisser la tête. Oui, tu as été vraiment con cette fois. « Il n’y a pas si longtemps, je t’aurais dit que je m’en foutais et je t’en aurais retourné une. Je me serai pas laissé faire. J’aurai pas cru… M’attacher. » C’est la première fois que tu l’admets clairement. Oui, tu t’es attaché à Adèle de Lestang. Tu te sens vide sans elle, tu as besoin d’elle. Alors qu’en fait, tu as tout simplement tout foutu en l’air. « Sans le pari, je l’aurai pas approché. Et pour le coup, malgré la situation, je serai passé à côté de quelque chose. » Un sourire triste prend place sur tes lippes. Oui, elle te manque vraiment. Elle n’est pas comme toutes les autres que tu as finis par jeter. Tu voulais rester avec elle, tu ne voulais pas aller voir ailleurs. Tu avais même attendu pour elle après tout. « Hestia… Je ne m’excuserai pas de m’être senti bien. Je ne m’excuserais pas d’avoir apprécié chaque moment que j’ai pu passer avec elle ! Mais là… de toute façon les excuses ne serviront plus à rien… » Tu bouges finalement de la table où tu étais assis. Tu as besoin de bouger. Nerveusement, tu passes une main dans tes cheveux. « Tu peux partir si tu veux. Je pense que tu as autre chose à faire que d’écouter les jérémiades d’un crétin non ? » Parce que oui, au final tu te plains encore et toujours. Tu te plains d’avoir perdu Adèle et tu ne fais rien pour y remédier. Parce que tu penses que tout est perdu. Et ce n’est certainement pas la Carrow qui va t’aider, pas alors qu’elle est l’amie de celle dont tu as brisé le cœur.
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Jeu 28 Fév - 22:58
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Eljas ◊ Hestia

Patience only gets you so far
Blood will get you further
 

Hestia devait bien avouer qu’elle ignorait complètement ce qu’il allait se passer une fois qu’elle aurait dit ce qu’elle avait à dire à Eljas. Au moment de l’entrainer dans la salle de classe vide, elle n’avait absolument pas pensé à l’après, tout ce qui lui avait importé c’était l’instant présent et la manière dont elle allait lui faire regretter d’avoir osé faire du mal à ses proches et croire qu’il s’en tirerait. Pour le coup, elle avait même pensé à le laisser planter là, une fois que sa joue était devenue brûlante et qu’elle avait pu lui cracher sa rancœur au visage elle n’avait plus rien eu à faire en sa présence. Mais voilà, le serpent s’était mis à parler et elle se trouvait toujours là, à lui faire face alors que chaque mot qu’il prononçait ne faisait qu’alimenter l’aversion qu’il lui inspirait. C’était ça le problème avec l’impulsivité. Elle n’avait pas pensé qu’elle en arriverait là aujourd’hui. Cette vengeance menée avec ses poings et sa rage n’avait pas été calculée, tout comme le fait qu’elle n’avait pas encore franchit le seuil de la pièce en claquant la porte dans son dos. Elle n’avait rien attendu de cette entrevue, seulement de pouvoir faire passer son message, et en ce qui la concernait c’était chose faite. Eljas avait eu un aperçu de la rage qui l’habitait à l’idée qu’il puisse s’en prendre à ceux qu’elle aimait. Les mots avaient été jetés et les dés lancés, elle aurait très bien pu en rester là et reprendre le cours de sa soirée comme si de rien n’était. A part la douleur sourde dans sa main et la satisfaction mauvaise d’avoir pu mettre son poing dans la figure du Serpentard, elle ne retirait rien de ces instants, ça n’avait pas été le but. Il ne s’agissait pas d’elle, ce soir, mais de sa sœur aînée qui avait été poussée dans ses retranchements et de son amie qui avait été injustement trahie. Et d’Eljas bien sûr, l’illustre connard qui croyait qu’il pouvait agir ainsi sans en souffrir les conséquences. Elle aurait dû suivre son instinct, le planter là sans un mot ni un regard de plus, avec juste la douleur dans sa joue et la menace qui flottait encore dans les airs. Mais il avait commencé à parler et Hestia était toujours là. Et elle ne savait pas si c’était une bonne ou une mauvaise chose.

Pour le moment Eljas semblait déterminer à s’enfoncer. Loin de plaider sa cause, chaque mot qu’il prononçait ne faisait qu’empirer les choses. Avait-il déjà oublié à qui il s’adressait ? Hestia était la sœur de celle qu’il avait agressée. Elle était la plus proche amie de celle avec laquelle il avait joué de la pire des manières. Et elle n’était pas du genre à fermer les yeux. Ni à pardonner facilement. Loin de là. La Serpentarde était rancunière et revancharde, et lui, à chaque parole qu’il prononçait il creusait un peu plus sa tombe. Clairement il manquait d’un instinct de survie. Ou même d’un peu de bon sens, d’ailleurs. Sinon il aurait choisi de laisser partir la Carrow plutôt que de l’abreuver de paroles qui la mettaient à chaque seconde un peu plus en colère contre lui. « Il n’y a pas si longtemps, je t’aurais dit que je m’en foutais et je t’en aurais retourné une. Je me serai pas laissé faire. J’aurai pas cru… M’attacher. » Hestia ne prit pas la peine de retenir l’expression moqueuse que provoquèrent les premières paroles du finlandais. Il lui en aurait retourné une ? Oh mais qu’il essaye ! Par Merlin, qu’il essaye, elle n’attendait que ça. Elle lui était tombée dessus sans avoir la moindre idée de comment il allait réagir. Croire qu’elle pouvait avoir peur de lui était une grossière erreur qu’elle ne manquerait pas de corriger s’il lui prenait l’idée de ne serait-ce que lever le poing en sa direction. Son geste n’avait provoqué aucun remord chez la Serpentarde, loin de là, elle serait même prête à recommencer jusqu’à ce qu’il comprenne. « Sans le pari, je l’aurai pas approché. Et pour le coup, malgré la situation, je serai passé à côté de quelque chose. » Mais apparemment il était loin du compte, ses paroles le prouvaient. Hestia secoua la tête, dépitée, plutôt que de montrer qu’il regrettait ce qu’il avait fait Eljas se cherchait des explications. Il ne semblait vraiment pas comprendre à quel point ce qu’il avait fait était mal. Impardonnable.

La Serpentarde eu le plus grand mal à se retenir de lever les yeux au plafond quand elle fit une ombre de sourire se former sur les lèvres du blond. Par Merlin elle avait vraiment envie de le secouer jusqu’à ce qu’il demande grâce. Que croyait-il ? Qu’il pouvait justifier ce pari ignoble en affirmant qu’au final ça avait été une bonne chose ? Comment pouvait-il oser dire ça ? Et surtout, devant Hestia ? Cette situation perdait vraiment tout son sens, et il ne le voyait même pas. « Hestia… Je ne m’excuserai pas de m’être senti bien. Je ne m’excuserais pas d’avoir apprécié chaque moment que j’ai pu passer avec elle ! Mais là… de toute façon les excuses ne serviront plus à rien… » Sans bouger, Hestia observa le finlandais se lever et arpenter la place. S’il paraissait en proie à ses émotions, la Carrow elle semblait taillée dans la pierre. Immobile, glaciale et surtout inflexible. Elle avait beau écouter le discours du sorcier elle ne se laissait pas attendrir pour autant. Elle avait encore en tête l’épuisement d’Adèle après plusieurs nuits sans sommeil par sa faute, la douleur qui avait vibré au fond de sa voix quand elle lui avait enfin expliqué ce qu’il lui avait fait et ce même écho de souffrance qui baignait ses prunelles quand personne n’y prêtait attention. La française avait beau faire semblant, tout ça Hestia l’avait vu et ça l’empêchait de ressentir la moindre compassion pour Eljas. Ce n’était pas à lui de jouer les victimes. Si son plan s’était retourné contre lui ce n’était pas son problème. Mais tout ça il ne semblait pas le voir. « Et t’excuser tu l’as fait au moins ? » Lança-t-elle brusquement quand elle n’y tint plus. Il était temps que quelqu’un ouvre un peu les yeux du Serpentard puisqu’il semblait incapable d’assez de maturité pour le faire tout seul. Ce rôle de sorcier piégé à son propre jeu était peut être mignon pour d’autres, mais pas pour Hestia. Elle entendait tout ce qu’il lui disait, mais elle entendait surtout ce qu’il ne disait pas. Et ça elle ne pouvait pas passer à côté. « Pour tous les mensonges ? Pour t’être servi d’elle tout ça pour flatter ton égo ? Pour tout le mal que tu as fait ? » Reprit-elle sèchement. En quelques pas elle s’était planté devant lui et avait forcé la rencontre le leur regard. La verte connaissait déjà les réponses à ses questions. Elle savait de source sûre que tout ça il ne l’avait pas fait. A aucun moment le mot pardon avait franchis la barrière de ses lèvres. Pas même quand Adèle l’avait mis face à ce qu’il avait fait. Ni pardon, ni je regrette et même pas un j’ai merdé. Alors peut-être que ça n’aurait rien changé, peut-être que ça ne l’aurait pas empêché de creuser sa propre tombe. Mais ça aurait au moins donné un peu d’humanité à toute cette cruauté. « Ou jusqu’à présent tu t’es contenté de penser uniquement à ta petite personne ? » Demanda la Serpentarde en haussant un sourcil. C’était ce qui ressortait de ses discours et c’était ce qu’il y avait de pire aux yeux d’Hestia. Il était désolé pour lui, mais pas de ce qu’il avait fait. Il était désolé d’avoir tout perdu, mais pas d’avoir trahi Adèle. « Parce que tout ce que j’entends depuis tout à l’heure c’est à quel point tu regrettes avoir été pris la main dans le sac, mais pas combien tu regrettes avoir joué au con en premier lieu » Et s’il ne comprenait pas à quel point son comportement était grave alors il n’y avait plus grand-chose à faire.

« Tu peux partir si tu veux. Je pense que tu as autre chose à faire que d’écouter les jérémiades d’un crétin non ? » Hestia secoua la tête et fit un pas en arrière. Tout ça, ce n’était même pas une question de fierté ou de volonté, c’était une question de bon sens et de respect. Pourtant, le vert paraissait en être dépourvu. Il voulait des nouvelles d’Adèle mais il ne prenait même pas la peine de regretter son comportement. Il affirmait s’être attaché à elle mais à aucun moment il ne semblait penser à une autre personne que lui-même. Tout ce qu’il avait à faire c’était de reconnaitre ses erreurs et d’en accepter les conséquences. Pas de chouiner parce que soudainement le monde entier semblait lui en vouloir. Toutes ces réactions en chaines, il les avait cherchés, il les avait mérités. Et si Hestia devait donner son avis, elle dirait qu’il méritait bien pire que ça. La sentence était encore trop douce à son goût. « Ouais, franchement j’aurais mieux à faire. » Lâcha-t-elle d’une voix pleine de mépris. Elle le toisa un instant, il avait l’air un peu paumé dans cette salle de classe vide. Elle se demanda comment il avait pu en arriver jusque là, comment il avait pu laisser les choses déraper de la sorte. Quand il était arrivé à Poudlard, la Carrow avait rapidement compris quelle réputation le suivait, mais elle n’aurait pas imaginé qu’il puisse se comporter de façon aussi abjecte. Et même maintenant, son comportement n’avait pas grande logique. « Mais tu vois c’est ça le problème. Pour le moment tu te comportes plus comme un crétin que comme un connard. » Elle aurait presque préféré qu’il continue à se comporter comme un salaud, ça aurait été plus simple de continuer à nourrir envers lui une haine intense. Ainsi elle n’aurait pas cherché à comprendre, elle l’aurait abandonné là sans plus de cérémonie. A la place, elle reporta son regard sur lui et pencha la tête sur le côté. « Alors dis-moi c’était quoi ton problème le jour où tu as cru que ce pari serait une bonne idée ? Et tu comptes le jouer combien de temps encore ce numéro du parfait connard ? » Elle haussa un sourcil. S’il avait besoin d’être ramené sur terre, elle se portait volontaire sans soucis. Mais qu’il ne se méprenne pas, c’était loin d’être un pardon.

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Mer 20 Mar - 11:50

Fire meet gasoline

Tu aurais pu tomber sur n’importe qui. Mais il avait fallu que ce soit Adèle. Et il avait fallu qu’elle soit amie avec Hestia. Tu n’aurais jamais pensé qu’un jour, ce serait la Carrow qui viendrait t’en coller une. On aurait pu s’attendre à ce que ce soit la française qui revienne pour te foutre une gifle mais non. Tu ne penses même pas qu’elle soit au courant de la scène qui se passe en cet instant. La brune aurait pu partir tout de suite. Mais visiblement, elle semble vouloir t’écouter. Tu t’enfonces tout seul dans ta connerie pourtant. Aucune excuse, rien. Tu ne vois même que ta propre souffrance. Oh tu te doutes bien que la blonde est dans un sale état. Tu te doutes que tu as fait bien plus de dégâts qu’elle ne le laisse paraitre en fait. Alors la Carrow aurait pu te frapper encore plus. Ou plus fort bien qu’elle n’y soit déjà pas allée de main morte. Mais non. Elle reste, elle écoute tes jérémiades. Parce que c’est bien là le souci. Ah, on est loin, très loin même de ton image de salaud qui n’en a strictement rien à foutre de ce qu’on pense de lui. Non, une part de toi voudrait revenir en arrière et ne pas jouer de la sorte. Mais on ne revient jamais en arrière. Alors tu sais que tu ne pourras pas effacer ce que tu as fait même si tu le voudrais. Mais tu te doutes bien que sans cela, tu n’aurais pas approché la jeune femme. Mais si tu pouvais revenir en arrière en ayant conscience de ce qu’elle représente ? Alors peut-être que tu ferais les choses différemment. Que tu approcherais la verte et argent sans attendre qu’on te mette au défi de le faire. Peut-être que tu lui dirais dès le départ que tu es français, que tu n’aurais pas joué les ignorants de sa langue alors qu’elle est ta langue maternelle. Mais non, tu ne peux pas revenir là-dessus. Même si tu avais un retourneur de temps, tu ne peux pas changer le crétin que tu étais à ce moment. Tu ne peux pas modifier à ce point le passé même si ce n’est pas l’envie qui t’en manque.

Tu continues donc de vouloir t’expliquer. Mais tu t’y prends comme un manche de Nimbus. Parce que tu ne sais pas comment exprimer ce que tu ressens, on ne te l’a jamais demandé. Au contraire, on t’a toujours appris à réfréner tes sentiments. Alors tu t’enfonces un peu plus à chaque mot. Tu te cherches des excuses. En disant que sans cela tu n’aurais pas approché Adèle, que tu ne vas pas t’excuser d’avoir passé des bons moments avec elle. Parce que c’est bien le cas, tu as apprécié chaque moment avec elle. Mais non, tu ne t’es pas excusé d’avoir participé à ce pari idiot. Mais qu’est-ce que ça aurait changé après tout ? Tu finis par lui dire clairement que dans tous les cas, elle devrait partir. La brune doit avoir bien mieux à faire que de t’écouter. Comme de s’occuper de son amie peut-être, ou faire des potions. Ou suivre ses cours, tu n’en sais rien. De toute manière tout vaudra mieux que la scène qui se joue actuellement dans cette pièce. Tu hausses les épaules quand elle admet que oui, elle aurait bien mieux à faire que de rester ici avec toi. Tu fronces pourtant les sourcils quand elle continue au lieu de partir. Un crétin plutôt qu’un connard ? Hestia peut bien penser ce qu’elle veut dans le fond, tu t’en moques bien. Mais tu ne sais pas trop ce que tu dois comprendre de cette phrase tout de même. Tu n’as pas l’impression d’avoir changé de comportement, tu as cette impression d’être toujours égal à toi-même. Pourtant, ce n’est plus vraiment le cas puisque c’est la souffrance qui a tendance à te guider désormais. Certes, c’était déjà cela qui te guidait en partie avant mais il y avait d’autres facteurs qui entraient en compte. Comme ton éducation par exemple. Mais là, les choses ne sont plus les mêmes. Comme si tout tournait à l’envers d’une certaine manière.

Tu t’adosses contre un mur et croises les bras sur ton torse en écoutant la jeune femme. Est-ce qu’elle cherche à comprendre pourquoi tu as agis de la sorte et si tu cherches à t’améliorer ? Tu croirais presque à une blague. Sauf que la Carrow est bien là devant toi et qu’elle vient bien te de poser deux questions, l’air de rien. Tu la toises alors, te demandant si tu dois vraiment lui raconter ou si cela n’en vaut même pas la peine. Après tout, elle n’est rien pour toi, à part la meilleure amie de celle qui hante ton esprit. Tu lâches finalement un soupir et détournes le regard. « Quand le pari a été lancé, ça ne devait être qu’un jeu de plus. Je ne vais pas rentrer dans les détails de ma vie avant d’arriver ici, je te dirais juste que c’est tout cela qui m’a amené à agir de la sorte en règle générale avec les filles. » De toute manière, tu ne vois pas l’intérêt de tout lui conter par le menu. Ce ne serait sûrement rien de plus qu’une atroce perte de temps. « Ce numéro de parfait connard comme tu l’appelles, je comptais l’arrêter il y a plus d’un mois. » Oui, tu voulais arrêter. Tu voulais assumer à partir de l’anniversaire de la française. Mais un petit grain de sable était venu se glisser et avait fait tout déraillé. Sans Ezechiel, peut-être qu’aujourd’hui, Adèle en saurait plus sur toi et sur tes origines. Peut-être que tu aurais tout simplement arrêté d’agir comme tu le fais, que tu serais enfin posé. Mais les choses ne vont jamais comme on le souhaite après tout. « Maintenant… ça va devenir un peu plus compliqué d’y mettre un terme. Des excuses ne suffiront pas pour ne plus passer pour un connard. » Et dans tous les cas, tu ne vois pas trop comment aborder la blonde, vous vous évitez soigneusement depuis son anniversaire…
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Jeu 4 Avr - 23:56
Fire meet gasoline


Eljas ◊ Hestia

Patience only gets you so far
Blood will get you further
 

Entre parler à un mur et parler à une personne qui refusait d’ouvrir les yeux pour voir la réalité en face, Hestia ne savait pas trop ce qui décrirait le mieux la situation actuelle. Elle avait beau avancer argument sur argument, Eljas ne semblait toujours pas décidé à voir que la victime dans toute cette histoire ce n’était pas lui. La patience de la Serpentarde était mise à rude épreuve pour le coup et elle se surprenait à ne pas avoir agrippé le finlandais pour le secouer jusqu’à ce qu’il retrouve enfin un peu de bon sens. Peut-être qu’elle aurait dû commencer par-là d’ailleurs, avec un peu de chance le vert aurait réalisé la gravité de ses actes, et au pire ça lui aurait au moins permis de faire sortir la colère qu’il lui inspirait. Mais pour le moment aucune des paroles qu’elle lui adressait ne semblait toucher sa cible. Qu’est-ce qu’Eljas pouvait être égocentrique, par Merlin ! Hestia avait déjà eu à faire à des sorciers irritants, mais là il battait tous les records. Il n’y en avait que pour lui. Lui qui s’était fait prendre. Lui qui refusait de regretter ses actes. Lui qui refusait même d’en voir la cruauté d’en face. Il se cherchait des excuses, des explications mais aux yeux de la Carrow tout ça était bancal et rien d’autre ne comptait que la cruauté de ce qu’il avait fait. Parce que ça n’avait pas été une erreur de jeunesse, une bêtise qui pouvait se pardonner. Loin de là, ça avait été un acte réfléchis dont les conséquences n’avaient pas pu lui échapper. Il ne pourrait jamais se justifier de ce qu’il avait fait. Non seulement parce que c’était tellement immoral que Hestia se disait qu’elle n’aurait pas dû se contenter que d’un coup de poing, mais surtout parce que ce n’était pas lui qui souffrait des conséquences. Quelque part, il avait le beau rôle dans tout ça, il pouvait jouer les regrets et l’attachement soudain, il pouvait tourner les choses comme il voulait pour essayer de ne pas passer pour le salaud qu’il était. Au final ce n’était pas lui qui avait été manipulé, ce n’était pas avec lui qu’on avait joué avec acharnement. Ce n’était pas lui qui souffrait, alors il pourrait dire tout ce qu’il voulait, se draper de toutes les excuses déformées du monde, jamais Hestia ne l’oublierait. Il avait fait une grosse erreur en s’en prenant à ses proches, la verte n’avait pas le pardon facile.

Cependant, ce n’était pas parce qu’elle avait une volonté inflexible qu’elle était complètement fermée au dialogue. Une chose était sûre pour Hestia : Eljas était un connard de bas étage qui ne méritait plus de s’approcher à moins d’un mètre d’Adèle. En fait il ne devrait même plus avoir le droit de respirer le même air qu’elle. Et il en allait de même pour Thalia, la Carrow ne l’oubliait pas même si elle ignorait les détails de ce qu’il avait pu faire à sa sœur -et tant mieux sinon il n’y aurait eu personne capable de calmer la rage qui l’aurait envahi. Les conclusions de cette entrevue étaient donc déjà tirées et Hestia savait qu’elle ne changerait pas d’avis sur le finlandais, mais elle pouvait toujours l’écouter. Lui laisser une chance, une infime chance de lui montrer que toute cette histoire aurait au moins le mérite de le mettre sur le chemin de la rédemption. Prendre des décisions aussi désastreuses ça arrivait -même si dans ce cas précis il n’avait aucune excuse- mais au moins ça devait servir à en sortir grandi, meilleur. Sauf que pour le moment le Serpentard en paraissait bien loin. Chaque parole qu’il prononçait était une déception de plus. Hestia tentait de comprendre, vraiment elle déployait des efforts innombrables dont elle aurait été incapable en temps normal. Mais voilà c’était d’Adèle dont il était question et pour sa plus proche amie, la verte était prête à faire bien des efforts. Dommage qu’Eljas ne se montre pas à la hauteur. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de ne pas chercher à comprendre, peut-être qu’il n’y avait d’ailleurs rien à comprendre, mais il était trop tard maintenant. « Quand le pari a été lancé, ça ne devait être qu’un jeu de plus. Je ne vais pas rentrer dans les détails de ma vie avant d’arriver ici, je te dirais juste que c’est tout cela qui m’a amené à agir de la sorte en règle générale avec les filles. » Hestia soutint le regard du blond. Elle n’était pas surprise de sa réponse, elle n’était même plus déçue à vraie dire, elle ne s’attendait plus à rien en ce qui concernait le vert. Et elle avait bien raison parce qu’une fois de plus il rejetait la faute de ses actions sur des circonstances extérieures. Comme si ça pouvait tout expliquer et qu’au final il n’y était pour rien. Elle leva les yeux au plafond, retenant une expression de mépris. Il n’était pas le seul à avoir eu une vie loin d’être saine, en fait ils étaient sûrement nombreux dans ce cas-là à Poudlard, pourtant il était le seul à faire des paris cruels et à croire que c’était juste un jeu. Tout ce qu’il faisait c’était tenté de se dédouaner, apparemment assumer la responsabilité de ses actes n’était pas dans ses habitudes. Peut-être que son éducation lui avait appris la lâcheté. Avec les sang-purs on était toujours surpris, mais c’était rarement positif.

Sachant très bien que son attitude parlerait pour elle, Hestia se contenta de regarder le sorcier sans un mot. Elle savait reconnaitre une cause perdue quand elle en voyait une et elle avait le sentiment d’avoir perdu bien assez de temps comme ça. « Ce numéro de parfait connard comme tu l’appelles, je comptais l’arrêter il y a plus d’un mois. » Oh voilà une nouvelle excuse qui ne voulait rien dire. Eljas avait franchement du culot pour oser avancer de tels arguments face à elle. Il ne semblait toujours pas voir le moindre problème à ce qu'il avait fait. C’était bien sympa de dire qu’il voulait arrêter de jouer un jeu avec Adèle, mais le mieux aurait été qu’il ne le commence jamais. Cette fois-ci Hestia ne chercha pas à camoufler son irritation. « Et qu'est-ce qui t'en a empêché ? Tu ne pouvais quand même pas croire que tu allais pouvoir cacher ça éternellement ? » Rétorqua-t-elle sans attendre. La Serpentarde n’était pas prête à lui laisser passer quoi que ce soit. Eljas avait beau refuser de comprendre, elle n’accepterait pas qu’il continue de se voiler la face, pas devant elle. Elle avait vu les résultats de ses actes et il était temps qu’il en prenne conscience. « Maintenant… ça va devenir un peu plus compliqué d’y mettre un terme. Des excuses ne suffiront pas pour ne plus passer pour un connard. » Enfin il y avait quelque chose que le Serpentard comprenait. Peut-être que toute cette discussion ne serait pas totalement perdue finalement. Hestia savait que cet espoir était mince, peut-être serait-il même vain, mais au moins il prenait conscience que ses actes n’étaient pas sans conséquences et qu’il ne suffirait pas de quelques mots pour effacer ce qu’il avait fait. La réputation d’Eljas, Hestia s’en fichait bien, ce n’était pas avec lui qu’elle était amie et ce n’était certainement pas son image qui l’inquiéterait, ce n’était pas pour lui qu’elle faisait tout ça. « Non ça ne suffira pas. Et si tu croyais le contraire tu as franchement mal compris la gravité de ce que tu as fait. » Lâcha-t-elle en levant le menton. Elle était dure, elle le savait. Elle ne laissait rien passer, elle n’acceptait aucune excuse rapide qui ne voulait rien dire, mais ce n’était pas comme si Eljas avait simplement menti à Adèle sur un sujet quelconque. Elle ne pouvait pas laisser passer quoi que ce soit, parce que ce qu’il avait fait était grave, et tordu, et inutilement cruel. Alors elle ne pouvait pas le laisser croire qu’il s’en sortirait aussi facilement. « Mais ce serait déjà un début. Je ne dis pas que tu mérites le pardon. » Oh non, clairement il ne le méritait pas. En ce qui la concernait le sort du Serpentard était réglé, le reste ce serait à Adèle d’en juger. Elle croisa son regard pour lui montrer qu’elle était parfaitement sérieuse. Elle n’était pas facile à amadouer, Hestia, encore moins quand il était question de ses proches. « Je dis que si tu veux pouvoir avancer, au bout d'un moment il faut apprendre à baisser la tête et accepter ses torts. » Elle ne disait pas que c’était facile, elle ne disait pas que ça apporterait le moindre résultat. Faire des promesses dans le vent ce n’était pas le style de la Carrow, elle préférait la vérité crue. Simplement, ce n’était pas en se voilant la face et en se cherchant des justifications absurdes que le Serpentard changerait quelque chose.

Est-ce que tout ceci avait vraiment un sens, Hestia ne pourrait pas l’affirmer, mais au moins elle avait eu l’occasion de venger Thalia et Adèle et de faire comprendre son point de vue à Eljas. Maintenant c’était à lui d’ouvrir les yeux et de prendre les bonnes décisions, ce n’était certainement pas elle qui allait le prendre par la main pour qu’il apprenne à se racheter. Décidant qu’il était grand temps qu’elle reprenne le cours de sa soirée, elle soupira longuement. « Arrête de te chercher des excuses, Eljas. Celui qui décide d’être un connard c’est toi et personne d’autre. » Lui assena-t-elle finalement. Ça elle lui avait déjà dit un peu plus tôt mais apparemment il fallait qu’elle se répète pour que ça rentre dans la tête du Serpentard. Au final il était sûrement là le problème, assumer d’avoir merdé et accepter le courroux qu’il méritait. Qu’il continue donc sur cette voie et Hestia se ferait un plaisir de le ramener sur terre. Finalement elle s’avança vers la porte de la salle, elle avait tout dit maintenant la suite n’était plus entre ses mains. Et Eljas avait raison au final, elle avait assez perdu de temps avec lui. Elle s’arrêta cependant une dernière fois sur le seuil de la porte pour plonger son regard dans celui du vert. « Tu peux considérer aujourd’hui comme un avertissement. Si tu fais encore une fois du mal à mes proches je ne serai pas aussi indulgente. » Et surtout elle n’aurait aucun remord.

CODAGE PAR AMATIS


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