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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages


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Jordan Millers
Jordan Millers
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Dim 14 Juil - 23:14
Londres, Mars 2019

Ca faisait partie des bonnes résolutions de janvier, celles que l’on traîne jusqu’à mars et qu’on arrête au mieux en avril… Ca faisait partie des tentatives mises en place pour lui faire croire que tout allait bien, qu’il était capable de faire de nouvelles rencontres, d’avoir une vie sociale épanouie en dehors de sa librairie. Mars 2019, ça fait deux mois que Jordan ne calcule plus Jonas, ça fait deux mois que ça vie n’a aucun sens, qu’il se terre dans sa librairie comme un petit lapin craintif. Tain Jordan ! T’es ridicule, on dirait un gamin merde !
Alors, il avait décidé de mettre son plan à exécution, enfin disons plus qu’il avait vu une annonce pour des cours de boxe affichée sur le lampadaire situé devant sa boutique, il avait pris ça comme un signe du Destin, auquel il ne croyait pas, parce que pour lui l’avenir d’un Homme ne se forgeait qu’à la force de son poi… Bref, Jordan devenait un peu chiant sur les bords depuis qu’il ne sortait plus, qu’il avalait des conférences nulles sur internet parlant de comment surmonter ses problèmes grâce au pouvoir de l’attraction… Un esprit sain dans un corps sain, et tutti quanti…
P’t’être que la boxe lui permettrait de canaliser le truc bouillonnant en lui… De toute façon, c’était soit ça, soit des cours de poterie. Moins évident pour canaliser… Peut être à la rigueur pour sublimer la doul… Chut !
Puis, y avait aussi cette histoire de secret magique révélé. Un truc un peu obscur dont on parlait pas mal à la télé, télé que Jordan ne suivait pas d'ailleurs, mais on en parlait aussi pas mal à la radio et là, c'était déjà plus quelque chose qui parlait à Millers. Bref, c'était une autre bonne raison de tenter d'apprendre à se défendre... Même si, honnêtement, ces... êtres devaient sans doute bien se marrer devant les petits gens normaux et leurs petits poings dressés... Non parce que... Mais chut !

C’était ça non stop depuis “l’évènement de la piscine”, un esprit qui part en sucette, qui tourne en boucle, se perd en considération. Donc, la boxe.

D’ordinaire, Jordan Millers faisait du sport; il portait des cartons pleins de livres à longueur de semaine, il mettait en rayon des tonnes de bouquins, des reliés, des poches, des éditions limités, ce qui l’incitait à faire des squats et des soulevés de terre… Non en fait, Jordan faisait du sport quand il allait à la salle, deux fois par semaine, “juste assez pour dire que…”, “pas assez pour prétendre à…”. Quant à l’aspect combat de la boxe, il le pratiquait quand, bourré les samedis soirs, ou les vendredis et parfois les jeudis, il se retrouvait mêlé à une bonne baston de gars bourrés. Ca n’avait rien de technique, de toute façon, Jordan n’avait rien de technique, il savait juste taper là ou ça faisait mal et avec assez de pugnacité pour faire frémir ses adversaires les plus zélés, m’enfin, c’était pas un boxeur pour autant.

C’est ainsi qu’il s’était présenté au cours d’essai proposé par la brochure. Déjà… Ça sentait les pieds et la transpiration, sans offense aucune, c’était juste un constat. En plus, il faisait une chaleur à crever, même pour un mois de mars londonien, alors qu’il pleuvait des chats et des chiens à plus savoir qu’en faire. Pousser le chauffage à fond c’était une technique pour les faire suer davantage et renforcer l’odeur particulière du lieu ou…

Bref, il s’était changé dans les vestiaires, on l’avait identifié comme le petit nouveau. Les gens avaient quand même l’air un peu sympa, peut être que s’il était pas trop désagréable, il pourrait se faire quelques potes. Chose étrange et qu’il n’avait pas capté tout de suite, les cours étaient mixtes. Marrant… Pas que Jordan Millers pense que les femmes et les hommes ne peuvent pas rivaliser… Ni que les femmes ne devraient pas faire de boxe… Ne le faites pas penser ce qu’il n’a pas penser - ça s’est mon rôle à moi -, plutôt qu’il ne s’y attendait pas.
Le cours était également mixte en niveau, le professeur lui ayant expliqué qu’il se débrouillait pour mettre les gens de niveau équivalent l’un contre l’autre mais que de toute façon pour les exercices qu’ils allaient faire, personne ne touchait personne. En théorie.
Fort de cette information, ils avaient donc commencé la séance par un échauffement. Chaque articulation travaillée avec soin, cardio, gainage… Jordan n’avait pas fait le malin, il avait subi sans broncher, mais avec difficulté, réveillant des muscles dont il ignorait jusque-là l'existence.
Puis, au bout d’une vingtaine de minutes, leur professeur les avait placés par deux, pour travailler la technique.
Naturellement, chacun avait regagné son partenaire habituel. Le coach s’était alors approché de Jordan, accompagné d’une petite brune à l’air déter.

“Anjelica, tu seras avec le p’tit nouveau…”

Il avait désigné Millers d’un air nonchalant, déjà en train de regarder les autres groupes qui s’étaient mis en position, le travail du jeu de jambes était au programme.

“Jordan” avait il précisé après la mention de son statut de petit nouveau.

“Ouai c’est ça…” Puis, il s’était adressé directement à son opposante. “Vous vous mettez en position, tu peux corriger sa posture si tu le sens, pour l’instant pas de coups portés, de toute façon je garde un oeil sur lui.”

Puis, il était parti à l’autre bout de la salle pour engueuler un gars qui faisait n’importe quoi.

“Ok… Je suppose que c’est pas ton premier cours… Hum…T’as fait quoi au juste pour être punie avec moi ? Hein ? ”

Oui, il avait tenté une pointe d’humour, il faisait ça quand il était stressé Millers; l’andouille. N’empêche qu’il avait l’air un peu perdu à regarder autour de lui. Mais, il avait pris la position qui lui semblait être la bonne et qui ne l’était pas, garde trop haute et mains inversées, espacement entre les jambes trop grand. Faut dire qu’il avait vu la position 30 secondes pendant la démonstration de l’exercice, c’était pas de la mauvaise volonté.

“ T’en penses quoi ? Je gère non ?”

Heureusement que Jordan Millers s’était mis dans la tête l’idée de faire de la boxe, pas pour faire de la boxe, mais pour les interactions sociales qui en découlerait… Interactions sociales sur fond d’odeur de chaussettes sales, c’était toujours mieux que taper la discut' à la petite vieille qui venait squatter sa librairie tous les jours. Enfin peut être… Seul l’avenir nous le dira.
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Anjelica Zabini
Anjelica Zabini
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Dim 1 Sep - 22:58

Jordan & Anjelica
⚜ The eyes of the kitten ⚜

Le souvenir de cette nuit pluvieuse du début de ce mois de mars refait surface chaque fois que je ferme les yeux, comme un écho lointain qui refuse de se taire. Les images se superposent à la réalité, la pluie froide sur mon visage, le fracas des sorts qui éclatent autour de moi, le goût métallique du sang mêlé à la boue. Tout ça me revient avec une clarté douloureuse. Je me revois, debout au milieu de ce chaos, les poings serrés, la baguette prête à se déchaîner, un ouragan de rage et de fierté blessée m’animant.nLa haine dans les yeux d’Ezio, sa détermination froide et implacable, résonnent encore en moi. Je me souviens du moment précis où tout a basculé. La confrontation ne se limitait plus à une simple querelle de familles, c’était devenu personnel. Une bataille d’égo, un besoin viscéral de prouver qui j’étais. Celle qui ne plie pas, celle qui se bat jusqu’au bout, même quand le sol se dérobe sous ses pieds. Mais ce n’était pas seulement l’orgueil qui me poussait ce soir-là. C’était aussi cette douleur sourde, cette déception amère qui brûlait en moi depuis bien trop longtemps. Ezio avait pris quelque chose de moi, plus qu’il ne le pensait peut-être. Chaque confrontation était une blessure de plus. Une cicatrice sur le corps mais surtout dans mon esprit. Cela faisait déjà plusieurs jours et le sommeil ne venait pas. Je tournais en rond entre mes draps…

C’est pour ces diverses raisons que je décidais de me rendre dans la salle de boxe côté moldu après une visite à la mafia de ce côté de Londre. Les souvenirs me hantaient toujours et j’espérais les évacuer en donnant plusieurs dans un sac, loin de l’univers des sorciers. De toutes les merdes qu’il peut apporter. Quand je pousse la porte de la salle, l’odeur familière de sueur et de cuir m’accueille. C’est ici que je viens quand le monde devient trop lourd à porter, quand les souvenirs deviennent trop douloureux. L’entraînement de boxe est devenu mon exutoire, le seul endroit où je peux laisser libre cours à cette rage sans risquer de blesser ceux qui comptent encore pour moi. Je me change rapidement, enfilant les gants avec une précision mécanique. Mes muscles sont tendus, prêts à se libérer. Les bruits de la salle, les coups sourds qui résonnent contre les sacs, les grognements des autres boxeurs, tout ça devient un fond sonore, une mélodie qui accompagne ma propre bataille intérieure. Je commence à frapper le sac, d’abord lentement, pour me chauffer, puis de plus en plus fort. Chaque coup est une libération, une façon d’expulser cette colère que je n’arrive pas à exprimer autrement. Le visage d’Ezio apparaît devant moi, sa provocation, son arrogance. Je frappe plus fort. Mes poings s’abattent encore et encore, jusqu’à ce que je sente la brûlure dans mes muscles, jusqu’à ce que mes bras soient en feu. Le sac tremble sous mes coups, mais ce n’est pas suffisant. La douleur physique n’arrive pas à apaiser la tempête en moi. Je ferme les yeux un instant, essayant de calmer ma respiration, mais les images continuent de défiler. Les Giacometti, les Zabini, la pluie, le sang, la haine… Tout se mélange, tout se confond. Je frappe encore, plus violemment. Mon corps tout entier s'immerge dans l’effort, chaque muscle tendu, chaque coup porté avec la force du désespoir. Parce qu’au fond, c’est de ça qu’il s’agit. Du désespoir de ne jamais pouvoir effacer ce qui s’est passé cette nuit-là, du désespoir de ne pas pouvoir changer le cours des choses. Je sens mes jambes faiblir, mais je continue de frapper, refusant de laisser cette douleur, ce souvenir, avoir le dessus sur moi. Finalement, je m’arrête, les poings toujours serrés, le souffle court. Je suis vidée, mais aussi un peu plus légère. Comme si, pour un instant au moins, j'avais réussi à exorciser ces démons qui me hantent.

Alors que je retire mes gants, les mains encore tremblantes de l'effort, l’entraineur vient me voir. « Anjelica, on commence un cours et il manque une personne, tu nous rejoins ? » J’hésitais un instant, ce n’était pas dans mes habitudes de suivre un entrainement en commun avec d’autres personnes. Je finissais par hocher la tête acceptant la proposition. Je rejoins le groupe et le coach me fait la surprise de m’assigner un petit nouveau. Je lui glisse une oeillade soupçonneuse. Sa façon de me faire redescendre un peu ? Vu que j’ai agressé son équipement… Il fait que je ne suis pas du genre à faire de même avec un novice. Un certain Jordan. Visiblement, il n’aimait pas que son prénom soit remplacé par p’tit nouveau. Ça me fait presque sourire, mais je suis encore trop enragée, trop submergée par les souvenirs et les émotions qui viennent de me traverser, pour m'en amuser réellement.

Il tente une plaisanterie pour détendre l'atmosphère. Il sourit, un sourire un peu nerveux, mais plein de bonne volonté. C’est le genre qui fait de l’humour quand il est stressé, je le devine assez rapidement. « Journée de merde il faut croire… » soufflais-je sans réellement me retenir. « T’en penses quoi ? Je gère non ? » demande-t-il, avec cet air à la fois confiant et désireux de validation. Je sens une pointe de colère monter en moi, mais elle s’éteint presque aussitôt. Peut-être est-ce sa maladresse, ou est-ce simplement le fait que je sois trop fatiguée pour rester en colère plus longtemps. Ses tentatives pour briser la glace sont si maladroites qu’elles en deviennent désarmantes. Au lieu de répliquer avec sarcasme ou de l’ignorer, je décide de lui accorder un peu de patience.

Je prends une profonde inspiration, laissant l’air frais remplir mes poumons, et je relâche doucement la tension qui s’était accumulée. « Tu gères… comme un débutant », je réponds finalement, avec un léger sourire et une pointe d’amusement dans la voix mais sans méchanceté. Mon accent italien traine sur chaque mot que je prononce. Je le regarde ajuster sa position, et cette fois, je ne me retiens pas de sourire, mais c’est un sourire taquin, presque amusé. « Ok, on va commencer par les bases… » Je tape doucement sur ses poings avec les miens pour les repositionner. « Tes mains ici, pas là-haut. Si tu gardes les poings aussi hauts, tu vas te fatiguer en moins de deux. » Il essaie de suivre mes instructions, mais ses mouvements sont encore hésitants. Je secoue la tête, et d’un léger coup de pied dans le tibia, je le fais reculer d’un pas. « Tu tiens pas sur tes appuis. Écarte moins les jambes, trouve ton centre. Sinon, tu vas te faire balayer en un rien de temps. »

Je me mets en garde face à lui, mes poings à hauteur de menton, mon corps parfaitement aligné, prêt à bondir. Je lui fais signe de m’imiter, observant sa posture. « Fléchis légèrement les genoux, comme si tu étais prêt à sauter dans n’importe quelle direction. Le poids doit être réparti de manière égale entre tes deux pieds. » Je relève mes poings à hauteur de menton, les coudes  serrés contre mon corps. « Les mains ici, près de ton visage. Elles protègent ta tête et sont prêtes à partir à l’attaque. » Je montre la garde, les poings légèrement inclinés pour bloquer les coups et riposter rapidement. Je l’observe avant de reprendre. « C’est bien, mais garde les épaules détendues, ne te crispe pas. Tu veux être fluide, pas rigide. La boxe, c’est aussi une question de rythme. » Je fais un petit pas sur le côté, pour lui montrer comment bouger sans perdre son équilibre. « Maintenant, déplace-toi. Petit pas sur le côté, le pied avant guide, le pied arrière suit. Toujours en restant bien stable. Essaie. » Je le regarde faire, corrigeant sa posture au fur et à mesure. Je le laisse s’entraîner, puis je profite d’un moment où il est concentré sur ses mouvements pour lui lancer un coup de poing léger, mais inattendu, vers son épaule. Le coach me regarde en diagonale, il avait indiqué qu’il ne devait pas y avoir de contact. Je lève les mains l’air de dire, je suis innocente, un sourire étirant mes lippes. « Scusa, era troppo tentante. » La boxe était réglementée mais dans la vie, quand vous deviez vous battre dans la rue, vous n’aviez pas le temps de jouer les danseuses comme sur un ring. Ceci dit, à sa carcasse, je sens que s’il ne maitrise pas l’art de la boxe, il n’est pas à son coup d’essai dans les bagarres. Il a quand même des réflexes. « Alors qu’est-ce qui t’a amené à pousser les portes de cette salle ? » demandais-je finalement, retirant un gant, pour attraper ma gourde et boire plusieurs gorgées.
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Jordan Millers
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Lun 7 Oct - 22:41
Londres, mars 2019

« Journée de merde il faut croire… »
Disons que c’était pas vraiment la réponse à laquelle il s’attendait… Disons que ce n'était pas non plus le degré de franchise qu’il espérait non plus, parce que… Compte tenu du soupir qui accompagnait la remarque, ça ne pouvait qu’être franc, pas vrai ?
Est ce que pour autant ça allait entamer l'enthousiasme de Millers ? Nope, pas le moins du monde. “J’espère qu’elle se finira bien au moins.” avait il soufflé entre ses dents, en remarque sincère et sans sous entendu. C’était ce qu’il lui souhaitait à elle, ce qu’il se souhaitait à lui, que les choses quelles qu’elles soient ne s’empirent pas dans le temps, c’était déjà suffisamment compliqué comme ça.
Et il avait enchaîné sur sa posture, le cœur de l’exercice, la raison de la présence de la jeune femme à ses côtés… Est ce qu’elle faisait vraiment partie de ce cours ? Est ce qu’elle était là aussi pendant l’échauffement ? C’était bizarre parce que Jordan était plutôt du genre physionomiste et observateur, même en pleine séance d’abdos et ce qui était utile quand, comme lui, on cumulait les conquêtes éphémères et, il lui semblait pas avoir remarqué la présence dans le groupe de sa partenaire. La petite brune aux cheveux colorés et à l’accent chantant n’avait pas pu passer inaperçue… Est ce qu’elle était arrivée en retard ? Est ce que s’entrainer avec lui était sa punition ? Son esprit partait en suppositions toutes plus lunaires les unes que les autres et c’était les poings de la jeune femme critiquant sa garde qui l’avait ramené dans le flot de l’entrainement.
Sous l’avalanche des remarques et des ajustements, Millers avait compris pourquoi elle avait semblé dubitative à sa question sur la qualité de sa posture. Avait il vraiment envisagé un instant de gérer quoi que ce soit ? Peut être un peu, avec l’assurance des débutants qui ont déjà participé activement à quelques bagarres. Les rectifications l’avaient ainsi particulièrement fait redescendre sur Terre, ce qu’il avait fait avec une bouille de gamin qui tente de passer pour le premier de classe, air sérieux et observateur.
Ponctuant chacune des remarques par un “ok”, même si en vérité il était a peu près certain que ne se souvenir de rien dans 10 minutes.
C’est bien, mais garde les épaules détendues, ne te crispe pas
La remarque lui avait fait échapper un éclat de rire ironique. Réalisant qu’il avait presque retenu sa respiration dès lors qu’elle avait ouvert la bouche pour lui prodiguer ses précieux conseils. Faut dire que c’était un conseil plutôt difficile à appliquer en ce moment et la boxe n’était pas la raison principale de son manque de souplesse dans les épaules. Jordan était tendu, constamment, particulièrement et même s’il avait tenté par un jeu d’épaules de se décrisper, il sentait bien que cela ne suffisait pas.
“Une question de rythme ? Arfff c’est parfait, tout ce que je ne maîtrise pas …” glissé en aveu d’un échec suspendu au-dessus de sa tête. Un de plus… Comme si Jordan avait voulu savoir courir avant d’apprendre à marcher. Comme s’il était perfectionniste dans l’âme. Jordan ne sait pas danser et s’il avait eu un talent particulier pour cela, ou ne serait ce qu’un minimum le sens du rythme sans doute aurait il pratiqué la danse plutôt que la boxe… Pour les conquêtes plus que pour l’art toutefois… Tant pis, il s’était engagé dans cette séance, il allait aller jusqu’au bout.
Suivant l’exemple d’Anjelica, il s’était déplacé sur le côté. Avait eu l’impression d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine et d’avoir perdu la moitié de sa posture… Mais avec l’aide précieuse de sa partenaire, il avait commencé à choper le truc.
Tain, entre l’odeur de renfermé, la sueur qui perle et l’impression de tout faire de travers, Millers avait un peu l’impression de revenir à ses années collèges, pas les meilleures, faut dire.
Concentré sur ses déplacements mais en réalité distrait par ses pensées, Jordan n’avait pas vu venir le coup en douce, direct dans l’épaule, qu’il encaissa avant de dégager son bras maladroitement. Il avait alors quitté sa posture. “Heyyyy !” marmonné d’un air faussement réprobateur avant de jeter un regard vers le coach qui avait bien spécifié que les contacts n’étaient pas admis. Anjelica avait répliqué quelques mots que le fils Millers n’avait pas saisi mais qui sonnait comme de l’espagnol ou de l’italien peut être… Ce qui serait raccord avec son accent qu’il ne parvenait pas à identifier.
[color=#3399cc]“Tu triches un peu là… Mais ok… Vas-y, tu peux y aller maintenant… Je ne me laisserai pas faire…”v
Parce que vraisemblablement l’autorité du coach était insuffisante pour tempêrer la fougue naturelle de Jordan qui se comportait maintenant comme un véritable gamin. C’est pas qu’il avait un problème avec l’autorité… M’enfin, s’il était devenu libraire à son compte, c’était pas pour rien.
Il avait porté sur sa partenaire un regard amusé, vraiment amusé, loin de la torpeur et de la culpabilité qui le rongeait de l’intérieur ces dernières semaines.
En plus, lorsqu’il s’était remis en position, il n’avait presque pas commis d’erreur de placement, peut être juste sa garde un peu haute, toujours un peu haute comme si, symboliquement, il avait eu la trouille d’être atteint pas l’extérieur.
Il avait alors repris ses déplacements, exercé son jeu de jambes tandis que la jeune femme s’était stoppée pour boire.
« Alors qu’est-ce qui t’a amené à pousser les portes de cette salle ? »
Il avait relevé son museau de ses gants, sans pour autant la regarder, sans pour autant réellement lui prêter d’attention dans un premier temps.
“Je… Tu veux la version officielle ? ou la version officieuse ?”
Sa propre intervention l’avait surpris, il avait secoué la tête et laissé échapper un rire gêné.
“Enfin, je veux dire… Parce que… j’avais besoin de me défouler un peu.” ce qu’il ne faisait absolument pas ici, au contraire, il tentait de se contenir et de se maintenir dans une position qui lui semblait très peu naturelle. “J’ai jamais fait de boxe… je me contente de cogner comme un bourrin dans les bars le soir…” il marque un silence, fait une grimace. “ce qui sonne comme le discours d’un gros poivrot qui sait pas se maitriser… Ce qui est peut être pas faux… Enfin pas totalement faux… Mais je promets que je ne déclenche jamais les bagarres…” Il avait levé son poing ganté, comme on aurait levé la main droite dans un procès pour jurer de dire la vérité, toute la vérité. “Enfin je crois. Mais…” Il avait fini par se rapprocher de sa partenaire, attrapper sa propre gourde qu’il avait essayé en vain de dévisser avec son gant. “Mais je pense que c’est pas vraiment ma place… Enfin… Disons que… C’est pas là que je vais me défouler je crois…”
Fallait se rendre à l’évidence, les boxeurs n’étaient pas que des bourrins et la technicité du sport retirait un peu la motivation de Jordan.
“Et toi ? T’es arrivé en retard pour te coltiner le nouveau ?”
Enfin, il s’était dépatouillé et avait glissé ces quelques mots, tandis qu’il s’abreuvait d’eau fraiche. Pas certain de poursuivre cette discipline non, mais au moins, il aurait passé un moment sympa au lieu de se morfondre chez lui, c’était déjà ça de pris.
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Anjelica Zabini
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Dim 10 Nov - 15:07

Jordan & Anjelica
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« Journée de merde, il faut croire… » je lance en soupirant, retirant mes gants pour m'essuyer le front. La salle de boxe est notre échappatoire commune ce soir, apparemment. Jordan me regarde, un peu surpris. Mon franc parlé peut être déroutant surtout si la personne ne me connait pas. « J’espère qu’elle se finira bien au moins. » Je hausse un sourcil, un léger sourire aux lèvres. « Ça dépend. Si tu survis à cet entraînement, peut-être que ta journée prendra une meilleure tournure. » Il tente de se positionner, mais sa posture laisse franchement à désirer. Je ne peux m'empêcher de rire doucement. « Sérieusement, tu comptes te défendre avec cette garde ? On dirait un flamant rose sur une patinette. » Il rit, mais je vois bien qu'il est tendu. « Une question de rythme ? Arfff c’est parfait, tout ce que je ne maîtrise pas… » Je le taquine gentiment. « « Le rythme, c'est comme la cuisine. Même les pires cordons-bleus finissent par réussir une omelette. Détends-toi, laisse-toi guider par le mouvement. » Nous commençons à nous déplacer, je lui montre comment bouger ses pieds, comment garder l'équilibre. Il a l'air un peu perdu, mais il s’accroche. Profitant d'un moment d'inattention, je lui donne un petit coup sur l'épaule. Il s'exclame, faussement indigné. « Heyyyy ! Tu triches un peu là… Mais ok… Vas-y, tu peux y aller maintenant… Je ne me laisserai pas faire… » Je ris franchement. « Voilà qui est intéressant ! Montre-moi de quoi tu es capable. Mais attention, je ne suis pas du genre à faire des cadeaux. » Il tente quelques mouvements, sa garde est toujours un peu haute, mais il y met du cœur. Je l'encourage tout en le corrigeant. « Baisse un peu tes mains, sinon tu vas te fatiguer pour rien. Et garde les épaules détendues, on dirait que tu portes le poids du monde. » Après quelques minutes, je m'arrête pour boire une gorgée d'eau. J’en profite pour engager la conversation. « Alors qu’est-ce qui t’a amené à pousser les portes de cette salle ? »

Je le regarde par-dessus ma bouteille et le sent hésiter à travers ses paroles. « Je… Tu veux la version officielle ? Ou la version officieuse ? » Je souris en coin.  « Sache que je veux toujours la version officieuse, c’est bien plus intéressant,» glissais-je avec un sourire au coin des lèvres. Il avoue alors, un peu gêné. « Parce que… j’avais besoin de me défouler un peu. J’ai jamais fait de boxe… je me contente de cogner comme un bourrin dans les bars le soir… ce qui sonne comme le discours d’un gros poivrot qui sait pas se maîtriser… Ce qui est peut-être pas faux… Enfin pas totalement faux… Mais je promets que je ne déclenche jamais les bagarres… Enfin je crois. Mais… » Je l'observe attentivement, mon regard se faisant un peu plus sérieux. « On a tous nos démons. Ici, tu peux apprendre à les canaliser, à contrôler cette rage. Transformer cette colère en quelque chose de constructif. » Il sourit, légèrement embarrassé. « Mais je pense que c’est pas vraiment ma place… Enfin… Disons que… C’est pas là que je vais me défouler je crois… »

Je hausse les épaules. « Personne ne trouve sa place du premier coup. La question c'est : est-ce que tu veux vraiment changer les choses, ou est-ce que tu préfères continuer à cogner sur des types éméchés qui ne le méritent pas forcément ? » Il me retourne la question. « Et toi ? T’es arrivée en retard pour te coltiner le nouveau ? » Je ris doucement. « Non, j'étais là depuis le début. Le coach m'a juste assignée à toi. Il paraît que j'ai le chic pour m'occuper des cas spéciaux. » Je lui adresse un petit clin d’oeil avant d’enfiler mes gants. L’invitant à reprendre les mouvements et quelques touches l’un contre l’autre. Les minutes filent et le coach qui est venu à plusieurs reprises nous donner quelques conseils annonce la fin de l’entrainement. Alors que la  séance touche à sa fin, et je sens que mon humeur s'est allégée. Aider Jordan m'a fait oublier, ne serait-ce qu'un moment, la grisaille de ma propre journée. En rangeant mes affaires, je me tourne vers lui « Alors, toujours convaincu que ce n'est pas ta place ? » J’hésite un instant et puis me tournant vers lui, je lui propose finalement. « Tu m’emmènes sur ton terrain après qu’on se soit changés ? » Après tout, c’est un échange de bon procédé. Je connais un peu moins les bars moldus. Même côté sorcier, j’ai tendance à rester au White Thestral, lieu tenu par la famille. J’ai bien envie de faire un tour en dehors du monde sorcier. Dans un endroit où je connais presque personne et surtout que personne ne connaisse non plus. La Mafia est un cadeau dans ma vie mais parfois, il peut se transformer en un vrai fardeau. Etre une simple nana au milieu d’autres me ferait du bien…
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