Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
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Mar 9 Juil - 11:47
Ce n'est pas non plus la petite Charlotte
Harail
Mai 2022
Je ressortais de la cheminée après le tourbillon de fumée verte qui me faisait tousser à chaque fois. Je détestais les réseaux de cheminée et j’y étais contrainte jusqu’à mon accouchement, chose parfaitement déplaisante. Autre chose déplaisante aujourd’hui, mes élèves complètement indisciplinés, mes vertiges incessants dès que je faisais le moindre effort, et Bonnie n’avaient pas entretenu la maison. Je le constatais en voyant le bordel qu’Harper et Elida (pas moi, évidemment) avaient laissé dans la maison avant de retourner à Poudlard. Et sur qui fallait-il compter pour tout ranger ? Sur bibi évidemment ! Bordel, même dans ma condition, je n’étais pas aidée pas une gamine ado tête en l’air et par une épouse complètement irresponsable. Une épouse qui, je l’avais appris plus tôt dans la journée, m’avait menti sur un sujet extrêmement important en rapport avec Jackette. Ce fut la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Dès qu’elle serait rentrée, elle aurait de mes nouvelles ! Les points serrés, l’estomac crispé par la colère qui m’habitait et que j’avais du mal à contenir, je tournais en rond dans le salon telle une tornade pour essayer de remettre la maison dans un état plus ou moins correct, ma maniaquerie m’empêchant de laisser ce bordel dans cet état.
Mais, rapidement, le vertige me rappela à l’ordre, la fatigue si violente qui me prenait du bas du ventre et me coupait les jambes. Cette constante fatigue et vigilance m’agaçait comme le reste. Si je refusais de me considérer comme une handicapée depuis mon enfance à cause de mes problèmes de santé, aujourd’hui, je me sentais véritablement diminuée parce que Jackette me prenait la moindre parcelle de mon énergie. J’eus le réflexe de me faire un grand verre d’eau avant de m’affaler sur le canapé, à moitié couchée en attendant que la fatigue passe. La première crise avait été dans la Forêt Interdite alors que je formais mademoiselle Chang et depuis, je ne m’en débarrassais jamais vraiment, signe qu’il me fallait absolument ralentir. Mais même en cherchant à ralentir, on me rappelait mes devoirs, on m’en surchargeait, et encore une fois, mon épouse prenait tout à la légère. Elle s’était même fait renvoyer du conseil d’administration alors que nous vivions les temps les plus sombres de notre époque. Franchement… Vivement qu’elle rentre à la maison ! Elle va m’entendre !
Je m’assoupissais, rassurée de sentir mes douleurs s’amenuir quand un raffut du diable manqua de me provoquer une crise cardiaque. Les moutons bêlaient à s’en rompre les cordes vocales, Grishkin, sur le toit, poussa une longue strie, les chats sautèrent dans l’escalier pour se réfugier à l’étage, Théodore les suivit et Muriel alla se cacher dans le placard à céréales, là où Harper posait ses réserves (qu’elle ne remplissait pas sauf si je le faisais, bien sûr).
— Bordel, qu’est-ce qu’elle a foutu encore ?
De rage, je me relevais précipitamment, persuadée qu’Harper venait de déclencher la moitié de nos protections anti-intrus, des protections qu’elle avait en grande majorité posées elle-même, mais dont elle ne se souvenait sûrement pas des emplacements exacts. Une nouvelle raison de l’engueuler. Pourtant, je me figeais à mi-chemin entre la porte d’entrée et le couloir. On venait de frapper. Harper ne faisait pas ça. Un frisson me traversa l’échine à l’annonce tonitruante.
— Autorités du Ministère ! Ouvrez-nous !
J’avalais ma salive de travers et portais instinctivement une main protectrice à mon ventre qui s’arrondissait. Toute trace d’énervement s’évanouit. D’un mouvement de la main, je me saisissais de ma baguette et murmurai le sortilège des protections de l’intérieur de la maison. Les plantes, d’ordinaire décoratives, se mirent à frémirent et la rumeur d’un grognement s’éleva. Je rangeais ensuite ma baguette dans ma poche et sursautai quand on frappa encore une fois au point de déboulonner ma porte d’entrée.
— Autorités du Ministère ! Madame MacFusty, ouvrez-nous ou nous entrerons de force !
Je refermais ma robe autour de ma taille dans une tentative de camoufler mes rondeurs puis ouvrais enfin. Trois sorciers à l’air patibulaire se tenaient à l’entrée, les sourcils froncés et les têtes rentrées dans les épaules. Les voir aussi incommodés par les conditions météorologiques de Soay engendra une certaine satisfaction que je m’efforçais de dissimuler derrière des battements de paupières surpris et craintifs.
— Bonsoir madame MacFusty. Nous sommes les agents Dupond, Dupont et Dupons, Auror du Ministère sous les ordres de l’Augurey. — Bonsoir, en quoi puis-je vous aider ?
M’efforçais-je à demander sans leur ouvrir complètement la porte, ne laissant voir que ma petite silhouette. La peur commençait à glacer ma poitrine. Surtout, ne pas paniquer. Dupond (à moins que ce ne soit Dupont ?) déroula d’un geste entrainé du poignet un parchemin devant moi signé par les autorités.
— Nous avons l’autorisation d’une perquisition dans votre demeure.
Je reculais le visage, surprise.
— Une perquisition ? En quel honneur ? — Votre épouse, Harper MacFusty a fait partie du conseil d’administration et nous vous savons toutes deux membres de l’Ordre du Phénix. Nous devons vérifier que vous n’agissez pas à l’encontre de l’Augurey.
Piquée au vif par la situation, par l’honneur d’Harper et la mienne bafouées, je me rengorgeais en me redressant pour atteindre au moins le mètre cinquante et un.
— En général pour ce genre d’action vous devez nous prévenir au préalable, et je ne vous permettrai pas de douter de nos agissements, à mon épouse et à moi alors que nous sommes professeurs et directrices de Poudlard. — Toute tentative d’opposition fera l’objet de soupçon envers l’autorité de l’Augurey et nous n’hésiterons pas à user de la manière forte ainsi que de vous emmener avec nous au poste.
Je déglutis. La sueur perlait sur mon front, pourtant, je tenais bon. Pas besoin de me changer sous ma forme Animagus pour rester le chien fidèle.
— Vous pourrez entrer lorsque j’aurai reçu un préavis de passage. — Madame, comprenez que nous ne pouvons vous prévenir et vous laisser le temps de dissimuler vos méfaits.
Dupons (à moins que ce ne soit Dupond ?) s’impatienta et renchéri.
— Et où est votre épouse, madame Harper MacFusty d’ailleurs ? — Laissez-nous entrer !
Tonna Dupond (à moins que ce ne soit Dupont ?). Il fit un geste en avant pour m’écarter, mais Dupont (ah, et merde…) le retint d’un geste. Je me rengorgeais en fronçant les sourcils.
— Harper n’est pas encore rentrée, et nous n’avons rien à cacher. — Dans ce cas, permettez-nous d’entrer et de vérifier votre bonne foi.
J’eus un mouvement d’hésitation, sûrement visible, car Dupons me bouscula quelque peu et m’envoya sans mal contre le mur. Mon dos et l’arrière de mon crâne percutèrent légèrement le mur en me faisant lâcher un juron. Ils sortirent tous trois leurs baguettes et entrèrent avec leurs chaussures dégueulasses dans ma propriété. Les plantes défensives se contentèrent de les suivre, leur pétale plein de crocs grognant. Elles ne feront rien tant que je ne leur dirais rien. Les sorciers semblaient le savoir, car ils ne s’en occupèrent guère. Ils commencèrent à fouiller la cuisine en me tenant en joug avec une baguette. Je fermais les poings, et sentis un nouveau vertige de fatigue m’assaillir. Trop longtemps debout aujourd’hui pur donner mes cours et m’occuper des animaux, j’avais compté sur le fait de me reposer ce soir. Je devais m’asseoir. Vite ! La gorge nouée, je relevais fièrement le menton, refusant de perdre la face devant eux. Je pouvais tenir dix minutes de plus. Juste dix petites minutes.
— Quand est-ce que votre épouse est-elle censée rentrer ? nous avons quelques questions à lui poser.
Me siffla Dupons, sa baguette toujours braquée dans ma direction. Mon visage s’assombrit tandis que je restais appuyée contre le mur, la main incertaine à cause du vertige que je tentais de dissimuler tant bien que mal.
— Je l’ignore. Laissez là en dehors de tout ça, elle n’a rien fait de mal ! — C’est à nous d’en juger.
Et instinctivement je braquais mes pensées. Si je n’étais pas occlumence, je n’allais pas leur faciliter la tâche pour autant. Pourvu qu’Harper ne rentre pas pile à ce moment. Je craignais le pire pour elle.
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Harper MacFusty
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Jeu 1 Aoû - 10:19
Ni les témoins de Jéhovah
Harail
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Son précieux trésor enfermé dans une bourse, Harper suspendit cette dernière à sa ceinture, histoire de paraître revenir de quelques aventures dans la nature, plutôt que d’une boutique. Pour s’assurer que la ruse fonctionnait bien, elle carra les épaules, leva les bras et fit jouer ses hanches : la petite bourse remuait à peine, comme si Harper avait quelque chose à cacher. Sur ces entrefaits, elle transplana à Soay. Quand elle se matérialisa devant le portillon de leur domaine, son cœur manqua de frôler l’apoplexie, l'asphyxie et tout ce qui pouvait martyriser un pauvre cœur sous l’effet d’une assourdissante (et déplaisante) surprise. Dans la cacophonie des pièges, il n’y avait pas âme qui vive sur le domaine hormis trois individus sur son palier, certainement en grande négociation avec son épouse. Un coup de sang monumental manqua de lui faire exploser la cervelle, mais un cri au milieu de la stridence des pièges retint son attention. Grishkin, comme pour confirmer la menace, volait autour de la maison. Bien qu’il confirma ses craintes, le vole de Phénix eut l’étrange effet de l’apaiser, comme si sa majesté permettait, un temps soit peu, de laisser sa cervelle tourner sept fois dans sa boîte crânienne avant de commettre une bêtise. Les trois individus entrèrent, Harper se crispa des pieds à la tête, et un nouveau cri du phénix permit un nouveau temps d’arrêt. Se redressant, Harper expira l’air coincé dans ses poumons puis dépassa le portillon. D’un coup de baguette, elle désactiva les pièges, mais les fougères géantes, fonctionnaient au repérage de l’ennemi, et tant que les trois zigotos serraient dans les parages, elles resteraient couchés dans la basse-court, au grand dam de ces dames les poules. Après leur introduction, Harper avait bien tenté de les arrachés mais ces plantes s’éparpillaient comme du chiendent ; elles avaient repoussé un peu partout, et leurs fibres déconvenaient à tous les herbivores de l’île. Sans prévenir ni crier gar, Harper ouvrit la porte d’entrée à la volée. Abi se tenait là, en robe de chambre, et si Harper n’en démontra rien, elle fut profondément soulagée de constater qu’elle allait bien. A son entrée fracassante, trois hommes se regroupèrent dans le salon. A l’évidence, ils fouillaient la maison. Le visage d’Harper se crispa ; en l’espace de quelques secondes, son naturel dédains pour les problèmes s’envola. – Madame Macfusty ? demanda l’un d’eux. Tous les muscles d’Harper se détendirent. Elle haussa les yeux et croisa les bras. – Non, le pape, répondit-elle enfin. Comme un robot, ducon avec un “t”, répéta : – Ministère de la Magie. Suite à votre renvoi du conseil d’administration et votre appartenance à l’Ordre du Phénix, nous avons un mandat de perquisition pour fouiller votre domicile. Inconsciente qu’elle ferait écho à la réaction de son Abi, Harper répondit : – Il faut un avis de passage au préalable pour ce genre d’intervention. Elle s’efforçait de ne pas regarder son épouse pour conserver son naturel dédain. – Celui-ci vous a été envoyé il y a un moment, ainsi que les dates de passage. – Rien reçu, assura Harper avec un geste vague. Pour appuyer ses propos, Elizabeth, qui leur tournait le dos sur son perchoir, ne put retenir une fiente qui s’écrasa sur le sol du salon. – Vous faites chier mon hibou, soupira Harper dans une expression de lassitude totalement feinte. Les trois hommes se crispèrent. – Nous vous prions de rester poli. – Moi au moins je ne force pas la porte d’une femme enceinte ! Elle prononça ces paroles avec un ton plus dur. Pour toute réponse, le cri de Ghrishkin résonna dans le ciel. Harper décida de laisser la porte d’entrée ouverte. Deux des zouaves se mirent à fouiller la maison sans ménagement et sans y remettre de l’ordre. C’était de la provocation, pure et simple. – Possédez-vous des objets, des armes ou tout autre artéfact magiques illicites ? Une réplique cinglante lui traversa l’esprit ; pour une raison qu’elle ignorait, les mots ne parvinrent pas à franchir ses lèvres. Harper était dérangée par la position d’Abi, sa robe de chambre refermée sur son ventre tout juste arrondie. – Vous vous trompez de maison, se contenta–t-elle de répliquer et, n’y tenant plus, elle ajouta avec entrain : Honey, ils t’ont fait du mal ? Le zouave qui faisait la conversation n’eut aucune réaction et se contenta d’accompagner ses collègues dans la fouille de la maison. Ils délogèrent Théodore, les chats s’enfuirent par la chatière et Gérard restait en grand protecteur de cette pauvre Elizabeth, toujours aussi malade. – Qu’est-ce que c’est ? demanda ducon avec un “d”, après avoir soulevé l’assise du canapé. C’était le cristal d’Abigail qu’Harper avait détraqué, retrouvé et tenté de “repérer” à nouveau avant de s’en lasser et de le cacher sous le canapé. Harper fit une moue d’excuse, et déclara avec malice : – A ton avis, au vu de la forme, caché sous le canapé et à portée de main, qu’est-ce que c’est ? L’homme blêmit et lâcha le cristal qui retomba lourdement sur le sol sans se brise mais avec force protestation.
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Harper MacFusty
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Jeu 1 Aoû - 11:02
Son précieux trésor enfermé dans une bourse, Harper suspendit cette dernière à sa ceinture, histoire de paraître revenir de quelques aventures dans la nature, plutôt que d’une boutique. Pour s’assurer que la ruse fonctionnait bien, elle carra les épaules, leva les bras et fit jouer ses hanches : la petite bourse remuait à peine, comme si Harper avait quelque chose à cacher. Sur ces entrefaits, elle transplana à Soay. Quand elle se matérialisa devant le portillon de leur domaine, son cœur manqua de frôler l’apoplexie, l'asphyxie et tout ce qui pouvait martyriser un pauvre cœur sous l’effet d’une assourdissante (et déplaisante) surprise. Dans la cacophonie des pièges, il n’y avait pas âme qui vive sur le domaine hormis trois individus sur son palier, certainement en grande négociation avec son épouse. Un coup de sang monumental manqua de lui faire exploser la cervelle, mais un cri au milieu de la stridence des pièges retint son attention. Grishkin, comme pour confirmer la menace, volait autour de la maison. Bien qu’il confirma ses craintes, le vole de Phénix eut l’étrange effet de l’apaiser, comme si sa majesté permettait, un temps soit peu, de laisser sa cervelle tourner sept fois dans sa boîte crânienne avant de commettre une bêtise. Les trois individus entrèrent, Harper se crispa des pieds à la tête, et un nouveau cri du phénix permit un nouveau temps d’arrêt. Se redressant, Harper expira l’air coincé dans ses poumons puis dépassa le portillon. D’un coup de baguette, elle désactiva les pièges, mais les fougères géantes, fonctionnaient au repérage de l’ennemi, et tant que les trois zigotos serraient dans les parages, elles resteraient couchés dans la basse-court, au grand dam de ces dames les poules. Après leur introduction, Harper avait bien tenté de les arrachés mais ces plantes s’éparpillaient comme du chiendent ; elles avaient repoussé un peu partout, et leurs fibres déconvenaient à tous les herbivores de l’île. Sans prévenir ni crier gar, Harper ouvrit la porte d’entrée à la volée. Abi se tenait là, en robe de chambre, et si Harper n’en démontra rien, elle fut profondément soulagée de constater qu’elle allait bien. A son entrée fracassante, trois hommes se regroupèrent dans le salon. A l’évidence, ils fouillaient la maison. Le visage d’Harper se crispa ; en l’espace de quelques secondes, son naturel dédains pour les problèmes s’envola. – Madame Macfusty ? demanda l’un d’eux. Tous les muscles d’Harper se détendirent. Elle haussa les yeux et croisa les bras. – Non, le pape, répondit-elle enfin. Comme un robot, ducon avec un “t”, répéta : – Ministère de la Magie. Suite à votre renvoi du conseil d’administration et votre appartenance à l’Ordre du Phénix, nous avons un mandat de perquisition pour fouiller votre domicile. Inconsciente qu’elle ferait écho à la réaction de son Abi, Harper répondit : – Il faut un avis de passage au préalable pour ce genre d’intervention. Elle s’efforçait de ne pas regarder son épouse pour conserver son naturel dédain. – Celui-ci vous a été envoyé il y a un moment, ainsi que les dates de passage. – Rien reçu, assura Harper avec un geste vague. Pour appuyer ses propos, Elizabeth, qui leur tournait le dos sur son perchoir, ne put retenir une fiente qui s’écrasa sur le sol du salon. – Vous faites chier mon hibou, soupira Harper dans une expression de lassitude totalement feinte. Les trois hommes se crispèrent. – Nous vous prions de rester poli. – Moi au moins je ne force pas la porte d’une femme enceinte ! Elle prononça ces paroles avec un ton plus dur. Pour toute réponse, le cri de Ghrishkin résonna dans le ciel. Harper décida de laisser la porte d’entrée ouverte. Deux des zouaves se mirent à fouiller la maison sans ménagement et sans y remettre de l’ordre. C’était de la provocation, pure et simple. – Possédez-vous des objets, des armes ou tout autre artéfact magiques illicites ? Une réplique cinglante lui traversa l’esprit ; pour une raison qu’elle ignorait, les mots ne parvinrent pas à franchir ses lèvres. Harper était dérangée par la position d’Abi, sa robe de chambre refermée sur son ventre tout juste arrondie. – Vous vous trompez de maison, se contenta–t-elle de répliquer et, n’y tenant plus, elle ajouta avec entrain : Honey, ils t’ont fait du mal ? Le zouave qui faisait la conversation n’eut aucune réaction et se contenta d’accompagner ses collègues dans la fouille de la maison. Ils délogèrent Théodore, les chats s’enfuirent par la chatière et Gérard restait en grand protecteur de cette pauvre Elizabeth, toujours aussi malade. – Qu’est-ce que c’est ? demanda ducon avec un “d”, après avoir soulevé l’assise du canapé. C’était le cristal d’Abigail qu’Harper avait détraqué, retrouvé et tenté de “repérer” à nouveau avant de s’en lasser et de le cacher sous le canapé. Harper fit une moue d’excuse, et déclara avec malice : – A ton avis, au vu de la forme, caché sous le canapé et à portée de main, qu’est-ce que c’est ? L’homme blêmit et lâcha le cristal qui retomba lourdement sur le sol sans se brise mais avec force protestation.
Le dé:
Oui - le zouave DuconT prends la relève de DuconD pour ramasser le faux jeu sexuel et s'y intéresser. Non - les zouaves passent à autre chose.
L'Augurey
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Jeu 1 Aoû - 11:02
Le membre 'Harper MacFusty' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Abigail MacFusty
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Dim 18 Aoû - 20:08
Ce n'est pas non plus la petite Charlotte
Harail
Mai 2022
Son entrée fut aussi fracassante qu’à l’accoutumée sauf que je vis ces traits tirés. L’espace d’un battement de cil, je l’avais vu. Dans d’autres circonstances, ça m’aurait probablement soulagée, mais ce soir, j’étais bien trop épuisée et surtout en colère contre elle pour ressentir une quelconque émotion positive pour elle. Je me crispais en entendant leur échange et davantage au floc dégueulasse de la chiure d’Elizabeth. Il allait vraiment falloir que je lui trouve un remède efficace à celle-là. Quand Harper révéla ma grossesse, bien que mon apparence le montrait, je fronçais les sourcils en crispant la mâchoire. Ah, parce que maintenant c’était un argument de défense ? En quoi exposer Jackette a des intrus était une stratégie valable ? Depuis quand ? Nonobstant, lorsque Dupond, Dupons ou Dupont demandèrent nos possessions d’objets illicites, je lâchais un grognement sourd à l’instar des dragonnes protégeant leur nid.
— Nous sommes directrices et professeures de Poudlard, vous pensez vraiment que nous avons ce genre de choses ?!
Répondais-je sous le coup de l’indignation. Je fusillais Harper du regard quand elle s’adressa enfin à moi. Ah ! Alors elle ne m’avait pas oublié ! Elle allait m’entendre. D’ordinaire je la fixais avec attendrissement, amour et émotion. Ce soir, ce n’était que rudesse, froideur et dédain. Pourtant, je me rapprochais d’elle, un peu en avant, comme pour m’interposer entre elle et les trois agents du Ministère qui continuaient la fouille, jusqu’à dénicher mon cristal dans le canapé. Je grommelais un juron en voyant nos animaux aux abois sans vraiment prêter attention à l’échange, pourtant amusant, entre mon épouse et Dupond. Ils terminèrent la fouille de la cuisine sans n’avoir rien trouvé d’autre que des objets standards, des paquets de céréales, de pain et des pots de confitures. Tous vides, évidemment. Encore une fois, je lançais un regard plein de jugement à mon épouse, mais l’un des trois hommes me bouscula un peu lorsqu’il passa à côté de moi. Encore une provocation. D’ordinaire, je n’y répondais pas. Je ne répondais jamais à ça, trop habituée à être ballottée par tout le monde tant j’étais petite et douée dans les ombres. Je lui attrapais vivement le bras en le lui serrant de toute ma force de moineau.
— Hey ! Vous êtes sur une propriété privée que vous avez forcée, n'outrepassez pas vos droits en me bousculant !
Pas de « nous ». Juste moi, et ce que je protégeais farouchement. L’homme se libéra d’un simple coup sec, ce qui me fit chanceler. Il ricana en me voyant pâlir à vue d’œil.
— Vous devriez vous asseoir, madame.
Sa manière de détacher chaque mot en s’adressant à moi me révulsa de colère. Pourtant, je me savais trop faible, dans tous les sens du terme, pour tenter quoique ce soit. Alors, sans jeter une seule œillade à Harper, comme si j’étais seule, je m’asseyais docilement du bout des fesses sur le canapé en observant Dupons ouvrir la salle de bain. Dupont quant à lui, ouvrit la porte de notre laboratoire. Toutes les plantes présentes se hérissèrent en le voyant. Il se figea sur le pas de la porte, puis entra après un instant d’hésitation. Les plantes ne firent rien, car je ne leur en donnais pas l’ordre, mais leurs têtes aux pétales munis de crocs suivaient chaque mouvement du sorcier. Je le sentais comme tendu.
— Qu’est-ce que vous faites là-dedans ?
Interrogea-t-il à la volée.
— De la cornemuse, répondais-je à brûle-pourpoint. Cette simple réponse me donna la nausée et me força à fermer les yeux pour ne pas vomir sur mon tapis. J’avais trop fait aujourd’hui. Je sentais mes mains devenir moites et mon front se perler de sueur. — Ne vous foutez pas de moi ! — Mais, enfin, vous avez des yeux, vous voyez bien ce que nous faisons ! Je travaille sur des engrais et des hybridations de plantes. — Pour quoi faire ?!
Son ton de voix m’agressait les tympans. Mais jamais je ne tournais mes yeux vers Harper, jamais je n’esquissais le moindre mouvement dans sa direction. Je n’étais pas une petite chose fragile, je l’avais toujours dit, et encore moins dans mon état, car, certes bien qu’affaiblie, je restais une redoutable future mère qui donnerait sa vie pour son enfant. Enfin, je ne voulais pas envenimer la situation en jetant un regard à Harper qui pourrait être mal interprété par les assaillants de ma maison.
— Je suis dragonologiste et professeure de Soins Aux Créatures Magiques… vers quoi pensez-vous que mes recherches sont tournées ?
Le sorcier pointa une rose aux épines munies de dents.
— C’est pour soigner ça ? Ne vous foutez pas de moi.
Je rouvrais les paupières et lui sourit avec désinvolture. Il n'avait que ça à la bouche pardi.
— Laissez-moi deviner, vous n’avez pas la main verte, c’est ça ? Tout le monde sait que le plus dangereux des êtres, d’apparence, peut en fait être très utile. Il est intéressant justement parce qu’il a une valeur au moins à l’équivalence contraire de son animosité.
L’homme me fixa avec les yeux ronds. Il n’avait apparemment rien compris et je n’en fus même pas surprise. Je soupirai alors qu’il se tournait vers la partie dédiée aux recherches d’Harper. Quant à l’autre, dans la salle de bain, il revint avec une boite de préservatif dans la main. Ah ! elle était là ! Bordel je la cherchais depuis des mois ! Ils doivent être périmés depuis le temps.
— Alors, on s’adonne à de petites soirées sympas ? Je comprends mieux l’origine paternelle.
Cette fois, je vis rouge. Je me relevais d’un bond. Grave erreur. Je chancelais et m’effondrais sur les genoux, une main crispée sur mon ventre arrondi. Du calme. Je devais me calmer. Le souffle coupé, je parvenais tout de même à articuler.
— Je vous la donne.... Ça épargnera au monde des individus aux gênes... aussi douteuses que les vôtres.
L’homme s’avança dans ma direction. Perdue pour perdue, je ricanais. Qu’il touche à un seul de mes cheveux, et ce serait signer le début de la déchéance dans la réputation de l’Augurey.
Jackette… !
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Oui oui : l'homme dans le bureau trouve une recette de potion donnée par Rory. Les douleurs se calment. Oui non : L'homme dans le bureau trouve une recette de potion donnée par Rory. Les douleurs ne se calment pas. Non non : L'homme dans le bureau ne trouve rien du côté des expériences d'Abi. Les douleurs ne se calment pas.
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Dim 18 Aoû - 20:08
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Mer 4 Sep - 18:13
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A proximité de la porte, toujours couverte de mon imperméable, j’observais la scène des zouaves mettre sans dessus-dessous notre maison… et mon épouse. Abigail se fit bousculer et, à s’entêter à tenir tête aux trois gros malpolis, elle présenta des symptômes fiévreux. La visite de la serre ne donna rien. Evidemment ! La botanique pleine de terre me répugnait au plus haut point, je ne me risquerais pas à m’en salir les doigts même pour le plus inestimable des trésors. Pendant que Ducond revenait fièrement de la salle de bain avec une boîte préservatifs, je réfléchissais. La fureur d’Abigail n’était pas seulement tournée vers les soldats de l'Augurey, je n’étais pas dupe. A l’origine de sa colère, j’ignorai totalement ce que j’avais fait et quelque chose me disait que ses hormones n’y étaient pour rien. Cela allait au-delà de mon bordel ambulant. C’était grave. Le temps me manquait pour réfléchir et surtout, je réfrénais mes émotions pour ne pas commettre de bêtise, de celles que l’on fait sur un coup de tête, sans plan et avec fracas. Quand Abigail tomba à genoux. Une limite venait d’être franchie, le sang dans mes veines ne fit qu’un tour. La petite voix dans ma tête m’intimait “bombarda, bombarda”, je ne pouvais plus me permettre de faire ça. Ces gars devaient se barrer les mains vides, sans pouvoir m’inculper pour objets illicites, refus d’obtempérer ou violence sur agents du ministère. Alors, je m'avançais vers Abigail, les semelles de mes chaussures pleine d’eau, pour déposer mes mains sur ses épaules et l’aider à se relever comme si de rien n’était. “Honey, viens t’installer sur le canapé s’il te plait, dis-je, bien que j’eu la nette impression qu’elle n’en avait strictement pas l’envie juste parce que je venais de lui suggérer”. Pour autant, je voyais bien qu’elle souffrait, et j’enrageais intérieurement d’ignorer totalement ce qu’elle ressentait à l’égard de Jackette. Je ne pouvais pas savoir comment notre fille allait, moi, là, au-dehors et en-dehors de tout ça. Ce tourment intérieur activa mon activité cérébrale. “Bernus Vinciant ! m’écriais-je comme si je venais d’avoir une idée lumineuse”. Le gros d’en face se retourna, à la fois surpris et perplexe : “Ben oui, c’est moi. – Continue de fouiller, Bern ! le morigéna l’autre”. J’étais peut-être virée du conseil d’administration, en attendant j’avais possédé un pied dans le ministère. Le ministère, ses secrets, ses potins… “Comment va votre femme, Amélia ?”. Le gros bonhomme se figea. Amélia Vinciant travaillait aussi au ministère. Elle confia de nombreuses fois à Harper son acharnement pour sortir son mari de la boisson. Un mari qui passait souvent du temps Chez Jack La Ripaille. Mes yeux de chat s’étrécirent. Le visage du grand benêt aussi m’évoquait quelque chose, j’allais bien trouver. Bernus Ducont Viviant entra dans la partie du laboratoire qui m'était attribuée. Il ricanna, comme persuadé qu'il allait toucher le gros lot. C'était peut-être pas faux. Je lançais un regard à Abigail qui continuait de m’éviter. Tentait-elle de me repousser ou je me faisais des illusions ? Pour un peu elle me mordrait. Les sorciers étaient-ils vaccinés ? Pour un peu je me ferai rire toute seule. Mais ce n’était pas le moment de rigoler, même intérieurement. “Quel bordel ! commenta Bernus, disparut dans mon bureau”. Depuis notre position, il était toujours en vu. “Le bordel, tu connais ça Bernus, déclarais-je, décidée à passer à l’offensive. Le bordel de couple, par exemple”. Sur la pointe des pieds car il visait l’ouverture d’un placard, Bernus se figea. Certainement se demandait-il comment je savais tout ça, peut-être aurions-nous pu avoir cette discussion si, tout en manifestant son étonnement il n’avait pas ouvert la porte du placard où Muriel se tenait fin prête à lui balancer, sans ménagement, quelque chose à la figure. Un rappel-tout. Mes yeux s’arrondirent tellement que mes vaisseaux manquèrent d’exploser.
Dé:
Oui - En plein dans la poire. - Non : elle le loupe, saute du placard et chope le premier truc à portée de patte pour s'en servir comme nouvelle munition.
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Mer 4 Sep - 18:13
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Abigail MacFusty
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Mar 10 Sep - 19:46
Ce n'est pas non plus la petite Charlotte
Harail
Mai 2022
Blanche comme un linge, des sueurs froides me coulant le long du dos à m’en tirer des frissons, je m’accrochais, malgré ma colère, à mon épouse alors qu’elle me relevait. J’avalais difficilement ma salive alors que je fermais mes doigts sur ses bras comme si elle incarnait ma bouée de sauvetage. Je fermais les yeux pour éviter de la regarder. De m’énerver davantage, ou de céder à ce si beau visage auquel je ne pouvais résister. Par habitude, j’inspirais et humais son parfum musqué. Ce fut comme un shoot d’adrénaline, et instantanément, je sentais les ultimes ressources de mon énergie revenir. Pour autant, je n’insistais pas et m’asseyais. Je ne devais pas m’énerver à cause de ces sorciers fouineurs, je ne devais pas donner de prétexte à leur venue, je devais rester calme et passive. Je n’avais rien à cacher, tous mes papiers et ma baguette étaient en règle. Ils ne trouveraient rien.
La tête renversée en arrière, les yeux toujours fermés pour m’éviter de subir le salon qui tournait horriblement, je m’appliquais à prendre de profondes inspirations pour rassembler mes esprits. Les mains sur la bulle que formait mon ventre, j’effectuais de petits gestes circulaires comme si ça allait m’aider à me soulager, mais en vrai, je focalisais subitement mon attention sur Harper qui semblait reconnaître l’un des Dupont-d-s, de son vrai nom, Bernus Vinciant. Quel nom de merde. Ça pouvait se reproduire ce genre d’être humain ? Un peu (beaucoup) mauvaise, un rictus amusé déforma légèrement mon visage en constatant que mon épouse commençait à ébranler l’un des trois fouineurs. Des pas lourds m’indiquèrent que les deux autres se rendaient à l’étage.
— La porte à droite est à notre fille adoptive, c’est une chambre d’ado, préservez son espace s’il vous plaît.
Mon ton n’était ni autoritaire ni aimable. Il sonnait presque comme un ordre. Elida faisait partie de ma famille même si elle n’était pas de mon sang. Elle avait sa place sous mon toit, je la considérais comme ma fille adoptive depuis le premier jour, alors je montrais déjà les crocs. Il y eut des murmures et je devinais qu’ils consultaient la légalité de la venue d’Elida Sutton chez nous. Bande sale con. Bernus Vicelart s’exclama et j’ouvrais un œil en devinant sa silhouette dans notre laboratoire. Tout alla subitement très vite. L’attaque verbale de Harper sur ses problèmes de couple. Muriel qui bondit du placard manqua son lancer. Dans le fracas du rappel-tout qui rebondissait sur le mur puis par terre, elle se saisit, caché derrière un cageot, d’un petit pot rempli de terre. À mon tour d’agrandir des yeux ronds comme des soucoupes. Je me penchais vivement en avant et tendis le bras comme si cela allait changer quelque chose.
— Non ! Muriel !
Par miracle. Uniquement par miracle, parce que j’avais rugi comme je ne le faisais que rarement, la niffleuse interrompit son geste. Pour une fois qu’elle m’écoutait celle-là. Dupond-s-t se retourna et attrapa vivement la munition de la créature qui détala et bondit telle une athlète olympique en plein dans le visage de Harper. Qu’elle la griffait ou non au passage, je n’y portais pas attention puisque je fixais, figée, comme tétanisée, par Dupons-d-t qui fixait mon mini pot de terre.
— C’est quoi ce truc ?
Je déglutis quand il brandit sa baguette. Suite au sortilège qu’il lança, une fumée jaune s’échappa de sa baguette, filaments qui la liaient à la terre. De nouvelles sueurs froides me firent trembler. Il se tourna, l’air victorieux dans ma direction et, tout rengorgé malgré les attaques de mon épouse, il s’approcha de moi.
— C’est quoi ça, madame MacFusty ? — Un pot de terre.
Le tremblement de ma voix trahissait mon anxiété. J’étais une mauvaise comédienne et une mauvaise menteuse. Ce n’était pas nouveau.
— Peut-être devrais-je vous mener au ministère pour un interrogatoire ? Dans votre état, c’est apparemment contre-indiqué.
Tendue comme un piquet, je me retenais de ne pas couler un regard sur Harper. Même elle ignorait ce que j’avais inventé là-dedans. Je serrais les dents. Impossible d’envisager de mettre ma famille en danger, impossible de faire passer Harper pour responsable. Parce que j’étais courageuse malgré ma petite taille, je pris une profonde inspiration avant d’avouer.
— Je vous ai dit que je faisais des expériences. Cette plante devrait avoir un effet sur les créatures magiques. — Quoi comme effet ?
Je reposais ma tête sur le dossier du canapé, toujours aussi livide.
— Si les créatures magiques peuvent aider la cause magique tout en les protégeant, ce serait bien, non ? Surtout les plus dangereuses.
Une lueur mauvaise brilla dans les yeux de Dupons-t-d. Il éclata d’un rire gras et embarqua mon petit pot de terre.
— Hey les gars ! Je tiens quelque chose !
L’appel eut l’effet positif d’interrompre les fouilles à l’étage, qui de toute façon n’allaient rien donner. Les buffles descendirent pour observer la pièce à conviction. Ils ricanèrent tous, bien que Bernus Pleindastuces jetait des regards nerveux à Harper qui pouvait éventuellement sévir sur sa vie privée et sa réputation.
— Ce n’est pas la MacFusty que nous soupçonnions. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine ! — Qui l’eût cru ? Votre réputation au ministère est faite !
Je soupirais et répondais d’un ton las.
— Encore faut-il que le mélange fonctionne. Ce n’est qu’au stade d’expérimentation. — Nous jugerons de tout ça par nous-même ! consolez-vous en pensant que ces recherches serviront pour les Mangemorts et la guerre contre les moldus !
Encore une fois, ils éclatèrent tous de rire. Enfin, Bernus trucmuche un peu moins. Il regardait Harper d’une œillade quelque peu anxieux. Un tourbillon dans la cuisine éclata.
— Ah non ! Bonnie avait tout…
Mon elfe de maison s’interrompit en voyant la situation. Ses grands yeux violets s’arrêtèrent sur chacun d’entre nous, sur Muriel perchée contre Harper et sur mon petit pot de terre brandi comme la flamme olympique. Elle croisa les bras et remua son nez, l’air boudeur, mais ne dit plus rien.
— On a assez trainé les gars, venez, on rapporte ce truc au ministère.
Dit Bernus Vinciant. Étonnement, Dupons-d-t et Dupont-d-s acquiescèrent. Au moins, l’étage avait été moins fouillé que le bas. Ils se dirigèrent à l’entrée et l’un se retourna.
— Merci pour votre accueil. Haha !
Je jurerai avoir entendu un claquement de doigts quand il claqua la porte. Je regardais Bonnie qui arborait un sourire satisfait. Je connaissais ce sourire. Celui qui indiquait qu’elle avait joué un mauvais tour aux trois sorciers. À l’extérieur, il y eut de nouvelles détonations des pièges posés par Harper, de nouveaux jurons, puis la pluie avala les craquements du transplanage. Je relâchais tant mes muscles que je m’enfonçais dans mon canapé, épuisée… mais pas assez pour oublier que je devais engueuler mon épouse avec véhémence. Je la fusillais du regard et d’un ton froid lui demandais.
— Tu as passé une bonne journée ? — Ouuuuuh…
Commenta Bonnie qui transplana à l’étage pour nous laisser notre intimité de couple et se mettre à tout nettoyer. Le rythme des claquements de doigts retentit. Moi, je serrais la mâchoire comme un chien prêt à mordre. Qu’importe que je lui aie caché une expérience. Pour une fois que c’était moi et pas elle qui sortait des clous ! Elle n’allait pas me le reprocher, ce serait bien osé !
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Jeu 19 Sep - 21:09
Ni les témoins de Jéhovah
Harail
Mai 2022
Muriel rata son coup. Mais quelle mouche l’avait piqué ? La niffleuse rebondit sur le sol pour dégainer le premier objet à portée de patte. Par la malepeste et le choléra ! C’est qu’elle est douée en plus de ça. Bernus rattrape le pot en plein vol avant d’afficher un air victorieux. Bon sang ! Je me retiens de m’esclaffer. Récemment, j’occupais tout mon temps - du temps perdu ! - a rassembler tout ce qui pouvait paraître suspect dans cette maison, et voilà que le ministère suspecte une possession d’Abigail. Vlan ! Muriel me saute au visage. Pour quelle raison évidente a-t-elle fait ça ? Elle aurait pu me sauter dans les bras, au cou, dans ma poche extensible. J’essaie de m’en débarrasser mais elle s’accroche à mes cheveux avec ses quatre pattes, et je suis obligée de la tirer par la queue, comme essayant de me défaire d’un poulpe. Quand j’y parviens, la niffleuse se décolle de mon visage dans un bruit de ventouse. Fier de leur trouvaille, les agents du ministère rigolent comme des benêts. La bonne pêche motiva leur départ, sans un dernier regard ni au revoir. Je ne saisis pas bien le comportement de Bonnie, mon cœur retrouvant sa légèreté maintenant que les trois hommes avaient quitté les lieux. Dehors, les pièges se déclenchent en une pétarade assourdissante, et je devine que la prochaine détonation sera pour moi. Inutile de continuer à faire la plante verte dans le vestibule. A la volée, je me débarrasse de mes chaussures qui claquent dans le placard de l’entrée pour rejoindre mon épouse dans le salon. Je m’affale sur un fauteuil, loin du canapé sur lequel mon épouse est installée. Mollement, j’étends mes jambes sur la table basse. Le mieux pour garder contenance, c’est d'afficher un air dédaigneux au summum du je m’en foutisme. Ca n’arrangera pas la situation mais la pilule ne passera pas par le mauvais conduit. Une simple formalité pour ne pas s’étouffer En un battement d’aile, Gérard rejoint Elizabeth. Je m’efforce de ne pas la regarder, tant son état pitoyable évoque sa mort prochaine. Je ne pourrai jamais retrouver une Elizabeth ! A côté d’elle, toutes les petites chouettes paraissent gentilles, molles, chiantes. Petit à petit, les chats pointent le bout de leur museau, s’assurant que les vilains humains qui font du bruit sont bien partis. Archie trotte depuis l’étage pour se jeter sur mes genoux où il s’allonge. Ronronne-t-il pour m’apaiser et pour se rassurer lui-même ? Les oreilles dressées, il lance des regards apeurés autour de lui. A sa place, je ne resterai pas là, dans le champ de tir d’Abi. Surtout ne rien montrer. Tu n’as rien fait. Quoi qu’elle te dise, ce n’est pas de ta faute, tu n’y es pour rien. Il est à qui le pot qu’ils ont emmené, hein ? En un claquement de doigt, Bonnie disparaît. Je fais mine d’ignorer totalement l’air de tigresse d’Abigail, répondant sur le ton de la conversation : “Excellente ! Surtout à la fin. Qu’est-ce qu’il y avait dans ce pot ?” Théodore, ce petit peureux, tremble de tout son corps caché dans les feuilles d’une plante verte. Muriel s’y dirige, frappant exagérément des pattes sur le sol. En voilà un autre qui va passer un sale quart d’heure.
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Abigail MacFusty
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Ven 20 Sep - 20:03
Ce n'est pas non plus la petite Charlotte
Harail
Mai 2022
Je serrais les mâchoires à m’en briser les dents. Je connaissais bien Harper et je savais que son attitude détachée simulait une certaine nervosité, pourtant, ça me tapait davantage sur les nerfs que si elle avait eu véritablement concernée par mon état, d’autant plus sans faire de sous-entendu sur la fin de cette journée, cette fouille de merde et mon maudit pot ! Les muscles de ma bouche remuant, je crispais mes doigts jusqu’à m’enfoncer les ongles dans mes paumes.
— Rien qui ait réellement de l’importance pour le moment.
Coupais-je sa curiosité d’une voix ferme. Je me penchais en avant, comprenant que c’était uniquement par miracle qui je ne bondissais pas sur mes pieds pour lui sauter au cou.
— La journée n’est pas encore finie. Ça sonnait comme une sentence. Mon regard se fit d’autant plus sombre. Sache que j’ai croisé ta sœur tout à l’heure…
Apeuré par le remue-ménage des inquisiteurs et maintenant par ma colère, Théodore se cachait sous une plante, et lorsque Muriel vint trop près, il fit quelque chose que personne ne pensait capable. Il lui donna un coup de patte. Un tout petit. À peine une pichenette. Mais assez pour surprendre la niffleuse qui s’asseyait alors sur son derrière pour réfléchir. Moi, je me relevais, les bras brandis en l’air, puis je m’immobilisais. Non pas foudroyée par mes nausées ou la fatigue cette fois (quoique ?), mais parce que je réalisais à quel point j’étais hors de moi. Mais la colère envahit tout l’espace de mon être. J’agitais les bras en contournant la table basse non sans me taper dedans au passage. On aurait pu me comparer à un taureau. Un petit taureau. Tout petit. Et gros en plus.
— Comment ça se fait qu’elle ne sache rien pour notre fille ? Pourquoi n’était-elle pas au courant ?
Je hurlais à m’en briser les cordes vocales, mais ma voix ne s’étrangla pas pour autant, je continuais sans trop me soucier de lui postillonner dessus ou non tant je crachais ma rage.
— Tu m’as menti ! Tu m’avais dit que tu lui annoncerais ! Tu aurais vu sa tête ! Et la mienne ! Non mais ! Toute ma famille est au courant, tes grands-parents aussi, mais pas ta sœur ? La tante de notre fille ?! Harper, bordel !
Les mains subitement agrippées à mes cheveux, Archibald vola des jambes de mon épouse pour rejoindre Théodore sous la plante, bousculant Muriel au passage.
— Tu m’as menti ! Tu lui as caché ça ! L’événement le plus important de notre vie, je suis bientôt à mon sixième mois de grossesse, et tu ne lui as toujours rien dit ?!
Enfin, je pris une grande inspiration, me détournais d’Harper et commençais à faire les cent pas dans le salon en fulminant ma rage. La gorge en feu, je m’essuyais le front d’un revers de manche alors que l’épuisement, aussi bien physique qu’émotionnel, reprenait le dessus. Je restais faible.
— Comment tu peux t’en foutre à ce point de ce qu’on construit ensemble ?
Mon regard, mêlé de déception et de colère, se plantait dans le sien alors que je prenais appui sur le dossier du canapé.
— Ça ne signifie rien tout ça pour toi ? Tout ce qu’on fait nous deux, en tant que couple marié ? Tu n’es pas heureuse que notre enfant soit là ? Tu n’as pas envie que Jean entre dans sa vie ? Pourquoi tu l’as annoncé à tes grands-parents, mais pas à ta sœur ?
A peine dramatique tout ça, et pour le coup, ce n'était pas sûr que les hormones en soient la seule cause. Je pointais un index accusateur sur elle.
— Et ne me sors pas une excuse à la con, je veux la vérité ! Tu sais à quel point je déteste le mensonge !
Je me détournais à nouveau pour recommencer à tourner en rond comme une dragonne en cage. Si je n’étais pas aussi fatiguée, s’il n’y avait pas eu la fouille, j’aurai eu bien plus de verve. Mais là, je sentais aussi bien mes muscles que mes nerfs lâcher. Je reprenais place sur le canapé. La voix cassée et chevrotante et ma respiration de plus en plus saccadée trahissaient mon immense envie de m’effondrer. Mais hors de question ! Je devais tenir bon, j’en avais marre d’être prise pour le dindon de la farce ! (C’est comme ça qu’on dit ?). Comme un couperet, je lâchais, furieuse.
— Je croyais que je pouvais à nouveau te faire confiance. Je croyais que tout ça, c’était derrière nous. Par Merlin !
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Harper MacFusty
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Ven 15 Nov - 7:16
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Quand elle lâcha le nom de Jean, je soupirai naïvement : ce n’était que ça. Et qu’est-ce qu’elle venait faire sur le tapis, ma sœur ? J’eu très rapidement la réponse. Ah oui, ça. En d’autres circonstances, j’aurai pu continuer sur la voix du dédain, relativiser, et promettre que je règlerai très prochainement le problème. Sauf qu’en l’occurence, cette fois, moi aussi j’étais retourné, j’avais eu peur pour lé bébé, pour Abigail, pour notre maison et toute la vie qui y grouillait. Je n’étais pas là quand ils sont arrivés, et je devais revoir tous les pièges posés car tous mes subterfuges n’avaient strictement servi à rien. Je fronçais les sourcils à la regarder faire les cent pas. Si je criais, la situation allait empirer. Tu dois ménager ton épouse durant cette période qui va être difficile pour elle, m’avait recommandé mon grand-père. Dès fois, ma chère petite-fille, vaut mieux aller dans leur sens plutôt que de faire front. C’est mieux pour elles et pour le couple. Sauf que mon cher grand-père oubliait que moi, je n’étais pas un homme. Si l’on devait parler d’hormone, il oubliait que durant la grossesse de mon épouse, je continuais d’avoir mes cycles, et que je ne les faisais subir à personne. Deux possibilités s’offraient à un couple de femmes pour avoir un enfant et Abigail, pour des raisons “d’héritage” devait être cette personne. Celle qui devait avoir. Alors, elle n’avait qu’à l’assumer, sa grossesse. Dans ma colère, je me demandais si cet enfant, question “héritage Macfusty”, serait plus important que celui que je pourrais potentiellement amener sur Terre. Je secouais la tête. C’était la colère qui me faisait penser ça, et je regrettais aussitôt cette pensée. Ne pas s’éparpiller, tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Je repris ses mots : “Je t’avais dit que je lui annoncerais. C’était tout simplement pas encore fait”. Le dédain m’avait quitté, je croisais les bras, dans une retenue assez difficile. Mes sourcils froncés me faisaient mal au front, j’essayais de les détendre mais je crois bien que ma colère les coinçait. Et la phrase fatidique tomba. Comment tu peux t’en foutre à ce point de ce qu’on construit ensemble. Je me crispais, la laissait terminer. Je croyais que je pouvais à nouveau te faire confiance. C’en était vraiment trop. Je bondissais du fauteuil, furieuse. “C’est assez facile de critiquer la relation que j’ai avec ma soeur quand on est né dans une famille aussi saine que la tienne. Je gère “ma” relation avec ma soeur et si j’ai des difficultés à lui parler, laisse-moi les régler. Je t’ai dis que je le ferai, j’étais sincère. Je pensais vraiment que j’allais le faire”. Cette fois, je criais, tant pis pour la langue qui tourne, les hormones, ça fatigue et tout ! “Te cacher de ne pas lui en avoir parler est bien aussi malsain que de remettre en question l’importance de notre couple à mes yeux et surtout, surtout ! Mon amour pour le bébé ! Comment peux-tu te permettre de dire une chose pareille ? C’est d’un dédain affreux et cruel que les femmes enceintes ont de pouvoir jeter ça à la figure de l’autre sous prétexte que l’autre ne le porte pas !”. Je criais. Tant pis. Puis tant pis aussi pour la langue. Je l’avais déjà dit ? “Je ne l’ai pas fait PARCE QUE JE N’AI PAS PU ! J’y suis pas arrivé PARCE QUE NOTRE RELATION EST COMPLIQUEE ! T’y arrive toi, à surmonter aisément tous tes blocages et tes problèmes ? A parler de tes problèmes de santé, de la perte de ton frère, et tout le tra la la qui peut t’angoisser ?” Je n’attendais pas de réponse, en réalité. “ET BEN C’EST PAREIL POUR TOUT LE MONDE ! On le gère juste différemment”.
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Mar 19 Nov - 22:29
Ce n'est pas non plus la petite Charlotte
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Emportée dans ma colère, je ne vis pas venir celle de Harper. Moi d'ordinaire si sensible à son bien-être et à ses émotions, aujourd'hui, tout était de trop. Trop de colère, trop de visites intempestives, trop de fatigue, trop de jugements, trop de rebondissements. Alors, je n’avais rien vu venir, et la voir ainsi s’exprimer eu pour premier effet de me couper le sifflet. Non sans me défaire de mes poings et mâchoires serrés, je la laissais s’exprimer comme je le faisais toujours. Pour une fois qu’elle me disait le fond de sa pensée !
Cela dit, je l'avais rarement vue si en colère, si hors d’elle. En temps normal, je me serai sûrement excusée, nous aurions eu une discussion plus posée et nous nous serions sans doute bien vite pardonné. Mais, comme dit, aujourd'hui, rien n’était normal. Je restais campée sur mes positions, campée dans ma colère, campée dans ma trop rare fierté. Alors, au lieu de me calmer, comme j’aurai pu le faire d’ordinaire, parce que j’étais de ceux qui ne supportaient pas les conflits, je l’alimentais en me rendant bien compte, tout au fond de mon être, que je poussais. Comme si un petit diable en culotte courte et un petit ange en toge me parlaient sur mes épaules.
Allons, vois comment elle souffre. Elle a sûrement besoin d’un bon bisou. N’importe quoi, Harper ne guérit pas avec des bisous, elle aime quand ça déménage ! C’est vrai, en plus, les bisous nous feront envie. Roh aller, juste une fois. Non !
Dans ma folie, je ris d’entendre les propos de mon épouse. Rares étaient les fois où nous nous disputions, mais quand ça partait, mieux valait ne pas être dans le coin. D’ailleurs, plus aucun animal n’était visible et même les plantes se recroquevillaient comme si elles auraient préféré retourner à l’état de bourgeon, graine ou bulbe. Pourvu qu’Elida ne rentre pas pile à ce moment…
— Hahaha ! Enfin ! Enfin tu sors la tête de terre ! Tu as enfin fini de faire l'autruche ?! Enfin nous pouvons avoir une discussion entre adultes !
Elle va un peu loin, là, non ? Meuh nan.
— Ne mentionne pas mes problèmes, ils n’ont pas leurs places dans cette discussion, tu ne me détourneras pas du problème initial ! Et moi, je te ferai remarquer que je me fais aider pour ces problèmes !!
Le petit ange regarda la montre à son poignet. Mmh, la fréquence cardiaque augmente dangereusement. C’est rien, elle a une marge de surchauffe.
— Pourquoi ? Pourquoi bon sang tu n’arrives pas à demander de l’aide si c’est à ce point difficile pour toi ? Harper ! Il s’agit de notre fille ! Jean avait le droit de savoir au même temps que les autres !
Mais, elle n’a pas dit à Jean que c’est sûrement elle qui a oublié l’information et non pas Harper qui a oublié de lui dire ? Ah, parce que tu y a cru toi ? Retourne pincer tes cordes plus loin, va. Va piquer le cul d’une autre !
Ma respiration s’emballait. Mon front se perlait de sueur. Ma bouche s’assécha.
— J’avais espéré que tu ferais un effort au moins pour ça ! Mais non ! Non ! Tu préfères garder la tête dans le sable et attendre que ça passe ! En plus, on la voit tous les jours à Poudlard maintenant ! Je comprends que ce soit difficile pour toi de lui parler, mais pourquoi tu t’entêtes dans la situation ? Pourquoi tu refuses que je t’aide à régler tes problèmes ?!
Je me retournais et reprenais les cent pas, trop nerveuse pour tenir en place. J’agitais les mains dans tous les sens d’un air rageur en bégayant plusieurs phrases qui se bousculaient dans ma tête et qui voulurent sortir toutes au même temps.
Elle perd la boule. Crédibilité zéro. La tension continue de monter. Elle a encore de la marge ? Euh…
Je m’accoudais au canapé, les phalanges blanchissant tant je le tenais fermement.
— Tu es tout aussi dédaigneuse que moi en prétendant que j’ai des paroles blessantes uniquement parce que je suis en proie aux hormones. Je n’ai jamais demandé aucun traitement de faveur sous prétexte que je suis enceinte et tu sais parfaitement à quel point j’essaie de gérer la situation pour que ce soit au plus simple pour toi ! C’est comme pour tout le reste !
Ma maladie, couplée aux nombreuses nuits à vomir mes tripes le premier semestre. À présent, mes nombreuses insomnies. Mes douleurs abdominales couplées à mes fuites urinaires me donnant l’impression que j’avais plus de cent ans. Et ce manque… ce manque d’elle. Prise d’un vertige plus violent que les précédents, je fermais les yeux.
Faut qu’elle s’asseye. Non, elle doit tenir ! Elle est forte ! On pari ? Tenu.
J’avalais ma salive non sans grimacer. À hurler, ma gorge était irritée en flambait à chaque déglutition tant elle était si peu habituée à mes grands discours et surtout mes sautes d’humeur. Je me mordais la lèvre pour ne pas craquer. Ne pas pleurer. Je sentais le sang quitter mon visage. Un frisson me parcourut. La colère fut balayée d’un coup. À pas lent, je contournais le canapé et m’allongeais, aussi pâle que le fantôme du moine gras.
Craqué. J’ai gagné mon pari. Et merde.
Mes doigts massèrent mes paupières dans l’espoir de faire passer les vertiges et l’envie de vomir. J’y étalais discrètement les larmes que je ne pouvais plus retenir. Après une longue pause silencieuse, interrompue uniquement par ma respiration saccadée et difficile, j’articulais avec difficulté.
— C’est parce que vous n’êtes pas nées dans une famille aussi saine que la mienne que je voudrais que tout aille au mieux avec la famille que nous essayons de fonder toi et moi. Pour corriger tout le merdier dans lequel vous avez grandi. J’ai pas envie qu’elle grandisse sans sa tante, et je n’ai pas envie que Jean n’ait pas l’occasion de la voir grandir.
Je reprenais une profonde inspiration et déglutis, toujours aussi douloureusement.
— C’est sûrement naïf de ma part, mais tu sais comment je suis.
Une main se crispa sur mon ventre arrondi alors que Jackette décidait, pile à ce moment, de faire sa soirée disco. Elle choisissait toujours ses moments. Je lâchais un juron et remuais sur le canapé pour tenter de trouver une position plus confortable et tâcher de me soulager au mieux. Il me fallait mes médicaments, mais là, je n’étais pas en état de les réclamer ou les faire venir à moi. Puisque les grands discours ne servaient à rien en l’état, je posais la question que j’aurai dû poser dès le départ. Dès qu’il avait été question d’annoncer ma grossesse à nos proches.
— Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ?
Je réfléchis et enchainais.
— Et par pitié, ne me dis pas « rien ». Je ne veux pas me mêler de votre relation, mais… je déglutis et lâchai un nouveau juron. Elle va me péter une côte, merde… je grommelais, remuais encore et repris le sujet initial. Je veux pas me mêler de votre relation, mais je voudrais au moins aider. Pour le bien de Jackette. De notre famille.
Je parvenais à rouvrir les yeux et la regarder de là où elle se tenait.
— Pour ton bien à toi, Gaol.
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