Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : #cc66ff Mon allégeance : Ordre du Phénix
Lun 1 Juil - 21:44
Sauf qu'il fait jour
Le 25 avril 2021
Pour trouver l’auberge de Chez Jack la Ripaille, suivez les hirondelles. Voilà longtemps qu’Harper n’avait plus besoin de se fier aux dessins des oiseaux voyageurs rendus visibles uniquement pour les sorciers sur les panneaux londoniens. Si la partie moldue se contentait d’être présente sur les applications destinées aux sorties et à la restauration, le co-gérante de la partie sorcière avait trouvé cet adage pour marquer les esprits afin que tout sorcier voulant trouver refuge, chaleur et douceur, disposa d’un chemin simple à suivre. Arondella avait toujours eu une imagination débordante. De leur groupe d'adolescents, c’était elle qui disposait des meilleures idées. En grandissant, cela n’avait pas changé. Pour leur entrevue, Apollon et Harper choisirent l’heure du déjeuner. Cela tombait bien, Harper mourrait de faim. L’entrée sorcière de l’auberge se trouvait dans une ruelle étroite face à une colonie de benne à ordure. Pour plus de discrétion, la devanture n’était pas lumineuse, délabrée et les lettres commençaient à s’effacer. Afin de persuader le passant égaré qu’il s’agissait d’un commerce en rénovation, du blanc d’Espagne barbouillait les portes vitrées, ne permettant aucune vue sur l’intérieur. Harper poussa la porte d’entrée et le décor changea du tout au tout. C’était une vaste salle au plafond bas piquée de nombreuses poutres de soutènement ; les tables étaient rondes et nombreuses, dispersées un peu partout, tantôt exposée à la lumière, parfois cachée derrière une poutre ou dans un coin sombre pour permettre une certaine intimité à ceux qui le désirait. L’endroit était lumineux, suffisamment pour voir où l’on mettait les pieds mais aucune lumière blanche n’était utilisée. Dans un coin, un jukebox était à disposition pour choisir l’ambiance. Le comptoir était aussi long que le mur du fond, face à la porte d’entrée, et Harper s’y dirigeait pour saluer son amie. Arondella, prise dans son service du midi, lui désigna du menton la table qu’elle lui avait choisie pour son rendez-vous et la professeure de Sortilège s’y installa en se débarrassant de sa veste en jean sur le dossier de sa chaise. En ce mois d’avril, le printemps était au rendez-vous. La curiosité aussi car Harper se doutait que Lestrange ne l’avait pas contacté pour parler du beau temps à venir. Que voulait-il, qu’allait-il lui proposer ? De mémoire, il était parti plutôt mécontent de la journée d’échange au ministère, quelques jours plus tôt. Les résultats du vote, comme pour beaucoup d’autres, n’étaient sûrement pas à son goût. Pour quelles raisons une alliance avec l’Ordre lui devenait profitable ? Tandis qu’elle patientait en triturant une serviette et en remuant sur sa chaise, Harper observait le manège de son amie l’aubergiste aller et venir par la seule et unique porte derrière le comptoir permettant d’accéder à la réserve et aux cuisines. Ces deux pièces constituaient le seul et unique passage vers la salle de restauration moldu. Chez Jack la Ripaille, garde–manger et cuisine constituaient un pont entre le monde des sorciers et celui des non-magiques. Assez marrant, quand on y pense. Après tout, c’était tous ce dont les deux mondes avaient besoin : un climat de paix, d’entraide et de compréhension pour bien manger.
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Mer 3 Juil - 0:33
• • •
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• • • Une semaine puis, une autre et une autre encore … On aimait alors me provoquer avec cette missive envoyée au sceau du ministère de la magie ou plutôt, de cette chère Delphini elle-même. J’avais ris. J’avais rigolé à la réception de cette lettre d’une écriture sûre et puant l’hypocrisie. J’avais tant ri que Ruby fut venue lire à son tour. Je savais lire entre les lignes percevant qu’ils me détestaient pour les avoir provoqués.
Mais non ! Non, je n’avais pas dit mon dernier mot.
Si, ma première idée avait été cette tentation jouissive d’amener Delphini Jedusor à être la prochaine proie de la marque du dauphin, je m’en ravisais ensuite. En réalité, mon psychomage m’avait fait réalisé cette stupidité et si je fonçai alors sur lui en colère, prêt à l’étriper je ne le fis alors pas. Il avait raison. Il avait toujours eu raison de toute manière. Je ne gagnerais pas le pouvoir ainsi.
Je lui avais ainsi, parlé de Harper MacFusty et mon intention d’amener l’Ordre du Phénix à mes pieds. Il riait croyant que j’avais perdu là tête. Qu’ils ne laisseraient jamais un Lestrange devenir un phénix même si mes gallions leurs donneraient beaucoup. Je lui prouverais le contraire. Lui, il s’en était excité, tout simplement.
Vous verrez. J’accéderais à l’Augurey que vous le croyiez ou non que je laissasse cette douce pensée intégrer tout mon corps l’excitation telle des papillons. Cette horloge iconique dans ce monde bruyant, puant et me détestant sonnait 12h00. Je n’avais guère marché longtemps, mais il fut alors beaucoup plus long que prévu à devenir complexe pour éviter ces balises de métal se prenant un malin plaisir à oser supprimer mes pouvoir. N’en déplaise à George Kane, je passais outre ses petits joujous. Cet homme qui était, avec Delphini Jedusor, sur la liste du dauphin tout comme son vil fils Robin. Ils mourraient aussi de mes mains souffrant d’abord pour leurs erreurs à s’opposer aux sorciers, à moi. Vêtu richement d’un complet à cravate et habilement conçu pour garder la chaleur d’un mois d’avril encore frais, je terminais cette tenue d’une longue cape au capuchon noir et rabattue. Invisible à l’œil de ces fétides moldus grâce à un sortilège des plus ingénieux, je me dirigeais comme une ombre dans des ruelles malfamées. J’aimais les hirondelles, je me souvenais d’elles ma proie préférée tel un défi à viser puis, tuer enfant. Elles me rendaient alors bien plus fier que ces piètres pigeons, trop faciles. Mais là, je devais suivre leur signal sur ces panneaux aussi pouilleux par rapport au reste de ces rues d’un Londres malfamé pire que l’Allée des Embrumes. Levant la tête, je vis le bâtiment vétuste faisant office d’Auberge La Ripaille. Enfin, j’étais sur le bord de me lasser alors qu’une grimace sarcastique eut le loisir d’éclaircir un peu mes traits. J’entrais comme il se devait, l’établissement connu par mon rôle d’ambassadeur auprès des entreprises sorcières. Malheureusement, il avait encore pignon sur rue moldue. Ça devrait changer et là, j’évoquerais une question de sécurité.
Mais aujourd’hui, je n’étais pas ici pour discuter avec Arondella. Je l’aperçu, pourtant, bien rapidement. Elle était présente derrière le long comptoir de bois d’une grande pièce serties de tables et de poutres rappelant à mon souvenir un établissement de Paris. C’était sûrement mon jour de chance parce qu’à une table non loin se trouvait mon rendez-vous de la journée : Harper MacFusty. Je souriais. Je n’aimais pas attendre, c’était connu.
- Bonjour madame MacFusty que je la saluais comme il se devait et avec un sourire poli. Pas trop ennuyée de ne plus être au conseil ? Ne leur en déplaise, eux ils vont s’ennuyer de votre voix franche.
J’osais la moquerie parce qu’ils le méritaient bien pour leur fouille du manoir. Avant de m’asseoir, j’avais fait apparaître un cintre de ma baguette magique pour y mettre la cape et l’envoyant par la suite d’un sortilège de répulsion vers un crochet que j’avais vu des secondes plus tôt. C’était sur cela que je m’assois confortablement, la jambe gauche sur la droite. Je l’observais ainsi, Harper MacFusty, un moment. J’aimais cette femme. Elle m’avait fait toute une impression à cette réunion transformée en vote.
- Et moi, je me suis déjà ennuyé de votre courage. Dites-moi, étiez-vous dans la maison Gryffondor du temps de votre scolarité ? On m’a laissé dire qu’elle faisait naître des gens sûrs d’eux.
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
Harper MacFusty
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Jeu 1 Aoû - 11:33
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Autant dire que Monsieur Lestrange n’y allait pas par quatre chemins. Harper avait toujours été d’une franchise inébranlable, et l’entrée en matière de cet homme dont elle ne connaissait pas grand-chose lui plu. Pourtant, au fond d’elle-même, la raison lui dictait qu’elle commettait une erreur. Depuis quand Harper Macfusty agissait avec raison ? Les Auburn n’étaient plus raisonnables depuis la tare humaine que ses grand-parents maternelles avaient engendrés. La tare s’était reproduit avec le peu de cervelle qu’elle possédait, et elle l’avait même fait deux fois. Si Harper et Jean Auburn n’étaient pas folle comme leur mère, la déraison empruntait bien des vestes. Avant qu’elle ne répondit à son rendez-vous, Harper capta la mine surprise d’Arondella. L’aubergiste venait de comprendre qui était l’objet de son rendez-vous et, apparemment, la petite femme aux longs cheveux noirs ne s’attendait pas à cela. Peu importait. – C’était prévisible, n’est-ce pas ? Sans gêne, Harper bailla et s’étira, comme si elle s'échauffait pour le bon repas qui les attendait. – Disons seulement qu’ils m’ont enlevé bien du travail sur les bras. Elle se contenta d’hausser les épaules avant de demander : – Est-ce que vous avez reçu un gentil hibou vous prévenant d’une prochaine perquisition à votre domicile ? Cela aussi, c’était prévisible. Se souvenant de son vote, par bien des égards, Lestrange s’était opposé à l’Augurey. Au désagréable souvenir de ces élections, elle songea tout à coup à la cadette Barjow et espérait que Rory serait présent lorsque les pecnos du ministère pénétrèront au duplex. Sensible à la flatterie, Harper sourit. Ses bras retombaient désormais le long de son corps, suggérant sa détente. Mais la question qui suivit l’interpella. Lestrange paraissait plus vieux qu’elle, mais à notre époque, il était difficile de déterminer l’âge de quelqu’un. Harper se demandait s’il s’était renseigné et questionnait intentionnellement Harper sur sa scolarité pour la sonder ou si au contraire, il ne savait rien, mais avec le peu de renseignement glané sur lui, le dépeignant comme un homme d’affaire, elle croyait guère en cette seconde option. A quoi jouait-il ? – J’ai étudié sous le blason des Gryffondor, déclara–t-elle, maison dont je suis également la directrice, maintenant que j’exerce la fonction de professeur. Dois-je en conclure que vous n’avez pas fait vos classes à Poudlard ? Cela expliquerait certainement sa précédente question. D’autres choses étaient amplement prévisible : face à ce rendez-vous surprise, Harper savait qu’elle avait piqué la curiosité d’Arondella et que si sa meilleure amie n’était pas devenue, par la force des choses, aubergiste, elle aurait été parfaite au service des renseignements secrets, sorciers et moldus confondus. Trottant sur ses petites jambes, sa belle amie vint déposer deux martinis piqués d’une olive. – L’apéritif du jour, déclara-t-elle avec un sourire charmant avant de s’en retourner. Harper regarda son verre avec suspicion. Arondella excellait aussi bien en cuisine qu’en potion, et elle se demanda si le martini était enchanté et que l’aubergiste pourrait, d’une façon magique ou d’une autre, entendre toute leur conversation. Le choix de la boisson, en référence avec James Bond, et les connaissances avisées d’Arondella sur les moldus, augmentaient ses craintes. En guise de remerciement pour le service de l’apéritif du jour, elle lança un profond regard de dédain à son amie, de nouveau derrière son comptoir, qui lui répondit avec un sourire carnassier. - Faites attention à ce que vous dites, dit-elle à l'adresse d'Apollon. Je crains que la maîtresse de maison ne soit pas très honnête. Et, avec un air de défit, elle leva son verre en direction d'Apollon pour trinquer. - A notre défaite.
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Mer 14 Aoû - 22:31
• • •
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• • • C’était une manière de voir les choses que j’en eu hoché foncièrement de la tête, non certain d’acquiescer à son opinion. Néanmoins, fe savais for bien l’égo de cette chère Delphini et oh ! Jamais, elle n’aurait abandonné le nom de Mangemort. C’était donc effectivement prévisible. C’était comme si elle honorait la défaite de son père quelques vingt ans auparavant. Pathétique ! Je ne savais ainsi, pas vraiment si Harper MacFusty voulait faire bonne figure devant moi ou si elle gardait simplement un certain décorum. C’était de l’hypocrisie ou une gêne d’être, pour la première fois, seule en ma compagnie. Possible songeais-je sans trop plus l’observer pour me perdre volontairement dans la décoration de la salle. À l’inverse, aucune charge de travail ne me fut enlevée.
Bien au contraire, j’avais l’impression de plus travailler comme ambassadeur ces derniers temps en comparaison comme président d’une grande entreprise de potions. Plusieurs commerçants venaient à moi parce qu’ils craignaient pour leur gagne-pain petit ou gros. Ces trolls de moldus leur faisaient peur tout comme la nouvelle de l’Augurey. Ils craignaient soit des représailles de l’Ordre du Phénix ou bien d’être arrêtés par les Aurors pour ne pas avoir voté le 20 mars dernier. Je commençais donc à faire valoir cette notion de s’éloigner du monde moldu en faisant fermer les commerces de ce côté. Cela avait fonctionné pour certains qui faisaient commerce dans les deux mondes, mais pas pour tous.
Et oui, je travaillais donc plus dont la rédaction d’un long parchemin pour arguer en ma bonne foi envers le ministère de la magie et tout particulièrement l’Augurey. Quand on a vu cette pièce dédiée à l’étude des corps moldus dans ma cave, sûrement en avait-on oublié la finalité de mon propre vote.
- Oui, avais-je répondu à Harper MacFusty. Étrangement, ils sont même sortis du manoir plus heureux qu’ils l’étaient à leurs entré.
Lâchais-je succinctement, car je ne connaissais pas la nature de sensibilité de l’ex-administratrice au conseil. Approuverait-elle cette étude ? Le problème avec les membres de l’Ordre du Phénix était leur propension à faire « confiance » aux Moldus, cette même tare qui leur a coûté le pouvoir. Je ne savais donc pas où nageait Harper MacFusty dans tout cela et c’était bien dommage. Arondelle, petite femme pas bien intimidante à la chevelure noire, nous apportait finalement des rafraîchissements. Sans trop m’en occuper, je restais concentré sur cette conversation avec Harper. On en était à sa profession que je connaissais déjà à l’évidence et sa question coulait de source. Coupé dans mon élan par Arondelle, je souris poliment à celle-ci et pris le verre dans la main gauche.
Je n’avais guère de connaissance sur cette boisson, sa source moldue. Ne vous en déplaise, j’en avais déjà pris et que les meilleurs mixologues savaient comment y amener une touche toute nouvelle. Néanmoins, lorsque mon rendez-vous assurait la malhonnêteté de la propriétaire des lieux j’arrêtais le geste à mi-chemin. J’étais un tantinet agacé.
Un sourire amusé se força tout de même à mes lèvres pour lever quelques secondes plus tard le verre de concert avec celui de la directrice de la maison Gryffondor à Poudlard.
- À notre future victoire plutôt.
Haranguais-je plutôt me voulant nager foncièrement dans l’arrogance. Sûrement que Harper MacFusty s’en poserait des tas de questions. C’était, après tout, ce que moi je désirais. J’étais donc bien dans cette position posant le verre sur la table et relançant le précédent sujet pour, enfin, répondre à la question sur mes études.
- Pour tout vous dire, professeur MacFusty, j’ai fait mes études à Beauxbâtons commençais-je tout sachant pour les regards incessants de la propriétaire d’où je renchérissa aussitôt. Au fait, très chère Arondelle, si vous voulez vous joindre à nous faites-le donc en la place de faire semblant de ne pas écouter.
Débonnaire, j’arborais un large sourire tournant la tête vers la petite femme à la chevelure noire. Je la savais nous écouter et à quoi bon l’en empêcher si on pouvait s’en faire une alliée.
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
Harper MacFusty
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Mer 4 Sep - 13:09
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Beauxbaton. Il n’avait pas l’air d’un ancien étudiant de Beauxbaton. D’ailleurs, il n’avait pas l’air français du tout. Je m’exaspérais de ma propre condescendance, prenant soin de ne pas lever les yeux au ciel, l’attitude paraîtrait louche. Tout ce qui se rapportait à la France me rappelait Jin, son bonheur d’avoir retrouvé son père biologique face à mon visage demeuré sans identité. “J’ai du travail, répliqua Arondella avec une moue désolée”. Du menton, elle désigna sa salle de restaurant pratiquement pleine à craquer. “Mais je ne manquerai pas d’intervenir si le cœur m’en dit”. J’esquissai un geste de la main comme si je cherchais à éloigner une mouche, et elle disparut dans les cuisines après nous avoir lancé un dernier regard amusé. La perquisition n’avait pas encore eu lieu dans nos appartements de Poudlard, ni à Soay. Abigail enceinte et arrêtée, je craignais une visite surprise, particulièrement lorsqu’elle serait seule. Aussi avais-je renforcé les pièges autour de la maison en redoublant d’inventivité, si bien que, comme à l’accoutumée, j’en avais oublié la moitié. Une serveuse vint prendre notre commande. Je commandais le plat du jour et laissé le soin à mon compagnon de faire de même. Une fois la serveuse de reparti, je toisais l’homme en face de moi. “Et nous allions droit au but, Monsieur Lestrange ?” Je passai un bras derrière le dossier de mon siège, croisais les jambes pour une meilleure assise. “Et si vous me donniez les raisons pour lesquelles vous avez souhaité cet entrevue, Monsieur Lestrange ? Je suppose que notre agréable conversation lors du vote au ministère n’est pas la seule raison ?”. Auprès des mes connaissances au ministère, je n’avais pas récolté beaucoup d'informations. Apollon Lestrange, presque quadragénaire, occupait le poste de directeur de l’entreprise familiale - un truc en rapport avec les potions, quelque chose comme ça - marié, deux enfants, bref, rien de bien incroyable. A ce que ses informateurs en disent, il ne s’agirait pas d’un mangemort. Pourtant, j’aurai juré qu’il en avait tout à fait l’attitude. Soit je deviens parano, soit je nourris de plus en plus de préjugés en vieillissant. Peut-être les deux. Quoi qu’il en soit, il m'intriguait de la même façon qu’il me forçait à me retrancher dans la suspicion. La peur n’étant pas mon amie ni mon alliée, je préférai la transformer en condescendance non feinte. C’était peut-être se mentir à soi-même mais au moins, c’était assumé. Je n’avais pas pris le temps de fureter dans la situation de sa boîte, et je regrettai de n’avoir pas discuter avec Arondella avant cet entretien puisqu’apparemment, les deux se connaissaient - ce qui paraissait logique, au vu de l’activité de Lestrange et de la passion de la patronne de Chez Jack la Ripaille pour les potions. Mon optimisme nourrissait l’espoir que les desseins de Lestranges puissent profiter à l’Ordre du Phénix, sans même me préoccuper du consentement de mes pairs. L’augurey prenait de plus en plus de pouvoir, nous basculions dans l’urgence. Arondella passa dans la salle, chargée d’un lourd plateau de victuailles. Elle distribua les assiettes en gratifiant ses clients d’un sourire charmeur, avant de s’en retourner aux cuisines, non sans me lancer un regard provocateur. Elle le faisait exprès, je le savais. Mais cela aussi m’indiquait qu’elle ne savait pas grand-chose de plus que moi sur Lestrange. Si elle connaissait un quelconque danger, voilà longtemps qu’elle m’aurait averti d’une façon ou d’une autre.
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Jeu 12 Sep - 20:09
• • •
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• • • Arrogante ? Je ne saurais guère comment la caractériser en réalité. Sa seule attitude montrait une confiance débordante. Toutefois, un excès d’hardiesse pouvait aussi être nocif. Je ressentais alors son regard sur moi telle si elle tentait de me cerner. Je n’avais pas besoin de lire les esprits pour comprendre ses tas de questions non-résolues en ma personne. Ça m’amusait et donc je décidai à la faire languir encore et encore.
Pas trop. Juste assez. Juste le temps qu’il m’en faudra pour être sustenté correctement.
Quant à elle, la petite femme avait annoncé avoir du travail montrant, par le fait même, toutes les places assises occupées par sorciers et sorcières d’horizons modestes à aisés venus à Jack La Ripaille pour le midi. – J’étais bien le seul richissime dirigeant d’une entreprise sorcière et ambassadeur en ce lieu. – Réussissant à cerner rapidement Arondelle, ce ne serait donc pas ses derniers termes avant son départ pour les cuisines m’amenant à leur découverte. Je souriais avec suffisance de sa curiosité à outrance songeant simplement en quelqu’un avide de ragots. Je n’aimais pas ce genre de personnes, mais elles causaient aussi peu de dommages collatéraux généralement si heureuses à révéler les nouveaux potins pour oublier l’essentiel entendu. Je pris une bonne gorgée de la douce boisson le silence se faisant momentanément à notre table ce qui eut cet effet de me laisser observer alentours et gens. Une serveuse venait prendre commande de nos plats. D’un anglais riche malgré mon ascendance outre-manche, je choisis grillades et légumes printaniers. C’était de l’agneau à moins le dragon restait à l’honneur chez Jack La Ripaille, viande for difficile à cuisiner : la critique s’ensuivrait à tous les manières et, sûrement, on l’espérait positive venant de l’ambassadeur pour les entreprises sorcières. Désirant être affable dans mes gestes, j’eus même droit à une petite gêne de la part de la serveuse. Elle était jeune voyez-vous et un homme tel que moi l’amenait très certainement à être dans tous ses états.
Mon rendez-vous qui m’avait amené à venir manger ici ce midi éleva finalement la voix peu après la fuite de la jeune femme en chaleur si je pouvais y songer, ainsi. Harper MacFusty semblait alors faire montre d’impatience à mon encontre. En fait, elle me semblait être plus ce genre de femme littérale et je l’en avais déjà un peu ressenti lors de notre rencontre fortuite, mais agréable pour reprendre ses mots lors de l’allocution de cette chère Delphini Jedusor.
Je commençais par finir mon verre, car chaque chose en son temps. Puis, rappelez-vous que j’aimais la faire languir un peu. La patience était une très belle vertu après tout même si sa véhémence à mon encontre titillait aussi une certaine frénésie.
- Je crois encore en l’Ordre du Phénix déclarais-je sous cape et de but en blanc sachant lui faire plaisir en communiquant de cette manière. Comme vous tous, je désire la paix. La guerre peut être payante, mais … Pas pour tout malheureusement et surtout lorsqu’elle traînait …
À cette pensée, le bas de mon visage s’en trouva déformé en ce qui devait ressembler à une bouderie celle-ci reprenant ma lassitude envers la guerre conduis par cette chère Delphini. Elle voulait gagner. Soit. C’était l’orgueil de la jeunesse qui la faisait agir ainsi. Mais moi, ça commençait à me coûter. Certaines potions ne se vendaient plus beaucoup … D’autres voyaient leur production quintupler pour le compte du ministère de la magie anglais. Et moi, je figeais dans un immobilisme de désespoir ne sachant plus comment agir pour moi, vers cette meilleure félicité encore. Peut-être. En tout cas, ça avait eu le bon sens de me requinquer. Les Moldus, ce Blood Circle y était pour quelque chose. Leur présence stagnait tous en le monde sorcier. Je voulais me débarrasser de leur envie de violence contre nous. Le dauphin seul ne pouvait se permettre de tous les marquer. Je devais, moi, arriver à le faire de George Kane – et peut-être de son fils Robin si la chance me souriait. – Certes, mon psychomage m’avait bien fait comprendre que résulter moi-même au seul sang versé ne me mènerait nulle part.
J’y avais donc longuement songé, trop longtemps y passant des nuits parfois cette dernière semaine.
- … Lebetem E’ Unicornis est une entreprise de potions basée en France, mais qui a aussi ses ramifications en Amérique et ici. Mon pouvoir et mes gallions vous permettront de renaître de vos cendres.
Choisissant délibérément ce jeu de mots, je rappelais le pourquoi du comment l’Ordre du Phénix était destiné à rester.
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
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Mar 1 Oct - 21:26
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Il croyait encore en l’Ordre du Phénix, désirait la paix. La paix pour les mêmes raisons que l’Ordre ou la paix parce que la guerre traînait trop ? Je ne m’attendais pas à ce genre de déclaration, aussi m’efforçais-je à ne pas lever les yeux au ciel, arborant de fait une étrange expression : ma joue sursauta comme pris d’un spasme maladif. Il prit alors une pause. Trop longue. L’impatience était ma plus belle vertue. Il le faisait exprès, j’en étais persuadée, du moins m’en persuadais-je parce que la frustration passait mieux. Mon tic nerveux s’éternisait, je fini par porter une main à ma joue pour la prier de se calmer. Pour occuper mes mains, je me serai volontier entortiller une mèche autour de mon doigt, mais mes cheveux, désormais trop court, ne me le permettait plus. Erreur de tactique pour une impatiente, mes lubies capillaires me perdront. Pour mon plus grand bonheur, il poursuivit enfin tandis que mon index droit tapoter la table en rythme (le rythme que vous voulez : celui de mon impatience, the rythm of the night…). Il était question des bénéfices en bernes de son entreprise et des gallions qu’il pourrait mettre à disposition de l’Ordre. Deux solutions s’offraient à moi (peut-être en existait-il plusieurs mais ma cervelle linéaire n’en voyait que deux) : soit je démentais, faisais front, soit je rentrais dans son jeu pour profiter de son argent. L’Ordre en avait-il seulement besoin ? Quand bien même, quelles tactiques pourrions-nous mettre en place avec de fortes sommes ? “De combien parlons-nous, exactement ?” J’étais vraiment entrain de parler d’argent, là ? Moi qui ne savait même pas combien je possédais dans ma grotte à Gringott ? (ça rime) Mon tic se calma, je bougeais sur mon siège pour soulager ma fesse droite, me renfonçant dans ma chaise pour trouver une position plus confortable. “Vous oubliez un détail, Monsieur Lestrange : je ne suis pas décisionnaire dans l'ordre du phénix, qu’attendez-vous de moi ? Que je colporte votre proposition dans nos rangs ? Et qu’est-ce que vous y gagnerez ? Les services vont à double sens”. Ce fut à ce moment-là que la serveuse apporta nos plats. Grillades et légumes grillés pour Apollon et… non mais, est-ce que je rêvais ? J’avais commandé le plat du jour sans me renseigner, le contenu de mon assiette à ce moment-là m’importait peu. Maintenant que je visualisais le résultat, je mâchais mes mots, gratifiant la gentille serveuse d’un remerciement de coin bouche. Gratin de pomme de terre, veau en sauce et leur petite salade à la vinaigrette. D’abord, je détestais les pommes de terre. Ce tubercule ne pouvait servir à rien d’autre qu’à faire des frites. Ensuite, Arondella savait parfaitement que je ne courais pas après la viande. Pour couronner le tout, manger de la salade, c’était comme me donner du vent à avaler. Connasse. Elle l’avait fait exprès. Saisissant mes couverts pour faire bonne figure, j’entrepris de goûter ce gratin de patates qui, ma foi, était délicieux. “Bon apétit, dis-je enfin”. La serveuse revint avec une bouteille de vin dont elle nous présenta l’étiquette, la bouteille portée sur l’avant-bras. J’esquissais un geste en direction d’Apollon, lui confiant le soin de faire le connaisseur et le goûteur. “Offert par la maison, précisa la serveuse, ravi d’avoir affaire à Apollon”.
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Mar 8 Oct - 22:47
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feat. Harper MacFusty & Apollon Lestrange
• • • Ses tics nerveux auraient très bien pu tout faire capoter à mon encontre. Précédemment, je n’avais pas raté le mouvement à sa mâchoire que je ne comprenais pas. Elle avait été stoïque tout du long jusqu’à ce mouvement brusque amenant sa main à toucher sa joue. Pourquoi ? Ça m’agaçait pour une raison que j’ignorais. J’avais sûrement l’impression qu’elle se moquait de moi alors. Mais Harper MacFusty s’était heureusement arrêté et pour cause, je pus alors prendre une grande inspiration pour me détendre. Sous la table, à l’abri des regards, ma main gauche s’était amusée à tirailler ma jambe sous le tissu du pantalon puis, les ongles s’en étaient pris, eux, à la peau de mon autre main. Je ressentais alors un peu ce liquide visqueux couler le long de mes doigts. Très peu.
Ça m’arrivait encore, quelque chose que mon psychomage du me faire passer l’envie. Enfant voire à l’adolescence, c’était bien pire parce que dans mes impulsivités il m’arrivait de cogner la personne ou la chose de mon agacement et de me blesser sauvagement ensuite. Je ne ressentais jamais rien de la gravité de la situation. J’appris seulement à ne pas être aussi impulsif ce qui me permis d’être en ce monde.
- Cessez, je vous pris que j’avais argué d’un regard noir envers mon interlocutrice quant à ses tapotements intempestifs. En réalité, la vraie question n’est pas combien, mais de quoi vous aurez besoin.
J’avais continué sans faire plus encore montre de cet agacement passif qui se jouait de moi à l’instant. Je savais que je ne devais pas agir de manière aussi bête. Je savais que cela ne me mènerait à rien. Je le savais que trop bien. Alors, je me contenais tâchant de concentrer l’esprit sur autre chose. Les alentours, les conversations étaient lambdas et je m’en blasais assez vite. Remontrant ma main gauche de sous la table, je la posais sur le verre de vin que je me mis aussi à tapoter. Oui, comme pour l’agacer à mon tour.
Enfin, j’imaginais que je devais être sérieux. J’avais un objectif en tête après tout. Harper MacFusty m’annonçait ne pas être la seule décisionnaire à l’Ordre du Phénix. Elle alla justement me demander, de but en blanc, mes propres desseins dans toute cette affaire.
Pour seule réponse, j’avais lâché succinctement le verre de vin pour chercher une fiole à l’intérieur de ma veste. Tenue par mes index et majeurs, je la faisais miroiter devant ses yeux et j’avais un étrange sourire joueur au visage. C’était amusant, non ? Lorsque je boirais le contenu de cette fiole, je dirais la vérité à toute question posée par Harper MacFusty. Oui, c’était bien du véritaserum. Alors, pourquoi je souriais dites-moi ? Bien, c’était parce que je diminuais volontairement le dosage de la potion et donc de cette manière je pourrais avoir le contrôle sur ce que je boirais. Je n’étais pas stupide. Il m’était déjà arrivé de boire du véritaserum à petite dose pour m’y habitué. Plus jeune, je le faisais plus régulièrement. Je préférais, tout de même, les effets presque aphrodisiaques de la potion de chance. En gros, le plus amusant dans toute cette histoire c’était qu’Harper MacFusty ne savait rien de ce veritaserum outre que - si elle avait fait ses devoirs à s’informer sur moi - le veritaserum de Lebetem E’ Unicornis restait le plus puissant à ce jour.
Mais nos plats commandés arrivèrent sur ces entrefaites et moi, je fis promptement disparaître la petite fiole dans ma manche loin de moi l’envie que d’autres se posent des questions. Harper MacFusty ne semblait pas très heureuse de son plat. Bah ! Qu’est-ce que je pouvais y faire ? Rien du tout et donc ce ne serait pas moi qui m’en forcerait quoique ce soit. Elle commença à manger malgré tout me souhaitant un bon appétit. Ainsi, je pris le moment pour ressortir la fiole et …Tout aussi prestement, je cachais à nouveau la fiole comme mon mécontentement. Malgré tout, une partie en était restée scotchée sur mon visage. Il fut donc for heureux que le vin apporté par la serveuse fut d’un excellent cépage. J’hochais la tête me faisant ainsi, servir ce deuxième verre de vin.
C’était dans celui-ci que moult secondes plus tard je verais la moitié du contenu de la fiole. Sur ce, je levai mon verre désireux de porter un toast. J’avais un sourire avenant.
- À notre nouvelle collaboration. Qu’elle soit longue et fructueuse.
Et je bus une longue gorgée dont seul le goût aromatique du vin ressortait. Le veritaserum avait lui, la belle faculté d’être inodore et transparent.
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
Harper MacFusty
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Ven 15 Nov - 7:19
Sauf qu'il fait jour
Le 25 avril 2021
Je ne vis rien de son manège sous la table, concentrée à fouiller les dessous de cette conversation. Indubitablement, cela sentait l’arnaque, le quitte ou double, le joker et je n’étais pas capable de percer le double-jeu de Lestrange. Je parvins tout de même à l’agacer, sans le faire exprès, en plus ! A l’en croire, mon talent se perdait, heureusement que la nature revient au galop. Et la vérité, comment arrivait-elle ? Voilée, à demi, détournée ? Salie ? Ne faisais-je pas une erreur en parlant pour l’Ordre par ma seule et unique initiative ? Avant d’entamer nos plats, Apollon leva son verre pour trinquer. Machinalement, je levais le mien. “Et honnête ! ajoutais-je”. Une collaboration fructueuse, longue et honnête. Cela commençait à se voir que je m’impatientais, perdais-je le contrôle de la situation ? Bah ! Je n’avais jamais été douée pour les négociations. Néanmoins, par pur optimisme, je me persuadais que ce dîner mènerait quelque part. “Pour en revenir au deal, nos besoins n’ont pas encore été déterminés. Cet entrevue est non-officiel, argué-je en souriant, narquoise. Si vous ne parlez pas d’argent, Monsieur Lestrange, quel genre de moyen évoquez-vous ?”. Son entreprise produisait des potions dont je n’avais pas retenu les spécificités. “Nous avons de nombreux potionnistes dans l’ordre, que pourriez-vous nous apporter qui fasse la différence ?”. Me rendant compte qu’il avait pour ainsi dire éluder toutes mes questions précédentes et qu’en tant qu’homme d’affaire, il était meilleur négociateur et orateur que moi, je me pressais d’ajouter : “Si nous pouvions éviter de tourner autour du pot, ce serait sympa”. Je mâchais sans grâce une feuille de salade. La vinaigrette n’était pas mauvaise, mais cela restait de la pauvre laitue. “La vérité, rien que la vérité, si vous le pouvez”. Cette formule m'évitais de demander “s’il vous plaît” qui m’aurait arraché la gueule. Négociation ou pas, je conservais ma dignité. Je ne pensais pas Lestrange fondamentalement mauvais ou pourvu de mauvaises intentions, je sentais l’entourloupe, tout simplement. L’entourloupe du commerçant qui dans tous les cas, à la fin, reste gagnant-gagnant sans pour autant vous dépouiller. Je gobais un morceau de pomme de terre, ayant pris soin d’en dégager la sauce du veau. Depuis la grossesse d’Abigail, mon cerveau avait de nouvelles lubies. Comme si j’avais honte, aux yeux de mon futur enfant, de manger du cadavre animal. Je buvais deux gorgées de vin qui, ma foi, n’était pas mauvais, quand je me rendis compte que je ne quittais pas l’homme des yeux. Ok je n’aurais jamais dû m’envoyer dans ce genre de rendez-vous. Pas seule, pas sans prévenir personne. Heureusement, ma meilleure amie n’était pas loin, et à tout instant, je pouvais l’appeler à la rescousse, notamment pour de plus amples informations sur les potions que Lestrange pourrait fournir à l’Ordre du Phénix. Etait-ce seulement son intention ? Une jeune fille se détacha de sa table, s’arrachant à sa famille pour se diriger vers le jukebox, posé contre un large pilier, à prendre la poussière. Elle sélectionne une chanson dont la musique commence à résonner en fond puis retourne, toute fière, vers sa table. La chanson n’est qu’une remixe du tube “Bonnie and Clyde”, un tube français et moldu, revu et corrigé par le dernier groupe à la mode sorcier, jeune et en manque, à priori, de créativité.
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Mer 20 Nov - 18:28
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La nuit, toutes les hirondelles sont belles
feat. Harper MacFusty & Apollon Lestrange
• • • Honnête. Elle avait dû ajouter ce mot à l’évidence. Harper MacFusty ne me faisait pas confiance mais au moins, elle n’était pas stupide voire d’une belle perspicacité. Puis, c’était justement le pourquoi je m’étais approché de sa personne ce jour fatidique où notre chère Delphini quémandait le vote à reléguer l’Ordre du Phénix aux oubliettes … Presque. Après tout, un phénix renaissait toujours de ses cendres, c’était connu un tant soit peu si on s’intéressait à ces nombreuses créatures qui parsemaient ce monde. Apparemment, Delphini Jedusor ne semblait pas le savoir ou elle devenait trop imbue de sa personne, le pouvoir commençant sûrement à lui monter à la tête. Mais oui, je cesserais de la mentionner devant ce bon repas sur l’heure d’un midi frais d’avril. C’était Harper MacFusty m’intéressant aujourd’hui et même depuis un certain temps. J’avais vu cette flamme continuer à briller dans ses yeux – pas littéralement, voyons – et donc, je savais qu’elle n’abandonnerait jamais ce combat. Je savais pouvoir chercher quelque chose chez elle. Qu’elle ferait tout pour redorer le blason de l’Ordre du Phénix. Elle ferait tout pour gagner, non ? Peut-être que je l’admirais. Je connaissais la signification de mot, mais je ne savais pas parce que je n’arrivais pas à l’en ressentir.
-Et honnête !
Que j’avais ainsi, ajouté à sa suite avec le même sourire se voulant optimiste. Alors, elle avait commencé à manger. Ce fut bien après ses marmonnements voire de pester contre ce qui se trouvait dans son assiette. Non, elle ne se laissera jamais vaincre songeais-je par devers-moi un rictus à la commissure de mes lèvres. C’était amusant de voir que l’attitude d’une personne pouvait se voir dans ses actions machinales et quotidiennes. J’avais toujours aimé observer autrui dans leur environnement de proximité parce qu’on pouvait alors bien plus en apprendre sur eux en place de grandes déclarations tout en faisant montre d’un peu trop de cérémonies.
Et les questions revenaient comme je m’en étais douté des minutes plus tôt. Multiples. Tenaces même.
Non, Harper MacFusty n’était pas prête à lâcher le morceau. Cette femme grugerait un os jusqu’à la toute fin et là seulement, elle verrait s’il fut bon ou … Empoisonné. Je la laissais ainsi, aller avec ses premières questions auquel cas, je m’étais sûrement attendu.
- J’aime votre franchise Harper lâchais-je entre deux bouchées de ragoût tout en laissant flotter par devers-moi si j’étais honnête ou pas compte tenu du sérum de vérité. Je le suis aussi et oui, allons droit au but.
Clamais-je foncièrement tout en laissant, pour le moment, l’assiette seule. Je m’essuyais la bouche avec une serviette tout en réfléchissant à mes futurs propos, à ce qui sortirait sans m’en rendre compte intoxiqué par la vérité. Elle voulait la vérité. Elle savait que je lui cachais le fond de ma pensée. J’aimais cette manière dont elle avait, sûrement inconsciemment, de me mettre au défi.
- En effet, notre entrevue n’est pas officielle. Je vous laisserais donc le temps de voir avec vos collègues à l’Ordre du Phénix pour prendre une décision éclairée dis-je posément. Je veux non seulement vous pourvoir de potions d’une entreprise sorcière à l’internationale et dont la production n’a pas été touchée par cette guerre, mais aussi agir à titre de référent au ministère de la Magie. J’y suis ambassadeur et donc, mon pouvoir pourrait être vôtre. Autant que moi, vous savez avoir grandement besoin d’alliés en ce moment. Pas des alliés moldus dont vous semblez friands, mais de ceux qui sauront redorer le blason de l’Ordre du Phénix, ceux ayant à cœur la paix pour notre peuple.
Dans ce monologue, j’avais réussi à retenir certaines choses telle ma haine contre les moldus. Celle-là même qui provenait d’un passage abrupt dans ma vie emprisonné par des moldus. J’avais eu un rictus presque de colère à songer en cette fierté perdue.
… À pas feutrés … Je te vois … Je te trouve … Je te détruis … Tu ne peux pas m’échapper toi qui a tes tords. Oh ! Ne fais pas l’innocent, car je le sais. Je le vois … Au fond de toi, tu le sais aussi, non ? Oui. Tu seras ma vengeance.
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La nuit, toutes les hirondelles sont belle (ft Apollon)
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