Raphaël

Amber

Sélénya

Ton ami, Owen.

Maëlle

Ton cousin,
Kun

Nymphéa,

Votre missive m'a quelque peu surpris... autant vous le dire tout de suite : je ne m'attendais pas vraiment à recevoir une lettre de votre part. Mais ce n'est pas désagréable, que du contraire.
Il est vrai que coucher les mots sur le parchemin est parfois bien plus facile que de les prononcer, je vous comprends tout à fait sur ce point. Suis-je pour autant la personne la plus à même de recevoir ces mots ? c'est une autre question...

Le manoir Waddesdon... Je me souviens de cela. L'affaire a fait couler beaucoup d'encre et a beaucoup secoué notre monde. Il faut savoir, cependant, que des attaques isolées de ce genre ne récoltent pas tous les suffrages au sein des Mangemorts, loin de là, d'ailleurs. Mais je pense que vous êtes bien placée pour savoir que j'étais contre cela.

Subir le sortilège du Doloris est une expérience traumatisante, je vous le concède... J'imagine que vous avez reçu tout le soutien nécessaire auprès de vos amis proches... Je ne peux que vous encourager à tout de même en parler à votre petit ami et à votre famille, ce ne sont pas des choses qui doivent être tues auprès des gens qui sont importants pour vous. Cela les aiderait peut-être, aussi, à mieux appréhender certaines choses.

Pour en venir au vif du sujet... Comme tout sortilège offensif, le Doloris peut être atténué ou dévié, en utilisant le bon contre-sort. Vous trouverez des pistes de réflexion assez intéressantes dans les ouvrages Affronter l'ennemi sans visage et Forces obscures : comment s'en protéger. Ce sont des manuels qui, de mémoire, doivent se trouver dans la bibliothèque de Poudlard.
Je pourrais probablement vous éclairer un peu plus, mais je doute fort que votre mère soit d'accord avec cela.

Au plaisir de vous lire...

Bien à vous,

William Ombrage

P.S. : J'espère que votre fête d'anniversaire a été un succès et que vous profitez pleinement de cette nouvelle année de votre existence avec un peu de champagne, peut-être ?

Nymphéa,

Ne vous excusez pas, voyons... si cela me dérangeait, j’aurais simplement ignoré votre première lettre.
La surprise n’est pas désagréable... et vos explications ont quelque chose d’assez touchant. Il est plutôt rare que l’on me fasse ce genre de compliments. Car je prends vos mots comme cela... c’est vraiment très gentil de votre part de m’accorder votre confiance. Merci...
Si c’était à refaire, je ne changerais rien. Vous avez égayé cette soirée au Ministère et j’ai beaucoup apprécié pouvoir parler de Hyacinthe avec vous. D’ailleurs, je suis très heureux de son retour... un peu moins de ce qui lui arrive, mais votre mère me laisse une chance de me rendre utile avec votre frère.

J’ignorais totalement que vous aviez dû être hospitalisée suite à cela... mais il me semble que les psychomages de l’hôpital sont formés pour le suivi post-traumatique, surtout dans le département des pathologies des sortilèges. Peut-être y avez-vous été prise en charge par un vieil ami, Phobos Asclépiades ?
Soit... il me semble, en effet, que votre petit ami doit être au courant lorsque vous vivez quelque chose qui a un tel impact sur votre bien-être. Ne faites pas l’erreur de ne pas lui parler : la confiance et la communication doivent être à la base de toute relation sincère. Votre histoire est récente - si je ne me trompe pas, vous étiez célibataire lors de la soirée au Ministère -, mais il faut lui laisser l’occasion de vous comprendre et de vous soutenir.
Par Merlin, j’ai l’impression de vous donner des conseils comme je le ferais pour ma fille... c’est un peu déplacé, peut-être ?

Effectivement, c’est bien dans ce classement que vous devriez trouver votre bonheur. Je pense sincèrement que votre mère et son amie, Mrs Granger, préféreraient vous voir plongée dans des livres pour aborder le sujet d’un point de vue théorique. Je n’ai jamais eu la chance de prouver à votre mère que les rumeurs à mon sujet ne sont que des rumeurs. J’imagine qu’elle serait rassurée de vous savoir en compagnie d’un livre plutôt qu’en ma compagnie.
Je n’ai guère envie que vous courriez le risque d’être désapprouvée par votre mère. Mon épouse ne vit plus au manoir et je n’ai pas les enfants cette semaine. Je suppose que si nous sommes amenés à nous voir dans le cadre de votre demande, vous préféreriez que nous ne soyons pas seuls. Votre mère préférerait, en tous les cas.

Bien à vous,

William Ombrage

P.S. : Là aussi, si c’était à refaire, je ne changerais rien.

P.P.S. : Si vous le souhaitez, vous pouvez m’appeler William.

Miss Chang,

Vous me faites sourire, en disant cela. Je ne suis pas vraiment perçu comme tel, vous savez. Je n'aide pas tout le monde, simplement les personnes en qui je crois. Mais vous êtes très aimable d'avoir cette vision de moi, c'est plutôt flatteur.

Il me semble que c'est une bonne chose de viser la transparence avec votre petit ami. Quant au psychomage... peut-être ne sera-t-il pas nécessaire, c'est le genre de chose que vous êtes la seule à pouvoir "sentir".

Nous pourrions discuter des heures de tout cela... Votre peur, c'est ce que vos ennemis vont utiliser contre vous, à tous les coups. Certains ne se cachent pas, pour des raisons qui m'échappent : est-ce de l'idiotie ou de la fierté mal placée ? peut-être un peu des deux...

Je suis désolé, je ne connais aucun ouvrage qui vous permettrait de vous endurcir face à ce sortilège impardonnable... Vous l'avez subi, vous vous doutez bien que ce genre de choses ne se publie pas... Et résister à un tel sort est pratiquement impossible. Vous ne pouvez qu'en atténuer les effets. Cela dit, il existe certains artefacts, sous forme de bijoux, qui protègent de la magie noire... peut-être pourriez-vous vous rendre dans un commerce proposant cela, avec votre petit ami : avec un peu de chance, il vous offrira une bague ou un bracelet que vous pourrez garder sur vous pour vous protéger.

Pardonnez-moi de vous avoir appelée par votre prénom. Je n'ai pas réfléchi en vous répondant, mais c'est un peu inconvenant.

Cordialement,

William Ombrage

PS : Ma soeur m'a appris qu'hier, c'était une journée spéciale pour les femmes du monde entier... je ne sais pas si cela se souhaite, mais avec un peu de retard, donc, excellente journée des droits des femmes ! Ce qui explique la présence de ces roses blanches, avec ce parchemin.

Miss Chang,

Charmante attention de la part de votre père. Voilà qui doit vous donner un exemple assez clair de ce que vous pouvez attendre de votre petit ami !

Certes, ce genre de livre aurait pu exister, mais si l'on part du principe que des livres apprennent à résister à des sortilèges impardonnables, sous prétexte que la lecture peut sauver les personnes, ces sorts seraient-ils encore impardonnables ?
Effectivement, il ne faut pas stigmatiser les personnes qui sont les victimes... mais vous n'êtes pas obligée de rester avec ce statut.
Il est normal d'avoir peur, mais cela ne doit pas vous empêcher de vivre. Sachez, en tout cas, que si vous deviez de nouveau faire face à pareille folie et que je suis dans les parages, je mettrai ma baguette à votre service, sans hésitation.

Excellente idée, commencez donc par cela. Mais prenez bien le temps de poser des questions au commerçant, il vous faut un artefact assez puissant pour atténuer le Doloris et, personnellement si j'étais à votre place, j'essaierais de trouver quelque chose disposant d'un système d'alerte ou d'immobilisation de la personne en face de vous.

N'hésitez jamais, miss, si je peux vous être utile, ce sera toujours un plaisir.

Comment se porte Hyacinthe ? Parvient-il à retrouver un peu mieux ses marques ? J'espère qu'il ne nous en veut pas d'avoir confié son livre à votre mère. Peut-être que cet ouvrage pourra lui rappeler quelque chose, de près ou de loin.

Bien à vous,

William Ombrage

PS : Effectivement, Juliette, ma chouette, est comme moi... elle préfère la bière !

Miss Chang,

Vous abordez là une question qui relève de l'idéologie avant tout... Ces sortilèges ont été très utiles à une époque pour lutter contre la criminalité, avant qu'Azkaban ne devienne la solution. Je comprends votre point de vue, mais cela a été la méthode la plus efficace, historiquement, pour régler quelques histoires.

Cela fait plaisir à lire, ce bonheur qui vous tend les bras. Profitez-en, savourez chaque instant.
Effectivement, en ce sens, protéger vos proches est une très bonne chose... mais ne vous mettez pas entre parenthèses pour autant.

Si vous avez l'occasion de vous procurer le genre d'artefact dont je vous ai parlé, alors, oui, pourquoi pas, nous pourrions envisager une collaboration. Comment envisageriez-vous cela, dites-moi ?

J'ai, en effet, vu Hyacinthe plusieurs fois depuis son retour... Il faut lui laisser du temps... Il a besoin de bien plus de soutien que ce qu'il acceptera. Je mène des recherches pour essayer de trouver une façon efficace de l'aider, mais ce n'est pas une mince affaire. On dirait bien que la magie n'a pas grand-chose à voir avec cette amnésie... Mais nous trouverons une solution, j'en suis persuadé.

Au plaisir de vous lire, miss Chang.

William Ombrage

PS : Attention de ne pas susciter d'addiction... Ma chouette est très sentimentale et elle s'attache vite.

Abigail MacFusty

Abigail MacFusty

Abigail MacFusty

Abigail MacFusty