Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : tan Mon allégeance : va aux Mangemorts
Sam 2 Mar - 18:30
Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes
Ezio & Saoirse
La matinée se levait lentement sur la ville, enveloppant les rues de Londres d'une douce lumière dorée. Saoirse se tenait devant le miroir de son appartement, ajustant une dernière fois son apparence avant de se lancer dans la journée qui l'attendait. Elle portait un pantalon fluide en tissu ainsi qu’une blouse d’un gris anthracite aux manches relevées délicatement sur ses avant-bras. Il fut un temps où elle cachait sa marque, aujourd’hui, la danseuse se fichait bien qu’elle soit vue. Peut-être une ultime provocation pour cette vieille garce qu’elle allait rencontrer. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, une nervosité palpable envahissant ses pensées alors qu'elle se préparait à affronter cette mégère. Elle avait revêtu une tenue élégante, mais sobre, choisissant avec soin chaque détail pour projeter une image de confiance et de maîtrise de soi. Son regard croisa celui de son reflet dans le miroir, reflétant une détermination mêlée à une pointe de nervosité. « Tu peux le faire », se murmura-t-elle à elle-même, s'efforçant de chasser les doutes qui la tourmentaient.
Elle prit une profonde inspiration, puis saisit son sac et se dirigea vers la porte. La journée s'annonçait chargée, et Saoirse savait qu'elle devait se concentrer sur la tâche qui l'attendait : une rencontre avec Arabella de Fantule, une journaliste teigneuse et agressive. L’Irlandaise n’avait jamais compris pourquoi cette femme avait toujours eu tant de haine envers elle. Et évidemment qui s’était présentée au cabaret pour réaliser une interview ? Elle avait à présent tant d’éléments pour critiquer la danseuse qu’elle ne pouvait que s’en frotter les mains par avance. A l’époque, elle écrivait toujours des papiers la critiquant : « une danseuse surestimée », « O’Brian, l’Etoile éphémère » ou encore « Continuera-t-elle de danser en prison ? ». L’Irlandaise les avait tous récupérés ces écrits… D’ailleurs, elle avait déjà prévenu Ezio que si cette garce venait ce n’était pas pour faire de la bonne publicité au cabaret. Elle ne voulait pas que cela lui retombe encore une fois dessus. Mais ce dernier semblait tellement confiant qu’il avait maintenu le rendez-vous en se libérant pour être présent.
En descendant les escaliers de son immeuble, Saoirse sentait son estomac se nouer davantage à chaque marche qu'elle descendait. Elle se demandait ce que cette entrevue pourrait réserver, quels mots acérés la journaliste allait lui lancer, quelles questions elle allait poser. Mais Saoirse était déterminée à ne pas se laisser intimider. Avec les années, elle s’était forgé une carapace assez solide. Pourtant, il suffisait qu’un morceau de son passé surgisse pour la rendre vulnérable. Pourtant elle ne lui ferait pas le plaisir de croire qu’elle avait la moindre influence sur sa vie. Elle était nerveuse, certes, mais c’était surtout parce qu’elle redoutait la présence de l’Italien et de cette femme dans la même pièce. C’était comme si vous saviez que vous alliez à l’abattoir… Une fois dehors, elle translana, chassant ses doutes au maximum.
Arrivée devant le cabaret, Saoirse poussa la porte avec une certaine appréhension. Ils avaient rendez-vous dans le bureau d’Ezio. Un lieu qui enfermait entre ses murs déjà bien des esclandres entre le propriétaire des lieux et la danseuse. Elle était en avance. Ses talons fendaient le calme des lieux en cette heure si matinale. La présence du propriétaire du Midnight Sky à ses côtés n'apaisait en rien son anxiété, bien au contraire. Elle savait qu'Ezio et elle avaient du mal à s'entendre, leurs personnalités se heurtant souvent dans un mélange de friction et de désaccord. Ses doigts repliés vinrent toquer à la porte et elle attendit que la voix de Giacometti lui indique d’entrer. Elle en passa le seuil sans laisser paraître le trouble qu’il la rongeait. « Bonjour Ezio » dit-elle en retirant son manteau pour le poser sur l’une des chaises libres. Elle attrapa dans son sac les quelques papiers rédigés par la journaliste qu’ils s’apprêtaient à accueillir.« Tiens, tu pourras te faire une idée du personnage. » Elle les déposa sur son bureau, dans son sens de lecture. Saoirse lui avait déjà évoqué la carrière de danseuse brisée de cette femme. Une mauvaise réception de son partenaire lors d’un saut. Une fracture fatale à la jambe qui l’empêcherait à jamais de danser. Par contre d’écrire et critiquer, ça… Saoirse se mordit la lèvre inférieure alors qu'elle imaginait la scène qui allait se profiler devant elle. Arabella de Fantule, journaliste acerbe et sans pitié, serait là pour la rencontrer, prête à déverser son venin et à chercher la moindre faille pour la briser. Et Ezio, avec son flair pour les conflits et les situations tendues, serait là pour assister à tout cela, se délectant probablement du spectacle qui se jouerait sous ses yeux.
Elle jeta un regard à Ezio, se demandant ce qu'il pensait de toute cette situation. D’une certaine façon, il serait malgré tout de son côté. Il restait pour défendre l’image du cabaret. Mais au fond d'elle, elle savait qu’Ezio pourrait très bien tirer profit de la confrontation qui se préparait en grappillant des informations douteuses fournies par la reporter. Le visage fermé, l’Irlandaise retira son sac de la chaise et s’y installa. Ses prunelles observèrent un instant le rat qui se promenait librement. Elle retint un léger sursaut quand on toqua à la porte, annonçant la journaliste. La danseuse se redressa de toute sa hauteur. Du haut de son mètre soixante-dix, elle avait toujours été trop grande selon cette bougresse… Mais au moins, elle pouvait la regarder de haut alors qu’elle lui serait la main « Monsieur Giacometti. Sa-oirze. » Les iris de l’Irlandaise lui lancèrent certainement des avadas. « Ser-Sha. » la corrigea-t-elle sèchement. « Oh vous les irlandais, c’est imprononçable votre dialecte… » dit-elle dans un petit rire exécrable. Elle prit place sur la chaise libre et déposa un carnet de notes ainsi que sa plume à papote. « Je prendrais bien un thé » dit-elle en fixant la danseuse comme si elle s’attendait qu’elle s’exécute. L’Irlandaise prit une grande inspiration, se retenant de lui dire qu’elle n’avait été embauchée en tant que serveuse, mais Ezio intervint à ce moment-là, la retenant d’être incisive bien trop rapidement.
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Ezio Giacometti
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Jeu 7 Mar - 20:56
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ft. Saoirse
Les journées se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Aujourd'hui, pour la première fois depuis bien longtemps, une journaliste avait décidé d'écrire des mots sur mademoiselle O'Brian. En temps normal, Ezio n'appréciait que moyennement les fouilles merdes, ces gens là se nourrissaient de scandales, de scoops honteux. La vérité n'était qu'une option chez eux. Tout cela il le savait, bien sûr, et lorsqu'il avait ouvert le cabaret, avec sa mère, ils faisaient le tour des différents journaux. En fonction de ce qu'il voyait écrit, il débarquait dans les sièges de ces journaux. C'est fou comme les gens sont moins véhéments lorsqu'ils font face aux personnes. Il en avait calmé plus d'un et le bouche à oreille avait fait le reste. Néanmoins, l'arrivée de mademoiselle O'Brian dans la vie de son cabaret n'avait pu passer inaperçu, les gens parlaient et il n'avait guère été surpris qu'une journaliste veuille une interview. La chose plus surprenante fut qu'elle ne soit pas très chaude. Pourtant, elle était célèbre, des interviews, elle en avait sûrement réalisé des centaines durant sa carrière. La première fois, ils avaient esquivé la journaliste mais s'il fallait lui reconnaître une qualité, c'est qu'elle était tenace et à force de recevoir ses courriers pour le prier de lui accorder une interview d'O'Brian, Ezio reconnaissait son hibou. En plus cette sale bête essayait de bouffer Saturne. Avant de commettre un meurtre et de buter le hibou, il avait demandé, prié, exigé, que sa danseuse presque préférée accepte l'interview. En échange, il se libérait pour l'épauler et s'assurer que la pub qu'elle allait leur faire lui convenait.
Afin que les minutes, heures peut-être même, qu'il allait passer ici avec les deux filles, ne soient pas vécu par un Ezio qui regarde l'heure sans arrêt parce qu'il avait d'autres choses à faire. Il vint très tôt au cabaret, ceci afin de préparer le planning du mois à venir, de le glisser dans une pochette et de le mettre dans le bureau de Sienna une fois terminé pour qu'elle valide ou qu'elle fasse les modifications qu'elle voulait. Une fois cela fait, il analysa les différentes soirées organisées sur les deux dernières semaines, ceci afin de savoir ce qui avait le mieux marché et d’en tirer les conséquences qui s’imposaient. C’est pendant cette étude qu’on toqua à la porte de son bureau et qu’il annonça que la personne pouvait rentrer. Pour une fois que quelqu’un toquait, c’était quand même merveilleux, il manquait plus que Sienna apprenne et tout serait parfait. « Bonjour » Il lui laissa le temps de s’installer mais plutôt que de s’asseoir, elle lui tendit quelques coupures de journal rédigé par la journaliste du jour. Il pencha la tête tout en lisant rapidement les différents textes, eh bah « C’est pas ta plus grand fan. » Elle savait se faire des amis la mistinguette. Il n’empêche qu’elle ne s’arrêtait pas à critiquer la danseuse, d’ailleurs est ce qu’elle l’avait vraiment vu danser, elle critiquait tout l’endroit, la tenue, les gens qui l’embauchaient. Cela ne lui plaisait guère, c’était quoi cette journaliste ?
Il allait le savoir très rapidement puisqu’on annonça qu’Arabella de Fantule était arrivée. Il ne prit pas la peine de se lever, il faut dire qu’à peine arrivée, elle commençait à la monter en pression la petite journaliste. Elle s’essaya à l’appeler par son prénom et se fit recevoir, il devait reconnaître que même lui trouvait que son dialogue était imprononçable Sersha, ça se prononçait ainsi, il fallait qu’il retienne au moins pour la journée parce que ça ne serait pas facile de faire front ensemble si elle le regardait avec de la haine dans les yeux quand il prononçait son prénom. Elle prenait O’Brian pour sa bonne, la regardant comme si elle était une simple serveuse. Vu le caractère de la danseuse, ça ne passa pas du tout et il s’attendait à tout moment à ce qu’elle lui hurle dessus et il préféra prendre les devants « Menthe ? Earl Gray ? Jasmin ? Dans tous les cas, je doute que Saoirze » Bon la prononciation n’était pas parfaite mais il faisait de son mieux « ne soit payé à apporter des thés aux journalistes. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais elle est là en tant que danseuse, chorégraphe, elle fait même le design de ses tenues. Elle n’a donc absolument pas le temps de vous apporter la moindre boisson chaude. » Il fit glisser une des affiches d’un des spectacles ayant eu lieu, vers elle histoire d'illustrer ses propos comme quoi elle était occupée. Ne la laissant pas en placer un et lui dire ce qu’elle voulait boire, s’en foutant éperdument, il continua « Je suppose que vous êtes une journaliste consciencieuse, que vous avez faits vos petites recherches, étudiant dans quel endroit votre protégée travaillait » paye ta protégée « Vous savez donc que j’aime mon cabaret, que le temps c’est de l’argent, que chaque minute que nous passons à discuter vous et nous, c’est du temps où elle, comme moi ne pouvons travailler donc il va falloir passer la seconde si vous ne voulez pas que notre entrevue se termine sans que vous n’ayez de réponses à vos précieuses questions. » Il se leva d’un bond, attrapant sa baguette pour se charger lui-même de faire venir le thé, se payant même le luxe de dire « Alors, vous voulez boire quoi ? » En premier lieu, il fit venir la carte des tarifs « Je vous mets la carte avec les tarifs ici pour information. Sa-oirze » Il articula mieux cette fois pour que ça sonne mieux, coulant un regard vers elle pour voir si elle n’avait pas envie de lui arracher la tête, voilà pourquoi il l’appelait O’Brian, c’était plus facile à prononcer « Choisis une boisson, je te l’offre. » Voilà comme ça il rappelait à l’autre intruse qu’elle n’était pas chez elle, qu’il n’était pas le type le plus généreux du monde et qu’il offrait les boissons quand il le voulait, si elle voulait boire gratis, elle prenait un verre d’eau.
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Saoirse O’Brian
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Dim 24 Mar - 23:11
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Ezio & Saoirse
Saoirse avait toujours été calme, assurée. Toute son apparence pouvait laisser penser que tout l’indifférait, coulant sur elle, sans même la toucher. Une carapace fragile, qui ressemblait davantage à une coquille derrière laquelle elle s’était toujours cachée. Elle s’était adaptée à chaque situation qu’elle avait rencontrée. Elle n’oubliait pas d’où elle venait malgré les apparences. Aujourd’hui, elle aimait l’argent, le dépenser dans des tenues élégantes et des sacs hors de prix. Sa revanche sur sa vie qui avait démarré dans les faubourgs de la basse classe de Dublin avait lentement mais sûrement gravi les échelons atteignant les sommets de son art. Avant cet atterrissage brutal à Azkaban. Un coup du destin, elle qui était née en prison, se voyait déjà y finir sa vie. Sa fragilité exacerbée qu’elle camouflait tant bien que mal avait explosé et avait bien eu du mal à se taire, même une fois sortie de là. Une forme de découragement avant de se reprendre en main. Travailler au cirque lui avait tordu les entrailles. Ce sentiment d’avoir régressé. Pourtant, elle était reconnaissante au Neverland de lui avoir permis de renouer avec la scène, le public. Et puis Ezio était arrivé avec son caractère bien marqué venant l’arracher de cet endroit pour la remettre dans la lumière. Même si leur relation était houleuse, elle devait reconnaître que le Midnight Sky lui plaisait. Y travailler était un nouveau challenge puisqu’elle se découvrait de nouvelles cordes à son arc. Mais son passé ne cessait de la hanter. Cette journaliste en particulier s’en était donné à cœur joie tout au long de la carrière de la danseuse étoile. Et à présent, alors qu’elle n’officiait plus avec une troupe officielle, elle revenait malgré tout sur son chemin, prête à dégainer sa plume la plus acérée.
Dès qu’elle l’avait repérée à la première, Saoirse avait joué la carte de l’indifférence, prétextant que cette femme ne venait pas pour leur faire de la bonne presse. Elle espérait que l’ignorance pourrait éviter cette interview et pourtant… elle avait tant insisté qu’Ezio lui avait demandé de céder. Et c’était donc ainsi qu’elle se retrouvait dans le bureau de l’Italien lui tendant les articles qu’elle avait gardé. Elle se demandait d’ailleurs pour quelle raison. Autant, elle avait conservé cette première interview quand elle avait été nommée Etoile et d’autres critiques enthousiastes. Mais ça ? Elle n’avait jamais compris cette hargne envers elle. Elle lâcha un petit rire à la remarque du jeune homme. « C’est bien pour ça que je cherchais à l’éviter. Je m’attends au pire avec elle. » Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir déterrer cette fois ? Quoi qu’elle puisse dire, cela serait tourné d’une façon telle que rien ne serait positif. « Quoi que nous fassions, elle ne dira que du mal. Que ce soit concernant mon travail ou encore sur le cabaret. » Ils n’eurent pas réellement le temps d’échanger davantage puisque la critique sportive fit son apparition dans le bureau. Telle une reine, se pensant supérieure à tous, elle commença avec ses paroles grandiloquentes. Si l’Irlandaise la reprit sur la prononciation de son prénom, Ezio intervint assez rapidement. Visiblement, il commençait à bien la connaître. La danseuse, lui jeta un léger regard en coin alors qu’il prononçait son prénom. Lui qui ne jurait que par des O’Brian par ci ou par là… et la suite l’étonna particulièrement. Ezio prenait sa défense. Il avait prononcé son prénom et dans la même phrase il vantait ses qualités. L’Irlandais détourna son regard de lui, observant l’affiche qu’il poussait vers la journaliste. Ca aussi, elle l’avait gardé précieusement dans sa boîte avec les autres articles. Arabella n’eut pas vraiment le loisir de répondre, car l’Italien enchaînait. Saoirse se pinça les lèvres afin de dissimuler un sourire. Elle devait admettre qu’être du même côté qu’Ezio était agréable. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il prenne sa défense et recadre la journaliste de la sorte. Elle avait plutôt redouté qu’il soit au spectacle s’amusant des piques de la journaliste, quitte à lui briser les doigts afin qu’aucun article ne paraissent ensuite. Arabella fit une moue outrée qu’elle tenta de dissimuler au mieux devant la carte avec les prix affichés. « Un Earl Grey, Monsieur Giacometti. » répondit-elle sèchement. Elle n’était pas habituée à se faire remettre à sa place. Saoirse adressa un sourire à l’Italien alors qu’il en rajoutait une couche. « Un jus d’orange, je te remercie. » La carte fila toute seule sous la porte en direction du bar. Arabella leva les yeux au ciel. Plus d’une fois, elle avait tenté de prouver que la danseuse n’était pas aussi parfaite qu’elle ne le laissait paraître. Pas d’alcool, pas de tabac, pas de drogue… Ce n’était pas amusant pour la presse. Saoirse s’assit de nouveau et observa la journaliste sortir ses notes. « Bien, posons le contexte. Vous vous êtes retrouvée à Azkaban, c’est bien cela ? » Elle avait beau s’y être préparée, cela contraria Saoirse. Elle se contenta de hocher la tête. « Les raisons de votre peine d’emprisonnement sont bien floues. Pouvez-vous m’en dire plus ? » Un silence passa avant que l’Irlandaise ne prenne la peine de répondre. « Le but de cet entretien est de parler du nouveau spectacle produit au Midnight Sky, pas de s’étendre sur mon passé. » La plume s’agita à sa réponse et sembla noter bien trop de mots par rapport à ceux prononcés par Saoirse. « Sa-oirze, les gens veulent savoir comment vous êtes arrivées à vous produire dans ce… ‘ici’. Vous qui étiez promise à une si merveilleuse carrière. Sans parler de votre passage dans ce cirque miteux… » Son ton sirupeux était insupportable. Les gens ne voulaient pas savoir. Elle le voulait. La danseuse détourna le regard de cette femme pour observer un instant Ezio. S’imaginait-il que le passé de la danseuse allait traîner dans la boue son établissement ? « Arabella, je ne répondrais qu’aux questions qui concernent mon travail ici, au sein de ce cabaret de renom. » Elle avait beau jouer sur les mots, le Midnight Sky était prisé par une certaine élite sorcière qui avait les moyens d’entrer en ces lieux. La journaliste soupira. Elle tourna son visage vers Ezio. « Monsieur Giacometti… Aviez-vous entendu parler du passé de Sa-oirze avant de l’embaucher ? » D’agacement, Saoirse lâcha un soupire, sa tête basculant légèrement en arrière. Si elle pensait la mettre à mal avec son passage à Azkaban, c’était fichu. Alors qu’Ezio le confirmait, un sourire satisfait étira les lippes d’Arabella. « Oh mais je ne parle pas de ça… Je mentionnais ses activités illégales pro-irlandaises… Comment cela s’appelle déjà ? » Alors qu’elle fouillait dans ses notes pour retrouver le nom, Saoirse se redressa vivement. « Ah oui ! L’IRA ! Enfin la SNaé dernièrement. Sa-oirze na ‘héranne ! » L’Irlandaise ne prit même pas la peine de la reprendre sur la prononciation. « C’est drôle, il y a votre prénom dedans ! » La danseuse garda le silence, la fixant avec intensité. Comment avait-elle pu savoir ? Celui qui l’avait piégée à l’époque avait-il parlé ? Personne dans les hautes instances n’avait intérêt à ce que cela s’ébruite. « Vous dites n’importe quoi. » dit-elle, restant impassible. Un ricanement fila, fière de ses arguments. « J’ai toujours su que vous n’étiez pas honnête. D’après mes informations, vous profitiez de vos déplacements avec la troupe pour rencontrer du beau monde. J’ai une liste ici… » Saoirse, d’un mouvement vif, attrapa le morceau de parchemin. Merlin, il y avait tous les noms d’hommes et de femmes importants qui avaient soutenu la cause. La danseuse froissa le papier entre ses doigts. « Alors, Monsieur Giacometti. Etiez-vous au courant du passé de votre nouvelle employée ? Une espionne terroriste ! » L’Irlandaise tira sur le bras de la journaliste. « Il n’est au courant de rien, ne le mêlez pas à ça. » menaça-t-elle en un souffle. Sans la lâcher, les iris de la jeune femme l’incendiaient. Elle voyait clair dans le jeu de la journaliste. Bientôt, les Giacometti se retrouvaient au milieu de cette histoire. De Fantula était capable d’inventer n’importe quoi. La plume s’agitait à mesure que la journaliste avait parlé. Elle brodait des phrases avec le peu que Saoirse avait répondu. Si entre Ezio et elle cela n’avait jamais accroché, ce n’était pas une raison pour que ses histoires viennent mettre le bazar dans les siennes. « Lachez-moi ! » s’exclama Arabella agitant son bras pour se libérer de la prise de la danseuse. Comme aurait pu le dire Irène, c’était le genre de moment où l’Irlandaise pouvait faire peur… Une chose néanmoins tournait en boucle dans l'esprit de Saoirse : elle était dans la merde. Son secret le plus enfouie, qu'elle n'aurait certainement jamais partagé avec l'Italien venait d'être dévoilé. Qu'est-ce que cela impliquait ? Pourvu qu'elle ne fasse pas de lien avec Aodhan.
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Ezio Giacometti
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Mar 26 Mar - 20:15
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S'il avait bien compris que la journaliste et O'Brian n'étaient pas les meilleures amies du monde, Ezio ne s'était pas non plus attendu à ce que ses papiers soient si négatifs à l'égard de la danseuse, ce qu'il ne manqua pas de lui communiquer avant de braquer un regard des plus confiants sur elle en l'entendant dire qu'elle écrirait aucun mot positif sur elle ou sur le cabaret. Alors ça, ça n'arriverait pas, personne ne critiquerait son bébé dans la presse, surtout par mesquinerie. « Rien ne paraîtra sans que je n'aie donné mon accord, je te le garantis. » S'il fallait foutre le bazar au siège du journal ou encore mieux chez la journaliste, Ezio n'y voyait aucun inconvénient. « Tu sais si elle a mari et enfants? » La famille restant un des meilleurs moyens de pressions, les enfants surtout J'ai quatre de mes persos qui sont pas convaincu et qui se dise ouai non la fratrie meilleure moyen de pression ever. Histoire qu'elle ne se méprenne pas en se disant que seul ce qu'elle écrirait sur le cabaret importait à Ezio, il précisa « Elle ne publiera aucun de ces torchons sur toi. » Oh ça n'était pas qu'il s'était réveillé ce matin en se découvrant une affection nouvelle pour O'Brian mais puisqu'elle travaillait pour lui, il jouerait son rôle à la perfection et ne laisserait pas un cafard venir la faire chier, surtout qu'il n'était pas fou, le moindre scandale éclabousserait le cabaret et ça c'était juste pas possible.
Le combat commença à la seconde où le cafard entra dans le bureau. Elle ne se prenait pas pour de la merde et avant qu'elle ne prenne totalement ses aises, il la recadra sèchement, Sa-oirse n'était pas à son service, elle n'avait aucun ordre à lui donner et si elle voulait une boisson elle allait sortir ses pièces, rien ne serait offert enfin si, mais pas pour elle. Il ensorcela la carte pour qu'elle aille directement au bar transmettre la commande. Est ce qu'il y avait quelqu'un là-bas, ça il n'en savait rien mais s'il fallait envoyer Saturne chercher Sienna pour qu'elle fasse les boissons, c'était tout à fait possible surtout que le joli rat bicolore était plein d'énergie aujourd’hui. La journaliste avait pris en main l'entretien et débutait par Azkaban, Ezio lui jeta un regard sans pour autant l'arrêter, laissant à la principale le loisir de répondre. En quoi c'était important de savoir pourquoi Sa-oirse avait été enfermé, il appuya les dires de la nommée, observant la plume à papote qui s'agitait « Attention à ce que vous écrivez. Je n'aurais aucun scrupule à vous faire recommencer jusqu'à ce que tout ce qui est écrit me convienne, Saoirse peut en témoigner, je suis exigeant, j'aime la perfection. » et s'il fallait la cloîtrer ici pendant des heures et lui faire recommencer jusqu'à ce qu'elle ait des cernes comme pas possible, il prendrait ce temps. Qu'elle se méfie, s'il n'y avait pratiquement que des bonnes critiques sur le cabaret des Giacometti, c'était bien que ces derniers soignassent leur image. Il n'accepterait jamais qu'un article vienne compromettre cette belle image qu'avait le cabaret.
Attendez, elle venait de dire quoi la grosse plouc ? Ezio tapota de l'ongle sur la table mais en quoi ça regardait les lecteurs de savoir comment elle avait atterri ici ? Et ça voulait dire quoi ce ici ? De la même façon, c'était quoi la nécessité de critiquer le cirque ? Il la sentait mal le petit cafard, le regard d'O'Brian croisa le sien un bref instant avant qu'elle ne réponde que seules les questions sur son travail actuel seraient acceptées. Au lieu de se contenter de faire ce qu'on lui disait, elle préféra recommencer à faire chier le monde, demandant à Ezio s'il connaissait son passé. « Parce que vous croyez que je ne me renseigne pas un minimum avant de recruter les gens, bien sûr que j'étais au courant... difficile de passer à côté de cette information puisqu'elle a fait la une des journaux. » probablement qu'elle avait publié le meilleur article de sa vie. Sauf qu'elle ne parlait pas de ça, si Ezio resta parfaitement stoïque face à la nouvelle, ça fusait dans son esprit, qu'est ce qu'il avait loupé ? C'était quoi cette histoire ? Bon l'illégalité ça n'était jamais un problème, il connaissait pas mal ce domaine. En revanche, l'IRA ou snaé ça ne lui parlait pas du tout. Est-ce que c'était une mafia irlandaise ? Est-ce qu'elle l'avait quitté ou non ? Ou peut-être tout simplement que cette la liste en question, mais Sa-oirse se chargea de la froisser entre ses doigts. Super, bravo l'équipe. Franchement, si lui avait été pour dire oui, parce que ça ne regarderait personne, qu'il ne voyait pas en son employée une quelconque menace pour l'Angleterre et qu'au pire, il s'en tapait royalement, elle en décida autrement et partit en cacahuète.
Et voilà pourquoi les filles dans les affaires ce n’est jamais une bonne idée. Qu'est ce qu'elle pensait vraiment faire en attrapant son bras ? Il resta immobile durant quelques secondes, observant la scène, avant que son regard ne soit captivé par la plume à papote, nonchalamment il pointa sa baguette sur la plume avant de prononcer « Bombarda » La plume explosa dans un bruit assourdissant. S'il n'avait pas besoin de se justifier, il le fit quand même, une moue des plus embêtée sur le visage « Elle me semblait un peu défectueuse cette plume, elle écrivait alors que vous ne vous disiez pas grand-chose. » Il se leva pour attraper le papier et en lire le contenu, enfin les premiers mots pour être honnête. « Ca ne va pas du tout ce qu'il y a marqué, une danseuse sans talent avec une chance insolente? » Il regarda la journaliste toujours maintenue par la fameuse danseuse sans talent « Vous m'insultez à penser que je recrute des gens sans talent, vous êtes sûr que vous avez assisté à une représentation ici ? Vous voulez savoir ce qu'est la chance ? Saoirse, lâche-là. » Il évita de regarder O’Brian pour vérifier qu'elle faisait bien ce qu'il demandait, ça aurait bien trop démontré leur mésentente et le fait qu'il savait qu'à tout moment, elle pouvait faire le choix de ne rien écouter. Si ça ne serait pas des plus malins, les choix de la danseuse visaient plus souvent à le faire chier qu'autre chose. Toute la question était de savoir qui elle voulait le plus enquiquiner. Pendant cette prise de décision, Ezio venait de poser le papier en face de la fille dont il avait déjà oublié le nom, c'est dire, l’intérêt qu’il lui portait, et au-dessus, il posa une plume. « Je vous laisse une chance de faire un papier digne de ce nom, saisissez là. Ne vous inquiétez pas, ma plume est parfaitement fonctionnelle et ne fera pas sa petite vie tranquillement. » Il se réinstalla dans son fauteuil « Donc, vous vouliez à tout prix me parler de son passé de terroriste? Je crois que je vais m’évanouir de frayeur, je vous écoute, déballez ce que vous savez afin qu’on soit à iso niveau d’information. » Est-ce qu’il devait lui dire qu’en réalité, rien de ce qu’elle pourrait dire ne convaincrait Ezio de licencier sa poule aux œufs d’or. Est-ce que la danseuse le savait ou est ce qu’elle pensait que les informations qui allaient fuiter pouvaient être compromettante pour sa carrière ici ? De toute façon, il était bien trop intrigué, la journaliste semblant persuadée qu’elle détenait le scoop de l’année, il voulait le connaître aussi.
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Saoirse O’Brian
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Lun 1 Avr - 16:55
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Ezio & Saoirse
Saoirse hocha délicatement le visage alors qu’Ezio lui assurait que rien ne serait publié tant que la journaliste n’aurait pas son accord. Il était évident qu’ils avaient un intérêt commun dans cette histoire. L’Irlandaise pencha légèrement la tête sur le côté à la question du propriétaire des lieux. Elle se doutait pertinemment de ce qu’il se cachait derrière ces mots. Ezio restait un mangemort et elle l’avait vu sur le terrain. Elle savait pertinemment de quoi il pouvait être capable. Au fond d’elle, elle était même persuadée que cela n’était que la surface émergée de l’iceberg. Elle se racla doucement la gorge avant de reprendre la parole. « Non, c’est une vieille fille. Je ne sais pas si elle a de la famille proche. » Une personne aussi mauvaise ne l’était certainement pas devenue par hasard. Son parcours de danseuse avait été brisé. Elle était connue dans le milieu pour avoir une plume acérée. Seul un danseur nommé étoile peu de temps avant Saoirse avait toujours eu grâce à ses yeux. Personne n’avait jamais réellement su pour quelles raisons. Lui-même étant très mal à l’aise quand le sujet était abordé en sa compagnie. C’était une impression étrange d’être du même côté de la barrière qu’Ezio. Un sentiment qui allait perdurer dès l’arrivée de la journaliste aux manières désobligeantes.
Cela commença par les boissons puis par la première question. Azkaban. Visiblement, le Tout-Londres rêvait d’en savoir plus d’après ses dires… L’Irlandaise se retint de la piquer avec une ou deux remarques assassines. Ecrivait-elle toujours pour le Witch Ballet ou avait-elle changé pour la presse à scandale ? La plume s’agitait malgré le peu de réponses apportées par la danseuse. Elle avait visiblement bien ensorcelé l’objet qui écrivait à sa place. Ezio intervint entre deux salves de questions. Lorsqu’il indiqua aimer la perfection, elle faillit ajouter que c’était pour cette raison qu’il l’avait embauchée, mais ce n’était certainement pas l’heure de faire de l’humour douteux. Pourtant cela ne semblait pas calmer de Fantula, qui enchaînait malgré tout, avec une pointe de désobligeance, notamment pour le Midnight Sky. Il était certain que cela n’avait rien à voir avec les opéras que Saoirse avait pu fréquenter. Aux yeux de la reporter, le Neverland ou le cabaret, c’était presque équivalent. Le dénigrement pointait dans le son de sa voix. Saoirse observa un instant l’Italien qui venait d’avoir un léger mouvement d’agacement du bout des doigts. Ce dernier fut interpellé par Arabella qui semblait prendre un malin plaisir à la tournure que prenait l’entretien. Si Ezio confirma qu’il était au courant, cherchant à lui faire fermer son clapet, c’était fichu d’avance. Ce qui suivi… Saoirse ne l’avait pas vu arriver. D’un geste impulsif qui ne lui ressemblait guère, elle attrapa le bras de la journaliste après avoir froissé la liste compromettante. Une façon de la détourner d’Ezio et de la forcer à gérer cette situation avec elle. Mais la journaliste n’était pas habituée à ce genre de comportement. Contrairement à Saoirse, elle n’avait pas grandi dans un monde où se battre était la base même de votre existence. Elle relâcha légèrement sa prise alors que le propriétaire du Midnight Sky ne perdait patience, explosant la plume qui était en train d’inventer une histoire palpitante. ‘Une danseuse sans talent’. Quelle mégère… Elle aurait repris un article dix années plus tôt et c’était exactement la même chose. A la demande d’Ezio, elle relâcha la journaliste.
Saoirse chercha à calmer le tourbillon de pensées qui s’agitait dans sa tête. Certes, les noms de la liste étaient vrais. Ses accusations sur l’IRA et la SNAé également. Mais avait-elle réellement des preuves ? Cherchait-elle simplement à semer le trouble dans la carrière de la danseuse, espérant rédiger un article sur son renvoi après à peine quelques mois passés dans cet endroit ? L’Irlandaise ne parvenait pas à comprendre son objectif à agir ainsi. Ce qui était certain, c’est qu’elle marchait en équilibre sur un fil. Un fil tenu et prêt à se rompre tant il était fragile. Cette femme ne pouvait pas repartir avec ces informations. C’était un risque bien trop grand. Dhan et Saoirse étaient restés loin de tout cela pour éviter les problèmes à leur famille. Ce n’était pas cette garce qui allait les renverser, non ? Un oubliette était si vite arrivé… Pendant qu’elle réfléchissait à comment y parvenir, Ezio, lui, laissa une nouvelle chance à Arabella. Le myocarde de la jeune femme se serra même si elle tenta de rester impassible. Un sourire bien trop satisfait s’installa sur le visage de cette femme exécrable. Elle se mit à chercher dans son sac et tendit une enveloppe à Ezio. De ce qu’elle aperçut, il s’agissait de photographie d’elle, en compagnie des fameuses personnes de la liste. Des personnes peut-être un peu trop haut placées pour fricoter avec une danseuse, aussi talentueuse soit-elle. Mais jusque là, cela ne prouvait rien. « Je précise qu’il s’agit de copies, tout comme la liste. » dit-elle avec satisfaction. Un autre dossier fut donné à Ezio et Saoirse cette fois, se leva pour voir ce dont il s’agissait. Des témoignages. Certains noms lui parlaient, d’autres pas du tout. ‘Je les ai vus s’échanger des documents en cachette.’ ‘Saoirse a récupéré une valise pleine de galions.’ ‘L’homme lui a donné des potions, toutes siglées d’une tête de mort’ ‘Elle était souvent demandée dans les appartements privés de grands pontes’ Rien, cela ne prouvait rien. Jusqu’à une photo. Dhan avec un autre gamin, à peine plus âgé. James Murphy. Il avait trahi la SNAé et en avait perdu la vie. « Pauvre petit… Il a fréquenté les mauvaises personnes. Enfin… j’ai récupéré une lettre très intéressante qu’il a laissée sachant qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. Il a mis ses souvenirs dans une pensine que je garde précieusement en guise de preuves. » Encore une feuille… Il écrivait tout. Le nom du père de Saoirse, sa mère, son parrain. Dhan. Chaque action réalisée. L’attentat d’Omagh. D'autres membres étaient nommés. « Je ne sais pas si votre frère résistera aussi bien que vous à la prison. Mais vous serez ensemble cette fois ! » dit-elle alors qu’elle se levait comme si elle s’apprêtait à partir. Elle attrapa son sac et ajouta. « Monsieur Giacometti, je vais faire mes recherches sur vous également. J'ai déjà quelques informations intéréssantes. »
La porte s’ouvrit, le jus d’orange et le thé arrivant finalement sur un plateau. Une diversion parfaite dont Saoirse se servit. Elle attrapa sa baguette et lança un stupéfix sur la journaliste. Elle se précipita, non pas pour la retenir alors qu’elle s’écrasait lourdement au sol, mais pour fermer la porte. « Fais-moi chanter ou vire-moi si tu veux Ezio, je te demande juste de me laisser l’oublietter et je dois me rendre chez elle pour récupérer cette pensine. Et ses copies… » Elle marqua une légère pause avant d’ajouter. « Je ne peux pas la laisser s’en prendre à Dhan. » Dhan était toujours passé au-dessus. Au-dessus de tout et de tous, même d’elle. Ciaran, son parrain, lui avait reproché plus d’une fois. Aujourd’hui encore, ce n’était pas la cause qu’elle voulait protéger mais Lui. Saoirse se demanda comment elle allait se sortir de cette histoire. Et Ezio ? Devenait-il à présent une menace ? Le palpitant de l’Irlandaise s’embrasa, en proie à l’angoisse grandissante.
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Ezio Giacometti
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ft. Saoirse
Leur emmerdeuse du jour était donc une fille sans enfants et sans mari. Voilà qui n’arrangeait pas les affaires du sorcier, c’était toujours plus facile de faire pression lorsqu’il y avait de la famille en jeu. O’Brian ne semblait pas non plus s’être renseigné plus que ça sur la sorcière qui venait les importuner, il nota dans un coin de sa tête que si besoin était, il fallait creuser sur la famille proche, les amis ou même ses chats, si c’était une fille à chat et qu’il fallait tous les éventrer pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas intérêt à le faire chier, il le ferait sans la moindre hésitation. Il n’eut pas le temps de se renseigner davantage sur le type de personne qu’était cette journaliste puisqu’elle se présenta à eux et se comporta comme si elle était la patronne d’O’Brian, oui alors, il rappela les bases à savoir qu’il était chez lui - enfin pas exactement chez lui mais presque – que celui qui donnait des ordres c’était lui et qu’elle allait se calmer la midinette sinon, il allait la calmer.
L’entretien commença d’une façon des plus étranges, tout était visiblement prétexte à descendre O’Brian, c’était d’un agaçant, en plus elle n’écoutait pas vraiment les réponses de la jeune danseuse, pas plus que celles du sorcier. Pire encore, elle critiquait le cabaret, ce qui ne passait pas le moins du monde pour Ezio qui eut une envie soudaine de lui fracasser le crâne avec un porte-plume mais n’en fit rien parce qu’il était bien élevé et que s’il avait dû tuer toutes les personnes ayant un jour critiqué son cabaret, il n’y aurait plus assez de places dans les cimetières. Il dû confirmer qu’il n’avait pas embauché Saoirse sur un coup de tête, sans savoir qui elle était. Il faut dire que pour la dénicher la danseuse, il fallait quand même le vouloir. Son passé, il le connaissait et qu’elle ait été à Azkaban ne changeait rien à son talent et c’est pour cette raison qu’il embauchait les gens, se moquant de leur passé. Le problème, c’est qu’elle ne parlait pas de ça et ce dont elle parlait semblait inquiéter énormément la danseuse qui réagit impulsivement et l’empêcha d’accéder à la liste. De son côté, s’il ne savait rien de cette histoire, il se doutait que ce que la plume écrivait ne plairait pas vraiment à Saoirse et ne refléterait pas vraiment la réalité, il fit disparaître cette plume de malheur et attrapa le début d’article le parcourant rapidement. Ouai, non ça c’était de la mauvaise pub, ça ne lui convenait pas du tout.
Premièrement, il exigea de Saoirse qu’elle lâche la journaliste, il ne servait à rien de s’énerver. Elle était là pour rédiger un article, elle allait le faire convenablement mais puisqu’elle voulait informer Ezio du passé de terroriste de son employé, il voulait bien entendre cette histoire. Plus il en savait sur ses employés et mieux il était armé pour pouvoir gérer toutes les situations. Face au sourire de la journaliste obtenant ce qu’elle voulait, Ezio affichait un visage impassible. Il attrapa l’enveloppe et observa les clichés d’une Saoirse un peu plus jeune et toujours aussi coincé… mais ça n’était sûrement pas ce qu’il devait voir. Il ne doutait pas du fait qu’il voyait là des personnes influentes mais la présence de Saoirse n’était pas étrange pour autant, Saoirse était belle, certes avec un caractère de merde, mais elle était belle et il n’y avait rien de surprenant à ce que des gens hauts placés la remarquent et essaient de la foutre dans leur pieu, même en échange d’argent. Il ne réagit pas au fait qu’il s’agissait de copie, à dire vrai, il s’en moquait. Saoirse n’était pas futée pour le coup, le fait qu’elle se lève pour venir regarder démontrait à la perfection son stress et confirmait à la journaliste qu’elle avait mis le doigt sur quelque chose. Néanmoins, Ezio ne chercha pas à la rendre encore plus tendue qu’elle n’était, partageant les documents qu’il avait sous les yeux avec elle. Ezio se concentrait uniquement sur le nom des gens qui témoignaient, essayant au mieux de les mémoriser pour les faire taire, si besoin définitivement en même temps il ne va pas leur donner du fric. Puis, il y eut la photo d’Aodhan, il avait beau être plus jeune, il était reconnaissable et était avec un gars qui avait perdu la vie en fréquentant les mauvaises personnes. Ah bah ça, Ezio en connaissait un rayon sur les gens fréquentant de mauvaises personnes et qui y passaient. Par contre, ce petit con avait bien joué son coup en mettant ses pensées ailleurs.
Puis, il y eut des menaces, la première concernant la fratrie O’Brian qu’elle comptait envoyer en prison. Si déjà, ça ne plaisait pas du tout à Ezio qu’on menace ses employés sur leur lieu de travail, la suite lui plut encore moins. Elle se leva sans y avoir invité et menaça une autre fratrie, la sienne, alors plus exactement lui, mais ça allait forcément éclabousser Sienna et il n’aimait pas vraiment qu’on menace sa sœur. Oh, des informations intéressantes, il ne doutait pas qu’elle en avait, ça n’était pas si compliqué que ça si on savait fouiner, par contre qu’elle ne se soit pas interrogée plus que cela sur le fait que si rien ne sortait dans la presse, ça n’était pas parce qu’elle était une bonne enquêteuse mais parce qu’il savait fait taire les gens. La porte s’ouvrit à ce moment-là et sans qu’il ne s’y attendre, Saoirse partit en cacahuète, elle lança un stupéfix, claqua la porte et commença à se la jouer avocate. C’est fou comme le cabaret poussait les gens à vouloir changer de vocations. Ah oui, la faire chanter ou la virer, niveau idées de merde, elle était vraiment excellente « Je ne vais virer personne, encore moins parce qu’une espèce de débile profonde vient faire des menaces. J’ai l’air d’être le genre de personne à faire chanter les gens ? » Il eut un petit rire, trouvant l’idée ridicule « J’ai pas le temps de faire chanter les gens. » Et puis le problème, c’est que les gens après ils veulent se venger et Ezio détestait les gens avec de la rancœur, ils peuvent s’allier entre eux et c’est la merde. Il entendait parfaitement la crainte derrière ses mots, ça n’était pas pour elle qu’elle s’inquiétait mais pour son frère, ah ça, il avait bien compris qu’Aodhan pour Saoirse, c’était quelque chose, il ne pouvait que comprendre cette volonté de le protéger mais elle s’y prenait comme une débutante. « Hé, respire deux secondes mon petit rat d’opéra, ça va bien se passer. » Il se leva à son tour attrapa le jus d’orange et le lui tendit « Bois un coup, remets toi de tes émotions. » Il avait failli dire utilise ta cervelle mais bon, il allait éviter de la mettre en rogne, elle semblait prête à exploser à la moindre contrariété. Il commença par lancer un petit assurdiato pour éviter qu’elle écoute ce qu’ils se disaient, se tourna de telle façon à ce qu’elle ne puisse pas lire sur leurs lèvres « A mon avis, elle est pas assez con pour avoir laissé les preuves t’incriminant chez elle, si on l’oubliette et qu’elle a préparé un truc au cas où, tu l’as dans le cul bien profond. » ça, c’était pour l’hypothèse où elle était futée, il est possible qu’elle ne le soit pas, dans tous les cas, il avait la solution magique « On peut la mettre sous imperium et la forcer à nous emmener aux différentes preuves, on se débarrasse des preuves ensuite. » Et comme elle était une preuve, allez hop dégagé la mégère. « ça te va ou tu veux juste t’arrêter à l’oublietter avec le risque qu’elle ait pris des précautions. » elle ne pouvait quand même pas être si con, ça n’était pas possible, si ?
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Saoirse O’Brian
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Sam 4 Mai - 19:26
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Ezio & Saoirse
Les moyens de pression sur la journaliste étaient faibles. Pas de famille et sûrement très peu d’amis vu son caractère exécrable. Il était certain qu’elle était assez isolée. Peut-être un vieux chat ? Voir plusieurs… En tout cas, Saoirse était loin de se douter que cette question serait utile pour la suite des événements. Cette journaliste faisait tout pour se montrer dédaigneuse au possible. Si la danseuse étoile se doutait de la tournure de cet entretien, elle était loin de la vérité. A croire que les années l’avaient rendue encore plus aigrie qu’elle ne l’était. Ezio devenait d’ailleurs une victime collatérale, le Midnight Sky en prenant pour son grade au passage. Cela dura ainsi plusieurs minutes où les sous-entendus sur le passé de l’Irlandaise se faisaient de plus en plus nombreux et de moins en moins subtil. Si Saoirse perdit le contrôle de ses nerfs agrippant la journaliste, la plume continuait de s’agiter toute seule. Un fait qui sembla agacer profondément Ezio puisque la plume disparut d’un mouvement de sa baguette. Quant à ce qu’il était noté sur le papier… rien de nouveau par rapport à ce que cette mégère avait pu écrire.
Ce qui se passe ensuite… fut un enchainement d’informations que la jeune femme n’aurait jamais pensé entendre. Elle était une journaliste sportive, spécialisée en danse classique. Depuis quand la filature et les scoops façon paparazzi l’intéressaient ? Fantule avait-elle tant de haine envers Saoirse au point de vouloir la faire tomber de nouveau ? La mettre à Azkaban ? Mais les menaces étaient claires. Et lorsqu’elle prononça le prénom de son petit frère, Saoirse sut qu’elle n’aurait d’autre choix que de l’arrêter. Elle ne la laisserait jamais s’en prendre à lui. L’arrivée du plateau avec les boissons sembla être l’opportunité pour empêcher cette garde de s’en aller comme elle commençait à le faire. L’Irlandaise lui lança un stupéfix la laissant s’écrouler au sol sans ménagement. Elle tenta de dire à Ezio que quoi qu’il veuille faire de toutes ces informations, elle se foutait de qui arriverait pour elle. Tout ce qui comptait, c’était Dhan. A sa réponse, l’Irlandaise l’observa sceptique. « Tu ne me feras pas croire que si tu as une information utile contre quelqu’un, que tu ne t’en servirais pas. » Ce n’était pas réellement le débat du moment. La journaliste gisait au sol, incapable de bouger. L’inquiétude face à cette situation improbable avait poussé Saoirse à agir. Elle s’était levée, elle voulait partir avec toutes ses preuves sous le bras… alors la danseuse l’avait arrêtée. Elle n’avait pas réellement d’autres alternatives. La laisser partir avec toutes les menaces qu’elle avait proférées n’était pas une option. Et si la jeune femme n’était pas du genre à prendre plaisir à tuer, elle n’aurait pas la moindre hésitation si elle devait en arriver là avec cette femme. Menacer son petit frère, c’était l’ultime chose à faire si une personne voulait avoir Saoirse comme ennemie. Les paroles qui suivirent l’étonnèrent. Ezio se montrait compréhensif, voire… gentil. Et quelque part, cela la rassurait. C’était étrange de voir en Ezio un allié dans cette situation improbable. Elle prit le jus d’orange et lâcha une expiration pour reprendre ses esprits. Un instant, elle ferma les yeux avant de les ouvrir à nouveau.
Tandis qu’il lançait un sort pour empêcher de Fantule de les entendre, elle releva le visage pour écouter les idées de l’Italien. Il est vrai que c’était mégère était capable d’avoir semé ses « preuves » un peu partout pour assurer ses yeux. Saoirse lâche un petit rire amer. « Elle serait capable de tout pour parvenir à ses fins… » Elle observa un instant la carcasse au sol. « Je ne pensais pas qu’elle me vouait tant de haine. » Elle prit quelques gorgées du jus d’orange avant de le reposer sur le plateau. « Non, tu as raison. Je l’ai vu se lever pour partir et je me suis juste dit que je devais l’arrêter. » Elle s’approcha de la journaliste toujours à terre. Ses yeux étaient exorbités. Elle n’entendait rien, mais devait bien se douter que cela n’allait pas bien se terminer pour elle. « Quelle stupidité de venir ici seule… » souffla-t-elle doucement. Elle attrapa son manteau et en sortit sa baguette. Sans une once d’hésitation, elle leva le sortilège lancé par Ezio et jeta un imperium sur le corps rigide. « Maintenant, vous allez uniquement nous obéir. Si nous croisons quelqu’un, vous ne dites rien qui pourrait nous porter préjudice. Vous allez nous emmener là où vous avez stocké toutes vos preuves. » Elle détourna le regard vers Ezio. « Tu as quelque chose à préciser ? » lui demanda-t-elle. Il semblait plutôt bien gérer ce genre de crise, autant le laisser ajouter ce qui lui semblait opportun. Plus tard, il faudrait qu’elle cherche à comprendre d’où venait Ezio… Elle mit fin au sortilège stupefix suite à ce qu’il répondait. « Faites nous transplaner là où vous avez tout conservé. » Saoirse attrapa le bras de l’ancienne danseuse avec fermeté et hésita un instant à glisser sa main au creux du coude d’Ezio. C’était certainement la première fois qu’ils avaient une telle proximité. Fantule ne la laissa pas réellement réfléchir à cela et transplana directement. La sensation un peu désagréable de ce moyen de transport prit Saoirse au ventre, mais cela s’arrêta aussi rapidement que cela était arrivé.
Dans la lueur matinale, ils se retrouvèrent dans un petit centre-ville en déclin devant une sorte de librairie abandonnée. La façade était recouverte de lierre et de poussière, et les fenêtres étaient obscurcies par des rideaux déchirés. À première vue, elle semblait vide et sans vie. Pourtant la journaliste s’avance et ouvre la porte à l’aide d’une clé qui se trouvait dans sa poche. Derrière les portes battantes se trouvaient des bibliothèques entières comblées de vieux livres sur lesquels le temps avait laissé ses marques. Elle se dirigea vers une arrière-salle, qui devait être une réserve à une époque. L’étonnement se dessina sur les traits de Saoirse en découvrant l’intérieur. Plusieurs bureaux, des plumes à papotes s’agitant seules sur des parchemins. La silhouette délicate de la jeune femme avança entre les rangées et observa les articles. Il y avait des écrits sur le moindre sportif possible et en dehors de quelques rares exceptions, ils en prennaient tous pour leur grade. « Il y a un papier sur toi ici… » souffla la jeune femme à l’Italien. Elle ne regarda pas en détail les notes, mais il ne semblait pas y avoir de grandes révélations. La journaliste restait immobile dans l’attente d’un nouvel ordre. « Où sont les preuves de Fantula ? » Son doigt anguleux pointa une trappe vers le sol dissimulé par un tapis usé. L’Irlandaise s’accroupit pour dégager la poignée du tissu et toussa à cause de la poussière qui s’en libérait. Il fallait descendre par une échelle fragile qui semblait sur le point de se briser. Elle jeta un regard à l’italien avant de se glisser avec souplesse par l’ouverture. Au sous-sol, pas la moindre fenêtre. La pièce était seulement troublée par la lueur faible d'une lampe à huile posée sur une étagère branlante. Les murs étaient tapissés de vieux journaux jaunis et de photographies délavées, donnant l'impression d'être plongé dans un mauvais roman d’aurors.
Au centre de la pièce se trouvait une table basse en bois vermoulu, sur laquelle étaient disposés des dossiers confidentiels, des enregistreurs audio clandestins et une pensine entourée de multiple fioles dont le contenu argenté dansait à l’intérieur avec élégance. Saoirse reconnaissait le nom de certaines de ses anciennes collègues, de maître de ballets connus dans le milieu. Elle se tourna vers Ezio, rompant le silence oppressant rythmé par le grattement des plumes au-dessus de leur tête. « Je crois que tout ça est sur moi… »
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Sam 18 Mai - 22:03
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Des journalistes venant fouiner, Ezio en connaissait un bon nombre, c’était souvent flatteur, leur curiosité démontrant l’intérêt qu’ils portaient au midnight et ça, c’était quelque chose qu’il adorait. Pas aujourd’hui cependant, déjà parce que la journaliste avait mauvaise réputation, non pas qu’il ait fait des recherches sur elle, il n’en avait pas besoin, elle n’était pas là pour lui. C’était plutôt l’attitude d’O’Brian qui lui avait fait dire que cette fille était exécrable, la danseuse devait adorer qu’on parle d’elle, qu’on la flatte sur des lignes et des lignes et pourtant, elle ne voulait pas de cette entrevue, il avait dû forcer la main, autant parce qu’il n’appréciait que moyennement que la journaliste soit là TOUS les jours, mais aussi parce qu’il arriverait bien à contrôler un peu ce qui sortirait dans l’article et ça ferait un peu de pub. Il s’était bien planté, ah la fille était une emmerdeuse finie, il n’avait pas de quoi la menacer puisqu’il ne s’était pas renseigné personnellement et pour ne pas l'arranger, il semblerait qu’elle n’ait pas de famille. En prime, voilà qu’elle avait réussi à mettre en rogne O’Brian qui manqua totalement de prudence et qui commença à lui sauter dessus. Et dire qu'Ezio était impulsif, il avait été battu à plate couture. Pendant qu’elle se la jouait femme hystérique, lui s’occupa de réduire en poussière la plume de la journaliste, afin qu’elle cesse de raconter ce qu’il se passait, enfin ce qu'il se passait, plus ou moins. Il en apprenait de bien bonne aujourd’hui, madame avait décidé de faire tomber Saoirse, mais aussi Aodhan. Ah la bonne blague, le petit gars était un très bon employé, Ezio n’avait pas du tout envie de s’en défaire, quant à la sœur, si la plupart du temps il la trouvait exécrable, elle valait son pesant d’or, pas question d’aider qui que ce soit à la mettre derrière les barreaux. Une fois encore, l’hystérique de première lança un stupéfix, ah non mais la discrétion ça n’était pas son fort, heureusement que sa seule ennemie était une journaliste en manque de scoop sinon elle n’aurait pas fait long feu la mistinguette. Il la regarda avec suffisance lorsqu’elle osa prétendre qu’il la ferait chanter. « Faire chanter une employée qui pourrait y mettre de la très mauvaise volonté et me faire perdre du fric, c’est un plan génial ça. Je ne fais chanter que si j’y suis contraint et que j’ai vraiment énormément à y gagner, j’essaie d’éviter de me faire de nouveaux ennemis. » Non pas que ça lui pose un véritable problème de se faire des ennemis, plutôt qu’il tenait à sa sœur et qu’il y avait un risque qu’elle soit un dégât collatéral, un peu comme Aodhan l’était dans ce cas de figure.
Mieux valait-il que la danseuse calme ses nerfs, la situation était sous contrôle, la journaliste était entre les murs du cabaret, elle ne risquait pas de s’enfuir donc O’Brian pouvait boire un petit coup, prendre sur elle et ils allaient s’occuper des preuves. Elle était capable de tout pour parvenir à ses fins, ah bah ça tombait bien « Moi aussi et je suis très mauvais joueur, je veux toujours gagner. Devine sur quelle victoire je vais bien parier aujourd’hui. » Il était plutôt d’accord avec son employée sur son histoire de haine, autant il la trouvait chiante, autant avoir pour volonté suprême de lui pourrir la vie, c’était un tout autre registre. Au moins, Saoirse semblait enfin réfléchir, ah le jus d’orange, ça fait toujours cet effet, elle ne voulait pas se contenter de l’oublietter. Il eut un sourire en l’entendant dire que c’était une bêtise de venir ici seule « Il y a des gens arrogants, ils pensent soit être immortels, soit être assez puissant pour qu’on ne leur fasse rien. » et pourtant, tout le monde était mortel, ça faisait du bien une piqûre de rappel parfois. Il n’émit pas la moindre protestation lorsque Saoirse s’attaqua à son sortilège, ne chercha pas à lui tenir tête se contentant de le laisser mourir. Ce qu’il y avait de bien avec cette fille, c’est qu’elle n’hésitait pas, bon parfois ça pouvait être très chiant mais quand il s’agissait de faire équipe, qu’elle n’ait pas vraiment d’état d’âme, c’était très plaisant. Il secoua la tête négativement lorsqu’il lui fut demandé s’il voulait rajouter quelque chose, elle s’en sortait très bien « Tant que tu maîtrises bien ton sortilège de contrôle, je n’ai aucune raison de rajouter des choses, si tu sens qu’elle te résiste, évite de faire la forte tête, préviens moi que je puisse faire le nécessaire. » Ils furent emmenés par la journaliste à l’endroit où elle détenait ses preuves et avant de rentrer dans la bâtisse, Ezio en fit le tour rapidement, vérifiant qu’il n’y avait aucun sortilège installé pour les faire sauter, que ça n’était pas un piège, bref qu’ils pouvaient rentrer là-dedans sans risquer leur vie. Certes, les deux filles ne l’avaient pas attendus mais ça n’était pas grave, s’il y avait eu le moindre danger, il aurait réagi rapidement et aurait sorti coûte que coûte son employée de ce potentiel guet-apens.
Alors qu’ils fouinaient un peu les papiers rédigés sur les gens ça et là, regardant même par dessus l’épaule, si on pouvait dire cela, des plumes à papotes, Ezio fut interpelé par Saoirse qui indiqua avoir trouvé un papier le concernant, il s’approcha, toujours utile de savoir ce que les ennemis avaient sur lui. Un petit rire le secoua « C’est ça votre scoop ? Un bordel dans mon établissement ? Eh bah, vous allez pas aller loin. » Si en temps normal, il détestait que ça fuite, trouvant que moins de personne il y avait au courant, moins il risquait d’avoir des descentes de flics à qui il fallait graisser la patte ou au contraire menacer de buter femmes et enfants, pour le coup il s’était attendu à pire. Ce qui ne l’empêcha absolument pas de faire cramer le papier, toutes les précautions étaient bonnes à prendre, il n’allait pas laisser des papiers le concernant à la vue de tous. Ne perdant pas le nord, Saoirse voulait les preuves la concernant et pour les avoir, il fallut libérer une trappe sous un tapis, non mais elle était cinglée cette fille c’était officiel. Il fronça le nez en voyant la poussière s’élever dans les airs, qu’est ce qui était le pire qu’elle ne soit pas venue ici pendant des mois, signe qu’elle avait prémédité son coup sur une très longue période ou qu’elle ait camouflé tout cela avec de la poussière, Ezio ne saurait le dire. Le regard de Saoirse le déconcentra dans ses pensées et il lui fit un signe de la tête pour montrer qu’il la suivait.
Une fois en bas, c’était très franchement flippant et en même temps impressionnants, purée, il aurait adoré embaucher cette fille, quand elle menait une enquête, elle ne le faisait clairement pas à moitié. Il y avait de tout, des enregistrements, des dossiers, des papiers. Elle avait monté un dossier sur O'Brian pendant des années. Par respect pour O’Brian et aussi parce que ça ne le concernait en rien et qu’il n’était pas un grand curieux, chacun ses secrets tant que ça ne venait pas impacter le travail qu’elle fournissait et qu’elle ne lui attirait pas plus d’ennuis qu’aujourd’hui, il ne chercha pas à savoir ce qu’elle possédait. Si elle voulait lui en parler, elle le ferait d'elle même et ça ne serait certainement pas à cause d’une journaliste culotté. C'était un sacré dossier qu'elle avait monté « Ah oui, quand même. » Il poussa un sifflement admiratif « Quel dommage que vous ayez visiblement une haine considérable pour ma chorégraphe préférée. » Il fallait le dire vite ça « Je crois que je vous aurais proposé un job, je suis toujours à la recherche de nouveaux talents et vous semblez être un telle fouille merde que rien ne vous échappe hein. » Il balaya la réponse de la main avant même qu’elle n’ait répondu « Ne vous fatiguez pas, je connais déjà la réponse. » Le problème c’est que vu comme O’Brian était remontée comme un coucou, à deux doigts de déclencher des feudeymons, d’égorger tout le monde avec ses dents, voire de tout faire péter, ah faut pas attaquer les fratries, il allait rester de son côté. Il fit le tour de la petite pièce « Ainsi tout est ici ? » « Si on excepte tout ce que vous avez détruit, il y a tout ce qui est en ma possession. » mais c’est qu’elle jouait sur les mots la reloue, il lui fit un sourire faux « En même temps, votre plume ne fonctionnait pas comme elle aurait dû et j’aime pas qu’on parle de mon cabaret en des termes peu flatteur, ça lui fait une mauvaise pub, c’est relou. » Il regarda O’Brian « Que comptes tu faire, les garder en lieu sûr, les détruire, l’oublietter ? » Il n’aimait pas cette solution, ne sachant pas si les gens pouvaient retrouver la mémoire, elle n’était pas sous véritaserum en prime, Ezio n’en ayant toujours pas acheté, elle pouvait donc parfaitement leur mentir, voire même avoir prévu des pensines à un autre endroit pour se souvenir de tout. « Le plus simple serait de la tuer. » Oui, il entendait déjà Sienna dire que c’était pas une solution mais il n’était pas du tout d’accord avec elle, les morts ça parle quand même vachement moins et ils ne risquaient pas de tomber sur un article parlant de Saoirse, la descendant même, un jour, ce qui ferait une très mauvaise pub pour le cabaret, voire même un article sur le bordel, même si rien n’était pire que la première option aux yeux d’Ezio vu la haine que miss journaliste avait pour O’Brian. Donc si le meurtre était utile, enfin il fallait voir ce qu'en pensait O'Brian, c'était d'ailleurs sur elle que le regard d'Ezio était focalisé.
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Saoirse O’Brian
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Lun 20 Mai - 17:38
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Ezio & Saoirse
L’Irlandaise leva les yeux au ciel alors qu’il répondait sur le chantage. Il avait beau lui assurer que non, faire chanter les gens, ce n’était pas dans ses méthodes, avec son air suffisant et agaçant, elle restait persuadée que cela n’était que pour la contredire. « C’est certain, des ennemis, tu dois en avoir assez comme ça. » dit-elle avec ironie. Vu son caractère condescendant et son ego démesuré, ils devaient être nombreux sur la liste ceux qui voudraient bien le faire tomber. Il était pire que Saoirse niveau argent. De ce qu’elle savait il n’avait jamais manqué contrairement à elle, mais ne jurait que par cela. Les gallions revenaient toujours à un moment ou à un autre dans la conversation. La danseuse avait grandi dans les bas fonds de Dublin. Alors quand ses contrats avaient commencé à rapporter, elle n’avait pas résisté. Tout ce qui brillait devait finir entre ses mains. Elle aimait le beau, le luxe. Si elle ne s’en cachait pas, elle n’avait pas pour autant l’impression de compter chaque mornilles en présence d’autres personnes. A se demander quel trauma pouvait porter l’italien pour être autant obnubilé. Mais dans le fond, qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Et en cet instant, elle avait bien d’autres sombrals à fouetter. La journaliste avait fichu le bazar dans son univers fraîchement reconstruit.
Elle prit quelques gorgées de jus de fruits avant de répondre à Ezio qui semblait, comme à son habitude, très confiant en lui. « Contente d’être dans ton équipe pour une fois. » Elle se contenta de hocher la tête à la suite de ses paroles. Elle s’occupa alors de la journaliste. Autant agir vite pour se débarrasser de cette histoire et laisser cela derrière eux. Saoirse n’aimait pas agir ainsi, mais quand il s’agissait de protéger Aodhan ou encore l’IRA, elle ne réfléchissait pas à ce qui était bien ou mal. Il fallait simplement régler le problème. Ciaran l’avait élevée ainsi. Quand il avait compris à quel point elle était talentueuse, il y avait très vite trouvé un intérêt pour leur cause. Il lui avait appris à maîtriser ses émotions, à les cacher et à les étouffer si besoin. A agir. Comme au moment où cette journaliste comptait quitter le bar sans se retourner. L’Impero ne remuait pas son état d’âme. Plus encore quand de Fantula menaçait directement son petit frère.
Ils transplanèrent alors devant une vieille librairie qui semblait abandonnée. Si elle vit Ezio faire quelques vérifications, elle suivit la journaliste à l’intérieur. L’endroit était bien déserté et surtout… très bien occupé par des plumes à papote s’agitant seules sur des parchemins. Jamais l’Irlandaise n’aurait pu imaginer un tel endroit. Elle signala à l’Italien qu’un papier parlait du Midnight Sky sans pour autant lire davantage. Si elle avait déterré des secrets comme à son sujet, elle ne voulait pas faire dans la curiosité mal placée. Mais Ezio s’exclama au sujet du bordel. Certes, ce n’était pas réellement un scoop… « C’est stupide… C’est se mettre à dos des sorciers influents… » Autant le dire, les personnes qui fréquentaient le cabaret étaient aisés et ceux qui allaient dans ses bas fonds, bien plus encore. Ils payaient pour leur tranquillité et anonymat. Avait-elle perdu la tête à vouloir mettre au pilori autant des personnes ? Quant à ce qui concernait l’Irlandaise, visiblement, de Fantula avait pris soin de le cacher encore plus.
Saoirse se glissa le long de l’échelle fragile et découvrit un lieu pire encore qu’au-dessus. Si elle avait rapidement trouvé ce qui la concernait, la cave était emplie d’autres étagères, d’autres affaires sur lesquelles la journaliste avait investigué. Elle fit le tour de la pièce tandis qu’Ezio conversait avec de Fantula. Elle secoua la tête. Chorégraphe préférée. C’est surtout qu’elle lui rapportait de l’argent. Il se fichait bien du reste. C’était certainement la raison de son aide aujourd’hui. Pas parce qu’il tenait à elle d’une façon ou d’une autre. Il protégeait son établissement et son investissement, c’est à dire, elle. Observant certains documents, Saoirse se demanda comment elle pouvait avoir des dossiers sur autant de noms célèbres. Elle aurait presque pu être flattée de se retrouver au milieu de tout ce beau monde. Elle sentit le regard de l’Italien se trouver vers elle. Elle se tourna dans sa direction pour écouter ce qu’il lui disait. Qu’est-ce que Ciaran aurait fait ? Détruire, c’était peut-être une sécurité. Mais il y avait des noms, beaucoup de noms. Et cela pouvait servir. Car s’ils avaient décidé de parler pour faire tomber Saoirse et indirectement l’IRA, il fallait les surveiller à présent. « Je vais tout récupérer pour le moment. » Saoirse plongea son regard dans celui d’Ezio tandis qu’il déclarait qu’il fallait tuer la journaliste. Que c’était plus simple. La danseuse croisa les bras et prit quelques secondes pour réfléchir. Sachant qu’elle avait interrogé beaucoup de monde, qu’il était impossible de savoir ce qu’elle avait pu dire précisément à chacun, l’abattre était un message clair à tous ceux qui avaient croisé sa route. « Cela permettrait aussi de faire comprendre à ses témoins qu’il ne faut pas se frotter à n’importe qui. » Saoirse commença à ramasser les fioles contenant les souvenirs des uns et des autres pour les glisser dans ses poches. Elle empila les porte-documents pour pouvoir les emporter ensuite. « Je n’ai rien vu sur toi, mais peut-être qu’il peut y avoir des choses qui t’intéressent ? » demanda la jeune femme à Ezio. rien sur la CN, dommage ! « Sinon, est-ce qu’il serait étonnant que ce vieil endroit prenne feu et que malencontreusement, la propriétaire des lieux n’y ait pas réchappé ? » Un simple accident ? De toute façon, vu le nombre de personnes visées par ces articles, ils seraient bien trop nombreux à avoir un alibi pour s’en prendre à cet endroit. Difficile de remonter à une source précise. Personne ne les avait vus venir ici. « De Fantula, vous ne pouvez pas quitter les lieux sans mon autorisation. Vous ne pouvez rien faire contre nous. » Toujours sous l’emprise de l’impero, elle ne put que hocher la tête. « Lever les sorts de protections. » La jeune femme lui tendit sa baguette et la récupéra aussi rapidement que possible une fois que cela fut fait. Elle s’adressa cette fois à Ezio.« Je lui ordonne de ne pas bouger, on met le feu et on transplanne. Cela te convient ? » A l’étage il y avait de nombreuses bougies et lampes à huile éclairant l’endroit, cela pourrait aisément justifier un incendie. Entre les parchemins et les vieux livres, il n’y avait besoin que d’une petite étincelle…
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Sam 8 Juin - 22:16
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ft. Saoirse
Ah les ennemis, Ezio trouvait en effet qu’il en avait bien assez comme ça, bon en fait même un seul ennemi c’était trop selon lui, mais ça ne se contrôle pas vraiment ce genre de choses. Il pouvait néanmoins voir le verre à moitié plein, le nombre de ses ennemis avait fortement diminué avec le temps, il s’était démené comme un beau diable pour réduire considérablement le nombre. Par chance, afin d’éviter qu’il s’ennuie ou que sa vie devienne monotone et trop tranquille, il avait dans les pattes mademoiselle O’Brian qui dit dans la famille, j’ai un ennemi de merde, était vraiment pas mal. Ça n’était pas un ennemi mortel mais c’était tout de même quelqu’un de franchement très chiant et il fallait régler le problème très vite pour éviter que ça n’empire. Une fois n’est pas coutume, son alliée réagissait beaucoup trop impulsivement alors qu’ils avaient les choses bien en mains. Il fallait qu’elle prenne son temps, qu’elle boive un petit coup pour remettre ses idées en place, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il lui adressa un sourire lorsqu’elle lui fit remarquer qu’elle était contente d’être dans son équipe, ah bah ça, souvent, il valait mieux miser sur lui, il se débrouillait à merveille pour avoir le dernier mot.
Accompagnée de sa protégée et du poison de son existence, Ezio rejoignit donc une espèce de librairie abandonnée qui ne faisait pas du tout QG pour écrire les pires atrocités sur les gens. Souhaitant éviter que tout leur explose entre les mains, Ezio fit un petit tour de l’endroit pour vérifier que ça n’était pas un guet-apens, ce serait con de mourir pour un article de merde. A l’intérieur, il dû lire un article sur le cabaret, Ezio était très friand de la publicité pour son cabaret, il adorait voir de nouvelles têtes franchir la porte pour voir cet endroit aux critiques élogieuses. Sauf que là, ça n’était pas le cas, ça ne serait pas le genre d’article qu’il balancerait sur le bureau de Sienna – ou dans sa tête quand il faisait semblant de mal viser – pour qu’elle le lise à son tour. Non, celui-là, il ne serait jamais publié, c’était bien trop dangereux. Certes, Ezio serait en capacité de tirer les bonnes ficelles pour ne pas avoir de problèmes avec la justice mais ce serait une bien mauvaise pub et les gens fortunés risqueraient de déserter son établissement et il devrait redoubler d’efforts pour les faire revenir. Par contre, comme le disait si bien la sorcière, c’était stupide de faire cela, se mettre à dos les puissants de ce monde ça n’était pas la meilleure idée qu’elle aurait pu avoir. Quoi qu’en vrai, Ezio était certainement un gros problème à lui tout seul, lorsqu’on touchait à son business, ça ne se passait pas bien du tout. Il ne connaissait pas la demi-mesure et régler radicalement les choses ne serait jamais un problème. Si elle publiait ses papiers, elle serait un problème pour le cabaret, c’était évident.
Suivant le rat d’opéra au sous sol, ils tombèrent sur un travail acharné, purée être aussi doué et gâcher son potentiel en rédigeant des torchons sur des gens, c’était scandaleux. Qu’est ce que ça lui apportait de faire suer quelqu’un de la sorte si ce n’est de gros problème. Que comptait faire O’Brian, il lui donnait les options et un semblant de pouvoir sur la situation, tout en indiquant qu’il était pour la mort, qui ça surprenait qu’Ezio veuille régler le problème de la sorte ? Certainement personne. Elle voulait tout récupérer, pour en faire quoi ? ça n’était pas comme si c’était des articles flatteurs. Elle n’avait pas intérêt à ce que ces écrits ressortent un jour parce qu’il allait très mal le prendre et elle allait l’entendre si à cause d’elle son cabaret perdait des clients ou qu’il devait graisser des pattes pour étouffer l’affaire. Il redressa le nez lorsqu’elle évoqua le fait que ça allait faire comprendre à des témoins qu’il ne fallait pas se frotter à n’importe qui, plus fort que soi aurait dit Ezio. Il mit un temps à comprendre qu’elle songeait au meurtre, elle pouvait pas dire les termes aussi ? Il la suivit du regard tandis qu’elle récupérait des choses sur elle. Est-ce qu’il y avait des choses qui pouvaient l’intéresser ? Un éclat d’intérêt brilla dans son regard tandis qu’il fit une recherche rapide sur des gens qui ne venaient pas dans son établissement se sentant trop bien pour ça. Vu le temps qu’il y passa, il ne tomba pas sur quelque chose de fou mais récupéra une petite fiole et une lettre, sait-on jamais qu’un jour il ait besoin de faire tomber cette personne, autant se servir si quelqu’un avait taffé sur le sujet.
Est-ce que ça serait étonnant que quelqu’un brûle dans cet endroit ? « Si tu veux faire passer ça pour un accident, non ça ne serait pas étonnant. Si tu veux faire passer un message et qu’on arrête de fouiner dans ta vie, ce n’est pas la meilleure technique. » Elle pouvait le croire sur parole, il en avait fait passer des messages et c’est fou comme l’idée d’être massacré comme d’autres avant eux, avaient calmé bien des gens. Néanmoins, ça n’était pas lui qui réglait le problème, il s’adaptait aux envies de la danseuse qui vérifiait que la journaliste ne puisse quitter les lieux, ce que l’impéro était un sortilège merveilleux tout de même. Elle entendait ce qu’ils disaient puisqu’ils ne s’en cachaient pas, intérieurement, elle devait mourir de frayeur et pourtant, il n’y avait aucun signe démontrant cela, pas de panique dans le regard, pas de battement de poitrine qui se soulevait à toute vitesse. On aurait même pu croire qu’elle les aidait puisqu’elle leva les sortilèges sans que sa voix ne tremble. Ezio écouta la proposition de son employée avant de secouer la tête négativement « On ne mettra le feu nulle part, tu veux faire passer ça pour un accident, tu lui demandes d’écrire quelque chose avec sa plume et tu lui demandes de donner un coup assez fort pour que la bougie tombe sur le parchemin et qu’il s’enflamme. » Quitte à faire passer les choses pour un accident et que personne ne sache que cela venait d’eux, autant que ça soit fait dans les règles de l’art. Par contre, il y avait un détail à prendre en compte « Je ne quitte pas l’endroit tant que je ne suis pas certain qu’elle est morte. » Sous-estimer la volonté de vivre de cette femme serait une erreur, Ezio ne voulait pas rentrer dans son cabaret, se dire que la journée était parfaite et apprendre, par les journaux le lendemain ou le surlendemain qu’il avait essayé de faire disparaître une journaliste. Il n’avait aucun problème avec les échecs, en avait plusieurs à son actif mais habituellement ça ne se retrouvait pas en une des journaux. « Tu peux partir si tu veux. » S’il y avait une pointe de culpabilité en elle à l’idée de commettre un meurtre de sang froid, autant lui éviter ce moment et éviter qu’elle ne revienne sur sa décision, ce qui serait sans doute pire. Mais avant qu’elle ne prenne sa décision, il lui demanda « Est-ce que c’est la seule qui fouine et qui est au courant de ton passé trouble ou est ce qu’il y en a d’autres et il va falloir qu’on fasse le ménage ? » Est-ce que c’était véritablement un on qui visait lui et elle ? Il semblerait que oui, Ezio fronça les sourcils un peu pris au dépourvu, jamais il n’aurait imaginé qu’il songerait à O’Brian comme formant un binôme… ah il n’y a pas à dire, les meurtres ça rapproche. Il faudrait qu’il en parle à Sienna aussi, histoire qu’elle sache que leur poule aux œufs d’or était un peu problématique, et pas qu’au niveau de son caractère.
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Dim 8 Sep - 19:26
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Ezio & Saoirse
Saoirse resta un moment immobile, les bras croisés, à fixer Ezio avec intensité. La proposition qu'il venait de faire flottait encore dans l'air, accompagnée de ce calme presque troublant qu'il dégageait en cette situation. Si la Danseuse se doutait qu’il n’avait pas les mains propres, ce soir elle comprenait que se retrouve dans un tel bourbier ne lui était pas inconnu. Pourtant, sous cette façade, elle savait que ce genre de décisions n'étaient jamais anodines, et que chaque action portait son lot de conséquences. Son esprit s’emballait, mais son visage ne trahissait rien. Ezio avait raison. L’idée d’un simple accident semblait bien trop facile, presque paresseuse. Brûler la librairie et espérer que tout s’envole avec la fumée ? C’était efficace, oui, mais cela ne délivrerait pas le message qu’elle souhaitait envoyer. Et cela, elle n’y avait pas pensé avant qu’il ne soulève la question. Un accident pouvait être interprété de mille façons, et dans ce monde où les ennemis étaient nombreux, elle ne pouvait pas se permettre de laisser le moindre doute. Non, si quelqu'un devait fouiller dans son passé, elle voulait que la menace soit claire et sans équivoque. Mais comment ? Elle n'était pas habituée à ce genre de méthodes, pas aussi frontales que celles qu’Ezio semblait maîtriser à la perfection. Finalement, après un long moment de réflexion, elle prit la parole d’une voix douce mais ferme, ses yeux sombres posés sur son allié. « Quelle méthode utiliserais-tu, toi, pour faire passer le message que plus personne ne doit se mêler de ma vie ? » demanda-t-elle, un léger tremblement à peine perceptible dans sa voix, non pas de peur, mais d’une certaine appréhension. Elle voulait savoir comment Ezio opérait dans ce genre de situation, comment il maintenait ses ennemis à distance. Si elle devait agir, autant le faire correctement, et il semblait être un expert dans ce domaine…
Ezio avait cette façon de ne pas perdre son sang-froid, d'analyser chaque détail avec une précision quasi chirurgicale. Elle savait que son pragmatisme et son absence de scrupules faisaient de lui un atout dans cette situation. Elle ne pouvait pas se permettre d'agir sans discernement, pas maintenant. Il fallait qu'elle apprenne, qu'elle comprenne le jeu d'Ezio, qu'elle s’en inspire si elle voulait se protéger efficacement. Elle détourna brièvement le regard, son attention revenant vers la journaliste, toujours figée sous l'emprise de l'Imperium. Sa respiration était stable, ses yeux vides de toute émotion, et pourtant, quelque chose dans cette scène la mettait mal à l’aise. Saoirse savait que cette femme n’était plus qu’une marionnette, mais derrière ce masque de soumission, elle devinait la terreur qui devait l’habiter. Ce genre de pouvoir avait toujours une conséquence, même si elles étaient invisibles à cet instant précis.
Quand Ezio lui proposa de partir, un éclat de colère traversa le regard de Saoirse, bien que cela ne transparut que par un léger froncement de sourcils. Elle comprenait pourquoi il lui offrait cette porte de sortie, mais elle n’allait pas l’emprunter. « Je ne veux pas partir » répondit-elle simplement. C’était une question de principe, de loyauté envers elle-même. Elle ne partirait pas tant que la situation ne serait pas réglée, et certainement pas tant que de Fantula était encore en vie. La culpabilité n’était pas un luxe qu’elle pouvait se permettre. Elle avait fait ses choix il y a longtemps, et aujourd’hui, elle ne pouvait que les assumer pleinement. Elle se redressa, ses doigts glissant instinctivement le long de sa baguette, comme pour se rappeler qu’elle avait encore le contrôle. Ce genre de moment la ramenait toujours à Ciaran, à ses leçons sur l’importance de rester ferme, de ne jamais montrer de faiblesse. Les souvenirs de son enfance passée sous la tutelle de l’IRA revenaient par vagues. Il lui avait appris à garder ses émotions sous contrôle, à agir froidement lorsque nécessaire. Et aujourd’hui, face à Ezio et cette journaliste, elle réalisait combien ces leçons avaient été bien ancrées en elle.
Lorsque la question d’Ezio sur d’éventuels autres complices retentit, elle inspira profondément, cherchant dans sa mémoire tous les moments où elle aurait pu baisser sa garde, où quelqu’un aurait pu glaner des informations sans qu’elle ne s’en rende compte. « Je n’ai jamais parlé de ça à personne… » commença-t-elle, marquant une légère pause, comme si elle pesait chaque mot. « Mais tous ceux qu’elle a interviewé… » L’incertitude planait dans l’air. Saoirse savait que dans ce monde, une rumeur pouvait rapidement se transformer en une menace bien réelle. « Si ce qu’il se passe ce soir n’est pas suffisant, alors oui, il va falloir faire le ménage… »
Ses paroles résonnaient avec une froide résolution. Il ne s’agissait plus seulement de sa propre survie ou de la protection de son frère, mais d’une guerre silencieuse contre ceux qui se pensaient en droit de fouiller dans sa vie. Elle jeta un dernier coup d’œil à la journaliste, se demandant brièvement ce qu’elle ressentait sous l’effet de l’Imperium. De la peur ? Du vide ? Peu importait au final. De Fantula avait franchi une limite, et désormais, il n’y avait plus de retour en arrière. Saoirse se tourna alors vers Ezio, ses traits marqués par une nouvelle détermination. Quoi qu'il en soit, cette situation devait se terminer ici et maintenant.
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Sam 28 Sep - 18:21
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ft. Saoirse
Aujourd’hui, O’Brian ne cessait de le surprendre, non seulement elle était capable de tout pour qu’on lui foute la paix, y compris buté quelqu’un, ce qui était clairement une qualité selon Ezio mais en plus, elle arrivait l’exploit de ne pas être antipathique, elle admettait ne pas tout savoir sur tout et prenait même le temps de demander des conseils au sorcier qui l’accompagnait. « Disons que le fait que j’aurais attaqué le journal où elle travaillait, l’imprimerie qui fournit le papier et qui duplique ses torchons. » Il aurait laissé les hiboux tranquilles parce que pauvres bêtes ils n’y pouvaient pas grand-chose. « Je crois que je serais aller voir son fournisseur de plumes. Bref, tous les maillons de la chaîne histoire de bien leur faire comprendre à tous que c’est pas seulement le journaliste et ses méthodes de merde que je souhaite arrêter mais bien toutes les personnes qui lui viennent en aide. » Il eut un petit sourire complice pour elle avant de lui confier, honnête « Je n’aime pas qu’on me fasse chier. Sienna trouve que j’ai un peu trop tendance à vouloir régler mes problèmes par le feu et le sang. » Il haussa les épaules, l’air de dire que ce que pouvait penser Sienna de sa façon de faire lui passait carrément au-dessus. De toute façon, ce n’est pas vraiment s’il lui demandait la permission et il était convaincu que si tout le monde se tenait à une distance respectable d’eux, c’est bien que ça fonctionnait.
Puisque le plan était de faire brûler cet endroit et la propriétaire avec, Ezio resterait jusqu’à ce qu’il soit sûr qu’elle ne pourrait pas s’en sortir. Néanmoins, étant donné que ça n’était pas des plus passionnants, il proposa au rat d’opéra de s’en aller mais elle refusa, les traits plutôt fermés, enfin si ça la mettait dans ce genre d’état, ça n’était pas la peine de rester, ah les filles. Il haussa les épaules l’air de montrer que ça ne l’embêtait pas outre mesure. « C’est toi qui vois. » en même temps, est ce qu’il avait vraiment le choix, il ne pouvait pas non plus la forcer à s’en aller. Ce qu’il voulait savoir en revanche c’est est ce qu’il s’agissait d’une personne solitaire ayant décidé de partir en croisade contre O’Brian ou est ce qu’elle pouvait avoir des alliés, des gens de confiance ou pas d’ailleurs, qui pourraient avoir eu vent de cette affaire ? Est-ce qu’elle avait eu ces informations en fouinant ou est ce qu’il y avait des personnes dans l’entourage d’O’Brian, Ezio excepté bien entendu, qui étaient au courant de son passé trouble et qui pourraient, en apprenant cette tragique disparition, tout raconter ? Elle n’avait parlé de ça à personne. C’était déjà un bon point mais est ce que c’était vraiment suffisant ? Parfois, il y a juste besoin d’être témoin. Ah, il y avait les interviewés, merveilleux « Ils ont tout intérêt à te mettre au pilori pour sauver leur peau ? » Les amitiés ou les alliances pour un but commun c’est adorable, Ezio ne disait pas le contraire, mais ça ne valait pas un clou pour du pouvoir ou de la gloire. Il se redressa, un sourire satisfait au bord des lèvres en entendant la réponse de sa partenaire « Top, j’aime bien les personnes qui ne se dégonflent pas en cours de route et qui ont pas des scrupules à tout bout de champ ! » Et puis faire le ménage, ça faisait longtemps qu’il ne l’avait pas fait, ça lui manquerait presque mais il ne pouvait plus vraiment aller péter la gueule à tout bout de champs et risquer les représailles, parce que oui, c’était souvent l’escalade de la violence derrière. Il avait un commerce à faire tourner et préférait s’enrichir avec son établissement que de laisser libre cours à ses pulsions meurtrières.
Tandis que la danseuse le fixait, essayant sans doute de se convaincre que le pas qu’elle franchissait était le bon, Ezio lui glissa complètement convaincu « Allez demande lui de foutre le feu à cet endroit qu’on en finisse. » Il sortit de l’endroit avant que les flammes ne commencent à tout dévorer et surtout avant que la fumée ne vienne dans ses narines, pas envie d’être intoxiqué pour des conneries. Il y a quand même quelque chose qui le chagrinait un peu dans cette histoire, comment elle avait eu vent du bordel. Il y avait quelqu’un qui avait ouvert sa bouche, certes, il pouvait faire jouer ses relations pour étouffer l’affaire, avant même qu’elle ne sorte. Le problème c’est qu’il y avait de nombreuses personnes foulant le sous-sol qui ne venaient que parce qu’ils étaient convaincus que jamais leur nom n’apparaîtrait dans aucune affaire et cette garce de journaliste avait trouvé une parade pour être au courant de tout. Il passa une main dans ses cheveux, il était bon pour faire une réunion de crise avec Sienna quand il rentrerait, il était certain qu’elle allait adorer la nouvelle, heureusement, il pourrait lui dire que la menace directe ne pourrait plus jamais parler. Pour le moment, il fallait qu’il se concentre sur ce qu’il pouvait savoir avant d’imaginer le pire et les clés, puisque la journaliste ne pouvaient pas les lui donner, il fallait demander à O’Brian « Il va falloir qu’on voyage dans tes souvenirs. Je préfère partir dès maintenant sur le fait qu’elle avait d’éventuels complices histoire d’anticiper les emmerdes et qu’elle ne nous tombe pas dessus. Tu te souviens de toutes les interviews ? de toutes tes rencontres avec ces gens ? Il faut qu’on aille voir s’il n'y avait pas quelqu’un qui revenait dans l’arrière-plan. Tu l’aurais reconnu si elle était là non ? » A moins qu’elle utilise du polynectar mais il n’y croyait pas trop, elle semblait trop peu prudente et bien trop sûre d’elle pour utiliser ce genre de choses. Certes ils auraient pu essayer de récupérer les pensées de la journaliste mais il y pensait un peu trop tard, ça c’est vraiment dommage. Il observa O’Brian, attendant de voir si elle coopérait ou si elle se montrait réticente à le faire rentrer dans sa tête – enfin façon de parler bien sûr.
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Saoirse O’Brian
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Mar 12 Nov - 14:49
Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes
Ezio & Saoirse
Saoirse leva les yeux, attentive aux explications d’Ezio, son regard glissant sur les contours sombres de la vieille librairie. Les lieux dégageaient une froideur lugubre, à peine adoucie par les faibles lueurs de chandelles qui vacillaient entre les ombres. Des piles de parchemins, des plumes à papote encore imprégnées d’encre séchée, et des livres écornés emplissaient l’espace, gardant comme un secret la mémoire des vies qu’ils documentaient sans pitié. L’Italien donna dans les grandes lignes sa façon d’agir. Un sourire en coin trahissait son plaisir à évoquer la précision avec laquelle il détruirait les rouages entiers qui alimentaient de Fantula. Saoirse resta silencieuse. Une méthode calculée, si différente de son propre instinct, plus prompt à trancher le problème en une fois. Pourtant, cette idée de faire taire non seulement de Fantula mais toute son armée d’auxiliaires, qu’ils soient volontaires ou non, résonnait en elle comme une symphonie de contrôle et de finalité. Saoirse réprima un sourire à la mention de Sienna et ce qu’elle pensait des agissements de son frère. « Peut-être que sur ce point, je peux lui donner raison… » murmura-t-elle en inclinant légèrement la tête, reconnaissant la brutalité avec laquelle il retirait chaque épine de sa vie. « Mais je peux comprendre… La journaliste a franchi la limite, et je ne vais pas la laisser traîner cette menace autour de moi ou de mon frère. » Elle observa encore la salle, prête à passer à l’acte. Mais Ezio, toujours vigilant, continua son inspection. « Ils ont tout intérêt à te mettre au pilori pour sauver leur peau ? » demanda-t-il, l’expression dure. Ceux qui avaient été interviewé n’en avaient pas forcément le besoin. Mais un autre… Les mots éveillèrent une vague de souvenirs douloureux en elle, une plaie jamais refermée. Il y avait en effet quelqu’un qui avait tout intérêt à cela. Le souvenir d’Erik Anderson, était tranchant. Un espion, un homme sans scrupules, chargé de se fondre dans sa troupe de ballet pour traquer les failles de son passé, les moindres liens avec l’IRA. Il avait démantelé ses secrets comme une mécanique, un à un, et lorsque tout fut prêt, il l’avait trahie, la livrant à Azkaban sans le moindre remords.
« Ceux qu’elle a interrogé n’ont pas de preuves, par contre celui qui m’a fait tomber à l’époque, oui. » dit-elle, serrant légèrement les dents. « Erik Anderson. Du moins, c’est le nom qu’il utilisait. C’était peut-être une fausse identité, je n’en ai jamais été certaine. Il a réussi à infiltrer la troupe de l’Opéra de Paris. Il a collecté toutes les preuves contre moi pour m’envoyer à Azkaban. Je n’ai jamais réussi à le retrouver. » Une amertume sourde traversa son visage tandis qu’elle se souvenait des regards méprisants, de la condamnation sans pitié qui lui avait coûté sa liberté.Ce qui proposa Ezio ensuite n’était pas réellement au goût de la danseuse. À ces mots, Saoirse se raidit légèrement. Elle sentait l’intrusion dans ses pensées comme une violation qu’elle ne pouvait accepter, même de la part d’un allié de circonstance. Si elle laissait Ezio entrer dans ses souvenirs, ce ne serait pas seulement son passé d’agent de l’IRA qui serait exposé, mais des pans entiers de son intimité, des moments d’une vulnérabilité qu’elle protégeait férocement. Elle le fixa, déterminée, et secoua lentement la tête. « Non. Je n’ai pas besoin que tu fouilles dans ma tête, Ezio. Je me souviens bien de tout ce qu’il faut pour l’instant. » Sa voix était ferme, sans appel, mais sans froideur non plus. Elle savait ce qu’elle acceptait de révéler, et ce qu’elle préférait taire. Certaines cicatrices étaient réservées à son propre cœur, à sa propre force. Elle reporta son attention sur la journaliste de Fantula, figée par l’Impérium, son visage sans expression et sans éclat. Un pion qui avait osé menacer son frère et raviver le passé qu’elle voulait à tout prix enterrer.
Enfin, après un regard entendu échangé avec Ezio, Saoirse observa de Fantula alors que la journaliste, sous l'emprise de l'Imperium, attendait les ordres. À côté d’elle, Ezio restait impassible, veillant d’un œil perçant sur chaque geste de de Fantula. Il ne semblait pas éprouver la moindre pitié, mais elle savait que c’était aussi pour elle qu’il se montrait vigilant. En cet instant, Ezio était l’allié le plus précieux qu’elle pouvait espérer, un partenaire sans remords, qui comprenait que parfois, protéger son propre monde exigeait de réduire celui des autres en cendres. Elle s’adressa à de Fantula d’une voix douce, presque un murmure : « Donne un coup dans cette bougie, assez fort pour qu’elle tombe sur les parchemins. » Les mains de la journaliste, animées par le sortilège, se déplacèrent avec une obéissance glaciale. D’un mouvement sec, elle fit tomber la bougie, sa flamme frémissante dévorant immédiatement le parchemin, puis s’étendant aux documents éparpillés autour. Les flammes grandirent, léchant les piles de papiers et les étagères couvertes de livres. L’odeur de parchemin brûlé se répandit, et Saoirse, sans un mot, se recula vers Ezio.
Les flammes crépitèrent, s’étendant rapidement autour de la silhouette figée de la journaliste, qui n’esquissa pas le moindre mouvement pour s’échapper. Dans la lueur dansante de l’incendie, Saoirse sentit une sorte de froid glacial en elle, mêlé de soulagement. De Fantula était désormais neutralisée. Sa menace, un simple souvenir qui disparaîtrait avec les cendres de cette librairie. Une fois à l’abri, elle se tourna vers Ezio, inspirant profondément, laissant le silence retomber comme un rideau entre eux. Ce n’était pas dans ses habitudes de le remercier pour quoi que ce soit mais elle savait que sans lui, tout cela aurait pris une tournure bien plus chaotique. « Merci, Ezio, » dit-elle simplement, son ton empreint de sincérité, une émotion rare chez elle. « Je ne m’attendais pas à ce que tu m’aides ainsi… je ne l’oublierai pas. » Elle esquissa un léger sourire, rare et presque fragile dans la pénombre de la rue. En cet instant, elle sentait que leur alliance, même si elle reposait sur une forme de pragmatisme brutal, pouvait aussi être une forme de respect mutuel. Quelques secondes s’écoulèrent et puis ils repartirent comme s’il n’était jamais venus dans cet endroit.
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