Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ

En un instant, il comprit ce que ses parents avaient ressenti durant la précédente guerre. Le chaos, et d'avancer avec cette idée que sa vie peut basculait à tout moment. Ethan n'était pas quelqu'un qui avait peur de la mort, ou tout simplement d'être blessé. Casse-cou né, il en avait collectionné des bleus, des écorchures et autres contusions depuis qu'il est tout petit. Le plus problématique pour l'instant, c'est qu'il n'avait aucun moyen de se défendre. Si leurs baguettes, mais ils seraient à la merci de ces fous furieux qui voulaient les éradiquer. Se faire chasser par des moldus. Quelle ironie pour le sang-mêlé qu'il est. « Je ne connais pas l'endroit, mais à mon avis notre seule chance c'est de transplaner... Seulement va falloir trouver un endroit calme et isolé... » Transplaner. Bien sûr qu'il y avait pensé. Mais compte tenue de la situation...Il n'y avait pas d'autres solutions pour sortir sains et saufs d'ici. Encore faudrait-t-il avoir l'occasion de le faire. Le Gryffondor se mordit la lèvre. « Isolé peut-être, mais calme... » C'était une autre histoire, mais pas impossible. Il jeta un coup d'oeil rapide aux alentours, et c'est là qu'il vit cet homme arriver dans leur direction. À en voir le visage de Rebekah se décomposer, il s'était visiblement trompé. « Va falloir partir et vite... Très vite ! Je pense qu'il est avec eux... Vous ne vous lâchez pas, on reste ensemble, compris ?! » « Bon sang... » Grommela-t-il entre les dents. Leur temps était compté. Il ne leur restait pas beaucoup d'options et ils devaient se débrouiller avec. Le Prewett voyait l'autre se rapprocher dangereusement. Il sentait pulser son sang sous sa peau, son cœur battre à toute allure par l'adrénaline que cette situation critique lui procurait : ils n'avaient pas une minute de plus à perdre. « On te suit ! »

Ethan jeta un dernier coup d'œil derrière lui puis fila à toute vitesse avec Rebekah et Ailsa. Ils passèrent à travers une foule en espérant semer leur poursuivant. Tous les moyens étaient bons pour mettre les chances de leurs côtés afin de sortir de ce pétrin. Malheureusement, ça n'avait pas servi à grand chose, car ce qui les attendait était pire que ce qu'ils auraient pu imaginer. Face à eux, une déflagration de grande ampleur soufflait dans leur direction sous la forme d'un dragon. Un feudeymon, qu'ils ne pourraient pas éviter. Il restait deux solutions : fuir, comme tous les autres ou s'en protéger. La baguette cachée sous sa veste le démangeait. Tant pis s'il devait être découvert, il ne laissera pas ses proches crever ici.

Le lion se saisit de sa baguette. Tant pis s'il avait loupé le coche pour transplaner, il ne lui restait plus qu'une chose à faire : Ethan poussa les deux filles derrière lui puis se plaça devant elles dans l'optique de les protéger. Malheureusement, le lion ne fût pas assez rapide pour se protéger totalement de la déflagration. Il sentit sa peau brûler, le sang couler suite au maléfice du feudeymon qui leur passait dessus. Mais il avait tenu bon malgré la souffrance que son corps endurait. Sa détermination lui avait toute de même permis de lancer un protego maxima et finalement, il fût apparement le seul à être blessé. Quelque peu assomé par la douleur, Ethan se laissa tomber en arrière. Plié en quatre sur le sol, sa respiration se faisait irrégulière et il suait à grosse gouttes. Sa baguette lui avait échappé des mains, prouvant à n'importe quel moldu qui passait par là que le jeune homme était un sorcier. Dans l'état oû il était, il s'en fichait royalement de toute façon. Peu à peu, douleur s'estompa au fur et à mesure que Rebekah le soignait à coup de Vulnera Sanentur. « Merci... » Remercia fébrilement le Gryffondor. « Faut pas qu'on reste là. On s'en fout si on se fait griller ou pas, mais faut qu'on transplane loin d'ici. »

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ
Leurs chemins se croisaient une nouvelle fois. Tels des éternels rivaux, ils avaient but commun : celui d'annihiler le camp adverse quoiqu'il en coûte. Il avait échoué la première fois, ignorant à quel point les moldus pouvaient s'avérer redoutables. Surtout elle. De ce qu'il en avait compris, elle devait avoir un rôle de leader parmi ces troupes armées de ces objets longilignes et mortels. Deux de leurs projectiles l'avaient envoyé à l'hôpital, et avaient laissé Etienne dans un sale état. Il s'en était bien remis depuis mais n'avait en rien oublié l'affront qu'on lui avait fait. Voilà qu'on lui offrait l'occasion de prendre sa revanche. En tout cas, s'il parvenait à faire basculer la situation en sa faveur puisqu'il était actuellement dans une position délicate avec ce flingue collé contre son crane. « Je préfère te voir boiter et souffrir que de te tuer… » Tant de sadisme. Il en rigolerait presque. Elle n'avait pas fléchi quand ses hommes se montrèrent. Et sans surprise, elle aussi avait ramené de la compagnie. Cagoulés, ils étaient prêts eux aussi à intervenir. La tension était plus que palpable. « La moindre vague et vous trahissez votre nature. Tout le monde meurt, fin de l’histoire. » « Notre nature ? Vous l'avez déjà trahie. Rien ne serait plus satisfaisant que de t'emporter avec moi dans la tombe. » Sa réponse n'avait pas l'air d'avoir plus. Ni plus ni moins, la jeune femme lui donna un coup qui le fit fléchir. Ce simple geste lança aussitôt les hostilités entre les deux camps, et à peine avait-il eu le temps de profiter d'avoir les mains libres pour se saisir de sa baguette et rétorquer à son tour qu'une déflagration vinrent couper court leur face-à-face.
« Repliez-vous, REPLIEZ-VOUS !! » Ordonna-t-il sur le champ. Les flammes du feudeymon se propageaient tellement vite qu'être pris dans le brasier semblait inéluctable.

Etienne parvint à transplaner de justesse en lieu sûr. Il ignorait si ses subalternes avaient eu la même chance de s'en sortir indemnes. Quant à la moldue, son sort devait être scellé; et pourtant, le demi-vélane avait l'irrésistible envie de vérifier l'état des lieux. Avec un peu de chance, il pourra jubiler devant le corps calciné de cette vermine et s'assurer au passage de l'ampleur des dégâts. Mais il allait être déçu car en revenant sur les lieux, il la trouva vivante. Dans un état déplorable, certes, mais en un seul morceau.

Plus pour longtemps du moins.

Le Delacour s'avança dans son dos et la contourna afin de lui faire face. C'était lui qui avait la main à présent. « Me voir boiter et souffrir plutôt que de me tuer...Je crois qu'il y a eu erreur sur la personne. » Il arracha cette cagoule qu'elle portait pour assurer son anonymat. Alors qu'il la forçait à le regarder, son visage affichait toute la haine et la colère qu'il avait accumulée pendant toutes ces années à l'encontre des non-magiques. Ses traits s'étaient durcis, et son regard était mauvais. Presque...Inhumain. « Vous les moldus...Vous me dégoûtez. A vous croire les rois du monde. Tout ce que je souhaite, c'est que vous disparaissiez. » A ces mots, il la poussa violemment par terre. Et il se déchaina en la rouant de coups. Encore et encore. Peu importe où il la frappait, tant qu'elle souffrait comme il avait souffert dans le passé, c'était tout ce qui lui importait.

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ

C'est à peine si j'étais encore assez consciente de ce qui se passait et j'avais eu beau mordre la personne qui me tenais et bien elle ne m'avait pas lâché. Bon sang il fallait quoi de plus ? Fuir, je voulais fuir, mais je ne le pouvais pas... J'entendais des voix, j'avais envie de comprendre ce qu'elle disait, j'avais des bribes de mot comme aidé ou encore atteindre mais je n'arrivais pas à me concentrer pour comprendre relleement de quoi il en retournait. J'avais envie de hurler, de pleurer. Je pensais à mon père, j'aurais voulu qu'il soit là, qu'il me sorte de cet endroit. Une pensée pour Théo me demandant si je le reverrais un jour. Pour Elise évidemment, me demandant si nous allons nous en sortir... Lorsque la main s'enlève de ma bouche, je peux respirer de nouveau. En revanche je n'étais pas maitre de mes mouvements et alors qu'on me tirait je n'avais pas le choix que de faire ce qu'on me demande. Il y a des moments où je comprenais que j'étais avec Elise et peut-être que c'était ça qui me calmait plus ou moins et faisait que j'essayais de faire ce qu'elle semblait me dire. Mais la panique était plus forte et j'essayais à plusieurs reprises de me défaire de la prise qu'elle avait sur moi. Où est-ce qu'elle nous avait emmené ? Je montais comme je pouvais sans savoir où on allait. Plus j'avançais et plus les images de ces deux ans passés enfermés m'envahissaient, je me revoyais enfermés, je les voyais me faire toutes ses choses et alors quelque chose en mon fort intérieur me criais juste continue d’avancer. Et c'était sur quoi je me concentrais, tentant de contrôler ma peur qui me paralysait et m'empêchais d'avoir des pensées cohérentes...

Est-ce que je me suis rendu compte de quelque chose ? Pas tellement, soudainement il y a eu encore plus de bruit, plus de cris... Du bris de verre et une source de chaleur… Je ne sais pas d’où elle venait et lorsque je me retournais j’avais juste eu le temps d’apercevoir le feudeymon, mon instinct de survie pris le pas sur le reste, bougeant rapidement afin d’essayer d’esquiver. Je ressentis une vive douleur à l’épaule, je serrais les dents, mais j’avais vécu pire. Mon cœur se mit alors à battre encore plus fort. Dans ce moment de lucidité, je me rappelais qui était à mes côtés. "Elise ? Amaury ? Mademoiselle O'hara ? Vous allez bien ?" Hurlais-je en les cherchant du regard… Le cœur battant à la chamade, attendant une seule réponse de chacun de mes camarades…

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ Mais tu parles d'une panade ! Je râle pour la forme et sors mon passeport grec, fourni par le ministère Hellénique. Alors que j'ouvre ma veste pour le sortir, je vois une boule de feu s'approcher de nous dangereusement. Je suis assez... Curieux dirons nous pour savoir ce que c'est. Surtout avec le grognement des flammes, semblables à celui d'une bête. Tant pis pour le passeport, tant pis pour la comédie, ma main trouve ma baguette et j'inspire longuement : les flammes sont plus dangereuses que cette moldue avec ses dagues !

Je n'ai pas le temps de me concentrer, je dois agir immédiatement. Il n'y a plus qu'à prier pour que ma baguette ne fasses pas des siennes. J'annonce une formule, une sorte d'aguamenti bien plus puissant. Si je m'étais contenté du sort de base, l'eau se serait évaporée tout de suite. L'avantage du croc de basilic dans la baguette, c'est que la magie est puissante. Une grande vague se dresse entre la bête de feu et moi, celle-ci gémit et s'éloigne rapidement. Autre avantage du basilic : si ça peut détruire un horcruxe, le feudeymon c'est de la pisse de chat. Les vêtements trempés, je m'occupe de la moldue et la repousse immédiatement d'un « EVERTE STATEM ! »

Je dois sauver les miens avant tout, son sort à elle m'importe peu. Me retournant vers les filles et mon enfant, je déglutis en voyant Thalia au sol. Je me rapproche d'elle, et regarde son dos en grimaçant. Passant les mains au dessus sans la toucher, j'inspire lentement et ferme les yeux : « C'est une chance que tu sois douée en potions Hestia. Est-ce que tu connais le vulnera salmentur pour soulager Thalia en attendant de pouvoir faire un onguent ?... Ma baguette ne me le permettras pas pour apaiser la douleur. » Nous sommes tous trempés à cause de ma vague, mais au moins.... Personne n'est mort.
 

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ Le sort était contre eux. Le sort était VRAIMENT contre eux. Eddy avait à peine eu le temps de lancer un regard indigné quand la cruche lui avait demandé des papiers (comme si elle était la douane, on était dans un parc d'attraction par la barbe de Merlin!) que les cris avaient retentis dehors et qu'il voyait un gigantesque feudeymon arriver de plein fouet sur eux ; si Hestia eut le temps d'esquiver et son ami fut sauvé par son aguamentis, on ne pouvait pas dire que Thalia et lui eurent la même chance. Même si Erebos avait sauvé sans même le savoir son visage, l'intégralité de son cou et de son bras gauche en avait prit pour leur grade, et il lança bien à peine un autre aguamentis pour empêcher ses vêtements de brûler. « Putain de merde », murmura-t-il entre ses dents, et se maudit de ne pas avoir prit de potion avec lui. Il sentait la peau de son cou s'immoler et c'est en regardant son bras qu'il pouvait déjà voir les dégâts causés. Il leva les yeux vers son groupe d'ami et béni jusqu'à sa dernière génération Erebos pour avoir mit hors d'état de nuire pour l'instant la timbré-douanière. Il leva son bras tremblant ; il pouvait à peine le bougé. Eddy n'avait jamais autant souffert.

Ayant tout de même toujours l'usage de ses jambes, il se précipita pour la seconde fois vers Thalia. Son dos était complètement immolé ; il serra les dents de douleur pour la fille qu'il venait d'adopter il y a 5 minutes. Il se retourna vers Erebos. « Elle peut sans aucun doute le faire mais je suis certain que je le ferai mieux, Ere', merci d'avoir encore oublier que je suis Maître des Potions, ta fidélité envers tes anciens élèves est touchante. », lança-t-il avec un sourire tremblant ; il avait du mal à parler, sa gorge était rauque, il aurait bien aussi besoin d'un Vulnera Sanentur mais décida qu'il n'était pas la priorité ici ; quel père ferait passé son bien être devant celui de ses enfants après tout ? « Garde Hestia et ton fils à porté de mains, fait attention à l'autre taré et ses copains. Je fini avec Thalia et transplanez immédiatement. L'Ordre doit être sur place, je dois les rejoindre. » Il se retourne ensuite vers Hestia. « Je sais que ça doit être un choc de voir ta sœur dans cet état, mais reste concentré Hestia. On en a bientôt fini. Ta mission c'est de faire attention à toi et au petit. » Il lui lança un sourire qu'il voulait rassurant malgré l'agonie de ses blessures et se concentra sur Thalia. « Thalia, est-ce que tu peut m'entendre ? Si oui, tout va bien. Je vais apaiser la douleur et guérir le peu qui peut être guéri et on t'évacuera immédiatement. Ne panique surtout pas et respire bien. » Il ne manquerait plus qu'elle nous fasse une crise d'angoisse. Récupérant sa baguette dans sa bonne main, il s’affaira au travail. Vulnera Sanentur… Vulnera Sanentur…

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ
La panique, la confusion. Tout ce mêlé dans ce beau chaos. Toutes les personnes autour de toi cherchent à fuir cet enfer créé par des moldu assoiffé de sang de sorcier. Mais toi, tu as d’autre projet que de fuir. Tout d’abord, retrouver Allen, le mettre à l’abri puis revenir sur le champ de bataille pour combattre ce groupe de barbares.

Tu continus de fendre la foule à la recherche de ta moitié tout en gardant ta baguette dans ta manche, car tu as compris que de la sortir maintenant risque de t’attirer des soucis. Tu observes les yeux avec attention, le chaos ne fait que s’accentuer quand le groupe lâche trois sorciers totalement métamorphosé en machine à tuer dans la foule. Une nouvelle vague de panique s’abat sur toi. D’une, tu espères que Sophie a su fuir avec Mathias, et de deux, qu’Allen va bien, et qu’il est en sécurité.

En tournant au coin d’une attraction, ton cœur loupe un battement, quand tu aperçois enfin ton amant au loin. Ni une, ni deux, tu te mets à courir à contre-courant de la foule, vers lui, en hurlant son prénom. Mais il n’a pas l’air de t’entendre. Tu trébuches dans la panique, et quand tu relèves ton visage, tu manques de mourir. Au loin, tu vois un feudeymon foncer droit vers l’endroit ou Allen se trouve.

L’adrénaline te pousse à te relever et à courir comme un malade vers l’étudiant.

« ALLEN ATTENTION ! »

Tu arrives à temps pour le pousser hors de la trajectoire du feudeymon, mais cette chance, tu ne l’as pas eu. Tu t’es pris le sort à sa place et tu t’écroules sous la douleur qui parcours la partie droite de ton dos. La douleur est si intense qu’elle te coupe le souffle. Difficilement, tu te redresses à peine sur tes jambes pour rejoindre Allen. Point positif, tu peux encore bouger, donc, ce n’est pas une blessure critique. C’est déjà ça. Tu t’approches de l’étudiant avec difficulté avant de te mettre à hurler.

« NE REFAIS PLUS JAMAIS CA ! QUAND JE TE DIS DE RESTER OU TU ES, TU NE BOUGES PAS CRÉTIN ! J'AI CRU QU'ILS T'AVAIENT CAPTURER ! » Cris-tu à bout de souffle.

Puis tu laisses des larmes couler, des larmes de colère, de douleur, mais aussi de joie de le retrouver vivant.

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ
Le regard de la blondinette ne quittait plus l’escalier, le danger viendrait forcément de là n’est ce pas. Elle se tassa sur elle-même pour faire de la place à Sio et Amaury qui les avait rejoints. Difficile de rester contre Sélénya quand elle avait envie de venir se blottir contre son frère pour sentir sa présence réconfortante. Sauf qu’elle ne quittait pas Sélénya parce que cette dernière essayait sans arrêt de lui échapper et qu’il fallait quelqu’un pour la maintenir immobile. De ce fait, elle se contentait de croiser le regard d’Amaury pour se rassurer.

Tout d’un coup, il y eut un brouhaha horrible, comme des hurlements de douleurs. Ah non mais ça ne s’arrêtait jamais ? C’était quoi le nouveau délire, ils torturaient des sorciers ? Et eux quatre et bien ils étaient terrés comme des lapins, merveilleux. En plus des cris, il y avait cette odeur qui chatouillait le nez. Une horreur horrible, celle du feu. Les yeux d’Elise s’écarquillèrent, à quoi ils jouaient ? Ils avaient décidé de se débarrasser des sorciers d’une autre façon, puisqu’ils étaient incapables de les repérer, ils faisaient tout brûler. Bravo, belle mentalité. La panique d’Elise grandit en constatant que tout ce qu’ils avaient faits pour se mettre hors de portée des moldus n’avaient servi à rien. Les flammes arrivaient à toute vitesse vers eux, se débarrassant des obstacles avec une aisance remarquable, ils n’étaient plus que des proies… des proies de la nature.

Elle ne pouvait pas laisser Sélénya morfler, elle l’avait attiré ici, la demoiselle était bien incapable de faire le moindre mouvement, alors Elise essaya de faire bloc avec son propre corps. Alors oui, elle ne respirait pas la sérénité, elle était effrayée mais elle tenait à elle.

Ne pas crier, ne pas crier et pourtant la vague de flamme ne la loupa pas, brûlant la chair, faisant grésiller les vêtements et cette douleur intense qui l’envahissait. Douleur qui la força à libérer le poignet de Sélénya parce que tout d’un coup, ça devenait le cadet de ses soucis. Elle se roula en boule, instinct de survie, ça n’avait pas le moindre intérêt, ça ne faisait pas moins mal. De toute façon, à ce niveau-là qu’est ce qui pouvait faire moins mal ? Ah non elle avait pas mal aux joues ah bah ça c’est cool, ça lui faisait une belle jambe à mademoiselle de Lestang de pas avoir mal aux joues. Et puis de toute façon, ses joues n’auraient pas pu brûler tellement elles étaient envahies par des larmes. Plus rien ne faisait sens, elle n’arrivait plus à se concentrer sur sa respiration, sur les paroles des uns et des autres, tout son corps la lançait et elle avait peur. Une peur viscérale, celle que les dégâts soient trop importants et qu’elle ne s’en sorte pas et pourtant, elle était bien incapable de bouger pour essayer de rejoindre Amaury et pourtant, elle voulait être avec lui. Elle avait mal de partout, dire où elle avait été atteinte ? Oh bah grosso modo ? Partout.


Résumé ? AIE AIE AIE ça brûle

Ϟ 02 février 2019, Londres Ϟ


Notre nature ? Vous l'avez déjà trahie. Rien ne serait plus satisfaisant que de t'emporter avec moi dans la tombe. » Sa réponse t’avait amusé. Dans le fond, vous aviez le même état d’esprit. Un fin sourire avait étiré tes lippes. Oui, ce soir, leur nature avait été révélé au monde. Tout l’Angleterre allait savoir à présent. Et alors que tu ouvrais les hostilités en assaillant le sorcier d’un coup pour le faire trébucher, une espère de monstre en flamme fit son apparition. T’as tout juste le temps de crier aux autres de partir que tu étais touchée.

Agenouillée, tu avais enfoui ton visage vers le bas. La douleur te donnait presque envie de hurler voir. Elle te portait au coeur. Tu avais pourtant subi de nombreux entrainements. Souvent blessées, abimées. La brulure du cercle des Blood Circle derrière ton oreille ? A bien y penser à présent, c’était rien. Tes pensées vont vers Artémis et si tu tentes de rester vigilante, tu es clairement en position de faiblesse. Tu te redresses légèrement pour observer les alentours. Tu as perdu de vu le blond et ses acolytes.

Pourtant des bruits de pas s’approchant de ton dos te firent légèrement tourner la tête. Tu serrais instinctivement ton arme dans le creux de ta paume alors qu’il te faisait face. Tu n’étais clairement pas en pleine possession de tes moyens. « Me voir boiter et souffrir plutôt que de me tuer...Je crois qu'il y a eu erreur sur la personne. »Tu cherchais à te relever mais la douleur t’assaillait. Et sans que tu puisses réagir, il arracha ta cagoule, libérant tes cheveux mais dévoilant surtout les traits de ton visage. Tu voulais le baisser pour te cacher mais cette enflure t’obligeait alors à le regarder. Tes prunelles claires s’enfoncèrent dans les siennes sans se détourner. Jamais tu ne t’abaisserais devant ces immondes créatures. Il affichait une telle haine que tu savais en cet instant pourquoi toi aussi tu les exécrais. Rien que ce sort de feu montrait leur nature démoniaque. « Vous les moldus...Vous me dégoûtez. A vous croire les rois du monde. Tout ce que je souhaite, c'est que vous disparaissiez. » «  Me rate pas connard alors, car tu auras pas de deuxième chance. » Tu aurais presque ris sur la situation n’était pas aussi merdique pour toi. Mais quand il te poussa brusquement au sol et les coups commencèrent à tomber, tu ne pus que te replier sur toi, protégeant ton visage de tes bras, te souciant encore de rester anonyme, tes jambes repliées, cherchant à protéger ton ventre. Tu avais tellement mal partout qu’au final, tu avais l’impression que c’était ton corps entier qui allait finir en lambeaux. Tu te retenais de crier. Tu ne voulais pas lui faire un tel plaisir. Et puis sans savoir comment, alors qu’il se retrouvait au-dessus de toi, dans élan, tu finis par lui enfoncer ton flingue dans son ventre. Prête à tirer : « J’espère que tu as des réflexes. » Articulais-tu difficilement tout en appuyant sur la gâchette pour lui tirer dessus.