Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
La sensation de voler sur un balais magique est inqualifiable tant que l’on n’a pas pu l’expérimenter. Evan fait parti des chanceux qui ont eu l’opportunité de recevoir en cadeaux d’anniversaire des jouets permette de décoller de quelques mètres du sol. Ses parents l’emmenaient parfois voir des matchs de Quidditch avec sa sœur, Erin. De près ou de loin, le blond a toujours été bercé par l’air s’infiltrant dans ses cheveux et à travers ses vêtements. C’est grisant. Naturellement, le Delacour a réitérer sa demande de faire parti de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle à son arrivée, il y a déjà trois années, à l’université. Il n’a certainement pas l’avenir tout tracé comme champion comme son amie, sa petite sœur de cœur, Maëlle Rosier. En la voyant dominer les vents et surtout les équipes adversaires, le garçon ne souhaite que de réussir à la Poufsouffle, qu’elle puisse réaliser son rêve. Le sien est différent. Bien loin des balais, il concerne depuis deux années uniquement de partir à l’aventure et de découvrir d’innombrables créatures magiques plus spectaculaires les unes que les autres. Finalement, la liberté que lui procure le vol, il la recherche aussi pour sa future carrière. Très investi, Evan ne manque jamais les entraînements des Poufsouffle. D’ailleurs, il est plutôt certain que s’il avait le malheur d’avoir une panne d’oreiller, Nymphéa, leur capitaine, se rappellerait très vite à son bon souvenir.
Souriant, il la voit justement hausser le ton sur ses camarades. En voilà une autre de personne très investie. Le Delacour est content de ne pas être dans son viseur aujourd’hui. Cela fait une petite heure qu’ils ont commencés à s’entrainer. Le temps passe très vite, c’est affolant. Pour l’instant, ils se sont contenter de réviser les stratégies à affiner pour leur prochain match. Serrant ses doigts autour de sa batte, le garçon attend impatiemment le lâcher de cognards. Sa capacité à lui et à Balthazar à lire avec justesse le jeu est essentielle à la réussite de tout le groupe. Si leurs poursuiveurs ne parviennent pas à marquer ou que Maëlle est sans cesse dérangée par l’équipe adversaire, ils ne gagneront pas. Et ça, c’est son rôle de faire en sorte que tout se passe bien pour ses coéquipiers. Et en toute franchise, il prend un pied d’enfer à déstabiliser les joueurs adversaires en frappant son cognard au bon moment et au bon endroit.
Il y a quelques spectateurs présents au stade. Evan est certain que la grande majorité sont là pour observer Maëlle tandis que l’autre partie doit chercher des informations pour leur essayer de percer leurs stratégies pour les contrer. Ce n’est pas nouveau. Après plusieurs tours de stade, il en a reconnu pour la plupart, ce sont des habitués, sauf une. Son œil a été attiré à quelques reprises par la jeune femme seule et anormalement calme. De loin, il la voit griffonner quelque chose. Serait-elle envoyée par les Gryffondors comme espion ? Méfiant, le garçon ne s’en est pas plus approché et veille à ne pas parler à voix haute au-dessus de ses gradins avec ses camarades. Et ça y est ! Les cognards sont lâchés ! Un grand sourire aux lèvres, Evan s’élance dans les airs, à l’affût. Plutôt en forme ce jour-là, le Delacour fait une prestation très acceptable de ses compétences comme batteur. Il ne rate pas une seule fois ces cibles mouvantes. Avec un grand sourire satisfait, il se retourne vers les gradins ou se trouve la jeune femme, prêt à lui montrer que les lions feraient bien de se méfier.
Bizarrement leurs regards se croisent. Surpris Evan ne détourne pas le sien. Il met quelques instants à comprendre que l’étudiante inconnue est bien entrain de l’observer lui et pas Maëlle ni un autre de ses équipiers. Pourquoi ? Gêné par le regard insistant puis par le griffonnage qui suit son observation, le garçon reprend son entrainement. Par-ci, par-là, il lui jette quelques coups d’œil, intrigué. Et merde oui, il est convaincu qu’elle la regardé à plusieurs reprises sans vraiment le voir. Déstabilisé par le comportement étrange de celle qu’il identifie comme une Gryffondor, il ne fait pas attention aux premiers appels de ses coéquipiers. Un cognard siffle à ses oreilles. D’un réflexe salvateur, il esquive en parvenant à rester sur son balais, ce qui passe presque pour un geste stylé aux yeux des spectateurs. Ouf, son honneur est sauf mais pas sa dignité. Ses équipiers sont partagés entre l’agacement et l’amusement. Ceux qui le connaissent savent bien que ça ne lui ressemble pas. Se ressaisissant, Evan essaie de mettre de côté l’étudiante sur les gradins et de se concentrer sur ce qu’il fait, déjà de rester en vol ce serait pas mal. Mais ça, c’était sans compte le jeune réserviste qui frappa le cognard droit vers les gradins. La balle lancée par l’élan et sa volonté magique poursuit sa trajectoire suivie des yeux par les étudiants. Le blond s’élance à sa poursuite, bien décidé à éviter le pire. Le Poufsouffle comprend que le cognard se dirige droit vers les gradins ou se trouvent l’intrigante Gryffondor, celle-ci ne semble pas consciente par le danger imminente approchant. Le Poufsouffle parvient à gagner du terrain sur la balle de jeu et faire un demi-tour lui permettant de frapper dans l’autre sens le cognard l’éloignant de la jeune femme. Malheureusement dans la démarche, les bourrasques crées par le vol d’Evan et du cognard n’ont pas manqué de l’atteindre elle et ses feuilles. Il y a quelques acclamations qui retendissent le félicitant pour son coup couvrant tout juste les éclats de voix du réserviste.
Ses yeux découvrent enfin ceux de l’inconnue. Il lui offre un sourire gêné et s’assure qu’elle aille visiblement bien. Il aurait aimé dire quelque chose de plus qu’un ça va mais leur capitaine ne tarde pas à les rappeler pour leur signifier l’arrêt de l’entrainement. Sauvé par le gong, le garçon rejoint son équipe pour le rassemblement. Puis, il est suit le reste de ses camarades pour se doucher et se changer dans les vestiaires. Les cheveux encore trempés à sa sortie, son sac, son balais et sa batte sur l’épaule, il voit que la silhouette de la jeune femme est restée au même endroit dans les gradins. Fronçant les sourcils, le garçon salue le reste de son équipe et entreprend de la rejoindre, ne serait-ce que pour s’assurer qu’elle aille bien. Et au fond de lui, il est curieux de ce qu’elle griffonnait sur ses parchemins. Son plan semblait parfait jusqu’à que ses pas le mènent à elle, arrivée devant la rangée ou elle se trouve, il hésite. Elle ne réagit pas. Peut-être ne l’a-t-elle pas entendu ? Glissant une main dans sa nuque, signe évident de nervosité, il se racle la gorge pour la prévenir de sa présence.
- Salut ! Euh…je te dérange pas ? Je voulais m’assurer que tu vas bien après l’incident de tout à l’heure. Alors ... euh tu vas bien ?, offre-t-il, en esquissant un sourire aimable.
AVENGEDINCHAINS
Invité
INRP
IRL
Dim 12 Juin - 19:28
I guess you just saved me ?
*Dans le grand parc du château, les fleurs ont peu à peu pris la place du givre et de la neige. L’air était encore frais, mais les capes d’hivers reposaient désormais au fond de l’armoire. Elles restaient à portée de main au cas où un épisode de froid se ferait sentir, mais n’étaient plus le vêtement nécessaire pour la petite frileuse que j’étais.
Même si l’hiver et le froid ne m’avait pas arrêté, je prenais tout de même bien plus de plaisir à passer des heures à l’extérieur. En effet, depuis quelques mois, j’avais ressenti un besoin bien plus important qu’avant de passer un peu de temps seule, juste pour moi, dans mon monde. Ou peut être avais-je cette impression car les moments que je passais sans mes amies avant les vacances d’hiver n’étaient plus des moments que je passais seule.
Björn me manquait. Je n’avais pas eu de nouvelle depuis ce fameux jour de janvier où il avait quitté Poudlard, pas même un hibou. Et je ne lui en avais pas envoyé non plus. Je savais que notre rapprochement lui avait beaucoup coûté, et au fond de moi, j’avais peur qu’il m’en veuille.Même si mes amies essayaient de me changer les idées, chacunes à leur façon, je devais admettre que j’avais un peu de mal à tourner la page. Et surtout, je me demandais ce qui n’allait pas chez moi. Le premier garçon avec qui j’avais noué un lien fort, Dean, avait été tué sous mes yeux. Le second avait perdu sa place, ses amis et tout ce qu’il connaissait à cause de moi. Et même lorsque mon intérêt n’était pas amoureux, je n’étais pas capable de les aider ou de les soutenir, comme pour Elyakim. Je connaissais pourtant l’horreur des geôles du BC, et pourtant, j’avais été incapable de voir qu’il avait disparu, trop préoccupée par ma petite personne et mes problèmes. Et je m’en voulais, beaucoup.
Pour essayer de compenser cette culpabilité, j’essayais de méditer, de réfléchir, de me recentrer sur ce qui était important, de penser à mon avenir également. Je le remettais beaucoup en question, en ce moment. Moi qui avait toujours rêvée de me diriger vers la magizoologie commençait de plus en plus à considérer les soins magiques. C’était à travers la magie de soin que j’avais découvert mon don, j’étais naturellement plutôt douée pour ce genre de magie, et je savais que je pourrais être très utile au monde. Mais renoncer à mon rêve pour autant ? Je n’en savais rien. J’étais encore assez perdue.
Aujourd’hui, comme souvent, mes pas me portent en dehors du château. Le fond de l’air est frais, mais mon écharpe rouge et or suffit à me tenir chaud. Ma sacoche en cuir sur l’épaule, je me demande où je pourrais bien m’installer pour dessiner. D’un coup d’oeil, je repère de l’activité du côté du stade de Quidditch. Après un instant de reflexion, je finis par me laisser porter. Avant Björn, mon intérêt pour le Quidditch portait notamment sur les matchs où je pouvais encourager mon équipe et profiter de la bonne ambiance du stade. Mais je devais admettre que j’étais d’autant plus attiré par celui-ci depuis cette année. Moi qui avait un peu le vertige, j’admirais l'agilité de ses joueurs à se balader dans les airs comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, il semblerait que le terrain soit reservée par l’équipe de Pouffsouffle. D’un geste de la main, je salue Nymphéa, la capitaine, que je connaissais. Pas assez pour dire que nous étions proches, mais suffisamment pour la considérer comme une amie. Après un sourire, je finis par aller m’installer dans les gradins, histoire de regarder un peu l’entraînement. Je pourrais peut être faire un portrait, comme j’avais fait celui de Nymphéa il y a plusieurs semaines de cela pendant un entraînement. C’était aussi un bon entraînement pour moi, il fallait bien mémoriser les ombres pour la posture que l’on choisissait, s’assurer de bien la choisir pour pouvoir la revoir lors de l’entraînement. Mon regard se perd sur les visages des différents membres de l’équipe, et je me décide pour un garçon aux traits très doux et aux cheveux dorés, plutôt mignon soit dit en passant.
Je récupère mon carnet ainsi que mes crayons et tout mon matériel, et d’un air sérieux, commence mon portrait en rentrant dans mon monde. Totalement isolée dans ma bulle, je me contente de lui offrir un bref sourire quand nos regards se croisent, avant de reprendre, sans me dire que mon regard insistant pouvait être peut être déstabilisant. Je continue ainsi, pendant de longue minutes, les sourcils froncés, cherchant à corriger certains traits.
Je suis tellement perdue dans mon monde que je ne réalise pas qu’en plein milieu de l’entraînement, un cognard me fonce dessus. Après avoir finalement entendu les cris de plusieurs personnes, et surtout mon prénom -sûrement un camarade de classe-, j’avais regardé autour de moi, pour constater que mes voisins avaient déguerpis, et j’eus à peine le temps de lever la tête pour voir le cognard arriver que déjà le joueurs que je dessinais l’envoya valser, alors que mon seul reflexe avait été de croiser les bras devant ma tête et de fermer les yeux pour me préparer à l’impact.
Le vent et l’élan du blond avait soufflé mes dessins, mais il me fallut surtout une seconde pour reprendre les esprits. Le joueur s’assura que j’allais bien, et je hochais la tête, avant de le voir repartir pour l’entraînement. Après une seconde, je me décide à ramasser mes feuilles et mes affaires qui s’étaient éparpillées un peu partout, avant de me rasseoir. Certains camarades m’avaient demandé si tout allait bien, et je leur avais souri. Il m’avait dit de faire attention, et un peu gênée, je m’étais excusée, avant de reprendre le dessin, en essayant d’être un peu moins dans mon monde, histoire d’avoir plus conscience de ce qui m'entourait.
L’entraînement se termine, et les gradins se vident, mais je reste encore un peu en profitant de l’assise pour pouvoir ajuster mon dessin. Je n’en étais pas trop contente, il n’était pas si mal, mais j’étais habituée à mieux. Peut être aurais-je dû choisir un modèle que je connaissais un minimum, histoire d’avoir une idée de son visage que je n’avais finalement vu que de loin. C’est en soupirant et en essayant de corriger les traits qu’un raclement de gorge me sortit de mes pensées.
Je me redresse d’un coup, faisant tomber le carnet qui était sur mes genoux, les joues soudainement rouge en me demandant depuis combien de temps il était là. Je ramasse mon carnet, un peu embarassée, et me redresse en lui offrant un sourire et en hochant la tête.*
Ah… Salut euh… Oui oui ça va, grâce à toi. Merci beaucoup… Je suis un peu dans ma bulle quand je dessine, si tu n’avais pas été là, je me le serais pris en pleine tête haha…
*J’essaie un petit rire nerveux en glissant une mèche de mes cheveux châtains derrière mon oreille. Je lui souris, en serrant mon carnet contre ma poitrine. Ce dessin n’était pas assez réussi pour que je lui montre comme ça… Mais tout de même, il avait eu la gentillesse de venir vérifier que j’allais bien, c’était vraiment gentil de sa part… Comme on pouvait s’y attendre d’un Pouffsouffle finalement.*
Je suis Rachel. C’était euh… C’était un bel entraînement. Enfin je crois. Je ne m’y connais pas très bien en Quidditch pour être honnête.
*Affirmais-je, les joues toujours un peu roses, mais avec un sourire très doux.*
Evan, s’étant laissé porté par son instinct, n’a pas réfléchi aux conséquences de son intérêt soudain pour la presque victime du cognard du réserviste. Peut-être que son initiative serait mal vue de la part de la jeune femme ? Après tout, n’était-ce pas un peu lourd de sa part de re débarquer dans son espace vital ? Plusieurs questionnements du même type se bousculent dans sa tête, d’autant plus, en remarquant qu’elle ne semble pas prêter attention à lui. Evan contrairement à d’autre de ses camarades de son âge, n’est pas exactement le plus turbulent. Durant toute sa scolarité, il est resté dans l’ombre des autres. Ce n’est pas celui qui excellait le plus. Il ne possédait pas un talent particulier dans aucune des branches. Il n’était pas non plus celui qui amusait la galerie. Un gamin normal en soit. Ni bon. Ni mauvais. Plutôt timide et introverti, Evan a bien trop souvent puisé le courage auprès de sa sœur aînée ou de ses pairs.
Heureusement, en grandissant, la puberté et la maturité effectuant leur travail, le Delacour a su prendre une nouvelle confiance, qui ne défaille que lors de certaines situations. Sans celle-ci, il n’aurait pas été en mesure de se mettre autant en avant pour empêcher la balle de rencontrer peu amicalement le faciès de la Gryffondor. Néanmoins, cela ne l’empêche de tout prendre avec un grand détachement. Il n’est et n’a jamais été orgueilleux. Fier de son parcours ? Très certainement. Maintenant qu’il a trouvé sa voie, Evan voit l’avenir d’un œil nouveau. Il n’a pas les compétences intellectuelles ou le charisme de sa sœur, Erin, mais possède bel et bien un talent lui aussi. S’il n’était pas aussi modeste, il dirait que ce n’est pas un talent mais bien plusieurs qu’il possède – juste parfois, il ne s’en rend pas bien compte. A dire vrai, il ne se pose pas vraiment la question. Il agit.
Et le voilà, face à la jeune fille parce qu’il a agi sans réfléchir au préalable. Aimable, Evan s’efforce de ne pas paraitre trop effrayant avec sa dégaine de sortie d’entraînement. De plus, si la Gryffondor est aussi souvent perdue dans ses pensées, Evan n’a pas envie de la voir faire un vol plané au milieu du stade. La sauver deux fois en une seule rencontre, ce serait un sacré exploit ! Evidemment, son raclement de gorge eut raison de l’intense concentration de la lionne. Elle en lâcha même son carnet à dessins. Ah bah bravo l’approche, se dit Evan, levant les mains pour lui signifier son pardon. Désireux de détendre l’atmosphère, il ajoute, un peu amusé par sa réaction :
- Hey, ce n’est que moi ! Pardon, je ne voulais pas t’effrayer mais…tu avais l’air très concentrée. Je pensais que tu m’aurais entendu arriver… expliqua-t-il.
Clairement embarrassée, la jeune femme se hâta de récupérer son carnet au sol. Et ce, avant même qu’Evan ne puisse esquisser un geste pour l’aider. Au moins, cette fois-ci, toutes les pages ne se sont pas envolées. Lentement, ses yeux dévisagèrent le faciès de l’inconnue. L’avait-il déjà vu dans les couloirs de l’école ? Certainement. Vu le sourire qu’elle lui rendait. Elle n’avait pas l’air énervé. Se sentant poussé des ailes, le garçon entreprit de savoir jusqu’à côté d’elle, sentant les prémisses des courbatures de son entrainement. Il lâcha un léger grognement appréciateur. Ah oui, savoir sur autre chose qu’un balai, c’est agréable ! Tendant la main vers elle, il lui offrit un grand sourire :
- Evan. Ravi de faire ta connaissance Rachel. Et content d’avoir pu éviter que tu aies une bosse proéminente juste là !
Son doigt s’éleva jusqu’à pointer vers le milieu du front de Rachel. Il effleura quelques mèches au passage, avant de retirer sa main rapidement comme s’il craignait de se brûler. Agir. Réfléchir. Tout ça. Pas encore très acquis. Il sourit en écoutant ses propos. Apparemment, il n’était pas le seul à galérer avec les contacts humains de genre opposé. Précautionneusement, il déposa ses affaires à côtés et à ses pieds. Ravi qu’elle lui parle de Quidditch, il renchérit aussitôt :
- Oh oui ! On est quasiment sûr de gagner la coupe cette année avec notre attrapeuse, Maëlle Rosier. Un jour, elle deviendra une professionnelle de grand talent, tu sais. Et puis, Nymphéa Chang, notre capitaine, est dure mais c’est un bon leader, développe-t-il, avec passion.
Emporté par la facilité de contact avec Rachel, il ajoute un peu taquin en référence à son sauvetage in extremis de la Gryffondor.
- Et puis, apparemment, je ne me suis pas trop mal débrouillé non plus.
Désignant le carnet dont il n’avait pu avoir qu’un léger aperçu, il demanda :
- Excuse moi, mais si tu n’es pas férue de Quidditch qu’est-ce que tu es venue faire avec ton carnet ? Tu as eu une commande croquis de la part d’un de mes coéquipiers ? D’ailleurs, j’espère que tu as pu récupérer toutes tes feuilles ? Sinon, je peux t’aider à la chercher. Je risque de me baisser comme un vieux dragon mais ça devrait la faire !
AVENGEDINCHAINS
Invité
INRP
IRL
Mar 2 Aoû - 16:37
I guess you just saved me ?
*Un crayon en main et un carnet sur les genoux, voilà ce qu’il me fallait pour disparaître de ce monde l’espace d’un instant. Pas physiquement, j’étais toujours là, mais mon esprit, lui, se concentrait uniquement sur les traits qui apparaissaient sous la mine grise de mon outil et le modèle, avec un point de vue strictement mécanique. Je ne m’intéressais alors plus qu’aux ombres, aux formes, aux textures, aux détails qui rendaient un dessin aussi réaliste qu’une photo.
Alors oui, quand il était arrivé et avait signalé sa présence en se raclant la gorge, j’avais été surprise. Je l’étais toujours quand on arrivait dans ces moments-là. Sauf que ce ne sont pas toujours des beaux garçons qui m’ont sauvé la mise il y a une demi-heure qui m’interrompent. Habituellement, c’est plutôt Sybil, ma meilleure amie, ou une des copines de la bande. Alors je réagis peut être un peu excessivement mais ce n’était pas comme si j’étais soudainement devenue douée avec les garçons. Surtout depuis que j’avais découvert que je n’étais pas aussi innocente que je croyais l’être et que j’étais bien en train de devenir une femme avec ses envies et ses désirs. Mais ce n’était absolument pas le moment de penser à ça ! Les beaux joueurs de Quidditch blonds, t’as déjà donné Rach’, on s’est comment ça s’est fini, ressaisis toi !
Voilà ce que mon esprit me répète, alors que je lui réponds poliment, un peu timidement. Je me présente, et il m’imite, avant de poser un doigt sur mon front, ce qui fait automatiquement rougir mes joues. Je me mords la lèvre en pestant intérieurement. Je n’étais plus une gamine, c’était juste un geste amical, même s’il était un peu maladroit, j’étais franchement mal placé pour juger. Plus maladroit que moi, tu meurs. Alors je lui souris et hoche la tête, reconnaissante.*
Oui, tu m’as évité une sacré bosse. Merci encore !
*Et puis, pour ne pas avoir de blanc gênant, je mentionne l’entraînement de Quidditch. Il est super enthousiaste, fier de son équipe, et sa réaction me ferait presque rire tellement elle m'attendrissent, mais je me contente d’un grand sourire, pour ne pas qu’il puisse penser que je me moquais de lui. Toutes les équipes y croyaient toujours de toute façon. Enfin… Sauf serpentard depuis que leur chef d’équipe avait dû partir à cause de moi… Hmm, n’y pensons pas non plus, pensons positif.
Je suis presque un peu surprise d’apprendre que Nymphéa est stricte, elle qui était tellement douce, un véritable sucre, dans le quotidien ! Mais d’une certaine façon, en fin de compte, ce n’était pas si surprenant ! Elle avait le goût du travail bien fait, je le savais, alors c’était normal.
Je hoche la tête quand il dit qu’il s’est lui-même bien débrouillé. En réalité, je connais les règles, mais assez superficiellement. J’aime assister aux matchs avec mes copines, surtout l’une d’entre elle qui était une grande fan et qui aimait tout particulièrement m’expliquer les subtilités des règles et les points forts et points faibles des joueurs, tout en râlant pendant des semaines quand Gryffondor perdait leur match.
Je n’ai pas vraiment le temps de réfléchir à une réponse quand il me demande pourquoi j’étais là si je n’étais pas une férue de Quidditch. C’est une bonne question : que foutait une gamine qui n’y connaissait pas grand chose sur les gradins pendant l’entraînement d’une équipe qui n’était même pas la sienne. Avec un petit sourire plus reservé et un regard qui, bien malgré moi, laissait entrevoir quelques secrets et non-dits, je lui réponds : *
Non non, ne t’en fais pas, les autres m’ont aidé, j’ai tout retrouvé. Et… Non, on ne m’a pas passé de commande. C’est juste que je cherche un peu à explorer mes limites en dessin en ce moment, et quoi de mieux que des modèles sans cesse en mouvement ? Et puis, je dois l’admettre, je suis un peu impressionnée aussi. J’ai un peu le vertige et je suis super maladroite, au cas où tu ne l’aurais pas encore remarqué.
*Je ris un peu, effaçant de mes pensées les fois où c’était Björn plus que l’entraînement que j’étais venue voir. Et puis, je prends mon courage à deux mains, ouvre mon carnet, et lui tends.*
Et euh… Aujourd’hui, je t’ai pris comme modèle, j’espère que ça ne te dérange pas. C’est pas parfait, je dois encore travailler les ombrages mais euh… Voilà.
*J’essayais de suivre les conseils de mes amies, de m’ouvrir aux autres, et pour moi, ce que je pouvais montrer d’intime le plus facilement et sans que cela n’ait vraiment de répercussion, c’était mon carnet. Enfin, en espérant qu’il ne se vexe pas et qu’il ne le prenne pas mal. Mais il avait l’air d’être gentil alors… Ça irait, non ? Alors je lui tends le carnet, ouvert à la dernière page grisée par mes traits, pour lui présenter un portrait de lui, fièrement perché sur son balais, le regard sérieux et fixé vers l’horizon.*
Le sourire toujours collé aux lèvres, Evan opine du chef. Effectivement, sans son intervention, le garçon ne donnait pas chère du pauvre front de la Gryffondor. Heureusement, qu’il s’était trouvé sur la trajectoire du cognard du réserviste et que ses réflexes sont encore bons. Sans cela, ça aurait été une sacrée catastrophe ! Nymphéa, leur capitaine, n’aurait sans doute pas apprécié une pause en raison d’un tel accident dans leur entrainement surtout à cause de l’un de ses joueurs. Les Poufsouffle seraient vraiment passés pour des qu’ils ne peuvent pas se permettre de passer pour - des abrutis finis en soit. Et ce n’est pas comme si, la moitié de l’école, surtout des autres maisons, n’avaient pas des aprioris négatifs sur les jaunes. En effet, malgré toutes les qualités plutôt irréprochables des élèves de la maison fondée par Helga Poufsouffle, ce sont toujours vers eux que les moqueries sont destinées. C’est quelque chose dont le français a eu du mal à comprendre et identifier en arrivant à Londres, à l’université. Lorsqu’il a été réparti pour la première fois, le jeune homme avait apprécié ce choix, ressentant clairement son appartenance à cette maison. Cela n’a pas été bien différent que lors de ses études à Beauxbâtons. Néanmoins, bien que les rivalités existent au sein de l’école, les ateliers ne se livrent pas une guerre sans merci à proprement parler. L’ambiance y est réellement différente. Et par-dessus tout, il n’y pas un atelier meilleur que les autres, tous ont leurs propres qualités et leurs propres défauts. Peut-être est-ce une coutume des Anglais ? Nicolas Flamel en soit témoin, les Anglais sont étranges.
Un peu gêné de la reconnaissance de l’élève de Poudlard, Evan masse sa nuque, sans pour autant se séparer de son sourire étirant ses lippes.
- Oh, ce n’est rien. Je…j’étais sur le chemin du cognard ! Et puis, c’est mon travail de …les frapper, conclut-il, un peu rapidement.
Bah oui, Evan, tu allais dire quoi encore ? de sauver les demoiselles en détresse ? Quel minable, se flagelle-t-il, mentalement. Comment peut-il être autant habile avec ses amis ou lorsqu’il parle de magizoologie et complètement nul face à une fille inconnue ? Normalement, Evan s’assure de ne pas être le premier à engager la conversation lorsqu’il ne connait pas encore de nouvelles têtes. Souvent, il laisse l’exubérance de ceux qui l’accompagnent se charger de définir une ambiance et la relation. Ensuite, il lui est aisé de suivre le mouvement. Evan est sociable, sans nul doute, il manque parfois de confiance en soi. L’ancien introverti n’est jamais bien loin. Cherchant à reprendre une contenance devant la dénommée Rachel, il entreprend de poser son pied sur l’un des gradins pour se donner un air plus cool. Et voilà qu’il se sent déjà comme un idiot. Et si elle pense qu’il essaie d’en tenir avantage pour la séduire ? Masquant mal son inconfort, il change de position préférant passer un gars qui a la bougeotte qu’un goujat ou l’un de ses mecs qui pensent que les filles tombent au moindre de ses sourires. Au moins, comme ça, il ne se donnera pas l’impression d’être un parfait idiot. Apparemment, Rachel ne pense pas ça – pas encore du moins. Son visage est éclairé d’un sourire. Elle l’écoute parler de sa passion du Quidditch sans rien ajouter. Bon, peut-être qu’il ne se débrouille pas si mal et que cela passera pour une conversation presque normale entre deux jeunes étudiants sorciers.
- Ah, super, tant mieux alors ! C’est bien, commente-t-il, à la suite de ses propos.
Des modèles en mouvement ? Evan dresse un sourcil. Curieux et intrigué, le garçon écoute attentivement ce que son interlocutrice lui transmet. Si elle parvient à dessiner une personnalité en mouvement, elle doit être sacrément douée en dessin. Grimaçant, le jeune homme se rappelle son dernier dessin d’une créature magique. Une vraie catastrophe ! Le garçon avait plus l’impression d’avoir dessiné une vache qu’un abraxas, ou peut-être était-ce un chien malade ? Hmm, oui, définitivement ce n’est pas son truc de créer de l’art avec un crayon et un parchemin. D’ailleurs, le jeune homme préfère le travail physique et le contact direct avec les animaux magiques. Il aime les observer, noter ce qu’il aime, ce qu’ils font, les détails qui font ce qu’ils sont…mais par pitié, ne pas les dessiner. Ce ne serait pas leur rendre grâce d’exposer leur silhouette sur le papier.
Une fois au bout de ses réflexions, Evan répond en lui rendant ses premières constations :
- Tu dois vraiment être douée alors ! Moi, je suis vraiment nul lorsqu’il faut tenir un crayon. Je ne te dis pas ma tête, l’année dernière, lors de mon examen sur les enveloppes muscolo-squelettiques des créatures magiques. J’étais à deux doigts de fuir la salle ! D’ailleurs, je ne sais toujours pas comment j’ai pu avoir la moyenne ! Le prof a dû avoir pitié, parce que je n’ai même pas pensé à le soudoyer, termine-t-il, en riant.
Maladroite la Gryffondor ? Amusé, il ne peut pas contredire Rachel. Effectivement, elle avait l’air plutôt dans son monde sur ces gradins, concentré sur son art. Mais pour avoir déjà observé sa sœur aînée, Erin, le garçon sait que lorsque l’on est pris par notre passion, il est facile de se perdre dans ce monde-là en oubliant le réel. Se sentant agréablement surpris de la présence de Rachel et leur facilité à communiquer, il se permet une petite taquinerie.
- Non, c’est vrai ? Alors, tu es entrain de m’avouer que ça t’arrive souvent de te retrouver nez à nez avec un cognard ? Je devrais peut-être récupérer ma batte, il se pourrait que je sois dans un danger constant à tes côtés. On ne sait jamais, lâche le Poufsouffle, les yeux pétillants de malice, faisant mine de se pencher pour récupérer son bien.
Machinalement, l’étudiant tend les mains lorsqu’elle lui fait passer son carnet. Il est étonné qu’elle le lui confie à lui, un parfait étranger, rencontré d’une manière les plus étranges. L’étudiant le récupéra avec une grande précaution, effleurant au passage les doigts de l’élève de Gryffondor. Il lui offrit un petit sourire d’excuse. Ses yeux se posèrent sur les pages sur carnet avec un grand intérêt avant de revenir vers le visage de Rachel. Les mots mirent un peu de temps à se faire entendre dans son cerveau. Elle l’a pris comme modèle ? Il y regarda avec plus d’attention, étonné et flatté, qu’elle l’ait choisi lui parmi tous ses coéquipiers. Effectivement, c’était bien lui qui apparaissait sur le parchemin. Pour être douée, elle l’était. Le jeune homme se reconnaissait et se trouvait même un peu plus beau qu’en vrai, peut-être était-ce le fait d’avoir un reflet d’autres prunelles que les siennes.
Gêné d'avoir été le fruit de son travail, il met quelques instants à trouver quoi répondre, cherchant les réponses dans les yeux de Rachel.
- C’est…euh… c’est la première fois que quelqu’un me dessine, explique-t-il, masquant mal son trouble. Mais c’est vraiment très bien ! ça ne veut pas dire que je n’aime pas hein ! Tu sais, je n’ai rien compris à ce qu’il manque à ce dessin, mais…tu es vraiment douée, Rachel. Je ne dis pas ça, parce que je pense que tu m’as plus rendant grâce que mon miroir.
L’incongruité de la situation finit par le faire rire. Ouvertement, le jeune homme n’hésite pas à se moquer de lui-même et de tout ça. Reprenant son sérieux, il montre le carnet à son interlocutrice. Evan se doute bien que dans ce petit carnet se cache une partie de l’âme de Rachel, c’est ainsi que cela marche avec les artistes non ? Une part d’eux-mêmes se distille au sein même de leurs créations ? En tout cas, le blond ne souhaite pas faire d’impair et mettre son nez là ou il ne faut pas.
- Est-ce que je peux le feuilleter ? J’aimerais bien voir d’autres de tes dessins. D’ailleurs, tu pourrais faire une super propagande pour notre équipe de Quidditch ! Je pourrais persuader Nymphéa de t’engager pour nous tirer le portrait à tous, se perd-t-il, dans ses idées pour rendre son équipe plus intéressante aux yeux des autres maisons.
- Au fait, pourquoi est-ce que tu m’as choisi, moi ? Outre ma grande beauté bien sûr.
L’humour. Ah, cette arme fatale et ce bouclier inébranlable.
AVENGEDINCHAINS
Invité
INRP
IRL
Sam 6 Aoû - 18:25
I guess you just saved me ?
*Je hoche la tête, parfaitement convaincue par sa phrase. Il a raison, c’est son poste, de frapper les cognards. Et aujourd’hui, ça m’avait épargné une sacré bosse. Alors je ne pouvais qu’approuver qu’il faisait sa part dans le jeu, et qu’il la faisait bien.*
C’est vrai, et tu le fais vraiment bien !
*Un compliment doux, en toute délicatesse, sans même vraiment le réaliser. Il peut voir dans mon sourire que chaque mots qui quittent mes lèvres viennent du coeur avec une sincérité peut être déconcertante.
C’est étrangement simple de lui parler. Je n’étais pas associale, mais il fallait dire, j’avais plutôt tendance à me laisser porter par les autres qu’à mener la danse. Il n’y avait guère que dans les situations critiques, où je sentais qu’on avait besoin de moi, que j’intervenais. Le reste du temps, je préférais suivre le rythme des autres. Certains y voyaient peut être de la passivité, mais j’étais simplement adaptable, me contentant toujours de ce que j’avais. Car je savais à quel point la moindre petite chose était précieuse. Vivre neuf mois dans la peur que chaque jour soit le dernier nous fait grandir, bien malgré nous, et nous apprend à savourer les moindres petites choses.
Comme ce genre de discussion, simple et pourtant très apaisante. Oui, c’est cela, de ce garçon se dégage une véritable aura de bienveillance et de douceur. C’était souvent le cas chez les Poufsouffles, mais c’était particulièrement développé chez le blond. Et je me sentais facilement proche de cela. Même si j’étais une rouge et or, je m’étais, pendant très longtemps, dit qu’il s’agissait d’une erreur. Je n’étais qu’une gamine discrète et timide. J’avais appris avec le temps et les événements que le courage et la determination étaient bien là, en moi, et qu’il savait toujours me sauver la mise dans les moments où j’en avais le plus besoin.
Enfin, revenons à l’instant présent. Il pose son pied sur le banc, avant de le reposer, un peu gênée, et je me pince les lèvres pour ne pas rire. Je ne savais pas trop ce qu’il essayait de faire. Etait-il juste mal à l’aise ? Essayait-il de m’impressioner et de flirter, comme le faisait Jared devant Claire ? C’était Sybil qui avait dû m’expliquer qu’il essayait de flirter, j’étais vraiment mauvaise pour voir ce genre de chose. Mais bizzaremment, même si Evan essayait de flirter… L’idée ne me dérangeait pas.
Mais je chasse ça de ma tête, je devais me faire des idées. Je n’étais qu’une gamine maladroite, il était beaucoup trop beau garçon pour moi. Alors je me contente de voir cela comme une façon de chercher à se mettre à l’aise, et lui parle alors de mes dessins. C’est une véritable part de mon être que je lui tends. A mes yeux, le dessin est autant une part de mon existence que la magie. Plus qu’une passion, j’avais beaucoup appris grâce au dessin, j’avais vécu de nombreuses choses. Et puis, maintenant que je me débrouillais bien, je savais que les personnes à qui j’offrais mes dessins aimaient cela, même si c’était encore rare. Je mettais toujours beaucoup de moi dans un dessin, alors lorsque je l’offrais, c’était vraiment une preuve d’une importance d’une personne.
Il a l’air un peu surpris que je le dessine, et je rougis un peu. C’était comme lui montrer une grande partie de moi, de dénuder mon âme. Mais un peu de courage, que diable ! J’étais une rouge et or, je devais arrêter de me dévaloriser et de me camoufler dans ma discrétion. Alors je lui ai tendu le carnet, même si je regrette un peu.
Mais il plaisante et parvient à m’arracher un rire franc et clair, me faisant oublier ma gêne quand il me raconte qu’il avait réussit à avoir la moyenne à un examen. Alors comme ça il était étudiant en soin de créatures magiques ? Mince, est-ce que cela venait de le rendre encore plus attirant ? Evidemment. Mais il fallait vraiment que je me retire ça de la tête.* Ah ça, ce n’est pas simple ! Ca m’a pris des années avant de comprendre les fonctionnements de l’anatomie des créatures magiques pour les dessiner, mais si je me dirige dans le soin au créatures magiques, au moins, je serais prête pour ce cours là !
*Est-ce que je glisse subtilement que c’est l’une des branches qui m’attirent le plus ? Peut être. Mais c’était la vérité. Même si j’hésitais de plus en plus avec le soin magiques, les créatures magiques m’avaient toujours fait rêvé, avant de savoir qu’elles existaient, et je les aimais tellement… J’étais encore dans le flou quand à mon futur, et il ne me restait plus qu’un an pour me décider. Le soin, c’était certain. Restait à determiner si je choisissais le soin aux créatures magiques ou aux humains.
Et puis, il me taquine sur ma maladresse, et je fais une petite moue faussement vexée, mais trahie par le sourire qui ne parvient pas à quitter mes lèvres. Depuis quand n’avais-je pas eu autant de facilité à me sentir si bien dès la première discussion ? D’après mes souvenirs, depuis Sybil, dans le train qui nous emmenait en première année. Mais il plaisante en me disant qu’il est peut être en danger à mes côtés, et je ris un peu, en glissant une mèche de cheveux derrière mon oreille, avant de redresser la tête pour plonger mon regard azur dans le sien, les joues toujours aussi roses. Heureusement que nous étions seuls, car de l’extérieur, ce devait être vraiment intéressant à observer…*
Peut être que tu devrais ! Mais je n’avais jamais été attaqué par un cognard avant, alors c’est peut être toi qui m’a porté la poisse !
*Et c’est un renvoi à l’envoyeur de Miss White, qui retourne la taquinerie avec un sourire si innocent qu’on ne pourrait pas lui en vouloir.
Et puis, enfin, il l’observe mon carnet et semble sans voix. J’ai peur de l’avoir vexé, il était beaucoup plus beau dans la vraie vie que sur mon carnet, surtout que ce n’était pas terminé, après tout. Mais il m’explique qu’il n’avait jamais été dessinée, et je suis surprise. Ses traits sont si doux, si délicats, c’était un véritable plaisir à dessiner. Personne n’en avait eu l’idée avant moi ? Surprenant ! Il termine en me complimentant, je rougis de plus belle, en glissant une main sur ma nuque, sous ma chevelure claire, en haussant les épaules.*
Merci.
*Me contentais-je de répondre dans un murmure, ne sachant pas quoi ajouter. Ce serait gênant, non, de lui dire qu’il avait des traits si doux que j’aurais pu passer des heures à le dessiner ?
Il me demande s’il peut feuilleter mon carnet, et je hoche la tête. En réalité, à part son portrait, il ne trouvera qu’un paysage, et le reste ne sont que des créatures, magiques ou non, diverses et variées. De mon chat, Aquarelle, au dragon, il pourrait trouver des créatures qu’il y avait dans les enclos de Mme Macfusty, des ecureuils ou des croups de la forêt interdite, et même la licorne que nous avions vu il y a quelques mois pendant le jeu organisée pour la coupe des maisons.*
Nymphéa sait que je dessine ! Enfin… Je crois. Et puis, c’est vrai que je ne fais pas beaucoup de portrait, je ne suis pas sûre d’y arriver avec tout le monde…
*Affirmais-je, pensive. Avec Evan, c’était facile. Ses traits délicats et fins le rendait à la fois simple à dessiner et très agréable à regarder -ce qui, ne mentons pas, était plutôt une bonne chose lorsque l’on fait un portrait. Bien sûr, je considérais que chacun avait sa beauté, Mais Evan… Ah, Rachel, qu’est-ce qui t’arrives ?
J’aurais pu rougir pour cette idée, mais en réalité, c’est sa phrase de fin qui me fait virer rouge tomate. Je sais qu’il plaisante, mais… Ce n’était pas une plaisanterie de mon côté. Et puis, de toute façon, je ne savais pas mentir… Et ça devait être écrit sur mon front, maintenant que j’étais aussi rouge que mon échape….*
Euh c’est… Hmm.
*Je toussote, détourne le regard. Courageuse, mais pas téméraire. Le regarder dans les yeux pour dire ça, c’est trop gênant. Mais mentir ? J’en étais tout bonnement incapable. Alors d’une voix un peu moins forte et moins marquée qu’avant, avec beaucoup timidité, je murmure.*
Oui, c’est parce que tu es beau… Et tu as des traits très doux et fins, c’est très agréable… A dessiner et à regarder.
*Ok, j’en avais trop fait. La honte. J’aurais pu me contenter de dire “oui, c’est parce que tu es beau”, mais non, il fallait que j’en rajoute une couche ! Mon dieu, la honte… Je crève d’envie de m’enfuir, mais je reste planter là, les joues si rouges qu’elles devaient se confondre avec les couleurs de ma maison. Cette rencontre était décidemment à la fois très agréable et très perturbante…*
Evan s’embourbe dans ses propres tentatives d’humour pour tenter de se sauver du naufrage plus qu’inévitable qui approche toutes grandes voiles dehors. Sa main se glisse sur sa nuque, grattant ses cheveux blonds encore ébouriffés par le sport le douche qui en a suivie. Il rit ouvertement se moquant à la fois de lui-même et partageant un moment amusant avec la Gryffondor. Il faut savoir s’ouvrir à l’autodérision de temps en temps. Evan n’est pas le genre à prendre la mouche ou à se vexer pour tout et rien. Aimable, rieur et sociable, il s’offusque rarement, tout comme ce n’est pas lui qui jettera de l’huile sur le feu en premier. En revanche, à s’enfoncer dans la vase et à creuser encore et encore lorsqu’il ne se sent pas à son aise, ça c’est tout à fait lui. La preuve en est, le garçon renchérit ne souhaitant pas laisser de blanc apparaitre dans la discussion avec la jeune fille.
- Ouais, c’est vrai…on me le dit souvent ! Ça doit être pour ça que Nymphéa me laisse à mon poste, vu que je suis très souvent sur la route des cognards.
La sincérité de Rachel le touche et le déstabilise. Elle semble vraiment l’avoir trouvé très bon. Seulement, les Delacour, Evan en particulier, sont plutôt des personnes simples et modestes dans leur tempérament. Le jeune homme plus âgé ne sait pas trop comment gérer ce compliment si simple et si déroutant à la fois. L’on dirait vraiment que Rachel est convaincue par ce qu’elle avance et que cela a une portée importante. De plus, elle semble lui montrer la véritable part d’elle-même et cela lui plait grandement. Le garçon n’a jamais été très à l’aise lors des rencontres de familles aisées auxquelles il assistait et assiste encore parfois avec ses parents et sa sœur, Erin. Il se sent très vite à l’étroit et envahi par les bruits, les parfums et surtout tous ces hommes et ces femmes se pavanant avec leur plus bel atour. Quant à Evan, si Erin n’était pas là pour lui maintenir la tête hors de l’eau, il se serait déjà carapaté là où l’on pourrait oublier sa présence. Surtout que depuis sa puberté, étrangement, parler à une fille avec un décolleté plus osé que les robes de Dumbledore, lui fiche la trouille. Fronçant légèrement les sourcils, il réfléchit aux propos de son interloctrice, qui semble particulièrement bien s’y connaître sur le sujet. Il hoche la tête avant de d’étayer sa réponse à son attention :
- C’est bien vrai. Heureusement, les enseignants ne sont pas trop à cheval sur la qualité du croquis et la propreté. Mais je pense que ce ne sera pas un problème pour toi !
Curieux et désireux d’en savoir plus sur la brune, il la questionne :
- Tu comptes te diriger vers la filière de magizoologie après le collège ? Il te reste quoi quelques mois pour te décider, c’est ça ? En tout cas, si tu choisis cette filière, n’hésite pas à venir vers moi, je devrais parvenir à te dégoter les parchemins des années précédentes. Au pire, je connais une très bonne élève qui, j’en suis sûr, à tout conservé à coup sûr.
Il sourit en pensant à son amie aînée de la maison de Poufsouffle. Il mettrait son balai au feu que jamais, elle ne partagerait ses précieux documents. Après, peut-être qu’en négociant un peu, il parviendrait à obtenir quelque chose de sa part – surtout s’il lui présente Rachel. Elle ne résisterait pas à aider une toute nouvelle étudiante en quête de savoirs. Fier de son plan, Evan se permet un excès de confiance face à la rouge et or en affichant un air sûr de lui. Après tout, lui, il ne voit pas de meilleure filière que la sienne. Il n’attend plus que d’obtenir son diplôme et de partir à la quête des créatures magiques du monde entier, cela ne lui déplairait pas d’avoir de la compagnie. Il s’est déjà promis d’enlever sa sœur quelques mois pour l’emmener avec lui pour vivre quelques aventures. Et puis, il y a également Maëlle, mais celle-ci sera tellement occupée avec ses matchs de Quidditch. Pourquoi ne pas inviter Rachel ? A méditer.
- Hé ! Pourquoi est-ce que tout à coup je me retrouve à être à la place du méchant au lieu du super héros ? S’offusque-t-il faussement, en riant.
Le blond remarque la coloration des joues de la rouge et or. Il s’interroge sur les propos qu’il a prononcé avant de se flageller mentalement. Serait-il entrain de la mettre mal à l’aise ? Il est vrai que d’un point de vue externe, il pourrait paraitre un peu lourd avec ses phrases toutes faites. Le Delacour espère que ce n’est pas l’image qu’il dévoile à Rachel, ce serait vraiment bête de passer pour un gros nigaud dès la première rencontre. C’est pourquoi le blond plonge toute son attention sur le carnet à dessins. Au moins, là, il ne pourrait rien dire de déplacer à la brune. Il relève les yeux de la page qu’il est entrain de consulter en l’entendant le remercier timidement.
- C’est normal. Tu fais du très bon travail enfin du point de vue d’un novice évidemment.
Evan se perd dans les fameuses pages remplie de croquis tous bien différents des uns et des autres. Il apprécie particulièrement de rencontrer quelques créatures qu’il a déjà aperçu chez Madame MacFusty première du nom. Pour un passionné comme lui, c’est tout naturellement avec les yeux pétillants, qu’il fixe Rachel.
- Alors, à ce que je vois, tu aimes aussi les créatures magiques ? Tu pourrais bien être une future collègue alors ! C’est impressionnant la manière dont tu es parvenue à mettre en avant leurs traits et particularités. Tu as déjà montré les fruits de ton travail à Madame MacFusty ? Elle adorerait voir ses protégés embellis par tes coups de crayon.
A force de parler, le garçon commence à avoir le gosier à sec. Il tend tranquillement le carnet à sa propriétaire. Sur le ton de la discussion, il lui demande, intrigué et amusé :
- Tu connais notre capitaine, alors ? Ce sera encore plus facile de t’embaucher, la taquine-t-il.
Evan ne comprend pas pourquoi Rachel ne semble pas trouver ses mots tout à coup. Il préfère lui laisser du temps. Puis, il fait glisser son sac sur le gradin. Se penchant en avant, il farfouiller avec minutie dans son sac blindés d’affaires, pour y trouver sa bouteille d’eau. Satisfait d’enfin la retrouver, il la décapuchonne et en boit une rasade rafraichissante, sans y mettre les lèvres à la sportif. Oh et merde. Etonné par la révélation de Rachel à son égard, le garçon avale de travers. Rapidement, il se met à tousser pour libérer ses cordes vocales. Les yeux un peu humides, il les lève vers Rachel.
- Pardon ! J’…tu m’as surpris ! C’est euh… très sympa de ta part de penser que je suis beau, enfin un beau modèle c’est ça ? patauge-t-il, essuyant son t-shirt avec la paume de sa main.
Son cerveau fonctionne à vive allure essayant de comprendre ce qu’à bien pu vouloir dire Rachel. Elle le trouve beau comme d’un c’est un sorcier attirant ou comme dans il est sympa à dessiner ? Incertain, Evan se surprend à la dévisager réellement pour la première fois depuis leur rencontre. Ce qu’il y voit surtout dans son regard fuyant, fait accélérer les battements de son cœur. Son instinct lui dicte qu’il pourrait bien avoir une ouverture avec la rouge et or. Son cerveau peine à additionner deux plus deux. Quelque chose lui donne un électrochoc en contemplant la belle lionne. Réagis !
- Tu es très belle aussi, Rachel. Merci pour le dessin, c’était vraiment sympa et pour …tout le reste aussi.
Prenant son courage à deux mains, le garçon se risque à perdre sa dignité en cas de refus de la demoiselle. Après tout, l’on n’a qu’une vie. Allez, Evan, tu peux le faire.
- Je ne peux rien t’offrir de similaire mais si tu le désires nous pourrions sortir un de ces jours, qu’est-ce que tu en dis ? En attendant, est-ce que je peux te raccompagner au château ?
AVENGEDINCHAINS
Invité
INRP
IRL
Dim 28 Aoû - 20:59
I guess you just saved me ?
*La discussion avec Evan est très naturelle, très simple. Pour moi, qui était plutôt timide, qui se mettait souvent en retrait par rapport à mes amis, c’était plutôt inédit. Il n’y avait pas beaucoup de personnes avec qui l’entente avait été si évidente. Oui, c’est le mot, c’est évident, c’est facile. Ça pourrait être gênant, pour certain, mais en réalité, je dois admettre que moi, je trouve ça plutôt mignon. Et puis, il est plutôt drôle. Rien à voir avec mes premières discussions avec Björn.
Quoi ? Voilà que je me retrouvais à vouloir le comparer ? Non, non ce n’était pas mon genre. Et puis, pourquoi je voudrais faire ça ? Il n’y a aucune raison de repenser à cette histoire qui n’avait jamais pu éclore. Je devais plutôt me concentrer sur les nouvelles personnes que je rencontrais, les personnes qui étaient là, vraiment là, devant moi. Comme Evan.
Heureusement, la discussion du garçon me ramène sur terre, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir un regard un peu inquiet quand il me dit qu’il est souvent sur la route des cognards. Ce n’était pas rare, après tout, que les joueurs de Quidditch se blesse, et c’était bien souvent la faute des cognards. C’était d’ailleurs là qu’on voyait qu’on était bien chez les sorciers, car chez les moldus, désormais, le moindre truc un peu risqué était asseptisé ou interdit. Mais il fallait aussi dire que, chez les moldus, il ne suffisait pas d’un petit tour de baguette, une potion et deux jours de repos pour se remettre d’une fracture.*
Ah, j’espère que tu ne te blesses pas, tout de même ! Sois prudent, il ne faudrait pas que tu te blesses !
*Ca, c’est du Rachel tout cracher, du genre à s'inquiéter et à vouloir prendre soin des autres, même quand il n’y a pas forcément besoin, même quand c’est d’abord pour elle-même qu’elle devrait s’inquieter.
Enfin, nous parlons à un autre sujet, un sujet dont je pourrais parler des heures : les créatures magiques. Dès mon enfance, avant même de découvrir la magie, j’avais été passionnée par toutes ces créatures. Quel bonheur d’apprendre que licorne, dragons et autres existaient véritablement ! Je gardais précieusement les souvenirs de ce moment où j’avais pu voir une licorne de près, ça avait été magique ! Enfin, c’était tout de même mieux de se souvenir des licornes que de ces maudites araignées géantes qui avaient voulu faire de mon équipe leur diner… Brrr, rien que d’y penser, j’avais des frissons. bref.
Il me demande si je compte m’orienter vers la magizoologie, et j’inspire un grand coup. Je lui souris, sincèrement touchée par sa proposition. Après tout, nous venions de nous rencontrer, et il me proposait déjà de me prêter ses cours ! C’était tout simplement adorable. Pas vraiment surprenant de la part d’un Poufsouffle, même si je n’aimais pas franchement me laisser conduire par les soit-disant traits des personnes de nos maisons. Enfin… Oui, j’étais assez impulsive, et je savais me montrer courageuse, mais en revanche, je n’aimais pas trop être au centre de l’attention. Après tout, avant les événéments de l’année précédente, j’étais persuadée de ne pas être dans la bonne maison, et me sentais plus Poufsouffle que Gryffondor. Désormais, j’avais compris et accepté que non, le choixpeau ne s’était pas trompé, et que même si j’avais un choixpeau flou, j’étais contente d’être chez les rouges et ors, ne serait-ce que parce que j’y avais mes meilleures amies.*
En fait, ça a toujours été mon rêve ! Je n’imaginais pas faire autre chose que du soin aux créatures magiques, elles me fascinent depuis que je suis toute petite. Mais il y a des choses dans ma vie qui me font douter, maintenant. J’hésite entre le soins magiques et celui aux créatures magiques… Mais oui, j’ai encore un an pour me décider ! De toute façon, même si je choisis finalement la medicomagie, ça ne m’empêchera pas de me passionner des créatures magiques !
*Ca, c’était certain. S’il y avait une constante, chez moi, c’était bien cet amour là. D’ailleurs, il peut le voir dans mon carnet : même s’il y a quelques animaux non-magiques, des écureuils, des cerfs, des renards… Il y a quand même une majorité de créatures magiques, du dragon au croups, en passant par les phoenix et bien d’autres.*
Alors même si je n’y suis pas, je serais curieuse de voir tes cours.
*Affirmais-je, un peu plus timidement, en lui souriant, avec cette même sincérité désarmante qui ne me quittait jamais. Voyager dans le monde pour aller à la rencontre des créatures magiques avait toujours été mon tout premier rêve. J’espérais pouvoir le faire avant d’entrer dans la vie professionnelle, pouvoir découvrir le monde. En réalité, plus j’y pensais, et plus je me disais que, quoi que soit mon avenir, je voudrais voyager, voir le monde, aider tous ceux qui en auraient besoin, tendre la main à mon prochain et admirer ces merveilleuses créatures dans leur milieu naturel. Peut être que mon avenir professionnel était là ? Voyager pour soigner, hommes ou créatures, dans le monde entier.
Et puis, je le taquine, et explose de rire à sa réponse. Je rapporte ma main devant mon immense sourire, pour venir mordre l’ongle de mon pouce, le regard pétillant. Depuis quand je riais comme ça devant un garçon que je connaissais à peine ? Ce n’était pas trop ridicule ? Ma main passe de mes lèvres à mes cheveux, avec lesquels je joue, avant de répondre : *
Tu l’as cherché !
*C’est vrai, il s’était un peu moqué de moi, gentiment bien sûr, alors je lui rendais seulement la monnaie de sa pièce, non ? Et puis, vu son sourire, ça l’amusait aussi. Il a vraiment un beau rire, un beau sourire. Je m’étais déjà fait la remarque qu’il avait des traits très doux, même lorsque ses sourcils se fronçaient, marquant sa concentration, pendant le match de Quidditch. Il semblait plus détendu, et alors que je n’aurais pas cru cela possible, je trouve son visage encore plus beau qu’avant.
Il me retend mon carnet et je hoche la tête.*
Oui, depuis que je suis petite, avant même de savoir que la magie existait vraiment ! J’ai été tellement heureuse en découvrant que ce n’était pas une légende.. Mais oui, Mme McFusty sait, je vais lui donner un coup de main parfois, et puis, je traîne souvent près des enclos pour dessiner ses petits protégés, rien de mieux qu’un modèle en 3D ! Enfin, pour être honnête, je ne vois pas comment on pourrait ne pas être fasciné, je le suis à chaque fois que j’en apprends plus !
*Affirmais-je, pleine d’entrain, avec l’envie folle d’en parler pendant des heures. Je savais que mes copines n’étaient pas aussi passionnées que moi, alors j’essayais toujours de me contenir, sauf quand j’apprenais vraiment une nouvelle incroyable sur certaines créatures. Mais je pouvais vraiment en parler pendant des heures et des heures, si on me lançait.
Je ris encore quand il me dit que ça serait facile de convaincre la capitaine. Je n’ose pas trop lui dire que les portraits, ce n’est pas ma spécialité, et que je n’étais pas certaine d’y arriver aussi bien pour tout le monde. Et puis… Encore une fois, quitte à avoir le regard figé sur une personne, autant que ce soit agréable pour les yeux. Non pas que je ne considérais pas que chacun ait sa part de beauté, c’était évident mais… Hmm, plus j’essayais de me justifier dans mon propre esprit, et plus je pataugeais. Qui pouvait autant s’auto-enfoncer dans son propre esprit ? C’était plutôt ridicule.*
Oui, on est plutôt amie ! Mais bon, je ne sais pas si je pourrais faire tout le monde..
*Mais si je pensais que je m’enfonçais dans mon esprit, il fait un trait d’humour qui, en réalité, est plus que vrai. Oui, si je l’ai choisi lui, ce n’est pas pour rien. Et puis, je m’étais promis d’être honnête, alors je lui dis. Mais j’ai la mauvaise idée de lui dire pendant qu’il boit, et il s’etouffe. Alors je m’approche et, gentiment tapote son dos, les joues toujours rouges, un peu inquiète, lui demander en murmurant si ça allait.
Il me remercie et essaie peut être de mesurer la chose, en parlant de “modèle”. Je me pince les lèvres, les joues vraiment tomates maintenant, et murmure : *
Non non.. Juste… Enfin. Pas seulement en modèle. Hmm.
*C’est gênant. Et puis, franchement, s’intéresser à quelqu’un pour son physique, ce n’est pas mon genre. Enfin, oui, comme toute les ados de mon âge, parfois, je ne peux pas m’empêcher de penser que tel ou telle personne est attrayant, mais… Mais ça ne fait pas tout. On pouvait être très beau et perdre tout son charme en ouvrant la bouche, ou au contraire, avec un physique particulier, et devenir incroyablement attirant par la personnalité. Mais Evan, de ce que j’avais pu voir de cette discussion… Etait les deux. Un peu maladroit, drôle, gentil et prévenant, en plus d’être beau garçon et sportif. Le genre de garçon hors d’atteinte pour moi.
Et pourtant, il me répond que moi aussi, je suis belle. C’est un peu la panique dans ma tête. J’ai envie à la fois de m’enfuir et de rester avec lui toute la journée. Mes jambes bloquent et m’empêchent de prendre la fuite, plus encore quand, contre toute attente… Il me propose un rendez-vous. Lui ! Un rendez-vous ! Avec moi ! Improbable, impossible !
Je cherche dans son regard à voir s’il plaisante ou se moque de moi, mais il a l’air très sérieux. Alors, par reflexe, je viens cacher le bas de mon visage un peu honteuse de tout ce rouge qui m’est monté aux joues et que je sens très clairement. Je hoche la tête.*
Oui… Oui ça me plairait beaucoup.
*Je relève la tête vers lui, remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Accepter un rendez-vous avec un garçon que je viens de rencontrer, ça ne me ressemble pas, et pourtant… Pourtant, je sens qu’il y a quelque chose dans l’air. C’est electrique et pourtant très doux et agréable.*
Tu euh… On pourrait.. Faire un tour par le parc.
*Il y a deux chemins pour rentrer au château. Un rapide, qui relie juste le terrain à la cours intérieur du château, et un plus long, qui faisait le tour du parc pour arriver de l’autre côté du château, et offrait un sublime paysage en plus d'une balade calme et agréable. Tant qu’à faire, autant faire le grand tour, non ? Et puis, je savais aussi que ce serait plus calme, et donc, moins propice aux ragots. Tant que ce n’était pas avéré, que ça n’avait pas avancé… Ca ne servait à rien de lancer des rumeurs inutiles. Surtout que je n’avais pas vraiment envie qu’il entende parler de mon histoire ratée avec l’ancien capitaine de l’équipe des Serpentards, et encore moins de mon séjour forcé au Blood Circle. Pas comme ça, en tout cas.*
Le garçon se redresse de sa hauteur en écoutant Rachel le prier de ne pas s’esquinter au Quidditch. Le blond dévoile ses dents dans un sourire, fier comme un paon, de montrer qu’il est au-dessus des blessures. Ce qui n’est évidemment pas le cas, mais après tout, ce n’est pas le joueur le plus imprudent et puis c’est lui qui détient la batte. S’en amusant il la désigne en tapotant précieusement dessus ajoutant un clin d’œil destiné à la Gryffondor. Non, grâce à sa protection, il ne se blesserait pas. Evan est un joueur vif d’esprit. Lorsqu’on le reluque, on ne remarque pas sa carrure comme certains batteurs comme Balthazar. Evan est finement musclé, ce qui ne se perçoit pas au premier coup d’œil. Les années de pratique de ce sport, ses trekkings très réguliers depuis son adolescence et son intérêt pour les créatures magiques plus ou moins imposantes ont forgés sa silhouette élancée mais non faible. Le Poufsouffle sait, par expérience, qu’il est sous-estimé lorsqu’il rencontre de nouveaux joueurs, sans doute l’auraient mieux vu comme un poursuiveur ou un attrapeur mais lui, il adore frapper intelligemment cette balle vicieuse. Ainsi, il permet à son équipe de prendre l’avantage. Il est le gardien de Maëlle, son attrapeuse et de ses coéquipiers. Être en équipe avec le petit ami de sa sœur est d’ailleurs très appréciable. Ils se sont toujours bien entendus. Evan considère son aîné comme un membre à part entière de la famille Delacour, comme le grand frère qu’il n’a jamais eu. Il est bon pour sa sœur et sa famille, c’est tout ce qui lui importe. Depuis le temps qu’il est dans les parages, c’est comme s’il avait toujours été là.
Ce n’est pas le cas du Poufsouffle qui n’a pas encore su trouver la perle rare à amener à une fête de fin d’année. Il a longtemps cru que la fille qu’il lui fallait c’était Kiara mais force est de constater qu’ils ne sont bons l’un pour l’autre qu’en étant de très bons amis et non pas en tant qu’amoureux. Trop semblables. Cela leur paraissait bizarre de poursuivre cette relation vouée à l’échec. Aventureux, le blond ne s’est jamais imaginé une vie de famille bien posée, comme celle de ses parents. A dire vrai, il ne s’est jamais rien imaginé d’autre que les aventures qui l’attendent au-delà des continents. L’idéal serait de rencontrer la personne qui saura apprécier ses envies d’évasion et qui partageraient cette même passion. Mais tout cela, le Delacour n’y pense pas. Il se contente de l’instant présent. Et celui-ci, lui est bien agréable en la compagnie de la jeune Gryffondor. Ses yeux s’illuminent d’intérêt en l’écoutant parler de la magizoologie ou de la médicomagie. Tiens, tiens. Peu à peu, il s’oublie et se surprend à boire les paroles de la jolie jeune femme qui lui fait face. Elle est tout autant excité que lui lorsqu’elle parle de ces magnifiques créatures magiques. Pour lui plaire, il n’est pas bien difficile, il suffit d’apprécier les créatures magiques, les mythes et légendes ou simplement le Quidditch, selon Maëlle et lui, le plus beau sport du monde.
- Bien sûr, avec plaisir !
D’un signe de tête affirmatif, Evan lui confirma que bien évidemment il lui prêterait ses cours. Bien que note à lui-même, il faudrait déjà qu’il remette la main dessus et ensuite qu’il les repasse au propre pour que ce soit d’une écriture lisible pour la jeune femme. Bizarrement, le garçon n’avait pas envie de décevoir la Gryffondor. Ce qu’elle pense de lui avait rapidement eu une importance au fil de leur conversation. Evan, sans même s’en rendre compte, était désireux d’attirer l’attention des prunelles pétillantes de la jeune femme sur lui. Il doutait encore qu’elle puisse le trouver intéressant malgré les signes évidents que lui avaient fait parvenir Rachel depuis le croquis du joueur du Quidditch à ses compliments. Evan n’avait pas tardé à les lui retourner.
- Je te les présenterai la prochaine fois que je mets la main dessus, promis, la taquina-t-elle, bien qu’il y ait une part de vérité derrière ses propos.
Mais ça, la lionne ne le saurait pas. Pas tout de suite du moins. IL aurait largement le temps d’arranger les choses et de récupérer son tas de parchemin trainant dans son dortoir, probablement sous son lit ou sur un bureau… ou alors serait-ce dans sa valise ? Celle-ci débordant des vêtements du Poufsouffle pouvait bien contenir le précieux Graal du garçon. Comme si de rien n’était, leur conversation se poursuit. Ils se taquinent et se cherchent. Evan passe un très bon moment et ne voit pas le temps passer. Le Poufsouffle éclata de rire à la suite de la Gryffondor lui concédant la victoire sur ce coup-ci, pour donner suite à sa rhétorique incontestable.
- Très bien, très bien. Tu marques un point. Dix points pour Gryffondor ! lâche-t-il, en rigolant.
Evan écoute attentivement Rachel lui parler de sa passion pour le dessin. Il apprend également qu’elle n’est apparemment pas née dans le même monde que lui. Serait-elle une née moldue ? Le jeune homme tait son interrogation, ne souhaitant pas mettre dans l’embarras Rachel. De toutes manières, pour lui, cela ne fait aucune importance la pureté du sang. Cela n’a jamais intéressé sa famille. Ce n’est pas ainsi que les Delacour ont récolté la grandeur de celui-ci. Amusé par leurs nombreux points communs, les sourcils du blond se dressent.
- Ça ne devait même plus m’étonner étant donné nos points communs, commence-t-il, avant de poursuivre pour lui donner de plus amples informations. J’aide également la professeure MacFusty, enfin la plus petite des deux. Le monde de Poudlard est décidément bien petit.
Le cœur battant Evan s’enfonce dans un flirt maladroit. Son esprit est troublé par la belle jeune femme. Il espère ne pas avoir tout compris de travers et de passer pour un troll plus idiot que la moyenne avec sa proposition. S’il a tout bien interprété, Rachel devrait lui répondre par l’affirmatif. D’ailleurs sa réaction à la suite de son compliment semble l’avoir touché. Alors c’est bon signe, non ? Craignant toutefois d’être rejeté, Evan lève la pointe de son menton, prêt à affronter le refus qui tomberait comme un couperet. Mais celui-ci ne vient jamais, à la place, c’est une Rachel rougissante qui lui répond positivement. Un grand sourire nait sur le visage du jeune homme. Ravi, il s’exclame avec un grand enthousiasme :
- Génial ! Alors, c’est entendu. Nous irons à un rendez-vous, toi et moi, confirme-t-il, le fond des prunelles étincelantes de joie.
Tendu comme une corde, le jeune homme se permet enfin de laisser glisser son regard sur le visage doux de la jeune femme. Ses iris scrutent son œil gauche, descendant ensuite sur ses lèvres avant de remonter vers œil droit. Craignant d’avoir été pris à la contempler, il se racle la gorge. Puis, il attrape à nouveau son sac de sport, qu’il glisse sur son épaule. Le sportif se décale sur le côté pour lui laisser la place de le rejoindre. Il faut dire que les gradins ne sont pas bien larges. Trop heureux de la proposition de Rachel, il ne réfléchit pas avant d’agir. Sa main libre se tend naturellement vers elle pour l’aider à rejoindre le bas des hautes marches.
- Direction le parc alors. Après toi, l’enjoint-il, avec enthousiasme et galamment.
AVENGEDINCHAINS
Invité
INRP
IRL
Dim 4 Sep - 0:14
This is the first page of our story
*Evan fait le fier en montrant sa batte, et je lève les yeux au ciel. Je vois qu’il aime ça, ce sport, et c’est le plus important à mes yeux. Il n’y a personne de plus intéressant qu’une personne passionnée. Si on me demandait quelle était la chose que j’aime le plus voir chez les autres, c’était ça : leur passion. Qu’il s’agisse d’un sport, de livres, de musique, d’histoire, peu importait. Cela pouvait être la passion la plus éloigné de la mienne, tant que je voyais les yeux de mon interlocuteurs briller, j’adorais ça. Finalement, les seuls sujets dont j’avais beaucoup de mal à parler porterait sur la chasse ou la pêche : blesser des êtres vivants, comme passion, j’avais un peu de mal. Pour moi qui limitait même drastiquement ma consommation de viande tellement cela me faisait mal au coeur… Non, je ne comprenais pas. La seule chasse d’animal que je comprenais était la chasse aux photos. C’était exactement la même solution, personne n’était blessé, et on se retrouvait avec de magnifiques images, tout benef, non ?
Enfin, quoi qu’il en soit, pas besoin de m’intéresser ici à quelque chose que je ne connais pas. Enfin, il y aurait sûrement des choses que je ne connaissais pas. Je n’étais pas une pointure en Quidditch, même si une de mes meilleures amies en était passionnée et que j’aimais beaucoup l’écouter parler -surtout que j’étais la seule à ne pas râler quand elle amenait le sujet sur le tapis. En revanche, pour les créatures magiques, ça… Je n’étais pas incollable, il y avait toujours plus à apprendre. Mais c’était ce qu’il y avait de formidable, sur ce sujet. Il y avait toujours de nouvelles créatures merveilleuses à découvrir, à aimer, dont il fallait prendre soin… Je repense à cette maman croups et ses petits bébés que nous avions aidé avec Septima il y a quelques mois, avec le soutien de Madame McFusty… J’avais tellement aimé prendre soin de ces adorables créatures et les dessiner, jouant après la têtée ou endormis et repus contre leur maman.
Je me souviens encore, petite, des livres que j’empruntais à la bibliothèque, que je laissais à l’école pour éviter que mes parents tombent dessus. Mis à part la bible, les livres de légendes étaient souvent considérés comme païens. Il y en avait bien quelques uns qui étaient acceptés, comme les légendes arthuriennes, puisqu’ils s’agissaient d’une part de notre histoire, et puis, les chevaliers étaient chrétiens, alors c’était une bonne choses. Mais avec du recul, maintenant, j’étais persuadée que si ces légendes étaient inspirés de la réalité, alors Merlin était bien le même sorciers, et Morgane devait l’être également, sûrement une née-moldue. Mais les livres sur les fées, les dragons et les licornes, eux, étaient proscrit dans la pieuse maison des White. Enfin… Moi, je les redessinais et racontais les histoires à mes frères et soeurs qui, comme moi, adoraient ça. Je repense, l’espace d’un instant, à ces étés où, en secret, je leur racontais tout ce que j’avais appris, sur l’histoire de la magie, sur les créatures fantastiques qui se cachaient de nos yeux de moldus. Ces souvenirs-là étaient encore douloureux, maintenant que ces mêmes frères et soeurs me pensaient morte et enterrée.
Mais ce n’est pas le moment de déprimer, au contraire même. Ce n’est pas tous les jours que je rencontre un garçon aussi passionné que moi, terriblement intéressant, gentil et drôle. Et surtout, qui accepte de me prêter ses cours, ce qui fait briller des étoiles dans mes yeux. Pouvoir accéder à ces cours, c’était vraiment génial ! Il y aurait sûrement plein d’informations encore plus précises que dans les bouquins, et peut être même des méthodologie ou des spécificités qui m’aiderait à encore mieux comprendre ces merveilles de la nature.*
Oh ne te presses pas, mais ça me ferait très plaisir ! Je te promets que j’en prendrais grand soin !
*Je savais que j’étais plutôt soigneuse, alors ce genre de promesse étaient facile à tenir. Il suffisait de voir mon carnet, qui était en très bonne état, alors que je le trimballais partout, et l’intérieur de mon sac en cuir qui pendait sur mon épaule et que j’ouvre pour y ranger le fameux carnet. Il est parfaitement rangé et organisé, laissant deviner que, comme je le lui ai dit à demi-mot, j’étais soigneuse.
Je hoche la tête, souriant quand il notifie que nous avons bien des points communs. J’étais contente de voir que je n’étais pas la seule à le remarquer.*
Ce qui me surprend, c’est que nous ne nous soyons jamais vraiment rencontré avant, finalement ! Nous avons des amis en commun, des occupations et des passions communes…
*Peut être qu’avant, cela aurait été trop tôt. Après tout, cela ne faisait presque un an que j’avais quitté les geôles froides et puantes du Blood Circle, et quasiment quatre mois que Björn avait quitté Poudlard. Oui, c’était sans doute que c’était aujourd’hui que nous pouvions nous rencontrer, et surtout, peut être, nous diriger vers un rendez-vous.
C’est rapide et inattendue, qui avait dit que seuls les Gryffondor pouvait être impulsif ? C’est fou, d’aller à un rendez-vous avec un garçon que j’ai littéralement rencontré il y a moins d’un heure. Pourtant, quand il confirme que, lui et moi, nous irions à un rendez-vous, avec les yeux brillants d’excitation, je me sens moi aussi happée par le moment. C’est fou, et pourtant, j’adore ce qu’il se passe. Je grave cet instant dans ma mémoire. Je sens qu’il est important, que je dois m’en souvenir. Alors j’observe ses traits, je les détaille, effleure du regard ses pommettes, ses yeux bruns terriblement expressifs, ses lèvres fines qui dessinent une sourire sur son visage. Et puis, je redresse les yeux pour les plonger dans les siens, rougissant en constatant que, comme moi, il me détaillait.
Sa main se tend vers moi après qu’il ait récupéré son sac, et je l’attrape sans hésiter, pour sauter joyeusement sur les gradins, arrivant à son niveau. Je lui offre un doux sourire en arrivant vraiment à ses côtés. Il est un peu plus grand que moi, mais pas de beaucoup. Mais à côté de moi, et malgré sa silhouette des plus élancées, il apparaît plus fort. Cela se sent aussi dans la poigne de la main qu’il m’a tendu, que je garde encore quelques secondes dans la mienne, les joues roses. C’est à la fois un peu gênant et terriblement excitant comme sentiment. Je n’ai jamais ressenti ça comme ça. D’habitude, cela me prenait un peu de temps pour être attirée… Enfin, je disais “d’habitude”, mais en réalité, on ne pouvait pas parler d’habitude quand il n’y en avait eu qu’un. Pourtant, cette fois, c’était beaucoup plus évident, beaucoup plus simple. Il n’y a pas d’hésitation à avoir, j’en avais envie, et lui aussi. Alors pourquoi se priver ?*
Allons-y, alors.
*Murmurais-je, en quittant les gradins, passant devant dans les étroits escaliers qui permettaient de rejoindre le sol, en me mordant les lèvres, pleine d’entrain, avec l’étrange envie de sautiller joyeusement, tellement je me sentais légère. C’était presque fou, cette dichotomie entre la morosité qui me hantait lorsque j’avais monté ces marches ce matin, et la joie qui m’habitait maintenant que je les descendais. Et Evan était le seul responsable de ce changement d’humeur. Mais je suis peut être un peu trop enthousiaste, oubliant carrément ma maladresse habituelle, et c'est une fois en bas des escaliers que je me retourne vers Evan pour lui reparler et que je glisse bêtement en faisant un pas en marche arrière, pour tomber sur lui... Bravo, Rachel. Je me retrouve contre lui et redresse la tête, en rougissant un peu.*
Oh... oh je suis vraiment désolée ! Je suis tellement maladroite... Mais j'étais si contente que ça m'est sortie de la tête...
*Affirmais-je, toujours aussi rouge, gênée par cette soudaine proximité... Même si elle ne me dérange pas vraiment, et que je n'ai pas encore le reflexe de m'en extraire... Tant par le fait que je venais d'admettre que sa proposition me mettait tellement en joie qu'elle me faisait oublier de regarder là où je mettais les pieds... Oops..
Les minutes s’égrainaient tandis qu’ils discutaient tous les deux. Le temps, Evan ne le voyait pas passer. Il ressentait toute la fraicheur et la timidité de l’instant en compagnie de Rachel. Elle semblait si pure et honnête. Cela se reflétaient dans ses propos et son humeur solaire. Une étrange sensation qu’il n’avait jusqu’alors peu rencontrer. C’était comme s’ils se connaissaient déjà, comme si une amitié pouvait se créer en quelques discours échangés. Etrange et fascinant à la fois. Et Evan se laissait tenter par ce drôle de sortilège. Il souriait à son interlocutrice. Il ne doutait pas le moins du monde qu’elle prendrait grand soins de ses affaires, contrairement à lui. Après, oserait-il lui en montrer l’état actuel ? Ce serait une autre histoire. Mais une proposition comme celle-ci fait échos de promesse chez le jeune homme. Le Delacour n’en rompt jamais. Se contentant d’hocher la tête, il ajoute tout de même à l’égard de la Gryffondor :
- J’en suis certain. Et puis, ce n’est pas comme si, si par malheur, tu ferais une tâche dessus que je te forcerais à tout réécrire ! plaisante-t-il, d’humeur malicieuse.
Il songeait ensuite à ses paroles. Il est vrai que les deux étudiants ont passablement de points communs, ne serait-ce que par, comme l’a cité Rachel, leurs amis communs, leurs occupations et par-dessus tout leurs passions communes. Pourtant, Evan restait certain qu’il se serait souvenu d’une première rencontre avec Rachel étant donné les conséquences positives de celle-ci. Finalement, il devrait peut-être remercier son camarade d’être si nul pour envoyer les cognards. Quoique…en scrutant le visage lisse de la lionne, Evan préférait encore rester anonyme pour elle, que le cognard ait trouvé son nez ou sa pommette. Non finalement, ce n’était pas si mal ainsi.
- Les moldus disent une phrase du genre « tout vient à point à qui sait patienter ? » non ? Mais je pense que ça veut dire que tout se met en ordre quand c’est le moment, y compris notre rencontre et le fait que j’ai pu t’éviter de finir avec un cocard, commente-t-il, sans pour autant pouvoir s’abstenir de la charrier encore un peu.
Après, il est vrai qu’Evan n’aurait jamais pensé et osé venir aborder Rachel en d’autres circonstances. Ou alors, aurait-il fallu que ses amis lui lancent un tel défis lors d’une de leurs soirées. Non pas que Rachel doive en représenter un mais simplement parce qu’Evan aurait été trop timide sans pression externe. Et cela n'a rien à voir avec le physique agréable de la jeune femme. D’ailleurs à cela, le Poufsouffle ne s’y attarde pas trop – ce n’est pas quelque chose de poli et puis, pourquoi le ferait-il d’ailleurs ? Peut-être parce qu’elle t’envoie des signaux, andouille, doit se dire son inconscient. Le français, homme de surcroit, se contente de faire une seule chose à la fois. C’est-à-dire tenir une conversation sans balbutier et paraitre à son maximum face à la demoiselle, ce sera déjà un exploit. Après tout, Rache l’a dessiné et l’a complimenté, non ? Poussé par un élan non identifiable, le jeune homme se lance tout de même. Et Rachel accepte ! Son cœur battant exécute un petit looping au plus profond de son torse tandis qu’il garde la face en offrant un sourire à la Gryffondor. La main chaude de la lionne se glisse dans la sienne. Evan retire de ce contact apprécié un léger picotement électrique le long de sa colonne vertébrale, qui n’est pas si désagréable. Il resserra un peu la pression de ses phalanges autour des siennes.
- C’est parti ! lance-t-il, joyeusement pour combler la légère gêne qui pourrait couvrir sa voix et probablement son visage.
Concentré sur le fait de mener une conversation cohérente, le garçon prête moins d’attention à son environnement. Il se concentre sur de prochains sujets à aborder pour ne pas paraitre trop …lui-même face à une jolie fille. Il ne faudrait pas que Rachel soit déjà ennuyée de sa présence avant même d’avoir pu se rendre à un rendez-vous en sa compagnie. C’est à ce moment précis où Rachel se tourne vers lui en ouvrant la bouche. Mais elle n’aura pas le temps débuter une phrase qu’elle glisse sur les gradins. Une chance pour la lionne, Evan se trouvait pile à cet endroit-là. Par réflexe, il stabilisa l’étudiante et la garda un moment entre ses bras pour être sûr qu’elle soit suffisamment sûre sur ses deux jambes. Trop d’informations parcourent le cerveau du Poufsouffle. Le fait de leur soudaine proximité à laquelle il ne s’y était pas préparé et surtout ses paroles. Elle est contente. Et c’est pour ça qu’elle a failli tomber. Est-il tombé sur la fille la plus maladroite de Poudlard ? Amusé par ce fait, il se glisse devant elle, la tenant par les épaules. Il sourit plus largement avant de pouffer.
- Tu veux bien éclairer ma lanterne, Rachel ? Comment fais-tu pour rester en un seul morceau durant tes journées ? Sans moi, je veux dire, rit-il, de la maladresse de la Gryffondor.
L’étudiant lui fait un clin d’œil pour lui assurer que ce n’est pas du tout un problème. Au contraire ! Ravi d’avoir l’opportunité parfait de jouer le parfait gentleman, le Delacour lui tend une nouvelle fois la main. Son invitation est plutôt claire mais il peut toutefois la masque sous le fait de lui éviter une nouvelle chute ou tout autre accident qu’il pourrait lui arriver le temps qu’ils parviennent devant le dortoir de la demoiselle. Plutôt confiant, Evan ajoute même :
- Madame, m’accorderiez-vous votre main le temps d’un trajet jusqu’au dortoir des Gryffondor ?
Heureux et sur son petit nuage, le garçon récupère la main aux doigts fins de l’artiste. Tous les deux se laissent guider par le sentiment réconfortant de ce petit quelque chose de tendre qui nait entre eux. Comme promis, le joueur de Pousouffle peu enclin à ce que se termine si tôt leurs moments ensemble, l’entraine vers les jardins de Poudlard. Leur balade se déroule dans une ambiance mi-gênée et mi-guillerette, tous les deux savourant simplement le bien-être apporté par la présence de l’autre. C’est avec regret qu’il la ramena à son dortoir lui promettant de bientôt se retrouver pour leur premier date.
AVENGEDINCHAINS
Contenu sponsorisé
INRP
IRL
Did I mention ? ft. Rachel
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum