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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage ∞ Théoly I :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
Sélénya Macmillan
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Lun 25 Fév - 15:16
Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage
Théoly I

« Janvier 2019»
Respire Je sens mes poumons se remplir d'air tandis que je calcule, je vois le souaffle passer de bras en bras et s'approcher de plus en plus de moi. Je dois imaginer tous les scénarios possibles, savoir s'il va venir de la droite, ou peut-être plutôt de la gauche ? Ou alors en plein centre... Mon regard croise celui du poursuiveur qui fonce droit sur moi. Son regard est déterminé. Je sais qu'il ne me fera pas de cadeau, les verts et argents ne sont pas vraiment connus pour être fairplay... Au dernier moment le souaffle change de bras et alors je cesse de calculer, de toute façon j'ai toujours été nulle en analyse, la stratégie ce n'était pas vraiment mon point fort. L'instinct en revanche... La balle m'arrive finalement sur la droite et je suis déjà dessus l'arrêtant en pleine course. Le souaffle à beau glisser entre mes doigts à cause de la pluie qui ne cessait pas de tomber, je le tenais ferment. Un sourire étire mes lèvres, j'entends alors mes camarades hurler dans les gradins afin de nous encourager davantage. Mon regard croise de nouveau le serpentard qui m'avait foncé dessus quelques instants auparavant, je vois son air mauvais, je tente de l'ignorer. Ce n'est pas la première fois qu'un élève de cette maison tente de nous intimider. Sauf qu'ils ne comprenaient pas. J'avais vu l'enfer sur terre. Il était loin de représenter les cauchemars qui m'envahissaient la nuit.

Je relance le souaffle et c'est reparti. Je plisse les yeux pour mieux voir, il était clair qu'il était bien plus facile de jouer lorsque l'air était sec ou même en plein soleil. Aujourd'hui la météo était pénible pour tout le monde. Alors que nous étions toujours tous enjoués avant un match, nos mines étaient un peu moins réjouies quand nous avions vu le temps qui nous attendaient dehors. Mais nous ne lâchions rien pour le moment. "Ouais !" Lâchais-je alors que j'entendais la cloche signalant qu'un but avait été marqué pour notre côté. Mon attention fût ensuite attirée par l'un des membres de notre équipe, notre attrapeur qui venait de me passer devant. Ne faisant plus attention au reste pendant quelques instants je voulais le voir attraper le vif. Elle était sans doute là mon erreur. Ceci dit mon rôle à moi était de surveiller le souaffle n'est-ce pas ? Pouvais-je vraiment voir l'élève qui me fonçait droit dedans sans vraiment de raison sinon celle de l'avoir frustré en faisant juste mon job ? Mon attention s'était à peine remise sur le souaffle qui m'arrivait justement dessus que je sentis une masse m'arriver en plein dans les côtes. Surprise, je n'ai pas vraiment le temps de m'accrocher à quoique ce soit, je vois juste son regard... Si mauvais que pour le coup peut-être qu'il m'aurait fait froid dans le dos si je n'étais pas en train de tomber dans le vide...

Vous connaissez le dicton qui dit que l'on voit défiler sa vie devant les yeux ? Et bien elle est vrai. C'est dingue comment toutes ces années peuvent tenir en une aussi petite poignée de seconde ? Mes tous premiers souvenirs de ma vie en Irlande, notre déménagement en Angleterre, mes disputes avec mon père, les bons moments passés avec mes sœurs et mon frère. Ma rentrée à Poudlard, mes premiers moments d'amitié avec Elise, mes premières conneries, les suivantes, ma première fois, mes deux premiers tatouages, ma seule nuit avec Crystal... Mon enlèvement, ces deux ans d'enferment, la douleur, la peine... Ses yeux à celui qui m'a tenu lorsqu'on m'a enfin retrouvée. Mon père, mon adaptation à reprendre ma vie là où je l'avais laissée... Mon premier rire, mes retrouvailles avec mes amies, Jimmy, Elise, même Crystal et d'autres visages qui défilent à la suite des autres avant de s'arrêter sur un. Encore une fois, son regard à lui. Ses prunelles sombres sont la dernière chose que je vis avant que mon corps percute le sol. Aucun cri ne sort de ma bouche et pour cause, le choc est tellement violent qu'il me coupe tout simplement le souffle. Impossible de crier, impossible de respirer. Tous les bruits aux alentours sont étouffés, ou alors est-ce un bourdonnement à mon oreille ? Je tente de bouger, mais mon corps est endolori, heureusement que les gardiens portent un casque, je pouvais au moins me dire que ma tête devait être à l'abris... Je tousse, je tente encore une fois de respirer et puis... Je sombre...

+++++++++

Lorsque je me réveille, je sens encore les membres de mon corps douloureux, j'entends un brouhaha incessant tout autour de moi sans comprendre réellement ce qui se passe. Comme si tout à coup on m'avait enlevé le bouchon que j'avais dans les oreilles juste avant de perdre connaissance. "Soulevez-là délicatement." Disait l'une de ses voix tandis que j'avais envie de leur hurler de s'occuper de leurs affaires. Je ne voulais pas être soulevée, j'étais certaine que mon corps allait se décrocher de ma tête s'ils faisaient ça. Pourtant non, aucune douleur, ou enfin... Pas pire que celles que je ressentais déjà actuellement. En ouvrant les yeux je comprenais alors que j'étais allongée sur quelque chose et que c'était avec ça qu'on me déplaçait. Le rythme de mon cœur commençait alors à se calmer plus ou moins. Avait-on gagné le match ? Ou est-ce que par ma faute, les serpentards avaient pris l'avantage ? Du coin de l'œil je pouvais apercevoir Jimmy qui nous accompagnait. J'avais envie de lui demander, mais je n'arrivais pas à parler. Les mots se formaient dans ma tête, mais cela semblait me demander un trop gros effort de sortir une phrase complète. Ses lèvres à lui semblent bouger et vouloir dire quelque chose, mais le brouhaha a repris et ses mots de perdent dans le flux de paroles de tous ces gens autour de moi... Mon regard se fixe à celui de mon meilleur ami. A ses deux billes bleues qui ont toujours été un énorme réconfort pour moi avant de sombrer une nouvelle fois.

+++++++++

J'avais l'impression de ne faire que ça, m'endormir et me réveiller... Sauf que cette fois, Jimmy n'est plus là. Le terrain de Quidditch a laissé place à un autre endroit que je connaissais plutôt bien également. J'ouvrais les yeux en grimaçant, je reconnaissais alors les murs de l'infirmerie. J'avais beau ressentir pas mal de douleur à différent endroits de mon corps. C'est mon cœur que j'ai sentie à ce moment-là. Mon palpitant qui d'un coup se mettait à accélérer sans raison apparente. La raison je la connaissais moi. Je cherchais déjà du regard celui qui ces derniers temps me connaissaient sans doute mieux que personne. Celui qui m'avait sauvé, même si je savais qu'il n'était pas le seul infirmier de Poudlard. Une part de moi voulais que ce soit lui, quant à l'autre ? Elle voulait pas paraître faible et espérait que ce ne soit pas lui. Je n'avais plus envie de hurler de douleur tout à coup, je voulais montrer que tout allait bien, même si c'était loin d'être vrai. Je voulais me redresser parce qu'entre le casque et le fait d'être couchée, je n'y voyais pas grand-chose, d'ailleurs on venait de me poser sur un lit, je crois. "Nous n'avons pas osé lui enlever son casque." Entendis-je entre deux conversation. Super, merci, je m'en étais rendu compte. Mais la tête ça va, je peux vous l'assurer ! Mais personne ne semblait vouloir m'écouter aujourd'hui, ou plutôt deviner ce que je semblais vouloir dire sans prononcer le moindre mot... Je toussais encore une fois et puis finalement j'arrivais enfin à articuler un mot... Quatre lettre à vrai dire.

"Théo..." Soufflais-je d'une voix plus cassée qu'autre chose, je ne savais même pas si c'était audible, cependant tout ce que j’entendais c’était le silence, le bruit c’était enfin tu. "Théo..." Appelais-je de nouveau alors sans savoir si c'était vraiment beaucoup mieux, tandis que je continuais de le chercher du regard...
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Théo Greengrass
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Lun 25 Fév - 22:48
Et alors l'atterrissage il était comment ?
ft. ♥️

Quel temps pourri et puis personne ne voulait être malade aujourd’hui ? Ah si pardon il y avait bien zut… comment il s’appelait lui déjà, Merlinux ? ça ne devait pas être ça mais bon, peut être que la personne allait se vexer si pour la quatrième fois en l’espace d’une heure la question comment tu t’appelles lui était posée ? En même temps, pour un malade, il allait drôlement bien tout de même, si ça ce n’était pas une excuse toute bidon pour ne pas aller bosser ses devoirs. Le regard du sorcier glissa quelques secondes sur l’étudiant, une partie de lui avait envie de lui souffler que d’agir ainsi c’était tout sauf intelligent, ça le pénaliserait un peu pour la suite, l’autre partie en revanche était bien contente d’avoir une présence à qui parler même si c’était lourd de l’entendre se plaindre de douleurs imaginaires.
Son regard glissa de nouveau sur les vitres maltraitées par la pluie, il plaignait les pauvres chouettes devant voler par ce temps. Sa réflexion fut quelque peu stoppée par les gémissements de douleurs pitoyable de son adorable patient auquel il répondit par un sourire moqueur « Tu sais, tu n’as pas cours aujourd’hui. C’est demain qu’il fallait te faire porter malade. » Le malade du jour sembla hésiter quelques secondes avant de s’asseoir sur le matelas en reconnaissant que ce n’était pas le cours qu’il voulait éviter mais plutôt le travail de groupe en amont, son groupe de travail était, selon ses dires, les pires camarades de l’histoire des devoirs. Ah, c’est sûr qu’avec cette description, on ne pouvait que compatir du côté de Théo qui ne voulait surtout pas être responsable de la déprime de ce jeune homme. C’est avec un sourire entendu qu’il lui glissa « Alors tu peux rester autant de temps que tu veux. Je te couvre, si tu évites de gémir toutes les trois secondes. » Le convalescent hocha vigoureusement la tête avant de se lancer dans une plainte contre ses camarades qui étaient des sangsues qui lui sautaient dessus dès le petit déjeuner pour qu’il travaille, qu’aujourd’hui en plus il pleuvait, pauvre chou. Ah non mais sa vie avait l’air d’être une torture. L’infirmier n’écoutait plus vraiment ce qu’il disait, le laissant se plaindre, ça avait l’air d’être une bonne thérapie. Il avait dû louper bon nombre de plaintes, ce fut trois mots qui le reconnectèrent à la réalité match de Quidditch. A nouveau son regard observa l’extérieur, les nuages menaçants, un match, par ce temps ? ça n’était pas des plus agréables, il se souvenait que trop bien que quand la pluie dégouline dans le dos le match prend un tout autre sens, sans oublier que derrière il faut au moins une bonne heure pour se réchauffer. Sauf que là, ce n’était pas lui qui jouait et il se retint de demander quelle équipe, parce qu’il aurait dû le savoir, qu’il n’avait pas à le demander puisque ça ne le concernait pas. La réponse vint à lui puisque l’autre avait décidément la langue bien pendue et qu’il venait de répondre à la question silencieuse de l’infirmier qui lui décrocha, bien malgré lui, un regard meurtrier ainsi qu’une phrase toute aussi agréable que son regard pouvait l’être « C’est plutôt Serpentard qui va se faire ridiculiser. » Zut, il prenait ça trop à cœur, ça ne le concernait pas, en plus à quel moment Poufsouffle était devenue sa maison ? Il fallait qu’il apprenne à se détacher de tout ça, ne pas penser à Sélénya ne pas penser à … Rooh mais c’est quoi ce bruit aussi ? Il y avait quelqu’un qui courait dans les couloirs comme s’il avait un centaure aux fesses.

La porte de l’infirmerie s’ouvrit à toute volée, claquant à toute vitesse contre le mur tandis qu’un gamin rouge à cause de l’effort qu’il venait de faire, essayait de parler, tout en reprenant son souffle, ce qui n’était pas folichon. Il fallait qu’il respire le petit gars où il allait y passer. Essayant de ne pas paraître trop sec, même si bon sang que c’était évident la démarche à suivre dans ces cas-là, Théo s’adressa au sportif du dimanche « Calme toi, respire un grand coup, ça va aller. » Quelqu’un était tombé de son balai pendant le match, Théo avait demandé des malades, pas quelqu’un qui se fracassait sur le sol. Ça c’était encore un Serpentard qui avait fait le malin et qui s’était loupé pour s’écraser quelques mètres plus bas. Un Poufsouffle ? Oui bah un Poufsouffle qui faisait le malin ça existait aussi, qu’est ce qu’ils avaient tous à être des parfaits crétins ? En apprenant l’identité de la personne tombée qu’il poussa un soupir découragé, génial et là ? C’était toujours un parfait crétin ou non ?

Les minutes qui suivirent passèrent lentement, trop lentement, non mais c’est dingue qu’ils mettent autant de temps à ramener une fille lourde comme une brindille à l’infirmerie. Ils le faisaient exprès de jouer avec ses nerfs et puis pourquoi est ce qu’il n’allait pas la chercher directement, ça aurait été mille fois plus rapide. Il aurait dû y songer avant et prétexter que c’était pour qu’il vérifie avant que les gens la déplacent que tout allait bien. Maintenant, comme souvent lorsqu’il s’agissait de la demoiselle, il devait ronger son frein, attendre, patiemment alors que tout en lui n’était qu’adrénaline.

Son cœur se serra lorsque la frêle silhouette apparut dans son champ de vision et à dire vrai, tout ce que les autres pouvaient dire était écouté d’une oreille plus que distraite tant il était concentré sur elle. En même temps, quelle importance de savoir comment elle était tombée ? Ce n’était qu’un brouhaha indistinct avant qu’il ne se dise qu’ils allaient forcément gêner s’ils parlaient tout le temps. Il leva donc la main, imposant le silence plus qu’il ne le demanda avant d’annoncer. « Merci de l’avoir ramené. Maintenant, tout le monde dehors. » Son regard se posa sur le faux malade essayant de lui faire comprendre par ce bref regard que ça le concernait aussi, ce qui ne sembla pas perdre au ronchon de service qui fit ce qu’il savait faire de mieux, c’est-à-dire râler. Sauf que ce n’était plus vraiment le moment « Et bien si ça te chante tu peux sortir de l’infirmerie et t’asseoir devant la porte. Voilà tu es missionné pour être gardien de porte, félicitation, maintenant file ! »

Il le suivit du regard jusqu’à ce qu’il ait refermé la porte de l’infirmerie, plongeant l’endroit dans un silence paisible avant que son prénom ne soit prononcé par la demoiselle sur le lit. Il délaissa la porte afin de se rapprocher d’elle, crispé « Tu ne crois pas que tu devrais faire un peu attention à toi ? » Bonjour l’hôpital qui se fout de la charité ? Oui mais bon, c’est pour la bonne cause. Il tira une des chaises afin de s’installer tout près d’elle, l’observant attentivement. Bien sûr que c’était le risque du Quidditch et qu’il y avait pire dans la vie… qu’elle avait vu pire mais ça l’embêtait qu’elle vienne ici pour des trucs si négatifs. Voilà, pourquoi elle ne venait pas uniquement pour dire bonjour, c’était sympa et ça éviterait au jeune homme de se faire un sang d’encre. C’est le visage fermé à cause de l’inquiétude qu’il s’adressa à la demoiselle « Sélénya, tu as mal où ? Il va falloir que je regarde pour vérifier que tout va bien et pour pouvoir te donner quelque chose ciblant parfaitement la douleur. » Tout doucement, par automatisme, il glissa sa main sur le matelas afin qu’elle aille effleurer celle de la demoiselle et lentement il effleura le dos de sa main de son pouce, essayant de la préparer mentalement de la rassurer dans un même temps. Tout irait bien, il y veillerait.

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Sélénya Macmillan
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Mar 26 Fév - 21:30
Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage
Théoly I

« Janvier 2019»
C'était peut-être bête, mais tout ce que je voulais là tout de suite c'était voir son visage. Son regard, parce qu'il n'avait besoin de rien d'autre pour m'apaiser. Cela avait même tendance à mieux fonctionner qu'un anti douleur. Je me sentais mieux une fois qu'il fût dans mon champ de vision et surtout une fois que le brouhaha incessant finissait par laisser place au silence. Je tentais de sourire mais une douleur se fit sentir en même temps et mon sourire devait ressembler de près ou même de loin à une grimace. Pourtant ce sourire je le perdis bien vite. Son regard avait réussi à me faire perdre le peu de bonne humeur qui me restait. Génial en plus il semblait être en colère. Je m'étais fait foncée dedans par un connard, j'étais tombée de mon balais et c'était moi qu'il était en train de réprimander là ? Etrangement tout à coup j'avais un peu moins de mal à m'exprimer, je n'avais pas encore récupéré toute ma voix, mais je savais que ça allait être bien assez pour lui répondre. "Excuse-moi, la prochaine fois, j'irais dire à la personne qui a décidé de me faire tomber, de ne pas le faire, parce que l'infirmier de l'école veut que je prenne soin de moi. Tu penses qu'il m'écoutera ?" Demandais-je alors que je savais bien que ma phrase était remplie d'ironie. Mais il m'avait parlé comme si c'était ma faute et pour une fois je me demandais bien ce que j'avais pu faire de mal. D'accord mon attention avait été détournée, mais ce n’était pas aux autres joueurs que je devais faire attention de toute façon. Mon attention devait être portée sur le souaffle, même en étant concentrée je ne savais pas si j'aurais vu le serpentard. Je ne savais même pas par où réellement il était arrivé. Etait-ce de la mauvaise foi ? Je l’admettrais seulement s’il voulait bien admettre que ce n’était pas non plus ma faute. Gardant le silence à présent je l'entendis tirer une chaise pour venir s’asseoir à mes côtés, je le regardais à travers mes sourcils. Pendant un instant je me perdais dans la contemplation de son visage, cela m’arrivait de plus en plus souvent.

Son air si sévère en cet instant que je détestais lorsque cette colère était dirigée vers moi, mais que je ne pouvais m'empêcher de trouver terriblement sexy. Ses pommettes, l'arrête droite de son nez, les courbes de ses lèvres... Ce fut sa première question qui me tirèrent de ma rêverie et je tentais de me reprendre sans m'empourprer... Cela me prenais de temps en temps sans que je comprenne vraiment pourquoi et lorsque je m’en rendais compte en générale c’était trop tard et je devais faire comme si de rien était tout simplement. Pour le coup je remerciais le casque qui était là et me camouflait plutôt bien. Où est-ce que j'avais mal... Partout était-ce une bonne réponse ? Je tentais de me concentrer tout de même. Je semblais avoir mal tout de même aux côtes, je tentais de bouger un pied après l'autre pour savoir si j'avais mal. Mais lorsque je l'entendis me prévenir qu'il allait me toucher je cessais déjà de réfléchir... Peut-être même de respirer également, mais pas d'appréhension cette fois. Theo était bien la seule personne que je laissais me toucher sans trop de mal, celui en qui j'avais placé ma confiance sans trop savoir pourquoi dès que l'on m'avait récupéré de ces sous-sols. Il avait été une aide précieuse pour moi. Avait toujours été là lorsque j'en avais besoin et j'avouais que savoir qu'il allait être avec moi à Poudlard cette année, j'étais partie beaucoup plus sereine que je ne l'aurais été en réalité. Mais depuis quelques temps, il y avait des choses qui changeaient, des regards... Je me mettais à le regarder différemment sans trop savoir pourquoi et lorsqu'il me touchait... Je tentais pourtant d'ignorer tout cela, de me dire que je me faisais des idées. Pourtant alors que je sens sa main effleurer la mienne je ferme un instant les yeux. Savourant le contact de sa peau contre la mienne. Par automatisme ma main s'ouvrait et allait chercher la sienne, s'accrochant alors à ses doigts. Je ne disais rien pendant quelques secondes, tentant de calmer ma respiration pour ne pas me vendre. Je lui avais tenue de nombreuse fois la main pourtant sans jamais ressentir ce que je ressentais à présent. Lorsque j'ouvrais la bouche, j'eu besoin de m'éclaircir la gorge un instant.

"Je... J'ai mal aux côtes, à l'endroit du choc." Je montrais l'endroit avec mon autre main libre. "A la hanche aussi, c'est là que je suis tombée. Je crois que j'ai les mains un peu éraflées ça me brûle et je... J'ai la tête un peu engourdie mais ça va. D'ailleurs, est-ce que tu peux m'enlever ce casque ? Je vais finir par étouffer." Lançais-je en tentant un peu d'humour pour essayer de le dérider un peu. La situation n'était pas des plus agréable pour le coup, mais elle serait encore pire s'il était en colère contre moi. Ma main dans la sienne, il m'en fallait rarement beaucoup plus pour m'habituer à son contact. "Je ne l'ai pas cherché tu sais ?" Commençais-je doucement en me demandant si ça aiderait à le détendre un minimum avant de continuer. "A tomber de mon balai." Précisais-je alors. Je n'étais pas la fille la plus casse-cou au monde, la preuve je n'étais pas dans la maison des lions. D'accord dans le passé j'avais fait pas mal d'erreur ça m'avait d'ailleurs valu mon enlèvement, mais je me mettais jamais volontairement en danger. Mon truc à moi à l'époque c'était surtout les fêtes et l'alcool et au jour d'aujourd'hui je me tenais même beaucoup plus tranquille. Mais je ne pouvais pas arrêter la moindre activité même s'il y avait des risques, j'avais aussi besoin de vivre et lui plus que n'importe qui pouvait comprendre cela n'est-ce pas ? Il savait que je ne pouvais pas rester enfermée et que si je m'enterrais dans la peur de mon passé alors que sans doute il ne resterait plus grand chose de moi dans quelques années...
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Théo Greengrass
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Mer 27 Fév - 22:27
Et alors l'atterrissage il était comment ?
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Tout allait se passer dans la joie et la bonne humeur, n’est-ce pas ? Peut-être que l’entrée en matière de l’infirmier n’était pas des plus apaisantes pour la demoiselle qui venait de perdre son sourire en l’espace d’une phrase. Ce n’était rien de plus que de l’inquiétude à l’égard de la Poufsouffle, ce qui n’empêcha pas cette dernière de réagir au quart de tour et sur un ton, tout ce qu’il y a de plus provocateur. Théo ouvrit la bouche pour rétorquer avec le même genre d’ironie avant de se raviser, ce n’était peut-être pas le moment le plus judicieux pour qu’ils se prennent la tête. Qu’avait-elle voulu dire lorsqu’elle avait utilisé le verbe vouloir, c’était un geste délibéré ? Pourquoi quelqu’un voudrait faire tomber Sélénya de son balai ? ça n’avait pas le moindre sens. Dans le même ordre d’idée, pourquoi cette simple pensée, l’idée que quelqu’un ait eu envie de faire du mal volontairement à son amie, donnait autant des envies de meurtres à l’infirmier. Ce n’était pas normal de réagir comme ça, à la limite, d’être agacé, ça c’était compréhensible puisqu’il n’avait pas spécialement envie de passer son temps à la remettre sur pied. Passer du temps avec elle, ça oui, c’était une évidence mais il aurait bien aimé être capable de lui éviter tous les désagréments de la terre. Sauf qu’elle réagissait comme si ce n’était pas normal qu’il s’inquiète, pire encore, comme si c’était tout à fait normal qu’elle se retrouve par terre en plein match. Il prit sur lui pour répondre uniquement aux propos, pas à la provocation.

« J’ose espérer qu’il n’y aura pas de prochaines fois en fait. »


Il ne savait pas encore comment faire ni qui était l’imbécile ayant foncé dans Sélénya, encore moins si c’était la faute de la demoiselle ou du gars en question, mais il comptait bien aller découvrir son identité afin d’aller le voir pour faire en sorte qu’il n’y ait pas de prochaines fois.

Comment un simple contact banal pouvait déclencher autant d’émotions. A quel moment ça avait basculé pour qu’un contact sensé être thérapeutique pour elle, soit aussi important pour lui. Et pourtant ce contact tout simple, familier, la routine, lui faisait chaud au cœur. Pire que ça, il avait envie de ce toucher et voulait le faire durer le plus longtemps possible. Ce n’était pourtant pas grand-chose mais ça revêtait d’une importance capitale à ses yeux, plus encore lorsque leurs mains s’entrelacèrent et qu’il devait se marteler qu’il ne devait pas réagir ainsi. Il pouvait bien se le répéter autant de fois qu’il voulait, ça ne changeait rien du tout au fait que c’était de pire en pire et qu’il n’arrivait plus à s’en dépêtrer.
Elle le sauva de ses questions mentales existentielles, en répondant aux questions qu’il lui avait posées. Aussitôt, son esprit se reconcentra sur ce qui était important, la douleur de la demoiselle. Ce qui était bien avec Sélénya, c’est qu’elle était précise, s’attardant bien sur chaque détail pour être le plus clair possible. Il observa l’endroit qu’elle montrait avec beaucoup d’attention, elle n’était pas bien tombée, c’était le cas de le dire, donc prise par surprise. Comment quelqu’un avait pu la percuter par surprise, que c’était agaçant de ne rien savoir. Afin de ne pas la faire souffrir plus qu’actuellement et même si c’était la dernière chose qu’il souhaitait, il retira sa main de la sienne en l’entendant dire qu’elle avait les mains abimées. Quel imbécile, il fallait qu’il se concentre, mince il faisait des erreurs de débutants, il ne s’était aperçu de rien se satisfaisant comme un adolescent d’un banal contact. Et maintenant ? Comment nier le fait que de ne plus sentir la main de Sélénya dans la sienne ça le frustrait énormément.  L’avantage, puisqu’il faut toujours trouver un avantage à la situation, c’est qu’il avait ses deux mains de libres et qu’il pouvait faire ce qu’elle lui avait demandé. Retirer son casque ce n’était pas l’exploit du siècle et ça lui permettait de se concentrer sur quelque chose de facile. Une fois les cheveux blonds de nouveau libre et après avoir vérifié consciencieusement qu’elle n’avait rien à la tête, il répondit à la tentative d’humour. « Tu l’as échappée belle, deux minutes de plus avec ce casque et tu étais cuite. » Il l’observait avec amusement pour l’occasion, essayant de garder son sérieux sans que ce soit réellement concluant.

Ce qui, en revanche, parvint parfaitement à ce résultat fut plutôt les phrases suivantes. En premier lieux il avait envie de lui dire encore heureux. Si elle commençait à rêver sensation forte et chute de balai, ça serait inquiétant, totalement inquiétant et ça ne l’emballait pas des masses. Répondre cela ne servirait à rien, ce serait blessant pour elle et c’était inutile. Il poussa un soupir, reconnaissant sans le moindre mal. « Je sais que ce n’était pas voulu. Comment c’est arrivé ? » Il fit une pause de quelques secondes pendant lesquelles il réfléchissait puis finit par reconnaître « C’est pas facile de ne pas réussir à t’éviter ce genre de problèmes. J’aurais aimé être là pour empêcher cela et ne pas avoir comme unique utilité de te remettre sur pieds. »

Son regard se détacha quelques instants de celui de la demoiselle Poufsouffle, il avait l’impression que c’était un effort monstrueux que de faire ça. Elle le déconcentrait, c’était incroyable comme un petit bout de femme qu’il côtoyait depuis des années, qu’il avait vu grandir pouvait réussir à capter autant son attention et à quel point c’était difficile pour lui de s’en défaire, tout cela était incompréhensible et ça l’effrayait. Elle n’était pas idiote, elle finirait par s’apercevoir qu’il avait changé et cette pensée ne le rassurait pas du tout. Il n’avait pas envie de la perdre. Comment réussir à cacher à la demoiselle en face de lui que la joie qui brillait dans le regard de Théo lorsqu’elle était avec lui, ne pouvait pas être qualifiée de joie d’être avec une amie, loin de là.
Il prit une profonde inspiration, essayant de mettre dans l’ordre dans ses pensées, de se concentrer sur les tâches à effectuer. Il souleva le plus délicatement possible le haut de Sélénya, se répétant, encore et encore qu’il s’agissait d’une patiente, uniquement d’une patiente et qu’il devait avoir un regard purement professionnel… avant il n’avait pas besoin de se dire ça, c’était une évidence. Il évita de ne serait ce qu’effleurer la peau meurtrie de la demoiselle, chuchotant avec douceur et compassion. « Tu ne t’es pas loupée. »

L’infirmier se leva, délaissant quelques instants l’adolescente afin d’aller lui chercher une potion afin d’apaiser la douleur, éviter aussi qu’elle ait la tête qui lui tourne et puis autant faire les choses bien, que ça répare les chairs abimées par le choc, mais pas à grande vitesse pour ne pas que son corps soit fatigué à devoir travailler double, surtout après avoir dû supporter un match de Quidditch et une jolie chute. Une fois la mixture qui avait l’air dégoutante, ça on est entièrement d’accord sur ce point, ça ne donnait pas envie, prête il revint vers sa protégée, lui faisant un sourire penaud. « Il va falloir que tu boives ça. » Il hésita quelques secondes avant de demander « Tu veux que je t’aide à te redresser où ça va aller ? » Là pour le coup tout dépendait de la douleur de Sélénya et de sa fierté, il ne pouvait influer ni sur l’une, ni sur l’autre, juste attendre. De la même façon, il aurait pu utiliser la magie plutôt que les potions mais pour que ça soit efficace il aurait fallu poser l’extrémité de la baguette sur la peau déjà meurtrie et autant pour certains patients il l’aurait fait sans trop d’hésitation, autant quand il s’agissait de la jolie blonde, s’il pouvait éviter de la faire souffrir, il s’y tenait.
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Jeu 28 Fév - 17:14
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Théoly I

« Janvier 2019»
"Moi aussi je l'espère. " Répondais-je alors avec beaucoup moins d'ironie et le regard rempli de sincérité. Moi aussi j'espérais qu'il n'y aurait pas de prochaine fois. Je ne tenais pas à tomber de mon balai tous les quatre matins, ni me faire plus de mal que nécessaire. Il me connaissait non ? Il connaissait ce que j'avais vécu... Comment pourrais-je chercher ce genre d'ennuis alors que mon corps avait connus déjà tant de souffrance ? Je ne voulais pas qu'il pense que j'avais cherché ce qui m'arrivait, que je m'en fichais... D'accord finir à l'infirmerie avec lui ce n'était pas ce qu'il y avait de pire dans la vie, mais je n'étais pas obligé d'y venir parce que j'étais tombée d’un balai. Si j'avais pu m'en passer je l'aurais fait. Si j'avais pu éviter que l'autre me tombe dessus je l'aurais fait aussi. Je n'appréciais pas tellement avoir mal comme c'était le cas en ce moment. Ou même paraître faible une nouvelle fois devant lui, j'avais l'impression que ça arrivait beaucoup trop souvent. Heureusement je savais que la plupart du temps, il ne me jugeait pas. C'était l'une des choses qui étaient apaisantes chez lui, entre autre chose évidemment. Tout comme son contact. Ma main dans la sienne, je désirais l'enlever pour rien au monde, j'aimais sentir sa chaleur m'envelopper comme dans un cocon. C'était un geste anodin, tout simple et pourtant il m'apportait tellement. Je savais que la plupart des idées qui me traversait la tête, les sensations que je ressentais en cet instant, je n'avais probablement pas le droit de les avoirs... Mais c'était plus fort que moi et plus je me débattais contre et plus j'avais l'impression de simplement me faire avaler par ses dernières...

Je répondais à ses questions tentant de savoir en même temps chaque zone où je pouvais avoir mal. A force de répondre à des questions de médecin. Je savais à peu près ce qu'il fallait dire, donner autant de détail que possible pour l'aider. Car quand on m'avait retrouvé au bout de deux ans j'avais été totalement analysé sur toutes les coutures... D'après mon père, il ne manquait rien. On ne m'avait enlevé aucun organe. Mais pour le reste, il n'était pas trop possible de savoir ce qu'on avait fait réellement... Des hypothèses... Je n'avais pas été violée et pourtant quand je repensais à tout ça, c'était l'effet que ça me faisait, d'une certaine façon mon corps ne m'avait plus appartenu et ils avaient pu en faire ce qu'ils voulaient... Ce fût le froid autour de ma main qui me ramenait à la réalité alors qu'il avait enlevé sa main, la mienne cherchait la sienne un instant avant de comprendre. Je lui avais dit que j'avais mal... Mais ce n'était pas sa main qui me faisait mal bien au contraire. Je tentais de ne rien montrer de ma frustration, mais je n'étais pas vraiment douée pour rester impassible, il était beaucoup trop facile de pouvoir lire en moi... Pourtant je faisais comme de rien était, car je ne comptais pas me tourner en ridicule en plus du reste. De plus le casque me protégeait encore un peu. Bon plus pour longtemps puisque le fait d'avoir ces deux mains libres lui permettait d'enfin me libérer de ce dernier. Je prenais une grande bouffé d'air lorsqu'il me l'ôta et à sa phrase qui répondait à ma tentative d'humour je ne pus m'empêcher de sourire à nouveau.

"Dis, tu ne te moquerais pas un peu de moi ?" Demandais-je alors bien contente tout de même de le voir se dérider un peu. Je devais l'avouer, je le préférais ainsi que lorsqu'il me réservait sa mine sévère. Laquelle me blessais bien plus qu'elle ne le devrait... Ceci dit j'avais déjà mon père pour me faire la morale, alors je détestais lorsqu'il s'y mettait également. Je cherchais à le rassurer, à lui faire comprendre que je n'avais pas voulu ce qui venait de se passer. Lorsqu'il me demanda comment c'était arrivé, je n'eus pas le temps de répondre tout de suite, cependant une petite pointe de malice venait poindre dans mon regard. En revanche sa seconde phrase me touchais réellement. Malheureusement oui, il ne pouvait pas toujours être là pour m'empêcher tous les problèmes du monde de me tomber sur la tête... Je répondais néanmoins sans me défaire de mon sourire, ma réaction était peut-être puérile, mais dans cette histoire je pouvais au moins me satisfaire d'une seule chose.

"Tu aurais dû être là oui. Je sais pas si tu aurais pu éviter quoique ce soit, puisque même les professeurs sur place n'ont pas pu réagir. Mais tu aurais été fier de moi." Lâchais-je un instant avant de reprendre. "Je n'ai pas laissé un seul souaffle rentrer dans les anneaux." Ajoutais-je tandis que mon sourire devenait de plus en plus grand jusqu'à ce que je finisse par le perdre un peu en annonçant la suite. "Du moins jusqu'à ce qu'on me fasse tomber évidemment..." Je haussais finalement les épaules et grimaçais car cela m'arrachais une douleur à la côte. "Tu connais le fairplay des serpentards." Disais-je simplement pour expliquer ce qui c'était passé. "Je ne l'ai pas vu venir." A vrai dire je ne pensais pas qu'il serait allé jusque-là, je ne faisais que mon boulot de gardienne... "Est-ce que tu sais quelle équipe a gagné ?" Demandais-je avec le fin petit espoir que notre attrapeur a été meilleur que celui de l'autre équipe. Je regardais autour de nous me rendant compte alors que l'infirmerie était vide, il ne devait pas avoir eu beaucoup de boulot aujourd'hui. "Au moins j'occupe ta journée." Plaisantais-je légèrement, même si bien évidemment nous aurions tous les deux préférés que ça ne se passe pas ainsi. J'avais envie de lui dire que me remettre sur pied n'était pas sa seule utilité, mais j'avais peur de me vendre en répondant ainsi et préférais alors garder le silence... Je frissonnais lorsque je le sentis soulevée mon haut, mais pas de crainte, pas de froid non plus. C'était l'appréhension de l'effleurement de ses doigts sur ma peau. Je ne pensais même plus à mes blessures, j'avais la sensation que chaque particule de ma peau était liés à la sienne... Et je n'attendais plus que ce moment autant que l'appréhendais à la fois... Pourtant cela ne vint pas. A croire qu'il avait fait exprès de ne pas me toucher une seule fois. Était-ce si moche à voir qu'il n'osait même pas me toucher ?  Sa phrase ne me rassurait pas... J'avais bien envie de dire que cet enfoiré de Serpentard allait me le payer, mais je n'étais pas du genre à me battre, ni à me venger, pourtant l'idée qu'il s'en sorte sans rien avait tendance à me mettre en colère...

Je le suivais des yeux tandis qu'il me laissait seule un moment. Je me disais alors qu'il fallait vraiment que je me reprenne. Que je n'étais pas nette et que ça allait me passer n'est-ce pas ? Comme ça l'avait toujours fait au final. Je remettais tout cela sur la fébrilité d'avoir été blessée et que lorsqu'il reviendrait j'agirais comme avant, oui, oui, je tentais d'y croire... Mais c'était peine perdu, à peine était-il rentré de nouveau dans mon champ de vision que je sentais déjà mon cœur battre plus vite. La fébrilité... Ouais la belle excuse. A son sourire je me doutais que la suite n'allait pas me plaire. Je regardais la potion, rien que la couleur ne donnait pas envie... Mais à sa seconde question j'hésitais un instant. Avais-je besoin d'aide ? Il était vrai que j'avais du mal à bouger depuis tout à l'heure, mais je n'avais rien de cassé pas vrai ? Mais il était où le mal à admettre que je pourrais avoir besoin de lui ? Je l'imaginais déjà se pencher vers moi, je me voyais humer son odeur, frissonner sous ses doigts et je me rendais compte que ce n'était pas forcément la meilleure idée... Je haussais une nouvelle fois les épaules ayant encore oublié que ce geste me faisait mal et tentait d'abord de le faire seule. De plus j'avais cette envie de ne pas paraître faible non plus. Je prenais sur moi pour me redresser sur mes coudes tentant d'ignorer la douleur sur le côté. Je me reculais afin de pouvoir reposer mon dos contre le mur une fois que je serais assise, je me mordais la lèvre au moment de mettre mes mains à plat pour finir de me redresser et finalement je reprenais ma respiration une fois l'effort fait, mais dans cette position, les côtés plier, même respirer me faisais mal. Je regardais la potion sans réelle envie...

"Sur une échelle de 1 à 10 ce n’est pas bon à quel point ?" Demandais-je alors tentant d'ignorer la douleur que je ressentais actuellement. Je tendais la main afin de prendre la potion et tenter de trouver le courage de la boire, mais je savais que je n’allais pas avoir le choix et rien ne pouvait être pire que ce que j'avais vécu pendant deux ans. Chaque fois que je trouvais une situation assez difficile je la comparais souvent à cette période et c'est là-dedans que je trouvais la force de me surpasser me disant que j'avais déjà survécu à pire, bien pire. Je finissais par l'avaler d'un coup, parce que je savais que sinon je ne pourrais pas la finir. Je grimaçais une fois avalée. Je m'essuyais ensuite la bouche en tendant le flacon vide. "Pourquoi est-ce que ça ne peut pas avoir un goût de fraise ? Ou de chocolat ?" Demandais-je ronchonnant légèrement surtout pour la forme. Mon dos reposant sur le mur, je tentais de respirer calmement, puis doucement mon regard allait chercher le sien. "Je n'aurais pas de nouvelles cicatrices hein ?" Demandais-je légèrement inquiète. Il savait que je détestais celles que j'avais sur mon corps à cause des piqûres ou opérations que j'avais subit et évidemment les moldus n'avaient pas nos remèdes comme celui que je venais de boire alors ma peau en avait gardé pas mal de marques... Si je finissais avec une cicatrice de plus, il devenait de plus en plus probable que je cause un meurtre... Car ce serpentard me le payerait vraiment cette fois...
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Et alors l'atterrissage il était comment ?
ft. ♥️

La conversation était quand même plus agréable lorsqu’ils étaient sur la même longueur d’ondes. Pourtant, Théo n’était pas entièrement rassuré par ses propos, certes moins moqueur que précédemment mais elle ne ferait pas plus d’efforts qu’aujourd’hui. Ce n’était pas vraiment une question d’être tête brulée, ni même du fait qu’elle aimait vivre dangereusement. Cela ne correspondait pas à Sélénya, sa conscience des problèmes qui pouvaient survenir à tout instant était ancrée en elle. Le problème résidait plutôt dans le fait qu’elle voulait bien faire au Quidditch voir même le reste du temps mais pour le Quidditch vu que c’était la raison de sa présence ici, elle voulait s’évader très certainement, et oui, elle le faisait bien, elle jouait bien sauf que si c’était pour se retrouver à l’infirmerie, Théo n’était pas vraiment certain d’apprécier que la jeune fille soit douée, bien au contraire, si elle avait été nulle, elle n’aurait pas été prise dans l’équipe et par conséquent pas blessée. Enfin, lorsqu’il pensait ne pas apprécier, ce n’était pas non plus entièrement vrai, bien sûr qu’il était heureux de la voir, qu’il aurait d’ailleurs très mal pris le fait qu’un autre infirmier s’occupe d’elle. Ce qui était d’ailleurs, stupide, il le savait, ils étaient aussi compétents, voir même plus, que lui. Il n’empêche que ça l’aurait soulé. De la même façon que ça l’agaçait qu’elle soit là pour des raisons médicales. Il comprenait bien que l’infirmerie c’était pas l’endroit le plus exaltant du monde pour elle en temps normal, personne rêvait d’y passer son temps libre, mais ça aurait été moins douloureux et c’était le principal non ? Ne pas la faire souffrir. Cependant, est ce qu’il y aurait eu ce contact physique entre eux si elle était venue, juste comme ça, pas sûr. C’était honteux de se satisfaire d’un contact qui n’avait lieu d’être que parce que son amie souffrait et il s’en voulait d’apprécier ce moment, qu’il stoppa bien trop vite à ses yeux mais Sélénya était bien plus importante qu’une petite satisfaction personnelle et immorale.

Il n’avait pas eu spécialement conscience qu’elle retenait sa respiration sous ce casque et pourtant la grande bouffée d’oxygène qu’elle pris une fois libérée, semblait démontrer ceci et devait, au passage lui avoir explosé les côtes mais bon ce ne serait bientôt plus qu’un mauvais souvenir. De toute façon, la seule chose qui fit réagir Sélénya fut la petite phrase de Théo. Impossible que la blondinette ne réagisse pas à ce genre de phrase, il essaya tant bien que mal de garder son sérieux tandis qu’il hochait la tête pour confirmer qu’effectivement, il se moquait un petit peu d’elle. Sérieux qu’il n’arrivât pas à tenir puisqu’il eut le malheur de regarder Sélénya dans les yeux et là, bah c’était foutu, un immense sourire se plaqua sur son visage tandis qu’il répondait à voix haute. « Je te sauve la vie et c’est comme ça que tu me remercies ? Aucune reconnaissance avec toi. » Propos tellement éloignés de ce qu’il pensait réellement, sa reconnaissance, même si un jour prochain, il lui sauvait la vie, ce qu’il ne voulait surtout pas faire dans le sens où s’il devait lui sauver la vie c’est qu’elle était en danger de mort et ça ne lui plaisait pas du tout. Dans tous les cas, il ne voulait pas de sa reconnaissance, il voulait juste… son amitié. Enfin, est ce qu’il voulait réellement ça, et bien pas exactement mais c’était déjà bien d’être une présence amicale aux côtés de la petite blonde.

D’ailleurs, aïe, lui essayait de lui montrer qu’il tenait à elle et comme réponse à ses propos, l’air espiègle de Sélénya. Pourquoi il avait dit ça, mais la prochaine fois qu’il la boucle, ça lui éviterait au moins de se sentir gêné. Il s’attendait à un tacle, certes sympathique parce qu’elle n’avait pas de raisons d’être désagréable, mais il s’y attendait au retour… qui ne vint pas. A la place, elle tenta de le rassurer sur le fait que même les professeurs présents n’avaient pas réagi. Théo l’observa, pensif, c’était différent, lui n’aurait certainement pas quitté la Poufsouffle du regard, non pas que les matchs de Quidditch ne le passionnaient pas mais à choisir entre regarder un match ou regarder Sélénya et bien le choix était vite fait. Sauf que c’est le genre de phrases à garder pour soi. De la même façon qu’il n’allait pas lui dire qu’il était déjà fier d’elle au quotidien. Elle n’avait rien besoin de faire de plus, le simple fait qu’elle soit retournée à Poudlard imposait le respect. Et pourtant, en entendant la satisfaction dans la voix de la gardienne, oui il était encore plus fier et dégouté de ne pas avoir vu le phénomène Sélénya à l’œuvre. « Le prochain match, je te promets que je viendrais te voir jouer. » L’infirmier grimaça légèrement lorsqu’elle revint sur le sujet initial de sa raison ici, effectivement, quelqu’un l’avait fait tomber de son balai et comme elle disait cela, il semblait évident qu’il y avait un gros mauvais joueur dans l’équipe adverse et que ce dernier n’avait pas intérêt à tomber sur Théo durant les prochains jours, non parce que de la même façon que Sélénya ne l’avait pas vu venir, le Serpentard ne verrait pas du tout Théo venir – ni même repartir -.  Néanmoins, aucun commentaire oral sur cette partie des explications de Sélénya, il se contentait de maudire ce Serpentard en silence. Et dire qu’il voulait en être un enfant, si c’était pour faire tomber des Gardiens dès que ceux-ci sont talentueux, Théo était bien content de ne pas avoir fini chez les verts et argent. La dernière phrase de Sélénya n’était rien de plus qu’une question démontrant à la perfection que le Quidditch pour elle était très important, elle voulait connaître le score. « Je n’en ai pas la moindre idée, j’étais coincé ici et une fois que tu es arrivée, le score ne m’a pas paru le plus important. » Il la regarda dans les yeux pour souffler la phrase suivante « Et dans tous les cas, même si Poufsouffle a perdu, ne t’en veux pas, ça n’enlève rien à ta prestation. » Il le pensait sincèrement, c’était un sport d’équipe et elle portait déjà la lourde responsabilité d’empêcher les autres de marquer, elle ne pouvait pas tout faire. Théo aurait tout aussi bien pu aller se renseigner, il se doutait que le gardien de la porte avait le score lui mais se renseigner voulant dire quitter Sélénya, ça ne l’emballait pas des masses, pourtant puisque c’était pour elle, il était prêt à faire l’effort « Tu veux que j’aille demander ? » Connaissant, un peu, les élèves enfin pas ceux là en particulier mais puisqu’il était pareil adolescent, ils devaient attendre devant la porte, voulant des nouvelles.  Ça allait être un peu bruyant et il allait sûrement subir un interrogatoire en bonne et due forme, parce que tout le monde voudrait savoir comment l’aliter allait et pas certain qu’ils se contentent d’un Théo avare en paroles qui répondrait juste bien.
Il se reconcentra sur la demoiselle qui osait dire qu’elle occupait sa journée. Quelle drôle façon de le faire. Il leva les yeux au ciel avant de plaisanter à son tour. « Je n’avais pas compris que tu te sacrifiais pour ne pas que je m’ennuie. » C’est beaucoup plus sérieux qu’il prononça la phrase suivante  « Est-ce que tu peux me promettre que la prochaine fois qu’on se verra, ce sera parce que tu en as envie et pas parce qu’un crétin n’a pas apprécié ton talent à sa juste valeur ? »

Lorsqu’il revint auprès d’elle, tout concentré à l’idée de l’aider, il ne la comprenait plus. Elle préférait donc se faire souffrir plutôt que de demander de l’aide. Comme s’il était du genre à la juger, vive la confiance, n’est-ce pas ? Pourtant, il la laissa agir comme elle le souhaitait, se contentant de la regarder et de compatir à chaque fois que les traits de Sélénya se crispaient. Il lui tendit la potion à peine fut elle installée, partant du principe que plus vite elle la prendrait, plus vite elle serait en forme. Il observa le breuvage tandis qu’elle demandait combien c’était immonde et lui offrit un timide sourire « Tu sais ce qu’on dit, plus c’est dégoutant, plus c’est efficace. Je pense que la potion est très efficace, donc je dirais un huit. » Bien sûr qu’il aurait pu lui mentir et prétendre que c’était meilleur que ce qu’elle pensait mais elle était assez intelligente pour savoir qu’il fallait la boire donc autant être franc avec elle. Tout occupé à ne pas la faire souffrir, Théo fit un effort monumental pour ne pas la toucher du tout lorsqu’elle récupéra le breuvage, observant avec attention leurs mains pour ne pas qu’elles se touchent. Par la suite, pour être débarrassée au plus vite de ce machin, Sélénya avala cul sec et là c’est vrai qu’en voyant sa tête déconfite, Théo eut un petit sourire moqueur surtout lorsqu’elle demanda pourquoi ça n’avait pas un bon goût  « Parce qu’on est des sadiques voyons. Vous faire souffrir, c’est notre petit plaisir personnel. C’est pour que vous n’ayez pas envie de nous revoir. » Heureusement, ça ne fonctionnait pas vraiment puisqu’elle ne semblait pas lui en tenir rigueur, voire même qu’elle revenait le voir. Aujourd’hui ne comptant pas vraiment puisqu’elle n’avait guère le choix.

Le regard de l’infirmier se posa sur son amie qui s’inquiétait pour des éventuelles cicatrices. Oui, c’était sûrement un traumatisme pour elle. Il aurait voulu lui dire que ça ne changeait rien au fait qu’elle était belle, sauf qu’il n’était pas judicieux de reconnaître que son corps, plus il le voyait et plus ce dernier l’attirait. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était la rassurer sur le point nouvelle cicatrice. « Tu n’en auras pas de nouvelles, c’est promis. » Il ne pouvait pas se contenter de ça, elle semblait tellement voir son propre corps négativement qu’il fallait essayer de la rassurer, sans que ça ne se retourne contre lui et qu’elle en vienne à penser qu’il la reluquait. En plus, c’était faux, bon d’accord pas entièrement faux, mais c’était loin d’être comme ça avec toutes les filles… juste avec elle, ce qui n’était pas vraiment des plus rassurants. « Tu sais, à force tes cicatrices on ne les voit plus Sélénya. » Il hésita quelques secondes, pensif, avant de dire, beaucoup moins serein. « Tu es loin d’être moche. Je te l’assure. » S’il était loin d’être calme, que son cœur battait un peu plus vite et qu’il avait plus envie de fuir le regard de son amie qu’autre chose, ce n’est pas pour autant qu’il n’était pas sincère, juste qu’il avait peur de lire une lueur différente dans le regard de la demoiselle. Il revint sur un sujet plus sûr « Tu veux bien rester pour occuper ma journée ou tu as des choses beaucoup plus intéressantes à faire ? » Oui, c’était bien de l’espoir dans sa voix, l’espoir qu’elle veuille bien rester avec lui-même si ça allait bien et qu’elle devait déjà souffrir moins que tout à l’heure. Cependant, comme lorsqu’il avait son âge il aurait été bien incapable de rester assit sur un lit à rien faire, il comprendrait aisément un refus poli.
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Dim 3 Mar - 0:46
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« Janvier 2019»
Ce qu'il y avait encore de mieux que son petit air sévère que je trouvais sexy ? Son sourire. Quand il n'y avait aucune barrière entre nous et que je pouvais juste le voir tel qu'il était. Mon sourire s'agrandit également alors que mon regard croise le sien. Il venait d'avouer qu'il se moquait de moi et je n'étais même pas en colère contre lui. Comment lui en vouloir quand il avait cette tête-là alors que je me sentais simplement éblouis. Je n'étais même pas certaine qu'il se rendait compte que l'effet qu'il me faisait et en un sens il valait mieux n'est-ce pas ? Je ne voulais pas qu'une gêne s'installe entre nous, je ne voulais pas qu'il soit obligé de s'éloigné de moi alors qu'il est la seule personne dont je me sens si proche. Le seul en qui j'avais une confiance totalement absolue, le seul à qui je pouvais réellement tout dire... Sauf évidemment les choses que je commençais à ressentir à son encontre... C'était d'ailleurs étrange de lui cacher quelque chose, je n'en avais pas l'habitude. A sa réponse, je souris et en même temps, dans ce sourire il y a un peu de tristesse... "A croire que tu passes ton temps à me sauver la vie." Répondais-je alors en retour. Car évidemment aujourd'hui il plaisantait à cause du casque, mais il l'avait vraiment fait ce jour-là dans ce sous-sol. Il faisait partit de l'équipe qui était venu à mon secours, c'était dans ses bras à lui que je m'étais retrouvée. Et si ça avait été dans les bras d'un autre, me serais-je rapproché de quelqu'un d'autre ? Ou était-ce spécial parce que c'était lui ? Une part de moi penchait beaucoup plus pour la deuxième réponse... Essayant de donner le change, je tentais de rebondir sur la plaisanterie pour ne pas gâcher cet instant. "Qu'est-ce que je ferais sans toi ?" Demandais-je alors en retrouvant mon sourire, je pose la question de façon innocente, mais en réalité, je me le demandais vraiment. Je ferais quoi sans lui ? S'il n'avait pas été là après mon enlèvement ? S'il n'était plus là maintenant ? Si du jour au lendemain il s'en allait ? Je me sentais mal rien qu'à cette idée et pourtant, toujours dans l'intérêt de ne pas montrer mon trouble, je continuais sur la même lancée. "Je vais finir par prendre un abonnement, ça ne t'embête pas ?" Un abonnement à Théo Greengrass, oui ça l'idée était bien plus que tentante et pour le coup mon sourire devait être bien plus convainquant que celui d'avant.

Je finissais par lui raconter alors ce qui s'était passé, lui racontant alors mes exploits, ce n'était pas mon style de me vanter en générale, c'était plus ma manière à moi de lui faire comprendre que j'aurais aimé qu'il soit là et aussi de lui expliquer pourquoi est-ce que le serpentard en avait après moi. Et puis j'avais encore un peu l'adrénaline du match qui courait dans mes veines même s'il s'était arrêté assez brutalement pour moi. A sa réponse, mon sourire s'agrandissait presque à mes oreilles. C'était déjà de nouveau noël ? Pourtant nous revenions presque tout juste de vacance non ? J'étais certaine que mon regard devait briller tant cette simple promesse me rendait heureuse en cet instant. J'espérais juste que ce jour-là je serais autant en forme qu'aujourd'hui et qu'il n'y aurait pas un tordu pour me rentrer dedans. Je finissais évidemment par lui demander le résultat du match en espérant qu'il le saurait. Mais effectivement ma question n'était peut-être pas vraiment intelligente, c'était peut-être pas la première question à laquelle il avait pensé en me voyant débarqué ici après cet incident. Je rougissais légèrement gênée un instant tandis que je tentais de fuir son regard alors que le sien était plongé dans le mien. Oui il avait raison... Mais je serais forcément déçu si nous avions perdu... Je hochais la tête accompagnant ce geste d'un léger sourire pour lui faire comprendre j'étais d'accord, même si dans le fond ça me travaillais tout de même. Il devait le sentir puisque finalement il finissait par me demander si je voulais qu'il aille demander pour moi. Je ne pus m'empêcher de le regarder un instant avec tendresse, mais je ne voulais pas qu'il s'éloigne, être avec lui ici me paraissais tout de même plus important que les résultats du match. Je finissais alors par secouer doucement ma tête de gauche à droite.

"Non ne t'en fais pas, je le saurais probablement rapidement quand je sortirais d'ici." Répondais-je alors dans un léger sourire avant de plaisanter sur le fait qu'au moins j'occupais sa journée tout en espérant qu'il répondrait également sur le ton de la plaisanterie et non de se rembrunir... Lorsqu'il leva les yeux au ciel je savais déjà qu'il allait mordre à l'hameçon et souriais déjà de plus belle. "Il le fallait bien. Ce n'est pas toi tout à l'heure qui parlait de reconnaissance ? Il fallait bien que fasse quelque chose pour combattre ton ennui !" Lâchais-je alors avec ce petit air espiègle dans le regard. Il était rare de me voir aussi joyeuse, c'était le petit effet Théo, je me sentais bien à ses côtés, avec lui c'était plus facile d'oublier les ombres de mon passé. A sa seconde phrase, il avait déjà repris son sérieux et en l'entendant je m'attendrissais un instant, c'était avec autant de sérieux que lui que je reprenais la parole. "C'est promis." Disais-je alors simplement, mon regard ancré dans le sien. Je ferais de mon possible pour que la prochaine fois que je le vois ce ne serait pas pour qu'il soit obligé de me rafistoler, quitte à venir dans cette infirmerie juste pour le plaisir de le voir. Ce n'était pas comme si j'avais besoin de beaucoup d'excuse n'est-ce pas ? Et le fait que lui aussi veuille me voir me faisait plaisir plus que de raison... Lorsque je me retrouvais face à la fameuse potion qu'il m'avait préparé, je devais avouer que la couleur, ou même l'odeur n'étaient pas très engageantes... Je ne pus m'empêcher de lui demander à quel point c'était dégueux... Ce qu'il y avait de bien avec Théo ? Il était sincère. Il ne cherchait pas à camoufler la vérité, jamais. Quand il m'annonça un huit, je grimaçais déjà avant même de boire le suppliant presque du regard de trouver autre chose... Mais je supposais qu'il n'y avait pas autre chose et puis il venait de dire que ce serait efficace n'est-ce pas ? J'avais alors tout bu d'un coup en espérant que ce serait plus facile... Infecte... Je grimaçais de plus belle me plaignant alors une nouvelle fois du goût que cela avait. Encore une fois Théo ne manquait pas une nouvelle occasion de se moquer de moi. M'arrachant un nouveau sourire malgré le goût affreux de cette chose que je venais de boire.

"Et bien dis donc, ça n'a pas l'air de vraiment fonctionner..." Lâchais-je alors qu'il me disait que c'était pour que nous ayons plus envie de les revoir. "Ou alors j'aime souffrir, au choix." Ajoutais-je avec ironie. Mais autant lui que moi savais que non ce n'était pas le cas. Je savais ce que c'était la souffrance, la vrai à côté de tout ça, sa petite potion c'était du pipi de chat. Du pipi de chat vraiment dégouttant d'ailleurs, même si bien évidemment je n'en avais jamais goûté. Je perdis toute trace de sourire lorsque je finissais par lui demander si j'aurais encore de nouvelle cicatrices... Je pensais évidemment à toutes celles que j'avais déjà sur le corps et je n'étais pas certaines d'en supporter d'avantage. Je n'étais pas défigurée je le savais, mais chaque fois que je posais mes yeux sur le creux de mes bras entre autre, je ne cesse de voir ses aiguilles qui ne cessaient de s'enfoncer dans mes bras encore et encore... A la première réponse de Théo je fus d'abord soulagée en sachant que je n'en aurais pas de nouvelle, à la seconde je souriais tristement un instant. "Alors pourquoi est-ce que moi je ne vois que ça ?" Demandais-je un instant. J'attrapais ma manche et la relevais. "Regardes." Disais-je alors en montrant les traces qu'il me restait sur les bras, ce n'était pas les seules évidemment mais c'était celles que je supportais le moins. Je reste un instant silencieuse alors qu'il tente de me rassurer en disant que j'étais loin d'être moche. Me trouvait-il jolie ? Réellement ? Me regardait-il ainsi ? Je me secouais la tête intérieurement en me traitant de débile, non ce n'était certainement pas le cas, il tentait juste d'être gentil. Oui bien sûr que je n'étais pas affreuse mais... J'avais du mal avec certaines parties de mon corps depuis tout ça... Le silence s'installait pendant quelques instants tandis que je sentais doucement les effets de la potion agir et j'avais déjà un peu moins mal ce qui me permettais de mieux respirer. Il suffit alors d'une simple phrase de Théo pour me surprendre et surtout me redonner le sourire. Rester ici ? Avec lui ? Je n'hésite même pas une seconde !

"Tu ne disais pas que justement vous étiez sadique pour que nous ayons plus envie de revenir ?" Répondais-je alors afin de le taquiner encore un peu. "Je vous trouve un peu contradictoire monsieur Greengrass." Mon sourire s'agrandissait tandis qu'il était évident que je souhaitais rester ici si je le pouvais, surtout que je n'avais rien prévu d'autre que des révisions... Je pouvais bien m'accorder une pause n'est-ce pas ? "Ceci dit si je peux te distraire de cette journée qui me parait forte ennuyeuse." Disais-je en regardant autour de nous en constatant une nouvelle fois que la salle était vide. "Je le fais avec plaisir." Lâchais-je alors en espérant ne pas avoir l'air un peu trop enjouée afin de ne pas me vendre. Je peux sentir mon cœur s'emballer à l'idée de rester ici avec lui toute la journée et je sais que cette réaction n'est pas réellement normale. Mais là tout de suite de toute façon je n'étais pas encore capable de me lever et de toute façon je n'avais aucune envie de partir...
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Dim 3 Mar - 22:25
Et alors l'atterrissage il était comment ?
ft. ♥️

Elle ne le pensait pas vraiment, n’est-ce pas ? Son regard sonda celui de la demoiselle Macmillan, essayant d’y trouver un peu d’ironie, sauf qu’il n’y avait aucune lueur qui aurait pu démontrer qu’elle plaisantait. Et pourtant, elle se trompait lourdement, il ne lui avait pas sauvé la vie. C’était toutes les autres personnes à qui elle pouvait imputer cet exploit. Lui, pour le coup, ça n’avait pas été la personne la plus utile du monde. S’il avait d’ailleurs regretté de ne pas avoir été au cœur de l’action, plus le temps passait et plus il devait reconnaître, en étant sincère avec lui-même, qu’il était bien content de n’avoir servi à rien d’autres qu’être une présence amicale pour la demoiselle. C’était sûrement dans cet endroit lugubre que son destin avait basculé, s’attachant à elle tandis qu’elle lui offrait sa confiance. Confiance qu’il avait l’impression de trahir ces derniers temps en ne la regardant plus seulement comme une amie. Finalement, leur relation n’avait de raisons d’exister que parce qu’il l’avait tenu dans ses bras, que ce serait il passé si ça n’avait pas été lui, seraient-ils ensemble dans cette pièce ? Probablement mais en étant sûrement moins à l’aise l’un avec l’autre qu’actuellement. Il n’avait pas envie d’être vu comme un héros, préférant de loin être sur un pied d’égalité avec elle, qu’elle ne se sente pas redevable à son égard. Il n’avait jamais voulu que la conversation ne tourne dans ce sens-là. Il l’observait attentivement sentant une douce chaleur l’envahir en l’entendant demander ce qu’elle ferait sans lui, l’inverse était tout aussi vrai. Il avait l’impression que sa vie s’était parfaitement entremêlée à celle de Sélénya et chaque moment qu’ils passaient ensemble donnait raison à cela. Elle plaisantait peut-être mais lui le pensait réellement, les plus beaux moments qu’il avait passé durant l’année qui venait de s’écouler, c’était lorsqu’il était avec elle et qu’il apprenait à la connaître tout en essayant de lui rendre le sourire. Est-ce que ça avait marché ? Peut-être bien que oui puisqu’elle voulait un abonnement « J’accepte avec plaisir mais ce n’est ni repris, ni échangé. »

Est-ce qu’il arrivait à lui donner le sourire en faisant une toute petite promesse, celle de venir la regarder jouer, il semblerait bien, c’est l’impression que ça donnait à Théo et s’il avait su qu’elle réagirait comme ça, il serait venu la voir bien avant et il aurait sûrement explosé en assistant à sa chute. Des fois, il oubliait qu’elle était une adolescente qui se réjouissait des choses simples de la vie et qui voulait bien faire. Si le Quidditch était assez important pour elle, elle préférait attendre que ses camarades lui disent en face, il hocha la tête. Elle voulait sûrement voir leurs regards qui pétillaient quand ils lui annonceraient la bonne nouvelle, compréhensif, c’était son équipe, ils se réjouiraient tous ensemble ou seraient déçues tous ensemble. Nul besoin qu’un intrus s’immisce dans l’équipe. Et puis, il est vrai qu’il était content qu’elle ne veuille pas l’éloigner, c’était leur bulle à tout les deux, une fois de plus et si personne ne les dérangeait, c’était pas plus mal.

Tel est pris qui croyait prendre, n’est ce pas ? Elle venait retourner avec bri les propos prononcés précédemment au sujet de la reconnaissance et il la regarda amusée, reconnaissant sans mal la victoire écrasante de la demoiselle. Ce n’est pas pour autant qu’il garda le silence, oh que non « Quelle belle façon de montrer ta reconnaissance. Je retire ce que j’ai dit précédemment. Merci. » Théo se pencha sur elle, pour chuchoter à son oreille «  Tu sais quoi ? Je préfère ta compagnie à celle du gars qui était là avant toi. » Si le son de sa voix démontrait son amusement, il n’en était pas moins sincère, il n’y avait pas photo, Sélénya était de bien meilleure compagnie, en tout cas pour Théo.
Il venait de se redresser lorsqu’elle lui fit la promesse que si elle revenait, ce serait pour le voir, lui. Un long frisson le parcourut tandis qu’il la regardait. Finalement, c’était la plus belle promesse qu’elle pouvait lui faire et aussi la plus belle preuve de son amitié. Sans raison autre que celle d’avoir envie de se voir, pour parler de tout et de rien, non pas parce que Théo passait dans la demeure Macmillan, ou qu’ils se croisaient au détour d’un couloir. Chose qui avait toujours dérangé énormément le sorcier, trop peur qu’un regard trop appuyé sur la demoiselle le trahisse et qu’est ce que c’était difficile d’essayer de convaincre le monde, à commencer par lui, qu’il valait mieux faire comme s’il ne la connaissait pas énormément, des connaissances quoi. Après tout, vu la différence d’âge, il y avait peu d’explications au fait qu’ils se connaissaient très bien et il n’avait pas spécialement envie de s’étaler sur le sujet, c’était plus facile de faire comme si de rien était… sur le papier en tout cas.

Elle lui offrit un petit, tout petit, temps de répit en buvant la potion puis rebondit directement sur le fait que ça ne fonctionnait pas du tout la technique pour l’éloigner. Il haussa les épaules en signe de défaite. Défaite encore plus grande lorsqu’elle prétendit aimer souffrir. Pour ce qu’il en savait ce n’était pas vraiment la vérité. Il fit mine de réfléchir quelques secondes avant de demander moqueur « Donc huit ? C’est pas assez pour te faire fuir ? Il faudrait une potion encore plus dégoutante, tu ne me rends pas la tâche facile. Je fais de mon mieux pourtant. » Il engloba la salle d’un geste de la main avant de dire moqueur « J’avais presque réussi, regardes il n’y a plus personne. » Il la fixa amusé avant de finir par dire « Sauf toi. La prochaine fois, je dois donc faire une potion pire que celle là. Je relève le challenge.  » En réalité, Théo n’était pas vraiment responsable du goût des potions. Donc, qu’il relève ou non le challenge, ça ne changeait rien du tout, surtout qu’elle ne venait pas là par gaieté de cœur et que lui par contre avait à cœur de faire en sorte qu’elle souffre le moins possible quand elle était ici.

Le corps de Sélénya, il le connaissait pour l’avoir ausculté des dizaines et des dizaines de fois. Bien sûr qu’il était au courant qu’elle avait des cicatrices, il n’avait même pas besoin qu’elle soulève son t-shirt, il connaissait l’emplacement de la plupart. Et pourtant, il avait suivi du regard le mouvement, écoutant la plainte de son amie. Il n’avait aucun moyen de la rassurer, il était bien incapable de lui dire qu’il la trouvait belle. Et pourtant, c’était le cas, il se moquait de ses cicatrices, ce n’était pas ce qui était important. « Parce que tu t’en veux pour ce qui t’es arrivée. Tu te reproches quelque chose qui n’est pas de ton ressort. Oui, tu es sortie ce soir-là ? Et après ? Tu n’es pas la première personne qui fait quelque chose contre l’avis de ses parents. » Oh que non, il en était la preuve formelle puisqu’il avait passé son temps à aller contre l’avis de ses propres parents. « Tu n’es pas responsable. » Il inspira profondément avant de continuer, essayant de rester le plus simple possible. « Moi, quand je vois tes cicatrices. Je vois surtout que tu te bats chaque jour pour avancer et je trouve ça remarquable. Je te trouve remarquable Sélénya. »[/color]

La question suivante de Théo fut visiblement très plaisante pour Sélénya puisqu’elle ne trouva rien de mieux que de le taquiner sur ce qu’il avait dit précédemment. Il aurait pu songer au fait que c’était un refus des plus polis de la part de la demoiselle sauf qu’au ton de sa voix, il savait d’ores et déjà qu’il allait obtenir ce qu’il voulait. Raison pour laquelle il souriait. S’il n’était pas gêné de montrer sa satisfaction, c’est parce que son sourire pouvait répondre aux propos de sa camarade. D’ailleurs il ne resta pas silencieux longtemps, répondant juste après qu’elle ait osé prétendre qu’il était contradictoire. « Tu n’es pas encore partie ? Mes propos ne s’appliquent donc pas encore à toi. » Il avait failli se vendre et dire que lui voulait la voir revenir. A la place, il la regardait, se perdant dans son sourire qu’il trouvait des plus magnifiques lorsqu’il lui était adressé, profitant qu’elle regardait autour d’elle, comme pour vérifier que personne n’était arrivé entre-temps, pour la regarder. Oui, pas de doute possible, elle ne le laissait pas indifférent et le fait qu’elle veuille bien rester lui faisait beaucoup trop plaisir. Il allait falloir trouver quelque chose pour se la sortir de l’esprit, c’était une véritable catastrophe. « Tu crois que je suis sensé te demander si tu as fini tes devoirs ou j’ai le droit d’en avoir rien à faire ? » Cette phrase dite avec malice lui permis de se reprendre un peu afin de pouvoir murmurer « Je suis bien content que tu sois retourné à Poudlard cette année, ça m’aurait fait bizarre de ne plus te voir. Tes nuits se passent mieux ? » Ouai, quelque fois il fallait des sujets pas des plus agréables mais il fallait bien qu’il se renseigne afin de voir s’il y avait une évolution.

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Jeu 7 Mar - 20:36
Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage
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« Janvier 2019»
Est-ce que je ne me vendais pas un peu avec ce genre de phrase camouflée dans une plaisanterie ? Pourtant cela avait toujours été un peu spécial entre nous. J'avais toujours pu tout dire à Théo, alors je tentais de toujours le faire. La différence était que certaine phrase était finalement beaucoup plus profonde que ce qu'elle voulait dire en réalité. Et lorsque je lui demandais ce que je ferais sans lui... Je voulais simplement dire que je pouvais plus me passer de lui... Comment réagirait-il s'il savait que ce genre d'idée me traversait l'esprit lorsque mon regard se promenait sur lui ? J'avais peur de sa réaction oui, alors que pourtant faire le premier pas ne m'avais jamais dérangé et je n'avais jamais rougis de ce que je pouvais ressentir pour qui que ce soit. Mais avec lui c'était différent... Pour bien trop de raisons d'ailleurs à commencer par notre trop grande différence d'âge ? Par le fait qu'il faisait partie du personnel de Poudlard et que moi j'étais une élève ? Ou encore le fait qu'il était un ami proche de mon père ? Qui à la simple idée de ce que j'avais en tête en ferait très certainement une syncope... A l'époque, la simple idée que cela pourrait ne pas plaire à mon père et pourrait le faire réagir, sans doute que je n'aurais même pas hésité... Mais les choses étaient différentes aujourd'hui et puis jamais je ne me servirais de Théo de cette façon. Si j'avais cru tenir à des garçons avant aujourd'hui, ce n'était rien par rapport à la façon dont je tenais à l'homme qui se tenait non loin de moi et la peur que j'avais de le perdre... Pourtant cela me semblait presque inévitable si ce que je ressentais ne changeait pas et à l'intérieur ça me terrifiais.

Parce qu'avant tout il était un ami, quelqu'un de très important pour moi. J'avais cette impression qu'il m'était vital rien que pour me remettre du traumatisme que j'avais vécu et que sans lui... je n’en serais probablement pas là ou j'en étais aujourd'hui. Mon sourire finissait par s'agrandir d'avantage et mon coeur venait tambouriner un peu plus fort alors qu'il me disait accepter le fait que je prenne un abonnement à lui. Se rendait-il simplement compte de l'effet qu'il avait sur moi ? Comme au moment où il me promettait de venir me voir jouer ? Il n'y avait que lui pour faire naitre de tel sourire sur mon visage depuis ce qui était arrivé. Ce que j'aimais par-dessus tout ? Nos moments de complicité. Alors que j'avais commencé à plaisanter en lui disant qu'au moins j'occupais ses journées, j'aimais nos échanges ainsi rempli de taquinerie. Et finalement ce fût lui qui s'inclinait en me remerciant. Mon coeur loupa un battement lorsque je le sentis se pencher vers moi venant parler à mon oreille. Mes sens s'affolaient pendant un instant tandis que j'entendais sa voix grave et chaude à mon oreille et les mots qu'il prononçait ne m'aidait pas à rester impassible. Je souriais voulant répondre à ce qui semblait être également dit sur le ton de la plaisanterie, même si je me doutais qu'il y avait tout de même un fond de vérité et c'était d'ailleurs ce qui faisais que je me sentais aussi légèrement gênée... Est-ce que mes joues commençaient à devenir aussi rouge que je le pensais ? Je tournais la tête, faisant semblant de chercher le fameux gars qui était là avant moi afin de donner le change.

"Tu l'as mis à la porte le pauvre ?" Demandais-je alors le sourire toujours aux lèvres. "Tu ne t'ennuyais peut-être pas tant que ça finalement alors." Ajoutais-je toujours sur le ton de la taquinerie avant de lui promettre que la prochaine fois qu'on se verrait c'était parce que j'en avais envie. Une promesse pas réellement difficile à faire, puisque j'avais toujours envie de le voir. Même maintenant alors que j'étais là parce que j'avais été blessée et pourtant je ne souhaitais pas être ailleurs un seul instant. Puis ce fût le moment de boire l'une des potions les plus immonde que tu avais déjà pu goûter dans ta vie. Et encore une fois la plaisanterie pris le pas sur le reste entre nous alors que je lui disais que leur technique pour nous donner envie de fuir n'avait pas vraiment l'air de fonctionner. C'était même tout le contraire, j'étais attirée par lui comme un papillon autour de la lumière... Je riais légèrement en l'entendant avant de répondre sans réfléchir plus que ça. "Je crois qu'il n'y a pas grand-chose qui me ferait fuir..." J'avais lâché ça sans faire attention et me rendais soudainement compte du sous-entendu de cette phrase. Est-ce que lui aussi s'en rendait-il compte ? Ou mettait-il cela sur le fait que nous étions amis ? Je faisais alors semblant d'être offusquée par la suite de ses propos en croisant mes bras sur ma poitrine en faisant tout de même attention à mes côtes.

"Oh je vois, tu veux que je parte tout de suite finalement ?" Demandais-je prête à me lever même si je n'étais pas certaine de pouvoir tenir encore réellement debout. Evidemment je savais qu'il plaisantait, je le faisais marcher et je n'allais pas réellement me lever. "J'irais raconter à mon père au passage que tu veux m'empoisonner avec des potions encore plus mauvaises." Je lui tirais même la langue, oui très puéril. Mais il réveillait ce côté insouciant chez moi qui n'existait quasiment plus depuis mon enlèvement et j'aimais comment je me sentais à ses côtés. Puis la discussion bascula sur autre chose de bien plus sérieux, mes cicatrices. Parce que j'avais besoin d'être rassurée, j'avais besoin de savoir que je n'en aurais pas de nouvelle malgré le fait que je pouvais être là à plaisanté avec lui, une part de moi n'oubliais pas ce qui s'était passé pour que je finisse à l'infirmerie. Evidemment il tentait de me rassurer... Pourtant elles étaient bien là et moi je ne voyais que ça... Comment faisait-il pour ne pas les voir alors que ça sautait aux yeux ? Je ne portais même pas de t-shirt à cause de tout ça... Evidemment quand il prit la parole il avait raison. Bien sûr que je m'en voulais, bien sûr que tout ceci était de ma faute dès le départ. On avait beau me dire le contraire, je n'arrivais pas à voir les choses de la même façon qu'eux...

"Je ne suis peut-être pas la première, mais regarde où ça m'a menée ? Alors que si j'avais obéis…"
Mais je n'insistais pas sur le sujet. Parce que c'était une discussion que nous avions eu de nombreuses fois et qu'il connaissait déjà mon point de vue sur la question... Il savait à quel point je m'en voulais, je savais que lui n'était pas d'accord, mais ça ne changeait rien aux faits et à ce qui s'était passé à cause de mon insouciance... Je ne réagissais pas vraiment quand il disait que je n'étais pas responsable, parce que je ne voulais pas qu'on se dispute à ce sujet. En revanche, je ne m'attendais pas tellement à la suite. A cette petite confidence qui venait me réchauffer le coeur qui venait me rendre un léger sourire sur le visage comme il savait bien le faire. "Vraiment ?" Demandais-je alors. Ce n'était pas par envie de recevoir des compliments je n'étais pas ainsi, mais je n'étais pas du genre à me trouver remarquable, je trouvais qu'il y avait des gens qui avaient subi pire que moi et arrivait à s'en remettre également... Fuyant son regard, je tenais alors à lui avouer une chose que je lui avais probablement déjà dite. "J'y arrive en partie grâce à toi tu sais ?" En grosse partie même, mais ça je ne pouvais pas le lui dire. Il y avait également ma famille, mes amis qui étaient d'un soutien sans faille, mais mon roc à moi sur lequel je m'appuyais c'était lui. Je fût heureuse lorsqu'il me demanda si je voulais bien rester avec lui aujourd'hui et ne put m'empêcher de le chercher bien évidemment en lui répondant. Lui faisant remarquer que ses propos étaient en totale contradiction avec ce qu'il m'avait dit quelques instants plus tôt.

"Pas encore ?" Rétorquais-je alors un instant. "Humm mes menaces n'ont pas fonctionné ?" Demandais-je alors de manière totalement innocente même si mon sourire n'était jamais très loin. A sa question je souriais de plus belle. Tiens donc il s'inquiétait pour mes devoirs à présent ? Ah non pas vraiment. Je pouffais de rire sachant très bien que si un professeur l'aurait entendu dire ce genre de propos il aurait pu avoir des problèmes, nous étions dans une école, les devoirs étaient important tout de même. "Ne t'inquiète pas va, j'ai assez d'avance sur mes devoirs pour pouvoir même passer plusieurs après-midi ici." Lâchais-je alors en me disant que l'exemple était peut-être mauvais, encore une fois cela pouvait être interpréter de plusieurs façons différentes, il fallait que je fasse attention... "Je suis devenue studieuse." Dis-je alors avant de rire légèrement. "Ça libère du temps de ne plus trainer dans toutes les fêtes de Poudlard." De ne plus boire, de ne plus faire n'importe quoi, d'essayer de me concentrer sur autre chose que l'absence de mon père dont je souffrais toujours cela dit... La seconde phrase de l'infirmer me fis du bien à entendre, parce que je pensais exactement la même chose... J'aurais fait quoi s'il n'était pas là ? Je me contentais de lui sourire sincèrement, j'avais peur d'en dire trop si je prenais la parole et préférais rebondir sur le sujet de mes nuits ce qui était moins plaisant mais beaucoup moins dangereux... Je commençais par hausser les épaules et soupirer.

"Oui et non." Commençais-je par répondre simplement. "Je mets du temps à m'endormir, j'ai un peu moins de cauchemars, mais j'en ai encore... Il m'arrive encore de me retrouver dans l'école au beau milieu de la nuit sans comprendre vraiment ce que j'y fais..." La plupart du temps j'étais retrouvée par un professeur. Personne ne me punissait, il était interdit aux élèves de se promener la nuit, mais à force, même si tous ne connaissaient pas mon histoire, il savait que je ne promenais pas par plaisir... Des fois je finissais ici, à l'infirmerie, des fois on me ramenait à mon dortoir... Je voyais souvent un peu de pitié dans les yeux de nos professeurs et j'avais du mal à le supporter... "Le psychomage à dis que ça allait prendre du temps..." Mais combien de temps ? Je n'en savais rien... Il y a des fois ou je me dis qu'être dans les bras de Théo en dormant chasserait tous ses cauchemars et encore une fois je balayais toutes ces pensées que je n'avais pas le droit d'avoir... "Pourtant plus les nuits passent et tu sais ce qui change réellement ?" Demandais-je alors en cherchant le regard de celui que je considérais comme mon sauveur. "Ma haine envers les moldus... Elle grandit... Je les déteste de plus en plus..." Et j'avais du mal à le gérer parce que ce n'était pas dans ma façon d'être, je ne détestais pas les gens en générale... Pourtant dès qu'ils s'agissaient d'eux ? Je n'arrivais plus à réfléchir de manière cohérente...
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Dim 10 Mar - 11:42
Et alors l'atterrissage il était comment ?
ft. ♥️

Il ne suffisait pas de grand-chose pour avoir l’impression d’être à sa place. Par moment, travailler ici était un peu déroutant, l’action manquait un petit peu, parce qu’il faut reconnaître qu’un nez qui saigne, ce n’est pas la chose la plus excitante au monde. L’adrénaline avait rythmé bon nombre de ses journées et maintenant, il devait apprendre une toute nouvelle chose, la patience, l’attente. De plus ses anciens collègues, les amis qu’il s’était fait au cours de la dernière décennie, toutes ces choses faisaient que l’adaptation était un tantinet plus long que ce qu’il avait envisagé. Sans oublier le fait que ce n’était pas l’endroit où il avait étudié, la nostalgie n’était donc même pas présente. Et pourtant, lorsque Sélénya était là, plus aucun doute ne subsistait, c’était ici qu’il voulait être, pas à sainte Mangouste où pourtant il y avait des gens qu’il connaissait, mais bel et bien ici. Ce n’était pourtant pas grand-chose en apparence, quelques heures par-ci par-là, rien de très folichon, mais ça n’empêchait que c’était ces petits moments qui reboostaient au maximum l’infirmier sur les choix qu’il avait pu faire. Alors oui, il est vrai qu’elle ne venait pas pour le plaisir au départ mais ça n’empêchait que ses sourires ne trompaient pas, ce n’était pas une corvée pour elle – bon la potion en revanche peut être que là oui, elle n’était pas enchantée de la boire -.

L’espace de quelques secondes il s’était rapproché de sa cadette, par envie d’être proche d’elle, pour l’habituer aux gestes spontanés, un mélange des deux sûrement. Elle réagissait bien, pas le moindre mouvement d’écart, pas le moindre éclat de peur dans ce regard. En revanche, elle semblait gênée, trop de proximité ? Il s’était donc écarté, rendant à la demoiselle son espace vital, sa bulle pour qu’elle se sente bien. Cela sembla fonctionner, puisque Sélénya trouva le moyen de répliquer. Théo lui adressa un regard, est ce qu’il aurait fallu faire semblant de culpabiliser, après tout c’est vrai, pauvre gars, il simulait être malade et Théo l’avait viré sans ménagement quand quelqu’un qui avait véritablement de soin était rentré dans l’infirmerie. A la fin de sa seconde phrase, il roula des yeux, il lui aurait bien dit que si… il s’ennuyait d’elle mais ce n’était sûrement pas la réponse qu’attendait Macmillan, il se contenta de hausser les épaules. Il lui aurait bien fait le coup de savoir s’il devait le rappeler d’après elle, mais pour peu qu’elle dise oui – ne serait-ce que pour embêter l’infirmier, ce qu’elle savait très bien faire - , ça aurait tellement soulé Théo qu’il aurait fait la tronche pour le reste de l’après-midi. Non, il n’avait pas envie de tenter quelque chose qui pouvait se retourner contre lui. Il préférait faire comme si de rien était, rebondissant uniquement sur la seconde phrase. « Ce n’est pas comparable. J’aime mieux être avec une amie. » Son regard brillait de sincérité, bien loin de la taquinerie qu’il employait précédemment. Ce n’était peut-être pas grand-chose mais parfois même les choses les plus simples peuvent faire plaisir et il n’y avait rien de mal à vouloir passer une après-midi avec une amie. Il essayait de se convaincre de cela en tout cas, c’était juste une amie. Peut être que s’il se le répétait assez souvent, il finirait par y croire et pourtant, elle enfonçait toutes les portes qu’elle trouvait sur son passage par les mots qu’elle employait. Il l’observa, impassible en apparence mais avec l’envie un peu stupide que les mots qu’elle venait de prononcer ait la même signification que pour lui. Pourtant ça devait vouloir dire tout autre chose mais son esprit n’arrivait pas à saisir le message tellement il voulait croire à ce qu’il avait compris. Non, aucune formule ne venait, il était dans l’obligation de garder le silence pour ne pas se griller.

C’est qu’elle le cherchait aujourd’hui, non il n’avait pas envie qu’elle parte, qu’il s’agisse de tout de suite ou de plus tard, il aurait voulu qu’elle reste un temps indéfini mais ça n’était guère possible. Et voilà qu’elle mettait son père sur le tapis, menaçant de tout révéler des sombres machinations de l’infirmier. Pour accompagner ses propos pleins de fourberies, voilà qu’elle tirait la langue à l’infirmier qui ne laissa guère passer plus de vingt secondes avant de rétorquer. « C’est petit ça mademoiselle Macmillan, utiliser votre père pour me menacer. » C’est avec un immense sourire que Théo rajouta « Je lui dirais que j’essayais de te soigner et que toi tu voulais partir, il va te faire la morale et puis je pourrais continuer à t’empoisonner en paix. » A cet instant, il était au moins tout aussi mature qu’elle, sans le tirage de langue en revanche. Et pourtant, ce serait bien la dernière chose qu’il ferait, rapporter des propos, des actions. Quelque part, faire cela, c’était trahir la confiance de sa cadette et il tenait à leur amitié, réellement. Il souhaitait qu’elle puisse toujours se confier, tout ce qui se disait quand ils étaient ensemble restait entre eux… dans la mesure du possible, il est vrai que s’il s’agissait de sa vie qu’elle mettrait pour X ou Y raisons en danger, là il serait possible qu’il en parle dans l’hypothèse où il n’arriverait pas à régler cela par lui-même – ce qui le frustrerait quand même énormément -.

Le sujet des cicatrices était un sujet qui ne faisait pas du tout rêver Sélénya, compréhensible en même temps, c’était de son corps qu’il s’agissait. Elle les détestait ça c’était un mystère pour personne, n’aimait pas non plus en parler et les discussions étaient stériles, elle avait décidé qu’elle était coupable et c’était non négociable pour elle. Il lui lança un regard rempli d’incompréhension et de tristesse, que n’aurait-il pas donné pour qu’elle se retire cette idée de la tête, rien ne fonctionnait. « Tu étais au mauvais endroit, au mauvais moment. C’est la seule chose à retenir. Si ton père avait cédé à tes envies et qu’il t’avait autorisé à y aller, tu crois que ça aurait été différent ? Tu te trompes de coupable. » Ses propos n’avaient aucune emprise sur Sélénya, rien de ce qu’il pouvait dire à ce sujet n’avait d’impact, elle était butée quand elle avait décidé un truc et autant quand c’était des trucs positifs, c’était sympathique, autant quand c’était pour s’en vouloir à elle-même, c’était tout de suite beaucoup moins agréable. D’ailleurs, elle adopta la technique de l’autruche, ça ne lui plaisait pas et bien elle ne répondait pas, quelle fille frustrante parfois. C’était un peu décourageant d’ailleurs comme si quand Théo disait des phrases qui ne lui convenaient pas, il ne valait pas la peine qu’elle utilise sa salive. Alors, puisqu’il tenait à elle, aux échanges qu’ils avaient, il ramena la conversation sur un terrain plus agréable. Elle semblait sceptique quant au fait qu’il la trouvait remarquable et pourtant, c’était le cas, elle l’était. Elle était jeune, cela ne devait pas être des plus évidents pour elle d’entendre les bruits de couloirs, de devoir subir les regards des gens au quotidien. Non vraiment, il était admiratif de la personne qu’elle était et lui offrit un sourire en l’entendant dire que c’était grâce à lui. Sourire qu’elle ne vit pas puisqu’elle avait fui son regard et heureusement d’ailleurs parce qu’elle aurait sûrement réussi à cerner toute l’étendue des sentiments qu’il éprouvait pour elle et la satisfaction qu’elle voit en lui quelqu’un d’utile. C’est solennellement qu’il lui répondit « Tant que tu auras besoin de moi, je serais là pour toi, je t’en fais le serment. »

Bon d’accord, il avait peut-être qu’il avait fait une petite erreur sur le choix des mots utilisés. Par pas encore, il voulait simplement dire que puisqu’elle n’était pas partie, elle n’était pas concernée. Au moins, ça donnait à Sélénya l’occasion de se payer sa tronche. Est-ce qu’elle avait vraiment besoin d’aide pour arriver à le taquiner, rien n’est moins sûr, elle s’en sortait déjà très bien comme ça. « Ah non mais là, je suis mort de trouille. J’ai tellement peur de ce que tu vas dire à ton père que je ne vais plus réussir à en dormir la nuit. » Niveau crédibilité, on repassera n’est-ce pas ? Qu’est ce qui le trahissait, oh bah déjà le ton employé qui était légèrement moqueur et puis l’expression dans son regard qui était tout sauf de la peur.

Non, il ne serait pas celui qui casserait les pieds à Sélénya ni à personne d’autres par ailleurs pour les devoirs. Ce n’était pas son rôle à proprement parlé et puis vu la réaction de Sélénya, ce n’était pas plus mal, s’il arrivait à la faire rire par ses propos sur le fait qu’il n’allait pas être le plus enquiquinant au monde pour les devoirs, c’était déjà ça de gagné. Cependant, elle décida de l’aider un petit peu à faire semblant d’être un membre du corps enseignant comme les autres puisqu’elle se justifia en lui disant qu’elle avait de l’avance dans ses devoirs. Pourtant la deuxième partie de la phrase n’était pas des plus agréable, elle pouvait passer ici plus souvent mais le sous-entendu était là, elle ne le voulait pas. Pourquoi l’aurait-elle voulu après tout, elle avait retrouvé ses camarades n’est-ce pas ? Des gens qu’elle affectionnait depuis des années et finalement, lui n’était il pas associé à quelque chose de négatif dans sa tête, certes aussi à des moments positifs mais s’il n’était rien arrivé à Sélénya, leur relation n’aurait jamais dépassé le stade cordial. Il garda le silence, même si tout son être lui soufflait d’avouer à la demoiselle qu’il aurait été ravi qu’elle passe plusieurs après-midis ici.
Elle le sauva bien malgré elle de ses pensées et de ses envies en disant qu’elle était devenue studieuse. Et bah, c’était au moins quelque chose qui devait faire plaisir aux parents de la demoiselle. Il fit néanmoins la grimace lorsqu’elle lui rappela qu’avant cette année, élève modèle n’était pas vraiment l’étiquette qui collait le mieux à Sélénya, il lui fit un sourire un brin moqueur avant de dire « Ça m’arrange aussi, j’ai pour mission de t’empêcher de faire des bêtises et venir te chercher dans les fêtes pour te porter comme un sac à patate, je ne suis pas sûre que tu adores beaucoup. Restes en dehors des fêtes, c’est parfait. » Il n’était pas vraiment missionné pour la fliquer et même si ça avait été le cas, pour sûr qu’il ne l’aurait pas porté comme un sac à patate, mais l’idée le faisait sourire en tout cas, surtout parce qu’il était persuadé qu’elle aurait trouvé ça chiant et que l’idée de l’embêter amusait pas mal Théo.

Elle ne releva pas le fait qu’il était ravi qu’elle soit là, se contentant de lui sourire, néanmoins son sourire fut interprété comme le fait qu’elle pensait la même chose, sans vouloir le reconnaître à haute voix néanmoins, pourquoi ? Et bien ça c’était un mystère qu’il ne résoudrait sûrement pas seule mais il n’avait pas envie de poser la question, surtout qu’elle se lançait sur un sujet qui avait beau ne pas être le plus agréable au monde, c’était important. Elle faisait des cauchemars et les mots étaient sûrement employés à bon escient, elle en faisait un peu moins mais c’était dérisoire. Elle s’éclipsait en dehors de sa chambre se retrouvant un peu n’importe où…  Heureusement que tout le monde était compréhensif à l’égard de Sélénya, ça aurait été problématique d’avoir des professeurs qui la punissait alors qu’elle n’y pouvait rien. Théo n’avait aucune solution à apporter à ce problème, l’abrutir de potions pour qu’elle ne bouge pas durant la nuit n’aiderait en rien, les cauchemars seraient toujours là et elle risquait de paniquer encore plus si elle ne pouvait se mouvoir comme elle le souhaitait. Il poussa néanmoins un soupir en l’entendant dire ce que le psychomage devait lui répéter à chaque séance. C’était une phrase catastrophique, aucun intérêt, autant ne rien dire. Il se moqua légèrement de ce dernier « J’adore sa précision, on sent qu’il fait des gros efforts pour que tu ne te poses pas de questions. »

La confession suivante, il ne s’y attendait pas tellement, il s’attendait à un truc plus positif, qu’elle ait un peu moins peur ici, qu’elle arrive à capter plus rapidement qu’elle n’était pas en danger, pas à ce que sa haine des moldus grandisse de jour en jour. Il la regarda dans les yeux avant de reconnaître « Tu n’es pas la seule. » Il ne s’épancha pas plus à ce sujet, n’étant pas certain qu’ils devaient converser ensemble là-dessus, il ne souhaitait pas alimenter la haine de Sélénya mais ne pouvait pas non plus lui mentir sur le fait qu’ils étaient deux à penser cela.


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Sélénya Macmillan
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« Janvier 2019»
La taquinerie avec Théo venait vite, c'était comme ouvrir ses poumons pour respirer et c'était tout autant agréable d'ailleurs surtout qu'il manquait rarement de répartit. Autre chose que j'aimais d'ailleurs chez lui, il ne me considérait comme son égale. Je ne l'avais jamais vue s'adresser à moi comme à une gamine par rapport à lui malgré la différence d'âge. Du moins pas depuis qu'on m'avait retrouvée en tout cas. Avant mon enlèvement ce n'était pas pareil, nous ne parlions pas autant que c'était le cas à présent et il fût une époque où j'étais effectivement une enfant. C'était drôle de se dire qu'il m'avait connu pendant toute mon adolescence et que ce n'était que pendant ces derniers mois que nous nous étions réellement rapprochés. Jamais avant je ne n'avais posé un regard comme celui que je posais sur lui au jour d'aujourd'hui et pourtant je l'avais toujours trouvé séduisant. Sauf qu'avant ce genre de pensée envers lui ne traversait pas du tout l'esprit et que maintenant je n'avais apparemment plus toute ma tête... Mais une chose était certaine, j'adorais la relation qu'il y avait entre nous et pour rien au monde j'aurais voulu qu'elle s'arrête. Ce que j'aimais d'autre aussi ? Sa sincérité. Il disait les choses telles qu’elles étaient sans masque. Et je souris encore une fois. Certes une part de moi à tout de même un coup au coeur, je n'étais qu'une amie. Rien de plus. Mais une autre part de moi est heureuse qu'il puisse préférer passer du temps avec moi et je me concentrais là-dessus.

"Moi aussi." Répondais-je alors avant de reprendre pour avouer. "Mais j'aime bien te taquiner." Mais ça il avait certainement dû s'en rendre compte n'est-ce pas ? Puisque c'était le moment confidence j'en avais laissé échapper une à mon tour, qu’heureusement il ne relevait pas. C'était sans doute le mieux dans tous les cas. Je ne voulais pas qu'il comprenne le sens qu'il y avait derrière ces mots. Je préférais de loin le taquiner, car les discussions étaient plus légères et ne forçais pas la confidence et je ne disais pas des choses qui pourraient dévoiler ce que je ressentais. J'en venais même à le menacer de tout raconter à mon père, chose que je ne ferais pas du tout n'est-ce pas ? Mais je ne pouvais pas m'empêcher de le chercher. Je souriais davantage en l'entendant. A sa seconde phrase j'haussais alors un sourcil.

"Ah oui ? Et qui crois-tu qu'il va croire entre toi et sa fille adorée ?" Disais-je alors en papillonnant un instant des yeux. Je n'arrivais pas à garder mon sérieux plus longtemps et finissais par exploser un instant de rire si bien que je venais me tenir les côtes sous la douleur. "Je dirais même, que tu es en train d'essayer de me tuer en cet instant même en me faisant rire, ohlala ça fait mal." Lâchais-je sans pouvoir me retenir de rire. Cela faisait tout de même moins mal que lorsque j'étais arrivée, signe que la potion faisait déjà effet mais ce n'était pas des plus agréable non plus. Et puis rire de cette façon, cela faisait combien de temps que ça ne m'étais pas arrivé ? En réalité je ne lui en voulait pas du tout de me faire rire, au contraire, il réussissait à me faire faire de prouesses que je ne pensais plus possible... Malheureusement il y avait des choses qu'il ne parvenait pas à faire, comme m'enlever de la tête que ce n'était pas ma faute ce qui était arrivé... J'avais pourtant désobéis, si j'étais restée chez moi alors... Evidemment Théo trouvait un nouveau point de vue, une nouvelle façon de voir les choses... "Peut-être, mais je me serais alors trouvée stupide d'avoir insisté pour y aller..." Je soupirais un instant avant de reprendre la parole. "Je sais ce que tu essaie de faire et crois-moi j'aimerais ne plus me torturer ainsi... Mais je n'y arrive pas." Je n'arrivais pas à me dire que ce n'était pas ma faute, une part de moi le pensais et je n'arrivais pas à penser de façon différente... Je ne dirais pas que j'avais cherché ce qui s'était passé, mais ça n'avait pas été malin de ma part... Quoiqu'il dise ça ne pouvait pas changer ma façon de penser et pourtant ce que j'aimerais pouvoir enlever ce poids de mes épaules... Je ne le regardais plus un instant trop gênée par mes propres propos, lui avouant que c'était aussi grâce à lui si j'arrivais à m'en sortir. Grâce à mes amis, ma famille évidemment mais aussi grâce à lui. A sa réponse, mon regard se posait sur lui et les mots se bloquaient dans ma gorge. Tandis que mes yeux devenaient humides tant j'étais émue. Est-ce qu'il pouvait simplement lire que j'aurais sans doute toujours besoin de lui ? Je tentais de me reprendre rapidement détournant de nouveau le regard.

"Fais attention, imagines que j'ai besoin de toi jusqu'à la fin de mes jours."
Plaisantais-je alors. Parce que la plaisanterie c'était ce que je connaissais de mieux pour me sauver de ce genre de situation. J'avalais difficilement ma salive, espérant qu'il ne devine rien de ce qui pouvait se passer dans ma tête en cet instant. Peut-être que passer autant de temps avec lui dans l'infirmerie n'était pas une si bonne idée à la base ? Mais j'étais incapable de partir pour le moment et je ne le voulais pas... Je prenais évidemment le premier sujet de discussion pour retourner une nouvelle fois la situation et venait jouer sur les mots et evidemment je peux compter sur Théo pour rentrer dans le jeu dans les secondes qui suivent même s'il était en train de se moquer de moi ouvertement. "Oh je vois... Ce serait dommage que nous ayons tous les deux des problèmes pour dormir la nuit... Je vais peut-être songer à garder le secret alors." Dis-je dans un sourire amusé par nos propos avant de le rassurer à propos de mes devoirs, même s'il n'en avait pas forcément besoin. Je lui rappelais alors que les sorties en soirée et compagnie c'était fini pour moi. Enfin je ne disais pas que je n'y remettrais plus jamais les pieds, mais à présent je comptais bien faire plus attention. Et de toute façon il y avait toujours trop de monde... Je me sentais étouffer dans ce genre d'endroit... Mais alors que mes pensées déviaient sur un sujet plus sérieux, Théo me sauva de ses dernières. Je levais alors les yeux au ciel en l'entendant.

"Ah oui vraiment ?" Demandais-je faussement méfiante. "Je savais qu'il y avait une raison pour laquelle tu es venue à Poudlard !" Lâchais-je alors avant de sourire de plus belle. "Mais je t'interdis de me porter comme un sac à patate." Ajoutais-je avec un regard qui se voulait faussement menaçant mais j'étais certains que mes paroles n’auraient aucun impact de toute façon. Je savais que j'étais loin d'être effrayante et que s'il devait le faire, probablement qu'il le ferait... Je me confiais finalement sur mes cauchemars. Nous parlions tellement ensemble que parfois j'en oubliais qu'il restait l'infirmier de Poudlard et qu'evidemment son rôle était de s'inquiéter de ma santé. Je ne cherchais pas à mentir, ni à minimiser ce qui se passait, je savais qu'avec Théo ça ne servait à rien et de toute façon il lui suffirait que de questionner un professeur pour savoir qu'on me retrouvait encore régulièrement dans les couloirs de l'école... Théo écoutait alors sans forcément réagir jusqu'à ce que je parle du psychomage, je souriais en l'entendant.

"Ah ça... Tout prend du temps quand on l'écoute, mais je vais beaucoup mieux qu'il y a un an, donc peut-être qu'il a raison ?" Qu'est-ce que j'en savais au juste ? Je savais juste que lui parler, me confier, me faisais du bien et surtout j'avais un avis extérieur sur tout ça. Personne de trop proche de moi, même si je pouvais parler de tout et tout dire à Théo ce n'était pas la même chose. Je finissais par lui confier que ce qui grandissait c'était ma haine envers les moldus. J'avais beau avoir toujours été ouverte d'esprit, je les détestais et il n'y avait rien à faire... Pourquoi éprouvais-je le besoin de le dire à l'homme à mes côtés ? Est-ce que j'espérais qu'il me comprenne ? Sans doute un peu... Il ne s'étendait pas le sujet mais sa réponse me fit du bien. A force j'avais l'impression de devenir un monstre, qu'on allait finir par me juger, mais si je n'étais pas la seule, peut-être que ce n'était pas si mal que ça ? "Merci." Répondais-je alors simplement. Ma main aurait aimé sentir la sienne de nouveau, mais elle était un peu loin pour que j'aille la chercher de façon naturelle. Doucement je tentais de respirer un peu mieux qu'au début, je sentais alors que j'avais réellement moins mal qu'au début. "Dis donc, ta potion était affreuse, mais on dirait bien qu'elle est efficace." Le taquinais-je parce qu'effectivement je n'en avais jamais douté. Doucement je me redressais afin de me tenir assise en tailleur sur le lit. Mon dos ne touchant plus le mur, j'avais encore une légère gêne, mais je sentais que bientôt je n'aurais vraiment plus rien.
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☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

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Théo Greengrass
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Lumos
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Dim 17 Mar - 17:10
Et alors l'atterrissage il était comment ?
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Effectivement, pour l’un, comme pour l’autre, la taquinerie venait facilement. Etait-ce l’habitude d’être ensemble et donc de savoir comment embêter l’autre ou bien était ce que le feeling passait bien entre eux et que, c’était là une manière de prouver l’affection qu’ils avaient l’un pour l’autre. Difficile à dire mais dans tous les cas, lorsqu’ils se taquinaient comme maintenant, les sourires ne mentaient pas. S’entremêlaient à ces moments taquins, des phrases pleines de sincérités, une façon de ne pas avoir à rougir de l’affection qu’il lui portait. Cette relation ne les menait nulle part, ils avaient quoi cinq années à peu près où ils se verraient régulièrement. Années pendant lesquelles, petit à petit, la demoiselle reprendrait confiance en elle, et ensuite ? Quel intérêt aurait-elle par la suite à passer du temps avec lui. Il n’était plus auror, plus de raisons de venir chez les Macmillan. Alors quoi, ils avaient cinq ans avant que leur relation ne stoppe brutalement et ça l’affectait bien plus que ça ne le devrait. Par le choix des mots employés, il essayait de lui montrer que c’était sa personne qu’il appréciait, qu’il n’était pas à ses côtés parce qu’il s’était lié aux membres de sa famille mais bien pour elle. Alors, certes, même si ça n’avait pas été sa tasse de thé, il aurait fait l’effort pour eux mais là, ce n’était pas le cas et leurs joutes verbales, il espérait sincèrement qu’elles ne s’arrêtent jamais.

Il lui lança un regard faussement impressionné en la voyant papillonner dans une imitation lamentable de la tête qu’elle ferait à son père pour prouver sa bonne foi. N’importe quoi, ça marchait vraiment ce truc-là ? Il leva les mains en signe de défaite « Je crois que j’ai aucune chance face à la fille adorée. Faudrait que tu m’apprennes ton truc, j’ai hâte de m’en servir pour obtenir des promotions. » Elle était bien incapable de jouer la comédie longtemps, peut être que non, tout compte fait il ne voulait pas apprendre sa technique foireuse. Son regard s’assombrit néanmoins, indépendamment de sa volonté en voyant les traits de la demoiselle se crisper de douleur. Comment empêcher quelqu’un de rigoler aussi ? Et le mieux c’est quand même que ça avait beau lui faire mal, et bien Sélénya trouvait quand même le moyen de faire de l’humour sous le regard complètement perdu de Théo. Non mais elle n’était pas croyable quand même et puis pourquoi la potion ne mettait pas moins de temps à agir, c’est quoi cette potion foirée encore. Il ne quittait plus du regard les traits de sa camarade, incapable de parler jusqu’à ce qu’elle perde cette expression de douleur et qu’elle lâche ses côtes. Alors, enfin, il se remit à respirer convenablement. Même si le sujet suivant n’était pas plus agréable, il s’agissait de douleur aussi mais pas physique celle-là, mentale et ce n’était pas mieux. Bien sûr qu’elle savait ce qu’il essayait de faire, en même temps, il ne s’en cachait pas tellement. Son but, comme toujours lorsque le sujet revenait sur le point de départ c’était qu’elle se pardonne, sauf que ça ne fonctionnait jamais. « Je ne perds pas espoir. Un jour je réussirais à faire en sorte que tu t’ôtes cette idée de la tête. » Il n’abdiquerait jamais, elle ne méritait pas de se flageller de la sorte.

Sa gorge se serra sous la plaisanterie de sa cadette. Ce ne serait pas un problème à ses yeux, ça n’était même pas négatif. Bien au contraire, n’était ce pas ce qu’il souhaitait, être à ses côtés jusqu’à la fin de ses jours ? Pouvait-il pour autant le reconnaître ouvertement, la regarder dans les yeux et lui souffler que c’était ce qu’il voulait au plus profond de lui-même. Sûrement pas, le risque de la voir partir était trop grand. C’est avec un air faussement ennuyé qu’il décréta donc « Et bien, écoute, une promesse est une promesse, je serais là même si tu projettes déjà de m’utiliser pour tout et n’importe quoi. »
En réalité, il savait qu’il pouvait lui faire confiance et la phrase suivante lui donna raison. Elle garderait le secret, bon bien sûr pour une chose totalement stupide, parce que dans tous les cas, il la voyait très mal dire à son père que l’infirmier essayait de l’empoisonner… mais c’était encore mieux d’apprendre qu’elle ne dirait rien, même si le sourire moqueur flottait toujours sur les lèvres de la demoiselle. Est-ce qu’il devait se mêler de ses nuits qui n’étaient pas des plus agréables. Etait-ce là son rôle à cet instant ou conversait-elle avec lui comme à un ami, n’ayant pas spécialement envie que tout ce qu’elle dise soit décrypté par un Théo un peu trop protecteur. Il jugea qu’il valait mieux être uniquement l’oreille attentive, c’était parfois difficile de savoir quand est ce qu’il devait être le professionnel et quand est ce qu’il devait être le confident. « Tu m’en vois ravi.  Ça me laisse le temps de trouver une excuse béton pour expliquer à ton père pourquoi j’empoisonne sa fille adorée. » Il utilisait les mots de la demoiselle pour l’occasion avec ce petit ton moqueur même si en soi, il savait parfaitement qu’elle avait raison, elle était la fifille adorée même si pour contrecarrer ça, elle souffrait de la non présence paternel offrant à Théo la certitude qu’être père était un emploi beaucoup trop chiant… sérieux c’était possible d’être bon dans son travail et un père présent à la maison ? Mystère.

Son regard pétilla d’amusement en voyant l’air méfiant de Sélénya lorsqu’elle aborda le sujet fête et la raison de la présence de l’infirmier. Bien entendu qu’il faisait le malin en écoutant le lien qui se faisait entre sa présence en ces murs et les soirées de Sélénya. Mais alors le mieux c’était l’interdiction, non mais il fallait la voir à cet instant mademoiselle Macmillan. Elle était sur un lit d’hôpital, certainement qu’elle ne pouvait pas faire le moindre moment mais elle trouvait le moyen d’essayer de menacer Théo qui croisa les bras, moqueur « Tu es tellement intimidante dis donc. Il y a des gens sur qui ça marche cette technique ? Non parce que sur moi, ça fonctionne pas du tout, j’ai plus envie de te porter comme un sac à patate rien que pour le plaisir de t’embêter et pour t’entendre râler. » Quoi, c’était pas gentil mais elle était mignonne quand elle ronchonnait ou qu’elle s’indignait, enfin elle était mignonne tout le temps ça… il ne pouvait le nier.

Est-ce que les séances avec le psychomage étaient vraiment utiles, ce n’était pas à Théo d’en juger. Uniquement à la famille proche de Sélénya et surtout, elle-même. Si elle jugeait ces séances utiles, que se confier lui faisait du bien, qui était-il pour dire qu’elle avait tort. Elle était la seule à savoir ce qu’il lui fallait, la seule s’étant retrouvée enfermer entre les murs de sa geôle, la seule à en souffrir encore. Par contre, il était d’accord avec elle, en un an, elle avait fait des tonnes de progrès. Il haussa donc les épaules, incapable de dire si le psychomage avait raison ou tort. « Tant que toi tu trouves que c’est utile, c’est tout ce qui importe non ? Personnellement, je voudrais que tout s’arrange pour toi le plus vite possible mais s’il faut du temps à ton esprit, laissons-le-lui. » Il était convaincu de ces propos, l’esprit de Sélénya avait vécu un choc et c’était injuste de demander à ce dernier des résultats rapides et puis, même si c’était totalement égoïste de se dire ça, tant qu’elle était incapable de se laisser toucher par d’autres personnes, il était bien content. Cela rendait sa présence légitime au côté de la demoiselle qui enjolivait ses journées de sa seule présence et avec pour seule arme son sourire désarmant.

Le sujet moldu, un vaste sujet pour si peu de mots prononcés. Si elle pouvait se confier sans crainte auprès de lui, il ne savait pas s’il devait en faire autant à son égard. A quoi bon lui montrer qu’il n’avait qu’une seule envie à l’égard des moldus, les massacrer et même pas pour quelque chose qu’ils avaient fait envers sa propre personne, juste parce qu’ils s’en étaient pris à la personne qui petit à petit s’imposait dans son cœur. Il la regardait, impassible avant d’avouer. « C’est pour ça que j’ai arrêté d’être Auror. » Il passa une main dans ses cheveux les ébouriffant comme pour éloigner la gêne avant de murmurer « Parce qu’à chaque fois que je vois un moldu, je te vois toi, le jour où ton père t’a libéré et j’ai qu’une envie. » Il marqua un silence, hésitant à le dire à haute voix puis finalement, céda « te venger. » Il inspira profondément parce qu’il en fallait du courage pour se l’avouer déjà à soi-même, mais encore plus pour le reconnaître devant Sélénya. Reconnaître que oui, elle accaparait ses pensées et que l’affection qu’il lui portait n’aidait pas vraiment les moldus, mais qu’importe n’est-ce pas, ça lui permettait d’être en ces lieux avec elle et de lui refiler des potions dégoutantes mais comme elle le disait si bien, efficaces.

Il lui adressa un regard rempli de fierté et c’est plein de suffisance qu’il rétorqua, hautain, et moqueur « Il faut croire que je n’ai pas eu mon diplôme dans une pochette surprise et que je ne suis pas un charlatan, contrairement à ce que tu sembles penser. » Il la suivit du regard tandis qu’elle se redressait, attentif à ses réactions physiques, elle était encore un peu raide mais effectivement, ça s’améliorait. « Je préfèrerais que tu loupes le prochain entrainement de Quidditch, par précaution. » Non, il ne lui imposait rien, se contentant de lui faire la remarque. Elle était seule juge de son état, il ne voulait pas la froisser en la forçant à ne pas y aller et aussi parce qu’il s’inquiétait sûrement pour rien - à coup sûr même qu'il s'inquiétait pour rien -.

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Mer 27 Mar - 20:09
Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage
Théoly I

« Janvier 2019»
"Aucune chance, c'est une technique de fille." Répondais-je alors en pouffant d'avantage continuant d'avoir mal en me tenant les côtes. Pourtant c'était si bon dire et il fallait avouer qu'imaginer Théo en train de papillonner des yeux et prendre un air totalement innocent... Je crois bien que c'était juste encore plus ridicule que moi en cet instant. Mais il avait l'art de me rendre le sourire et de me faire rire et ça ce n'était pas rien. Je connaissais son avis sur la question de mon enlèvement, pour lui ce n'était pas ma faute. Demandez la même chose à mon père et probablement qu'il vous répondra la même chose... Personne ne m'en veut dans cette histoire sauf moi. Je n'arrive pas à me pardonner. Je n'arrive pas à passer à autre chose. Chaque fois je me dis et si je n'avais pas été stupide et si je n'étais pas sortie et si... Est-ce que ce serait arrivé à une autre fille ? C'est le seul soulagement que j'arrive à obtenir, celui de savoir que personne d'autre n'ai eu à vivre ça à ma place. Savoir que j'ai peut-être épargné quelqu'un d'autre en prenant sa place. Certes je ne l'avais pas voulu, mais ce que j'avais vécu là-bas ? Je ne le souhaitais à personne, pas même à ma pire ennemie... Alors peut-être que j'avais sauvé le destin de quelqu'un d'autre cette nuit-là ? C'était cette pensée qui m'aidait à avancer parfois. J'offrais un sourire timide à Théo en entendant ses propos et intérieurement je priais pour qu'il y arrive. Pour qu'il arrive à me faire voir les choses différemment. Pour m'enlever ce poids bien trop lourd sur mes épaules. Et alors qu'il me promettait d'être là tant que j'en aurais besoin, je n'avais pas pu m'empêcher de me servir de la plaisanterie comme refuge pour pouvoir lui répondre quelque chose de vrai, quelque chose que je pensais au plus profond de moi-même. J'aurais toujours besoin de lui... Et cette révélation me faisait peur en un certain sens, parce que je savais que je n'avais pas le droit de penser ce genre de choses envers lui. Evidemment à sa réponse, je souriais de plus belle. Mon regard change en quelques secondes se fait taquin...

"Tout et n'importe quoi hein..." Laissais-je alors entendre sans rien ajouter de plus avant de rire un peu plus. Heureusement pour lui je n'étais pas réellement du genre à abuser et je ne me servirais pas de lui ainsi, mais la formulation de sa phrase m'avait amusée et il devrait tout de même faire attention aux choses qu'il promettait. Et alors que je promettais de garder le silence, évidemment Théo ne pouvait s'empêcher d'en rajouter une petite couche. "Oh." Disais-je faussement choquée. "Tu avoues donc vouloir m'empoisonner !" Je n'arrivais même pas à garder mon sérieux, ce n'était même pas possible, à peine les mots avaient franchi la barrière de mes lèvres que j'étais déjà en train de sourire, prouvant alors que je n'en croyais pas un mot. Pourtant j'ajoutais tout de même, "tu sais je crois que tu peux lui sortir l'excuse la plus béton qui soit... Aucune ne passera." S'il y avait bien une chose dont j'étais certaine c'était celle-ci. Je souffrais de l'absence de mon père, mais pas de son manque d'amour. Il y avait un lien entre mon père et moi indéfectible que personne ne pouvait entraver. Lorsqu'il avouait être venue à Poudlard pour m'empêcher de faire des bétises je rebondissais évidemment dessus, le pire fût lorsqu'il parla de me porter comme un sac à patate, non vraiment je savais déjà que si ça devait arriver, je ne me laisserais pas faire et puis tenter de lui faire peur ainsi alors que je ne pouvais pas vraiment bouger, j'avouais que cela m'amusais encore plus et évidemment Théo trouvait également la situation amusante puisqu'il ne pouvait pas s'empêcher de se moquer. Je prenais alors l'oreiller que j'avais derrière le dos et venait le lancer sur l'infirmier, même si effectivement j'avais moins de force que je pouvais en avoir en générale.

"Je ne vous trouves pas très gentil dis donc monsieur Greengrass." Disais-je alors avant de rire encore un peu levant les yeux au ciel avant que la discussion ne dérive sur un sujet moins joyeux, mon sommeil... Mes rendez-vous avec le psychomage, mais comme toujours je ne cachais rien à Théo, je lui confiais tout ou presque, la seule chose que je gardais pour moi était le fait je commençais à poser sur lui un regard bien différent d'il y a un an... Je hochais simplement la tête pour répondre. Moi aussi j'aimerais que tout s'arrange, j'aimerais pouvoir me réveiller demain et avoir l'impression d'être guérie, que tout cela est loin et ne m'atteint plus... Mais je savais que j'étais encore loin d'en être encore là. Je me confiais alors finalement sur mon ressentiment à propos des moldus et le soutient de Théo me faisais du bien, il ne suffisait pas de grand-chose et en retour je me contentais de seulement le remercier. Je pensais que la discussion s'arrêterait là, mais finalement ce fut au tour de Théo de se confier. M'annonçant alors sa raison de ne plus vouloir être auror. Il était vrai qu'il était passé de l'un à l'autre quasiment d'un coup, je me demandais toujours si cela ne lui manquait pas. En revanche, je ne m'en plaignais pas un seul instant. Je ne supportais pas le métier de mon père ce n'était pas pour rien... Et savoir qu'à présent pendant toute ma scolarité Théo serait là, c'était très rassurant et quelque part j'espérais que même après ce serait toujours le cas... Je relevais mon regard cherchant celui de Théo, plus de sourire sur mon visage, plus de taquinerie, je l'écoute tout simplement. Je suis à la fois touchée par sa confidence, une part de moi en est également heureuse, dans le sens ou cela voulait dire qu'il tenait à moi, peut-être beaucoup plus que je ne l'imaginais. Une autre part est tout de même triste car il a arrêté un métier qu'il aimait pour moi...

"Je... J'espère que tu ne regretteras jamais ton choix." Répondais-je alors dans une voix proche du chuchotement. Je n'avais pas vraiment de mot, je ne savais pas vraiment quoi dire et des fois les mots ne suffisaient simplement pas. Alors je laissais simplement mon regard s'exprimer dans le sien. Un mélange de compréhension, parce que moi aussi j'avais des envies de vengeance. De reconnaissance, un merci de se confier ainsi et également d'un je ne sais quoi sur lequel je n'arrivais pas à mettre de mot dessus. L'atmosphère devient finalement tellement lourde de sens que je préfère changer de sujet et rebondir sur cette fameuse potion et le fait que j'allais mieux. Mais quelque part en moi, je gardais les mots de Théo graver de ma mémoire. Je n'osais croire qu'il s'agissait plus que ce que je me permettais à imaginer... L'infirmier ne fit pas prier évidemment et rebondissait à son tour sur mes paroles. Je souriais une nouvelle fois avant de reprendre mon sérieux. "Je suis loin, très loin de le penser tu sais." Avouais-je alors sur le ton de la confidence avant d'ajouter avec un peu plus de taquinerie. "Je suis admirative de tes nombreux talents." plaisantais-je alors que lui venais de me dire qu'il préférait que je loupe un entrainement, j'en perdais de suite mon sourire. Je sondais son regard, cherchant à quel point je ne devais pas faire l'entrainement et je sentais que si j'insistais j'aurais probablement gain de cause... Pourtant je soupirais et abdiquais.

"D'accord docteur." Répondais-je par une plaisanterie même si je n'avais plus vraiment le coeur à rire. Parce que je savais qu'il s'inquiétait réellement pour moi et que ce n'était pas pour m'embêter s'il me conseillait cela. J'allais reprendre la parole lorsqu'une personne entrait alors dans l'infirmerie, se dirigeant alors vers les deux seules personnes présentes à l'intérieur c'est à dire nous. "Monsieur Greengrass, vous avez un moment ?" Demandait alors la fameuse personne. Je ne savais pas ce qui se passait et je ne le saurais probablement pas. Mon regard passait un instant de l'un à l'autre. Notre petite bulle venait d'éclater, finalement nous ne serions peut-être pas tranquilles tous l'après-midi...
(c) DΛNDELION






☽☽ Aujourd'hui mon coeur est un phare qui éclaire l'obscurité et je l'allumerai pour toi je ne l'éteindrai jamais ☾☾

(c) champi




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Théo Greengrass
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Lumos
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Sam 30 Mar - 16:48
Et alors l'atterrissage il était comment ?
ft. ♥️

« Ah, si c’est une technique de fille, je comprends mieux que ça ne fonctionne pas avec moi. » Difficile d’avoir l’air un minimum sérieux lorsque la personne en face de soi n’est pas foutu de son côté de garder son sérieux. En plus, elle riait à ses dépens là non ? Alors que Théo était, si ça se trouve, très doué pour papillonner du regard… Non, il n’allait pas essayé de le prouver à la demoiselle, parce que ça c’était le risque qu’elle se serve de cela contre lui et comme il était prévu dans sa tête à lui qu’ils se côtoient pendant encore des années, il n’avait pas tellement envie qu’elle lui rappelle ce passage un peu humiliant où il avait papillonné pour l’imiter à la perfection. Même si, il fallait reconnaître qu’elle restait le maître ultime parce qu’elle arrivait à être mignonne lorsqu’elle faisait ça, là où Théo aurait sûrement été catastrophique… un peu.
Néanmoins, il regretta de ne pas avoir tenté de faire l’imbécile pour qu’elle pense à autre chose qu’à sa culpabilité dans l’histoire qui lui était arrivé. Pourquoi, il n’avait pas le pouvoir de réussir à la convaincre que ce n’était pas sa faute ? Combien de temps il faudrait que tous les gens qu’elle connaissait lui dise qu’elle n’était en rien responsable de ça pour que ça rentre dans sa tête. D’ailleurs, si ça l’embêtait que ça ne soit pas déjà le cas, ça ne l’empêcherait pas de continuer, inlassablement, répétant le même refrain jusqu’à ce qu’elle l’ait aussi en tête et qu’elle n’arrive pas non plus à se sortir ce refrain de la tête : Elle n’avait pas cherché ce qui lui était arrivé.

Si elle semblait trouver drôle le fait qu’il promette de faire tout et n’importe quoi pour elle. C’était le cas, il n’avait jamais été aussi sérieux de sa vie. Il serait là, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, à n’importe quel moment que ce soit, si elle demandait son aide, il arrêterait tout ce qu’il faisait pour lui venir en aide, parce qu’elle comptait sur lui pour lui venir en aide. Néanmoins, il ne répondit pas cela, ayant conscience que ça pourrait faire un peu bizarre à la demoiselle de l’entendre dire cela. Il se contenta d’un haussement d’épaules, ne démentant rien et n’utilisant d’ailleurs pas d’humour pour se sortir de cette situation.

En revanche, il réagit beaucoup plus au sujet de l’empoisonnement de sa camarade, faisant le geste un tout petit peu avec l’index et le pouce, surtout parce qu’elle arrivait super bien à jouer l’air choqué et que cet air-là sur le visage de la demoiselle, c’était beaucoup trop mignon. D’ailleurs le sourire de Théo était bien grand signe qu’il ne se formalisait pas le moins du monde de son petit air choqué. Et pourtant, elle avait raison, aucune excuse ne serait assez bien. Il la regarda dans les yeux tout à fait de conscient de l’importance qu’avait la demoiselle pour son père et pourtant, c’est avec humour qu’il rétorqua « Si on peut même plus empoisonner les demoiselles sans que leur père ne nous tombe dessus pour nous tuer, où va le monde ? » Oui, niveau crédibilité à cet instant, il était au maximum.

Arrêtons nous quand même sur la tentative de meurtre de Sélénya envers la personne qui la menaçait de la porter comme un sac à patate. Elle osa lui balancer un oreiller dessus. Bon alors tout va bien, vu la vitesse du projectile, Théo aurait eu tout le loisir de s’écarter de la trajectoire. Il resta cependant immobile et fit même l’effort de dire « Aïe. » Sauf que là non plus, ça n’était pas des plus crédibles puisque le sourire de Théo était toujours présent. Il avait juste empêché l’oreiller de tomber sur le sol et si en temps normal, il aurait sûrement renvoyé le projectile sur la demoiselle, il n’en fit rien, se contentant de le déposer sur le lit. Elle venait de tomber de son balai et se remettait à peine, il n’allait pas lui lancer un truc dessus, tout de même. Il se montra de la main comme pour vérifier que c’était bien de lui dont elle parlait, se forçant à paraître scandalisé tandis qu’il rétorquait « T’es de mauvaise foi. Tout le monde te le dira, plus gentil que moi on meurt ! » Bon après peut être que si elle demandait à deux ou trois personnes choisis par Théo, ça pouvait être possible… quoi que non il y aurait toujours quelqu’un pour dire non dans tous les cas ou s’étouffer pile à ce moment… Il avait très mal choisi ses amis…

Le sujet suivant était beaucoup plus sérieux. Il n’y avait plus la moindre trace d’humour sur aucun des visages parce que le sujet ne s’y prêtait pas. Il espérait avoir fait le bon choix en reconnaissant cela devant elle, non pas qu’il craignait son jugement. Il savait qu’elle comprendrait. En revanche, il avait peur qu’au lieu de se tirer l’un l’autre vers la compréhension des moldus, ils fassent l’effet inverse, se nourrissant de la colère de l’autre pour accepter la sienne. Et pourtant, de toutes les phrases qu’elle pouvait lui dire, elle rebondissait uniquement sur le fait qu’il avait changé de carrière. Sa phrase n’attendait pas de réponses n’est-ce pas ? De toute façon qu’est-ce qu’il pouvait répondre, tant qu’elle serait là, déjà il était sûr de ne pas le regretter et après ? Après il avait un peu de mal à se projeter à l’après. Il avait le temps de s’habituer à la tranquillité. Pour le moment il ne disait rien, se noyant dans le regard de la demoiselle encore et encore et pour une noyade… c’était agréable mais ça ne dura pas éternellement puisque Sélénya revint sur le sujet de la potion, déstabilisant Théo pendant quelques secondes, il avait l’impression d’avoir mal agi en la regardant mais ça avait été pour le moins compliqué à contrôler. Il fallait qu’il apprenne, là elle essayait de le sauver en remettant de l’humour sur le tapis mais à un moment donné, elle ne le ferait plus, il fallait qu’il fasse plus attention et qu’il arrête de se laisser disperser comme ça. Le compliment était véridique, il le savait parfaitement, néanmoins il répondit moqueur « Tu essaies de m’acheter pour que je te fasse des potions moins mauvaises, j’ai compris le message, je ferais de mon mieux pour te faire une potion avec un goût moins dégoutant. » Et puis en plus c’est qu’elle se foutait de sa tronche quant au sujet de ses nombreux talents, vu le ton, là c’est sûr que ce n’était pas un compliment, non mais quelle fille désagréable, ce n’est pas possible. Et pourtant, il le prit avec humour, arrivant même à plaisanter de son non talent. « Après il y a que toi qui sait que mon seul talent c’est de faire des potions efficaces. Tous les autres pensent que j’en ai plein donc tu ne vends pas la mèche… »

Elle accepta sans broncher de ne pas retourner sur le terrain et quelque part, il culpabilisa de lui avoir fait perdre le sourire. Il lui murmura, gêné « Ce n’est que l’espace d’une séance, comme ça aucun risque que ton corps ne soit pas prêt. » Il se justifiait, ça n’avait pas le moindre sens qu’il le fasse mais… à cette seconde là, ça lui semblait nécessaire.
La porte s’ouvrit et c’est fou mais étant donné qu’il n’y avait qu’eux deux dans la pièce, ça voulait dire qu’ils allaient être dérangé. Sincèrement, il avait très envie de dire que non, il n’avait pas un moment, qu’il voulait rester avec Sélénya sauf qu’elle n’avait plus besoin de lui. Néanmoins avant de donner sa réponse à l’enquiquineur de service, il demanda à la demoiselle sur le lit « ça va aller ? » Ah oui, il aurait aimé qu’elle dise non mais bon ce n’était pas raisonnable non plus. « Je repasse te voir après. » Il se retint même de préciser que ça allait être rapide un peu de respect pour le pnj qui nous permet de fermer le rp quand même puis emboîta le pas à l’enquiquineur de première qui avait tout fait foirer et qui en plus le faisait sortir de l’infirmerie. A croire que c’était trop compliqué de les laisser dans leur bulle. Mais bon, ce n’était pas grave non plus, au moins elle savait qu’il comptait revenir et elle l’attendrait, il ferait juste en sorte qu’elle attende le moins possible.

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Le plus dur c'est pas la chute, c'est l'atterrissage ∞ Théoly I
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