Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes, alors pensez à les privilégier pour vos personnages
Lumos Je rp en : #9966cc Mon allégeance : Blood Circle
Mar 7 Juin - 22:32
Février 2021
Parapluie dans une main pour nous protéger des trombes d’eau Londoniens, les doigts de Moïra dans l’autre, je l’entraînais dans les rues de mon allure vive et assurée. Non pas que je marchais d’une allure particulièrement rapide d’ordinaire, mais juste que je n’avais pas envie de voir des nageoires me pousser aux pieds. La soirée au restaurant c’était pour le moins bien terminée, j’avais gardé le silence comme elle me l’avait demandé, gardant alors pour moi les réponses à ses nombreuses questions. Moi vivant dans une garçonnière. J’en avais ri, mais elle n’était pas si loin de la vérité. Quand bien même j’avais déballé tous mes cartons et que je m’étais installée, je n’étais pas non plus Valérie Damidot (référence) en ce qui concernait la décoration d’intérieur. Toutefois, je gardais tout ça secret pour le moment, quand bien même ça n’allait pas durer longtemps. Prenant l’angle de la rue devant le Regent’s Park, j’entraînais mon rancard de cette soirée jusqu’à mon immeuble. Tapant le code de sécurité à la porte d’entrée, je la tirais avec moi à l’intérieur du couloir avant de plier mon parapluie puis activer la montre connectée à mon poignet. Toujours sans mot dire, je l’emmenais ensuite dans les escaliers au lieu de l’ascenseur dans un rythme toujours aussi soutenu. Elle avait parlé de faire des exercices après avoir mangé le dessert, il ne fallait pas me le dire deux fois. Évidemment, en disant ça, je me doutais qu’elle ne songeait pas forcément à gravir des marches. Néanmoins, je ne manquais pas l’occasion de la taquiner. À peine essoufflée, je lui jetais un coup d’œil amusé.
- Alors ? Tu digères bien le dessert là ?
Ricanant, je m’arrêtais enfin à l’étage concerné et guidai la jeune femme jusqu’au numéro 90F. Sortant mes clés de mon blouson en cuir, j’ouvris la porte tout en me plaçant sur le côté afin qu’elle rentre la première… Mais ce fut sans compter sur Radar qui me sauta dessus. Sous la surprise et le poids de l’animal, je laissais échapper une légère exclamation.
- Ouf… ! Salut mon grand.
Le Border Collie brun et blanc était plein de vie et littéralement monté sur ressort. Il avait été seul toute l’après-midi et débordait présentement de vie. Il me sautait au visage pour me lécher, la queue fouettant énergiquement de droite à gauche. Une fois la fête finie pour moi, il changea de cible pour sauter sur Moïra et lui réserver le même sort. Ayant conscience que ça ne plaisait pas forcément à tout le monde comme comportement, j’attrapais mon chien pour le maintenir avec douceur non sans parvenir à retenir un rire franc.
- Pardon Moïra. Hé… Du calme espèce de psychopathe à poils.
Invitant ma compagne à entrer dans mon modeste appartement, je refermais la porte d’entrée derrière nous tandis que le chien se mit à courir jusqu’au salon. Il dénicha sans aucun doute un jouet, car bientôt de stridents « pouic pouic » tonitruants et suppliants se firent entendre. Prenant la veste de la jeune femme, je l’accrochais au porte-manteau accroché juste derrière la porte.
- Fais comme chez toi… et fais pas attention au bordel. J’avais pas prévu de recevoir ce soir.
Je lui jetais un coup d’œil affectueux, l’invitant d’un geste de la main à entrer davantage dans l’appartement. Ce n’était pas très grand, mais il y avait l’essentiel. Les lieux étaient en forme d'un E. L’entrée et le couloir donnait directement dans un large salon avec une cuisine ouverte au fond. La porte du centre à moitié ouverte laissait deviner qu’il s’agissait de la salle de bain. La dernière au fond, ouverte également, montrait qu’il s’agissait de la chambre. Tout était très sobre, maladroitement décoré et passablement en vrac. Clairement, je n’étais pas la reine du rangement. Il trainait de-ci de-là des papiers, un chargeur de téléphone, des piles, une boite rose ( ?), des livres et bien d’autres objets. Nonobstant, les lieux n’étaient absolument pas insalubres, par ailleurs, la cuisine était d’une propreté redoutable, à croire que je ne l’utilisais jamais. La majorité du salon était éclairé par une grande baie vitrée donnant sur le Regen’s Park juste en face. Le reste des murs étaient peu décorés. Tout ce qui était notable étaient ce drapeau suisse que j’avais accroché au mur derrière la télévision, ce minuscule cactus dans un pot tout aussi petit non loin des plaques de cuisson de la cuisine, et cette photo encadrée de moi et mon unité suisse sur une étagère. À cette époque, j’avais mes dreadlocks, c’était avant mon accident. Devant la télévision se trouvait un simple canapé d’occasion sur lequel trônait d’ailleurs une chaussette, qui semblait propre au passage.
- Oops.
La voyant, je l’attrapais, la roulais en boule et la lançais dans la chambre dans un geste précis, comme si le fait de la mettre dans une autre pièce allait la ranger automatiquement… pièce dans laquelle nous allions sûrement terminer par ailleurs, donc c’était idiot… Radar, lui, tournait autour de l’inconnue avec joie et vivacité tout en croquant sa balle pouicpouic, espérant apparemment qu’elle allait jouer avec lui avant qu’il ne se mette à aboyer furieusement.
- Ah, Radar… ! Montre que je t’ai bien éduqué… Le chien ne cessait d’aboyer. Bordel… D’accord, t’as gagné…
Je m’approchais de Moïra et lui pris une main pour la serrer en la fixant d’un air désolé.
- Pardon, il a été tout seul toute la soirée, je vais vite le sortir. J’en ai pour cinq minutes. Je reviens tout de suite. Fais comme chez toi, vraiment. J’ai rien à cacher.
Menteuse Ouuuuh menteuuuuse Sous le lit, sous le lit !! Shame, shame !!
Hésitante, je souriais, un peu mal à l’aise, prouvant ma gêne devant cette situation, avant de déposer un rapide baiser sur les lèvres de mon invitée.
- Je me dépêche.
Joignant le geste à la parole, j’enfilais le collier de Radar, attrapais la laisse accrochée à l’entrée et couru hors de l’appartement. Si Moïra avait encore un doute de ma bonne foi, elle pouvait me voir traverser la route en courant en contrebas en regardant par la baie vitrée (oui, j’ai regardé à droite et à gauche et oui le petit bonhomme était rouge). Sans avoir pris le temps de prendre mon parapluie, n’ayant pas fermé mon blouson en cuir, je courais d’un rythme régulier et leste suivie de mon chien apparemment ravi de pouvoir enfin sortir s’ébattre un instant. Je ne craignais pas de laisser Moïra seule chez moi dès le premier rendez-vous, comme dit, je n’avais rien à cacher en dehors de la malle sous mon lit, mais cette dernière était fermée avec deux cadenas. Le reste était pour le moins anodin. Mes plus grands secrets étaient soigneusement enfermés soit à la caserne, soit au quartier général du Blood Circle. En réalité, la seule chose étrange dans cet appartement était l’état impeccable de la cuisine. Comme promis, je revins rapidement, les cheveux détrempés et collés sur mon visage, détrempant mon haut après avoir retiré mon blouson. Radar ne se fit pas prier pour s’ébrouer, fort heureusement, j’avais eu le réflexe de lui poser une couverture sur le dos au préalable ce qui évita qu’il mouille tout le salon. Frénétiquement, je venais frotter le linge sur son pelage histoire qu’il n’en mette pas partout. Penchée sur mon chien, je jetais un coup d’œil à mon invitée.
- Tu veux boire quelque chose ? Il doit me rester du jus de fruits dans le frigo. Sers-toi. Les verres sont dans le placard du haut. Reste là Radar.
Lyllyah Sody, hôte désastreuse.
I'm insane
I lost myself. My mental health ☽ I turned into a killer. I'll cry you a river. Down the drain. Are you entertained?.
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Dim 12 Juin - 19:54
Lylly & Moïra
La fleur en bouquet naît et jamais ne refane
Février 2021
Drôle d’ambiance dans laquelle s’est terminé leur premier repas, qu’elle espère le commencement d’une longue liste. Le temps qu’elles finissent leur nourriture certes savoureuse mais pas autant que de dévorer Lyllyah du regard. Ses paroles ont fait mouche, l’ont touché au plus profond de son âme, comme jamais on ne l’avait touché. Elle a senti s’éveiller en elle un tout nouveau sentiment, qu’elle pensait enfoui à jamais, le désir. Il a jailli comme une torrent de flammes dans son bas-ventre, réchauffant ou plutôt embrasant tout son être. Si elle ne s’était pas trouvée en public, Moïra n’est pas bien certaine de ce que cette force impérieuse l’aurait poussé à faire à Lyllyah. Comment cette jeune femme pouvait-elle déclencher un tel enchainement d’émotions si fortes en elle en si peu de temps. Bien sûr, qu’elle avait déjà envisagé au détour de nombre de ses photos de venir découvrir avec délectation ses lèvres pulpeuses mais la sentir en vrai contre elle dans les toilettes, c’était tout autre chose – bien plus que tout ce qu’elle aurait pu espérer. Un coup de foudre. Peut-être bien. A dire vrai, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle est sensée ressentir exactement dans ces conditions. Elle savait pertinemment que l’intrigante rouquine avait su piquer son intérêt à tel point que tous les autres profils finissaient inévitablement dans le vide cosmique de l’application. Non, ses yeux à elle, restaient rivés sur celui de Lyllyah Sody, la militaire. Quelque chose en elle résonnait en Moïra. Après tout ce temps, elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus et les choses s’enchainant à une vitesse folle, la brune oublia complètement cet objectif. Elle n’avait qu’une envie rester près d’elle.
Comme des voleuses, elles parcouraient le temps pourri de l’Angleterre, épaule contre épaule. Lyllyah armée de son parapluie la protégeait comme un vrai preux chevalier de la pluie battante. Moïra ne perdit pas une miette de cette occasion rêver de se coller à la jeune femme. Leurs doigts humides ne se lâchaient pas pour autant. Avec la chaleur qu’il émanait de leur poignée, Moïra se demandait comment il était encore possible qu’il n’y ait pas une réaction qui en résulte, comme de l’évaporation. La militaire semblait aussi pressée qu’elle de retrouver un petit coin hors des yeux curieux d’un public. A tel point que la jeune femme était à deux doigts de lui rappeler qu’elle n’était pas une combattante rompue aux courses d’endurance, elle. Comme constaté avec Elwyn, ses années de Quidditch étaient bien loin derrière elle. Et il faut bien avouer que son hygiène de vie avec son travail prenant n’était sans aucun doute pas la meilleure du monde. Ah oui, le fabricant de baguette n’est pas le mieux lotis. Mais la perspective de se retrouver bientôt seule et abandonnée dans les bras de la magnifique rousse la motiva suffisamment pour tenir le rythme imposée par celle-ci. Et puis, la pluie aidait en ce sens là également.
Curieuse d’enfin découvrir le lieu de vie de Lyllyah, Moïra se fit particulièrement silencieuse sur le trajet. Elle scruta l’immeuble. Elle resserra un peu ses doigts autour des siens pour lui faire comprendre qu’elle n’avait pas très envie qu’elle les lâche pour entrer le code sur le petit boitier moldu. Un léger son surpris s’échappa d’entre ses lèvres entrainée par une Lyllyah visiblement repartit à la vitesse maximale de ses capacités. Elle n’eut pas le temps de protester qu’elle l’entraina dans les escaliers. Non pas qu’elle n’appréciait pas d’être enfermée dans des boites, la perspective d’être enfermée avec la militaire ne l’aurait pas trop dérangée plutôt que d’épuiser ses dernières forces dans ce marathon improvisé par sa belle. Il faudra qu’elle lui touche un mot là-dessus mais…quand elle aura repris son souffle ou qu’elle ne fera pas une crise par manque d’oxygénation dans ses poumons. Arrivée, ENFIN, à l’étage de Lyllyah, celle-ci s’arrêta. Moïra se pencha instinctivement pour reprendre son souffle avant de venir mettre ses mains au niveau de ses reins soufflant. Face à sa moquerie, elle la foudroya du regard :
- C’est …vraiment…pas drôle ! Tu sais combien de temps ça fait que je n’ai pas fait de sport ? Et bien même moi je ne m’en rappelle pas, alors ne t’avise pas de recommencer à m’entrainer dans un marathon, je te préviens sinon je fends un coma, lâcha-t-elle, avec peine.
Et elle ne plaisantait qu’à moitié. Elle lui jeta un regard sévère alors que son esprit lui-même lui chuchotait que tordue comme elle était, elle pensait à d’autres sports, mais de ceux-là non plus, elle ne pratiquait pas régulièrement. Enfin galante, Lyllyah s’effaça pour la laisser passer. Moïra allait ouvrir la bouche voire même envisager de se venger pour le traitement qu’elle venait de lui infliger mais c’était sans compter le border collie qui lui fonça dessus comme une furie. Par Merlin, tel maitre, tel chien, pas vrai ? Ils ne s’arrêtent jamais ces deux-là ? Cette fois-ci, en revanche, Moïra put se moquer de son exclamation.
- Mais quel bon chien ça ! lança-t-elle, moqueuse à l’attention du toutou tout remuant.
Elle s’appuya dans l’entrée regardant le fameux Radar faire la fête à sa maitresse. Moïra fut presque jalouse de la facilité avec laquelle le chien avait accès à son visage lui. Chassant de son esprit cette idée saugrenue, elle fut surprise par la furie venant vers elle. Moïra éclata de rire. Sa fatigue presque oubliée et Lyllyah presque pardonnée. Elle caressa des deux mains le chien lui offrant un grand sourire. Glissant sur un genou, elle tenta de le gratter alors qu’il remuait dans tous les sens.
- Radar, je présume ? Enchantée, moi c’est Moïra, se présenta-t-elle, au border brun et blanc. Tu es très mignon, toi.
Elle le trouva immédiatement adorable tout comme sa propriétaire. Lyllyah la sauva en l’extirpa des patounes et de la langue de Radar en le trainant par le collier. Moïra n’était pas dérangée par le traitement du chien de son rencard. Elle en avait vu passer des animaux parfois bien plus costauds que Radar, sans vouloir le vexer. Se relevant en époussetant un peu son pantalon déjà garni de poils, elle secoue la tête sans se départir de son sourire destiné à la maitresse de Radar.
- Ne t’excuse pas. Je t’aurais prévenue à l’avance si je craignais les embrassades gluantes et sauvages, lui dit-elle, en pouffant.
Elle suivit ensuite Lyllyah dans son appartement. Le chien s’en était déjà allé. Moïra rit en entendant le son caractérise d’un jouet canin. Galamment, la militaire la débarrassa de sa veste. Cette simple et petite attention fit sourire tendrement la médicomage. Oh, peut-être bien qu’elle finirait pas oublier la course improvisée dans les escaliers de l’immeuble. Lorsqu’elle se retourna du porte-manteau, Moïra se glissa devant elle et appuya un baiser sonore sur sa joue pour la remercier et la taquiner à la fois.
- Ah, non ? la taquina-t-elle.
Elle hocha la tête en faisant ses premiers dans son appartement. Ses yeux verts scrutèrent la pièce, un léger sourire flottant sur ses lèvres. Oui, définitivement, ça rassemblait à sa militaire. Simple. Propre. Fonctionnel. Bien que partiellement en bordel. La rouquine ne mentait pas. Toutefois, cela ne gênait pas le moins du monde la médicomage. La sorcière fit quelques pas attirée immédiatement par la vaste baie vitrée qui lui faisait de l’œil. Donnant sur le parc, Moïra trouva la vue superbe. Elle remarqua quelques marques de décorations par ci par là, donnant l’impression que Lyllyah affichait des affaires qui importaient mais sans vraiment se soucier de faire un tout, de créer une harmonie, ce n’était pas son intérêt. Moïra éclata de rire en la voyant se ruer sur la chaussette. Radar en bon chien, paradait dans les bottes de la sorcière. Celle-ci lui souriait et lui offrait de temps en temps une caresse sur sa douce petite tête ou une gratouille derrière ses oreilles. Elle ne prit en revanche pas la balle dégoulinante de bave, se contenant de la tirer du bout de la botte mais cela contenta le chien pour l’instant.
- Tu as un très bel appartement et cette vue, quelle chance ! Et puis, tu as un Radar, ça, c’est certainement un plus non négligeable, dit-elle en posant son regard vert vers le chien de Lyllyah.
Finalement, alors qu’elle se retournait vers Lyllyah, Radar n’en pouvait plus d’être à peine remarqué. Il se mit à aboyer de plus en plus fort. Moïra se moqua à nouveau de la militaire qui tentait de lui inculquer, visiblement, de bonnes manières en sa présence. Mais le Border Collie n’en faisait qu’à sa tête. Lyllyah franchit les quelques pas qui les séparait et saisit ses mains sous son regard curieux. Elle hocha la tête en un signe de compréhension. Si l’idée de se retrouver seule dans son appartement la dérangeait, elle comprenait bien que le bien être de Radar devait passer avant toute chose. Après son baiser rapide, elle se mordit la lève. Sa main agrippa le devant du pull de la militaire et elle la ramena vers elle. Ignorant Radar entre leurs jambes avec sa queue battante. Elle offrit un baiser digne de ce nom à la rouquine.
- Comme ça, je suis sûre que tu vas vite me revenir, lui chuchota-t-elle, entre ses lèvres, avec un petit sourire dénonçant ses secrètes intentions.
Après sa course poursuite avec la pluie, elle pouvait bien se permettre de taquiner encore la militaire. Elle leva la main lui offrant un signe d’au revoir avec un sourire pour faciliter son départ sans qu’elle ne culpabilise.
- Ne t’en fais pour moi, je vais en profiter pour visiter tes toilettes un peu plus intimement. Quoi ? Ma vessie est petit, tu sais ! Et ensuite, je vais récupérer de ton marathon improvisé sur ton beau canapé. Et oui, tu as intérêt à réfléchir à un moyen de te faire pardonner pendant votre promenade.
Elle les accompagna plus lentement à la porte de l’appartement.
- Soyez sage tous les deux !
Riant en entendant le chien dans tous ses états trainant presque sa maitresse à l’extérieur, elle regarda la porte se fermer sur eux. Le silence s’abattit sur la jeune femme. Elle se pinça les lèvres partagée entre beaucoup d’émotions que lui procuraient ce premier rendez-vous avec Lyllyah. Elle n’aurait jamais ô grand jamais pu prédire de tels événements et qu’ils s’enchainent de la sorte. Depuis quand avait-elle finit dans l’appartement d’un prétendant en à peine un repas ensemble ? Cela devait dater de sa folle adolescence, wouah. Comme indiqué à sa prétendante, elle retrouva sans peine le chemin des WCs pour vider sa vessie. Plus légère, elle retourna dans le salon et prit le temps de parcourir les quelques photos qui trainaient. Elle sourit en voyant Lyllyah dessus. Ce qu’elle découvrait de la jeune femme lui donnait d’en savoir plus, toujours plus. Quand la porte s’ouvrit sur Radar et la militaire, Moïra tenait toujours dans ses mains l’une des photos de Lyllyah habillée de son uniforme de militaire. Elle reposa délicatement le cadre à son emplacement et scruta en silence les gestes habiles de Lyllyah lorsqu’elle s’occupait de son chien. A nouveau, elle se pinça les lèvres en la voyant revenir aussi détrempée que Radar. Rieuse, elle lui dit passant à côté des deux pour se rendre dans la cuisine :
- On se demande qui s’est le plus amusé entre vous deux…
Dans la cuisine, elle suivit ses instructions et récupéra deux verres et du jus de fruit non périmé (miracle). Elle servit les deux et revint vers Lyllyah le lui tendant.
- Réhydratez-vous, soldat, c’est un ordre, lui lança-t-elle, sur un ton faussement autoritaire. Est-ce que le brave Radar a une gamelle d’eau que je pourrais remplir ? demanda-t-elle, désireuse de donner un coup de main à son hôte.
Puis, elle scruta d’un œil perplexe la tenue détrempée ainsi que les cheveux en cascade encadrant le doux visage de Lyllyah.
- Hmm, vous êtes trempée, Soldat Sody. Il va falloir remédier à ça si tu veux pas attraper un mauvais rhume.
Sans aucune arrière-pensée, bien évidemment. Prenant sans aucun doute, un peu trop rapidement ses marques, la sorcière se saisit de sa main un peu trop glacée. Elle fila avec sa militaire dans la salle de bain et fouilla pour trouver un linge propre et sec pour sa compagne. Elle releva la tête une fois le Graal en main et se retrouva face à elle. S'humectant les lèvres, elle s'efforça de guider ses yeux ailleurs que vers ses lèvres l'invitant un peu trop souvent à son goût ces dernières heures. Le linge entre les deux femmes, elle entreprit de la faire asseoir.
- Puis-je ? lui demanda-t-elle, l'autorisation de lui prêter assistance.
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Lyllyah Sody
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Mar 14 Juin - 17:35
Février 2021
Je gloussais à la soi-disant menace de Moïra lorsqu’elle m’exprima vouloir feindre le coma la prochaine fois que je l’entraîne dans une séance sportive. Oh bah zut alors, il me faudra l’embrasser pour la ranimer dans ce cas, quel dommage ! Je me mordais la lèvre à cette pensée sans oser la dire à voix haute. Non pas que j’étais gênée de ce que je ressentais pour la jeune femme, mais parce que je préférais le lui ressortir plus tard, au moment le plus opportun. Porte ouverte, ce fut une véritable bombe de poils qui nous tomba dessus, et l’attitude de ma compagne me rasséréna beaucoup. Non pas que je craignais qu’elle se comporte mal avec Radar, mais des gens pouvaient avoir plus ou moins d’affinité avec les animaux. L’inverse était aussi vrai. En voyant mon rendez-vous de se soir poser un genou à terre et parler à mon chien de cette manière, je sentais mon cœur se gonfler de joie, mais aussi d’une certaine fierté. Bon sang cette nana était-elle donc à ce point parfaite ? Il me tardait de vivre le reste de notre soirée. Baiser claqué sur ma joue, je l’observais prendre connaissance dans mon appartement sans émettre le moindre jugement concernant le bazar qui régnait entre ces quatre murs. D’aucuns auraient pu avoir honte de montrer son appartement dans cet état au premier rendez-vous, mais ce n’était pas mon cas. À dire vrai, je n’avais pas honte de grand-chose, je me fichais de se sentiment surfait. J’étais qui j’étais, et avec Moïra, je voulais être entière. Moi-même. Bien qu’elle ne puisse jamais connaître cette autre moi, celle qui travaille et qui perd son sourire et sa joie de vivre pour ôter la vie d’autrui sans le moindre état d’âme. Son éclat de rire engendra le mien lorsque je planquais stupidement ma chaussette puis je la dévorais d’un regard tendre en la voyant gratouiller la tête de mon Border Collie qui essayait de l’inciter à jouer avec lui. Accoudée à une chaise, j’admirais la jeune femme en cachant un léger sourire niais derrière mes phalanges tatouées avant de lui répondre.
- J’ai beaucoup de chance oui.
Me contentais-je de dire sans pour autant préciser si j’avais de la chance d’avoir un appartement avec une baie vitrée donnant sur le Regent’s Park, d’avoir Radar, ou de l’avoir maintenant elle, Moïra dans ma vie… ou tout simplement de les avoir tous les deux avec moi dans ce chouette logis, aussi petit soit-il. Je me rapprochais silencieusement de la jeune femme pour la prendre dans mes bras lorsque le canidé fou en décida autrement. Confuse, je m’excusais auprès de mon invitée et allait me précipiter à la porte lorsqu’elle attrapa mon épais pull gris délavé et troué. Obligée de revenir vers elle, je la laissais m’embrasser, sentant ma respiration s’emballer instantanément. Oh bon sang, elle me faisait tourner la tête, et j’en voulais encore. Je craignais que mes acouphènes se mirent à siffler, mais rien ne vint perturber cet instant en dehors de mes pensées qui partaient dans tous les sens. Encore.
- Parce que du doutais que je revienne ?
Je lui offrais un sourire enjôleur, luttant contre l’envie immédiate de la déshabiller séance tenante. Un éclat de rire traversa mes lèvres alors qu’elle me donna ses occupations durant mon absence, et avant de passer le pas de la porte, je lui fis un clin d’œil charmeur tandis que Radar tirait sur sa laisse.
- Je sais exactement comment me faire pardonner.
Filant sans plus de cérémonie, je me contentais d’abaisser mon capuchon et de dévaler les escaliers à toute vitesse, suivant le rythme effréné du chien de berger. Que Moïra prétende que mon canapé de seconde main tout fripé était beau m’arracha un nouveau sourire et, ouvrant la porte de l’immeuble pour braver la pluie, le son strident que seule moi pouvais entendre vint envahir mes oreilles. Encore. Encore. Fronçant les sourcils, je réalisais à quel point cela faisait longtemps que je n’avais plus entendu le silence, le vrai, avant ce soir. Moïra semblait exercer sur moi quelque chose de miraculeux qui faisait taire les sifflements qui vivaient en moi depuis tout ce temps.
Prenant un chemin dans le parc, je lâchais mon chien pour qu’il puisse s’ébattre tout en cherchant librement son coin. Après lui avoir permis de se soulager, je jetais le sac à crottes dans la poubelle, parce que je ne suis pas une grosse dégueulasse comme beaucoup de gens dans les parcs publics, puis je retournais chez moi. Retrouvant la présence de Moïra, je ressentais comme un certain soulagement, comme si j’avais craint qu’elle s’était enfuie durant mon absence. La voyant reposer le cadre d’une photo de moi dans mon service suisse, je souriais tout en essuyant les poils soyeux de mon chien. Sa remarque m’arracha un nouveau rire.
- Lui ! Moi je me serai passée de retourner sous ces trombes d’eau.
Laissant la liberté au chien après lui avoir essuyé les pattes, je passais devant Moïra pour aller étendre le linge mouillé à la salle de bain… et maintenant que j’y étais, je m’enfermais pour moi aussi me soulager. Pas de raison que je sois la seule à ne pas pouvoir le faire. Puis après m’être lavé les mains, je rejoignais mon invitée qui me tendait un verre rempli de jus de fruit.
- Merci, professeure MacFusty. Lui répondais-je tandis que je portais le verre à mes lèvres. Buvant une première gorgée, je jetais un regard aux gamelles posées devant le four, qui lui aussi était d’une propreté à toute épreuve. Il a encore ce qu’il faut, t’inquiète pas.
Je posais une main sur sa hanche en une caresse douce et discrète et bu une nouvelle gorgée de jus quand elle décida, apparemment, de me materner. Un sourcil levé, je plissais les yeux, amusée. J’allais lui répondre, mais voilà déjà que la jeune femme se saisit de ma main pour m’entraîner à la salle de bain. J’eus à peine le temps de finir mon verre et de le poser à la volée sur une étagère qui contenait quelques livres. Je rangerais ça plus tard. Sans m’offusquer le moins du monde qu’elle prenne à ce point ses aises, je la regardais fouiller ma salle de bain pour se munir d’un linge. La bonne nouvelle, c’était qu’elle n’avait pas pris celui que je venais d’utiliser pour Radar. Linge entre nous, j’élargissais encore mon sourire (si c’était possible), à son invitation.
- Oui. Oh, attends.
Tirant sans délicatesse sur les manches déjà usées de mon pull à capuche, je le retirais sans plus de cérémonie. Alors que je l’ôtais, le vêtement tira mon T-shirt vert kaki que je portais en dessous, découvrant alors un instant mon ventre. Posant le pull détrempé sur le lavabo, je réajustais le T-shirt qui était décoré, sur les deux manches, du drapeau suisse avec le nom du pays. C’était visiblement un vêtement que j’avais ramené de mon ancien service. La chainette perlée en argent de mon collier fut alors davantage visible autour de mon cou, et, ramenant mes cheveux en arrière, je m’asseyais sur mes toilettes, laissant ainsi ma compagne s’occuper de moi. Cinq secondes. Je n’avais tenu que cinq secondes avec elle si proche de moi avant d’entourer ses hanches de mes bras et de venir la serrer contre moi. Visage alors posé contre son ventre, je fermais les yeux en prenant une profonde inspiration.
C’était fou ce que cette femme pouvait me faire ressentir. Avec elle j’avais la sensation de pouvoir être moi, sans faux semblant. Je me sentais bien, apaisée et calme, dans ce silence qu’elle provoquait dans mes oreilles. Je ne me préoccupais d’ailleurs pas qu’elle tombe sur mes appareils auditifs tandis qu’elle s’évertuait à me sécher les cheveux. Jamais avant elle je n’avais eu autant envie de ressentir une présence à mes côtés. Plutôt solitaire, bien que très sociale, je m’étais habituée à me contenter de la présence de mon cheval, puis aujourd’hui de mon chien. Maintenant que Moïra se tenait là, j’avais la sensation qu’on m’arracherait un membre si nous devions nous séparer. Je n’avais aucune envie qu’elle s’en aille, j’avais envie de prolonger cette rencontre, encore et encore. Voilà pourquoi mes mains initialement dans son dos, se déplacèrent jusqu’à l’extrémité de son haut. Je voulais plus, ressentir plus. Alors je glissais un doigt, puis deux, sous son vêtement avant de décoller mon visage de son corps.
- Je peux ?
Je pouvais être une rustre socialement maladroite, néanmoins, le consentement de ma partenaire à cet instant était d’une importance capitale pour moi. Pour moi, en bonne soldate et ex-policière, en tant que protectrice des opprimés et guerrière de l’injustice, il était normal de demander le consentement à n’importe qui avant de faire quoique ce soit… sauf lors d’intervention dangereuse pour laquelle je devais agir avant qu’on ne m’ôte la vie. Ce n’était pas toujours un équilibre aisé à saisir dans ma vie faite de contradictions et de contraires. Pourtant, ce soir, avec Moïra, j’avais envie d’être douce. Je voulais éviter de lui montrer immédiatement quel monstre sommeillait en moi… car si je ne retenais pas mes pulsions, la jeune femme serait présentement déjà plaquée contre un mur, nue et à la merci de mon emprise. Elle me rendait folle. Je n’avais jamais ressenti quelque chose d’aussi fort pour quelqu’un auparavant, bien que le nombre de mes conquêtes soit plutôt petit.
À l’approbation de Moïra, je me permettais alors d’entreprendre de déboutonner son chemisier pour le lui enlever. Mon regard gris se posa un instant sur ce collier de perles que je reluquais depuis le début de la soirée qui ornait son cou. Je pouvais constater à présent qu’il reposait sur des omoplates saillantes. Grand Dieu que son corps était fin ! J’avais la sensation que je pouvais la casser en deux à tout instant… ce qui ne fit que renforcer cette envie de la protéger. Un véritable brasier incendia mon être à cet instant précis. Je raffermissais alors mon emprise autour d’elle, gratifiant ses hanches et le creux de son dos de caresses, faisant tomber une pluie de baisers autour de son nombril et sous sa poitrine. Après un instant, n’y tenant plus, je me redressais, pris le visage de Moïra entre mes mains avec délicatesse, mais fermeté et vins l’embrasser sans détour avec une délectation non feinte.
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Invité
INRP
IRL
Dim 31 Juil - 18:46
Lylly & Moïra
La fleur en bouquet naît et jamais ne refane
Février 2021
Découvrir l’intimité de quelqu’un en un seul rendez-vous. Moïra venait-elle de réussir un exploit ? D’autant que ce n’était pas vraiment son genre, non plus maintenant. Avant, il était question de rentabiliser son temps entre ses études, ses recherches et d’autres besoins plus naturels ou primitifs. Aujourd’hui avec elle, c’était une sensation toute autre qui envahissait son corps et le réchauffait du centre à ses extrémités. Était-ce folie d’accorder autant de confiance et d’intérêt à une inconnue découverte sur un réseau social ? La prudence lui aurait interdit d’agir ainsi mais Moïra n’a jamais été du genre prudent. Audacieuse, voilà plutôt un terme qui lui convenait, afin d’obtenir ce qu’elle désire et de nourrir ses passions. Lylly n’avait pas l’air de la trouver trop intrusive dans sa manière de la mener à la salle de bain, comme si elle avait toujours été la maitresse de maison. En soit, il n’y avait rien d’étonnant dans le comportement de la médicomage. Elle n’a jamais été le genre à réfléchir avant d’agir, bien que ce soit dangereux. AH AH elle se rit du danger ! (le soleil tape trop fort). Et puis, si le danger s’apparente à une belle rousse finement musclée avec de l’esprit …et bien ça vaut peut-être le coup de se brûler les ailes en s’approchant peut-être un peu trop près d’elle ? Tentée de le découvrir, Moïra tenait toujours entre ses doigts, les siens – devenus rapidement une habitude entre elles.
Moïra laissa son rencard entreprendre de tirer sur les manches quelque peu défraichies de son sweat. Elle s’efforça de ne pas laisser naviguer ses yeux trop bas vers leur nouvelle découverte. Un peu de décence voyons. Du vert kaki. Militaire. Encore et toujours. Ses lèvres esquissèrent un sourire amusé. Définitivement, elle emmènerait cette chère Lyllyah faire les magasins un de ces quatre, que cette histoire se transforme en quelque chose de fort ou non. Après tout, la sorcière appréciait la présence de la rousse – son corps n’est qu’un bonus non négligeable à ajouter au lot. Bien qu’à l’instant T, penser à elle, en tant que juste amie, ne la ravissait de loin pas du tout, mais alors pas du tout. Moïra s’attarda sur les écussons du pays natal de la soldate. Apparemment, elle avait vu juste. Ne semblant pas remarquer le trouble de la sorcière, Lyllyah s’installa tranquillement sur la cuvette des toilettes. S’humectant les lèvres, la sorcière tenta de paraitre le plus nonchalant possible. Ce n’est pas comme si le fait de soudainement surplomber son rencard ne lui donnait pas de nouvelles vapeurs et idées s’éloignant diablement de la bienséance. Quant est-il du bras serpentant le long de ses hanches et la rapprochant du corps, source de chaleur intense, de Lyllyah. Son cœur se mit à tambouriner de plus en plus fort avec la sensation de la joue de la soldate sur son ventre. Ses doigts se perdirent, en réaction instinctive, dans les cheveux ondulés de la rousse.
- Lyllyah…murmura-t-elle, doucement, trahie par la pointe de désir perçue dans le ton de sa voix. Si tu ne restes pas un peu sage, je ne vais pas remplir ma mission.
Difficile de se concentrer en sentant son souffle paisible passer à travers le tissus de son chemisier. Pour la punir, elle gratta l’arrière de sa nuque évitant la chainette. Inspirant, elle fut assaillie par une vague de l’odeur de la rousse. Mauvaise idée ! Elle ferma les yeux un court instant, se pinçant les lèvres. Merde, qu’est-ce que cette femme était-elle en train de lui faire ? Avait-elle seulement ressenti un désir pareil à un moment de sa vie avec ses partenaires ? Méthodiquement, elle entreprit de réaliser sa tâche, veillant à ne pas tirer sa crinière éclatante. La dernière fois qu’elle s’est occupée ainsi des cheveux de quelqu’un doit bien remonter au temps ou elle jouait avec des poupées chez les MacFusty. Ses doigts firent glisser quelques mèches sur le côté, dévoilant la descente de son cou ainsi que son oreille droite. Ses prunelles aiguisés de médecin ne manquèrent pas de remarquer les petits appareils moldus. Moïra en avait déjà entendu parler par le passé. Ingénieux ces moldus. Automatique, son instinct voudrait la soigner, lui permettre de ne plus avoir besoin de ceci. Cependant, cela signifierait se dévoiler à elle en tant que sorcière. Et Merlin sait que ce ne serait pas raisonnable. A la place, son index se contenta de dessiner paresseusement le contour avant de glisser vers la peau tendre de son cou, puis de sa joue exposée.
- Ça va ?, lui demanda-t-elle, ignorant la chaleur courant dans ses veines.
Puis, portée par sa curiosité et la désagréable impression que Lyllyah devait être blessée, elle ose l’interroger :
- Ces appareils…tu es malentendante ?
Normalement, elle ne se trompait pas. Les moldus les portaient pour mieux entendre non ? Comme des lunettes pour cet autre sens fragile. Moïra espérait ne pas la déranger. Parfois, certaines personnes, sont mal à l’aise avec un leur handicap. Et cela dérangeait beaucoup Moïra de savoir que cette femme, qu’elle avait tant envie de découvrir, ne puisse bénéficier de soins adéquats. Pourquoi devait-il avoir une telle scission entre les moldus et les sorciers ? Alors qu’ils pourraient soigner tellement plus de vies, s’ils acceptaient les sorciers sans les voir comme des monstres. Terminant tranquillement sa tâche, Moïra déposa le linge sur le côté mais ne quitta pas pour autant sa place auprès de Lyllyah. Un frisson lui échappe lorsque les mains baladeuses de son rencard s’immiscèrent le long de sa colonne vertébrale. Surprise, la médicomage ne bougea pas. Ses prunelles se perdirent en revanche dans celles de la rousse lorsqu’elle releva la tête. Deux doigts curieux effleurèrent sa peau nue. Elle tressaillit. Et c’est elle la sorcière ? AH, elle est pas mal celle-là. Incertaine de savoir si sa voix saurait lui répondre sans trop de trémolos, elle se contenta d’hocher la tête, sentant ses joues s’échauffer.
- Oui, finit-t-elle, par souffler, lui donnant la permission tant attendue.
Et miles fois oui. Moïra n’avait jamais ressenti un telle envie de sentir la possession de l’autre sur son corps. La sorcière se délecta du regard de sa partenaire, rendant déjà ses jambes faibles. Elle se glissa entre les deux cuisses musclés de la militaire. Ses mains se posèrent sur ses deltoïdes, entourant bientôt son trapèze, à la recherche de cette force sauvage dont l’aura irradiait de la suissesse. Moïra sentit à peine l’air frais parcourir sa peau du haut du corps bientôt totalement effeuillés. Il ne restait qu’une légère barrière. Elle résista à la furieuse envie de s’en délester fièrement. Avant qu’elle ne puisse la stopper, la militaire vint réclamer ses lèvres impérieusement. Moïra lui en donna l’accès, se perdant aussitôt dans cette nouvelle étreinte. Elle savoura la sensation de son corps se pressant contre le sien et de leurs langues dansant ce drôle de tango. Son bassin épousa le sien, alors qu’elle se laissait tomber dans ce puit de chaleur et de désir. Ses doigts se serrèrent autour de ses scapula, savourant les muscles de son dos jouant sous ses pulpes.
Elle se fit violence pour reculer, à court de souffle. Son front déposé contre le sien, chatouillant presque la pointe de son nez. Elle lui donna un baiser supplémentaire sur les lèvres, plus chaste cette fois-ci. Elle ne voulait pas que Lyllyah pense qu’elle comptait la repousser. Ses yeux criaient qu’elle en mourrait d’envie mais pas comme ça. Pas là.
- Pas ici. Pas dans les toilettes, lui expliqua-t-elle.
Ses doigts vinrent rechercher ses doigts. Elle les serra dans une douce mais ferme promesse.
- Ailleurs, souffla-t-elle, l’attirant à elle.
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Lyllyah Sody
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Mar 2 Aoû - 21:48
Février 2021
Un petit sourire satisfait naquit sur mes lèvres alors que la voix de Moïra trahissait une chaleur qui ne pouvait tromper personne. Cette femme irradiait tous mes sens comme jamais personne d’autre ne l’avait fait avant elle, et j’étais soulagée de constater qu’elle ressentait au moins à peu près la même chose que moi. J’ignorais où tout cela me mènerait, et à dire vrai, je ne me posais pas davantage la question. À l’instant présent, j’avais envie d’elle. Je désirais être contre elle et la serrer dans mes bras. Protéger ce corps si fin de mes bras pour la soutenir tant qu’elle le souhaitera. En sa présence, j’avais la sensation que tout était possible, que je pourrais réussir à décrocher la lune ou à éradiquer d’une seule balle toute la mafia sorcière qui sévissait dans le monde. Tout ça uniquement pour la protéger elle. Ne souhaitant toutefois pas pousser la taquinerie, parce que je voulais profiter de ce moment de tendresse, je décidais de lui obéir. Sans un mot, je cessais de remuer contre elle, posa mon visage contre son ventre et me contenta simplement de parcourir son dos dans des gestes hasardeux. Plus les minutes passaient et plus j’avais envie d’en découvrir plus.
Ainsi appuyée contre elle, je me sentis si apaisée que mon souffle se fit plus lent et plus profond. Sous mes paupières closes, je m’imaginais la peau de la jeune femme tandis que mes doigts me servaient d’explorateur. J’essayais de deviner les obstacles que constituait le tissu et de les ignorer. J’essayais d’appréhender les potentielles cicatrices et grains de beauté. J’essayais de visualiser le creux de ses reins et le petit vallon où se situait sa colonne vertébrale. Sa question, rhétorique à mon sens, car ma tranquillité devait être aisément palpable, me tira de ma contemplation aveugle. J’y répondis d’un simple hochement de tête, frottant alors légèrement ma joue contre son ventre. Toutefois, lorsqu’elle dessina distraitement le contour de mes oreilles munies de mes appareils, je pris conscience qu’elle avait remarqué leurs présences. La question qu’elle me posa était évidente, et j’aurais dû m’y attendre. À contrecœur, je quittais le cocon dans lequel je m’étais réfugié jusque-là, bien au chaud contre elle, avant de relever la tête pour la regarder depuis en bas. Avec la douceur du murmure, comme si je craignais de briser la beauté de l’instant, je répondis.
— Oui. Je te raconterais tout plus tard, ne t’inquiète pas. Puis, j’élargis un peu mon sourire pour chercher à la rassurer. Je ne souffre pas. Pas avec toi.
Peut-être était-ce des paroles bien énigmatiques pour le moment, mais je n’avais aucun désir de briser l’instant de tendresse que nous étions en train de vivre pour nous soucier de mes tympans percés. C’était un fait qui appartenait au passé, Moïra était mon présent… et ce que je venais de dire était vrai : en sa présence, mes acouphènes étaient muets. Je ne les entendais plus, ce qui relevait d’un pur miracle. Je redécouvrais le silence avec une délectation qui aurait pu me faire pleurer si je n’avais pas le contrôle émotionnel que je possédais. Tout cela, je lui expliquerais. Je n’avais rien envie de lui cacher, j’avais la sensation étrange que je pouvais tout lui dire sans risquer le moindre méfait. Peut-être étais-je soudainement naïve, aveuglée par des sentiments bien trop forts et bien trop neufs… mais pour une fois… Juste, pour une fois dans ma vie, j’avais envie de me laisser aller. De profiter du moment parfait et de ne plus me méfier. D’arrêter la course folle de ma vie sans cesse effrénée, pour m’arrêter, là. Pour fixer la beauté de Moïra et m’en délecter jusqu’à ce que je devienne aveugle. Qui plus est, mon cœur chavira alors que je lui retirais avec des gestes mesurés, mais tremblants d’impatience, en découvrant une partie de sa nudité. Était-ce possible qu’une créature puisse être aussi belle ? Jamais je n’avais imaginé cela possible, tout simplement parce que Moïra appartenait au monde des fées. De celui qu’on ne peut que supposer sans jamais vraiment le voir. Qu’est-ce qui m’avait aujourd’hui d’en rencontrer une, de fée ? Je n’en avais pas la moindre idée, et une petite voix au fond de moi (et pas un acouphène pour une fois) me soufflait que je devais en profiter. Ne pas la laisser partir. De la garder précieusement auprès de moi, car c’était une chance inestimable. Un trésor.
Sa manière de s’agripper à mon dos et à mes épaules me rendait ivre, et, tandis que notre baiser se faisait langoureux, je réfrénais encore une fois la furieuse envie de la plaquer contre le mur et de la faire mienne en mettant la douceur de côté. Cet effort me fit à nouveau trembler, rendant mon touché moins assuré, mais mon souffle davantage fiévreux. Je croyais sentir le sol s’ouvrir sous mes pieds lorsqu’elle rompit notre baiser, et au suivant, plus chaste, je dus encore une fois me retenir de ne pas retourner goûter à ses lèvres si délicieuses. Son souffle frais se répercutait sur ma joue, me faisant réaliser à quel point j’étais enfiévrée. Lentement, je relevais les yeux pour les plonger dans les siens. Si verts, si envoûtants, si magnifiques. Le désir non feint que j’y lisais ne fit qu’accélérer davantage les battements de mon cœur. Son désir de prononcé, ses doigts emmêlés au mien, je ne pus m’empêcher de sourire une nouvelle fois.
— Tes désirs sont des ordres.
Alors, une lueur taquine dans le regard, je me baissais un peu et, quittant la main de ma partenaire, je lui attrapais le bas du dos pour la soulever sans ménagement, mais avec douceur. Le but n’était pas de la casser non plus. Sans perdre mon sourire amusé, je la laissais s’agripper à moi tandis que je la portais hors de la salle de bain sans grande difficulté. Je portais des charges bien plus lourdes qu’elle durant les entraînements, et cette simple constatation me serra les entrailles. L’idée qu’elle se nourrisse mal, tant absorbée par son travail, m’inquiétait. Je voulais qu’elle prenne soin d’elle, et si elle n’en était pas capable, alors je veillerais à ce qu’elle le fasse. Ce fut ce sacrement silencieux que je fis tandis que, les lèvres accrochées à la peau de son cou, je l’emmenais dans ma chambre. D’un coup de pied, je refermais la porte derrière nous pour empêcher Radar de venir nous rejoindre au moment le plus inopportun. Il avait l’habitude de dormir avec moi dans le lit, mais il nous rejoindra plus tard.
Avec délicatesse, je me baissais pour poser Moïra à l’extrémité de mon lit et, après une dernière caresse dans ses cheveux, je m’éloignais un peu. Accroupie devant elle, entre ses jambes, je la regardais avec des yeux admiratifs. Face à sa beauté, je me sentais toute petite. Cela ne me faisait pas peur, bien au contraire, mais je craignais de briser cette beauté. Car maintenant que j’avais ressenti sa peau chaude contre la mienne, je retenais cette fureur en moi avec davantage de difficulté. Mais qu’est-ce que cette fille avait fait de moi ? Voilà des années que je n’avais pas été à ce point au bord de perdre le contrôle.
— Moïra, prononçais-je dans un souffle tremblant. Tu es tellement belle. J’ai peur de te casser en deux, je n’ai pas envie de te faire mal. Je marquais un petit temps de pause, ce qui me permit de reprendre le contrôle de ma respiration, et donc de mes pulsions. Dis-le-moi, si ça ne va pas, d’accord ?
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Sam 3 Sep - 23:16
Lylly & Moïra
La fleur en bouquet naît et jamais ne refane
Février 2021
Les doigts curieux de Lyllyah enflamment chaque parcelle découverte de la peau de la sorcière. Bientôt, elle craint que son esprit ne soit plus en mesure d’émettre des pensées rationnelles. Celles-ci sont tourmentées par le désir de découvrir inlassablement la jolie femme qui l’accompagne dans les charmants et étroits wcs. Pourtant, elle parvient à être suffisamment cohérente pour remarquer les fins cerceaux autours de ses oreilles. Touchée, la sorcière ne peut en détacher ses prunelles. L’ivresse de ses sentiments grandissant à une vitesse effrayante pour la jeune femme la rende si sensible à son égard, à ce qu’elle pense ou ressent. Tout comme ce qu’elle lui fait ressentir par sa présence et ses curieuses attentions. Ses doigts s’attardent quelque peu sur le lobe de l’oreille de la militaire. Elle essaie de se rappeler de ce qu’elle a pu lire sur l’audition et des appareils moldus. Son cœur la trahit hautement ce soir. Accro à la sensation de sa peau, Moïra ne perd pas un instant pour prolonger chaque contact avec son amante. Un pincement bien caractéristique au plus profond de son bas-ventre la heurte alors que leurs prunelles se rencontrent. La sorcière peine à ne pas s’y perdre à tout jamais. Elle oublierait presque la question qu’elle lui a posé il y a quelques secondes. Gênée, par son absence, ses joues rosissent, son regard se détourne un peu quittant l’objet de son désir. La déclaration de Lyllyah lui fait se sentir bien, tout comme elle, apparemment. Alors, elle la croit sur parole pour l’instant. Elle hoche la tête.
- Bien, très bien, chuchote-t-elle, à son oreille s’y penchant pour en capturer le lobe.
Après l’avoir taquiné, la brune se recule, ravie de voir qu’elle n’est pas la seule à qui leur corps de l’autre parle. Une vraie fusion. Moïra lui laissa prendre des libertés, lui accordant tout son être, avec une grande confiance. Celle-ci doit être mutuelle pour que cela fonctionne. Etrangement, la médicomage n’a pas la moindre envie de dresser des barrières entre elle et la moldue. Pas maintenant. Jamais. Alors, elle la laisse la dévêtir s’en délectant même. Il est vrai que la sorcière laisse vagabonder ses mains sur les muscles du dos de sa partenaire, s’y retenant comme à une ancre. C’est comme si son corps voulait fondre avec le sien pour ne former qu’un. Et Merlin sait à quel point c’est chaud et grisant comme sensation ! Il est d’autant plus difficile de s’en détacher et de stopper la myriade de baisers qui n’attend qu’à atteindre sa cible. Les yeux rendus brumeux, la sorcière capture le regard de sa partenaire. Avant qu’elle n’en perde la volonté, elle lui fait part de sa demande. Moïra veut que leur premier moment ne soit pas un sauvage moment fugace dans des toilettes d’un appartement. Ce n’est pas ainsi qu’elle veut se rappeler de tous les détails charnels de Lyllyah, qu’elle imagine déjà découvrir à son contact. La voix de Lyllyah attise d’autant plus le feu brûlant au plus profond d’elle. Elle se mord la lèvre posant un regard attendri et gourmand sur le visage de la militaire.
Caressant les contours de son visage, elle ajoute d’un air taquin :
- Comment dit-on chez vous ? Repos soldat ? ou alors serait-ce garde à vous ?
La sorcière laisse échapper entre ses lèvres fines un petit cri de stupéfaction lorsqu’elle décolle du sol. Lyllyah la porte comme si elle ne faisait que le poids d’une plume ou qu’elle détenait elle aussi des pouvoirs magiques. Après sa stupeur passé, Moïra laisse échapper un gloussement tout en s’accrochant à la fougueuse jeune femme. Bien décidée à la taquiner durant le court trajet les séparant de la chambre à coucher de Lyllyah, la brune laissa vagabonder ses lèvres le long de la gorge de sa geôlière. Il est fortement probable qu’elle y laisser une marque ou deux qu’elle apaise de la pointe de sa langue. Après tout un soldat entrainé comme elle doit savoir résister à la torture non ? Ses bras se détachent délicatement du cou de sa partenaire lorsqu’elle la dépose sur les draps. Les prunelles vertes de la sorcière couvent le visage de la rouquine et accueille ses propos avec charge émotionnelle fulgurante. C’est la première fois qu’on lui dit ces choses-là. Sans nul doute que cela chamboule la MacFusty. Elle la laisse même sans voix, ce qui est, une prouesse inégalée jusqu’à présent dans la vie de l’ancienne élève de Gryffondor. Qui peut donc bien être Lyllyah Sody ?
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