Quel ennui, rien ne se passait dans cette salle et si Grigori était quelqu’un pouvant être seul sans aucun problème, trouvant toujours quelque chose à faire. Là, il avait trouvé ses limites. Etre seul dans cet endroit, sans aucune occupation, pas même le moindre livre, ça commençait à devenir légèrement chiant. Pourtant il ne s’était pas attendu à s’ennuyer autant, il faut dire que ça avait pourtant bien commencé, il avait passé l’après midi, puis la soirée et enfin la nuit avec Kiara et il s’était peut être légèrement fourvoyé, se disant qu’elle passerait pas mal de temps avec lui le lendemain mais soit elle avait beaucoup de travail -ce qui rappelait au passage à Grigori que vraiment jackpot, sa future femme avait décidé d’user sa patience jusqu’au bout pour bien le gaver, il n’avait pas d’autre explication – soit elle avait trouvé mieux à faire et puisqu’il n’était pas le genre de patient à appeler les gens pour demander si ou ça et bien il était plongé dans un ennui mortel. Il aurait été ravi de se tirer hein sauf que déjà petit un il n’avait pas son costume – oui ça passe vraiment en petit deux – et sortir autrement qu’en costume, ça c’était bon pour les autres, lui faisait bien trop attention à son apparence pour que ça passe… Petit deux s’il partait alors que Kiara avait rabaché – au cas où il était débile sûrement – qu’il devait resté là, d’ailleurs il n’avait pas vraiment écouté pourquoi se contentant de demander du début à la fin tu repasses me voir vite ? Et bien ils n’avaient pas la même notion de vite parce qu’il avait eu le temps d’organiser tout un plan pour mettre la main sur les deux moldus qui avaient survécu, et pour les tuer, qu’elle n’était pas revenue.

Un bruit sourd démontrant que l’on frappait à la porte fit se redresser Grigori qui observa ladite porte avec suspicion. Depuis quand Kiara frappait, enfin elle s’attendait à ce qu’il dise non ne rentre pas alors que franchement elle devait se douter que ce n’était pas très passionnant cette chambre. Pas une seconde il s’attendait à voir quelqu’un d’autre que Kiara et d’ailleurs si elle venait, Grigori s’était bien dit que c’était uniquement parce qu’elle était médicomage et que c’était son appétence pour la médicomagie et pour les blessés qui la faisait passer du temps, rien de plus rien de moins. C’est pourquoi Grigori resta interdit quelques précieuses secondes en constatant que Tristan était présent avant qu’un sourire ne pointe le bout de son nez en entendant parler de costume, oh le soulagement, un costume ! Par contre, il s’en voulait un peu d’avoir forcé Tristan à bouger pour venir lui apporter un costume, Kiara avait dû omettre de lui dire qu’elle pouvait le prendre. « Merci. »

Pouvait-il lui demander de rester un peu, il n’avait pas envie d’être seul et la compagnie de Tristan lui était toujours agréable mais lui demander cela c’était presque admettre qu’il savait qu’il n’y aurait pas de visites oh et il savait très bien que ce n’était pas seulement une question d’Azkaban. Il n’eut même pas besoin de demander en réalité. Tout commença par une question, personne ne pose une question s’il a l’intention de partir. La question fut accompagné d’un tirage de fauteuil puis d’une critique amicale  tandis qu’il s’installait, démontrant qu’il avait l’intention de rester un peu. Le regard de Grigori brilla tandis qu’il répondit. « Je ne peux qu’admettre que tu as raison, faire la fête sans toi c’est vraiment désastreux. Je suis un piètre organisateur. » Pour le reste, il dût réfléchir un peu, se remémorer ces flash assourdissants et cette peur de mourir mais surtout et c’était certainement grave  « Mon costume a été abîmé, c’est forcément terrible. » Non mais il était méticuleux comme garçon, ses costumes valaient cher, il en prenait soin, c’est pas pour que des débiles décident de venir les détruire… Ah ils étaient morts ces types, il leur pardonnerait jamais. Déjà que Grigori n’était pas un modèle de pardon, là c’était un stade critique.

Ce qu’il s’était passé ? Grigori était prêt à raconter l’histoire mais Tristan parla de Kiara et il dû avouer non pas qu’il était d’accord elle était jolie, ça faut pas rêver « C’est ma faute pour le manque de détails, je lui ai dit qu’elle n’avait pas besoin de faire un compte rendu détaillé. » parce qu’il s’était dit que Tristan s’en moquerait certainement parce que c’était tout le temps ça pour Grigori il expliquait des trucs aux gens et même quand c’était important pour lui et bien les autres s’en moquaient donc il avait demandé à Kiara d’aller à l’essentiel, qu’il n’avait plus de costume… oui elle avait voulu marquer explosion franchement… et bijouterie, encore mieux. « J’ai voulu acheter un bijou dans une bijouterie, tu me connais, je suis un peu perfectionniste sur les bords quand il s’agit du paraître donc j’ai mis trop de temps à me décider et il y a eu une explosion d’une violence. » Il eut un tressaillement « J’ai cru que j’allais jamais pouvoir me relever. » et probablement que c’était vrai d’ailleurs mais autant il voulait bien dire qu’il était faible, qu’il avait eu peur, qu’il avait eu mal aussi, autant admettre qu’Alcyone avait aidé, non là faut pas délirer, il aurait bien du mal « J’ai jamais eu autant de mal à me sortir d’une situation, j’avais les poumons en feu et du mal à respirer aussi, je crois que Kiara a parlé de côtes cassés, j’ai peut être pas tout écouté, elle a parlé de mon costume, ça me paraissait plus important. Et donc j’ai l’immense plaisir d’être bloqué ici. » Puisqu’il mentionnait Kiara, il pouvait aussi avouer « J’ai pas réussi à lui trouver un bijou. » Il fronça les sourcils « et elle n’a pas voulu revenir sur sa décision. » par contre elle avait dormi avec lui sans problème et s’était inquiétée, c’était bien ça non ? Est-ce qu’il avait besoin de quelque chose, c’était ça la dernière question de monsieur Vandwyck « Que tu restes un peu ici ? Je m’ennuie, j’ai pas sommeil. » encore que ça pouvait se discuter ça mais dormir, c’était être faible et il refusait de l’être « Si tu n’as rien de mieux à faire, tu es le bienvenue. »

Quelle fête d’exception, il avait vécu. Pas la moindre goutte de boisson, pas le moindre petit canapé, pas non plus de danses, ni même de rencontre. C’est sûr qu’il n’avait pas vraiment l’étoffe d’un grand organisateur et effectivement, si ses fêtes se passaient toutes de cette façon et bien Grigori allait laisser d’autres les organiser comme disait si bien Tristan parce que des fêtes aussi douloureuses, c’était loin d’être un plaisir.  « Je m’abstiendrais parce que les invités ont pris un peu cher. » C’est le cas de le dire, après Grigori n’étant pas d’une grande empathie, que des gens qu’ils ne connaissaient pas soient morts, ça ne lui faisait pas grand-chose. C’était triste, il en convenait, injuste aussi mais, cela ne le déprimait pas outre mesure. Organiser des fêtes, il devait donc faire une croix dessus, ça n’était pas difficile pour lui. En revanche, faire une croix sur son costume, ça passait beaucoup moins bien. Chacun s’attachant à des choses différentes dans la vie, il adressa un regard qui se voulut courroucer à Tristan tandis que ce dernier rigolait. Même si, en réalité, il comprenait aisément que la priorité n’était pas forcément le costume. Il hocha la tête longuement, oui, c’était une chance qu’il en ait plusieurs de rechanges. Par contre, il ne décolérait pas d’en avoir perdu un, surtout face à des moldus. « Heureusement que tu m’en as apporté un, je me sentais comme négligé. » ce qui était tout à fait ridicule, il était dans un hôpital, les malades avaient tous des sales tronches, désolé pour eux, les médicomages étaient habitués à voir des gens dans un état déplorable, Grigori n’avait donc aucune raison d’être à cran sur cela, surtout qu’il savait dès le départ qu’il n’aurait aucune visite et que par conséquent, la seule personne qui pouvait réellement le juger sur son apparence c’était Kiara… qui le jugeait déjà en permanence sur tout un tas de trucs. Donc, il n’avait pas de raison d’être autant tendu, le savait bien, mais il était malgré tout soulagé de se dire qu’il allait pouvoir mettre un costume et paraître bien plus en forme.

« ça t’a rendu fou d’inquiétude de ne pas avoir de détails ? » C’était de l’humour, n’est-ce pas ? Une façon de parler un peu particulière de la part de Tristan mais qui ne voulait pas dire grand-chose. Mieux valait il vérifier, ça n’était pas son but d’inquiéter quelqu’un, était-ce seulement déjà arrivé d’ailleurs ? Oui, définitivement, ça devait être de l’humour. « Elle me l’a dit mais je crois que j’ai pas écouté. Quelques jours. » Quel ennui, il n’était pas fait pour rester alité, il voulait sortir, avoir des occupations mais il faut parfois faire des efforts, surtout que s’il passait outre les recommandations, qui ressemblaient un peu à des ordres d’ailleurs, ce qui le dérangeait beaucoup, et bien il risquait d’avoir des problèmes avec elle donc bon… Il mettait un peu d’eau dans son vin, par intérêt.
Il était coincé ici, il pouvait en profiter pour raconter ce qui était arrivé la veille, rien de mirobolant, il ne chercha ni à se faire plaindre, ni à se faire passer pour plus fort qu’il n’avait été. Il avait été pris au dépourvu, n’avait rien pu faire et la perte de son costume l’affectait sûrement autant que la défaite. De nouveau, Tristan lui adressa des propos qui ressemblait beaucoup à de l’affection et cette fois contrairement à la première, il n’y avait aucune trace d’humour, rien, comme si ça lui aurait fait véritablement quelque chose de ne plus avoir Grigori dans sa vie. Il fronça les sourcils, réfléchissant quelques secondes à ses propos. Il n’eut pas le temps de se pencher trop longtemps sur l’affection – fort appréciée soit dit en passant – de son meilleur ami que celui-ci lui proposait de l’accompagner pour aller acheter un autre costume. « ça devrait aller. Je pense que je vais nous épargner ce genre de sorties. » C’était interminable ce genre de chose parce que Grigori était un client exigeant, non c’était même pire que ça, il s’attardait sur des détails visibles uniquement par lui et ça durait trois plombes chaque retouche parce qu’il savait exactement ce qu’il voulait et c’était un problème parce qu’il ne changeait pas d’avis et qu’il obligeait les stylistes à recommencer encore et encore jusqu’à ce que ça soit parfait. Mieux valait il pour Tristan lui épargner cela, il allait devenir fou.

La discussion sur le costume étant liée à la bijouterie, il finit par parler, forcément de la raison de sa présence là-bas et de l’échec cuisant que c’était pour le Dimitrov. Pourtant, il avait fait l’effort, il avait vraiment tenté d’arranger les choses mais, elle ne voulait pas de lui. Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi, enfin si, bien sûr que si. Elle avait une multitude de raisons de refuser ce mariage, il en avait bien conscience et s’il lui laissait son libre arbitre depuis le début, ne la contraignant ni par la force physique, ni par la magie et encore moins par les potions, c’est bien qu’il souhaitait que cela fonctionne vraiment et que ça ne soit pas qu’une illusion. Sauf qu’elle refusait pour des raisons qu’il ne comprenait pas, ça n’était pas forcément son caractère, ça n’était pas sa façon de se comporter, c’était par orgueil, elle avait été blessée dans son orgueil… pauvre petite, alors que c’était faux et même lorsqu’il lui avouait qu’il avait essayé d’arranger les choses, elle ne revenait pas sur sa décision. Non, vraiment, il ne comprenait pas et eut un sourire lorsque Tristan parla des préférences de Kiara. « Uniquement parce qu’elle n’est pas du genre à souhaiter la mort de quelqu’un. Peut être que ça dépend du bijou proposé en réalité. » D’accord, il se moquait un peu, sachant très bien que c’était faux, surtout  en constatant la vive inquiétude de la demoiselle, capable de passer outre l’ignorance totale des dernières semaines pour rester avec elle.

Il ne comptait pas partir donc, Grigori avait un peu de mal à saisir pourquoi, attention, il lui en était reconnaissant mais qui accepterait de passer quelques heures en compagnie de lui dans un hôpital ? En fait ce qui était encore plus fou aux yeux de Grigori, c’est qu’il avait l’intention de rester dès le départ. Il le sut après l’avoir regardé déplacer la tablette et installer dessus un jeu d’échec pour lui proposer une partie. Un sourire se dessina sur les lèvres du patient, plein de reconnaissance à l’égard de son meilleur ami. Il se redressait pour prendre place tandis qu’il se faisait charrier « Si je perds, je dirais que ça vient de l’explosion. » Autant ne pas assumer si par malchance c’était une humiliation. Il tourna le plateau pour avoir les blancs en face de lui « Tu connais beaucoup de gens qui choisissent les noirs à ce jeu ? » et déplaça son premier pion

Ahlala, être depuis tout petit obligé d’assister à de nombreuses réceptions et se révéler incapable d’être un organisateur de renom. Voilà qui chagrinait énormément Grigori, diantre et ses invités qui préféraient mourir plutôt que de rester du début à la fin présent, c’est fou quand même ce que les gens étaient mal élevés. Il faudrait qu’il aille voir les artificiers pour leur faire comprendre que leur spectacles de sons – bonjour les hurlements – et  lumières - même si la poussière ne s’apparentait pas vraiment à de la lumière – et bien c’était bof très franchement. Tandis que Tristan faisait remarquer que c’était plus judicieux que Grigori évite d’organiser, ce dernier se retint de hausser les épaules de peur que ça tire un peu mais compléta « De toute façon, j’avais l’intention de laisser à mon épouse cette charge de travail fastidieuse, je me contenterais d’être l’inspecteur des travaux fini et de dire si j’approuve ou non ces choix ? » Oui alors si en théorie c’était ce qui était prévu, étant donné que Grigori avait fait un choix des moins conventionnel en matière d’épouse, il pressentait que ça ne se passerait pas forcément comme il le souhaiterait mais bon, il fallait bien faire des efforts… ouai non ils s’engueuleraient c’est mieux de s’engueuler que de faire des efforts.

Etre toujours beau, peu importe la tenue, il ne pouvait être d’accord avec son meilleur ami. Les chemises d’hôpital, ça n’était pas possible pour lui. Déjà parce que ça faisait négligé à ses yeux, il ignorait la façon dont les autres percevaient ces tenues mais lui, ça ne passait pas, rien allait, la coupe, la couleur, sans parler du fait qu’elles n’étaient jamais neuves et toujours froissées… Le jour où Grigori accepterait de mettre une tenue qu’un autre avait porté avant lui n’était clairement pas arrivé. Il faisait bien trop attention à son apparence pour accepter de mettre ce genre de tenues. « Je crois que je vais malgré tout continuer à porter et chérir mes costumes. »

Il était bien content que Tristan ait ramené de quoi s’habiller et dû plaider coupable quant au fait que Kiara ait été pour le moins succincte dans sa lettre. La réponse de Tristan quant à l’inquiétude qu’il avait ressenti, était plaisante. C’était horrible de songer cela, Grigori avait conscience que d’être content à l’idée d’avoir inquiéter quelqu’un, ça n’était pas bien. Mais c’était plus fort que lui, comme une sensation un peu particulière que quelqu’un en ait quelque chose à faire. C’était nouveau et il ne trouva tout simplement rien à répondre, touché.
Tristan se révélait être un ami hors du commun, en plus d’en avoir quelque chose à faire de comment Grigori allait, il voulait bien l’accompagner faire les magasins, ce qui est déjà fort généreux, compte tenu du fait qu’il connaissait Grigori et son amour pour ses costumes, il devait bien se douter que ça n’était pas une partie de plaisir que d’être avec le Dimitrov dans ces moments. Alors que Grigori refusait poliment de lui faire subir cela, Tristan ne sembla pas avoir dit son dernier mot puisqu’il insista une nouvelle fois et puisque ça avait l’air de lui tenir à cœur et vu tous les efforts qu’il faisait pour Grigori, ce dernier accepta « D’accord, tu m’emmèneras. »

Le sujet dévia du costume à Kiara, bien que les deux soient relativement proche puisque c’était elle qui avait annoncé la mort du costume. Il ne comprenait pas cette fille, enfin, il ne comprenait pas les filles en règle générale. Il devait profiter du fait d’être ici pour apprendre à connaître Kiara. Mais c’est ce qu’il essayait de faire tout le temps et ça ne fonctionnait pas. Pourtant il avait envie lui de repartir à zéro, d’avoir une chance avec elle mais la priorité ne lui semblait pas leur relation. « Le truc c’est qu’elle se surmène, ça se voit, elle est épuisée. Je pense que même si ça n’arrange pas mes affaires, il vaut mieux que je la laisse dormir quand elle est ici avec moi, pour qu’elle récupère. » Il aurait tout le temps de revenir à la charge quand elle irait mieux et qu’il serait sur pied, pour l’heure la priorité c’était qu’elle ne s’écroule pas… même si une part de lui serait ravi qu’elle quitte cette lubie de vouloir être médicomage parce que c’était trop épuisant.

Grigori était ravi d’avoir Tristan pour l’après midi, une partie d’échec, c’est pile poil ce qu’il lui fallait pour se changer les idées. Néanmoins, avoir une excuse pour perdre, c’était toujours ça de pris et Tristan jouerait les dupes si ça venait à arriver. Il décida d’être honnête avec lui cependant « Tu n’as pas besoin de ça pour être un excellent ami Tristan, le simple fait que tu sois venu me voir démontre cela. » Il avait de la visite, c’était incroyable, il n’en revenait pas « Pas pour autant que tu ne dois pas continuer à l’être hein, on s’est mis d’accord, si je perds, c’est l’explosion. » Alors qu’il partait sur les blancs, son camarade lui fit remarquer que la couleur ne faisait pas tout, Grigori ne prit pas le temps de répondre et pour cause, il était occupé à jouer, concentré. Même s’il n’était pas sûr de gagner, il comptait faire de son mieux pour être un adversaire digne de ce nom. Lorsque Tristan fit la remarque à propos du quidditch, Grigori releva la tête pour le regarder dans les yeux. « Je croyais que c’était Poufsouffle que l’on devait démolir ? » il lui fit un sourire moqueur avant de demander « Ferais tu la paix avec l’ennemi Tristan ? » il déplaça une nouvelle pièce d’échec avant de reprendre au sujet de Gryffondor « Je serais là pour le prochain match contre les Gryffondors. » Il ne demanderait à personne, surtout pas à Kiara s’il avait le droit de jouer, il prendrait ce droit et il serait à sa place pour le prochain match. Il fallait bien que quelqu’un veille sur son meilleur ami et ce quelqu’un ça ne pourrait être que lui.

Parfait, ça le serait uniquement si madame Dimitrov était d’accord avec lui et il n’avait aucune idée de comment la jeune femme blonde voyait les choses. Il faudrait qu’ils aient une discussion à ce sujet entre autres choses. Oh, de longues discussions passionnantes où il devrait contrôler ce qu’il disait, rien que d’y penser ça le faisait rêver. Ce qui le faisait bien plus rêver, c’était continuer à chérir ses costumes. Il faut dire que c’était important les costumes, Grigori trouvait personnellement qu’il n’y avait rien de plus lamentable qu’une personne qui n’était pas en costume. Il se moquait de lancer une mode pour le coup, préférant carrément ses costumes. En même temps, est ce que Tristan avait bien regardé les blouses, aucun saint d’esprit ne voudrait enfiler ce truc, encore moins quand il s’agissait de faire la paix avec une future épouse. Il avait déjà beaucoup à faire, il pouvait essayer de rester convenable, ce serait déjà une bonne chose de faîte. Pour cela, il n’y avait peut être pas mieux que de se laisser entraîner par Tristan pour aller faire les boutiques, c’était une bonne idée. C’était d’ailleurs la meilleure façon que de changer les idées de Grigori avec des costumes, pour sûr qu’avec ça, il serait très occupé.

Tandis qu’il parlait de sa future femme, cette reloue au possible qui ne voulait pas lui accorder de son temps, alors qu’il tentait de se rattraper, Tristan l’arrêta. Attendre ? Mais attendre quoi, rembobiner quoi au juste. Ah, il s’arrêtait sur ce détail, Grigori mit quelques secondes avant de répondre « Oui, c’est ce qu’il s’est passé. » Voilà qu’il enchainait trop rapidement pour l’esprit de Grigori qui devait avoir loupé un petit détail. « Elle est fatiguée Tristan, pas juste elle a loupé deux trois jours de cycles complet de sommeil, là elle était vraiment épuisée. Elle a accepté parce qu’elle était fatiguée et peut être qu’elle voulait être sûr que je ne parte pas. » Il le saurait si elle avait changé d’avis, elle lui aurait dit, elle aurait dit un truc du genre pour les propos misogynes, moins 50 points. Elle n’avait rien dit de tout ça, s’intéressant juste à un patient, tandis que lui et bien, il essayait de l’aider elle ? Bizarre comme façon de voir les choses, il balaya lui-même son inquiétude d’une réflexion, si elle y passait pour surmenage, il devrait tout reprendre à zéro, c’était certainement pour ça.

Tandis que Tristan confirmait que oui, si Grigori perdait, il pourrait mettre ça sur le compte de son choc à la tête, aux bras, et potentiellement aux côtes, ce dernier ne serait cependant pas le genre de personne à se contenter de ses propos et attendre la défaite, il était là pour jouer, n’était pas sûr d’être un vainqueur mais un compétiteur oh ça oui. Jouer ne les empêchait cependant pas de parler, la discussion portait sur le Quidditch et sur la présence ou non de Grigori pour le prochain match. Même s’il n’avait pas eu d’avis d’un médecin, il savait qu’il serait là, ne laisserait pas son équipe se faire démolir par des Gryffondors imbus de leur personne. En revanche, il voulait savoir si son ami, sous prétexte qu’il appréciait une Poufsouffle allait passer à l’ennemi. Il redressa la tête après avoir posé une pièce d’échec pour regarder Tristan et l’entendre dire ce qu’il voulait entendre. « Merveilleux, la priorité est parfaite. » Ah et la voilà, la conversation sur la fille, il avançait ? Parce qu’il avait un problème avec peut être, sa fiancée était ok pour le mariage, ok pour les enfants, bon d’accord pas ok, elle était contrainte, donc en soit qu’est ce qu’il en avait à faire de bien s’entendre avec. Et voilà que ça lui retombait sur le coin du museau et que Tristan revenait sur cette histoire de nuit qu’ils avaient passé dans le même lit « Chanceux ? Tristan en quoi dormir avec Kiara fait de moi quelqu’un de chanceux ? Quel intérêt de dormir avec une fille si je ne suis pas marié avec elle, à part devoir partager son lit, je t’avoue que je ne vois pas vraiment grand intérêt à cela. » Même si, il est vrai, il pouvait dire qu’il était content au réveil d’être contre elle.

Alors qu’il hésitait sur quel pièce jouer suite au déplacement du fou de Tristan, ce dernier sembla s’impatienter, Grigori leva le doigt, pensif « Je réfléchis. » ça pouvait durer longtemps, il était bien d’accord. D’ailleurs Tristan ne semblait pas vouloir le laisser réfléchir puisqu’il  lui posa une colle. Qu’est ce qu’il pouvait bien manquer, très rapidement, il eut sa réponse et eut un sourire en voyant qu’il avait une bièrraubeurre à présent « C’est pour être sûr de gagner ? » enfin, ça ne risquait pas de fonctionner ça, il poussa donc une nouvelle pièce pour aller prendre un pion de son meilleur ami. Une fois son tour terminé, il but une gorgée de cette boisson, est ce qu’il était recommandé de boire dans un hôpital, aucun idée mais il ne craignait pas vraiment les réprimandes des médecins  donc tout allait bien, sauf si le médicomage se prénommait Kiara, n’est ce pas ?