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Les moldus et élèves de Poudlard du forum se sentent cruellement seuls au milieu de tous ces sorciers adultes,
alors pensez à les privilégier pour vos personnages

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I can teach you || ft. Tobias Towsen /!\ hot :: Three Broomsticks :: Pensine :: Les RPs
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Mer 1 Avr - 14:57
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I can teach you


2013.



Il existe des apprentissages qui ne se font pas sur les bancs de l’école et que nos parents ne nous poussent pas toujours à faire par nous-mêmes. Dans cette catégorie d’apprentissages, on pouvait, notamment, trouver des pratiques telles que l’utilisation des sortilèges impardonnables ou de la torture sur des moldus, des cracmols et des sorciers traîtres à leur sang…
Mes quelques années à Durmstrang m’avaient permis de me familiariser déjà quelque peu avec la magie de combat et la magie noire dès mon plus jeune âge, des apprentissages qui n’étaient pas exactement au programme à Poudlard… et cela m’avait manqué, une fois installé en Angleterre pour de bon. J’avais alors beaucoup appris par moi-même, en lisant les livres de mon grand-père, en gardant des contacts avec mes amis de Durmstrang et, aussi, en m’intéressant de près à certains ouvrages de la réserve de la bibliothèque du collège.

Et quand j’avais pu vraiment exercer, j’ai réellement appris à apprécier ce sentiment de puissance et de pouvoir que confèrent ces types de magie. Il y avait de quoi me sentir plus que bien.
Depuis que l’on préparait l’avènement de la succession du Seigneur des Ténèbres, je me chargeais régulièrement d’enseigner à nos jeunes recrues quelques petites choses dans ce goût-là, en prenant plaisir à pousser ces jeunes gens à malmener des êtres faibles et sans défense…
Parmi mes élèves, je comptais Tobias Towsen, l’aîné de Thorfinn et Margaret. Un jeune garçon à la fois studieux et plein de fougue, le genre de gars qui était prometteur comme recrue pour le terrain. J’étais chargé de lui apprendre à manier les Impardonnables et pour ce faire, nous disposions d’une salle parfaitement insonorisée au sein du quartier général. Le sous-sol était l’endroit parfait pour des entrainements de ce genre.

Dans cette cave, un couple de moldus avait été amené par les soins d’autres mangemorts, soucieux d’obéir aux ordres et prompts à réaliser leurs tâches. Un homme et une femme, donc, d’une trentaine d’années maximum, totalement à notre merci. Que demander de plus ?
Je me trouvais sur les lieux un peu à l’avance, parce que j’aimais rencontrer les victimes avant de commencer, et que cela me permettait de prendre plus de plaisir encore à leur faire du mal par la suite. Sadique, moi ?
La femme aurait pu être jolie, si elle n’avait eu ces affreuses lunettes en écailles qui lui mangeaient la moitié du visage… quant à l’homme… il était d’une banalité déconcertante, avec sa barbe de trois jours et sa petite moustache ridicule. Rien de bien excitant dans tout cela. Je prendrais donc mon plaisir simplement dans la torture.

Sur une table, j’avais préparé quelques petites choses pour agrémenter cette petite partie. Des boissons et de quoi grignoter, évidemment, que j’avais commandé aux elfes de maison la veille, mais également quelques ustensiles pouvant servir à pimenter un peu la situation, que j’avais laissés sous un linge blanc, histoire de ménager un petit suspense malgré tout.
Les moldus étaient déjà ficelés et bâillonnés. Il ne restait plus qu’à patienter jusqu’à l’arrivée de Tobias pour commencer les joyeusetés.

Ponctuel, ce dernier ne se fit pas attendre bien longtemps, ce qui me fit plutôt plaisir, car je détestais perdre mon temps à devoir poireauter.
« Ah, Tobias… » Cela faisait quelques fois maintenant que je le croisais et nous commencions tout doucement à nous connaître. « Content de te voir. »

Je n’étais pas le plus démonstratif des hommes, mais j’appréciais ce garçon à sa juste valeur. C’était quelqu’un de taillé pour le terrain, un futur mangemort qui aurait la prestance et la force de gérer des situations de crise ou de combat.

« Tes parents vont bien ? » Mon épouse et la mère de Tobias étaient de grandes amies, de longue date… et elles avaient partagé des tas de choses en commun, notamment des délires que je ne comprenais pas toujours, n’étant pas dans la même optique qu’elles. « Ma femme a envie de passer une soirée qui réunirait nos deux familles… elle contactera certainement ta mère un de ces jours… »

Je connaissais bien ces repas… Elianor finissait bien souvent par avoir trop bu. Mes enfants finissaient par se disputer, et moi, je me sentais un peu coincé, à table, à essayer d’aborder avec Thorfinn des sujets de conversation qui ne semblaient passionner que moi.
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Invité
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Jeu 2 Avr - 23:53



I can teach you


(sarasvati)


Les parents de Tobias lui avaient récemment donné un nouvel objectif, une nouvelle mission si on peut le dire ainsi. Depuis maintenant quelques années, ses parents le poussaient de plus en plus dans les ténèbres. Pourquoi ? Tobias ne se posait pas la question, tout du moins pas encore. Ce qui l’importait à ce jour, c’était sa réussite, c’était de devenir le grand sorcier qu’il avait toujours rêvé d’être, pour que le nom de Towsen devienne une légende. Alors quoi de mieux pour cela que de devenir un mangemort, quoi de mieux que de suivre l’enseignement d’un des plus puissants sorciers de son entourage ? William Ombrage, un ami de la famille, une simple connaissance pour Tobias, avant que ses parents décident d’en faire son mentor. Depuis, le jeune sorcier avait eu l’occasion de le rencontrer quelque fois, et cela lui avait suffis pour ressentir à son égard un grand respect. Aux yeux du jeune homme qu’était Tobias, William Ombrage était tout ce que devrait être un grand mangemort, un grand sorcier. Son mentor était intelligent et planificateur, des qualités que Tobias avait toujours placé en hautes estimes.
Tobias se rendit donc à son cours emplis de curiosité, mais avec un peu d’appréhension quand même, après tout, il n’était pour l’instant jamais passé à l’acte, il n’avait encore jamais pratiqué les impardonnables, mais il savait que ça ne saurait tarder.  Le jeune homme, commença à se préparer à l’avance, il savait bien que William Ombrage n’était pas le genre d’homme que l’on pouvait faire attendre. Quelques minutes devant la glace, c’est le temps qu’il mit pour mettre en place son masque d’impassibilité. Tobias ne voulait surtout pas que son mentor imagine qu’il ne soit pas de taille, imagine qu’il ne soit pas capable de faire ce qu’il doit faire. Par habitude, avant de se rendre dans le quartier général des mangemorts Tobias, ferma son esprit, après tout on n’était jamais trop prudent. Ce n’était pas comme si bien sûr, il avait grand-chose à cacher, certes il avait des désaccords sur certain sujet avec ses futurs confrères, mais rien de bien grave, pourtant pour Tobias, se fermer aux autres, cacher ses réels sentiments était comme une obsession.
Une fois prêt le jeune homme transplana jusqu’au quartier général, saluant deux ou trois des têtes qu’il reconnaissait, sans forcément pouvoir y mettre de nom dessus, il descendit au sous-sol comme William lui avait demandé. Arrivant pile à l’heure, comme  prévu le jeune homme fut accueilli par son mentor.

« Tout le plaisir est pour moi, Monsieur. »

Le jeune homme observait autour de lui, c’était une pièce assez classique pour un sous-sols, les étaient murs blancs, pas meublés à part l’installation de son mentor, pourtant elle dégagait quelque chose. Une sorte de sensation malsaine, comme si cette pièce n’existait que pour ce que on avait prévu d’y faire. Pour ce qui avait était prévu de faire, tout était prêt, la nourriture pour un petit en-cas, les victimes étaient déjà là, Tobias n’eut pas à réfléchir longtemps pour en déduire que c’était de simple moldu. Les moldus ces êtres qu’il détestait au plus profond de lui-même, pourquoi ces êtres futiles, sans aucune capacité magique avaient réussi à prendre le contrôle du monde, pendant qu’eux, les sorciers devaient rester cachés dans la peur d’être découvert ? Ces êtres pourtant de nature faible n’avaient pas hésité une seule seconde à brûler leurs supérieurs, les sorciers, ils n’avaient pas hésité à détruire la Planète, le monde. Pour Tobias c’était claire les moldus détruisaient tout, c’était dans leur nature, si les sorciers ne les supervisaient pas, s’il n’y avait personne pour les contrôler, alors ces êtres laissaient libre court à leurs pulsions, détruisant, brûlant tout ce qu’ils avaient sous la main.
Tobias, pensait qu’il était légitime aujourd’hui, même indispensable d’agir, de les remettre à leur place, de rééquilibrer le monde. C’est pour ça qu’il était ici, dans un sous-sol, pour devenir le mangemort qu’il voulait être. Il fixa une dernière fois ses deux prochaines victimes, avant de reposer son attention sur son mentor :

«Très bien, Monsieur, d’ailleurs, ils vous passent le bonjour »

Les Towsen et les Ombrage se côtoyaient, surtout les deux mères de famille enfaîte, c’est pour cette raison que les Towsen n’avaient pas hésité à demander à William de se charger de l’enseignement de Tobias. Alors quand le mangemort annonça que sa femme, aimeraient organiser un dîner entre les deux familles, Tobias ne fut pas surpris.

« Elle en sera enchantée, j’en suis sûr… Et vous tous se passe bien de votre côté ?»

Les politesses étant passé, ils allaient bientôt passer aux choses sérieux. Malgré sa curiosité qui commençait à l’envahir, Tobias attendait patiemment les instructions de son mentor. Quel genre de choses allaient-ils faire subir à ces moldus ? Il ne put s’empêcher de posait son regard sur le drap blanc, il n’avait encore jamais torturé personne, il s’attendait simplement à utiliser un doloris, mais au fond de lui il savait que c’était tellement plus que ça.




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Invité
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INRP
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Sam 4 Avr - 23:40
Si je n’avais pas pour habitude de torturer des moldus devant témoins, je devais reconnaître que le fait d’avoir des spectateurs se rattachant aux même idéaux que les miens avait tendance à ne pas me déranger outre mesure. En réalité, j’avais parfois une certaine réputation, au sein même des mangemorts, même si, au départ, c’était surtout parti d’une petite boutade, ils n’étaient pas rares ceux qui me prenaient pour un psychopathe. L’étais-je ? Sincèrement, je ne pensais pas. Sadique, ça oui, mais de là à être un psychopathe, il y avait tout de même de la marge.
Dans le sous-sol, puisque tout était prêt et qu’il ne manquait que mon « élève », nous allions pouvoir rapidement débuter. J’étais plutôt satisfait qu’on nous ait préparé un couple de moldus, homme et femme, car les deux sexes ne souffraient pas de la même manière… Etonnamment – ou pas – les hommes craquaient bien plus vite que les femmes… cela s’expliquait-il par une meilleure tolérance à la douleur ? Je n’en savais trop rien, mais il était clair que toute femme qui enfantait un jour connaissait une souffrance physique que jamais aucun homme ne pouvait imaginer… à moins d’être legilimens et de s’amuser à lire les pensées et les émotions de sa femme dans un moment pareil…

Bref, puisque mon jeune apprenti était ponctuel, je ne dus pas attendre bien longtemps, il était même un peu en avance, détail appréciable et non négligeable, soit dit en passant, vu l’étendue assez restreinte de ma patience. Le jeune homme m’appela « Monsieur », ce qui me fit me sentir un peu bizarrement.


« Je préfère que tu m’appelles William. « Monsieur », ça me donne l’impression d’être quelqu’un d’autre… » J’exagérais un peu, bien sûr, mais le fait était que ce garçon était le fils d’amis de la famille, je n’allais quand même pas lui demander de m’appeler autrement juste parce qu’il allait apprendre avec moi des choses qu’il n’apprendrait nulle part ailleurs.
Je vis qu’il observait l’environnement, sans doute qu’il analysait les lieux, comme je l’avais fait en arrivant, ou peut-être qu’il était déjà en train d’imaginer ce que pourrait donner notre petite séance ?
Et puis, il me répondit, concernant ses parents, leurs nouvelles, etc. Bref, les banalités habituelles que la politesse et la décence nous demandaient d’aborder dans ce genre de circonstances, comme dans bien d’autres. Et à son tour, il me renvoya la question, me demandant si tout se passait bien de mon côté… J’eus un petit haussement d’épaules, nonchalant, parce que c’était bien là la suite des échanges de banalités traditionnels.
« Eh bien… Marcus est entré en deuxième année à Poudlard, Septima apprend à voler sur un balai miniature… Ma femme se porte bien et moi aussi. Je n’ai pas de raison de me plaindre. »

Je ponctuai ma phrase d’un sourire en coin. Parce que c’était ce qui se faisait dans ce genre de situation, puis je lui montrais d’un mouvement de la tête nos victimes.

« Je te présente nos invités. Des moldus sans intérêt, tout ce qu’il y a de plus basique et d’inutile. Des sujets idéaux pour t’entrainer. »

Je pris ma baguette pour lui montrer le mouvement du premier sortilège impardonnable. Et pour commencer, je pointais ma baguette vers la femme, simple galanterie de ma part.« Les dames d’abord, n’est-ce pas ?» Une lueur mauvaise s’alluma dans mon regard tandis que je pointais ma baguette sur elle, savourant d’ores et déjà l’instant qui allait suivre… « Ce que tu dois garder en tête, surtout, c’est que ton intention est de faire mal, très mal. Ta victime ne doit pas ressentir ton humanité, elle doit te voir comme un bourreau qui va l’achever. Que ce soit ou non dans tes intentions. »

Les moldus sans défenses, c’était agréable, mais le bâillon allait sans doute un peu gâcher le plaisir des yeux et des oreilles, car les cris que pouvait lancer une personne torturée avaient une saveur toute particulière, aussi plaisante que les variations de Goldberg, en quelque sorte. J’avançais donc vers la femme pour lui ôter ce bâillon, pour pouvoir la laisser s’exprimer un peu… en l’occurrence, elle se mit à geindre comme une gamine tout en nous suppliant de les libérer, elle et son compagnon. A vrai dire, cela me fit rire. « Ne vous en faites pas, la libération viendra… mais, peut-être faudra-t-il patienter encore un peu… »

Bon sang, j’aimais vraiment tenir des propos de ce genre avec les gens que je m’apprêtais à torturer… Était-ce malvenu de faire preuve de politesse ?
Je reculais d’un pas, décomposant bien le mouvement du poignet pour montrer à mon jeune apprenti comment il allait devoir s’y prendre.
« Observe bien. Ce mouvement doit être précis et net. Pas le moindre faux pas.» Et puis, je refis les mêmes gestes, cette fois-ci en prononçant la formule consacrée : « Endoloris.»

Dans le ton de ma voix, nulle angoisse, nulle hésitation. J’avais lancé ce sortilège à de nombreuses reprises au cours de mon existence, alors, il était évident que cela allait de soi pour moi, c’était presque naturel.
Et la femme, toujours attachée, ne put retenir ses hurlements… La bouche grande ouverte, nous révélant à la fois ses plombages dentaires et sa luette, le visage en larmes et la voix stridente, elle hurlait à s’en décrocher la mâchoire, comme si sa survie dépendait de la puissance de ses cris…
Par expérience, je savais que ce genre de traitement ne devait pas être prolongé trop longtemps, aussi décidai-je de mettre fin au sortilège impardonnable après une petite minute de hurlements qui devenaient légèrement bovins.


« Si tu as besoin d’informations, il faut t’y prendre en plusieurs fois, comme cela, tu leur montres ce dont tu es capable. Les êtres humains ne sont pas très résistants à la douleur, surtout avec le Doloris. Au-delà de deux minutes d’utilisation, il ne faut plus espérer obtenir grand-chose de ta victime… Mais si tu t’y prends par de courtes périodes, même d’une trentaine de secondes, tu lui montres que c’est toi qui détiens le pouvoir et que tu peux décider de sa vie comme de sa mort. »

Je m’écartais un peu, laissant au jeune homme l’accès au moldu mâle. « Allez, à ton tour. Montre à ce moldu que c’est toi qui commandes. »
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Invité
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INRP
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Ven 10 Avr - 22:16



I can teach you


(sarasvati)



Quand on vous parle de tortionnaire souvent deux images vous viennent en tête, celle du pauvre homme qui le regrettera toute sa vie et celui du psychopathe sadique qui y prend un plaisir fou. Ce jour-là dans la cave Tobias ne pouvait s’empêcher de se demander à quelle classe il allait appartenir. Il ne c’était à vrai dire, jusqu’à ce jour jamais vraiment posé la question, après tout, même chez les familles de sang pur on ne passait pas forcément son enfance dans la violence et la torture. Pourtant devant ces moldus ici, il se demandait ce qu’il allait ressentir, observant leur moindre mimique, leur moindre geste. Ces moldus pitoyables tremblaient de peur ne comprenant pas beaucoup ce qu’ils leur arrivaient, peu de gens dans ce genre de moment après tout, savent garder les idées claires, Tobias doutait de la capacité des moldus à le faire.
Le passage à l’âge adulte, est quelque chose de propre à chaque personne, pour certain ça se fait sans que l’on s’en rende vraiment compte, petit à petit, pour d’autre c’est un évènement marquant une prise de conscience. Pour Tobias, c’est au moment précis où il leva sa baguette sur ce moldu, qu’il prit conscience de lui-même, ou peut-être un peu avant quand il vit la cruauté dans les yeux de son mentor, jouissant de la douleur de cette pauvre femme. Le jeune homme serait bien incapable de dire ce qu’il ressentait à ce moment-là.
Son mentor, William était là à sa droite torturant cette jeune femme, qui criait à en perdre la voix. Tobias n’aurait jamais cru qu’un crie puisse être aussi aigu. La contraction de ses nerfs, la rougeur que prenait son tiens, Tobias restait comme fasciné par ce qu’il voyait. Pourquoi mettre dans d’énergie dans quelque chose de vain alors que l’on ait en pleine souffrance ?  Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de ressentir comme une douleur au fond de sa poitrine, une voix au fond de lui, qui lui disait de partir en courant. William ne fit pas durer ce moment éternellement, Tobias sut à ce moment-là que son tour aller venir, était-il stressé ? Oui bien sûr, après tout William était un grand homme, un ami de la famille Tobias ne voulait pas qu’il pense qu’il était faible. Le jeune homme voulait, que l’on reconnaisse sa valeur, que un jour on voit en lui le sorcier qu’il rêvait de devenir.
Tobias ne répondit que d’un simple geste de la tête à son mentor, sa bouche ne voulait s’ouvrir, il ressentait comme un nœud dans son estomac. Pourquoi se retrouvait-il dans cet état ? Serait-ce par pitié ? Non, un Towsen ne ressentirait jamais de pitié pour un être inférieur, pour un simple moldu. Peut-être n’avait-il simplement pas la haine suffisante pour torturer ainsi ? Après tout le jeune homme n’était pas un ange, mais il n’avait jamais fait du mal à qui que ce soit, pas physiquement tout du moins. Tobias pris une grande inspiration, faisant taire toute ses questions, il ne devait dans aucun cas montrer un signe de faiblesse, sous aucun prétexte William de voir une faille en lui, il allait devenir mangemort, il allait faire ce qu’il avait à faire, toute ses questions, ces sentiments il  y répondrait plus tard. Aujourd’hui il fallait qu’il fasse son devoir de mangemort, son devoir de Towsen, son devoir d’ainé. Tobias refoula tout sentiment qui pouvais le faire échouer, toute peur ou pitié, toute joie ou plaisir, il ne  garda plus que sa détermination.  Quand le futur mangemort pointa sa baguette sur sa victime, il était vide de tout sentiment il ne pouvait échouer, avec une concentration imperturbable, il reproduit le geste que son mentor lui avait montrer tout en lançant le fameux sortilège « Endoloris ».

Pendant quelques secondes, la victime se tordit de douleur, criant avec tout aussi de puissance que le fit précédemment sa femme. Pourtant au bout, de ses quelques secondes le sortilège céda sans que Tobias ne l’eût voulu. Le jeune homme resta pétrifié, incapable de réagir ne laissant échapper qu’un léger chuchotement « Pourquoi … »
Pourquoi, il n’avait pas réussi à aller jusqu’au bout, pourtant il avait refoulé toute ses émotions, il n’avait laissé aucunes traces d’humanité, suivant les instructions à la lettre. Mais au fond de lui il s’avait pertinemment ce qui n’allait pas, la vérité c’est qu’il n’avait strictement aucune envie de faire du mal à ces inconnus, il avait beau faire semblant, ne pas ressentir de pitié pour la victime ne suffisait pas, il devait lui vouloir du mal et cela il n’y arrivait pas.
Tobias n’arrivait pas à regarder son mentor, ayant trop peur de lire dans son regard la déception. Sans attendre la réaction de celui-ci, le jeune homme réitéra la tentative, comme la fois précédente, au bout de quelque seconde le supplice se stoppa. Alors il recommença encore mais se fut une nouvelle fois la même chose. Cette fois Tobias ne put retenir ses sentiments, il était en colère, le jeune homme n’échouait jamais, l’idée de passer pour un idiot, un faible, le faisait rager. Les points serraient il se résigna enfin à se tourner vers son mentor.

« Pardonnez-moi William mais je n’y arrive pas »




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Invité
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INRP
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Mer 15 Avr - 16:54

Chaque fois qu’il m’avait été demandé de former de jeunes sorciers pour en faire de bons mangemorts, l’étape de l’enseignement des sortilèges impardonnables était essentielle. Il n’y avait que dans un cadre un peu plus privé que ce genre de choses était possible et il était évident que, n’étant pas enseignant, je n’avais sans doute pas la patience nécessaire pour former des jeunes gens à toutes les subtilités de tout cela. Notre Cause était bien trop importante pour perdre du temps avec des détails sans grand intérêt…
Jusqu’à présent, dans son apprentissage de jeune mangemort, jamais Tobias Towsen n’avait été pris en défaut. C’était un garçon prometteur, qui illustrait à merveille la génération future. C’était très clairement le genre de bon élément qu’il nous fallait dans nos rangs. Un garçon animé par des valeurs et des principes que Thorfinn et Margaret lui avaient inculqués dès son plus jeune âge et qui, à présent, le poussaient à suivre le chemin qui lui était destiné depuis toujours.

Devrais-je un jour former mes propres enfants de la même manière ? Peut-être… à moins que je ne demande à un mangemort plus jeune de s’en charger… En soi, Tobias, s’il était efficace et prometteur, pouvait fort bien, dans quelques années, se montrer un formateur avisé… Mon fils, Marcus venait d’entrer à Poudlard, et je l’imaginais déjà, dans six ou sept ans, à la place de Tobias, pour qu’il suive un apprentissage qui l’amènerait sur mes traces… Quant à Septima… elle était encore bien jeune pour tout cela, mais je ne doutais pas qu’elle devienne un jour aussi magnifique et aussi forte que sa mère. Elle avait déjà un caractère bien trempé, que je trouvais adorable, et j’étais sûr et certain que ma petite princesse allait devenir une femme formidable.

J’avais donc montré l’exemple à mon élève, si je pouvais l’appeler ainsi, en lançant moi-même le sortilège du Doloris sur la femme moldue. Je n’avais jamais eu le moindre problème avec l’idée de causer des souffrances, aussi intenables puissent-elles être, à des êtres aussi insignifiants que des moluds. Si cela pouvait satisfaire mon goût pour les choses bien faite, je devais aussi reconnaître que j’aimais cela, à vrai dire. Il y avait un réel plaisir à procurer des sensations aussi fortes à quelqu’un, et cela m’avait toujours plu. J’en faisais régulièrement un jeu, d’ailleurs, de voir jusqu’où je pouvais aller, sans que la personne ne cède à la folie. En cela, je me voyais réellement comme quelqu’un de bien plus modéré que mon cher ami Rodolphus et son épouse, Bellatrix… Je ne pensais pas que j’irais un jour jusqu’à pousser des gens dans leurs derniers retranchements au point de les faire interner à vie à Sainte-Mangouste. Mais s’il  avait bien une chose que j’avais pu apprendre en côtoyant les Lestrange, c’était que la souffrance que l’on infligeait à coups de Doloris devait avoir une fin, surtout si l’on voulait que la victime soit ensuite capable de parler.

J’avais donc laissé ensuite mon apprenti me montrer de quoi il était capable. Je remarquai qu’il avait le bon geste et la bonne posture, cependant, sa voix manquait peut-être de fermeté. Au premier essai, le Doloris fut fonctionnel durant quelques secondes. A peine. En soi, cela ne m’étonnait pas plus que cela, il était très rare qu’un jeune sorcier de son âge soit capable de maintenir un Doloris d’une force conséquente durant un laps de temps supérieur à quelques instants.
Les bras croisés, je le laissais faire, observant ses moindres faits et gestes. Le jeune Towsen s’interrogeait, mais il retenta tout de même l’expérience… pour obtenir de nouveau le même résultat. Et puis, finalement, mon jeune apprenti se tourna vers moi, pour me présenter des excuses. L’expression de son visage relevait plus de la colère que de la déception. Il s’en voulait sans nul doute et devait certainement être en proie à une remise en question.


« Tobias… c’est normal. Comme pour chaque première fois, ça ne peut pas être parfait. » Je me voulais calme, dans mes intonations, et si je posai une main sur son épaule, c’était plutôt pour tenter de l’apaiser un peu, de le rassurer quant à ses capacités. Heureusement que nous étions dans ce contexte-ci, car, à peu de choses près, on aurait pu croire que je parlais d’autre chose. « Il faut du temps pour se perfectionner, mais tu vas y arriver. »

Ce qui lui manquait, sans aucun doute, c’était une image très négative des moldus qui lui faisaient face. Ils ne lui avaient rien fait et il était logique, dans notre culture, de ne pas agresser quelqu’un sans motif valable. Quoiqu’en fait, à la réflexion, une agression était de toute façon mal vue par la société. Autant dire qu’il fallait plutôt voir ceci comme une sorte d’entrainement à se défendre avec une redoutable efficacité…

« Tu dois vraiment VOULOIR qu’il souffre. Tu as le bon geste, tu maîtrises la formule… la preuve, c’est que tu as pu tenir le sortilège quelques instants. Ce qu’il te faut, maintenant, c’est une bonne raison de voir cet homme comme ton ennemi. »

Animer quelqu’un d’un esprit de vengeance ou de rancœur, ce n’était pas bien compliqué. Chaque être humain possède des forces et des faiblesses, le tout est de savoir lesquelles pour pouvoir exploiter ce qui pouvait l’être. Dans le cas de Tobias, je ne me faisais pas d’illusions.
Je pointais ma baguette vers le moldu, en me concentrant sur ce que je voulais qu’il fasse, puis je lançai l’un de mes sortilèges préférés :
« Impero. »

Mon objectif était de pousser Tobias à s’énerver sur ce type. Comment ? eh bien, je donnais mes consignes à voix basse au moldu : « Montre-toi insultant envers la famille Towsen. Sois le plus désobligeant possible envers ce jeune homme et sa petite sœur. Tu dois être vraiment odieux. »

Puis, je rejoignis Tobias, laissant le moldu intégrer mes injonctions. « Cet homme va te fournir de bonnes raisons de le détester et de lui en vouloir. Saisis ta chance, Tobias. Ça va être le moment. »

Et, de fait, tandis que je reprenais ma place d’observateur, le moldu lança un regard noir vers le jeune Towsen. Un regard qui en disait long et qui, selon toute apparence, allait très vite se muer en autre chose. Alors, il ouvrit la bouche, pour commencer à proférer d’abjects propos au sujet des parents Towsen, pour commencer :

« Peut-être que tu serais moins con si tes parents étaient cousins au deuxième degré et pas au premier ! » Amis de la poésie, bonjour… L’homme commençait fort, peut-être, en évoquant un possible inceste… il y avait tant de consanguinité parmi certaines familles de sang pur qu’il n’aurait pas été étonnant que ces propos fassent leur petit effet… mais notre prisonnier était en verve et celui ne lui suffisait donc pas, puisqu’il attaqua directement Margaret, cette fois : « Je vais arracher la tête de ta mère et chier dans son cou ! » Certes, je devais reconnaître que ce moldu ne manquait pas d’imagination… mais je préférais éviter d’imaginer moi-même la scène. Quelle horreur !
Le moldu s’énervait sur place, lançant des insultes à tout va, envoyant des piques vers Tobias comme s’il s’agissait d’un punching-ball verbal. L’homme passa en revue un fameux répertoire d’obscénités et d’injures, adressées à Tobias, ses parents… et même à sa petite sœur. A la place de Tobias, j’aurais réagi dès la première parole insultante, car je ne supportais pas que l’on s’en prenne aux personnes à qui je tenais… mais mon élève garda un self-control admirable. Du moins, pendant un moment.

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Invité
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INRP
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Sam 18 Avr - 14:46



I can teach you


(sarasvati)






Personne ne nait réellement mauvais, enfin très peu de personne, comme tout chose ça s’apprend. Tout personne a une part d’Ombre en lui, plus ou moins développé selon la personne. En cultivant la haine, la violence chez une personne on peut l’amener à perdre une part de son humanité à devenir, quelque chose d’autre, un mangemort par exemple. C’était ce que l’on apprenait dans ce genre d’enseignement, certain diront que c’est une forme de surpassement de sois, apprendre à dépasser ce blocage que peut être la compassion. Ce passage c’est ce qu’était en train de vivre Tobias, bien sûr ce n’était que le début, lentement, William fit son travail à la perfection.

Tobias un jeune homme, d’un naturel certes ambitieux, avec des idéaux anti-moldus, c’était laissé embarquer dans quelque chose de grand, quelque chose qui allait le transformer en une autre personne. Oui ce moment où tu as devant tes yeux, deux personnes à ta merci, sans aucun moyen de défense, que toi tu sais que tu ne peux faire machine arrière, que tu ne peux dire non, ce moment marque à jamais ton esprit. Alors Tobias était là dans cette salle, incapable de torturer des personnes qu’il ne connaissait pas, était-ce une forme de faiblesse ? De stupidité ? Peut-être, en tout cas William fit de son mieux pour rassurer le garçon. Après tout il devait se reprendre, son mentor avait bien d’autre chose à faire que de gérer un les remises en question d’un gamin comme lui. Après tout William ne ce n’était clairement pas attendue à ce que Tobias y arrive du premier coup. Son mentor, ensorcela ce pauvre moldu, le jeune homme avait très bien compris ce que William avait en tête. Il se calma et se prépara on devait lui vouloir du mal, il devait vouloir lui faire du mal. Mais Tobias ne voulait pas lui, non allait-il réellement devoir devenir le genre de personne qui aime torturer des gens sans aucune raison ? Voulait-il vraiment sacrifier son humanité pour faire plaisir à ses parents ? Non, bien sûr que non, certes il voulait vaincre les moldus une fois pour toute, mais pas les traiter comme des animaux. Mais avait-il vraiment choix ? Non plus, il ne pouvait partir ainsi, il faudrait alors abandonner sa famille, fuir comme un lâche et laisser sa sœur prendre sa place. C’était hors de question, alors oui il ferait des choses horribles, mais il le faisait pour le plus grand bien. Et puis son mentor William était un homme fascinant et très intelligent, un homme comme lui ne serait sûrement pas chez les mangemorts si ce n’était pas la meilleure chose à faire.  Après tout si William avait jugé, que Tobias devait passer par cette étape pour progresser, alors le jeune homme n’avait pas à remettre ceci en question.

William s’écarta prêt à laisser son œuvre se faire en toute tranquillité, et Tobias lui restait de marbre, près à encaisser, et surtout près à faire ce qu’il avait à faire. Le moldu commença par le regarder avec un regard, le genre de regard que l’on réserve pour nos plus grands moments de colère. En l’orage éclata, les insultes fusèrent d’abord sur son sang, mais Tobias ne réagit pas après tout ils savaient que ses parents venaient tous deux de famille très éloignée. Mais le reste des insultes fit leur effet il commença à insulter sa mère, de la pire manière qu’il soit, mais au fond de lui Tobias entendait cette petite voix qui lui disait, que ce pauvre homme, faisait cela à son insu. Mais plus les insultes fusèrent, plus Tobias perdait ses moyens, en particulier que celle-ci touchait sa chère petite sœur, Amber.  

« Et ta petite sœur, je vais lui faire sa fête à elle aussi ! Elle a quel âge ? J’espère qu’elle ne finira pas comme toi ! »

Pas sa sœur, pas Amber, il avait insulté son père, insulté sa mère mais sa sœur c’était trop. Oui concrètement il savait que rien ne tout ça n’était pensé, que ces menaces ne seraient jamais exécutées, mais la colère montait, elle montait de plus en plus. Et Tobias allait perdre le contrôle, il ne voulait pas, non il ne voulait pas craquer afficher ces faiblesses devant son mentor. Alors il encaissait, les insulte les menaces, jusque ça en fut trop. Jusqu’à ce que les insultes envers sa petite sœur deviennent trop nombreuse, les menace envers sa mère devinrent trop violente. Son sang bouillait, ses mains commençaient à trembler, les muscles de sa mâchoire étaient contractés.

« Tu sais ce qui va arriver à ta famille, à cause toi hum ? J’arracherais le cœur de tes parents pour les faire bouffer à ta sœur ! »

Cette fois il en put plus, avec un crie de rage il brandit enfin sa baguette « Endoloris ! » dans ses mots, dans sa gestuelle, il y mit toute sa rage, toute sa peur, tous ses problèmes du moment. Le moldu payait pour les actes commis par ses parents, il payait pour tous les moldus et payer pour avoir insulter sa sœur, volontairement ou pas. Il ne réfléchissait plus, ils n’entendaient même pas les cris de son ennemi, de sa victime, non il y avait une part d’ombre en lui, une part d’ombre qui ne voulait plus enfouir. On l’avait poussé à la libéré cette forme de lui. Des larmes de rage coulait sur son visage, pendant que le moldu criait de toute son âme, ses cries ressemblaient plus à rien, ils n’étaient plus humain, tout comme le regard vide de Tobias. Maintenant il ne voulait plus arrêter, comme ci, il ne voulait pas reprendre conscience de lui -même, non c’était trop tard.




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Dim 19 Avr - 19:35
Mon tout premier usage du sortilège Doloris remontait à bien longtemps… et, à vrai dire, avant même d’apprendre à utiliser cet impardonnable, j’avais appris d’autres façons de malmener les moldus… La première fois que j’avais fait cela avec des amis, nous avions quoi ? Douze ou treize ans ? pas plus, en tout cas… je me souvenais fort bien du pasteur moldu que nous avions pris plaisir à torturer, pour une histoire de sacrifice qui n’eut jamais lieu. En réalité, si nous n’avions pas été arrêtés par des professeurs de Durmstrang, à l’époque, peut-être que nous aurions mené tout cela à bien…
Mais soit, mon premier Doloris, ma première fois, c’était lorsque je passais le plus clair de mon temps avec Rabastan et Rodolphus. Ils m’avaient enseigné l’art et la manière alors que je n’étais pas encore majeur, lorsqu’ils me donnaient rendez-vous à Pré-au-Lard, après le couvre-feu, et que nous partions en raid anti-moldus. J’aimais beaucoup cette époque, nous menions des vies débridées, laissant libre cours à nos envies, à nos pulsions… et, par Salazar, ce que c’était bon ! Mes amis avaient le don de me faire passer des moments plus que plaisants et j’appréciais cela, vraiment. A tel point que j’avais ensuite continué, pas exactement de la même manière, mais afin de mettre à profit toutes ces connaissances acquises au fil du temps.

Transmettre cela à mon tour, bien que ce soit dans un tout autre contexte, me permettait d’endosser le rôle de mentor, celui qui guide et qui enseigne au plus jeune… Je n’avais pas la prétention de détenir un savoir immense en la matière, non, évidemment, mais ce que je savais, j’étais prêt à l’enseigner au jeune Towsen, pour faire de lui le mangemort idéal. Jeune homme au sang pur, élevé dans la tradition et les valeurs liées à son sang et au rang que cela impliquait, il s’était jusqu’ici montré un excellent élève, pour ne pas dire brillant. Les prouesses magiques qu’il était capable de faire, à son âge, auguraient d’ores et déjà qu’il deviendrait un sorcier adulte puissant. Peut-être même bien plus fort que son propre père, Thorfinn, vu l’assiduité avec laquelle le garçon travaillait dans l’optique de progresser. Il était rempli de cette ambition typique qui pouvait pousser les plus jeunes à aller loin, très loin.

Je savais, aussi, que Tobias et moi étions bien différents, à plusieurs niveaux. Il était intelligent, c’était vrai, mais pas exactement de la même manière que je l’étais. Sa pensée, linéaire, lui permettait de se focaliser assez facilement sur un point, là où ma pensée en arborescence me forçait à fournir un effort supplémentaire pour obtenir la concentration nécessaire. Cela dit, il n’y avait pas grand-chose à dire sur le sujet de l’intelligence, j’avais tellement l’habitude de faire en sorte d’être compris par un maximum de personnes que mes pensées les plus poussées demeuraient généralement secrètes et complètement absconses, même lorsque je les posais par écrit, parfois, dans mon bureau au manoir. Il fallait dire, aussi, que mon raisonnement était tel que peu de personnes pouvaient décrypter tout cela, surtout lorsque j’y ajoutais la barrière linguistique du vieux norrois, qui n’était plus enseigné depuis de très nombreuses années… J’avais appris cette langue en autodidacte, comme je l’avais fait pour d’autres choses, et couplée avec un code runique, cela permettait d’avoir des archives totalement hermétiques pour toute autre personne que moi. La base de l’organisation au sein d’une Cause comme la nôtre, c’était de pouvoir protéger nos arrières, en commençant par sécuriser toute trace écrite de nos projets et de nos missions.
Au niveau du caractère, je sentais bien, aussi, que Tobias était un garçon bien plus « doux » que j’avais pu l’être un jour. Je pouvais percevoir que sa petite sœur représentait beaucoup pour lui… bien plus, peut-être qu’il ne le savait lui-même, à vrai dire, et je me rendis pleinement compte de cela, un peu plus tard, lorsque le moldu sous imperium commença à déverser son fiel. La valeur de la famille avait pour lui une importance qu’il aurait sans doute bien du mal à cacher par la suite, tout occlumens qu’il soit. Il allait falloir qu’il prenne conscience que c’était là un point sensible, sur lequel nos ennemis communs pourraient facilement appuyer dans le seul but de faire mal…

Et, de fait, quand le prisonnier moldu se mit à salir la famille Towsen devant Tobias, je ne pus que constater que ce dernier se fermait au fur et à mesure. Les poings qui se serraient, la mâchoire qui se crispait, tout son corps qui se raidissait… Même s’il ne voulait d’abord rien en montrer, le langage non verbal de Tobias me confirmait ce que je pensais. Son point faible était là. Et bien plus en la personne de sa petite sœur que du reste de sa famille. Le jeune homme s’avérait être du genre protecteur… ce que je n’avais jamais été pour ma propre sœur, pour ma part, étant donné que je ne l’avais que fort peu connue dans ma jeunesse, avec l’écart d’âge, d’abord, puis la distance géographique… En fait, nous avions repris contact, un peu à la fois, pour que nos enfants puissent connaître leurs cousins, surtout.

Les propos du moldu, donc, firent mouche. Et je vis, en souriant, mon cher jeune apprenti lever sa baguette avec la fermeté nécessaire et un regard plus noir que jamais. Cette fois, il allait y arriver, je le savais.
Et, de fait, lorsqu’il prononça la formule, aucun tremblement, aucune hésitation. L’envie de faire taire cette saleté de moldu était devenue la plus forte. Et je devais avouer que j’étais plutôt fier de voir le résultat.

Mais, au bout de quelques instants, je vins poser la main sur son bras, pour lui faire baisser sa baguette et interrompre le sortilège.


« Tobias, c’est parfait… Mais tu ne dois pas prolonger trop ce genre de sort. » Enfin, entre nous, on se fichait un peu de ce qui allait pouvoir arriver à ces moldus, ils n’étaient ici que pour servir de cobayes, après tout, mais c’était plus pour le principe. Savoir quand et comment s’arrêter, c’était aussi important que de savoir lancer ce sortilège impardonnable. « Tu as encore d’autres impardonnables à essayer, aussi. Et il faut ménager notre matière première si on veut que tout soit fait en conditions quasiment réelles… »

On reprendrait le Doloris par après, bien sûr, pour voir si Tobias y arrivait sans avoir besoin de cette stimulation émotionnelle. Car, bien sûr, il allait falloir qu’il parvienne à s’en détacher, à un moment ou à un autre, pour qu’il puisse devenir un mangemort très efficace sur le terrain. Et je savais bien, au fond de moi, qu’il y arriverait. L’état de rage contenue dans lequel il avait été plongé par les propos du moldu me montrait très clairement que ce garçon avait énormément de potentiel. Je l’imaginais fort bien participer, avec moi ou avec un autre mangemort, à l’une ou l’autre mission contre nos ennemis moldus. Il devait juste encore apprendre certains petits détails, mais l’essentiel, il l’avait déjà en lui et c’était une avancée spectaculaire, en somme, puisqu’il n’avait vraiment pas fallu longtemps pour que le jeune homme sache se servir correctement du sortilège de torture le plus jouissif que je connaissais.

« Pour le forcer à se taire, j’aimerais que tu domines son esprit. Je vais le libérer de mon imperium lorsque tu seras prêt, et tu en profiteras pour essayer. » Mais avant cela, il fallait que Tobias puisse reprendre le dessus sur ses propres émotions. Je lançais donc d’abord un Silencio pour réduire le moldu au silence.
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Jeu 23 Avr - 13:18



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Tobias ne s’arrêté plus, sa colère était déchaînée et ce moldu, payé les conséquences des souffrances du jeune hommes. Tobias ne pensait plus, il ne réfléchissait plus à ses actes, comme-s ’il ne savait plus vraiment où est ce qu’il se trouvait, sa colère l’avait envahi, elle l’avait pris d’assaut. Toute sa vie, il avait suivi les directives de ses parents, ses parents qui avaient tout choisit pour lui, qui avait décidé d’en faire un monstre. Tobias avait fini par se dire qu’après tout, il ne voulait pas d’un fils, non ce qu’ils voulaient c’était d’une arme. Une arme pour les mangemorts, une arme pour les Towsen. Une sorte de trophée peut-être, mais pas un fils, pas un être humain emplis de sentiment, un être humain faisant ses propres choix, non Tobias n’avait pas été créé pour ça. Au début ce n’était que de petite chose, comme donner une bonne image de la famille, bien travailler à l’école, mais plus le jeune homme grandissait plus les exigences des ses parents augmentés, lors de son adolescence, il se retrouva obligé d’étudier la magie noire, puis ses parents le poussèrent à quitter la femme de sa vie et maintenant ça.
Et comme le bon garçon qu’il était il n’avait pas bronché, pas rechigner à l’idée de devenir mangemort, peut-être aurait-il dû, mais à ce moment là rejoindre le camp de l’Augurey était à ses yeux, la meilleure chose à faire. Et puis c’était quand même une marque de considération, William n’aurait pas accepté n’importe qui, si Tobias avait été choisi, c’était parce qu’il le méritait, qu’il en avait les capacités. Et cela il en était fier, pourquoi se soucier d’un être aussi banale qu’un moldu ? Tobias, William et beaucoup de mangemort, étaient des personnes d’exception, il méritait leur place et surtout il était de leur devoir de protéger les sorciers les plus faibles, les plus simples d’esprits.
Essayer d’imaginer la puissance que pouvait ressentir Tobias à ce moment-là, la capacité, de faire autant de mal à quelqu’un avec un simple sortilège et de voir dans ses yeux, sa faiblesse, son incapacité, sa douleur. Pour la première fois, Tobias découvrait cette sensation, ce sentiment jouissif d’invincibilité. Tobias ne voulait plus s’arrêter, il ne voulait pas revenir à la réalité, mais il n’avait pas le choix, il pouvait rester comme ça indéfiniment. Son mentor décida finalement de le stopper lui-même, mais Tobias ne l’écoutait pas vraiment, il avait certes arrêté le sort, mais il n’avait pas encore totalement retrouvé ses esprits.  Sa respiration était saccadée et son cœur battait à une vitesse impressionnante, il avait comme l’impression de sortir d’un match de Quidditch. Mais la réalité était beaucoup moins glorieuse, beaucoup plus morbide, pour la première fois il venait d’utiliser un impardonnable, pour la première il avait torturé. C’est comme s’il avait passé un cap, il savait que maintenant c’était trop tard que maintenant il ne pouvait plus faire marche arrière. Mais qu’est ce qu’il venait de faire ? Était- ce cela qu’il était destiné à devenir ? Un fou sanguinaire libérant sa colère sur des innocents. Pourquoi c’était-il retrouvait dans cette situation ? Tobias commençait petit à petit à retrouver ses esprits, les cris de sa victime résonnaient encore dans sa tête, c’était douloureux, très douloureux. Il souffrait, souffrait de ce conflit intérieur, d’un côté il savait qu’il faisait ce qu’il avait à faire, que ce passage était obligatoire, mais une partie de lui, refusait de devenir un mangemort, elle voulait rester un garçon innocent celui qui était tombé amoureux d’une sang-mêlé, celui qui était près à tout pour protéger ce qu’il aimait. Et puis il y avait ce sentiment bizarre, une forme de peur, mais une peur de lui-même, le plaisir qu’il avait ressenti lorsqu’il avait torturé cet homme, l’effrayait. Tobias était un jeune homme plein de conviction, de détermination, c’est pour cette raison qu’il ne fléchirait pas. Il se releva, son souffle reprit petit à petit une allure raisonnable, son maître l’attendait alors il était hors de question de le décevoir, ses sentiments, ses faiblesses disparaîtront avec le temps car il avait la ferme intention de devenir, un grand mangemort, peut-être même le plus grand des mangemorts.
La suite de l’entraînement aller peut-être, être un peu plus simple pour Tobias, l’imperium, contrôler les autres, lui poserait sûrement moins de problème, à vrai dire ça ne lui changerait pas vraiment de ses habitudes.

« Je suis près William, on peut passer à la suite »

Tobias ne quittait plus sa victime des yeux, il allait montrer à William qu’il avait fait le bon choix en acceptant de le prendre sous son aile.



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Lun 27 Avr - 19:50
Quand on commençait à prendre plaisir à faire souffrir les moldus, alors on était prêt à devenir un vrai mangemort. J’avais l’impression très nette que Tobias avait, en quelque sorte, cela dans le sang. Il ne m’avait pas fallu longtemps pour le convaincre… et il n’avait pas non plus fallu que je fasse de gros efforts pour arriver à pousser le jeune homme à faire ce qu’il avait à faire.
En soi, il était tout à fait naturel et normal de réagir quand on s’en prenait à des personnes qu’on aimait. Je savais bien, pour ma part, que quiconque s’en prendrait à ma famille allait d’emblée s’exposer à ma fureur. Touchez à ma femme ou à mes gosses et vous découvrirez de quoi je suis capable. C’était aussi simple que cela. Si j’étais le genre d’homme déterminé à faire ce qu’il fallait quand il le fallait, il y avait des circonstances dans lesquelles je ne pourrais jamais garder le contrôle. Et pourtant, je n’étais pas du genre à être très sanguin, au niveau du caractère, mais plutôt le type d’homme à toujours bien réfléchir avant d’agir…
Enfin, comme il n’était pas vraiment question de moi, pour le moment, je me faisais surtout observateur. Et si mon élève avait réagi comme il le fallait, j’avais tout de même dû intervenir pour qu’il fasse cesser le Doloris. Je n’étais pas certain qu’il ait parfaitement conscience de l’intensité de la souffrance que ressentait quelqu’un recevant ce sortilège impardonnable. Ce n’était pas quelque chose qui se partageait facilement et pour ma part, il avait fallu que j’en ressente les effets une seule fois, durant quelques secondes à peine, pour pouvoir parfaitement me faire une idée de ce à quoi nous soumettions nos victimes. Cet impardonnable était une véritable arme, qu’il ne fallait pas utiliser à la légère. Lorsque j’avais appris tout cela, à la fin des années quatre-vingts, il était assez habituel que les nouveaux mangemorts reçoivent cet impardonnable, comme pour mieux intégrer ses effets dans leur propre chair. C’était aussi, peut-être, une forme de test d’entrée qui permettait de sélectionner ceux qui étaient capables de résister à la douleur physique pour les envoyer sur des missions en territoire ennemi, sans couverture aucune.

Heureusement pour le jeune Towsen, cette pratique ne se faisait plus vraiment… Pas telle quelle, en tout cas, c’était quelque chose que je ne cautionnais pas forcément… Le but du Doloris n’était pas que chaque mangemort puisse un jour en connaitre les sensations, bien sûr que non. Et pour avoir une idée très claire de que c’était, je préférais que mon jeune élève puisse poser simplement la question après coup, à sa victime. Nous avions d’autres choses à apprendre, bien sûr, mais il fallait que Tobias soit prêt. Et ce n’était pas le plus simple, de se préparer à exercer les différents sortilèges impardonnables. Que ce soit physiquement, nerveusement ou psychologiquement, ces sortilèges demandaient une sacrée préparation.
Si j’avais été seul ici, avec les moldus, je savais bien que j’en aurais profité pour faire d’autres choses que juste de l’entrainement aux sortilèges impardonnables. Mais il était évident que je ne pouvais pas faire ce que je voulais comme je le voulais. Je devais poursuivre l’objectif premier de cette rencontre, à savoir la formation de l’aîné des enfants Towsen.

Et quand le jeune homme me certifia qu’il était prêt, je commençai d’abord par lever le silencio qui maintenait l’homme moldu dans un mutisme complet. Lui qui était encore sous l’influence de mon imperium, je lui imposais alors :


« Avant de continuer, Tu vas raconter à mon jeune ami exactement tout ce que tu as ressenti avec son sortilège. Sois clair et précis, je veux qu’il s’imagine ce que tu as vécu de façon très réaliste. Ne sois pas avare de détails.» J’aimais lorsque les victimes exprimaient leurs ressentis, c’était quelque chose de très agréable à entendre, pour moi… ça avait un côté excitant, aussi, comme quand je soumettais moi-même quelqu’un… les mots avaient un pouvoir qu’on avait bien trop souvent tendance à sous-estimer.

Et le moldu se mit donc à exprimer ce qu’il avait ressenti, cette impression d’être transpercé par mille et une aiguilles s’enfonçant de toutes parts, ce corps qui n’était plus que souffrance et donc chaque terminaison nerveuse semblait ressentir une douleur décuplée par les secondes qui avaient passé. L’impression que le cœur s’arrêtait, comme si chaque muscle était brûlé de l’intérieur… Et ce temps qui s’était étiré…
Il ne me fallait pas vraiment d’imagination pour me faire une idée de ce qui se cachait derrière cette description. Il était évident que Towsen avait parfaitement géré son Doloris en intensité. Pour la maîtrise, cela viendrait avec la pratique, bien évidemment. Mais il restait à apprendre à gérer le temps.

Je jetai un regard à mon élève, avant de lever le sortilège de l’Impérium.
« Tu dois connaître les limites des gens à qui tu infliges ce genre de choses. On ne veut pas de dégâts irréversibles comme ça a été le cas dans le passé. Le Doloris doit être maîtrisé, Tobias, et c’est celui qui le lance qui doit être conscient de cela. Tu as une responsabilité envers notre Cause et envers l’image qui est donnée de notre mouvement. Compris ? »

Bien sûr qu’il avait compris, je n’en doutais pas une seconde, mais il était bon de rappeler certaines choses. L’époque du Seigneur des Ténèbres était révolue et nous nous préparions pour quelque chose de plus grand, de plus beau, de bien mieux organisé… Ne pas répéter les erreurs du passé, c’était là le but premier que nous poursuivions, car ne pas apprendre de ses erreurs aurait été la plus belle connerie qu’il était possible de faire. Et, Salazar soit loué, nous n’étions pas une bande de bras cassés décérébrés comme certaines personnes dont je tairais le nom.

Et puisque Tobias semblait prêt, à nouveau, je lui montrais d’abord le geste, en découpant chaque étape pour que mon apprenti ait bien l’occasion et le temps de mémoriser chacune d’elle, puis je refaisais le mouvement, plus rapidement. J’ignorais si j’étais bon dans le domaine de l’enseignement, mais je pouvais, en tout cas, essayer de me montrer patient et précis, ça c’était tout à fait dans mes compétences. Et enseigner quelque chose comme cela à un jeune homme comme Tobias, cela avait, en plus, un côté assez agréable puisqu’il était plutôt bon dans le domaine, il apprenait vite et bien.

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Ven 1 Mai - 17:47



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Tobias était jeune, il n’était certes plus un enfant, mais il ne pensait pas encore totalement comme un adulte. Il n’avait pas d’expérience, qui lui avait permit de réellement apprendre, pour l’instant il n’était que l’aîné des Towsen, le fils modèle. Le bon élève qui répondait au désir de ses parents. Mais pourquoi ? Qu’est ce qu’il faisait qu’il était vu comme un fils prodige ? Le jeune homme était excellent certes, mais sa sœur aussi. Pourtant il était de loin le préféré, l’enfant chérie. Mais qu’est-ce qu’il le différenciait vraiment de sa sœur ? Son caractère Tobias avait séduit ses parents, comme il avait séduit la plupart des personnes qu’il connue dans sa vie. Alors qu’il était de loin le plus têtu des Towsen, est sûrement aussi le genre à être pas mal autoritaire comme l’était son père, mais son charme, sa capacité qu’il avait à charmer les autres, lui suffisait à être aimé. Être aimé c’était comme une obsession pour lui, un besoin, d’être reconnu. Pourquoi, peut-être simplement car dans la famille Towsen, Tobias n’avait jamais reçu des sentiments proches de l’amour qu’est censé ressentir des parents pour ses enfants. Il faisait tout pour voir dans les yeux de son père autre chose que de la fierté ou même de la méfiance, il avait étudié la magie noir, plaqué l’amour de sa vie et maintenant il suivait le chemin tout tracé, pour devenir un futur mangemort. Mais ses parents ne changeraient pas, jamais, Tobias commencé petit à petit à se rendre compte, qu’ils ne valaient peut-être pas l’attention que le jeune homme leur portait, après tout ce n’était pas de grande gens, William lui était bien plus grand, bien plus intéressant. Parfois Tobias se demandait si son mentor était un bon père ou s’il était au foyer aussi froid et autoritaire que Thorfinn.
Il ne pensait pas, William était un homme sage, ça se voyait sur lui, Tobias lui faisait confiance, pour cet entraînement et pour tout le reste. Mais croire les paroles de quelqu’un ne suffisait pas, on lui avait bien dit que le Doloris produisait la pire douleur qui puisse exister. Mais comment pouvait-on réellement comprendre ça si on ne l’a pas vécu ? On peut toujours imaginer, mais il est très difficile d’imaginer une douleur, que l’on n’a jamais ressenti.  William obligea le pauvre homme à décrire tout ce qu’il avait vécu, son ressentit, mais ce qu’il toucha Tobias au plus profond de son être c’est son regard, ce regard plein de douleur, c’était glaçant. A ce moment précis il eu ce sentiment profond d’être un être horrible, ce moldu était peut-être un père, un frère, contrairement au moment où il avait lancé toute ses insultes, cet homme avait l’air humain. Le jeune homme sentait la nausée montait, il restait figé, Tobias ne comprenait pas les intentions de son mentor, le jeune homme c’était détaché de la réalité pour pouvoir suivre son entraînement comme il faut, et puis d’un coup il souhaitait le refaire venir. Il ne devait pas perdre le contrôle de lui-même.  Un bon mangemort devait savoir garder la tête sur les épaules et à la fois prendre de la distance sur ses actes. Il ne devait pas être un fou dangereux, mais un homme capable de faire ce qu’il avait à faire. Non Tobias ne serait pas le genre de mangemort, qui faisait honte à notre mouvement, non il ferait partie de ceux, qu’il l’amènerait au soumet.
Après cela William repris son enseignement, cette fois-ci Tobias allait devoir s’essayer à l’Impérium, ce sortilège il le redoutait moins, contrôler les gens ne l’avait jamais vraiment rebuté. Le jeune homme écoutait une fois plus avec attention les instructions de son mentor, il enregistrait à la fois le geste, la formule et les instructions. Tobias avait compris, enfin il pensait avoir compris, cette fois les choses seraient bien faite, pas de débordement, pas d’échec. Tout était clairs dans la tête du jeune homme, alors il s’approcha de sa victime, toujours cet homme. Sans l’impérium il ne disait pas grand-chose, restant paralysé par la peur, une fois de plus Tobias pointa sa baguette sur l’homme, celui-ci se mit à trembler, il n’était peut-être qu’un moldu mais il avait compris d’où venait le pouvoir des sorciers.
Le jeune homme ignora les supplications de sa victime, de toute façon il n’avait pas l’intention de lui faire de mal, pas physiquement tout du moins. L’esprit clair, Tobias répéta exactement les gestes, les mots de son mentor.
« Impérium ! »
Le futur mangemort sentit, son esprit heurter celui de son ennemi, avec détermination, il mit toute son énergie, pour écraser dominer l’esprit de celui-ci. L’affaire fut plus compliquée qu’il ne l’aurait cru, mais Tobias réussi à prendre le dessus, son ennemi avait été écraser, maintenant son esprit était plié à sa volonté.
Comme son mentor, lui avait demandé un peu plus tôt, Tobias avait dominé l’esprit de son ennemi. William ne lui avait pas ordonné pour le premier essai, de lui faire faire quelque chose en particulier, mais Tobias était trop curieux, alors il essaya, après tout son mentor ne lui avait pas interdit non plus de le faire.

« Excuse toi, de m’avoir insulté ! »

Tobias attendit un peu, il espérait de tout son cœur que ça marche, l’idée même de l’impérium se rapprochait plus de la personnalité de Tobias, que les autres impardonnable, il avait des chances de réussir.
« Je suis désolée Monsieur Towsen. »

Tobias souris fier de lui, manipuler les autres n’avait jamais était aussi facile.


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Sam 2 Mai - 22:50

Une chose était sûre, si nous avions eu plus de temps devant nous, j’aurais très certainement eu la patience d’expliquer au mieux les choses à mon apprenti… A défaut d’être un bon enseignant – oui car je n’avais pas la prétention d’être bon dans ce genre de domaine –, je ne voulais pas être le genre d’homme qui ne prenait pas la peine de bien faire les choses… La formation de mangemort devait passer par l’apprentissage de ces sortilèges impardonnables et cela, je ne pouvais et ne voulais pas laisser quelqu’un d’autre s’en charger.
S’il fallait, par exemple, compter sur Phoebus Malefoy pour enseigner ce genre de chose, vu la personnalité pas très nette de ce type – oui, on sent que je l’adore, je sais – il était évident que Malefoy aurait fait en sorte de faire subir l’imperium et le doloris à son apprenti, pour lui faire vivre un apprentissage « à l’ancienne », comme celui que nous avions pu vivre à l’époque. De cela, je ne voulais pas. Je me souvenais bien trop des sensations qu’avait éveillées le doloris sur moi, lorsque j’étais jeune, et ce n’était pas un sortilège que je prenais à la légère. Oh, bien sûr, il m’arrivait de l’utiliser, mais ce n’était pas toujours un plaisir pour moi… enfin, je pouvais apprécier infliger cela à certaines personnes, mais le plus souvent, je préférais opter pour d’autres moyens.

Former un jeune homme comme Tobias Towsen, c’était pour moi l’occasion de prouver qu’il n’était pas nécessaire de reproduire les erreurs du passé, mais qu’il fallait surtout en tirer des leçons. Quand Bellatrix et Rodolphus avaient torturé ce couple de sorciers, voici déjà de nombreuses années, ils étaient allés beaucoup trop loin. En termes de progrès, nous nous devions d’évoluer pour éviter de garder cette mauvaise image que le couple Lestrange avait véhiculée de nous et de notre Cause à cette époque… J’avais toujours été plus stratège que combattant, à vrai dire, et il me semblait que la génération future se devait de présenter un visage pacifique et politiquement correct.
Et je savais, aussi, que je ne voudrais jamais qu’un de mes enfants ait à recevoir un impardonnable pour son initiation chez les mangemorts. Non, je ne pouvais pas tolérer cette idée. Il y avait d’autres façons d’enseigner les bases de tout cela et je tenais à être le genre de mangemort axé sur l’avenir plutôt que sur le passé. Mes enfants apprendraient à se défendre, bien sûr, mais je ne voulais pas les mêler à tout cela de la pire manière qui soit.

Aussi, Tobias était, en quelque sorte, un élève avec qui je pouvais tenter autre chose, un apprentissage différent de celui qui incombait à la tradition. Cela avait son importance, pour moi, et je voulais que le jeune Towsen puisse découvrir les sortilèges impardonnables sans avoir à les subir lui-même. Bien que je ne sois pas sûr du tout que Thorfinn n’ait jamais soumis son fils à un impardonnable… connaissant l’homme depuis quelques années, cela ne m’étonnerait pas qu’il aille un jour jusque là, pour prouver son allégeance et pour montrer au monde de quoi il était capable… J’appréciais la famille Towsen, mais il me semblait que nous n’avions pas exactement les mêmes principes d’éducation. Enfin, pour ma part, je savais bien que j’étais fou de mes gosses et que je n’aurais jamais souhaité qu’il leur arrive quoi que ce soit… et encore moins des choses comme les impardonnables, non, mes enfants grandissaient en étant entourés d’affection et en acquérant nos valeurs tout en douceur, sans aucune violence et sans aucun faux-semblant. Enfin, je n’allais pas raconter en détails en quoi consistaient les missions auxquelles je participais pour notre Cause, mais Marcus et Septima savaient pertinemment que ma femme et moi étions dans les rangs des mangemorts et que c’était là des sortes d’affaires politiques qui faisaient que nous pouvions parfois être en froid avec d’autres sorciers.

Bref, là n’était pas la question. Puisque le moldu venait de décrire, avec de nombreux détails tout ce qu’il avait ressenti durant le premier impardonnable, j’observais les réactions et le langage non verbal de mon apprenti. Il semblait se crisper un peu, comme si la situation avait changé quelque chose, comme si ce moldu en face de lui avait une implication particulière dans l’état d’esprit du jeune homme…
Je ne pouvais pas connaître les pensées de mon élève, mais analyser ses expressions faciales me permettait d’émettre quelques hypothèses. Et il me parut opportun d’envisager de faire une petite pause après ce deuxième sortilège, pour éviter de laisser certaines choses torturer l’esprit de mon jeune apprenti.
Pourtant, il me montra qu’il avait observé attentivement mes gestes pour le sortilège de l’impérium. Bon, pour la prononciation, il s’était trompé quelque peu, mais ce n’était pas bien grave, pour le petit moment que devait durer ce test. Le moldu présenta ses excuses, d’ailleurs, signe que l’intention de mon apprenti avait pris le pas sur la phonétique.
Je vis à son sourire que cela lui faisait plaisir de se faire obéir, mais quand j’interrompis cet instant, ce fut pour lui dire ce que j’avais pu observer.


« Deux choses, Tobias… la formule est « Impero »… Tu as le bon geste, le bon mouvement et tes intentions semblent dans la même lignée… mais… » Je m’approchai du moldu. « Monsieur Johnson, vous n’êtes pas sous contrôle, n’est-ce pas ? »

Bien sûr que non, il ne l’était pas. Une mauvaise formule ne pouvait pas fonctionner… et je fis donc le test : « Demande-lui donc de marcher sur les mains ou de faire une figure de gymnastique acrobatique… S’il est sous imperium, il le fera. Sinon… il essaiera, en vain. »

Le moldu n’était pas d’une corpulence très fine et il était évident qu’il n’était pas assez souple pour se lancer et marcher sur les mains, faire la roue ou faire un salto… Mais il valait mieux que ce soit mon jeune élève qui s’en rende compte par lui-même.
Mes yeux se posèrent sur la femme moldue. Jusque là, elle se tenait tranquille et je n’avais pas de raison de commencer à la malmener… Je regardais cette femme en me demandant si j’allais oui ou non lui faire subir quelques outrages avant de la liquider. Mais je me la garderais sans doute pour plus tard. Pas la peine de commencer à faire des choses qui pourraient mettre mal à l’aise mon jeune acolyte… Et puis, elle ne dérangeait pas, pour le moment. Alors, elle pouvait bien rester encore un peu entière et en vie.
Elle n’était pas spécialement jolie, d’ailleurs, et je n’avais pas non plus de désir immédiat à assouvir. Je me tenais plutôt prêt pour les leçons, c’était là tout l’intérêt du moment. Et puisque nous avions chacun une victime attitrée, je comptais bien garder la mienne pour un peu plus tard.


« Dis-moi, Tobias, tu as l’air de préférer ce sortilège à l’autre… Je pense que je peux comprendre pourquoi… Sache que l’imperium est souvent bien plus utile que les deux autres impardonnables. On peut obtenir beaucoup d’une personne qui est sous contrôle, mais il faut vraiment être en mesure de garder ce contrôle assez longtemps pour cela. Donc, à présent, tu vas relancer le sortilège, et tu vas essayer d’obtenir de ce moldu tout ce qu’on peut en tirer en un quart d’heure de temps. » Je consultai ma montre. Oui, un quart d’heure, ce serait amplement suffisant. Et s’il n’y arrivait pas du premier coup, ce n’était pas bien grave, il était rare que les premiers essais puissent durer plus de cinq à sept minutes en moyenne.
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Jeu 7 Mai - 19:44
Tobias était le genre de personne à réussir, il se devait être le meilleur, en tout temps, et pour chaque occasion. C’était ce que on lui avait appris, ce que on lui avait demandé. Le jeune homme avait toujours ressenti comme un besoin de ressortir, d’être au-dessus du reste du monde, comme-ci, c’était ce qu’il le définissait réellement. Après tout n’étions pas défini, par nos capacités ? La personnalité, n’importe peu, en réalité, avoir de bonne intention sans être en capacité de les mettre en œuvre, est inutile. On jugeait les personnes par leurs actes, par ce qu’il avait réussi à accomplir ou non, le reste n’importe peu en réalité. Cet entraînement était perturbant pour Tobias d’un côté il voulait paraitre fort montrer à son mentor, qu’il avait sa place chez les mangemorts, mais de l’autre côté ; ou plutôt on fond de lui, ce qu’il avait à faire ici, dans cette pièce, le rebutait. Certes il savait très bien que c’était un moment difficile à passer, qu’il le faisait pour un plus grand bien. Mais au fond de lui ça le perturbait, lui prenait aux entrailles. Pourtant son père était un mangemort, il connaissait les impardonnables, et même s’il ne s’en souvenait il les avait déjà subis. Peut-être que le problème venait de là, comme-ci des souvenirs voulaient faire surface, mais que on les bloquait. Qu’un sortilège les bloquait plus précisément, Thorfinn pouvait être violent, mais il ne l’assumait pas, pas sur Tobias en tout cas. Lui effacer la mémoire après chaque dérapage, pour que son aîné reste le fils parfait, celui qui obéissait sagement. Alors Tobias avait suivi ce chemin, écoutait son père devenir ce qu’il voulait qu’il devienne. Mais ce genre de traumatisme restait encré dans l’âme, les descriptions du moldu, lui avait comme rappelait des souvenirs, mais sans pouvoir y mettre un évènement concret dessus, c’était un peu comme essayer de se rappeler d’un rêve.
Tobias avait voulu passer au plus vite à la suite, il ne voulait pas rester sur ce mal-être, alors il c’était précipité. L’impérium était un sortilège bien plus intéressant pour Tobias que le Doloris, contrôler les gens, il aimait le faire, avec des mots certes mais manipuler les gens était ça spécialité. Pourtant il avait échoué, comme son mettre l’avait précisé, et bêtement qui plus est, se tromper dans la formule quelle stupidité de sa part tout de même. Le jeune homme devait se reconcentrer, ne pas se laisser distraire de son objectif.

« Vous avez raison, William, ce moldu à simulé »

Tobias serré les dents, après l’avoir insulté, ce moldu se moquait de lui, mais le temps n’était pas à la colère. Tobias ne comprenait donc pas pourquoi il avait l’impression de réussir, de contrôler l’esprit de sa victime. Peut-être qu’il avait simplement commencé le sortilège, mais pour une première fois, l’utilisation de la formule était bien trop importante.  Pendant que Tobias réfléchissait sur comment s’améliorer, et surtout comment rester concentré, quand le travaille consistait à torturer un utiliser des innocents, William examinait la femme moldu. Le jeune homme fit semblant de ne pas avoir remarqué, mais il ne put s’empêcher de se demander ce qu’il pouvait bien avoir en tête. Son mentor avait une certaine réputation chez les mangemorts, Tobias avait entendu diverse rumeur à son sujet, et ne doutait pas une seule seconde qu’il était capable des pires horreurs. Pourtant, de vue comme ça, quand où l’écouter parler ou lors des repas de famille, personne ne pourrait soupçonner le côté sombre de cet homme, d’ailleurs Tobias en venait à se demander si ces fameuses rumeurs étaient bien fondées. Mais le jeune homme ne se sentait pas encore assez à l’aise pour aborder le sujet, de toute façon, il aurait bien des occasions pour se faire un avis de lui-même.
William reporta son attention sur son apprentie, c’était un homme observateur, il avait pu voir la préférence de Tobias pour l’impérium. Alors William aussi avait une préférence pour ce sortilège, le fait que son mentor approuve ses préférences emplis le jeune homme de fierté, William était le genre de mangemort qui fonderait l’avenir, pas de ces tarés qui torturé bêtement sans raison particulière, ça Tobias en était persuadé.

« Il est vrai que je trouve se sortilège, beaucoup plus intéressant que les autres, je vais essayer de recommencer sans me louper cette fois. »

Un quart d’heure c’était long, mais faisable, Tobias était persuadé d’avoir réussi à s’attaquer à l’esprit de sa victime lors de l’essais précédents, si cette fois il avait la bonne formule, les choses devraient marcher. Avec attention Tobias pointa sa baguette sur Johnson avant de prononcer la bonne formule.

« Impero ! »

Il ressentit comme la fois précédente l’esprit de son ennemi contre le siens, sauf que cette fois ci il ressentit beaucoup moins de résistance, son attaque était plus forte plus précise. Très vite son esprit pris le contrôle de celui de sa victime, c’était bien différent de la première fois. Cette fois-ci il pouvait ressentir son emprise, il savait que celui-ci allait plier, qu’il allait ne pourrait pas contrer son attaque.

« Raconte-moi tout sur toi, ta vie, tout »

Le moldu se mit à débiter toute sorte d’information sur sa vie totalement inutile, de son enfance jusqu’à aujourd’hui. Sa vie avait l’air bien banale et ennuyante, après out cette petite excursion chez les mangemorts était sûrement la chose la plus intéressante qu’il avait vécu. Les cinq à six premières minutes se passèrent plutôt bien, mais Tobias commença à fatiguer au bout de la septième. Le temps lui semblait de plus en plus long, et son emprise sur sa victime s’effilochait. Mais William avait demandé un quart d’heure, alors il ferait un quart d’heure. Il utilisa toute l’énergie qui lui restait pour continuer le sortilège. Deux puis trois et quatre minutes passèrent et le moldus continuait à parler sans s’arrêtait, Tobias lui n’en pouvait plus, il était essoufflé, et en sueur, mais il continua jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus du tout. D’un seul coup son emprise sur sa victime disparue et l’homme se tue, Tobias n’arrivait plus à reprendre son souffle, les mains sur ses genoux, pliait en deux, il espérait profondément avoir réussi l’exercice.

« Ça a été cette fois-ci ? »
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Sam 9 Mai - 15:43

Même si je ne cautionnais pas forcément les actes et les méthodes de Thorfinn Towsen, je ne pouvais qu’admirer ce que son fils était devenu. Certes, son père était de ces hommes qui avaient fait un mariage d’honneur et de tradition plutôt qu’un mariage d’amour, et cela expliquait sans doute que Thorfinn n’avait jamais pris plus que cela la peine et le temps d’apprendre à connaître ses propres enfants, mais Tobias était tel que je ne pouvais que constater que les procédés utilisés par ses géniteurs avaient fait leur petit effet. Du haut de ses vingt ans, Tobias était un jeune homme très prometteur, en plus d’être doté d’un esprit correctement façonné, il avait ce genre de caractère calme et posé qui permettait de penser qu’il ne serait pas le genre de jeune homme trop impulsif qui pourrait tout gâcher en moins de deux secondes. Non, vraiment, une recrue très prometteuse…
J’avais vingt-six ans de plus que lui. Plus du double de son âge et, en réalité, lui enseigner tout cela, à la place de son père, c’était un rôle particulièrement honorifique pour moi. Plusieurs familles de sang pur m’accordaient leur confiance, à moi, un sorcier de sang mêlé… cela représentait beaucoup. Mais, il faut dire, aussi, que j’avais fait mes preuves au fil du temps et que si je n’avais pas eu la malchance de naître de cette union maudite, j’aurais sans aucun doute pu être un excellent exemple… Mais, bien sûr et comme toujours : on choisit ses copains, mais rarement sa famille. L’avantage du statut de mon sang, c’était sans doute que j’avais pu épouser, en 1996, la femme que j’aimais et non être obligé de me taper je ne sais quelle fille frigide ou tarée. Nous ne serions jamais purs, c’était un fait, et l’on n’y pouvait rien… mais on pouvait tout de même essayer d’être heureux, au moins un minimum.

En soi, j’ignorais si les Towsen étaient heureux. Tant le couple de parents que les enfants. Ce n’étaient pas des sujets que l’on abordait, en règle générale, et il aurait été malvenu de ma part de questionner Thorfinn ou Margaret sur le sujet. Même Tobias… comment un garçon de vingt ans pouvait-il réagir face à la question déstabilisante du bonheur ? Si, en tant que père, je voulais que mes enfants soient pleinement épanouis et heureux, j’avais au départ pensé que tout parent avait ce genre d’envie pour sa progéniture… mais il n’en était rien. Trop nombreux encore étaient les adultes qui vivaient leur vie par procuration, poussant leurs enfants à réaliser des rêves qui n’étaient pas les leurs et à accomplir des choses qui ne leur amenaient, finalement, aucune fierté puisqu’ils ne le faisaient que pour leurs parents…
A côté de cela, de quoi avais-je l’air, moi ? J’avais été ému lorsque les pouvoirs de mes enfants s’étaient manifestés pour la première fois… j’avais aimé apprendre à mon fils et à ma fille à manier leur premier balai… Avec ma femme, nous avions toujours vécu comme des moments privilégiés les soirs où nous leur racontions des histoires avant de les border… A présent, Marcus était en âge d’aller à Poudlard et je consacrais la plupart de mon temps libre à tout faire pour voir Septima sourire. Et quand elle arborait ce genre d’expression, eh bien, cela me faisait quelque chose… un peu comme des papillons dans le ventre, cette sensation étrange qu’on ressentait quand on était épris de quelqu’un… Oui, voilà, c’était un peu ça, j’étais fou de mes gosses. Et prêt à tout pour eux. Je savais bien que cela pouvait paraître un peu bizarre d’être aussi « papa poule » avec ses enfants, dans notre société, mais je m’en foutais. Au moins, je veillais au bonheur de mon fils, au bonheur de ma fille et je faisais tout pour être disponibles pour eux lorsqu’ils en avaient besoin. Je savais bien que cela ne durerait pas éternellement et que la période de l’adolescence viendrait tout bouleverser, mais en attendant, je tenais à profiter de chaque instant en famille.
Est-ce que tout cela faisait de moi un bon père de famille ? Je n’en savais rien. Et si j’avais parfois eu vent de quelques jugements de sorciers bien pensants – à commencer par cette enflure de Phoebus, évidemment, qui jugeait tout le monde depuis son petit piédestal – à mon égard, tant que cela n’affectait pas mes proches, je préférais régler cela par moi-même. Certes, la pureté du sang n’était pas dans ma généalogie, mais j’avais bien d’autres atouts à faire valoir et ça, certains l’avaient compris depuis longtemps.

Au fond, personne ne savait ce qui se passait chez ses amis ou chez ses connaissances, une fois la porte fermée. Il aurait été bien présomptueux de ma part d’essayer d’imaginer ce que Tobias pouvait vivre chez lui ou ce que pouvait vivre sa petite sœur, elle qui était à peine plus âgée que Marcus… Je voyais le jeune homme comme quelqu’un de fort, un futur mangemort accompli, qui allait pouvoir faire honneur à son nom et à son sang, aux valeurs qui lui avaient été transmises depuis sa plus tendre enfance…
Est-ce que je souhaiterais un jour que mon fils prenne, lui aussi, le relais ? à l’instar de Tobias, Marcus serait-il un jeune homme exemplaire, capable de porter, haut et fier, nos idéaux et nos projets ? Une part de moi le souhaitait, oui, et pas qu’un peu… mais mon cœur de père voulait surtout qu’il soit heureux. Même si ses choix pouvaient ne pas concorder avec les miens.

Beaucoup de choses me passaient par la tête en bien peu de temps, c’était typique des personnes ayant ce mode de fonctionnement différent des normaux pensants. En réalité, en me basant juste sur un simple calcul, en termes de différence d’âge, j’avais clairement l’âge d’être le père de Tobias. Bien sûr, ce n’était pas le cas, il ne m’était même jamais venu à l’esprit d’avoir envie de coucher avec Margaret, mais voilà, juste en termes d’âges, cela aurait été possible.


« Il a simulé parce qu’il a peur, Tobias… c’est une réaction tout à fait normale…» Dans la voix de mon apprenti, j’avais pu sentir poindre un soupçon de colère, mais il fallait que mon élève puisse se rendre compte que sa victime n’avait peut-être pas cherché à se foutre de lui. « Tu sais, sous la menace, tu peux obtenir beaucoup de choses des gens… Une fois que tu trouves leur point faible, il suffit de l’exploiter intelligemment et tu peux faire des miracles. »

En réalité, le sortilège de l’Imperium pouvait éviter d’avoir à passer par la menace et la torture. C’était plus rapide et souvent bien efficace. Mais cela n’avait pas le charme ni le goût du sang que l’on pouvait verser… C’était utile, surtout, certes, mais pour prendre son pied dans une séance de torture, il y avait bien mieux. Cela dit, puisque mon jeune apprenti semblait apprécier l’idée de pouvoir contrôler les esprits, cela me convenait fort bien de lui inculquer cela et d’insister plus sur le sortilège de l’Imperium que sur le Doloris. Pour l’Avada Kedavra, à vrai dire, je ne comptais pas lui apprendre aujourd’hui. Parce que cela aurait été dommage de ne pas profiter pleinement de la présence de ce couple moldu ici, nous avions l’occasion et le temps de nous amuser, alors, il ne servait à rien de précipiter les choses et de leur ôter la vie trop rapidement.
C’était mon côté un peu épicurien, ça, de vouloir à tout prix profiter des bonnes choses qui s’offraient à moi lorsque c’était possible. Il s’agissait d’une façon évidente de jouir de l’instant présent et de vivre une vie agrémentée de nombreux plaisirs divers et variés. Et j’avais souvent en tête de nouvelles idées à essayer, faut-il le dire, je n’étais pas le genre de type à manquer d’imagination et de créativité…
D’ailleurs, cela faisait une partie de ma réputation dans notre Cause… Qui d’autre parmi les mangemorts pouvait se targuer d’avoir autant de séances de torture différentes à son actif ? Autant de victimes traumatisées ? Autant de techniques diverses testées et approuvées ?
Je n’en faisais pas une source de fierté personnelle, mais je savais que je faisais partie des meilleurs dans ce domaine, ma réputation, je l’avais méritée au fil du temps... ce qui était peut-être un peu plus positif que la réputation de serial baiseur qui me collait aussi un peu à la peau auprès de certains sorciers et certaines sorcières adultes, bien que j’aie toujours fait en sorte que les ébats hors mariage ne portent pas préjudice à mes partenaires occasionnels, hommes ou femmes... pour la discrétion, on avait toujours pu compter sur moi et cela n’allait pas changer de si tôt. C’était une question de respect, après tout, et je ne m’étais jamais vanté d’avoir sauté telle ou telle personne, même s’il nous arrivait parfois, avec Meredith, de nous lancer des petits défis de séduction, cela restait généralement entre elle et moi... sans forcément citer de noms, nous aimions nous raconter un peu nos frasques coquines... ce n’était pas un concours ni un jeu, mais nous aimions discuter de cela avant de nous envoyer en l’air tous les deux.

Tobias semblait chercher à se concentrer le plus possible pour réussir l’exercice. C’était un élève appliqué, qui voulait bien faire les choses, avec sérieux et concentration.


« Tu es là pour apprendre... et tu as le droit à l’erreur. Garde bien ça à l’esprit. » Je ne voulais pas lui mettre la pression. Parce que ce n’était pas très intéressant d’un point de vue pédagogique, en tout cas, pas à ce stade de l’apprentissage. Et je n’étais pas du genre à chercher à écraser un jeune homme en pleine progression, cela ne m’aurait rien apporté, au final, et à lui non plus.
Alors, je préférais me montrer positif et encourageant. Je savais qu’il y arriverait, ce que j’ignorais, c’était quand. Tous les sorciers s’essayant aux sortilèges impardonnables ne parvenaient pas à les maîtriser à la même vitesse, c’était une question de pratique et d’entraînement, surtout.

Mon élève se reconcentra pour lancer le sortilège de l’impérium et, une fois encore, je l’observai avec attention, détaillant chaque petit mouvement qu’il faisait, pour pouvoir l’aiguiller en cas de nécessité. Il lança l’impérium sur Mr Johnson et lui demanda de se mettre à lui raconter toute sa vie, dans les moindres détails. En soi, avec une telle demande, le jeune Towsen s’assurait de tenir un moment au niveau de ce que le moldu allait pouvoir raconter, mais il fallait s’attendre à des histoires sans le moindre intérêt... et j’allais pouvoir me préparer à bâiller. Ou à dormir, je ne savais pas trop. Car qu’y avait-il de plus ennuyeux que la vie d’un moldu lambda ? Et de fait, Johnson commença par raconter son enfance, avec une kyrielle de petits détails insignifiants… si au moins il avait pu parler de sujets un peu plus relevés, mais non, même au niveau culturel, c’était du rase-motte en permanence… Même ses premiers émois amoureux étaient d’une banalité déconcertante.

Cela dit, c’était sur mon apprenti que je devais me concentrer, et non sur ce que déblatérait le moldu sur ce ton monotone et monocorde qui me certifiait bel et bien que le jeune Towsen était parvenu à lancer un impérium digne de ce nom : il était plus qu’évident, cette fois, que le moldu s’exprimait par automatisme et non suite à une quelconque émotion voulue ou provoquée.
Sur le cadran de ma montre, je voyais défiler les minutes, qui s’écoulaient inlassablement, avec toujours la même régularité. Au bout d’un moment, il apparut clairement que Tobias faiblissait, mais plus tard que certains sorciers, puisqu’il avait déjà tenu six minutes et trente-cinq secondes avant de montrer les premiers signes de fatigue, c’était déjà bien mieux que la moyenne. Et pourtant, fort de cette volonté de fer qui l’animait, le jeune homme ne baissa pas les bras et poursuivit, parvenant à dépasser les dix minutes de sortilège avant de devoir arrêter.
Son abnégation était exemplaire, tout comme cette tendance à ne rien lâcher. Je revins plus près de lui tandis qu’il essayait de reprendre son souffle, plié en deux, ce qui me permit, évidemment, de laisser mon regard se perdre un instant sur ses fesses.


« Prends une pause, pour un premier essai, c’était excellent. Prends-toi un verre, quelque chose de frais, marche un peu… ça te fera du bien.»

C’était la meilleure chose à faire pour que le jeune homme puisse récupérer un peu. Je stupéfixai le moldu durant ce temps, histoire qu’il n’y ait ni éclat ni esclandre… et je pourrais, pendant ce temps, m’amuser un peu avec sa femme, pourquoi pas ? Après tout, ça m’aiderait certainement à passer le temps et à me permettre de rester concentré par après, car la suite n’allait pas être de tout repos, c’était sûr et certain. Et si je pouvais me permettre de m’occuper un peu de cette manière-là durant la pause que devait s’octroyer mon jeune apprenti, il allait y avoir de fortes chances pour que je m’en sorte bien pour le restant de l’entraînement. Disons que cela me servirait également de petite pause, en quelque sorte. Entre nous, je me satisferais grandement de l’idée de me taper la femme de Johnson juste sous ses yeux, quand il ne pourrait pas du tout réagir ni par les gestes ni par la parole. Un petit plaisir digne de ce nom.
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Ven 15 Mai - 19:56
I can teach you







Tobias était encore bien jeune à cette époque, et innocent. Il avait encore cette façon de voir le monde, leur cause, comme si tous les mangemorts luttaient pour le plus grand bien. Il espérait au fond de lui que tous étaient du même avis. La violence gratuite, les massacres sanglants, n’étaient encore pour lui que des rumeurs, des idées, pas une réalité. A vrai dire, ce n’était pas ce dont on parlait au jeune pour leur vanter la cause, on mettait en avant le danger que représentait les moldus et tous les autres impurs, l’importance qu’il y avait de lutter. Mais toutes ses horreurs perpétuées on les évitaient. Ce n’était pas une belle image donnée aux mangemorts après tout, alors on l’évitait, les parents insistaient plus sur le danger des ennemis, plutôt que sur leurs actes atroces. Tobias savait qu’au fond de lui, il y avait quelque chose de pourrit chez les mangemorts, qu’il y avait des êtres inhumains. Mais avant cette initiation, il ne le voyait pas comme une réalité, il le savait mais il faisait comme-ci de rien était, préférant le déni. Après tous les mangemorts n’était pas tous des êtres violent ? En vérité oui, ils étaient, pas par naissance non, mais l’initiation, les transformaient. Pour devenir mangemort, il ne suffisait pas d’être un garçon rempli d’idéaux, on demandait plus. Un mangemort devait être capable de tuer, de torturer, sorcier et moldus, Cracmol comme sang-pur, ami comme ennemis. Tous les mangemorts n’étaient pas fondamentalement mauvais, mais la tradition, les besoins en homme, faisait que chaque mangemort se retrouverait un jour dans l’obligation de faire quelque chose de mauvais. Tobias n’avait pas encore totalement conscience de tout cela, mais cet entraînement, les choses que se retrouvaient obligée à faire le changerait à jamais. Tout simplement parce que pour satisfaire son mentor, pour répondre aux attentes, il ne voulait montrer aucun signe de faiblesse, aucune compassion envers ses ennemis. Qu’aurait dit William si le jeune homme ressentirait de la culpabilité, s’il se serait montré incapable de faire quoique ce soit à ce pauvre couple de moldu ? Du mépris tout simplement, il aurait vu en Tobias un garçon faible et incapable de faire ce qu’il avait à faire peut-être, même un traitre à leur cause. Et ça c’était hors de question, Tobias avait besoin de prouver sa valeur, ses parents l’avait déçu, ils ne méritaient pas son respect, mais William était différent. C’était un homme d’honneur, le genre de personne qui pouvait tout accomplir, Tobias voulait que cet homme, le voit comme un garçon compétant, qu’il soit tout simplement fier de l’avoir comme apprenti.
Tobias était surpris de son initiation, il n’avait jamais pensé que cela se passerais ainsi. Pour lui il allait être très sévère, plein de reproche, un entraînement dur et sans pitié. Pourtant William n’était pas comme cela avec lui, son mentor était plein de pédagogie et de patience, pour Tobias c’était une preuve de plus de son intelligence. Il savait se faire comprendre et écouter, sans utiliser la violence, ou la force, c’était une qualité que Tobias avait toujours appréciée. Peu nombreux, était en réalité, ceux capable de transmettre des idées, sans colère, juste, avec le simple art, de l’utilisation des mots. Très tôt Tobias avait compris que les choses passaient mieux, quand on disait bien les choses, que quand on allait au conflit. Même si cela était parfois indispensable, il était toujours préférable de faire passer les choses en douceur, à travers de belles paroles.
Alors quand son mentor le félicita, Tobias fut empli de fierté, William Ombrage, trouvait son essais excellent, à l’époque ce n’était pas rien aux yeux du jeune garçon. Le jeune homme avait du mal à reprendre son souffle, l’épreuve avait était dur, il n’aurait pas montré de signe de faiblesse, face à son mentor, mais il avait trop donné. Une pause ne lui ferait pas de mal, après tout il en avait vraiment besoin. Et William aussi après tout, son travail était aussi difficile que le sien, Tobias se demandait si ce n’était pas la première fois qu’il enseigné. En tout cas si c’était le cas, cela ne se voyait pas le moins du monde. Son ton était calme, mais emplis d’autorité, ses explications étaient claires, Tobias n’aurait pas pu espérer avoir un meilleur mentor.
Le futur mangemort, ne pouvait s’empêcher de se dire, qu’avec la présence, du couple moldu effrayé à côté de lui, se détendre ne serait pas une chose facile. Il se voyait mal boire un coup, reprendre son souffle, et faire comme-ci, à quelque mètre de lui il n’y avait pas un jeune couple apeuré et endoloris, pour ensuite reprendre la séance. L’inhumanité de la scène donnait un sentiment d’irréalité à Tobias, il ne se rendait pas vraiment compte, de l’impact qu’allait avoir ces entraînements sur lui. Mais il n’avait pas le choix, doucement il se releva, faisant comme-ci la situation était tout à fait normale pour lui. Il hocha la tête.

« Merci, William »

Sa voix était assez faible, son essai l’avait bien épuisé, mais il allait reprendre vite. Sous les conseils de son mentor il se rendit, sur la petite table, où William avait préparé de l’eau, puis marchait en rond dans cette pièce. Tobias ne pouvait s’empêcher de regarder les moldus, ils étaient simples et médiocres, mais ils ne méritaient clairement pas ce qu’il leur arrivait aujourd’hui. Pourtant ils avaient eu la malchance d’être choisi pour l’initiation de Tobias. Qu’aller t-ils leur réserver par la suite ? William avait-il l’intention, de retravailler le sortilège du Doloris ? Passerait-il directement au Sortilège de la Mort ? Tobias n’en avait aucune idée, mais ce qui était sûr c’est que son mentor, ne manquait pas d’imagination. Le jeune homme surpris le regard de William se posant sur la moldu, serait-elle leur prochaine victime ? Ou alors son mentor avait des idées plus sombres en tête.
Obnubilé par sa récupération et ses pensées Tobias en avait oublié ses bonnes manières.

« Vous voulez quelque chose, William ? »

Le jeune homme, récupérait doucement, dans quelques instants il serait de nouveau d’attaque pour le travail.






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Spoiler:
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Dim 17 Mai - 19:17
Comme toute première fois, le premier usage d’un sortilège impardonnable était le genre d’expérience qui vous façonnait à vie. C’était tout à fait comparable, à mes yeux en tout cas, à un baptême de l’air en balai ou à une première expérimentation charnelle. Cela changeait quelque chose en nous et il était bien difficile d’étiqueter ces changements propres à chacun. Le fait d’être le mangemort en charge de l’initiation de Tobias Towsen faisait de moi son point de repère dans tout cela.
Un sang pur formé par un sang mêlé. Je ne savais pas exactement pourquoi c’était à moi que l’on avait confié cette tâche, mais il était évident que je ferais toujours tout pour être à la hauteur de ce que l’on attendait de moi. Je me sentais investi d’une mission que je ne voulais pas prendre le risque de faire échouer. Mes méthodes auraient sans doute donné de l’urticaire à Rodolphus Lestrange, pour la simple et bonne raison que mon ami de longue date était le genre de mangemort à prendre réellement plaisir à mener de jeunes recrues jusqu’aux confins du supportable, pour son propre plaisir cérébral, c’était le genre d’homme qui aurait sans doute moins pesé ses mots que moi, qui aurait certainement fait en sorte de ne pas faire usage de renforcement positif sur une jeune recrue. Il aurait été plutôt du genre à le menacer d’une orchidectomie forcée, pour punir un jeune homme de ne pas être tout à fait capable d’arriver au bout de ses tâches. C’était un mode de fonctionnement qui ne me convenait guère et je le savais fort bien.

La violence faisait partie de notre lot quotidien, c’était une évidence, mais je ne tenais pas à rendre les choses plus délicates avec mon apprenti. Je voulais faire en sorte que tout se passe pour le mieux pour lui, comme cela, le jeune Towsen pourrait être efficace par après. C’était une affaire de calcul, il fallait que je fasse les choses correctement et je m’en serais voulu de ne pas y arriver ou de mal m’y prendre. J’étais bien trop perfectionniste pour cela.
Alors il était clair pour moi que les premiers essais de Tobias étaient fructueux, d’une certaine manière. Il se montrait concentré et studieux, il faisait de son mieux et cela faisait de lui un très bon élément. Je n’avais pas besoin de faire preuve de sévérité pour le former, il était assez docile et obéissant pour que ce ne soit pas nécessaire.
Au fond, il me semblait que j’agissais avec lui comme j’aurais aimé que cela puisse se faire, à une autre époque, lorsque j’étais moi-même en formation… mais d’un autre côté, c’était le fait d’avoir vécu cette initiation « à l’ancienne » qui avait fait de moi ce que j’étais aujourd’hui. Les aspects négatifs de ma vie m’avaient construit au même titre que les positifs et j’avais appris beaucoup de choses de tout cela. C’était le principal, faire de tout ce que nous vivions des occasions d’apprendre sur nous-mêmes, de pouvoir mieux nous connaître.

Quelques mots positifs adressés au jeune Towsen, c’était une forme assez simple de renforcement positif. Et je n’avais pas exagéré, à vrai dire, le jeune homme était quelqu’un de prometteur pour notre Cause et il était évident, à voir sa réaction, que Tobias ne s’attendait pas vraiment à cela. J’aurais pu agir autrement, mais je n’avais pas envie de faire en sorte que les choses se passent autrement. Je tenais à rester moi-même, dans la mesure du possible, et à essayer de guider Tobias Towsen sur la voie la plus adéquate pour qu’il puisse évoluer dans les différentes sphères de notre Cause.
L’inviter à boire quelque chose, à marcher un peu… c’était une manière très basique de l’inviter à faire une petite pause. Le jeune homme prit donc de l’eau sur la table et se mit à marcher dans la pièce. Il aurait pu faire un tour à l’extérieur, s’il l’avait voulu, je n’aurais pas été contre, loin de là, au vu de ce qu’il venait d’effectuer. Et il me demanda si je voulais quelque chose, alors que j’étais un peu perdu dans mes pensées.


« Merci, Tobias, je vais prendre un verre d’eau, moi aussi… » Ses paroles me poussèrent à m’éloigner un peu des moldus pour me rapprocher de lui. L’eau était une boisson bien banale, mais il était parfois nécessaire de se contenter de cette simplicité liquide. Je pris le verre qu’il m’avait servi et je posai les yeux sur lui. « On reprendra quand tu te sentiras à nouveau d’attaque. Prends ton temps, c’est primordial. »

Ne pas forcer ni précipiter les choses, c’était important. Et j’agissais avec Tobias comme un père aurait pu le faire, ou en tout cas, comme un professeur consciencieux le ferait. A ceci près que j’avais en tête parfois des choses que je ne pouvais imaginer dans l’esprit d’un père ni dans celui d’un enseignant. Mon esprit partait bien souvent dans des directions très différentes, la pensée en arborescence, encore et toujours, et je me sentais parfois un peu trop envahi par tout ce foisonnement de pensées bouillonnantes. Je me sentais tout à fait sain d’esprit, mais d’aucuns avaient bien du mal à me suivre… Nous étions rares, nous, les personnes dotées d’un cerveau de cet acabit et les gens avaient souvent bien du mal à comprendre comment nous fonctionnions.

« Comment te sens-tu ? » J’étais maintenant tout proche de lui et j’avais esquissé le mouvement de lui poser une main sur l’épaule. Un geste anodin qui pouvait signifier, pourtant, quelque chose. Un soutien, une présence… le contact avec les autres était quelque chose qui pouvait transmettre beaucoup d’informations. « J’aimerais que tu mettes des mots sur ce que tu ressens, Tobias… c’est une étape qui me semble essentielle pour tout ceci. »

Il était nécessaire, dans ce genre de situation, que les fondations de l’enseignement soient bâties sur du solide… La difficulté de rester dans ce rôle, dans cette réalité, c’était quelque chose de faisable, mais il fallait que je puisse être sûr et certain que mon jeune élève soit sûr de lui.
Je ne voulais pas qu’un beau jeune homme comme lui puisse avoir, d’une quelconque façon, une instabilité liée à cette formation. Cela aurait nui à son image, à son statut, à sa stature, même… Je ne pouvais nier que ce garçon avait quelque chose de tout à fait charmant et que c’était une chance pour moi de pouvoir lui enseigner ce que je savais… Oui, une chance, car c’était une question de confiance en mes compétences de mangemort et en mes capacités de formateur.
Sans doute que pour tout cela, le fait que Thorfinn puisse compter sur moi, cela devait le rassurer ou en tout cas, lui assurer que j’allais faire cela en bonne et due forme, pour que son cher fils aîné puisse correspondre à ce qu’il voulait qu’il soit…
Mais avais-je vraiment envie de satisfaire Mr Towsen de la sorte ? Pas exactement. Ce qui m’intéressait surtout, c’était de permettre à Tobias de faire ses armes et d’avoir les compétences et les aptitudes nécessaires, et si, en plus de cela, je pouvais lui apporter un petit quelque chose en plus, je ne me gênerais pas. Mais jamais sans que le jeune homme ne m’ait clairement montré son acceptation.

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Sam 23 Mai - 18:47
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Tobias n’était pas du genre à se plaindre, on lui donnait une tache, il l’accomplissait, point. Les choses avaient toujours marché ainsi, c’était plus simple pour lui. Pas de conflit inutile ou de perte de temps, si la tache ne lui convenait pas alors il l’esquivait avec de joli mot. Mais plus le temps passait et plus l’affaire devenait compliquée, les parents Towsen devenaient plus sévères plus aigris. Surtout Torphinn, enfaite, tout le monde à la maison faisait mine de rien, Tobias compris, mais le maître de maison, vieillissait, il voyait que sa carrière n’avançait plus. Torphinn, l’homme qui avait toujours rêvé de grandeur, n’avançait plus. Comme ses frères, ses parents, il aurait voulu devenir grand, mais plus le temps passait plus il se rendait compte, que sa place n’était pas parmi les dirigeants. Et face à cela il ne pouvait rien faire, à part laisser son aigreur, empiéter sur sa vie de famille. Car en réalité, c’était Amber, Tobias, Margaret qui payaient, de ses échecs. Torphinn devenait plus violent, dans ses paroles et dans ses gestes, Tobias avait même expérimenté pour la première fois les effets d’un impardonnable, même s’il n’en gardait aucun souvenir, quelque chose, restait au fond de lui. Il sentait qu’il avait désormais une raison, de haïr son père mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Comme là fois, où apeuré il avait rompu avec cette sang-mêlé, il n’avait pas été capable d’expliqué ce sentiment de danger qu’il l’avait hanté.
Lorsqu’il avait torturé ce moldu, il avait senti ce sentiment qui revenait en lui, pourtant il n’arrivait toujours pas à se rappeler. Le verre à la main, le jeune homme n’arrivait pas à mettre de l’ordre dans ses pensées, entre sa culpabilité et ce sentiment, ce souvenir qu’il ne voulait pas revenir, il était complétement perdu. Quand son mentor s’approcha de lui, Tobias se ferma, il avait tellement peur que William le prenne pour un faible, pour lui c’était inadmissible. Pourtant sa présence était plus qu’apaisante, quand il posa sa main sur son épaule, Tobias voulu lui avouait que malgré tout au fond de lui, il ressentait cette culpabilité, mais il en avait honte. Pouvait-il réellement parler de tout cela à son mentor ? William était un homme fort, Tobias doutait qu’il est réellement senti des sentiments de cette sorte, après tout William Ombrage n’était pas le genre d’homme à faire preuve de faiblesse. Tobias était confus, il ne savait pas quoi faire, s’il restait renfermé sur lui-même, William le sentirait et cela lui déplairait surement, s’il parlait de sa culpabilité, son mentor le prendrait pour un être faible, il refuserait peut-être même de continuer l’entraînement.  
Alors que faire ? Dans ce genre de situation, il fallait prendre les choses avec pincette, dire ce que tu voulais bien dire. Après tout il pouvait parler de certaine chose sans en aborder d’autre, ce serait plus simple ainsi. La culpabilité elle, elle partirait avec le temps, pas besoin d’inquiéter son mentor pour si peu.

« Je … je ne sais pas vraiment comment, dire, c’est comme cela me rappelait des souvenirs, mais que j’en suis incapable de m’en rappeler. »

Le fait que William s’intéresse au ressentit du jeune homme, touchait beaucoup Tobias, jamais personne, ou en tout cas, aucun n’adulte ne lui avait posé cette question, avec sincérité. William était différent de tous ses autres pères de famille, qu’il avait pu rencontrer jusqu’à lors, sans savoir vraiment pourquoi, William lui semblait plus réel, plus intéressant. Peut-être était-ce parce qu’il était de sang-mêlé ? Leur éducation était peut-être différente, ou tout simplement son mentor sortait de l’ordinaire ? Tobias ne savait pas exactement, ce qui rendait cet homme si exceptionnel. Sans pour autant briser le contact, Tobias inspectait son mentor, comme-ci il pourrait après une longue observation, comprendre cet homme. Après tout il était connu pour sa violence, mais quand Tobias le voyait ainsi, enseignant avec tant de pédagogie et d’attention, il avait du mal à croire qu’il puisse être un « psychopathe » comme s’amusait à dire certain mangemort.

« Avez-vous déjà ressenti de la culpabilité pour vos victimes ? »

Tobias, se doutait que non, pourtant ça l’aurait rassuré d’entendre que pour les premières fois, il était tout à fais normal de ressentir ce genre de sentiment. Mais au fond de lui, Tobias savait que beaucoup de mangemort ne voyait pas vraiment de mal à tout cela, il ne voyait pas réellement en quoi torturer des moldus était quelque chose de mauvais. Après tout ce n’était que des être infâmes et sans intérêt, les tuer, les torturer n’était rien de plus qu’un jeu à leurs yeux. Tobias allait-il vraiment finir un jour comme cela, incapable de ressentir autre chose qu’un plaisir malsain, qu’une envie de faire du mal à ses êtres inférieurs, était-ce réellement cela son destin ?







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Dim 24 Mai - 23:01

Je n’avais pas souvent été dans la situation où je devais former un jeune homme aussi habile que Tobias. Mais c’était à la demande de Thorfinn, et je n’allais pas donc refuser cette preuve de confiance. Après tout, puisque je m’en chargeais, cela allait éviter au jeune Towsen bien des désagréments. Je n’étais pas le genre d’homme à me servir de mon influence pour utiliser Tobias ou même pour le soumettre à quoi que ce soit.
Non, en réalité, j’avais presque l’impression d’agir avec lui comme un père aurait agi avec son fils. Tobias avait vingt ans, j’en avait quarante-six… oui, il était d’une certaine logique que je ressente cette envie de veiller sur ce garçon, de faire en sorte qu’il puisse être un homme accompli… Aurais-je aimé avoir un fils de cet âge ? oui, sans nul doute, car cela impliquait la possibilité d’une complicité et d’une belle occasion de partager des choses… Mais mon fils avait à peine onze ans et il me faudrait être encore patient avant de le voir devenir un homme. En attendant, je comptais bien faire en sorte que mes apprentis puissent se sentir bien avec moi, en harmonie et en confiance, c’était important pour la suite de la formation, après tout.

On ne savait jamais ce qu’il se passait exactement chez nos amis ou nos connaissances, une fois qu’ils étaient chez eux et que la porte était fermée. Aussi, même si ma réputation chez les mangemorts n’était plus à faire, puisque je totalisais suffisamment de victimes pour parler pour moi, lorsque j’étais dans l’intimité de ma famille, je n’usais jamais de violence, c’était totalement proscrit, d’ailleurs je ne me voyais pas en faire usage avec ma femme ni avec mes enfants. Quand j’étais avec les membres de ma famille, je n’étais pas le même homme, j’étais d’une douceur et d’une tendresse qui n’avaient rien à voir avec mon quotidien de mangemort. Un peu comme si je revêtais une autre tenue en fonction du contexte dans lequel je me trouvais.
Le bonheur du quotidien, pour moi, résidait dans la vie de famille et je ne voulais pas que cela vienne à changer… Je ne me voyais pas modifier ma vision de la vie pour coller au cliché des mangemorts qui débordaient de violence et ne faisaient pas de différence entre leurs ennemis et leurs proches. J’appliquais certaines règles, auxquelles je tenais, et je ne voulais pas correspondre à un modèle qui n’était pas pour moi.

Aussi, le ressenti de mon élève me semblait important, il fallait qu’il puisse verbaliser tout cela pour mieux comprendre ensuite ce qui pouvait se passer en lui. Je lui avais clairement demandé de s’exprimer, pour lui permettre de faire lui-même la lumière sur ce qu’il se passait. Mais quand j’entendis ses mots, cela me fit penser à quelque chose que je ne connaissais que trop bien. Les réminiscences qui restaient vagues, des ébauches de souvenirs imprécis… Je fronçais les sourcils.


« Des souvenirs ? Dans le sens où tu as déjà fait cela avant ? » Les modifications des séquences mémorielles, quand elles étaient faites par des personnes n’ayant pas vraiment l’habitude de faire ce genre de choses, pouvaient laisser ce genre de traces. « Ou bien c’est autre chose ? »

A vrai dire, j’avais presque peur d’entendre sa réponse, par rapport à cela. Parce que ce n’était pas du tout le genre de choses que je n’avais pas envie de découvrir. Car, il ne fallait pas se leurrer : si quelqu’un avait effacé la mémoire de Tobias, ce ne pouvait être que pour lui cacher quelque chose. On faisait cela tous les jours, avec Febal, pour éviter les catastrophes notamment avec des moldus qui étaient parfois témoins de faits qu’ils ne devaient pas voir. Mais nous, nous étions des professionnels et nous faisions les choses correctement et proprement.

Je m’intéressais vraiment, sincèrement, à ce que pouvait vivre ou avoir vécu Tobias, parce que cela allait d’office avoir un impact sur la suite. Je ne voulais pas m’avancer et me perdre en hypothèses, mais il était évident que certains points allaient devoir être éclaircis.
Et puis, comme il me posait la question et semblait intéressé par la réponse, je pris une légère inspiration avant de lui répondre.


« Oui, cela m’est arrivé. A plusieurs reprises. » J’avais même tendance à bien souvent ressentir cette culpabilité. Et il me fallait alors un moment pour me poser les bonnes questions et reprendre un peu pied dans la réalité. « En réalité, on ne peut pas sortir indemne de cela. Et puis, la culpabilité est un sentiment naturel. »

Ce n’était pas de la faiblesse que de ressentir de tels sentiments, c’était même, à mes yeux, la preuve de notre humanité. Nous ne pouvions pas nous prétendre des êtres supérieurs si nous n’étions pas capables d’écouter nos ressentis et nos émotions. Et ceux qui me qualifiaient de psychopathe, en réalité, n’avaient sans doute pas conscience de tout ce qui pouvait se passer sous mon cuir chevelu. « On n’oublie jamais sa première victime. C’est une première fois comme une autre, ça a quelque chose de très marquant. »

Oui, bon, en termes de première fois, je ne devais sans doute pas lui faire un dessin, mais vu son âge, il était clair à mes yeux que mon apprenti avait plusieurs « premières fois » à son actif, outre sa première baguette, son premier vol sur balai ou son premier transplanage.
Je pris mon verre d’eau et le portai à mes lèvres pour en prendre une gorgée. Le fait que le jeune Towsen me pose des question, cela me prouvait, en quelque sorte, qu’il y avait une certaine complicité possible, une certaine confiance entre nous. Et je me faisais donc un devoir de lui répondre en toute honnêteté, parce que si je ne le faisais pas, qui allait le faire ? Son père ? Cela m’aurait vraiment beaucoup étonné… Quant aux autres mangemorts… auraient-ils la sincérité de dire les choses telles qu’elles étaient vraiment ? Là encore, je n’en étais pas vraiment sûr.
Quoi qu’il en soit, ce que je pouvais dire ou faire ne concernait que ma propre personne et je ne voulais pas être un exemple parfait, car j’étais aussi faillible que n’importe quel autre homme. Il me semblait opportun que Tobias prenne conscience, dès le départ, que nous étions tous aussi imparfaits les uns que les autres et qu’aucun mangemort ne pouvait se vanter d’être au-dessus de ces émotions humaines… Je reposai mon verre pour plonger mon regard dans celui de mon apprenti.


« Ce qui importe, c’est que tu sois sûr de toi au moment où tu agis. Il ne faut jamais laisser quelqu’un faire vaciller tes certitudes dans des moments pareils… »

Et quand je pensais à ces deux moldus que nous malmenions dans cette pièce, il me semblait que nous avions de quoi faire pour maintenir nos convictions comme des colosses bien ancrés dans des fondations d’une solidité à toute épreuve.
Ce qu’il fallait éviter, somme toute, c’était le sentiment de pitié envers nos victimes. On pouvait se sentir coupable, ça oui, mais dès le moment où la pitié s’immisçait dans un échange entre un mangemort et un moldu, tout était sur le point de s’écrouler. Mais la culpabilité, ça n’était pas la même chose du tout.


« Tu te sens coupable, Tobias ? » J’aurais pu lui poser la question autrement, mais, encore une fois, aller au plus simple me semblait être le meilleur moyen de gérer la situation.
Je n’avais pas non plus de raison évidente d’avoir cette pensée en cet instant, mais il me semblait que le sentiment de culpabilité que l’on pouvait ressentir en torturant un moldu ou un cracmol n’avait pas grand-chose à voir avec celui que l’on pouvait éprouver quand des pensées peu orthodoxes venaient se mêler de la réalité de l’instant présent. Tobias était un bien beau jeune homme, je ne pouvais pas fermer les yeux sur cela et il était évident qu’il ferait un solide mangemort dans quelque temps. Avec un peu d’activité physique, il serait bientôt un bel éphèbe musclé et promis à un bel avenir… enfin, selon le mariage arrangé qui allait se profiler pour lui, en réalité, car, comme pour toutes les familles de sang pur, il était clair que Thorfinn et Margaret allaient faire en sorte que leur fils aîné fasse un beau mariage, avec une sorcière au sang aussi pur que du cristal, dont tout le monde se ficherait du fait qu’elle ait ou non des sentiments pour Tobias, et réciproquement. Rares étaient les familles de sang pur qui échappaient à cette tradition du mariage calculé et arrangé, après tout.

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Ven 29 Mai - 19:53
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Tobias n’accordait plus sa confiance à personne, les relations sociales étaient importantes pour lui, mais au grand jamais il ne se reposait sur ses amis. Tout simplement car c’est ce que l’on lui apprenait chez les Towsen : on ne peut compter que sur sois même. Alors le garçon avait appris à tisser des liens, sans jamais se compromettre. Sans jamais avoir à se confier, pour ne pas se retrouver en situation de faiblesse. Et encore moins au sien de sa famille. Sa mère était le genre de femme à fermer les yeux sur ce qu’il l’a contrarié. Alors aborder une discussion sérieuse avec elle était presque impossible. Et Thorfinn, son père, son géniteur, un homme froid et insipide. Pas du tout le genre de personne à se préoccuper de ce que pensaient ses enfants. Pour le jeune homme qu’était Tobias, ce genre de relation paraissait tout à fait normale. Quand il faisait des rencontres, il ne laissait voir qu’une façade, un masque. Pourtant, quand il était avec William, il avait l’impression de pouvoir aller plus loin, de pouvoir se montrer comme il était réellement. Peut-être qu’aux yeux du jeune homme, son mentor était l’image du père, qu’il aurait aimé avoir.  Un homme intelligent et puissant, non pas un être sans intérêt comme Thorfinn. Mais, il avait tout de même peur. Peur de la réaction de son mentor face à ses pensées. Peur de laisser William entrevoir ses faiblesses. Il aurait préféré ne pas se poser de question, que ces sortilèges lui viennent naturellement. Mais ce ne fut pas le cas. Des souvenirs voulaient refaire surface, son âme ne voulait pas avoir à accomplir d’horribles choses. Pourtant c’était ainsi, il était là et il avait la chance d’être avec un homme de confiance et non pas un vieu fou. Face aux questionnements de son mentor, Tobias sentit son estomac se serrer. Non il était persuadé de ne jamais avoir pratiquer le Doloris. Alors pourquoi cette impression de déjà vu ? Tobias réfléchit, c’était apparue au moment où le moldu avait décrit ce qu’il avait ressenti. Comme si, Tobias aurait pu parler à sa place.
« Non, je suis persuadé que c’est la première fois que je pratique ses sortilèges. » Tobias marqua une pause. Il essayait de se concentrer sur ses souvenirs, mais rien ne revenait, c’était rageant. « C’est arrivée, au… au moment où Jonhson à parler de son ressenti. » Cette phrase, n’était qu’un chuchotement. Le dire à voix haute, rendait les choses plus concrètes. Mais il n’avait aucune envie de faire de conclusion. Il avait peur de savoir ce que ça signifiait.
C’était peut-être pour cela qu’il ressentait tant cette culpabilité. Peut-être que les paroles de sa victime, l’avait touché plus profondément qu’il ne l’aurait cru. Mais les paroles de William lui firent un bien fou.  Si même son mentor ressentait se genre de sentiment, alors Tobias n’avait pas à avoir honte. Être mangemort ne supposer pas forcément être sans cœur. Pourtant le fait de ressentir de la culpabilité faisait-il de lui un homme meilleur ? Qu’il s’en veuille ou non, ses actes qu’il commettait étaient horribles. Ce qu’il ressentait ne changeait rien à cela. Ses moldus souffraient toujours sans raison, ses remords ne changeraient rien à leur ressentit. Alors à quoi bon ? Peut-être que les choses seraient beaucoup plus simples s’il ne ressentait rien du tout.
William enchaîna ses explications, son regard était fixé dans celui du jeune homme. Ne jamais perdre confiance dans ses moments-là. Oui Tobias en était capable, au moment venu, il serait faire ce qu’il avait à faire. Même si pour cela, il devait mettre de côté se qu’il ressentait, Tobias devait être à la hauteur de se que on lui demandait. Il était hors de question, que lors d’une mission confiée par son mentor, il perde de vu son objectif. Il serait la risée de tous et ferait honte à William. Non ses questionnements ne mettraient jamais en périls ses actions. Quand son mentor lui posa la question, Tobias ne fut pas surpris. Ses questionnements menaient forcément à cette situation. Mais il ne regrettait pas, les réponses que lui avaient apporté son mentor, lui prouvait sa valeur. Il lui prouvait, que William était un homme de confiance. Que leur relation n’était pas basée sur les apparences et sur l’image. Pour Tobias se n’était pas rien, lui qui n’avait jamais eu ce genre de relation.
« Oui un peu… »
Même si cette phrase semblait anodine, pour quelqu’un comme Tobias c’était une grande preuve de confiance. Car devant cet homme, qui ne connaissait pas si bien, il avait avoué une faiblesse. Il lui avait montré qu’il n’était tout aussi insensible qu’il aimait le faire croire.
« Je vous remercie pour votre honnêteté William. »
Il savait que même pour un homme aussi sage que son mentor, ce genre de confession n’était pas simple. William Ombrage avait la réputation d’être un homme sans cœur, mais aux yeux de Tobias celle-ci était bien loin de la vérité.  Tobias savait qu’un jour il deviendrait un grand mangemort et il espérait fortement se rapprocher le plus possible de ce qu’était son mentor. Son initiation avec cet homme ne faisait que validé se qu’il pensait sur la pureté du sang. Les sorciers se valaient tous, en tout cas pour ce qui était de la pureté de sang. Ils se détachaient par leur qualités personnels, William en était la preuve vivante.







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Sam 30 Mai - 8:26
Nous étions entre adultes et cela m’offrait donc la possibilité de parler assez ouvertement avec Tobias. Il était tout à fait en âge de comprendre et, bien qu’il fût mon élève dans ce contexte, je ne voyais pas de raison de porter un masque devant lui. Il devait avoir l’impression de me connaître depuis toujours, à vrai dire, et si je n’avais pas été un sorcier de sang mêlé, peut-être que ses parents m’auraient confié leur fils plus tôt, pour que je puisse tenir un autre rôle dans sa vie. Mais cela me convenait comme c’était. Mon seul regret dans l’existence était que ma mère ait dilué le sang de mon père pour nous faire naître, ma sœur et moi. J’oubliais volontiers que j’avais eu un frère aîné, sa mort n’était qu’une blessure qu’il valait mieux garder bien enfouie pour qu’elle ne devienne pas une faiblesse un jour.
Être faible... voilà bien une crainte typique de l’être humain, puisque cette impression de faiblesse était liée au fait que les autres humains portaient sur nous un regard qui n’avait rien d’autre que l’apparat du jugement... certes, c’était parfois le cas, mais pas dans la majeure partie des situations. Le regard des autres était quelque chose qui pouvait empêcher un épanouissement réel d’avoir lieu, surtout quand les « autres » en question étaient les membres de la famille...

Je ne pouvais pas savoir avec certitude quels étaient les tenants et aboutissants de la situation dans laquelle vivait Tobias au quotidien, mais il était évident que quelque chose n’allait pas. Cette histoire de réminiscences ne me disait rien qui vaille et si je ne posais pas directement la question au jeune homme, c’était simplement parce que, si j’avais raison, ses mots risquaient de faire germer en moi une colère contre son père que je ne pourrais pas faire taire facilement.
La colère, c’était un peu mon souci. Ou mon défaut principal, je ne savais pas trop comment appeler cela. Il y avait des choses, des comportements, des attitudes que je ne supportais pas... et quand un contexte égratignait mon goût, je pouvais rapidement monter dans les tours et perdre le contrôle. Par rapport à d’autres sorciers, je pouvais être quelque peu impulsif quand on s’en prenait directement à ma famille ou à moi-même, par exemple. Mais, à côté de ce défaut, j’en avais encore bien d’autres, plus ou moins sous controle. Je tenais à ce « plus ou moins » car il était évident que mon épouse n’approuverait jamais un « totalement ». Et si nous nous accommodions plutôt bien, au quotidien, de nos arrangements, je savais pourtant qu’Elianor avait beaucoup de mal à accepter que je puisse être un ami aussi proche de Meredith Carrow.
Au fond, j’ignorais ce qui se disait à ce sujet dans les rangs de notre Cause, je savais qu’une réputation me collait à la peau... enfin, au moins deux réputations, pour être exact, puisqu’il y avait, outre celle de psychopathe, celle de Don Juan, ou de serial baiseur. Des expressions qui étaient tout de même parvenues jusqu’à moi mais que j’avais toujours prises avec le sourire, car, au fond, qu’est-ce qu’une rumeur, tant qu’elle n’est pas vérifiée ?

Soit. Nous n’en étions pas là dans nos considérations et les paroles du jeune Towsen me poussaient à l’interroger un minimum. Étant donné ce phénomène de réminiscences et cette impression de déjà vu, je ne pouvais avoir qu’une hypothèse à vérifier. La véritable question était de savoir si c’était ou non une bonne idée de guider Tobias vers la réponse qui affleurait déjà en surface... et là, je dis réfléchir en tant que père de famille, pour imaginer ce qui pouvait être le mieux pour ce garçon. Mais si la description de la souffrance faite par le moldu était un sacré indicateur, au fond de moi, je commençais à maudire cet instinct de protection qui était en train de prendre le dessus. Si je ne me trompais pas, Thorfinn allait m’entendre. Et pas qu’un peu.


« Ce genre d’impression peut venir de deux choses. Si les souffrances décrites te semblent familières... » Par Salazar, je n’osais même pas imaginer ce qui avait pu mener à cela. Garder le contrôle, c’était tout de même faisable la plupart du temps... « Soit tu as été témoin d’un Doloris, soit tu en as subi un toi-même. »

Je n’étais pas sûr de faire le bon choix en disant tout haut ce qui m’était venu à l’esprit, mais j’estimais qu’à vingt ans, le jeune Towsen était en âge de prendre conscience de certaines choses.

« Celui ou celle qui a chipoté dans ta mémoire a fait un vrai travail de cochon... Je peux voir d’ici un manque de professionnalisme évident. » Pour la simple et bonne raison que c’était du travail d’amateur, en réalité. Même un oubliator stagiaire parvenait à de meilleurs résultats!

Tobias ne devait pas avoir honte de tout cela, car dans l’histoire, était-il autre chose qu’une sorte de victime d’un père n’ayant pas le moindre scrupule ? Je pouvais me tromper, mais lors d’une discussion que nous avions eue dans le passé, Thorfinn et moi, sur le fait que Tobias, enfant, était un garçon bien obéissant, son père avait laissé entendre qu’il utilisait une technique pour être sûr de se faire obéir. Cela me revenait à présent, cette technique pouvait très bien être le Doloris, infligé à un gosse pour qu’il ne lui tienne pas tête...
Je regardais Tobias avec une forme de compassion. Pauvre gosse... il avait dû grandir en suivant cette ligne de conduite et sans pouvoir être lui-même... je ne trouvais pas cela correct du tout de la part de Thorfinn... quant à Margaret, bon sang, elle avait laissé faire ! Ce n’était certainement pas mieux !

Je ne comprenais pas. Ma femme et moi étions habitués à ce que Marcus nous désobéisse et teste les limites... c’était quelque chose de normal. Tous les enfants faisaient cela, c’était leur façon d’apprendre ce qu’il convenait de faire et de ne pas faire. Mais nous n’avions jamais levé la main sur lui. Quant à Septima, il me semblait que je n’avais jamais éprouvé la moindre colère à son égard. J’aimais beaucoup la voir sourire et l’entendre rire... et quand il arrivait qu’elle fasse une bêtise, nous cherchions une solution avec elle, pour réparer cela. Le tout était de responsabiliser les enfants, pour leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas tout-puissants et qu’il y avait des comportements à éviter. Cela pouvait passer par la discussion plutôt que par la violence, Elianor et moi en étions intimement convaincus.


« C’est normal... il ne faut pas cacher ce que tu ressens. Pas avec moi, en tout cas. » Cette culpabilité, je la ressentais encore, lorsque je perdais le contrôle et que je n’arrivais plus à garder une attitude correcte, peu importe dans quel domaine. « Tu n’es pas obligé de devenir maître dans l’art de la magie noire, Tobias. Tu dois être en accord avec toi-même... la magie noire n’est qu’un moyen parmi d’autres pour obtenir quelque chose. » Qu’il s’agisse du respect, de pouvoir, de renseignements ou d’autre chose, le Doloris et l’Imperium étaient des sortilèges qui permettaient de répondre à bon nombre de nos attentes, mais pour que cela fonctionne vraiment, il fallait d’abord être sûr de soi et ne pas se laisser envahir par des considérations telles que le doute ou le sentiment de faiblesse. C’étaient là des questions qu’il valait mieux se poser avant.
J’avais envie de rassurer un peu le jeune homme, parce que le voir comme cela, perdu dans ses ressentis qui s’entrechoquaient, cela me donnait l’impression que le garçon avait besoin de moi pour pouvoir avoir une épaule sur laquelle se reposer un peu. Je ne savais pas si j’avais raison en pensant ainsi, mais en vérité, j’aurais volontiers pris mon élève dans mes bras, en ce geste rassurant que son père n’avait sans doute jamais, ou pas assez souvent, envers lui.


« Je comprends comment tu te sens... si je peux t’aider, n’hésite pas… » Il me semblait que je n’étais pas inaccessible ni trop distant, que du contraire. Et la situation comportait ce petit je ne savais quoi qui m’inspirait des envies de le réconforter un peu… « Demande-moi ce que tu veux. » Qu’il s’agisse de paroles, de gestes ou d’attentions, je n’étais pas avare dans ce genre de contexte. Et je devais reconnaître que j’avais une certaine forme de tendresse pour ce garçon qui m’octroyait ainsi sa confiance. Je ne voulais pas le décevoir, en réalité, il y avait quelque chose de très touchant au fait qu’il me permette ainsi d’aborder avec lui des sujets de conversation un peu plus personnels. « Viens là, Tobias... » Je ne voyais pas d'autre façon de lui montrer sincèrement ce que je voulais. Une étreinte, c'était rassurant, c'était un moment privilégié... C'était ce qu'il nous fallait.
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Dim 31 Mai - 12:22
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Perdu, Tobias était totalement perdu. Ces souvenirs qui ne voulaient pas revenir. Mais qu’est-ce que on tenait tant à lui cacher ? De toute sa vie, il n’avait jamais rien eu qui puisse le mettre dans un état pareil. Ou alors il ne s’en souvenait pas. L’idée même qu’il puisse avoir des parties entières de sa vie qu’il ne connaissait, lui donnait la nausée. Mais qui aurait pu lui faire une chose pareille ? Il avait toujours été un enfant sage. Et les rares fois où il dérapait, il revenait tout seul dans le droit chemin. Tout seul ? En était-il sûr ? Non, à ce moment là il n’était plus capable d’être sûr de quoique ce soit. Et puis ses souvenirs venaient du Doloris, ce qu’il avait dû oublier était sûrement horrible. Qui aurait pu faire une chose pareille ? Tout le monde ne le portait pas forcément dans son cœur, mais de là à lui faire subir ce genre de chose. Ou alors comme l’avait dit William, il en avait peut-être été témoin. Mais alors pourquoi lui effacer la mémoire ? Qui avait été torturer devant ses yeux et surtout par qui ?
Si son mentor n’avait pas été là, Tobias ne ce n’est pas vraiment comment il aurait réagi à tout cela. Car malgré tout ce qu’il se passait dans son esprit à ce moment-là, il ne se sentait pas seul.  William était là pour lui, il pouvait compter sur son mentor. Pour Tobias ce n’était pas rien. Il n’avait jamais eu de la part de ses parents ce genre d’attention. Jamais on ne c’était réellement soucié de ce qu’il ressentait. Il avait toujours été seul. Même lorsqu’il était avec Toni, il n’était jamais parti dans de grande confession. Alors qu’il l’avait aimé de toute son âme et d’ailleurs il ne pensait pas être capable d’arrêter de l’aimer un jour. Mais il avait été incapable de parler de ses sentiments les plus profonds. Tout simplement car il ne savait pas comment faire. Et pour la première fois, il avait l’impression d’être compris par quelqu’un. Pas simplement par les paroles de son mentor, mais par son attitude. Tobias savait que cet homme ne le décevrait jamais. Il savait qu’il pouvait compter sur lui.
Son mentor ne lui posait aucune obligation. Quelle mangemort dirait à son apprenti qu’il n’était pas obligé de devenir un grand mage noir ? Un homme plein de ressource et d’intelligence. Toutes ses paroles, prouvaient que William ne voulait pas faire de Tobias un homme de main de base, mais un mangemort accompli. Jamais on ne c’était soucié de la personnalité de Tobias. Jamais ce n’était demander si ce que on lui demandait de faire était en accord avec lui-même. Mais William si. Et ça lui semblait naturel.

« De tout façon j’ai déjà commencé l’apprentissage de cette magie depuis plusieurs années. »

C’était vrai. Il n’avait à peine quatorze ans que les Towsen décidèrent d’initier leur fils à cette magie qu’aucun enfant ne devrait jamais y avoir accès. Tobias était amer, ses parents avaient toujours tout décidé pour lui. Et maintenant il se rendait compte que quelque chose n’allait pas. Certes ils n’y étaient peut-être pour rien au monde. Mais Tobias en doutait fortement. D’une part il voulait avoir tout ses réponses mais de l’autre il avait peur d’elles. Et si ce qu’il apprenait était si horrible qu’il ne s’en remettrait jamais ? Pourtant était-il vraiment heureux dans cette situation ? Non il devait avoir des réponses, il devait savoir ce qu’il lui arrivait.
Quand William lui proposa son aide, l’idée lui vint immédiatement à l’esprit. Il ne savait pas si c’était possible. Mais après tout William était un Oubliator de renommé. Si quelqu’un pouvait l’aider c’était bien lui. Pourtant il n’arrivait pas à formuler sa demande. La peur lui nouait la gorge. Comme-ci tout son corps, luttait pour ne pas avoir ses réponses qui l’effrayait tant. Mais il devait savoir, il devait savoir ce qu’il avait vécu, c’était le seul moyen d’avancer. Pourtant il ne bougeait pas, laissant son mentor parler. Et puis celui-ci lui fit signe d’avancer, une étreinte Tobias en avait bien besoin. C’était un signe de réconfort et de tendresse et cela il n’y avait eu le droit que très rarement dans sa vie. Doucement il s’approcha de son mentor, avant de le serrer dans ses bras. Le contact, réussi à le détendre un minimum. On sous-estimait beaucoup l’effet bénéfique que pouvait avoir une simple étreinte. Cet homme, il ne le connaissait pas tant que ça en vérité. Il avait pu le rencontrer de temps en temps lors de diner, mais rien de plus. Pourtant il avait confiance en lui. Pourtant avec lui il pensait être capable d’être lui-même. L’étreinte faisant son effet, Tobias se sentait près à faire sa demande, sans pour autant changer de position.

« Serait-il possible que vous souleviez les effets de ce ou ses sortilèges ? »

Peut-être que sa demande était tout simplement irréalisable. Peut-être qu’il devrait mener l’enquête par lui-même. Mais il se devait de tenter le tout pour le tout. Même si ces souvenirs cachés devaient le détruire, il voulait savoir. Il devait savoir ce qui lui était arriver, pour enfin connaître qui il était réellement.







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Lun 1 Juin - 20:56

Je n’avais pas souvent eu l’occasion de passer du temps avec les enfants de Thorfinn et Margaret, à vrai dire. Je les connaissais parce que je connaissais leurs parents et je les croisais quand il y avait des choses organisées entre nos familles… Mais c’était tout de même assez récemment que j’avais pu me rendre compte que Tobias était devenu un jeune homme très prometteur. La fierté de ses parents, bien sûr, un digne représentant du nom Towsen… Avant cela, c’était à mes yeux un adolescent comme les autres, bien que son père l’eût toujours un peu mis sur un piédestal…
Je découvrais donc un jeune homme, en devenant son mentor. C’était comme si je n’avais jusque là vu qu’une seule facette de ce garçon, alors, qu’en fait, il était bien plus que cela. C’était véritablement une expérience particulière, puisque je pouvais surtout me rendre compte, aussi, de l’impact trompeur de l’emprise que des parents peuvent avoir sur leurs enfants. Cela faisait réfléchir, évidemment, en me montrant très clairement ce que je ne voudrais jamais faire subir aux miens.

Au fond, en acceptant d’enseigner quelque chose à Tobias, je n’aurais jamais pensé que ce dernier allait, lui aussi, m’apprendre des choses. Beaucoup d’adultes sont incapables de se remettre en question, mais ce n’était pas mon cas. Je savais qu’il fallait pratiquer l’interrogation perpétuelle pour pouvoir devenir meilleur… et cette introspection, loin d’être négative sur le long terme, permettait souvent de réajuster ce qui devait l’être. Je fonctionnais beaucoup comme cela, quitte à parfois prendre un peu de temps pour pouvoir faire le point et réfléchir intelligemment en pesant bien chaque élément… J’étais tout à fait capable de reconnaître mes faiblesses et mes erreurs, et bien souvent, j’arrivais à anticiper pour éviter de les impliquer, mais il pouvait aussi arriver, comme pour chaque être humain, que tout cela me submerge et que j’en arrive à perdre le contrôle… Cela m’était arrivé dans le passé et, n’étant pas infaillible, je savais que cela m’arriverait sans aucun doute encore… lors d’une explosion de colère, d’un sentiment de révolte ou d’injustice… ou peut-être même s’il devait arriver que quelqu’un s’en prenne un jour à ma famille ou à mes proches.

Plus pour les protéger que pour toute autre raison, je ne tenais pas vraiment à ce que mes enfants, Marcus et Septima, découvrent trop tôt les sortilèges impardonnables et la magie noire. Certes, cette forme de magie était utile et intéressante, mais je ne voulais pas qu’ils s’y mettent en étant si jeunes.


« Effectivement, mais tu es encore en droit de choisir ce que tu feras de ces connaissances… Tu as commencé vers quel âge, si ce n’est pas indiscret ? » J’avais presque l’impression d’être en train de creuser un sujet qui me dépassait, mais j’avais aussi la conviction intime que le jeune Towsen avait des choses à dire sur le sujet. Et profiter de notre petite pause pour cela, ce n’était pas une mauvaise idée. « Tu sais, je connais la magie noire, je peux lancer l’Avada facilement… mais ce n’est pas pour autant que j’en use et abuse. C’est même plutôt l’un des sortilèges que j’utilise le moins. »

Trop expéditif, peut-être, trop rapide, sans doute. L’éclair vert qui jaillissait d’une baguette lançant ce sortilège impardonnable était beau à voir, mais je ne voulais pas être de ceux qui optaient pour cette facilité quand tout le reste était tout de même encore possible. Pour moi, ce n’était qu’un tout dernier recours.

Et puis, le temps passant, puisque Tobias avait ces réminiscences, je m’étais senti comme investi d’une mission à son égard. Celle de le protéger de ce genre de choses. Pour que cela ne puisse pas se reproduire… et, tandis que le jeune homme était dans mes bras, je ne pouvais m’empêcher de réfléchir à cette situation.
Quel contexte désastreux pour une famille que de se concentrer ainsi sur des apparences, des traditions et ce manque de libre arbitre… Au fond, Tobias et sa petite sœur grandissaient et mûrissaient dans une famille où ils ne manqueraient jamais de rien, sauf peut-être de respect et d’affection. Or, c’était sans doute ce qui pouvait être le plus important dans le développement d’un enfant…

Je ne pouvais malheureusement pas imaginer ce qu’était leur vie quotidienne, tout comme je ne pouvais pas non plus proposer à la progéniture Towsen de venir au manoir de temps en temps. Si au moins mes enfants avaient été plus proches d’eux en âge, j’aurais eu une excuse, mais là... je ne me voyais franchement pas aller voir Thorfinn et Margaret en leur disant que je prenais leurs enfants quelques jours chez moi pour qu’ils puissent souffler un peu.
J’ignorais comment ce genre de démarche aurait été reçu exactement... mais je savais que cela n’aurait certainement pas été très bien perçu.

Et lorsque Tobias me demanda si je pouvais lever le sortilège d’amnésie, je ne pus lui dire que la vérité.


« Je pourrais le faire, oui... mais il y a des risques aussi bien physiques que mentaux. Et, sincèrement, je n’ai pas très envie de prendre de tels risques à ton égard. » Ces réminiscences étaient peut-être quelque chose sur quoi il allait falloir travailler, mais je ne tenais vraiment pas à courir le risque d’endommager le jeune homme. Cela dit, il existait peut-être une autre solution.

« Je ne suis pas legilimens, mais quelqu’un ayant un bon niveau pourrait peut-être t’aider à retrouver tes souvenirs. Ce serait plus délicat et moins intrusif que les méthodes d’oubliator que je pourrais utiliser. Trouve-toi une personne de confiance, capable d’entrer dans ton esprit, tu en sauras sûrement plus.»

Quand on lançait le sortilège d’amnésie sur quelqu’un, il valait mieux bien faire les choses et remplacer les souvenirs manquants en utilisant le sortilège des faux souvenirs. C’était le meilleur moyen pour que rien ne soit découvert par la suite, car, même sous véritasérum, une personne ayant été oubliettée et ayant de faux souvenirs ne peut que s’en tenir à cette version de faux souvenirs. C’était une tactique que nous utilisions sur les moldus qui voyaient des choses qu’ils n’auraient jamais dû voir. Nous leur laissions une illusion très crédible qui n’éveillait ni doute ni soupçon. L’idéal, en somme.

Je relâchais un peu mon étreinte, laissant ma main droite descendre jusqu’aux fesses du jeune homme, comme si ce n’était pas volontaire, tandis que j’attrapais mon verre de l’autre main.


« En tout cas, je pense que je vais avoir une petite discussion avec ton père, un de ces jours. » Tout ceci soulevait beaucoup de questions et je ne me voyais pas détenir un secret concernant la possibilité de traitements un peu étranges sur des adolescents. Ou plutôt cruels. Car il était évident que je désapprouvais totalement ce genre de situation. Ce n’était pas comme si j’avais le droit d’intervenir, mais ce n’était pas l’envie qui manquait.

Je terminais mon verre d’eau, le reposais sur la table et je reportais mon regard sur mon élève.


« J’aimerais vraiment pouvoir faire quelque chose... » Comment ? c’était bien cela la question... et je ne pouvais pas vraiment prendre les devants, pas en l’état des choses. « Tu as besoin de te détendre un peu... »

Si je pouvais lui apporter un peu de soutien et de réconfort, à vrai dire, cela m’aurait vraiment fait plaisir, pour la simple et bonne raison que je voulais être là pour lui, pour lui permettre d’avancer ensuite.
Je n’avais pas vraiment déplacé ma main droite, je ne cherchais pas à insister mais pour que la suite de l’apprentissage puisse se passer pour le mieux... pour aider Tobias à être au maximum de sa concentration par la suite. Un instant volé, au grand vacarme de la vie... c’était ce dont il avait besoin et tant que cela restait entre nous, je savais que je pouvais être efficace et à la hauteur.
Je me tenais là, prêt à tout. Je me voyais bien faire ce qu’il fallait pour lui permettre d’être ensuite totalement zen et détendu. Et pour cela, je ne connaissais pas cinquante manières de faire qui étaient efficaces en toutes circonstances...


« Tu trouverais cela bizarre si je te demandais de t’asseoir et de me laisser faire ? » C’était un peu étrange, mais à son âge et à sa place, je n’aurais pas hésité une seconde. Je savais que ce n’était pas l’idée du siècle, mais je commençais à avoir envie de suivre cet instinct. Dans ma poitrine, je sentais bien que mon coeur commençait à battre un peu plus rapidement, parce que j’avais une certaine attente qui naissait en moi.
Et, comme pour ponctuer mes paroles, je lui volais un baiser, furtif et léger, mais c’était tout de même un baiser.


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Mer 3 Juin - 18:13
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Ses parents avaient toujours fait en sorte que Tobias soit le garçon parfait. Celui qui ne désobéissait jamais. Celui qui réussissait tout sur tout. Pour cela il avait des son plus jeune âge était initié à un genre de magie peu orthodoxe : la magie noire. Au début le garçon prenait cela comme une marque de confiance de la part de ses parents mais il n’en était rien : il voulait juste que Tobias renvois l’image parfaite du petit sang pur. Inutile de vous dire que quand Thorfinn appris pour sa relation avec Toni, il ne fut pas très ravi. En vérité Tobias n’avait plus grand souvenir de leur confrontation, mais il était sûr qu’elle n’avait pas été des plus douce. Depuis ce jour le garçon avait commencé à radicalement changer. Il avait cassé avec Toni et c’était concentré sur ses études et sa formation en magie noire. Ses parents avaient fait en sorte de le modeler à leur image.
« J’avais quatorze ans quand mon père a voulu que je prenne des cours particuliers en magie noire. »
Il avait dû arrêter le Quidditch pour pouvoir se concentrer sur ses cours. Pourtant il adorait le Quidditch. Mais étant donné que cette activité était beaucoup moins importante aux yeux de ses parents que le reste, il avait dû abandonner. Au fond de lui Tobias avait beaucoup d’amertume envers cette famille qui ne l’avait jamais laissé être ce qu’il voulait être. Mais les choses étaient ainsi faites dans les familles de sang-pur, on devenait ce que la société voulait que l’on soit.
Mais ce que n’arrivait pas à accepter le jeune homme, c’était cette histoire de réminiscence. Il devait savoir. Combien de souvenir avait-il de cacher au fond de lui ? L’idée que l’on puisse avoir retirer de sa tête une partie de sa vie effrayé Tobias. Mais son mentor fut clair, il ne pourrait pas lui venir en aide. Il devait trouver quelqu’un d’autre étant legilimens. Un en qui il puisse avoir confiance. Le problème c’est que Tobias offrait très difficilement sa confiance. Et il était loin d’être prêt à laisser un parfait inconnu entrer dans sa tête. Il avait confiance, en William et en c’est capacité d’oubliator. Pour une raison qu’il ignorait, Tobias était persuadé que son mentor n’utiliserait jamais les informations qu’il trouverait pour lui nuire. Mais William savait surement mieux que lui les risques à encourir. Tobias était-il prêt à les prendre ? Était-il plus risqué plus risqué que de laisser un inconnu entrer dans sa tête ?  
« Vous avez sûrement raison, mais à vrai dire je pense pouvoir un jour avoir assez confiance en quelqu’un pour le laisser entrer dans mon esprit. »
Ce n’était pas pour rien si le jeune homme était devenu Occlumens. Sa peur de voir ses pensés les plus intimes se faire dévoiler au grand public, n’était pas moindre. Comment un garçon qui avait fait t’en d’effort pour se fermer à ce genre d’emprise arriverait à demander à un parfait inconnu d’aller fouiller dans ses souvenirs ? Ce serait sûrement très compliqué pour lui, mais pas impossible. Car une chose était sûre : il n’avait l’intention d’abandonner de sitôt.
L’affection que lui portait son mentor, lui permettait en quelque sorte de ne pas se mettre à psychoter sur le sujet. Quand William passa sa main sur ses fesses, Tobias ne réagit pas, pensant à une erreur de sa part. D’autant plus qui ne s’arrêta pas vraiment sur le sujet. Le jeune homme ne ce n’était pas douter un seul instant des intentions de William à son égard. Il ne comprit pas non plus toute suite son intention que celui-ci, avoua son envie de le détendre. Mais après ce furtif baiser et sa demande quelque peu étrange aux yeux de Tobias. Il n’avait plus de doute sur les envies dans son mentor. En réalité, le jeune homme ne s’était jamais intéressé aux hommes, sexuellement parlant et aucun homme ne lui avait jamais fait ce genre de proposition. Venant de n’importe qui d’autre il aurait sûrement refusé la proposition. Mais ce n’était pas n’importe qui en face de lui. C’était William, son mentor, cet homme pour qui il avait tant d’admiration. L’idée même qu’il puisse avoir envie de détendre le jeune homme de cette façon, flattait son égo. Et puis d’une certaine façon il n’avait pas tort : c’était sûrement le meilleur moyen de se détendre. Tobias resta un moment muet, sous l’effet de la surprise. Mais il finit toute de même par s’assoir.
« Un peu mais bon, pourquoi pas ? »
Son ton n’était sûrement pas aussi assuré qu’il ne l’aurait voulu, car d’une certaine façon c’était une première pour lui. Mais il ne se voyait pas refuser pour autant, William était un homme pour qui il avait beaucoup de respect et peut-être qu’après cela il pourrait reprendre l’entraînement tranquillement.






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Jeu 4 Juin - 0:43

Si le temps des confidences était venu, je devais reconnaître que cela avait un côté plutôt agréable. Sentir que l’autre nous accorde sa confiance, c’était toujours quelque chose d’important… et je devais reconnaître que la confiance, c’était toujours important à mes yeux. Je n’étais pas parfait, loin de là, je connaissais tellement bien mes défauts… mais je savais que l’on pouvait me faire confiance, je n’avais jamais été un traître et je ne le serais jamais.
J’avais envie d’être là pour lui, au fond, vu ce que je découvrais et vu ce que j’avais l’impression de deviner sous les apparences… et tous ces non-dit s qui n’étaient que des sous-entendus lourds de sens…
Commencer l’apprentissage de la magie noire à quatorze ans, c’était un peu jeune, tout de même. Même à Durmstrang, j’avais d’abord appris la magie de combat avant de voir quelques sortilèges de magie noire. La progression dans la difficulté était normale et efficace. A Durmstrang, le programme était très clair et très précis là-dessus.


« Et ? ça t’a plu ? » A quatorze ans, j’imaginais mal un jeune garçon avoir déjà la force de caractère pour manipuler cette forme de magie sans que cela ne vienne le changer pour de bon… Thorfinn était tout de même un sacré connard dans son genre. Il utilisait son fils comme un soldat… voilà l’impression que cela me donnait. « C’est sans doute grâce à ces cours particuliers que tu as ces prédispositions… »

Oui, certainement, cela ne pouvait être que la cause de cette facilité à user du Doloris et de l’Imperium. Tobias avait, en effet, de très bonnes bases pour cela et je ne pouvais pas nier que son apprentissage était, dès lors, bien plus évident que pour certains jeunes qui n’avaient jamais approché de la magie noire, de près ou de loin.
Mais le pire dans l’histoire, c’était cette modification de mémoire. J’aurais pu intervenir, certes, mais courir un tel risque… cela ne me disait rien qui vaille. Après tout, le jeune homme n’avait que vingt ans… et la vie devant lui. Si je pouvais lui éviter l’écueil et le danger d’un traitement anti-amnésie, je préférais les lui éviter. Après tout, il était impossible de savoir quelles pouvaient être les conséquences de tels bouleversements dans les esprits et sur le système nerveux des gens. Il n’y avait jamais eu d’étude précise en la matière et je me voyais mal essayer cela sur Tobias.


« Alors, il ne te reste qu’à interroger celui qui peut savoir la vérité… Mais à ta place, j’attendrais encore quelque temps. » S’il lui fallait se confronter à son père, j’aurais tout de même meilleure conscience si je pouvais être sûr et certain que le jeune homme allait être en mesure de se protéger et de se défendre. Il ne méritait pas de subir des sortilèges d’amnésie à répétition et son géniteur me semblait carrément malsain de lancer ce genre de sorts sur son propre fils.



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Dim 7 Juin - 12:25
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Dim 7 Juin - 22:15
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